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 Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)

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Lamia
Confrériste Delta-Epsilon
Lamia


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MessageSujet: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeDim 24 Juin - 15:05

La nuit tombait sur la ville de New York à l'image d'un voile funèbre, signe précurseur d'une sombre nuit aux relents mortuaires. Les passants, mutants comme humains rejoignaient leurs demeures, se terrant comme dans animaux diurnes dans leurs terriers de bétons. Les proies quand elles, bêtes violentes perverties par leur vie de pêchers, de débauche, de corruption, grouillaient dans le ventre de la pomme pourrie qu'était cette cité. Ainsi, telle la gangrène qui rongeait un corps elle se répandait sous diverses formes plus subtiles les unes que les autres, prostitution, drogue, contre bande, meurtre... Un enchainement d’événement contre lesquels les forces de l'ordres étaient inutiles, une simple image, à peine une préoccupation pour ceux qui proliféraient ici bas. Pourquoi ? Car telle était la question exacte, humains beaucoup trop zélés pourchassant leurs confrères mutants, les accusants de tous les maux, évidemment, ils étaient de véritables boucs émissaires ces pauvres pour qui le gène X avait attribué une difformité monstrueuse.
Certaines personnes affirmaient que Mère Justice était aveugle face à la différence, pourvue d'objectivité et de fierté face à son rôle millénaire... Que de belles paroles face à une réalité au combien plus cynique, plus tranchante.

Alors le Serpent était né, réponse silencieuse face à ce monde hostile aux mutants.
Chasseur nocturne il était, traqueur impitoyable pourvu d'un sadisme rare pour un être de son acabit, créature sans morale une fois l'astre lunaire caressant sa peau d’albâtre d'un de ces rayons blafard . Elle n'était que le résultat de sa mutation pourtant discrète, mais tout finissait par ce savoir pour ceux qui savaient chercher, ceux qui voulaient se venger d'un ennemi aux allures innocentes et au cœur pur.
Qui allait pleurer cette mutante morte ? Personne, ce n'était qu'une erreur de la nature, une brebis galeuse, une infamie qui avait fuit sa famille. Et en réponse la bête dissimulée avait surgit, sauvée par un être semblable à un ange métallique au nom sacré.
Sa haine, sa rage, sa colère, sa terreur, sa souffrance, tout n'était plus qu'un magma de sensations violentes et dangereuses, une folie douce, un aspect bestiale visible seulement la nuit tombée.

Personne ne pouvait se vanter d'avoir survécu à l'un de ces passages furtifs dans les bas fonds comme dans quartiers résidentiels de ces hommes riches. Sa lame assoiffée de sang coupable luisait d'un éclat presque vivant, animée par la farouche volonté de son propriétaire.
Ainsi nuit après nuit, ombre parmi les ombres, être vêtu de noir sur fond noir, elle se glissait dans les rues, traquant les brebis isolées, les attirants dans un piège afin de leur soutirer des informations par la torture. Son habilité au couteau n'était plus à faire, ses lames effilées comme des rasoirs couraient sur la peau de ces innombrables victimes, mettant la chaire à vif, touchant les nerfs, traçant des sillons pourpres, créant une souffrance telle que les cris ne parvenaient pas à soulager la pauvre proie... et parfois lorsque sa soif la tenaillant, lorsque cette faim animale surgissait attisé par ce fluide vital, ces crocs s'enfonçaient dans le tendre cou, buvant à longue gorgée son ambroisie infernal, sa nourriture divine : le sang. Et quand le jeu touchait à sa fin, que le pauvre avait avoué les informations qu'elle désirait, ces lèvres se posaient sur sa gorge dans un baiser fatale, inoculant de ces crochets le poison qui mettrait fin aux souffrances de ce déchet. Il ne restait plus qu'un misérable cadavre supplicié, un corps méconnaissable aux formes vaguement humaine.
De ce genre de menu fretin, elle s'en débarrassait, tranchant les membres et les jetants de part et d'autres de la ville, effaçant toute trace de son passage, empreinte, marques de dents, odeur, rien n'était laissé au hasard. Elle distillait la peur comme un venin dans les veines de ces ennemis, enfonçant la terreur dans le cœur, la promesse d'un mort prochaine si ils croisaient son chemin.
Une vie trepidente pour sa personne, alliant les joies de la chasse, du meurtre et du travail accomplie. Dealer, drogués, malfaiteurs, violeurs, criminels de la pire espèce... tous craignaient cette menace informe qui les poursuivait inlassablement.

Pourtant, qui aurait pu deviner qui se cachait derrière cette créature nocturne ? Qui aurait pu envisager cette vérité pourtant ridicule ?
Une femme seule, le sexe faible selon une logique purement masculine. Tatoueuse de profession, et ne cachant pas sa nature mutante, elle en faisait même une force, elle la revendiquait haut et fort, la mettant en avant. Cette publicité avait fait naitre de nombreux conflits à proximité de sa boutique mais avait su dégager de nombreux alliés, son talent inné pour ce métier lui octroyait une sorte célébrité parmi les bikkers, mutants et humains souhaitant un équilibre entre les deux espèces.
Parfois des représailles avaient lieu, des personnes pourvues de mauvaises intentions se présentaient devant sa boutique, certains de la dompter par la force de leurs poings, mais la jeune ne se laissait pas faire, se battant avec ardeur et leur faisant mordre la poussière rapidement. Ce menu fretin n'était pas un danger, juste une gêne quotidienne.
Les tensions c'étaient calmées avec le temps, et peu à peu ils l'avaient laissés en paix, conscient qu'ils ne pouvaient rien faire.


-Selena ? Une voix sortit de nul part, un appel pour attirer son attention. Sel', tu es écoutes quand je te parle ?

-De quoi ? Peu à peu à la jeune femme sortait de ces pensées, son esprit beaucoup trop occupé à préparer les étapes de son attaques nocturne, à se souvenir des plans, des horaires de sa proie. La fin de journée était difficile, surtout quand une mission de cette ampleur la guettait, que la tension montait dans son corps, prévention sourde face à sa chasse. Un mois de traque, de torture, d'espionnage, un travail considérable et minutieux pour une seule et unique personne. Ces préoccupations n'étaient plus les mêmes, et ce genre de discussions parfois futiles ne captaient guère son attention. Désolé Marco, je pensais à m'occuper d'une histoire simple histoire sans importance... Tu disais ?

Le dénommé Marco posa un coude sur le bureau de bois, se penchant en avant pour la fixer droit dans ces yeux fendus couleur saphir, un air intrigué animant ces traits.
Selena était assise dans sa chaise, réglant sur ordinateur les dernières factures de la boutique, agissant de manière automatique plus que réfléchit. Son visage se tourna alors vers son client, un humain mesurant près de deux mètres, aux cheveux roux dans une coupe courte, sa nuque, ces tempes, toute la partie en dessous des oreilles était rasé de près. Sa chemise grande ouverte offrait à la vue de tous un tatouage celtique représentant deux loups, un travail dont la jeune tatoueuse était fier. Elle l'avait fait il y a deux ans, alors que Max était parti, sans un mot, sa boutique et son savoir en guise de lègue.


-Encore ces idiots qui viennent te poser des problèmes ? Un de ces broussailleux sourcils se leva en un signe d'interrogation. Cet individu était un véritable chevalier servant, un gentleman sous ces airs de garçon décalé. Chose qui ne manquait pas d'amuser Selena tant le contraste était violent entre son comportement et son apparence.

-Entre autre. Débuta t'elle, se relevant en regardant l'heure qu'affichait l'écran de l'ordinateur. Un metal lourd coulait de enceintes accrochées aux coins de la pièce, cette musique collait à l'humeur de la soirée, comme un hurlement de bataille, en mise en condition. Je vais pas tarder à fermer Marco.

Amusé il déposa l'argent sur le comptoir, se levant à son tour. Il commença à partir, ajoutant d'une voix basse une invitation à boire souligné d'un clin d'oeil charmeur. Cela, il le faisait à chaque fille qui croisait sa route, ce manège ne la laissait impassible, parfois agacée, parfois amusée selon l'humeur du jour.

-Tu devrais te détendre plus souvent Sel... Pourquoi ne pas diner ensemble un soir ? Comme de simples amis.

-Je ne dine jamais avec mes clients Marco et tu le sais très bien. Un principe qui évite pas mal d'ennui, je sépare mon boulot de ma vie sentimentale. Une phrase qui signait la fin de la conversation, le glas des dix neuf heures sonnant la fin de la journée de travail et le début d'une autre vie.

Sur cette dernière remarque il partit, libérant l'hybride serpent de sa présence quelque peu oppressante lorsqu'il tentait d'obtenir un rendez vous.
Rapidement elle ferma sa boutique, abaissant le rideau de fer qui protégeait sa vitrine des petits malfrats et autres cambrioleurs ridicules. Agitée par l'heure qui approchait, la femme-serpent repartit dans son petit appartement, relié à sa boutique par un escalier interne.
En silence, selon un rituel méticuleux elle enfilait ces vêtements, un corset de cuir lacé sur le devant, une ceinture avec une boucle en forme de crâne, un pantalon de cuir noir avec les mêmes lacets sur les côtés des cuisses, ces fameux New Rock où étaient cachées une paire de couteau enduit de venin. Comme accessoires des bracelets de forces et d'un ras de cou.
La jeune femme était coiffée d'une simple queue de cheval d'où quelques mèches rebelles s'échappaient, sa crinière noire de jais était parcourue de quelques reflets argentés, son visage maquillé de telle manière à mettre ces yeux en valeur.
Désormais le Serpent était prêt à agir, il ne lui manquait plus que sa précieuse arme : un katana en omniurn au fourreau et à la garde noir comme la nuit. Sa rapière accrochée dans son dos par une lanière de cuir, son froid contact ayant un effet apaisant sur sa personne.


-La chasse peut commencer. Une phrase prononcée à haute voix, l'annonce de la bataille à venir.

En coup de vent elle passa un regard sur les plans du bâtiments quelle devait investir. Une maison close, un bordel de femmes immigrées où Marcuzo Venezzio, mafieux de renom ayant fait sa fortune grâce à la prostitution. Il prenait chaque vendredi soir du bon temps, dans une suite luxueuse à l'écart, évitant tout les désagréments que pouvaient avoir ce genre d'endroit. D'ici moins de deux heures il serait dans sa chambre, en attendant sa gourmandise et autres jeux auquel il se livrait.

Certaine de connaître le plan des lieux, le Serpent disparut, sortant par l'escalier de secours. Rejoignant le lieu, un endroit plutôt bien entretenu où trainait nombre de filles immigrées de l'est vêtues de manière aguicheuse. Elle patientait sur le toit du bâtiment, un couteau dans chaque main, proche d'un conduit de ventilation par lequel elle se faufilerait à l'intérieur, rejoignant ensuite un couloir dérobé pour accéder à la chambre du futur cadavre et de sa compagne d'infortune. Ce n'était que des dommages collatéraux, des personnes que personne ne regretterait.


-Il est l'heure, l'heure de prendre une vie et de soulager cette ville d'un de ces déchets. Un murmure nocturne adressé à la nuit.

Furtive et précise elle rangea ces armes, se glissant dans les conduits avec une agilité rare, se faufilant sans bruit, une ombre parmi tant d'autres, un songe, un souvenir brumeux.
Quand ayant jeté quelques regard discret, s'assurant que personne n'était là, elle entra en force, son katana dégainé et prêt à frapper, à trancher les chaires de sa victime.
Quand soudain...
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MessageSujet: Re: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeMar 3 Juil - 22:02

Dzzzzz… Dzzzzz… Dzzzzz…

Artyom se leva rapidement de son canapé pour décrocher son téléphone qui vibrait à en secouer la table basse sur laquelle il était posé. Après avoir lancé un "Allo ?" désinvolte, une voix féminine particulièrement aguichante lui répondit.

« - Vous êtes Charon ?
- Ca dépend… qui le demande ?
- J’aurai du travail pour vous mais je ne veux pas me risquer à en parler au téléphone. Retrouvez-moi au AVA Lounge dans 30 min, demandez Mme Kedzia. »

A peine la femme avait-elle fini sa phrase qu’elle avait raccrochée. Artyom avait l’habitude de ce genre de client, on voulait lui parler en tête-à-tête, généralement dans des lieux publics ça évitait les problèmes et les gens étaient toujours trop curieux et voulaient savoir à quoi il ressemblait. Cependant Artyom savait se débrouiller pour conserver son anonymat, il fallait juste trouver comment. Le mercenaire utilisa son PDA pour aller sur internet et chercher ce qu’était le AVA Lounge. Après quelques glissements de doigts, Artyom tomba sur leur site internet. C’était un bar cossu se trouvant dans le Penthouse du Dream Hotel situé au 210 de la 55° rue Ouest, pour pouvoir y accéder, il fallait une tenue approprié et Artyom ne possédait aucun vêtement pour ce genre de lieu. N’ayant pas le temps pour du shopping, il trouverait bien un moyen de se faufiler discrètement. Après quelques nouveaux glissements de doigts et quelques tapotements rapides, Artyom accéda aux plans du penthouse, il y avait une petite pièce à l’écart du bar lui-même où se trouvaient de nombreux téléphones pour permettre à leur client de téléphoner en toute tranquillité. Un lieu suffisamment discret pour discuter en toute tranquillité avec sa future cliente. Et bien, il était temps de partir, 30 min pour aller sur la 55° n’était pas difficile puisqu’Artyom habitait juste à côté, son appartement se situant au 150 de la 57° rue Est, ce qui sera plus dur par contre, c’est d’accéder au hall de l’hôtel… du moins cela l’aurait été si Artyom était un humain normal mais ses pouvoirs lui permettaient de passer à travers toutes les structures. Le mercenaire russe s’habilla rapidement, pris son épée pliante au cas où puis il prit l’ascenseur direction le garage pour enfourcher sa moto et dans un rugissement caractéristique des Harley Davidson, il fonça à tout allure (sans dépasser la limitation de vitesse par contre) dans les rues de New York.
En à peine 5 minutes, Artyom se retrouva devant le Dream Hotel, il se gara à quelque mètre du bâtiment. Ce qui était bien avec cet hôtel, c’est qu’il y avait une porte d’entrée tous les deux mètres, Artyom empruntait la plus proche de lui et se dirigea discrètement dans les toilettes. Une fois là-bas, il s’enferma dans un cabinet et utilisa ses pouvoirs pour traverser le plafond et se rendre ainsi au premier étage et débouché dans une chambre heureusement inoccupé. Il traversa ensuite la porte pour se rendre dans le couloir et prendre l’ascenseur, direction l’avant dernier étage. Dans l’ascenseur, il fit correspondre les plans de l’étage du AVA lounge avec celui du 9° puis après quelques pas et déphasage, le jeune homme s’enferma dans l’une des cabines téléphoniques du bar et appela le numéro du bar. Le téléphone se trouvant à côté de lui sonna et un garçon vint répondre à l’appel.

« - Allô ? dit le serveur en baillant légèrement.
- Bonjour, j’aimerai parler à Mme Kedzia s’il vous plait, dite lui que c’est urgent.
- Et qui dois-je annoncé ?
- Vous n’avez pas à le savoir.
- Euh… très bien… »

Le serveur posa le téléphone sur le rebord de la cabine puis partit chercher la femme. Au bout de quelques minutes, elle arriva finalement, entra dans la cabine, elle prit le combiné mais Artyom avait déjà raccroché.

« - Quel est cette mauvaise plaisanterie ?
- Ce n’est pas une plaisanterie Mme Kedzia.
- Mais qui ? Où êtes-vous ?
- Dans la cabine d’à côté. Vous m’avez appelé et me voilà, je vous prie de m’excuser mais je préfère ne pas vous montrez mon visage… question de sécurité.
- Ah… alors vous êtes Charon. J’aurai préféré que l’on discute avec un verre.
- Et entouré par une dizaine de personnes. Ne vous inquiétez pas, vous n’avez rien à craindre de moi, par contre l’inverse n’est pas réciproque c’est pourquoi je préfère conserver mon anonymat.
- Je comprends.
- Alors, que me voulez-vous ?
- J’aimerai que vous éliminiez quelqu’un. »

Elle fouilla dans son sac à main et passa une photo à travers les trous du paravent qui séparait les cabines.

« - Voici la cible.
- Comment s’appelle-t-elle?
- Marcuzo Venezzio, un mafieux reconnu pour ses talents dans le proxénétisme. Cet homme m’a volé la maison dont je m’occupais durant ses 15 dernières années et je veux la récupérer.
- Donc vous étiez l’ancienne proprio d’une de ses maisons closes ?
- Ce n’est pas ce que vous croyez… bon c’est vrai qu’une fois mort je redeviendrais la patronne mais je fais ça pour les filles. Depuis qu’il m’a extorqué le titre de propriété des lieux, il a transformé ma maison en quelque chose d’horrible. A l’époque toutes les filles qui travaillaient pour moi avaient leur libre arbitre, elles avaient le choix et si elles voulaient partir elles le pouvaient. J’ai même une de mes filles qui a trouvé le grand amour, maintenant elle vit dans la Colorado et à 2 filles et un petit garçon… Malheureusement, avec cette enfoiré, si jamais une des filles essayent de se défiler… on retrouve son nom dans la rubrique nécrologique du New York Times. Moi je ne peux plus rien faire pour les protéger, c’est pourquoi j’ai besoin de votre aide.
- Vous n’étiez pas obligé de me dire ça vous savez.
- Peut-être… mais bon, j’avais envie de me confier. Vous acceptez ?
- Premièrement parlons rétribution. Combien pour sa tête ?
- 200.000 dollars vous irait ?
- C’est parfait ! Je veux que vous viriez 50.000 dollars en acompte sur ce compte-ci. Artyom écrivit rapidement le numéro d’un de ses comptes en banque sur un bout de papier et le tandis à la femme. Vous pouvez surement appeler votre banque dès maintenant ?
- Je le fais sur-le-champ. »

Après quelques minutes, elle raccrocha le combiné signalant à Artyom que le virement avait été effectué. Le russe vérifia auprès de sa banque et lorsque cette dernière confirma, il continua la conversation :

« - Vous voulez autre chose ?
- Oui, après l’avoir tué, j’aimerai que vous récupériez la clé qu’il a autour du cou, c’est la clé du coffre de son bureau, j’en aurai besoin pour récupérer le titre de propriété. Oh et avant que j’oublie. »

La femme tendit une bague à Artyom, le jeune homme la prit et avant qu’il demande ce qu’était cet objet, la femme lui répondit.

« - Cette bague porte le sceau de la famille Taranella, la famille rival, si vous pouviez la laisser sur le corps de Marcuzo…
- Cela déclenchera une guerre entre les deux familles, vous laissant le loisir de récupérer votre bien en toute sécurité.
- Oui. C’est cela. »

La discussion dura encore une dizaine de minute, la femme parla à Artyom des habitudes de Marcuzo. Le meilleur moment pour le tuer était lorsqu’il s’isolait avec une fille tous les vendredis soirs au bordel de Mme Kedzia, le "Hidden Rose". Il allait toujours dans la même chambre et pendant qu’il profitait de sa marchandise, il voulait être totalement seul mais son second envoyait toujours un homme vérifié que tout se passe bien, caché dans les couloirs secrets qui parcouraient les chambres. Ces couloirs permettaient surtout de prendre des photos des convives importants au cas où le chantage serait nécessaire pour certaines choses.
De retour chez lui, Artyom prépara minutieusement le plan d’action et une fois que tous les détails avaient été réglés. Il n’avait plus qu’à attendre Vendredi.

Il était 21h42, Artyom était installé confortablement dans un canapé du "Hidden Rose", une belle jeune femme vêtue uniquement de sous-vêtements se déhanchait langoureusement entre ses jambes, ses mains autour du cou de russe. Elle le regardait avec de grands yeux gourmands ne cachant pas son envie de faire plus qu’une petite danse au mercenaire. Artyom se mordilla la lèvre pour ne pas céder aux avances de la jeune femme qui se faisait plus pressante au fur et à mesure que le temps passait. Heureusement pour Artyom, sa cible venait faire son apparition, il était donc temps de se mettre au boulot. Le ruskov repoussa lentement la jeune femme et se leva, il s’excusa poliment et lui fit le baisemain. La jeune femme le regarda d’un air choqué, les joues rouges tomates, n’ayant surement pas l’habitude de tomber sur des clients aussi galants que l’était le mercenaire. D’un pas assuré et discret, Artyom suivit Marcuzo jusqu’à ce qu’il atteigne l’ascenseur pour rejoindre l’une des prostituées qui l’attendait dans sa suite personnelle. Artyom lui n’avait absolument pas besoin d’un ascenseur. A l’abri des regards indiscrets, il prit son masque et le posa sur son visage avant de disparaitre dans les murs. Passant de chambre en chambre, d’étage en étage, utilisant sa capacité à devenir invisible quand il le fallait, Artyom finit par atteindre le dernier étage du bordel. A ce moment, il fit jouer les lentilles de son masque pour passer à sa vision en rayon X. Derrière les murs se tenaient trois personnes : une femme et deux hommes. La femme était dans ce qui semblait une salle de bain tandis qu’un des hommes était penché contre ce qui semblait être une balustrade tandis que l’autre était assis sur un tabouret au milieu de deux murs. Le premier devait sans doute être la cible alors que l’autre devait être celui que le second du mafieux avait choisi pour garder un œil sur leur chef. La suite des opérations étaient donc simplissime.
Artyom traversa le mur et se retrouvant derrière le guet, il passa ses bras autour de la tête du malfrat et lui brisa le cou d’un simple mouvement d’épaule. Lentement et sans bruit il déposa le corps de l’homme de main au sol, mieux valait ne pas faire de bruit. Un problème venait d’être résolu, plus qu’un autre. Désactivant sa vision, il regarda autour de lui. Le couloir où Artyom se tenait était plutôt pratique, sur sa gauche et en face de lui se tenait deux miroirs sans teints, bien entendu, il était celui qui pouvait voir. Le miroir de gauche donnait sur la salle de bain, la jeune femme était en train de se refaire une beauté ; le miroir en face de lui donnait sur la chambre et la cible patientait penché sur la rambarde. Cependant, avant de prendre la vie de Marcuzo, il devait neutraliser la prostituée… autant de ne pas tuer trop de personnes cette nuit et Mme Kedzia apprécierait surement qu’il laisse cette fille vivante. Alors, faisant tout comme il l’avait fais pour l’homme de main, Artyom traversa le mur qui les séparait, il saisit rapidement la gorge de la jeune femme puis posa sa main sur sa bouche pour couvrir les cris qu’elle pourrait émettre puis il resserra son étreinte et la relâcha lorsque cette dernière avait perdu connaissance. Après l’avoir posé à terre, il vérifia que son pouls était toujours régulier et une fois que cela avait été fait, il se traversa la porte de la salle de bain.

« - Alors tu es enfin prête salope ? »

L’homme se retourna cependant, ce n’est pas la jeune femme qu’il attendait qui se tenait devant lui mais Artyom. Le mercenaire sortit son épée et d’un revers de bras, il trancha la gorge au mafieux achevant ainsi son contrat. Cependant, tout n’était pas terminé. Il prit la bague que sa commanditaire lui avait confiée et la déposa dans la main du mort puis il approcha sa main du torse du macchabé pour attraper la clé mais un évènement tout à fait inattendu se produisit. Une femme défonça la porte de la chambre, un katana à la main et regarda le mercenaire d’un air perplexe. Artyom lui était tout aussi perplexe… Quel était la chance pour qu’une autre personne veuille tuer la même cible que lui, au même lieu et au même endroit ? Reprenant ses esprits, le russe reprit ses esprits et porta un regard attentif à sa concurrente (qui arriva un poil trop tard). Elle était très belle, des traits fins formaient un visage ovale où trônait une bouche aux lèvres charnues, un petit nez bien droit et par-dessus tout, une paire d’yeux d’un bleu envoutant. Les yeux de cette femme étaient réellement envoutant à cause de sa couleur unique mais Artyom remarqua quelque chose d’étrange, les pupilles de la jeune femme étaient fendues… une mutation ? Mais quel était la base de la mutation ? Artyom devait être prudent mais il ne pouvait s’empêcher de regarde le visage de l’inconnue. Pour ce qui est de la tenue vestimentaire, elle portait des vêtements en cuir noir particulièrement moulant qui ne laissait pas le mercenaire indifférent. Rattrapant ses esprits avant qu’il ne commence à déshabiller la jeune femme du regard, Artyom plongea sa main dans le col de l’homme pour récupérer la clé qu’il portait en pendentif. Après l’avoir arraché, il plaça le petit objet dans sa poche et fit face à la "gothique".

« - Désolé Kill Bill mais vous arrivez trop tard, dit Artyom une pointe d’humour acidifié dans la voix tout en nettoyant le sang qui dégoulinait de son épée. J’espère que vous ne m’en voulez pas trop de vous avoir coupé l’herbe sous le pied ? »
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Lamia
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MessageSujet: Re: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeMer 25 Juil - 21:29

Qui aurait pu prévoir un telle spectacle ? Une telle mise en scène ? Une facétie de la part du malicieux Destin ? Surtout ici face à ce personnage à l'apparence peu habituelle...

Les yeux de Selena habituellement emprunt de l'ardeur des combats se muaient en deux saphir ronds le temps d'un battement de paupière. Rare avait été ceux qui s'étaient trouvés en travers de son chemin de chasseuse, rejoignant le monceau de victimes malgré leurs intentions honorables de nettoyer ce monde des déchets qui le souillaient.
Et l'exception se répétait avec la tenace impression que l'inconnu masqué ne semblait pas être un vulgaire assassin, il dégageait comme une sorte d'aura difficilement descriptible, et son meurtre avait été fait avec un professionnalisme rare : les hommes de main postés à l'extérieur ne pouvaient pas envisager le drame qu'il c'était déroulé quelques instant plus tôt ici, aucune victime collatéral dans son sillage, ni monceau de corps froids le long des couloirs. Ici il n'y avait que le cadavre du caïd étendu, la fille de joie quand elle semblait toujours vivante, elle était parcourue de rouge, d'orange et de jaune... Des tons qui rappelaient la chaleur des êtres humains sous les yeux d'un serpent. D'un clignement de cils sa vision se changea en celle de l'humaine, pourvue de ces chatoyantes couleurs, de sa misère toujours aussi oppressante. Diantre, quand ce monde allait il changer ? C'était une chimère plus qu'une réalité.

Habituellement le Serpent n'était jamais doublé sur ce genre de basse besogne peu atypique... si cet assassin avait réussi à être ici avant elle, une seule chose était possible le mercenaire avait surement un contrat le ralliant avec quelqu'un qui avait les clés de ce lupanar, connaissait les habitudes de feu Marcuzo Venezzio... A moins qu'il n'ait des pouvoirs lui permettant de se glisser dans des lieux sans être aperçu, ou peut être que... Trop solutions étaient envisageables pour répondre à cette unique question : comment avait il pu venir ici sans alerter les gardes ?
Ce côté aléatoire déplaisait fortement à Lamia, elle perdait peu à peu le contrôle de la situation. Ici elle n'avait plus l'avantage de la surprise, de l'anonymat, quelqu'un avait vu son visage, et si l'hybride serpent poussait sa réflexion dans des méandres plus profonds il pourrait même l'accuser du crime... Lamia devait trouver une solution pour s'extirper de cette situation dangereuse, si quelqu'un mettait en relation tous les crimes commis sur ces dernières années, la manière d'agir, les tortures... Il remontrait à un moment où un autre jusqu'à sa personne et le BAM l'attendrait. Plutôt mourir que de passer le reste de sa vie dans l'une de ces geôles !

Alors que Selena restait plongées dans les méandres de ces pensées, une oreille attentive aux préventions de son sixième qui pouvait à tout moment se réveiller.
Le mercenaire agissait de manière indifférente, récupérant un clé accrochée au cou du défunt. Le sang s'écoulait sur le sol en une large flaque pourpre, souillant les vêtements de la victime où une bague reposait... Peut être sa signature, peut être une demande de sa cliente, peut être un moyen d'accuser quelqu'un d'autre... La foule d'interprétation était innombrables et les résultats étaient aléatoires, et tant de facteurs variaient à chaque second qui s'écoulaient.
Il lui fallait agir et vite ! Si elle tardait trop les hommes de main se rendraient compte que quelque chose clochaient, ils monteraient et peut être pourrait elle lui faire porter le chapeau et jouer les filles de l'air de manière subtile. Déjà elle échafaudait un plan pour sauver sa personne, réagissant comme un animal traqué se sachant en sursit.


-Pour un échappé du cirque je vous trouve peu drôle... La tatoueuse marqua une pause, ces lèvres formant une mimique cynique en guise de réponse, sa main libre pointait l'étrange masque qu'il portait. Enfin c'est peut être normale, l'air doit manquer sous votre masque de fortune.

Lamia n'allait pas se laisser faire sans rien, prendre son pique sans marquer la moindre réaction. Oeil pour œil, dent pour dent, c'était de bonne guerre après tout... Si on considérait New-York comme un champ de bataille opposant les mutants et les humains.
Le Serpent n'était pas un animal poursuivant une soif de sang inextinguible, il était aussi pourvu de matière grise.

Sans mouvement brusque elle rengaina son katana montrant ses paumes vides en signe de paix, indiquant par ce geste quelle approchait sans arrière pensée, sans intention belliqueuse. Allait il saisir la chose ainsi ? Seul le destin en serait le juge.

D'un pas rapide la jeune femme s'approchait du cadavre d'un air peu affecté, inhalant l'odeur entêtante du fer. Elle en avait déjà l'eau à la bouche, les arômes subtiles de ce fluide vitale, les saveurs cachées. Se livrer à un acte de cannibalisme sur une proie qu'elle n'avait pas fait trépasser de ces propres mains et selon un rituel bien précis ne l'enchantait guère, de plus devant des témoins... Il fallait qu'il pense qu'elle était une femme raisonnable, doué de morale et d'éthique !

Avec un soupir de regret elle examinait la plaie qui entaillait la gorge du défunt. Le coup avait été porté de manière très précise avec une force suffisante pour que la tête reste soudée au corps. Le mercenaire n'avait laissé aucune chance à sa victime, la jugulaire tranchée le sang se déversait alors dans la trachée, inondant les voies respiratoire et l’empêchant de hurler par la même occasion... Marcuzzo venait de mourir asphyxier dans son propre sang, il avait surement du imaginer sa mort de différentes façons, mais ici, dans une maison de passe, c'était ironique. Selena détaillait le regard du mort, il exprimait la surprise et la peur face à quelque chose qu'il ne contrôlait pas, qu'il n'avait pas pu prévoir.

Ces courts instants de réflexions servaient à récolter des informations, à tenter de comprendre qui était son futur adversaire... Oui, Selena le considérait ainsi pour plusieurs raisons, toutes plus légitimes les unes que les autres : il avait vu son visage, son arme, il connaissait son identité et il lui faudrait peu de temps pour savoir qui elle était... Peu de personnes avaient de telle pupilles et son regard insistant lors de son entrée marquait le fait qu'il l'avait détaillé à loisir...
Peut être devrait elle penser à se fournir un masque de serpent, stylisé par ces soins de créatrices et de dessinatrice alliant l'effet psychologique à l'anonymat la plus totale. L'effet de terreur serait surement à son paroxysme ! Ce n'était ni le lieu, ni le moment d'avoir ce genre de pensées.
La tatoueuse voulait gagner davantage de temps, le jauger de manière orale, le détailler physiquement, cette nuit se serait elle ou lui : pas de place pour un survivant. Ce soir le Serpent dominerait le clown, le laissant comme seul responsable du meurtre... Après tout, ne l'était il pas ? De dos il ne pouvait voir son visage qui exprimait un sourire sadique, un rictus presque dément en guise d'expression.

Lentement l'assassin se relevait à nouveau, un visage impassible en direction du mercenaire masqué. Elle ne devait rien laisser transparaitre de ces plans, de ces pensées, si il lui avait accordé ce laps de temps, peut être avait il eu les mêmes réflexions à moins que sa présence n'était qu'un imprévu dans son contrat.


-Et bien le Clown, moi qui pensait que votre lame n'était là que pour faire rire, je vois que vous avez plutôt bien frappé.

Cette phrase avait été murmuré alors quelle passait devant lui, comme si elle allait partir sans rien dire de plus, sans demander son reste... si l'étrange personnage pensait cela il se fourvoyait grandement, imaginait il quel funèbre destin se préparait dans les tréfonds de cette âme ténébreuse ?

Le Serpent prenait place dans son esprit, une tension guerrière envahissait ces muscles, l'adrénaline coulait dans ces veines faisant monté l'excitation de la bataille. Elle s'approchait de la porte à pas lent, la tête légèrement penchée vers le sol, les mains sur les hanches, son souffle s’accélérait lentement à l'approche du moment fatidique qui se préparait.


-Tu sais ce qui me dérange le plus dans cet histoire le Clown. Lentement la jeune femme se tournait dans sa direction, sa langue humectait ces lèvres dans un lent mouvement. C'est que tu as vu mon visage et tu comprends que dans ce métier l'anonymat est primordial... De plus avec les chiens galeux dans ton genre, courant après l'argent tu serais prêt à vendre l'information pour quelques dollars de plus. Après tout mort tu couterais surement moins cher à ton patron et puis il y en assez de guignols dans ces rues avec des masques tous plus risibles les uns que les autres.

Selena dégaina d'un mouvement rapide son katana en omnium, la lumière se reflétant sur le tranchant affuté. La lame était parallèle à son bras, à la hauteur de ces yeux dans l'une des multiples positions que son maitre lui avait enseigné. Si il s'agissait d'un duel de rapières elle serait imparable.
La tête haute son regard particulier détaillait le masque de clown, enfin si cette description n'était pas péjorative aux yeux de son porteur. Une sorte de mélange de métal bleuté aux pupilles mécaniques et aux formes qui évoquaient l'apparence d'un clown squelette... Un portait peu engageant à vrai dire. L'individu qui lui faisait face lui donnait l'impression d'être un robot portant une carapace de chaire... Le Serpent espérait se fourvoyer sur l'identité de son ennemi, car si tel était le cas, son heure était venue.


-Ne sois pas rancunier le Clown, j'ai horreur qu'une bête de ton genre me vole mes proies ! C'est de bonne guerre après tout.

D'un bon le Serpent s'élança dans la direction de son adversaire, tout crocs dehors.
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MessageSujet: Re: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeDim 12 Aoû - 16:15

Il arrive que le destin vous joue des tours particulièrement étrange, parfois ces tours sont opportuns, d’autres cependant sont désagréables. Le mercenaire russe hésitait à définir l’apparition de la jeune femme comme une bénédiction ou une malédiction. Pour lui, elle était à la fois les deux. Bénédiction car la jeune intruse était tout à fait le type de femme que le russe aimait (même s’il préférait les poitrines légèrement plus grosse) : ténébreuse, des yeux bleus hypnotiques mais surtout, elle dégageait une aura particulièrement sanglante… c’est d’ailleurs aussi à cause de cette aura qu’Artyom pensait que la jeune femme pouvait être une malédiction. Il semblait que la cible avait deux bourreaux mais c’est le mercenaire russe qui fut le plus rapide et cela semblait beaucoup déplaire à la femme en latex. Même si le russe faisait semblant de se désintéressé de l’invitée inopportune, il gardait un œil constant sur elle, sa lame toujours dégainée, cachée derrière son dos. Lâchant un commentaire cynique envers sa tenue, elle s’approcha ensuite rapidement du cadavre après avoir rangé son arme dans son fourreau. Une action qui étonna Artyom, le poussant à se méfier encore plus, surtout qu’elle ne donnait pas l’air d’être désarmé. Ses hanches se balançaient de droites à gauches à chacun de ses pas ce qui le perturba légèrement, lui faisant alors oublier qu’il se méfiait d’elle. Il retrouva ses esprits lorsqu’elle examina son œuvre d’un œil attentif, lui tournant alors le dos, lui dissimulant ainsi son visage. Instinctivement, il fit un pas en arrière, Artyom préférait prendre ses précautions même si chaque fois qu’il posait ses yeux sur elle, il était comme hypnotisé. Le russe frappa sa tête avec la paume de sa main pour essayer de se ressaisir, ne sachant pas vraiment ce qu’il se passait avec lui. La femme se releva ensuite et se tourna vers lui, le visage impassible avant de lui réitérer une insulte caché dans un compliment, ou bien le contraire. Puis il s’éloigna mais Artyom savait bien que cela n’était pas terminé.
Et puis, tout se précipita et se dégrada en quelques instants. Au départ, on aurait pu croire qu’elle aurait passé son chemin, les choses auraient été bien plus simples mais, le destin préfère les mauvais tours. La jeune femme se remit à parler et Artyom sut à ce moment que leur discussion allait finir en queue de poisson. En gros, elle lui faisait comprendre qu’avoir vu son visage était une grosse erreur de sa part et qu’elle devait donc le tuer. Elle sortit alors son katana et se mit en position.

Le combat était inévitable.

Le russe cachait toujours sa dague dans son dos et se mit lui aussi en position, attendant l’assaut de la jeune femme qui ne se fit pas tardé, elle lui décrocha une dernière insulte et se précipita sur lui le sabre en avant. La femme abattit son arme sur le mercenaire mais Artyom décocha sa dague d’un revers repoussant l’arme de son adversaire sur la gauche. Cependant la jeune femme rispota à son tour et après quelques nouvelles escarmouches, Artyom repoussa violement la jeune femme d’un coup de pied. Mal à l’aise il regarda sa lame, elle était très abîmer, la jeune femme savait très bien se battre avec son sabre mais pour pouvoir faire autant de dégât à sa propre arme, son katana devait être fait d’un métal particulièrement dur. Si Artyom continuait ce combat à la lame, il perdrait rapidement. Il devait alors se rapprocher le plus possible de la jeune femme et entamé un combat à main nu, s’il était suffisamment prêt elle ne pourrait plus utiliser son arme et le combat tournerait en sa faveur. Il y avait un autre moyen bien sûr, s’il utilisait son pouvoir le combat serait terminé en un instant mais Artyom avait décidé de s’amuser un peu. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas croisé un adversaire digne d’intérêt et Artyom la combattra comme un humain normal jusqu’à ce qu’il se lasse ou que la situation nécessite l’utilisation de toutes ses capacités.
Finalement, il se dit que c’était une bonne journée et sans faire exprès il se mit à rire.

« - Ah ! Ah ! Ah ! Hum… Excusez-moi. C’est juste que vous êtes tellement sûr de gagner ce combat que c’en est comique. Je suis désolé de vous le dire mais vous me faites perdre du temps… les hommes de mains de ce rital vont finir par venir et je compte être loin lorsque cela arrivera. »

A peine avait-il fini sa phrase que d’un bond il se retrouva face à face avec la jeune femme, suffisamment prêt pour que son sabre ne lui serve à rien. Avec un sourire il lança :

« - Vous auriez dû partir lorsque vous en aviez eu l’occasion. »

Rapidement, il précipita sa main droite vers la gorge de la jeune femme. S’il réussissait à la saisir, le combat serait définitivement terminer.
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MessageSujet: Re: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeMar 28 Aoû - 10:19




Repartir et se faire oublier, devenir un instant fugace dans la mémoire de celui qui l'avait dévisager un court instant semblable à une éternité... Mais cela lui était impossible, pas de pitié, pas de confiance, le Serpent ne pouvait pas se permettre un excès d'insouciance, il en allait de sa sécurité, de sa couverture, de sa vie même !
Alors elle avait agit, consciente de ces actes et résolue à faire trépasser le Clown masqué...

Et ainsi la ballet infernal avait débuté. Une union morbide, sans haine, sans rancoeur, poussé pour le plus simple sentiment de survie... Humain ou mutant, ils étaient tous des animaux jeté dans une fosse géante nommée New-York, libérant leurs pulsions aux travers du sang, de la drogue, et autres moyens adjacents... Chaque être perverti trouvant un exutoire à sa face sombre
Suivant cette logique froide d'assassin, la tatoueuse avait suivit son mode d'action: pas de témoin, un bouc-émissaire et ensuite disparaitre. Un cercle parfait que rien ne semblait pouvoir rompre.

Dans ce duel à mort dans lequel se lançait ces deux êtres que tout opposait, chaque pas était crucial, chaque geste précis, la moindre erreur pouvant se révéler la dernière face à son cavalier d'infortune, le moindre mouvement superflu pouvait signer la fin de ce fatal bal.
Car n'étaient ils pas cela ? Cet homme au masque grotesque de clown et cette femme aux yeux de saphir, deux danseurs glissant sur le sol avec élégance, calant leur rythme sur leurs battements de cœur, répondant à un échange entre le fer, deux vies s’entremêlaient à l'unissons d'un même souffle, de l'énergie déployer pour continuer à vivre ne serais ce qu'une infime poignée de secondes...
Et tout cela pourquoi ? Pour une proie... ou alors la bataille prenait elle corps pour une autre raison, infiniment plus personnelle, au combien plus vitale ! Selena se devait de protéger son identité à tout prix, quitte à sacrifier des vies... une catin de plus ou de moins dans ce lupanar, qui s'en préoccuperait ormis le gérant, et puis ce mercenaire qui tombait à point, la lavant de tout soupçon. Après tout, elle n'était jamais venue ici : une ombre parmi les ombres, un chasseur entouré de proies, une bête sanguinaire lâchée au milieu des agneaux corrompus de cette bergerie gangrenée. Qui pouvait la soupçonner ? Elle la gentille tatoueuse, l'innocente femme aux yeux de reptile.

Ainsi leur duel continuait, échange ininterrompue de coups d'estoc et de feintes, d'adresse et subtilité... L'homme qui faisait face à Lamia savait se servir de cette étrange épée, lui opposant une grande résistance dans cette pièce pourtant petite.
Alors ce clown avait quelques dons de bretteur ? Chose qui éveillait la curiosité de la femme hybride, jusqu'à où pouvait il la mener ? Parviendrait il à lui faire sortir le grand jeu, celui où tout son potentielle de manieuse de sabre était dévoilé. Lamia en frémissait d'excitation, une joie non feinte éclairait ces traits malgré la fin malheureuse de l'un d'entre eux.

Malgré son acharnement et ces forces sans cesses renouvelées avec ardeur, le niveau du mercenaire était inférieur au sien pour diverses raisons : ce n'était peut être pas son arme de prédilection, peut être avait il négligé son entrainement... Et peu à peu Selena gagnait du terrain, jouait avec sa proie la menant selon son rythme, sa cadence.
Le serpent prenaient un plaisir non feint face à ce duel en apparence à sens unique, elle ne faisait qu'un avec sa lame. Couple éternelle, union parfaite du métal et de la chair, cette arme japonaise semblait s'illuminer d'une vie propre, du désir d'accomplir la volonté de sa maitresse nuit après nuit, la menant toujours plus loin dans les ténèbres de son âme.
Un rictus en guise de sourire, son être tout entier ne se mouvait plus que pour une seule quête, un seul et unique but, la raison de son instant, la mise à mort de cet individu pittoresque.

Les étincelles de son katana entaillant de manière inlassable la lame de son ennemi. Créant une multitude de blessures fictive sur le corps d'acier, le persécutant de manière inlassable jusqu'à qu'il se fende, empêchant feu son propriétaire de parer l'estocade finale. Ainsi l'hybride-serpent avait déjà écrit le futur, le concevait à la manière d'un peintre, chaque coup d'épée étant un touche de peinture sur la toile de son destin.
Détermination, sadisme telles étaient les flammes qui brillaient dans le fond de ces pupilles fendues, un regard au combien expressif lorsqu'elle le lassait s'exprimer, transmettant de cette manière silencieuse un bien funèbre présage : ta mort approche, aussi sur que ma lame transpercera tes chairs.

Pourtant son comportement, ces gestes ne trahissait pas sa peur, loin de là.. cet homme ne la craignait pas, il s'amusait même de sa personne, se jouait d'elle. Cette situation déplaisait grandement au Serpent, elle se méfiait du clown mercenaire... Face à une telle confiance quelque chose devait se cacher, un pouvoir ? Un atout ? Toutes les interprétations étaient permises mais le temps lui manquait pour lui permettre de tirer des conclusions. Selena allait agir à l’instinct, écoutant son sixième sens qui la chatouillait de temps à autre tel un enfant capricieux et boudeur, sans pour autant être cette alarme pressant face à certains danger mortel.

Quelque chose se tramait, et cela ne lui plaisait guère, un mauvais pressentiment coulait dans ces veines comme un poison, ce mélangeant à l'adrénaline dans son sang... et ces paroles dites sur le ton du rire, presque insouciant. Se moquait il d'elle ?! Savait il ce misérable homme face à qui il se trouvait ? Il allait payer de sa vie pour se montrer aussi certains...
Peut être la jeune femme avait elle pu caresser la douce idée de l'épargner, ou de le tuer de manière rapide, sans le torturer, mais ces paroles avaient touchées un point sensible, il se permettait de parler alors qu'il se trouvait dans une position désavantageuse, son arme pouvant se briser à tout instant.

Le serpent ne voulait plus jouer, non, elle voulait l'éxécuter par vengeance, l'exemple et la satisfaction personnelle que plus jamais pareil individu ne croisera ni sa lame, ni son chemin.
Une rage nouvelle grandissait dans ces yeux, laissant la prudence pour des assauts plus violents, à une technique plus précise.
Mais un coup de pied rapide la fit reculer... l'obligeant à se mettre en garde, sa lame prête à s'abattre. Tout ces sens étaient en éveils, ces muscles tendus prêt à se rompre sous la tension qui les contractaient, son sixième grondant légèrement, montrant que le clown avait laissé les rires de côté... une menace approchait doucement, lentement, et se situant face à elle. Et sa manière de parler, emplit de la certitude sur son trépas imminent...

D'un bond il se trouva devant elle, diantre que le bougre se déplaçait vite, il n'était pas un simple individu, son corps était entrainé mais ces réflexes de serpent lui permettaient de se déplacer en arrière juste à temps, son sixième sens l'accompagnant pour diminuer la menace montante.
La distance entre eux deux était elle que son arme était inutile, les coups quelle pouvait lui porter manqueraient de force et l'hybride ne pouvait se permettre de perdre sa précieuse arme dans un corps à corps quelle perdrait forcément. Le salaud, il avait souhaité depuis le début l'acculé en l’empêchant de se servir de son arme de prédilection... la jeune femme avait le B.A. -BA du combat et ces caractéristiques animales lui octroyaient des avantages non négligeable face à la race humaine. Mais cet individu était différent, beaucoup plus entrainé, une vivacité accrue... était il lui aussi un mutant ? Un hybride tout comme elle ? Portant un masque pour dissimuler une quelconque difformité ? Cela semblait trop beau pour être vrai.
D'un battement de paupière la jeune femme chassa ces pensées parasites. Elle n'allait pas l'épargner après ce qu'il avait osé lui cracher au visage. Cette soirée serait la dernière de son existence.
Pourtant il ne cessait pas de la sous estimer, sa dernière phrase étant comme une funèbre annonce... Partir ? Etait il sur de l'absurdité qu'il venait d'annoncé ? Lamia ne fuyait pas devant un individu de ce genre, non elle se battait jusqu'à que leur mort s'ensuive.

Mais elle n'avait pas le temps de appesantir sur des pensées futiles, déjà sa main s'envolait dans sa direction, serre d'un oiseau de proie souhaitant lui broyer la gorge... mais son sixième sens l'avait prévenu, joker fidèle à son rôle de garde. D'un mouvement souple de talon elle se dégagea, les doigts de l'individu effleuraient la peau de sa gorge comme la caresse d'un amant malveillant, provoquant des frissons sur sa peau écailleuse...
C'était maintenant à elle de jouer. Ces crocs se rétractèrent alors que son sourire s'agrandissait.


-Pour quelqu'un qui a une arme menaçant de céder sous mes coups je vous trouve bien bavard. Les mots coulaient de ces lèvres comme le venin dans ces crochets rétractés. Moi qui pensais vous épargner de longues heures de tortures en vous accordant une mort douce je reviens sur ma position, je me ferais un plaisir de vous faire souffrir avec tout mon savoir faire ! Je vous promets qu'à la fin nous pourrons nous considérer comme un vieux couple le Clown.

Mais le destin ne leur permettait pas un tel gaspillage de temps, non il les pressait par la présence oppressante des gardes du défunt. Et la jeune femme le savait, l'homme ne se laissant pas approcher, esquivant tant bien que mal ces coups d'épée... Les bruits des pas, des ordres criés par des voix des stentors, l'agitation des catins dérangées et les plaintes des clients frustrés montaient à leurs oreilles.
Jusqu'au moment où l'erreur apparut, pourtant si évidente, comme un piège, une ouverture si alléchante que le Serpent ne pouvait que plonger dedans. D'un mouvement souple le katana pourfendait les airs, il sifflait sa mélopée monotone en plongeant dans le ventre de l'inconnu dans une courbe parfaite. Oui Selena se trouvait entre les bras de son agresseur, son arme enfoncé jusqu'à la garde, la faisant tourné légèrement alors que le corps semblait tressauter.
Ils semblaient si proche, si intime en ce moment de mort, le bourreau octroyant le baiser mortel à sa victime. Un moment d'intimité où vie et mort se melait.

Déjà son sixième sens s'agitait, la prévenant que les gardes arrivaient, enfonçant la porte avec une telle délicatesse quelle vola en petit morceaux.... Plus on était de fous, plus on riait. Selena était face au mur, sachant que tout allait se dérouler extrêmement vite avant que les hommes ne se remettent de leur stupéfaction face au spectacle incongru qu'ils offraient.


-Dommage que nous n'ayant pas pu faire plus ample connaissance, j'ai vraiment des regrets le Clown...

Un murmure en guise de phrase d'adieu. Peut être si la situation l'avait permise, le Serpent aurait pu déposé en guise d'adieu un baiser sur son masque. Mais maintenant tout était différent, la situation, l'avantage...

La tatoueuse ne pouvait pas rester ici, souplement elle retira sa lame du ventre de feu Clown, la précipitation et la peur lui faisant oublié à le sang absent des courbes de son katana. Comment pouvait elle accorder de l'importance à ce genre de détails alors que tout pouvait tourner à la catastrophe.

D'un bon puissant elle s'élança dans la masse, tranchant poignet, gorge, esquivant tant bien que mal les tires à l'aide de son sixième sens. Mais combien de temps pouvait elle durer face à leur nombre qui cessait de croitre ? Pour l'instant ils étaient beaucoup trop nombreux, se gênant mutuellement, ne pouvant s'organiser de manière rapide. Et la tatoueuse en profitait pour diminuer leur nombre, le sang coulait à flot, se déversant des plaies béantes pour tacher le sol et l'odeur de mort se répandait, accompagné des râles des mourants.
Ici en cet instant, dans ce lieu qui n'était là que pour offrir le plaisir, il n'y avait que mort et brutalité, sang et souffrance. L'environnement quotidien de Lamia, le moment où elle pouvait laissez libre à ces pulsions et à sa folie, sans retenue, ni remords, ici elle pouvait être une bête, un monstre.
Son cœur battait au rythme de ces coups effrénés, prenant plaisir à voir la souffrance, les visages exprimant la peur... IL n'y avait qu'ici sur ce champs de bataille que de telles sensations pouvaient se retrouver, l'adrénaline, le chant des balles, un ensemble que seul les mercenaires, amateurs de crime, pouvaient comprendre.

Quand soudain un coup de feu retentit dans son dos... avant que la douleur n'explose dans son épaule gauche, violente, brutale... Le monde semblait tourné, et son sabre paraissait si lourd en cet instant. Il était temps de fuir ce carnage, de se reposer pour mieux repartir.
Lamia sentait les battements de son cœur s'accélérer, le froid l'envahir. Saisissant son couteau elle le lança dans la gorge de son dernier ennemi, le tuant sur le coup avant qu'il n'ait pur recharger... Alors sa vie n'avait tenue qu'à ce simple moment de chance, sur le simple fait que son chargeur était vide ? Sa vie ne tenait qu'à ce simple fil, un constat amer que chaque nuit lui rappelait.

Difficilement elle se relevait, la douleur se réveillait à chaque fois qu'un infime mouvement sollicitait les muscles de son dos, s'appuyant contre le mur, et son sang pourtant si rouge goutait sur le sol, les chairs martyrisées criant leur douleur à chaque mouvement, les secondes paraissaient des heures... Juste un cachette le temps de souffler, car cette blessure l'handicapait au plus haut point, l’empêchant de manier correctement son sabre. Pourtant malgré tout l'hybride se sentait chanceuse, une seule blessure parmi le flot de projectiles, une seule et unique balle

Un mètre, deux, une porte ouverte, une chambre isolée... Le serpent rentra à l'intérieur, rengainant son katana dans son fourreau dans un geste affectueux. Bientôt les hommes du mafieux serait là, mais la tatoueuse ne les attendrait pas, il fallait quelle parte et vite.
Déjà d'autres cris parvenaient de l'extérieur, elle avait été trop lente.


-Et merde, murmura t'elle en russe, sa langue natale. Pour une fois que je m'amusais bien.

Pourtant tout cela n'avait rien d'un jeu.
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MessageSujet: Re: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeJeu 13 Sep - 13:43

Le bluff. Dans un dictionnaire, la première utilisation de ce terme est toujours par rapport au jeu et consiste à faire croire que l’on a un jeu différent de celui qu’on a en vérité. Souvent par extension, on raccorde le bluff à la tromperie, une tromperie dans le but de profiter de l’ignorance d’autrui ou même d’intimider son adversaire afin de le faire renoncé ou même de le provoquer. C’est pour ce dernier que Artyom utilisa le plus beau coup de bluff de sa carrière : simuler sa mort.
La jeune femme qu’il affrontait était particulièrement dangereuse, surtout avec son katana et son arme était faite d’un métal étrange et malgré que ses coups manquent de force, elle arrivait à fissurer sa propre lame. Voyant que le combat lame contre lame était à son désavantage, Artyom décida de passer au corps au corps mais la jeune femme était beaucoup plus agile que lui et semblait anticipé ses tentatives de la saisir. Plus le combat avançait plus le mercenaire sentait que l’altercation tournerait en sa défaveur et puis une ouverture se présenta lorsque des cris et des bruits de pas se firent entendre. Les hommes de mains de sa cible allaient surement rentré dans la pièce et les choses pourraient alors devenir très compliquées. Cependant cela pouvait être sa porte de sortie alors Artyom fit exprès de laisser une ouverture dans sa défense espérant que la femme en profiterait pour lui porter un coup fatale et c’est ce qu’il fit. Bien entendu, le bluff résidait surtout dans l’utilisation de son pouvoir car lorsque la lame se dirigea vers son ventre, Artyom déphasa une partie de son ventre et la lame s’enfila alors dans le vide sans le blesser. L’illusion était audacieuse car si elle n’était pas aussi pressée que lui de quitter les lieux, la femme aurait surement senti que son épée n’avait nullement perforé de la chaire. Au même moment, la porte vola en éclat et deux hommes rentèrent dans la chambre mais restèrent un moment immobile, le temps que leur petit cerveau assimile ce qu’ils venaient de voir. La jeune femme profita de leur confusion pour lâcher une petite phrase à la gentillesse hypocrite avant de retirer la lame et de bondir sur les intrus. Artyom se laissa alors tomber glissant lentement contre le mur tout en appréciant le spectacle qui se tenait devant lui.
La scène qu’il avait sous les yeux était particulièrement hilarante puisque les intrus n’étaient armés que d’arme à feu et hésitaient à tirer pour ne pas toucher leur propre camarade. Cependant la jeune femme les taillait en pièce grâce à son sabre et semblait grandement s’amuser du merdier qu’ils avaient eux-mêmes provoqués. Puis elle sortit de la chambre entrainant alors toute l’attention, il n’en fallut pas plus à Artyom pour tirer sa révérence. Ainsi, lorsque tous les yeux n’étaient plus rivés dans la chambre, le mercenaire se déphasa et s’enfonça lentement dans le sol avant de se laisser tomber dans la chambre qui était juste en dessous. Le mercenaire se détendit alors totalement. La chambre étant vide il s’assit sur le lit et vérifia qu’il avait bien la clé du coffre dans sa poche. La vérification faites, il se leva d'un bond pour quitter le bordel mais à ce moment là, dans le brouhaha qui se tenait à l’étage supérieur, mêlant cri d’agonie et coup de feu, un des hommes hurla :

« - Je t’ai eu sal...Crereerreeeeeeuh… »

Cette phrase permit à Artyom de savoir que d’une, l’un des hommes avait touché sa concurrente et que de deux, ce dernier s’était fait tranché la gorge en représailles. À ce moment, Artyom sortit de la chambre pour aller dans un des couloirs qui était heureusement totalement vide. Il activa alors les lentilles de son masque et ne sut qu’apprécier le spectacle qui se tenait au-dessus de lui. La jeune femme avait fait un carnage et les hommes qui étaient venus vérifier si leur boss était entier étaient presque tous morts et ceux encore en vie agonisaient. Cependant, c’est la jeune femme que le mercenaire cherchait des yeux et c’est dans la chambre au bout du couloir qu’il la trouva. Il est vrai que l’on peut se demander pourquoi Artyom se préoccupait d’elle surtout qu’elle avait essayé de le tuer. Et bien en faites, tout comme la jeune femme, Artyom avait pris leur petite danse macabre pour un jeu amusant et en plus de cela, sa concurrente lui avait tapé dans l’œil. Deux bonnes raisons pour Artyom de savoir comment les choses pouvaient tournés et puis de toute manière, il n’était pas du genre rancunier.
Malheureusement, Artyom n’était pas le seul à savoir où s’était caché la jeune femme, le reste de la garde du mafieux s’était rué au dernier étage en entendant les coups de feu, et l’un d’entre eux avait repéré des trainés de sang trahissant sa cachette. Dans très peu de temps, sa concurrente allait avoir autant de trou qu’un emmental et cette idée déplaisait fortement au russe. Il décida alors de mettre son grain de sel. Le mercenaire se déphasa pour rentrer dans la chambre se trouvant en dessous de celle où avait trouvé refuge la jeune femme puis lorsqu’il fut juste en dessous d’elle, il se déphasa à nouveau et passa les bras à travers le plafond et saisit la jeune femme qu’il déphasa à son tour avant de la tirer vers elle. Lorsqu’elle traversa entièrement le plafond, Artyom la lâcha sur le lit avant de se laisser tomber sur le sol en la saluant de la main.


« - Ne me regardez pas avec cette tête, vous m’aviez dis que vous auriez des regrets alors j’ai décidé de revenir d’entre les morts ! Heureuse ? »

Artyom contemplait la tête de la jeune femme avec un sourire béa, une tête rempli d’une stupéfaction à en déclencher une crise cardiaque. Le mercenaire rit alors de bon cœur puis il secoua la tête avant de regarder la blessure de sa concurrente.

« - Il faut vite panser votre blessure avant que vous ne perdiez trop de sang… »

Tout en disant cela, le russe s’approcha de la jeune femme mais cette dernière décocha son sabre dans sa direction l’obligeant à reculer d’un pas. Cette dernière ne voulait pas qu’il l’approche, ni qu’elle la touche d’ailleurs et Artyom comprenait bien ce geste mais ils n’étaient pas en sécurité ici. Artyom essaya de convaincre la jeune femme qu’il souhaitait l’aider mais cette dernière refusait son aide et le traita encore de clown. Particulièrement exaspéré, Artyom attrapa la lame du katana de la jeune femme et dématérialisa son arme pour la lui confisquer. Le russe passa alors l’arme dans sa ceinture puis il se mit accroupi et dit calmement :

« - Je te laisse le choix. Soit tu deviens une gentille fille et par conséquent peut-être que je te rendrai ton sabre, soit, je t’attrape et je te balance par la fenêtre. Sachant que nous sommes au septième étage, je ne crains fort que la chute ne soit horriblement douloureuse. Nous sommes d’accord ? »

La jeune femme se tut et fit un léger oui de la tête.

« - Bon. Retenez votre respiration. »

A peine avait-il fini sa phrase qu’il attrapa la jeune femme et la pris dans ses bras, la portant comme un homme porterait sa femme à son mariage puis il se déphasa avec la jeune femme et Artyom traversa le mur se retrouvant dans le vide. Heureusement, avec son pouvoir Artyom est capable de marcher même s’il n’y a pas de sol mais la jeune femme n’était pas censé être au courant de cette particularité alors il lui dit gentiment :

« - Ne vous inquiétez pas, je vous tiens. »

Pendant une vingtaine de secondes, ils restèrent ainsi perchés dans les airs, Artyom marchant irrémédiablement vers l’immeuble qui se tenait en face du bordel. Quelques pas plus tard, Artyom traversa une fenêtre pour se retrouver dans un petit appartement qui était heureusement inoccupé, les propriétaires étaient sûrement sorti ou bien parti en vacance. Une fois en sureté, Artyom redevint tangible puis il déposa la jeune femme au sol et jeta un œil autour de lui. L’appartement était vraiment petit, le papier peint partait en lambeau et il crut apercevoir un rat. Le russe se dirigea vers ce qui semblait être un interrupteur et il alluma la lumière. Finalement, le mercenaire préférait ne rien voir. Jetant un œil autour de lui, il ouvrit chaque porte jusqu’à trouver la salle de bain et la trousse de secours qu’il vida sur le sol pour attraper un rouleau de bandage, du coton et de l’alcool puis il se rendit vers la jeune femme et déposa le tout prêt d’elle. Il prit ensuite le katana de sa concurrente qu’il déposa délicatement sur le lit puis il s’approcha d’elle.

« - Laissez-moi voir ça. »

Artyom regarda la blessure, du sang coulait encore sur les haut en cuir de la jeune femme. Le russe s’éclaircit la gorge puis il lui dit :

« - Je vais vous enlever votre haut... ce n'est pas ce que vous croyez, je ne pourrai jamais extraire la balle et vous panser autrement. ok ? »

Malgré son rechignement, Artyom commença défaire les lacets qui tenaient le corset de la jeune femme en place. Plus les lacets se relâchaient, plus le haut de la jeune femme s’ouvrait laissant apparaître petit à petit la naissance de sa poitrine. Tandis que le cuir faisait place à la chaire, le mercenaire découvrit un soutien-gorge noir en dentelle qui tenait parfaitement la poitrine de la jeune femme. Artyom se mordit légèrement les lèvres pour défaire ses yeux des courbes envoutantes qui se dévoilaient pour s’atteler à son but premier : celui de soigner la jeune femme. Lorsque le dernier lacet fut défait, Artyom enleva délicatement le haut de la jeune femme tout en tenant son épaule pour lui éviter de la bouger et par conséquent de se faire mal. Une fois le corset de la jeune femme au sol, Artyom passa dans son dos et regarda la blessure grâce à sa vision X. Heureusement, la balle n’avait que effleuré l’humérus sans l’abimé gravement mais la balle était toujours logé entre l’acromion et la tête humérale.
Le mercenaire signala à la jeune femme que la suite des évènements allait être assez désagréable puis il déphasa sa main et la plongea dans l’épaule et lorsqu’il attrapa la balle, il la déphasa à son tour et la retira du corps de celle qui avait essayé de le tuer quelques minutes plus tôt. Jetant la balle au sol, il coucha ensuite la jeune femme sur le ventre et lui dit que cette fois, cela allait faire très très mal. Artyom sortit de sa poche sa dague qui était replié dans la garde et la mit dans la bouche de la femme tout en lui disant de serrer fort. Lorsqu’elle s’exécuta, le russe prit à sa ceinture un carquois constitué de carreau d’arbalète et sortit l’un des carreaux explosifs. Lentement, il défit la charge, l’ouvrit et versa le poudre dans la blessure de la jeune femme avant d’allumer la poudre avec le percuteur de la charge. Utiliser de la poudre noire pour cautériser une plaie était une méthode barbare, douloureuse mais très efficace et Artyom n’avait rien d’autre sous la main. Lorsque la poudre fut totalement consumée, le mercenaire imbiba alors un coton d’alcool et commença à l’appliquer autour de la blessure pour la nettoyer le mieux possible. Pendant quelques minutes, Artyom prit soin de nettoyer le sang séché puis lorsque la blessure fut propre, il posa un morceau de coton sur cette dernière puis prit le bandage et en entoura l’épaule de la jeune femme. Une fois le travail finit, Artyom aida la jeune femme à s’asseoir avant qu’il n’en fasse de même juste en face d’elle. Le russe se passa une main derrière le cou puis il lui dit :


« - Et bien, ce fut une sacrée soirée n’est-ce pas ? En tout cas, vous me devez une fière chandelle maintenant ! dit-il en laissant échapper un léger rire. En tout cas, vous pouvez reprendre votre katana mais s’il vous plait, arrêtez d’essayer de me tuer, c’est agaçant et puis je vous ai sauvé la vie non ? Ça vaut au moins un peu de retenu. »
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Lamia
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MessageSujet: Re: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeSam 20 Oct - 15:39


Welcome to the nightmare in my head,
(Oh god!)
Say hello to something scary,
The monster in your bed,
(Oh god!)
Just give in and you won’t be sorry,
Welcome to my other side,
Hello it’s Mz. Hyde!


Ce genre de retournements de situation, une chance ? Une aubaine ? Ou bien un retournement de situation aux allures d'augure malveillant. Qui pouvait deviner qu'une t'elle chose aurait pu se dérouler alors quelle avait attenter à sa vie ?
Il était revenu pour elle. Pour qui d'autre sinon ? Sa proie était morte par le fil de sa lame, il pouvait lui faire endosser le rôle du meurtre en disparaissant, sans se retourner. C'était de bonne guerre malgré l'aspect cruel de la chose, ce genre de pitié mal placée n'avait pas sa place entre charognards.

Que venait il de se passer ? Grâce à son pouvoir il l'avait fait passer au travers du parquet par un geste vif, la faisant tomber sur le matelas et la sauvant des ces bourreaux acharnés.
Mais ils n'allaient pas s'arrêter en si bon chemin ces fumiers, alors que la piste était encore fraiche, ces maudits chiens de gardes allaient la rechercher dans toutes les chambres, dans tous les recoins et cachettes de ce lupanar.

Son esprit lucide, ses sens en éveil, l'hybride-serpent reconstruisait la situation. Ces yeux étaient ronds comme des billes face à la surprise, ici, devant lui, sur un lit... c'était une mauvaise blague, le Serpent montrait les crocs, un signe d'avertissement, une mise en garde qui n'avait rien d'une plaisanterie. Elle certes était blessée, diminuée, mais elle n'allait pas se laisser faire sans rien dire.
Son sang commençait déjà à imbiber les draps immaculés, il goutait le long de son bras, se répandant comme un vin rouge, rouge de cette vie qui l'animait.
Selena devait arrêter l’hémorragie, retirer la balle et désinfecter le tout, mais sa situation ne lui accordait pas un instant de répit, ce genre de priorités devenaient secondaires dans ces conditions.

Une menace avait été mise de côté pour se retrouver face à une autre quelle craignait au combien plus que les mariolles qui la poursuivaient. Ces individus étaient du menu fretin, tout le contraire de cet energumène.

Le Clown était vivant et en pleine forme il la saluait même d'un mouvement de main.
À quoi jouait il ? L'hybride croyait sentir une sorte d'auto-satisfaction s'échapper de cette personne, fière surement de son tour de passe passe. L'idée de lui faire ravaler sa satisfaction la chatouillait, devenait très alléchante. Mais entre les réalité et les rêves la différence était tangible.


-Je vous ai transpercé de ma lame, enfin je l'ai cru. Comme quoi face à la mort on préfère tous la fuite. Elle marqua une pause, devenant ironique. Heureuse de vous retrouver ? Bien sur à l'unique condition que vous me laissez vous achever, et cette fois pour de vraie. Vous êtes surement en accord avec moi.

Selena ne savait plus comment interpréter les évènements qui venaient de se dérouler sous ces yeux, marionnette entre les doigts du destin elle s'était laissé portée, incapable de résister à ce changement.

Était se une chance d'être sauvée par cet être ? Peut être cette histoire prendrait une fin honorable, sans mort absurde pour les deux assassins, ni échanges de coups ? Après tout le Clown venait de la sauver sans rien demander.
Pourquoi ? Comment ? Pour quelles raisons ? La Tatoueuse ne voulait pas le savoir. Avait il une idée de chantage ? Ou bien pour tant d'autres raisons peu honorables ?
Selena n'était pas devin, son pouvoir ne lui permettait pas de transcender sa perception du futur, son gène X avait seulement transformé son corps, ces facultés physiques, sa manière de pensée, ces actes ne pouvaient qu'avec le monde matériel au sens large du terme ; l'avenir, le passé, tout cela était hors de portée.

Cet individu éveillait sa curiosité, sa méfiance, il riait de manière légère, ignorant le danger qui approchait lentement, qui se trainait de manière certaines vers eux, vers elle. Dans une autre situation la tatoueuse aurait pu se comporter de cette manière là, avec cette confiance insolente, ce comportement presque insouciant. La situation était toute autre désormais.

Le silence avait reprit ces droits, l'instant de quelques secondes. Il ignorait ces paroles, sa préoccupation était sa blessure, celle qui la rendait presque infirme... Panser sa blessure ? Comme si elle était suffisamment bête pour la laisser ainsi à l'air libre, son fluide vital s'échappant aux grès des secondes. Son savoir médicale lui servait à bien des choses soigner comme tuer, tout ce qui pouvait aider au trépas pouvait servir à rester en vie, une simple question de dosage.

Sans prévenir il avançait vers elle, si il voulait la soigner il lui faudrait attendre, elle n'allait pas se laisser faire ainsi. Elle ne le connaissait ni d'Eve ni d'Adam, leur contact avait été bref, violent, comment pouvait il penser qu'elle se laisserait faire. Certes elle lui devait une fière chandelle, mais pas au point de se laisser faire sans rien demander ?!
De son bras valide le Serpent leva sa lame, le tenant en respect grâce au tranchant de son katana, Le peu de lumière glissait sur le metal glaciales, montrant les quelques rares gouttelettes de sang qui maculant son tranchant. Sa lame avait encore soif, soif de sang, de victimes.
Si ce maudit Clown ne souhaitait pas écouter ces paroles il entendrait peut être raison grâce à une menace mortelle.


-Le Clown il va se calmer vite fait ! Vous n'allez pas me toucher, vous m'avez peut être sauvé, C'est pas pour autant que je vous fait confiance, pas le moins du monde ! Alors bas les pattes, cette fois si le coup transpercera vos chairs et je m'en assurerais ! Alors pour votre aide allez voir ailleurs ! J'ai une tête à ce point naïve pour croire que cela sera gratuit ? Vous moquez pas de moi espèce de mariolle, j'ai horreur de cela !

Quand soudain le mercenaire attrapa sa lame... son précieux katana devenant intangible, une arme visible sans pour autant être saisissable, sa main passait à travers du tsuka, ses doigts ne parvenant plus à saisir les laçages qui étaient sur sa garde, à sentir le contact du tissu qui assurait sa prise. C'était grâce à cela qu'il l'avait fait passer au travers du plafond, qu'il avait survécu au coup porté par ces soins. Son pouvoir pouvait peut être le rendre immatériel ? Combien de temps ? Restait il perceptible avec sa vision thermique ou disparaissait il complètement ?

Sans en demander davantage l'homme rangea son précieux katana dans sa ceinture, le traitant comme une vulgaire arme, moins qu'il ne souhaitait faire sienne sa rapière d'exception. Il la dominait de toute sa hauteur, que pouvait elle faire face à ce qu'il voulait ? Piégée ici, livrée à sa merci.

Calmement, sur un ton poli et froid, il lui adressait la parole... mourir projetée du septième étage ou bien vivre et récupérer son arme, le choix était vite fait. Lamia était peut être dépourvue de bon sens, son esprit était peut être embrumé par la douleur, la peur, mais un éclair de bon sens la guidait, une once de réflexion.
En silence l'hybride serpent hocha la tête, elle acceptait son offre, rassurée de pouvoir récupérer son arme. Cet individu savait réellement parler aux femmes, faisait il les mêmes avances pour les inviter à un diner ? Un constat ironique qu'elle gardait d'exprimer de vive voix.
Inspirer, expirer, inspirer, expirer, ces poumons avalaient la plus grande quantité d'oxygène qu'ils pouvaient contenir, sa cage thoracique gonflée. Que comptait il faire ?

Sans ménagement il l'attrapa, la saisissant avec autant de délicatesse le permettait, la douleur lancinante de sa blessure se réveillant de plus belle. Tant bien que mal elle retenait un cri, les yeux fermés, les muscles contractés, ne souhaitant qu'une chose : la fin de cette nuit.

D'un pas il traversait le mur, marchant au dessus du sol, dans les airs... Selena ne préférait pas réfléchir à ce que Clown entreprenait, son sixième sens lui indiquait que le danger était proche, quelque chose, que si il échouait sa traversée ils mourraient tout les deux.
Sentait il la tension qui parcourait ces membres ? L'adrénaline qui annulait temporairement les effets de la douleur ? Était se pour cela qu'il la rassurait ? L'hybride-serpent lui offrait déjà sa confiance partielle pour l'avoir sauvée, pour lui rendre son arme. Peut-être allait elle le regretter ? Une fois de plus une fois de moins le Serpent ne voulait plus savoir... il lui fallait rester calme pour garder ces réserves d'oxygène intactes, limiter les battements de son cœur par une agitation inutile.

Ces yeux restaient clos, son visage comme apaisé alors que son esprit était agité. Son être tout entier remplit de milles et une sensations se disputant, la peur, la douleur, la joie, le soulagement, la méfiance, des messages nerveux qui se contredisaient... si seulement Lamia pouvait faire cesser cela, sombrer dans les affres de l'inconscience, ne plus se soucier de ce qu'il se passait. Son instinct de survis lui interdisait cela, par ici, pas maintenant, pas dans les bras de ce Clown mercenaire.

D'un coup son sixième arrêta de crier aux dangers, à la mort qui la frôlait, de la harceler face à ces dernières péripéties. Avaient ils toucher un sol ferme ? Un appartement ? Une maison ? Un lieu de repos ? Une cachette ? Toutes les interprétations étaient plausibles.
Doucement il la déposa sur le sol, la laissant seule contre le parterre froid. La tatoueuse respirait, à l'abris, soulagée de vivre quelques instant supplémentaires... si l'assassin la laissait repartir. Le Serpent ne devait pas se relâcher, pas encore.

Il faisait sombre dans ce lieu, toutes lumières éteintes. Ces sens lui permettaient de percevoir son environnement tant bien que mal, de se forger une idée de la où ils se trouvaient. Sa vision thermique ne lui révélait rien d'extraordinaire : ils étaient dans un appartement miteux, des rats courraient se réfugier dans les trous des murs, dérangés par leur arrivé imprévue. L'odeur n'était guère plus alléchante, l'endroit sentait la crasse, la misère,en somme un immeuble mal entretenu. Un lieu de fortune qui convenait largement à son urgence, ce n'était pas le moment de jouer la difficile.

Les yeux de la jeune femme parcourait la pièce à la recherche de son sauveur, torche lumineuse dans cette pièce. La lumière apparut, violente, cinglante, une agression pour ces yeux. D'un clignement de paupière sa vision redevint humaine, colorée, vive, un contraste avec sa vision animale.
L'endroit était réellement misérable vu sous cet angle, un papier peint crasseux partaient en lambeaux, de larges pans semblaient avoir été arrachés et le plâtre laissé à nu s’effritait, le béton en dessous apparaissant, d'un teinte grisâtre. Quand à parler des meubles dispersés de ci, de là ils étaient de piètre qualité... que demander de plus comme lieu de retraite ?

Le Clown semblait fouiller partout, passant d'une pièce à une autre comme un coup de vent, mécontent de ce qu'il ne trouvait pas. L'endroit était silencieux, agité seulement par les allers et venus du mercenaire, des bruits de pas allant et venant de manière pressée, le pas lourd et agité.
Selena restait allongée sur le sol, fatiguée, épuisée, le corps douloureux, son sang continuait à gouter, plus lentement... les plaquettes commençaient déjà à agir, les lymphocytes appelés à la rescousse pour combattre les déchets qui avaient prit place dans ces chairs.

Il revenait, les bras chargés du strict minimum : un rouleau de bandages, du coton et de l'alcool... cela allait être artisanale. Une pensée qui lui tira un maigre sourire.
Avec difficulté l'hybride se relevait, se servant de son bras valide pour retrouver une position assise. Observant le piètre matériel qu'ils avaient à disposition, si seulement ils avaient eu le temps d'aller jusqu'à sa boutique, là bas il y aurait tout le matériel adéquate... elle ne pouvait pas prendre un autre risque, le guider jusqu'à son repaire était une autre absurdité. Commençait elle à perdre l'esprit ?
Le Clown s'était débarrassé de son arme de la même manière, la déposant à nouveau sur un lit.
Son attitude semblait s'être parée d'une forme de sérieux, son corps n'exprimait plus ce flegme décontracté face à sa blessure, sa manière de racler sa gorge pour annoncer ce qu'il allait faire. Jouait il un mélodrame ? Il fallait agir et ne pas s’appesantir sur ce genre de détails inutiles.


- Faites vous plaisir. Une phrase sans arrière pensée. Selena n'était plus là pour se préoccuper si l'homme allait dessiner du regard les lignes de son corps, il devenait urgent d'arrêter l'hémorragie. Je devine bien qu'être vêtu ne va pour vous aider pour les soins... Faites donc avant que je ne change d'avis.

Le corset se desserrait peu à peu, laissant sa peau écailleuse à la vue de son ennemi, les formes de son corps se dévoilaient lentement, ces tatouages exposés à la vue de son ennemi, encore un signe distinctif qu'il pouvait utiliser contre elle... Le Serpent fixait nerveusement le mur devant elle, ne se préoccupant plus du froid qui l'assaillait, ni des risques quelle courrait. Elle avait d'autres priorités que son identité : sa vie.

Il était loin d'être brutal le bougre, agissant avec autant de délicatesse que la situation lui permettait. Il se déplaçait dans son dos, vers sa blessure de guerre, son tatouage entièrement découvert. Avait il été touché par la balle ? Une préoccupation bien inutile, pour ne pas dire futile, une fois sa mue passée la cicatrice serait un mauvais souvenir et le tatouage retrouverait toute sa splendeur après une retouche chez un de ces collègues. Comme quoi cette mue avait parfois son avantage, parfois.


-C'est si moche que cela ? À moins que mon tatouage ne soit pas à votre goût ?

Un trait d'humour qui ne semblait pas avoir fait mouche, le Clown gardant son sérieux.
Ce chirurgien improvisé devait se concentrer sur ce qu'il devait faire, prenant le soin de l'avertir... quelle délicate attention de sa part.
Son sixième sens s'animait, sa main plongeant dans son corps... elle grimaçait, supportant le début de son intervention, une simple gêne, un frottement désagréable. Le bruit d'une balle retombait sur le sol, un bruit aigu, métallique... avait elle fait des dégâts ? La question la harcelait, allait elle pouvoir continuer à manier son katana à deux mains ou bien devrait elle pour adapter sa technique à son futur handicap. La sabreuse voulait penser à autre chose, détourner son attention de la suite des évènements. Une tâche peu aisée.

Lamia se laissait faire, se couchant sur le ventre aider par le Clown, le tout se déroulait dans le silence le plus absolu, au rythme de leurs respirations. Poliment l'homme lui présenta la dague quelle acceptait avec plaisir, serrant de toutes ces forces, si il cautérisait la plaie la douleur allait être violente, intense, nécessaire.
Quelque chose tombait sur sa plaie béante, réveillant par intermittence la douleur présente.. tout cela n'était que le début de son calvaire, le pire était encore à venir. Selena le savait, elle connaissait la marche à suivre. Elle priait en russe, si Dieu existait qu'il prenne en pitié sa brebis égarée et la sauve par un miracle.

Tout ce qu'elle avait connu jusque alors n'avait rien de comparable, ce n'était quelque chose que l'on retirait, que l'on posait par intermittence... Cette chaleur brulante qui lui dévorait l'épaule, le corps, l'âme, cette violence qui rongeait ces chairs, martyrisait son corps, elle s'enfonçait dans son être s'encrant dans sa mémoire. Sa mâchoire se resserrait compulsivement sur la garde, criant de toutes ces forces, le bruit étouffé par ce bâillon de fortune, ces crochets s'enfonçaient, marquant par leur dureté la garde l'arme, sa vision devenait thermique, la plongeant dans un monde presque unicolore. Le Serpent perdait ces moyens, son sixième sens la harcelant de plus bel pour l'obliger de bouger, de faire taire ce feu qui lui rongeait l'épaule...
La souffrance, une information que son cerveau ne pouvait plus supporter, la sueur coulait sur son front, ces sens étaient en éveils comme si tout se monde lui apparaissait avec plus de violence... Sans prévenir elle sombra dans l’inconscience, incapable d'en supporter davantage.

Combien de temps resta t'elle dans les ténèbres, son esprit comme dissocié de son corps, là où les faiblesses de la chair ne pouvant plus l'atteindre, à l'abris comme dans un cocon...
Peu à peu Lamia émergeait de son inconscience, réveillée par la poigne de fer de quelqu'un qui l'aidait à la relever, tant bien que mal, encore secoué par l'intervention brutale, son esprit embrumé et le corps douloureux. Elle avait laisser par terre l'arme, ces crocs retournant à leur position initiale. Alors tout était terminé, ce chirurgien de fortune venait de terminer son office en lui bandant l'épaule, protégeant sa blessure avec les moyens du bord... dès que le jour se lèverait Selena partirait à la recherche d'un médecin, elle ne voulait courir aucun risque.

Son ennemi semblait détendu, une main derrière sa nuque. Il lui faisait face assis, toujours protégé par son masque... Depuis le début de leur périple commun il ne l'avait pas retiré, son identité précieusement protégé derrière celle de l'étrange clown.

Sa dernière phrase lui tira un sourire amer... tenter de le tuer, l'idée était très agréable, comme une revanche, essayer une seule fois de le dominer malgré cette blessures pour lui montrer sa valeur. Mais la fatigue revenait à la charge, galopant dans son corps comme un poison, l'adrénaline ne courrait plus dans ces veines, c'était la douleur qui reprenait sa place, son droit légitime. Si seulement elle avait de la morphine sur elle, pour atténuer la souffrance qui martyrisait son épaule, ou bien de l'alcool.


-Une sacrée soirée... Répéta t'elle dans un murmure.

Ces mots lui pesaient dans la bouche leur goût amer sur la langue. Non, la jeune femme ne pouvait pas qualifier ainsi son assassinat loupé, sa blessure, sa situation en suspend. Et tout cela c'était de sa faute, il avait prit en chasse sa proie. Et en plus cet énergumène se permettait de lui rappeler sa situation, oui, elle le savait quelle lui devait quelque chose et l'hybride comptait bien s'acquitter de cette dette. Cette sabreuse avait un honneur, un code de conduite.

-Je ne suis pas pressée de reprendre mon arme, surtout lorsque je sais que vous pouvez me désarmer aussi facilement... [i]De son bras valide elle désigna sa lame reposant sur le lit miteux. Même dans ce moment ils se vouvoyaient, restant courtois.
Je ne suis pas non plus en état de vous tenir tête, ça vous le savez.

Son regard couleur saphir le fixait d'air lourd et accusateur, avant de reprendre son expression cynique, les traits tirés. La jeune femme ne voulait plus se battre, seul le repos lui apparaissait comme une solution envisageable.
Elle se décida à laisser de côté son animosité, après tout il venait de lui sauver la vie, cela elle ne pouvait qu'être reconnaissante.
[/i]

-Pouvez vous me donner une veste ? Ou bien quelque chose pour me réchauffer ? Je commence à avoir froid...

Désormais elle ne pouvait plus bouger, son bras gauche sans faire une grimace de douleur.
Le Serpent jetait un regard critique à la situation, elle se trouvait assise devant son mystérieux sauveur, en tenue légère, un pansement et des soins réalisés avec les moyens du bords, le froid reprenant ces droits sur sa peau écailleuse, il lui fallait se réchauffer légèrement afin d'éviter que sa température corporelle ne descendent encore.


-Je vais me permettre de prendre ce qui me reviendrait de droit.

Une formule bien mystérieuse pour ce qu'elle entreprenait de faire. Sans précipitation la jeune femme se rapprochait du Clown, bougeant tant bien que mal jusqu'à se retrouver à quelques centimètres de son étrange masque, son être tout entier se calant contre son corps dans une étreinte dépourvue d'envie, recherchant la chaleur d'un corps, cette précieuse chaleur qui la maintenait en vie.
Elle ne lui demandait pas son avis, Selena s'imposait malgré tout, passant l'un des bras du clown par dessus ces épaules, se dégageant une place qui lui semblait confortable, savourant ce moment où elle se reposait, réfléchissait, inhalant l'odeur du Clown. Une idée courait toujours dans son esprit, quelque chose à essayer, une envie : lui retirer son masque.


-De plus si vous êtes polie, quand on parle avec quelqu'un que vous avez déshabillé, soigné je crois que l'on peut retirer son masque. Vous connaissez mon visage, vous avez vu mes tatouages, il ne vous faudra pas longtemps pour me retrouver M. le Clown.

Sa main droite glissait derrière son masque avec une lenteur exagérée, les doigts recherchaient avec ardeur ce qui lui permettait d'attacher son masque. Ces pupilles fendus regardaient droit dans les pupilles métalliques, doucement elle retirait le masque caressant de ces phalanges la joue. Elle lui laissait un moment de réflexion, le choix de ces actes. Si il voulait l'en empêcher il pouvait toujours intervenir, retenir son poignet.

-Dites moi, pourquoi m'avoir sauver ? Qu'attendez vous de moi ?

Un murmure près de son oreille, le souffle du serpent caressait son cou.
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MessageSujet: Re: Une proie pour deux (Pv Artyom Volk)   Une proie pour deux (Pv Artyom Volk) Icon_minitimeSam 10 Nov - 16:43

Un corps meurtri vaut mieux qu’une âme blessée. Le corps guérit, tandis que l’âme, elle, reste à jamais marquer parce qui la traumatisée. La jeune femme avait eu de la chance, beaucoup de chance et elle se savait et le disait… du moins pas avec des mots, mais la jeune femme avait le regard rempli de reconnaissance. Artyom n’était pas du genre à déballer ses sentiments alors il se contenta de ça, cela lui suffisait et puis la jeune femme lui assura qu’elle ne tentera pas de l’attaquer à nouveau et cela valait bien tous les remerciements du monde. Cependant, Artyom continuait de se demander pourquoi il était allé si loin pour elle… jusqu’à risquer de faire tomber la mise en scène de sa mort… Qu’elle lui avait tapé dans l’œil n’était pas une raison suffisante, Artyom avait connu de nombreuses amourettes tandis qu’il parcourait le monde, mais ce n’était que des histoires sans lendemains le russe n’ayant jamais voulu s’attacher… S’attacher… avoir une famille, une vie quasi-normale… c’est sûrement cette idée qui lui avait fait prendre ce risque.
Au fond de lui, Artyom savait qu’il avait changé. Ses longues années de solitude ne l’avaient pas rendu heureux quoiqu’il puisse en penser à l’époque. En venant en Amérique, il souhaitait intimement aspirer à ce qu’on appelait le rêve américain, réussir dans la vie autant sur le point de vue professionnel qu’au niveau de la vie privé. Dans cette idée, il a décidé de racheter ses erreurs comme lorsqu’il a décidé de faire venir Reilly aux États-Unis alors qu’il l’avait abandonné lorsqu’il sentit son attachement grandir envers elle. Malheureusement, la jeune fille nourrissait une haine certaine pour lui et Artyom ne pouvait que se sentir coupable de cela puisque tout était de sa faute. Autrement, le mercenaire russe se laissait séduire par l’idée de fonder une famille, mais pour cela, il devait rencontrer des femmes qui accepteraient de partager leur vie avec le mercenaire… et ça, ce n’était pas gagné surtout à cause de son métier particulièrement mouvementé.
Et contre toute attente, Artyom était tombé sur une femme qui le fascinait en tout point autant par sa beauté que par son caractère. La jeune femme qu’il venait de soigner avec une méthode particulièrement barbare semblait lui ressembler sur le fond. Tous les deux étaient des tueurs avec un sens moral… enfin, Artyom était plus qu’un tueur et son credo était surement plus contraignant que celui de la jeune femme, mais il y avait tout de même une ressemblance. Et puis, point important, la jeune femme était une mutante, non pas que ce soit un pré-requis, mais cela pouvait faciliter leur entente étant donné que les humains avaient quelques réserves envers les mutants. Alors, ça, plus de son métier, Artyom aurait beaucoup de mal à baser une relation saine avec le commun des mortels. Alors, pourquoi pas ? C’est dans cette optique qu’il l’avait sauvé des griffes des mafieux qui auraient sûrement fait bien plus que lui coller une balle entre les deux yeux. Dans l’idée que peut-être il arriverait à la séduire et puis si ce n’était pas le cas, tant pis, ce n’était pas grave. Il valait mieux se prendre un râteau plutôt que de ne jamais tenter sa chance.
Tandis que ces pensées se bousculaient dans sa tête, la jeune femme lui demanda s’il n’avait pas quelques choses pour la couvrir. Le russe réfléchit un instant, la tenue en cuir qu’il venait de l’enlever ne pouvait reprendre sa place au risque de rouvrir la blessure. Finalement il se dit que son imperméable ferait amplement l’affaire alors il décida de l’enlever pour en couvrir la jeune femme. Cependant, il n’en eut pas le temps puisque la mutante prit les devant pour se réchauffer. Après lui avoir annoncé une phrase dont le sens ne lui était pas clair, la mutante se lova contre lui pour capter un peu de sa chaleur. Ce mouvement fit passer son visage de sa couleur naturelle à une couleur rouge pivoine mais heureusement, sa tête étant toujours recouverte de son masque, la jeune femme ne pourrait pas se délecter de la gêne qu’elle avait provoquée sur le mercenaire.
Lorsqu’elle trouva une place qui lui semblait confortable, elle le regarda avec des yeux remplies d’une certaine curiosité et bien avant qu’elle le dise tout haut, Artyom devina ce qu’elle souhaitait. Elle voulait voir son visage et cela n’était qu’un juste retour des choses. Et de toute manière, elle ne savait même pas qui il était, ni ce que ce masque signifiait alors pourquoi pas faire tomber les masques ? La mutante avait raison sur ce qu’elle disait, il avait vu son visage, il l’avait vu presque à moitie nue alors il pouvait au moins faire l’effort de la laisser voir ses traits et qui sait, peut-être le trouverait-elle mignon. Cette nouvelle idée le fit repasser par le stade tomate, mais il se calma rapidement histoire de retrouver une couleur normale avant qu’elle n’ôte son masque. Lentement, elle approcha sa main droite prêt de sa joue afin de trouver comment enlever le masque et tandis qu’elle cherchait, elle lui demanda pourquoi il l’avait sauvé et ce qu’il attendait. La première question, Artyom connaissait déjà la réponse, mais ne lui dirait qu’une partie de la vérité, mais quand à la seconde, Artyom ne savait pas quoi répondre mais il lui vint soudain une idée. Cependant, avant de répondre, le mercenaire saisit les mains de la jeune femme pour les guider vers les encoches permettant de décrocher le masque. Lorsqu’ils les atteignirent, il laissa à la mutante le soin d’appuyer sur les clapets. Dès qu’elle s’exécuta, des cliquetis sonores se firent entendre ainsi qu’une aspiration d’air puis le masque se détachait lentement de son visage tandis que la jeune femme le retirait. Finalement son visage fut à découvert et le mercenaire décocha un sourire à la jeune femme puis il prit la parole :


« - Voilà mon visage, j’espère que vous n’êtes pas déçu, dit-il en esquissant les premières notes d’un rire. Et pour compléter cela, sachez que le clown que je suis se nomme Artyom et vous, vous êtes ? »

Dès que la jeune femme lui répondit, Artyom décida de reprendre un peu l’avantage sur la situation, elle avait froid ? Alors, il allait la réchauffer. Gardant son sourire, il enlaça la jeune femme et approcha son visage tout près du siens au point que seul quelques centimètres ne séparaient leurs lèvres. Il la regardait dans les yeux, laissant planer un air légèrement langoureux pendant quelques secondes puis il reprit la parole.

« - Alors… pourquoi vous ai-je sauvé me demandez-vous… et bien je ne sais pas vraiment… c’était plus une pulsion qu’autre chose. Vous m’avez fait forte impression je dois dire, que ce soit par vos capacités que par votre cynisme. Je mentirai en disant que vous ne m’avez pas tapé dans l’œil et puis… je m’en serai voulu si je vous avais laissé en si mauvaise posture. Tout comme vous, notre escarmouche n’était pour moi qu’un jeu et votre mort ne m’aurait apporté aucun intérêt ni aucune satisfaction. On va dire qu’avec vous j’ai eu l’occasion de faire ma BA. En ce qui concerne ce que j’attends de vous… et bien… »

Le mercenaire conserva le silence quelques instants, continuant de plonger ses yeux jades dans le regard saphir de la jeune femme.

« - Que diriez-vous de dîner avec moi Samedi prochain ? »
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