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 Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]

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MessageSujet: Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]   Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány] Icon_minitimeVen 6 Juil - 21:08

    Edelweiss aimait sa famille. Elle l'aimait même plus que tout. La distance, les visites qui se faisaient rares, leurs différences « génétiques »... Tout cela importait peu. Elle avait une famille qui comptait énormément à ses yeux. Elle avait un père qui avait toujours su l'accepter, et ce, même lorsqu'elle usa pour la première fois de son don en sa présence. Elle avait une mère qui, malgré sa sévérité la considérait comme une de ses plus belles réussites. Elle avait deux grands frères qui s'étaient amusés durant de longues semaines à l'appeler « sirène », alors qu'elle se considérait comme un monstre. Et elle avait une petite soeur qui ne comprenait pas grand chose aux affaires des adultes, mais qui était adorable. Elle savait qu'elle pouvait compter sur eux, et ils savaient qu'ils pouvaient compter sur elle. C'était ça, avoir une famille. On évite les secrets. On met tout à plat à grand renfort de cris et de claquage de portes lorsque l'on est pas d'accord. On martyrise les plus jeunes que soi dans la fratrie, et le dernier se plaint toujours à la maman, histoire de faire punir ses aînés. C'était ça, une vie de famille. C'était ça qu'Eddie avait eu, durant toute son enfance et toute son adolescence.

    Mais depuis l'incident qui amena Edelweiss jusqu'à l'Institut Xavier, les choses avaient changées. La jeune mutante s'était rendue compte que toutes les vérités n'étaient pas bonnes à dire, et que si elle, se considérait comme faisant partie de cette famille, cette famille faisait partie d'une famille encore plus grande. Que dire aux grands-parents ? Que dire aux oncles ? Que dire aux tantes, cousins, petits-cousins, neveux, nièces, arrière-grand-parents par alliance... Tous ces gens qu'elle ne voyait durant ses jeunes années que deux à trois fois par an pour les plus chanceux, étaient devenus importants. Non pas importants dans les actes, mais importants d'un point de vue moral. Leur avis comptait. Ainsi, pour cette famille-là, Edelweiss était partie étudier dans un lycée à l'autre bout des Etats-Unis qui avait un niveau bien supérieur. Puis, elle avait intégré une université tout aussi éloignée et réputée. Et une vie de mensonges c'était installée.

    Ce week-end, Eddie aurait du rejoindre sa famille pour passer quelques jours ensembles, étant donné que l'université était fermée pour cause de vacances. Elle en était ravie. Cela faisait si longtemps qu'elle ne les avait pas vu autrement que via des conversations sur internet, caméra branchée. Elle avait eu l'impression de rater toutes ces années. Ses frères étaient partis de la maison pour s'installer dans un appartement à Chicago, laissant leur soeur devenir fille unique. Cette dernière aussi avait bien changé. Elle s'était mise sérieusement à la flûte traversière, un instrument qui avait toujours fait rêver Edelweiss. Elle devait pour la première fois jouer devant elle d'ailleurs. Mais voilà, la famille maternelle avait décidé de descendre faire un tour au ranch à la même période. Et afin d'éviter toute maladresse de la part de leur fille aînée, les parents de la jeune mutante avaient préféré lui demander de décaler sa venue. Inutile d'expliquer sa frustration.

    « Et voici, ça fera cinq dollars Mademoiselle. »

    Edelweiss sourit à la vendeuse, paya son dû, pris sa glace et s'éloigna vagabonder dans le centre commercial. Puisqu'elle ne pouvait pas rentrer chez elle, dans l'Illinois, pour le week-end, elle s'était décidée à venir faire un tour en ville. A New-York. Oh, bien sûr, c'était bien loin du bonheur qu'elle aurait pu ressentir à retrouver les membres de sa famille. Elle n'avait pas vraiment eu le choix, et bien qu'elle comprenait parfaitement que ses parents cherchaient à éviter un éclatement familial, ce comportement l'avait un peu blessé. Elle décida de laisser de côtés ces idées noires, et entreprit de profiter comme il se devait des magasins de ce centre. Après tout, n'était-elle pas à New-York City ? La ville où tout était possible.
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MessageSujet: Re: Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]   Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány] Icon_minitimeSam 7 Juil - 13:11

Let's go to the mall ! Wééééééé ! C'était la méga joie ! Pourquoi ? Hé bien, à vrai dire, Miranda elle-même n'en avait aucune idée. Elle était passée à côté du centre commercial alors qu'elle marchait au hasard complet, et avait décidé qu'elle y entrerait. Elle n'avait aucune idée de si elle allait acheter quelque chose, ni même de si elle avait envie de quelque chose... Le rêve de tous les entrepreneurs. Mais après tout pourquoi pas ? Ce n'était pas comme si elle manquait de moyens ou n'avait pas le temps. La voilà donc qui s'était engouffrée dans le centre qui n'était pas aussi rempli de monde que ça, probablement en raison de l'heure à laquelle la plupart des gens étaient au bureau.

La cyborg se retrouvait donc à traîner, et à faire des bêtises... Il y avait pas mal de gens ayant des smartphones, et qui avaient jugé judicieux de laisser le Wi-Fi, le Bluetooth, ou le 3G en route. Randi se promenait donc en s'amusant à faire jouer des musiques bizarres aux téléphones des gens autour d'elle, faire des faux appels de la part du président des Etats-Unis d'Amérique, envoyer des SMS en provenance de Pluton, et changer la sonnerie de monsieur le type très sérieux pour mettre Rick Astley à la place. Mais ce n'était amusant que quelques minutes, elle reporta donc son attention sur une librairie ! Non, plutôt une boutique de chassures ! Non plutôt... DES GLACES !

C'était un vendeur de glaces artisanales ! Pas du truc industriel tout naze qui a un goût vague de vanille et de Klémoborzol E-52, ou autre produit chimique suspect. Bon, ceci dit ce n'était pas comme si la cyborg avait à s'inquiéter de chopper un cancer de l'estomac, mais quitte à manger quelque chose de bon autant aller dans du correct. Mais là arrivèrent les problèmes : la capacité de concentration de Miranda étant proche de zéro, sa capacité à prendre des décisions était tout aussi faible... Et il y avait plein de goûts. PLEIN. Ce fut le drame.

Glace à quoi ? Abricot, c'est bon l'abricot, oh mais il y a melon, c'est bon le melon, ohh mais là, noix de coco, elle adore la noix de coco, mais ici c'est une glace aux speculoos, c'est bon ça les speculoos, elle en veut, mais ahh attends, là il y a tiramisu, c'est génial comme glace, juste à côté de noisette, ça fait longtemps qu'elle n'a pas mangé de glace à la noisette, mais ceci dit il y a une glace à la fraise et c'est classique mais bon, par contre ça ne vaut peut-être pas la mangue, ça lui rappelle les vacances la mangue, quoique pas autant que la goyave, la glace à la goyave c'est pas courant, en plus à côté il y a de la glace aux prunes, c'est un fruit d'été, c'est frais, tout comme la glace aux mirabelles !

Incapable de se décider, Miri opta pour la solution la plus raisonnable (dans son cerveau dérangé) : tout. Elle se retrouva donc rapidement avec six énormes cornets portant chacun cinq boules de goûts différents, et autant dire qu'elle avait l'air aux anges, alors qu'elle marchait en dégustant chaque glace différente, tenant trois cornets dans chaque main.
Mais comme toujours, elle avait du mal à se concentrer sur quelque chose... Et lorsqu'elle vit que l'escalier roulant qui descendait n'avait personne dessus, elle eut immédiatement envie de glisser sur la rampe. Aussitôt dit aussitôt fait, elle était à glisser vers le bas en faisant :

- Wééééééééé !

Mais voilà. Alors qu'elle arrivait vers le bas, dans sa petite tête se forma la phrase : "Je regrette immédiatement cette décision !". A peine fut-elle arrivée au bout de la rampe qu'elle se retrouva éjectée par son propre poids, les glaces échappant de ses mains et trois des boules allant atterrir sur le haut d'une passante ; les autres finirent par terre. Quant à Miri, elle était étalée au sol de façon quelque peu lamentable, face contre terre.
Relevant le nez, elle aperçut le triste destin rencontré par ses si chères glaces, et clairement, il était évident qu'elle allait se mettre à pleurer...
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MessageSujet: Re: Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]   Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány] Icon_minitimeDim 8 Juil - 22:27

    Le véritable avantage des centres commerciaux, c'était probablement le fait qu'ils étaient climatisés. Bon, certes, le fait de trouver des dizaines de boutiques à quelques pas les unes des autres était aussi fort attractif, mais en plein été, il était toujours agréable de pouvoir trouver un lieu qui pouvait nous tenir au frais. Ainsi, tout en mangeant sa glace, Edelweiss pouvait faire ce que le commun des mortels appelait du « lèche-vitrine » sans avoir à souffrir de la chaleur. Enfin, du lèche-vitrine... Même si elle aimait beaucoup observer les évolutions de la mode, ce n'était pas une acheteuse compulsive. Elle savait se gérer, budgéter. Ainsi, elle avait décidé qu'aujourd'hui, elle n'achèterait rien. Elle allait se réserver pour les soldes qui devraient commencer dans quelques jours. Deux semaines si sa mémoire était fiable.

    Mais tout aussi sérieuse qu'elle pouvait être, Eddie était une très, très grande essayeuse. Le cauchemar des vendeuses incarné. Elle pouvait passer des après-midis entières à passer des dizaines de tenues différentes, et au final d'acheter qu'une paire de boucles d'oreille, ou un t-shirt. Une véritable horreur. Alors peut-être qu'aujourd'hui encore, elle allait finir par se laisser aller à enchaîner essayage sur essayage, juste pour le plaisir de se voir changée face à un miroir à pied. Elle remonta son sac sur son épaule, alors qu'elle tirait son téléphone de la poche de son jean, jetant un coup d'oeil sur l'heure. Elle avait le temps avant que son bus ne la ramène à proximité de l'Institut. Parfait.

    Elle avait décidé, après quelques hésitations, à passer un jean long malgré la chaleur de la journée. Après tout, elle savait qu'elle allait passer son après-midi dans un endroit climatisé. Mais avait opté pour un top à manches courtes d'une teinte violine qu'elle appréciait particulièrement. C'était un peu un de ces t-shirt qu'elle avait depuis quelques saisons mais dont elle ne se lassait jamais. Le genre de vêtements qui ne devient jamais « has been » et qui passe quelque soit la coupe ou la couleur à la mode. Elle l'avait toujours adoré.

    « Wééééééééé »

    En entendant ainsi crier, Edelweiss releva la tête, cherchant qui pouvait avoir la voix qui portait ainsi. Elle put alors observer une jeune femme qui se trouvait à l'étage du centre commercial, descendre le long de la rampe de l'escalator. La première pensée de la mutante fut quelque chose d'approximativement égal à « elle est complètement folle », puis vira jusqu'à « elle risque pas de se faire mal ? », et alors qu'elle était en train de formuler un nouveau songe équivalent à ceci, elle se rendit compte d'une chose. Le boulet de canon humain qu'était devenue cette femme se dirigeait vers elle. Elle ne put alors faire qu'une chose. Articuler un « oh putain » fort peu féminin. Un « oh putain » qui devint plus masculin encore lorsqu'une sensation de fraicheur intense se fit sentir sur son haut.

    « Oh putain de bordel de merde. »

    Et comme toujours lorsqu'elle jurait, Edelweiss le faisait à voix basse. A chaque fois. Comme si elle craignait encore que son père ne surgisse et vienne lui montrer à quel point c'était mal de jurer comme un charretier pour une demoiselle. N'étant pas de nature à s'énerver facilement, Eddie se contenta de se reculer légèrement, jetant un regard surpris sur la femme qui était étalée à ses pieds. Puis orienta ses yeux jusqu'à son top entaché de glaces de couleur, et donc, de colorants. C'était génial ça aussi. Pourtant, parce qu'elle était Edelweiss, elle ne put s'empêcher de s'inquiéter pour la femme-boulet-de-canon qui semblait en plus sur le point de pleurer.

    « Vous allez bien Madame ? Vous ne vous êtes pas blessée au moins ? »

    Eddie s'accroupit à ses côtés, lui tendant la main pour l'aider à se relever.
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MessageSujet: Re: Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]   Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány] Icon_minitimeJeu 12 Juil - 0:17

Bon, état des lieux. Un diagnostic rapide de l'ensemble des systèmes fut lancé automatiquement suite au choc. Tout semblait fonctionner, ce qui en soi n'était pas une immense surprise vu que la chute n'avait pas été bien brutale... Elle aurait sûrement été endommagée en cas de chute de 40 étages, ou si une roquette lui avait été propulsée à la tronche, mais une chute de rampe d'escalier, ça allait, elle gérait. Par contre, quelque chose d'abominable s'était produit : TOUTE la glace était par terre. Et là, ce fut le drame.

- BOUINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! MA GLAAAAAAAACE ! se mit à pleurnicher la cyborg.

Bon, pleurnicher, plus ou moins. Elle faisait les bruits de quelqu'un qui pleurait, avait l'allure de quelqu'un qui pleurait, mais pas de larmes. C'était une des limitations du revêtement métallique qui lui donnait une apparence humaine : il ne pouvait pas générer de fluides extérieurs, cela incluant donc de la bave ou encore des larmes. Mais le fait était qu'elle était vraiment triste : passer d'une telle extase de manger plein de glace et glisser librement sur la rampe à subitement se retrouver avec tout gâché par terre, c'était un choc. Peu importait le fait qu'elle ait amplement assez d'argent pour racheter cinq fois ça, c'était juste le fait de voir toute la bonne glace par terre qui la rendait particulièrement triste.

Se relevant maladroitement, la brune se dressa de tout son mètre 80, en se frottant un oeil comme une gamine triste et boudeuse à la fois, et observant le sinistre spectacle des boules de glace tombées partout. Son attention fut alors attirée par la personne qui s'était posée près d'elle, en demandant si elle allait bien. Surprenant, en général tout le monde s'en foutait de ses conneries ! En fait, même, ils préféraient rester éloignée d'elle au cas où elle serait contagieuse ou quelque chose de ce type. Après un petit sanglot, elle répondit d'une voix maussade :

- *snif* oui, ça va. Mais ma glace est toute fichue...

Elle remarqua alors les marques sur le haut d'Edelweiss, ouvrant grand les yeux avec un air affolé, comme si c'était une abomination, une horreur intergalactique, un complot... MAIS OUI C'ÉTAIT ÇA ! Des aliens l'avaient MANIPULÉE pour faire en sorte qu'elle décide de descendre la rampe d'escalier en glissant, et grâce à une sorte de rayon sidéral, ils l'avaient délicatement déséquilibrée afin de pouvoir faire une tâche sur le haut d'Edelweiss ! C'était un raisonnement tout à fait logique et cohérent. Enfin... Pour le moment il y avait une autre priorité !

Miri se mit donc à tenter d'enlever son haut à Edelweiss, tout en clamant :

- Ohlalala je suis désolée, donnez, je vais, je vais vous le laver, je suis vraiment désolée je vais réparer ça !

Oui. Elle veut le laver. Tout de suite. Quitte à laisser l'élève de l'Institut en soutif dans le centre commercial. Heh, il faut bien faire face aux priorités des fois !
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MessageSujet: Re: Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]   Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány] Icon_minitimeVen 13 Juil - 16:41

    « BOUINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN ! MA GLAAAAAAAACE ! »

    Edelweiss cligna plusieurs fois des yeux dans le vide. Déjà, parce qu'elle avait été prise d'un violent sursaut et qu'il fallait que son petit coeur se remette de cette émotions surprise. Puis aussi parce qu'elle se retrouvait fortement sur le cul. L'expression était à prendre au sens figuré, puisqu'elle était accroupie et non pas assise, les fesses au sol. Depuis quand une personne adulte se mettait à hurler ainsi dans un centre commercial, en public, et tout cela, pour quelques boules de glace ? Pour elle qui essayait d'éviter des réactions démesurées ou trop remarquables, c'était nouveau. Et c'était perturbant. Ce qui était aussi perturbant, c'était le fait que voir la jeune femme pleurer... sans larmes. Pour sûr que c'était spécial.

    « Elle pleure mais y'a pas de torrents de larmes... Songea la jeune mutante. Elle se fout de ma gueule ? »

    Mais, trop pacifiste qu'elle était, elle ne fit rien remarquer. Après tout, il y avait peut-être une raison tout à fait logique derrière tout ça. Comme, par exemple, un problème de liaison entre les glandes lacrymales des yeux et lesdits yeux. Ou bien quelque chose comme un assèchement des pupilles. Bref, il existait une pléiade de raisons qui pouvait entraîner l'absence de larmes lorsque quelqu'un pleurait. Edelweiss préféra donc croire qu'il s'agissait d'une raison scientifique et non d'une moquerie de la jeune femme. Une des caractéristiques d'Eddie, était bien qu'elle croyait en la bonté des gens et elle était persuadée que même dans les plus violents psychopathes, une part de gentillesse existait. C'était peut-être ce qui la rendait si naïve aux yeux des gens.

    « *snif* oui, ça va. Mais ma glace est toute fichue... »

    Etait-elle une enfant en bas âge coincée dans un corps d'adulte ? Edelweiss était un peu perdue. Elle ne s'était pas vraiment attendue à ce genre de comportement de la part d'une personne qui semblait même être plus âgée qu'elle. Elle avait l'impression de devoir la consoler comme elle l'avait fait avec ses petites cousines lorsqu'elles rataient un canard au fameux jeu de foire où le but était de les pêcher. Et ses petites cousines étaient vraiment petites. La plus vieille avait onze ans. Elle allait entrer au collège lors de la prochaine rentrée. Eddie ne put donc qu'afficher un air désolé pour la jeune femme. Après tout, c'était fort dommage pour elle, surtout si elle aimait les crèmes glacées.

    « Ohlalala je suis désolée, donnez, je vais, je vais vous le laver, je suis vraiment désolée je vais réparer ça !
    - Pardon ? »


    La voix d'Edelweiss grimpa brusquement dans les aiguës tant sa stupéfaction était grande. Bordel de bordel de crotte. Elle était en train d'essayer de la désaper en public là ?! Tout ça pour une t-shirt sale ? C'était une blague... Oui, ça ne pouvait qu'être une blague ! La jeune mutante tenta de s'extirper des griffes de son assaillante. Elle préférait éviter tant que possible de finir en soutien-gorge au beau milieu d'un centre commercial. Surtout que les gens qui s'étaient arrêtés pour voir ce qui se passait lors de la chute de la femme, observaient maintenant la scène avec un peu plus d'attention. Il fallait avouer que ce n'était pas très fréquent de voir une dame tenter d'en déshabiller une autre.

    « M-M-Mais non ! Mais je vous assure qu'il n'y a pas à s'inquiéter ! Je le laverai toute seule ! Merci de vous inquiéter mais ça ira ! Je vous jure que ça ira ! »

    Eddie se mit à prier pour que cette scène fortement gênante se termine sans qu'elle n'ait à retirer son haut. Si jamais ça finissait par se savoir, elle ne saurait plus où se mettre pour les dix prochaines années.
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MessageSujet: Re: Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]   Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány] Icon_minitimeLun 30 Juil - 0:01

Clairement, la jeune femme semblait surprise. Miranda se demandait bien pourquoi. Au fond, pourquoi faire un scandale alors qu'elle voulait juste l'aider à laver ses vêtements ? Quelque part, d'ailleurs, Miri avait une attitude RESPONSABLE ! Elle assumait ses bêtises, et prenait la responsabilité de celles-ci, en cherchant à laver les habits qu'elle avait salis. Qu'y avait-il de mal à ça ? Hmm... Peut-être que la fille en face avait une éducation un peu douteuse et n'avait pas l'habitude des gens qui prennent leurs responsabilités... Pas terrible ça d'être éduquée en personne qui ne prend pas ses responsabilités. Mauvais point pour la nana au T-shirt recouvert de glace ! Car oui, Randi notait ce genre de détails ! Hop : jeune fille asiatique au T-shirt plein de glace : mauvaise éducation. C'était DANS SON DOSSIER ! Et avoir un dossier, c'est pas bon signe en général. Même si, certes, le dossier en question n'était pas vraiment un dossier à valeur judiciaire ou quoi que ce soit. Bon... Même si le dossier en question n'avait absolument aucune valeur.

La cyborg laissa en tout cas tomber cette histoire de lavage, vu que ça ne semblait pas plaire à celle qui semblait être une étudiante, vu son allure générale. Peut-être en droit constitutionnel, tiens. Ouais. Voilà, parfait. Miri décida qu'à partir de maintenant, Edelweiss était étudiante en droit constitutionnel, même si elle faisait autre chose. C'était pas grave. C'était droit constitutionnel quand même, point.
Elle se recula en tout cas légèrement, regardant ensuite la glace par terre avec une mine de petit chiot triste. Toute cette bonne glace qui avait littéralement disparu dans l'espace-temps (et sur le sol ciré du centre commercial aussi), c'était quelque peu déprimant comme scène. La jeune, grande et courageuse Miranda, héroïne des temps modernes, allait-elle vraiment se laisser abattre ?

QUE NENNI, FOUTREDIEU ! Subitement, elle se redressa, posant les poings sur les hanches, arborant une mine fière et droite, le regard levé vers l'infini, avant de dresser la main vers le ciel, un doigt tendu, et déclarer d'une voix grave assez accentuée et forcée :

- Haha ! Fort bien ! Super-Miri te laisse donc dans cette sinistre situation sans issue, tes frusques glaciales te sciant les sens. Ce souci de lessivage sera de ton seul ressort, citoyenne ! Je reste ici, avec la classe intersidérale, à surveiller les accès et sorties !

Tiens. Pas mal l'allitération en -s. Il faudrait qu'elle le fasse plus souvent, ça ajoute un petit côté dramatique assez élégant. Il ne lui manquait plus qu'un costume. Bleu et rouge, avec une cape. Et des collants. Quoique...
Avec le recul, en fait, ce serait quand même sacrément kitsch. Nan tant pis pour le numéro de super héros, ça valait le coup de tester mais bof finalement. Elle baissa la main, et reprit une attitude normale, avant de hausser les épaules en regardant Edelweiss.

- Bon, pas terrible j'avoue. Tu veux une glace ? Enfin, pas celles qui sont pas terre, hein... Une neuve. Enfin pas neuve, mais une comestible. Enfin celles par terre sont biodégradables donc comestibles mais un peu sales. Donc une pas sale.

Oui, elle voulait de la glace malgré tout, la jeune cyborg, et tant qu'à faire autant embarquer la fille qu'il y avait face à elle, non ? Certes ça ne reposait sur aucune forme de logique, mais dans un sens ce ne serait pas une nouveauté pour Miranda de faire quelque chose qui n'a rien de très cohérent.
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MessageSujet: Re: Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány]   Week-end. Week-end. Week-end. [PV Miranda Zsadány] Icon_minitime

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