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 In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}

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Amy de Lauro
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MessageSujet: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeLun 12 Nov - 16:52

The Secret Wedding by David Arkenstone on Grooveshark
De ces secrets qu’on ne dévoile qu’à la nuit
Mardi 4 Septembre – 23 : 32 P.M.
Croire ; croire en demain, croire en leur avenir, croire en elles, croire en leur amour. Amy y parvenait, à nouveau.

Infini soulagement après tant de peur et tant de doute, tant de douleur et tant de larmes. L’italienne remerciait le Seigneur de sa bienveillance, et sa Dame de même ; elle l’aimait, pour toujours et à jamais. Il ne s’agissait pas d’une simple première amourette, c’était tellement plus, c’était infiniment plus. Nephilim en était convaincue, et à la regarder ainsi, dans le noir, sa conviction ne faisait que se renforcer. Elle la voyait, elle les voyait, elles se voyaient ; deux facettes d’une seule et même pièce, pas des âmes sœurs mais des âmes jumelles, des âmes siamoises.

Comment douter en pareille compagnie ? Comment douter de pareille compagnie ?

Elles avaient douté, l’une de l’autre, chacune d’elle-même, et de leur amour, mais s’était terminé. Enfin, pas tout à fait.

Cette pensée assombrit l’esprit d’Amy comme elle assombrit le sourire d’Amaranth ; elle ne doutait plus de Cati ou de leur amour, mais il y avait toujours une chose dont Nephilim douterait, et ce à jamais : elle-même. Cette peur de ne pas être à la hauteur pouvait la pousser dans les pires extrêmes, elle en avait parfaitement conscience, et les longues ailes qui couvraient son aimée, allongée en face d’elle, ne pouvait que lui rappeler. Mais Caitlyn voulait accepter Amaranth, alors Amy essaierait d’en faire de même ; pour elle, pour elles.

Leurs visages tournés l’un vers l’autre à quelques centimètres de distance, leurs souffles s’entremêlant à la conquête de la nuit, elles reposaient, face à face, nues, mais le contact n’en était pas pour autant rompu, la main de l’italienne posée sur le cœur que Caitlyn, là où aurait dû se trouver son visage. Mais désormais, elle ne pouvait plus dormir ainsi, sans quoi elle dépassait des pieds ; hors, elle avait froids aux orteils, et cela, Nephilim ne le supportait pas. Autant que les ailes traversaient les matelas et la pièce elle s’en foutait, autant pour les doigts de pieds beaucoup moins ; ce n’était pas pour rien qu’elle plongeait toujours à la piscine ! Prendre dix centimètres dans les jours précédents ne lui avait pas forcément réussit, et si auparavant elle se faisait un devoir d’être étalée autant qu’elle le pouvait, ce n’était plus le cas. Cela le redeviendrait, mais pas pour l’instant. Elle devait encore s’habituer ; s’habituer ou acheter un plus grand lit. Elle prenait la seconde option.

Elles n’avaient pas encore changé de chambre, quittant le dortoir des filles pour les chambres des X-Men, qu’elles pourraient aménager comme elles l’entendaient – bien qu’elles l’eussent déjà plus ou moins fait ici. Restait à trouver le moyen de payer les folles idées passant par la tête de l’italienne pour leur « premier appart’ », sans compter que Caitlyn en aurait surement elle aussi. La première fois de sa vie qu’Amy dormirait dans une chambre personnelle ; elle avait hâte.

Mais avant d’accomplir se premier pas vers l’avenir, lequel verrait aussi Caitlyn la rejoindre dans la X-Team puis, leur mariage, qu’Amy, bien qu’apeurée, attendait plus que le reste. Dommage que Cait’ se veulent un peu raisonnable, car jusqu’à ce qu’elle termine cette demande qu’elle avait commencé d’une manière étrange, presque en anecdote, Nephilim risquait de s’emballer pour un rien. Elle se voyait déjà au resto :

- Amy, veux-tu…

- Oui je le veux !

- …me passer le sel…


Oh c’te honte, pour ne pas réutiliser une expression à sa Cati ; surtout que sa vitesse de pensée n’aidait pas à la patience, mais alors pas du tout!

Elles avaient le temps, elles avaient le temps ; d’abord, X-Women, ensuite, fiancées.

Mais pour en arriver là, elles devaient mettre en applications leurs règles ; hors, c’était dure. Amy n’escomptait plus mentir, aussi bien sur son état que sur ses pensées, à Caitlyn du moins. Elle était X-Men, elle devait se montrer brave et confiante, sage et forte, un exemple et un parangon… mais elle n’avait ni la bravoure, ni la confiance, ni la sagesse, ni la force. La force, Caitlyn lui la donnerait, la sagesse viendrait qu’elle-même, la bravoure, elle l’avait déjà ; mais la confiance ?

Nephilim avait si peur de décevoir, de ne pas être à la hauteur. Elle ne l’était pas, clairement ; peut-être physiquement, sans doute qu’Amaranth disposait des capacités requises pour les X-Men, mais mentalement, elle n’y arriverait pas. La peur la glaçait, plus encore aujourd’hui qu’elle était sensée avoir faite ses preuves ; elle avait échoué, à la passation, elle avait échoué : si elle avait été dans son état normal, jamais elle n’aurait put condamner une inconnue à la mort pour se sauver elle-même. Si elle était restée jusqu’à l’arrivée des démons, aurait-elle également été acceptée parmi les X-Men ? Rien de moins sur…

Malgré son apparence, elle n’avait pas vingt-ans ; n’était-ce pas trop tôt ? Elle semblait évoluer aussi vite que sa mutation, ce qui signifiait trop rapidement. Elle n’était pas sur d’être à la hauteur, elle ne pensait pas l’être, mais devrait jouer son rôle ; comme avait dit Pierre Mondi : « c’est pas à l’acquisition du costume qu’on le mérite, c’est après ». Elle allait donc tout faire pour le mériter, mais tout ne serait qu’un mensonge : elle s’afficherait forte là où elle était faible, elle s’afficherait courageuse là où elle avait peur, elle s’afficherait sage là où elle n’était encore qu’une enfant et elle s’afficherait confiante là où il y avait le doute. Amaranth serait ainsi, un rôle à la mesure de ce qu’on attendait d’elle.

Mais derrière cela, elle n’escomptait pas mentir à Caitlyn : elle voulait que sa Cati sache quant elle avait mal, où elle avait mal, pour que plus jamais les éclats ne se reproduisent. Elle lui avait promise, mais comment lui dire ?

Avec des mots, tout simplement.

Caressant doucement le sein qu’elle touchait de son pouce, pour réveiller son aimée, Amy ne put s’empêcher de frémir face à ce geste, comme de culpabiliser : à cause d’elle, Cait’ avait fait nuit blanche et s’était enfoncé des bouts de miroirs dans les pieds, bien que la vue d’Amy et une adresse renouvelée eussent permis à l’aide d’une pince à épiler de retirer tous les fragments et qu’elle eut bandé les plaies de sa compagne, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir l’impression de lui refaire du mal, même un mal minime, en ne la laissant pas à ses rêves, qui pour une fois semblaient sereins. Elle était destructrice dans sa personne, mais si elle se foutait totalement du miroir brisé, qui serait réparé par un quelconque anonyme de l’Institut et bien qu’on lui ferait surement la morale pour cela, ne serait-ce que pour la forme, elle s’en voulait à chaque fois qu’elle faisait souffrir Caitlyn. Cependant, la réveiller à cette heure n’était qu’un moindre mal comparé à ce que le secret avait déjà fait.

- Cati, souffla-t-elle le plus doucement, et le plus tendrement, possible. Cati, excuse-moi, mais je voudrais te parler ; je dois, te parler, désormais que les choses son plus claires, pour moi. Je vais continuer. Je vais continuer ce cirque, avec Amaranth, avec les X-Men ; je vais continuer à être celles qu’ils veulent que je sois. Je vais tout faire pour être à la hauteur du titre qu’ils n’ont donné, de notre rêve. Cependant, je ne veux plus te mentir : tout sera de bluff, comme cela l’a été aujourd’hui. Je te demande de garder le secret, que je ne les déçoive pas. Mais, je veux que tu sache que c’est faux, je veux que tu sache mes doutes, je veux que tu sache mes peurs. Tu seras la seule à savoir, à savoir pour tout. Acceptes-tu que je joue ce rôle ? Acceptes-tu d’être plus que ma force, d’être ma bouée de sauvetage ? Acceptes-tu que les soirs où je craquerais, je puisse pleurer dans tes bras ? Traite-moi de p’tite conne, je t’en pris, car je connais ta réponse, mais j’ais besoin de te le demander, et besoin de t’entendre me le dire.

C’était réellement important pour elle, ce jeu de faux-semblant ; non-pas mentir, mais être à la hauteur, tout simplement, et faire semblant jusqu’à ce qu’on le soit. Cependant, elle voulait l’aval de Caitlyn, sans quoi, elle ne ferait rien. Ne plus prendre de risque en ce qui les concernait.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeLun 12 Nov - 22:22



Le Matin Même : Réfectoire de l'Institut.

Hopes la regardait d’un air étonné comme un peu absent et ne put s’empêcher de réagir.

- Tu aurais choisi de sacrifier la veille Caitlyn ? C’est un choix surprenant…

Caitlyn, la main dans ses cheveux roux, accusait la fatigue alors que le jour tardait encore à se lever à travers les baies vitrées de la salle de réfectoire de l’institut où Hopes s’attardait avant de regagner ses occupations suite à visite « nocturne » à la mutante à peau verte.

- Pas tant que ça, M’sieur. Je sauve ce qui peut être sauvé. Cette Cait’ là, sa lumière était éteinte. Ok, je connaissais pas non plus cette blondasse là..Magie…Un truc du genre mais une vie, reste une vie et m’dite pas que la « Old Cait » avait une quelconque raison d’être sans Amy à ses côtés. Si elle était devenue aussi froide c’est qu’elle n’avait plus personne pour lui rappeler qu’elle était fragile et qu’elle pouvait être simplement elle et pas ce que les autres voulaient qu’elle devienne, froide et impitoyable. Elle était déjà morte et n’avait plus aucune raison d’exister. C’est comme un pendentif séparé de sa chaine, l’un sans l’autre…ils perdent leur unité. C’est dans la mort qu’ils redevenaient un, Cait et Amy. L’une et l’autre mais jamais l’une sans l’autre. C’est le choix de l’amour…l’amour raisonnable sur l’amour passion. Amy..elle est parfois naïve, c’est pas un mal, hein, c’est juste que j’ai une autre maturité par mon expérience et mon âge. Y’a des choses qu’on ne doit pas éloigner l’une de l’autre. On ne peut pas non plus feindre sans finir par se perdre…Amaranth…elle est..elle est…infaillible. Je n’aime pas ça, Amy a besoin de sa fragilité où elle va finir par se perdre elle-même et nous perdre toutes les deux. Il faut juste…que je trouve la force de lui parler.


__________________________________________________________


Une nuit sans rêve. Une nuit au sommeil de plomb. Elle aurait voulu poursuivre leurs caresses une fois le cocon bienveillant rejoint, lui prouver son amour d’une façon charnel et partir à l’assaut de ce corps nouveau malgré les épreuves et les souffrances, montrer par-là que le plaisir même sous son aspect éphémère pouvait gommer par moment par quelques intenses brulures les blessures les plus vives. Seulement, quarante-huit heures de manque de sommeil avait eu raison de sa condition physique et à peine Amy lui ayant manifesté le désir de s’absenter quelques minutes pour une pause technique aux toilettes l’avait retrouvé profondément endormie avec l’expression charmante d’une enfant épuisée par une dure journée.

Une nuit sans rêve mais pas sans gêneur car une étrange bête lui grattouillant le sein troubla son sommeil réparateur et largement méritoire. Sa première envie fut de mettre une baffe magistrale à cette saloperie de moustique à la recherche de quelques pitances copieuses osant lui déranger une partie « sensible » de son anatomie. La caresse se fit un peu plus sensuelle et à moins d’être tombée sur une hybride moustique lesbienne et violeuse, elle dû s’arracher à ses pensées de plomb pour se forcer littéralement à ouvrir un œil.

Sa respiration se modifia, preuve qu’elle se réveillait et elle l’entendit chuchoter ses mots. « oh ta gueule je dors, quoi.. » fut véritablement les premières paroles qui lui vinrent à l’esprit mais elle se força à manifester une légère désapprobation par un grognement d’ourse privée de miel. Même si les propos étaient graves, Caitlyn n’aimait pas qu’on l’emmerde surtout alors que pour une fois, elle dormait vraiment bien. Mais c’était Amy, et Amy fallait l’aimer des fois…

Les yeux clos, elle l’écouta silencieusement ayant d’abord une furieuse envie de lui répondre « ok » et de se tourner pour dormir, non, ce n’était vraiment pas sympa. D’autant plus qu’elle commençait à se souvenir du moment où justement elle avait perdu le fil de la nuit, c'est-à-dire l’évasion vers les toilettes. Ok ! Super sexy Caitlyn, tu t’étais endormie comme une pauvre merde, c’est toi qu’il fallait aimer des fois finalement aussi ! Avec une voix complètement endormie mais vraiment touchante par ses accents d’enfant elle commença.

- Hummm…Amy…P’tite conne, c’est peut être hors sujet…Grande conne tu préfères ?

Elle se tourna vers elle, ouvrant un œil comme une chouette.

- Et comment que j’veux que tu montres avec toutes tes fêlures seulement avec moi ! T’as même intérêt…T’es pas une super woman ma puce, juste une humaine avec une mutation génétique, les merdes qui vont avec et une tonne de responsabilités à gérer et si tu veux jouer à celle qui pisse le plus loin avec tes copains en collant et avec cape, libre à toi tant qu’tu l’fais pas ici, dans mes bras ou entre nous. Si t’as besoin d’ça pour t’affirmer, alors fais le…Moi j’sais qui tu es et ce que tu vaux et ça se passe de toute démonstration d’ce genre. On est différente sur quelque points, mon cœur, j’veux pas être une X Men absolument pour combattre mais pour rassembler, mon rôle est de montrer que la moindre merde comme moi peut parvenir à faire quelque chose de bien d’sa vie et aider ceux qui s’perdent en chemin…J’aspire à ça. L’aspect gueguerre de xavier et Magneto, je t’avoue j’m’en fous un peu…sauf si on s’en prend à toi, là je deviendrais…instopable. Humm..c’est..ptete pas trop clair…sorry..je pionce un peu..

Cait se remit sur le dos, fermant les yeux en soupirant.

- Crois pas qu’t’es la seule à jouer un rôle avec les autres…
J’vais pas y arriver…cette foutue passation…j’y arriverai pas. J’ai peur, je suis morte de trouille, j’ai l’impression qu’c’est une vaste blague. J’suis complètement à l’ouest, j’suis nulle. Je joue à la conne parce que j’ai vingt-cinq piges et qu’j’veux pas être adulte. C’est plus facile d’être une ratée que de décevoir ceux qui espèrent pour toi…Je vais vous décevoir, je m’excuse d’avance. Là crois-moi, moi aussi j’aurais besoin d’chialer dans tes bras ce soir-là.
Plus de mensonges…plus de non-dits….

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeMar 13 Nov - 1:02

Caitlyn fut visiblement dérangée part l’intervention d’Amy, son visage se plissant de mécontentement ; l’italienne avait l’impression d’être une enfant venue réveiller sa mère après un cauchemar, mais elle n’hésita pas à parler, elle le devait.

- Hummm… Amy… P’tite conne, c’est peut être hors sujet… Grande conne tu préfères ? répliqua sa Cati avec une voix enrouée par le sommeil.

- Ce que tu veux tant que tu me laisse Ptite Brune ; la taille moyenne c’est 1.70, je suis à 1.69, donc je rentre encore dans les critères, hein ?

Caitlyn, même à moitié consciente, lui répondu qu’elle avait intérêt à lui montrer ses fêlures, lui décrivant sa situation avec un point de vue enfantin mais tellement clairvoyant : oui, malgré la puissance croissante de ses pouvoirs, elle n’en restait pas moins humaine, avec qualités et ses travers, au nombre desquels sa tendance à démultiplier les engagements et sa peur de ne pas être à la hauteur, bien que ce dernier point fut dit d’une manière blessante. Jouer à celle qui pissait le plus loin avec ses copains en collant et avec cape ? Il ne s’agissait pas de jouer à celle qui pissait le plus loin, cela n’avait aucun intérêt : elle ne voulait pas être la meilleure, juste être à la hauteur.

Amaranth détourna les yeux, rompant le contact de sa paume de main, pour tourner la tête vers le plafond, regardant les détails de ce dernier dans le noir, nullement gênée par l’obscurité ; amère constatation de la première nuit, elle y voyait parfaitement, même à une intensité lumineuse bien plus faible. Avait-elle les yeux qui brillait dans la nuit, comme les chats ? Non, probablement, sans quoi Cait’ lui aurait déjà fait remarquer.

- On est différente sur quelque points, mon cœur, j’veux pas être une X Men absolument pour combattre mais pour rassembler, mon rôle est de montrer que la moindre merde comme moi peut parvenir à faire quelque chose de bien d’sa vie et aider ceux qui s’perdent en chemin… J’aspire à ça.

C’était ainsi qu’elle la percevait ? Comme une barbare avide de sang et de bataille ?

L’italienne se mordit la lèvre ; Nephilim voulait seulement être capable de protéger ceux qu’elle aimait et ce en quoi elle croyait. Elle ne voulait pas la violence, elle ne voulait pas la guerre, elle voulait juste être à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle, et de ce qu’elle attendait d’elle-même : protéger les siens, par ces temps de violence, impliquait de savoir ce battre, Caitlyn devait mieux le comprendre que n’importe qui après ce qu’elle avait vécu.

Aux paroles blessantes succédèrent les paroles réconfortantes, Caitlyn lui déclarant qu’elle vaincrait quiconque s’en prenait à elle. Après avoir roulée sur le dos et soupiré, elle reprit : Amy n’était pas la seule à avoir un masque, il était temps pour Fuzzy de faire tomber le sien. Amaranth porta immédiatement son regard sur son aimée, l’écoutant en oubliant ses propres doutes.

- J’vais pas y arriver… cette foutue passation… j’y arriverai pas. J’ai peur, je suis morte de trouille, j’ai l’impression qu’c’est une vaste blague. J’suis complètement à l’ouest, j’suis nulle. Je joue à la conne parce que j’ai vingt-cinq piges et qu’j’veux pas être adulte. C’est plus facile d’être une ratée que de décevoir ceux qui espèrent pour toi… Je vais vous décevoir, je m’excuse d’avance. Là crois-moi, moi aussi j’aurais besoin d’chialer dans tes bras ce soir-là.
Plus de mensonges… plus de non-dits…


Repliant ses ailes dans son dos, lesquels n’en restait pas moins sur le drap qui leur servait de couverture, Amaranth se redressa légèrement, glissant jusqu’à sa compagne. Restant ainsi, à moitié redressée, accoudée d’un seul, l’italienne caressa la joue de Caitlyn du dos de sa main libre.

Que lui dire ? Que lui dire alors qu’elle-même y avait laissé énormément ; qu’elles y avaient laissé énormément. Lui dire que tout allait bien se passer, comment la dernière fois ? Non, c’était tout simplement impossible, c’était un mensonge : Nephilim ne savait pas comment cela se passerait pour Fuzzy, et maintenant qu’elle y pensait, elle craignait que son amour n’ait un choix impossible à faire, comme elle-même. Jusqu’où Xavier pouvait-il pousser le vice ? Elle ne savait pas, mais savait une chose : elle n’avait jamais giflé un handicapé, mais il y avait un début à tout.

Regardant durant quelques secondes Caitlyn retourner vers les bras de Morphée, admirant cette simple personne qui signifiait tant, elle ce décida de reprendre la place qui était sienne. Ses ailes n’avaient plus besoin de se déployer autant qu’avant, mais cherchaient toujours à couvrir au mieux la prunelle de ses yeux, en une seconde couette plumeuse.

- Que tu réussisses ou que tu échoue, tu ne me décevras pas ; tu ne me décevras par car tu auras fait ton maximum, car tu auras donné le meilleure de toi-même et car tu suivras tes idéaux, nos idéaux, jusqu’au bout. S’ils ne sont capables de voir la force et l’héroïsme qu’il y a en toi, moi, je les vois, et je les verrais toujours. Tu n’as pas à être une X-Men pour être une héroïne, tu en es déjà une, à mes yeux. T’es pas une ratée, Caitlyn Elioth, et même quant tu cherche à faire croire que tu l’es, la vérité transparait toujours. Si on est ensemble, c’est grâce à toi, si on vit, c’est grâce à toi. Je veux être là pour chacune de tes larmes, les recueillir dans le creux de mes mains, te serrer dans mes bras aussi fort et aussi longtemps qu’il le faudra pour te rassurer, pour t’aider. Je t’aime, Cati, je t’aime et je ferais tout pour toi. Dors, tu en as besoin ; dors et oublis tes doutes, tes peurs, ils n’ont plus lieux d’être : nous sommes ensembles. Tu nous as sauvées. Repose-toi.

Caitlyn n’eut pas à ce le faire dire deux fois, et Amy posa doucement sa tête contre le torse de son aimée, oreille contre le cœur, veillant sur son rythme et se laissant bercer par ce dernier. Tout était à sa place, et rien n’aurait put briser cet instant de tendresse, pas même le ronflement d’un Fuzzy endormie sur le dos.

Encore que, fallait pas que ça dure cette connerie, parce qu’avec l’ouïe améliorée, c’était Amy qui n’allait pas fermer l’œil. Mais ce n’était pas grave, elle l’aimait quant même ; elle l’aimait pour cela aussi.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 18 Nov - 17:34

05 Septembre.

Au Sujet de ces Déceptions sur Soi et sur les Autres.



Elle se tenait près de la fenêtre, le regard perdu vers un coucher de soleil flamboyant. Une expression d’inquiétude barrait son front et la nervosité chez elle se traduisait par un mouvement régulier des doigts de sa main droite pianotant en rythme sur l’encadrement en bois de la fenêtre. En arrière fond, la télé susurrait les notes un peu gauches et sans âme d’un concert d’un groupe anonyme sur une chaine musicale, elle ne voulait pas s’y absorber, son esprit parcourant les options qui s’offraient à elles face à une situation complètement imprévue.

- Est-ce que tu sais ce que Charles va adopter comme position vis-à-vis du BAM ? Alexandre était dans le même dispositif que le mien même si Hopes n’était pas son référent. Si nous décidons de lui laisser une marge de manœuvre, ça ne sera p’tete pas le cas du Bureau. Ce petit con s’est foutu dans un merdier pas possible…

Elle cessa de pianoter et frappa d’un geste brisque, poing serré sur la boiserie, considérant son poing d’un air absent suite à cette brusque bouffée de colère. Sa voix restait relativement calme mais son intonation trahissait à la fois inquiétude, déception et bien entendu une froide colère face aux évènements.

- Crétin !! Je te jure que dès qu’il revient, ses quilles je vais lui enquiller une à une dans l’fion ! T’as beau tendre une main, on finit toujours par te la foutre en pleine tronche ! Non mais il croyait quoi ? Ne pas nous abandonner, mes fesses ! C’est exactement ce qu’il vient de faire…Et c’est quoi ce charabia métaphysique à la mort moi l’nœud ?
Crétin…foutu crétin…


Elle ferma les yeux en retenant son souffle, puis jeta un regard à sa compagne toujours assise sur le lit, la lettre entre ses mains.

- Mais c’est des conneries !

Elle explosait, puis se rendant compte de son emportement, elle fuit le regard d’Amy et se dirigea vers les cartons où elles entassaient les affaires pour le déménagement de chambre puisque à présent, la condition d’X Men d’Amy lui permettait de vivre dans une chambre attitrée, puis en sortit sa veste en cuir rouge sang.

- Ca fait deux jours. J’veux qu’on bouge, c’est trop long. J’sais moi de quoi il est fait l’monde la dehors, il est dangereux c’monde là. Lui il n’y connait rien. J’ai mes contacts, mon réseau…Il suffit que je frappe aux bonne portes et..et..je..Tain, il me faudrait peut-être un flingue. C’est dangereux, le milieu. Et puis merde..j’ sais même pas où il est parti ce con. Si tu veux pas venir, j’comprends…C’est pas du beau monde mais j’arriverai bien à trouver une piste.

Elle frappa à nouveau sur l’encadrement de la porte en étouffant un cri de colère.

- Ah mais Par le Sang du Christ ! pourquoi il ne m’a pas parlé. Il savait qu’j’étais là, je lui ai dit bordel !!! C’est toujours du vent c’que j’dis ou quoi ? J’suis si transparente que ça ? Pourquoi toujours joué au héro à la con en gardant tout pour sa fiole quand il suffit d’accepter l’aide qu’on donne.
Je me sens si…trahie ! Il avait promis de se laisser aider !
C’est mon rôle à présent de gérer ce genre de cas...Une conseillère sociale, on va me payer pour ça ! J’aurais dû être plus présente.

Et MERDE !

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeDim 18 Nov - 19:00

Mercredi 5 Septembre – 19 : 38 P.M.
La renaissance d’Amy avait été la période la plus mouvementée de toute sa vie, comme si le sort avait voulut que son dix-neuvième anniversaire soit la journée la plus pourrie de sa vie ; merci, les gens, je vous rendrais la pareille, promis.

D’abord, la passation, qui avait mal tournée tant pour sa foi en Xavier et les X-Men que pour ses émotions, puis Amaranth, qui avait faillit détruire son amour par l’ignorance, et enfin son meilleur ami qui foutait le camp. Si cela n’avait pas été tragique, s’eut fait un magnifique sujet pour VDM. Lors de la journée précédente, alors qu’elles se faisaient du mal mutuellement à croire qu’elles allaient perdre l’autre mais à se plier à leurs obligations, Nephilim et Fuzzy c’était occupé du cas Alexander Funke, alias Doigts de Fée, qui leur avait magistralement levé le majeur dans un simple mot épinglé sur leur porte.

Le manque de communication entre-elles avaient fait qu’elles s’étaient occupé et inquiété de son cas chacune de leur côté, mais cela ne durerait pas, et Amy comprit que c’était le moment dès qu’elle entra dans la chambre, revenant des douches des filles. Elle avant sa serviette de toilette sur l’épaule, et ses fringues à la main, marchant pieds nus, ses ailes déployées pour lui faire office de vêtement, enroulées autour de son corps dans une robe plumeuse mais assez angulaire, il fallait bien le reconnaitre : les os des Ala-pulmos étaient peut-être creux et pliables, mais pas mou pour autant.

Caitlyn se tenait près de la fenêtre, regardant le soleil à l’horizon, la lettre de DDF encore ouverte sur les matelas qui leurs servaient de lit double. Jetant indifféremment ses affaires, Nephilim replia ses ailes jusque dans sa cage thoracique, révélant une nudité complète qui ne la gênait plus, avant de s’allonger sur le flan, vers Cait’, tenant sa tête d’une main et se saisissant du mot d’Alex pour le relire une nouvelle fois.

Doigts de Fée a écrit:
J'ai trouvé que ce qui me manque, j'ai enfin découvert pourquoi je n'étais pas entier.
Et je vais le chercher, je dois le trouver pour être à nouveau complet, pour redevenir celui que j'ai perdu. Je sais qui je suis, je sais qui je vais devenir.
J'ai besoin de temps, j'ai besoin de ça, j'ai besoin de le retrouver, de me retrouver. Je reviendrais, je vous le jure. Une promesse est une promesse, jamais je ne vous abandonnerai.
Quand vous me reverrez, je serais complet

Merci pour tout mes anges.

Doigts de Fée, et bientôt Alexander, je l'espère.

Ses anges, ses anges… elles allaient lui voler dans les plumes !

Fuzzy devait se faire une réflexion similaire, n’étant pas non-plus de meilleure humeur : elle pianotait des doigts sur le rebord de la fenêtre. Sans doute se sentait-elle trahie, par le comportement de cet ami commun qui leur avait promit à chacune d’être là avant de disparaitre ; peut-être fautive aussi, mais elle l’avait sauvé elle, elle ne pouvait pas également sauver Doigts de Fée.

Frappant du poing sur le bois, son amour eut un éclat de colère, lui demandant d’une voix calme, qui contenait bon gré mal gré ses émotions, si elle savait ce que comptait faire Xavier. Oui, Nephilim le savait : Doigts de Fée avait trois jours pour revenir, après il devrait prévenir le BAM ; autant, se faire ramener de force à l’Institution Xavier était une chose, autant connaitre la même chose avec le Triskelion en était une autre. Le BAM n’accordait pas de troisième chance, et leur ami venait de griller sa seconde.

- Crétin !! Je te jure que dès qu’il revient, ses quilles je vais lui enquiller une à une dans l’fion ! T’as beau tendre une main, on finit toujours par te la foutre en pleine tronche ! Non mais il croyait quoi ? Ne pas nous abandonner, mes fesses ! C’est exactement ce qu’il vient de faire…Et c’est quoi ce charabia métaphysique à la mort moi l’nœud ?
Crétin…foutu crétin…


- J’irai emprunter deux paires de gants chirurgicaux à l’infirmerie et je t’assisterais dans l’opération si tu le veux bien,
répliqua froidement Amaranth, parfaitement calme à l’extérieur.

Aucune d’elle n’avait véritablement eut le temps de s’énerver contre Alexander, mais maintenant, elles traitaient le sujet de deux points de vus différents : Caitlyn, en tant qu’amie inquiète, et Amy, en tant qu’X-Woman. Ne pas paniquer, et user de son cerveau. Elle s’inquiétait beaucoup pour Alex, qu’elle ne voyait pas non plus se démerder seul dans la rue, même sans en avoir la connaissance qu’en avait Caitlyn.

- Hors de question ; hors de question que tu reprennes tes contacts avec la mafia pour le retrouver. C’est derrière toi, tout cela, t’en es sortie, te replonge pas là-dedans inutilement.

- Ah mais Par le Sang du Christ ! Pourquoi il ne m’a pas parlé ? Il savait qu’j’étais là, je lui ai dit bordel !!! C’est toujours du vent c’que j’dis ou quoi ? J’suis si transparente que ça ? Pourquoi toujours joué au héro à la con en gardant tout pour sa fiole quand il suffit d’accepter l’aide qu’on donne.
Je me sens si…trahie ! Il avait promis de se laisser aider !
C’est mon rôle à présent de gérer ce genre de cas...Une conseillère sociale, on va me payer pour ça ! J’aurais dû être plus présente.

Et MERDE !


Amy se leva, laissant sur place la lettre pour s’occuper de Caitlyn. Se collant dans le dos de cette dernière, elle passa un de ses bras autour du cou de Fuzzy, posant son menton sur l’autre épaule pour coller sa joue contre celle de son aimée. Fermant les yeux un instant, elle contint le flou qui lui traversa le visage, s’appuyant de sa main libre sur le rebord martyrisé.

- Je sais, il a mentit ; il a disparut alors qu’il avait promit d’être là. Cependant, je ne veux pas lui en vouloir, pas encore. Combien de fois nous sommes-nous menties ? Ce n'est pas irrattrapable, pas encore. Il veut du temps, du temps pour se retrouver, accordons lui au moins cela. Il nous a demandé du temps, et si nous avons toutes les raisons de ne pas le lui accorder, nous en avons également une de le faire : lui faire confiance. C’est notre ami, après tout. Je ne veux pas croire qu’il nous a trahit et abandonné, pas encore. Xavier lui a donné un délai, trois jours, déjà deux sont écoulés, avant de prévenir le BAM. L’idée du délai, je ne suis pas pour, mais je pense qu’Alex le mérite ; l’idée du BAM, je suis encore moins pour, mais on n’a pas vraiment le choix ; trois jours, c’est ça le maximum que vous avez le droit comme sortie, non ? Je sais qu’il vous faut une autorisation pour sortir de l’état, et que du pays ce n’est pas envisageable, mais pour sortir de l’Institut, c’est selon les modalités normales : trois jours pour un étudiant sous tutelle. Je ne me trompe pas. Ensuite, on devra aller le chercher, même si je crains que trois jours, ce ne soit pas suffisant pour qu’il se retrouve. Dans tous les cas, n’espère même pas que je te laisse te tourner à nouveau vers la pègre. On a le Cérébro, dès que le délai est passé, Xavier ou Frost le localise et on va le chercher. S’il n’est pas revenu d’ici là, on le ramènera par la peau du cul et crois-moi qu’il nous fera des excuses. Il aura beaucoup à se faire pardonner, affirma-t-elle avec un soupire. Cependant, j’ai peur que trois jours ce ne soit pas suffisant, pour lui ; je ne veux pas que tout cela ait servit à rien, et qu’on gâche sa chance de trouver ce qu’il lui manque. J’aimerai lui donner plus de temps… avant de gâcher son matériel de jonglage. Dix jours ? Cela lui en laisserait encore huit avant qu’on lui explique ce qu’il en coûte de se faire la mal comme un rat. Je suis pas conseillère sociale, pas les compétences pour cela, j’essayerai de voir pour un job de pionne après demain, histoire de n’avoir pas que le titre X-Men mais de réellement faire quelque chose pour l’Institut ; cependant, je sais que le fait que tu sois plus présente n’aurait rien changé. Il n’aurait pas voulut nous impliquer là-dedans : il veut nous rendre fière, ne pas nous montrer ses moments de faiblesses. Il n’est pas si différent de nous. Ce combat, probablement qu’il doit le mener seul. Nous, on ramassera ce qu’il en ressortira.

Elle se tut, regardant le coucher de soleil depuis l’épaule de Caitlyn.

Qui avait parlé ? Qui avait prononcé ces mots ? Ses mots ? Ils ne traduisaient ni l’inquiétude ni la colère, mais l’italienne ne voulait pas se laisser aller, sans quoi elle n’aurait put contrebalancer celles de Cait’ et parvenir à un résultat utile pour tout les partis. Seul problème restait le BAM, mais ce ne serait pas la première fois que Xavier faisait preuve d’une transparence opaque à leur égard, et pour une fois, ce ne serait pas Daniel Hopes qui devrait les couvrir.

- On va y arriver, tout va bien ce finir comme toujours, déclara-t-elle, autant pour rassurer Caitlyn que pour se rassurer elle-même.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeLun 19 Nov - 20:40

« On va y arriver, tout va bien ce finir comme toujours »

Cait resta interdite un court instant, tournant son visage vers celui de sa compagne qui se trouvait posé dans le creux de son épaule. Tout en sentant la chaleur rassurante de sa nudité épouser le creux de ses reins, elle déposa sur ses lèvres un léger baiser avant de reporter son attention sur le coucher de soleil puis de déposer sa main contre la sienne. Elle murmura doucement, sa voix ne traduisait pas réellement de tristesse ou de sentiment négatif, juste une maturité qu’elle n’affichait que très rarement et surtout qu’elle conservait pour ceux qui comptaient réellement pour elle. Très peu la connaissait sous ce jour adulte et calme, à la lime de ce qu’on aurait pu nommer une sorte de mélancolie réaliste et lucide.

- Oui…Mais tu vois, ce n’est pas la fin qui m’importe, ce sont toutes ces souffrances qu’on doit accuser avant d’y arriver. A chaque fois que j’ai l’impression qu’on pourrait avoir une voie dégagée devant nous, un nouvel obstacle surgit toujours, comme si ça allait toujours être comme ça. J’ai parfois l’impression de me battre dans l’utopie d’un calme…qui ne viendra jamais. Gamine, je rêvais d’une vie simple et rangée, loin du tumulte. J’aimais bien regarder les nuages durant des heures et y voir des formes ou sauter dans flaques d’eau de bonds en bonds. J’avais hâte d’être une adulte et finalement, ça m’a pas apporté grand-chose de bon…A part toi et c’est déjà énorme. Jub m’a dit un jour qu’un grand pouvoir amenait inévitablement des grandes responsabilités, moi j’ai pas l’impression d’avoir un grand pouvoir mais le poids de ces responsabilités, là j’ai été super servie. T’as pas idée combien c’est lourd…Si..J’ suis conne, bien sûr que t’as idée et t’en paye le prix fort. J’me demande…ce qu’elle est devenue cette gamine qui aimait courir comme une tarée sur la plage en battant des bras et en pensant que la chose la plus magnifique au monde…c’était un coucher de soleil.

Elle laissa passer un bref silence, le regard plus nostalgique, un sourire discret naissant sur ses lèvres avant de disparaitre pour faire face à une sorte de masque à la fois sérieux et presque sévère.

- Nous croyons en demain…Oui…Mais j’ai parfois l’impression que nous sommes bien les seules à le clamer. Alexandre, qu’est-ce qu’il cherche ? Ouvrir des portes sur des choses plus douloureuses les unes que les autres, c’est de la connerie…Ca fait mal de remuer le passer, il faut le laisser reposer dans sa tombe. Le cœur des Hommes est un sol stérile, comme la terre des cimetière, il n’y pousse que des remords et des départs. Dix jours, tu dis ? Soit…ensuite on ira le chercher et je suis certaine déjà que cela se passera mal, parce que ce n’est pas vrai ma chérie, même avec tout l’amour que tu m’inspire, ca n’est pas vrai.. tout ne finit pas toujours bien, comme dans ces comics que je lis aux chiottes. La vraie vie, la dehors, elle cogne, elle fait mal. On tombe et elle nous broie. Nous vivons dans une sorte de cocon hyper protecteur, une couveuse à rêves douillets. Mais qui il y a dehors pour les gens comme Alexandre ? Qui il y a ? Personne. Même dieu s’en branle…alors comment veux-tu que nous…avec nos bouches en cœurs et nos discours plein de bonnes intentions…comment veux-tu qu’on arrive à les sauver ?

Ne te méprends pas, SweetLove, c’est pas de la tristesse…c’est juste…parfois, j’aimerai être beaucoup plus forte, et sauver tous ceux qui souffrent de ce qu’on souffre ou que ce qu’on a souffert. C’est étonnant dans le fond…j’ignore la douleur physique et paradoxalement, c’est contre ça que j’aimerai lutter et vouer mon existence ; que plus personne n’ai à souffrir…inutilement.


Elle inclina la tête contre celle de sa compagne se perdant dans la contemplation du ciel s’embrasant à l’horizon.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeLun 19 Nov - 21:52

- Oui… Mais tu vois, ce n’est pas la fin qui m’importe, ce sont toutes ces souffrances qu’on doit accuser avant d’y arriver, déclara Caitlyn après l’avoir embrassée et s’être saisit de sa main, dévoilant une fois de plus le visage caché au monde, celui qui résultait de son expérience et de ses malheurs, celui qui la montrait non-pas enfant mais belle et bien adulte, plus adulte qu’elle ne l’était réellement d’ailleurs.

Si les âmes vieillissaient différemment des corps, celle de Caitlyn devait être ancienne ; elle avait vu trop de malheur, plus qu’Amy ne pouvait probablement en supporter. Et dire que certains de ces malheurs étaient de sa faute. Nephilim colla à nouveau sa joue contre celle de Fuzzy, appuyant un peu plus fort, de même qu’elle serrait un peu plus fort la main de son aimée. Elle avait besoin du contact de Cait’ : malgré son optimisme, son amour avait touché un point sensible : la douleur.

Oui, même quant tout semblait aller bien, ce n’était qu’éphémère. Un chemin tortueux, mais surtout, un chemin difficile, toujours ; la vie était faite de difficultés. Oui, elles se battaient pour une utopie, une utopie portant un nom : Institution Charles Xavier. Une Utopie, oui, mais lorsqu’on y regardait de plus près, cette utopie l’était-elle tant que cela ? Les sacrifices requis par les X-Men, et même le fait qu’il n’y ait pas d’humain dans cette école prônant la cohabitation pacifique.

Caitlyn avait eut des rêves, et visiblement, ils s’étaient envolés ; il ne tenait qu’à elle d’y croire encore. Tant qu’il y avait quelqu’un pour croire en quelque chose, il y avait toujours une chance qu’il réussisse à l’accomplir. Amy voulait croire en cela, mais il était vrai que son histoire n’avait jamais été tragique ou désespérante. A seule fois où elle aurait put désespérer, il y avait eut une étoile rousse pour la remonter du plus profonds de la détresse jusqu’au soleil qu’elles contemplaient actuellement.

- Jub m’a dit un jour qu’un grand pouvoir amenait inévitablement des grandes responsabilités, moi j’ai pas l’impression d’avoir un grand pouvoir mais le poids de ces responsabilités, là j’ai été super servie. T’as pas idée combien c’est lourd… Si… J’ suis conne, bien sûr que t’as idée et t’en paye le prix fort.

En avait-elle réellement l’idée ? Amaranth était le prix de son pouvoir, semant le doute jusque dans son être sur qui elle était, mais Caitlyn était là, elle était toujours là, pour l’aider. Amy avait choisit de devenir X-Woman pour protéger ceux qu’elle aimait et défendre les idéaux dans lesquels elle croyait, elle n’hésiterait pas à se mettre en danger pour les autres, à se sacrifier pour eux. Elle ne savait pas si elle avait de grands pouvoirs, mais elle savait qu’elle avait des responsabilités, et dans son cas, c’étaient ses pouvoirs qui c’étaient adaptés à ses responsabilités, et non pas ces dernières qui entrainaient les premières.

- J’me demande… ce qu’elle est devenue cette gamine qui aimait courir comme une tarée sur la plage en battant des bras et en pensant que la chose la plus magnifique au monde… c’était un coucher de soleil.

Amy ne savait pas, il lui semblait ne jamais avoir connue cette enfant regardant les nuages ou sautant dans les flaques d’eau, mais elle avait l’impression de pouvoir l’entrevoir parti la nostalgie et le cœur de Caitlyn.

- Nous croyons en demain… Oui… Mais j’ai parfois l’impression que nous sommes bien les seules à le clamer.

Elles étaient peut-être les seules à le clamer, mais tant qu’elles le clamaient ensemble, elles pouvaient continuer à y croire : tant qu’il y avait quelqu’un pour croire en quelque chose, il y avait toujours une chance qu’il réussisse à l’accomplir. Optimisme borné, sans doute, mais Amy avait toujours vu le soleil, même après la tempête : il revenait toujours, car à se battre pour le retrouver, on finissait toujours par réussir. Elles finissaient toujours par réussir, ensemble.

Que cherchait Alex ? Son passé ou sa liberté ? Amy ne savait pas, mais ce qu’elle savait, c’était que Caitlyn avait raison : à remuer un passé douloureux, on rouvrait toujours de vieilles blessures. Nephilim n’avait pas de telles blessures, mais les réveils hurlant de Fuzzy à cause des cauchemars, les peurs nocturnes et le tourment que lesdites blessures infligeaient à son aimée suffisaient à la convaincre de la cruauté de la chose ; Caitlyn s’en remettrait-elle un jour ? Les cauchemars restaient présents, bien que de lui en plus espacés, et l’italienne en avait fait un combat personnel pour exorciser celle qu’elle aimait de ses démons.

Pourquoi dormir contre Caitlyn, oreille contre son cœur ? Pourquoi la couvrir de son aile ou de ses bras ? Pourquoi tant de contacts alors même qu’elles dormaient ? Parce qu’elle espérait pouvoir ainsi protéger son aimée de ses cauchemars, les repoussant comme un attrape rêve. Elle voulait que même dans les ténèbres des songes de Caitlyn Elioth, cette dernière sente la présence rassurante et amoureuse, ce lien indestructible et immuable qui les unissait, comme un phare dans la nuit et dans la tempête.

Mais lorsque la tempête se faisait en plein jour, comment allumer la lumière de l’espoir ?

Le cœur des hommes n’était pas un sol stérile et mort, Amy croyait en l’Homme, en l’Humanité ; sinon, pourquoi serait-elle capable de croire en l’idéologie de Xavier ? Peut-être que cela se passerait mal, peut-être qu’Alexander aurait changé ou qu’il aurait fait des choses qu’elle ne préférait pas imaginer, mais elles le ramèneraient, en vie et entier – enfin, elles en casseraient peut-être un petit bout. Une, la vraie vie faisait mal et frappait, encore et toujours, Nephilim l’avait comprit, même si elle n’avait commencé cette vraie vie que depuis son arrivée à l’Institut, et la dégénérescence de ses pouvoirs ; mais elle payait le prix de cette vraie vie, car elle lui avait donné Caitlyn, et cela compensait toutes les souffrances qu’elle pourrait endurer.

- Ne te méprends pas, SweetLove, c’est pas de la tristesse… c’est juste… parfois, j’aimerai être beaucoup plus forte, et sauver tous ceux qui souffrent de ce qu’on souffre ou que ce qu’on a souffert. C’est étonnant dans le fond… j’ignore la douleur physique et paradoxalement, c’est contre ça que j’aimerai lutter et vouer mon existence ; que plus personne n’ai à souffrir… inutilement.

Amy eut une contraction de visage, une légère colère montant en elle.

- On… on ne peut pas sauver tout le monde. C’est… c’est la leçon la plus amer que j’ai apprise durant ma passation. Parfois, je me dis que j’aurai dû rester là-bas pour ne pas risquer la vie d’une autre, mais cette vie n’était pas réellement, alors j’ai put la sacrifier ; qu’en aurait-il été si cela avait été vrai ? Je ne sais pas, et je ne préfère pas le savoir. Cela sera dur, oui, on va avoir du mal, mais ensemble, on va y arriver. Et c’est parce qu’on va y arriver que tout ce terminera bien. J’ai toujours vécue protégée du monde, c’est notre principale différence. Avant d’arriver aux USA, il ne m’était rien arrivé de notable, pas même ma mutation. Tout c’est toujours fait en douceur, pour moi, en Italie. Ce n’est que depuis l’Institut que j’ai comprit le monde ; mais je préfère toujours le voir comme me le montre le soleil levant, plutôt que sous l’abrupte zénith. Le cœur des Hommes n’est pas un sol mort, pas tant qu’ils croient en eux ; il faut cultiver ce qu’on y plante, il faut faire attention à sa fragilité, mais c’est dans l’amour et la tendresse qu’il grandira et gagnera ses lettres de noblesse. Je ne sais pas ce qu’il est advenue de la gamine qui regardait les nuages et sautaient dans les flaques, mais je sais une chose : il ne tient qu’à toi de la redevenir. On courra sur la plage, si tu veux, on sautera dans les flaques sous les pluies ; quant à la chose la plus magnifique au monde, c’est ton sourire. Le coucher de soleil arrive en deuxième position, après toi.

Décollant son visage de celui de Caitlyn, Nephilim plaça la main qui tenait le rebord de la fenêtre sur le côté de Caitlyn, la tournant vers elle. Contemplant son visage et le jeu d’ombre et de lumière qui éclairait ses traits, Amy offrit le plus beau sourire dont elle était capable à celle qui méritait tellement plus. Baissant sa tête, elle colla son front et son nez contre ceux de Fuzzy.

- Sourit-moi, Cati, sourit s’il te plait. Tout se finira bien, et si nous devront avoir mal, le jeu en vaudra la chandelle. Tout finira bien, car il y a encore de l’espoir, car il y a toujours de l’espoir. Il y a de l’espoir tant que nous sommes ensembles, et tout finira bien pour les mêmes raisons : Ne jamais s’abandonner, ne jamais arrêter de courir mais savoir où on va, ne jamais cesser de s’aimer ; comment cela pourrait-il mal finir si nous respectons cette maxime ? Ce serment ? Nous croyons à demain, mais nous avons des raisons d’y croire. Ne l’oublie jamais.

Dans les lumières d’un soleil couchant, Amaranth déposa ses lèvres sur celles de celle qu’elle aimait, signant sa promesse et partageant son optimisme avec celle qui en avait le plus besoin. Caitlyn lui rendrait son sourire, une fois leur baisé terminé, elle le savait. Et ce sourire laisserait l'étoile solaire se coucher sur le plus grand des espoirs...
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth}   In Tomorrow, We Trust {Caitlyn Elioth} Icon_minitimeJeu 22 Nov - 14:39

17 Septembre 2012 : Chambre D'amy de Lauro / Caitlyn Elioth. 3h50 AM
Interlude.