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 Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}

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Lucy "Lucky" Prissy
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MessageSujet: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeDim 4 Oct - 20:23

Vendredi 4 Septembre 2015 – 09 : 01 P.M.

Il faisait dans la quinzaine de degré et le soir tombait autant qu’il le pouvait sur la ville qui ne dort jamais. J’étais partie seulement quelques minutes avant le rendez-vous que j’avais organisé comme une chef puisque celui-ci se trouvait à seulement trois rues de Seward Park. Revenue à une base exploratrice moins classieuse que mes nouvelles tenues, j’avais le blouson de biker en faux cuir sur les épaules, couvrant un sweet-shirt et un t-shirt invisibles à l’exception de la capuche du premier qui sortait par le col, ainsi que le jean déchiré, maintenu au plus prêt du corps par une sangle au-dessus des genoux et des guêtres souples, et les chaussures montantes à semelle plate. Mitaines dans les poches du pantalon, dont la droite contenant ma Protection à cran d’arrêt et la gauche une clé à percussion, le téléphone en silencieux ainsi que le Carnet de Stalkeuse dans les poches zippées de la veste et les lunettes de soudure autour du cou, je m’avançais assez sereinement le long de Jefferson Street. 9 heure à la station de bus de Madison/Jefferson Street, juste devant le terrain de jeu du Little Flower Playground, j’étais à l’heure.

Marshal et Maman savaient que je suis de sortie, comme plus ou moins tous les soirs, et la première savait que je trainerai vers le sud ; un sms avec l’adresse en cas de problème et elle devrait être là rapidement, même si elle me pourrirait et me refilerait à Papa pour qu’il me pourrisse à son tour. Papa qui était le seul à ne pas savoir, étant de garde de toute façon et destiné à me mettre une volée demain matin quoi qu’il arrive. Je le savais et espérais juste rentabiliser au mieux le tout. J’avais à faire mes preuves et j’avais faites les choses en grand. Prenant une grande inspiration, je soupirais en arrivant au croisement de Madison et de Jefferson, observant les grilles du terrain de jeu de l’autre côté de la rue.

Il faisait parti d’un immense bloc d’habitation boisé composé, en plus des buildings de logement cruciformes, des officies public du logement et d’un centre de personnes âges ; la bonne petite communauté résidentielle où tout le monde s’entendait bien, où les parents se retrouvaient pour gossiper entre eux dans une ambiance campagnarde au terrain de jeu pendant que leurs mômes jouaient entre eux… bref, l’un de ces aménagements pour les classes moyennes supérieures de Manhattan comme il y en avait tant d’autres. Je connaissais bien le genre, à défaut d’avoir la clase moyenne supérieure j’avais l’appartement prêté dans Seward Park. Toujours était-il que dans ce petit coin tranquille se trouvait le 300 Cherry Street, le premier bâtiment à l’est de Little Flower, propriété exclusive de Richard Malvernne. J’avais une page entière sur le Carnet de Stalkeuse le concernant : grand et mince, élégant et mondain, châtain aux cheveux longs… je l’avais grillé à l’une des galeries d’art sur Orchard Street et suivit jusqu’ici. Il était riche et c’était manifeste, ce qui m’intéressait beaucoup considérant de base, et trainait pas mal vers Rutgers Park pour s’investir dans les associations caritatives des Hamilton Madison House d’après ce que m’avaient rapportés quelques contacts trainant beaucoup dans le coin. C’était le genre de type bien sous tout rapport et que tout le monde était heureux de croiser, super-humble et au final tellement pas suspect que c’en était suspect. Ouais, j’étais bien fille de flic moi. Mais qu’on se rassure, je n’envisageais pas l’effraction chez une personne comme ça sur base de mon seul instinct : d’après les mêmes sources qui avaient pu l’observer, il avait côtoyé plusieurs personnes actuellement disparues de la circulation. J’avais un peu fureté au commissariat pour savoir mais lesdites personnes n’étant pas forcément de grandes qualités civiques, ça ne se remuait pas vraiment chez le NYPD. Du coup, l’affaire était plutôt une aubaine pour moi. On en venait à mon rendez-vous pour la soirée.

Garrett River, un mutos dont j’avais entendu parler suite à une affaire de fusillade dans sa troupe de cirque. Alors oui, ça commençait plutôt mal car même s’il était victime dans l’affaire, ben ça restait un mutos le gars. Je raffolais pas du genre mais c’était aussi un journaliste d’une presse à scandale et ça, ça signifiait qu’on pouvait avoir un énorme intérêt commun. Si je parvenais à lui trouver un scoop, j’aurais non seulement un contact professionnel sérieux dans le milieu des informations, ce qui pouvait déjà rapporter un peu d’argent à l’occasion, et je pourrais prouver à mon paternel que j’étais capable d’aider les flics en tant qu’indic’, une autre source de revenu en mettant à profit mes capacités. J’imaginais déjà la tête de mon père lorsque je lui sortirais la veille une information qu’il pourrait lire le lendemain dans un vrai journal, ça valait entièrement le coup des coups qu’il me mettrait par la suite pour avoir transgressée la loi et m’être mise en danger. Mais pour en revenir à River, il bossait au Mutant Attitude et ça continuait de faire un peu trop de « mutants » pour moi mais je réussirais à passer outre, j’en étais certaine. Ça ne serait pas la première fois et, jusqu’à preuve du contraire, il ne risquait pas de me suivre pas en invisible ou de sortir une bouteille de bière de son vagin ; il avait l’air plutôt dans les rongeurs mais je faisais sans doute du délit de faciès.

Pour en venir au deal à proprement parler : après exposé de la situation, le journaliste avait choisi de me donner ma chance. Le fait que le riche Richard ait été vu en compagnie de personnes disparues semblait lui suffire puisqu’il qualifiait ça de « piste juteuse » méritant d’être suivie. J’ignorais s’il avait bien compris que ça impliquerait de faire de l’entrée par effraction dans leur espèce d’hôtel privé mais ça c’était pas ma partie.

Traversant enfin la rue au feu rouge, je m’en arrivais sur place tout en sortant les mains de mes poches afin de me secouer la chevelure, brisant la coiffure classe mais peu discrète pour que le bordel qui bouclait sur ma tête se répartisse des deux côtés plutôt que d’aller vers l’avant, devenant ainsi plus facile à dissimuler sous la capuche. Du bas de mon mètre cinquante-sept mais forte de mes cinquante kilogrammes de muscles parfaitement dissimulés, je parcourus rapidement les grilles du terrain de jeu jusqu’à l’arrêt de bus. Mes yeux verts cherchaient une souris géante et je pense que c’était le genre de chose à sauter aux yeux.
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Garrett River
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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeLun 5 Oct - 11:35

Lucy Prissy, une drôle de gamine. Prête à jouer les enquêtrices de l’extrême pour un soupçon de reconnaissance, une tête brulée avait jugé le reporter. Ce qui le chiffonnait le plus, chez elle, c’était qu’elle était fille de flic. Garrett aimait se tenir à distance des autorités lui qui avait une certaine habitude d’enfreindre la loi, certes moins souvent ces temps-ci, mais tout de même. Il était un magouilleur, ex cambrioleur de profession, pseudo journaliste, fouille merde émérite. Il en avait déjà assez fait pour mériter une place derrière les barreaux. Seulement voilà, la jeunette avait une piste qui semblait sérieuse et le mutant souris avait besoin d’un scoop. Depuis sa visite de l’Institution Charles Xavier, il n’était plus vraiment dans les bonnes grâces de son patron. Celui-ci avait escompté le scandale du siècle mais n’avait eu qu’un pauvre article élogieux sur l’établissement. Aucun intérêt ! Bref, il fallait se rattraper. Et pour cela, il fallait savoir saisir les opportunités... donc en accepter les risques.

Une souris grise se fraya un chemin à travers les buissons jusqu’aux pieds du reporter, puis appela. Là où n’importe qui n’aurait pu percevoir qu’un petit cri aigu, l’hybride entendit des mots :

« Je suis là. »

Il prit la souris espionne dans sa main et écouta son rapport, ce qui lui permis de compléter ses notes. Il jouait gros sur ce coup, alors il mettait les gros moyens. D’abord, il s’était un rien renseigné sur Lucy, histoire d’au moins vérifier qui elle était et s’il pouvait un minimum lui faire confiance. Ensuite, il s’était intéressé à Richard Malvernne et aux personnes prétendument disparues. Ses investigations étaient arrivées aux mêmes conclusions que celles de Prissy. La piste semblait sérieuse, juteuse même. Alors il avait débuté ses repérages. Trois jours en tout qu’il se préparait. C’était la première fois qu’il s’investissait autant. Désormais, il connaissait tout de l’extérieur de la propriété Malverne. Y pénétrer par effraction paraissait jouable.

Le soir tombait, l’obscurité s’imposait. Garrett se tenait présentement caché dans le terrain de jeu mais surveillait du coin de l’œil la station de bus. Lorsqu’il constata l’arrivée de sa complice d’un soir, il mit le frêle animal dans sa poche, s’approcha de la grille et lui fit signe. Il désirait se montrer d’elle, mais seulement d’elle.

« Pile à l’heure. On va pouvoir passer aux choses sérieuses »
, déclara-t-il avec son Antrain coutumier.

Il avait troqué sa tenue négligée de citadin moyen pour une vêture ô combien différente. Manteau long à haut col, large chapeau, foulards, gants, bottines... l’ensemble était noir, sans reflet, le rendant méconnaissable. Il fallait le regarder de près et surtout se mettre à sa hauteur pour réaliser qu’il était un hybride souris. C’était bien sûr l’objectif. Lorsqu’on avait un physique aussi atypique que le sien, cacher son visage ne suffisait pas, c’était la silhouette en général qu’il fallait dissimuler. Le costume, très ample, offrait de surcroit une liberté de mouvements optimales. Sous le manteau, l’hybride portait en effet un survêtement idéal pour la gymnastique. Au rayon de ces possessions, il avait emporté de quoi crocheter des serrures et découper des vitres. À ceci s’ajoutait son calepin, son téléphone portable et son petit appareil photo, tout de même de meilleur qualité que celui intégré à son mobile. Enfin, en cas de dernier recours, il avait un pistolet avec silencieux. Il était conscient que s’il s’en servait, il serait dans la merde jusqu’au cou. Mais l’objet était tout de même rassurant.

« Rejoins-moi qu’on cause un peu avant d’y aller. »

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Lucy "Lucky" Prissy
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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeVen 9 Oct - 21:52

Qu’obtenait-on à se renseigner sur moi ? Je n’y avais jamais réellement pensé mais c’était peut-être une erreur de ma part, même si brouiller les pistes restait le job de l’USMS et non le mien. On devait pouvoir apprendre que j’avais emménagé avec ma famille à Seward Park en Novembre 2014 pour rentrer à la Seward High School en Janvier 2015 et m’y faire virer temporairement par deux fois, la première pour bagarre en Février et la seconde pour vol de documents professoraux en Avril ; ils avaient pas aimé ni ma manière de me sortir d’une impasse face à un petit caïd ni celle de me faire des amis en divulguant à l’avance le questionnaire de math auquel j’avais moi-même eue une note minable. S’ils avaient su que je l’avais vendu en fait, je pense qu’ils l’auraient encore plus mal pris mais de toute façon, je n’avais pas réussi à me faire renvoyer. Sinon j’étais la fille d’un sergent de police récemment affecté au NYPD, James Prissy, et de la professeure de philosophie à Seward High School Rose Prissy. On pouvait souvent me voir en compagnie de Mary McClaine, ma cousine, et selon les sources d’un certain nombre d’autres adolescents de mon âge rencontré à la High School ainsi que de sans-abris rencontrés dans la rue. Enfin, remonter plus loin dans le temps, avant l’arrivée de ma famille à NYC, s’avérait très difficile puisque nous n’en parlions à personne et que remonter adresse ou compte en banque signifiait découvrir qu’ils étaient nouveau de Novembre, eux aussi. Libre à chacun d’interpréter ce qu’il voulait sur ce nouveau départ mais je pensais que les Marshals savaient ce qu’ils faisaient avec le Programme de Protection des Témoins.

Ceci étant dit, ma recherche de souris géante ne dura pas longtemps même si la chose ne me sauta pas tant aux yeux que ce que j’aurai cru. La personne qui m’interpela en tenait plus de Rorschach que de Mickey Mouse, mine de rien. Bon, un Rorschach enfant qui devait à peine dépasser le mètre, une chose qui me fit tout drôle et même hésiter un instant. Les proportions n’étaient pas celles d’un nain donc c’était forcément un mutant et du coup je n’eus guère plus d’une hésitation avant de remettre ma main droite dans ma poche pour serrer ma protection, fermant mon visage et inspirant profondément.

Je ne partageais pas son excitation, même s’il était difficile de dire ce que c’était réellement avec tout son harnachement, mais entreprit de marcher vers lui malgré ma tension. Pile à l’heure, peut-être, passer aux choses sérieuses c’était déjà le cas pour moi ; j’obtempérais à la demande du mutant en marchant vers lui. Je n’étais pas rassurée en présence de mutants, pas plus qu’en présence d’armes à feu en fait. Le Mutant Registration Act avait peut-être la volonté de les présenter sous un jour responsable et civilisé mais les mutants restaient des dangers à divers degrés. Restait à savoir combien celui qui me faisait face l’était hors ce n’était pas le genre de question qui se posait.

Posant un pied sur l’un des bancs ornant la grille de Little Flower, je grimpais littéralement dessus pour prendre appuis sur le dossier et sauter pour attraper les pointes sur les côtés, me hissant en une traction afin de poser les pieds entre elles et de pouvoir bondir dans le terrain de jeu fermé à cette heure. Atterrissant agilement, appuis pliés et les mains au sol devant moi pour assurer mon équilibre, je me relevais et reprenais mon avance vers mon contact, remettant les mains dans mes poches.

Je m’arrêtais à une certaine distance de River, tant pour avoir un peu de sécurité que pour éviter de le dominer de part sa petite taille, et continuais de le regarder de mes yeux verts. J’étais méfiante, indiscutablement, et ne faisais rien pour le cacher.

Prenant une inspiration nasale et déglutissant, je me résolus néanmoins à répondre. Bon, les mots ne me vinrent pas tout de suite et il fallait encore prendre le temps de les prononcer : je ne savais pas si j’avais une quelconque crédibilité auprès de River, enfin j’en supposais bien une pour qu’il ait accepté ce coup, mais je préférais retarder au maximum l’instant où je la détruirais entièrement avec mon accent chicagoan. C’était con quand même, des mois de déplacement pour brouiller les pistes et à chaque fois que j’ouvrais la bouche on grillait immédiatement mon origine. Et j’avais franchement pas envie de retourner chez l’orthophoniste.

- J’t’écoute.

Bon, je m’en sortais plutôt bien : l’accent ne transparaissait pas trop avec ce seul mot. Pas de pression supplémentaire sur les A courts, pas d’appuis sur un quelconque D, de remplacement de CTU par CH ou encore de transformation de double T en double D. Par contre, l’articulation c’était pas trop ça mais peut-être pouvait-ce passer pour un truc d’ado plutôt que d’origine.

Tournant mon regard vers le grand bâtiment gris d’une demi-douzaine d’étages qui bordait le terrain de jeu, séparé de celui-ci par de nouvelles barrières de propriété et possible à escalader entre les arbres alentours permettant d’atteindre les fenêtres des trois premiers étages et l’escalier de sécurité incendie, je tendais également l’oreille pour écouter les paroles de River.

J’avais bien une petite idée sur ce qu’il escomptait me demander mais je tâchais de rester prudente, ça serait au moins ça de pris face à toute l’imprudence dont je pouvais faire preuve dans le reste de cette affaire. Prudence mal placée surement mais je me méfie déjà des étrangers alors des étrangers mutants… d’un autre côté, je préfère avoir River de mon côté que contre moi, justement pour cela.

Reposant mes yeux sur River dès qu’il commença à parler, j’accomplissais quelque pas tout en le fixant et l’écoutant, visage toujours fermé.
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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeSam 10 Oct - 17:34

Concernant les recherches entreprises par Garrett sur Lucy Prissy, elles n’étaient guère remontées dans le temps. D’abord le mutant manquait cruellement d’expérience en matière d’investigation dès qu’il ne s’agissait plus de fouiner sur le terrain, ensuite et surtout parce qu’à ses yeux, ce qui était le plus important, c’était le présent. Les renvoies temporaires de l’établissement scolaire et le fait que la jeune femme trainait avec des sans-abris avaient en grande partie suffit de convaincre l’hybride qu’il n’avait pas à faire à un modèle de civisme version fifille de flic chipoteuse. S’il avait eu encore des doutes, Prissy était bien partie pour les dissiper. Sa mise actuelle, la manière dont elle venait de franchir la grille... oui, elle semblait fiable. Fiable et méfiante, ce qui était presque mieux. La méfiance était en générale gage de prudence et il fallait être prudent pour accomplir des choses périlleuses. Malgré tout, le reporter ne relâcha pas son attention. Ses yeux noirs, à peine discernables dans son sombre costume, ne quittaient pas la demoiselle. Il ne perdait pas un seul de ses gestes, ni un seul de ses mots. Non qu’il redoute un coup fourré, mais il voulait cerner l’état d’esprit de sa collègue du moment. S’il s’intéressa au ton employé, ce fut pour y déceler des sentiments, pas des origines. Mais il ne décela rien. Lucy, pour l’instant, se montrait peu loquace. Garrett se renfonça entre les buissons du terrain de jeu. Celui-ci, à cette heure, n’était plus vraiment fréquenté. Seulement, il était préférable de se mettre à l’abri d’un passant éventuel. L’obscurité de la nuit naissante ne faisait pas tout.

« Bien. On va aller vérifier si ton Richard Malvernne a vraiment quelque chose à se reprocher. J’espère que tu es consciente qu’on va devoir entrer par effraction chez lui et que, bien sûr, si on se fait pincer, on risque d’avoir quelques... petits soucis. »

Le mutant parlait à voix basse. Calme, sympathique, il demeurait abordable en dépit de son déguisement inquiétant. Il n’était clairement pas là pour se la jouer mystérieux et terrible.

« J’ai fait mes petits repérages. J’ai un plan d’approche. Il sera un peu acrobatique, mais rien d’inaccessible. On peut entrer dans ce bâtiment. Après, par contre, ce qu’on pourra faire à l’intérieur, j’en sais rien. J’ai besoin de savoir si t’es prête à y aller, et si tu es disposées à suivre à la lettre mes instructions. Je ne suis pas là pour jouer le petit chef, seulement j’ai un peu l’habitude de ce genre de choses. »

Il n’explicita pas d’avantage son propos. Malgré son attitude décontractée et ouverte, il attendait une réponse claire pour envisager la suite. Parce qu’il devait être sûr, vraiment sûr que leur duo n’allait pas foncer droit dans le mur à cause d’une imprudence.

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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeMer 14 Oct - 21:10

On s’analysait tous les deux même si de façon différente ; faire le parallèle entre un chat, mon animal totem, et une souris, que River était à moitié, n’était pas difficile. Il restait immobile pour observer alors que je continuais le mouvement. J’aurai aimé que la comparaison se pousse plus loin et que je puisse avoir un véritable ascendant sur le mutant mais il était mutant, j’étais donc logiquement moins dangereuse.

Et la situation du chat et de la souris s’inversa lorsqu’il se mit en mouvement, me faisant m’immobiliser. L’écoutant alors qu’il s’enfouraillait, je tâchais de saisir au mieux sa voix murmurante sans devoir terminer trop proche ; même s’il me fallut plusieurs pas vers lui pour être certes de tout saisir.

J’ignorais si Dick Malvernne avait quelque chose à se reprocher. J’avais la ferme croyance que tout le monde avait quelque chose à cacher et voyais en lui quelqu’un de trop innocent pour l’être réellement. On aurait pu appeler cela de l’instinct, il y avait de l’idée, mais avec ma chance c’était plus elle qui serait responsable si j’avais vu juste qu’un quelconque pressentiment. Ceci étant dit, j’hochais la tête quand à la conscience des risques de petits soucis ; ce que je m’apprêtais à faire était autrement plus grave que du vol à la tire même si j’avais un objectif plus ambitieux aussi. Au final, seule la motivation restait : aider mes proches. Pas de la manière qu’ils l’auraient voulu mais de celle dont je l’avais choisie.

Réintégrant le présent aux paroles de River, j’écoutais avec plus d’attention encore vis-à-vis de ses repérages et de son plan ; autant je voulais bien croire aux premiers, autant le second était pour moi déjà foiré. Rien de personnel, juste que faire des plans ne servait pas à grand-chose vu qu’ils ne se déroulaient jamais comme prévu. L’idée d’y accomplir des acrobaties me fit cependant légèrement sourire, et bien malgré moi d’ailleurs, tandis que l’absence de savoir quand à l’intérieur ne me posait aucun problème. A la différence de suivre à la lettre quelqu’instruction que ce soit.

Garrett River avait l’habitude de faire des entrées par effractions ; ça n’aurait pas forcément du m’étonner vu le journal où il travaillait ou encore, voir surtout, le fait qu’il ait accepté de me rencontrer mais je devais bien avouer que je n’avais pas réellement pensé que cela serait aussi marqué. Les choses semblaient en effet assez habituelles dans son attitude. Un point pouvant être rassurant mais étant surtout intéressant en fait.

Me rapprochant de lui, je passais ma main gauche sur l’arrière de ma nuque pour rabattre ma capuche sur ma tête. Pénétrant à mon tour dans les broussailles, je m’arrêtais au niveau comme au côté du mutant, non sans un petit mètre entre nous.

Il me fallut une fois encore de longues secondes pour répondre. Premièrement pour trouver quoi dire, secondement pour le dire correctement.

- T’dend pâs à c’que ce soit âveuglément, déclarais-je, me taisant de mécontentement face à mon parlé.

Je voulais bien essayer de me montrer aussi professionnelle qu’une adolescente à son premier stage mais il ne fallait pas déconner non plus : la confiance ne régnait pas. Je ne m’attendais absolument pas à pouvoir compter sur le mutant et la réciproque était entièrement vraie. On avait un intérêt commun, cela impliquait de la collaboration, mais cela n’allait guère plus loin.

Déglutissant un instant, je me permis tout de même une question.

- T’âs un « nom mutant » ou autre, si j’mais j’ai besoin de t’appeler ?

Les noms mutants, quelles conneries. Je pouvais comprendre les surnoms tout autant que le fait que chez certaines personnes ils soient liés à la mutation, comme que je pouvais comprendre les noms de scène de pseudo-starlettes comme les X-Men, mais les « noms mutants » étaient une preuve de plus de leur sentiment de supériorité du fait de leurs pouvoirs comme de leur rejet de l’Humanité, puisqu’ils refusaient de se faire appeler par leur nom de baptême en son sein. La Mutanité valait tellement mieux, à écouter les discours pro-mutants. A quand leur égo aurait-il besoin de dénigrer les gens normaux pour continuer d’enfler ?

- Bon, j’te suis, concluais-je finalement une fois les informations obtenues.

J’avais moi-même un peu observés les alentours de la maison  de Dick Mal-Verne avant ce soir, je savais qu’il y avait une porte à serrure magnétique et dotée d’un code que je ne connaissais pas. Mais entrer par la porte pour un cambriolage était fortement déconseillé. De toute façon, s’il y avait de l’acrobatie ça serait certainement pas par là-bas qu’on allait.

Un point positif à « suivre les ordres » : on passait en queue. Les dames d’abord ? Quedal !
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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeVen 16 Oct - 14:03

« J’ai pas de nom mutant. »

Effectivement, Garrett n’en avait pas. Il avait juste un nom de scène, White Mouse, mais se laisser appeler ainsi alors qu’il se déguisait pour cacher son apparence serait stupide. D’autant plus stupide que ce nom de scène était loin d’être secret. Il était imprimé sur les affiches des Mille Étoiles et quelque peu médiatisé depuis l’attentat du forcené au pistolet. Un bien triste événements qui avait endeuillé la troupe d’artistes.

« Apelle-moi Harry. Et toi, tu es Betty. Et on bouge pas encore. Ici on peut parler. Après, ce sera plus compliqué. Alors autant se dire tout ce qu’il y a à dire. Tout d’abord, j’ai repéré trois personnes en plus de Richard Malvernne. Une petite vieille et deux types. L’un des types arrive le matin et s’en va le soir. Il ne devrait pas nous poser problème puisqu’il est déjà parti. Il me semble que c’es le chauffeur de Richard. L’autre type, il traîne souvent dans le jardin. Je pense que c’est un jardinier. Lui, ce sera notre premier obstacle. La vieille, je sais pas, elle a une tronche de mégère. Peut-être une femme de ménage. En tout cas, la baraque est tellement grande qu’il est pas impossible que ces gens dorment sur place. »


Tout n’était que supposition. L’hybride ne jouait pas l’espion depuis assez de temps pour avoir des certitudes. Mais c’était mieux que rien. Il reprit :

« Voici le plan. Je vérifie si la voie est libre puis on franchi la barrière. Moi en premier, tu me suis. On contourne le bâtiment par la gauche jusqu’à un grand arbre, pas bien loin du mur. Nouvelle surveillance puis on grimpe dans l’arbre. Il a une grosse branche qui côtoie pratiquement les fenêtres du deuxième étage. Elle devrait supporter ton poids. Une fois dans l’arbre, je vais à une fenêtre, découpe la vitre et entre. Si c’est ok, tu me rejoins. Après, on fouille les étages un à un et on se tire par là où on est venu. »

Vérifier si la voie était libre était un jeu d’enfant pour le mutant. La souris dans sa poche pouvait assumer le rôle d’éclaireur. Escalader un arbre était tout autant facile pour l’as de l’acrobatie qu’était River. Et pour finir, forcer une vitre n’avait également rien de très compliqué. Les chances de tomber sur une alarme au deuxième étage étaient bien moindre qu’au rez-de-chaussée.

« Dernière chose. J’ai compté trois caméras qui surveillent l’extérieur. Deux ne sont pas sur notre trajet. La troisième, on peut s’y soustraire en passant derrière les rosiers que tu vois, là-bas. Moi, courbé en deux, ça va suffire. Toi, faudra peut-être te baisser d’avantage. Des questions ? Sinon c’est partie. »


HRP : si ton personnage est ok pour y aller, tu peux faire agir Garrett selon le plan qu’il vient de décrire. Ça évitera les redites. Redonne-moi la main une fois dans l’hôtel particulier ou avant si la situation part en vrille.
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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeMar 20 Oct - 20:30

Pas de nom mutant, j’hochais simplement la tête pour en prendre acte ; cool de trouver encore des mutants du genre. Par contre le coup du « Harry et Betty » me fit froncer les sourcils. C’était moi qui renommais les gens, de norme, mais pas le temps d’en toucher deux mots parce que l’Inspecteur continuait sur ses ordres.

Pas bouger, okay ; Betty, non. Qu’il ne s’inquiète pas, si on pouvait parler j’allais le faire. Et pas des trois employés de Malvernne, quand bien même c’était le plus intelligent et professionnel. Le chauffeur, le jardinier et la mégère, c’était presque le début d’une mauvaise blague mais le premier étant déjà parti inutile de creuser. Quand à l’éventuel logement de fonction, c’était une hypothèse sensée. Y’avait vraiment qu’avec le Betty que j’étais pas d’accord ; y’avait le Y, ça c’était déjà bien, mais il n’y aurait pas de poo-poo-pee-doo pour moi. C’était la génération de mes grands-parents ! Et encore, même pas sure…

Mais déjà plus sûr que le plan de Garrett : il n’était pas mauvais, il était même bon de ce qu’il m’en exposa. Juste que j’étais une adepte du Système D et que s’il était utile d’avoir des idées de réactions tout planifier n’était pas utile car ça ne tiendrait jamais le coup au premier pépin. Néanmoins, il restait suffisamment de vague dans la partie intérieure pour qu’on ne s’y ramasse pas trop.

Enfin, je n’avais pas l’intention de me ramasser à cause de mon poids. Ouais, cinquante kilogrammes pour un mètre cinquante-sept c’était plutôt athlétique mais quand même quoi… et au pire, un chat retombait toujours sur ses pattes ! J’étais un chat au figuré et je retombais sur mes pattes principalement au figuré aussi mais l’idée y était. Système D forever.

Les caméras n’étaient pas au figuré elles et celle sur le trajet risquait d’être plus emmerdante que le jardinier, surtout avec les implications causales. Regardant les rosiers qui nous permettraient de nous en cacher, je prenais une grande inspiration en retenant le soupir qui la motivait. Rosier, évidemment ; j’allais encore niquer mes fringues. Bon, la veste tiendrait plutôt bien mais le jeans… tant pis. A noter que Maman me faisait chier même ici, au figuré aussi.

S’il y a des câmérâs, y’a peut-être un surveillant.

Quatrième obstacle potentiel, avec les deux autres employés et la caméra. Mais à mes yeux, c’était lui le plus problématique : son job entrait en conflit direct avec le notre. Et il avait surement de l’expérience. Passant ma main gauche sous ma capuche, je me grattais nerveusement l’oreille ; c’était jamais trop demander que de faire appel au pouvoir d’un maneki neko.

Et y’aurâ pâs de « Betty » ; « Lucky » s’tu veux, « Moi » s’tu préfères m’app’ler râpidement.

Etais-je entrain de trucider la crédibilité qu’il m’avait accordée ? Possible. Mais mieux valait que je trouve à redire à un surnom probablement sans importance qu’à quelque chose de plus complexe. Et si m’appeler par mon surnom pouvait être une erreur, auquel cas on pourrait considérer que le fait de m’impliquer dans une telle aventure était une erreur également, je n’étais pas là pour entendre le point de vue de mes vieux à travers une personne qui ne les connaissait même pas. Quand à Moi, c’était aussi égocentrique que perturbant et l’un comme l’autre m’allaient parfaitement. Comme me l’avait dit Maman, Ulysse avait été malin en se faisant appeler « Personne » et moi j’étais Moi.

Moi qui entrepris de suivre la souris comme elle l’avait prévu, me laissant surprendre lorsque celle-ci commença à suivre une vraie souris suivant elle aussi le plan. Rien que la conceptualisation c’était compliqué mais ce qu’il fallait en retenir c’était qu’il avait plus d’un tour dans son sac le Harry. Après c’était grillé niveau magie mais c’était surprenant quand même. Surement lié à sa mutation d’ailleurs. Donc dangereux du fait.

La grille c’était un jeu d’enfant, la caméra un peu moins. J’étais douée en quadrupétrie et habituée à me coltiner une rose, même si celle-ci ne piquait qu’au figuré, du coup je pus tenir mon suivi sans trop de problème. Comme prévu, le faux cuir encaissa les griffures et le jeans pas vraiment mais n’y laissa ni bout de lui ni bout de moi ; une base.

Le contact n’était pas des plus agréables mais je ne m’y concentrais pas réellement, pas plus que sur l’odeur ou même la vue ; l’ouïe était ce qu’il y avait de plus alerte, même si elle n’alerta rien. Je n’étais pas en capacité d’entendre la caméra bouger mais si le jardinier avait été là, je pensais sincèrement être capable de l’entendre. Hors, ce ne fut pas le cas. Mais c’était logique à cette heure car, qu’il crèche sur site ou non, il avait serment terminé ses horaires.

Le trajet accomplit jusqu’à l’arbre, je laissais Harry et la souris grimper les premiers, continuant d’observer tout en évitant le champ de la caméra. Assise par terre, bras autour des jambes, je réduisais au mieux mon espace vital en attendant que la vitre soit découpée. Pendant que le rongeur agissait, moi je rongeais aussi en fait ; juste lui c’était la vitre, moi mon frein.

Une fois l’ordre reçu, j’obtempérais pour le rejoindre en commençant à grimper aux branches à mon tour. Et si je soulevais mes cinquante kilos avec une habitude exercée, la branche n’avant en effet pas celle-ci hors ça laissait franchement planer le doute quand à sa possibilité de me supporter. L’estimation de Garrett était bonne, en somme.

Il lui manquait juste une donnée me concernant : Lucky. La chance me souriant plus que de raison, la branche me soutint comme il était à espérer et je pus rejoindre le second étage sans la moindre difficulté.

Laissant mes empruntes sur le rebord de la fenêtre,  je posais en silence un pied puis l’autre à l’intérieur de l’appartement.

Débout au côté d’Harry, je pris de mes deux mains mes lunettes de soudure pour les porter sur mes yeux ; une fois ceux-ci habitués à l’obscurité, l’accessoire les protégerait d’un éventuel flash lumineux en plus de maintenir la capuche en place.

Regardant mon coéquipier, je levais ma main droite pour faire un rond de l’index et du pouce alors que je tendais les trois autres : j’étais OK.
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Garrett River
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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeLun 26 Oct - 18:47

Bon départ, estima Garrett, enfin Harry. Le seul moment où il avait éprouvé quelques inquiétudes, c’était quand Lucy, enfin Betty, ha non, Lucky ou Moi, il faudrait trancher, s’était aventurée sur la branche pour rejoindre la fenêtre. La dite branche, vue de près, ne semblait plus si solide que cela. Mais pas de souci, le duo était entré. La démonstration d’efficacité du mutant confirmait qu’il était rompu à ce genre de tâche. Rapide, souple, discret, il avait tous les atouts du cambrioleur. Remettant en poche le diamant dont il s’était servi pour découper la vitre, il considéra le trou qu’il avait aménagé ainsi que les traces sur le rebords. Cette effraction n’allait pas passer inaperçu, c’était une certitude. Subtiliser quelques objets de valeur permettrait néanmoins d’induire en erreur sur les motivations de cet acte. L’hybride s’occuperait de commettre les larcins au moment de partir. Il se pencha vers sa complice du moment et lui souffla :

« Moi, c’est bien. Referme la fenêtre et regarde si tu peux remettre ça en place. »

Il lui confia le morceau de verre, un cercle approximatif, puis se rendit silencieusement à la porte de la pièce. Celle-ci était close. Il colla son oreille contre. Aucun bruit à proximité. Mais la vaste maison ne semblait pas totalement endormie. De faibles rumeurs lui parvenaient. Richard Malverne ? La vieille ? Le supposé jardinier ? Quelqu’un d’autre ? Chaque chose en son temps. Garrett, rassuré sur le fait de ne pas avoir été repéré, entreprit de fouiller la pièce. Elle avait beau être plongée dans l’obscurité, l’infime lumière nocturne filtrant par la fenêtre lui permettait de distinguer la forme des meubles et ainsi de s’y déplacer. C’était cependant insuffisant pour entreprendre une fouille digne de ce nom. Aussi alluma-t-il son téléphone portable, se servant de celui-ci comme d’une faible torche électrique. Pour lui, c’était presque trop, une diode aurait suffit, mais il n’était pas seul. Le halo lumineux révéla un coquet bureau. Le mobilier avait un style rétro des plus raffinés. Tout était en bois massif ouvragé. Au mur, un tableau trônait, une nature morte réalisée par un peintre italien dont le paraphe était visible dans un angle de la toile. L’aisance financière du maître des lieux sautait aux yeux. Le mutant ouvrit quelques placards et tiroirs pour les refermer aussitôt. S’il y avait des informations intéressantes à trouver, ce n’était pas ici. Cette pièce devait peu servir, ce qui ne l’empêchait pas d’être d’une propreté assez saisissante. L’hybride en revint à la porte. Sa souris l’attendait sagement. Il conversa rapidement avec elle ce qui, pour Lucy, se résuma à quelques petits cris suraigus parfaitement incompréhensibles. Le frêle animal n’avait pas décelé l’odeur d’un éventuel chat ou chien, encore un bon point. Garrett entrouvrit la porte et laissa son espionne franchir le seul. Elle revint deux minutes plus tard.

« Moi, la voie est libre. Puisqu’on est à cet étage, on s’en charge. »



HRP : tu peux à nouveau faire agir mon personnage.
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MessageSujet: Re: Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River}   Jouer au Chat et à la Souris {Garrett River} Icon_minitimeLun 9 Nov - 21:58

Refermer la fenêtre, c’était bon. Remettre le bout de verre découpé en place, c’était beaucoup moins bon. Peut-être qu’en la gardant ouverte j’avais une chance de bien placer le bitonaux à sa place mais avec un seul côté j’étais quasi-certaine de le passer au travers, de le coincer ou autre connerie du genre. D’un autre côté, le remettre à peu prêt en place pour refermer la fenêtre ensuite c’était avoir une chance sur deux de le faire tomber durant l’acte, d’après mon estimation. En somme, j’étais peut-être Moi mais j’étais surtout un peu bête lorsque l’Inspecteur Harry me confia la première tâche. Pas assez bête pour faire mon adolescente en me rebellant, même si c’était peut-être la meilleure idée que je puisse avoir vis-à-vis du cercle de verre.

Regardant le mutant se déplacer vers la porte, je restais avec mon problème vitreux entre les pattes. La solution me paraissait bien opaque pour du verre non-teinté mais c’était une digression malheureuse puisque l’objectif c’était de remettre ça à sa place.

Me dirigeant à mon tour vers ce qui me concernait, à savoir la fenêtre, j’entrepris d’y faire ce qui me consternait, à savoir remettre le bout de verre dans la vitre dont il avait été ôté. Ma moue contrariée trahissait bien mieux que mon appréhension les difficultés posées par ce défi. Mais pas de souci pour autant : si mon intelligence ne suffisait pas, chose probable s’il en était, ma chance le ferait. On pouvait penser que c’était un tord de raisonner ainsi mais c’était mal me connaitre. Si je ne manquais pas d’intelligence, j’avais de la chance à revendre !

La preuve : lorsqu’Harry se mit à fouiller la pièce, la lumière de son téléphone (que j’espérais en silencieux) dévoila progressivement un bureau. Et qui disait bureau disait nécessaire d’écriture. Et qui disait nécessaire d’écriture disait tube de colle. Bon, pas forcément puisque Malverne n’avait pas d’enfant scolarisé à ma connaissance… mais j’étais Lucky donc je me mis tout de même à chercher à mon tour.

Le style comme la matière me passaient complètement au-dessus de la tête, presque au même niveau que le tableau qui devait être accroché à un mètre soixante environ ; soit juste au-dessus de ma tête. Et pas mal au-dessus de celle du mutant, plus petit encore que moi, qui se désintéressait rapidement des tiroirs du bureau. Frôlant les meubles de mes doigts pour me fier plus au toucher qu’à la vue, je pris la suite de mon coéquipier dans ma recherche bien différente de la sienne.

Me figeant aux couinements de l’animal et demi, je reprenais ma quête une fois que j’eus compris qu’il s’agissait encore d’une capacité du mutos et fini par trouver ce que je cherchais : un tube de colle. Mais c’était pas de la super-glue bon marché, c’était le genre de colle utilisée pour le modélisme et autres sculptures assez imposantes ; ce qui m’allait de toute façon, tant que je n’y laissais pas un doigt.

Badigeonnant une partie du cercle de verre alors que je m’en retournais à la fenêtre ouverte, j’accordais un bref regard à Garrett lorsque la porte s’ouvrit puis repris ma partie. Jouant au puzzle, j’emboitais aussi bien que je le pus le morceau de verre dans sa structure d’origine. S’il n’y avait pas eue la grosse trace de colle entre le fragment et la vitre, on eut pu dire que c’était « ni vu ni connu » ; mais comme d’habitude, on se contenterait du « pas vu pas pris ».

Lorsque la souris revient et que l’hybride souris parla pour un et demi, ce qui restait la majorité de notre équipe même si c’était de la triche, j’hochais simplement la tête.

Silencieuse, je franchis la porte pour me retrouver dans un couloir transversal, régulièrement clairsemé de portes de part et d’autres. J’ignorais s’il faisait la longueur de la maison mais les escaliers étaient à son bout en tout cas. Derrières certaines portes se trouvaient de la lumière, sous d’autres non, et le couloir lui-même n’était pas éclairé autrement que par les interstices suscités. Il y avait des bruits faibles également, des bruits de vie un soir d’automne.

On devait être à l’étage des pièces styles bureaux, bibliothèques et autres ; les pièces à vivre devaient se trouver vers le sol, au rez-de-chaussée et au premier, tandis que les privées genre chambres avaient plus leur place dans les supérieurs. Considérant qu’il y avait six étages à ce bâtiment, on avait largement de quoi faire. A se demander comment ils étaient remplis d’ailleurs.

Avançant à pas de chat dans le couloir, discrète sans pour autant mesurer mes gestes, je tentais de respirer le plus calmement possible malgré mon cœur accélérant toujours plus. Quelle belle connerie, il aurait tout loisir de le faire si on devait piquer un sprint pour se retenir de le faire dans la phase silencieuse…

Peut-être par réflexe animal, ce fut vers les pièces qui possédaient une lumière que je me dirigeais d’abord ; pas question d’ouvrir la porte, non, mais regarder par le trou de la serrure devrait fonctionner suffisamment pour savoir pourquoi le lieu était à éviter. Car oui, j’étais à peu près certaine que l’unique pièce dont la porte laissait échapper de la lumière serait à éviter.

M’y callant, je posais l’un des verres de mes lunettes contre le trou pour regarder au travers ; la lumière venait d’une allogène sur pied, éclairant une pièce similaire à la précédente mais où j’apercevais des rayonnages de livres. Bon, bibliothèque, Lucky’s rules. Mais bibliothèque occupée sans quoi il n’y aurait pas de lumière. Incapable de lire les reliures des livres à cette distance, j’attendis simplement qu’il se passe quelque chose tout en dirigeant l’une de mes mains vers Harry en un geste simple : l’index levé en signe d’attention.

Mon visage se tordit en une grimace lorsqu’enfin le lecteur du soir passant dans mon trou de vision. Grand, longiligne, décharné, torse nu avec un bonus assez dégueulasse : un bras droit supplémentaire lui sortant de l’aisselle. Ou plutôt de ce qui aurait dû être l’aisselle. Dans l’une de ses trop nombreuses mains, puisqu’on était sensé n’en avoir que deux, un livre avec pour couverture un aigle sur un mec sur un caillou, entrain de lui picorer les tripes. Absolument pas glauque.

Me retirant de mon point d’observation en silence, je pointais de ma main libre mes deux yeux puis la porte avant de lever ma main poing fermé. Mon pouce se tendit pour comptabiliser le chiffre un.

Reculant pour laisser la place à Harry d’inspecter, j’étais bien plus tendue et mesurée malgré que mon cœur n’ait pas ralenti. Mais la respiration nasale comme la pratique quotidienne de sports avaient l’avantage de me tenir calme, peu ou prou.
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