Profitons de cette soirée pour s'amuser (Pv Lilian)

Enfin un week-end bien mérité après avoir passé une semaine à travailler sans relâche pour bénéficier d’un maximum d’argent en faisant des heures supplémentaires sur mon lieu de travail. J’aime l’argent et si je veux être capable tout ce que je me désire, il faut que je travaille beaucoup plus, à moins que j’utilise mes pouvoirs pour manipuler mon patron où que je tombe sur un milliardaire. J’avoue que cette dernière solution me plait énormément, cela peut m’éviter de trop travailler par la suite et je pourrai profiter des bonnes choses de la vie. Mais pour le moment, je compte me détendre ce soir en dansant, en m’amusant et en draguant un séduisant jeune homme.

Une fois de retour à la maison, je me mets en quête de me préparer pour la soirée en prenant une douche, en me maquillant et ensuite en recherchant la tenue idéale. Après avoir mis la main sur cette dernière qui est composée d’un débardeur, d’un pantalon et des bottes en cuir, le tout de couleur noir. Prenant un peu d’argent sur moi, je me mets en route pour me rendre à la boîte de nuit portant le nom de Le Dédale. Il me faut une dizaine de minutes pour arriver non loin de l’établissement et malheureusement pour moi, il s’avère qu’il y a une énorme file avant de pouvoir entrer à l’intérieur. Faisant une légère moue, je porte mon attention sur l’un des vigiles qui s’occupe de laisser passer où non les personnes présentes.

C’est avec détermination que je me dirige vers ce dernier tandis que lors de mon approche, j’attire son attention sur ma personne. Décidant d’utiliser mon pouvoir sur lui afin de pouvoir entrer rapidement, je lui adresse un sourire alors qu’il ouvre la barrière pour me laisser pénétrer à l’intérieur de la boîte de nuit.

-Allez-y mademoiselle Anderson, les membres spéciaux n’ont pas besoin d’attendre dans la file.

« C’est très aimable de votre part. »

Je lui gratifie d’une caresse au niveau de son épaule droite avant de me retrouver à l’intérieur du bâtiment et je pose mon regard sur les personnes déjà présentes. Certaines sont entrain de discuter, d’autres sont sur la piste de danse et d’un pas lent, je me dirige vers le bar afin de commander un verre. Le barman se rapproche de moi tandis qu’il frotte l’un des verres avec une serviette et je me tourne dans sa direction, le sourire aux lèvres.

-Bonsoir mademoiselle, que désirez-vous boire en cette magnifique soirée ?

« Bonsoir, j’aimerai un cocktail maison s’il vous plait. »

-Très bien, je vous l’apporte de suite.

Deux minutes plus tard, le barman revient avec le cocktail en mains et je sors mon argent pour payer cette consommation.

-Le premier verre est offert de ma part.

« C’est très gentil à vous et je vous en remercie. »

Portant le verre à mes lèvres, j’en bois une gorgée de son contenu, remarquant que ce cocktail est très alcoolisé et le goût est très bon. Portant de nouveau mon regard sur la piste de danse où les individus sont entrain de se défouler, je décide de m’y rendre et je fais signe au barman de s’approcher.

« Je vais sur la piste, pouvez-vous mettre mon verre de côté s’il vous plait ? »

-Bien entendu. Répond-il en saisissant mon verre pour le mettre de côté.

Musique du moment

Lui adressant un petit sourire, je me rends sur la piste de danse pour commencer à me déhancher de façon sexy tandis que mon corps se frotte contre d’autres personnes que cela soit des hommes où des femmes.

Cette réunion l’avait épuisé. Le distributeur qu’il s’était trouvé à New-York était sans doute l’homme le plus ennuyeux du monde. Incapable d’employer la synthèse pour parler affaires, il l’avait retenu jusqu’à une heure avancée de la nuit en lui exposant des graphiques obscurs qu’il avait fini par approuver sans même les regarder. De toute manière, si ce partenaire suivait une stratégie commerciale douteuse, il lui enverrait ce cher Méli-Mélo, comme d’habitude. Son mutant préféré avait d’ailleurs déserté en proposant de leur apporter un café. La machine était au fond du couloir mais il s’était probablement perdu en route. Lilian savait qu’il aurait une excuse louable mais irrecevable à lui servir à son retour. Et ça n’avait pas manqué. La dernière fois, il avait mentionné une photocopieuse en panne, avec un sourire trop large pour être crédible. Ce soir, le jeune homme prétendait que les cafés du 76e étage étaient les meilleurs du bâtiment. Il avait voulu bien faire, évidemment… Lilian l’avait retrouvé en compagnie d’infographistes en train de tester un jeu idiot sur un ordinateur. Sur les bureaux, les cannettes de bière avaient remplacé les tasses depuis longtemps. C’est ainsi, qu’après un apéritif improvisé – et plus ou moins forcé – il s’était retrouvé embarqué par la bande de fêtards au Dédale, une boîte de nuit plutôt bien fréquentée où le groupe de célibataires espérait brancher.

Une population bruyante débordait devant l’enseigne. Ça ne l’inspirait qu’à moitié mais Mélo avait toujours les arguments qu’il fallait pour l’entraîner dans ses aventures nocturnes : ils ne s’étaient pas amusés depuis deux jours, il était temps de décompresser, le dj était vraiment bon ce soir, ses poches débordaient de cristal et il lui devait bien ça après le coup de la dernière fois… « Tu veux parler de ta nuit à l’hôpital ou de celle que tu as passé en garde à vue grâce à moi ? » avait-il répliqué en retrouvant un semblant de bonne humeur. Lorsqu’il avait bu, Mélo avait le don de l’agacer. Heureusement, son associé n’était pas rancunier. Avec sa capacité à embrouiller son monde, il ne craignait pas grand-chose de la police humaine lorsqu’il leur tombait dessus complètement défoncé.
Le mutant abusa une fois de plus de ses talents en demandant à chaque personne de leur céder une place dans la file. En moins de cinq minutes, ils étaient à l’intérieur. Mélo, qui, par ce tour de charisme, avait gagné tout le respect de ses nouveaux amis d’un soir, se fit offrir une bouteille de champagne… car il n’avait pas oublié de déployer son pouvoir pour répondre à la proposition généreuse de ses compagnons. Lilian le laissa s’amuser avec un sourire discret. Il ne s’intéressait plus aux facéties du jeune homme depuis qu’il les voyait se répéter environs dix fois par jour.

- Cette bouteille coûte une petite fortune et je suis sûr qu’elle n’est même pas bonne…, commenta Mélo d’une voix affectée en se dirigeant vers les fauteuils du deuxième étage.
Il prit place avec toute la bande, fit sauter le bouchon et gouta l’alcool en faisant claquer la langue. Son verdict, plein de dédain, manqua de vexer les faux-amis qu’il venait de rouler.
- Du mousseux… Je crois que je préfère encore prendre une vodka redbull… Tu veux la finir mon chou ?
Lilian attrapa la bouteille et but une gorgée au goulot sans réfléchir. Le champagne n’avait rien d’exceptionnel mais il se buvait. Mélo l’avait refusé pour le simple plaisir de la contradiction. En attendant, il n’avait aucune envie de discuter avec les gosses attardés que son associé avait ramenés à sa table. Il ignora la conversation et se concentra sur la musique, une electro de qualité, loin des rythmes surexcités, mal dosés et affreusement répétitifs de la plupart des boîtes de nuits. Le son qui flottait au-dessus de sa tête ne donnait pas seulement envie de danser, il était aussi sensuel et aérien. Ce type de morceaux le berçait souvent le soir lorsqu’il glissait dans l’apathie, comme les roulements tranquilles d’un océan au repos. Il rêvassait à moitié lorsque Mélo s’agita pour l’entraîner sur la piste. Mais Lilian n’aimait pas danser. Il ne voulait pas se donner en spectacle de cette manière et résistait jusqu’à ce que la raison l’abandonne. Elle n’était pas loin de le quitter cependant. La musique avait rendu sa réflexion paresseuse. Son associé lui prit la main pour l’entraîner en critiquant ses compagnons avec la plus grande mauvaise foi. Finalement, ils étaient assez ennuyeux. La seule chose qui le motivait à rester avec eux était de les voir se ramasser un râteau. Comme beaucoup de looseurs, les graphistes jetaient leur dévolu sur les jeunes femmes les plus inaccessibles de la salle. Mélo lui montra les créatures qui les faisait languir en riant puis il lui tendit un peu de coke, ce qui était tout de suite plus intéressant. Cette poudre magique avait le mérite de lui faire perdre pieds quelques temps. Il oscilla doucement sans se préoccuper des autres, bien, soudain, au milieu de cette masse halitueuse. Et, lorsque les effets se dissipèrent, il se décala du jeune homme, afin de ne pas l’avoir collé contre lui jusqu’à l’aube.

Un autre corps le heurta, celui d’une femme qu’on lui avait montrée un peu plus tôt. Elle était sur la liste haut de gamme des séducteurs du dimanche. Clairement aguicheuse, la jeune femme faisait onduler ses hanches d’une lenteur envoutante. Lilian s’en amusa un instant. Ses formes généreuses étaient savamment mises en avant. Sexy sans être vulgaire, elle dégageait une féminité que les filles décolorées, trop maquillées, mal habillées, essayaient désespérément de feindre. Mais les décolletés plongeants, les coiffures sur-lissées et les parfums fruités ne faisaient pas tout. Pas du point de vue de Lilian qui cherchait davantage les êtres à part. Cette créature était trop femme pour en être une, au sens commun. Une force immense émanait d’elle. Il suivit son jeu en écoutant simplement l’instinct qu’elle voulait éveiller. Ses yeux captèrent son regard. Il lui lança une œillade espiègle mais se détourna d’elle en laissant planer l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Leurs corps se frôlèrent. Il ne se rapprocha pas. D’abord, il observait. La collision frontale n’avait jamais été son entrée en matière préférée. Il ne le faisait que pour occuper son ennui avec des individus sans intérêt, des bouts de chair juste bons à être consommés. Finalement, il avait peut-être trouvé quelqu’un pour l’occuper autrement que les compagnons idiots de son associé.

Une musique entraînante, une foule importante sur la piste de danse, je continue à me déhancher de façon sexy tout en sondant les pensées des personnes autour de moi. Cela fait très longtemps que je n’ai pas bougé de cette façon et à vrai dire, je pense que c’est la première fois vu que j’ai vécu la plupart du temps… enfermée. A présent que j’ai une nouvelle vie, je compte bien en profiter pour m’amuser et accomplir mes futurs projets que j’ai en tête. Mais ce soir, je compte bien m’amuser et pour cela, je dois trouver le partenaire idéal. Continuant de me déhancher, j’observe chaque individus pour tomber sur la perle rare même si je suis persuadée que chaque hommes présents, me désirent plus que tout au monde et il me faut en choisir un.

Sans m’en rendre compte, j’heurte une personne et portant mon regard sur cette dernière, je peux apercevoir un jeune homme séduisant avec une belle allure et un sourire se dessine sur mes lèvres car je pense avoir trouver celui qu’il me faut. Je tente une approche pour tenter de le séduire, nos regards se croisent durant quelques secondes avant qu’il se détourne de ma personne et d’un geste rapide, je lui attrape la main droite pour l’attirer de nouveau vers moi afin de l’enlacer de mes bras toujours sous le rythme de la musique.

« Restez en ma compagnie… Vous êtes celui qui a réussi à attirer mon attention. » Lui dis-je d’une voix sensuelle tandis que mon corps frôle le sien.

Je plonge de nouveau mon regard dans le sien, remarquant ainsi cette chose mystérieuse qui émane de lui et qui m’attire énormément. Un sourire se dessine sur mes lèvres tandis que mon corps se rapproche du sien afin de lui montrer l’intérêt que j’ai envers lui et la musique arrive à son terme alors qu’une autre se lance vers la fin de cette dernière : Musique suivante

Tandis que la nouvelle musique débute, je m’arrête de danser tandis que mes mains lâchent lentement son cou pour venir se poser sur chacune de ses épaules. Mon regard reste figé dans le sien alors mes lèvres commencent à bouger pour émettre quelques paroles, lui proposant ainsi d’aller boire un verre en ma compagnie.

« Est-ce que cela vous tente d’aller boire un verre en ma compagnie ? C’est moi qui vous invite. »

Généralement, ce sont plutôt les hommes qui invitent les femmes et non le contraire mais je n’ai pas envie de le faire fuir. C’est pour cela que je préfère l’inviter plutôt que ce soit le contraire car généralement les hommes ne refusent pas ce genre d’invitation.

« Bien entendu, vous êtes libres de refuser. »

M’écartant légèrement de lui, je tends ma main droite en espérant qu’il accepte de me suivre en me tendant la sienne.

(Désolée pour la réponse aussi tardive mais vu que j'étais absente et que je poste suite à mon retour )

Pour un homme qui avait connu tous les types de femmes, physiquement parlant, cette scène avait quelque chose de terriblement banal. Il connaissait par cœur les jeux de regards, les sourires discrets sous les néons bleus, et ces coups de hanches anodins qui se finissaient en danses serrées. Lorsqu’il tombait dans la fosse, ce cercle sauvage où tous les cœurs battaient à l’unisson, il savait que la solitude ne durait jamais. Des filles, des hommes, venaient à lui. Il passait d’un bras à l’autre, laissait les bouches humides papillonner sur ses lèvres et il suffisait de choisir. Ces choses là se faisaient au feeling, surtout avec les individus masculins. Parler ne servait à rien. Lorsqu’ils sortaient de cette agitation de corps et de notes musicales ils étaient trop fatigués, trop ivres, pour engager la conversation. Il n’y avait plus que le désir pour les maintenir éveillés et l’amour se faisait dans l’indifférence la plus complète de l’autre. Au matin, ils oubliaient. Ces nuits étaient aussi surprenantes que banales, elles étaient intenses, et il ne se passait pourtant rien qui ne valait la peine d’être retenu. Lilian les répétait en attendant, comme tous les autres, une rencontre différente, véritablement étonnante. Mais que s’imaginait-il donc ? En voyant la jeune femme s’approcher de lui, il songea qu’elle n’était pas différente de lui.

Après quelques secondes d’observation, elle lui imposa un contact plus franc pour s’imposer à lui. Lilian ne la repoussa pas. Sur la piste de danse, il aimait que ses cibles viennent à lui mais, la plupart du temps, la suite des événements lui appartenait. Or, cette jeune femme était différente. C’était un prédateur. Il sentait, en l’entendant murmurer qu’il était le seul à avoir attiré son attention, que la séduction pourrait bientôt se muer en confrontation.
Un sourire espiègle travers ses lèvres. Il soutint son regard avec une assurance insolente et charmante et posa une joue contre la sienne pour murmurer à son oreille :

- Etes-vous bien sûre que ce ne soit pas l’inverse… ?

Elle avait l’attitude d’une femme à qui rien ne résistait. Il avait l’habitude de ces tours. Rien n’était jamais gagné d’avance. Elle ne serait pas seule sur cette danse. Ils mèneraient cette partie à deux. La poitrine opulente qui s’écrasait agréablement contre lui n’était pas un argument suffisant. On ne l’avait encore jamais mis à genoux pour des attributs physiques, ce n’était pas ce qui le tenait. Tandis qu’il suivait les mouvements suaves de son corps en traçant d’une main légère la courbe de ses hanches, il ne ressentait rien d’autre qu’un désir artificiel stimulé par la coke. Sa curiosité, en revanche, affinait sa conscience à l’excès. Il voulait connaître les plans de cette créature de la nuit. Il savait qu’elle essaierait de l’asservir à sa volonté. Elle appartenait à cette espèce de femmes qui refusaient, en général, de se faire diriger, cela se sentait même dans sa manière de danser. Lilian en avait rencontré quelques unes dans sa vie. Il entretenait avec elles des relations étranges, malsaines, où la complicité se barrait de griffures.

Les pulsassions électroniques accompagnaient un rythme cardiaque de plus en plus effréné. Les longs doigts fins abandonnent son cou pour se fermer sur ses épaules tandis qu’une langueur distraite s’empare de leurs corps. La danse s’achève. La jeune femme parle de boire un verre. Il lui répond par un sourire agréablement surpris. Discuter ? En réalité, il n’en attendait pas tant de sa part. Néanmoins, en l’invitant, elle gardait son rôle de dominante. Lilian n’avait pas l’habitude de se faire offrir ses consommations. Il avait assez d’argent pour user à outrance de ce moyen de séduction. Sa tête opina doucement. Elle payait pour mieux le garder… Intéressant. Comme elle lui tendait la main pour le guider à travers la foule, il la saisit et la tira presque innocemment vers lui.

- J’accepte à la seule condition de payer la seconde tournée…, dit-il avec ironie en prenant le chemin du bar. Il tenait la jeune femme par le bout des doigts.

Comme toujours à cette heure, la clientèle s’amassait devant le comptoir au point de rendre l’accès à l’alcool compliqué. Les serveurs, débordés, pouvaient mettre dix minutes avant de vous remarquer. Il s’approcha sans hâte et demanda pour patienter :

- Alors, de quelle humeur vous sentez-vous… boisson sucrée, pure, ou pétillante ?

Après une bouteille de champagne, il se sentait plutôt tenté par un alcool fort mais il hésitait toujours devant les bars de ces boîtes. Son goût du luxe l’avait habitué aux meilleurs produits, par à une vodka qui, sans jus de fruit, avait le goût d’un alcool à décaper. Mais, ici, les gens buvaient pour l’ivresse, ils se savouraient rien… et il faudrait bien se plier à la règle.

Ai-je le contrôle de la situation ? Je l’ignore vu que cet homme semble être différent des autres et je me dois donc de rester méfiante vis à vis de lui, on ne sait jamais. D’ailleurs, le fait qu’il pose sa joue contre la mienne pour me susurrer quelques mots à l’oreille, montre que cet homme n’est pas comme les autres et j’aimerai bien entrer dans sa tête pour voir si il a quelque surprises pour moi mais je me résigne à le faire au dernier moment. Finalement, je lui adresse un petit sourire avant de répondre à sa question d’une voix douce et sensuelle.

« Si cela s’avère être le cas, j’en suis très touchée. »

Suite à ma demande de prendre un verre, je remarque que son sourire n’est pas comme les précédents et il semble être surpris de ma proposition. Sans doute, pensait-il que j’allais lui proposer de nous isoler afin de prendre du bon temps ? Si cela s’avère être le cas, je trouve cela amusant mais à vrai dire, nous avons le temps pour ce genre de chose mon coco. Il finit par acquiescer d’un signe de tête et alors que je viens de lui tendre ma main droite pour l’inviter à me suivre, le jeune homme la saisit pour m’attirer contre lui. Sur le coup, je suis très impressionnée par ses méthodes et une légère rousseur sur mes joues peut commencer à se voir. Il accepte à une seule condition, que la seconde tournée soit pour lui et c’est à mon tour d’opiner lentement de la tête.

« J’accepte avec plaisir. » D’une voix toujours remplie de douceur.

Devant le bar, il y a foule et pour avoir un verre, il faut parfois attendre plusieurs minutes. C’est à ce moment précis que je décide d’utiliser mes pouvoirs pour éloigner un à un les clients même si ses derniers ne sont pas encore servis. Alors que nous nous approchons, l’un des serveurs finit par nous remarquer et s’approche de nous pour prendre notre commande. Le jeune inconnu, quant à lui, s’est de nouveau rapproché de moi afin de connaître mon humeur actuelle pour choisir entre une boisson sucrée, pure où pétillante. Faisant mine de réfléchir quelques instants, adressant dans un premier temps un regard au serveur pour attendre, je me rapproche doucement du bel inconnu pour me coller complètement contre son corps.

« Vu que je paye la première tournée, je vous laisse choisir pour moi… J’espère simplement que vous ferez le bon choix… »

Suite à mes paroles, je ne lui demande guère son avis tandis que mes lèvres se posent sur les siennes avec douceur pour profiter un peu de la situation et par la même occasion, lui transmettre que je souhaite boire quelque chose de pure. Cependant, j’espère qu’il ne doutera de rien après avoir fait une telle chose et une fois l’information transmise, je rompt lentement le baiser, tandis qu’un léger sourire fait son apparition sur mes lèvres.

« Alors avez-vous trouvé ce que je désire ? »

A présent, je n’ai plus qu’à attendre le choix qu’il a fait, en espérant qu’il décide d’utiliser l’information transmise un peu auparavant.

Covenant - Ritual Noise

L’assurance de la belle vacilla, un court instant, lorsqu’il la fit revenir à lui pour la conduire au bar. Personne ne le tenait en son pouvoir très longtemps. Il se laissait parfois entraîner par jeu, en attendant d’être surpris. Mais, la passivité ne donnait rien d’intéressant. Pour inspirer l’audace, il était nécessaire de réaffirmer son autorité de temps en temps. Lilian pouvait mener une danse ou la suivre en apparence. Il prenait le rôle qu’on lui tendait, en se délectant des plaisirs opposés que chaque position lui offrait. Sa soumission restait parfaitement contrôlée. Rien ne lui échappait. Il y avait dans son regard pétillant une lueur qui s’animait et s’éteignait au gré de son intérêt. La flemme demandait sans cesse à être ravivée. S’il s’ennuyait, il disparaissait. Mais il était trop tôt pour redouter les affres de la lassitude. Ce n’était pas toutes les nuits qu’une femme délicieusement plantureuse essayait de le faire tourner à sa façon. Il avait l’habitude des filles faciles, qui s’émouvaient d’un rien et tombaient dans ses bras avec l’impression d’être transformées en reines de soirée. D’autres préféraient ignorer le rituel de séduction pour une approche directe et clairement désintéressée. Celles qui usaient de leur charme avec un art consommé étaient rares, surtout dans ce type d’endroit. Il les rencontrait d’ordinaire dans des réceptions privées, à moitié mondaines, où personne ne doutait jamais de ses charmes. Il y avait également des soirées secrètes et souterraines gouvernées par des femmes en vinyle noir et talons aiguilles. Il ne fallait pas faire un effort d’imagination immense pour faire apparaître la belle Dame dans cette tenue. C’était un univers qui lui allait bien.

La clientèle autour du bar se dispersa à leur approche. Lilian chercha Mélo du regard mais ce dernier ne semblait pas responsable du phénomène. Ce pouvait tout aussi bien être le fruit du hasard. Les gens changeaient sans cesse d’avis dans ces soirées survoltées. Il posa une main sur le comptoir métallisé. Cette nuit, les gants n’étaient pas de la partie. Le lieu était assez sombre, et la population assez agitée, pour qu’ils fussent inutiles. Ses marques étaient noyées dans les rayons bleus et mauves qui tremblaient sur sa peau. La jeune femme profita de son attente immobile pour se coller à nouveau à lui. Soudain très docile, elle lui laissa le choix de la boisson. Mais, en réalité, sa décision était déjà prise, et il devrait deviner pour elle. Souriant à ce petit défi, il reçut son baiser sans s’émouvoir et lui renvoya un regard brillant. S’il avait trouvé ? Le champagne était à évincer. Cette boisson s’appliquait aux rencontres faussement innocentes, lorsque l’on feint encore de se plier aux convenances. Le cocktail était destiné aux femmes indécises, partagées entre l’envie de céder et celle de garder leur neutralité. Pur donc.

- Il est possible que nos désirs puissent s’accorder, déclara-t-il malicieusement avant de s’adresser au serveur.

L’alcool de la boîte n’était pas assez bon – selon lui – pour être dégusté sans accompagnement, alors il trouva un compromis avec une bouteille de téquila et une coupe de citron. Il aimait la sensation de fraîcheur piquante qui s’immisçait dans son palais lorsque le jus du fruit glissait dans sa gorge brûlante.

- Cela vous ira-t-il ? Demanda-t-il en lui tendant, non sans ironie, un verre et une assiette de citrons en tranche. Il laissa le soin à la jeune femme de payer la note puis ajouta : Je pense que nous devrions prendre une place plus tranquille à l’étage.

Il prit son verre et la bouteille puis se fraya un chemin entre les consommateurs. Il y avait, sur le côté, un escalier en colimaçon qui menait à la mezzanine. Lilian monta les marches. La foule était plus clairsemée à l’étage. Ceux qui s’y installaient n’étaient plus intéressés par la danse. On trouvait quelques couples dans les recoins les plus feutrés, et des groupes d’amis plongés dans des discussions enfiévrés. Mélo avait rejoint les informaticiens. Il lui dédia un applaudissement discret en remarquant la fille qui le suivait et se pencha sur la table pour annoncer l’heureuse nouvelle à ses compagnons. Son associé relevait toujours ses conquêtes de soirée avec une grande fierté. Il semblait, en quelque sorte, que sa tendance à séduire les personnes les plus désirables d’un lieu le faisait rayonner aux yeux des autres. Mélo se nourrissait de sa lumière. Il n’aspirait pas à lui ressembler. Se vanter de connaître quelqu’un comme lui suffisait à son bonheur.
Lilian trouva une place à l’opposé du groupe, à côté de tables désertées qui collectionnaient verres et bouteilles vides. Il posa la téquila sur la table et croisa les jambes au bord d’un canapé en faisant signe à la Dame de le rejoindre.

- Et quel prénom utilise-t-on pour remercier comme il se doit la charmante femme qui m’a offert un verre ?

Il tourna un sourire amusé à sa compagne et ouvrit la bouteille pour faire couler un liquide épais et translucide dans chaque verre.

Depuis mon arrivée dans cette boîte de nuit, je m’amusais énormément, un peu comme si on donnait sa première poupée à une petite fille. La musique était excellente et entraînante. Les personnes se déhanchaient de différentes manières et je me délectais à les voir bouger de la sorte. Mais voilà, je venais de tomber sur un homme intéressant où nous avions dansé sur quelques musiques avant de nous diriger vers le bar pour prendre un rafraîchissement. Après avoir écarté où plutôt ordonné aux personnes présentes de s’écarter du comptoir pour nous laisser la place, je m’accoudais à ce dernier avant de porter mon regard sur ce charmant individu. Un petit jeu s’était immiscé entre nous, il devait trouver ce que je désirais prendre comme boisson et c’était avec amusement que je l’observais. Il me signalait qu’il se pouvait que nos désirs puissent s’accorder et je ne demandais qu’à voir.

« Nous allons voir si c’est le cas… » Toujours le sourire aux lèvres.

Il s’adressait ensuite au serveur tandis que je scrutais ce qui se passait autour de nous, prenant par moment la peine de sonder l’esprit des gens avant de revenir sur mon invité. Il était mon invité vu que je payais cette tournée et je comptais passer le reste de cette soirée en sa compagnie surtout si la mienne lui convenait. Parfois, il valait mieux avoir une personne de qualité à ses côtés plutôt que plusieurs individus d’une qualité médiocre. Après avoir été servi par le barman, il portait son attention sur moi pour me demander si cela me convenait.

« C’est parfait, c’est ce que je désirai… Vous êtes vraiment doués. »

Lui annonçais-je avec un petit clin d’œil avant de prendre mon porte-monnaie pour payer la note. Il ajoutait ensuite que l’étage nous conviendrait le mieux afin de déguster ceci et j’acquiesçais à ses dires accompagnés de quelques mots.

« Je vous suis. »

Prenant en main mon verre ainsi que la petite assiette ou les rondelles de citron étaient posées dessus, j’accompagnais le charmant jeune homme en faisant attention de ne pas le perdre de vue car il était difficile de passer vu le nombre de personnes présentes. Finalement nous arrivions à l’escalier qui allait nous conduire là où nous le voulions et une fois à l’étage, je pouvais voir qu’il y avait déjà des couples dans les coins discrets ainsi que des groupes d’amis. D’ailleurs, je captais la pensée de certains et j’en concluais qu’il s’agissait des amis de mon accompagnateur. Un léger rire s’échappait des mes lèvres car cela m’amusait et j’espérais que cela allait durée toute la soirée. Trouvant ensuite un canapé avec une table basse juste en face de ce dernier, le jeune homme prenait place avant de m’inviter à le rejoindre. M’étant assise assez proche de lui, je ne le quittais pas des yeux et je continuais de sourire tandis que ma main droite s’était posée sur la cuisse gauche de cette personne qui m’était encore inconnue pour le moment. Reprenant la parole, le jeune homme me demandait mon nom et bien entendu, il était hors de question de lui donner le vrai où du moins pour le moment.

« Alexandra Anderson… Mais mes amis m’appellent Alex. »

Durant ce temps, il servait les deux verres vides avec la bouteille de Tequilla et je prenais ensuite mon verre en main avant de reporter mon attention sur sa personne.

« Et à présent, puis-je connaître le nom de mon invité ? »

J’étais assez proche de lui et il l’avait certainement remarqué qu’il me faisait énormément de l’effet. J’espérais sincèrement que c’était réciproque car sinon la soirée risquait d’être très ennuyante.

La soirée se déroulait à merveille, j’avais réussi à mettre la main sur un homme digne d’intérêt et le petit jeu de séduction qu’il y avait entre nous, était fort plaisant. D’ailleurs, il y avait une certaine complicité qui commençait à naître entre nous et il m’était facile d’admettre que j’aimais cela. Tandis qu’il me tendait le bout de citron, je n’avais pas pu m’empêcher de le manger dans sa main d’une façon très amusée et ensuite, je lui présentais mes excuses pour ce geste qui pouvait être vu comme déplacé. Il ne m’en voulait pas et son compliment prouvait le contraire vu que pour lui, j’étais la Vénus de la soirée. Cependant la suite de ses paroles me faisaient légèrement hausser le sourcil gauche et je ne pensais que je pouvais l’embarrasser autant. Cependant, je préférais rien dire pour le moment mais je ne manquerai pas de revenir sur le sujet plus tard et un nouveau sujet de discussion venait de voir le jour. Lui avouant que j’étais venue seule à cette soirée, je savais parfaitement que ce n’était pas son cas vu qu’une bande d’hommes où de copains l’avaient accompagné pour venir s’amuser dans cette boîte de nuit. D’ailleurs, je portais mon regard vers les individus en question afin de les observer un moment et je pouvais voir que ses derniers chuchotaient entre eux tout en portant parfois leurs attentions dans notre direction.

« Nous sommes le centre d’intérêt de vos amis. » Lui annonçais-je sur le ton de l’amusement.

Après avoir rempli nos verres respectifs, je m’étais mise un peu de sel sur la main afin que Lilian vienne y goûter. Il prît la parole, acceptant mon invitation vu que je lui avais proposé un peu plutôt de nous rendre dans un endroit plus calme pour savourer encore plus cette soirée et ma demeure était l’endroit idéal pour cela. De plus, je lui avais dit que je pouvais m’occuper de ses amis et il souhaitait savoir la manière dont j’allais m’y prendre pour faire une telle chose.

« Ce n’est pas grave si vous n’êtes pas encore installés dans le coin… Le principal est que nous nous retrouvions dans un coin calme afin de poursuivre la soirée en tête à tête. Concernant vos amis, je pourrai passer quelques coups de fil pour prévenir certaine de mes connaissances… Seulement si vous acceptez bien sûr, si vous préférez les voir rester à leur table, cela ne me dérange pas non plus. »

Lilian observait ses compères et portant mon regard sur lui, je remarquais une inquiétude sur son visage lorsque une voix résonne au niveau de la piste de danse. Je ressentais le pouvoir d’un mutant qui était puissant et il semblait émaner du jeune homme qui venait tout juste de remplacer le DJ. Lilian en profitait pour vider un dernier shooter avant de se lever et il me tendait la main pour m’inviter à le suivre car ce dernier souhaitait immédiatement quitter la boîte de nuit. Je saisissais sa main avec le sourire pour me le lever et je la lâchais rapidement pour me rapprocher de la rambarde afin d’observer plus en détail la piste.

« Est-ce que cela vous pose un problème que votre ami remplace le DJ de la soirée ? »

Posant ma main droite sur le métal froid, je reportais mon attention sur Lilian avant de prendre à nouveau la parole.

« Est-ce que cela vous dérange que votre ami soit un mutant ? Peut-être que ses hommes assis à cette tables, le sont également ? Et peut-être que vous en êtes un aussi, mon cher Lili. »

Ne montrant aucun signe de frayeur, je continue de l’observer avec un léger sourire en coin car après tout, rien ne pouvait m’échapper vu que moi-même, j’étais une mutante très puissante. Néanmoins, je n’attendais pas une réponse immédiatement de la part du jeune homme et je décidais de me rapprocher de lui pour faire croire que le pouvoir de son ami agissait sur moi. Une fois arrivée à sa hauteur, je posais mes deux mains autour de son cou tandis que mes lèvres viennent se sceller aux siennes pour l’embrasser tendrement.

Un sourire, un autre, accueillit la remarque de sa compagne. Les énergumènes qui les observaient sans grâce ni discrétion ne pourraient jamais devenir ses amis. Qu'étaient-ils, sinon une distraction de soirée ? Lorsqu'il avait bu, Mélo rabattait absolument n'importe qui dans ses aventures nocturnes. Parfois, le hasard amenait de belles rencontres. Mais, le plus souvent, le seul intérêt de ces gens était qu'ils aimaient l'alcool ou la drogue. On en faisait rapidement le tour. Lilian était heureux de ne plus avoir à les supporter. Leurs œillades ne le dérangeaient absolument pas, bien au contraire... Il était le centre d'attention du moment, acteur malgré-lui d'un spectacle assez pauvre en événements. D'une certaine manière, ces pauvres âmes reconnaissaient sa supériorité. Il n'était pas nécessaire d'être empatte pour lire sur leur visage ce sentiment qu'ils avaient d'être les derniers rebuts de l'échelle sociale. S'il avait dû poursuivre la discussion avec eux, nul doute qu'il le leur aurait fait sentir. Au fond, Mélo adorait le jeter au milieu de la plèbe comme un lion dans une arène. Il ne supportait pas la sottise et les petites prétentions. Ces gens étaient vains, on oubliait trop souvent de le leur rappeler... En cet instant, la mauvaise foi leur soufflait peut-être « mais qu’a-t-il de plus que moi ? » et la réponse était une évidence.

- Et qui ne nous deux pensez-vous qu’ils envient le plus ? Demanda-t-il d’un air taquin avant d’aborder un sujet autrement plus sérieux, à savoir, quelle suite donner à cette agréable rencontre.

Alex réaffirma une seconde fois sa volonté de l’inviter chez elle et lui laissa entendre qu’elle était une personne influente. Il ne s’en étonna pas. Son attitude désinvolte était celle d’une femme à laquelle rien ne résiste. Ils s’étaient reconnus, ils étaient semblables, les facilités de leur vie ordinaire avaient fait de la luxure un jeu comme un autre, et ils le pratiquaient dans la plus parfaite indifférence. Ainsi, sa conquête avait les moyens de faire disparaître ses « amis » en un claquement de doigts… Lilian se demanda un instant ce qui l’incitait à lui faire éprouver la puissance de son réseau pour des individus aussi insignifiants. S’ils partaient, ces imbéciles pouvaient rester. Le seul intérêt de la démarche aurait été, à son sens, de les inciter à quitter les lieux par quelques traits d’esprit.

- Sincèrement, souffla-t-il, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de déranger vos connaissances pour agir sur des esprits aussi… inconsistants. Nous pourrions nous en occuper nous-même… Mais, puisque notre départ semble proche, nous nous en passerons.

Et, comme pour les inciter à partir, Mélo s’empara des platines pour semer le trouble dans la boîte de nuit. Lilian s’était soudain redressé froidement. Les simagrées de son associé l’agaçaient lorsqu’il n’était pas d’humeur à les supporter. Ce qui aurait pu l’amuser devenait alors la pire gaminerie du monde. La remarque d’Alex lui fit comprendre qu’il s’était trahi. Oui, cette situation lui déplaisait. Mais, sous un regard humain, son ami n’était rien de plus qu’un amuseur public. Comment aurait-il pu justifier sa colère ? La jeune femme le tira très vite de cet embarras pour lui tourner une question beaucoup plus insidieuse. Elle avait senti le pouvoir de Mélo. Son regard devint plus vif. Même les mutants n’arrivaient pas toujours à saisir les moments où cette espèce d’illusionniste opérait, qui était-elle donc ? Elle essayait de le perdre en supposant que ses autres connaissances l’étaient. Cette naïveté semblait improbable. Elle la feignait pour interroger sa propre nature. Donc, elle ne pouvait à priori rien affirmer s’il ne déployait pas son pouvoir. Cette situation ne lui plaisait qu’à moitié. Un mutant dont on ne connaissait pas le talent était un danger potentiel. Si l’assurance d’Alex prouvait une certaine aisance de vie, elle suggérait également des capacités hors du commun. A quel point devrait-il se méfier d’elle ?
Sans répondre, il lui rendit un vague sourire et la laissa venir à lui en refermant ses bras sur la chute de ses reins. Ils s’embrassèrent sans prêter attention au spectacle de Mélo qui, semblait-il, avait limité son champ d’action à la piste de danse. Les lèvres de cette femme étaient la promesse d’une belle nuit. Il lui était déjà arrivé d’abandonner une conquête aux baisers peu convaincants.

- Je ne blâmerais pas mon ami d’abuser de son pouvoir s’il le désire, déclara-t-il en reculant doucement. Mais je ne lui pardonnerais pas de se mettre en danger pour un amusement futile… Ce qu’il vient de faire, puisqu’au moins une personne l’a repéré. J’en déduis que vous êtes une mutante aussi mais ne vous inquiétez pas, je n’ai rien contre vous.

Il posa sa main sur la rampe au moment où un néon bleu l’éclairait. Des sillons plus sombres se détachèrent alors de sa peau là où étaient placées les veines. Un humain peu attentif n’y voyait généralement rien d’autre qu’une cicatrice ou marque de naissance, mais les mutants ne s’y trompaient jamais. Ces signes étaient trop précis pour être le fait d’une maladie. La jeune femme devrait se contenter de cet indice pour l’instant. Il n’était jamais bon d’évoquer ses particularités génétiques en public et, de toute façon, Lilian évitait de dévoiler ses dons à des mutants qui gardaient les leurs dissimulés. Sa main retrouva l’ombre et il fit signe à Alex de le suivre dans les escaliers.

A première vue, Lilian se moquait éperdument de les laisser ses amis dans la boîte de nuit, tout ce qui comptait pour le jeune homme, c’était de me suivre jusqu’à chez moi. Il fallait dire que je lui avais fait deux fois la proposition afin de nous retrouver dans un coin calme où nous pourrions profiter de moments intimes pour le restant de la nuit. Je lui avais également proposé d’inviter des amies pour les siens et il m’avoua que ce n’était pas la peine de les déranger pour des esprits aussi inconscients. Il avait peut-être raison sur ce point car après tout, ils étaient assez grands pour chercher sans leurs fournir la moindre aide.

« Je crois que vous avez raison, ils sont assez grands pour se débrouiller seuls… Qu’ils s’amusent où non, cela m’est complètement égale, le principal est que je sois en votre compagnie, mon cher Lili. »

Ayant remarqué que la personne qui venait de prendre la place du DJ, n’était autre que l’un des amis de mon invité et à première vue, c’était un mutant car il utilisait son pouvoir pour mettre la foule se trouvant sur la piste de danse dans une grande ambiance. Effectivement, je l’avais remarqué et j’en faisais part au jeune homme avant de me rapprocher de lui pour échanger un tendre baiser. Je me rendais compte que j’avais mis la main sur la perle rare en ses lieux et je comptais bien profiter de cette nuit en sa compagnie. Si je souhaitais juste une simple nuit de folie, n’importe qui aurait pu certainement faire l’affaire mais Lilian avait quelque chose de spécial qui me plaisait énormément et à présent, je ne comptais plus du tout le lâcher.

L’échange venait d’être rompu que Lilian prît la parole concernant son ami qui utilisait son pouvoir et il m’avoue qu’il ne le blâmerait pas du tout de faire une telle chose. Le problème était autre vu qu’il se mettait en danger pour un amusement futile et le fait que j’avais remarqué cela, semblait le déranger un peu. Il en déduisait que j’étais une mutante également et qu’il n’avait rien contre moi. Je me devais à mon tour d’être franche avec lui et confirmer ainsi ses dires me concernant.

« Vous avez raison, je suis également une mutante et je dois dire que cela ne change rien sur ce qui se passe entre nous en ce moment… Si cela peut vous rassurer, je ne dirai rien sur le pouvoir de votre ami, cela sera notre premier petit secret commun. »

Je l’observais poser sa main sur la rampe, remarquant que des sillons sombres venaient de se détacher de sa peau, là où se trouvaient les veines et j’haussais légèrement les sourcils car je n’avais jamais vu ce genre de chose jusqu’aujourd’hui. Quel genre de pouvoir était-ce ? Qui était réellement Lilian ? C’est ce que je comptais découvrir durant la nuit que j’allais passer en sa compagnie.

« Je n’avais jamais vu une telle chose jusqu’à présent… J’espère que vous m’en direz plus sur votre pouvoir car j’avoue avoir envie de vous connaître parfaitement, Lili. »

Décidant à mon tour de lui faire une démonstration de ma mutation, je tournais la paume de ma main vers le haut, faisant apparaître une petite boule lumineuse dans cette dernière. Je faisais en sorte que Lilian soit le seul à voir cette petite démonstration avant de la faire disparaître. Il m’invita ensuite à le suivre dans les escaliers et je le rejoignais sans attendre pour venir me placer à ses côtés.

« Visiblement, nous n’avons plus rien à faire ici. »

Je lui saisissais le bras pour marcher à ses côtés tandis que nous descendions les escaliers afin de nous diriger vers la sortie.