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 [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010

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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 20:58

Ce que tu peux être con..Comment t'as pu oublier ta veste ? tu trouves qu'il fait chaud toi et c'est quoi c'est conneries de m'app...
Oh attends, j'ai un double appel..ah c'est Kyle..deux secondes..
Ouais ? Quoi ? comment le digi code ? mais t'as deux neurones ou quoi...t'as pas croisé Byron dans l'escalier..il est rentré juste avant toi...oh hé ca va..ne joue pas ton..


La phrase ne trouva pas de fin.
Le sol sembla sauter en l'air projetant la literie et la jeune blessée au sol. Comme si quelqu'un venait de secouer violemment le décors dans un vacarme monstrueux. Elle lâcha son téléphone et laissa échapper un cri sous le choc avant de sentir presque immédiatement le contact froid du sol sur lequel elle venait d'être projeté violemment. Presque immédiatement la chaleur des flammes.
Il n'en fallut pas plus pour comprendre qu'une explosion venait de réduire le rez de chaussé. Elle tenta malgré ses blessures de se relever, elle était déboussolée, complètement paniquée. En séance de combat, elle pouvait gérer sans trop de problèmes des situations désespérés mais là, impossible d'arriver à prendre le dessus. Elle était attaqué chez elle, dans son intimité même, dans son sanctuaire. Elle rampa vers le couloir et fut immédiatement projeté en arrière par une seconde déflagration plus violente celle là. La cuisine venait de partir en fumé déversant un torrent de flammes et de détritus dans la rue en contrebas.
Les flammes l'encerclaient de toute part, cette fois ci c'était fini.
Impossible d'en réchapper.
Elle frappa brusquement son point contre le sol alors que l'oxygène lui manquait. Putain ! Et puis quoi encore ! Elle n'allait pas crever là, elle était une maraudeuse, elle appartenait à la meilleur équipe de l'organisation, elle n'était pas la première venue !
Elle bascula sur le coté, évitant un brasier mais sentant sa peau roussir au contact brulant.
Elle rampait toujours lorsqu'une troisième explosion défonça le living et la projeta vers le corridor.
Son univers perdait ses couleurs, cette fois ci...c'était terminé. Elle avait beau être forte, on ne pouvait lui demander l'impossible non plus. Alors qu'elle s'évanouissait elle vit à travers une flamme une ombre venir à elle.
Les lèvres déjà gercées par la fournaise elle murmura

By...Byron..?

Non ce n'était pas Byron.


......................................................................................................

Elle s'éveilla en hurlant.
Comme d'habitude depuis quatre jours.
Elle scruta les ténèbres en haletant, ruisselant de sueurs.
La triste réalité la rattrapait.
Pas de mauvais rêve dans le sommeil, juste les échos du réel, le mauvais rêve était là dans l'air qu'elle respirait. Ce monde dans lequel il ne valait pas mieux ouvrir sa gueule en grand quand on était mutant. Le monde où on pouvait tout perdre en un claquement de doigt. Bien plus que sa vie..son âme, son cœur, son frère, son amour.
Il était déjà là, comme à chaque fois qu'elle s'éveillait ainsi.
elle sentait sa présence non loin de la porte.
Il veillait sur elle, elle lui devait ce semblant de vie, elle le haïssait un peu pour ca.

Tu comptes rester là à me surveiller toute la nuit...je t'ai dis que..que ca allait...
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James Tucker
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:00


    « Il n'y a pas de justice dans le fait de vivre ou de mourir. »
    [inconnu]


    Gollum's Song

    ~ La solitude. Terrible, tranchante et mortelle. Elle fane les âmes avec le temps, comme une fleur coupée dépérit hors de l'eau. Elle vous envoûte, vous envahit, vous vide. Elle vous tue. C'est une sensation souvent grisante, mais qui vous pousse pernicieusement au bord de l'abîme. La solitude ronge l'âme et mène au désespoir. Le désespoir, ou la folie. Vêtu d'un simple caleçon et d'un débardeur pour dormir, Dimitry avait ce genre de réflexion, allongé dans le noir, sur le canapé du salon. Une couverture relevée à mi poitrine, il ne dormait pas. Il était tard, très tard, mais il devait veiller sur quelqu'un. Oui, il devait veiller sur Caitlyn.

    C'était très troublant pour lui depuis quelques jours. D'habitude, quand il surveillait quelqu'un, c'était pour voler, espionner, faire chanter ou tout autre chose qui pouvait venir gonfler les intérêts de son compte en banque. Il ne faisait jamais rien gratuitement, ni par pure bonté. Ce n'était pas quelqu'un d'altruiste, loin de là. Au contraire même, opportuniste, profiteur et calculateur voilà ce qu'il était. De même, son chez-lui était une zone strictement privée. Personne d'autre que lui n'y mettait jamais les pieds, c'était son sanctuaire, son secret. Il faisait toujours très attention quand il rentrait chez lui, à ne pas être suivi, à ce qu'il n'y ait pas de micro ou autre dans son appartement. Personne ne savait où il logeait, ou presque, et il était très pointilleux là dessus, et certainement aussi un peu paranoïaque sur les bords. Mais s'il y avait bien une chose qu'il avait apprise pendant son adolescence, c'était de ne jamais faire confiance qu'à soi-même et de ne pas compter sur les autres. D'autant plus qu'il avait certainement des ennemis dans des domaines pas très nets, ainsi que de potentiels rivaux à son poste de lieutenant chez les maraudeurs. Et là, il faisait quoi ? Il dormait sur le canapé de son salon, dans son propre appartement. Pourquoi ? Parce qu'une fille qu'il connaissait à peine dormait dans son lit, sans lui, et qu'il hébergeait pour une durée indéterminée.

    Pourquoi est-ce qu'il lui avait proposé cela quatre jours plus tôt ? Il n'en avait aucune idée. Il n'avait aucun intérêt à le faire, et même plutôt des risques à prendre. Il aimait à se répéter qu'il n'en avait rien à faire de cette rouquine, qu'il pourrait l'égorger contre quelques dizaines de milliers de dollars si Milbury le lui demandait, sans états d'âme. Après tout, c'était ce qu'on lui avait appris chez les Dostoïevski. Ne jamais se sentir proche, toujours voir les autres comme des objets, des êtres manipulables et sans autre valeur que celle de leur porte monnaie. C'était pour cela que Dimitry ne révélait jamais rien sur lui, pour se protéger, se préserver. Il passait toujours pour un être insensible, insolent et parfois connard. Mais c'était le but. Le simple fait que la rouquine ait vu son appartement, sa location et peut-être même aussi son nom sur la sonnette le contrariait au plus haut point. Il était forcé de lui montrer une partie de lui même, et il n'aimait pas cela. Il avait l'impression de se sentir envahit.

    Pourtant, à chaque nuit qui passait, à chaque crise d'angoisse qui perçait les ténèbres en provenance de sa chambre, il ne pouvait s'empêcher d'avoir lui même un frisson de compassion et de tristesse le long de son échine, un pincement au cœur, même s'il détestait ressentir cela. Caitlyn était en loque depuis ces quatre derniers jours, depuis que son petit ami et son frère avaient servi pour refaire la tapisserie de son salon, dans un monochrome de rouges agrémenté par quelques tripes ici et là. Elle était seule désormais, elle n'avait plus personne sur qui se reposer. Il n'y avait plus que lui, qui devait passer pour un parfait inconnu au final à ses yeux. Il était peut-être la dernière barrière qui l'empêchait de se crever elle aussi, même si parfois cela devait être contre sa volonté. La solitude., le manque d'un être cher. Oui, c'était peut-être pour cela au final qu'il éprouvait une once de compassion pour la jeune femme. Il soupira, il n'aimait pas s'attacher à qui que ce soit. Il préférait rester loin des remous du cœur et rester seul, comme d'habitude.

    Un énième hurlement, une énième vague de folie amère empreinte de deuil et de désespoir, un énième sursaut dans la poitrine. Dimitry se leva, sans faire de bruit, et marcha dans le couloir jusqu'à s'arrêter devant la porte de sa chambre, fermée, la main sur la poignée. Il la sentait perdue, il la savait perdue, dans le noir et l'obscurité de l'incertitude. Comme lui il y avait si longtemps. Il pouvait savoir ce qu'elle ressentait, il savait comme elle avait l'âme déchirée. C''était aussi pour cela, que Dimitry ne s'attachait jamais.

      _ Tu comptes rester là à me surveiller toute la nuit...je t'ai dis que..que ca allait... »


    Une remarque acerbe de plus, la remarque d'un cœur meurtri. Normal, vu son état. Dimitry n'en prit pas ombrage, et se contenta d'écouter sa propre respiration. Il n'avait pas dû être assez silencieux. Il comprenait sa douleur, il comprenait sa haine envers le monde entier. Elle avait besoin de soutien, besoin de réconfort. Mais Dimitry était certainement une des personnes les plus maladroites pour cela, il ne savait pas aimer.

    Il tourna lentement la poignée et ouvrit la porte, presque avec douceur. Il ne voulait pas la brusquer. Elle pouvait l'injurier, le traiter de tous les noms ou même se défouler sur lui-même, il s'en fichait. C'était elle qui comptait pour le moment, juste elle.

      _ Caitlyn... Cela fait quatre jours maintenant. Je resterai là autant de temps qu'il te faudra pour aller mieux. N'oublie juste pas que tu n'es pas seule. Si tu as besoin de parler, je suis là. »


    Ces paroles résonnaient affreusement fausses à ses oreilles, c'est à peine s'il éprouvait de la compassion pour les autres habituellement. Il était toujours dans son monde, dans son insolence et arrogance, alors pourquoi se soucier des autres plus aujourd'hui que d'habitude ? Il ne savait pas, mais il n'était pas très doué pour cela en tout cas. »
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:01

_ Caitlyn... Cela fait quatre jours maintenant. Je resterai là autant de temps qu'il te faudra pour aller mieux. N'oublie juste pas que tu n'es pas seule. Si tu as besoin de parler, je suis là. »

Son expression était visible malgré la pénombre, un masque de douleur une colère sourde. Mais c'était le regard même d'une écorchée vive ou ses iris vertes avait perdu leur éclat charmeur lui donnant une couleur triste et délavée qui était le témoin le plus sincère du combat qui se jouait dans son âme. Elle expira un rire bref et cynique.


Han !! T'as raison Père Castor, on va' se raconter nos lifes..t'as pas un harmonica pour faire plus soap...genre Moment Tendresse et tout l'bordel...arretes tes conneries Dim..j'te connais assez pour...pour savoir que t'en a rien à battre de ma vie et d'où j'viens..comme moi j'm'en tape de la tienne...c'est pour ca que..

Elle sembla absente comme si les mots sonnaient trop vrais pour ne pas être douloureux à accoucher.

C'est pour ca qu'on se ressemble...on à laissé nos merdes derrière..

Son regard se posa sur lui. Elle le voyais comme la première fois depuis qu'il l'avait sauvé, elle savait.
Elle savait tout ce qu'il avait durant ces quatre jours : lui préparant des repas qu'elle refusait de manger, lui offrant son lit, allant jusqu'à lui faire un brin de toilette alors qu'elle restait prostrée comme éteinte. Elle avait du lui livrer moins d'un quart d'heure de "conversation" durant ce laps de temps. Ses sentiments étaient confus. Il y avait du respect pour lui et de ce respect naissait de l'admiration, professionnellement parlant, c'était un Kador, une pointure. Il y avait de la confiance car c'était le leader de sa team et qu'il couvrait ses fesses à elle et à ce crétin d'Ace. Il y avait de la rancœur car il l'avait sauvé et qu'elle aurait préféré crever là bas. Mais là, dans ce logement inconnu et ces circonstances étranges, il y avait de l'inédit : de l'affection.
Dimitry prenait véritablement soin d'elle alors que Vortex était injoignable. Personne ne s'était jamais occupée de Cait' comme ca, même pas ses pseudo parents.
Elle était lucide sur la vie sociale du jeune homme. Le téléphone ne sonnait pas, personne ne venait frapper la porte. C'était un solitaire, une espèce de loup bourru et handicapé du cœur, et là voilà dans sa tanière en brebis égarée.

Un éclair de douceur passa dans son regard défait par trop de larmes.


S'cuse moi...j'suis une conne égoïste...Je ne vais pas t'emmerder trop longtemps..juste le temps que le boss nous file un contrat et de la thune pour m'refaire et je me trouverai un trou ou roupiller.

Elle hésita un instant et finit par soupirer.

Ca m'fait chié ces cauchemars..j'suis plus forte que ca normalement mais ca j'controle pas. Désolée du bordel. Tu veux bien rester avec moi ? C'est ton lit après tout.
...............................
J'veux bien ..discuter un peu...mais pas de "tu sais quoi". Y'a rien à en dire, ils sont morts, point barre. Faut que je range ca avec les autres merdes de ma vie.
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James Tucker
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:03

    ~ La réponse de Caitlyn n'était que rejet et cynisme, mais cela ne sembla pas toucher le jeune homme plus que ça. Il y avait peu de choses qui pouvaient le déstabiliser, peu de choses qui pouvaient le blesser, mais étrangement, ses dernières paroles sur le commun de leurs vies passées le touchèrent plus qu'il ne voulut bien l'admettre. Dans la pénombre, au gré des reflets des lumières de la ville sur son visage, l'expression de Caitlyn semblait avoir changé. Elle était toujours aussi fatiguée, toujours aussi sauvage, égarée dans cet océan de larmes, mais l'éclat de son regard semblait... Moins tranchant ? Plus compatissant ? Est-ce qu'elle éprouvait autre chose que de la haine pour lui ? Il ne savait pas.

    Il l'écouta jusqu'au bout. Il y avait de l'amélioration dans ses propos. Elle ne faisait plus que de le rejeter en lui crachant toute la haine du monde à la figure. Ces derniers jours, elle avait été très renfermée sur elle-même. Elle refusait tout, elle n'avait envie de rien et semblait avoir perdu toute force de volonté. Elle se laissait mourir. C'était quatre jours d'un silence lugubre qui s'étaient installés cette semaine dans l'appartement. Enfin là elle montrait une petite lueur d'espoir, elle parlait de l'avenir, de Milbury et de trouver un coin où loger. C'était la même sensation que de voir une petite pousse verte percer les cendres d'une terre ravagée par un volcan, l'espoir de la vie qui revenait, même s'il était encore ténu, vacillant et fragile

    Le jeune homme s'approcha du lit en silence, s'asseyant au bord de celui-ci, à une distance respectable de la jeune femme pour ne pas trop envahir son espace personnel. Quelques instants de silence passèrent avant qu'il ne se décide à parler, pas très fort, pour ne pas rompre l'atmosphère de velours de la nuit. Soit, il évitera d'évoquer de ce qu'il s'est passé, même s'il n'est pas sûr de savoir quoi dire d'autre.

      _ Tu sais... Je ne vais pas te jeter à la porte comme une pestiférée. Je ne suis pas aussi monstrueux que ça. J'ai déjà fait des choses pas très glorieuses dans ma vie, mais je suis encore capable de t'offrir un abri. »


    Il laissa passer un autre moment de silence, qui aurait pu passer pour gêné. De toutes manières maintenant qu'elle savait où il habitait, le soucis de discrétion était devenu un peu obsolète. Et puis, malgré tout ce qu'il pouvait penser, une partie de lui-même lui réclamait de l'aider. Pourquoi ? Il ne saurait le dire. Peut-être cette détresse en elle qui résonnait en lui, ou bien cette impression récurrente de voir en Caitlyn une personne qu'il avait déjà connue auparavant. C'était une belle femme, très jolie, et Byron avait eu bien de la chance. Il cessa de la regarder et se perdit dans la contemplation fascinante du jeu de lumière qui pénétraient la pièce par la fenêtre.

      _ Et puis après tout, nous sommes associés. »


    Cette dernière remarque était beaucoup plus impersonnelle et froide que la précédente. Tout ramener au travail, à une association d'intérêts, à des choses matérielles. Cela rendait les choses beaucoup plus faciles à justifier. Et à gérer. si Caitlyn n'avait pas été maraudeuse, il n'aurait pas eu cette excuse. Il revint à l'instant présent et fixa le regard de la rouquine de ses yeux bleus, presque insistant. La vie avait véritablement été chienne avec elle. Surtout quand on savait que ce n'était pas un accident. Il y aurait une suite à ces évènements, c'était certain. Le sang n'avait pas fini de couler. Mais pas ce soir, pas maintenant, pas encore.

      _ Est-ce que tu as faim ? Tu veux que je te prépare quelque chose à manger ? Tu n'as pas pris grand chose ces derniers jours. »


    Oui, il pouvait faire ça pour elle, comme il l'avait déjà fait plusieurs fois au cours des jours précédents. C'était facile à faire, même s'il n'était pas un professionnel de la cuisine. D'habitude il n'aimait pas faire à manger pour lui même. Il détestait manger seul, dans le silence. Mais là c'était différent, c'était pour quelqu'un d'autre. Qui en avait besoin. »
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:03

Un semblant de sourire se devina sur les lèvres de caitlyn, fantôme de la joie de vivre qui l'habitait il n'y a pas si longtemps. Des mèches de cheveux sales lui retombaient sur le front.
Elle n'avait pas si souffert que ca de l'incendie, c'est un fait. Ces blessures étaient tout autre, ce genre de blessures qui glicent sur la peau comme un voile de satin mais entaille l'âme au plus profond de l'âme jusqu'à en faire jaillir une sève aussi acide que les larmes d'adieu sur un quais de gare.
Le problème consistait à l'inévitable constations que d'Adieux, il n'en y aurait jamais. Tout était trop frais, trop douloureux.


Byron..disait que j'avais trop de graisse sur les fesses..c'est un chouette régime après tout....tu ne trouves pas ?

L'amertume était devenu son arme, tout ce qui sortait de sa bouche n'était plus que cynisme et désillusion. Elle avait perdu des hommes, cette fois ci elle perdait l'Amour.
Que dire de Kyle, son mentor ? Sans lui, elle était livrée seule aux ténèbres et les ténèbres du fin fond de sa tombe la regardaient droit dans les yeux avec un sourire distordu.
Elle sembla revenir de son voyage de douleurs tourné vers ses rives de sa conscience en champ de ruines et ses iris se déplacèrent avec la lenteur de ceux qui savent ce qui se discerne dans l'ombre et qui nous fait regarder sous le lit lorsque la nuit ensommeille les domaine de nos victoires trop faciles.
Elle revint sur lui.
Non il n'était pas aussi inaccessible qu'elle l'eut cru. Non il n'était pas si terrible et sans cœur mais ces choses là, parait-il, ne s'écrivent qu'à l'encre amer du malheur.

Je ..ne veux pas être un fardeau..tu m'a vu à l'œuvre, hein ? Je veux dire au taf..je sais ce qui doit être fait..ma main ne tremble jamais

Elle tendit sa main vers lui par delà les draps et le regarda sévèrement lui montrant une main stable et sans aucun tremblement, c'est d'ailleurs une évidence, elle cherchait plus à se prouver des choses que les démontrer au jeune homme.


Tu sais, toi, quelle Maraudeuse je suis..Faut juste me laisser le temps de remonter de ca..et..et il crèveront tous..

Elle laissa retomber sa main la posant brièvement sur celle de Dimitry.


oui..je veux bien..je vais manger un peu mais tu manges avec moi, je déteste manger seule, ca me rappelle trop que ma vie est..

Elle ne termina pas sa phrase baissant les yeux.
Vide.
Oui de nouveau vide et plus vide qu'elle n'avait jamais été ce soir même. Alors qu'il s'éloignait elle s'adressa à lui sans pour autant le forcer à se retourner.

Dimitry !
Nous ne sommes pas que des associés..
Au fil de ces mois et de ces missions..on en a déjà vu des vertes et des pas mures..
A tes cotés avec ce con de Ace, je me sens différente, j'ai ma place, je sais ce que je suis. T'es mon ami.
Penses ce que tu veux, j'm'en care mais j'devais t'le dire.
Trop de gens...meurent..sans avoir eu le temps de dire ce qu'ils auraient du dire.


Elle remonta les couvertures vers elle, frissonnant légèrement.
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James Tucker
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:04


    [Bordel, ta réponse est juste magnifique *_*]

    ~ S'étant arrêté un instant sur le pas de la porte de sa chambre, Dimitry, à demi retourné dans l'ombre vers Caitlyn, écouta sans mot dire les paroles de sincérité de la petite rousse assise sur son lit. Il laissa le silence répondre pour lui, acceptant d'un simple hochement de tête en sa direction ce qu'elle venait de lui dire avant de se retirer. Alors qu'il se dirigeait pieds nus vers la cuisine pour y préparer quelque chose de rapide et mangeable, pour deux, il sut ce qu'était cette chose qu'il ressentait au fond de lui, ce sentiment méconnu et qu'il préférait rejeter parce qu'il le dérangeait. Ce n'était, en fin de compte, que de la simple affection.

    Soupirant d'un air las, il commença lentement à couper quelques fruits frais dans une assiette après s'être lavé les mains. Il avait l'impression d'avoir le cœur lourd. Lourd d'une amitié nouvelle. D'habitude, il n'avait pas d'amis, pas de personnes auxquelles faire attention ou avec qui partager les choses les plus élémentaires. Oui, en quelque sorte, sa vie à lui aussi était vide. Vide de sens. Il amassait les richesses à un rythme affolant et obtenait ce qu'il voulait, mais c'était bien tout ce dont il était capable. Au cours des derniers mois, il avait dû travailler en équipe. Avec Ace, auprès duquel il passait plus son temps à grogner qu'autre chose. Avec Caitlyn aussi, Amir, Milbury... Mais la jeune femme était certainement la seule qui procurait un peu de douceur dans ce monde de brutes, la seule qui était à même de l'apaiser un peu et de le calmer quand il était à deux doigt de faire sortir les tripes de Vortex de son corps pour en faire un exemple devant tous les autres. Et s'il avait dû confier une mission de confiance qu'il n'eut pu faire lui même, ça aurait été à elle qui l'aurait donné. Pas Ace,ni Amir, elle.

    Il continua sa préparation. Ce serait un repas froid, mais consistant. Il savait qu'il n'y avait pas que ces raisons pour lesquelles il s'attachait à Caitlyn, pour lesquelles il avait voulu l'aider. Il ne lui en avait jamais parlé, et il n'avait jamais voulu le faire, pour ne pas détruire cette image de monstre inhumain et sans sentiments qu'il s'acharnait à présenter aux autres maraudeurs et à Milbury. Mais il y avait bien autre chose, là, caché dans le silence et le secret de la noirceur de souvenirs oubliés. Lui même – l'Autre – l'avait senti. Il l'avait senti et s'était tu. Et à chaque fois qu'il s'agissait de Caitlyn, il ne disait plus rien, replongeant dans les méandres obscures des brumes de son esprit et se contentant de cette absence vide d'explication. C'était troublant.

    Il finit par apporter ce qu'il avait fait sur un genre de plateau repas, pour plus de stabilité. Ça, et deux assiettes.

      _ Je ne suis pas un professionnel de la cuisine, alors ne m'en veut pas s'il te plaît. »


    Il s'assit à côté d'elle, séparé de la jeune femme par le plat sans prétention. Il n'avait pas vraiment faim, mais puisqu'elle le voulait, alors il allait faire un effort. Il laissa un moment de silence glisser avec douceur dans la pièce, et reprit finalement la parole.

      _ Je t'aiderai, si tu me le demandes. »


    Un autre instant d'immobilité absolue, certainement ponctué d'incompréhension de la part de la petite rousse, mais pourtant plein de signification pour le jeune homme. Dimitry regardait d'un air absent la nourriture présente dans les assiettes. C'était très maladroit, sans contrepartie aucune, mais c'était sincère. C'était un peu une manière pour lui de lui faire signifier qu'il avait bien reçu le message, et qu'il ne lui serait plus aussi fermé à elle dorénavant, comme il l'était avec les autres. Puis il la regarda dans les yeux, avec cet air un peu perdu et enfantin que son regard avait de temps en temps. Il lui dit doucement.

      _ Je t'aiderai à tous les faire tomber, un par un s'il le faut, et à les plonger dans les pires enfers que l'âme humaine ne puisse à jamais imaginer. Tu aura ta vengeance Caitlyn, tu aura le tribu de sang et de larmes que tu réclames. Je te le promets. Tu n'aura qu'à me le demander lorsque tu sera prête, et je serai là. »


    Il avait dit ceci comme si c'était la chose la plus normale du monde, sans aucune émotion autre qu'une relative gravité, presque avec nonchalance.

      _ Mais pour le moment, mangeons. » »
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:05

Lorsqu'on ne connait pas la souffrance physique, la souffrance morale est insupportable. Elle emplie chaque espace de pensée et dévore ce qui reste de raison comme la gangrène dévore une jambe déjà entamée.
Finalement, c'est ce qui pouvait arriver de pire à la Petite Rousse, tous ses projets étaient tournés vers une image du bonheur traditionnelle : Son mec, elle, une maison avec vue sur la mer...c'était simpliste et elle travaillait dur pour ca.
Et quoi à présent ?
Comment concilier survie et vie ? La question n'a plus de réponse et les projets n'ont plus de sens si ce n'est que de fermer les yeux et de s'accrocher à un axiome idiot. Caitlyn Elioth est morte dans cet appartement, ne subsiste que Fuzzy. Son âme est en enfer pour ses péchés car malgré tout Cait s'accrochait à Dieu. Fuzzy serait la chose des maraudeurs.
Elle serait la chose de qui le veut; il suffirait de se servir.
Elle jouerait à faire semblant d'être en vie mais n'oublierait pas qu'elle est morte.
Le bonheur fait trop mal, et il est dangereux alors, autant s'en passer et vivre sans ces émotions qui nous encombrent.

Alors qu'elle ruminait, Dimitry revint avec un repas. Cait posa les yeux sur le plateau et sentit son coeur se soulever. Elle n'y arriverait pas, ca la dégoutait, c'était comme nourrir un corps qui ne servait plus à rien mais sa raison tordue lui trouva une explication une fois de plus : "Ceci est ton enfer mais c'est aussi un nouveau monde ou plus rien n'a d'importance que de finir le temps que tu dois effectuer pour crever, tu ne pourras pas mourir de ta main, ce n'est pas comme ca qu'on échappe à la police du Karma, mam'zelle !"
Certes.
Alors il fallait rester en vie pour attendre de mourir.
Elle remercia son hôte d'un demi sourire et se força à enfourner une première bouchée sentant les larmes lui rouler à nouveau sur les joues.
Elle dévia son regard sur lui et lui murmura.

C'est pas moi qui pleure..ce sont juste mes yeux..ils ne veulent pas obéir, j'suis désolée..
C'est très bon..merci.


Un demi mensonge, la nourriture n'avait plus aucune saveur comment en qualifier le gout ?

_ Je t'aiderai, si tu me le demandes. »

Étrangement et même sans les éclaircissements, elle avait compris de quoi il s'agissait et il posait des mots sur ce qu'elle savait déjà. Il avait beau faire l'indifférent, Cait l'observait depuis longtemps sous couvert de sa "folie" habituelle et des pitreries verbales. Elle savait que ses yeux trahissaient certains sentiments qu'il repoussait au plus profond.
Que faisait-il à roder près de chez elle cette nuit là, et son visage complètement paniqué lorsqu'elle perdait conscience dans les flammes "Bordel..tiens le coup". Les derniers mots avant le réveil en enfer.
On ne se jette pas dans les flammes pour sortir quelqu'un lorsqu'on ne pense qu'à soit et lorsqu'on est une coquille vide.
On ne sauve pas un élément remplaçable comme elle lorsqu'on est un Chef d'une équipe de mercenaire.
Dimitry était un écorché vif sous une carapace d'indifférence.
Elle comptait au moins encore un peu pour quelqu'un , elle le savait même si certaines choses devaient plutôt rester dans l'ombre que d'être trainée de force à la lumière.

Oui...je le sais et je ferai appelle à toi.
Tout ce que je veux pour l'instant, c'est que tu sois fier de moi et que je devienne encore meilleur dans ce que j'peux faire.
Fais moi grandir, apprends moi.
Je veux tout savoir, tout voir et tout faire...
Aides moi à survivre.


Ce n'était pas une demande, par ces quelques mots choisis avec attention, c'est toute sa vie que la Rousse mettait entre les mains du jeune homme, c'était une lourde tache et une lourde responsabilité que de se poser en élève face à un maitre.
Mais Dimitry Lyov n'était pas n'importe qui et ce genre de supplique, on ne l'adresse pas à n'importe qui.
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James Tucker
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:05



    ~ Insensible, insouciant ; impassible, nonchalant. Tant de synonymes pour définir un seul et même être ; tant de mots, vains et inutiles, pour tenter de mettre un doigt sur le silence, invisible, et sur le vide, lancinant, absent mais pourtant omniprésent, qui le consumait tout entier de l'intérieur. Il n'y avait plus ni Dimitry ni Caitlyn qui tiennent à ce moment là, ni homme ni femme, ni mutant ni humain. Tout s'effaçait en un flot irrécupérable de sentiments égarés, d'amertume salée et d'espoirs envolés. Seul subsistait deux âmes en peine, mises à nu, plongeant chacune dans le regard l'une de l'autre et n'y apercevant alors que le reflet de cet espace infini de solitude, aux confins desquels le rien et le néant étaient les maîtres absolus de promesses écarlates, mornes et sanguinolentes. Tout n'était qu'apparences, que faux semblants et illusions, dans un monde - leur monde - où ne régnait en maître que la folie de l'inutilité de leurs existences même.

    Et ça faisait mal, terriblement mal. Comme de sentir la moelle d'un os, rongé par la lèpre, qui s'effrite chaque jour un peu plus, inéluctablement, mais dont on continue pourtant de se servir, avec vanité et insolence, avec présomption, jusqu'au jour où tout se rompt, violemment. Dimitry n'acceptera jamais de supporter le monde, quelque soit le poids de celui-ci. Non, le monde Le supporte, lui et la pesanteur de sa souffrance, insoluble, quelle qu'elle soit, qu'il le veuille ou non, et il en sera ainsi tant qu'il n'en aura pas décidé autrement. Il était de notoriété publique que Dimitry était un jeune homme aux manières parfois certes fort insolentes et insolites, mais qui avait toujours eu l'art et la manière de s'attirer cet espèce de respect craintif et vénéré de la part des autres, lorsque ce n'était tout simplement pas de la jalousie pour son charisme animal ou une haine viscérale pour son outrecuidance et son orgueil. Quelque soit l'endroit où il passait, on le remarquait, et l'on se souvenait de lui. Et c'était bien là le but recherché. Solitaire et mystérieux, avec lui il n'y avait pas d'amis, uniquement des moments d'amitié, hypocrites et sacrifiables à quelqu'instant que ce soit. C'était le genre de type qu'on voyait un jour sur deux, apparaissant et disparaissant de manière totalement improbable et décalée. Même sans ouvrir la bouche il parvenait à imposer cette espèce de tension froide et meurtrière, de part sa simple présence. Il n'avait de cesse que de gagner sa course contre le monde lui-même, pour y laisser une empreinte indélébile et inoubliable, pour y laisser sa marque.

    Vous pensiez connaître Dimitry ? Vous aviez la même image de lui que celle décrite ci-dessus ? Alors crevez-vous les yeux et oubliez tout ce que vous venez de lire, car ce Dimitry là n'existe pas et n'a, à vrai dire, jamais existé. Caitlyn le touchait car il voyait en elle son propre reflet, une âme à laquelle on a retiré le cœur, la vie, l'espoir et tout ce qui nous attache à cette terre de mortels. Elle n'avait plus que cette peine en elle, ce trou dans la poitrine et ce vide à combler. Elle était en train de devenir comme lui, une sphère d'acier trempé, froide, glaciale et indifférente, à l'intérieur de laquelle ne subsistait que l'aberration du vide et des ténèbres. Mais elle avait encore besoin d'être protégée, d'être guidée, au dessus des abysses sur lesquelles elle marchait. Il n'y avait pas trente six solutions à cette état. Le Vide ou le Suicide.

    D'un geste lent et mesuré, il posa la fourchette qu'il avait dans sa main, le regard toujours rivé dans celui de la petite rousse. Le temps semblait comme suspendu et interminable tandis que les larmes roulaient le long des joues de la jeune femme, perforant en silence le cœur de Dim comme s'il se fût agit de métal en fusion dans la glace. La vengeance serait terrible, tout simplement. Au moins autant que l'était les mots de Caitlyn. Il posa doucement sa main sur la joue humide de Caitlyn avant d'essuyer d'un geste du pouce le flot de douleur qui coulait de ses yeux. C'était un moment surprenant et inédit, car sincère, même pour Dim. Il enleva le plateau inutile et se rapprocha de Caitlyn, pour lui apporter un peu de réconfort, lui proposer son épaule pour pleurer, et son soutien psychologique. Si tant est que le sien vaille quelque chose. Elle voulait le suivre sur le chemin du nihilisme, de la souffrance et de la haine. Quand elle était seule elle avait cette même lueur qui brillait dans es propres yeux, celle de l'égarement.

      _ Nous sommes morts Caitlyn. Nous sommes les fantômes vivants de cette terre, parcourant la folie des hommes tels des pantins désarticulés. Nous n'existons plus, nous errons. La seule fin qui nous est due est violente et sans merci. Il n'y a pas de paix, pas de répit, pas de rémission. Jamais plus. Il n'y a que cette guerre que l'on livre au monde entier. C'est eux, ou nous Caitlyn. Nous avons les armes, nous avons la force, à nous de nous en servir pour toujours porter le premier coup. Je sais ce que tu ressens, je sais ce que tu éprouves, je connais ta douleur. Demain je te montrerai comment faire. Comment combler ce vide qui grouille, ce silence oppressant et cette solitude infernale. Je nous ferais survivre. »


    Ce sont les Walking Deads en quelque sorte. Ceux qui n'existent plus. Ceux pour qui les tourments de l'âme ont été enterrés avec leur innocence. Lui dire de se ressaisir, pourquoi faire ? Lui parler d'espoir ? Hypocrisie. Elle venait de franchir le voile, de voir au-delà du masque. Elle ne pourrait plus jamais retourner de l'autre côté, elle ne pourrait plus jamais retrouver la sérénité. Il n'y avait plus que la haine et la souffrance pour lui tendre ouvertement les bras et l'accueillir. Elle allait s'endurcir, elle allait se renforcer. Il le fallait, c'était nécessaire. Mais surtout, surtout...
    Il avait enfin trouvé un compagnon.

    Il laissa passer quelques instants de silence. Il la laissa souffrir tout son soûl. Il fallait qu'elle se vide, qu'elle se vide et que ne subsiste plus que cette coquille. Il se remémora l'enfer de ce jour, et la folie qui s'était alors emparée des hommes. Lui qui était à l'extérieur ce jour là, il revit la scène dans les moindres détails et ressenti de nouveau cette angoisse grandissante.

    ***

      Il était là, encore une fois, comme toujours, ces derniers jours. Il se cachait, il espionnait, il observait, incrédule. Il ne comprenait pas. Mais qui était-elle ? Plus il y pensait et plus il doutait. C'était Caitlyn, c'était Fuzzy, c'était une maraudeuse. Et pourtant, parfois, il lui semblait qu'elle était plus que cela. Et plus il perdait son temps à suivre la petite rousse et plus il se demandait si ce n'était pas à lui même à qui il manquait des cases. Peut-être qu'à force de parler à "l'Autre" tout seul il commençait à sérieusement et réellement dérailler ? Est-ce que ça lui faisait peur ? Il n'en savait rien. La seule chose qu'il savait vraiment, c'était qu'il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, ni pourquoi elle lui était si familière. Elle était plus jeune, certes, mais elle avait, parfois, cette façon de bouger, cet air dans le regard, cette intonation dans la voix... C'était la quatrième fois qu'il revenait. Pour passer plusieurs heures, secrètement, à l'admirer. Il avait dû se faire violence, se sortir de cette espèce de mélancolie tourmentée, pour qu'elle ne se rende compte de rien, qu'elle ne voit pas cette lueur dans ses yeux quand il lui parlait, de maraudeur à maraudeur. Il avait l'impression, à chaque fois, de se souvenir un peu plus, de retrouver une chaleur perdue. Pourquoi est-ce que, quand elle souriait, il était un peu plus léger que l'instant précédent ? Et cette douleur dans la poitrine, cette sensation de tison ardent qui le détruisait... Bordel, il commençait à se sentir vraiment mal. Et quand c'était fini, il se réveillait, comme sortant d'un rêve, assis sur son canapé, à regarder la télé. Est-ce qu'il y était vraiment allé ? Est-ce qu'il n'avait pas simplement rêvé ? Est-ce qu'il devait y retourner pour vérifier ? Le regard dans le vide, il fixait les pixels de l'écran d'un air lancinant et absent. Et puis ? Et puis il oubliait. Jusqu'à ce que l'envie le prenne de nouveau. Était-ce alors vraiment lui dans ces moment là ? Il ne savait plus. Tout était confus. Ne subsistait plus que le silence enivrant de son appartement.

      Il y avait eu l'explosion, soudaine, violente, impitoyable. Il y avait eu le feu, infernal, meurtrier, destructeur. Et il y avait eu
      elle. Il avait tout vu, tout entendu. Il avait vu l'appartement disparaître, la fumée annoncer le charnier et les cendres monter dans le ciel. Il était resté, pétrifié, devant ce spectacle. D'habitude, il n'aurait fait que hausser un sourcil de contrariété, plus préoccupé par la sauvegarde de ses vêtements que par autre chose - il faut dire aussi, les tâches de cendres partent très mal au lavage. Mais là non. Il avait sentit l'angoisse le vriller, le tordre, l'étrangler. Elle venait de sauter avec l'immeuble.

      Il n'avait pas réfléchi, il s'était impliqué tout de suite. Sans même se préoccuper de savoir si on pouvait le voir ou non, ou si tout danger était écarté. Les flammes étaient en train de tout dévorer mais il avait dû devenir ombre parmi cet enfer, malgré la peur du feu, malgré cette lumière ignoble, malgré cette chaleur et ces débris qui tombaient du plafond. Il avait parcouru les ruines, comme dans un rêve, il n'était plus vraiment lui à ce moment là, et c'est à peine s'il s'en souvenait. Il avait vu un corps, vautré, sous des gravats, en sang. Il s'était ramassé au dessus, démon de ténèbres semi humain, comme s'il s'apprêtait à faucher son âme. Il avait retourné la tête pour le regarder. Ce n'était pas une chevelure rousse, ce n'était pas Caitlyn. C'était celui qu'elle aimait. Il vivait encore, ses spasmes le prouvaient. Ses yeux ouverts et ses suppliques également. Il l'avait regardé, hésitant, se demandant sans doute si la douleur ne le faisait pas délirer, si ce n'était pas la mort venu le chercher, où une quelconque aide inespérée. Mais Dimitry ne l'avait pas écouté. Il avait juste retenu le fait qu'il lui demandait de la sauver. Il avait relâché sa tête qui était retombé avec un bruit sourd sur les marches de ce qui avait été jadis un escalier. Et il avait continué, angoissé. Continué jusque pénétrer dans ce qui était son appartement, avant de la trouver, ensanglanté, meurtrie, blessée. Elle était en train de brûler.

      Il n'avait pas eu peur, non, ç'avait été pire. Pourquoi ? Il ne savait pas. Il l'avait protégé des flammes et traînée hors de tout ce merdier, avec toute la force dont il disposait. Il voyait des images danser devant ses yeux, il avait l'impression de se remémorer une vieille musique oubliée et rouillée. Il avait senti les flammes léchant son corps noir commencer à le désagréger. Il avait senti la douleur aussi. Il en avait encore des marques sur son corps. Et puis il l'avait ramené. Et il avait oublié.


    ***

    Il revint à la réalité, brusquement, comme lorsqu'on commence à somnoler dans un cours et que d'un coup on se réveille en se disant qu'il ne faut pas dormir, le cœur battant. Il savait. Il savait pourquoi. Dim n'avait pas de passé, pas de famille, et pas d'attaches qui puisse l'entraver. Mais elle, ironie du hasard, elle lui renvoyait tout en pleine face avec la force d'un buldozer lancé à pleine vitesse. C'était pourtant évident maintenant, comment avait-il fait pour ne pas arriver à le voir ? Voilà oui, c'était ça. Il avait posé un doigt sur ce qu'il cherchait, il arrivait à se rappeler. Il eut un léger frisson. Est-ce qu'il devait lui dire ? Il ne savait pas. Il n'avait pas pour habitude de parler de lui, bien au contraire. Mais, tôt ou tard, elle allait lui demander ce qu'il faisait sur les lieux de l'attentat. Elle voudrait savoir, par quel "hasard" s'était-il trouvé au bon endroit, au "bon moment".

    Il repoussa doucement Caitlyn, les yeux dans le vague, pensif. Il se sentait proche de quelque chose, comme s'il allait dire une phrase, mais que cela lui restait sur le bout de la langue. Il parcourut la pièce du regard, comme s'il cherchait un truc en particulier. Il n'y avait rien de plus que ce qui était présent habituellement. A part les changements depuis que Caitlyn était arrivée. Ses yeux se posèrent un instant sur la glace qui était posée sur l'un des murs, hésitant. Il n'y avait que son propre reflet. Il semblait le regarder, une lueur de malice obscure dans les yeux, et il se vit, comme pour la première fois. Oui, c'était ça, c'était le reflet. Il lui parlait. Il s'en approcha, ne savant pas quoi faire. Il se voyait lui même, et derrière la petite rousse qui ne devait sans doute pas comprendre sa folie de l'instant. Une des attaches de la glace était mal fixée, comme si elle était bancale ou avait été retirée. Il leva la main pour la remettre bien en place mais au lieu de quoi il glissa un doigt derrière. La glace se décollait du mur de quelques centimètres en forçant un peu.

    Quelque chose tomba. Carré, blanc, abîmé. Sur le sol. Il le regarda un instant, comme s'il ne comprenait pas. Il se pencha finalement et ramassa le morceau de papier. Il le retourna. Silence. Il la regarda droit dans les yeux. Impassible.

      _ Tu dois certainement te demander pourquoi moi. Je sais que tôt ou tard tu vas me le demander. Alors ne pose pas la question, je vais y répondre »


    Il revint vers le lit, papier en main, et s'arrêta devant elle.

      _ J'ai un secret à te montrer Caitlyn. Un secret que je ne devrais pas te montrer. Je suis désolé... »


    Il lui donna la photo. Elle était vieille, usée. C'était une fenêtre ouverte sur le passée. Peut-être la seule. Il ne savait pas d'où elle sortait, ni même qu'il avait gardé. C'était troublant, mais c'était Dim. Elle avait été prise dans une rue, en hiver. Il y avait de la neige sur les trottoirs, dans la rue et sur les toits. C'était pratique la neige, ça cachait la misère sous un agréable et doux manteau blanc, immaculé. Il y avait aussi quelques passants, ici et là. Et au milieu, une femme, magnifique, à ses yeux du moins, avec un enfant qui devait avoir une dizaine d'années accroché à sa robe. Enveloppée sous des couches de vêtements, elle souriait. Elle avait des yeux verts, un visage souriant et ouvert et des cheveux qui - sans être roux - étaient teinté d'une douce couleur rouge sombre. La forme du visage, le maintien de la tête... Elles étaient différentes, mais la ressemblance était frappante, presque voulue. Et à sa jambe, accrochée fermement, un garnement qui tirait la tronche, contrarié, la main de sa mère dans les cheveux. Comme s'il avait voulu éviter la photo. Sa voix était faible, presque inaudible dans le silence de la nuit.

      _ Voilà, tu sais pourquoi... »


    Ne me pose pas plus de questions. C'était ce qu'exprimait le regard vide de cet instant. »
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:07

Que peut bien susurrer l’ombre aux ténèbres, et où se trouve la nuance qui tient du subtil équilibre lorsque l’un engendre l’autre ? C’est le vide très souvent que l’on pointe du doigt dans une facilité d’explication innée. L’ombre est pleine de ce qu’on peut y trouver tendit que les ténèbres sont désespérément vides. Tel semblait être Dimitry Lyov, ce giclement solitaire de l’ombre vers les ténèbres, cette boulimie compulsive de vouloir s’acheter ce qui ne s’achetait pas ou d’avoir simplement ce qui ne pouvait plus être remplacé. La clé était limpide pour qui savait observer et c’est pourquoi le jeune homme refusait obstinément d’être vu, d’être apprivoisé dans cette douloureuse retraite. Personne ne pouvait l’atteindre et surement pas l’amour, ni son homophone au Grand A et forcé la porte de son univers l’aurait fait fuir encore plus loin. Il était l’éphémère, il était là qu’on pensait le saisir que déjà il était plus loin. Aussi hermétique que son sang froid, aussi brumeux que son pouvoir. Seules des douleurs jumelles et des blessures similaires pouvaient sans doute bercer en écho et percer cette carapace de quelques rayons de chaleur. Une chaleur somme toute perverse, se nourrissant d’une souffrance commune.

Caitlyn n’était que souffrance psychique, elle qui ignorait la douleur physique. Amusant paradoxe et curieuse symbiose que cette ignorante par essence recueillie par un handicapé du cœur. Il était ce que Cait attendait de lui en cette instant, non pas une épaule ou épancher une tristesse inévitable comme une mousson attendue depuis le ciel lourd et l’air étouffant, il était son miroir. Certain vous dirons que lorsqu’on a mal on cherche a tirer cette douleur pour la penser au regard compatissant des autres bercer de mots illusoires, de phrases toutes faites entendues milles fois matinées de promesses faciles au accent de jours meilleurs et de temps plus clément. Mais pour certain, confronter une douleur muette qui ne veut pas percer comme un mal être engendrant un vide à un autre être dont les symptômes sont similaires, ca tient tout simplement à s’amener au repos. Ca tient en un mot simple « être comprise ».

Elle savait à présent qu’au-delà de ce pacte qu’elle livrait à la nuit, il serait autre. Cette nuit, les choses changeaient, peut être plus pour lui que pour elle. Les limites avec la Petite Rousses étaient difficilement visibles, un peu comme les paysage d’un tableau d’un grand Maitre ou la plaine de boutons d’or se fond avec le ciel azuré. Qui pour dire ou commence l’horizon ? Qui pour dire où il y a un début et une fin.

Ici assurément, il y avait un début. Ce début naissait d’une fin. La fin d’une vie pour Caitlyn Elioth, la fin du vide pour Dimitry Lyov. Et pour tout acte, il y a un symbole.
Dimitry avait décidé de sacrifier à une offrande hors du commun et par deux fois.
La première pris la forme d’un long discours la laissa comme giflée. Personne jusqu’ici n’avait trouvé les mots sur ce mal qui la rongeait depuis qu’elle était gamine. Comme son frère Kyle, la rue comme un aimant l’avait appelée pour la dévorer pour faire d’elle ce qu’elle n’était pas destiné à être et cela malgré tous les plans divins auxquelles Caitlyn croyaient naïvement. Il y avait alors une vérité qu’elle savait depuis quelques années comme on « sait » une vérité que jusqu’ici on n’avait osé que soupçonner. Et cette vérité qui la tenait muette, prostrée et incapable d’aller de l’avant autrement que par tenter de fuir le plus loin possible comme une comète traversant l’univers en solitaire donnait à son vide un gout de fatalité.
Elle se tint contre lui, silencieuse puis se décida après l’incroyable discours du jeune homme à ébaucher les idées qui lui papillonnaient à l’esprit.

- Avec le recul..c’est juste..tout cela ..était juste…il s’est passé ce qui devait se passer..c’est moi, c’est tout..je n’ai pas l’droit d’avoir une vie normale. Dim..je ne sais pas si tu crois en Dieu..moi j’y crois. Mes parents me le montraient comme un mec cool toujours présent pour le meilleur de nos vies. Je crois surtout que c’est un sale fils de pute qui a la casse..mais qu’on ne baise pas..tu vois ? Kyle, Byron..tout ca..c’est logique. C’était ce que j’avais de bien, ce que j’essayais de faire de mieux. Je vais être franche, si j’avais eu assez de thunes, j’aurai plaqué les Maraudeurs, Milbury, Vortex , toi…vous m’auriez jamais retrouvé même en retournant la planète. Tout est différent et pas parce que tu m’as sauvé..parce que j’ai compris..c’est tout. Des gens comme nous, Dim…ils n’ont droit qu’à ce qu’ils prennent de force. Alors on va leur prendre bordel ! On va la construire notre place au soleil…on va le baiser bien profond le vieux barbu dans ses nuages à la con…Et tu sais quoi..on vaut infiniment plus que tous les cons qu’on voit s’affairer dans les immeubles…merde..toi, moi et même Vortex…on va ..on va mourir en héros, parce que c’est ce qu’on est dans le fond !
J’accepte…si c’est avec toi..j’accepte..de crever. Du moment que tu reste à mes cotés…personne peut nous enlever ca..jamais..notre fierté.


Dimitry scella alors la fin di commencement par un second acte. Il leva volontairement le mystère sur les raisons de sa présence sur les lieux ce soir là. Cait s’absorba longuement sur la contemplation de la photo et lentement leva la tête vers lui. Ses iris accrochèrent les pupilles de son vis-à-vis dont le message était limpide. Tout était dit. Tostaki.
Elle laissa échapper un lourd soupir comme si soudain elle trouvait les mécanismes secrets de quelques casses tête complexe et compris alors qu’on venait de l’inviter à pénétrer un peu plus la psyché du jeune homme. Il lui avait ouvert une porte, elle acceptait par un non dit sa volonté de ne pas revenir sur ce secret d’autant plus qu’elle n’en voyait pas l’utilité, le geste était d’une tendresse absolue, bien plus qu’une caresse.
Doucement elle tendit la photo et lui sourit tendrement en retour, elle fit du mieux qu’elle put, se forçant sans doute un peu au passage. Puis avec une lenteur innocente se dégagea de ses draps et se leva, chose qu’elle n’avait plus fin depuis longtemps, ses jambes tremblèrent sous l’effort et elle ne se sentait pas encore vaillante mais c’était son désir le plus cher de lui montrer qu’elle pouvait y parvenir pour lui. Elle trouva l’énergie nécessaire pour se hisser sur la pointe des pieds et vint poser son front contre le sien tout en fermant les yeux. Puis d’une voix où tremblaient l’émotion et sans doute, l’épuisement sous le poids de l’effort accomplie.


- J’ai aussi un secret… je vais te dire pourquoi Dieu ne m’aime pas . Seul Kyle savait et même lui pensait que j’ignorais toute l’histoire mais je me souviens de tout..Je vais te le dire à toi pourquoi je fuis sans cesse et pourquoi je me fous de tout…je suis un monstre Dimitry..je mérite tout cela. Je suis damnée, putain ouais ! Damnée…j’ai…j’ai tué mes parents..je veux dire biologique..c’est moi qui ai fait tombé leur putain d’avion quand j’avais 5 ans…mon pouvoir s’est déclenché et j’ai foudroyé l’intérieur de l’appareil..Pouvoir de merde qui s’est rendormi après coup jusqu’à mes 15 ans..lorsque c’est revenu..je me suis aussi rappelé ce jour là et j’ai compris que ce n’était pas une connerie de rêve..bordel..Dieu est sacrément rancunier.. Déjà foutue et criminelle a 5 ans..la classe j’te dis.


Elle tituba légèrement laissant échapper un « oups » et se retrouva assisse sur le lit. Elle n’osait pas le regarder, cet aveu était sans doute le pire aveu de sa vie.

Si..si tu veux bien..j’aimerai rester avec toi…un peu…pas pour que j’aille mieux..juste parce que je veux..enfin j’aimerai être avec toi, ici. Dimitry , j’veux pas que tu restes tout seul pas maintenant que tu m’as dis tout ca. Mais si ce que j’ai dis..ca te gêne, je peux me barrer , j’comprendrai.

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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:09

    ~ Dieu ? Non, Dieu n'existe pas. Dieu est une légende. Une légende comme pour le père noël et la petite souris. Les seuls qui ont besoin de croire à ce genre de choses pour vivre ne sont que des pantins aveuglés par la débilité et l'inutilité même de cet espoir de croire en une force divine. La vie était tellement pourrie que l'espoir, la bonté, l'amour et toutes ces valeurs qui ne sont qu'illusions et utopies ont réussie à être déifiées en une figure comme celle de Dieu, immortelle, mais surtout inexistante et inaccessible. Le Tout Puissant, où comment enculer des générations, des peuples, des pans entiers de l'histoire de l'humanité. L'humanité ? Et la mutanité alors ? Car après tout, c'était bien ce qu'ils étaient non ? Des sortes de demi dieux. En fait, en y réfléchissant bien, Dieu existe, mais ailleurs. C'est l'innocence et la naïveté. C'est cette ignorance dans le cœur, cette chaleur stupide mais pourtant réconfortante. Dieu se trouve dans le cœur des enfants, dans leur sourire et leurs éclats de rire. Dieu, c'est ce trou dont le manque n'a d'égal que notre désolation. Et Dieu est mort.

    Le jeune homme se laissa aller, le temps de quelques instants, les yeux fermés, la chaleur de son front contre le sien. C'était si bon, si apaisant. Il n'y avait que le silence, témoin invisible et muet, comme des tombeaux dans la nuit, pour assister à ce pacte secret. Les paroles de la petite rousse étaient justes. Quoique, non, plus que ça. Ses paroles étaient la vérité, dévoilée avec tant de facilité, tant d'évidence, que ne pas l'avoir vu plutôt en devenait risible. Et pourtant, c'était parfaitement clair. Ils étaient fiers, ils étaient forts, ils étaient invincibles. Les nouveaux dieux de cette terre. Et, tandis que les moutons aveugles continueraient de brouter cette herbe fade et sans saveur, eux, les petits Rois de l'ombre, assassineraient en pleine lumière leur idole divine, pour prendre sa place et à jamais marquer l'histoire de l'Humanité.

    Le jeune homme se rendait compte, à quel point ils étaient semblables. Simplement deux écorchés, pour qui chaque contact avec le monde extérieur rappelait la douleur de la chair mise à nue, mais pourtant indispensable pour se sentir vivant. Ainsi, elle se pensait responsable, coupable, fautive. Mais, il y avait une chose, une seule, qui changeait tout. Le jeune homme regardait d'un air absent la chambre, comme si elle n'existait pas, comme si elle n'avait jamais existé. Il s'assit, lui aussi, hésitant, troublé, à regarder ses pieds, nus, sur le petit tapis qui couvrait le parquet de ses poils douillets. Aux côté de Caillyn il approcha sa main, doucement, pour prendre la sienne, avec délicatesse et douceur. Ils signaient un pacte qui devait les lier pour l'éternité. Ce qu'il dit était froid et dur, presque amer. Car lui savait. Il savait ce qu'il avait révélé à Caitlyn, mais également ce qu'il avait gardé secret, caché dans les limbes sablonneuses de son âme enténébrée.

      _ Retiens bien cette chose Caitlyn, Dieu ne peut pas te faire du mal, il ne peux pas nous atteindre. Ni toi, ni moi. Pour la simple et bonne raison, que Dieu n'existe pas. Dieu, c'est nous. Alors ne crains pas son jugement, ni le mien, ni celui des autres, et prend sa place pour dispenser au monde ta propre justice, tes propres règles, et ta seule volonté. Oublie ta vie d'avant, ce ne sont que des chaînes. Libère-toi. »


    Troublé, cependant, il n'avait pas l'habitude qu'on lui demande de rester avec lui, pour lui. Et il n'avait pas non plus l'habitude de réconforter les gens. Il était plutôt du style à ouvrir définitivement aux autres les yeux sur la misère de la condition humaine plutôt que de les refermer aussitôt, comme un aveugle préférant s'imaginer le monde fait de couleurs et de bonheur, alors qu'il était en réalité fait de couleuvres et de douleurs, pluvieux, morne et sinistre. Oui, en un sens, c'était là une définition du bonheur. La petite rousse était bouleversée, mais comment lui dire ? Comment lui dire un simple "Merci" ou lui demander de rester ? Lui qui était sec et aride comme le désert lorsqu'il s'agissait de parler de lui. Lui qui était simplement incapable de prononcer quelque chose de ce genre. Heureusement, à son grand soulagement, elle lui demanda elle-même la chose. Est-ce qu'il devenait fou ? Des fois, il se le demandait. Des fois, il avait des absences, des moments de blanc. Il se retrouvait quelque part, c'était à peine s'il savait pourquoi. Et là, pourquoi était-il là ? Pourquoi elle était là ? Est-ce qu'il le savait véritablement ? Est-ce qu'il voulait qu'elle s'en aille ? Qu'elle quitte cet appartement où elle n'avait fait que l'envahir ? Qu'il redevienne seul ? Pourquoi il se posait toutes ces question déjà ? Chaque rencontre est une incarcération, et il suffit d'une seule, pour vous clouer au sol et tout faire voler en éclat. C'était le cas, ici. Mais non, il ne voulait pas qu'elle parte. Il voulait simplement rester assis ici, à écouter, le bruit du vide, l'écho des pensée, le souffle de leurs respirations. Son souffle. Rester ici, assis, avec elle.

      _ Non. C'est bon... Tu peux rester si tu veux. Autant de temps que tu voudra. Cela... ne me dérange pas. Non. Cela ne me dérange pas. »


    Il était plus doux que tout à l'heure dans ses paroles, mais légèrement crispé. Non, cela ne le dérangeait pas, cela lui était tout bonnement insupportable. Insupportable l'idée qu'elle lui dise qu'elle allait le laisser tranquille, qu'elle n'allait être là que pour quelques jours, en attendant de trouver quelque chose de meilleur et de moins inconfortable pour lui. En fait, ce qu'il aurait voulu lui faire comprendre était très simple, elle pouvait rester ici toute sa vie si elle le souhaitait, et simplement Merci. »
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet 2010   [repostage] Reveil cauchemardesque (Dimitry Loyv) Juillet  2010 Icon_minitimeJeu 4 Oct - 21:10

Caitlyn l'écouta paisiblement, l'essentiel était dit. Elle remonterait, elle reviendrait et elle vivrait chaque jour comme le dernier tout en gardant à l'esprit qu'elle pouvait être ce demi dieu arrogant qui vient se rire des petites histoires de la destiné, de "vos" petites histoires de la destiné. Elle avancerait le cœur consumé mais libéré des chaine de ce qu'aurait pu être sa vie.
Il n'y aurait plus de "plus tard"
Il n'y aurait que "maintenant".
Elle se laissa peu à peu glisser le long de la couverture et sa main se posa sur celle de Dimitry dans un geste de tendresse innocent.



Ne me dis pas que Dieu n'existe pas..ou du moins pas tout de suite...il m'faut juste encore quelqu'un à haïr avant de passer définitivement à autre chose. Je suis libre, tu sais, autant libre qu'on peut l'être après avoir tout perdu..des liens.;y'en a plus des masses..et pour tout t'dire...ca me déplairait pas de te voir dans le miroir, quand j'm'y regarderai...
T'sais quoi..Vortou, toi, moi...on va faire des choses inoubliables, j'te jure qu'on se souviendra de nous à jamais..et si on y arrive pas..ben, pas grave..on crèvera en essayant.


Caitlyn Elioth se soir là , cessa de pleurer.

Parce qu'il n'y avait plus de larmes
Parce qu'il n'y avait plus rien à dire.
Parce que l'amour était mort.
Parce qu'elle ne rêverait plus.
Parce qu'enfin, elle ne croyais plus à rien...

On ne pleure que lorsqu'on souffre, on ne souffre que parce qu'on est vivant.


Le plus grand secret qu'on puisse apprendre un jour, c'est qu'on ne devient Dieu que lorsqu'on meurt.

[Edit Jub' (modo) : Je suppose que ce topic est donc terminé/abandonné, je le classe. Mp moi si y'a un soucis]
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