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 La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]

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Johnny Goldfox
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MessageSujet: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeJeu 7 Juin - 18:45

Citation :
07h30 : RDV sur cite du personnel
07h30 à 09h00 : préparation
09h00 Ouverture au public
09h00 à 14h00 : tenu des stands
14h00 à 16h00 : conférences
16h00 à 18h00 : tenu des stands
18h00 : fermeture au public
18h00 à 20h00 : désinstallation
20h00 : fin de la location des salles

Je repose le papier sur mon bureau. C’est amusant d’ailleurs qu’il soit arrivé là. Le programme, j’aurais pu le consulter sur l’intranet de CTI. Enfin bref. C’est un grand événement quand même. Ok, c’est pas la convention du siècle, mon entreprise n’est pas un titan de l’industrie. Cependant on ne peut nier ses succès à répétition qui commencent vraiment à lui donner de la visibilité. Je n’y suis pas étranger bien sûr. CTI ne serait rien sans moi. Je l’ai créé et 90% des trucs mis au point, c’est sorti de ma cervelle. Tout ça titille mon égo dans le bon sens du poil mais voilà, cet événement ne m’enchante pas. Forcément, va falloir que j’y participe. J’entre en scène à partir de 14h. La conférence, c’est moi qui la tiens en grande partie. Et après, je reste jusqu’à 18h. On sait jamais, si quelqu’un veut voir le cerveau en bocal. Ho, y’aura du monde, forcément. D’ailleurs je suis confiant. Ça va être un succès et Mescova sera ravi. Mais bon, j’ai pris goût à faire la fête, moi ! Et c’est pas pendant cette convention que je vais m’éclater. Quoi que, on sait jamais. Le monde est fait d’imprévu, n’est-ce pas ?

Actuellement, il est 10h passé. L’événement a donc déjà débuté. Je peux le suivre en direct depuis CTI. Me suffit en fait de me connecter aux caméras que j’ai fais installés justement à mon usage. Et puis la sécurité a pas craché dessus non plus. D’ailleurs, tiens, j’vais y jeter un coup de neurone. Je patauge quelques secondes pour trouver l’accès à ces fameuses caméras. Puis je regarde en les passant en revue. Non, en fait il est plus juste de dire que je les affiches toutes en même temps et que je les regarde simultanément. La classe quoi. Pour cette convention, on a loué des salles plutôt bien situées. On a un temps hésité à organiser ça chez nous, dans notre building, mais la place manquait. Donc ça se passe ailleurs, pas très loin des grands axes, tout à côté d’un parking, juste en face d’une gare. Bref, le top. Y parait que c’était cher, mais j’m’en fiche. D’ailleurs, si elles conviennent ces salles, je les achète. Bref, revenons-en aux caméras.

La première montre l’entrée. Je sais qu’au dessus de la porte, on a accroché une grande pancarte où on peut lire, en gros : « Convention Cyber-Tech Industry – L’Union de l’Homme et de la Machine. » L’entrée est totalement gratuite, au moins pour voir les stands. Pour la conférence, le nombre de places étant limité, faut prendre un billet de réservation. Je crois qu’il en reste encore quelques-uns qu’on peut retirer sur place ou bien sur notre site web. Bref, d’après ce que je vois, quand on entre, c’est le hall avec le plan affiché sur le mur, le plan des stands. Puis on passe une autre porte et là, c’est la grande salle avec tous les stands. C’est vraiment grand ! Et puis, en ce moment, y’a pas mal de monde. Les stands se répartissent tout autour de la salle. Au centre, j’aurais bien mis une statue de moi façon super héros mais bizarrement, mes collègues ont pas voulus. Donc au centre, y’a rien, dommage. Alors, ces fameux stands…

Il y a le stand « La cyber technologie pour les nuls » qui offre une vision simple et accessible du domaine. La caméra qui le montre m’indique qu’il est très visité. Y’a beaucoup de jeunes aussi. J’crois même qu’il y a une classe scolaire. Ensuite, y’a le stand « CTI, qui nous sommes ? ». Ici on a la présentation de l’entreprise, ainsi que son histoire. Bizarrement, on parle souvent de moi. Après, le stand suivant, c’est « CTI, notre catalogue. » Ici on fait notre pub quoi. On montre nos articles. Après, le stand « CTI, nos grandes innovations » est plus documenta tif, plus complexe aussi. On n’y expose par exemple le principe de la conversion cérébral/numérique. Pour tout piger, faut pas être un génie mais un minimum de connaissances s’impose quand même. Bon, après y’a « CTI pour les pro, » réservé aux professionnels, entreprises, cliniques et autres machins du genre. Et enfin, y’a le stand « Conférence » où on peut retirer ces fameux billets pour avoir une place cette après-midi.

J’aurais bien organisé un petit jeu, une sorte de tirage au sort pour gagner je ne sais quoi. Seulement là encore, l’idée est pas passée. C’était pas loin pourtant mais on n’a pas trouvé le genre de cadeaux offrir. C’est vrai que se retrouver avec un muscle cybernétique comme objet décoratif, c’est assez étrange. Et la formule « je t’arrache un bras pour t’en remettre un nouveau, » ça aurait fait scandale. Une croisière à bord de La Castafiore, mon yacht, ça aurait été sympa mais Mescova a dit que ça n’aurait pas donné une bonne image. Tant pis alors

Bon, va peut-être falloir que je commence à me préparer. Allez, on se motive ! Et zut, j’dois encore finaliser mon discours. Je commence à m’y plonger tout en portant de nouveau mon attention sur les caméras. Celle qui pour l’instant m’attire le plus, c’est incontestablement la numéro 7, celle qui montre le mur, donc rien. Mais qui l’a tourné dans ce sens ?


HRP : il y a une place libre dans ce sujet. Contactez-moi par MP si vous êtes intéressé.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeJeu 7 Juin - 20:48

9h40, arrivée à la grande exposition de CTI : Cyber-Tech Industries ! Randi était toute excitée ! Cela faisait un moment qu'elle cherchait des moyens de pouvoir placer des améliorations sur son corps mécanique, et d'ailleurs elle avait fait de nombreuses recherches sur les diverses corporations et groupes qui pourraient lui apporter les connaissances nécessaires... Stark Industries, Shaw Industries, et il y avait évidemment CTI. En soi, elle trouvait cette compagnie "rigolote". Leur PDG était un cerveau dans un bocal. Un peu comme elle, mais en moins sexy et suave, évidemment, car elle était super sexy et super suave. Pourquoi suave ? Elle aimait bien ce mot. Elle n'était même pas certaine de savoir précisément ce que ça voulait dire, mais être "suave" c'était cool.

Randi débarqua donc dans le salon, un peu avec l'air d'une gamine qui débarque à Disneyland. Son regard fut d'abord intrigué par le stand "pour les nuls", car au fond ses connaissances en matériel, en hardware, étaient limitées... Mais autant dire qu'au fond c'était un peu trop simpliste pour elle. Il y avait une classe, des gamins de 8-10 ans environ. Certains avaient des chewing gums. Du coup, maintenant elle avait envie d'un chewing gum, à la cerise, mais elle n'en avait pas.

Elle se lança donc dans la quête d'un endroit qui ressemblerait à une buvette ou autre chose... au fond, au salon des animaux il y avait une buvette, et ils avaient de la grenadine, alors pourquoi pas ici ? De la cyber grenadine non ?
Mais la déception fut terrible : ni buvette, ni grenadine, ni chewing gums. Ce fut donc avec un air boudeur qu'elle se rendit vers le stand "CTI, qui nous sommes ?" qui ressemblait autant à une biographie exaltée de Johnny Goldfox qu'à un historique de l'entreprise. Le terme "génie" revenait souvent... Pfeuh, génie peut-être, mais Fat bob était plus fort, d'abord ! Na ! Pouete !

Prenant un petit air suffisant et méprisant, amplement exagéré et un peu ridicule, elle se dirigea alors vers le stand "Nos grandes innovations", passant sur le catalogue. C'était déjà plus compliqué comme domaine... Il y avait beaucoup de trucs sur l'interface humain-machine... Mais mince ! Pourquoi ils mettaient autant de trucs là-dessus ! Elle s'en fichait, elle n'avait pas besoin d'interface ! La brune afficha donc une grimace assez visible, encore très exagérée, l'air peu convaincue. Les hommes d'affaires autour semblaient relativement intrigués par cette bizarre jeune femme qui ne semblait pas avoir grand chose à faire ici, mais eurent vite à coeur de l'ignorer pour retourner à leurs conversations.

Bon... Peut-être que dans la zone "PRO" il y aurait des choses plus intéressantes pour elle ? Il fallait savoir évidemment qu'elle-même ne savait pas ce qui l'intéressait. Elle disposait de très nombreux emplacements disponibles pour ajouter des modifications. Index, avant bras, mollets, poitrine, abdomen, crâne, ... Mais elle n'avait aucune idée de ce qu'elle pourrait bien y placer. En fait, elle était un peu ici comme une gamine pourrie gâtée chez Toys'R'Us. Elle VOULAIT un jouet, mais sans vraiment savoir quoi.
Et ce ne fut pas dans la zone Pro qu'elle trouva son jouet. En fait tout était tellement technique qu'elle afficha une tête complètement sceptique, ne semblant pas comprendre grand chose. Son truc c'était la programmation... Pas tout ce mumbo-jumbo technique.

Elle décida donc d'aller vers la conférence, et là ce fut la surprise : un type lui annonça que la salle n'était pas ouverte, et qu'il lui fallait un ticket pour entrer. Tiens donc ? Un ticket ? L'air très méfiante, car elle n'aimait pas du tout cette étrange histoire de ticket, elle se dirigea d'un pas lent vers le stand Conférence, où elle eut une surprise : c'était payant.

- Heeeeeeiiiiiiiiin ? Sérieuux ?? lança-t-elle simplement à cette annonce.

Ce n'était pas qu'elle n'avait pas l'argent. Non, c'était juste qu'elle se sentait investie d'un droit exceptionnel à entrer sans payer, tout simplement. Peuh ! Puisqu'ils voulaient la faire payer, elle entrerait quand même, et sans payer ! D'abord. Mais avant tout il fallait trouver un ordinateur.
Observant aux alentours, elle se dirigea vers un local technique avec une démarche de ninja pas crédible. La porte était ouverte, et la pièce vide : visiblement c'était ici que viendraient les techniciens une fois la conférence démarrée, afin de régler le son, le réseau, les images, et autres... Parfait ! L'un des ordinateurs avait en plus un port USB.

Fermant la porte à clé avec un petit sourire stupide, elle aperçut une caméra... Peuh, facile : il suffisait de la tourner vers le mur, personne n'y verrait rien. Dans les films, les vigiles ne se rendent jamais compte de rien.
Hop, ni vu ni connu ! Une fois qu'elle fut dans un environnement super discret (enfin, en quelque sorte), elle sortit de sa poche la petite clé USB qui servait surtout de récepteur Bluetooth. Car oui... Un gros souci de son corps était que pour se connecter à une machine quelconque, celle-ci devait avoir une connexion sans-fil, donc Wi-fi, bluetooth, ou autres. Donc avant de pouvoir se brancher à l'ordinateur, et ainsi s'auto-enregistrer dans la liste des invités VIP de la conférence, elle devait faire marcher la clé Bluetooth.

Randi s'assit donc, avec moult précautions en raison de son poids, sur la chaise face à l'écran, commençant à taper sur le clavier et manipuler la souris. Les programmes divers n'avaient aucun secret pour elle, et faire fonctionner la clé Bluetooth ne serait pas vraiment un souci. Et ce ne fut tellement pas un souci qu'alors qu'elle était en train de taper -à la main- un fichier de pilote pour faire marcher le tout, elle ne se rendit pas compte que la caméra numéro sept avait repris sa position d'origine, étant braquée sur elle.

Le pilote était en tout cas installé. Royal ! En l'espace d'une seconde elle était reliée à l'ensemble du réseau, et les fenêtres s'ouvraient et fermaient à toute vitesse, toutes seules, sur l'écran, sans même qu'elle ne touche le clavier ou la souris.

- Mhh... s'en fout... m'en fous... m'en fous... m'en fous... répétait-elle, alors que divers dossiers s'ouvraient. Ah ! Héhé ! Trop forte !

La voilà ! La liste s'ouvrit face à elle, et hop, en un clin d'oeil le nom de Miss Galactic President Superstar McAwesomeville était ajouté à la liste. La brune afficha un très large sourire, s'affalant dans la chaise et posant les pieds sur la table, ce qui eut pour conséquence de faire lâcher la chaise, qui se brisa, laissant Miranda s'étaler par terre de façon lamentable.
Elle se releva en fronçant les sourcils et en se frottant le fessier, grommelant des insultes particulièrement inappropriées... De toutes façons, c'était pas sa faute si les chaises étaient pas assez solides !
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Johnny Goldfox
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Johnny Goldfox


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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeVen 8 Juin - 11:56

C’est fou comme je trouve mon discours fade. Je le lis et le relis sur mon traitement de texte, vraiment perplexe. Mais qui a pondu ça ? Oups, c’est moi. Bon, je devais être fatigué parce que niveau originalité, c’est le zéro absolu. Je me soupçonne même d’avoir copié/collé une bonne partie des lignes à partir des textes présents sur notre site web ou sur je ne sais quelle documentation de l’entreprise. Je me soupçonne car j’en suis même pas sûr. C’est ça le comble quand on est multitâches mais sans une super mémoire. Parfois, surtout quand je fatigue justement, je ne sais plus ce que certaines parties de mon esprit ont fait. Ho, ça va pas chercher très loin. Et puis, à toi aussi ça arrive n’est-ce pas ? T’es là, t’es distrait ou autre et hop, t’as oublié où tu viens de poser le truc que t’avais dans les mains. Classique. En attendant, la finalisation de mon discours va s’apparenter à une refonte quasi-totale. Je suis pas sorti de l’auberge !

Peu enthousiaste à cette idée, je me mets quand même au travail. Mais ça ne m’empêche pas de chercher à me distraire à côté. Volontairement, je génère une nouvelle partie dans mon esprit et je l’assigne à l’amusement. Ça va me motiver ! Je la lance à la recherche de films ou de musiques sympas, voir de jeu. Et tiens, si j’installais un jeu vidéo sur le Binôme ? En plus, c’est pas le choix qui manque. Idée retenue ! J’ai plus qu’à trouver. Me voilà en train de surfer de site en site. Je veux pas un gros truc. Un petit jeu flash, gratuit, y’en a des cools on m’a dit.

Paradoxalement, ma plus grande distraction ne va pas venir de là. Non, il faut retourner du côté des caméras. La partie de ma conscience qui est dessus, décidément très intriguée par la fameuse numéro 7, s’est rappelé que les caméras étaient motorisées. Il ne m’a pas fallu longtemps pour trouver le contrôle des dit moteurs. Et hop, j’ordonne à la numéro 7 de pivoter de 180 degrés. Je découvre alors un petit local, certainement annexe à la grande salle. Ce qui retient surtout mon attention, c’est cette demoiselle qui s’y trouve. Elle ne semble pas du tout faire partie du personnel et son activité est suspecte. Tiens tiens, qu’est-ce qu’elle fabrique ? Me voilà méfiant. Y’a de belles ordures dans notre monde, faut être prêt à tout. Je me rends vite compte que cette mystérieuse inconnue cherche à pénétrer le réseau. Après avoir utilisé normalement l’ordinateur à sa disposition pour y installer une clé USB, sa vitesse de traitement à décuplée. Un virus ? Un don de cyberpathie ? J’opte d’office pour la seconde hypothèse car en mettant en parallèle les paroles de la demoiselle, que j’entends grâce à la caméra, avec son activité de recherche sur le réseau, il est clair qu’il y a un rapport direct. Elle semble injecter sa volonté dans l’ordi, le contrôlant ainsi à distance par l’intermédiaire de cette clé USB.

Cette personne, malgré les kilomètres qui nous séparent, est virtuellement à côté de moi. Car je suis en ce moment même présent sur le réseau de CTI. Au même titre qu’elle, je peux m’introduire sur cet ordinateur dans le local. Il me faut juste le nom du poste pour l’identifier. Je lance une recherche en ce sens. Je vais consulter tout simplement le schéma du réseau qu’on a mis en place pour la convention, réseau au sens matériel du terme j’entends. En parallèle, une partie de moi se met à filtrer les flux d’informations entrants et sortants du Binôme. Je ne tiens pas à être infiltré. Je dispose de bonne sécurités mais on n’est jamais assez prudent, surtout quand on ignore à qui on a affaire. Pendant ce temps, la demoiselle est arrivée à ses fins. Ce n’est pas très méchant. Elle a juste ajoutée un nom à la liste des inscrits à la conférence : Miss Galactic President Superstar McAwesomeville. Tiens, c’est pas banal. Elle s’est mise en VIP en plus. Elle est gonflée. Voilà qui me décide à agir.

L’étrange pirate, toute fière de sa manigance, adopte une position décontractée. Mais il se produit alors un fait étrange : la chaise cède. Etait-elle défectueuse ? D’après le bruit et l’image, j’ai plus l’impression que la demoiselle pèse un sacré poids. De plus en plus intrigant. Mais alors qu’elle est au sol, c’est pour moi l’occasion rêvée de me manifestée sans qu’elle puisse s’y opposer. J’ai obtenu le nom du poste informatique. Je m’y infiltre. Ma première action est la suppression du fichier pilote de la clé USB. Normalement, notre pirate n’est maintenant plus capable d’user de sa cyberpathie. Je suis seul maitre à bord de l’ordinateur. Je lance l’installation en tâche de fond d’un petit programme me permettant de prendre le contrôle de l’écran et des hautparleurs en les faisant se comporter comme mon écran facial personnel. Tout ceci est très rapide et pour l’instant invisible. Puis, quand, c’est ok, je me lance.

Sur l’écran, où la liste des inscrits à la conférence est encore visible, une phrase apparait au premier plan, centrée, de grande taille, de couleur verte et de police façon console.


-Je te vois.

Je laisse passer trois secondes et j’ajoute une nouvelle phrase, en dessous.

-Je t’entends.

Encore trois secondes et j’ajoute, cette fois mot par mot, un par seconde, la troisième et dernière phrase.

-Et… je… te… parle !

Quand apparait le mot « parle, » il est vocalement prononcé, sortant des hautparleurs de l’ordinateur. C’est ma voix au timbre métallique, celle de l’Araignée. L’écran, la liste, tout devient noir. Les trois phrases restent seules un instant puis elles disparaissent à leur tour. Il n’y a donc plus rien sur l’écran. Ma tête smiley verte apparait, souriante, en gros. J’aime soigner mes entrées, t’as vu ça ? Quand je me mets à parler, les lèvres simplistes de cette tête virtuelle suivent.

-Bonjour Miss Galactic President Superstar McAwesomeville. Navré de m’imposer à vous mais vous venez de pirater un fichier sous mon nez. Aussi je me devais de me manifester.

La tête smiley se déplace en bas à gauche. Je fais alors apparaitre sur l’écran l’image de la caméra numéro 7. On n’y voit notre demoiselle prise d’un peu de haut, ainsi que l’ordinateur où tout ceci se passe.

-Je suis Johnny Goldfox. Vous semblez manifester le désir d’assister à ma conférence de cette après-midi. M’en voilà ravi. Mais pourquoi pirater un système quand il suffit de payer 10 $ ? Cette somme vous manque-t-elle ?
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeVen 8 Juin - 12:45

Alors qu'elle se relevait en continuant de grommeller, quelque chose d'étrange se produit. Elle sentit quelque chose d'anormal dans l'ordinateur auquel elle était connectée, et en effet, avant même qu'elle n'ait le temps de réagir, le pilote de la clé bluetooth avait été manifestement désactivé, ou pire encore : elle était déconnectée de la machine. C'était... bizarre. Mais bon au moins elle était sur la liste, il ne restait plus qu'à partir de là, et trouver un moyen de récupérer des chewing gum. Et de la grenadine. Parce qu'ici, ben y'en avait pas. Mais là arriva une étrange surprise : sur l'écran, du texte apparaissait.

- Je te vois. disait le texte.

Randi se rapproche de l'écran, fronçant les sourcils.

- Ah ouais ? Ben tiens ! répondit-elle avant de tirer la langue.

Mais le texte continuait de défiler. Ce mystérieux quelqu'un l'entendait... ha. Et... Il... Lui... Parle !
Au moment où la voix se fit entendre, la brune sursauta, avant de lancer :


- Ah mais non mais ça va pas ou quoi ?! J'ai failli faire une crise card... enfin... non. N'ayant pas de coeur c'était compliqué d'en faire une.

La personne qui lui parlait l'appelait en tout cas Miss Galactic President Superstar McAwesomeville. Bon, déjà il ne connaissait pas son nom, c'était un bon départ, et il ne connaissait pas How I met your mother non plus. C'était déjà une garantie partielle d'anonymat qui lui plaisait assez. Puis comme nom c'était quand même vraiment cool, et d'ailleurs, quand la voix métallique prononça ce nom, elle afficha par réflexe un petit sourire un peu stupide. Peut-être qu'elle en ferait son nom officiel, tiens. Ca devait bien être possible, en traficotant les fichiers et ordinateurs de l'état civil... Enfin à supposer qu'elle parvienne à s'y connecter évidemment, car ils fonctionnaient sur un intranet, et donc pour y entrer il fallait qu'elle soit sur place. A réfléchir en tout cas.

Alors que la voix continua de parler, elle quitta son air pensif quand elle entendit le nom de Johnny Goldfox. OUAW ! Le PDG génial (il était forcément génial : le stand "CTI : qui sommes-nous" le disait !) était en train de lui parler en personne ! Mais là son expression changea, alors qu'elle haussait un sourcil avec un air extrêmement perplexe.
Comment diable l'avait-il vue ? Et elle eut rapidement sa réponse alors que l'image de la Caméra numéro 7 s'afficha. Miri se retourna, et observa l'instrument maléfique avec un air inquisiteur, comme si son simple regard meurtrier pouvait suffire à terrifier cette caméra pour qu'elle se retrourne d'elle-même vers le mur.

Son regard ne semblant pas vraiment intimider la caméra, elle se retourna vers le texte. La voix métallique de Goldfox lui demandait pourquoi elle avait préféré pirater un système que de payer 10 dollars. Bonne question. Maintenant qu'on lui posait, elle ne savait plus trop elle-même... "Parce que je le vaux bien" serait une réponse convenable peut-être ? ... bon peut-être pas.


- Hé bien... Mon simple nom, comme vous l'avez vu, évoque... La grandeur, la perfection, et la sublime magnificence ! démarra-t-elle alors avec un air pédant un brin exagéré, comme si elle ne prenait pas ça très sérieusement au fond. Je n'ai point, saperlipopette, sacrebleu, à payer moult manants... pour... déplacer euh... Mon auguste personne, en un lieu que... je... ze... ve... voilà quoi.


Bon, parler avec un langage moyen-âgeux pour faire riche et chic, c'était pas super. Mais subitement elle réalisa... C'était Goldfox ! Alors qu'elle semblait se rendre compte de l'information, elle ouvrit grand les yeux, se rapprochant de la caméra pour mettre son visage à une dizaine de centimètres de celui-ci.

- Oh mais vous êtes Goldfox !! Comment marche votre système digestif ? Vous avez un circuit perfusé ? Vous utilisez quelle source d'énergie pour chauffer le liquide ? Moi je me sers du liquide nourrissant comme liquide de refroidissement pour les processeurs ! Comme ça, les processeurs sont refroidis par le liquide, et le liquide est réchauffé par les processeurs, pas de perte d'énergie, et température idéale ! Et l'oxygène ? Il passe comment ? Vous avez des filtres chimiques ? Ou un système avec des ventilateurs et des pompes filtrantes ? La programmation principale est sur quel type de mémoire ? Comment vous contrôlez les systèmes principaux ? C'est branché à la colonne ? Comme si vous bougiez vos jambes ? Ou vous envoyez des instructions informatiques au corps ? Vous devez souvent vous nourrir ? Et comment vous gérez les bactéries ? Il y a des antibiotiques dans le liquide ? Ca risque de les rendre résistantes non ? Enfin, je trouve. et...

Elle parlait à toute vitesse. On aurait dit une sorte de groupie fangirl en train de poser des questions à Patrick Bruel, ou un truc du genre.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeVen 8 Juin - 15:02

Diable ! Le moins qu’on puisse dire c’est que cette demoiselle est fantasque ! Je l’écoute avec attention. D’ailleurs, j’enregistre tout au cas où. Ça me permettra déjà de réentendre quelque chose si je le désire. En plus, j’ai son visage en gros plan. Difficile de rêver meilleure image pour tenter l’identification. Il m’apparait très vite qu’elle est de nature cybernétique. Voilà qui explique pas mal de trucs. Elle n’a pas l’air méchante, juste un peu fofolle et très intéressé par ma propre situation cybernétique. Voilà qui me pousse à ne pas contacter le BAM ou les forces de l’ordre sur l’instant. Car je n’aurais pas hésité à lui coller les flics aux fesses si elle s’était montrée… inquiétante. Je décide au contraire de me montrer bienveillant sur ce coup.

Sur l’écran de l’ordinateur, l’image de la caméra disparait et le gros smiley vert souriant, symbole de ma personne, reprend sa place bien au centre. Ma voix métallique se refait entendre depuis les hautparleurs.


-Ainsi donc vous avez une raison ô combien valable d’être présente à cette convention, à savoir votre propre nature. Et je ne peux nier que la manifestation flagrante de votre intérêt à mon égard est plaisante à constater. Hélas, vous allez devoir encore attendre quelques heures avant que je ne puisse satisfaire votre curiosité.

D’après la caméra 5, l’un des membres du personnel présent dans la grande salle a entendu le bruit provoqué par la chaise brisée et la chute immédiatement engendrée. N’étant visiblement pas très sûr de ses oreilles, faut dire qu’il y a pas mal de brouhaha dans la grande salle, il a interrogé un collègue. Tout deux viennent vraisemblablement de décider d’en avoir le cœur net puisqu’ils se dirigent ensemble vers le local. Bref, il reste peu de temps, très peu même. Je m’adapte en conséquence.

-Nous nous verrons cette après-midi, après la conférence, si vous le voulez bien. Ce sera plus pratique. Toutefois, votre piratage n’est pas acceptable. Nous allons dire qu’il n’a jamais eu lieu.

La liste des inscrits se réaffiche à l’écran. La tête smiley sort de son dos une gomme rose et efface la ligne froduleusement insérée. Une jolie petite animation qui s’accompagne de la supression concrète du pseudonyme invraisemblable de la demoiselle. Tolérer cet acte est incompatible avec l’image que je cherche à conserver. Les apparences, en toutes situations, ont une énorme importance. La perfection se fait dans le détail.

-Le bruit que vous avez provoqué a alerté mon personnel. Retirez votre clé USB et sortez d’ici. Je vais faire en sorte qu’on ne vous embête pas trop mais c’est à titre exceptionnel. Allez ensuite retirer votre tiquet. Il vous sera offert. Pensez à fournir en cette occasion un nom plus crédible ou, à défaut, plus court. A cette après-midi !

La liste disparait. La tête smiley brandit un panneau « A bientôt ! » puis disparait à son tour. L’écran reste noir une poignée de secondes avant de réafficher le bureau de Windows. Je donne l’impression de n’être plus là mais évidement, c’est faux. Je continue de regarder par les caméras. Dans le même temps, j’envoie deux coups de téléphone simultanément. Le premier est destiné au stand « Conférence. » Je contacte le gars qui le tient et lui transmet la description de notre étrange pirate. Je lui dis que CTI offre le billet à cette personne. Le second appel conserne la sécurité. Là, je ne peux pas avoir directement l’un des deux types qui s’approche du local, car je n’ai tout simplement pas trouvé leur numéro de portable. Je m’adresse donc au responsable. Là encore, je décris la demoiselle. Je demande à ce qu’on ne lui tienne pas rigueur de la chaise cassée mais qu’on la surveille tant qu’elle reste sur place. Il ne comprends pas trop de quelle chaise je parle. Je lui indique alors aimablement que les caméras de sécurités ne sont pas là pour faire joli. C’est une reproche non déguisée. Demain, il est viré. Quoi ? J’suis sévère ? Non mais faut pas déconner non plus ! C’est pas à moi de faire son job ! Tant pis pour sa gueule ! La caméra retournée et le reste, c’était à lui de le voir !

Bon, voilà, ceci fait, je m’attarde dans l’ordi du local. Je cherche à voir si la cyberpathe a laissé des traces que je pourrais détecter et donc reconnaitre à l’avenir. En parallèle, armé de sa photo, je lance une recherche pour trouver tout ce qu’il est possible de trouver sur elle en épluchant les registres et autres bases de données qui me sont accessibles. Je tiens vraiment à en apprendre un max sur cette personne avant de me retrouver face à elle. S’il le faut, j’appellerais quelques relations bien placées dans l’administration public. Je ne dirais pas que j’ai le bras très long, mais quand même, étant multimilliardaire, y’a quand même quelqeus portes qui s’offrent à moi comme par magie… la magie de l’argent.

Pourquoi ce soudain intérêt ? Par prudence. Par curiosité personnelle. Par stratégie. Et puis aussi, par amusement. Quand je parlais de distractions, je viens d’en dénicher une vraiment cool ! Et du coup, j’ai envie de me rendre à la convention. Je devrais sans doute la remercier, cette pirate briseuse de chaise. En attendant, d’autres parties de moi continuent leur travail. Mon discours est presque refait.


HRP : penses à me donner dans ta réponse ou par MP le résultat des recherches de Goldfox.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeVen 8 Juin - 16:58

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Il faudrait encore attendre quelques heures. A ces mots, la brune fit une moue boudeuse, elle n'aimait pas attendre, c'était ennuyeux ! Elle avait la capacité d'attention d'un enfant de 5 ans ou presque, et par conséquent la patience n'était pas vraiment son gros point fort... Le fait qu'elle se sente invulnérable n'aidait pas tellement à la rendre moins dingo d'ailleurs : elle pensait à un truc, paf, elle le faisait, et les conséquences, boarf tant pis, on verra après ! En tout cas attendre, ça ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout, et elle le laissait bien voir.

Mais le fait que Johnny affirme qu'elle avait une raison parfaitement valable d'être ici compensait. Par contre le fait que son piratage soit inacceptable lui arracha encore une moue encore plus boudeuse. Comment ça inacceptable, c'était le seul moyen alors voilà ! Elle n'allait pas devoir se justifier en plus ! Mais au moins elle ne paierait pas l'entrée, c'était ça de gagné. En plus elle était invitée par le grand chef, zemegaboss ! Haha, elle pourrait frimer à l'entrée !

Ainsi, alors que Goldfox la saluait, elle fit une révérence complètement exagérée avant de lancer :

- A cet après-midi, monsieur-grand-directeur-super-plus-plus !

Bon, les superlatifs "super plus plus" n'étaient peut-être pas les mieux choisis, mais on lui avait dit qu'il fallait flatter les puissants pour obtenir leurs faveurs... et autant dire qu'il faudrait qu'il soit dans de très bonnes dispositions, pour accepter de l'aider à monter une amélioration qui lui permettrait de pirater plus facilement les ordinateurs et circuits électroniques. Très, très bonnes... Elle sortit en tout cas de la salle, une fois l'écran noir, tombant sur les deux vigiles.

- Euh, je cherchais de la grenadine. Vous avez pas une buvette ?

Les deux types semblaient se ficher un peu de cette histoire de buvette et elle resta coincée un moment avec eux, jusqu'à ce qu'un troisième vigile n'arrive, intervenant en sa faveur pour signaler que monsieur Goldfox avait dit de la laisser tranquille. Haha ! Elle a un pass spécial patron pour faire tout ce qu'elle veut ! Enfin, peut-être pas... Elle profita en tout cas de cette victoire, partant avec l'air très fière, et se dirigeant vers le stand "Conférence" pour retirer son ticket.

Le type vérifia la liste avant de lui donner le papier salvateur qui lui garantissait une entrée. Elle ne put s'empêcher de préciser avec un large sourire :

- Ha, merci, le ticket spécial du patron !

Et hop, elle se dirigea vers l'entrée en se pavanant, lançant parfois à des passants (qui ne semblaient pas trop comprendre ce qu'elle voulait et de quoi elle parlait) qu'elle avait "le ticket spécial !".
Une fois à l'entrée, elle brandit alors fièrement le fameux ticket, expliquant :

- J'ai le ticket spécial, du patron !
- La conférence n'a pas démarré mademoiselle. répondit le vigile. Miranda fronça les sourcils.
- Mais... le ticket du patron enfin ! ZE BOSS ! Number one ! répéta-t-elle en le montrant de l'index.
- La conférence démarrera plus tard mademoiselle et votre... ticket spécial... vous permettra d'entrer je vous rassure. Une annonce sera faite.

Ha, on la préviendra ! Parfait ! Elle afficha de nouveau un large sourire avant de se retourner, errant alors dans la grande salle tout en jouant à Angry Birds, le jeu étant affiché dans le coin inférieur gauche de son champ de vision. Autant s'occuper en attendant que ça ne démarre !
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeSam 9 Juin - 20:10

Le fruit de mes recherches, peu à peu rassemblé à mesure que le temps s’écoule, à de quoi attiser ma curiosité. J’ouvre un dossier sur le disque dur du Binôme et j’y range en premier lieu la vidéo de ce premier entretien entre la demoiselle cybernétique et moi-même. J’y ajoute la vidéo Youtube et les images glanées surla toile. Un fichier texte associé recueille mes constatations. Le sujet n’est jamais l’objet central des photos, fait qui ne m’a pas échappé lorsque j’ai mis en parallèle toutes ces images. Je constate en passant que mon module de recherche graphique, trouvé au hasard quelque semaines plus tôt, fait des merveilles. Faut que je pense à remercier l’internaute qui l’a mis en ligne. Quoi que non, faut pas exagérer. A l’occasion de cette chasse aux images, je suis tombé sur le Facebook d’un type. Je ne vois pas encore de lien entre lui et cette demoiselle mais je garde son nom dans le dossier et approfondirais les recherches peut-être dans cette direction. Il ne faut rien négliger. Dans le même temps, l’analyse du poste informatique infiltré par la cyberpathe est édifiante. Il y a bien une trace de son passage. Elle adopte à première vue la forme d’une réorganisations des registres selon un model que je qualifierais presque de neuronal. Je ne prends pas le risque de copier les registres ou quoi que ce soit d’autres. Je ne veux pas importer en mon propre Binôme un éventuel élément que je n’aurais pas détecté. Par contre, je prends l’emprunte des changements, une image virtuelle superficielle de la nouvelle architecture constatée. Et pour palier à l’inévitable perdition d’informations suite à cette précaution, je complète par bon nombre de remarques textuelles. Ceci fait, en me basant sur ces données, je calibre une recherche que j’applique à l’ensemble du réseau de CTI. Mon but : dénicher une hypothétique autre intrusion par cette même personne. Le résultat est négatif ce qui est plutôt positif. En guise d’ultime précaution, je lance la réinstallation du post informatique du local. C’est une opération rapide, simple et banale de maintenance. L’image disque type est restorée par l’intermédiaire du réseau.

Plus tard, après avoir fait jouer mes relations dans l’administration public, je suis parvenu à avoir accès à son dossier. J’y trouve quelques petits délits dont la nature correspond avec le caractère déluré de la demoiselle. Mais l’infos la plus intéressante, c’est assurément le nom associé au dossier : Miranda Naszka. Je crois alors avoir mis le doigts sur l’élément clé, mais une recherche avec ce nom ne donne rien de probant. Etrange. C’est une vraie petite enquête, ma parole ! Sauf que c’est pas tout ça, mais le temps passe.

Il est 13h27. Je suis monté à bord du Mannequin. Et le Mannequin est monté à bord de ma voiture de sport de luxe. Et la voiture de sport de luxe est montée… nulle part. Elle est juste allée au lieu de la convention. J’ai été accueilli sur le parking par quelques journalistes auxquels j’accorde quelques mots. Je leur fait part de ma fierté de voir CTI sur le chemin du succès. Je laisse glisser quelques éléments sur l’importance d’un engagement pour le bien du peuple. Je réaffirme brièvement ma vocation médicale. Puis, je les quitte malgré les questions qui continuent à fuser. Certaines concernaient d’autres événements que je prépare. Mais il faut savoir garder les secrets pour mieux les faire fuiter au moment opportun. J’entre dans le bâtiment par une porte arrière. Je rejoins mes collègues. La conférence est maintenant sur le point de débuter. On règle les derniers détails ensembles.

Dans la salle de conférence, les gens ont déjà été invité à s’installer. Il y a 350 places, c’est quand même pas mal pour une première, surtout qu’on a 367 inscrits. Je crois que certains vont rester debout. D’ailleurs, comment ça ce fait qu’on ait plus d’inscrits que de places ? Les billets n’étaient pas sensés éviter ce problème ? Le hic vient du fait que certaines personnes internes à CTI ont invités des gens, offrant ainsi des billets non comptabilisés. Bon, pas grave. C’est pas moi que ça va déranger. C’est pas moi non plus qui va chercher des chaises supplémentaires. On prend cinq minutes de retard, puis on y va. Ce n’est pas moi qui est le premier à parler, non, c’est Clara Mescova. C’est l’occasion pour elle de rappeler qu’elle est PDG de CTI. Car oui, tout le monde se trompe : le PDG, c’est pas moi. Je suis « juste » l’actionnaire majoritaire. En fait, j’ai les avantages du chef sans les désavantages. Le topo de miss Mescova est bien ficelé. C’est la raine de la com ! Dans sa bouche, mon entreprise devient presque un truc mystique à l’avant-garde du progrès, l’espoir de l’humanité, le début d’un nouveau monde ! Je vais pas dire le contraire. Il faut juste savoir que Mescova arriverait à faire passer une épée médiévale comme une arme dernier cri. Au terme de sa longue introduction, elle annonce ma venue.


-…Mais tout ceci n’aurait pas été possible sans Johnny Goldfox. CTI, c’est son œuvre. Il en est lui-même le fruit. Je lui laisse donc la parole !

J’entre sur l’estrade qui surplombe la salle. J’ai les trais de ce type imposant, un peu gros, en costume d’homme d’affaire décontracté. Chevelure blonde de roqueur et lunettes de soleil, mon look est celui du multimilliardaire, pas celui d’un chercheur. Je me refuse à me conformer à cette image austère. Non, le chercheur, c’est pas un pauvre gars terne qui a l’air tellement sérieux qu’on a envie de fuir ou de pleurer. Moi, j’ai la joie de vivre en moi. On le voit. Je suis dynamique, enfin autant qu’une machine peut l’être. Je m’approche de Mescova. Elle me donne le micro. Ma voix semble totalement humaine. La synthèse vocale du mannequin est plus poussée que celle de l’Araignée.

-Merci Clara. Mais tu en fais trop. Tout le mérite ne me revient pas. Si aujourd’hui CTI affiche année par année une progression insolente de son chiffre d’affaire, et ce malgré la crise économique qui frappe notre pays, c’est parce que quelqu’un a sut mettre en valeur mon travail, notre travail ; c’est parce que quelqu’un l’a montré et vendu. Et cette personne, c’est toi. Mais stop, assez d’autocongratulation. Si vous êtes venus si nombreux nous écouter, c’est pour savoir ce qu’on fabrique de beau, ici, à CTI. Et c’est aussi pour savoir ce qu’on va fabriquer ! Quel avenir nous pouvons promettre ? Et puis aussi, c’est pour comprendre le pourquoi du parce que. Pourquoi la cyber technologie ? Certains sont prêt à tout pour savoir, vous savez ! J’ai même surpris quelqu’un en train de pirater notre système pour obtenir le fameux billet magique ! Tant d’intérêt, ça fait plaisir !

Et je poursuis sur ma lancée. Mon allusion était évidente mais seule la concernée pouvait la saisir plainement. Je me suis mis à la chercher du regard…
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeSam 9 Juin - 22:43

Bon, les pauvres cochons se faisaient éclater. Elle avait fini Angry Birds. Sympa, comme jeu. Marrant. Jeter des oiseaux avec un lance-pierres géant, c'est tout à fait débile, ça lui plaisait bien comme concept général... Mais cela n'empêchait pas qu'elle devrait attendre le début de la conférence, qui était dans... Ah ! Dans 5 minutes ! Finalement, l'attente serait supportable, et une petite file d'attente avait commencé à se former à l'entrée de la salle de conférence. La brune alla s'y placer sagement, avec un petit air satisfait. Elle se demandait bien de quoi parlerait la conférence... Peut-être qu'il évoquerait des technologies pratiques pour Miranda ? Comme par exemple des réacteurs ! Ah, elle rêvait d'avoir ça ! Ce serait juste énorme !

La brune disposait d'emplacements disponibles pour installer quelque chose dans les mollets, et elle aurait adoré y placer des sortes de fusées pour s'envoler, FIOUF, comme James Bond ! Mais le petit problème était qu'il fallait, pour activer une fusée, qu'il y ait combustion... De fait, à sa connaissance, il n'était pas possible d'activer des fusées sans carburant chimique, or elle n'avait pas assez de place pour stocker du carburant dans son corps, malheureusement... Il faudrait qu'elle trouve un moyen de convertir de l'énergie électrique ou thermique -ses piles nucléaires- en combustion qui pourrait la propulser. Et peut-être que Goldfox présenterait ça comme projet ! Ca se trouve ! Non ?

Alors que la cyborg y réfléchissait, elle afficha une petite moue blasée. Il était improbable que CTI développe ce genre de technologie... Elle aurait du aller voir du côté de Stark Industries, Shaw Industries, ou encore SpaceX. Eux c'était peut-être plus le genre ! Enfin, maintenant qu'elle était là, autant voir ce que le génie auto-proclamé du 21ème siècle avait à offrir !

Lorsqu'elle arriva à l'étape où il fallait vérifier ton ticket, elle afficha un large sourire, clamant :

- Le ti...
- Le ticket du patron, oui, l'interrompit le vigile, avant de prendre le fameux ticket et la laisser entrer avec un sourire sarcastique.

Randi prit un air boudeur. Elle adorait clamer partout qu'elle avait les faveurs du chef ! Et il lui avait ôté ce plaisir ! C'était pas sympa ça. Mais bon, tant pis, autant entrer et s'installer !
La salle était assez grande, même si Miri doutait que tout le monde puisse tenir dedans. Les sièges étaient des fauteuils comme au cinéma, ce qui arrangeait énormément la brune : ces fauteuils-là pourraient supporter son poids, s'il s'était agi de chaises en plastique ou en bois, les choses auraient été nettement plus compliquées... Elle s'installa donc au quatrième rang, le siège faisant un bruit de grincement inquiétant au moment où elle commença à s'asseoir... Pas d'accident malheureux, mais clairement, elle faisait un peu souffrir le matériel.

La conférence commença alors, laissant apparaître... Une dame. Mais c'était qui elle, elle se croyait où !? Elle se présenta, disant être "Clara Mescova". Mouairf ! Miranda s'en fichait bien d'elle et de son avis ! Elle voulait voir des technologies cool !
Mais après une courte présentation, elle laissa finalement la place à Goldfox. Randi l'observa longuement, l'air assez étonnée. Il avait meilleure allure qu'elle ne l'imaginait... Enfin, sur les photos il avait l'air à peu près humain/normal, mais la brune s'imaginait vraiment que de près il aurait COMPLÈTEMENT l'air d'un faux... Et étrangement, à sa plus grande déception, non.

Il fallait savoir que Miri se voyait comme un sommet de la technologie, pour elle Robert, celui qui avait forgé son corps, était un génie impossible à dépasser ayant créé pour elle la Roll's Royce du corps cybernétique. Elle pensait avoir bien 80 ou 100 ans d'avance sur le reste de l'industrie, mais il semblerait en fait que pas tant que ça. Au premier coup d'oeil, il avait l'air un peu inexpressif le monsieur Goldfox, mais il n'y avait pas marqué "Robot" sur son front.
Au moment où il la chercha du regard, elle avait les sourcils froncés, et était en train de le détailler avec un air assez concentré, elle ne semblait pas vraiment s'être rendue compte qu'il avait parlé d'elle dans son discours quelques secondes auparavant. Lorsqu'elle réalisa que c'était elle qu'il regardait, elle se contenta d'afficher un sourire stupide et faire "coucou !" de la main.

Elle se sentit d'ailleurs obligée de préciser en hochant la tête et d'une voix basse, à son voisin, qui sembla aussi surpris que sa voisine lui parle que peu intéressé par ce qu'elle disait :

- J'ai été invitée !

Laissant ensuite tranquille son voisin, Randi revint à Goldfox, écoutant la suite avec un air curieux.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeDim 10 Juin - 13:58

-…CTI n’a pas pour seul but d’offrir au domaine médical l’outil cybernétique. Elle œuvre également pour rendre accessible cette technologie émergeante. C’est pour nous des contraintes supplémentaires, autant dans la recherche des composants de nos prothèses, que dans les processus de production associés. Le déficit concurrentiel que cela semble créer est en réalité l’une de nos plus grande force. CTI se positionne aujourd’hui comme ayant l’offre la plus abordables. La multiplication de nos relations avec les cliniques privées en est une preuve. On commence même à voir des hôpitaux publics s’adresser à nous. Autre signe positif de notre franc succès : ces statistiques. Comme vous pouvez le voir, le nombre de personnes ayant bénéficié de nos prothèses explose en 2011. 2012 promet d’être une année faste et ce, je le rappelle, malgré la mauvaise conjecture économique. Certes, 80% des personnes traitées appartiennent à la couche aisées de la population mais les classes intermédiaires ne seront bientôt plus marginales. CTI a pour objectif d’installer la cyber-technologie au service de chacun, au même titre que les autres formes de médecine. Nous avons très récemment breveté une nouvelle matière synthétique, si poétiquement baptisée ELX0557, ayant sensiblement les mêmes propriétés d’acceptation organique, mais pouvant entrainer jusqu’à 35% de réduction de charge industrielle associées à son traitement. C’est ce genre de progrès, plutôt discret en soi, qui permet de faire avancer les choses dans le bon sens. J’ajouterais que…

Blablablabla et blabla, bla, blablablabla ! Non, je peux pas dire que moi, ça me soule. J’aime mon travail. Tout ce jargon technique, c’est pas ça qui va me faire fuir. C’est mon univers. Et encore, là j’y vais doucement. Vas-y, prends l’un de mes livres, ouvres-le et essaye de lire rien qu’un chapitre. Si t’es pas au minimum BAC +5, ou passionné du domaine, ou masochiste, tu va pas y arriver et si tu persistes, tu va faire dodo. Tu va voir, c’est magique, aussi efficace qu’une encyclopédie juridique. J’observe le public. Je m’attarde sur cette classe. Des enfants entre 8 et 10 ans. Mon dieu, mais leur prof est fou ! Cette conférence est pas du tout adaptée. Les trois quart s’emmerdent et le reste essaye de suivre mais c’est peine perdue. Où il est leur prof justement ? Je le cherche, je ne le trouve pas. Ho, le fourbe ! Ça se trouve que lui s’est permis de fuir, ne supportant même pas le supplice qu’il a pourtant décidé d’infliger à ces pauves mômes. Sinon, le public en général a l’air relativement concerné. Le contraire aurait été inquiétant. Et ma fameuse demoiselle cybernétique ? Je guète bien sûr son comportement.

Mon discours, je l’enchaine avec fluidité et sans aucune hésitation. Mais je n’ai aucun mérite. Je peux le lire en même temps sans le montrer. J’accompagne mon exposé de diaporamas diffusées sur grand écran. C’est moi-même qui contrôle l’ordinateur pour les faire défiler, m’assurant ainsi une synchronisation parfaite. Je repense à ces pauvres enfants. Je me dois de faire un geste pour eux. Et puis, cette conférence est décidément trop sérieuse. Ça ne me ressemble pas trop. Allez, hop, j’invite mon smiley vert sur l’écran. Ho, il n’est pas très grand. Il est là, juste en bas à gauche. Il est apparut dans un petit nuage, façon magicien. Je ne me permets pas de le faire parler. Ça aurait été bien trop intrusif. Il faut que la conférence se poursuive comme si de rien n’était. Alors, ce qu’il dit, je l’affiche dans une petite bulle, façon BD, très discrète. Et dans la bulle, on peut lire : « Hé, les enfants ! Coucou ! » Puis, « C’est chiant tout ça, hein ? Tonton Johnny est là pour vous sauver ! » Au début, presque aucun gosse ne se rend compte de la présence de ce petit intrus rigolo. Ils ne regardaient même pas l’écran pour la plupart. Mais les sérieux, ceux qui malgré tout ont persisté à essayer de suivre, eux ils ont vu. Et forcément, ils ont vite chuchotés avec leurs camarades. Y’a même un ou deux bras qui se sont tendus vers l’écran. Et puis quelques rires mal dissimulés. Tiens, comme c’est bizarre, maintenant toute la classe est réveillée et fixe le coin de l’écran. C’est ainsi que je me retrouve à faire deux conférences en parallèles, la normale présentée par moi-même, et l’autre, simplifiée, parodique, présentée par… Lord Brain. Car oui, c’est le nom de cette petite tête verte et souriante.


-…L’œil cybernétique, sorti de sa phase expérimentale mi 2011, est devenu l’exemple type de cette petite révolution médicale menée par CTI. Nous avons rendu la vue à 76 aveugles alors qu’aucun autre traitement n’aurait pu remédier à leur cécité. Seulement, nous n’avons pas encore vaincu toutes les formes de cécité. Rendre la vue à quelqu’un qui l’a perdu à cause d’un accident, c’est possible. Rendre la vue à quelqu’un aveugle de naissance, ce n’est pas encore faisable. La faute au cerveau. Dans le premier cas, il est éduqué pour assurer ce sens, pas dans le second. Mais des pistes sont déjà envisagées. CTI envisage la mise au point de modules cérébraux. Greffés au sujet, ce type de modules peut remplacer une région cérébrale déficiante. On parle ici non plus de rendre la vue mais de la donner. Le domaine d’application est toutefois plus large. Ces mêmes modules pourront par exemple assumer le rôle de la mémoire et ainsi trouver un romède définitif aux dégénérations neuronales liées à l’âge. On prévoit un début d’expérimentation courant 2013. En attendant, l’œil cibernétique est aujourd’hui accompagné d’oreilles, de nez, de langue. L’axe sensoriel est déjà très avancé et…

Et pendant ce temps, la tête smiley multiplie les mimiques et les animations comiques tout en traduisant simplement mon discours, non sans humour. Ce qui est le plus drôle dans tout ça, c’est que maintenant, il n’y a plus que les enfants qui regardent. Certains semblent un peu perdus, partagés entre ces deux conventions. D’autres sont vraiment agacés. Mais d’autres, encore, on l’air de trouver la démarche très intelligente car finalement, cette conférence bis clarifie mes propos. Intéressant tout ça… j’en prends bonne note.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeDim 10 Juin - 23:15

Le discours continua, allant dans les nombreuses nouveautés géniales de CTI. Il fallait avouer qu'objectivement, c'était un ensemble de créations tout à fait excellentes qui pourraient amener un confort de vie conséquent aux gens, et Miranda comprenait la plupart des concepts évoqués... Bon, sauf quand ça parlait de commerce, là, les marges bénéficiaires, la charge industrielle, et le venture capital, c'était pas trop son domaine.
Mais plus le temps passait, plus Johnny énumérait les nouveautés fantastiques sorties de son entreprise de génie, plus Randi affichait un air pensif, préoccupé même.

Toutes ces créations amélioreraient clairement la vie des gens, mais justement : des gens. Des humains normalement constitués donc. Rien de tout ça ne la concernait au fond, même si ça montrait un savoir-faire technologique de pointe chez le cerveau de CTI. Ce visage préoccupé qu'elle affichait devenait de plus en plus grave à chaque invention évoquée, et elle n'aperçut même pas le smiley blagueur qui était apparu à l'écran quelques minutes auparavant.

Cette conférence lui donnait une sensation d'isolement. Même si elle était en vie, et qu'elle faisait n'importe quoi à longueur de journée, le fait que toutes ces technologies concerne des personnes de chair et de sang lui mettait un coup net en plein visage lui indiquant qu'elle n'était pas véritablement de ce monde. Qu'au fond... le monde, qu'il soit humain ou mutant, ne tenait aucune compte d'elle vu qu'elle était quasi-unique en son genre. Aux yeux de la société elle n'existait pas véritablement. D'ailleurs, elle devait se promener avec une couche d'alliage semi-liquide lui donnant une allure humaine afin de simuler l'apparence d'une personne normale. Si elle avait décidé de se promener avec "les circuits à l'air", elle serait probablement dans une prison haute sécurité du BAM ou du gouvernement. Ou pire, en pièces détachées après s'être faite capturer par un groupe pro ou anti-mutants.
Elle avait pris de trop gros risques en venant ici et en se faisant repérer bêtement. Robert lui avait dit : règle 1, ne pas se faire repérer.

Mais son air déprimé disparut alors qu'elle entendit les rires de quelqu'un derrière elle. La brune se retourna, observant le type qui rigolait discrètement, avant d'observer l'écran et comprendre la raison de cette hilarité assez répandue dans la salle : alors que Goldfox faisait son discours, l'espèce de smiley vert bizarre, le même qui lui avait parlé dans la salle de contrôle, était en train de "traduire" la conférence dans un langage plus... disons... Familier.
Miri ne put s'empêcher d'afficher un sourire amusé, alors qu'elle revenait un peu à ce qu'il se passait autour d'elle. Au moins, ça ajouterait un petit côté "animé" à une conférence qui aurait pu s'avérer particulièrement ennuyeuse !
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeMar 12 Juin - 14:56

Tetris est le père des jeux vidéos. Inventé par un ingénieur Russe, il est celui qui a été le plus édité, réédité, plagié, décliné. On le trouve de partout. Affreusement prenant, son thème frise l’hypnose auditive. Des légions de joueurs s’y sont essayés et s’y essayes encore. Indémodable malgré les années, Tetris est rien de moins qu’une légende incarnée. Et ce n’est que maintenant que je le découvre. Combiner ces pièces qui tombent de plus en plus vite pour en faire des lignes m’amuse follement. Forcément, avec mes facultés cognitives, conjuguées à la virtualisation de ma conscience, je suis plus que doué. Sais-tu qu’au plus haut niveau de Tetris, les pièces tombent instantanément ? Oui, tu peux les ralentir quelques dixièmes de secondes en les faisant pivoter, mais tout ça va si vite que seul ceux qui ont déjà mentalement des coups d’avances s’en sortent. Et oui, c’est à ça que sert la vision des pièces à venir, à prévoir et planifier. Les maitres de Tetris résonne en schémas mémorisés d’avance, un peu comme les joueurs d’Echec. Tiens, les Echec, voilà un autre jeu où je suis pratiquement imbattable. Forcément, tout est du calcul et de la reproduction de schémas, comme je disais juste avant. Mais on va éviter de se disperser. Laisses-moi mener de front mes deux conférences simultanées tout en explosant le score à Tetris et en bossant sur les projets de CTI, et en songeant à Chimère. Ouais, je dois être à huit actions parallèles. Autant dire que j’y vais mollo. Ce n’est pas anodin, quand j’y pense, d’avoir envoiyé une partie de moi-même chercher un jeu vidéo. Ce domaine m’intéresse de plus en plus.

-…et je ne dirais jamais assez ma satisfaction d’œuvrer pour la médecine. CTI n’a pas fini d’innover ! Et qui sait, peut-être vous surprendra-t-elle bientôt ! Qui sait, peut-être que CTI s’invitera là où on ne l’attend pas. Sachez-le, ma vocation est votre joie de vivre ! CTI peut vous offrir un nouveau corps ! Et si elle vous offrait une nouvelle vie ? Merci d’être venus à nous ! La salle est comble, c’est super ! A toi Clara le mot de la fin.

Quoi ? Déjà terminé en ce qui me concerne ? Zut, j’ai pas vu ces deux heures passer. Forcément, je me tourne jamais les pouces. Je donne le micro à Miss Mescova et j’observe le public. Ma petite remarque finale n’est certainement pas passée inaperçue. Il y a des journalistes dans la salle. C’était à eux qu’elle s’adressait essentiellement. La PDG me jette un regard plutôt hostile. Elle a très bien compris à quoi j’ai fais allusion, : ma cachotterie dont elle ignore encore tout. Mais bientôt, elle sera, bientôt elle se rendra compte à quel point mon idée est grande ! La médecine, c’est bien. Mais j’en ai assez ! Ce domaine est trop petit pour moi. Il est grand temps que CTI passe à la vitesse supérieur en diversifiant son activité.

-Oui, l’innovation, c’est le maitre mot de CTI. Notre entreprise est partie de presque rien et si elle est devenue quelque chose, c’est aussi grâce à vous, à votre confiance. Je vois, ici présent, plusieurs représentants des cliniques privées qui ont fait notre promotion. Et ce ne serait pas juste de les oublier. CTI, c’est un tout, une belle aventure et elle est loin d’être achevée.

Sur l’écran, mon smiley vert tire sa révérence et s’éclipse, pendant que moi-même je quitte l’estrade pour gagner la pièce arrière. Je repense à la demoiselle cybernétique. J’ai remarqué son air grave. N’a-t-elle pas trouvé ce qu’elle cherchait en venant ici ? Si elle avait d’autres buts que la simple documentation, ce n’est guère étonnant. Elle ne fait pas partie du public cible de CTI. CTI fabrique des ciborgs à partir d’humains amochés et assure leur maintenance. Dit froidement, c’est ça notre travail. Etant déjà ciborg et n’ayant pas eu à faire à nous, car bien sûr j’ai vérifié notre base de données clientèle par acquis de conscience, rien de ce que j’ai exposé ne la concerne. Mais assez de supputation. Sous peu, elle aura l’occasion de me voir directement si elle en a toujours envie. Cinq minutes plus tard, Mescova vient à moi. Forcément, elle me dit qu’elle a moyennement appréciée ma petite conclusion, que maintenant on va la harceler de questions alors qu’elle n’a absolument aucune infos et qu’elle n’a même pas l’assurance que c’est du sérieux.

-Je crois que tu t’en sortiras très bien jusqu’à ton aniversaire qui n’est plus que dans une semaine. C’est à cette date que je te ferais ma démonstration. Madvati et son collègue, comment déjà ? Ha oui, Garden, sont dans les temps. La maquette est presque achevée. Et de mon côté, j’ai déjà rassemblé toute la doc que tu ne manquera pas de demander.
-Pour mon anniversaire ? Vraiment ? Tu as l’air bien sûr de ton coup Johnny. Rien ne dit que je vais apprécier ton « cadeau. » Mais au moins, j’ai une date fixe maintenant. On va dire que ça commence bien.

Elle a un sourire. Mescova a horreur du flou. Rien que cette date la rassure. Elle poursuit.

-Au fait, je n’ai pas eu le temps de t’en parler avant, mais on ma fait part d’un incident, une intrusion dans le local. Y’aurait une chaise cassée et ce serait une demoiselle à l’origine. Tu serais au courant. C’est quoi cette histoire encore ?
-Je ne sais pas moi-même, Clara. J’ai surpris cette personne en train de pirater notre réseau, simplement pour s’inscrire à la conférence. Je me suis renseigné sur elle. Elle a pas l’air méchante, juste un peu fofolle. Elle m’a dit être ciborg. Je la devine spontanée. Elle a vu la convention, elle y est allée, voilà tout. Faire bouger le BAM pour ça, c’était peut-être excessif. J’ai juste demandé à ce qu’on la tienne à l’oeuil. Et je lui ai proposé de venir me voir après la conférence.
-Fait attention Johnny. Y’a tellement de détraqué dans cette ville.
-Ne t’en fais pas. Je vais prendre mes précautions dès maintenant.

Je joins le geste à la parole. Je m’approche d’une table, je me mets contre elle et lui présente mon dos. Puis je commence à enlever le haut de mon costume. Clara semble deviner mon intention. En tout cas, elle vient m’aider. Une fois torse nu, j’accède à l’interface du Binôme et je mets fin à la connexion avec Avatar. Me voilà de nouveau l’Araignée, cette pieuvre mécanique. La porte coulissante s’ouvre dans le dos du robot et j’en sors, n’ayant qu’à aller sur la table. Puis je me reconnecte à Avatar mais cette fois en usant du contrôle à distance. La porte se referme et mon mannequin, toujours aidé de Clara, renfile son costume.

-Je vais aller la voir sans vraiment être là.

Oui, on n’est jamais assez prudent. Certain cyborg sont très puissant. Si cette demoiselle veut m’éliminer, alors elle n’aura que le mannequin. La suite de la convention peut débuter. Moi, enfin ma représentation humaine, cette coquille désormais vide, s’installe dans une petite salle à côté de la grande. Le stand « Conférence » affiche désormais qu’il est possible de me rencontrer. Très vite, une file d’attente se forme. Il y a beaucoup de curieux, certains des enfants de la classe aussi. La demoiselle est-elle présente ? En tout cas, moi, le vrai, je reste en coulisse, en compagnie de Mescova. Il est pratiquement impossible de se rendre compte de la supercherie car j’ai exactement le même contrôle sur mon mannequin que ce soit en lui ou à distance. Seul au niveau sensoriel, ça change. Mais ça, ça me concerne. Bref, moi et la PDG, on discute au sujet de cette fameuse double conférence. Elle a trouvé l’idée plutôt bonne mais elle conseille d’utiliser des écrans séparés la prochaine fois.

HRP : certains éléments de ce post font référence à la fiction : La Marche de Lord Brain.



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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeMar 12 Juin - 15:45

La conférence était terminée ! Bon.
Randi différenciait les choses intéressantes en deux catégories : ce qui est objectivement intéressant, c'est-à-dire les sujets qui intéressent la plupart des gens par curiosité et envie d'apprendre, et ce qui est subjectivement intéressant, c'est-à-dire ce qui la concerne elle. Objectivement la conférence était intéressante, montrant des progrès impressionnants en matière de cybertechnologies. Subjectivement, elle n'avait rien vu qui pourrait lui être utile à titre purement personnel, d'ailleurs la conférence avait été un brin déprimante vu que le corps de Miranda serait probablement "passée de date" d'ici 3 ou 4 ans au maximum, si les choses continuaient à ce rythme...

Il fallait donc très rapidement qu'elle trouve un moyen de s'adresser à d'autres industriels qui seraient en mesure de lui amener des améliorations, histoire de garder une longueur d'avance sur tout le monde. Le problème était évidemment que quelqu'un comprenne quelque chose aux plans laissés par Robert... Vu qu'il était technopathe, il avait une TRES grosse longueur d'avance déjà de base sur la plupart des gens, et par conséquent, si ajouter une nouvelle fonctionnalité dans un emplacement vide serait faisable sans difficulté excessive -le corps était conçu pour- en revanche mettre à jour ou remplacer/améliorer un composant déjà existant serait un tout autre problème. Sans compter le prix...

Une bonne mise à jour serait, par exemple, de remplacer les plaques de titane par du Graphène... 6 fois plus léger que l'acier et 200 fois plus résistant. Mais le prix... à 600 milliards de dollars le mètre carré (environ), en produire suffisamment à des prix convenables serait tout simplement inimaginable ou presque. Bon, il y avait bien des personnes disant pouvoir en produire pour un prix minime, vu qu'au fond ce n'est que du carbone et ça ne coûte rien le carbone. hmh... Il faudrait qu'elle se renseigne. Et qu'elle économise aussi.

Une fois sortie de la salle, Miri aperçut une sorte de file d'attente qui se formait. Tiens ! Il était visiblement possible de rencontrer Goldfox. C'était ça qu'il voulait dire par "nous nous reverrons après la conférence" ? Attendre cent-huit ans derrière la moitié des gens venus assister à la conférence pour un entretien de trois minutes !??!?
Bon, certes l'attente ne serait pas si terrible que ça vu que rester debout ne la fatigait pas et qu'elle pouvait regarder une série en même temps. Mais c'était le principe quoi !

Et après un épisode et demi de Boston Legal, son tour arriva enfin... Pas trop tôt.
Elle rentra donc avec une mine boudeuse, fixant du regard le Mannequin avec un regard lourd de reproches !

- Bon ! On pourra pas tout voir en trois minutes donc faut fixer un rendez-vous, je dois consulter mon agenda car je suis très demandée, comme par, ben, des gens célèbres, comme par exemple, euh, je sais pas... La série tournait encore dans le coin supérieur gauche de sa vision, et mettait en scène Denny Crane. Son regard partit donc dans le coin supérieur gauche pendant un bref instant, et elle reprit : William Shatner !

Haha ! Voilà, ça en jetait à mort ! William Shatner voulait la voir, elle, personnellement ! Bon, elle aurait sûrement pu trouver mieux... elle aurait du dire "Le président". C'était tout aussi crédible !
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeMer 13 Juin - 7:34

J’ai enfin eu l’occasion de rencontrer le professeur de cette fameuse classe scolaire. Et bien, il m’a positivement surpris. C’était un jeune homme dynamique, soucieux d’offrir à ses élèves un encadrement pédagogique de qualité. Il m’a avoué mal avoir évalué la complexité de la conférence et il en a profité pour chaleureusement me remercier de mon effort pour intéresser les enfants. Ses élèves étaient avec lui. L’un d’eux avait un petit questionnaire auquel j’ai volontiers répondu. Mais je suis allé bien au-delà. Au détour de la conversation avec le prof, j’ai appris que son école organisait de petits ateliers mécaniques. Je lui ai proposé de venir, histoire de faire une sorte d’initiation à la robotique. Il a eu l’air ravi. Il m’a donné ses coordonnées et on s’est séparé, décidément en très bon termes.

Travailler son image, ça ce fait à chaque instant. Chaque détail compte. Il n’y a pas d’action altruiste de ma part, juste du calcul. En faisant cette petite initiation à la robotique, je fais encore parler de moi dans les journaux, je donne une très bonne image, celle de quelqu’un qui n’hésite pas à venir voir la jeunesse, celle de quelqu’un de POSITIVEMENT actif

Arrive ensuite ma fameuse demoiselle cybernétique. Egale à elle-même, elle est excessive, bien peu crédible.. Elle me réclame un rendez-vous. Elle prétexte être occupée, voir des gens célèbres. Je n’en crois rien ou si peu. En tout cas, elle m’a vu, moi, et je suis célèbre. La concernant, c’est déjà ça.


-Un rendez-vous ?

J’ai répété. Je me suis donné un air perplexe. Se rend-t-elle compte que je n’ai pour l’instant aucune raison de le lui accorder ? Elle n’est rien pour moi, à part peut-être une curiosité. J’ai une idée. Je me mets à chercher dans mes fichiers une vidéo que j’ai réalisé moi-même. Il s’agit d’un montage de photos et d’extraits vidéos, le tout en musique. Le nom du fichier, c’est « Je suis célèbre ! »C’est un peu le fruit de ma mégalomanie, mais aussi une expérimentation fort réussie de mes programmes de créations. J’envoie la vidéo sur l’écran à côté de moi. Car y’a un écran. C’est en fait celui de la conférence qui a été déplacé ici, au même titre que l’ordi auquel il est relié. Le petit film me montre, moi, moi et moi-même, en compagnie de gars plus célèbres et importants les uns que les autres. Tout est vrai, pas de trucage. J’ai serré tant de mains depuis ces derniers mois. Par contre, les smiley verts qui dansent sur les côtés de l’image et orchestrent les transitions d’une séquence à l’autre, ça forcément, c’est du rajout. Le ton de la vidéo, qui dure une grosse minute, est résolument décalé. Mais par un curieux paradoxe, l’idée de grandeur entourant ma personne passe assez bien. On voit parfaitement que j’ai tendance à beaucoup me déplacer, à assister aux grands événements et surtout, je beigne tant dans la célébrité que ça en devient commun. Des stars du cinéma aux politiciens, Goldfox a beaucoup « d’amis. » Tel est, avant tout, le pouvoir de l’argent. Car, assurément, ce n’est pas mon travail qui m’a conduit en pareille compagnie.

Je n’attends pas que la vidéo se termine. Je laisse passer vingt secondes tout au plus. Puis, alors qu’elle continue, je reprends la parole. Je suis plutôt sérieux, ce qui marque un contraste net avec ce que diffuse l’écran.


-Vous savez, des gens connus, j’en vois tous les jours. Moi-même, je suis considéré comme une célébrité par les divers médiats. Et mon temps, comme vous pouvez l’imaginer, est précieux. Ho, si je veux en trouver du temps, j’en trouve. Là n’est pas la question. Mais encore faut-il m’en donner envie. Assez parlé de moi. Parlons de vous. Le jeu est simple : si vous voulez un rendez-vous, il va falloir me convaincre. Vous pourriez déjà commencer par vous présenter, ce serait un bon début. Mais je n’e dis pas plus. La balle est dans votre camp. Et vous avez…

Je laisse ma phrase en suspend. La vidéo, sur l’écran, se termine par une mosaïque, sorte de grandiose bilan de ces derniers mois. Puis tout devient noir. C’est le retour du gros smiley vert. Positionné en bas de l’écran, au centre, il a dans la main un pistolet. Au-dessus est affiché, en gros un décompte de 3 minutes pour l’instant figé. Pourquoi 3 minutes ? C’est mon interlocutrice qui a donnée cette durée. Je l’ai pris aux mots. Le smiley vise en l’air et tire, comme on l’aurait fait pour donner le départ d’une course. Et voilà le décompte partit. Moi, pendant ce temps, j’ai rouvert ce fameux dossier, fruit de mes recherches sur la ciborg. Pour l’instant, je n’ai rien dit à ce sujet. Ce serait… fausser le jeu.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeMer 13 Juin - 14:59

Goldfox semblait surpris par ce concept de rendez-vous. Et après tout pourquoi pas ? Au fond, même si elle n'était pas aussi technologiquement en avance qu'elle l'imaginait, elle avait peut-être tout de même des choses à apporter ! Mais visiblement, le cerveau en bocal ne semblait pas parfaitement convaincu, et il était lui-même entouré de personnes célèbres, riches, et tout le tralala. Mais dans le lot, Miranda nota qu'il n'y avait pas William Shatner ! C'était son exclusivité donc ! Bon, une exclusivité fictive, mais même, c'était déjà ça.

Visiblement en tout cas, il semblait prendre cette histoire de 3 minutes très à coeur. Randi afficha un sourire en coin assez amusé... Et qui n'avait pas grand chose à voir avec ses expressions exagérées et bouffonnes habituelles. Et lorsqu'elle se mit à répondre au Mannequin, ce fut avec un air étonnamment sérieux qui dénotait vraiment ; on était loin de l'attitude de gamine qui ne prend rien au sérieux.

- Ahhh, on veut parler affaires, soit. Mon prénom ne vous indiquerait rien sur ma véritable identité vu que ladite identité n’apparaît nulle part, et l'apparence que j'avais auparavant n'a rien à voir avec mon apparence actuelle. Je suis en fait une experte en infiltration.

Bon, ce n'était qu'à moitié du bluff. D'un côté elle avait tous les atouts nécessaires pour s'infiltrer n'importe où, mais d'un autre côté elle ne l'avait pas vraiment souvent fait, en partie parce qu'il lui manquait un outil indispensable.

- Et avant que vous n'éclatiez de rire...

L'ensemble de son bras droit changea de couleur d'un coup, prenant l'apparence d'une sorte de métal liquide. Ce métal liquide fut ensuite comme "aspiré" dans le biceps de la brune, laissant voir un bras mécanique à l'allure assez avancée. Mais ce n'était pas tout ; les doigts et la paume de la main mécanique se séparèrent les uns des autres avant d'être renvoyés en arrière au niveau de l'épaule, comme montés sur des sortes de rails, laissant voir que l'avant-bras avait, au milieu des mécanismes divers, un espace creux au centre. L'ensemble de l'opération (retrait du métal liquide et de la main) prit une dizaine de secondes environ, avec divers bruits mécaniques.

- Boum. Jouer à l'imbécile est un très bon moyen de totalement tuer la méfiance de n'importe qui. Personne ne se méfie d'une gamine débile. Mais si quelqu'un m'avait payée pour vous éliminer, et si une arme à énergie avait été montée dans mon avant-bras, votre corps aurait été bousillé.

La main reprit sa place normale, et le métal liquide recouvrit de nouveau l'ensemble du bras avant de reprendre une apparence normale, le tout prenant cette fois-ci plus d'une quizaine de secondes, le remontage semblant plus long que le démontage. La brune observa sa main un moment, pliant chaque phalange une par une dans des mouvements rapides, comme si elle vérifiait que tout fonctionnait normalement.
Visiblement satisfaite, elle reprit :

- Outre le fait que les technologies que j'utilise pourraient peut-être vous être utiles, au fond je n'en sais rien... Je peux vous obtenir n'importe quoi ou presque. Si besoin est je vous ramène le portefeuille du président des Etats-Unis. Ou presque... Car il y a un tout petit obstacle.

Elle afficha un air un peu contrit, visiblement cette petite imperfection ne lui plaisait pas vraiment.

- Comme vous avez du le remarquer, afin de m'introduire dans un système informatique il doit être connecté à un réseau sans-fil. Cela limite sérieusement mon champ d'action, notamment face aux lecteurs de badge, de digicodes, d'ADN et autres. J'ai donc besoin de quelqu'un qui pourrait corriger ce petit problème de design en créant une interface qui me permettrait de me connecter facilement à n'importe quel appareil électronique. J'ai déjà quelques concepts et designs de prêts, mais pas les connaissances techniques pour les mettre en application.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeMer 13 Juin - 17:57

La demoiselle se révèle à moi. Plus sérieuse, elle dévoile un peu de la technologie qui la constitue. Ce métal liquide est stupéfiant. J’observe l’architecture de ce bras cybernétique. Les méthodes mises à l’œuvre sont assurément très avancées. Je n’ose imaginer ce que je pourrais faire si je mettais la griffe dessus. Voilà bien le genre de choses qui stimulent ce fameux délire de Lord Brain. Je remarque aussi la cavité vide et devine que c’est entre autre ça qu’elle veut me montrer. Je ne perds pas une image. Comme précédemment avec la caméra numéro 7, j’enregistre. Mais ce qui me surprends le plus, ce n’est pas ça. Non, c’est ce qu’elle dit.

Son changement de ton reste pour moi une simple constatation. Si elle s’imagine avoir fait baissé ma vigilance en jouant la gamine, elle se trompe. Certes, je n’ai pas appelé le BAM mais elle est face à une coquille vide, je le rappelle. Et puis, moi-même je joue la comédie sept jours sur sept. S’il y a bien quelqu’un ici qui cache son jeu, c’est moi. Alors forcément, je suis bien placé pour savoir que les autres peuvent faire de même. Ce qui me surprends, c’est uniquement ses propos. Elle se révèle, j’ai dis plus haut. Et bien justement, a-t-elle bien pensée cette révélation ? La règle d’or en communication est de tenir un discours adapté à la cible. Ça aussi je l’ai dis. Son discours est tout à fait adapté à ce que je suis. Inutile de le nier, on peut facilement me qualifier de mégalomane. J’ai soif de pouvoir. Les services d’une espionne cyberpathe sont susceptibles de m’intéresser, tout comme l’acquisition de nouvelles technologies. Or, tout ça, personne ne le sait. Absolument personne. Comment puis-je en être sûr ? Je sais que mon esprit est imperméable à la télépathie et pouvoirs assimilables. De plus, aucune trace informatique ne dévoile mon délire de Lord Brain. Non, tout ça c’est au fond de moi, bien, très bien caché. J’estime donc à 99% les chances que cette demoiselle ignore à qui elle s’adresse réellement.

Son discours est donc peut-être adapté à ce que je suis, mais c’est le fruit du hasard. Son discours est en revanche en totale opposition avec ce que je semble être. Or elle s’adresse forcément à cette façade. Conclusion : elle a fait une grosse erreur. Je n’arrive pas du tout à saisir la logique de cette approche. Sur quel élément s’appuie-t-elle pour tenir ce genre de propos ? Elle me demande, à moi, de l’aider à mieux pirater ? Mais a-t-elle seulement conscience qu’il s’agit là d’une infraction à la loi ? Me prend-t-elle pour un criminel ? Elle se qualifie d’experte de l’infiltration alors que par deux fois elle a échouée face à moi ? Oui, je tiens pour un échec désormais le fait d’avoir pirater le réseau de CTI simplement pour s’inscrire à la convention. Et le second échec, elle vient de le faire en prenant à l’instant des risques inconsidérés. L’infiltration est tout autant une affaire de relation humaine, de prudence, que de technique.

Admettons que je recherche une espionne. Puis-je passer outres ces erreurs ? Non. Parce que je jouerais toujours un double-jeu délicat à gérer. Et je compte bien employer des sbires qui ne foutront pas en l’air tout mon travail. Je préfère de loin un humain expérimenté à un ciborg imprudent. Elle s’est révélée et bien moi je n’en ferais rien. A elle de me faire changer d’avis. En attendant, je vais me faire un plaisir de réagir en conséquence.

Je me redresse et mon sourire s’efface. J’affiche maintenant une expression à la limite de l’indignation. Mon ton est sévère.


-Mademoiselle, m’avez-vous écouté pendant ces deux heures de conférences ? Avez-vous profitez des stands mis à votre disposition pendant toute la matinée ? Pour qui m’avez-vous pris ? Si votre démonstration était sensé m’impressionner, c’est réussi mais certainement pas dans le sens escompté. Sachez que si d’aventure quelqu’un voulait m’éliminer, il lui suffirait d’un peu de ruse et d’une bonne vieille arme bien classique. Non, il n’y a vraiment pas besoin d’un super cyborg pour ça. Et vous savez pourquoi ? Parce que mon but, ce n’est pas de devenir ou créer des machines de guerre. Mon but est de vivre et de permettre aux autres de vivre. C’est tout. Et vous venez là, comme une fleur, me demander de faciliter vos piratages ? Ne vous avais-je pas déjà dis que ce genre d’actes n’était pas acceptable ? Expliquez-vous ou sortez d’ici.

Je n’ai aucune raison de la ménager. Si elle veut faire affaire avec Lord Brain, elle doit se montrer à la hauteur. Si elle veut faire affaire avec Johnny Goldfox, elle a intérêt de revenir dans un cadre légal. En attendant, le décompte tourne toujours. Il lui reste une grosse minute. Le smiley vert est là, toujours souriant en ce qui le concerne. C’est étrange, son attitude n’est pas symétrique à celle du mannequin. C’est un signe, un tout petit signe qui à lui seul ne veut rien dire. Comment pourrait-elle deviner que cette tête simpliste incarne Lord Brain ?
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeMer 13 Juin - 19:09

Le mannequin semblait adopter une expression proche de l'indignation. Visiblement il ne semblait pas aimer cette histoire... Il y avait plusieurs options. Soit il était vraiment moral et tout, ce dont Miranda doutait : elle était intimement persuadée que l'argent corrompait tout et tout le monde, et que de fait, aucune personne riche ou presque n'était de bonne foi ou de bonne volonté.
Par contre, afin de pouvoir le convaincre, elle devrait bluffer, et c'était là que les choses deviendraient compliquées. Car si un humain normal peut avoir du mal à bluffer car ses expressions, micro-expressions, et tics le trahissent... Miranda avait en revanche un contrôle total du moindre centimètre carré de son corps. Néanmoins, elle devait calculer (au sens littéral, avec des 0 et des 1) à chaque seconde le moindre mouvement de ses bras, jambes, et des flux de métal qui composent son visage, afin d'avoir une expression suffisamment "zen" et "vivante" à la fois.

Sans compter que le timer affichait un peu plus d'une minute. Visiblement, elle devrait aller chercher autre part... Mais autant utiliser le temps qui lui était imparti, même si maladroitement. C'était la première fois qu'elle se retrouvait dans une négociation ayant de tels enjeux.

- Vous savez comme moi monsieur Goldfox que les gens ne sont pas toujours ce qu'ils disent ou ce qu'ils montrent, et je ne prétends pas vous connaître en profondeur. Oui j'ai vu vos stands, et votre discours -intéressant, d'ailleurs- mais j'ai vu une façade de ce que vous êtes. J'ignore encore si elle représente ce que vous êtes en profondeur ou non.

Levant sa main, et plus exactement l'index, elle reprit :

- Première option, vous êtes ce que vous semblez être, c'est-à-dire un génie loufoque mais bienfaisant voulant aider l'humanité à progresser dans le monde médical. Vous êtes aussi riche, et vous avez rencontré toutes ces... Célébrités, de la vidéo, affirme-t-elle en montrant l'écran de son autre main. Vous devez savoir comme moi que la majorité de ces gens ont leur propre agenda, qu'ils ne font rien sans que ça ne leur rapporte directement quelque chose. Ils ne font rien, contrairement à vous, pour le "bien de l'humanité". Ils vont au plus rentable, et au plus offrant. Par conséquent, quelqu'un comme moi qui peut entrer, récupérer des données et ressortir avant que les brevets ne soient déposés, cela vous donne le contrôle d'une technologie qui vous permettrait de progresser, et vu que vous déposeriez le brevet le premier, vous éviteriez qu'un usage... disons suspect en soit fait.

Levant maintenant l'index et le majeur, après une pause de deux secondes, elle continua :

- Deuxième option, comme la plupart des gens vous êtes différent de ce que vous montrez. Vous avez, vous aussi votre propre objectif. La richesse, le pouvoir, en général c'est l'un ou l'autre mais peu m'importe, je ne suis pas ici pour juger vos motivations. Et quelqu'un comme moi pouvant entrer, récupérer des données et sortir comme je le disais avant, cela peut également vous être utile afin de garder l'ascendant sur la concurrence.

Elle finit par écarter les mains, affichant un air relativement satisfait, du genre vendeur d'assurances qui vient de vous démontrer à quel point son assurance vie est géniale.

- Donc que vous soyez quelqu'un d'ambitieux ou quelqu'un de bienfaisant, une coopération ponctuelle entre nous pourrait être bénéfique à l'un comme à l'autre.

Joli discours. Totalement improvisé. La dualité de l'être humain, tout ça... Elle n'avait pas la moindre idée de si une des deux options s'appliquaient à Goldfox, et elle était en train de faire tapis avec une paire de deux, en termes de poker. En tout cas elle n'aurait à priori pas le temps d'en ajouter, car le temps qu'elle dise tout cela, le compteur était arrivé à zéro. Un échec serait... désagréable. Oh, elle avait d'autres cartes en main et d'autres ouvertures, mais se fermer une porte de cette manière était risqué.
Avec le recul, elle aurait peut-être du éviter d'y aller aussi "franco". Mais en trois minutes, elle aurait eu bien du mal à faire dans le super-finaud, de toutes façons. Elle n'avait pas le pouvoir de remonter le temps, restait à voir ce qu'il se passerait.
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeJeu 14 Juin - 8:47

-Et quelle place donnez-vous à l’honnêteté dans votre argumentation ? Pendant près de 50 ans, j’ai bataillé pour survivre à mon cerveau hors norme. J’aime croire que celui-ci n’est pas qu’un fardeau, qu’il m’a rendu assez intelligent pour ne pas avoir besoin de voler les autres. La droiture d’esprit est rare en notre monde, je ne peux hélas que le concéder, mais c’est à mes yeux une raison de plus d’être exemplaire. On ne combat pas le feu par le feu. Comprenez donc que je ne donne pas suite à votre proposition. Je vous souhaite une bonne fin de journée mademoiselle.

Refus clair et sans appel. Elle paye ses erreurs. De toute façon, avouons-le, la probabilité pour que je réagisse autrement était quasiment nulle. D’abord, ce n’était ni le lieu, ni le moment pour que Lord Brain se montre. Cette petite pièce manque de discrétion. Il y a une file d’attente presque devant la porte. Les murs ne sont pas si bien isolés que ça. Et puis, il y a ici comme ailleurs une caméra de sécurité. Ok, il y a quand même peu de chance qu’on nous entende. Ok, ayant la main sur la caméra, je peux fausser ce qu’elle perçois. Mais ce n’était pas du tout de bonne conditions. Je me serais montré réticent à aborder des sujets confidentiels dans un cadre professionnel, alors, tu penses, pactiser avec une cyberpathe à la morale douteuse, c’était dix fois pire. Ensuite, et surtout, 3 minutes ce n’était pas assez pour avoir l’approche appropriée. En 3 minutes, il aurait été plus sage de ne pas dévoiler son jeu et d’obtenir un rendez-vous en invoquant une raison bidon. Et ce n’aurait été qu’après, avec plus de temps et dans un environnement plus adapté, que notre cyberpathe pirate aurait pu chercher à faire affaire. En tout cas, c’est comme ça que je m’y serais pris si j’avais été elle.

Mais ce refus est-il vraiment sans appel ? En apparence, oui. Mais elle le sait fort bien, les apparences sont trompeuses. D’ailleurs mon smiley vert continu de lui sourire tout en lui faisant « en revoir » de la main. Si elle en reste là, je n’aurais aucun regret. Car elle m’aura définitivement prouvé qu’elle n’était pas à la hauteur. Car oui, la balle est de nouveau dans son camp. Mon beau discours que je viens de lui pondre est faut. Et là où se trouve la subtilité, c’est qu’elle peut le savoir. Les indices sont là, dans mes mots, dans cette convention, dans les journaux mais aussi dans des revus spécialisées. Il y a aussi des rumeurs depuis longtemps oubliées, mais toujours présentes dans les archives de certains sites web. Certes, tu le devines, tout ça est bien caché. C’est là, mais invisible. Pour preuve : ma réputation est en béton armée. Mais si cette demoiselle est vraiment curieuse, si elle cherche par-delà les apparences justement, alors elle pourra trouver et rassembler ces indices.

Qui a-t-il à découvrir ? Pas grand-chose en fait, juste la preuve que je lui ai menti. Mon plus proche collaborateur, Garry Weps, a été avec moi à chaque instant. Son travail est très loin d’être négligeable. C’est même lui, seul alors que j’étais au bord du trépas, qui a achevé le projet Goldfish 1. C’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui. Et pourtant, son nom n’apparait nulle part dans cette fameuse convention. J’ai totalement occulté son rôle, m’accaparant toute la gloire. Ho, bien sûr, il est assez stupide pour ne rien dire. Il vit sous mon influence. Mais comme preuve de droiture, on peut trouver mieux. Pire encore, l’invention de l’écosystème en bocal. J’y avais seulement contribué. J’étais très loin d’être l’acteur essentiel de cette invention. Je n’avais et n’ai toujours pas le savoir nécessaire. Et pourtant, bien malin celui qui arrive à trouver le nom de ceux qui ont réellement mis au point cette chose. Officiellement, c’est moi, et moi seul. Les gars ont pas vraiment apprécier. Ils l’ont fait savoir ou, tout du moins, ils ont essayé. Parce que, bizarrement, ils sont vite tombé dans le silence. Non, je ne les ai pas éliminé. Je suis pas comme ça. J’ai acheté leur silence.

Bref, mon ombre a tendance à être très grande et cache bien des visages. Je vole leur gloire, j’ai toujours fonctionné ainsi. Je ne suis pas un imposteur, ça non. Personne ne peut remettre en cause mon formidable travail. Et pourtant, malgré cette reconnaissance légitime, ça ne me suffit pas. Cette demoiselle arrivera-t-elle à mettre le doigt là-dessus ? Si oui, elle n’aura qu’à faire usage de ses dons d’infiltrations pour me revoir et alors, peut-être que je tiendrais à son égard un autre discours. A elle de trouver Lord Brain. Le jeu en vaut la chandelle.


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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeJeu 14 Juin - 21:54

Bon, visiblement ça n'avait pas marché. Elle nota quelque part : ne pas faire tapis quand on n'a pas une main un peu sérieuse. Maintenant elle pouvait soit aller encore plus loin dans le semi-bluff et la jouer genre "bien, demain à 23 heures un de vos dossiers aura disparu", mais cela impliquait qu'elle devrait rentrer dans les bureaux de Goldfox, et ce ne serait pas tâche facile : elle n'avait aucune idée des mesures de sécurité à l'intérieur, ni même de ce qu'elle pourrait bien voler comme fichiers. Savoir improviser était un talent important et utile mais dans le cas présent il valait mieux arrêter là les frais.

Elle était surprise, pourtant. D'habitude quelqu'un d'aussi mégalomane aurait tendance à penser à sa tronche avant tout, et aurait certaines ambitions qui n'étaient pas nécessairement des plus bénéfiques pour l'humanité. C'était vraiment ça, qui avait laissé penser à la brune que son petit numéro pourrait marcher : le fait qu'il semble aussi fasciné par lui-même. Soit il bluffait donc, soit il était sincère, elle estimait les probabilités à 80/20%. Mais dans les deux cas il valait mieux arrêter là et attendre d'avoir de meilleures cartes en main, pour revenir peut-être à la charge.
Au fond, il lui restait encore deux personnes à visiter, la première étant plus "flex" et la deuxième étant très certainement un gros pourri. Avec un peu de chance, ça passerait mieux.

Elle avait en tout cas gardé l'entretien en mémoire, et elle pourrait le revisualiser plus tard pour voir où elle avait fait erreur, afin de pouvoir à l'avenir ajuster son discours d'une meilleure manière. A sa décharge, le Mannequin n'était pas très expressif. Difficile de bien pouvoir "lire" son interlocuteur. Bah. Tant pis.

- Croyez-moi monsieur Goldfox, j'ai du avoir recours à des mesures extrêmes aussi pour survivre à mon propre cerveau, commença-t-elle en se levant avec un sourire pensif. Votre cerveau vous a donné la possibilité de vivre et briller par l'inventivité... Le mien, et mon corps, ne me permettent que de m'infiltrer. Nous jouons avec les cartes que nous avons.

Elle finit par observer un bref instant le mannequin, puis le smiley vert en haussant un sourcil perplexe. Elle s'en détourna finalement comme si ce n'était pas vraiment un détail important, pour ensuite revenir au Mannequin, inclinant légèrement la tête en guise de salutation.

- Je regrette cette décision mais je la comprends. Si un jour vous changez d'avis... Je saurai vous retrouver à ce moment-là.

La cyborg sortit ensuite de la pièce. Cela ne se voyait pas, mais elle était tendue. La rencontre s'était passée d'une manière pour le moins désastreuse et elle aurait clairement besoin de se détendre pour faire passer ça... Tiens, d'ailleurs, une petite gaminerie ?
Le réseau Wi-fi avait une portée d'environ 20 à 50 mètres selon la norme utilisée, et dans une grande salle comme celle-ci le réseau passait assez bien. Tout en marchant vers la sortie, elle se connecta à l'ensemble des smartphones à sa portée qui avaient le wi-fi activé... Et après une quinzaine de secondes, ils se mirent tous à jouer une musique aussi connue que bizarrement populaire sur internet. Non, ça n'avait aucun intérêt de le faire. Mais rickroller toute la conférence ou presque, c'était plutôt cool comme sortie. Elle avait beau faire semblant d'être plus bête qu'elle ne l'était vraiment, elle aimait bien les gamineries malgré tout, et ce fut avec un petit sourire amusé qu'elle quitta finalement la salle de conférence.
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Johnny Goldfox
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeVen 15 Juin - 13:17

Suis-je passé à côté d’une opportunité ? Peut-être. Peut-être pas. L’acte de décision est la résultante de paramètres qui, en cet instant, ne pouvaient conduire qu’à ce résultat. Ce qui est sûr, c’est que cette entrevue fait déjà partie du passé. Et le passé est figé. Remettre en cause un acte passé en vue d’éléments présents est légitime. On apprend du passé. On apprend de nos erreurs. Se mettre à regretter ses actes est par contre une preuve de faiblesse, l’aveu qu’on est incapable d’assumer les situations qui s’imposent à nous. Moi je suis tourné vers l’avenir. Ce qui se trame en mon esprit me dit que ma plus grande arme est mon image. Je ne mettrais jamais mon image en péril car en composant habilement avec elle, elle sera en mesure d’écarter de mon chemin bien des difficultés. La meilleurs façon de triompher est de ne pas avoir d’adversaire. C’est utopique comme vision. Plus je gagnerais en influence, plus je serais susceptible d’avoir des ennemis. Mais à défaut de tous les écarter, j’aimerais les réduire autant que possible.

En agissant comme je l’ai fais, cette demoiselle deviendra peut-être une difficulté. Si tel est le cas, je l’écraserais comme un insecte. Je lui montrerais le pouvoir combiné que peut avoir l’argent et la ruse. J’ai perçu en elle une assurance certaine. C’est cette assurance qui l’a peut-être poussé à l’erreur face à moi. Ce croire infaillible est le plus court chemin vers la tombe, ou la casse en ce qui la concerne. Non, je ne la sous-estime pas. Bien au contraire. Je serais incroyablement stupide de tenir ce genre de discours et de moi-même avoir l’illusion d’être invulnérable. Dès à présent, j’entame une surveillance du réseau de CTI. Elle m’a offert sa signature en pénétrant le système. En admettant qu’elle ne peut en changer, elle ne pourra pas échapper à mes scanners. J’espère toutefois que je n’aurais pas à l’affronter d’une façon ou d’une autre.

Car oui, je ne peux le nier, ses services peuvent m’être vraiment précieux, tout comme sa technologie. Si elle revient à moi, si elle m’expose par A+B que je lui ai Manti, que je suis au final comme elle pensait, alors là ce sera une opportunité pour moi autant que pour elle. Elle aura découvert Lord Brain. Elle sera peut-être la première, qui sait. Elle me ressemble sous plusieurs aspects. Nous sommes tous deux des cyberpathes et, de fait, ils nous sera aisé de communiquer de façon discrète et efficace. Nous sommes tous deux des ciborgs si bien que ce qui peut améliorer l’un pourra aussi améliorer l’autre. Notre architecture diffère mais je gage que je serais en mesure de palier à se problème. Mes ressources financières sont pratiquement illimitées. Mes ambitions sont totalement infinies. Soif de gloire, soif de savoir, soif de domination. Un jour, j’aurais tout !

Dans l’arrière-salle, moi, l’Araignée, je continue de discuter avec Miss Mescova. Tout d’un coup, je change de sujet.


-Tiens, c’est fini, j’ai rencontré cette demoiselle casseuse de chaise.
-Bien. Et ça c’est passé comment ?
-Cette pauvre petite n’a pas vraiment les pieds sur terre. A part ça, elle m’a bien amusée.

Et on reprend notre sujet initial. Mon avis présentement exposé est un autre mensonge. Cette pirate a au contraire tout compris, enfin presque. Et pendant ce temps, face aux mannequin, les gens se succèdent. Tu sais, j’avais dis au tout début, bien avant cette convention, que je n’avais pas le don d’ubiquité. Et bien je me suis trompé. Il n’y a pas que virtuellement que je peux me trouver à plusieurs endroits au même moment. Intéressant… très intéressant tout ça…

HRP : dernier post pour moi. Je pense que tu as déjà conclus en ce qui te concerne, mais si tu veux ajouter quelque chose, n’hésite pas. En tout cas, c’était très sympa. Au plaisir de se revoir !
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitimeVen 15 Juin - 13:32

[RP terminé pour Miranda aussi ! Le plaisir fut partagé ! =)]
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MessageSujet: Re: La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre]   La Convention Cyber-Tech Industry [Miranda Zsadány + Libre] Icon_minitime

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