Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Là où tout a commencé {Jubilee} Mar 6 Nov - 23:50
Mercredi 5 Septembre – 10 : 28 A.M.
Retrouve-moi là où tout a commencé
Un simple post-it glissé sous une porte avait suffit à transmettre ce message, qui n’était rien de plus qu’une réponse de quelques mots à un témoignage du coeur.
Oui, elle avait bien lut la lettre de Jubilation, mais Amy n’escomptait répondre par l’écrit. Non qu’elle n’aimait pas écrire, mais si les mots faisaient du bien sur une feuille de papier, il en était d’importance qui exigeaient que l’on se fasse face, et ceux de l’italienne étaient de ceux-là, à ses yeux.
« Retrouve-moi là où tout a commencé » ; était-ce assez explicite ? Tant de choses avaient commencé ici, à l’Institution Charles Xavier, ne serait-ce que pour Nephilim : la vie, la mort, la renaissance, l’amour, la foi… Elle avait découvert tant de choses ici qu’il en était difficile de savoir ce qu’était le commencement. Mais Jubilee comprendrait : le commencement, entre elles, c’était leur rencontre. Leur rencontre, Amy était sure que Jubilee s’en souviendrait ; elle, en tout cas, ne l’avait pas oubliée.
Se tenant comme alors, ou plutôt au même endroit, elle attendait. Il n’y avait pas plus de neige que la dernière fois, mais le climat était automnale et non hivernal. Le monde avait changé comme elle-même avait changé, plus vite que lui d’ailleurs. Combien ? Dix mois ? On eut dit qu’elle avait prit dix ans, même si en réalité, c’était infiniment plus compliqué.
Vêtue d’un jeans et d’une sorte de débardeur noir à dos nu, lequel ne la tenait qu’à la nuque et au bassin pour pouvoir libérer les Ala-pulmos désormais immenses, Amy était bien loin de l’adolescente chétive assise sur son pull avec son t-shirt déchiré qu’elle avait été jadis. Toujours ses cheveux bruns et sa peau blanche, toujours ses ailes et ses membranes, mais elle avait grandi, physiquement comme biologiquement, et malgré son jeune âge, son physique ne la rajeunissait plus mais la vieillissait ; impossible de la reconnaitre si on ne savait pas que c’était elle, si on la connaissait d’avant : il avait changé, changé sans elle. Elle devrait s’adapter, Caitlyn l’y aiderait, mais c’était dur. Dur de ne pas se reconnaitre dans la glace, dur de s’être débarrassé de toutes ses anciennes fringues devenues trop petites, dur de ce savoir, inchangée, derrière un masque. Amy était toujours la même, mais son apparence n’était plus elle, désormais. C’était Amaranth, une créature ayant résulté de ses peurs et de ses erreurs. Elle s’adapterait, comme toujours, par et pour son amour.
Mais Amaranth n’avait pas été la seule nouveauté, car elle était devenue une X-Woman, même si jusqu’à lors, cela n’avait pas signifié grand-chose. Reprise des cours, adaptation à ses nouvelles capacités physiques comme cognitives, emménagement dans une nouvelle chambre, elle était débordée. Elle n’avait pas entreprise la moitié des démarches qu’elle voulait pour réellement s’imposer dans son nouveau rôle. Mais chaque chose en son temps.
Et à cet instant, c’était le temps de Jubilee ; sa lettre en main, pliée, et les lunettes offertes par sa professeure sur le front, Nephilim ne pouvant porter des lunettes de soleil sans perdre les capacités d’absorption de ses membranes nictitantes mais appréciant l’accessoire surtout pour ce qu’il signifiait sentimentalement, elle attendait, ailes dépliées et en arc de cercle, regardant le soleil.
Son ouïe serait plus que suffisante pour l’avertir de l’arrivée d’une autre personne, ce qu’elle fit avec brio.
Repliant ses ailes dans son dos, lesquelles lui tombaient jusqu’aux chevilles en cette position, Amy se tourna vers Jubilee avec une lenteur qui imiterait celle des mouvements humains, repliant ses membranes nictitantes pour dévoiler ses yeux désormais d’un bleu cristallin.
- Tu te souviens de la première fois qu’on s’est vu ? Tu te souviens de tes paroles ? Tu me demandais si je voulais m’envoler au septième ciel, et que ce n’était pas ainsi que j’y arriverais. Tu voulais savoir ce que je faisais ici, car c’était dangereux et interdit aux élèves. Tu croyais que je voulais me suicider, mais lorsque tu as su que tel n’étais pas le cas, tu as voulut m’aider à trouver un autre perchoir et pour ce faire, tu m’as apprit l’escalade. C’était il y a une vie, il me semble. J’ai lut ta lettre, Caitlyn ne l’a pas ouverte, pas plus que le cadeau d’ailleurs. Je voulais te remercier, car sans toi, rien de tout cela ne serait jamais arrivé. Je ne me suis jamais sentie prête, et j’ai toujours fait mon possible pour l’être, sans jamais y arriver. J’ai réussit, c’est vrai, et cela m’a couté, c’est vrai aussi, mais j’ai comprit une chose : on ne peut être à la hauteur seule. C’est grâce à toi que je suis parvenu à faire ce que j’ai fait, tu m’as apprit à me battre comme Caitlyn m’a apprit à aimer. Si c’est une victoire, ce n'est pas la mienne : c’est notre victoire. Seules, nous ne sommes rien, c’est ensemble que nous sommes fortes. Tu m’as apprit cela, aussi, l’esprit d’équipe. Compter sur les autres ; tu es la première personne sur qui j’ai réellement put compter, sur qui j’avais l’impression que quoi qu’il advienne, tu serais toujours là. Tu as été plus qu’une professeure, à mes yeux, une tutrice, un modèle, un exemple, une amie, et tu le resteras à jamais ; qu’importe que je sois X-Men comme toi, tu reste ma prof’ et tu le resteras. Tu as encore des choses à m’apprendre, tu en auras toujours, et quant bien même ce ne serait plus le cas, je voudrais que tu reste à mes côtés. Tu ne sais peut-être pas ce que je ressens, mais tu sais comment faire pour que cela s’apaise lorsqu’il le faut. Je doute, c’est vrai, sur ma mutation, sur ma place, sur mes capacités, sur tout ou presque ; mais c’est parce que je doute que je peux avancer, c’est cette remise en question qui me permet d’évoluer ; et Dieu sait que j’évolue vite. J’ai toujours essuyé les tempêtes de mon âme seule, tu le sais mieux que quiconque ; Mutant Town, le Met, tu étais là pour m’aider à recoller les morceaux et m’aider à reprendre confiance en moi, et si aujourd’hui tu n’es plus seule dans cette tâche, c’est à toi que je dois mon rêve et sa réussite. Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, c’est vrai, mais je dois t’avouer une chose : j’aurai échoué, si j’avais écouté mon cœur. Je ne pense pas que j’aurai put me résoudre à sacrifier une vie autre que la mienne, si tout cela avait été réel. Je suis fière, mais pas d’être passée X-Men ; je suis fière de te rendre fière, de rendre Cait’ fière, de rendre les autres fières. Je vole peut-être de mes propres ailes, mais c’est grâce à toi que j’ai décollé, que je me suis envolée. Pour tout cela, merci. Merci pour tout, Jubilation Lee ; merci pour tout, mon amie.
Amy sourit, s’approchant avec tout autant de lenteur qu’elle en avait eut pour se parler, se plaçant en face de Jubilee, la dépassant désormais de plus d’une douzaine de centimètre. - J’aurai put t’écrire cela, comme tu l’as toi-même fait, mais il y a une chose que les mots n’auraient put te transmettre :
S’avançant encore d’un pas, Nephilim prit Jubilee dans ses bras, ses ailes frémissant un instant avant de se calmer à nouveau, restant pliées dans le dos.
- Merci. Merci d’être là. Merci d’être toi.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Jeu 8 Nov - 12:23
Si je m'en souviens ? Ouais, c'était pas banal...
***
Ce matin était comme tous les matins, ou presque, levé à huit heure pour être à neuf heure au gymnase pour ma gym quotidienne. J'en ai pris l'habitude depuis quelque temps. Cela me force à me lever tôt pour ne pas rester au lit indéfiniment, cela me maintient en forme aussi, c'est important pour une X-women, et puis il y a moins de monde, moins d'élèves surtout... Au début c'est difficile, on est pas vraiment réveillée mais au bout de quelques semaines, on prend le rythme et on se réveille presque automatiquement, du moins pour moi c'est ce qui se passe. J'étais donc en basket blanche, short bleu et t-shirt jaune quand je sortis de ma chambre pour me diriger vers le gymnase. Je croisai quelques élèves dans les couloirs, mais je tenais ma réputation de « prof la plus cool de l'Institut ». Je ne fis donc aucunes remarques, ne demandant aucunes justifications de leur présence dans les couloirs. D'un côté parce que je m'en fichais pas mal, à leurs place, je n'aurais pas aimé que des profs «chiant » me demandent toujours ce que je faisait là, pourquoi j'y étais, pourquoi je n'étais pas dans ma chambre ; et de l'autre parce que j'avais horreur de tenir un rôle qui était à l'opposé de ma personnalité.
Une fois arrivé au gymnase, je commençai mon échauffement par quelques étirements, un petit footing autour de la salle et quelques autres exercices. Il faisait beau dehors et je m'en voulut soudainement de rester à l’intérieur alors que le pleine air m'appelait. Même si je redoutais qu'il fasse un peu froid, je ne pu m'empêcher d'aller continuer mon échauffement dehors, en courant un peu à l'air libre. C'est quelque chose que je n'aurais pas fait il y a quelques années, m'entraîner, courir et faire de la gym si tôt, mais avec les années et, je l’espère, avec la maturité, j'y ai pris goût. Cependant, le destin en voulu autrement et à peine j'avais fait quelques mètres que des élèves m’interpellèrent, visiblement, quelque chose d'important devait se produire, leur ton en était le signe. À moins que ce ne soit leurs essoufflement du fait qu'ils aient tenté de me rattraper.
- Miss Lee ! Miss Lee ! - Quoi ? - Y'a quelqu'un sur le toit, une élève je crois, on sait pas ce qu'elle fait mais j'crois bien qu'elle veut sauter. - Hein ? Une élève sur le toit, à cette heure ? Bon, rentrer à l'intérieur je m'en occupe, elle est où ? - Sur l'aile gauche, sur le toit.
C'était pas vraiment le moment pour se suicider, j'avais un footing et un entraînement à finir ! Mais bon, le devoir m'appelait encore une fois, c'est sûrement ça le métier d' X-women, sauver des élèves qui tente de se suicider...C'est quand même triste, pour deux chose à vrai dire : d'abord pour cet élève qui n'a apparemment plus de solution que la mort, qui n'a pas trouver le bonheur dans sa vie à tel point que son désespoir l'emporte. Et puis d'autre part parce que je n'étais bonne qu'à sauver ce genre de vie, alors que les pompiers peuvent s'en charger. J'ai été trompée sur la marchandise, je croyais que les X-mens sauvaient le monde, mais bon, c'est bien normal et le moment n'est pas très bien choisi pour plaisanter.
Je me mis donc à courir, un peu plus vite que pour mon footing rassurez-vous. Et vraisemblablement, j'allais avoir droit à ma gym ce matin. Une séance d'escalade ça vous dit ? Me rendant au pied du mur menant au toit sur lequel la fameuse suicidaire ou le fameux suicidaire, a été vu. À vrai dire, je ne vois pas comment on peut être certains de l'identité de la personne à contre jour et à cette distance mais bon, l'élève qui m'avait avertie possédait peut-être une vue surhumaine... M'aidant de la gouttière je grimpais alors de très belle manière sur le mur. Les rebords des fenêtres me permettaient de me reposer alors que j'apercevais à un étage des élèves qui m'observaient l'air étonné. Je ne mis pas très longtemps à atteindre mon but, quelques instants, dix secondes ? Dix minutes ? Je ne savais pas vraiment, j'observais à ce moment précis l'élève qui était assis sur le rebord du toit, le dos au soleil, calme. Elle était assis sur une veste verte, elle portait un T-shirt bleu et d'étrange ailes sortaient de son dos. Pour tout vous dire ses ailes était loin d'être laides, plutôt belle même.
- Eh ben alors ? Tu veux t'envoler au 7ème ciel il paraît ? C'est pas dans cette position que tu vas pouvoir y arriver en tout cas... Plus sérieusement qu'est ce que tu fabriques ici, c'est un endroit dangereux et déconseillé si on tiens à sa vie.
Je m'assis à côté d'elle, récupérant de mon ascension. Et profitant de la vue magnifique que je ne soupçonnais pas à cette endroit. On voyait très bien le jardin, le parc et la verdure éclairée par les rayons du soleil encore jeune de la journée était très jolie.
***
Elle me serrait dans ses bras, me remerciant en me disant pleins de trucs. Elle parlait, parlait, parlait, je n'avais même pas le temps d'en placer une, quelle pipelette. M'enfin, ce n'était pas comme si ce qu'elle me disait me rendait insensible.
- Arrête ! Tu veux me faire chialer ou quoi ?
C'est vrai que c'était plus émouvant que des conneries de retrouvailles à la télé. Vous savez, ces scènes que tout le monde a déjà vu qui vous font marrer ou pleurer suivant votre sensibilité à ces clichés de tristesseet d'émotions pré-fabriqués. Vous ne voyez pas, bah attendez, je vous montre. D'abord, la musique, ouais, c'est super important, mettez un truc pour petite fille portant encore un cartable barbie pour l'école.
Voilà, on y est, maintenant, tout est dans les gestes. Mettez de l'émotion, plus d'émotion : Je me détacha légèrement de la poigne de cette grande et majestueuse Amy. Je plongeai alors mes yeux humides dans les siens, décrochant un léger sourire témoignant toute ma fierté d'avoir participer au développement de cette magnifique jeune femme qui se tenait devant moi. J'en étais presque jalouse, moi, la pauvre petite Jub pas super jolie.
Bon, maintenant faut passer au dialogue, faut que ça soit court et mignon, sinon, bah ça marche pas :
- C'est à toi, à toi de t'envoler maintenant. Je suis fière de toi, Amy.
Bingo, on a touché dans le mille. Vous voyez de quoi je voulais parler ? Oui, ah ça me rassure. Bon, maintenant, vous m'excuserez, mais je dois reprendre mon état normal avant qu'Amy ne se doute de quelque chose :
Je déposai mes deux mains sur les épaules d'Amy, puis, mon sourire mignon se transforma en pulsion sadique et je me mis à pousser Amy vers le rebord.
- Tu sais que mon rêve c'est d'un jour pouvoir voler ? Alors si tu peux pas m'emmener avec ces grandes ailes, moi et mes maigres kilos, c'est sur le plancher des vaches qu'on va s'écraser ! Ahaha !
Je le poussais de plus en plus, prête à sauter avec elle dans le vide, du haut des toits de l'Institut.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Jeu 8 Nov - 17:35
- Arrête ! Tu veux me faire chialer ou quoi ?
Elles en étaient bien loin de leur première rencontre.
***
- On a cru, en te voyant ici, que tu voulais te suicider, mais de toute évidence ce n'est pas le cas. Tu m'as l'air nouvelle ici, je me trompe ?
Se suicider ?! Mais quel horreur ! En même temps, songea Amy, elle était dans un endroit des plus classiques pour mettre fin à ses jours. Faisant rapidement la relation entre le suicide et l’expression employée précédemment, elle n’en comprit pas véritablement le lien, puisque les suicidés étaient, du moins chez les chrétiens, sensé aller en enfer.
- Bah c'est à dire, que pour plusieurs raisons de sécurité il est préférable d'aller autre part pour prendre l'air, tu ne crois pas ? Si tu venais à chuter, ou bien si des tuiles glissaient sous tes appuis... Les raisons sont nombreuses. En plus, y'a pas vraiment d'accès prévu pour y accéder, cela devrait être assez dissuasif pour y faire une promenade. Mais à part ça, c'est vrai qu'on a une vue magnifique, surtout ce matin. Pourquoi ne pas aller sur la terrasse ou dans le parc si ton souhait était simplement de prendre l'air ?
Les raisons de laisser les toitures tranquilles étaient les mêmes partout, pensa Amy, et cela ne l’avait jamais vraiment dissuadée de tenter ses ascensions. Si elle préférait généralement ne pas attirer l’attention, il y avait certaines choses où elle manifestait un entêtement des plus remarquables. L’autre avait peut-être raison, pourquoi ne pas aller sur la terrasse ou dans le parc ? Amy aimait être seule durant la photosynthèse, et c’était le seul et unique moment où elle n’en souffrait pas. Elle se laissait aller à simplement contempler le soleil, dont la présence occultait tout le reste. Ses pensées s’immobilisaient et ainsi, le temps, l’espace et jusqu’à son être semblaient perdre tout importance.
- Tu sais, on est souvent très sûr de soit à ton âge et au miens aussi, mais il faut tout de même être conscient du danger et y être préparé, dit l’autre jeune femme, avant de répondre à un élève qui l’interpelait du sol, l’appelant Miss Lee, ce qu’Amy s’empressa de noter. Enchanté, moi c'est Jubilation Lee, mais appel moi Jubilee. Malgré ma petite taille, je suis professeur ici et puisque tu as l'air d'aimer l'escalade, je te propose qu'on descende de ce toit avant qu'il nous arrive des ennuis... Par où es-tu monté toi ?
Jubilée, c’était plutôt sympathique, festif même. En tout cas, cela collait parfaitement avec l’aspect du professeur décontracté que donnait mademoiselle Lee. Elle sourit, Amy lui rendant à son tour un sourire bien plus timide.
- Je suis arrivée il y a cinq jours, déclara-t-elle, et je n’ai pas encore bien prise mes marques. Le règlement comme la superficie me sont encore assez étrangers. Je suis montée jusqu’ici par les combles, mais mon but n’était pas de prendre l’air : je suis venue voir le soleil.
Pour illustrer ses propos, Amy tourna son regard vers l’astre du jour, le regardant directement alors qu’il se reflétait sur les sortes d’émeraudes qui lui tenaient lieu d’yeux.
- Il se lève plutôt tard en cette saison, et le seul moyen de le contempler dès l’aurore est de trouver un point surélevé reprit-elle. Je n’ai cependant pas l’intention de causer des problèmes ; je me trouverais un autre endroit.
Se levant doucement, Amy replia ses ailes, lesquelles disparurent dans la peau de son dos. Soulevant sa veste, elle la tapota délicatement avant de s’en revêtir. Enfin, elle cligna des yeux, et ses membranes nictitantes se retroussèrent, révélant des pupilles marron illuminées d’intensité. Amy eut un regard pour Jubilee avant de se diriger vers le velux, quelques pas en contrebas. S’y glissant sans trop de peine, elle atterrit à nouveau dans les combles poussiéreux. Amy dégagea la place puis se retourna pour attendre Jubilation.
***
Amy sourit, se retirant après un instant, instant qui ne dû durer qu’une seconde pour Jubilee, tenant sa professeure à bout de bras, et continuant de lui sourire de toutes ses dents. La surplombant aussi bien de l’envergure que de la taille, l’italienne se tint en face de Jubilation alors que cette dernière clignait des yeux, les humidifiant avant de lui sourire à son tour, un sourire bien plus discret ; il était vrai qu’être en face d’Amaranth, lorsqu’on avait connu et côtoyé Amy comme l’avait fait Jubes, c’était déstabilisant, mais ce n’était pas cela qui limitait le sourire de Jubilation : nulle tristesse ou autre, juste une joie timide. Puis une simple phrase, lui expliquant à nouveau sa fierté, et qu’elle devait s’envoler, le tout accompagné par une nouvelle commissure des lèvres.
Pitié Jub’, arrête de la jouer dans le mélo, seule les mauvaises actrices font dans le mélo, et t’es pas mauvaise du tout mine de rien !
Le sourire d’Amy passa à l’amusement, alors que Jubilee lui posait les mains sur les épaules, un geste d’une lenteur à laquelle l’italienne devait accoutumer et qui lui faisait bénir sa patience, durant à ses yeux cinq fois plus longtemps qu’il n’aurait dû. Il en fut de même pour le changement de sourire de son amie, qui devint tout de suite très différent alors qu’elle commençait à la pousser.
- Tu sais que mon rêve c'est d'un jour pouvoir voler ? Alors si tu peux pas m'emmener avec ces grandes ailes, moi et mes maigres kilos, c'est sur le plancher des vaches qu'on va s'écraser ! Ahaha !
Faisant un pas en arrière face à la pression, Amy se bloqua, riant. Elle ne bougeait plus d’un pousse, sa force désormais bien supérieure à celle de Jubilation. Son rire n’avait rien de méprisant ou de dédaigneux, l’italienne véritablement amusée par l’acte de Jubilee. Une journée après sa mutation que déjà Jubjub acceptait la nouvelle elle, acceptait Amaranth, et lui demander de la faire voler.
Amy avait toujours eut l’espoir de voler, dès qu’elle avait su que ses Ala-pulmos avaient le même fonctionnement que des poumons d’oiseaux et une structure proche des ailes classiques, cependant, outre qu’elles n’auraient jamais été assez grandes pour la faire voler avant des décennies sans la mutation rapide, les tissus musculaires avaient été diagnostiqués trop faible pour porter son propre corps ; chose encore rectifiée par sa mutation. Malgré les bouleversements, il y avait toujours du bon dans ces changements ; restaient à s’y habituer.
- Hey, doucement Jub’ ; je sais pas encore voler, déclara-t-elle, sourire aux lèvres. La théorie et la pratique, tu te rappelle ? C’est pas parce que je suis théoriquement capable de monter sur les toits que je dois essayer ; c’est pas cela que tu m’as dis ? Je me souviens même d’un « Tu sais, on est souvent très sûr de soit à ton âge et au miens aussi, mais il faut tout de même être conscient du danger et y être préparé » ; j’ai pas vraiment suivit tes maximes jusque là, mais je ferais bien de m’y mettre, parce que si je me tue pas, Caitlyn le fera. Je ne veux pas l’inquiéter, elle a déjà suffisamment de soucis comme cela, et en grande partie à cause de moi. T’accepte de reporter notre essaie de vol quant Warren m’aura apprit à me servir de mes ailes autrement que pour respirer ?
En réalité, Jubilee n’avait pas vraiment le choix, incapable de bouger Amy par pure force physique, mais cette dernière lui posait quant même la question.
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Ven 9 Nov - 20:13
Bon, c'était presque attendu. Amy ne bougeait pas beaucoup. Elle était devenue forte, il n'y avait pas de toute. En revanche, ce qui était plus étrange c'était qu'elle ne sache pas voler avec ses grandes ailes. Remarquez, ce n'est pas instinctif non plus, les oiseaux apprennent bien en observant les parents. Mais comme eux, je pensais qu'en se lançant dans le vide, l'instinct prendrait le dessus et qu'elle se mettrait à voler. Je lui fis donc la moue pour ne pas pouvoir réalisé mon rêve immédiatement en déclinant gentiment ma proposition. Oui, bon je lui avais plutôt imposé que proposé, mais on ne va pas chipoter et de toute façon, je n'étais pas en mesure de lui imposer quoique ce soit désormais.
- Mouais, je suis gentille je te pousserais pas plus loin. Mais pense pas que je ne peux pas hein je suis forte moi aussi !
Oui, je n'étais pas sérieuse, je ne suis pas prétentieuse et mauvaise perdante à ce point. Je tirai la langue tout en regardant en l'air en signe de gros doute sur ce que je venais d'affirmer. Ouais, elle était grande, elle était forte, elle était belle et elle pourra bientôt voler. En bref, elle avait tout ce que je n'avais pas ou peu. Elle deviendrait bientôt mon modèle à ce rythme c'est certains. Lorsqu'elle sera encore plus forte et qu'elle sera devenue une puissante X-woman reconnue et que moi, pendant ce temps, je resterais toujours la même petite Jubilee, professeur dans le gymnase de l'Institut Charles Xavier, juste bonne pour apprendre deux trois bases en escalades.
Je me détachai alors d'Amy, reprenant une expression normale. C'était dur pour moi de détacher mon regard de cette nouvelle apparence plutôt fascinante. Je ne m'en rendais pas compte, mais j'étais tout bonnement en train de dévisager Amy pendant dix bonnes secondes. Le temps que je le remarque et j'avais déjà du la mettre mal à l'aise. Enfin, c'est ce que je croyais si c'était resté la même petite Amy timide de la première fois. Mais si ça se trouve, après tout ce qu'elle a parcouru cela lui plaît peut-être d'être regardée, de cette manière et dans les moindre recoins par un fille. Malgré tout, je revins à moi, lâchant un petit rire gêné tout en passant ma main derrière ma nuque.
- Qui l'aurait cru... J'dois t'avouer que c'est surprenant quand même. C'est vraiment toi ? Ahahah. Ouais, on peut pas dire que tu ais chaumé ces derniers temps. Pas comme moi...
C'est vrai. C'est une question que je me pose de plus en plus fréquemment maintenant. Déjà la dernière fois après l'entraînement dans le gymnase avec Cait', j'ai ressentis quelque chose d'étrange. C'était un peu comme le sentiment de se faire dépasser, surpasser même. Moi, je n'évoluais pas, ou du moins, pas vraiment significativement. Est-ce donc là tout ce dont mes pouvoirs sont capables ? C'est vrai que ça ne me ressemble pas de vouloir un pouvoir plus puissant, de rechercher du pouvoir par n'importe quel moyen. Mais je pense que depuis que je me suis attaché à quelques personnes dans l'Institut, que ce soit, Amy ou bien Caitlyn, une envie et un besoin de les protéger me prends au tripes. J'ai peur qu'il leurs arrive du mal, ne serait-ce qu'inconsciemment. Vous me direz certainement que ce n'est pas à moi de m’inquiéter et, puisqu'elle sont bien plus fortes que moi, elle devrait plutôt me protéger et qu'il vaudrait mieux que je me préoccupe de moi. Et bien c'est ce que je fais, j'ai besoin de savoir sur quoi je peux compter et si mes pouvoirs ne sont pas réveillés entièrement, ma curiosité me pousse à le faire pour en connaître leur étendue. C'est une partie de moi tout de même, je ne peux le nier.
Mais revenons en à nos petites retrouvailles sur le toit. J'avais un jean et des baskets colorées allant du bleu au jaune en passant par le rose. Je portais une veste à capuche bleue marine ainsi que mes lunettes de ville sur le front. Oui, j'ai beaucoup de paires de lunettes, j'ai des paires qui vont avec ma tenus de X-women, profilées et résistantes aux chocs. On les voit rarement parce qu’en dehors des missions et de la salle des dangers, je ne les portes pas. Et puis j'avais trois paires de lunettes que je pourrais qualifier de « lunettes de la vie de tout les jours ». Elles sont classes, rouges, une forme plutôt esthétique, légèrement arrondies. Des verres rouges et des montant noirs avec une légère inscription dorée ou il y a marqué : Jub'. J'en ai donné une paire à Amy et une autre à Cait' d'ailleurs. Elles portent donc mon nom sur leurs lunettes, si ça c'est pas la classe américaine alors je dois encore confondre... Il ne faisait pas froid mais j'étais tout de même avec une veste à capuche étant légèrement frileuse. Le temps était beau d'ailleurs, malgré de nombreux nuages plus ou moins gris passant de temps à autre et diminuant la luminosité. Je m'allongeai alors sur les tuiles, peu soucieuse de leurs propretés, une main sous la tête, observant ce ciel mouvant au gré du vent. Levant mon doigt au dessus de mon visage, je créai un petit plasmoïde jaune sans vraiment y réfléchir tout en disant d'un ton un peu plus sérieux à Amy :
- Tu crois que je vais progresser aussi comme vous les filles ? J'veux dire, mes pouvoirs, tu crois qu'ils en sont à leur stade définitif ? J'me pose souvent la question en ce moment, j'sais pas pourquoi...
Puis je lançai le petit plasmoïde au dessus de ma tête pour essayer de le gober comme certains font avec le raisin. Ce fut une réussite, je gardai le plasmoïde dans ma bouche, étouffant son explosion qui restait quand même nettement audible en écarquillant les yeux et gonflant les joues. J'ouvris la bouche relâchant une légère fumée noire résultant de l'explosion qui aurait pu, si elle avait été lancée sur une personne normale, détruire une main ou un pied. Cependant, toutes mes créations artificières étaient inoffensives sur moi, et tant mieux d'ailleurs.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Dim 11 Nov - 21:53
- Mouais, je suis gentille je te pousserais pas plus loin. Mais pense pas que je ne peux pas hein je suis forte moi aussi ! déclara Jubilee, avec une moue boudeuse mimée à la perfection, élargissant le sourire d’Amaranth.
- Tu devrais faire du théâtre tu sais ? T’as un jeu d’actrice naturel très convainquant, répliqua-t-elle, riant face à la professeure qui lui tirait la langue.
Quant on voyait Jubilee pour la première fois, et les fois suivantes d’ailleurs, on pouvait peiner à concevoir qu’elle fut X-Men, mais c’était une bonne chose que tout se soit passé en douceur pour elle, que malgré sa vie et ses pertes, elle restât une incarnation de la joie de vivre quitte à en être sous-estimée et à passer pour une gamine. Amy lui enviait presque cette naïveté, ce positivisme, mais elle craignait que comme elle, il y a plus sombre dernière le masque. Elles étaient des héros, et comme l’enseignait la mythologie grecque, les héros ne vivaient jamais le simple bonheur des honnêtes gens ; ainsi soit-il, Nephilim avait trouvé son bonheur, et celle qui partageait sa vie la partageait entièrement, voyant les larmes que nul autre ne soupçonnerait jamais.
Une micro-expression de tristesse passa sur le visage de Jubilee, alors que l’une de ses propres réflexions devait aboutir à un point déplaisant, mais l’italienne fit comme si elle n’avait rien remarquée ; Jubilation était peut-être une bonne actrice, mais le moindre geste d’Amaranth était voulut et calculé, elle ne pouvait faire autrement sous peine d’aller trop vite. Elle s’habituerait, comme pour la lenteur des images et des sons, mais il lui faudrait du temps, et sa vitesse de mouvement comme de pensée lui garantiraient à jamais de pouvoir assumer le rôle d’X-Men.
Jub’ fit un pas en arrière, son expression redevenant naturelle, bien que surprise ; Amy aurait put être gênée de se voir ainsi dévisager, mais sa gêne passerait trop vite pour que Jubilation ne perçoive autre chose que du floue, à moins qu’Amaranth ne la joua. Elle n’avait plus que deux options pour que l’on voit ses émotions : soit, les maintenir de façon constante, soit qu’elles se maintiennent naturellement, ce qui impliquait, pour que sa joie la fasse sourire une seconde, qu’elle en tint cinq auparavant. Mais là aussi, elle s’habituerait ; seules ses propres expressions involontaires et trop courtes devenaient insaisissables, l’œil humain ne parvenant à les percevoir.
Jubes eut un petit rire, passant une main dans sa nuque ; gêne. Elle ne parvenait pas à le croire, lui demandant si c’était véritablement elle. Amy sourit : non, ce n’était pas elle, elle ne parvenait à se reconnaitre dans la glace et ce corps lui restait étranger, un masque que seule Caitlyn parvenait à percer ; Amaranth, c’était l’ange blessé, non la Nephilim. Mais elle finirait par s’y habituer, comme tout le reste.
- Pas comme toi ? Hey, ta passation, tu l’as déjà faite, t’as plus rien à prouver, après, si c’est de l’entrainement de haut niveau, je dois pouvoir te suivre maintenant.
Voyant les doutes, l’italienne s’interrompit, chose qui dû paraitre brusque pour Jubilee. Amy avait toujours eut des capacités d’observations exceptionnelles, et elle les avait même entrainées ; désormais que ses yeux eux-mêmes étaient améliorés, elle avait l’impression que plus rien ne pouvait lui échapper. Peur, colère, tristesse ; honte ? Pourquoi de la honte ? Avait-elle quelque chose à regretter ? Peur seule désormais ; pourquoi ? Que pouvait-il bien se passer dans la tête de Jubilee pour que sa bonne humeur la quitte ?
Réfléchir plus vite n’aidait pas à comprendre, et la plus grande précision avec laquelle Nephilim voyait ne lui permettait que de se poser plus de questions.
Jubilation entreprit de s’allonger, Amy la regardant d’abord sans comprendre puis lorsque le mouvement fut assez amorcé, elle déploya de nouveau ses membranes nictitantes pour se retourner vers le soleil. Cependant, son regard ne resta pas longtemps rivé sur le ciel nuageux, car un bruit qu’elle n’avait jamais entendu jusqu’à lors porta à ses oreilles ; se retournant en moins d’une seconde, l’italienne vit l’un des petits feux d’arts de Jubilee, qu’elle tenait au bout du doigt.
Ces créations lui avaient jadis parues magnifiques, mais désormais qu’elle les voyait en ralenti, ils en perdaient de leur éclat. Mais à ses yeux, les petits feux d’artifices n’en restaient pas moins de petites étoiles, incomparables aux yeux de Cait’ mais toujours artistiques et beau.
Glissant du plasma de Jub’ jusqu’à son visage, Nephilim put y voir le sérieux et la concentration, ainsi qu’un doute certain.
- Tu crois que je vais progresser aussi comme vous les filles ? J'veux dire, mes pouvoirs, tu crois qu'ils en sont à leur stade définitif ? J'me pose souvent la question en ce moment, j'sais pas pourquoi...
- J’en sais rien, honnêtement. Je sais pas comment les pouvoirs évoluent ; Hank ne cesse de me répéter que ma mutation est spéciale, car elle s’auto-améliore seule, sans éléments extérieurs, bien que ce soient eux qui semblent orienter les effets ; une espèce de sélection darwinienne ultra-rapide. Pour la plupart, c’est lié au stress, au potentiel, à l’entrainement, etc. Frost croit que tu peux encore t’améliorée, et je fais confiance en son jugement ; après, ton don est plus complexe d’utilisation que le mien, puisque moi, il fonctionne en permanence ; puis il est physique, sans lui, je ne peux pas vivre. Toi ce n’est pas ton cas.
Jubilation lança le plasmoïde avant de le gober version grenouille, la langue en moins, le faisant exploser dans son gossier ; bien t’étouffé, le bruit resta très net, surtout pour l’ouïe améliorée d’Amy, qui grimaça un peu, bien que cela se passa trop vite pour être vu. La fumée noire que laissa s’échapper Jubilee la fit sourire, sincèrement.
- Tu sais, avec Héritage qui commence bientôt, tu vas donner des cours, si je ne m’abuse ; rien ne t’empêche de t’exercer toi au contrôle de tes pouvoirs en même temps que tu aides tes élèves à le faire. Puis, si cela ne suffit pas, rien ne nous empêche de nous entrainer toutes les deux. J’aurai un, ou plutôt, plusieurs services à te demander à ce sujet ; mes capacités physiques sont, post-humaines, à l’égales de grands athlètes, cependant, j’ai pas leur entrainement. Tu as reçus un entrainement pour les JO, pourrais-tu m’entrainer à un même niveau ? Tu m’as apprit à me battre, pas seule certes, mais c’est avec toi que j’ai le plus progresser ; maintenant, je voudrais passer à la vitesse supérieure : ensemble, on avait déjà escalade et Vovinam/Wing Chun, plus le fait que j’ai des notions en Xingyi et en Kenpo, que je courre et que je nage. Je voudrais y rajouter n’importe quel type de course, de saut et de lancers, et là où tu peux m’aider, en gym’ artistique, soit sol, saut de cheval, barres asymétriques, poutres et anneaux. Et à côté de ça, si t’as pas peur de te cracher, faut aussi que j’apprenne à piloter le X-Jet… Me regarde pas comme ça, je t’avais dis qu’il te restait plein de choses à m’apprendre.
Insistant sur son sourire gêné et relevant légèrement les épaules, le tout en baissant la tête, elle lâcha elle aussi un petit rire nerveux.
- Entraide ?
Jubilation Lee X-Men Alpha
Messages : 2056 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Lun 12 Nov - 0:07
La vitesse supérieure ?
J'observais Amy du coin de l’œil pendant qu'elle m'expliquait la raison de sa venue. Je voyais très clairement ce qu'elle désirait et c'était somme toute légitime. Elle voulait progresser et apprendre tout ce que je pouvais lui enseigner. J'eu un léger sentiment d'être un réservoir à savoir qu'elle venait une dernière fois presser avant de partir pou un autre. Mais, je ne la pense pas comme cela et j’imagine que ce n'est pas son intention du tout. Après tout, je lui fait confiance. Je pris une grande inspiration, fixant le ciel et me lançant dans mon explication. Amy devait savoir une chose, une toute dernière.
- Écoute. Je vais pas prendre des pincettes Amy. Tu es bien plus intelligente que moi tu devrais voir ce que je veux te dire. Mais laisse moi te dire deux trois trucs avant, tu veux bien ? J'ai eu un entraînement en vue de grandes compétitions et même des Jeux Olympiques de gymnastique. J'étais considérée comme favorite d'ailleurs tout en étant la plus jeune. Mais l’entraînement le plus difficile que j'ai subit de toute ma vie. C'est de loin celui de Wolvy. Ouais, c'est un putain de cinglé mais il m'a permis d'avoir la maîtrise des pouvoir que j'ai maintenant et même d'en faire apparaître un autre. Tu as une vue supérieure, je me trompe ? Tu devrais donc comprendre à quoi je fais allusion juste en regardant.
Je levai ma main au dessus de ma tête, l'ouvrant puis la refermant tout en gardant les yeux fermés. Au dessus de moi, une tuile explosa en milliards de petits morceaux.
- Ouais, voilà. Ce que je veux te dire, Amy. C'est que tu serais capable de faire n'importe quel entraînement de niveau Olympique qu'on trouverait dans des bouquins ou autre. Pour toi ça serait même tellement facile qu'il te faudrait un temps ridicule pour tout arriver à faire. Mais, désolé de te le dire, ça ne t'apportera rien. C'est étrange je sais, j'suis pas la plus qualifié pour te l'expliquer. Mais Xavier m'avait donné un exemple que j'ai pigé. Tu vois un scientifique, le genre de type qui sort du MIT. Et ben lui faire faire des centaines d'additions du genre 1+1= ? , 2+3= ?, ça ne va rien lui apporter. Ça veut pas dire que c'est inutile, pour parvenir à ce niveau tout le monde doit passer par là. Mais si tu regardes, toi, tu es le scientifique, tu as déjà un niveau sur-humain dans tous les domaines physiques et même mentaux j'crois. Ça ne t'apportera rien de faire des gammes et des gammes. C'est le genre de truc qui te maintiendra tout bonnement à ton niveau mais ça ne te fera pas progresser. Pour progresser faut connaître ses limites, faut les affronter.
Je m'arrêtais un instant. Avant de reprendre toujours en fixant le ciel, les bras sous ma nuque.
- Si tu veux progresser, faut que tu atteignes tes limites. Tu en as fait l'expérience pendant ta passation, non ? Bah ce que tu as fait pour tes pouvoirs, c'est la même chose pour ton corps. Tu l'as dit toi même, tes pouvoirs affectent ton corps directement, il te faut donc un entraînement physique qui prennent en compte ce corps, sinon, tu ne fera rien que marcher pour quelqu'un qui veut être champion de sprint. Et c'est là qu'il y a un problème. C'est pas du tout impossible d'adapter un entraînement à tes nouvelles capacités physiques pour développer ton corps jusqu'à ses limites de la même manière qu'un athlète développe son corps jusqu'au limite du corps humain pour battre des records. Mais... Je ne peux pas t'imposer ça.
Ces derniers mots sonnaient comme une trahison de ma part.
- Pendant mes entraînements, je n'avais pas de vie, et malheureusement j'ai pas connu autre chose que ça. C'est pour ça que je suis souvent seule. Je veux pas t'imposer ça, pas à toi qui a su te faire une place de choix dans cet Institut alors que tu étais très timide et seule au début. Ce que tu t'apprête à affronter, c'est le fait de consacrer sa vie, des jours durant pour l’entraînement. Il n'y aura jamais de fin. Un athlète ne s'arrête que lorsque son corps lui dit d'arrêter. Si on fait cela pour toi, tu te rends compte où on t'emmène. Dès que tu atteins tes limites Amy, tu te mets en danger. Mais ce n'est pas de ta faute, c'est ton pouvoir qui l'exige. Si on décide de s'entraîner ensemble à un niveau que tu n'as pas encore connu, cela impliquera de ne plus voir Cait' souvent, cela impliquera de travailler des mouvements encore, encore et encore. Mais pour toi ce ne sera pas des mouvements comme un simple coup de poing, ce sera des enchaînement long complets et complexes qu'il faudra maîtriser parfaitement au millimètre près, à la seconde près. Il faudra que tu maîtrises chaque centimètres carrés de ton corps, en maîtriser la souplesse, la force, la puissance, la rapidité. Et amené cette maîtrise au niveau du reflex musculaire. C'est ça, le travail d'un champion Olympique. Certains sont talentueux à la naissance, il n'ont donc pas besoin de passer par là. Mais il ont une limite, la limite des records. Toi tu n'as pas de limite puisque tu es déjà au dessus de tout ce qu'un homme normal peut faire puisque tu es mutante.
Encore une pause, pour reprendre son souffle.
- Je sais pas si tu me comprends. Mais ce travail est nécessaire. Une fois que tu auras cette maîtrise parfaite de ton corps quelque soit sa puissance, tu pourras assimiler en un rien de temps n'importe quel technique de combat, n'importe quel sport, n'importe quel art martial, n'importe quel réaction stratégique face à un adversaire. Avant d'apprendre un sport, on apprend à l'élève de maîtriser son corps, de se maîtriser aussi bien physiquement que mentalement. Mais comme ton corps est sur-humain, cela prendra tout ton temps de le maîtriser parfaitement. Plus on est fort et plus progresser devient difficile. C'est les joies du haut niveau. Je t'ai endormi ?
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Lun 12 Nov - 21:06
Jubilee fut plutôt perplexe quant à la proposition d’Amy ; certes elle restait la professeure, mais c’était et ce serait toujours le cas. Certes aussi, Nephilim en retirerait sans doute plus qu’elle, mais cela, l’italienne espérait trouver un moyen de contrebalancer en cours de route : on ne prévoyait pas l’évolution de ses pouvoirs comme celle d’un entrainement qu’on s’imposait, puis il était plus facile de faire du sport que d’accroitre le potentiel destructeur d’une mini-étoile.
Après une grande inspiration, l’ainée parla à sa cadette, n’osant la regarder mais dévisageant le ciel.
Elle comptait y aller directement, ce qui était un plus, puisqu’elles gagneraient toutes deux du temps ; d’un autre côté, cela laissait présager à des infirmations désagréables à entendre. Mais venant de la bouche de Jubilee, Amy était prête à entendre beaucoup de choses. Elle était bien plus intelligente ? Qu’est-ce cela venait faire là ? Ce n’était pas une question d’intelligence, mais de travail d’équipe, de confiance réciproque ; ou alors elle allait lui demander de faire un choix, en appelant à sa raison plutôt qu’à son cœur. Nephilim verrait bien quant elles y seraient.
- J'ai eu un entraînement en vue de grandes compétitions et même des Jeux Olympiques de gymnastique. J'étais considérée comme favorite d'ailleurs tout en étant la plus jeune. Mais l’entraînement le plus difficile que j'ai subit de toute ma vie. C'est de loin celui de Wolvy. Ouais, c'est un putain de cinglé mais il m'a permis d'avoir la maîtrise des pouvoir que j'ai maintenant et même d'en faire apparaître un autre. Tu as une vue supérieure, je me trompe ? Tu devrais donc comprendre à quoi je fais allusion juste en regardant.
D’un geste de la main, Jubilee fit exploser une tuile ; peu différent de ce qu’elle faisait avec ses faux d’arts, cependant bien plus inquiétant du fait qu’il n’y ait aucun signe précurseur. Désintégration ou explosion ? Excellente question, la désintégration, selon l’échelle, ne laissait rien de perceptible, alors à moins d’être partielle, volontairement ou involontairement, il s’agissait d’explosion.
- C’est ce que t’as fais à l’extincteur ? enchaîna-t-elle avec vélocité, n’ayant eut qu’un cinquième de seconde à réagir.
Jubilee renchaîna à son tour, lui disant qu’elle serait capable de faire n’importe-quel entrainement olympique avec facilité, mais que cela ne lui apporterait rien. Grâce à un exemple, Jubes tenta de lui faire comprendre de quoi elle voulait parler : refaire des opérations déjà connu n’aidait pas à progresser.
- Mais si tu regardes, toi, tu es le scientifique, tu as déjà un niveau sur-humain dans tous les domaines physiques et même mentaux j'crois. Ça ne t'apportera rien de faire des gammes et des gammes. C'est le genre de truc qui te maintiendra tout bonnement à ton niveau mais ça ne te fera pas progresser. Pour progresser faut connaître ses limites, faut les affronter.
Amaranth resta impassible alors que Jubilation passait ses mains derrière sa nuque, mais intérieurement, elle commençait à comprendre ; à comprendre et à avoir peur, bien que ses mimiques ne s’exprimèrent pas, bloquée. Il y avait cependant une chose de flatteur, là-dedans : Jubilee semblait la surestimer beaucoup ; dommage qu’elle dut la décevoir. Quant à affronter ses limites…
Si elle voulait progresser, elle devait les atteindre, certes, les atteindre pour les repousser ; oui, elle en avait fait l’expérience durant sa passation, et même avant, durant le Met, après Mutant Town, à chaque fois qu’elle les avait atteintes, elle les avait repoussé ! Et à chaque fois, elle en était ressortie un peu moins humaine ; Amaranth était l’exemple le plus poussé, le dernier en date, comme si le processus s’accélérait. Perdre son humanité, devenir un monstre, était-ce cela qui l’attendait au bout de la voie ?
Jubilation ne pouvait pas comprendre cela, cette peur de soi-même et de jusqu’où la mutation pouvait nous changer ; elle était une Alpha, aucune contrepartie à son pouvoir, tel n’était pas le cas d’Amy.
Elle ne ferait rien que marcher pour quelqu’un voulant être un champion de sprint ? Elle battait probablement les meilleurs, et sans entrainement ! Mais c’était justement cette absence d’entrainement qu’elle voulait combler. Faire naturellement était une chose, parvenir à faire avec la technique en était une autre : c’était en forgeant qu’on devenait forgeron.
Jubilee avait une image d’elle aussi fausse que tous les autres, elle la voyait comme une grande championne, comme une battante, comme quelqu’un d’exceptionnelle ; Amaranth était peut-être exceptionnelle, mais Amy derrière ? Elle avait été totalement éclipsée, même aux yeux de sa professeure préférée, de celle qu’elle voulait comme amie. Soit, elle ne serait qu’un rôle pour Jubilee aussi.
- C'est pas du tout impossible d'adapter un entraînement à tes nouvelles capacités physiques pour développer ton corps jusqu'à ses limites de la même manière qu'un athlète développe son corps jusqu'aux limites du corps humain pour battre des records. Mais... Je ne peux pas t'imposer ça.
Honte ; la honte ponctua la phrase de Jubilation alors qu’elle reprenait la parole, développant son propos : durant son propre entrainement, elle n’avait eut aucune vie autre, et cela la hantait toujours aujourd’hui. Amy pouvait supporter cela, mais elle ne pouvait l’infliger à Caitlyn. Son amie ne voulait pas lui imposer cela, espérant peut-être que Nephilim se l’imposerait d’elle-même, mais cette dernière ne le croyait pas, car aux vues de la tristesse sur les traits de Jubilee, c’était véridique : elle tenait à elle et ne voulait pas qu’elle subisse pareil traitement. Elle ne voulait pas l’entrainer dans une spirale sans fin d’entrainements qui la rongerait.
- Un athlète ne s'arrête que lorsque son corps lui dit d'arrêter. Si on fait cela pour toi, tu te rends compte où on t'emmène. Dès que tu atteins tes limites Amy, tu te mets en danger. Mais ce n'est pas de ta faute, c'est ton pouvoir qui l'exige. Si on décide de s'entraîner ensemble à un niveau que tu n'as pas encore connu, cela impliquera de ne plus voir Cait' souvent, cela impliquera de travailler des mouvements encore, encore et encore. Mais pour toi ce ne sera pas des mouvements comme un simple coup de poing, ce sera des enchaînements longs complets et complexes qu'il faudra maîtriser parfaitement au millimètre près, à la seconde près. Il faudra que tu maîtrises chaque centimètres carrés de ton corps, en maîtriser la souplesse, la force, la puissance, la rapidité. Et amené cette maîtrise au niveau du reflex musculaire. C'est ça, le travail d'un champion Olympique. Certains sont talentueux à la naissance, ils n’ont donc pas besoin de passer par là. Mais ils ont une limite, la limite des records. Toi tu n'as pas de limite puisque tu es déjà au dessus de tout ce qu'un homme normal peut faire puisque tu es mutante.
Amaranth déglutie, geste que Jubilee ne pourrait probablement percevoir autrement que par un léger flou au niveau de la gorge, le regard de l’italienne se perdant un instant dans le vide, revenant sur Jubilation alors qu’elle continuait de parler. Oui, elle se mettait en danger à atteindre ses limites, et Jubilee n’avait pas idée à quel point ! Morte ! Elle était morte ! Trois fois ! A cause de ses putains de pouvoirs ! Caitlyn avait crue la perdre par trois fois, donc une où elle l’avait effectivement perdue, où elle l’avait vu ouverte sur une table d’opération, les poumons ouverts pour qu’elle ne se noie pas dans son sang et le cœur broyé de la main du Fauve pour qu’il n’implose pas !
Atteindre ses limités était pour Nephilim comme jouer à la roulette russe, et elle ne voulait pas, elle ne voulait plus. Le pouvoir ne l’intéressait pas, elle voulait être capable de protéger les autres, efficacement, rien de plus !
Toujours impassible, le masque d’Amaranth cachait une colère alimentée faire une vitesse de réflexion en effet inhumaine, trahissant du fait qu’elle se rapprochait, à essayer d’être meilleure, du pire. Elle n’était ni une arme ni une machine de guerre ! Ce n’était pas cela les X-Men ! Ou alors la différence entre Xavier et Magnéto venait de s’amoindrir d’un grand coup.
Jubilee ne savait pas si elle la comprenait ; Amy la comprenait, au moins en partie : elle comprenait qu’elle ne veuille pas lui infliger cela, mais elle ne comprenait pas, en ce cas, où son ainée voulait en venir.
Une fois qu’elle aurait la maîtrise parfaite de son corps, un coup au but : elle ne maitrisait rien ! Elle pouvait apprendre, oui, bien plus vite qu’avant, mais pourquoi commencer par le sommet lorsqu’on n’avait pas envie de l’atteindre ?
Son corps était surhumain, super, cela signifiait qu’elle devait être surhumaine aussi ; plus qu’une mutation, elle n’était plus que sa mutation. Non, simplement non.
- Je t'ai endormi ?
- Non, répondit-elle instantanément, coupant presque la fin de la phrase de Jubilee. Tu ne m’as pas endormi, cependant, tu m’as surestimée ; pourquoi considérer le fait que, alors que j’ai ce corps depuis, quoi, 48h même pas, j’en ai la maîtrise totale ? Je peux théoriquement voler, je ne sais pas le faire, je peux théoriquement faire n’importe quel sport à un niveau olympique ; bah je sais pas le faire non-plus. J’en ai les capacités, cela ne signifie pas que c’est inné ; la théorie et la pratique. On doit apprendre à respirer, on doit apprendre à marcher ; la vie est un éternel apprentissage, mais je ne sacrifierai pas ma vie à apprendre. Et je n’veux pas être la meilleure ; cela ne m’intéresse pas. Je pourrais subir tout l’entrainement du monde que tu me ferais toujours exploser aussi facilement que cette tuile : boum, fini.
Amy marqua un temps mort, sa voix ayant été froide, les paroles prononcées rapidement ne laissant pas place à l’émotion, même si cette froideur venait en réalité du fait qu’elle doive parler avec une lenteur forcée. Et si son visage avait été emprunt d’émotions, elles en étaient une fois encore trop rapides pour être identifiable.
- J’aurai alors non seulement perdu la vie, mais perdu ma vie, reprit-elle, plus calmement cette fois. Je suivrai un entrainement olympique parce que je le peux, parce que cela m’aidera à prendre la mesure de ce que je sais faire, parce que cela m’accordera le contrôle, mais également parce que cela me permettra de vivre, à côté. Tu crois que ce corps est une chance ? Parler m’est difficile, respirer m’est difficile. Le monde s’écoule au ralenti autour de moi, et je dois m’adapter à lui ; c’est un effort de tous les instants. Mais je le fais. Je le fais car il y a des personnes que je me refuse à perdre. Caitlyn, toi… je ne vous abandonnerais pas. Je me battrais pour vous, mais je ne me battrais pas sans vous. Je ne me bats pas pour une chose que je sais inaccessible, je me bats pour ceux en quoi je crois. Je peux me sacrifier pour une cause que j’estime, mais si cette cause attend de moi que je me sacrifie, alors c’est que j’ai mal placé mes espoirs. Je crois en les X-Men, je crois en l’Institut, mais je ne crois pas qu’aucun d’eux me demanderait de me sacrifier pour eux ; ai-je raison, ou ai-je tord ?
Jubilation Lee X-Men Alpha
Messages : 2056 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Mar 13 Nov - 16:08
Il semblerait que quelque chose cloche. J'avais un drôle de pressentiment, quelque chose qui ne tournait pas rond dans ma tête. Je ne pouvais pas l’identifier, mais je n'avais pas l'impression que cette discussion était celle d'Amy et de Jubilee. J’avais une drôle de sensation, quelque chose qui revenait dans mon esprit, des choses connues, mais que je ne pouvais formuler. Je ne réfléchissais et je ne parlais plus comme le faisait Jubilee. Je voyais ce lien, le lien de l'amitié, celui qui lie le cœur de deux personnes. Je le voyais s'étirant entre moi et elle ou entre elle et moi. Je le voyais très clairement, il était gros, épais, gras et ventripotent. Jusque là il se portait toujours à merveille et de mieux en mieux je pourrais même dire qu'il devenait de plus en plus fort, de plus en plus grand, de plus en plus souple. Que se passe-t-il alors avec celui que je visualise maintenant ? Il est fragile et indécis, il ne sait pas de quel côté tirer il ne sais plus ou donner de la tête : il tremble. Amy, Jubilee, jubilee, Amy ; sommes nous réellement obligé de refaire les présentations, de recommencer du début ? Pourquoi tout a été comme réinitialisé, remis à zéro de tel sorte que ce qui marchait ne fonctionne plus ? Il semblerait que quelque chose cloche.
Elle me parlait, je lui avais parlé. Mais je n'arrivais pas à savoir si je la comprenais ou si elle me comprenait. Me relevant, l'air concentré et perplexe, je la fixais dans les yeux. J'étais accroupie face à elle, une grimace visible sur mon visage qui en disait long sur mes longues et difficiles réflexions. Soudain, je secoua rapidement la tête, plusieurs fois de gauche à droite tout en plissant les yeux et en lui disant d'une voix sèche mais sincère :
- Attends, attend, attends, attends ! Deux secondes. Je sais pas si ça va trop vite pour moi ou si j'ai un nœud au cerveau mais je calcule pas tout là ! Deux secondes, please.
Je pris une profonde inspiration tout en passant mes mains sur mon visage :
- Est-ce que j'ai bon si je dis que tu ne veux plus te mettre en danger pour devenir plus forte ? Est-ce que j'ai bon si tu veux simplement connaître mieux ton corps ? Est-ce que j'ai bon si je dis que tu es devenue X-women pour protéger des gens que t'aime et pas devenir la meilleure ? Est-ce que j'ai bon si je dis que tu as peur de ton pouvoir ? Est-ce-que j'ai bon, Amy de Lauro ?
L'avais-je cerné, situé dans une philosophie de pensée ? Avais compris ou n'avais-je pas compris ? Je devais savoir, clairement, avant d'argumenter quelle était sa position, ce qu'elle voulait dire. Je redevenais Jubilee, celle qui ne parle pas pendant trois heures, celle qui parle simplement avec des mots que tout le monde comprends.
Il semblerait que la cloche ait fini de sonné. Le lien cessait de vibrer, attendant la réponse, prêt à s'auto détruire ou as grossir comme jamais. Il avait resserré sa prise sur mon cœur, pour signifier que ce n'est pas de ce côté qu'il finirait par lâché. Mais alors, quand était-il de l'autre côté ? À l'autre bout du fil ? Il semblerait que la cloche de l’incompréhension ait fini de sonner, mais pour combien de temps encore...
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Mer 14 Nov - 14:02
Jubilee resta interdite face aux paroles prononcées par Amaranth, face à ce doute qui n’avait pas lieu d’être, pas dans le cœur d’un X-Men. Mais il était là, et même s’il n’avait été formulé comme tel, prenant l’aspect d’une question rhétorique, il était bien présent. Le ton n’avait laissé aucune place à l’émotion, c’était peut-être cela qui faisait douter Jubilation, ou alors, ces questions, elle ce les était déjà posée sans pour autant parvenir à leur trouver une réponse.
Elle se releva, la fixant, le visage fermé mais non dénué d’expressivité, s’accroupissant pour continuer à réfléchir ; c’était si long, quant les autres devaient le faire, mais Amy attendait et attendrait toujours, car ils le méritaient. Parfois, comme maintenant, ils méritaient même plus : son amie n’avait pas mérité le ton froid qu’elle avait employé, plus par inadvertance qu’autre chose. Difficile de parler, car en ralentissant ses paroles pour les rendre compréhensibles, chose non aisée en elle-même, Amy perdait également le ton, et devait moduler volontairement sa voix, en règle générale, pour obtenir ce qu’elle voulait, que cela fut sincère ou non.
Jubilee la fixa, et Nephilim lui rendit son regard, ses propres réflexions se poursuivant dans son esprit sans que son corps n’en trahisse rien.
L’autre secoua la tête, lui demandant d’attendre ; moi, elle allait vite, très vite, surtout dans ses réflexions, qu’elle ne parvenait pas à ralentir comme elle le faisait pour son corps : possible de mentir dans le monde du physique, pas dans celui de l’esprit. Jubilation inspira tout en se passant une main sur le visage, se débarrassant de ses idées noires pour attendre les réponses d’Amy.
- Est-ce que j'ai bon si je dis que tu ne veux plus te mettre en danger pour devenir plus forte ? Est-ce que j'ai bon si tu veux simplement connaître mieux ton corps ? Est-ce que j'ai bon si je dis que tu es devenue X-women pour protéger des gens que t'aime et pas devenir la meilleure ? Est-ce que j'ai bon si je dis que tu as peur de ton pouvoir ? Est-ce-que j'ai bon, Amy de Lauro ?
- Oui, je ne peux plus me permettre de me mettre en danger inutilement : j’ai déjà trop fait souffrir Caitlyn sur ce point. As-tu idée de ce que c’est lorsque l’on tient la main de celle qu’on aime alors qu’elle est mourante ? Alors qu’on lui ouvre la cage thoracique pour forcer son cœur à s’arrêter ? Et que lorsque c’est fait, il ne veut pas redémarrer ? Moi pas, je n’arrive pas à l’imaginer, mais je sais qu’elle l’a vécu, et je veux plus jamais qu’elle le revive à cause de moi. Mon corps, c’est vite dit ; soyons honnête : tu me reconnais ? Tu me reconnais en cela ? Parce que moi, pas ; quant je regarde dans la glace, ce n’est pas Amy de Lauro que je vois, ce n’est pas son visage, ce ne sont pas ses yeux, ce n’est pas son apparence. Qui suis-je ? Que suis-je devenu ? J’ai besoin d’apprendre à me connaitre et à me maîtriser pour cela, pour redevenir unie, corps et âme. Caitlyn m’aidera à me connaitre, mais j’ai besoin de toi pour m’aider à me maîtriser. Je suis devenu X-Woman pour protéger les gens que j’aimais, pour défendre une cause en laquelle je crois, pas pour devenir le soldat de cette cause ou sa championne ; ce serait du fanatisme. Je veux protéger les gens que j’aime, car je ne veux pas qu’il leur arrive du mal ; hors ce mal, je peux en être tout autant la source que la protection. J’ai peur de mon pouvoir, de ce qu’il peut faire de moi, de ce qu’il va faire de moi ; oui. Ce n’est pas une maladie, non, mais cela dégénère tout comme ; auto-évolutif. La seule question est : jusqu’où cela ira. J’affronterai mes peurs, c’est à moi de le faire.
Amy s’interrompit, brutalement aux yeux du monde ; elle pouvait être très cassante, désormais, mais ne le voulait pas. C’était dur de parler plus lentement que sa pensée, mais elle ne devait pas se montrer froide ; pas envers Jubilee, pas envers ceux qui essayaient de l’aider.
Amaranth baissa le regard, la tête et les épaules, ses ailes suivant le même mouvement, mais involontairement.
- Je ne sais pas ce que l’Institut et Xavier attendent de moi. Je ne peux pas enseigner, je n’ai pas les compétences requises ; je dois m’adapter à de nouvelles fonctions dont j’ignore tout, ainsi qu’à une nouvelle existence, aussi bien physique que mentale. Tout à changé, pour moi, sauf vous, mes proches, mes amis ; j’ai besoin de vous pour ne pas me perdre, pour m’adapter. Je suis venue te remercier, mais je suis aussi venue chercher ton aide : je n’y arriverai pas seule. Je ne peux pas être forte seule, j’ai besoin des autres. De Caitlyn, de toi… Excuse-moi si je te déçois, mais je ne veux pas trahir Caitlyn, à nouveau. Je ne m’entrainerai pas pour devenir invincible, pas pour devenir la meilleure ou même meilleure, mais pour parvenir à me connaitre et à me maîtriser ; cela n’a pas d’autre objectif.
Elle se détourna, naturellement, donc bien trop vite, ne laissant à Jubilee qu’un flou à observer jusqu’à ce qu’elle ait finit son mouvement.
- Je suis, désolée. Mais je ne veux pas placer la barre aussi haute, cela ferait trop de mal à Cait’ ; je ne veux plus lui faire du mal. Tu pourrais surement rétorquer que si je ne suis pas assez entrainée, je risque encore plus ma vie en mission, et que si je me fais tuer, on en reviendra au même point ; franchement, je préfère partir en sachant que j’ai aimé et été aimée jusqu’au bout, que de sacrifier cet amour pour vivre. Je ne veux pas vivre sans Caitlyn ; et j’espère que jamais vous ne me demanderez de faire le choix entre elle et ce en quoi je crois, et vous, car ce choix, j’en connais déjà la réponse, déclara-t-elle amère. Sont-ce là des paroles d’X-Men ? Je n’en ai aucune idée, car je ne sais pas se que signifie être X-Men. Pour moi, il s’agit de protéger un idéal et une utopie, l’Institut Xavier, par les mots, les gestes et la violence s’il le faut ; pour moi, il s’agit d’essayer de faire le pont avec un monde qui a peur de nous, d’aider les étrangers comme nos amis, de les accueillir et de les protéger, s’interrompant une seconde, Amy se retourna vers Jubile, la regardant de biais. C’est cela, pour moi, être X-Men ; c’est cela que je veux devenir. Comme toi. Etre capable d’escalader la façade d’un immeuble pour aller parler à quelqu’un que je ne connais pas et le rassurer si besoin est, puis veiller sur lui, comme tu l’as fais avec moi. Mais avant cela, je dois parvenir à me retrouver moi-même dans les ruines de ce qui fut moi, et pour ça, j’ai encore besoin de toi. Mais je ne veux pas être un fardeau, je veux pouvoir aider ; tu veux t’améliorer avec tes pouvoirs, et même si je ne sais pas comment ils fonctionnent, je veux essayer de t’aider à les apprivoiser et à les développer encore plus. Peut-être que je ne servirais à rien, mais je veux essayer quant même. Je veux être là pour mes amis, pour ceux que j’aime. Vous protéger, mais non-pas comme une ombre distante ou une gardienne tutélaire : être avec vous, vous tenir la main et vous serrer dans mes bras. Que cela fasse X-Men ou pas, je m’en fous, car c’est comme cela que je ferais, moi. Est-ce suffisant à répondre à toutes tes questions, Jubilation ?
Jubilation Lee X-Men Alpha
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Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Mer 14 Nov - 16:29
Le ciel se couvre. Une légère brise amène un épais nuage grisé au dessus de l'Institut. Ce vent si fragile portant cette masse si sombre, n'est autre que la démonstration de l’enchaînement des rouages naturels. La fourmi s'active, portant un énième brin de paille à sa gigantesque fourmilière. Cet animal si petit, édifiant des constructions si grandes, n'est autre que la démonstration de l'enchaînement des rouages naturels. De la terre au cieux, de l'aube au crépuscule, la vie nous montre que seul nous ne sommes rien, mais qu'un rien peut tout changer. Toutefois, la brise devint bourrasque transformant les cieux en ombre. Observe le souffle de ma volonté repousser la tempête de tes sentiments. Ouvre les yeux à nouveaux, observe le monde qui t'es offert, observe-moi, observe-nous et rappelle toi qui nous somme.
« Your world is nothing more than all the tiny things you've left behind »
Je sortais une pomme de ma poche, croquant dedans pendant qu'Amy continuait de parler. Je me rallongeai alors à côté d'elle, écoutant, concentrée. Lorsqu'elle eu fini, elle semblait me regarder de biais. Je pris quelques secondes pour terminer ma pomme, n'en laissant que le trognon. Elle avait terminé et cela me laissa une note amer dans la bouche. Me remettant en tailleur, j'observais ce gros nuage gris qui passait au dessus de nous. Mon visage était plein de colère et de frustration, j'étais frustrée, oui, très frustrée. Frappant de ma main gauche sur les tuiles, j'en brisai une en deux alors que je balançai mon trognon de pomme loin devant moi. Puis, baissant la tête, je murmurai :
- Imbécile...
Mes poings étaient serrés et j'agrippai alors les deux épaules d'Amy pour la regarder dans les yeux avec les miens qui étaient sincèrement humides. Ma voix déraillant par moment, j'étais soulagée. Soulagé mais en même temps j'étais déçue qu'elle se soit simplement trompée sur moi. C'est ce sentiment de joie et de déception qui rendait mon acte sincère et honnête. Je lui parlais avec mon cœur, donnant tout ce que j'avais pour la raisonner.
- Putain mais qu'est-que-t'as cru ! Qu'est-ce-que tu crois que je veux ? Réponds-moi, qu'est-ce-que t'as bien pu croire ! Je suis ton amie, tu le dis toi-même ! Alors ne va plus jamais imaginer que mon souhait est que tu soit séparée de ceux que tu aimes... Ne va pas imaginer que mon souhait est que tu risques ta vie pour devenir plus forte ! Bordel Amy, je ne veux pas que tu fasses les mêmes erreurs que moi, t'entraîner pour devenir plus forte jusqu'à demeurer seule face à son entraînement, je ne le veux pas ! Alors par pitié, ne pense plus jamais ça de moi ! Et... Et... Et ne m'appelle plus Jubilation, c'est moche ! Appelle moi Jubilee ! Jubilee ! Jubilee ! Et puis... Et puis ne dit plus de chose comme ça, ce n'est pas ce que je t'ai enseigné bordel ! Ce n'est pas avec ton apparence que je te reconnais, j'en ai rien à foutre à quoi tu ressemble de l’extérieur, je te reconnais avec ce que tu as là ! Ici, tu vois ! Je te reconnais avec ce que tu es ! Je suis... Je suis la dernière personne sur cette putain de planète à juger les gens sur leurs apparences tu comprends ça ? Si tu n'est plus Amy à l'intérieur alors tu ne seras plus Amy à mes yeux. Je ne veux pas que tu changes pour t'adapter à des modes ou à ce que te dicte ta mutation ! Je veux que tu restes toi-même et que tu forces ton corps à accepter qui tu es, là !
Je lui frappai avec ma droite main sur l'emplacement de son cœur pour illustrer mes propos. Relâchant petit à petit ma prise sur elle au fur et à mesure que je débitais ce que j'avais à dire. Une larme coula le long de ma joue et je laissai mes mains tomber le long de mon corps. Baissant la tête je murmurai une dernière fois.
- Je ne... sais pas quoi te dire... de plus... pour que tu comprennes enfin... Amy.
Cette chanson revenant dans ma tête, je n'avais plus rien à dire. Plus haut dans le ciel, le nuage continuait sa course, ne s'arrêtant même pas pour accompagner de sa fine pluie, mes lourdes larmes.
« Your world is nothing more than all the tiny things you've left behind »
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Mer 14 Nov - 21:11
Une fois de plus, Jubilation ne répondit pas à ses questions ; mais qu’importaient les mots, lorsqu’on lisait sur les visages ?
L’X-Woman gardait son calme, mangeant une pomme alors qu’Amy parlait, la dévorant avec une rapidité incroyable après c’être recouchée. Un artifice pour se soustraire à la détection des émotions de l’italienne ? Possible, mais improbable : Jubilee devait bien se moquer qu’on lise sur son visage, et elle devait y être habituée, depuis le temps. S’il était vrai que le mouvement de mastication pouvait s’avérer gênant, il ne l’était plus le moins du monde pour Nephilim, ses capacités une fois encore décuplées par ses pouvoirs. Lorsqu’elle eut finit son fruit, la professeure se redressa pour se mettre en tailleur, exposant une colère et un mélange de colère et de dégout aux yeux d’émeraude. Colère, et frustration ; manifestant l’une et l’autre en un geste de destruction gratuite, l’autre se débarrassa de son trognon de pomme avant de lâcher un seul mot : Imbécile.
Pas tant que cela, visiblement, sans quoi Jubilee ne se serait pas mise dans pareil état ; d’un côté, Amy avait l’impression d’avoir tout gâché, ses retrouvailles amicales et ses remerciements ayant tournés à une amertume acide qui pourrait bien ronger une chose depuis longtemps acquise mais jamais exprimée : une amitié. Mais ses questions avaient été légitimes, traduisant des doutes qui lui restaient encore, et ses paroles, bien que plus froides qu’elle ne l’eut voulut, étaient franches. Il lui semblait que malgré ses capacités de détection du mensonge, elle ne découvrait certaines vérités que maintenant, c’étant voilé la face tout ce temps mais n’y parvenant désormais plus.
Amaranth resta impassible, comme toujours, mais Amy était triste, faisant tout pour ne pas le montrer et ses expressions involontaires à elle se faisant plus rapide que l’œil humain ne pouvait percevoir. Devait-elle arrêter ce jeu ? Elle ne savait pas, et n’eut pas besoin de savoir, Jubilee se levant, se jetant sur elle avec hargne, poings serrés.
Que voulait-elle ? Se battre ? Ridicule : Nephilim aurait eut largement, et même plusieurs fois, le temps de réagir le temps qu’elle fut chargé, mais elle n’en fit rien. Que Jubes la frappe si cela lui chantait, elle n’aurait aucune douleur, juste l’information qu’elle venait d’être heurté par autre chose ; encore qu’à regarder l’état de la brique, elle était peut-être un peu présomptueuse. Tant pis, elle ne lèverait jamais la main sur Jubilee, et si elle l’avait déjà fait au cours des entrainements avec cette dernière, cela n’avait jamais été avec l’intention de lui faire mal. De plus, il n’y avait pas que la colère sur le visage de Jubilation, il y avait aussi la tristesse.
Se laissant saisir par les épaules sans réagir, Amy regarda Jubilee la regarder et planter son regard dans le sien ; Amaranth replia les membranes nictitantes, dévoilant ses yeux désormais d’un bleu cristallin, là où ils avaient été marron, jadis, et si leur couleur avait changé, au grand damne de Nephilim, l’éclat n’avait lui pas terni, mais à cet instant, il n’avait pas cette chaleur qui caractérisait Amy de Lauro, mais une froideur nouvelle ; celle de contempler le monde sous un angle nouveau et interminable.
Tout était contradictoire sur le visage de son amie lorsqu’elle s’apprêta à parler, la colère succédant la tristesse, pour voir son trône usurpé par la joie, avant le retour d’une colère ; les larmes au bord des yeux, Jubilee commença à lui parler malgré le chaos qui faisait rage en son cœur.
- Putain mais qu'est-que-t'as cru ! Qu'est-ce-que tu crois que je veux ? Réponds-moi, qu'est-ce-que t'as bien pu croire !
Amy ne dit rien, ne sachant que dire, et pensant qu’il valait mieux se taire considérant l’état de Jubilation, pour ne pas aggraver les choses ; l’italienne avait visiblement touché un point sensible, et toute gaité avait disparue du visage de celle qu’elle voulait considérer et appeler « amie ».
- Je suis ton amie, tu le dis toi-même ! Alors ne va plus jamais imaginer que mon souhait est que tu sois séparée de ceux que tu aimes... Ne va pas imaginer que mon souhait est que tu risques ta vie pour devenir plus forte ! Bordel Amy, je ne veux pas que tu fasses les mêmes erreurs que moi, t'entraîner pour devenir plus forte jusqu'à demeurer seule face à son entraînement, je ne le veux pas ! Alors par pitié, ne pense plus jamais ça de moi !
La bouche d’Amaranth s’entrouvrit, restant entrouverte alors que Nephilim se rendait compte des doutes qu’elle avait semés dans le cœur de son amie, de la dureté de ses paroles, de son erreur. Elle n’avait rien déclaré, demandant simplement à Jubilee de lui répondre, seulement, si la froideur de ses propos les avaient fait passer d’interrogation à décret ? Comment faire pour savoir, elle avait trop de mal pour.
- Et... Et... Et ne m'appelle plus Jubilation, c'est moche ! Appelle-moi Jubilee ! Jubilee ! Jubilee ! Et puis... Et puis ne dit plus de chose comme ça, ce n'est pas ce que je t'ai enseigné bordel !
Pas ce qu’elle lui avait enseigné ? Elle lui avait enseigné à croire en son prochain, à essayer de l’aider et de le protéger. « Etre capable d’escalader la façade d’un immeuble pour aller parler à un inconnu et le rassurer si besoin est, puis veiller sur lui », voilà ce que Jubilee lui avait apprise ; ne pas céder à ses peurs et se battre contre ce que l’on estimait injuste comme pour ce que l’on croyait ; faire des efforts pour parvenir à un résultat… C’était ce qu’elle lui avait enseigné, au contraire. Elle ne lui avait pas enseigné le doute, la froideur ou l’amour, mais cela, d’autres s’en était chargé.
- Ce n'est pas avec ton apparence que je te reconnais, j'en ai rien à foutre à quoi tu ressemble de l’extérieur, je te reconnais avec ce que tu as là ! Ici, tu vois ! Je te reconnais avec ce que tu es !
Elle frappa de sa main sur l’emplacement de ce cœur qu’on avait détruit et régénéré, sur cette chose qui était devenue, l’espace de quelques instants, une horloge infernale se contentant de la maintenir en vie, et qu’il avait fallut détruire pour la sauver. Jubilee voulait la reconnaitre avec le cœur ? Alors… alors pourquoi n’y arrivait-elle pas ? Pourquoi ne pouvait-elle voir que malgré les formules, c’était toujours Amy, là-derrière.
Elle voulait l’aider, non-pas comme un échange de bon procédé mais bien pour l’aider, sans arrière pensée autre qu’être avec une amie et lui rendre service. Elle exposait sa propre vision des X-Men, qui ne devait pas être si différente de celle de Jubes puisque c’était elle le modèle dont c’était tiré. Elle ne voulait pas être un fantôme glacé comme Xavier, car elle aspirait à être comme sa mentor et à accomplir son rêve avec le sourire et la joie de vivre ; mais si même Jubilee le perdait, qui pouvait encore l’avoir ?
- Je suis... Je suis la dernière personne sur cette putain de planète à juger les gens sur leurs apparences tu comprends ça ? Si tu n’es plus Amy à l'intérieur alors tu ne seras plus Amy à mes yeux. Je ne veux pas que tu changes pour t'adapter à des modes ou à ce que te dicte ta mutation ! Je veux que tu restes toi-même et que tu forces ton corps à accepter qui tu es, là !
Une larme s’échappa, ponctuant ce discours alors que Jubilation rendait les armes, laissant ses bras s’effondrer le long de son corps avant de baisser la tête, murmurant une dernière chose : elle voulait juste être comprise.
Amaranth cligna des yeux, et du flou que cela produisit émergèrent des larmes, vives. Elle avait, une fois de plus, tout comprit de travers. Malédiction.
- Pardonne-moi Jub ; je suis toujours là, mais… j’ai du mal. Je suis perdue. Tout se déroule si lentement autour de moi que comprendre comme parler m’est difficile, et le moindre mot peut me faire réagir, je… les paroles perdent de leur sens lorsqu’on les comprend mot à mot, j’en suis réduit à devoir traduire ce que vous dites, et à devoir moi-même parler avec une lenteur ôtant toute intonation autre que celle que je désire y mettre ; hors je ne peux pas me forcer constamment à mettre des intonations, surtout quant les émotions me prennent. Je suis perdue, en moi. C’est pour cela que je dois parvenir à me comprendre et à me maitriser, à me retrouver.
Posant deux doigts sous le menton de Jubilee, Amy voulut lui relever le visage, pour la regarder à nouveau.
- Flou, mon visage est flou ; il faut que j’ai réellement mal pour que cela ce voit. Idem pour ma voix. Regarde-moi, regarde mes larmes ; je ne sais pas les feindre, elles. Je ne voulais pas te blesser, je ne veux blesser personne, mais, j’ai l’impression de ne faire que cela. Cait’, toi ; tout est devenu tellement plus compliqué ; tellement compliqué de ne pas réagir instantanément, tellement compliquer de ne pas se laisser emporter par des raisonnements qui se développent plus vite qu’on ne les prononce, tellement… Pardon, pardon, pardonne-moi. Je n’aurai pas dû douter de toi, pas plus que je n’aurai dû douter de l’Institut ou des X-Men ; mais depuis mon réveil, je ne fais que cela, douter. J’ai douté des fondamentaux de mon existence, jusqu’à mon amour… je dois croire, croire à nouveau. Caitlyn m’aide à croire, m’aide à me retrouver. Toi aussi, rien qu’en étant là. Merci. Merci d’être là. Merci d’être toi.
La prenant à nouveau dans les bras, Amaranth ferma les yeux, tentant de ne pas céder. Pas maintenant, pas alors qu’elle avait déjà cédé hier-soir ; mais c’était déjà le fait qu’elle ait cédé qui lui avait permit de se retrouver, avec sa Cati. Et maintenant ? Elle ne voulait pas re-sombrer, mais les larmes, elle pourrait les laisser couler. Et elle les laissa couler, petites rivières à fort courant passant de sur ses joues à l’épaule de Jubilee très rapidement.
- J’veux t’jours pas t’faire chialer, mais perso, c’trop tard ; donn’moi un’minut’pliz, dit-elle avec la voix enraillée, laissant les larmes s’échapper et ralentissant comme elle le pouvait sa voix.
Jubilation Lee X-Men Alpha
Messages : 2056 Date d'inscription : 23/04/2012 Age : 29
Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Sam 17 Nov - 17:25
« - Vas-y couille molle ! Répète maintenant que t'es en face ! - Ouais ben, je répète si je veux et j'ai dis que t'étais une chintoc' moche et mal fringuée d'abord ! - Tu veux te battre c'est ça ? Je vais te tabasser ! - Aïe, hey, vas-y arrête la folle ! - Jubilation, arrêtez immédiatement ! - Mais, maîtresse, c'est lui qui a commenc... - Je veux pas le savoir, c'est vous qui le frappiez à l'instant, vous aurez une punition ! »
Un sentiment de déjà vu fit rougir de colère la petite Jubilation. Elle n'aimait pas les garçons de sa classe qui n'arrêtaient pas de se moquer d'elle et de la chercher. Elle ne les aimaient tellement pas qu'elle se battait tout le temps avec eux. Elle était même bien plus forte qu'eux mais elle se faisait toujours disputer par la maîtresse qui ne voulait jamais rien entendre tout ça parce que le garçon qui se faisait tabasser après l'avoir insulté était son fils.
« - Jub', ma chérie, qu'est-ce-qui ne va pas ? - R... Rien maman. - Si, je sais qu'il y a quelque chose, tu peux m'en parler tu sais. - Nan mais c'est les garçons de ma classe ils... ils n'arrêtent pas de m'insulter... »
De si grosses larmes sont si difficiles à retenir, mais elle essaye, elle veut montrer qu'elle est forte. Grimaçant sur ce canapé alors que ça mère la regarde d'un œil bienveillant. La petite fille éprouve de la haine envers ces garçons, envers ce qu'ils lui disent. Dur vie d'écoliers pour cette future héroïne. Mais cette haine et cette frustration sera dissipée lorsque sa maman la prit dans ses bras.
« Pleure, ma chérie, ne te retiens pas, c'est bon de pleurer »
***
- Pleure, Amy, ne te retiens pas, c'est bon de pleurer.
Je venais de lui redire ces mêmes mots, à cette fille si troublée par son pouvoir. Je ne sais pas pourquoi ni comment mais c'est ce qui m'est venu à l'esprit. Mon visage était transformé, les larmes cessait de couler lorsqu'elle m'avoua ne plus être elle même mais ne pas vouloir me faire de la peine. Je souris, de la même manière que ma mère le faisait sur ce canapé, un sourire bienveillant. Je ne lui dis rien de plus, laissant le silence et les sanglots mutuels s'installer et s'estomper.
***
La porte de la maison familiale s'ouvrit, et le père entra avec une mine sereine, heureux de retrouver sa famille. Il annonce pourtant dès qu'il vit la scène : « Que ce passe-t-il ? ». Cela ne faisait que montrer son immense intérêt pour sa femme et sa fille, chose qu'il faisait passer avant tout. Ce sont de bons parents, c'était de bons parents. La mère de Jubilee lui explique en quelques mots le situation avant de se retirer pour laisser son mari parler à sa fille. Ce dernier s'agenouilla devant elle, lui posant deux doigts sous son menton pour lui faire lever la tête et la regarder dans les yeux.
« Maintenant que tu as pleuré toutes les larmes de ton corps, il ne te reste plus qu'à aller de l'avant ma petite. Ne les hais pas, ils n'en valent pas la peine. Un jour ils comprendront leurs erreurs, mais ce n'est pas à toi de leurs montrer et utiliser tes poings ne fera qu'empirer leur ignorance. Utilise ta force pour protéger ce en quoi tu crois, ceux que tu aimes. Utilises-là pour protéger tes rêves et rie de ceux qui s'en moquent. »
***
- Tu vas voir, on va travailler ensemble pour que tu maîtrises ton corps qui te fais tant souffrir.
Son corps, elle avait bien dit son corps et non ce corps.
RP Terminé pour moi, j'ai adoré.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Là où tout a commencé {Jubilee} Dim 18 Nov - 16:18
- Pleure, Amy, ne te retiens pas, c'est bon de pleurer.
Seigneur-Dieu, ce qu’elle n’eut pas besoin de lui répéter cela. Les larmes d’Amaranth coulaient à vitesse normale, parfois plus rapidement puisqu’elle clignait des yeux beaucoup plus vite. Les larmes de Jubilation s’interrompirent, puis repartirent, unissant les petites rivières en un torrent plus important, mais non douloureux.
Juste laisser couler, elles avaient juste à laisser couler et à attendre que cela passe. Ce qu’elles firent, patiemment.
Lorsqu’elles brisèrent l’accolade, Amy passant son avant bras contre son visage, pour éponger l’humidité, l’étalant au contraire.
- P’tain, j’suis m’me pas sur qu’j’avais d’jà pleurée avec toi, p’rtant c’pas comm’si on s’tait pas rentré dans l’lard.
- Tu vas voir, on va travailler ensemble pour que tu maîtrises ton corps qui te fait tant souffrir.
Son corps, Amaranth était son corps ; une partie d’elle, une partie à laquelle elle devrait s’habituer avant de le reconnaitre pleinement. Amy dans la tête, Ama dans les jambes, en quelque sorte. A un pas d’elle, Nephilim regarda sa professeur endosser à nouveau ce rôle, pour l’aider ; mais elle n’était toujours pas qu’une simple prof, elle était une amie, aussi, maintenant c’était officiel.
- Ok, Jubes, mais t’oublie un truc aussi ; on ne va pas s’occuper que de moi : t’as aussi un pouvoir à faire travailler, je veux t’y aider. Si je dois faire cible, ok, ça m’entrainera à l’esquive et puis je guérirais, même si je pense que Caitlyn me tuerait. On s’entraine, on s’entraide, toutes les deux, ok ? J’suis toujours aussi entêtée qu’avant, tu sais ? T’y échapperas pas. Je ne prétends pas t’apprendre quelque chose, mais si je peux t’aider à découvrir quelque chose, je serais là et ferais de mon mieux. Promis.
La première fois qu’elles s’étaient quittées, Jubilee lui avait donné rendez-vous peu après, pour son premier cours d’escalade ; il n’y aurait pas d’escalade aujourd’hui, pas plus que d’entrainement, c’était trop tôt. A défaut de demander le temps de s’installer dans sa nouvelle peau, Amy demandait celui de s’installer dans sa nouvelle vie. Des remerciements à faire, un nouveau foyer à construire, elle aurait à faire durant les prochains jours.
Se plaçant à côté de Jubilee, l’italienne se mit en marche en même temps qu’elle, pour quitter les toits ; elle supposait bien qu’elles de descendraient pas par la façade, elles devaient montrer l’exemple, ainsi s’apprêta-t-elle à replier ses ailes dans son dos, à les faires disparaitre, pour faciliter ses déplacements dans les combles, et surtout ne pas passer un plumeau pulmonaire sur la poussière et les toiles d’araignée qui s’y trouvaient, sous peine de faire une belle crise d’éternuement.
- On se voit Lundi, à 17h, au gymnase ? Ca te va ? On commencera par toi si tu veux bien, un feu d’artifices pour colorer la journée.
Si elle se tenait à son emploi du temps, elle aurait déjà presque deux heures d’entrainement dans les pates, et elle tenait vraiment, et à reproduire ce schéma prof/élève qui lui était familier, et à aider Jubilation à son tour. Elle ne lui apprendrait rien, sans doute, mais voulait l’aider à découvrir, comme elle l’avait énoncé : Amy n’avait pas les compétences professorales de Paladin dans la maitrise des pouvoirs, mais pour ce qui était de dépasser ses limites, elle ne connaissait que trop bien. Comment faire pour que Jubilee dépasse les siennes, si ce n’était la pratique ? Oui, elle serait très probablement inutile, mais elle voulait essayer, au moins. Peut-être qu’il y avait quelque chose qu’une vision neuve révèlerait, ou peut-être qu’essayer de comprendre à nouveau les pouvoirs de Jubilation permettrait à cette dernière d’en découvrir de nouvelles facettes.
Amy ne savait pas, puisqu’elle ne savait pas grand-chose sur les plasmoïdes, mais à défaut de savoir, à défaut d’avoir les compétences requises, elle irait comme toujours : avec sa bonne volonté et son humanité. Cela n’avait pas changé avec Amaranth, et cela avait déjà aidé Rachel.
Il commença à pleuvoir une fois qu’elles furent rentrée, Dieu ayant eut la bienveillance de ne pas les arroser durant leur moment d’abandon, donnant par là-même une approbation muette ; elles y arriveraient. Elles y arriveraient parce qu’elles s’entraidaient ; comme avec Caitlyn. Une pour toutes et toutes pour unes, il ne restait qu’à prendre le pari sur qui serait la quatrième de cette équipe des trois mousquetaires
Tant pis pour la photosynthèse, aujourd’hui cela semblait mort ; bah, Nephilim avait des réserves, et pis elle pouvait toujours manger normalement.
- Tiens d’ailleurs, juste comme ça : au réfectoire, je suis obligée de bouffer à la table des profs et du personnel, ou je peux me mettre avec des élèves ? X-Men et étudiante, j’ai le cul entre deux chaises, non ?