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 Tant qu'il y aura de la vie... (PV Enora Lacourt) [appartemant de Daniel Hopes]

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MessageSujet: Tant qu'il y aura de la vie... (PV Enora Lacourt) [appartemant de Daniel Hopes]   Tant qu'il y aura de la vie... (PV Enora Lacourt) [appartemant de Daniel Hopes] Icon_minitimeMar 9 Juil - 14:53

Depuis quelques jours, une atmosphère très étrange régnait au sein du bureau des affaires mutantes. De toutes parts, on pouvait voir des agents s’affairer, courir dans tous les sens à la recherche de renseignements pour expliquer le drame qui s’était produit à Londres. Un attentat qui avait à la fois choqué et attristés les membres du BAM qui venaient de perdre l’un de leur camarade des plus estimé; l’agent Daniel Hopes. Arrivé depuis seulement quelques mois, je n’avais guère eu l’occasion de le rencontrer. Agent du corps diplomatique de l’organisation, il avait eu pour délicate mission de préserver la paix entre les humains et les mutants. Il avait assumé ses responsabilités avec beaucoup de conscience professionnelle, une situation qui n’avait guère plu à ses détracteurs qui avaient choisis de faire de lui un martyr de la cause mutante. Les rumeurs les plus folles circulaient déjà dans les couloirs au sujet de l’identité des terroristes. Humains ? Mutants extrémistes ? Chacun étaient accusés à  tour de rôle en attendant le rapport final de l’enquête. Personnellement, je ne prêtais guère attention à ces bruits de couloirs, attendant patiemment que la vérité nous soit délivrée. Bien que mon rôle au sein du BAM me permettait de collaborer à cette enquête, mon attention se portait avant tout vers une toute autre personne.  Une jeune femme qui plus que quiconque avait à présent à souffrir de la disparition de cet homme, de ce père de substitution qu’elle avait tant chéri. Je ne connaissais que peu de choses sur Enora Lacourt. Jeune française émigrée aux Etats-Unis, elle avait tout d’abord élu domicile à l’Institut Xavier avec d’autres jeunes mutants. Une relation particulière s’était très vite nouée entre l’agent Hopes et cette enfant au point que ce dernier demande à devenir le tuteur de la jeune Française. Elle avait alors emménagé dans un des appartements de l’organisation et avait connu des jours heureux jusqu’à ce tragique évènement. Bousculée par tous ces évènements, il avait été décidé qu’elle retournerait à l’Institut pour échapper à toutes ces rumeurs malsaines qui se rependaient dans son ancien foyer. Pourtant, inquiétés par l’épreuve que la jeune Enora traversait actuellement,  des agents du BAM m’avaient demandé d’accompagner la Française en thérapie, espérant me voir devenir le porte-parole du soutien témoigné d’une organisation dont elle avait été si proche durant une courte période de sa vie.

La situation qu’elle traversait, je pouvais très bien l’imaginer. La douleur de perdre un parent était un traumatisme qui m’était macabrement devenu familier. En apprenant l’épreuve que traversait à présent cette demoiselle, je n’avais pu m’empêcher de faire le rapprochement avec une autre jeune fille que j’aimais énormément. Une jeune fille qui avait également connu l’injustice de se voir arracher brutalement un des êtres qui lui était le plus cher au monde. A la mort de Frank, la jeune Katherine non seulement perdu un grand frère mais également la seule famille qui lui restait… ce qui s’était passé par la suite hantait encore les pires de mes cauchemars. Alors que Katie m’avait tendu la main, espérant plus que tout me voir l’accompagner dans son travail de deuil mais je n’avais pas eu la force de le faire. Me réfugiant dans l’enquête sur le meurtrier de mon meilleur ami, je m’étais éloigné de toutes les personnes qui m’étaient chères. Lorsque je répondis enfin à la demande de Katie, c’était pour la trouver en compagnie d’une dizaine de bouteilles à moitié vides. L’alcool avait été le seul ami auprès duquel elle avait pu trouver un peu de réconfort et elle était devenue alcoolique par faute de ma négligence. Simplement parce que je n’avais pas su être là pour elle au moment où elle en avait le plus besoin. Par lâcheté, par négligence je l’avais entraînée bien malgré moi sur une piste dangereuse qui aurait pu la mener jusqu’à la mort… Et voilà qu’aujourd’hui mes supérieurs me replaçaient dans un schéma semblable, me demandant d’être présent pour une jeune fille que je ne connaissais pas ? Etais-je seulement capable de me montrer à la hauteur de cette tâche ? Pouvais-je seulement trouver les mots qui consoleraient la jeune demoiselle d’une mort qu’elle avait redouté plus que tout ?

Je déclinais alors cette mission estimant que l’aide de personnes plus proches d’elle serait sans nul doute mieux accueillie que la mienne. Déclinant une nouvelle fois le rôle de soutien, je préférais fuir, renouant avec la lâcheté dont j’avais fait preuve 4 ans auparavant. Et pourtant je ne parvenais pas éloigné la jeune demoiselle Lacourt de mes pensées. Le souvenir du deuil de Katie me glaçait encore littéralement le sang et je craignais plus que tout qu’une autre personne aient à subir ce genre de traumatismes. Si Enora désirait me parler, je l’écouterais et l’aiderais autant que je le pourrais. Mais je refusais de faire cette démarche parce que le BAM me le demandait. C’était à Enora de me confier cette mission et de me tendre cette main que je n’avais encore jamais eu le courage de saisir. Les jours suivants le décès de Hopes, j’écrivis donc une lettre de condoléance à Enora. Une simple proposition qui n’attendait plus qu’à être acceptée. Là encore, la décision finale revenait à la Française.

Chère Mademoiselle Lacourt,

Cette lettre pourra très certainement vous surprendre puisque nous n’avons jamais eu l’occasion de nous rencontrer. Je suis le Dr. Anthony Cooper et je travaille comme psychologue au sein du BAM. Je souhaiterais tout d’abord vous présenter mes plus sincères condoléances pour ce terrible drame qui vous a touchée. La perte d’un être cher et une terrible épreuve à traverser, d’autant plus lorsque cette personne vous est enlevée de manière si brutale. Bien que je n’aie jamais eu l’occasion de rencontrer votre tuteur légal, je sais que c’était un homme bon dont le rôle marquera à jamais les relations entre humains et mutants. Je ne peux en revanche qu’imaginer la profondeur de votre douleur et le vide qu’il laissera dans votre vie. Je n’irais pas jusqu’à prétendre savoir ce qui serait le mieux pour vous en ce moment mais je sais, pour avoir moi aussi traverser ce genre d’épreuve, qu’il est très difficile de vivre son deuil sans un soutien extérieur. C’est la raison qui m’a menée à vous écrire aujourd’hui. En tant que psychologue, il m’est arrivé de suivre des personnes endeuillées et c’est pourquoi aujourd’hui, je viens humblement vous proposer mon aide. Il ne s’agit pas de vous proposer de faire une thérapie mais plutôt de vous proposer une première rencontre sans engagement d’aucune sorte dans un cadre que vous aurez vous-même choisis. C’est à vous qu’il appartiendra d’exprimer ou non la volonté d’effectuer un travail plus approfondi. Bien évidemment, vous êtes tout à fait libre de refuser mon  offre. Prenez le temps d’y réfléchir et recontactez-moi quand vous le souhaiterez. Vous trouverez mes coordonnées ci-jointes.

Dans l’attente de votre réponse je vous d’accepter à nouveau mes plus sincère condoléances.
Dr. Anthony Cooper



Dernière édition par Anthony Cooper le Sam 3 Aoû - 17:35, édité 1 fois
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Enora Lacourt-Bourdieux
Élève à l'Institut Delta
Enora Lacourt-Bourdieux


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MessageSujet: Re: Tant qu'il y aura de la vie... (PV Enora Lacourt) [appartemant de Daniel Hopes]   Tant qu'il y aura de la vie... (PV Enora Lacourt) [appartemant de Daniel Hopes] Icon_minitimeJeu 25 Juil - 14:08

Dr. Cooper,

Je tiens à vous remercier pour vos condoléances. Je vous prie cependant de ne pas croire possible pour vous de savoir ce que je ressens. Que ce soit en tant que médecin ou non, ma peine est la mienne et il ne vous est pas permis de penser un seul instant que vous pouvez la ressentir.
Je ne souhaite pas spécialement vous rencontrer. Cependant, je serais présente au Bureau des Affaires Mutantes d’ici deux jours pour vider l’appartement que j’occupais avec l’agent Hopes. Libre à vous de venir me rendre visite à ce moment là.

E. Lacourt


1er Mai 2013 – Appartement de Daniel Hopes, BAM

La lettre m’avait surprise. En même temps, je n’aurais jamais pensé que ce genre de démarche puisse venir de la part du BAM. J’avais pu compter sur le soutien de Xavier et d’autres X-men depuis l’annonce de la terrible nouvelle. J’avais trouvé ce soutien réconfortant et important. Venant de quelqu’un du BAM, cela sonnait comme un coup de couteau dans le dos. J’étais persuadée qu’ils n’étaient pas blancs dans cet attentat. Au fond de moi, je tentai de m’en convaincre un peu plus à chaque instant. Le professeur avait essayé de me faire comprendre que ma rage et l’incompréhension de cette perte brutale que je subissais me soufflaient de mauvaises intentions, mais je m’en contre fichai. Il ne pouvait pas comprendre ce qui me semblait évident.

Je chassais ces pensées en arrivant devant l’appartement. Cette porte que j’avais ouverte et refermée tant de fois, encore et encore. Je me revoyais déjà partir en cours, quelques jours plus tôt. Je me savais en retard et trop enthousiaste à l’idée de pouvoir revoir mes camarades. Je poussai un long soupir et glissai la clé à l’intérieur de la serrure. Puis, je pris de longues inspirations et me saisit de la poignée avant de la tourner. Puis, je m’engouffrai dans l’appartement ensoleillé.

Le professeur m’avait demandé, le matin même si je désirai que quelqu’un m’accompagne. J’avais refusé. Je voulais me retrouver seule dans cet endroit qui était hanté par sa présence. Xavier n’avait pas voulu aller à l’encontre de ce que je voulais, même si j’avais pressenti que tout ceci ne lui plaisait pas du tout. J’avais cessé de pleurer. Il n’y avait plus de larmes à verser, maintenant. La réalité me faisait face et je devais l’affronter. Et le plus tôt serait le mieux. Je me devais de libérer cet appartement. Récupérer mes affaires. Et les siennes. J’avais insisté pour tout conserver, surprenant alors beaucoup de monde. Mais devant l’importance que cela semblait avoir à mes yeux, personne ne se permit de dire quoi que ce soit.

Ils avaient tout retourné. Ils s’étaient permis de fouiller ses affaires. Pour le bien de l’enquête . Bah voyons… Je refermai la porte et, déjà, j’avais le sentiment d’étouffer. Je me frayais un chemin à travers tout ce désordre, sur la pointe de mes ballerines, aussi sombres que ma robe. Je remarquai alors les cartons qui avaient été déposé près de la porte. Des cartons vides qui, bientôt, seraient pleins à craquer. Je jetai un rapide coup d’œil à sa chambre avant de vite détourner le regard. Cela allait être dur. Je ne savais même pas par où commencer…

Finalement, me saisissant d’un carton, je me dirigeai vers ma propre chambre. Là aussi, tout semblait avoir été fouillé et j’eus envie de hurler de rage que l’on ai pu se glisser ainsi dans mon intimité. Cependant, je me contentai de balayer une larme qui se glissait sur ma joue. Dans un empressement incontrôlé, je commençai à tout jeter dans ce carton. Tous mes souvenirs de cet endroit, jetés dans une boîte. L’image ressemblait tellement à cette utopie que je voulais créer.

Au bout d’une heure, ma chambre n’était plus qu’une pièce vide, dénuée de toute personnalité et ne contenant plus que ces meubles que je voyais déjà comme des étrangers. Le carton avait été déposé près de la porte et mes yeux, rougis par les larmes, cernés par l’épuisement, me brûlaient. De nouveau, je jetai un coup d’œil à cette porte entrouverte qui avait été la chambre de mon tuteur, sans pour autant la franchir. Les quelques souvenirs que j’avais pu avoir de ce lieu, récemment, étaient douloureux. Je me décidai alors à ranger la grande pièce à vivre. A genoux, je ramassai les objets éparpillés sur le sol. Mon regard se posa sur ce cadre photo où trônait une photo de nous deux. Peut-être la seule. Je déposai le cadre, face cachée, dans le carton, avant de me laisser gagner par de nouveaux sanglots. A quoi bon essayer d’être forte ? La seule pierre inébranlable de mon édifice venait de disparaître, menaçant l’effondrement de moi-même. Mes yeux se tournèrent vers l’horizon que m’offrait la baie vitrée et je restai là, inerte, à observer ce qui semblait infini. La cérémonie aurait lieu demain et je ne savais si je serais prête à dire au revoir à Daniel Hopes, définitivement.

Le temps s’écoulait sans que je ne puisse m’en rendre compte, à tel point que la visite éventuelle de quelqu’un ne pourrait que me surprendre maintenant.
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