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 Dans l'enfer des goulags [Orsso]

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Lilian D'Eyncourt
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Lilian D'Eyncourt


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MessageSujet: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeMar 15 Jan - 16:38

Pour justifier une absence prolongée, les motifs les plus idiots sont souvent les meilleurs. Sa désinvolture lui épargnait les explications compliquées. « Vous savez ce que c’est, la vieille aristocratie anglaise et ses traditions… », répondait-il à tous ceux qui s’étonnaient de ne jamais l’avoir entendu parler d’un seul parent proche ou éloigné. Mais le manoir du Lancashire n’était pas plus réchauffé qu’avant. Aucune fête n’avait illuminé ses fenêtres le soir du réveillon que Lilian avait cessé de célébrer depuis ses dix-sept ans. Trop de souvenirs. Il n’avait pas le cœur à les recouvrir par autre chose. Le prétexte lui laissait au moins trois semaines pour préparer son expédition en Sibérie. Le 23 décembre, il s’envolait vers la région la moins touristique du monde, la Kolyma. Il se sentait aussi chanceux qu’un déporté du goulag. La piste qu’il suivait dans l’espoir de retrouver son père avait plutôt intérêt à être juste. Pourquoi des gens vivaient-ils à Magadan ? S’était-il demandé chaque jour passé dans cette ville sinistre. La température était abominable, il avait le sentiment de n’y survivre que grâce à son gêne x. On ne voyait presque jamais personne, tout se déclinait en nuances de blanc ou de gris et, pour comble du désespoir, le meilleur hôtel de la ville semblait tout aussi miteux que les autres, par rapport à ce dont il avait l’habitude. Le jour, il poursuivait ses recherches, étudiait la kolyma afin de découvrir l’emplacement d’un laboratoire secret. Lorsqu’on l’interrogeait, il évoquait l’écriture d’une thèse sur le régime stalinien. Son statut d’intellectuel anglais lui valait toutes les attentions des autochtones qui l’avaient rapidement intégré à toutes leurs petites soirées quand il n’était pas à la table d’un bistrot de quartier. Leur vodka était excellente. Il avait rencontré une jeune fille charmante qui ne comprenait rien de ce qu’il lui disait mais espérait probablement une demande en mariage. Comment s’appelait-elle déjà ? Il s’était posé la question plusieurs fois en la retrouvant dans son lit après une nuit confuse. Bah... sans doute Olga ou Svetlana. Au final, il n’était pas l’homme le plus à plaindre du monde et, comme très souvent, les distractions avaient fini par le détourner de ses objectifs. Orsso arrivait à l’aéroport en fin d’après-midi et une voix lointaine lui soufflait que leur expédition reposait en partie sur l’improvisation.

Lilian avait gardé contact avec le canadien depuis leur collaboration dans les rocheuses. Il lui avait sauvé la vie et était entré malgré lui dans les secrets de sa famille. Ce jeune homme dont il ne connaissait presque rien était son premier confident. Qui d’autre pouvait-il mêler à cette nouvelle aventure ? Même s’il ne comprenait pas très bien ce qui poussait le mutant à prendre des risques à l’autre bout du monde avec un inconnu, Lilian comptait profiter de ses pouvoirs et, surtout, de sa connaissance des milieux hostiles. Il avait donc dépêché un taxi pour le déposer devant l’hôtel où une chambre était réservée à son nom ou, plutôt, au nom qu’il s’était choisi. Il n’était pas utile d’éveiller une oreille indiscrète. De son côté, Lilian était connu sous le patronyme quelque peu fantaisiste d’Horace Welland. Le départ pour la toundra se ferait le lendemain aux aurores, afin de laisser le temps à son compagnon de se remettre de son voyage. Suivant le plan, les habitants n’étaient pas mis dans la confidence et se figuraient qu’il retrouvait un vieil ami pour un périple le long de la côte Est.
Il l’attendait dans le hall avec un livre lorsqu’il arriva. L’idée de le revoir le mettait assez mal à l’aise, en vérité. Il est toujours étrange d’attendre une personne que l’on connaît peu quand on l’a rencontrée six mois plus tôt dans des circonstances pour le moins embarrassantes. Il fallait pourtant faire comme si de rien était, se lever, l’accueillir d’une accolade familière et lui demander avec un sourire poli en l’accompagnant vers l’ascenseur :

- As-tu fait bon voyage ? Je t’ai réservé une chambre au même étage que la mienne, ce n’est pas le grand luxe auquel je t’ai habitué mais tu devrais y trouver tes aises. Viens prendre un verre chez moi quand tu te seras installé.

Il acheva ces mots devant la porte de sa chambre en lui désignant la sienne. Aucune sortie n’était prévue ce soir. Ils prendraient un repas et quelques verres dans leurs quartiers pour discuter affaires avant d’affronter les -60° de la toundra… Rien de très préoccupant cependant pour des mutants capables d’augmenter leur chaleur corporelle.
De retour chez lui, Lilian sortit une vodka du réfrigérateur, la posa dans le coin salon et reprit la lecture de son livre, Les âmes mortes, de Nicolas Gogol.


Dernière édition par Lilian D'Eyncourt le Mar 22 Jan - 21:51, édité 1 fois
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Orsso
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeDim 20 Jan - 18:11

Ce voyage n'a pas été de tout repos, ces six derniers mois ne l'ont pas été non plus, néanmoins, il faut le reconnaitre, ils ont été propices aux combats et surtout aux paris et donc à l'argent. Orsso s'était aussi découvert un talent caché pour les jeux de chance et de hasard, plus particulièrement aux jeux de cartes, était ce réellement un talent? ... Les as accumulés dans ses manches étaient certainement arrivés à cette place totalement par hasard, justement, et aidaient la chance à faire son choix.
Dommage que ce "commerce aux cartes" n'avait duré qu'un temps, c'était durant cette soirée de folie dans un bar du sud Canadien qu'il avait pris fin. Orsso s'en souvient comme si c'était hier ... Comme si il y avait trois semaines en fait, puisque c'est le cas, la découverte d'une dizaine d'as dans le même jeu avait étrangement refroidi les relations entre joueurs, et dés lors que les as furent été étalés sur la table, des regards chargés de haine et de vifs ressentiments de traitrise s'étaient tournés vers le jeune mutant, l'inconnu venant du nord. Tous semblaient se connaîtrent plus ou moins dans ce bar d'ivrognes et de joueurs, ils pouvaient ainsi compter plus ou moins les uns sur les autres ...
Ne se laissant pas démonter un seul instant par ses regards accusateurs, Orsso restait tranquillement installé à sa place, d'un regard grave et abusé, il observait les as étalés sur la table de jeu. "Qui diable à osé?" avait ajouté le mutant. La tension était palpable, ces regards fiévreux tous portés au même endroit, sur la même personne glacés la salle d'un profond silence, l'un des joueurs avait alors claqué son revolver sur la table.
"J'abandonne! Pourquoi faut il que les croupiers finissent toujours par compter les cartes?" Inutile de préciser que le calme de l'assemblée volait en éclats au moment même ou Orsso avait lancé cette phrase, dans une bonne humeur épatante, qui en avait d'ailleurs sidérée plus d'un. C'est précisément, à cet instant que la bagarre avait éclatée, le patron du bar avait essayé de la faire cesser en exhibant un fusil de chasse à double cannons superposés, avec mono-détente sélective, il s'agissait d'un calibre 12/76 magnum, pesant dans les trois kilo, tout ces détails avaient pu être appréciés par le jeune mutant quand il avait vu les deux premières cartouches partir en sa direction et éclater, dans l'élan, son verre d'eau de vie, puis trouer la fesse droite du joueur voisin. Par ce geste inconsidéré, le patron venait de sauver la vie du tricheur, se mettant à dos l'un de ses plus fidèle et populaire client, Baker, surnommé man of spit par les gens du coin, il ne supportait pas la moindre contrariété et la colère le faisait baver comme un enragé. Orsso avait entendu parlé de cet homme dont le nom était souvent murmuré dans le sud du Canada, et le peu qu'il en savait laissé à supposer qu'une balle flanquée à cet endroit faisait partie des contrariétés que Baker ne supportait pas, le jeune mutant en avait profité pour filer en douce avec les gains plutôt que de rester assister au massacre qui allait avoir lieu, l'échappée n'avait pas été si compliquée qu'il pouvait le croire, le cœur des attentions s'était rapidement rivé sur le barman et son client au derrière troué, après ce magnifique tir.
C'était une soirée exhaustive pour Orsso, bien qu'avant que les coups de feu ne soit tirés, il avait tout de même reçu un tabouret et échangés quelques coups avec les bûcherons, ivrognes et mauvais perdants.
Ces six derniers mois ont aussi été une semi attente, Orsso avait du repasser par Edmonton pour garder contact avec Lilian, n'ayant pas d'adresse fixe, il lui avait donné l'adresse du relais pour communiquer. Connaissant la patience du jeune mutant, il pensait souvent devoir faire une croix sur un marché qui aurait pu être fleurissant avec ce mutant rencontré dans les rocheuses, dés qu'il tardait à donner des nouvelles ... Il ne se cachait pas aussi une curiosité grandissante pour cette histoire, dont les premières aventures avait été trépidantes. Il avait prévu de quitter la ville quand un message arriva enfin au relais d'Edmonton. Il allait pouvoir prendre un vol pour la Sibérie, assouvir sa curiosité, sa soif d'action. Et remplir ses poches plus qu'elles ne le sont déjà et elles se doivent de l'être pour passer de bonnes vacances en Russie.
Orsso à pu se décrocher un billet en première classe, une fois des faux papiers d'homme d'affaire américain en main. Le voyage avait été plutôt rapide mais, des turbulences avaient secouées l'appareil durant la moitié du trajet le rendant aussi plaisant qu'un rodéo sans monture.

En revanche, l'atterrissage fut un grand succès, contre toute attente au vu de l'état de la piste ... Le jeune mutant, franchit le hall de l'aéroport d'un pas lent mais certain, et en gagne la sortie, habillé d'une veste de smocking, couleur bleu de Prusse, d'une chemise et d'un jean noir, il est suivit de prés par un homme poussant un chariot sur lequel repose le sac du voyageur. La neige tombe et des bourrasques balayent la place, le mutant retire sa veste et remonte les manches de sa chemise, une russe, jolie blonde enroulée dans un manteau long, le dévisage en marchant, du bas des marches qui sépare l'aéroport de la rue, il lui offre un sourire. Orsso ouvre son sac, y glisse la veste et le hisse à son épaule pour rejoindre la voiture du chauffeur qui se gare au plus prés de la première marche.
Sur le trajet, le jeune mutant relit les informations que contiennent sa "nouvelle" carte d'identité et son passeport. Le taxi ne tarde pas à s'arrêter devant une grande battisse.

- C'est ça l’hôtel?

- Da.


Orsso quitte le véhicule, reprend son sac dans le coffre et rejoint le hall de l’hôtel. Il s'avance de quelques pas en direction de Lilian qui l'attend là, il est accueillit par une accolade maladroite, Lilian est mal à l'aise et ça se ressent dans ces gestes qui ne sont pas le moins du monde naturel, même si il n'est pas mauvais acteur pour autant. Le jeune mutant se laisse guider jusqu'à l’ascenseur, puis jusqu'à sa chambre.

- Nous parlerons du voyage autour du verre que tu me propose si tu veux bien Horace. Je viendrais d'ici peu.

Orsso lui sourit et le regarde retourner à sa chambre, le jeune mutant se tourne vers la porte de sa propre chambre et la déverrouille, il entre d'un pas presque vigilent, puis après avoir balayer la chambre du regard, entre et pose son sac sur le lit, il allume la lumière et sors une carte des alentours, histoire de ne pas se retrouver seul, perdu dans le froid si il venait à être séparé de Lilian tout à l'heure, de plus, si ils en venaient à devoir effectuer un détour, prévu ou imprévu, il valait mieux commencer à prendre quelques repaires géographiques ... Les repaires géographiques, il s'agit bien de choses rares dans ces plaines arctiques, néanmoins, la carte affiche quelques balises de couleurs disséminées dans ce désert glacé, la carte est ancienne hélas, rien assure qu'elles existent toujours et encore moins qu'elles n'aient pas été recouvertes par la neige avec le temps. Le jeune mutant replie sa carte après quelques instants passés à l'étudier et vérifie le contenu de son sac, trois tenues identiques de rechanges, jeans et t shirts noirs et une tenue blanche, au cas ou un peu de discrétion dans la neige serait la bienvenue, Orsso à aussi prévu quelques torches au magnésium, une corde à forte résistance et quelques rations de survie. Tout en faisant l'inventaire de son sac, le mutant étale son contenu sur le lit, une fois vide, il s'éloigne du lit et vient au bureau prendre l'ouvre lettre d'argent qui y ait posé. Il revient sur ses pas et arrache la doublure, ainsi que le faux fond du sac, d'où il tire son magnum pour le poser juste à coté sur les draps, toujours pliés et posés sur le rebord du lit. Quelques minutes lui suffisent pour remettre le tout dans le paquetage, ainsi déjà prêt pour le départ certainement prévu pour demain, tôt dans la matinée. Il fixe son arme quelques instants en pensant au mal fou qu'il à du se donner pour le faire passer à l'aéroport d'Edmonton sans se le faire confisquer, il se décide à le passer à sa taille et à quitter la chambre. Il toc à la porte de Lilian.

- C'est Byli, Horace, ouvre.
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Lilian D'Eyncourt
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeVen 25 Jan - 19:43

La lecture était son point de fuite, un bon moyen de se donner l’illusion que tout allait pour le mieux alors que nul n’aurait su dire si vingt-quatre heures tomberaient encore du sablier de sa vie. Les créatures génétiquement modifiées des rocheuses ne rivalisaient pas avec les dangers qui les attendraient. Seraient-ils assez préparés ? Lilian s’était entraîné du mieux qu’il l’avait pu. Mais ses engagements professionnels le rattrapaient souvent, son besoin de distraction aussi. Entre les numéros à boucler, les interviews, les vernissages, les concerts et la gestion de son entreprise, il avait tout juste assez de temps pour rassembler le matériel nécessaire à leur excursion. Néanmoins, les défenses du laboratoire n’étaient pas le plus préoccupant. Si son père était sur place, ils devraient affronter un pouvoir psychique contre lequel la force ne valait rien. Ils perdraient alors leurs souvenirs, leur personnalité, l’objectif même de leur visite… Orsso n’était pas le partenaire idéal face à un tel mutant mais, si la science ne l’avait pas trompé, Lilian savait comment palier le problème… en théorie. La puissance de leur adversaire reposait sur une série de suggestions avec lesquelles ils devaient composer au mieux.

Un coup à la porte interrompit la lecture de son roman au milieu d’un chapitre. Il le posa par terre et invita le jeune homme à entrer. Il n’avait pas été très long, à peine le temps de ranger ses affaires. Mais, après tout, avait-on vraiment envie de se reposer en songeant à tout ce qui les attendait ? Blanc était l’horizon du Grand Nord, comme une promesse de non retour dans un monde où le vide engloutissait tout.

- Nous voici réunis au paradis des ermites, déclara-t-il d’un ton léger lui faisant signe de s’installer devant un verre de vodka. Je me demande encore comment une ville a pu être construite ici…

Il était toujours délicat d’engager la conversation avec une personne que l’on connaissait à peine, et Lilian n’avait pas pour habitude d’entrer d’emblée dans le vif d’un sujet. Il aimait prendre son temps. Ce soir, ils avaient le temps. Avant de s’encombrer de tous les détails du voyage, il comptait dissiper les derniers malaises et instaurer un climat amical, ce qu’il n’avait pas l’habitude de faire avec une personne comme Orsso. Disons le, ce jeune homme ne correspondait pas à ses standards habituels. Il était trop réservé, trop bourru pour entrer dans la catégorie des êtres faciles à « séduire ». Pour la première fois, l’anglais devait composer avec une relation qui ne reposait ni sur l’intimidation, ni sur l’admiration.

- La fin d’année a-t-elle été bonne ?

Une question somme toute banale qui, néanmoins, permettait toujours d’en savoir un peu plus sur l’environnement social d’un interlocuteur. De ce qu’il en savait, Orsso vivait comme un nomade, et il n’était même pas possible de le joindre par téléphone ou par mail, ce qui limitait considérablement les contacts. Il fallait faire à l’ancienne, et envoyer du courrier au relais d’Edmonton. Cette pratique n’avait pas favorisé la communication. L’idée d’écrire une lettre, et, surtout, d’aller la poster, contrariait ses habitudes et, par conséquent, l’assommait d’ennui par avance. Il n’avait pas été un correspondant des plus réactifs mais avait, au moins, tenu son compagnon au courant de ses avancées les plus importantes. Le jeune homme s’était montré assez vénale pour ne pas lui faire faux bond. Après tout, le voyage était aux frais de D’Eyncourt, et, en cas de survie, le versement serait conséquent. Avec toutes les personnes à démarcher pour ou moins légalement avant de partir, cette mission lui avait coûté une petite fortune pour une rentabilité absolument nulle en ces temps difficiles où le droit à la vérité vous ruinait un homme. La ruine ne le guettait pas cependant, il gardait des réserves pour ce jour depuis des années.


Dernière édition par Lilian D'Eyncourt le Lun 28 Jan - 18:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeSam 26 Jan - 21:30

Le jeune mutant, sous l'invitation de son collaborateur, entre dans sa chambre et prend soin de refermer la porte derrière lui, il découvre les appartements du regard, puis vient s'installer face à Lilian ... Lilian qui est d'ailleurs mal à l'aise dans le rôle de l'ami, c'est palpable, dur d'instaurer une habitude telle que l'amicalité chez quelqu'un qui n'a pas eu d'ami depuis certainement des années, peut être n'en a t'il jamais eu d'ailleurs. Orsso est étonnement curieux d'observer les réactions de son employeur dans une situation telle que celle ci, il semble aussi perdu que lorsqu'il l'avait trouvé au coeur des rocheuses. "NO" non plus, n'avait pas eu des masses d'amis dans sa vie, bien au contraire, les personnes qui ne voulaient pas sa peau dans le nord Canadien ne l'avaient tout simplement pas encore rencontrés, dans la plus grande partie des cas, ou ils avaient les mêmes loisirs. Mais il ne réagit pas comme Lilian, il ne se sent pas mal à l'aise dans cette situation, il l'a prend sans prise de tête, lui octroyant bien sur une confiance encore très limité pour le moment, mais sans laisser paraître la moindre gêne, d'aucune sorte.
Le plus gênant est le malaise que ressent Lilian, il est coincé, c'est tellement facile à percevoir que cela pourrait en être transmissible.
Le jeune mutant opine de la tête aux premiers mots de son aîné, il sent qu'il va devoir prendre la parole, Lilian le confirme rapidement en enchaînant sur une question tout en banalité. C'est une bonne chose, les chances de rendre l'atmosphère amicale viable entre les deux mutants étaient nettement supérieurs si le plus à l'aise des deux donnait un ton à la discussion, comme un chef d'orchestre. Il sourit donc, et finit par prendre la parole pour lui répondre.

- La fin d'année à été très bonne ... Fructueuse à vrai dire. J'ai pas fêté ça devant une dinde bien cuite, je ne suis pas trop tradition, j'ai préféré profiter de l'occasion pour me remplir les poches en l'attente de vacances en Sibérie, destination si visée, surtout à cette époque de l'année! Ca faisais si longtemps que j'attendais ça Horace!

Orsso cesse de parler un moment pour se servir un petit verre de vodka, la bouteille et le verre étant posés sur la petite table, séparant les fauteuils des deux mutants. Il goutte le goût de la vodka en une gorgée grossière et sourit.

- Ca fouette le sang! .. Lili, la prochaine fois qu'il faut trouver une couverture, laisse moi faire, tu n'es pas fais pour ça ... Horace? Ce prénom n'est plus donné depuis les années 20, comment tu veux que ça marche?! Le dernier Horace que j'ai connu, il habitait Yellowknife au Canada, il avait quatre vingt dix ans et il se prenait pour l'un des lutins du père Noël, c'est quand même pas le top! ... Quant au voyage, tu me demandais tout à l'heure, il n'a pas été très reposant, j'aurais du venir en moto, j'y avais pensé à Edmonton, mais, j'ai abandonné l'idée assez prématurément, j'ai pas de pneus neige.

Le jeune mutant ôte son magnum à sa ceinture et le pose sur la petite table, pour poursuivre sur une autre gorgée de vodka. C'est de la bonne vodka, soit dit en passant! Orsso sent la température de son sang grimper volontairement de quelques degrés sous l'effet de l'alcool fort qui lui glisse dans les veines.

- Et la tienne de fin d'année?
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Lilian D'Eyncourt
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeMar 29 Jan - 0:04

Il faisait de son mieux pour se laisser aller. Nouer des semblants d’amitiés ne lui avait posé aucun problème au cours de ces deux semaines. Pourquoi le contact serait-il plus difficile avec ce jeune homme ? La réponse tombait avec évidence, Orsso n’était pas un spectateur. Il savait suspendre une audience à ses lèvres mais, sans un refuge dans la culture, il se sentait plutôt mis à nu. Ce désagrément ne devait pas bloquer la discussion. Il fallait relever le défi, c’était peut-être pour lui une chance inespérée de revoir son système de relations sociales. Face à lui se tenait une personne humainement désintéressée. Il acceptait l’argent, et participait sans gêne au jeu de l’amitié. N’était-ce pas impersonnel ? Lilian n’arrivait pas encore à chasser cette idée. Pourtant, le lien qui les réunissait était probablement moins artificiel que la plupart de ses relations américaines. Il n’aimait pas les parts d’ombres de ce garçon, il souffrait, véritablement, de ne pas pouvoir tout maîtriser.

Sans grande surprise, le mutant lui évoqua une fin d’année fructueuse où les réveillons étaient absents. Il était encore question d’argent, à croire que rien d’autre ne dirigeait sa vie. Des amis ? Une famille ? Passait-il donc vraiment ses journées à tremper dans des affaires louches pour s’en mettre plein les poches ? A l’entendre, le voyage en Sibérie était, depuis six mois, son seul moyen d’évasion. Il avait utilisé, non sans dessein, le terme vacances. Un sourire étira doucement ses lèvres. Il s’élargit, plus franchement amusé, lorsque le jeune homme lui reprocha le choix de son prénom. Sa franchise était appréciable, il s’était préparé à quelques remarques de ce genre mais, n’en déplaise à son compagnon, il ne pensait pas qu’un nom original pût le trahir. Il avait déjà étudié la question. Les pseudonymes les plus curieux ornaient ses fausses cartes d’identités. Lorsqu’il partait à l’étranger et souhaitait ne pas être dérangé, Lilian ne résistait jamais à la fantaisie des prénoms. C’était un plaisir simple qu’il savourait le temps d’un séjour. L'important était que le nom de Lilian D'Eyncourt ne sorte pas des frontières américaines.

- Il ne faut pas se priver des transports les plus rapides, nous aurons bien le temps de rouler dans la neige demain, déclara-t-il en buvant une longue gorgée d’alcool. Et j’ai bien le droit d’avoir un prénom vieilli dans un pays où l’autochtone ne saurait dire ce qui est à la mode dans les pays anglo-saxons. Et puis, je suis anglais. – Disant cela, il montra fièrement sa carte où la double nationalité avait été effacée. – J’ai le droit aux parents excentriques, surtout s’ils viennent de l’ancienne aristocratie. Crois-moi, les gens ne sont pas si suspicieux et, à priori, personne n’est à notre recherche. J’ai y veillé.

Il avait donné cette dernière affirmation plus sérieusement, et, son regard un instant rieur s’étirait vers les voies obscures de l’homme qui tuerait pour préserver ses secrets. Lilian restait ainsi sur une ligne étrange, partagé entre un enfant qui ne demande qu’à se moquer du monde, et un être trop calculateur pour céder au hasard… tant qu’il pouvait y échapper en tout cas. Orsso devrait s’y faire, et ne pas s’inquiéter de quelques facéties qui lui donnaient l’air d’un amateur.
Concernant sa fin d’année, il répondit très simplement :

- Je l’ai passée ici, à travailler le jour et boire la nuit, ce qui rend d’ailleurs ces dernières semaines un peu floues mais je pense pouvoir assurer que l’habitant est très accueillant. Ça ne fait pas de mal de couper un peu avec les Etats-Unis, surtout en période de fêtes.

Rien de plus exaspérant qu’entendre son entourage parler à longueur de temps des derniers préparatifs de Noël lorsqu’on n’avait pas l’intention de participer à cette fête populaire. Quand au nouvel an, même s’il finissait toujours par répondre à l’une des invitations qui lui étaient envoyées, il trouvait cela déprimant. Pourquoi fêter la course irrattrapable du temps ? Il y avait longtemps que les années se suivaient et se ressemblaient. Le temps pouvait s’arrêter, mais le monde s’acharnait à vieillir.

- Quelques projets après cette aventure ? J’imagine que l’argent gagné ne t’obligera plus à verser dans tes combines habituelles, non ? Demanda-t-il sur le ton de la conversation en songeant qu’il n’avait peut-être pas lui-même de réponse à cette question. Il attendrait de « savoir » pour envisager, éventuellement, autre chose. Et il y avait une personne qu’il souhaitait revoir. Oui, il pouvait au moins s’accrocher à cette idée.


Dernière édition par Lilian D'Eyncourt le Mar 9 Avr - 19:10, édité 1 fois
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Orsso
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeDim 10 Mar - 19:32

L'explication de Lilian, quant à son prénom, Horace, tient la route, sa dernière phrase fait sourire Orsso, qui s'empresse de prononcer les mots qui lui brûlent les lèvres.

- Personne n'est à nôtre recherche d'après toi, mais peut être que l'on nous attend déjà, à cet endroit ou nous mènera nôtre ... Quête? Mission? Cette ballade en moto neige, tu vois très bien de quoi je veux parler et ce ne sont pas les autochtones qui pourraient poser problème. Cette personne que nous suivons est tordue, on peut s'attendre a des choses au moins aussi dégueulasses que celles que l'on a croisées dans les rocheuses.

Le jeune mutant avale une autre gorgée de vodka, son verre vide dans les mains, il le pose sur la table, a coté de la poignet de son magnum.

- ... L'avantage que l'on a ici, par rapport aux rocheuses, c'est l'air frais, les odeurs ne seront pas aussi repoussantes ici. Dit il d'un air très sérieux.

Lilian poursuit par le récit de sa fin d'année, étrangement, il trouve la façon dont Lili a passé cette célébration glauque, rester au même endroit, se lier avec l'habitant, mais surtout travailler, ce n'est pas dans l'apanage du jeune mutant. Tout deux n'ont pas la même notion du travail, ce mot dans la bouche de Lilian semble étouffant de routine et d'ennui.
D'Eyncourt pose une question par la suite, celle ci pousse Orsso en direction d'une grande réflexion, il secoue la tête ensuite, comme sonné par un mauvais coup et répond sans plus de méditation inutile.

- Je compte rejoindre les états unis et me mettre au service d'un shérif tout juste sorti de l'école de police, assoiffé de justice et se battant pour offrir a tous, le confort rassurant de la routine quotidienne, mais également la sécurité enveloppante d'un environnement parfaitement protégé et qui aurait le profond espoir de mettre en déroute toute les sources de violences, d'intolérances et d'irrespects.

Orsso glousse à gorge déployée avant de reprendre.

- ... Blague de mauvais goût? Je l'avoue, plus sérieusement, je rejoindrais peut être le Canada, pour reprendre une vie loin de toute sécurité et pleine d'imprévus. L'argent que tu vas me rapporter sera profitable à ma bécane qui bénéficiera d'une beauté et de soins particuliers ... Elle ne mérite vraiment pas de croupir dans un fossé comme c'est le cas aujourd'hui! Mes combines habituelles Lili? ... C'est un travail à temps plein! Je vais ramollir si j'arrête!! C'est dingue, mais même si la somme que tu compte m'offrir est énorme, je ne me vois pas rester à bronzer sur le bord d'une piscine allongé dans une grande villa à mon nom. Et toi Lili, que vas tu faire lorsque nous en aurons finis avec tout ça? Retrouver une vie de mutant plus ou moins planqué aux états unis?

Orsso retourne la question dans la foulée, avec une mince intention de piquer Lilian à vif, en le qualifiant indirectement de "mutant planqué".
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Lilian D'Eyncourt
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeMar 9 Avr - 20:41

Les ombres glissèrent lentement sur son front. La question de l’identité était peu de choses, un détail à côté d’un danger bien plus grand. Son père n’avait pas donné le moindre signe de vie depuis vingt-cinq ans, il pouvait avoir une très large longueur d’avance sur eux, et, si cette probabilité se vérifiait, il était tout simplement impossible de le surprendre. Au fond, Lilian ne croyait pas une seconde au scénario idéal. Il savait. C’était comme si des yeux le fixaient en permanence. Il avait le sentiment qu’un observateur muet ne perdait jamais une seconde de son existence. Quelque part, un esprit le jugeait en silence. Paranoïa ou réalité ? Il se voyait toujours faible face à cette grande autorité absente. Malgré tous ses efforts pour se soustraire à son jugement, brouiller les pistes, s’effacer du monde, une sorte d’intuition lui soufflait qu’on l’épiait, qu’on l’attendait.

- Nous n’avons qu’une idée très vague de sa puissance et de ses pouvoirs, souffla-t-il, pensif. S’il nous attend, aucune de nos précautions n’aura servi à rien.

Nier le danger était inutile. Il arrivait à un stade où, de toute manière, il ne le craignait plus. L’isolement des dernières semaines avait invité le néant tout entier en lui. Il est facile, en vérité, de prendre des distances avec soi, il suffit de disparaître à l’autre bout du monde, d’apprendre, à force d’une vie routinière et ennuyeuse, à n’être plus rien. Le voile des illusions tombait vite lorsqu’il quittait l’Amérique.
Cependant, Lilian n’était pas inconscient au point de se jeter tête baissée dans la gueule du loup. Depuis qu’il connaissait le pouvoir de son père, il avait commencé à investir une partie de sa fortune dans un système anti intrusions psychique. Ces derniers mois, les choses s’étaient accélérées, il possédait au moins un semblant de sécurité pour contourner un mutant terrifiant, capable de modifier une personnalité à un degré qu’il n’osait imaginer.

- Rien ne filtre. Il faut au moins réussir à s’approcher de la zone, en espérant qu’il sera possible de reculer si l’ennemi est au-dessus de nos forces. Mais je crois que nous avons assez de ressources pour ne pas tomber bêtement.

L’erreur était sans doute de n’avoir demandé de l’aide à personne. Mais à qui ? quelles explications donner ? Assez jalousement, Lilian refusait de remettre les affaires de son père sur le devant de la scène. N’importe quelle organisation mutante aurait déployé toutes ses forces pour le retrouver s’il leur donnait la seule adresse des Rocheuses. Il aurait pu céder le problème à d’autres, laisser la justice se faire sans lui. Or, il lui semblait que cette histoire le concernait trop intimement et il ne voulait pas que, sous prétexte de sauver le monde d’un fou, on se mette à retourner son passé, à faire éclater une fois pour toute sa mémoire lézardée. Il devait connaître avant les autres les fantômes qui rôdaient autour de ces horreurs. Et puis, une certitude très étrange s’accrochait à lui. Personne, ici, ne voulait le tuer.

Ici… L’évocation de ses derniers jours à l’hôtel ne parvenait pas à rendre la conversation plus légère avec Orsso. Ils étaient trop sinistres dans le fond. Dans sa bouche, même les soirées arrosées ressemblaient à une routine aussi ennuyeuse que les journées au bureau. Moins soucieux, son compagnon s’abandonna à une nouvelle plaisanterie, un trait d’humour plein de cynisme, pour rappeler à quel point ils n’avaient rien de « types bien ». S’imaginer à la place d’un brave officier ne pouvait que faire rire. N’avaient-ils pas une chance incroyable, quand on y songeait, d’échapper à ce triste destin ? Un rire discret détendit enfin le visage de Lilian. L’exubérance était encore loin, mais c’était un bon début. De toute manière, aucun témoin fiable n’avait vu le jeune homme éclater d’un rire bruyant et franc. Une demi-mesure terrible réglait tous ses mouvements.

La réponse plus « sérieuse » d’Orsso le maintint plus relâché. Il ne comprenait que trop bien l’impossibilité de rester statique, même au bord de la piscine de la plus belle villa du monde. C’était le plaisir des gens dépossédés de toute personnalité. Si la vie de son interlocuteur paraissait assez simple, sans ambitions démesurées ni grands tourments, Lilian avait un souci constant, celui de se trouver un but véritable et durable. L’après Sibérie ? Il le connaissait à peine. Il se trouverait des occupations, quelques projets à lancer sans doute, mais rien ne bougerait fondamentalement. S’il avait trouvé une réponse à la question « qu’ai-je vraiment envie d’être ? » il ne serait pas à 25 ans sur les traces d’un père inconnu et dangereux.

- Contrairement à ce que beaucoup d’ignorants pensent, l’argent est la clé de tous les possibles, sinon je vivrais sur mes rentes en parfait dandy depuis bien longtemps, dit-il dans un sourire. Mais je ne peux dire ce que je ferai à mon retour. Si je peux fuir les russes qui veulent me mettre en ménage, ça m'a déjà l'air pas mal. Mais, peut-être qu’une fois cette histoire terminée il sera temps, effectivement, que je me réconcilie avec mes gènes de mutant. De là à être moins planqué, c’est une autre affaire. Je crains qu’une situation comme la mienne m’ait souvent entrainé dans de très regrettables abus de pouvoirs…

Il fit une mine presque désolée, comme si ces « bêtises » étaient sans conséquences, comme une sale petite manie contre laquelle il serait vain de lutter. Mais ce n’était pas drôle. La combinaison de tous ses crimes avait de quoi le faire enfermer à vie. Combien de fois Mélo, son complice, avait-il troublé l’esprit des signataires ? Lui-même ne s’était pas privé de perturber la réflexion de quelques « fauteurs de troubles » en les soustrayant subtilement de plusieurs centilitres de sang. C’était sans parler quelques anecdotes plus sordides, pas vraiment recherchée, et son envie, de plus en plus tentante, de libérer la mutation encore trop prisonnière en lui. Même s’il avait parfois envie de tout balancer, il savait qu’il ne pourrait jamais vivre au grand jour, et c’était en grande partie sa faute.
Il leur servit un autre verre et apporta un élément nouveau sur la table, des bonnets.

- Voici l’élément le plus important de notre panoplie pour demain, annonça-t-il en souriant.
Il laissa passer le temps de la surprise avant de s’expliquer.
- Le mutant auquel nous auront affaire est capable de remodeler tous nos souvenirs ou de tout effacer. A vrai dire, je crains moins pour notre vie que pour notre mémoire et, je ne sais pas pour toi, mais je ne tiens pas à être réinitialisé. Ces bonnets ont en fait tout un réseau de puces qui bloquent les attaques psychiques. On n’a pas encore trouvé comment réduire ce système en simple oreillettes malheureusement.


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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeJeu 18 Avr - 0:21

Lilian semble pensif aux yeux du cadet qui l'accompagne, la manière que l'aîné a de discourir rend Orsso curieux, ces pauses que Lilian fait dans la prononciation de certains mots ou certaines phrases laissent l'auditoire dans une attente sans détour. Il rend cet auditoire patient et attentif, un don appréciable, Orsso l'a également, mais sa façon de discourir est beaucoup moins noble et son auditoire devient plus réactif que patient.
Il constate, au fur et à mesure des discussions qu'il entretient avec Lilian, la grande opposition de sa personnalité avec celle de son aîné, c'est étonnant de voir a quel point leur caractère diffère. Pourtant, Orsso ne se trouve pas gêné par ces différences, au contraire, c'est improbable car au cours de sa vie il ne s'est jamais entendu qu'avec des personnes ayant un caractère semblable au sien. Hors, lorsque Orsso échange avec son employeur actuel, il a l'impression de trouver une complémentarité, une sorte d'équilibre se faisant naturellement entre le caractère de l'un et de l'autre.
Ou alors est ce qu'Orsso trouve ce duo viable justement parce que Lilian est son employeur et qu'il le paye?

Lilian en vient à glisser deux bonnets sur la table basse, le jeune mutant les regarde, d'abord avec dédain, puis sarcasme et enfin, avec une certaine résignation lorsque son compagnon de voyage lui explique l'utilité de ces horreurs.

- Magnifique! On va être beaux, déclare le mutant au sang chaud.

Orsso prend le verre que lui a rempli Lilian et en descend une gorgée, de son autre main, il vient palper la texture des bonnets, un rictus assaille son visage.

- Bonnet de grand mère, quelque chose me dis que tu as choisis la laine, je reconnais bien là ton coté Horace! S'exclame Orsso avec ironie. On va devoir porter ça tous le temps de la ballade, j'espère qu'ils vont vraiment se révéler utiles, on est sur qu'ils fonctionnent? Et ils résistent à la chaleur? ... J'avoue que perdre la mémoire n'est pas une option très attirante.

Le mutant regarde son magnum en pensant aux différentes situations que Lilian vient d'énoncer, surtout lorsqu'il a évoqué la possibilité de reculer si l'ennemi est trop puissant, Orsso n'avait jamais reculé face au combat, c'était une règle de vie ... Comme pour toutes les règles, il y a quelques exceptions, mais il y en a surtout une qu'il faut retenir, car c'est la seule qui a justifiée sa fuite jusqu'à présent : la règle ne s'applique pas lorsqu'il s'agit de mettre à l'abri une somme de pognon supérieur à deux mille dollars.
Orsso considère cette règle comme l'une des plus importantes, il n'est certainement pas un modèle en matière de valeurs, mais en combat, il aime l'équité et se plaît à croire en l'honneur.
Le mutant au sang chaud sent après quelques gorgées de vodka supplémentaires son sang prendre quelques degrés de plus, il repose son verre vide sur la table basse et s'appuie confortablement sur le dossier de son fauteuil.

- Si tes bonnets fonctionnent, on aura pas de mal à les déloger. ... Mais une oreillette ça aurait été mieux quand même! Reprend le jeune mutant en souriant. Tu as choisis quoi comme moyen de locomotion pour rejoindre le "point de non retour"?
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeLun 29 Avr - 21:43

La grande attention du jeune homme vira à la plus parfaite consternation à la vue des bonnets qu’il avait jetés sur la table. Ils étaient noirs, courts, sobres, rien de bien terrible. Sans être à la mode, l’accessoire n’était, à priori, pas plus perturbant qu’une paire de gants les jours de grands froid. Lilian s’amusa de sa réaction. Il lui découvrait soudain un petit côté esthète insoupçonné qui lui rappelait Mélo et ses futiles contrariétés. Ah… Sûr que son complice de New-York aurait hurlé à l’idée de porter un bonnet. Orsso se moqua de ses goûts trop début de siècle. Le ton était léger, propre à réveiller les facéties d’une adolescence trop vite révolue. Le couvre-chef le plus neutre au monde remportait décidément un bien piètre succès.

- Pas assez Horace en tout cas pour t’imposer un haut-de-forme ou une perruque poudrée, plaisanta-t-il l’œil brillant. Que voulais-tu donc dans un pays pareil ? Une chapka peut-être ?

Il finissait doucement par se mettre au niveau de son interlocuteur. L’ironie devenait plus naturelle, dépouillée de la subtilité qu’il invoquait constamment en société. L’étrangeté de son attitude le frappait de moins en moins. Ce n’était pas désagréable, au fond, de se laisser aller à ce genre de camaraderie. Ses connaissances Newyorkaises, plus théâtrales et guindées, avaient l’habitude du bon mot. Il les appréciait pour cette raison, parce que le monde franc d’Orsso le faisait reculer, lorsqu’il ne lui inspirait pas le plus souverain mépris.
Le danger que représentait le pouvoir du télépathe était, un instant, passé en arrière plan. Une question plus soucieuse le ramena au centre de la conversation. La technologie mise au point était-elle véritablement infaillible ? En théorie. Le pouvoir, la puissance d’un télépathe étaient souvent imprévisible, et aucune technologie n’avait encore réussi à brouiller l’influence de ces mutants. Les recherches étaient nombreuses, coûteuses. Mais, comment entrer en contact avec l’homme qui l’épiait dans l’ombre sans échapper à ses dons ? A dire vrai, son enfance même lui était incertaine. Avait-il vécu tout ce qu’il entrevoyait ? Son passé n’avait pas la moindre saveur. Parfois, il était tenté de croire à un mensonge caché, à un univers plus joyeux derrière la grisaille du grand manoir… La protection qu’il avait essayé de s’offrir était dérisoire à côté de tout ce qu’on avait peut-être déjà fait à son esprit. Peut-être. Cependant, il avait le sentiment désespéré de n’appartenir à rien d’autre qu’à un monde morcelé.

- Crois bien que s’il était possible de se protéger à l’aide d’une simple oreillette, je n’aurais pas hésité sur les moyens, répondit-il après un silence, d’une voix qui ne trahissait aucune réflexion troublée. Malheureusement, les meilleurs laboratoires sont très loin d’avoir cette compétence. Couvrir le crâne reste le moyen le plus sûr… sans être une garantie absolue. Il y a là-dedans un alliage de puces, cristaux et céramiques censés protéger des intrusions. Ils peuvent résister à la chaleur, quant à leur utilité sur le terrain… Je dirais qu’ils pourront au moins dissimuler notre présence jusqu’à une certaine distance. C’est une mesure de précaution, et je n’ai pas l’impression que notre adversaire veuille jouer avec nous de cette façon.

Il ouvrit une boîte d’argent posée sur la table et y puisa assez d’herbe pour faire un joint en faisant signe à Orsso de se servir s’il le souhaitait. Depuis que sa régénération sanguine s’accélérait, le tabac l’ennuyait.
Jouer… Lilian aspira une taff, médita un instant sur le mot qu’il venait d’employer. L’homme qu’il cherchait était-il un ennemi ou une sorte de semblable ? Il avait retrouvé sa trace en réfléchissant aux chemins qu’il aurait empruntés à sa place. Que ferait-il maintenant ? Ses idées s’éclaircissaient à mesure que l’heure approchait. Si les horreurs de son père le dépassaient, il commençait à saisir sa logique.

- Il s’est mis dans une impasse.

Ses mots balayèrent un cercle de fumée. Les yeux levés vers un lointain que personne, mis à part lui, ne pouvait contempler, il songea que sa tendance à envisager le pire l’aveuglait peut-être sur une réalité plus âpre. Dans cette réflexion nouvelle, son père n’avait d’autre choix que celui de se mettre à découvert, ce qui leur donnerait l’avantage, à condition de savoir dompter une folie inévitable.
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeDim 12 Mai - 15:54

- Si il est dans une impasse, qu'attendons nous? En route, on perd du temps et j'ai pas sommeil. Tu as prévu des motoneiges?

Orsso est un mutant de terrain, discuter ou penser pendant des heures, c'était quelque chose à réserver pour de rares occasions ou durant les situations désastreuses, lorsqu'il y a vraiment un dénouement, une solution à découvrir. Mais dans le cas qui se présente, l'ennemi semble être fort, peut être réservera t'il des surprises, peut être les mettra t'il KO tous les deux. Mais il n'y a aucune solution, aucun moyen d'éviter tout ça. C'est quelque chose d'immuable, alors pourquoi perdre du temps à réfléchir, les bonnets sont la seule protection trouvée par Lilian pour parer les pouvoirs psychiques de l'adversaire, il faudra s'en contenter.
Tout ce qui se dresserait physiquement contre Orsso n'aurait aucune chance, c'est du moins ce qu'il pense. Lorsque l'envie de combattre née en lui, comme une pulsion, un besoin incontournable, rien ne peut l'arrêter, il est une locomotive que rien ni personne ne peut mettre en déroute. Il est le brasier que même la contenance d'un océan ne pourrait éteindre. Il est à ses propres yeux le combattant parfait, cachant ses atouts derrière une volonté de vaincre inépuisable, peut être est il atteint d'une trop grande estime de lui même, mais ce n'est pas négatif, c'est ce défaut qui l'a maintenu en vie et les preuves en sont, rien ne l'a arrêté.

Le voyage ne l'avait pas fatigué, son arrivée en Sibérie n'a fait que d'attiser sa curiosité et son excitation, qu'allait il se passer? Quels seront les risques exacts? Combien y aura t il d'adversaires? Y aura t il, comme dans les rocheuses, des fauves d'une tonne dopés aux stéroïdes? Ou trouveraient ils la mort tous les deux dans leur escapade, quelles questions étaient plus essentielles et excitantes que celles ci. Le jeune mutant regarde son employeur fumer un joint, ça l'aide peut être à réfléchir pense t il, l'odeur lui devient vite désagréable, plus respirable tout de même qu'une simple clope, c'est pourquoi il ne relève pas. Son regard dérive dans la pièce et se fixe sur Lilian qui scrute le vide.
Orsso, après la minute de patience dépassée, regarde à sa droite, le mur est à quelques mètres, contre, une étagère, quelques livres sont posés dessus, il se lève et s'en approche, l'un d'eux attire particulièrement son attention. Un vieux bouquin, la couverture est décolorée, la tranche indique le titre en russe, le jeune mutant ne parle et ne lit pas cette langue, mais il eu le temps d'étudier l'un des mots du titre alors qu'il tentait de s'informer sur la Sibérie, lorsqu'il était encore au Canada. Étonnamment il avait passé toute une après midi dans une bibliothèque pour apprendre quelques détails géographiques sur la région. Il y avait vu ce mot "Основания", il signifie sous-sols, il pose son index sur le haut du livre et le tire vers lui. Il s'installe dans son fauteuil et le feuillette rapidement, inutile de compter sur la lecture du russe pour s'aiguiller, mais les pages sont couvertes de plans, des plans des sous- sols des environs, ça peut toujours servir, il s'y trouve même la carte de la ville.

- C'est à toi ce bouquin? Demande t il à Lilian.

Il feuillette quelques pages de plus et ferme le livre.

- Tu as besoin de dormir?
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeMar 14 Mai - 20:17

Comment une personne pouvait-elle vivre isolée du monde si longtemps et garder son esprit intact ? Se demandait-il entre deux souffles enfumés. La question l’obsédait souvent. Qu’un homme soit capable d’une telle abnégation pour mener il ne savait quel projet paraissait incroyable. Il voyait loin, bien au-delà de la vie humaine. Oui, sans doute, il se voyait détaché de toutes lois physiques, semblable à ces mutants que l’on disait immortels. Or, le réel le rattrapait peut-être. Vingt ans plus tard, il était sur le point de le trouver. S’il était un homme normal, il faiblissait. Dans l’autre cas, il attendait sa venue et cette idée ne présageait rien de bon. Après avoir vu le résultat de ses expériences dans les rocheuses, Lilian comprenait à quelle folie génétique cela menait. Son cobaye principal, une femme au syndrome régénérateur détraqué, laissait peu de doutes. Pourquoi toucher à ce pouvoir si ce n’était pour essayer de le maîtriser ? L’horreur lui refroidissait la nuque dès qu’il y songeait. Son renouvellement sanguin s’était aggravé ces derniers temps. Il l’attirait à lui. C’était une autre possibilité, moins probable, mais assez inquiétante pour l’inciter à la prudence.
Orsso prit la parole tandis que les pires scénarios forçaient son esprit. Le pessimisme l’aidait à parer les situations dérangeantes, à avoir une sorte de longueur d’avance sur la sournoiserie de ses ennemis. Combien de « gêneurs » avaient-ils payés pour lui avoir fait redouter une situation compromettante tirée de son imagination ? Il ne fallait pas se fier à ses beaux yeux troublés, il était confiant à sa façon, assez pour s’aventurer en Sibérie et entraîner une autre âme dans son expédition.
Il écrasa son joint dans un cendrier.

- Les motoneiges sont dans un relai à la sortie de la ville. Je nous ai obtenu une voiture pour nous y rendre.

Lilian avait prévu de passer la nuit à l’hôtel par égard pour son compagnon. Insomniaque comme il l’était, il se savait incapable de s’endormir avant l’aube, surtout lorsque les prochaines heures de son existence se jouaient sur quelques hypothèses plus ou moins fiables. Allaient-ils trouver la mort ? S’il le pensait, il ne serait pas là, et son compagnon partageait ce fol état d’esprit. D’un côté la force, de l’autre, une intelligence trop insolente pour envisager un véritable faux pas. L’improvisation ne lui semblait qu’apparente. La vérité serait parmi tout ce qu’il avait envisagé. Sa réaction, en revanche, était une chose qu’il ne pouvait anticiper. Que voulait-il ? Qu’espérait-il vraiment de cette confrontation ? Au moment voulu, il n’était pas dit qu’Orsso comprenne mais, d’une certaine manière, le savoir à ses côtés le rassurait, sa présence lui rappelait qu’il avait un public, qu’il ne pouvait se laisser aller à la moindre faiblesse si l’avenir proche fouillait ses blessures sentimentales.

Impatient, l’autre mutant commençait à faire les cent pas dans la chambre. Il avait trouvé le seul livre russe de sa petite bibliothèque, un ouvrage fané qu’il avait trouvé presque par hasard sur le marché noir. Ses rudiments en russe lui permettaient de déchiffrer l’essentiel des indications.

- La Sibérie a longtemps été une sorte de paradis pour les goulags et autres laboratoires clandestins. Ce livre rassemble les plans d’un certain nombre de lieux souterrains officiellement découverts ou non. La plupart sont abandonnés depuis des décennies, mais, si quelqu’un avait encore besoin de cacher ses activités, il aurait très bien pu étendre l’une de ces bases à son usage.

Il passa rapidement les pages jaunies et s’arrêta sur le plan d’un bâtiment si petit qu’il tenait sur la double page.

- Les indications portent à croire que nous devons explorer cette zone. La construction a été interrompue il y a cinquante ans, selon des sources officielles. Cependant, d’après ce que nous avons pu observer dans les rocheuses, rien n’empêche une planque plus profonde. C’est un lieu idéal.

Il referma le livre, se redressa pour le ranger à sa place (le nécessaire était déjà numérisé) et, pour répondre avec un temps de retard à la question brûlante d’Orsso déclara :

- Le sommeil est, chez moi, un état rare, capricieux, qui échappe à toutes règles biologiques. Je ne l’attendais pas si tôt alors… si tu te sens assez en forme pour partir à l’aventure une dizaine d’heures, au minimum, il est vrai que nous ferions mieux de lever les voiles. Je te laisse rassembler tes affaires.

Partir maintenant lui retirait un poids. Il n’avait aucune envie de rester six heures de plus à attendre dans cette chambre d’hôtel. La nuit, seul, le temps s’écoulait trop lentement, surtout lorsqu’on redoutait et espérait le lendemain. Il n’en pouvait plus de tourner en rond en échafaudant une multitudes de plans plus vains les uns que les autres.


Dernière édition par Lilian D'Eyncourt le Lun 1 Juil - 19:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans l'enfer des goulags [Orsso]   Dans l'enfer des goulags [Orsso] Icon_minitimeMar 25 Juin - 18:52

- Je suis plus que prés à tenir dix heures d'aventures, je briserais Hercules au petit dej'! C'est pas dix heures qui vont venir à bout de ma forme de ce soir ...

Le jeune mutant regarde l'horloge, elle affiche minuit deux.

- Les héros partent toujours de nuit, on est dans les temps, c'est le matin. Mes affaires sont déjà prêtes, la dernière raison qui vient à bout de toute volonté de somnoler est la hâte que j'ai d'essayer les motoneiges que tu as préparées, j'espère que tu n'as pas prévu des daubes de chez daubes ... Si il y a  bien une chose à ne pas négliger c'est le moyen de transport, rien de plus désagréable qu'être assit sur une machine à laver en mode essorage.

Orsso se lève, reprend son magnum et quitte la chambre pour aller à la sienne. Comme il l'avait prévu, un court instant lui suffit à remettre ses affaires dans son paquetage, il le porte jusqu'au pallier, ferme la porte à clé derrière lui et attend Lilian.

- Règle numéro un, quand le lieu n'est pas sur, être prêt à déguerpir en cas de coup dur.

Le mutant réfléchit et remarque quelque chose.

- Si tu as quelque chose à becter, je prends!

Orsso essaye de trouver un peu de monnaie dans son porte feuille, par chance il sort quelques pièces, des dollars.

- Il y a un distributeur dans le hall d'entrée? J'ai de quoi prendre un twix ...

Le jeune mutant descend les escaliers et en priant que la machine accepte les dollars canadien, sans quoi elle acceptera les coups de poings.
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