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 La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]

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Echo
X-Men Oméga
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MessageSujet: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeMer 4 Juil - 16:30

Le temps était comme une rivière, il s’écoulait lentement, sereinement, indifférent au monde qui l’entourait, même quand ce dernier tentait d’influencer son cours, jamais la rivière ne gelait vraiment, et jamais le temps ne s’arrêtait vraiment. Il était immuable, avec ses accélérations et ses ralentissement, mais immuable et éternel. Comme l’idée même de la rivière, qui ne pouvait s’assécher du fait du cycle de l’eau. Le temps était comme une rivière, mais pour Rachel Summers, c’était une rivière de larmes. Cela avait toujours été une rivière de larmes ; cependant, désormais, elle n’avait plus que cela à penser.

La perte de sa mère, elle avait été trop petite pour véritablement comprendre et puis tout l’Institut avait fait son possible pour qu’elle n’en souffre pas. Cela avait plutôt bien marché, il fallait le reconnaitre. Mais après la perte de l’Institut, c’était devenu l’enfer. Les tortures qu’elle avait enduré, son viol et son lavage de cerveau n’avaient été que le préambule à la véritable douleur, une douleur que son esprit lui refusait à montrer entièrement : sa mémoire même la trahissait, lui cachant comme elle pouvait ses actes. Comment accepter ce le mal que l’on avait fait si l’on ne parvenait même pas à s’en souvenir mieux qu’avec des fragments épart ? Comment tourner une page qu’on savait écrite mais qu’on n’avait jamais lu ? Puis était venu le meurtre de son père, celui après lequel même le conditionnement de Limier n’avait put résister à la douleur. Mais malgré l’arrêt de la chasse, elle n’avait put trouver la paix ; interné dans des camps de concentration, elle avait dû tenir, et n’y serait jamais parvenu sans l’aide de deux personnes : Franklin Richards et Kate Pride. Le premier avait été un pilier d’espoir et de gentillesse, et ils avaient même fit par se marier. La seconde, une amie et une sœur. Mais cela n’avait été qu’une accalmie et aujourd’hui, tous deux étaient morts. Ils étaient tous morts, sauf elle.

Et désormais qu’elle se retrouvait dans un monde différent, si différent du sien, sans plus aucune cause sur laquelle se sacrifier, elle était perdue. Elle était perdue, car si le monde avait changé, elle voyait ces gens, ces gens qui avaient été ses amis, sa famille, sans savoir si elle leur avait fait du mal, mais en sachant pertinemment qu’ils étaient morts. Même si ce n'était que des alter-égo, des versions équitantes mais différentes de ceux qu’elle avait connu, ils étaient identique physiquement, et la jeune femme ne pouvait s’empêcher de voir à travers eux ceux qu’elle avait perdu. Mais ce qui l’achevait véritablement, c’était qu’elle était étrangère à la réalité même : pas de Rachel Anne Summers.

Comment s’adapter alors que tous avaient un alter-égo, sauf elle ?

Rachel n’avait pas la réponse ; enfin, elle ne pensait pas pouvoir s’adapter. Elle n’avait connu que la violence, le meurtre, et n’avait jamais été véritablement libre ou en paix. De plus, elle ne le méritait pas ; pas après ce qu’elle avait fait.

C’était la seule certitude qu’il lui restait.

Allongée sur son lit, recroquevillé de flan dos à la vitre, la jeune femme pleurait à cette idée. Ses cheveux roux mi-long étaient humides et collaient à son visage acéré, dont le nez, les pommettes et les joues géométriques étaient plissés par le chagrin, à cause des larmes qui coulaient de ses yeux verts. Même ainsi recroquevillée, il était facile de voir sa carrure svelte, presque émaciée, ainsi que les tatouages d’assermentations, lignes rouges telles des griffues s’étendant sur tout son corps, de ses extrémités à son visage, témoins visuels de ce qu’elle avait subit comme fait subir. Elle était vêtue d’une nuisette de patient, comme d’habitude. A côté du lit, sur la table de chevet, se trouvait une carafe d’eau, un verre, un paquet de mouchoir et son seul et unique bien : un collier de l’Institut Xavier, dont le médaillon est une croix cerclée, symbole des X-Men. A côté de la table il y avait une poubelle déjà bien emplie de mouchoirs usagés, et en suivant le mur, il y avait une table basse, sur laquelle étaient entreposés des draps et une tenue de molécules instables, puis après l’angle du mur, la porte. La partie opposée à celle-ci était composée d’une pièce aménagée contenant douche et toilette, pour lorsque les locataires n’avaient pas les capacités de se rendre à celles de l’Institut.

Rachel n’avait même plus besoin de son sixième sens pour parvenir à visualiser la pièce, tant elle finissait par connaitre son immobilité et son incapacité à changer ; incapacité à changer qui la renvoyait cruellement à sa propre incapacité à tourner la page, à outrepasser ses traumatismes.

Il y avait eut des jours pires qu’aujourd’hui, et des meilleurs aussi. Cependant, elle n’était plus dans ses mêmes abîmes de tristesse qu’aux premiers temps, chose plutôt encourageante. Ses pleurs étaient discrets et simples, loin des étouffants sanglots qu’elle pouvait avoir.

Cependant, était-ce temporaire ou son cas allait-il vraiment en s’améliorant ? Se serait le minimum aux vues des efforts accomplis par Franklin et Hank, mais la jeune femme ne pouvait en être sure…
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeLun 9 Juil - 22:47

C’était le risque de posséder un tel pouvoir : un peu d’entrain, et de volonté exacerbée, puis il se laissait prendre au jeu de la chasse aux pouvoir. Samuele voulait clairement apprendre à contrôler un minimum un grand nombre de pouvoirs présents dans l’institut, et il se faisait énormément de contacts. Récemment, il avait fait une sorte de pacte avec Mike, un jeune de l’institut qui était à la recherche d’une puissance sommeillant en lui : qui mieux que Samuele pouvait lui permettre de se surpasser, si ce n’était un X-men ? Malheureusement, tenter de brider, débrider ou copier les pouvoirs d’un Pyrokinésiste n’était pas une tâche facile, et cela s’était avéré encore plus complexe lorsque le jeune Snatch s’était trouvé brulé à cause d’un entrainement officieux. Evidemment, rien de très grave, mais il n’avait pas sur lui ni dans sa chambre un quelconque désinfectant pouvant lui permettre de se soigner seul.

C’était pour cette raison qu’il se trouvait devant la porte de l’infirmerie, les doigts brulants et chauds comme de la braise. Il se doutait qu’il n’en tiendrait aucune séquelle, mais il s’inquiétait de pouvoir s’en servir correctement pendant les jours, ou les semaines a venir. Il fallait qu’il se soigne et ce fut avec le coude qu’il ouvrit la porte pour pénétrer dans l’antre du médecin de l’institut. Il referma la porte lentement et silencieusement pour respecter les éventuels locataires des lieux puis il écouta le silence qui pesait lourd sur l’ambiance dans l’infirmerie. Il lança alors assez calmement :

- Il y a quelqu’un ?

Plusieurs secondes plus tard, personne ne se fit entendre. Il était bel et bien seul du moins dans l’entrée de l’infirmerie. Il devait probablement y avoir des malades dans certaines des chambres, mais il ne savait pas ou s’adresser pour rencontrer une infirmière. Cependant il se laissa surprendre par son pouvoir lorsque celui-ci lui fit remarquer la présence d’un mutant dans une des chambres non loin de l’entrée. Il hésita quelques instants, puis s’approcha finalement de la porte, qui laissa échapper quelques sanglots au fur et à mesure qu’il s’approchait. Curieux, certes, mais également inquiet, par rapport a l’absence de l’infirmière, qui aurait probablement pu être nécessaire pour cette personne qui pleurait derrière la porte, il toqua doucement avant d’entrer et de dire sans même savoir de qui il s’agissait :

- Est-ce que tout va bien ?

C’était une jeune fille frêle et recroquevillée. Ses doigts le brulaient encore et pourtant il se sentait atteint par les ondes de tristesse et de désespoir qui se dégageaient de ce corps meurtrit par cette fatigue mentale. Il n’osa pas s’approcher d’avantage mais il ne put s’empêcher de réitérer sa question, en y ajoutant une excuse pouvant expliquer son entrée peut être malvenue dans la chambre.

- Est-ce que ca va bien ? Je ne vois pas l’infirmière vous savez ou elle se trouve ? Il faudrait me désinfecter les doigts.

Il grimaçait tandis qu’il parlait et s’empêchait de râler pour rester distingué et montrer qu’il savait être fort dans ce genre de situation. Le silence qui résidait dans la pièce, relativement perturbé par certains reniflements qui prenaient leur source dans la douleur de la jeune fille, le mettait quelque peu mal à l’aise. Aussi, était-il le bienvenu dans cette chambre, ou au contraire sa présence pouvait elle apporter un peu de réconfort à cette fille ?
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeMar 10 Juil - 13:19

Plongée dans des questions existentielles sur son avenir, lesquelles fluctuaient en rythme avec ses larmes, Rachel n’entendit pas l’appel lancé par une autre personne, dans la pièce adjacente. L’infirmerie en elle-même n’était pas une simple pièce, mais un couloir dans l’une des ailes de l’Institut : cela avait été aménagé par Xavier lorsqu’il avait fait de sa demeure une école. Ainsi, en plus de l’Infirmerie elle-même, il y avait plusieurs chambres dans le même couloir, pour les patients longue durée ; comme elle.

Maigre joie que de se savoir seule occupante des chambres de l’infirmerie quant on savait ce qu’elle savait, et qu’on était dans le même état qu’elle. Selon toute probabilité, Rachel resterait ici encore longtemps. Son refus de la médication ne laissait place qu’à la psychologie pour l’aider à guérir, et du fait, c’était bien plus long et difficile. Prendre des « pilules du bonheur », elle ne pouvait pas. C’était comme les machines médicales, elle en avait peur : trop proche du matériel qui avait fait d’elle un monstre, qui l’avait marqué au fer mentalement comme physiquement.

Son incapacité à faire confiance à ses technologies sensées guérir traduisait bien son incapacité à s’adapter à ce monde. Cette preuve de plus du fait qu’elle n’avait pas de chance de s’intégrer lui arracha un sanglot réel, et ses pleurs devinrent bien plus bruyants et envahissants. Cela ne servait à rien de tenter de remonter la pente, elle serait toujours une étrangère à cet univers. Elle n’avait rien à y faire et ne pouvait rien y faire.

Rachel ne réagit même pas quant on toqua à sa porte ; depuis la rencontre avec Hank, et son altercation avec l’infirmière, les deux que comptait l’Institut avaient recommencé à toquer à sa porte, et si la jeune femme avait culpabilisé que la plus jeune se soit fait sermonnée, elle ne répondait pas plus de son côté. Enfin, elle essayait, mais il fallait arriver au bon moment pour qu’elle tente de faire la conversation, ou qu’elle accepte que l’on tente de la faire avec elle. Ou sacrément insister, ce que la plus jeune n’osait pas faire et que son ainée n’essayait pas. Toutes deux devaient avoir peur de ce qu’elle pouvait faire, car il n’était pas donné à tout mutant d’apparaitre dans une boulle de feu en déchirant le ciel. Rien qu’avec ses pouvoirs, Rachel pouvait faire des dégâts difficilement imaginables si l’on n’y assistait pas. Mais ce dont elle avait vraiment peur chez elle, c’était le Phénix, cette chose qu’elle ne contrôlait pas véritablement, et qui n’avait pas de limites…

- Est-ce que tout va bien ?

La rousse sursauta lorsqu’elle entendit la voix ; une voix inconnue. Relevant la tête, ce qui la força à desserrer les rangs de sa position recroquevillée, pour le voir à peu près droit, elle trembla quelques instants. Elle ne connaissait pas ce jeune homme brun ; il était plus grand qu’elle de seulement quelques centimètres, mais d’une carrure bien plus solide, avec un visage doux malgré une bouche et un nez plutôt marqués, mais dont les yeux d’un bleu tellement clair qu’ils en étaient étranges, assez proche de comment Rachel imaginait la mer. Elle l’avait vu, autrefois, mais son souvenir était presqu’effacé.

L’inconnu répéta sa question, déclarant qu’il cherchait également l’infirmière pour se désinfecter les doigts. Ce concentrant sur ses derniers, Rachel put voir qu’il c’était brûlé. A quel degré, elle n’en savait rien ? Là d’où elle venait, les gens comme elle n’avait pas accès au soin, et si elle avait dû jouer avec le feu durant son enfance, finir brûler comme tout un chacun, elle n’en avait pas le souvenir.

Que faire ? Elle n’avait aucune compétence en soin ; elle ne pouvait pas l’aider. Qu’est-ce qu’elle en savait d’où elles étaient parties, les infirmières ? Rien. Mais elle pouvait les chercher. Que faire ? Aider ce jeune homme. C’était faire un pas vers les autres, vers le monde même. Aider autrui comme ils essayaient de l’aider elle-même.

Reniflant un grand coup pour tenter d’arrêter l’écoulement comme les pleurs, elle se redressa sur son lit, concentrée. Trouver l’une des infirmières… Elle ne pouvait le faire télékinétiquement, elle allait donc devoir user de la télépathie ; télépathie qu’elle avait bloqué pour ne pas faire partager ses cauchemars et ne pas faire de dégâts après sa période de Limier, télépathie qu’elle n’avait jamais vraiment apprit à maîtriser. A part pour faire disparaitre les nombreuses cicatrices et autres tatouages dont elle n’avait pas voulut de son épiderme, son inconscient avait fait en sorte qu’elle doive se concentrer pour en user, ne serait-ce que pour se connecter avec un autre esprit.

Mais localiser une autre mutante… Rachel ne pouvait pas ; pas qu’elle n’en eut pas le pouvoir, mais elle avait peur. Poursuivre des mutants, les traquer, elle avait fait cela toute sa vie et contre sa volonté. Plus maintenant, elle ne pouvait pas. Même pour aider l’autre résident, elle avait horriblement peur : si elle reprenait son comportement conditionné en accomplissant une action qu’elle avait souvent faite à cause de lui, elle pouvait engendrer une catastrophe. Surtout en plein milieu de l’Institut ; elle se voyait déjà responsable de la destruction de cette demeure et du meurtre de tous ses résidents ; de tous les alter-égo de ceux qui avaient été sa famille. Non, elle ne pouvait pas faire cela, elle ne le voulait pas.

Elle ne voulait pas redevenir un monstre ; elle ne voulait pas tuer à nouveau ; plus maintenant, plus ici. Il y avait toutes ses personnes qu’elle avait déjà perdues, tant d’autres qu’elle pourrait connaitre, et il y avait celle qu’elle avait déjà retrouvées… Franklin, Hank, Juju…

Rachel était terrorisée, et cela se voyait sur tous son corps. Angoissée sans raison apparente, elle se recroquevilla à nouveau, oppressée par elle-même, bloquant tous ses pouvoirs du mieux qu’elle le pouvait. Elle se sentait impuissante, impuissante à s’empêcher de déclencher le malheur et la destruction ; c’était inéluctable, une personne mauvaise faisait le mal, il n’y avait nulle échappatoire. Elle ne voulait pas être une personne mauvaise, mais elle n’arrivait pas à être autre chose ; tétanisée par la peur, Rachel recommença à pleurer.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeMer 11 Juil - 10:02

Samuele sentait que sa présence ne faisait qu’angoisser d’avantage l’occupante de cette pièce et se sentit encore plus imposant au milieu de ce silence pesant. Incapable de comprendre les raisons de ces pleurs, et dans l’incapacité de pouvoir lui apporter son aide, il ne savait pas a quelle place se situer, ni que faire pour éviter tout problème, que ce soit avec elle, ou avec l’infirmière. Il sentait clairement que la situation était sur le point d’échapper au moins à l’un des deux occupants de la pièce : Soit elle lui mettait une gifle commensurable, une gifle annonçant une crainte mélangée a de la torpeur, soit il restait là a essayer de comprendre en arrivant potentiellement a se faire comprendre, a lui faire comprendre a elle, qu’il n’était pas là pour l’effrayer .

Le plus étrange était l’identité de son gène X qui semblait se mettre à bouillir, à vouloir exploser et visiblement, elle tentait de contenir tout cet afflux qui pouvait probablement faire de gros dégâts. Dans sa tête les choses se remettaient en place et il se dit alors qu’il pouvait peut être l’aider à rester sereine, pour arrêter d’avoir peur, pour lui permettre de respirer, afin qu’il puisse voir son visage immaculé de larmes et peut être la voir s’ouvrir a lui. Il avait bon cœur, et c’était un gros défaut dans le monde ou les batailles faisaient rage, mais dans des situations comme celles là, il ne se voyait pas laisser les choses telles qu’elles l’étaient. Ce fut donc sans hésiter qu’il approcha sa main de son bras en lui chuchotant doucement pour qu’elle reste calme :

- Doucement il ne se passera rien…

A vrai dire il ne savait pas réellement ce qu’il lui arrivait, mais dans ce genre de situation, le meilleur moyen pour éviter de tout faire basculer était de revenir à un état de neutralité, celui sans pouvoirs, sans problèmes et sans dangers… Une fois sa main posée sur son bras, malgré les légers sursauts contrôlés de la jeune fille il parvint à faire diminuer l’empreinte de son gène X, car il ne savait et le sentait elle avait un gène X. Le plus impressionnant n’était pas cette fois ci l’effet qui s’était produit, mais plutôt la manière dont celui-ci s’était produit : une descente difficile dans les pourcentages, informant par la même occasion Samuele que la jeune fille avait un gène très marqué et difficile a contrôler. Quelque chose de plus se cachait en elle mais il ne la connaissait pas et ne savait pas de quoi elle était capable : la seule chose qu’il était parvenu à faire, c’était de diminuer les effets, sans pouvoirs les annuler et il espérait donc que cela soit suffisant.

Il se sentait l’âme et le besoin de la soulager, et de la sortir de sa torpeur, même s’il ne connaissait ni son nom ni sa nature. Son cœur de grand chevalier servant avait prit le dessus encore une fois, et n’en déplaisait a la jeune fille. Les doigts qui lui brulaient encore touchaient sa peau douce et il espérait ne pas la dégouter, mais c’était un geste automatique, même s’il n’était pas obligé d’avoir ce contact physique pour faire usage de ses pouvoirs. Puis il n’eut d’autre phrase que celle qu’il s’apprêtait à sortir :

- Est-ce que ca va mieux ? Je suis désolé je sais que ca ne va pas bien puisque tu es dans cette infirmerie, mais qui est tu ? Pourquoi je ne t’ai jamais croisé dans l’institut ? Et c’est quoi tout ce que tu cache en toi ?

Cette phrase pouvait être entendue par un illuminé, mais Samuele se comprenait, il en était presque un lui aussi, a la différence qu’il avait les pieds sur terre, et que cette illumination lui venait de son pouvoir. Il enchaina alors ensuite :

- Moi c’est Sam. Je ne veux pas te faire peur ni te faire quoi que ce soit. Seulement… Tu me semble si seule.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeMer 11 Juil - 23:18

L’inconnu voulut la rassurer, lui disant que tout se passerait bien ; qu’en savait-il ? Ce n’était pas de lui qu’elle avait peur, c’était d’elle-même, de ce qu’elle pourrait faire ; lui faire. Elle avait tellement peur de recommencer à faire du mal, se rappelant ce que lui avait dit Jubilee, « L'important c'est d'en tirer des conclusions et de plus le refaire... ». Rachel avait tiré les conclusions, cela lui causait tant de mal d’ailleurs, mais ne plus le refaire, elle avait très peur de ce côté-là ; très peur de recommencer, ici aussi. Très peur du sang, très peur du meurtre ; très peur de ce pourquoi elle avait été entrainée, de ce qu’elle pouvait faire.

Il s’approcha d’elle, la jeune femme de recroquevillant au fur-et-à-mesure que ses pas se rapprochaient ; elle aurait voulut lui hurler de partir, que tout cela allait mal se terminer, mais elle était paralysée d’angoisse, et nul mot ne franchit ses lèvres. Rachel ne pouvait pas se contracter plus lorsqu’il la toucha, même les sanglots s’étant stoppés. Les larmes coulaient toujours, mais désormais dans le silence. Quelque chose d’étrange se passa en elle lorsque l’inconnu la toucha, une sensation désagréable se répandit en elle, dans ses cellules, comme si son pouvoir disparaissait. Mais qu’est-ce qu’il faisait ?!

Rachel paniqua encore plus, ne parvenant plus à respirer ; qu’est-ce qu’il lui faisait ? Il absorbait ses pouvoirs ? Non, non, non ! Il allait réveiller le Phénix. Pitié, arrêtez cela ; par pitié… l’inconnu la touchait de ses doigts brûlés, devant également passer un désagréable moment ; Rachel n’avait pas de brûlures, elle avait toute une collection de cicatrices, plus les marques d’assermentation qui lui courraient, lignes rouge-sang, sur tout le corps, du visage aux extrémités, ainsi que le tatouage Shi’ar sur le dos. Pourquoi s’infliger cela ? Lui infliger cela ? Avait-il senti qu’elle pouvait faire énormément de dégâts ou qu’elle avait peur d’en faire et tentait-il de l’aider à éviter cela ? Ou voulait-il simplement s’accaparer ses pouvoirs ?

Elle n’en savait rien, mais était trop tétanisée pour agir. De toute façon, dans un cas comme dans l’autre, il la rendait moins dangereuse, c’était déjà cela. Sans pouvoir, elle n’était guère plus qu’une pauvre fille, certes entrainée, mais qui ne pouvait pas grand-chose si elle était amenée à reprendre son comportement de Limier. Un sacrifice auquel elle consentait…

- Est-ce que ca va mieux ? Je suis désolé je sais que ca ne va pas bien puisque tu es dans cette infirmerie, mais qui es-tu ? Pourquoi je ne t’ai jamais croisé dans l’institut ? Et c’est quoi tout ce que tu cache en toi ?

Rachel tentant de bredouiller quelque chose, mais n’y parvint pas ; il voulait l’aider, mais c’était à peine s’il avait diminué du dixième ses pouvoirs. Sachant qu’il fallait à la nouvelle Phoenix à peine 1% pour se débarrasser de quelqu’un.

Il se présenta, Sam, et répéta qu’il ne voulait pas lui faire peur, ni lui faire quoi que ce soit d’ailleurs. Il avait juste pitié d’elle. C’était logique : que pouvait-elle inspirer sinon de la pitié ? Elle était aussi ravagée que son monde d’origine, et n’avait la force d’affronter ses démons que périodiquement. Elle était pitoyable ; un nouvel adjectif à aller placé à côté de celui d’Hanl, « imbécile », en bas de sa liste de qualificatif concernant sa propre personne. Sam avait raison, elle était seule : seul survivante des X-Men et de l’Institution Xavier de son monde, seule survivante du camp de concentration dans lequel elle était enfermée, seule à avoir survécue aux Sentinelles et aux Shi’ar… elle était seule.

Mais il ne voulait pas la laisser ainsi, ce monde semblant prêt à l’accueillir ; comme Franklin, Hank et Jubilee, Sam voulait l’aider, qu’elle ne se sente plus si seule. Sans même le savoir, il voulait qu’elle cesse d’être une veuve éplorée traumatisée par la guerre et la violence. Telle gentillesse méritait au moins un nom.

- R…Rachel… je… je m’appelle… Rachel, bredouilla-t-elle comme elle put.

Elle ne pouvait pas répondre aux autres questions ; elle ne savait pas si cela allait mieux, toujours tremblante de peur mais moins. Elle ne voulait pas lui dire qu’elle n’était qu’une parodie de sa mère, dans une autre réalité, alors qu’il avait une possibilité qu’il connaisse l’alter-égo de Jean. Quant à sa dernière question, pourquoi ils ne s’étaient jamais croisés, c’était plutôt une évidence, vu son état.

Silencieuse, Rachel se contenta de fixer les prunelles d’un bleu marin de Sam, alors même que les larmes continuaient de couler. Elle ne savait que faire : elle ne voulait pas le chasser, mais ne pouvait pas lui parler. Trop de secrets, cela l’empêchait de s’intégrer ; mais la vérité était encore pire, et lui assurait d’être rejetée.

La jeune femme ne savait que faire face à ce garçon de son âge qui volait à son secours malgré ses propres blessures, blessures qu’il était venu soigner d’ailleurs. L’aider… elle devait l’aider… mais elle ne pouvait pas… trop de risques…

Rachel culpabilisait, pour une nouvelle chose désormais. Mais c’était plus facile qu’affronter sa peur et tenter de retrouver l’infirmière. Elle culpabilisait pour tant de choses, qu’une de plus ou une de moins ne ferait pas grande différence ; d’autant plus qu’il n’allait pas en mourir.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeJeu 12 Juil - 16:19

Apeurée était le terme le plus approprié pour définir la jeune fille. La façon dont il l’avait touchée, et surtout diminué les pouvoirs, sentant son gène X s’affoler, semblait avoir eu pour effet de la torturer d’avantage et tout ce qu’il trouvait a faire n’était autre que de cesser cette activité, doucement, lentement, sans être trop brusque pour la jeune fille. Mais avant il l’entendit prononcer son prénom, enfin ce qu’il supposait être son prénom, doucement, presque lettre par lettre, sans pouvoir assumer ses paroles. Quelque chose lui faisait peur, quelque chose lui empêchait d’être ce qu’elle était à l’ origine et il le sentait bien, nul besoin de pouvoirs spécifiques pour s’adonner à de telles hypothèses.

- Ok Rachel. Je vais arrêter de diminuer tes pouvoirs si ca te fait tant peur. J’avais juste senti que ca s’agitait là dedans. Et comme on me considère un peu comme un brideur de capacités...

Il entreprit alors une remontée pour atteindre les 99% environs de sa jauge de pouvoirs afin de la laisser respirer un peu et d’éviter de l’inquiéter d’avantage. Il avait même tenu à s’excuser de cet incident, il ne pensait pas qu’elle le prendrait de la sorte et ajouta ensuite :

- Ce que je t’ai fais c’était simplement pour te calmer. Je sentais que ton gène X était en ébullition, et je me suis dis que peut être c’était ca qui te faisait peur. Je connais ca, probablement pas au même niveau mais j’ai eu peur de mes pouvoirs pendant un moment. Si ca peut te rassurer, j’ai réussis à me prendre en main, même si ca a pris du temps.

Il esquissa un large sourire, les beaux sourires comme il savait les faire puis il s’autorisa à s’asseoir près d’elle, sans trop la coller mais pour lui signifier sa présence, c’était suffisant. Il avait tellement posé de problèmes avec ses capacités qu’il savait a quel point rassurer une personne pouvait être important dans le relationnel avec les autres, ainsi il enchaina, en parlant pour ainsi dire de tout et de rien, juste pour la mettre a l’aise, du moins c’était son intention.

- Tu sais, je vais attendre l’infirmière avec toi. De toute façon je n’aime pas rester tout seul (FAUX !) et puis je pense que j’arriverais peut être à te faire décrocher un mot d’ici là ! Mes blessures ne sont pas graves, comparées aux tiennes, et sincèrement je pense que je n’imagine pas même un tiers de ce qu’il t’est arrivé. Mais maintenant que je sais que tu existe, tu n’as d’autre choix que de te souvenir de moi !

Encore un de ces sourires dont il avait le secret et le tour était joué. Puis repensant à cette « ébullition » soudaine du gène X de sa copine de chambre, il eut le doute de savoir en quoi elle en avait peur, pourquoi tant d’angoisse a ce sujet ? Samuele savait pertinemment que certains mutants étaient presque illimités, mais il n’en avait jamais croisé, et la question lui vint sur le bout de lèvres. La fixant du regard quelques secondes, il se lança et lui demanda sans prendre de pincettes :

- Si je me synchronise a ton gène X… je finirais dans le même état que toi tu crois ?

Une phrase a double sens : d’une part il voulait connaitre son potentiel, si la source de ses angoisses venait de là, et d’une autre part il voulait la connaitre, elle tout simplement. Il ne savait pas quels étaient ses pouvoirs, et c’était pour cette raison qu’il ne l’avait pas encore fait. Terminés les accidents, les erreurs de parcours. Il s’était juré que désormais il prendrait des pincettes avec le pouvoir des autres.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeJeu 12 Juil - 22:06

- Ok Rachel. Je vais arrêter de diminuer tes pouvoirs si ca te fait tant peur. J’avais juste senti que ca s’agitait là dedans. Et comme on me considère un peu comme un brideur de capacités...

La jeune femme ne comprenait pas ; il avait effectivement tenté de diminuer ses pouvoirs, parce que cela s’agitait. Comment cela pouvait s’agiter, alors qu’elle avait tout bloqué ? Ce contrôlait-elle si mal que cela ? Etait-elle, même sans le vouloir, un danger encore plus grand qu’elle ne le croyait ? Une bombe à retardement ? C’était probablement le cas ; entre son comportement de limier qui pouvait ressurgir et ses pouvoirs qui pouvaient déclencher des cataclysmes, dans l’état où elle était, elle pouvait faire beaucoup de dégâts. Mais Xavier n’avait pas put la museler : lui mettre un collier anti-mutant, elle n’aurait pas supporté ; et tenter de la brider mentalement, l’Entité risquait de réagir. Il ne fallait pas réveiller le Phénix. Durant prêt de vingt ans, il avait dormit en elle, et son réveil n’avait jamais apporté de bon. Les Shi’ar, les Sentinelles, elle pouvait les affronter grâce à lui, mais elle ne parvenait pas à sauver ceux qu’elle aimait. De plus, le Prof X lui faisait confiance pour ce contrôlé ; comment pouvait-il, alors qu’elle-même n’y arrivait pas ?

Sam reprit la parole, expliquant qu’il avait juste voulut la calmer, car son gène X était en ébullition ; cela voulait dire quoi ? Comment un gène pouvait-il être en ébullition ? C’était un truc dans une cellule, ça ne pouvait pas bouillir, si ? Elle n’y connaissait rien, n’ayant pas eut de cours depuis l’âge de treize ans. En tout cas, il avait voulut la rassurer, car lui-même avait connu la peur de ses pouvoirs. Rachel, on ne lui avait pas laissé cette chance. Elle n’avait pas eut le temps d’avoir peur de ce qu’ils pouvaient faire qu’elle le faisait déjà. La seule chose qui évita qu’elle ne parte plus avant dans la tristesse et les sanglots, ce fut le sourire de Sam ; il était magnifique, et la jeune femme se perdit dedans. Ses yeux, son sourire, c’était magnifique…

Le jeune homme allant s’assoir à côté d’elle, sur le lit, comme l’avait fait Franklin avant lui. Et comme pour le Franklin de ce monde, cela força Rachel à changer de position, pour continuer à le voir ; ce n’était pas grand-chose, la jeune femme avait juste relevé la tête et restait toujours aussi recroquevillée, mais c’était le signe qu’elle suivait la discussion, prête à essayer de participer. Elle s’assit en haut de son lit, dos contre le mur et fesses sur l’oreiller, reprenant sa position recroquevillée.

Sam déclara qu’il allait attendre l’infirmière ici, n’aimant pas rester seul. Il n’avait pour objectif que de lui faire décrocher un mot; objectif déjà accomplit, il avait son nom. Courageusement, il préféra faire passer les blessures de Rachel avant les siennes, le déclarant ouvertement ; il ne pensait pas pouvoir imaginer ce qui lui était arrivée, outre que ce soit probablement le cas, elle ne le lui souhaitait pas. Cependant, il eut une phrase qui fit mal, très mal : « maintenant que je sais que tu existe, tu n’as d’autre choix que de te souvenir de moi » ; même son sourire ne suffit pas à stopper les sanglots cette fois.

Il avait raison ! On n’oubliait jamais une personne qui avait existé, surtout pas quant on lui avait fait du mal. Rachel ne pouvait oublier tous ses visages qu’elle savait mort, mais sa mémoire lui refusait l’accès à ses actes. Elle n’avait pas oublié ce qu’elle avait fait, mais elle ne parvenait pas à s’en souvenir. C’était une véritable torture, comme rester à pleurer enfermée en quatre murs dont l’un voyait une grande vitre teintée, où l’on grattait jusqu’au sang en espérant que quelqu’un nous réponde. Cela, elle s’en souvenait ; mais un flash vint le lui rappeler.

Seule face à son reflet, c'était la première fois qu'elle était dans cette pièce. Elle avait treize ans. Ils l’avaient séparée des autres, après qu’elle ait détruite une partie de l’Institut à l’émergence de ses capacités, tuée de nombreux soldats et même l’un des robots géants, tous cela car le professeur n’avait put être évacué et avait péri sous ses yeux. Elle avait peur, elle avait froid, elle avait faim. Elle parlait, pleurait et suppliait depuis un temps indéterminé, ayant perdue la notion de ce dernier quant elle c’était réveillée dans cette prison. Le bout de ses doigts était en sang, répandant le fluide vital sur la vitre. Elle était égratignée en de nombreux endroit, mais la douleur n’était rien face à la tristesse. Elle avait supplié pour voir son père, son oncle, quelqu’un… rien. Toujours ce silence, ce silence à entendre son cœur battre, les seuls bruits étant ceux qu’elle créait. Ils lui avaient mit un lourd collier, des chaines. Et elle était restée là durant une éternité ; mais ce n’était qu’une fois cette éternité écoulée que le véritable supplice avait commencé…

Attrapant sa tête à plein main, elle poussa un cri, se projetant violement en arrière. Plus que la douleur du choc, c’était les souvenirs qui l’assaillaient à présent qui faisaient réellement mal. Ils n’étaient pas aussi réels que le flash, mais ce dernier les avait fait remonter à la surface. Se protégeant par reflexe en s’entourant d’une barrière télékinétique bien inutile à bloquer ses souvenirs, elle se recroquevilla encore plus sur elle-même, tenant l’arrière de son crâne endolorit en sanglotant à nouveau. Elle n’entendit pas la parole de Sam, trop occupée à se crisper de tous les muscles de son corps.

Elle avait déjà eut ce genre de souvenir intrusif, mais avec Jubilee, cela avait été agréable. Là, c’était le début de son calvaire. Son inconscient tentait-il de lui faire comprendre qu’ici aussi, ce n’était que le début de sa peine ?
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeMar 17 Juil - 16:04

Assis sur le lit, près de la jeune fille, il continuait de faire acte de présence. La conversation était compliquée, et Samuele sentait que les moindres petits signes venant de sa part étaient comme des portails énormes ouverts vers de nouveaux horizons. Elle était si renfermée, si têtue et angoissée à la fois : il n’avait d’autre solution que de prouver qu’il était normal, qu’il avait su faire de sa faiblesse une force. Et en plus de cela, son gène X était en utilisation constante, c’était en quelque sorte ce qui le rapprochait d’elle, de Rachel, qu’il ne connaissait pas. Alors il profita à nouveau de son regard furtif lancé vers lui pour caresser les draps de son lit tout en racontant sa vie : il était simplement, et tout bonnement comme tout le monde, et tout ce qu’il souhaitait c’était de ne pas la laisser tomber. Il ne la connaissait peut être pas assez, mais c’était la seule solution qu’il envisageait pour le moment : s’il la brusquait trop, elle se fermerait a tout jamais, mais s’il ne la bougeait pas, il pouvait attendre encore longtemps :

- Moi ca fait deux ou trois ans que je suis ici tu sais. Enfin tu me diras, je ne sais pas par quoi tu es passée, et j’ai ma petite idée sur le pourquoi du comment tu es enfermée ici, mais je me suis rendu compte au fil des années que dans la solitude on pouvait trouver quelque chose auquel se raccrocher. Tu sais une peur qui te freine par exemple… un jour tu feras tout pour que cette peur ne te fasse ni chaud ni froid. C’est ce que j’ai fais !

Il se mit à sourire bêtement en repensant aux différentes frasques dont il avait été l’auteur, mais par mégarde. D’autres fois où il avait frôlé la mort, où il était déclaré mort et disparu sur une ile déserte. Puis en relevant la tête avec entrain il ajouta tout en le regardant droit dans les yeux.

- Par exemple, j’ai faillit faire exploser l’institut à plusieurs reprises, parce que mon pouvoir je ne le contrôlais pas du tout ! Je décuplais les capacités de ceux qui se trouvaient près de moi, et c’était automatique ! Une fois aussi je suis parti en mission avec quelques X-men… l’avion s’est écrasé près d’une île inconnue… enfin mon séjour ici c’est vraiment du n’importe quoi. Et pourtant je garde espoir, je sais que certains me font confiance, et je fais confiance à ceux qui me le demandent. Est-ce que tu crois que tu pourrais faire pareil ?

Qu’elle fasse confiance a lui ou a quelqu’un d’autre, c’était du pareil au même pour Samuele. Mais ce qu’il ne voulait pas, c’était qu’elle reste enfermée, ou du moins qu’elle refuse de voir du monde, de connaitre de nouvelles personnes, en qui elle pourrait avoir confiance. Il enchaina alors :

- Je ne suis pas la première personne que tu croise ici quand même ?

Il était fort probable qu’elle soit réellement seule, a part dans sa tête. Puis il osa le tout pour le tout, et se décida à lâcher les chevaux :

- A moi tu me ferais confiance ? Je sais que j’en ai aidé pas mal dans ton cas… mais je ne te force pas la main. Même si ma seule présence peut éventuellement te faire tirer un petit sourire je serais content !

Lui-même esquissa un large sourire, signe de sa bonté et de son honnêteté. Samuele n’était pas du genre à jouer avec le cœur des autres… le sien était bien assez malade comme ca !
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 13:17

La douleur ; cela avait été une sensation toujours plus ou moins présente ces dernières années ; une amie qui ne l’avait jamais abandonnée. Et si la douleur morale l’accablait, la douleur physique lui rappelait deux choses ; deux choses des plus importantes : elle était humaine, malgré tout ce qu’elle avait fait, ce qui lui était arrivé, malgré ses pouvoirs et cette créature en sommeil en elle, elle était humaine. Et elle était en vie. Si le premier point la soutenait, le second l’enfonçait, car elle culpabilisait d’être la seule à avoir survécu. Mais d’un autre côté, la culpabilité prouvait également qu’elle était humaine. Humaine, pas un monstre…

Elle avait la vue trouble à cause du choc, mais entendait toujours Sam parler. Il lui faisait la conversation, malgré le fait qu’elle soit à sens unique. Ce n’était pas qu’un acte de présence, mais bien un plaidoyer du fait qu’il ne lui voulait pas de mal. Deux-trois ans qu’il était ici, alors qu’elle-même l’avait vu brûler, cet ici, il y avait huit années. Il pensait pouvoir la comprendre, pouvoir l’aider, lui faire oublier sa peur. Il n’était pas réellement question de peur, à part sa peur d’elle-même et de ce qu’elle pouvait faire. C’était les remords, les images, les souvenirs, qu’elle ne pouvait surmonter. Elle ne s’était jamais véritablement interrogée sur ses pouvoirs, pas eut le temps : elle avait les mêmes que sa mère, de ce qu’elle en savait. En plus puissant. Elle avait accepté ce fait ; mais le Phénix, c’était autre chose. Héritage familial également, l’Entité la dotait de plus de pouvoirs qu’elle n’en avait déjà, et lui permettait d’atteindre des niveaux qu’elle n’imaginait pas. Mais le fait qu’elle n’ait aucun contrôle dessus la stressait. Elle avait en elle une créature qui la dépassait de loin, et malgré la bienveillance de cette dernière, il y aurait un jour un prix à payer. Cela fonctionnait ainsi. Tout à toujours un prix.

Vraiment ? La générosité que symbolisait l’Institut avait-elle réellement un prix ? L’aide que tous lui apportaient lui coûterait-elle quelque chose à un moment ou un autre ? Non. Ils faisaient cela sans demander de contrepartie… Elle voulait y croire. Elle le voulait de tout cœur.

Rachel releva un peu la tête lorsque Sam parla de risques de faire exploser l’Institut ; elle pouvait comprendre cela : un dérapage, et elle avait le potentiel pour creuser un cratère de dix kilomètres cubes en désintégrant toute matière à sa portée, et cela d’une simple pensée. Heureusement que cette capacité lui demandait de la concentration et ne pouvait s’activer sans contrôle, comme sa télépathie qu’elle avait dû limiter.

Le jeune homme lui conta ses mésaventures avec les X-Men, et s’il espérait qu’elle en fasse de même, il n’eut qu’un silence intéressé en retour. Les histoires des X-Men avaient bercé l’enfance de Rachel en lieu et place de celles habituelles des preux chevaliers, lui inculquant les mêmes vertus cependant. La conclusion de Sam fut que malgré les désagréments de la vie, il gardait espoir, et savait que certains avaient placé leurs espoirs en lui.

C’était pareil pour Rachel, sauf qu’elle savait qu’elle allait les décevoir. Frankie, Juju, Hank, même le Prof X, et maintenant Sam… elle allait tous les décevoir. Elle ne méritait pas leur confiance ou leurs espoirs la concernant. Restant silencieuse face à la question, elle l’écouta enchaîner, ne perdant effectivement pas espoir, toujours en sentant les messages nerveux lui dire qu’elle avait mal.

- Je ne suis pas la première personne que tu croise ici quand même ?

Non ; Rachel fit non de la tête, mais n’en dit pas plus. Ce geste, certes idiot car douloureux, lui permit cependant de rester concentrée. La douleur avait fait diminuer les larmes.

- A moi tu me ferais confiance ? Je sais que j’en ai aidé pas mal dans ton cas… mais je ne te force pas la main. Même si ma seule présence peut éventuellement te faire tirer un petit sourire je serais content !

Et il illustra ses propos par un nouveau magnifique sourire, mais cette fois Rachel resta triste, n’esquissant même pas un sourire.

- Tu…Tu comprends pas… Se… Se sont pas mes pouvoirs qui me font… peur. c’est ce que je peux faire avec eux… ce que j’ai déjà fait… Je…

Elle recommença à sangloter, enfouissant de nouveau sa tête dans ses genoux.

- Je suis trop dangereuse pour qu’on me donne sa confiance… faut pas… il faut pas… Je… je le mérite… pas.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeJeu 19 Juil - 22:32

Je suis trop dangereuse pour qu’on me donne sa confiance… faut pas… il faut pas… Je… je le mérite… pas.

Cette phrase avait retentit en lui comme un arrêté, comme une fatalité, quelque chose dont elle ne pouvait pas se défaire, et pourtant, elle en avait les capacités, il en était certain. Incapable de rester a ne rien faire, a simplement l’écouter s’apitoyer sur son sort, il répondit plutôt calmement a sa dernière réplique :

- On ne mérite jamais la confiance de quelqu’un, on la gagne. Voit en ce sens qu’il faut se battre pour l’avoir, et aller jusqu’au bout de ses capacités pour se l’autoriser, cette confiance. Elle n’est jamais facile a assumer parfois, je suis d’accord, mais quand tu as confiance en quelqu’un et que tu te sens mieux, et que lui aussi se sent mieux, tu as la satisfaction d’avoir été quelqu’un de bien. Etre quelqu’un de bien ce n’est pas ce que nous voulons ici ?

A l’institut Xavier régnait une aura de bienfaisance, une bonté presque naturelle qui était inculquée aux élèves, même que parfois ceux qui y étaient réfractaire trouvaient leur place en ces lieux pourtant si platoniques parfois. Samuele avait un passé, différent de celui de Rachel, mais aucun passé ne valait plus qu’un autre, dans le fond. Alors il insistait et se releva brusquement pour s’appuyer sur le lit, montrant ses avants bras forts et solides, peu importe la douleur que lui provoquait cette posture au niveau des mains. Il la regarda droit dans les yeux et lui dit alors sans mâcher un seul de ses mots :

- Tu as été accueillie ici comme nous tous et pour une raison : simplement parce que tu es capable d’appréhender le mal pour faire du bien. Ta force, ta puissance ou ton passé on s’en fout ! Dès lors que tu rentre à l’institut, ça signifie qu’au fond de toi tu as un potentiel mentalement adapté à ce que recherche le professeur X, aux idées qu’il prône. Tu es Rachel, une personne a part entière qui peut faire valoir ses atouts, et faire de ses défauts une force contrôlée. Tout peut être contrôlé, comme mon pouvoir que je pensais incontrôlable : résultat, j’ai l’âme d’un sauveur, d’un mec qui veut aider les autres, et aussi longtemps que tu auras peur de toi, les autres seront effrayés, et en effet tu ne seras jamais prête à sortir de cet endroit.

Il baissa la tête, craignant d’y avoir été un peu trop fort, puis il la releva avec délicatesse et d’un sourire presque gêné il ajouta, comme pour se faire pardonner :

- Regarde moi… je m’énerve tout seul (rires) Je suis désolé c’est pathétique.

Il porta sa main derrière son crane et tenta de gratter sa nuque avec ses mains calcinés, puis en faisant un tour sur lui-même il ajouta calmement :

- Tu sais… Ce qui m’énerve dans cette situation, c’est que j’ai l’impression de me voir quand je suis arrivé. Pas autant, mais le recul m’a fait comprendre que je n’étais pas prêt. Je pris le taureau par les cornes et je n’ai plus douté une seule fois. Je n’ai qu’un seul doute à l’heure d’aujourd’hui… Si tu ne te fais pas violence, alors que fais-tu ici ?

Il s’appuya sur la porte d’entrée de la pièce et en croisant les jambes il ajouta :

- Des fois les autres te font une place dans leur cœur parce qu’ils t’aiment, ou dans leur entourage parce qu’ils apprécient ce que tu es. Et si tu nous laissais faire de la place pour toi ? En nous faisant confiance ? Tu es l’une des notre désormais.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeVen 20 Juil - 0:11

Sam lui expliqua ce qu’était la confiance ; elle en avait bien besoin. Il fallait la gagner, cette confiance, se battre pour l’avoir. Mais elle ne devait pas l’avoir, elle ne le méritait pas. Si personne ne lui faisait confiance, elle ne pourrait trahir cette dernière, comme elle l’avait déjà fait dans sa réalité.

- Etre quelqu’un de bien ce n’est pas ce que nous voulons ici ?

Rachel dégluti difficilement, essayant de retenir les pleurs suffisamment longtemps pour répondre. Elle contractait si fort sa gorge que cela lui faisait mal, et cette douleur venait à se rajouter à l’autre, beaucoup plus intense, située à l’arrière de son crâne.

- J… je suis pas… quelqu’un de bien…

Elle pleurait, tête enfouie dans ses genoux, mais lorsqu’il bougea, se levant du lit, elle releva la tête. Lorsque le jeune homme s’appuya brusquement sur le lit, se rapprochant d’elle par la même occasion, Rachel ne put retenir un hoquet de peur et se recula précipitamment, se cognant dans sa propre barrière Télékinétique. Malgré la douleur, à laquelle Sam faisait tout autant face qu’elle-même, il lui parla, appuyé sur sa blessure à la main comme elle-même était appuyée tête contre le mur.

- Tu as été accueillie ici comme nous tous et pour une raison : simplement parce que tu es capable d’appréhender le mal pour faire du bien. Ta force, ta puissance ou ton passé on s’en fout ! Dès lors que tu rentre à l’institut, ça signifie qu’au fond de toi tu as un potentiel mentalement adapté à ce que recherche le professeur X, aux idées qu’il prône. Tu es Rachel, une personne a part entière qui peut faire valoir ses atouts, et faire de ses défauts une force contrôlée. Tout peut être contrôlé, comme mon pouvoir que je pensais incontrôlable : résultat, j’ai l’âme d’un sauveur, d’un mec qui veut aider les autres, et aussi longtemps que tu auras peur de toi, les autres seront effrayés, et en effet tu ne seras jamais prête à sortir de cet endroit.

Ce n’était pas vrai ! Elle n’avait pas été accueillie ici, elle y avait grandit, y était même né… Non, c’était un ici différent ; ici, c’était justement pour sa force qu’on était allé la chercher, force qui ne devait pas tomber entre de mauvaises mains, comme elle l’avait été durant si longtemps. Elle avait peut-être la croyance en l’utopie de Charles Xavier, mais elle avait déjà vue cette dernière réduite à néant, et y croire était beaucoup plus dure après avoir vécu la guerre, l’extermination et les camps, après avoir vu les Sentinelles massacrer les résidents et avoir vu l’Institut rasé jusqu’aux fondations.

Sam voulut détendre la situation, s’excusant avec dédain de son emportement. Mais il était trop tard. Les pensées et les émotions se battaient en Rachel avec la violence d’une tempête, mais une nouveauté était apparue : écho à la colère du jeune homme, la colère de la veuve s’éveillait. Il tenta de changer de conversation, mais elle ne pouvait plus. Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Elle n’en savait rien. Elle n’aurait pas dû survivre à la rencontre avec la Sentinelle ; elle n’aurait pas du arriver ici !

La haine et la rage donnaient tellement plus de forces que la joie, c’en était simplement effrayant. Rachel planta un regard dur dans celui de Sam, son œil gauche se couvrant d’une signature lumineuse dorée stylisant un Phénix très géométrique, alors que son œil lui-même emmenait une puissante lumière ; en réalité, tout cela n’était qu’une illusion télépathique, manifestation du blocage qu’elle avait instauré pour que ses cauchemars ne déclenchent pas involontairement sa télépathie. Mais à ce moment précis, c’était la colère qui la guidait, et le blocage n’avait court, car elle se concentrait pour en user.

*J’ai été accueillit ici car j’ai percé le voile même entre les dimensions et créé en cratère de près de dix kilomètres de circonférence en plein milieu de l’Etat de New York, rien qu’en arrivant. Les X-Men sont arrivés les premiers et m’ont emmené ici, pour ma sécurité comme celle des autres. Avant cela, j’étais… autre part. Je viens d’un monde où ton utopie est morte, morte avec Charles Xavier, morte avec l’Institut, morte avec les X-Men ; j’ai même contribué à sa destruction. Tu vois ces marques rouges sur mon visage, sur mon corps ? Les Marques d’Assermentation des Limiers, je suis une chasseuse de mutants, je les ais exterminé ou conduit en camp de concentration pour qu’ils y meurent durant plus d’un tiers de ma vie !*

Joignant les images aux mots, elle projeta de ses souvenirs dans l’esprit de Samuele, car il s’appelait ainsi, Samuele Lupo, elle le savait à présent. Elle lui montra les camps, image postmoderne des camps de concentration nazie, avec ces visages qu’il connaissait peut-être, Franklin, Kate, Erik, elle-même… puis elle remonta dans le temps, lui montrant la violence de la chasse à laquelle elle avait participé par fragment, ceux qui lui étaient accessible et où elle tuait de parfaits inconnus à l’aide de pouvoirs terrifiant, broyant et déchiquetant chairs et acier avec la même facilité, puis passant à ses jeunes années, enfermée dans cette pièce sombre et torturée pour la conditionner, en faire une esclave docile, toujours l’éternel collier inhibiteur autour du cou au cas où elle tente de se rebeller. Cependant, malgré sa colère, elle lui avait épargné le pire, la destruction de l’Institut et la mort des X-Men, les Sentinelles et les Shi’ar. Le seul moment où il pouvait savoir qu’elle avait tué des X-Men fut le seul meurtre dont elle se souvenait : Scott Summers. Le rayon optique rouge dévié par sa main, elle pleurait de tout son corps, affrontant cet être qu’elle avait tant aimé et qui l’avait tant aimé. Elle le suppliait de ce rendre, lui, d’arrêter cela. Elle ne pouvait pas. D’un geste de la main, elle l’avait désintégré, puis c’était effondrée au sol en hurlant un simple mot : « Papa ». Les chaines des Limiers n’avaient alors put eut les capacités de la retenir, et elle c’était retourné contre ses maitres, pulvérisant la troupe de limier qui l’accompagnait, aussi bien esclaves que maitre, avant que son collier ne s’active et ne la prive de ses pouvoirs. Le passage à tabac par les soldats humains qui en avait suivit avait mit des mois à guérir.

Rachel interrompit le flot d’images, ne pouvant plus les supporter elle-même, et l’icone du phénix disparut de son œil. Se recroquevillant à nouveau, elle cracha dans un sanglot renouvelé quelques mots qu’elle c’était si souvent répété mais n’avait jamais prononcé à haute voix.

- Je suis un monstre… un monstre ! Garde ta confiance et ta bonté pour ceux qui en ont vraiment le mérite… Je n’ai pas ma place parmi vous… et je ne l’aurai jamais. Jamais !

Il n’y avait personne pour intervenir, les infirmières n’étant pas sur les lieux. Samuele était seul face à Rachel. Elle lui avait dévoilé sous le coup de la colère bien-plus qu’à n’importe qui d’autre à part le Professeur X, et les images, toutes aussi choquantes qu’elles puissent être, révélaient néanmoins une chose : elle était un monstre, oui, mais elle n’avait pas choisit de l’être.

Mais cela ne changeait rien, de son point de vue du moins. En serait-il différent pour Samuele ? Peut probable, car il venait de vivre une expérience des plus traumatisantes…
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeSam 4 Aoû - 18:22

Encore accoudé à la porte de la chambre, et voyant qu’aucune réaction ne se faisait voir de la part de la jeune fille, il entreprit subtilement d’ouvrir la porte pour la laisser seule, mais au moment fatidique où il pu appuyer sur la poignée pour l’ouvrir réellement, il l’entendit parler en même temps qu’un flot d’image défilaient dans son esprit. Visiblement il était victime de son pouvoir, pour le meilleur ou pour le pire, il n’en savait rien, la seule chose dont il était certain c’était cette douleur et ce mal de crâne qui l’affectait comme des coups de marteau dans la tête : du moins, n’étant pas habitué c’était ce que cette séance pour le moins particulière provoquait chez lui.

Des images particulièrement cruelles qu’elle avait décidé, où non de lui montrer. Des personnages qu’il connaissait, et d’autres non, qui souffraient, et qui disparaissaient, et tout cela a une vitesse incroyable. Samuele avait du mal à discerner le réel de l’irréel, et de ce fait il se perdait dans ce flot imperturbable qui provenait de la jeune fille, dont visiblement il ne savait rien. Il avait eu faux sur toute la ligne : Elle était dangereuse, et comprenait les raisons de son isolement, même si entre chaque image il n’avait pas le temps de comprendre réellement ni même de réagir. Le seul mouvement qu’il pouvait faire était de s’adosser contre la porte pour se laisser glisser sur le sol, les mains accrochées sur sa tête, comme s’il voulait faire disparaitre ce qu’il subissait, comme s’il préférait s’arracher la tête plutôt que de continuer a regarder ce film qu’il semblait être forcé de regarder. Il ne supportait plus que quelqu’un s’immisce en lui de cette façon, et maintenant il pouvait aisément dire quel effet cela faisait, lui qui n’avait jamais été victime d’un tel fléau.

Puis tout s’apaisa lentement, et Samuele sentit sa respiration prendre un rythme normal, doucement, mais surement. Les yeux rivés sur le sol, il laissait le silence parler a sa place, pour lui faire comprendre qu’il avait besoin de temps pour emmagasiner un tel flot d’informations, puis relevant la tête en direction de la jeune fille il l’entendit se traiter elle-même de monstre. Une larme coulant le long de sa joue, Samuele n’avait jamais pu imaginer qu’une telle douleur était enfouie dans cette jeune fille, et malgré sa bonne volonté, ne serais ce que pour la comprendre, et lui faire entendre raison, il savait qu’il ne pouvait pas arriver a ses fins. Du moins la tache devenait de plus en plus difficile, mais comme le jeune garçon n’était pas du genre a abandonner au premier obstacle, du moins plus maintenant, il décida de reprendre le dessus.

Se relevant non sans difficultés, et en s’appuyant sur le mur qui encadrait la porte, il tapota une dernière fois son front pour se remettre les idées en places, puis il retourna s’asseoir près de la jeune fille, signe qu’elle ne lui faisait pas peur (Un peu quand même) mais surtout qu’il ne l’abandonnait pas comme d’autre auraient fait. Il marchait lentement, vers le lit, sans geste brusque, d’une part parce qu’il était encore à moitié sonné, mais également pour ne pas l’énerver, parce qu’une chose était sure, le potentiel qui se cachait en elle avait de quoi faire peur. Puis une fois arrivé et installé confortablement, il ajouta d’une voix fluette, presque traumatisé :

- Mais la confiance qu’on nous promet nous permet d’avancer. Au lieu de rester dans ton trou, sers-toi de la confiance qu’on t’accorde pour faire les efforts que tu ne serais pas capable de faire en temps normal. Cette confiance te donne une force en plus, parce que d’autres dépendent de toi, et par conséquent, tu puiseras chez les autres ce qu’il te faudra pour garder le contrôle et protéger ceux qui t’entourent. N’est ce pas le but ? De pouvoir protéger les siens ?

Son regard de chien battu a l’appui, Samuele croyait de toutes ses forces a ce qu’il racontait, il ne restait plus qu’à le convaincre, mais il doutait que cela puisse suffire. Il ajouta alors :

- Personnellement te t’accorderait ma confiance, parce qu’elle te permettrait de te battre d’avantage, de trouver cette force qu’il te manque pour protéger les autres, pour me protéger moi ! C’est en accordant sa confiance qu’on fait comprendre aux autres qu’on les croit et qu’on les soutient aussi.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeLun 6 Aoû - 19:40

Samuele eut pour reflexe de se prendre la tête, heurtant la porte et se laissant glisser contre elle. Les images étaient cruelles, les images étaient violentes, les images étaient sanglantes ; ces révélations étaient très proches d’une attaque psychique en règle, faisant souffrir l’esprit mais ne le blessait point. Même dans sa colère, la conscience de Rachel empêchait le pire.

Le jeune homme dû se calmer une fois l’attaque finie, la rousse retournant à ses pleurs, à sa douleur et se tenant également la tête. Les regrets, les regrets l’assaillaient à présent. Elle venait de faire souffrir un autre élève dans sa rage, elle venait de recommencer à détruire. Samuele fit silence, alors qu’elle-même, recroquevillée contre son mur, sanglotait.

Une larme coula sur le visage de Sam, puis il se releva avec difficulté, tapant contre son front, surement pour faire sortir les images de sa tête. Après cela, il lui fit face et s’approcha, marchant lentement, pour s’assoir à côté d’elle. Au fur et à mesure qu’il approchait, Rachel se recroquevillait de plus en plus, ne voulant pas qu’il revienne, ayant peur de s’emporter à nouveau.

- Mais la confiance qu’on nous promet nous permet d’avancer. Au lieu de rester dans ton trou, sers-toi de la confiance qu’on t’accorde pour faire les efforts que tu ne serais pas capable de faire en temps normal. Cette confiance te donne une force en plus, parce que d’autres dépendent de toi, et par conséquent, tu puiseras chez les autres ce qu’il te faudra pour garder le contrôle et protéger ceux qui t’entourent. N’est ce pas le but ? De pouvoir protéger les siens ?

Il avait dû mal à parler, et encore plus à la regarder, mais le faisait bravement. Rachel n’osait même pas le regarder, ayant détourné la tête et fermé les yeux.

Samuele lui accordait sa confiance, malgré ce qu’il avait vu, malgré ce qu’elle lui avait fait, car pour lui, elle permettrait à la jeune femme de se battre encore plus ; se battre ? Mais elle ne se battait plus ! Elle n’avait plus d’espoir, plus de rêve, plus d’avenir. Il voulait qu’elle protège les autres, qu’elle le protège lui ; mais elle en était incapable. Elle ne pouvait que détruire. Il voulait la soutenir, croire en elle, mais c’était peine perdue.

- Tu… tu ne dois pas… Je… je suis un monstre… tous ceux… tous ceux qui ont crut en moi… sont morts… Je ne veux plus… je ne veux plus que quiconque souffre… pour moi… à cause de moi… je ne veux plus détruire… mais j’en suis incapable… Va-t-en… Va-t-en avant que je ne te fasse mal !

Elle avait crié, la pièce entière tremblant à ses propos, une onde télékinétique la parcourant.

Pourquoi voulait-il croire en elle ? Croire en elle envers et contre tout ? Lui faire confiance ? Après ce qu’elle avait fait, il ne devait pas. Après ce qu’elle venait de lui faire, pourquoi ne fuyait-il pas comme toute personne sensée ?

Franklin n’avait pas peur d’elle, mais il ne savait pas qui elle était, ce qu’elle avait fait. Samuele, lui, en avait vu une partie, mais refusait de partir ; Rachel avait toujours pensé que si elle révélait la vérité à Franklin, ou à qui que ce soit, il l’abandonnerait. Mais Samuele refusait de partir, et la rousse ne savait pas si c’était une bonne chose ou une mauvaise. Elle ne voulait pas lui faire mal, et le fait qu’il restait obstinément là était encourageant quelque part, mais d’un autre côté, il aurait été plus facile et plus sure qu’il s’en aille.

- Désolée… je suis désolée… Je…

Elle n’arrivait plus à parler, et ne savait quoi dire. Repliée sur elle-même, elle ne voulait pas le regarder, fuyant ses yeux sans réellement savoir de quoi elle avait peur. Etait-ce d’y voir qu’il la jugeait ou qu’il avait pitié d’elle ? Toujours était-il qu’elle avait tourné la tête à l’opposé de Samuele, fermant les yeux avec vigueur. Elle tremblait, secouée par les sanglots comme par la peur.

- Je… je dois rester seule…

C’était faux, et vrai à la fois. Elle ne devait pas rester seule, mais elle avait déjà agressé Samuele. Pareille chose ne serait jamais arrivée avec Franklin, car ils partageaient une confiance mutuelle, tandis que la confiance de l’italien était à sens unique. Rachel voulait bien avoir confiance en lui, mais elle n’avait pas confiance en elle. Elle ne voulait pas le blesser, et ne voyait pas d’autre moyen que de s’isoler. Elle ne voulait pas rester seule, mais pensait le devoir.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeVen 19 Oct - 7:45

Les images qu’il avait reçu en plein cerveau en l’espace de quelques secondes avaient de quoi le traumatiser : en temps normal. En effet, car s’il était resté encore le Samuele de deux ans auparavant, il aurait été incapable de s’en remettre. Au lieu de ca, seule une larme avait coulé le long de sa joue, beaucoup plus fort et plus robuste pour garder les choses à l’intérieur de lui-même, comme un coffre a secrets qu’il n’ouvrait jamais, même pas pour des occasions particulièrement difficile. La torture psychique n’était pas un réel problème pour lui, ce qu’il craignait le plus était celle qui touchait à son physique. Mais en ce moment même, la partie était loin d’être terminée : il était effectivement déterminé à prouver ce qu’il valait. Non seulement pour lui prouver à « elle » qu’elle pouvait lui faire confiance et que la puissance n’était pas seule maitresse d’une « force » mais aussi pour se prouver à lui-même qu’il pouvait gérer ce genre de situation seul, sans l’aide d’un molosse de l’institut. Prenant la situation comme un défi, il se doutait bien qu’il s’aventurait dans un cercle vicieux, mais la tentation était trop forte, le désir de la comprendre et de lui prouver qu’on était capable de tout pour les autres était là, bien présent. Ainsi, alors qu’il s’était remis de ses émotions, tout de même affaibli par le souvenir d’images particulièrement atroces, il décida de jouer sa carte joker. La fille lui tournait presque le dos, mais s’était tout de même excusée, après avoir hurlé dans la pièce qu’elle était un monstre : visiblement Samuele n’avait pas du tout la même vision des choses, et se disait qu’éventuellement il aurait aimé être un monstre lui aussi. Il fallait qu’elle sorte de cet engrenage et qu’elle profite des instants qui lui étaient offerts, tous plus essentiels que les autres, surtout dans un endroit comme celui-ci. Faisait le silence, comme il savait bien le faire, au malheur des plus angoissés, il ne fit d’autres geste que ceux destinés à mettre en marche la machine « Samuele » : l’activation de ses pouvoirs. Fermant les yeux comme s’il soufflait et tentait de se reposer, lentement et doucement, il se concentra sur l’identité X de la jeune fille, sans même se douter un instant de la puissance qui se cachait en elle : c’était un risque à prendre, mais dans cette situation là, c’était probablement la seule manière de la faire réagir. Oui mais a quel prix ?

Soudainement empli d’une énergie complètement différente de celle qu’il ressentait habituellement il ouvrit les yeux d’un coup sec tout en le regardant droit dans les yeux. Elle le regardait à peine et il ne savait pas si c’était parce qu’elle avait sentit les effets de son pouvoir de copie sur son gène ou si c’était simplement une ouverture subtile au dialogue. Mais les dés étaient jetés : comme le calme morbide avant la tempête, une seconde de silence pesant se fit ressentir dans la pièce. Puis, tout s’enchaina de façon particulièrement préoccupante.

Le meuble de la chambre se mit à léviter… non plutôt il s’écrasa violemment contre le plafond, alors que le lit sur lequel ils étaient assis se mit à glisser sur le sol vers le centre de la pièce. Une frayeur intense était visible sur le visage du jeune garçon qui n’avait alors absolument pas prévu de tels effets en copiant ses pouvoirs. Il tenta de trouver une attache quelque part dans la salle, mais il ne s’était pas encore rendu compte que ses moindres regards déclenchaient ces frasques étonnantes de sa part. Le miroir se brisa en un milliard de petits morceaux, le tout déclenchant chez Samuele le réflexe de se recroqueviller, ce qui de fil en aiguille permit au lit de continuer à glisser, plus rapidement et lourdement dans la pièce toute entière. Hurlant de peur comme s’il était coincé dans un de ces manèges à tourments, il n’arrivait pas à cesser l’activité de son pouvoir, incapable de se concentrer assez pour revenir au stade normal. Il fermait les yeux, ses cordes vocales déjà occupées à hurler de peur, presque de douleur en réalisant a quel point il avait été stupide. Il espérait au plus profond de lui qu’elle l’aide, qu’elle fasse quelque chose, même si c’était un monstre, même si elle avait peur de ses propres capacités, après tout, même les mauvais avaient été des êtres bons et fiables un jour dans leur vie. Du moins c’était ce que pensait Samuele, entre deux allers retours incessants dans la pièce.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeJeu 25 Oct - 21:08

- Je dois rester seule, répéta-t-elle. Je dois rester seule… alors va-t-en !

Son cri n’eut pour seule réponse que le silence, un silence de mort, un silence angoissant où seuls ses sanglots transparaissaient, bien qu’ils fussent partis depuis longtemps maintenant du silence.

Samuele ne disait rien, il restait derrière elle, muet. Présent mais muet. Muet mais présent. La rousse ne savait pas quoi faire, stressée par ce silence comme rassurée par le fait qu’il ne fut pas partie, et effrayée qu’il ne fut pas parti comme calmée par le silence si familier. Cependant, elle avait un mauvais pressentiment.

Les sanglots allèrent en diminuant, à l’inverse de son inquiétude. Elle attendrait cependant que ses gémissements cessent avant d’adresser de nouveau la parole à Samuele, ce qui ne l’empêcha pas de se retourner, le regardant de biais appuyée d’une main sur le lit, elle le vit, yeux clos, comme s’il dormait. Entrouvrant la bouche, elle s’apprêtait à parler, lorsque quelque chose se passa. Elle retint son souffle, complètement bloquée, sentant quelque chose se passer en elle ; c’était comme si on lui volait quelque chose, à l’intérieur.

Paralysée, elle ne put qu’assister à la réouverture des yeux de Samuele. Ils étaient, étranges, traduisant quelque chose qui exalta le sentiment de vol comme celui qu’il allait arriver une catastrophe ; que faisait-il ?

Une seconde, une unique seconde avant qu’elle ne découvre ce qu’elle n’aurait préféré jamais découvrir : la table de nuit et la table basse se soulevèrent violement pour aller se crasher contre le plafond tendis que le lit glissait avec tout autant de violence vers le centre de la pièce, Rachel s’en éjectant par réflexe, heurtant les carreaux qui se brisèrent, elle aussi étant poussée par la puissance télékinétique soudainement et aveuglément déployée par l’autre mutant. Se retenant au rebord de l’encadrement d’une seule main, s’enfonçant des bouts de verre profondément dans la paume, Phénix assista à la scène, impuissante.

Tout ce que regardait Samuele était détruit, brisé, alors que lui-même hurlait de terreur. C’était désormais lui qui était recroquevillé sur le lit, c’était désormais lui qui comprenait ce qu’elle ressentait. Yeux clos, il hurlait, et les échos de sa voix détruisaient tout tu son passage. La pièce n’allait pas tarder à céder, et l’Institut après cela.

La douleur physique, la violence inouïe, la destruction aveugle… Pour la première fois qu’elle était ici, Rachel se retrouvait dans son élément ; et cela la fit sourire, un sourire des plus mauvais. S’entourant d’un champ télékinétique pour se protégé des dommages de l’autre télékinésiste, la Limier tira son bras dans une traction à main unique et contre le courant, sa force augmentée par Télékinésie lui permettant de se recoller contre la bâtisse. De son autre main, qu’elle tendit violement vers Samuele, Rachel tenta de stopper tout mouvement dans la pièce.

C’était dur ; très dur. C’était comme si, en un instant, Samuele avait dévoilé un pouvoir similaire au sien ; un pouvoir qu’il ne contrôlait pas du tout. Hors, vu le niveau de puissance de celui de Rachel, leur lutte pouvait raser tout l’Institut.

C’était très dur ; trop dur. Fermant les yeux pour ce concentrer un maximum, elle crispa tout son corps, essayant de stopper tout mouvement dans la pièce. Serrant la main sur les éclats de verre, elle augmentait sa propre douleur, mais ce n’était rien comparé à celle de la crispation. Elle n’arrivait même plus à respirer tant elle lutait contre le pouvoir de l’autre.

S’eut été tellement plus simple de le tuer. Il ne faisait absolument pas attention à lui, ni de bouclier télékinétique pour le protéger des attaques externes, ni de maintient de sa cohérence moléculaire, chose qu’elle-même avait fait instinctivement. D’une simple pensée, Rachel aurait put le démembrer, le broyer, faire bouillir son sang, tant de mort qu’elle avait déjà pratiquée, et qui menaçaient de lui revenir par flash. Tuer, cela elle savait le faire, elle n’avait besoin de rien ni de personne pour s’en rappeler. Tuer, c’était facile, si facile.

Elle avait tant tué, qu’était-ce qu’un mort de plus ou de moins ? Si elle était à nouveau contrainte de le faire, elle ne devait pas hésiter. Alors pourquoi le faisait-elle ?!

Rachel ne voulait plus tuer, elle l’avait trop fait ; pas ici, plus ici. Trop de sang sur ses mains, un véritable océan dans lequel elle se noyait. Elle ne voulait pas, elle ne voulait plus, tout mais pas ça. Même si cela revenait à tuer une personne pour en sauver cent, elle ne voulait pas. Mais elle ne parvenait pas à faire autrement.

Il y avait cependant un moyen. Un moyen potentiellement plus destructeur encore, mais un moyen n’impliquant pas la mort de l’autre.

Rouvrant les yeux et la bouche simultanément, dans un hurlement de rage, elle réveilla ce moyen. Des flammes psychiques l’entourèrent, formant un phénix, les ailes dans le prolongement de ses bras et les serres dans celui de ses jambes, la tête de rapace couronnant celle de Rachel.

- STOP !

Tout s’immobilisa, les meubles, Samuele, les éclats volant à travers la chambre. L’Institut tout entier se figea, et même au-delà. Tout, sur dix kilomètres, avait vu le temps s’arrêter. Et cela augmentait à chaque seconde qui aurait dû s’écouler. Rachel pouvait le voir, dans son esprit, ses perceptions télékinétiques et télépathiques alimentées par le pouvoir cosmique de la Force Phénix, outrepassant leurs limites normales. Elle le savait, les limites qu’elle possédait dans cet état n’étaient pas définie, le temps les augmentant constamment et de façon exponentielle : une minute, et ses pouvoirs étaient multipliés par dix ; deux, et c’était par cent…

Se soulevant elle-même comme si elle n’avait été qu’une plume, elle posa le pied à terre, à nouveau dans la chambre. Ses plaies se refermèrent, éjectant le verre qui s’y trouvait, tandis que toutes les particules dans la pièce retrouvèrent leur place initiale, les meubles se refermant et les destructions de Samuele disparaissant. Sa propre coupure à la main guérit, soignée par les pouvoirs du Phénix.

Le lit, toujours au milieu de la pièce, c’était immobilisé également, mais n’avait pas bougé, pas plus que son occupant terrorisé.

Les larmes coulaient toujours, et elle tremblait, son cœur encore affolé, la peur l’étreignant de perdre le contrôle du pouvoir qui lui était prêté et de causer encore plus de destruction. Après quelques instants appuyée sur le rebord d’une fenêtre dont la vitre c’était également reconstituée, la rousse se releva.

Marchant avec une lenteur exagérée, indifférente au temps qu’elle annihilait d’une certaine manière en immobilisant les atomes et les particules autour d’elle, Rachel vint se placer devant Samuele, lui faisant face, debout. Se saisissant de lui à la gorge, elle rendit leur liberté de mouvement aux atomes composant son corps, le défigeant pour pouvoir le soulever à bout de bras, au-dessus de sa tête, avec une force de plusieurs dizaines de tonnes. Les flammes du phénix n’immolaient pas Samuele, leur contact de provoquant aucune sensation.

- Pourquoi ? Pourquoi avoir fait cela ? Pourquoi vouloir détruire ce lieu ? Que crois-tu savoir de la destruction ? J’ai vu un monde bruler… J’ai vu mourir ceux que j’aimais, j’en ai même tué certain… J’ai affronté un empire simplement à cause de mon héritage… Je dispose d’un pouvoir qui dépasse ta compréhension… et il ne m’a apporté que du malheur… Il ne peut servir à protéger, il ne permet que de détruire.

Simultanément à ses paroles, Rachel dévoilait de ses souvenirs, les injectant directement dans l’esprit de Samuele ; son combat contre les sentinelles, celui contre le vaisseau Shi’ar, où elle démantelait des centaines de millier de tonne d’acier d’un simple revers de main tout arrêtant contre un bouclier tous les tirs dudit vaisseau et en s’élançant dans l’espace accompagnée de Kate Pryde, s’échappant de l’Empire Shi’ar.

Mais également, simultanément à ses paroles, il y avait les larmes, et les hésitations dans son discours.

Rachel avait mal, elle se faisait mal à agir ainsi ; elle avait presqu’envie de le tuer, de fermer les doigts et de sentir la chaleur du sang sur ses mains. Elle ne le voulait pas, elle s’y refusait, mais cela lui aurait fait tellement de bien de reprendre l’unique chose pour laquelle elle était douée.

Il avait essayé de lui prendre son pouvoir, pour lui montrer qu’elle pouvait protéger les autres, elle le lisait dans sa tête sans la moindre difficulté.

- Tu le veux ? Tu crois pouvoir en faire usage sans qu’il ne te consume ? Regarde-toi : tu n’es pas assez fort. Tu veux me sauver ? Sauve-toi d’abord. Je n’ai jamais réussit à sauver qui que ce soit, je ne peux que détruire ; et si tu ne veux pas que je te le prouve, laisse-moi. Interrompt ton pouvoir et laisse-moi…
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeJeu 6 Déc - 12:46

Le cœur battant la chamade, il supportait tant bien que mal la scène qui se déroulait autour de lui en cet instant hors du temps. La rage qu’il avait laissé s’échapper de son corps malgré lui, confrontée à celle qui se dégageait de la jeune fille mystérieuse qui était dans la même pièce que lui, faisait des étincelles affolantes. Il ne s’y attendait pas, mais surtout n’avait nullement désiré un tel évènement : déjà assez traumatisé par les capacités de la jeune fille, et les souvenirs qu’elle lui avait envoyé dans la face quelques minutes auparavant, il n’allait surement pas la menacer où même l’agresser volontairement, mais encore fallait il qu’elle le comprenne. Et visiblement les choses étaient tout autres.

Ce n’est que lorsqu’il entendit un « Stop » puissant, et sec a la fois, qu’il se sentit soulagé d’un nombre incalculable de maux : la peur, la frayeur, le doute, l’incompréhension… et plein d’autres. Sa voix avait retentit comme une libération, preuve que ce qu’il vivait était stupéfiant mais effrayant à la fois. Ouvrant les yeux doucement, et en reprenant le contrôle sur son pouvoir (Il était temps !) il lança son regard en sa direction, les yeux écarquillés, vides, apeurés, tentant de s’accrocher à quelque chose qu’il connaissait, en quoi il avait confiance. Et dire qu’il était entré dans cette pièce de son plein grès, sans imaginer un seul instant ce qu’il allait vivre.

La voyant se frayant un chemin lentement entre les débris de verre et les meubles qui virevoltaient dans la salle, il devait aussi prêter attention a ce qu’elle racontait a son encontre, une remise en question pure et simple, sur le ton d’une menace, effrayante, animée d’une folie sans précédent, du moins c’était ainsi qu’il l’avait ressentie. Ses mots n’avaient eut d’autre effet que de faire bouillir son estomac, ce qui provoqua l’accélération de sa respiration, une accumulation de peurs nouvelles, et de larmes dans le coin de ses yeux. Une envie bien trop présente de pleurer, mais il n’y parvenait pas, pétrifié par cette peur qu’il n’avait encore jamais ressentie, en dehors de son accident d’avion avec les X-men. Sans parler des mots durs et crus qu’elle employait pour lui faire comprendre une bonne fois pour toute, il fut également en proie aux souvenirs atroces de la jeunes fille qu’elle avait recommencé a lui infliger de force… Samuele se recroquevilla naturellement, portant ses deux mains sur son crâne pour ôter ces images qu’elle semblait avoir choisi pour toucher les points sensibles du jeune homme. Une nervosité s’accumulait en lui, la frayeur poussant ses larmes à couler le long de ses joues, et cette voix qu’il ne supportait plus, tant elle résonnait comme une torture divinement bien choisie pour l’occasion. Il laissa échapper son sentiment de douleur par des cris presque retenus entre ses dents, mais rien n’y faisait, il en avait trop dans le crâne pour continuer à tout contenir. Une chose était certaine, la jeune fille se faisait du mal également, mais bien évidemment, Samuele était trop occupé à tenter de rester en vie pour s’en rendre compte. Il cessa alors l’activité de son pouvoir soudainement, contre toute attente et après un dernier monologue de la jeune fille, il s’arrêta net, en ouvrant les yeux sèchement, tout en lui lançant l’un de ses regards les plus noirs. Il se mit debout et se mit face a elle sans jamais détourner son regard, parce que ce qu’il voulait lui dire devait aller tout droit en direction de son cœur, si elle en avait un.

- Je n’ai jamais voulu voler ton pouvoir, et jamais je ne te le prendrais. Il a été copié et plus jamais je ne retenterais l’expérience c’est sur. Mais regarde toi bien… tu pense que tu es un danger pour les autres, mais tu n’es pas la seule, crois moi. Tu viens d’en avoir l’exemple, alors que j’ai faillit faire imploser cet endroit, et si tu n’avais pas réagis je ne serais surement pas là devant toi à t’adresser la parole ! Tu as tort de penser que tu es l’unique danger ici, si tu ne te décide pas à faire en sorte que ca change c’est certain que tu le resteras. Tu ne fais que rester ancrée dans ton idée stupide que tu répète sans arrêt, mais finalement tu ne fais rien pour que ca change.

Il tourna les talons et se dirigea vers la porte de sortie, avant de se retourner lentement en essuyant ses larmes avec sa manche, afin d’ajouter :

- Moi j’ai changé, c’était dur mais je l’ai fait. Si tu ne montre même pas l’envie de vouloir changer, personne ne te feras confiance, c’est certain, et là seulement tu auras raison. Je vis maintenant soulagé dans ma conscience… je te conseille d’en faire de même.

Il n’avait surement aucune idée de ce qu’elle vivait réellement, mais s’il avait bien trouvé une ressemblance entre eux deux, c’était certainement cette notion de danger qui, bien que d’un niveau différent, les empêchait tous les deux d’être en paix avec ce qu’ils étaient et ce qu’ils étaient capable de faire. Empli d’un sentiment de dégout, les yeux rougis par l’accumulation de larmes, il tentait de se remettre, haletant, de cette scène plus que surnaturelle.
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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeLun 10 Déc - 20:37

Il puait la peur, mais même face à elle, même face à ce qu’il savait avoir été réel malgré l’impossibilité spatio-temporelle de cela, il continuait à lutter. Il voulait qu’elle comprenne, hors il n’y avait rien à comprendre. Il résista à sa télékinésie, elle ne sut comment mais il y résista, défiant les pouvoirs du Phénix même. Le temps et la vie, l’espace et la mort, cela pliait sous le joug de la Force Phénix, mais lui, il resta là, insensible. C’était tout simplement impossible, il n’avait pas cette force, personne ne l’avait, pas même elle qui servait d’hôte à la créature.

La créature, c’était surement elle qui était à l’origine de cela, elle l’avait réveillé, et s’il lui prêtait ses pouvoirs, rien ne l’obligeait à ne pas en faire usage également. Etait-ce lui qui avait refusé de figer Samuele ? Elle ne savait pas, et s’en foutait, elle enserra la gorge du jeune homme comme elle avait prévu de le faire, le soulevant sans difficulté.

Il avait peur, les mots de la Limier perçant droit dans son cœur ; il allait pleurer. Il aurait pleuré, s’il avait put, mais il avait trop peur. Cette expression, cette odeur, cette peur… c’était si familier, si enivrant. Enfin quelqu’un qui la voyait telle qu’elle était, enfin quelqu’un qui voyait le monstre. Le monstre qu’elle avait été, le monstre qu’elle était et le monstre qu’elle serait. Mais le monstre qu’elle n’avait pas choisit, le monstre qu’elle n’avait pas voulut devenir et qu’elle ne voulait pas être.

Tourmenté par ses propres souvenirs comme ceux de Rachel, Samuele tenait tant bien que mal, se crispant pour se recroqueviller ; elle lui faisait mal, elle se faisait mal, elle confirmait ses propos : la destruction, elle était la destruction. Il pleura, au oui qu’il pleura, les larmes dévalant leurs joues à tous les deux comme leurs folies respectives ayant conduites à cet instant.

Les meubles, à l’exception du lit, avaient été reconstitués et avaient reprit leurs places respectives par le pouvoir du Phénix, et Samuele comme Rachel avaient été guérit par ce même pouvoir ; il n’y aurait trace de cet affrontement que dans leurs mémoires, puisqu’il échappait au temps lui-même.

Il retenait ses cris, il retenait ses cris entre ses dents ; les cris de douleur et d’agonie, encore une chose qui lui était familière, qui était son élément. Elle aurait presque aimée les entendre de nouveau, pour ne plus être aussi perdue. La loi du plus fort, elle ne connaissait rien d’autre, mais il semblait qu’ici, ce fut elle la plus forte. Il tentait de luter, frêle et pathétique créature entre ses doigts, l’imagination de la jeune fille insuffisante pour trouver tous les moyens dont cela aurait put finir. Même maintenant, il la défiait.

Il céda son pouvoir de copieur disparaissant, laissant libre court à Rachel, mais n’abandonna toujours pas, lui jetant un regard noir qui la fit sourire. Ce ne serait pas une exécution, alors.

Les pouvoirs du Phénix disparurent, les flammes astrales également, alors qu’il se rendormait à nouveau ; Rachel, déstabilisée par cela, lâcha Samuele, et le temps s’écoula de nouveau. Non, lui aussi allait l’abandonner, ce n’était pas possible, il n’avait…

Snatch se dressa face à elle, debout au-dessus d’elle, réel vainqueur de l’affrontement.

Elle tremblait mais faisait face, elle restait plus que capable de tuer, même maintenant ; elle avait raté son occasion, c’était vrai, mais elle pouvait encore le faire. La vraie question était : pourquoi ne l’avait-elle pas fait plus tôt ?

- Je n’ai jamais voulu voler ton pouvoir, et jamais je ne te le prendrais. Il a été copié et plus jamais je ne retenterais l’expérience c’est sur. Mais regarde toi bien… tu pense que tu es un danger pour les autres, mais tu n’es pas la seule, crois moi. Tu viens d’en avoir l’exemple, alors que j’ai faillit faire imploser cet endroit, et si tu n’avais pas réagis je ne serais surement pas là devant toi à t’adresser la parole ! Tu as tort de penser que tu es l’unique danger ici, si tu ne te décide pas à faire en sorte que ca change c’est certain que tu le resteras. Tu ne fais que rester ancrée dans ton idée stupide que tu répète sans arrêt, mais finalement tu ne fais rien pour que ca change.

Ne pas s’effondrer, malgré ce qu’elle venait de faire, malgré qu’en un instant, elle avait détruit tout ses efforts fait jusque là, malgré qu’elle venait de révéler à un inconnu plus de vérité qu’à tous les X-Men réunit. Malgré qu’elle eut détruit la seule chance de ne jamais reprendre une vie normale. Si elle le laissait s’en aller, le monstre qu’elle était serait révélé aux yeux de tous, et si elle le tuait, elle redevenait le monstre. Choix impossible.

- Je ne suis pas un danger pour les autres, sombre et funeste abrutis… Je suis le PIRE ! Je ne mérite pas que cela change, je ne mérite pas de seconde chance, je ne mérite que la mort, mais même elle on me la refuse ! J’aurai put te tuer, tu n’aurais été qu’un nom de plus sur une liste, qu’une goute de plus dans l’océan de sang que j’ai fais coulé. Tu n’as rien comprit, vivre n’est pas une seconde chance, c’est une PUNITION !

Il se détourna d’elle, s’en allant jusqu’à la porte de sortie.

- Moi j’ai changé, c’était dur mais je l’ai fait. Si tu ne montre même pas l’envie de vouloir changer, personne ne te feras confiance, c’est certain, et là seulement tu auras raison. Je vis maintenant soulagé dans ma conscience… je te conseille d’en faire de même.

Il s’en alla. Et dès qu’il s’en fut allé assez loin, elle céda.

A quatre pattes contre le sol, tremblante de tout son corps et sanglotant à ne plus pouvoir en respiré, elle se détruisit par ses paroles. Elle ne pouvait pas changer, non qu’elle ne voulait pas. Elle avait essayé, il en était la preuve vivante, preuve qui allait la détruire elle ; elle ne l’avait pas tué, et l’avait même soigné, mais cela, il ne le remarquerait jamais. Il disait avoir changé, mais pour avoir lut son histoire en lui, rien n’était comparable : elle n’était pas l’immigrée chez son oncle, elle avait peut-être tué le sien, d’oncle, et avait subit des traumatismes qu’il me pouvait pas imaginer et infligé des douleurs qu’il ne pouvait pas connaitre. Il croyait avoir quoi que ce soit en commun avec elle, c’était faux. Il était faible là où elle avait de la force, et avait du courage là où elle était lâche. Diamétralement opposé.

Elle était un monstre, elle l’avait à nouveau prouvé, c’était la plus grande partie d’elle, et c’était tellement plus facile d’être le monstre. Prise de haut-le-cœur, elle vomit : elle avait tellement peur de comment elle allait être perçu maintenant que son secret n’en était plus un. Rejetée, lapidée, elle n’en méritait pas moins mais avait osée espérer autre chose. C’était fini, entièrement fini.

Elle se laissa choir dans sa bile, venant de perdre le peut qu’elle pouvait encore reconstruire. Elle aurait voulut mourir là, mais cela n’était pas possible. Alors, en désespoir de cause, elle appela celui qui était le seul envers qui elle pouvait se tourner.

- P… Pro… Professeur… Il… il… il doit pas… parler… j’vous en surplis… maint’nez-le au… au secret… effacez-lui la mémoire… j’veux… j’veux pas… l’tuer…

Vérité ou mensonge ?

Il parlerait d’elle, à un X-Men, à un ami, à quelqu’un… qui parlerait à son tour, et bientôt, tous sauraient. Elle ne pouvait pas le laisser faire. Hors de question. C’était elle ou lui, comme cela l’avait toujours été.

Relevant la tête, la face et les cheveux poisseux, elle dévoila son œil gauche encadré du phénix lumineux. Elle était toujours dans l’esprit du jeune homme, et elle pouvait le réduire à néant. C’était si facile de tuer, tellement plus facile que de garder en vie…

Elle sourit, mais n’eut le temps de faire plus. Elle s’effondra, inconsciente, alors que ses propres souvenirs étaient scellés, une amnésie de plus dans celles qui clairsemaient déjà son esprit, une amnésie contenant une chose très importante : elle n’aimait pas tuer, mais elle était douée pour cela, et si l’on n’appréciait pas une chose, plus elle était aisée et plus on la faisait facilement. Elle était un monstre.

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MessageSujet: Re: La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE]   La couleur du temps qui passe [Samuele Lupo + LIBRE] Icon_minitimeMar 11 Déc - 12:09

Trainant son corps hors de la salle qui abritait cette créature pour le moins effrayante, il claqua la porte, et s’en alla sans même regarder en arrière. Il était fatigué, épuisé par tout ce qu’il avait vécu dans cette toute petite salle, qui pourtant avait été le territoire d’évènements à la fois époustouflants et horribles. Tous ces souvenirs qui continuaient de défiler dans sa tête, les siens mélangés à ceux de du monstre roux caché dans l’infirmerie… il n’en pouvait clairement plus et se laissa tomber l’épaule contre le mur, en se tenant la tête comme pour l’empêcher d’exploser.

- Sale.... Folle Furieuse

Déjà qu’en temps normal il ne parvenait pas à dormir, son activité cérébrale étant trop intense le soir venu, pour trouver le sommeil facilement, il se doutait bien que cette fois ci la nuit allait être longue. Continuant de serrer les dents comme si l’effort physique devenait insoutenable, il continuait de se diriger vers sa chambre, pour s’allonger et se laisser glisse doucement vers le sommeil : s’il parvenait à y arriver bien entendu.

Il croisa sur son chemin un bon nombre d’élèves et de professeurs, mais il fit mine de rien, en les saluant d’un mouvement de tête, et en imaginant l’excuse d’un gros mal de crâne pour expliquer sa mine contractée, et ses sourcils en vagues. Si quelqu’un venait lui demander s’il allait bien, il mentirait, c’était décidé : inutile de continuer à déblatérer sur le sujet encore une fois, il avait été bien trop violé dans son intimité par cette folle furieuse et s’était juré par la même occasion qu’il ne recommencerait pas. Encore une fois, son cœur avait été plus fort que son cerveau, et malheureusement il en payait les conséquences… Il fallait vraiment que Samuele se fasse violence pour savoir ce qui était bon ou non pour lui. Dans ce cas précis… il avait eut faux sur toute la ligne.

Il arriva ensuite dans sa chambre, ouvrant la porte nonchalamment, comme si la dernière lueur d’énergie s’était échappée de son corps. Puis il referma cette porte d’un geste tout aussi relâché pour se laisser tomber comme une vulgaire chaussette dans son lit. Les cours de l’après midi ? Il s’en fichait concrètement. Sa douleur était trop forte, et son corps avait du mal à supporter cette accumulation de visions et de réflexions qu’il avait échangé avec cette fille. Allongé sur le dos, un pied se balançant en dehors du lit, et ses bras écartés comme s’il attendait que le plafond lui écrase l’abdomen, il laissa ses yeux se fermer, petit à petit, malgré les palpitations de son cœur et de ses paupières, jusque là simplement refermées, aussi légères que des plumes.

Seulement, au bout de cinq minutes, la partie n’était pas terminée : une sensation d’intrusion se fit ressentir, dans son corps ou dans son esprit, il n’en savait rien. A vrai dire la fille l’avait complètement achevé, et dès le premier instant, il restait persuadé qu’elle remettait ça. Mais il n’en était rien, puisqu’il reconnu la voix de son directeur, de son mentor… celui en qui il avait toujours eu confiance. Les yeux clos, contractés et furieusement tremblants, il commença petit à petit à se recroqueviller sur le coté, de trop nombreux souvenirs implantés lui ayant traversé l’esprit auparavant pour vivre cet instant avec sérénité :

- Rachel était notre secret Samuele. Je te conseille de ne plus la revoir d’ici a ce qu’elle soit autorisée à sortir de cette infirmerie. Hélas je ne peux te donner les raisons de sa présence, mais tu finiras par les comprendre par toi-même.

Elle allait sortir ?! Non, c’était impossible, elle ne pouvait pas, elle était bien trop déconnectée de cette réalité pour prétendre s’aventurer dans ce monde déjà trop compliqué pour lui ! Et puis il n’avait pas l’intention de la revoir de si tôt ! Mais la voix continua et il tenta d’y résister, des hauts le cœur venant troubler sa concentration.

- Laisse-moi apaiser ta conscience, mais sache que désormais tu partage notre secret.

A peine cette phrase assimilée, les doutes vinrent torturer le jeune Samuele, qui quelques secondes plus tard s’endormit comme une souche. Trop épuisé ? Ou opération mystérieuse du professeur Xavier, il ne savait pas, mais une chose était certaine, il avait réussit à s’endormir sereinement, avec l’inconvénient de se souvenir encore de qui était cette fille. Rachel ? Lui qui pensait devoir subir un lavage de cerveau en savait même plus a son sujet, en partageant ce secret qu’il estimait mal venu dans cet institut.
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