Rencontre avec un ancien camarade [LIBRE]

Andrew se promenait dans les bas quartiers de New York. Ça faisait un bon moment qu’il n’avait pas visité ses recoins mal famés et ses ruelles crasseuses. La dernière fois qu’il était venu, il s’était fait attaquer par un type louche et s’était fait sauver par Deadpool. Depuis le temps, il aurait aimé le revoir ! Il lui avait même dit à bientôt … Il avait peut-être eu un contre temps ou quelque chose … il ne savait pas.

Il voyait bien des gens louche se promenant de ça et là, les dealers offrant leur marchandise, des prostituées offrant leur corps aux passants, des drogués se piquant pour oublier leur vie et j’en passe. Malgré l’air de contrebande qui régnait, il ne pouvait agir simplement sur ses soupçons. Il se cherchait un peu d’action, mais n’en trouvait pas, c’est comme si tout le monde avait peur de lui ou au pire se méfiait de lui avec son allure de beau gosse. La vie n’avait pas l’air de mal aller pour lui et ça se voyait. On n’offre pas de drogue ou de service louche à un gars qui n’est pas sur le bord du ravin.

Où sont les malfrats à tabasser quand tu en a besoin d’un ? Ils sont là seulement quand il y a personne autour, ils ne veulent pas se faire prendre bien sûr ! Un petit coup dans la gueule et un séjour en prison ne fait pas si mal, quoi que …

Soudain, il entendit une voix hurler

BERING !

Le bruit sortait d’un bar. Il n’y avait pas de musique encore, les karaokés et les danses n’avaient pas encore commencé, il était encore trop tôt. Flairant de l’action, il déchira ses vêtements, révélant sa tenue de Deadpool en dessous. Enfilant ses gants et son masque, il entendit la même voix.

Saloperie !

Il se dépêcha, se créant deux Tachis et deux Taurus raging bull qu’il attacha dans son dos et sur ses hanches. Il y avait deux poubelles et un peu d’une baine à ordure qui manquait, mais Andrew manquait de temps pour trouver des matériaux sur le tas.

Je suis le bras armé de notre Créateur, venu te faire expier tes fautes. A genoux, Bering.

Des gens sortaient en asse de l’immeuble en panique. Il y avait bel et bien de l’action pas loin ! Entrant dans l’endroit, il ne vit que trois personnes.
Le barman caché derrière son comptoir,
un gars qui semblait complètement ivre et qui tenait à peine debout
Un mec dans la cinquantaine avec un Beretta dans la main, pointé vers le saoulon.

A genoux, vermine !

L’homme armé enleva la sécurité sur son arme et s’apprêtait à tirer. Andrew enleva toute la poudre de ses balles en se copiant des munitions pour ses propres flingues. Quand le méchant tira sur la gâchette, un clic vide retentit. Il y avait bien des balles dans son fusil, mais pas de poudre, pas de chance.

Salut les mecs, Vous faites joujou et vous m’invitez pas ? C’est pas gentil.

S’avançant plus vers les deux hommes, il dit :

Moi c’est Deadpool, lui c’Est Bering bering, et c’est quoi ton nom ma chouette ?


Il voulait s'amuser un peu, mais se tenait prêt si jamais le méchant faisait un faux pas.

Andrew impersonnait son héros et s’en fichait un peu. Si le vrai Deadpool venait à savoir cela, il en rirait probablement, au pire, il viendrait donner une leçon au jeune homme, mais même là, il reverrait son tuteur, donc ce ne serait pas si mal.

HRP Andrew a l'air ce ça en ce moment /HRP

Spoiler:

Bering Bering détourna son regard de dégout à la vue du vieux à poil. Il ne savait pas qu’un homme saoul pouvait devenir encore plus vert. C’est un étrange phénomène. Le monsieur semblait se gratter les méninges se noyant dans un cocktail éthylique avant de déclarer d’une soudaine froideur:

Tu n’es pas Deadpool. Qui es-tu ?

Diantre, démasqué après si peu de temps ! Mais que va-t-il faire du reste de sa vie ? Vivre en exil dans les bahamas se demandant si Bering Bering allait le suivre ? Bien sûr que non, c’est une idée absurde. Le mec regardait Deadpool Jr d’un air accusateur. Il se doutait bien qu’il n’avait pas en face le vrai de vrai, mais n’avait probablement aucune idée de qui se trouvait sous le masque.

Rangeant son arme, il dit :

- Excuse-moi. Réflexes de flic.

Non seulement c’était un saoulon, mais aussi un policier. Il espérait n’avoir rien fait d’illégal, à part port d’arme sans permis, mais ça, il peut quand même cacher les preuves. Le policier lui tendit la main en se présentant :

Agent Blake Bering, Pas Bering Bering, okay ? Agent du BAM.

Agent du BAM ? Ce n’était pas un policier normal alors. Il devait avoir de l’Expérience dans les cas concernant les mutants. Enlevant son masque, révélant son visage, il lui serra la main avant de dire :

Andrew Bright ou Deadpool Jr. Deadpool lui-même m’a entrainé, donc j’aspire à devenir comme lui : le costume, son humour, son style de combat, le prennage de coups en moins. Je ne peux pas vraiment me régénérer une mâchoire dans le temps de le dire.

Le malfrat se mit à rire, se moquant des deux autres . Blake s’avança et lui donna un bon coup de pieds dans les parties. Le mec se tordit de douleur sur le sol.

- A ta place, je ne l'ouvrirais pas.

S’avançant, il copia un drap avec les guenilles de plus tôt et habilla de vieux d’une couche pour cacher ses parties intimes, ajoutant bien sûr une épingle de sureté pour attacher le tout. Il créa ensuite des menottes d’un de se sabres avant de menotter le mécréant.

Mais c’était qui ce gas là sinon ? Il avait l’air de bien te connaitre.

- Je ne le connais pas. Mais disons qu’on a quelques relations communes.

Andrew se dit qu’ils étaient peut-être dans le même clan avant qu’il ne change. Ça arrive parfois que quelqu’un decide de changer son fusil d’épaule parce qu’il ne croit plus à sa cause, que quelqu’un lui a ouvert les yeux ou parce que ça lui arrange. Personnellement, ça ne froissait pas du tout le jeune mutant. À voir comment le vieux se comportait, il préférait qu’il y ait le moins de gens possible dans leur rangs. Puis l’antiquité ouvra sa geule :

Quoi ? On n’assume pas ce qu’on est devant ses amis mutos, Bering ? Je suis un soldat de Dieu, né pour renvoyer en enfer les créatures dans ton genre. Tu l’étais aussi, Bering, mais il semblerait que tu accordes plus d’importance à ces abominations qu’à tes propres semblables ! Comment est-ce que t’as bien pu choisir de tourner le dos à ta propre famille, A DIEU ? u n’as donc aucune dignité, aucune fierté en tant qu’homme ? En tant que chrétien ?

Le mec n’était pas bien dans sa tête. Ce devait être un de ces purificateurs qui croient que les mutants sont des créatures venues de l’enfer. Ce n’est pas parce que quelqu’un a la peau rouge, des grande cornes et des sabots au lieu des pieds qu’il est un démon ! Enfin, il y ressemble, mais c’est tellement stéréotypé. En plus ces gens-là mettent tous les mutants dans le même panier. Ce n’est pas parce qu’un mutant est méchant qu’un autre sera pas gentil ; la même chose pour les humains d’ailleurs.

Blake se pencha et tout en tenant un objet qu’il avait accroché au coup, il semblait en transe puis cassa le doigt du ratatiné qui hurla de douleur. Andrew ne savait pas pourquoi il avait fait cela. Peut-¸etre pour le faire taire ? Pour cet objectif, c’était loupé, il avait plus gueulé avec un doigt cassé que sans. S’il y avait de ces pourritures pas loin, elles rapliqueraient le temps de le dire.

Purificateur. Pourquoi prendre la peine de vous fatiguer à tenter de me supprimer ? Puisque vous êtes les enfants chéris de l’autre barbu dans les nuages, pourquoi ne pas vous contentez de prier pour que je me fasse frapper par la foudre ?

BLASPHEME !

Blake, je sais pas où tu as vu ta technique, mais ça a pas l’air de marcher. Pour faire taire un mec pour de bon, il y a qu’un seul moyen. Il faut y aller avec grâce et subtilité.

Il s’avança vers l’homme menotté, puis créant trois objets, il trempa une suce dans du miel l’enfonça dans la bouche de la crapule, solidifiant le tout d’un élastique. Le vieux avait maintenant une suce pour bébé grand format qui le faisait se taire ainsi qu’un élastique pour pas qu’il la recrache. Au moins, les rebords étaient assez grand pour ne pas qu’il essaie de s’étouffer avec. Et un peu de miel pour que l’expérience soit moins traumatisante ou plus, ça dépends des cas.

Oh qu’il est jo … il est pas joli du tout le bébé, beurk, quelle cigogne nous as rapporté ça ? Je veux remboursement ! Clama-t-il haut et fort. Ce n’est pas mon fils !

Il se retourna vers Blake et repris son sérieux, étouffant un fou-rire.

Aheum … Alors tu étais avec les purificateurs ? Bah, je ne peux pas vraiment te blâmer d’avoir changé de camp, mais juste curiosité, qu’est-ce qui t’as fait changer d’avis ?

Il regarda le vieux et reporta son regard vers blake et affirma :

En passant, je plain la personne qui va devoir changer sa couche.

Changer d’avis ?

Le mec n’utilisait plus un ton très amical. Les propos d’Andrew devait l’avoir mis en rogne. Il ne savait pas pourquoi, mais il n’allait pas tarder à le découvrir.

- Je suis né dans une famille de Purificateurs. Je pense que ça a dû jouer sur mes choix de carrière, beaucoup même puisque on ne m’a pas vraiment demandé mon avis. J’ai grandis et j’ai profité du bon moment pour tourner le dos à tous ces cinglés, c’est tout.

Ah désolé, je voulais pas te faire chier avec ça. En tant que mutant j’ai pas trop le loisir de discuter avec un purificateur et de lui demander des questions, ils tirent et posent des questions si tu bouges encore. Je pensais que c’était genre «Eh ! Tu détestes les mutants ? Eh bien viens dans nos rangs ! Les purificateurs ont besoin de vous ! » Avec un poster d’Abraham Lincoln qui pointe vers l’avant. J’ai jamais pensé que c’était comme ça.

Les purificateur étaient des plus grands malade que qu’est-ce qu’il pensait ! Ils sont purificateurs de génération en génération. Andrew se demandait ce qu’il se passait si une famille de purificateurs engendraient un enfant mutant … Est-ce que le père tuerait lui-même son enfant ? Seraient-ils assez fou pour cela ?

Je… Je n’ai jamais… Je n’ai jamais voulu faire… Voir toutes ces choses… Tous ces gens, ces mutants qui hurlaient… Et ces malades, poursuivit-il dans une exclamation enragée en désignant d’un signe de tête le Purificateur, qui y prenaient du plaisir !

Certains enfants ont la vie dure. Il y en a qui naissent dans une famille pauvre, d’autre qui ne sont pas aimés ou battus pour aucune raison. Mais dans le cas de Blake, il a eu la malchance de naitre dans une famille qui maltraitait non pas les siens, mais tous ceux qui n’étaient pas comme eux : tous ceux possédant le gène X, les racistes des temps modernes.

Ce sont eux les monstres. Eux qui tuent des enfants juste parce qu’ils sont différents, tout en entrainant d’autres pour « le combat suprême entre le Bien et le Mal ». Ah ! La bonne blague ! Je les ai toujours trouvés complètement cinglés, même gamin. Toujours à justifier, à glorifier leurs atrocités. Toujours cette soif de sang. Ils mériteraient tous de crever ! Mais le pire, ce sont les autres, les cons qui installés confortablement devant leur télé, approuvent les horreurs des Purificateurs sans se rendre compte de ce qu’il y a derrière.

Tu as pas à te culpabiliser pour ce que tu as fait ou parce que tu es né dans la mauvaise famille. L’important, c’est que tu en sois sorti. Et penses-y un peu. Si nous les tuerions tous, nous ne serions pas mieux qu’eux, que des assassins pour une autre cause.

Il regarda Blake le souffle court. Tout ce discourt avait sorti beaucoup d’émotions renfermées. Pour le moment, c’était fini : le purificateur était humilié, ligoté et bâillonné. Andrew n’avait plus rien à faire là. Il n’y avait plus d’action et l’agent du BAM pourrait porter le nourrisson où ça lui souhaite.

C’est pas que je n’aime pas ta compagnie, mais vu qu’il y a plus d’action, je pense que je vais y aller. À moins que tu ne penses que de ses amis puissent arriver bientôt ? Je pourrais t’aider à transporter le poupon avant qu’on ait plus de merde sur les bras ou on les attends gentiment autour d’une choppe de bière. Ton choix l’ami.

Andrew remis son masque en place, attendant la réponse de Bering Bering errr, Blake