Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos]
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Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 29
Sujet: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Dim 30 Sep - 16:32
Lundi 3 Septembre ; Voici maintenant plusieurs jours qu’elle avait quitté sa chambre de l’infirmerie, dévastée par ses soins lors d’une crise, et qu’elle avait refusée d’en prendre une autre, car d’une manière certes maladroite mais efficace, Franklin lui avait fait ouvrir les yeux : comment pourrait-elle ne pas répéter les erreurs du passé, comment pourrait-elle protéger ceux qu’elle aimait, si elle restait enfermée à pleurer ? Il y avait un mois, cela l’aurait dévasté encore plus, mais grâce aux progrès fait avec Ernest et Amy, elle n’avait pas pleuré, et grâce à l’intervention du Phénix, c’était relevée. Tous avaient fait le possible pour qu’elle puisse revivre, Ernest et Franklin pour qu’elle aille mieux, et Amy pour qu’elle soit prête à sortir, et aujourd’hui, elle allait le faire pour de vrai.
La loger après qu’elle eut détruit sa chambre n’avait pas été aisé : d’abord, elle avait dormit dans la chambre personnelle de l’infirmière Ticalamira, et ce durant trois jours, le temps qu’on lui trouve une chambre, sous-entendu une chambre avec des personnes capables de la gérer. Ça existait ? Il y aurait peut-être eut Amy et sa copine, mais justement il était peu probable que placer Rachel au milieu du couple soit apprécié, et elle ne voulait pas être intrusive, stressant en pensant qu’elle le serait forcément.
Rachel se souvenait parfaitement des chambres de l’Institut, celles d’ici n’étant pas différentes de celles de son monde. 13m², la façade opposée à la porte avec une grande fenêtre et un bureau pour quatre personnes, deux mezzanines avec tables de chevets vissées au mur, une armoire et des toilettes dans un petit cagibi à part : le nécessaire mais le nécessaire confortable, et puis après les geôles, les camps et les errances, un matelas était déjà un luxe aux yeux de Rachel.
Elle allait être intégrée à l’une de ses chambres, avec trois sœurs jumelles, ce qui était contradictoire dans les termes mais lui allait très bien. C’était des amies d’Amy, comme si la petite brune connaissait tout à chacun dans cet Institut-ci, alors qu’elle n’avait jamais existée dans son monde d’origine. Céleste, Irma et Phoebe Cuckoos, c’était chez elle que Rachel allait atterrir. Elles avaient été prévenues, par les infirmières, Amy et même le Prof X ; Rachel ignorait ce que ce dernier aurait révélé à ses colocataires, et pour tout avouer cela la stressait un peu : elle ne connaissait pas les Stepford Cuckoos, mais sa propre existence était un secret dans l’Institut même, seuls peu de X-Men étant au courant de qui était réellement Rachel A. Richards. C’était à sa demande que Xavier n’avait parlé à personne de son ascendance, surtout pas à ses parents, lesquels étaient d’ailleurs drastiquement absent, ni même parlé à personne de ce qu’elle avait vécu. Le secret ne diminuait pas la peur qu’elle avait de rencontrer les X-Men, mais il retardait l’épreuve.
Amy lui avait un peu parlé des Cuckoos, et avait également demandée à ces dernières d’y aller doucement, car si l’italienne ignorait elle aussi qui Rachel était réellement, elle avait fait un gros travail pour que Phénix puisse tenter de s’intégrer, lui apprenant comment se comporter, les choses à dire, à ne pas dire, comment engagé une conversation, tant de choses basiques que Rachel avait perdue en arrivant ici. Elle lui avait aussi appris des jeux de société, bien qu’il fût peu probable que ce savoir serve à quelque chose avec les trois sœurs. En fait, Phénix s’interrogeaient véritablement sur les sujets de discussion qu’elles pourraient avoir : évoquer son passé était proscrit, même si elle pouvait parler de certaines de ses expériences vécues sans s’effondrer en larmes, ce n’était pas la majorité, tandis qu’elle ne savait pratiquement rien sur son futur. Inutile d’évoquer le fait que malgré qu’Amy lui ait dit de parler de banalité pour faire des présentations succinctes et de rester dans un cadre scolaire si possible, la jeune rousse était anxieuse face à la rencontre.
Teryl Ticalamira, infirmière cinquantenaire, à son côté, Rachel avançait depuis le couloir des chambres du personnel jusqu’à celui des dortoirs des filles, jeune rousse à la vingtaine, un peu plus grande que la moyenne et légèrement émaciée, vêtue d’une combinaison en molécules instables standard, ses yeux verts retournant avec régularité vers sa protectrice alors qu’elle-même se déroutait de la route, l’infirmière la laissant se calmer et évacuer son stress, l’aidant pas la parole, avant de reprendre la marche à son côté. Rachel avançait les mains libres, n’ayant aucune affaire autre que le médaillon du X cerclé, symbole des X-Men, autour du coup. Ce n’était cependant pas cette possession qui était la plus étrange, mais bien les marques sur son visage, marques qu’elle dissimulait par illusions télépathiques, cependant cela impliquait que les Cuckoos lui laissent modifier leur esprit, ce qui ne semblait pas le genre de la maison. Donc, arborant les marques des limiers, cicatrices rouges sur son visage comme le reste de son corps, Rachel savait qu’inévitablement, elle serait conduite à en parler. « Dis-leur simplement que tu ne veux pas en parler » lui avait Amy ; plus facile à dire qu’à faire.
Arrivée devant la chambre numéro 7, Rachel se passa les mains sur la bouche, tremblante.
- Je… je vais pas y arriver, geignit-elle à l’intention de l’infirmière.
- Je t’ai conduit jusqu’à la porte, toi seule peut décider quant l’ouvrir.
Prenant une grande inspiration, Rachel se calma à peu près, tendant la main vers la poignée. Elle ne l’avait pas atteinte que la porte s’ouvrait déjà.
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Mar 2 Oct - 20:24
Lorsque Céleste poussa la porte portant le numéro 7, elle avait beau avoir été en liaison directe avec ses deux sœurs depuis que l’opération avait débutée, elle ne put retenir une exclamation horrifiée. La pièce semblait avoir été le lieu d’une explosion thermonucléaire. Chaque surface relativement plane était intégralement recouverte de piles de vêtements, des robes et des manteaux suspendus aux deux lits superposés dont l’un venait sans doute juste d’être installé à la place d’un lit simple ou Mindee avait dormi plus de six ans durant. Faisant un pas pour s’avancer dans l’enceinte du temple sacré de leurs manucures et espionnages astraux, la timide aînée des Stepford Cuckoos buta contre quelque chose. Le grognement animal qui sortit de la poitrine de Mindee l’informa avant même qu’elle n’ait posé les yeux sur ce qu’elle avait heurté de l’identité de sa propriétaire. Considérant un instant les rares espaces encore praticables pour circuler dans la pièce puis l’armoire qui devait accueillir tout ce fatras comme elle l’avait fait durant six ans, Céleste se demanda pour la millième fois de la journée au moins comment diable elles étaient parvenues à faire rentrer toutes leurs affaires dans cette seule armoire du temps ou Esme et Sophie étaient encore en vie. Un passage inter dimensionnel devait avoir été crée dans cette armoire avant leur arrivée, il n’était tout simplement physique pas possible de faire rentrer autant de frusque dans un si petit contenant. Restée interdite devant l’ampleur de la tâche elle finit par s’ébrouer et demanda à une Phoebe à moitié disparu dans ladite armoire, visiblement à la recherche de quelque chose dans ses plus obscurs recoins :
- Et qu’est ce qu’on ne garde pas dans tout ça ?
Ne prenant pas de sortir la tête du meuble, Phoebe indiqua d’un geste vague de la main à l’aveuglette la zone ou les affaires de Céleste avaient été entreposées. L’intéressée pinça les lèvres et leva les yeux au ciel. Plus sérieuse, Mindee lui désigna les vêtements entreposés sur son propre lit. Devant le regard que lui lança sa sœur signifiant clairement « tu sais bien que ça ne sera pas assez » elle se contenta d’hausser les épaules. Retroussant les manches et la mort dans l’âme Céleste se contorsionna pour parvenir à l’armoire afin d’aider Mindee à réorganiser les piles qu’elles rentraient une à une. L’armoire aurait été bien trop grande pour une fille seule, parfaite pour deux, était serrée pour trois et avec la quatrième locataire qui arrivait, elle ne promettait rien de bon. Tout d’un coup Phoebe s’extirpa de l’armoire l’air rageur et les dents serrées, prête à mordre, agitant ce qui ressemblait vaguement à une chaussette dans sa main droite.
- Je n’en reviens pas ! Dix paires ! Dix paires, vous vous rendez compte ? Je fais quoi moi avec dix chaussettes pour le pied gauche et leurs jumelles portées disparues ?
- Tu achètes des lots de chaussettes noires. A la fin ça te fera cinq paires. Tu peux aussi te couper la jambe droite. Ou mettre les pièges à souris avec des flasques de vodka à la place des morceaux de gruyères.
Répliqua Mindee, pragmatique. Un frisson de rage pure sembla parcourir l’échine de Phoebe. Des trois, elle avait été la plus touchée par les vols de sous-vêtements qui sévissaient à l’étage des filles et il ne se passait pas un jour sans qu’elle n’ait à aller signaler une nouvelle perte au responsable des dortoirs, lèvres pincées et les yeux lançant des éclairs. Si cela n’avait tenu qu’à elle, Phoebe aurait organisé une véritable chasse au nain vert squattant les hauts étages de l’Institut pour éliminer les créatures qui semblaient s’être acoquinées avec lui. Mais l’administration « prenait des mesures » et elles avaient besoin « d’un peu de patience et de tolérance » car après tout « tout finirait par bien se passer ». Phoebe grinça des dents en serrant les poings. Les filles finirent par venir à bout de leur tâche, sacrifiant la larme à l’œil quelques jeans et T-shirt, relégués à être stocké pour un siècle ou deux à prendre la poussière dans un carton sous le lit de Céleste et Phoebe. Epuisée et courbatue, sans doute à cause de son entraînement de la veille, Céleste s’allongea sur son lit et ferma les yeux en soupirant. Phoebe avait le lit du haut, la jeune fille ayant une fâcheuse tendance à remuer à tel point qu’elle se propulsait littéralement hors du lit dans son sommeil. Ses sœurs ne mirent pas longtemps avant de distinguer son trouble. Elles avaient beau s’efforcer chacune de leur côté de ne pas sans cesse y penser, il n’était pas aussi aisé de le faire qu’on l’aurait cru. D’ici moins d’une heure, une jeune fille rousse un peu perturbée toquerait à la porte. Elle avait perdu toute habitude de se comporter en société ou d’établir des liens de confiance avec les autres et portait un lourd passé qui ne leur avait pas été raconté en détail. Cette jeune fille était l’hôte actuel du Phoenix. Un vieil ami… Toutes ces informations leur venaient du Professeur Xavier qui semblait prendre l’intégration de ladite Rachel à cœur.
Pour faire passer sa nervosité Phoebe entrepris de remettre en ordre le bureau. Réajuster leur nid afin de le rendre habitable pour leur nouvelle locataire leur avait coûté, mais ce qui les tracassait le plus c’était le souvenir glaçant de la mort de leurs milles sœurs. Des cendres de ces clones avait jaillit la flamme d’un espoir d’avenir meilleur, de la sauvegarde des mutants. De ces évènements les Cuckoos avait gardé un cœur de pierre pendant une année entière. Aucune des trois filles ne parvenait à quitter cette pensée obsédante mais aucune n’osait non plus l’affronter afin d’essayer de comprendre les raisons pour lesquelles la venue de l’hôte du Phénix dans leur nid les rendaient si nerveuse et si c’était une bonne chose ou pas. Trop peur de retrouver leurs vieux conflits, si soigneusement enterrés sous des illusions d’entente parfaite. Les Trois-En-Une ne s’étaient jamais aussi violement opposées qu’au sujet du Phénix. Céleste se mordit les lèvres. Son estomac se noua sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Mindee faisait les cent pas, s’interdisant depuis que le lit superposé avait prit la place de son lit simple de s’installer tant que la nouvelle venue ne serait pas arrivée, au cas où celle-ci comme Céleste ait certaines préférences. Le silence était pesant et les minutes s’égrenaient doucement. Finalement, des pas se firent entendre dans le couloir, d’ordinaire désert à cette heure ou le commun des mortels étaient en cours ou profitait du soleil palissant de ce début d’automne en se promenant dans le parc. Des Cuckoos, seule Céleste avait eu cours aujourd’hui, Mindee ayant été excusée pour ceux qu’elle avait de prévu pour l’après midi. L’arrivée de Rachel Richards pouvait paraître assez bénigne et ne nécessitant pas la présence des trois Cuckoos à la fois, mais le Professeur leur avait clairement fait comprendre qu’il nécessitait toute leur attention. A peine si le mot mission n’avait pas été prononcé. Tout devenait si sérieux quand le Phénix montrait ses plumes. Pendant que Céleste bondissait sur ses pieds pour ouvrir Mindee la devançait en ouvrant la porte avant même que l’on puisse frapper.
Dans l’entrebâillement de la porte, une jeune femme rousse et svelte se tenait, comme un air de paradoxale fragilité dans son façon de se tenir, accompagnée par l’une des deux infirmières de l’Institut. Saluant celle-ci d’un signe de tête Mindee se tourna vers la Rousse en souriant :
- Bonjour, tu dois être Rachel. Je m’appelle Mindee et voici… elle ouvrit un peu plus la porte… Celeste et Phoebe. Je t’en prie, entre.
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Mer 3 Oct - 12:54
La porte s’ouvrit sur jeune femme d’à peu près son âge, enfin qu’elle estimait, un peu plus petite et très fine, à la longue chevelure blonde et à la silhouette sculpturale et gracile, au visage élégant qui semblait avoir été dessiné à dessein pour ne posséder d’imperfections et dont les yeux bleus ressortaient avec une expression que Rachel n’aurait su définir. Ce qu’elle fit par contre, ce fut le sourire qui la rassura un peu, alors qu’on l’accueillait et la présentait, lui ouvrant la porte sur ce lieu de vie qu’elles allaient partager.
Le premier réflexe face à ce geste inattendue fut pour la rousse de projeter inconsciemment l’illusion télépathique effaçant les marques des limiers, une manipulation télépathique globale dans un certain rayon qui abusait les sens pour qu’ils ne perçoivent plus le détail des marques rouges, et que Rachel sembla ainsi normale (c’était cette même méthode qui permettait l’invisibilité, chose qu’elle avait apprise à faire plutôt bien). Cependant, cela impliquait comme toute manipulation mentale d’outrepasser les défenses mentales de la cible, les personnes normales n’en possédant aucune mais les Télépathes comme elle, ou à un autre niveau l’infirmière à ses côtés, pouvant luter ou ce protéger contre la manipulation de leur esprit. Rachel s’abusait seule avec cette manipulation, mais Teryl savait clairement y résister : ce n’était pas difficile, car ce n’était pas volontaire ni dangereux, sans quoi elle aurait dû se concentrer à cause du blocage de sa conscience.
Un peu plus en confiante du fait qu’elle semblait plus « normale » sans ses marques d’assermentations, Phénix rendit un sourire, bien que timide et incertain, à Mindee, regardant l’intérieur de la chambre sans oser entrer malgré l’invitation.
Quelque chose la perturbait, enfin, encore plus que d’habitude : les sœurs Cuckoos lui semblaient familières, elle n’aurait sût dire pourquoi. Ce n’était pas un souvenir, car elle n’avait pas connu leurs altères égos, ou tout du moins n’en avait pas le souvenir, mais c’était comme si elles avaient partagé un point commun, un lien à travers le temps. Perturbant et rassurant à la fois.
Elle ne savait pas quoi répondre, sachant intellectuellement qu’elle devait saluer et retourner les présentations, demander comment cela allait et les remercier de bien vouloir l’accueillir, mais aucun son ne sorti de sa bouche lorsque cette dernière s’entrouvrit. Dommage, Amy lui avait dit comme faire pourtant ; dommage que la brunette n’eut put être présente, étant occupée avec des affaires imprévues et qui la faisait stresser, tandis qu’Ernest comme Franklin étaient retourné à leurs cours.
Baissant les yeux de honte et d’incertitude, elle tenta de ce calmer à nouveau, aidée en cela par cette présence étrangement familière qu’avaient les triplettes. C’était peut-être pour cela qu’on l’avait mit là, parce que les sœurs savaient mettre les gens en confiance.
Contrairement à ce qu’elle croyait, Rachel n’eut pas besoin que l’infirmière la pousse, ni même de regarder cette dernière, pour entrer, bien qu’elle le fit doucement et sans rien toucher, faisant le tour de la pièce du regard, les bras toujours repliés contre elle, n’ayant rien à porter, ses seules affaires étant sur elle, sa tenue. La chambre des Cuckoos n’était pas aussi personnalité qu’on aurait put s’y attendre de la part de locatrices aussi ancienne, et elle était bien tenue, comparée à celles que la petite Summers avait put visiter dans son monde.
- Rachel ? interrogea l’infirmière qui était restée à la porte d’entrée, à quelques pas de la rousse effarouchée.
- Ce… ça va aller… répondit cette dernière sans vraiment trop savoir pourquoi, baissant aussi bien ses défenses physiques que mentales, relâchant son médaillon et rabaissant ses bras, non pas complètement, mais jusqu’au niveau du nombril, ses doigts entrecroisés poussant les uns contre les autres en traduction du stress.
L’infirmière interrogea Mindee du regard, alors même que Rachel regardait les deux autres sœurs dont la position dans la pièce était différente : Mindee lui avait ouverte, Céleste était à la moitié du chemin, visiblement interrompue dans ce même objectif, Phoebe étant la plus éloignée. A les regarder les unes après les autres, la rousse ne parvenait pas à leur trouver de différence physique, mais cette familiarité lui donnait l’impression de pouvoir les différencier, restait à savoir si c’était véritablement le cas.
N'osant rien dire où faire à part rester sur place, suffisamment éloignée de la porte pour qu’on puisse la refermer mais n’était encore qu’en périphérie de la pièce à proprement parler, Rachel regardait ses pieds en se mordillant la lèvre, comme si elle attendait un verdict des trois personnes présentes.
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Mer 10 Oct - 10:37
De la ou elle se tenait, la première pensée de Phoebe au sujet de la nouvelle colocataire fut « Oh, c’est ça alors le nouvel hôte du Phoenix ? ». Il faut dire qu’à moitié cachée dans l’embrasure de la porte, d’une stature assez svelte et ayant adopté une attitude assez timide, la jeune femme illustrait parfaitement la chétivité. Si Pheobe tourna aussi tôt le regard pour refermer un des tiroirs qu’elle venait d’ouvrir, l’examen de Céleste lui fut plus poussé, la moindre distance entre le lit dont elle s’était à moitié relevée et l’intéressée lui permettant de capter plus de détails. Céleste elle fut étonnée, et étudia longuement les traits de la jeune femme aux cheveux roux et chatoyants. Lentement sa tête pencha d’un côté puis de l’autre. Elle finit par secouer imperceptiblement la tête, comme en chassant l’idée saugrenue qui avait pu lui venir à l’esprit. Pendant un instant elle avait cru voir le professeur Grey à la place de la Résidente, avec une bonne vingtaine d’année de moins au bas mot. Des trois sœurs, Mindee était celle qui était dotée de la meilleure vue sur l’objet de leurs intérêts communs. Deux yeux d’un intense regard vert qui semblaient être perdus dans ses traits hésitants et inquiets. Rachel dégageait une drôle d’impression, comme celle d’un oiseau que l’on a mis dans une cage trop petite et laissé dans l’obscurité trop longtemps et qui tente maladroitement de se renvoler dans la lumière. Son corps malgré l’activité qu’elle avait du subir ces derniers mois à l’infirmerie était celui d’une combattante, d’une X-men entraînée. Son visage émacié avait l’air d’avoir été dessiné avec un regard de défi et détermination, mais elle semblait apeurée. Mindee sentit alors la légère pression télépathique, comme si quelqu’un tentait de lui cacher quelque chose. Ne prenant pas de gant, elle brisa d’emblée cette force extérieure sans chercher à en trouver la provenance et en fit de même pour celle qui s’appliquait à ses sœurs avant qu’elles n’aient à le faire. Le visage de Rachel ne changea pas, ou presque. Des sortes de tatouages symbolisant des griffures apparurent. Ils ne signifiaient rien aux yeux de la Cuckoo, mais le fait que Rachel ait voulu les cacher – elle était sure qu’il s’agissait d’elle désormais – les rendait intéressants. Elle ne fit toutefois aucune remarque à ce sujet et fit mime de ne pas les avoir vu, de crainte que cela ne mette leur nouvelle colocataire mal-à-l’aise.
Rachel sembla alors prise d’une brève angoisse, ne parvenant pas à prononcer un son pour les saluer. Avant qu’une des Cuckoo ne puisse prendre la parole pour essayer de lui épargner la désagréable sensation d’avoir été à l’origine d’un blanc elle recommença à respirer normalement, visiblement avec effort. L’infirmière finit par briser le silence en interpellant la jeune femme. Celle-ci répondit d’une voix hésitante, parlant pour la première fois depuis sa rencontre avec les Cuckoos. Phoebe releva enfin les yeux et soudain elle fut frappée par un curieux sentiment indéfinissable. Elle qui n’avait à peine regardé la jeune femme la dévorait des yeux. Elle sentait… quelque chose… Quoi ? Une curieuse excitation, comme de l’adrénaline dans ses veines, un sentiment de confiance et d’affection… Indéfinissable tourbillon. Rachel, à moitié visible dans l’encadrement de cette porte existait de tout son être, de couleur plus vive que l’infirmière ou le cadre extérieur et son esprit brillait bien que d’un accord tacite avec ses sœurs elle avait soigneusement évité d’en entreprendre la lecture. Intriguée par les sensations de sa sœur Céleste observa plus soigneusement à son tour et n’eut qu’un désagréable frisson le long de l’échine.
Elles se souvenaient des flammes. De la lumière incroyable qu’elle dégageait. Du sentiment de plénitude devant ce gigantesque brasier. Des voix de leur mère et de leurs autres professeurs étouffées et curieusement lointaine. Et puis elles se souvenaient de l’horreur. Tout ces corps… Brûlés. Une puanteur de chair humaine grillé qui ne les avait jamais vraiment quittées. Le Phoenix renait de ses cendres, il faut détruire pour créer, tuer pour sauver. Et les Cuckoos une à une s’étaient éteintes. Ces milles voix, ce cocon, ce nid, ces sœurs avaient disparu, dévorés par les flammes. Phoebe avait perdu connaissance un bref instant et Céleste s’était retrouvée seule. Seule face au Phoenix et l’abominable vérité. Elle avait été la main, le bourreau. Elle avait tué ses sœurs dont le seul crime avait été de naître des ovules d’Emma Frost dans les mains de John Sublime… Et si tout ce qui avait causé leur mort n’était pas arrivé elles n’auraient même pas existé. Phoebe… Mindee… Céleste… avaient-elles encore le droit de vivre ? Maintenant qu’elles avaient conscience de n’être qu’un instrument pour une cause détruite, que des pâles copies d’un être qu’elle méprisait ? Et dans le cas où elles en avaient le droit, leur en restait-il l’envie ? Tout aurait pu s’arrêter là. Peut être que tout aurait du s’arrêter là. Mais aujourd’hui les Cuckoos étaient bel et bien vivantes, face à face à leurs souvenirs. Phoebe, Mindee, Céleste… Et maintenant ?
Mindee s’éclaircit la gorge avant de prendre la parole en invitant d’un geste Rachel à entrer :
- Tu préfères le lit du haut ou le lit du bas ?
C’était le genre de phrase qu’elle aurait du prononcer une fois la jeune femme rentrée dans la chambre mais elle commençait à être à court de formule pour inviter celle-ci à oser le faire et prenait donc le parti d’essayer de la faire se sentir acceptée. Verdict ? Bien sur que tu peux venir cervelle d’oiseau, allez bouge la porte ouverte ça fait un courant d’air ! Phoebe s’était levé, souriante et l’air détendue. Elle demanda aussi bien à l’intention de Rachel qu’à celle de l’infirmière au cas où la première ne parvienne pas une nouvelle fois à lui répondre :
- Tes affaires sont encore à l’infirmerie Rachel ? Si tu veux je peux descendre les chercher.
Le ton surpris mêlé à un air de sollicitude était néanmoins sur ses gardes. Un être humain normalement constitué – une fille qui plus est – ne pouvait tout simplement pas ne pas emménager sans amener ses effets personnels. Une malle. Une valise. Un sac. Bordel même une sacoche aurait fait l’affaire mais là, rien, rien du tout. Nada, niet ! Ou est-ce que la rousse cachait son nécessaire de survie, sa trousse à maquillage ? Cela sortait tout simplement de l’entendement humain que toutes ses possessions soient actuellement ce qu’elle portait sur elle, non ?
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Mer 10 Oct - 18:20
Les réactions des Cuckoos étaient bien différentes face à sa personne et son entrée, la plus éloignée, Phoebe de mémoire, s’en retournant rapidement à ses occupations, ne la jugeant certainement pas digne de son attention. Il n’y avait pas moyen de faire se sentir plus étrangère que d’ainsi l’ignorer, même si ce n’était pas fait avec hostilité. D’un autre côté, attiser la curiosité était difficile à soutenir aussi, et Rachel n’osait pas réellement réagir. Celle au second plan, Céleste, la détailla un peu plus, avant de pencher la tête ; Amy aussi faisait cela, quant elle s’interrogeait silencieusement. Sauf qu’elle ne le faisait que d’un côté. Enfin, au premier plan, Irma maintenait son regard plus longtemps encore, la rousse détournant les yeux d’elle après quelques secondes à avoir croisé son regard.
Rachel ne se rendit compte qu’elle avait usée des illusions mentales que lorsqu’une fois de douleurs perça dans son cerveau, sa manipulation ayant brutalement été repoussée ; sans véritablement subir de dégâts, elle ne put cependant s’empêcher d’être plus mal à l’aise encore. Elle était partagée entre cette sensation de familiarité inconnue envers les trois sœurs et son apeurement acquit depuis son arrivée à cet Institut-ci. Si elle avait put disparaitre dans le décor, elle l’aurait surement fait, mais elle devait se montrer aimable avec celles qui avaient la bonté de l’accueillir et pour ce faire, elle devait se montrer courageuse. Malgré ce que l’on pouvait penser, elle n’avait eut aucun courage dans son monde : se battre pour sa survie, ce n’était pas du courage, c’était de l’instinct, et son entêtement n’était provenu que de deux choses, protéger les siens et se venger de ceux qui leur faisaient du mal. Elle avait trouvé de nouvelles personnes à protéger, mais personne à haïr, et ses protégés l’étaient déjà, protégés, ainsi ses deux sources de force l’avaient quittée.
Malgré sa propre télépathie, elle était bien consciente de laisser, comme à l’habitude, échapper ses émotions les plus fortes sur le plan astral, et la honte pour sa tentative de manipulation devait en faire parti, tout comme son malaise. Après sa tentative de manipulation, Rachel c’était reliée sur elle-même et bloquait sans doute tout signal provenant des sœurs, de peur qu’elles n’eussent de pensées trop fortes à son encontre ; des fois, mieux valait l’ignorance. Il ne s’agissait pas d’un bouclier télépathique à proprement parler, ce qui lui aurait réclamé de la concentration, mais plus d’une ignorance des informations.
Mindee, la plus proche, l’invita à nouveau à entrer, et Rachel fit un nouveau pas vers elles, s’écartant de la porte. La question de la jeune femme la laissa pleine d’interrogations : le lit du haut où celui du bas ? Comme cela, c’était banal, mais pour Phénix, pas du tout. Outre la relative nouveauté de la question – elle avait déjà mit en certain temps pour s’habituer à dormir dans un lit – c’était le fait qu’elle contraindrait l’une des sœurs par ce choix qui le rendait important. Elle ne savait pas qui dormirait dans la même mezzanine qu’elle, et n’avait pas la moindre idée de si elle préférait dormir en haut ou en bas. Déjà qu’elle s’imposait, la rousse n’avait nullement l’envie de contraindre en plus.
Elle regarda Irma comme si cette dernière lui avait demandé de faire un choix impossible, bouche entrouverte.
- Euh… je sais pas… celui de libre ? demanda-t-elle avec une petite voix, essayant de ne pas accomplir de nouvelle erreur.
Celle de l’arrière plan se leva en souriant, adoptant une attitude radicalement différente de celle de l’instant plus tôt, sauvant en un sens Rachel de sa question piège.
- Tes affaires sont encore à l’infirmerie Rachel ? Si tu veux je peux descendre les chercher.
L’intéressée la dévisagea un instant, avant de chercher ses mots avec rapidité, et difficulté.
- M… merci… c’est gentil… mais… euh…
Elle se saisit de son collier, simple croix cerclées, symbole des X-Men de son monde, le soulevant pour le montrer à Phoebe.
- Ce… c’est tout ce que j’ai. Même la combi est à l’Institut, avoua-t-elle, honteuse, relâchant rapidement le médaillon.
- On t’a déjà dit qu’elle était à toi, Rachel, répliqua Ticalamira, et que si tu en voulais d’autre on pourrait t’en trouver.
Phénix ne savait pas quoi dire, et ne dit rien. Elle n’avait rien, plus rien, et n’avait jamais rien eut d’autre que son médaillon. Elle savait ce servir d’armes et de véhicules, mais n’avait pas la moindre idée de comment choisir un vêtement, ce qui expliquait qu’elle soit constamment en tenue de molécule instable maintenant qu’elle avait passé le cap de la chemise d’hôpital. Elle baissa à nouveau les yeux.
Invité Invité
Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Lun 5 Nov - 17:53
La rousse semblait vraiment terrifiée à l’idée de prendre la moindre décision. A peine que l’on lui proposait de choisir entre deux lits qu’elle cherchait la réponse qui gênerait le moins possible ses nouvelles colocataires. En un sens c’était… mignon. Mais ce n’est pas avec ces excès de courtoisies que l’on fait avancer les choses. Mindee se demanda un moment si, dans le cas ou elle répondait la stricte vérité, qui était qu’elle n’avait elle-même aucune préférence, Rachel continuerait cette fuite désespérée d’un éventuel conflit. Probablement que oui. Elle lança quand même toujours l’air sympathique :
- Ils le sont tous les deux pour l’instant Rachel. Je te le demande au cas ou tu aurais le vertige ou autre, nous aimerions… - …que tu te sentes… - …chez toi ici.
Termina Céleste achevant de se relever. La phrase s’était écoulée sans interruption, chacune parlant avec le même timbre, les mêmes intonations. Cuckoos. Avaient-elles seulement remarqué ce qu’elles venaient de faire ? Cette volonté d’aider Rachel à se sentir accueillie et acceptée était identiques en chacune d’elles, bien qu’avec une éventuelle réserve de Céleste, que leur trois esprits avaient pensé cette phrase comme si elles n’étaient qu’Une. Three-In-One, comme toujours. Restait à espérer que Rachel ne soit pas que 89% des freluquets qui servaient d’élèves à l’Institut Xavier et panique face à cette démonstration d’unité. Quelque chose leur disait que si Rachel paniquait, cela serait autrement problématique que cela l’avait été pour les autres étudiants.
Rachel déclara piteusement suite à la proposition de Phoebe son manque total de possession. Un ange passa. C’était à peine si les Cuckoos respiraient encore. L’infirmière finit par s’éclaircir la gorge, comme pour signaler aux filles que chaque hésitation de leur part pouvait être prise comme un rejet ou pire. Phoebe se ranima et tentant d’outrepasser l’incongruité de cette situation qui défiait les lois qui pour elle régissaient l’univers (règle numéro 7 : tu ne reconnaitras pas avoir lu dans les pensées de ton prochain à moins d’y être contrainte […] règle numéro 135 : tu ne porteras pas deux vêtements d’une même couleur mais de différente teinte […] règle numéro 254 : tu auras toujours des collants de secours dans ton sac à main […] bref, vous avez compris l’idée).
- Oh, et bien si tu le souhaites nous pourrons t’en prêter jusqu’à ce que tu en ais à toi. Ne dis pas non, je t’assure que cela nous fait plaisir. Ca ne sera pas idéal mais nous faisons à peu près la même taille, ils devraient t’aller.
Elle ponctua sa phrase d’un sourire. Quelque part au fond d’elle, très au fond, dans les recoins les plus sombres de son âme son cœur se brisait en pensant aux cartons en train de prendre la poussière sous le lit superposé de ses sœurs qu’elles avaient passé la matinée à empaqueter pour lui faire de la place dans le dressing.
- Si tu veux nous pourrons aller au centre commercial un de ses jours.
Mindee prononça cette phrase, des étoiles dans les yeux et l’air d’être aux anges à l’idée de passer les portes du petit temple du prêt à porté local tout en guettant les réactions de Rachel, prête à abandonner le sujet si celui de la mode était de ceux qui lui donnait des boutons. Hélas, de plus en plus de femme s’inventait une aversion pour tout ce qui était chaussure et sac à main, elle espérait que Rachel n’était pas celles-là !
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Lun 5 Nov - 22:23
- Ils le sont tous les deux pour l’instant Rachel. Je te le demande au cas ou tu aurais le vertige ou autre, nous aimerions… - …que tu te sentes… - …chez toi ici.
Waouh : les trois qu’enchainaient, parfaitement synchronisées, poursuivant d’un même souffle la phrase de la précédente ; Rachel s’immobilisa, les regardant tour à tour, surprise.
- Me… merci, sourit-elle finalement, avec un peu de difficulté, ne sachant réellement laquelle regarder.
Les trois sœurs semblaient vraiment tenir à ce qu’elle se sente bien dans cette chambre, avec elles, et cela fit sourire d’avantage Rachel. Ils avaient tous eut raison de la mettre ici, entre cette étrange familiarité et la volonté commune aux trois de l’intégrer, Phénix commençait à espérer. Mais ses espoirs furent soufflés par le silence de mort que firent les Cuckoos suite à sa déclaration sur ses maigres possessions.
La rousse ne comprenait pas, regardant tous les protagonistes présents, jusqu’à ce que l’infirmière fasse un son avec sa gorge ; quoi, elle avait fait quelque chose de mal ? Elle ne comprenait pas, pour le coup, cherchant rapidement ce qui pouvait être la raison d’un tel silence.
Phoebe fut la première à briser le blanc, proposant que lui prêter des vêtements jusqu’à ce qu’elle en ait, et para la réponse de Rachel avait même qu’elle ne vienne, concluant sur un sourire. Sourire que la rousse lui rendit, se détendant légèrement.
- Merci.
Ses paroles ne variaient pas beaucoup, mais étaient toutes sincères, Phénix véritablement touchée par les gestes de ces familières inconnues.
- Si tu veux nous pourrons aller au centre commercial un de ses jours, reprit Mindee, visiblement contente à cette idée.
Les centres commerciaux, Rachel en avait vu à la télé et s’en souvenait de quant elle était petite : c’était d’immenses complexes commerciaux, plusieurs étages et pleins de magasins ; elle n’avait jamais été en âge de les parcourir, et n’avait eut de mère pour l’y emmener, n’y ayant par conséquent jamais mit les pieds.
- Un centre commercial ? Vous songez vraiment à la faire sortir d’ici ? Elle peine déjà à sortir de la chambre dans laquelle elle dort ! On vous a déjà expliqué, pourtant : imaginez qu’elle ait une crise dans un lieu bondé de monde, vous vous figurez les dégâts qu’elle pourrait faire ? Sans parler du fait qu’elle n’existe pas, et que si le BAM apprend qu’elle est à l’origine du cratère en plein milieu de l’Etat de New York, elle aura de grave problèmes, et vous aussi, probablement !
Rachel écouta Ticalamira pester en baissant les yeux ; oui, l’infirmière avait raison, ce n’était pas une surprise. Oui, elle allait avoir de graves problèmes si on découvrait son existence, mais pas plus que si on découvrait qui elle était en réalité ; oui, elle pouvait faire beaucoup de dégâts, mais elle avait toute sa vie été considérée comme une arme de destruction, et maintenant qu’on lui offrait l’occasion d’être autre chose, d’être normale et d’agir normalement, elle n’avait pas le droit à cause de son potentiel ? Oui, elle avait du mal à sortir de sa chambre, mais ce n’était pas en y restant enfermée qu’elle y arriverait.
Les mots de l’infirmières pesaient aussi lourds sur ses épaules que le fait qu’elle allait décevoir des personnes qui, sans la moindre raison, l’avaient prises en affection et lui proposaient de partager bien plus qu’une chambre ; non, Phénix n’avait pas l’intention de les décevoir.
- Xavier vous a choisit vous car vous êtes des élèves parmi les plus responsables et les plus expérimentées de tout l’Institut, et pensant que vous vous comporteriez comme tels ; vous…
- Taisez-vous, répliqua froidement Rachel à l’intention de l’infirmière, s’interposant entre elle et les Cuckoos. J’irai.
- Rachel, il suffit.
- J’irai ; c’est décidé. Que Xavier ou vous essayez de m’en empêcher si ça vous chante, j’les suivrai au centre commercial. Parce que c’est pas en restant enfermée dans une chambre que j’m’améliorerais, oui, et le centre commercial c’est p’être trop dangereux pour moi, mais Xavier leur fait confiance pour me gérer ; et je leur fait confiance pour me gérer. Oui, je suis une arme, ou plutôt j’étais une arme, mais aujourd’hui, je veux être autre chose. J’ai pas fêté mon anniversaire depuis huit années, et c’est décidé, j’le fêterai au centre commercial.
- Rachel, il suffit. Montre-toi raisonnable : tu sors à peine de l’infirmerie, tu hurle encore à cause des cauchemars ; tu crois que je ne t’entends pas la nuit ? Tu crois que tu peux te rendre dans un centre commercial alors que tu n’ose même pas te balader dans les couloirs de l’Institut ?
- Je ne croyais pas pouvoir m’en sortir ; je l’ai fais. Je ne croyais pas pouvoir me rétablir, je suis en train de le faire. Si je n’essaie pas, jamais je ne pourrais y arriver. Je tente ma chance.
D’un geste de la main, Rachel ponctua aussi bien ses paroles que la discussion, fermant la porte par Télékinésie. Puis, se retournant vers les Cuckoos, elle se rendit compte de ce qu’elle venait de faire, du fait qu’elle ce soit emportée, et dégluti.
- Euh… pour le lit… j’suis une marmotte, donc j’vais prendre celui du haut… et… J’suis allé trop loin, c’est ça ?
Colérique l’instant précédent, elle était désormais penaude, n’osant regarder les sœurs jusqu’à ce qu’elles lui parlèrent.
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Ven 9 Nov - 22:40
A l’instant même ou les mots étaient sorti de sa gorge Mindee avait su comment réagirait l’infirmière. C’était logique en un sens, et nullement blâmable. Sans doute aurait-elle du attendre que celle-ci ferme la porte avant de commencer à exposer leurs grands projets pour sociabiliser Rachel dans ce nouvel univers qu’était l’Institut. Toujours utile qu’elle ne l’avait pas fait et que c’est avec un sourire bien moins sympathique qu’elle soutint le regard accusateur de Ticalamira. Si les Cuckoos étaient tenues de mettre de côté leur petit côté Frostien avec Rachel, non pas que cela ne leur en coûte, cela n’était pas le cas pour l’infirmière. D’une voix doucereuse, au moment ou Ticalamira affirmait que faire sortir Rachel les plongeraient toutes les quatre dans de graves ennuis et que l’intéressée qui avait semblée à la fois intriguée et intéressée à l’idée d’une virée shopping se renfermait déjà sur elle-même, brusquement rabrouée, Céleste répliqua en ne quittant pas des yeux l’infirmière et en articulant distinctement chaque mot :
- Madame Ticalamira, sans offenses, nous avons bien conscience de la situation et de ce qu’il pourrait se passer en allant dans un centre commercial. Il ne s’agit pas d’y aller aujourd’hui ou même la semaine prochaine, cela dépend de Rachel et entièrement de Rachel. Nous sommes prêtes à encaisser les éventuelles conséquences mais je dois vous rappeler qu’il n’est pas non plus notre objectif qu’il y en ait des néfastes. Rachel, elle regarda la jeune femme droit dans les yeux, quittant momentanément la vieille bique du regard, cherchant à l’inclure dans cette conversation ou elle était désespérément réduite à l’état d’objet, quoiqu’il arrive nous serons là, à ton rythme. Si tu veux y aller nous irons. Si tu ne veux pas y aller, nous n’irons pas c’est aussi simple que ça. Dans le premier cas, nous ferons en sorte que tout ce passe au mieux. Tu ne dois pas te condamner à rester enfermée jusqu’à la fin de tes jours, c’est à ça que les amies servent.
Phoebe entendant les paroles à la fois glaciales à l’intention de l’infirmière chaleureuses et chargées d’affection pour Rachel accomplit l’exploit de continuer de fusiller cette espèce d’empathe du dimanche à l’autorité plus que douteuse (sur les Cuckoos en tout cas) et d’adresser un sourire de connivence à sa sœur. Elles ne s’étaient pas concertées vis-à-vis de leur réponse à l’intervention présomptueuse de l’infirmière, pas fichue de leur faire confiance plus de trois minutes et ayant sentit sa première réserve face au nouvel hôte du Phoenix, Phoebe avait craint (craint ? Que dis-je, surtout ne pas confondre souci avec crainte) que Céleste ait du mal à se lier à la Rousse. Visiblement il n’en serait rien et l’aînée de la fratrie montait au front prête à se lancer bec et ongles dans la bataille. Elle n’eut pas besoin de réintervenir même si Phoebe sentit qu’elle en eut mourut d’envie, à peine Ticalamira passait à l’offensive sur leur qualité d’élèves expérimentées et supposées raisonnables que Rachel surprenant toute l’assemblée entrait vaillamment dans la danse. Et elle n’y allait pas avec le dos de la cuillère ! Achevant l’échange haut en couleur qui s’était déroulé avant que l’une des Cuckoos n’ait pu reprendre son souffle Rachel claqua la porte au nez d’une Ticalamira les yeux écarquillés, l’air choquée au possible grâce à sa télékinésie. Se retournant vers elle l’air de dire « Bon, une bonne chose de faite » Rachel lança à tout hasard que sa préférence irait pour le lit du haut.
Mindee essaya vraiment de se retenir mais n’y parvient pas. La poitrine soulevée de spasme elle finit par craquer et exploser d’un rire nerveux. L’hilarité gagna Phoebe et Céleste, résistant vaillamment à l’influence de ses sœurs qui se repassait mentalement en boucle la déconfiture de Ticalamira sous différents angles comme pour l’éterniser, tenta de rassurer une Rachel soudain prise de doute :
- Pas de souci Rachel. Crois moi par expérience, Ticalamira n’est pas du genre à en vouloir pour si peu. Sinon il y a longtemps qu’elle aurait cherché à accrocher la tête de Pheobe dans le hall d’entrée, fit-elle en adressant un clin d’œil à celle-ci qui arrêtant de rire mima l’innocence. - Tu as fait les choses comme tu sentais que tu devais les faire et c’est cela l’essentiel. Tu n’es pas allez trop loin, et puis elle en a vu d’autres. Le lit du haut donc ? Parfait. Je t’en pris ass…
Phoebe fut interrompue en pleine phrase par un miaulement provenant de l’extérieur de la chambre. Se taisant et lança un regard interrogateur à Mindee qui, la plus proche de la porte, haussa les épaules en signe d’incompréhension et l’ouvrit, ayant vérifié télépathiquement au préalable que Ticalamira avait dégagé le plancher. Et derrière la porte entrebâillée elle vit…
CERBERUS ! LE DEVOREUR DE MONDE ! LE BRISEUR DE RêVES ! L’ANEANTISSEUR D’ESPOIR ! L’ETRANGLEUR DES PROFONDEURS ! LE SEMEUR DE POILS ! LE DOMINATEUR DE LA VOIE LACTEE ! BROYEUR DE DESTIN ! SEIGNEURS DES CHAGRINS ET DES REGRETS ! DESTRUCTEUR DE FUTURS INCERTAINS !
…une a-do-rable petite chatte blanche tachetée ! Et c’est à ce moment précis mesdames et messieurs qu’Irma Cuckoo, digne clone de la Reine Blanche, se distinguant au même titre que ses sœurs des autres par son indifférence et son orgueil permanent, souvent accusée d’être dénuée de la capacité de ressentir quoique ce soit, cœur de diamant ou non fondit littéralement sur place. Son visage intrigué et réservé à la fois prit l’expression type de l’adolescente sur le point de s’exclamer « Il est trop meugnoooooon ! » et pendant que la chatte se frottait contre ses jambes en ronronnant elle laissa échapper un « Oooh » émerveillé. Ses yeux brillaient quand elle se pencha pour caresser le petit animal et le gratter derrière les oreilles. La souleva du sol délicatement et la prenant dans ses bras, débordant soudain plus d’amour qu’elle n’en aurait eu pour un nourrisson – les nouveaux nés avait la fâcheuse tendance à lui ficher la frousse – elle continua de caresser son pelage en fermant la porte avec son pied, ne quittant pas le chat des yeux. S’étant bravement retenue jusque là elle ne pu contenir son :
- Regardez ce qui grattait à la porte : elle est trop mignonne !
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Sam 10 Nov - 20:03
- Euh… pour le lit… j’suis une marmotte, donc j’vais prendre celui du haut… et… J’suis allé trop loin, c’est ça ?
Caitlyn lui avait expliqué que les Stepford Cuckoos étaient très à cheval sur la politesse, hors ce qu’elle venait d’accomplir était d’un irrespect complète, outre le fait que c’était profondément injuste de traiter ainsi une personne qui c’était occuper d’elle durant les deux derniers moi et qu’elle jetait comme une chaussette, maintenant qu’elle n’en avait plus besoin ; non d’ailleurs, Rachel rangeait parfaitement bien ses affaires sales, donc elle avait traité l’infirmière pire qu’une chaussette.
Elle se voyait déjà engueulée par les deux partis, regardant les Cuckoos elles aussi interdites. Alors qu’elle s’apprêtait à rouvrir la porte pour s’excuser, Mindee, la plus proche, éclata de rire, suivie par les deux autres, comme si le rire se répandait depuis Rachel ; cette dernière avait parfaitement conscience de pouvoir être une calamité ambulante des plus gauches, mais comme avait dit Caitlyn « c’est ça qui nous rend craquantes, chiantes, mais craquantes ». Cela avait été l’une des phrases qu’elle avait le mieux retenue de la rencontre, avec le « T’as réussi en trente minute à m’empêcher de pisser, me saloper une de mes culotes fétiche, déguelasser un t-shirt, me violer psychiquement à coup de « toc toc » démolir ma pauvre plante verte et manquer de m’étrangler entre tes deux nibards ! Et TOUT CA CAR JE SUIS TON AMIE ! ».
- Pas de souci Rachel. Crois moi par expérience, Ticalamira n’est pas du genre à en vouloir pour si peu. Sinon il y a longtemps qu’elle aurait cherché à accrocher la tête de Pheobe dans le hall d’entrée.
- Tu as fait les choses comme tu sentais que tu devais les faire et c’est cela l’essentiel. Tu n’es pas allez trop loin, et puis elle en a vu d’autres. Le lit du haut donc ? Parfait. Je t’en pris ass…
- Meow.
Rachel eut tout juste le temps de se rassurer que ce cri du diable raisonnait une fois encore, la faisant sursauter à nouveau. Les Cuckoos furent prises d’interrogations, Irma allant ouvrir la porte pour dévoiler le même petit chat qui avait accompagné les visiteurs nocturnes bleus, quelques mois plus tôt, ceux qui étaient passionnés de coups de boule et avaient sérieusement fait morfler une Phénix plus que surprise.
Mindee prit la chatte dans ses bras, la présentant aux autres alors qu’elle refermait la porte du pied.
- C’est le Meow des Schtroumfs Ecossais, s’exclama Rachel, se souvenant de la définition première qu’elle avait donné à ce qu’elle avait apprit plus tard être des Picties, les gnomes bleus de Kurkaru. Ils l’appellent : Cerbérus-broyweur-de-monde-déworeur-de-rêwes-tueur-de-wéros ; ou Cerbérus pour les intimes, poursuivit-elle sans se rendre compte du surréalisme de la déclaration.
La dernière fois, lors de la fameuse nuit, la petite boulle de poils avait eut la bonne idée de trouver le mur de flammes de Rachel des plus douillets, et avait déjà fait sursauter cette dernière par un miaulement semblable et tout aussi inattendu.
- Je suis sure que c’est Teryl qui l’envoie, elle est télépathe aussi, et j’crois qu’elle sait communiquer avec les animaux.
Son œil gauche s’illuminant d’un phénix doré, Rachel plongea son esprit dans celui de la petite chatte, cherchant toute présence qu’elle aurait put comprendre, sans pour autant que la bestiole n’ait à souffrir de l’intrusion télépathique.
- A non, c’est bon, l’est pas dedans, déclara-t-elle une fois la chatte scannée, le phénix disparaissant.
Concentrant une partie de son esprit, et de ses perceptions extra-sensorielles, à la recherche de Ticalamira, Rachel la localisa dans le couloir ; bon, elle n’avait pas eut entièrement tord : si l’infirmière n’avait pas placé de mouchard dans le chat pour pouvoir les espionner, elle était quant même à l’origine du fait que la bestiole soit venue vers elles. Ce chat avait de bien mauvaises fréquentations.
Regardant les Cuckoos, et surtout Mindee, prises d’affection pour la petite bestiole, Rachel se fit elle-même toute petite, autant pour ne pas s’enfoncer encore plus face à sa bêtise précédente que pour ne pas déranger.
Autant, elle avait horreur de se retrouver au centre de l’attention, autant elle n’était pas non-plus se sentir isolée comme cela, et elle baissa les yeux sans savoir quoi dire. P’tain, et dire que là d’où elle venait, les trucs comme cela, on les appréciait dans l’assiette, pas dans les pattes.
De la jalousie ? Peut-être, mais elle n’aurait jamais rien attenté pour changer les choses, se contenta de se placer dos au mur en regardant non-pas le centre de l’attention des autres, mais les autres justement, avant que son regard ne se perde dans le vague, triste.
Invité Invité
Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Lun 17 Déc - 14:43
Le petit félin était tout à fait adorable et ne semblait pas du tout intimidée par la présence soudaine de quatre télépathes, lui qui jusque là n’avait fait que flâner au hasard dans les couloirs de l’Institut et gratter à une porte. Visiblement, lui et Rachel s’étaient déjà rencontrés. A peine celle-ci le vit qu’elle s’empressa de le présenter aux Cuckoos à leur plus grande surprise. Parmi toutes les énormités dites dans une phrase Céleste en retint une en particulier et répéta avec stupéfaction et l’air intéressé :
- Schtroumpf ?
Eh oui, que voulez vous il faut se raccrocher à ce que l’on connaît déjà. Ou ce qui vous parait le plus probable, or que cette petite chatte blanche comme l’agneau puisse se prénommer Cerberus l’était autrement plus qu’une invasion de Schtroumpf. La suite n’en était pas moins détonante. Prise d’un petit accès de paranoïa Rachel alla jusqu’à vérifier que l’infirmière n’avait pas utilisé l’animal pour pouvoir pénétrer de nouveau dans la chambre. Ceci arracha un mince sourire à Céleste qui visualisa un instant l’infirmière chercher à contrôler l’animal avec ses maigres capacités. Phoebe jeta un œil vers Rachel, juste à temps pour voir une forme lumineuse disparaître devant l’œil de la rousse. Avait-elle rêvé ou bien était-ce un phénix ?
Pour changer de sujet – parce que oui, quand même, voir votre nouvelle colocataire passer un chat au scanner mental pour vérifier que l’infirmière congédié quelques minutes plus tôt ne l’avait pas envoyé en espionnage, ça peut éventuellement sait-on jamais vous faire un tout petit peu flipper sur les bords – Phoebe demanda à avoir le chat. Réticente, Mindee finit par le lui céder. Pendant que l’animal, décidément docile passait de mains en mains, elle vit du coin de l’œil Rachel se renfrogner. Qui pouvait bien savoir ce qui se passait dans la tête de la jeune femme à l’instant même ? A quoi pensait-elle ? Qu’est ce qui obscurcissait donc ainsi son visage ? Souvenirs ou réflexion sur l’avenir ? Pendant que Céleste et Phoebe entreprenaient de gratter le chat derrière les oreilles, Mindee s’approcha de la nouvelle colocataire et lui demanda :
- Tu as un animal préféré ?
Bon. A l’instant même où elle posa la question elle la regretta. Si Rachel n’était pas encore perdue dans ces souvenirs, ça allait être le cas désormais. Et Dieu sait que ceux-ci avaient l’air d’être sombres. Peut être était-ce elle qui plongeait dans la paranoïa, a moins que le dernier navet regardé à travers les yeux de Céleste n’influence l’aire de son cerveau consacré aux prévisions des scénarios catastrophes. Aussi tôt elle se reprit :
- Excuse moi, je veux dire, enfin… elle s’éclaircit la gorge. Tu es douée pour exercer ta télépathie avec les animaux ?
Les critiques goguenardes sur sa manière d’éviter les sujets potentiellement épineux sans savoir lesquels c’étaient ne se firent pas attendre ~ Ca ma vieille, c’est le sommet de ton art. Franchement, tu aurais au moins pu essayer de la laisser répondre la question ~ ironisa Phoebe mentalement.
HRP:
Nous disions donc, le sommet de mon art oo Désolée pour l'attente et la qualité de la réponse >.<
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Lun 17 Déc - 18:50
Visiblement, son comportement envers Cerberus ne laissa pas indifférent, pas plus que son introduction de cette dernière ; mais la seule question ne fut pas terrible. Schtroumfs ? Oui, Schtroumpf, et même plus : Schtroumpfs Ecossais ! Bleus, petit, roux et en kilt, elles appelaient cela comment ? Une hallucination, oui, c’était pas faux ça. Mais Rachel s’en moquait, elle se sentait juste mise à l’écart, à cause de la petite boule de poils.
Les Cuckoos firent tourner une chatte qui ne disait rien, mais qui ne manquait pas d’essayer de mettre des coups de tête tout en ronronnant : voilà ! La preuve qu’elle avait été élevée par les Pictsies, elle donnait des coups de tête quant elle était contente ! C’était irréfutable, le front de Rachel ayant connu la désagréable expérience des salutations Pictsies au beau milieu de la nuit, en guise de réveil. Il y avait certes pire, et elle avait connu bien pire, mais il y avait aussi du mieux.
Phoebe voulut s’emparer de l’animal, Rachel mémorisant Phoebe droite et Mindee gauche pour ne pas perdre qui était qui, puisque Céleste était toujours plus éloignée que les deux autres. Ayant perdue sa nouveauté de la journée, Irma vint voir l’autre nouveauté, Phénix relevant le visage pour la regarder. Une question simple, en rapport avec la situation : animal préféré.
Les yeux de la rousse s’agrandirent ; oh là, elle n’y avait jamais réellement pensée. Quant elle était petite, oui, les chevaux, les dauphins, les papillons, un peu tout ce qui trainait et qui faisait rêver, mais depuis elle avait bien changé, à son malheur. Grimaçant légèrement à la question, ne voulait chercher dans sa mémoire quel animal avait son admiration, elle commença à réfléchir, mais Mindee renchaina, visiblement effrayée d’une réaction critique.
Elle n’était pas stable, mais cela devrait aller, enfin, la rousse l’espérait.
- Excuse moi, je veux dire, enfin… Tu es douée pour exercer ta télépathie avec les animaux ?
Rachel continua de réfléchir, à un nouveau sujet cette fois-ci ; ah, trop de trucs à répondre !
- Bah… euh… j’y arrive pas. Je sais que certains peuvent communiquer avec les animaux ou les plantes, mais c’est pas mon cas. C’était juste voir si justement il n’y avait pas de psyché humaine dans Cerberus, ma vérification. Ticalamira sait communiquer avec les animaux, certains hybrides développent une résistance TP à cause de leur hybridité, justement.
Elle avait beaucoup parlé, ne précisant pas d’où lui venaient ses connaissances sur les effets secondaires du Gêne X. Du fait, elle commença à réfléchir en silence à nouveau, puis reprit la parole.
- Sinon… pour l’animal préféré… euh… les fourmis, déclara-t-elle d’une petite voix.
Cela ne méritait pas d’être approfondit, mais son choix ne c’était pas porté sur la beauté de l’animal mais sur sa vie ; elle avait souvent observé les fourmis, depuis les jardins de l’Institut à sa sombre cellule des Limiers, et il y avait peu d’animaux aussi dévoués et sociaux qu’une fourmi. Très limite niveau affectivité, mais loyale à sa famille jusqu’à la mort, serviable et forte. Non, l’animal préféré de Rachel était sans conteste la fourmi.
La rousse se demanda que faire : devait-elle retourner la question sur l’animal favori à Mindee ? Le demander aux trois Cuckoos ? Dans le doute, elle ne dit rien, et regarda le visage d’Irma, qui serait probablement étonnée de son choix. Au moins, c’était original, et ce n’était pas Rachel qui aurait déifié un oiseau, elle avait déjà donné de ce côté-là.
Penchant la tête de côté, elle regarda main droite (Phoebe) continuer de caresser Cerberus au grand plaisir des deux, se souvenant de comment elle-même c’était attirée la sympathie de l’animal la dernière fois. Peut-être ne fallait-il pas la voir comme une envahisseuse qui lui volait sa place, après tout la chatonne avait été envoyée ici pour une bonne raison et surement pas pour que la rousse se sente exclue ; peut-être fallait-il la voir comme une assurance de faciliter la conversation puisque Cerberus faisait un sujet plutôt simple et pouvant beaucoup dériver, comme cela c’était déjà passé avec l’animal préféré.
Rachel aurait voulut prendre la machine à ronron pour la caresser elle-aussi, mais n’osa pas le demander, retournant rapidement son visage vers Irma. Faire un effort pour maintenir la conversation, elle devait faire un effort pour maintenir la conversation. Elle prit une inspiration.
- Euh… et toi ? T’arrive à communiquer avec ton animal préféré ?
C’était gauche, pour sur, mais c’était tenté, au moins cela de prit. Elle attendit la réponse, pariant avec elle-même qu’il s’agirait du chat et que non, Mindee n’arrivait pas à communiquer avec. Restait à savoir s’il en serait de même pour les deux autres sœurs. Les Baubiers étaient jumeaux mais très différents, tant de physique que ne mental, et si les Cuckoos semblaient identiques en tout point physiquement, elles avaient une personnalité différente, peut-être des gouts et des couleurs différents également. Maintenant, restait à oser les demander, et ce sujet là pouvait s’avérer glissant pour Rachel, qui avait peur de donner les mauvaises réponses, pour son entourage ou pour elle-même.
Elle n’ajouta donc rien de plus, ne sachant pas réellement où mettre les mains et parfaitement consciente que Ticalamira surveillait encore, et qu’elle le ferait surement jusqu’à ce que Rachel sembla réellement intégrée. Elle était déjà moins malaisée que face à la plupart des autres, le sentiment de familiarité avec les Stepford toujours présent, même si elle n’osait véritablement poser des questions. Un autre effort à faire.
- De… dites… je peux la prendre une seconde ? demanda-t-elle en désignant du nez Cerberus, le tout avec une voix mal assurée.
Invité Invité
Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Lun 17 Déc - 22:02
Les fourmis ? C’était particulier. Mais intéressant. Mindee lui adressa comme pour l’encourager à développer mais visiblement sa première réponse au sujet de la télépathie avait épuisé son stock de phrases longues pour les cinq prochaines minutes. Aucun problème pour autant, la Cuckoo savait faire la conversation pour deux jusqu’à ce que celle-ci reprenne :
- Les fourmis ? C’est intéressant. C’est vrai que ce sont des êtres fascinants. J’ai lu beaucoup de livres de Bernard Werber, je ne sais pas si tu le connais mais…
Phoebe se racla alors bruyamment la gorge, foudroyant sa sœur du regard. Souriante celle-ci poursuivit sur le même ton :
- Rectification : Phoebe à lu beaucoup de livres du Bernard Werber, même si c’est strictement du pareil au même parce que même sans le vouloir elle en a fait profiter tout le monde. Satisfaite ? Merci. Donc je disais, c’est un écrivain français, il fait dans la science fiction mais ça reste assez modéré, je ne sais pas si tu aimerais, c’est quoi ton genre de livre ? Tous ceux que tu pourras trouver dans cette chambre sont à ta disposition. Pour Werber, je pense que je pourrais te retrouver un tome de sa Trilogie Les Fourmis, pas sur que ce soit le premier par contre, il me semble que je l’avais prêté et qu’on ne me l’a jamais rendu. C’est vraiment très intéressant. Je t’en parlerais bien mais j’ai l’impression de l’avoir lu, enfin, survolé à travers Phoebe, il y a des siècles, je n’arriverais pas à te résumer l’histoire correctement. Phoebe tes souvenirs sont plus clairs ?
Goguenarde celle-ci se rapprocha d’elles, laissant Céleste jouer avec le chat, assise sur son lit. S’éclaircissant la gorge elle résuma :
- Le livre regroupe deux histoires, deux facettes du roman. Le côté des fourmis et le côté des humains. Comme l’a dit Mindee Werber fait dans la science fiction « modérée », ce n’est donc pas juste un livre-documentaire sur les vies et mœurs des fourmis même s’il s’est bien inspiré d’éléments réels, c’est assez romancé. Et le premier tome est à la bibliothèque, si tu veux le lire, tu peux, mais rien ne t’y oblige.
Elle conclut sa réplique par un sourire. Elle espérait sincèrement que la jeune femme rousse et elles trois allaient se trouver au fil de cette cohabitation des points communs, des centres d’intérêts partagés et des passe-temps favoris. Rachel faisait parti de leur chambrée désormais, et si jamais elle ne pourrait être réellement part des Stepford Cuckoos, elle avait de bonnes chances de devenir l’une des personnes les plus proches des filles.
- Euh… et toi ? T’arrive à communiquer avec ton animal préféré ? - Comme tu as pu le voir, j’aime beaucoup les chats, répondit Mindee avec un sourire. Mais je ne pense pas avoir de préféré, j’adore aussi les chiens ou d’autres animaux classiques. Céleste pense comme moi, mais Phoebe a une préférence pour les chats. Similitude du caractère, fit-elle en lui adressant un clin d’œil et poursuivant avec ironie, solitaire, égoïste, manipulateur, intéressé…
Loin de se vexer l’intéressée éclata de rire avant d’ajouter malicieusement :
- Tu aurais pu dire élégant, gracieux, indépendant, attachant, adorable… Mais ça n’a rien a voir, je ne m’identifie pas particulièrement aux félins, je les admire juste. Et non nous n’arrivons pas à communiquer avec les animaux. Comme tu l’as dis toi-même, plusieurs télépathes le peuvent, d’autres ont cette capacité à cause d’une mutation secondaire en lien avec leur première.
Un petit temps passa avant que Rachel ne rompe le silence, osant demander quelque chose qui visiblement lui avait coûté de formuler à haute voix :
- De… dites… je peux la prendre une seconde ? - Bien sur, fit Céleste en se levant, la chatte dans les bras.
Elle n’avait pas marqué le moindre temps d’hésitation avant de lui tendre la boule de poil qui semblait se familiariser avec l’idée de passer ainsi d’une demoiselle à une autre, se faisant ainsi un peu plus bichonner à chaque fois, profitant de ce petit moment privilégié. Céleste se demanda un instant d’où venait ce chat, il n’avait pas de collier et les élèves n’étaient pas sensés avoir d’animaux même si des exceptions pouvaient arriver sur décision de la direction pour des cas isolés. Pourtant elle avait l’air plus nourrie qu’un simple chat errant, comme si elle avait pu profiter quelques peu de la nourriture de l’Institut. Etrange… Du coin de l’œil elle regarda avec attendrissement la chatte donner un coup de boule affectueux à la rousse qui la tenait dans ces bras avec un peu de timidité.
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Mar 18 Déc - 2:32
Les commentaires d’Irma furent… bizarres ; enfin, comme Rachel ne savait pas à quoi s’attendre, ce n’était pas plus bizarre que n’importe quelle réaction qu’eut put avoir la blonde. Elle, ou Phoebe, avait lut Bernard Werber ; inconnu au bataillon. C’était étrange, ça : Mindee avait eut du mal à faire la différence entre elle et sa sœur, pourtant il s’agissait de deux êtres bien distincts, peut-être leurs télépathies étaient elles synchronisées, et ce que l’une apprenait allait aussi dans le cerveau des autres ; plutôt cool. Rachel aussi était capable de télécharger des données cérébrales depuis un cerveau étranger jusqu’au sien ou un autre cerveau, mais elle n’avait pas beaucoup usé de cette capacité : elle maîtrisait mal sa télépathie, à part les illusions qu’elle maniait grâce à son imagination, se faisant du fait prendre dans ses mirages la plupart du temps, la transmission de pensée et l’attaque psychique toutes deux relativement simples. La plupart des attaques psy des télépathes laissaient la personne paralysée ou inconsciente, celles de Rachel les laissait en état de mort cérébrale, réduisant les esprits à néant.
Mais pour en revenir à Bernard Werber : écrivain français, Rachel ne parlait aucune langue étrangère, cela partait mal. Science-fiction, cela partait mal aussi, sa vie pouvait être, à cette époque, qualifiée de science-fiction. Mais son genre de livres… Phénix pinça les lèvres et détourna le regard, soudain triste. Elle n’ajouta rien, cependant ; elle ne lisait pas. On lui avait fait la lecture du Seigneur des Anneaux, les trois tomes, mais elle-même ne lisait pas, sans pour autant éprouver des difficultés à lire ; elle avait réapprit à lire, à écrire et à compter correctement grâce à Ernest et Amy, sa formation n’ayant cure de ce genre de détails inutiles à la survie et au meurtre.
On lui conseillait un livre, qu’elle lirait par lâcheté de dire non.
Phoebe renchaina sur sa sœur pour lui parler du livre, Rachel la regarda sans réellement la fixer, souriant timidement face à celui bien plus franc de la Cuckoos.
Puis vint le temps des réponses : Mindee et Céleste n’avaient pas d’animaux préférés, malgré un grand amour pour les chats, les chiens et visiblement les rousses extra-dimensionnelles détentrice du pouvoir cosmique de vie et de mort. Phoebe, elle, préférait explicitement les chats. Similitude de caractère, cela laissa perplexe Rachel jusqu’à ce qu’elle comprenne qu’il s’agissait d’une pique entre les deux sœurs. Solitaire, pas tant que cela, aussi bien Phoebe et Cerberus, à la regarder vautrée dans les bras de Céleste. Egoïste, idem. Manipulatrice, Rachel n’aimait pas cela, mais alors pas du tout. Cela impliquait que tout le reste ne fut qu’un jeu pour parvenir à ses fins, et Phénix refusait d’être manipulée une nouvelle fois. Sans le vouloir, elle eut un mouvement de recul, assez effrayée. Mais Phoebe la rassura d’un rire avant de préciser d’autres qualités qu’elle partageait avec le chat ; cela n’ôta pas le doute de l’esprit de Rachel, mais lui fit reprendre la place initiale.
Céleste se montrait plus distante que les deux autres et Phoebe était manipulatrice, elle se réfugiait donc plus volontiers vers Irma, désormais. Le silence ne fut interrompu que par les ronrons de Cerberus, et la troisième sœur accepta sans broncher de passer la petite bête dans les bras de Rachel, la rejoignant pour lui donner.
Alors, pour commencer, de gauche à droite : Phoebe, Irma, Céleste. A ne pas oublier. Ensuite, pour continuer, Rachel avait du mal à tenir la bestiole, retirant le menton avec surprise lorsqu’elle eut droit au coup de boule dans ce dernier. Tentant Cerberus à bout de bras, main autour du poitrail du chat, elle le regarda un instant, la bête ne cessant pas « son attaque mortelle vibratoire » comme l’appelaient les Pictsies, ou un truc dans le genre. Pas de quoi se faire s’écrouler un immeuble, cependant.
Pliant les jambes, Rachel posa la petite chatte par terre et tendit la main vers elle, paume ouverte. L’instant suivant, elle généra une bulle télékinétique puis déclencha une combustion à l’intérieur, créant une boule de feu enfermée dans un bouclier. La chaleur qui s’en dégageait était celle d’un feu de cheminée, mais ne brûlait en rien, et comme la dernière fois, la chatonne commença à se frotter à l’orbe aux couleurs vives en ronronnant.
Phénix eut un petit rire de contentement, restant accroupie et regardant les Cuckoos, gênée.
- Je… je suis Psychokinésiste, Télépathe et je peux voyager dans le temps, avoua-t-elle comme si s’eut été un crime.
Elle voulait juste expliquer que Cerberus ne craignait rien face à son orbe de feu, mais il lui semblait s’y être mal prise ; une explication concernant ses pouvoirs, cela avait beaucoup d’implications. Certes, cela expliquait pourquoi Xavier l’avait sous son aile, le potentiel Oméga tout ça, mais cela ne rassurait pas forcément pour la sécurité de la petite chatte, et risquait d’être un terrain glissant. Tant pis, elle était allé dessus, elle devait finir de rassurer, même si vu le comportement et les assauts littéraux de Cerberus sur le bouclier chauffant, il n’y avait rien à craindre.
- La Télékinésie, je maitrise bien. Pyrokinésie, c’est on/off, suffisant. Je risque pas de blesser Cerberus avec mon orbe de feu, c’est juste un chauffage. D’accord ? demanda-t-elle avec une petite voix, comme si elle avait peur de la réponse.
Rachel ignorait bien ce que Xavier avait put dire aux Stepford Cuckoos sur elle, ses pouvoirs ou son passé, voir sur le Phénix, mais elle ne pensait pas qu’il eut trahis son secret. Elle allait se présenter partiellement, comme elle savait si mal le faire.
- Je me débrouille en Chronokinésie, et en Hydrokinésie. Je parviens à voler et à augmenter ma force et ma résistance physique, à stopper le temps sur une longue distance, à faire plein de trucs à vrai dire. Des cools et des moins cools. Je maitrise un peu au pif, mais je maîtrise bien. Par contre la Télépathie, c’est assez catastrophique : on ne joue pas avec l’esprit des gens comme on joue avec la matière. y’a que mes illusions qui sont à peu près sans danger. Elle prit une grande inspiration avant de reprendre : Et vous, vous arrivez à faire quoi ? J’sais qu’vous êtes TP parce que vous m’avez tapé sur les doigts quant j’ai essayé d’effacer mes marques de vos esprits et.
Les marques ! Rachel s’interrompit de manière assez violente, posant une main sur la bouche dans un geste de peur, la boule de feu se dissipant ainsi que son champ protecteur, laissant une Cerberus déçue de la perte de son radiateur. Mais Phénix l’ignora alors que les larmes lui montaient aux yeux et qu’elle détournait le regard des Cuckoos.
- C’tait pas fait expert, juste qu’les gens posent des questions sur mes cicatrices quant ils les voient et… et que j’veux pas qu’on m’pose des questions dessus. Pardonnez-moi, je…
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Mer 9 Jan - 20:50
La rousse se raidit presque imperceptiblement lorsque Mindee lança une boutade à sa sœur. Son léger malaise se percevait, mais pour ne pas la mettre mal à l’aise les sœurs s’efforcèrent de ne pas lui demander des explications. Visiblement elle avait pris le trait au premier degré. ~ Evite ça la prochaine fois Mindee, ça doit faire un petit bout de temps qu’elle n’a pas eu affaire à ce genre de vanne, ne lui donne pas plus de raisons qu’elle n’en a déjà de ne pas nous faire confiace. ~ La recommandation de Céleste, n’avait en soi pas une réelle utilité, Irma avait regretté ses mots dès qu’elle avait vu Rachel tiquer.
Indifférente au trouble qui s’installait petit à petit suite à la méprise d’Irma, la petite chatte – Cerberus comme l’avait nommée Rachel – gigotait dans les bras de la rousse qui la tenait dans une position qui n’était pas sans rappeler celle de Rafiki présentant Simba au monde dans le Roi Lion. Drôle de manière de tenir un animal doté de griffe et sachant sans servir quand on mettait en péril sa zone de confort, vous en conviendrez. S’en rendant compte Rachel s’agenouilla et reposa la chatte au sol. La suite surpris les Cuckoos, faisant même sursauter Mindee, avant qu’elle ne se penche intéressée. Rachel avait créer une sorte de boule de feu, mais le sol de la chambre et l’animal était protégés par de la télékinésie. Céleste fit un rapide calcul, pyrokinésie, télékinésie, télépathie… Avec le Phenix par-dessus le marché. Elle se demanda fugacement si tous ces pouvoirs étaient d’origines ou bien s’ils lui avaient été offerts quand le Phenix l’avait choisie comme hôte. Lorsqu’il les avait « occupées », ses sœurs et elles, elles avaient été capables de bien plus de choses que leurs pouvoir ne leur auraient permis habituellement et pas seulement en terme de télépathie. Celeste chassa vivement le souvenir de la terrible odeur des corps de ses milles sœurs en train de se consumer, d’un feu qu’elles avaient toutes les trois déclenché. Cette chaleur et cette lumière terrifiante, cette mort, ces esprits s’éteignant un à un. Le nid de coucou dévasté.
Elle s’agenouilla prés de Rachel et du chat qui n’avait cesse de se frotter au bouclier crée par Rachel, cherchant à s’approcher au plus près des flammes. ~ Maso, ce chat ~ lâcha intérieurement Phoebe en souriant. ~ Encore un qualificatif que vous partagez ?~ sussura perfidemment Mindee. Prenant une inspiration Céleste mit en sourdine la joute de ses sœurs. Seul un bourdonnement désagréable dans son esprit qu’elle avait appris à ignorer à la longue lui restait. Elle tendit les doigts vers le feu, curieuse comme le félin de voir de plus près. Elle n’avait pas peur, Rachel savait se qu’elle faisait. Et dans le pire des cas, il ne lui fallait que quelques secondes pour passer dans sa forme de diamant, elle ne devrait pas écoper de brûlures graves. Elle lança un sourire timide à Rachel. Elle avait conscience d’avoir été assez froide au premier abord et Rachel semblait y être sensible, ce qui amenait la jeune Cuckoo à se sentir coupable.
- Je… je suis Psychokinésiste, Télépathe et je peux voyager dans le temps. La Télékinésie, je maitrise bien. Pyrokinésie, c’est on/off, suffisant. Je risque pas de blesser Cerberus avec mon orbe de feu, c’est juste un chauffage. D’accord ?
Expliqua Rachel d’une petite voix. Céleste hocha la tête, enregistrant l’information, avant de répondre avec un sourire franc tout en désignant la terrible Cerberus :
- Apparemment tu as trouvé le bon truc, elle adore.
S’ensuivit une explication un peu confuse de Rachel sur la maîtrise de ses pouvoirs. Il y avait beaucoup à dire et son malaise ne l’aidait pas, malgré l’attitude ouverte et attentive des ses interlocutrices. Au moment ou elle commençait de parler de sa télépathie et alors que Mindee allait lui proposer spontanément de l’aide dans ce domaine à l’avenir, une crise de larme se déclencha avant qu’aucune des sœurs n’ai eu le temps de la voir venir. Le simple mot marque avait crevé la bulle d’anxiété et de malaise de Rachel, mais pas dans le sens escompté par les trois blondes. Cerberus commença à miauler à fendre l’âme, protestant contre la perte brutale de son attraction favorite mais nulle ne s’y intéressa. Céleste hésitait, devait elle la prendre dans ses bras, lui toucher l’épaule, ne pas la toucher du tout pour la réconforter ? Rachel avait vécu beaucoup de choses, bien qu’elles n’en aient pas les détails les sœurs se doutaient que cela l’avait affecté. Et si le contact physique empirait sa crise ? Et si celle-ci dégénérait ? Avec du temps, le rapport de confiance s’établirait et les unes apprendraient à connaître les autres, il leur serait plus facile d’agir. Mais à cet instant précis Céleste était désemparée. S’agenouillant à son tour et sans que ses sœurs n’aient eu le temps de réaliser ce qu’elle allait faire voir même de l’empêcher, Phoebe toucha doucement le dos de la télépathe et lui parla d’une voix douce, espérant la voir se retourner vers elles :
- Rachel, ne t’inquiète pas pour ça. Je suis désolée – nous sommes désolées – c’est un réflexe, une protection, un bouclier, presque inconscient. Je ne sais pas d’où viennent ses cicatrices ni se qu’elles signifient pour toi. Si tu veux en parler, je suis prête à l’entendre. Si tu ne veux pas en parler, je respecterais ton choix. Nous ne voulions pas te forcer à quoique ce soit, c’est juste que, enfin je suis désolée. Quand quelqu’un essaie de nous soumettre télépathiquement la riposte est devenu un automatisme. Si tu le souhaites nous pouvons baisser notre bouclier pour toi, mais sache qu’avec ou sans illusion nous ne jugeons pas, quoiqu’il y ait à juger.
Elle chercha à rétablir le contact visuel, se penchant vers la droite, l’air soucieuse. Céleste crut bon d’expliquer :
- Nous sommes trois télépathes comme tu l’as constaté mais c’est un peu plus complexe que ça. Nous sommes des… sœurs si on peut dire. Identiques et reliées. Et quand je dis « reliées » ce n’est pas qu’une façon de parler. Nous sommes constamment ensembles, à l’intérieur. Nous nous entendons même si nous ne le voulons pas, c’est comme ça. Les Three-In-One comme ils disent. Céleste eut un pauvre sourire. Ca explique que tu ais été repoussée si facilement en un sens, nous avons la puissance de trois personnes capables d’agir comme une seule.
Elle s’éclaircit la gorge. Là encore elle hésitait, devait-elle changer de sujet en parlant de leur seconde mutation ou bien cesser son bavardage stupide pour repasser dans le domaine ou elle réussissait souvent le mieux, se taire et laisser Mindee et Phoebe gérer les choses. Insister sur la crise de larme de Rachel serait manquer de tact, faire comme s’il ne s’était rien passé serait manquer de jugeote. Dilemme quand tu nous tiens…
Echo X-Men Oméga
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos] Mer 9 Jan - 23:44
Céleste c’était agenouillée devant l’orbe de feu, en approchant la main ; elle pouvait même la toucher, le champ télékinétique ce réglait instinctivement pour protéger des flammes et de la chaleur excessive, même s’il était vrai qu’un chat tolérait plus facilement les chaleurs d’un radiateur que la paume d’un humain. Mais cela ne brulerait pas, c’était une orbe chaude, pas brulante, laissant peut-être échapper une quarantaine de degrés, ou un peu plus, Rachel ne savait pas. Elle savait juste, pour c’est de nombreuses fois chauffées ainsi, que cela marchait.
Cependant, l’orbe ne survit pas à sa crise de panique, et alors qu’elle regardait les trois sœurs, elle vit bien qu’elles ne savaient comment réagir, chose qui la conduisit à être plus mal encore, détournant le regard. Elle avait fait un impair et son malaise c’était étendu à toute la troupe ; les Cuckoos devaient savoir que c’était elle qui avaient tenté de les manipuler, et n’en avaient rien dit, mais maintenant qu’elle avouait la faute, elles ne savaient plus comment réagir. La rousse avait tout gâché.
Ou pas.
Un contant ; une simple main dans le dos, combien de temps qu’elle n’avait pas eut cela ? Ernest n’était absolument pas porté sur le physique, Amy gardait ses distances et elle n’avait pas vu Caitlyn qu’une seule fois, ainsi, ce geste de consolation lui fit relever la tête, regardant sa bienfaitrice. Les larmes lui perlaient toujours autour des yeux, mais ne coulèrent pas, alors que Phénix regardait la blonde sans rien dire, bien que toute peur eut disparue de son visage. Un petit sourire, un merci muet, alors qu’elle ce détendait étrangement.
Regardant Phoebe lorsque celle-ci commença à parler, lui expliquant qu’elles étaient désolées mais qu’il s’agissait d’un réflexe ; oui, cela Phénix le savait, maintenant souvent un bouclier actif pour empêcher toute intrusion dans son esprit, mais son fil télépathique n’avait pas été bloqué, il avait été détruit, il ne s’agissait pas d’un bouclier sans quoi elle se serait simplement heurtée à un mur. Une attaque psychique d’autant défense, elle savait les télépathes plus vulnérables lorsqu’ils étaient dans l’esprit d’un autre télépathe, car ce dernier pouvait user de leur fils pour conduire une attaque psychique. De ce qu’elle en savait, la télépathie était semblable à l’électricité, tout était question de fils conducteurs, d’isolants et d’alternateurs, mais elle n’avait pas de compétence en électricité.
- Quand quelqu’un essaie de nous soumettre télépathiquement la riposte est devenu un automatisme. Si tu le souhaites nous pouvons baisser notre bouclier pour toi, mais sache qu’avec ou sans illusion nous ne jugeons pas, quoiqu’il y ait à juger.
Elles étaient prêtes à l’écouter, et ne lui demandaient rien si elle-même n’était pas prête à parler. Rachel avait peur de parler, de parler d’elle comme de son passé ; ne pas juger ? Le pouvait-on vraiment ? Elle commençait à y croire, acceptée par de plus en plus de personnes malgré la connaissance partielle de la vérité qu’elles avaient. Mais cela ne l’empêchait pas d’avoir peur. Cependant, cette familiarité avec les trois sœurs la poussait à leur faire confiance, de même que cette main posée dans son dos.
Le regard de Phénix allait à celle qui parlait, et revint donc sur la plus proche d’elle, qui entama de nouvelles explications : trois télépathes identiques et reliées, au sens télépathiques du terme ; les Three-in-One.
Rachel ne dit rien, se contentant de cabrer le dos et de plier son bras de manière à déposer avec délicatesse sa main sur celle de Phoebe, ne voulant pas qu’elle s’en aille. Ses yeux les regardèrent tour à tour, s’arrêtant un instant sur la seule qui réclamait de l’attention en piaillant comme une malheureuse : Cerberus. De son autre main, Rachel ré-invoqua une orbe de feu pour occuper la chatonne. Puis, elle resta le regard perdu dans le vide quelques instants, avant de faire le tour des sœurs, par ordre de proximité. Elle ferma les yeux, respirant calmement.
- Je… j’ai pas fait exprès. Dissimuler les marques… c’est instinctif. Elles me rappellent, trop de mauvais souvenirs. Je… je suis… comment dire ? Je suis nouvelle sans l’être. Ces cicatrices… elles sont les témoins de ce que j’ai fais, de ce qu’on m’a forcé à faire. Je sais pas pourquoi je vous raconte ça, mais… je pense que je peux vous faire confiance. Ces cicatrices, elles sont présentes sur tout mon corps, elles sont les témoins de mon passé, d’un futur qui aurait put être le vôtre, si j’avais existé ici… je… je viens…
Les larmes coulaient, et cela faisait quelques instants que sa respiration s’était accélérée, et qu’elle tenait fermement la main de la Cuckoo dans la sienne, faisant montre d’une force insoupçonnée, même si toujours humaine. Son visage, partagé entre la tristesse et la douleur, c’était détourné, une fois encore. La jeune femme s’assit, elle en avait besoin, détruisant une fois de plus le globe de flammes.
- Je viens d’un autre monde… d’une autre réalité, déclara-t-elle faiblement, se livrant à cette personne qui la tenait par la main. Je viens d’un futur… où les humains ont gagné ; gagné la guerre. Ces marques… chirurgie… ils m’ont brisée… ils ont brisé la volonté d’une enfant qui n’en avait de toute façon pas, pour en faire un instrument de guerre. Limier, Warhound, un chasseur de mutant. Ils ont détruit l’Institut, ils ont tué le Professeur… ils m’ont enlevé… séquestrée, torturée, violée… mes pouvoirs étaient trop impressionnants pour qu’ils m’envoient en camp de la mort, alors ils m’ont dressée… Oméga… c’était tout ce qui les intéressait… ils m’ont dressée par la peur, ils m’ont dressée par la faim, ils m’ont dressée par la souffrance… j’ai été entrainée comme tout les autres… nourrie à la chair humaine… pour éveiller nos instincts, qu’ils disaient. La seule chose que je devais faire, à part obéir, c’était survivre. Et j’ai survécut… J’avais treize ans quant ça a commencé… Mais c’était que le début… le p… le pire… il était à venir… J’étais douée, très douée… pour ceux à quoi ils n’avaient entrainée… Alors… j’ai affronté les plus grands de nos ennemis… les X-Men… J’ai tué mon père… j’ai tué ma famille… j’ai tué l’espoir et ceux qui n’avaient aimé et protégé. Je le sais… mais… j’arrive pas à m’en souvenir… des flashs, des putains de flashs… Voilà ce qu’elles symbolisent, pour moi, ces salopes de marques, de cicatrices… j’altère tous les esprits, même le mien… pour plus les voir… Elles me rappellent tout ce que j’ai fais, tout ce qui a été la vie de Ra… Rachel Anne… Summers… mais je veux plus de cette vie… Ils sont tous morts… je suis la dernière… le Phénix m’a sauvée… Il n’a pas sauvée ma mère mais m’a sauvée moi…
Les larmes devinrent sanglots, et elle relâcha la main qui jusque là lui avait permise de tenir, prenant sa tête dans ses mains et se recroquevillant sur elle-même. Elle était sortie de l’Infirmerie, elle en était sortie pour aller mieux, mais replonger dans son passé était toujours aussi douloureux, et elle ne faisait rien pour alléger la culpabilité, essayant de se souvenir.
- Je… je parviens même plus… à me souvenirs… qui… qui j’ai tué… je… je me souviens pas… seulement papa… seulement… papa… Pa…pa…pa…pardon…
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Sujet: Re: Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos]
Une fourmi rousse dans une fourmilière de blonde [PV : The Stepford Cuckoos]