Une petite question innocente [libre]

« Un autre ! »

C’est sur ces mots que l’individu accoudé au comptoir apostrophe le barman, désignant dans le même temps le verre qu’il vient de finir. Enveloppé dans un large imperméable, un Stedson vissé sur le crâne, le type attrape prestement la nouvelle boisson qui lui est servie, et commence à la siroter. Sa silhouette est d’autant plus étrange qu’on ne distingue pas de jambes touchant le sol, on ne peut que supposer qu’il possède un manteau beaucoup trop grand pour lui.

Les informations à la télévision sont toujours aussi décourageantes, parlant de crise économique, d’attentats, d’accidents, de football américain… Rien qui ne change du triste ordinaire. L’ambiance maussade qui règne dans le pub n’est que le reflet du temps dehors, pluvieux depuis le début de la semaine, et qui affecte inévitablement l’humeur des travailleurs venus se détendre après la fin de leur journée.

Mais changeons l’angle de vue, pour nous positionner aux côtés d’Ernst, le sympathique tenancier d’origine germanique, qui embrasse la salle du regard et peut, lui, voir ce client habituel à l’apparence si singulière. S’il n’a rien contre les mutants, le patron doit bien reconnaître que John a une apparence pour le moins singulière, mais lui est reconnaissant d’avoir accepté de revêtir de quoi dissimuler son apparence pour le moins disgracieuse, afin de ne pas s’attirer les foudres d’autres clients moins tolérants.

Et si John est là, c’est parce que depuis quelques temps il a pris l’habitude de venir réfléchir ici le soir, en buvant quelques verres, sur l’avancée de ses recherches, discutant de temps à autres avec Ernst afin de se distraire. D’un naturel jovial, le barman est de bonne compagnie, et ne manque jamais d’avoir une opinion sur quelque sujet que ce soit, ce qui permet parfois des débats enflammés, s’éternisant jusqu’à la fermeture. Mais ce soir John prend un parti pour le moins étrange, et c’est avec de grands yeux ronds que son interlocuteur l’entend amorcer un nouveau sujet, parlant bien plus fort qu’à l’accoutumée :

« Dis moi, Ernst, tu penses quoi des mutants ? »

Déjà, quelques clients haussent un sourcil intrigué, alors que d’autres notoirement anti-mutants rongent leur frein en attendant de voir ce qu’il va répondre. Et c’est donc dans un climat pour le moins hostile que le massif allemand répond d’un ton laconique :

« Je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. »

Là-dessus, un des clients, resté jusque là silencieux, gueule un retentissant :

« Qu’ils crèvent tous, ces saloperies, ce sont des bombes à retardement ! »

Curieux, John attend de voir un peu la réaction des autres, évitant pour l’instant de se tourner.

Après un entrainement rigoureux avec Wolverine, ainsi qu’une bonne douche, l’envie d’un bon verre d’un bourbon me pris d’assaut. M’habillant d’un jean bleu, chaussures sport noires et d’un chandail manche courtes rouge, je sorti de l’institut parapluie a la main, me protégeant de la pluie. Celle-ci n’étant qu’a son début, peinait a mouiller le bitume, laissant des traces humides éparpillées un peu partout sur le sol, pas assez pour me faire ouvrir mon parapluie, mais assez pour que les autres personnes circulant autour de moi accélèrent la cadence, ou projettent de se trouver un abri. Les nuages sombres précurseurs de tempêtes semblaient taquiner les passants, créant une atmosphère nerveuse parmi ceux-ci.

Par le temps que je me promène dans la ville et que je trouve un bar que je n’avais pas été, la pluie battait son plein, normalement, mon parapluie n’aurais pas tenu le choc de la tempête, mais avec l’aide de mes pouvoirs, cela avait été évité. Rentrant dans l’établissement par la grand porte, faisant disparaitre mon objet invisible me dirigeant vers le comptoir. M’accotant sur le comptoir, posant un billet de 20$ sur celui-ci, et commandant un verre, scrutant du regard les personnes présentes. Ne trouvant rien d’intéressant dans le décor, je fus quelque peu intéressé d’écouter une conversation amorcé par un type portant un imperméable et un chapeau.

« Dis moi, Ernst, tu penses quoi des mutants ? »

Je restai figé quelque secondes, attendant la réponse du barman, ne voulant pas m’attirer de possibles ennuis si ce bar n’acceptait pas les gens comme moi. Mon apparence ne suscitais habituellement pas l’attention a part de ma main de 3 doigts, mais étant un défaut à la naissance, je ne m’en plaignais pas. La réponse de celui-ci me rassura un peu. La réplique de l’autre, visiblement anti mutant ne me fit ni chaud ni froid, assumant qu’il soit comme un chiwawa; ça jappe aussi fort et souvent que ça peut, mais dès qu’un mouvement trop brusque ou violent est fait en sa direction, ça s’enfuie se cacher la queue entre les jambes.

Affichant un sourire moqueur, je me demandais si il correspondais a cette catégorie de gens. Pour peu, je décidai de le vérifier, ou au moins de faire un peu la conversation a cet homme surexcité. Prenant ma consommation de la main gauche, repoussant la monnaie (8$) je pointai de ma main a trois doigt l’homme, sans qu’aucun de mes deux bras ne quittent le comptoir et lui demanda;

Fais gaffe à ce que tu dis, il pourrait il y avoir des mutants dans l’établissement.

Sur ce, je commençai a siroter mon breuvage d’un air nonchalant, attendant une réponse cohérente ou une pluie d’insultes caractérise d’une personne défendant une opinion, n’acceptant pas la critique.

Apparemment, j’avais raison à propos de cet homme, un peu trop éméché, les relents d’alcool de mauvaise qualité suintaient de par sa personne, venant presqu’a cacher le fumet délicat de mon cocktail en main. La proximité aussi soudaine de cet individu ne me plut guère. Me doutant que la nature hostile de ses propos conduirait probablement à la violence physique, je décidai de me préparer au pire.

Prenant ma main tenant mon verre d’un alcool doré, je la mise un peu devant moi de façon a ce que j’ai l’air de regarder son contenu plutôt que mon interlocuteur, si je puis l’appeler ainsi, il ne me laisserais probablement pas toucher un mot. Faisant un mouvement circulaire, brassant légèrement le liquide, je me créa un disque devant ma main, un pouce d’épais, capable de résister à une pression de 500 lb avant de bouger, assez grand pour qu’il puisse bloquer un coup de poing si une attaque était proférée contre mon visage ou mon abdomen. Une fois ma création finie, je tins ma main dans les airs collé contre mon objet de force invisible, semblant admirer nonchalamment mon breuvage.

Finalement ce que je craignais arriva, l’homme, visiblement humain, pris un élan et frappa en ma direction. Mais l’impact tant attendu ne vint pas, au dernier instant, mon compagnon de comptoir sorti une main frêle et verte de son imperméable, et intercepta l’attaque de l’individu échaudé. Non sans un sourire, je le regardai s’agenouiller devant une apparente force musculaire supérieure avant de se faire réciter la morale et courir se cacher la queue entre les jambes.

Ensuite mon comparse s’excusa de ses propos au tenant du bar, avant de se retourner vers moi, me faisant la conversation. A ce moment, il faisait bien 30 secondes que j’avais créé mon objet, et parler ne le ferait pas disparaitre.

Tournant ma tête vers lui, je lui offris un sourire, quoi que pas aussi large que le siens, amorçant la conversation a mon tour.

Moi c’est Smelther, ravi de te rencontrer.

Créant un gant de force autour de ma main droite, et déposant mon verre sur le comptoir, je lui tendis les trois doigts guantés, serrant légèrement, sachant que je n’avais pas à craindre de lui briser les os, après cette démonstration de force, c’était plus a moi a avoir peur si il devenait hostile. Après une bonne poignée de main, je continuai la conversation. Faisant disparaitre mon guant par la même occasion.

Merci pour m’avoir protégé, mais si je puis me permettre, je n’avais pas vraiment besoin de protection. S’il avait été plus loin, il se serait frappé contre un mur…

Utilisant ma main gauche, je donnai deux petits coups sur mon objet de force, pour que l’on puisse entendre la choc, mais pas assez pour être audible a l’autre bout de la pièce. Je repris mon verre, le sirotant un peu, savourant autant la saveur exquise de ce breuvage, que le souvenir de ce spectacle quelque peu étrange.

Moi c’est la première fois que je viens dans ce bar, l’ambiance est plutôt bonne si l’on oublie certaines exception. Les cocktails sont délicieux, si je peux me fier à ce qu’Ernst m’a servi et le barman m’a l’air sympathique. Mais toi John, a part de cela, pourquoi viens-tu dans ce bar?

Curieux? Peut-être, mais mon voisin n’avais pas l’air de s’importuner de cela. Sortant un autre billet de 20$ de mes poches, voulant demander la même chose que ce qui m’avais été servi, une boisson identique fut déposée a coté de moi, avant même que j’ai le temps de déposer le bout de papier sur le comptoir. Celui-ci me fut retiré des mains sans même me redonner mon change. Soit il pouvait lire dans les pensées, soit il avait l’habitude de servir des gens comme moi.

HRP la main droite de smelther est exactement comme une main humaine normale que l'on aurait coupé le petit doigt et l'annulaire HRP

Smelther, curieux prénom. Mais cela n’empêche pas son interlocuteur d’être particulièrement sympathique. Alors qu’il lui serrait la main, Doop remarque l’étrange forme qui entoure cette dernière, et lui confère une force plutôt conséquente, bien au dessus de celle d’un humain lambda. Et les propos précédents du jeune homme sont d’un coup bien plus clairs et logiques. Tout comme ses propos suivants. Non, effectivement, il semblait loin d’avoir besoin de protection, avec un don comme le sien. Cependant, le patatoïde ne put s’empêcher de lui offrir un conseil qui lui semblait avisé, devant la démonstration de ses capacités :

« Hum, pas sûr qu’il soit particulièrement avisé de se montrer ouvertement, dans le coin, surtout avec les événements récents. L’imbécile est déjà parti ruminer dans son coin, mais regarde, plusieurs types se sont approchés et lui manifestent leur soutien, on dirait. Le ton risque de monter, un peu plus tard dans la soirée. Mieux vaudrait avoir quitté les lieux avant qu’ils n’aient fini de ruminer leurs idées noires… »

En effet, deux ou trois autres individus à la mine renfrognée avaient commencé à discuter avec le malheureux venant de prendre une déconvenue monumentale, jetant de temps à autre des regards hargneux dans leur direction. Faisant mine de frissonner, bien que complètement indifférent à tout ceci, John reprends son discours prudent :

« Ils n’ont pas l’air d’être des lumières, je pense qu’il ne faudra pas vraiment s’étonner s’ils nous accostent à la sortie, m’enfin. T’as l’air d’être un grand garçon, donc ça devrait aller »

Buvant une nouvelle gorgée de son verre, il écoute pensivement les déclarations de Smelther, réfléchissant quelques instants à la tournure qu’il va donner à sa réponse. Jetant un regard en biais vers Ernst, il lui fait un léger signe de la tête, fourre une main directement dans sa bouche, sans même chercher à se faire discret, et en ressort à son tour un billet qu’il dépose sur le comptoir, en profitant pour finir son verre dans le même mouvement.

« Oui, globalement tout le quartier peut être considéré comme tranquille, sauf rares exceptions. Et la conversation d’Ernst est généralement distrayante, tant il est un puits d’informations diverses et variées. Bon, parfois il a tendance à se répéter un peu, mais c’est sans doute parce qu’en ce moment j’y viens régulièrement. Moi, je suis ici pour réfléchir sur la nature de l’Homme, et ma nature propre. Pour trouver une réponse à la question secrète de la raison de la vie. Parfois, je repense à ce que j’ai fait, à ce qu’il me reste à faire, à ce que je pourrais faire. Je fais le point, et j’élabore des plans. D’autres fois, j’écoute d’une oreille distraite les histoires du patron, et je me vide l’esprit en me concentrant sur les sensations gustatives qui me parviennent. Et ça, ça peut m’occuper sans soucis pendant des heures ! Non pas que je sois stupide, loin de là, j’ai juste des prédispositions à avoir des passages à vide, du point de vue cérébral. Surtout lorsque mon deuxième cerveau prend le relai ! »

Sur un ton de plaisanterie, Doop vient pourtant de faire une déclaration bien réelle concernant son anatomie si particulière, mais doute que son interlocuteur le prenne au sérieux. Après tout, quel serait l’intérêt d’en avoir deux ?

Citation :

HRP: Autant pour moi, ayant connu quelqu'un dans cette situation, je m'étais imaginé une main du coup plus fine, avec l'équivalent d'une demi-paume.

En effet, les propos de mon interlocuteur me semblaient justes et pensés, pendant le temps que je m’amusais à énerver l’anti mutant de service, je n’avais pas pensé aux conséquences directes et indirectes de mes actes…

Levant les yeux de mon breuvage, constatant par moi-même la véracité de la description des faits, je ne pus qu’acquiescer en silence, ayant été dans plusieurs bars avant celui-ci, je savais déjà comment ça allait finir, probablement par une ‘’embuscade’’ a la sortie du bar, question d’utiliser la supériorité numérique à leur avantage, quoi que la plupart étaient soit complètement saoul, soit en le devenir.

Je me levai alors, cherchant un endroit pour poser mon poids, mes coudes rougis par la friction avec le bar cherchaient à se reposer. Je m’assis alors sur un banc à côté de mon ami a l’imper, tenant mon verre a deux mains, m’appuyant à nouveau sur les coudes.

Meh, tu as probablement raison, ce n’étais pas très futé de ma part d’utiliser mes pouvoirs en public de la sorte, apparemment, tu m’as sauvé in extrémis de deux façons aujourd’hui, alors Merci.

En effet, à ce moment, sans son aide, sans avoir utilisé mes pouvoirs, je me serais fait casser la mâchoire, a grand coup de poing sur la gueule, mais en les utilisant, j’aurais confirmé les soupçons de cet énergumène, attirant les foudres de ses amis encore plus rapidement … alors dans les deux cas , il m’avait sauvé la mise.

Une fois de plus, mon voisin de comptoir m’impressionnait, non pas par ses prouesses phisiques cette fois, mais par sa réponse longue et détaillée. La nature de l’homme ainsi que ma propre nature ne m’intéressait guerre, trouvant que je perdrais mon temps a chercher une réponse qui n’existais probablement pas.

Regardant pensivement mon verre, je réfléchissais alors a ce que j’allais faire après… un but dans la vie, j’étais entré dans cette école pour mutants, pourquoi? Juste pour être la, juste un zombie de plus dans la masse de personnes sans but précis, allant dans les bars pour se divertir temporairement, avant de manquer d’argent ou attendant qu’une opportunité s’offre a eux de changer de place.

Sortant de ma transe, je regardais alors le supposé monsieur deux cerveaux, je n’avais aucune idée si il plaisantais ou non, mais je l’enviais certes un peu de pouvoir faire le vide si facilement. Oublier tous ses soucis d’un coup, ne penser a rien… c’est encore mieux qu’un voyage dans le sud, et moins cher..

Mais je voulais en savoir un peu plus sur cet hom…. Mutant, autant pour satisfaire ma curiosité sans bornes que pour sortir de cet ennui qu’étais ma vie…

Alors quel sorte de plans fais-tu pour ton avenir proche, et que fais-tu dans la vie quand tu n’es pas ici a déguster ce qu’Ernst te sert?

Cela faisait un bout de temps que je n’avais pas fumé un cigare, et un de ceux de haute qualité dans ma poche me tentaient au plus haut point. En sortant un, aussi large que le bras d’un nouveau-né, je sentant déjà son odeur parfaite, bavant d’anticipation. Créant un coupe cigare invisible, je coupai le bout de celui-ci, essayant de ne pas me faire voir par les paranoïaques de services. Je le portais à ma bouche, cet arôme apportant un rayon de soleil dans cette journée pluvieuse. Puis me rappelant la nouvelle loi en vigueur depuis un mois au États-Unis, pas le droit de fumer dans les endroit publics, a l’exception des bars qui sont pour 21+ et qui l’acceptent.

Regardant autant le barman que John, attendant une réponse à ma question silencieuse, je pris une gorgée de mon breuvage, savourant le mélange exquis entre cet alcool et la saveur de de mon cigare resté éteint, une main dans une poche touchant la boite d’allumettes qui me servirait à l’allumer.

En effet les propos de John m’avéraient être plausibles. J’avais pensé aux conséquences immédiates du sauvetage in-extremis, mais pas à celles subséquentes, provoquées par une soif de vengeance immédiate, alimentée par une sécurité d’être en supériorité numérique. En d’autres mots, ils voudraient probablement nous casser la gueule plus tard en groupe. Ne sachant quoi répondre, je ne fais qu’un sourire résigné signifiant que j’avais compris les implications de cette situation, mais cela ne me plaisait guerre.

Peu importe ce qui arriverait, si cela se finissait en bataille, il faudrait que je me résoudre a utiliser mes pouvoirs. Mince comme un pic a glace et a peune plus solide, je casserais en deux dès le premier coup de poing sinon…

En écoutant attentivement le discourt de John, je fus intéressé autant par le fait qu’il soit cinéaste que par le fait qu’il puisse vivre sa vie de façon agréable de cette manière, allant même jusqu’à émettre le fait qu’il puisse utiliser une femme a ses dépents.

La dernière partie me laissa un peu perplexe, quant a la nature du partage, insinuait-il qu’il s’octroyait une partie de l’argent de celle-ci ou il utilisait ses talents de cinéaste et les atouts féminins de cette demoiselle, et attirer une clientèle empruntant souvent des portes western*. Laissant cette question en suspens, je continuai à écouter le discourt rafraichissant de mon acolyte de bar.

Puis le sujet des mutants me titilla certes un peu plus que je n’aurais osé l’avouer. Il est vrai que je n’ai pas vraiment d’acuité avec les autres personnes possédant le gêne X, mais pour faire la bête de foire, une fois que mon esprit avait été embrumés par le miracle de l’alcool, je n’avais pas mon pareil. Surtout qu’avec mon pouvoir, et mes tendances a l’utiliser de façon si peu réfléchie, comme si c’était normal d’avoir des pouvoirs comme les miens… Mais le fait d’être dans un film ou un court métrage ne me déplaisait pas. Cependant contrairement aux capacités de mon pouvoir, je ne me faisais pas d’illusions, si je n’étais pas choisi par un cinéaste quel qu’il soit je n’avais probablement aucune chance.

Cette dernière pensée me soutira un sourire, pendant que j’allumais mon cigare avec une de mes allumettes. Le soulagement que je ressenti aussitôt la première bouffée inhalée fut total, recrachant lentement cette fumée par les narines, pendant que je portais à ma bouche mon verre, et ainsi compléter ce mélange de saveurs.

La dernière question de mon interlocuteur me laissa perplexe, ne sachant quoi répondre, je ferma les yeux et pris une grosse inspiration, qui consuma une partie de mon cigare, que je déposai dans le cendrier. Rejetant cette par les narines cette fumées, je rouvris les yeux.

En tant que tel, je te dirais que c’est autant une envie soudaine que le hasard qui m’a conduit jusqu’ici. Je cherchais un bar dans cette ville que je n’avais pas encore visité, et c’est le premier présentant cette description qui était sur mon chemin.

Quant a ma motivation, je n’en ai aucune idée, a part boire ou fumer, je n’ai pas vraiment d’occupation, a part l’école. J’ai déménagé de mon appartement récemment pour être avec les miens, ou du moins des personnes ayant un point commun avec moi, mais cela n’a fait aucune réelle différence, je n’ai pas de but réel dans la vie. J’imagine que j’erre jusqu’à ce que je trouve ce qui pourrait m'intéresser. Alors je m’efforce d’avancer et d’essayer de profiter de la vie du mieux que je puisse. Il est vrai que j’apprécie la nourriture, l’alcool; même un peu trop, et plus particulièrement un bon cigare.

Et je ne veux pas passer le restant de ma vie a faire que ces trois choses, je trouve que ma vie s’en trouverais encore plus vide de sens.

Je ne suis probablement pas fait pour être acteur, ni même photogénique, mais j’avoue que l’idée de passer au petit écran ne me déplairait pas. Si tu me parlais des scènes que tu as filmé récemment, si cela ne te dérange pas, je serais intéressé d’en apprendre un peu plus sur le sujet. dis-je reprenant mon cigare en le savourant lentement, allant jusqu'à le mordiller un peu a l'occasion

HRP *les portes western dans les club vidée sont habituellement utilisées pour séparer les films normaux des autres destinés a un auditoire 18 ans et + HRP

Le type tout vert avait raison, j’avais beau ne rien a faire dans la vie, il ne servait a rien de m’apitoyer sur mon sort, déprimant sur le fait que je ne trouvais pas de motivation suffisante pour me lever le matin. Bordel, profiter de la vie en soit était une raison valable de quitter mon oreiller. Je ne trouverais probablement pas le but de mon existence immédiatement, mais il n’allait pas se matérialiser dans les bras de Morphée…

Heh tu as raison, je vais en profiter! Un autre verre Ernst! Déposant un billet sur le comptoir, tirant une longe bouffée de mon cigare, calant ensuite mon verre attendant ma nouvelle commande.

L’institut, come-ci comme ça, j’ai fait quelques rencontres, eu quelques anicroches, mais rien de significatif…

La bordelle de secrétaire, qui nous avait retardé pour notre inspection lorsque Mylie et moi cherchions le bureau du professeur Xavier, elle nous avait fichu a la porte sans excuse valable, sapant notre moral… Finalement c’est Jonathan Silvercloud qui nous avait permis d’accéder à nos dortoirs, la suite m’était un peu floue… (le RP n’a jamais été fini…)

Equippe? Considérer comme mort? C’est un sujet que j’allais vouloir approfondir un peu plus tard dans la soirée, après quelques verres supplémentaires ou quelque chose comme ça. A l’entendre parler, ça avait presque l’air d’un agent secret déclaré comme mort dans des circonstances nébuleuses… ca commençais a être intéressant.

L’exposé oral sur ses intérêts en ce qui est question de filmer et tout ce qui s’en rapporte terminé, je n’u pas le temps d’y réfléchir longuement qu’il regarda rapidement dernière nous…

Bon, fini… j’aurai du le parier, les saoulons dans leur idéologie ‘’Ethnocentriste’’* avaient commencé a bouger, un peu plus et ils allaient venir avec des fourches et torches pour détruire les hérétiques….

La phrase de de John a peine commencée et mon verre sur le comptoir, je me mis a l’action. Posant ma main droite devant moi, paume vers le haut, je pris ma main gauche et la plaça sur l’autre, levant la gauche d’un pied, mimant d’attraper un bouchon de bouteille, puis déplaçant la droite pour attraper le contenant, le faisant ‘’apparaitre’’ (car il est invisible), avec un goulot assez grand pour y faire passer les glaçons. Dévissant le bouchon, et le tenant entre mon petit doigt et mon annulaire, me servant de mes trois autres doigts pour prendre ma consommation et la verser dans ma bouteille et ensuite la refermer.

C’est alors que je me fis entrainer dans la cuisine et en arrière de l’établissement sous le son de « On traaaaaaace ! »

La fuite en arrière-boutique dura plus de 30 secondes me laissant le temps de rendre mon objet semi-stable, de ce fait, il ne disparaitrait pas si je décidais de parler. Arrivé a la porte de sortie, je m’arrêta, me libérant de la main de John, Ayant une idée pour décourager une partie de ces imbéciles, ou au moins les mettre encore plus en rogne.

Ouvrant la porte de sortie, j’examinai les détails de la porte ouverte et du paysage extérieur, refermant la porte devant moi, me doutant que mon compagnon devait se poser des questions, Je me concentrai sur cette image pendant 10 secondes, puis je fis apparaitre une illusion devant la porte et le mur à côté de celle-ci, affichant la porte grande ouverte(devant la porte) et l’extérieur de façon parfaite (devant le mur), comme cela ils se casseraient la figure sur le mur en essayant de franchir le cadrage. Une personne regardant attentivement verrait que rien sur cette image ne bougeait, ce qui aurait l’air suspect, mais une bande de personne pressés et en colère n’y verraient que du feu.

Ouvrant la porte, je sorti en amenant John avec moi, la refermant derrière nous et allant a un pas de marche normal, ne voulant pas attirer l’attention plus qu’il ne fallait le temps que nos poursuivants arrivent à la porte. J’allais à cette allure non seulement pour ne pas être trop suspect, mais principalement pour pouvoir entendre les anti-mutants se cogner le nez a toute vitesse sur le mur. M’étant concentré sur l’illusion pendant 10 secondes, elle resterait en place pendant 100 secondes.

Affichant un large sourire, mon cigare a moitié entamé, échappant un fumet délectable, celui-ci bougeant pendant que j’articulais ma phrase;

On fait quoi maintenant?

HRP : Ethnocentrisme: tendance, plus ou moins consciente, à privilégier les valeurs et les formes culturelles du groupe ethnique auquel on appartient. HRP

Je fus soulagé de savoir que mon compares ne soit pas fâché du petit tour d’illusionniste que j’avais fait, ajoutant même qu’il aurait fracassé le mur au lieu de se casser le nez sur le mur… Je me doutais qu’il était fort après avoir fait mettre a genoux l’homme saoul, mais de la a dire qu’il était solide comme du rock… voir même pire, ce n’était absolument pas un mutant dont on voulait avoir comme ennemi.

Mutant town? Le seul moment où j’en avais entendu parler, on m’avait dit que ce coin pouvais être très dangereux… en plus a cause des récents évènements, le quartier risquait d’être légèrement chaotique. Finalement, un endroit parfait pour aller faire un pique-nique, un dimanche matin…

Une invitation pour aller a cet endroit possiblement affublé de mutants fous, d’humains normaux scandant leur opinion anti mutante et tout le possible tralala? Ouaip cela m’intéressait au plus haut point et je n’allais pas manquer ça! Affichant un sourire aussi radieux que mon comparse, quoique nettement moins large, montrant mon enthousiasme pour cette quête glorieuse.

Ça me semble intéressant, ça risque d’être plus dangereux que ces saoulons anti mutants? Si oui, on risque d’avoir beaucoup de plaisir ensemble! Mais il faudrait soit s’occuper d’eux avant, ou partir en vitesse, sinon on risque d’en tuer un ou deux et aucun de nous ne veux ça.

Laissant échapper un soupir de résignation, je serrai et desserrai mes poings, bougeant tous les muscles de mon corps comme si je cherchais a être confortable dans mes vêtements, créant une armure autour de moi, collant à mes vêtements, avec des articulations pour être capable de bouger correctement, me concentrant pour la rendre semi-stable et dure comme de l’acier.

Une fois ceci fait, je remarquai que les anti-mutants de services avaient réussi à sortir de l’établissement, ils avaient fait le tour de celui-ci, probablement trop pleins d’alcool pour essayer de tâter la surface du mur pour essayer de trouver la porte, ils avaient abandonnés et avait choisis de contourner l’édifice pour me prendre en sandwich, étant celui qui les avait provoqués ‘’en premier’’.

Arrivederci!

Prenant l’index et le majeur de ma main droite, appuyant le bout de l’armure de ceux-ci sur celle sur mon front, puis je fis un salut en les éloignant. Sautant sur place, je me créai des ressorts en dessous de mes pieds, ce qui me fit monter dans les airs de plusieurs mètres, puis redescendant je m’aperçus que j’allais atterrir sur le toit d’un immeuble voisin. Créant des ressorts sous mes pieds à nouveau, ceux-ci encaissèrent le choc, et je les fis disparaitre juste avant qu’ils ne me fassent remonter à nouveau dans les airs.

On y va? Criai-je a Doop.

Je lui fit un signe de la main, lui signalant de venir me rejoindre, puis me créant des objets de force en dessous de mes pieds, je marchai dans le vide, comme si le vide n’existait pas, marchant lentement, attendant mon ami pour aller plus vite, à moins qu’il décide que nous allions prendre un taxi ou quelque chose du genre.

Une fois mon invitation lancée, j’attendis lentement Doop pour continuer, l’attente ne fut pas très longue, mais elle le fut suffisamment pour me douter qu’il était intervenu avec ces pestes ambulantes. Regardant en arrière, je remarquai qu’ils ne se risquaient même pas à essayer ne nous poursuivre, ils se dirigeaient en direction opposé de la nôtre. Je remarquai cependant que personne n’était à terre, en aucun cas je n’avais voulu les tuer, mais si mon compagnon de voyage avait pu éviter cela j’en étais bien contant, et je me foutais éperdument de comment il s’en était pris.

Je me rendit soudain compte que je ne savais pas ou était situé mutant town. N’étant pas natif de cette ville et y résidant que depuis peu, une partie de cette région m’était inconnue. Il est vrai que la plupart des bars proche de l’institut ne recelaient plus de secret pour moi quant à la qualité de leurs alcools, mais cela était une autre histoire.

Au lieu de lui demander la direction de notre destination, je décidai qu’il était temps que nous nous connaissions un peu plus l’un l’autre. Il est vrai que le périple que nous avions choisi de faire était pour filmer des scènes de la vie mutant après le passage des purificateurs. Mais si le besoin se présentait, nous devrions probablement nous battre… et savoir les forces et faiblesses de l’autre serait favorable pour notre survie. Marchant de préférence sur les toits pour être capable de parler sans utiliser d’objet de force instable sous mes pieds, ce qui aurais pour conséquence de me faire perdre l’équilibre.

Je me demandais, quels sont tes pouvoirs, je peux bien voir que tu peux léviter, mais quel sont les autres, je veux dire, la façon que tu as maitrisé l’anti mutant tout à l’heure, le faire mettre à genoux, en n’ayant même pas eu besoin de forcer…

A ces mots, je fus sur un rebord de toit. Créant une passerelle entre les deux édifices, je la colorai rouge sabre laser, donnant à mon armure une teinte bleue, faisant contraste avec celle-ci. Marchant a la même vitesse que lui, j’attendais sa réponse, Débouchonnant ma bouteille d’alcool avant de créer deux verres, de les rendre semi-stables, de leur donner une teinte blanche, de les remplir et d’en tendre un à mon acolyte. Il est vrai que nous nous déplacions dans la ville, moi sur les toits et lui dans les airs, mais cela ne nous empêcherait nullement de profiter d'un dernier verre, agrémentant notre conversation. en plus, nous n'étions pas en train de boire sur la voie publique a proprement parler, alors les policiers ne pourraient pas faire grand chose...

cependant, Doop avait eu une autre idée en tête, il regarda a l'entour comme pour chercher quelque chose, se donna un élan je ne sais comment et parti en trombe en direction probablement de mutant town, s'arrêta devant des panneaux publicitaires, et changea de direction, comme si il avait eu une autre idée, just pour ensuire rebrousser chemin, et retourner dans la direction originale...

je bu l'alcool des deux verres, puis me dirigeai dans le bar le plus proche, je n'allais pas le suivre si il était pour faire des miliers de détours alléatoires, juste pour regarder ceci ou cela... de retour embrasser le goulot bouteille

(RP terminé)