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 Soirée folle chez Goldfox [Libre]

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4 participants
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Johnny Goldfox
Neutre Gamma
Johnny Goldfox


Messages : 30
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MessageSujet: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeMer 30 Mai - 9:12

HRP : pour participer au sujet, contactez-moi par MP. Précisez-moi votre travail ou, plus généralement, votre rôle dans la société. Je vous indiquerais comment vous avez obtenu votre invitation. Si vous voulez être un perturbateur, dites-moi ce que vous avez en tête et on en discute. 2 à 3 places libres.

Je m’éveille en douceur. Je prends conscience de mon corps et de ma position. Une partie de mon esprit se fait alors cette réflexion : est-ce que cet instant précis, ce réveil, ressemble à celui d’un être humain ordinaire. Simultanément, je me mets à songer à la journée qui m’attend et surtout à la soirée festive que j’organise chez moi, dans mon hôtel particulier. Simultanément, je me mets à réfléchir au dernier projet de recherche de CTI, le perfectionnement du nez cybernétique. Simultanément… non, je crois qu’on va s’arrêter là. D’ailleurs, cher lecteur, toi qui va lire ma vie si exceptionnelle, il est sans doute indispensable que nous nous mettions d’accord tout de suite sur la manière dont je vais mener ce récit et tous les autres. Voilà, je suis multitâches, je fais toujours au moins deux ou trois trucs à la fois et ça peut vite monter jusqu’à une dizaine sans problème. Et quand je dis un truc, c’est un vrai truc, quelque chose de généralement digne d’intérêt et qui mériterait qu’on en parle. Mais je ne vais pas pouvoir parler de tout, c’est évident. Quoi que si, je le peux sans problème. Disons plutôt que je veux t’épargner ça. Chaque instant de ma narration deviendrait un pavé. En une histoire, plusieurs s’entremêleraient. Pas simple pour toi de suivre. Alors je vais m’efforcer de rester focalisé sur mes actions physiques. Ha oui, tiens, j’ai oublié de distinguer actions physiques d’actions virtuelles. En fait, c’est tout con. Je n’ai qu’un seul corps et j’ai beau être l’une des personnes les plus intelligentes au monde, je n’ai pas le don d’ubiquité. Bref, mon corps, à peu près comme le tien, il se contente d’une action unique, même s’il m’arrive de déroger à la règle. Virtuellement, par contre, c’est-à-dire en mon esprit informatique, celui né de l’union entre ma cervelle et le Binôme, là je peux multiplier mes actions. Mais toi, tu le vois pas et c’est pour ça que je vais éviter d’en parler. C’est comme ça qu’on va s’organiser : j’essaye de rester à ton niveau même si ça va être dur et que je risque de multiplier les allusions sur mes activités parallèles.

Bon, toujours là ? Je t’ais pas fait fuir ? Parfait ! Alors c’est reparti !

Revenons à ma première réflexion, le réveil. Et temps qu’on y est, parlons aussi du sommeil. Beaucoup de choses dans ma vie ne ressemble pas à la tienne. Mais je dors exactement comme toi. Je suis même un gros dormeur. Il me faut bien neuf heures de dodo quotidiennes pour être en forme. Et je rêve, je cauchemarde aussi. Je n’arrive pas à savoir si je fais des songes simultanés. Cette nuit, je ne me souviens de rien, le calme plat. Je suis là, dans le noir total. J’entends la ventilation de la pièce. Je sens le gros oreiller sur lequel je repose ainsi que le drap léger qui recouvre mes huits membres. Je reste comme ça quelques instants, je flémarde en gros mais pas longtemps.

Je me décide à envoyer l’ordre de fin de veille. J’entends alors un léger bourdonnement croitre en moi. C’est le Binôme qui reprend son activité. Donc il chauffe plus, donc la ventilation se réveille aussi. Mes caméras s’allument, c’est comme si je venais d’ouvrir les yeux. Je vois le plafond dans la pénombre. A l’image se superpose des lignes de textes, des messages que m’envoie le Binôme. Je les passe en revue : rien de spécial. Ce sont des rapports, comme ceux de la Sentinelle. J’ouvre le plus récent. L’analyse apparait. Tous les indicateurs sont au vert. Mon cerveau est en plaine forme dans un écosystème au top. Je referme le document qui va dans le dossier des archives. Une partie de moi s’occupe de faire le ménage dans toutes ces données. Je déplace simplement l’interface du Binôme hors de l’image des caméras histoire de me dégager la vue. Je m’extirpe ensuite du drap, je me redresse et quitte mon « lit ».

Mon lit, c’est en fait un gros panier douillet. On le croirait presque prévu pour un animal de compagnie, sauf qu’il est propr, bien plus d’ailleurs que ton propre lit, ne t’en déplaise. Et ce panier dénote un peu avec le reste du mobilier. Je suis ici dans le Nid, cette pièce entièrement dédiée à moi. Elle est grande et même si la lumière est éteinte, la profusion de machines, dont une bonne moitié est allumée, diffuse une certaine luminosité à coup d’écrans et de diodes. Dans un coin, il y a la Cuve, ce gros aquarium qui fut ma maison dix ans durant. A travers la paroi translucide on devine un environnement assez glauque. On est vraiment très loin d’un bocal à poissons rouges. Dans un autre coin, il y a le tout aussi imposant caisson stérile, couplé à d’autres appareils. Bref, ici, c’est le royaume de la technologie. Moi-même, je me fond à merveille dans ce décor avec ma tronche de pieuvre mécanique.

Je m’approche d’un meuble à côté du lit. Des batteries chargées sont alignées dessus. J’en attrape une avec un tentacule et je commande l’ouverture de la trappe d’accès au Cœur. Oups, j’espère que je te parle pas Chinois avec tous mes termes bizarres. Le Binôme, la Sentinelle, le Cœur, ce sont les noms de certains de mes composants. Tu sais, j’ai une fiche d’infos à ce sujet. Alors n’hésite surtout pas à y jeter un œil. Bref, j’introduis la batterie et j’interroge le Binôme pour savoir si c’est ok. Il me confirme la plaine charge. Parfait. Je commande la fermeture de la trappe et j’utilise l’un de mes membres pour me débrancher. Jusqu’à présent, j’étais sur secteur. Voilà, je suis fin prêt pour débuter cette nouvelle journée.

Nous sommes jeudi et il est 8h30. Je sors de la pièce et je gagne l’étage inférieur. Le nid est au sommet du building qu’occupe CTI dans notre belle ville de New York. En d’autres termes, oui, j’habite sur mon lieu de travail. Vingt ans plus tôt, je t’aurais dis que c’était très bien comme ça, que ma vie c’était mon travail. Et je te l’aurais dis façon vieux grincheux buté. Mais maintenant, j’ai changé d’avis. J’aime toujours autant la recherche, seulement je m’efforce de reconstruire quelque chose à côté. Le truc sympa, c’est qu’avec moi, mon job n’est pas du tout incompatible avec mes loisirs. Je peux faire les deux à la fois et je ne m’en prive pas. En attendant, je vais faire un tour au labo, histoire de voir si Garry est tombé dans le petit piège coquin que je lui ai tendu la veille au soir. Ho, rien de très méchant. Disons que j’ai juste caché un pot de confiture ouvert dans le tiroir où mon fidèle collaborateur met si souvent la main sans même regarder. Hélas, Garry est devenu trop méfiant. En l’espace de quelques mois, il est devenu un pro pour déjouer mes plans. Pire encore ! Il ose même combattre le feu par le feu ! Il m’accueille avec un grand sourire et je constate bien vite que le pot de confiture a disparu. Ok, va falloir que je fasse gaffe. On discute travail comme si de rien n’était. Je vais ensuite voir deux trois autres chercheurs pour mettre au point ce qui doit l’être. Puis je retourne en haut, à l’étage du Nid, mais je pénètre dans une autre pièce, moins sécurisée.

Aujourd’hui, comme c’est de plus en plus le cas, je ne reste pas à CTI. Ma présence physique n’est pas indispensable, le planning me le confirme. Alors je serais seulement présent virtuellement en restant connecté au réseau de l’entreprise. Je n’ai pas non plus de sortie professionnelle programmée. Pas de conférence, pas de formation, pas d’opération… j’ai donc physiquement la journée libre pour préparer ma fameuse soirée. Puisque c’est un événement en large comité, je m’y présenterais sous les traits humains du mannequin. Et je vais dès à présent les revêtir. Dans cette nouvelle pièce, à côté du Nid, se trouve justement le Mannequin. Il est assis sur une table basse. Torse nu, on voit la trappe pour l’instant fermée qui se trouve dans son dos. Moi, je monte sur la table, je me présente fasse à la trappe et je l’ouvre en pressant sur le bouton à côté. L’espace pilote, si je peux l’appeler ainsi, est dévoilé. Il y fait très sombre. Je me prépare à y entrer mais je n’en fais rien. Au lieu de cela, j’allume mes lumières et j’observe plus en détail l’espace pilote. Tiens tiens, voilà que j’y trouve un pot de confiture ouvert qui m’attend sournoisement.


-Ho, Garry, vil renard, pour un peu tu m’avais ! Mais tu n’es pas encore au niveau du maitre ! dis-je avec ma voix robotique.

Je retire le pot, je le pose sur la table et j’entre dans le mannequin. Dès que je suis branché, le Binôme m’informe de la mise en relation avec Avatar. Je confirme mon désire de lui donner la main. La trappe se referme et l’espace d’une seconde environs, tout devient noir. Je perds toutes mes sensations. Puis tout revient sauf que désormais j’incarne le mannequin. Je suis comme toi désormais, avec deux bras et deux jambes. Je suis ce grand gars imposant, ce blond au style ravageur quoi qu’un peu gros. Je me lève et je vais à la penderie afin d’enfiler le reste du costume. Ceci fait, je jette un coup d’œil au miroir auquel j’adresse un sourire.


-J’ai trop la classe ! Ouais, je sais ! je fais de ma voix désormais humaine à part entière.

Quoi ? J’ai pas le droit de m’auto complimenté ? J’attrape le pot de confiture et quitte la salle. Je retourne voir Garry et je lui lance un clin d’œil. Il remarque le pot et ne peut pas réprimer un sourire. Je le lui donne.


-Le couvercle est dans la salle d’archive, la première armoire de gauche.
-Merci Johnny. Cette confiture aura survécu à CTI, c’est pas rien !
-Bon, j’y vais. Ha, au fait, le type qu’à conçu le Binôme, la partie informatique j’entends, c’est qui déjà ?
-Heu… les développeurs ? Ils sont plusieurs, une grosse dizaine au moins.
-Demain, je veux le responsable dans mon bureau.
-Un problème ?
-Non. Une idée. Tu lui dis ? A 10h, ça colle avec mon planning. C’est officieux.
-Heu… ok, comme vous voudrez Johnny.

Garry est surpris. Je le comprends. Inscrire un rendez-vous, je peux le faire moi-même en une fraction de seconde. Mais voilà, en passant par cette méthode détournée, ça donne un étrange effet. C’est voulu, ça m’amuse. Et puis ça mettra l’idée en valeur. De quoi il s’agit ? Ce n’est pas notre sujet. Alors oublie ça. Tu verras plus tard. Revenons a l’événement qui se prépare. Je quitte le building, je gagne le parking privé de l’entreprise et je vais me mettre au volant de la voiture de sport toute neuve à faire baver n’importe qui. C’est simple, le prix de cette voiture doit être l’équivalent de la somme de toutes les autres sur le parking. Enfin, non, j’exagère peut-être un peu mais l’idée est là. Je mets le contact et je m’en vais. Direction mon hôtel particulier sur Manhattan.

C’est un superbe bâtiment haut de trois étages et encadré d’un ravissant parc. Pendant des années, des dizaines d’années plutôt, je n’y ais pas mis les pieds. Le personnel entretenait ce lieu pour un multimilliardaire fantôme. Et bien voilà le fantôme de retour. En trois semaines, c’est la quatrième fois que je viens. J’envisage de réinvestir cet endroit même s’il faut pour ça que j’adapte une pièce afin d’en faire la réplique du Nid de CTI. D’ailleurs, ce ne sera pas plus mal de dupliquer ce lieu si important pour moi. On n’est jamais assez prudent. Je m’engage dans la grande allée du parc. Le gardien me salut au passage. J’arrête ma voiture et je sors. Plusieurs domestiques sont là pour m’accueillir. Cette fois, ils ne sont pas prit au dépourvu. Faut dire que lors de ma première visite, c’était pour eux une totale surprise. En leur compagnie, je vais régler les derniers détails.

Une soirée chez Goldfox… Mais pourquoi cette soirée ? J’ai envie de vous répondre : pourquoi chercher une raison ? Non, je n’ai pas de déclaration fracassante à faire. J’ai juste envie de m’éclater, de prendre du bon temps et, accessoirement, d’en faire profiter les autres. J’ai envoyé des invitations un peu au hasard, des invitations parfois nominatives, parfois génériques. Il ne faut pas y chercher la moindre logique. J’ai poussé jusqu’à contacter le BAM et l’Institut. Disons-le tout de suite, si j’avais été monsieur tout le monde, ça aurait été totalement ridicule. On m’aurait rit au nez ! Mais voilà, je suis Johnny Goldfox, multimilliardaire, sommité du monde cybernétique, le gars qui a dit merde à la mort ! Tout ça pour dire que j’ai le droit de faire n’importe quoi. Pire, les journaux en parle et font naitre plain de rumeurs. C’est fabuleux comme les journalistes ont plein d’imagination ! En fait, si, c’est ça la raison : qu’on parle de moi, tout simplement. Les grands événements de CTI, l’invention de l’Araignée, tout ça a déjà été oublié au gré d’une actualité effrénée. J’ai besoin d’exister, médiatiquement parlant. Et puis, faut pas être naïf, c’est aussi l’occasion de se faire des relations, de créer des opportunités. On prend des gens, on met tout ça chez moi, on brasse bien en faisant la fête et on voit ce qui en ressort. Qui osera répondre présent ? Quand moi, j’organise une fête, je ne le fait pas à moitié ! Et je me suis bien gardé de dévoilé le programme. Surprise, surprise !

Et la fête, elle va bientôt commencer ! Sautons direct à la soirée. Il est 19h45. La consigne est claire : personne n’entre avant 20h. A 20h précise, le grand portail de la propriété s’ouvrira, dévoilant le parc et le bâtiment. Mais pour l’instant, tout est secret. Les invités peuvent se rassembler devant le fameux portail. Mon personnel est là pour les accueillir, ainsi que vérifier les invitations. Moi, je suis invisible. J’attends l’heure H en faisant les cents pas. J’ai l’air de perdre mon temps mais n’oublie pas que je suis multitâches. Depuis le matin, je n’ai jamais arrêté de bossé. La météo est clémente. Pas un nuage, c’est parfait. Tout est parfait ! Ça va être une soirée folle chez Goldfox !


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Ben Ashfield
Neutre Delta-Epsilon
Ben Ashfield


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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeDim 3 Juin - 17:47

L'eau coulait. Dans la douche miteuse, de la salle de bain minuscule, de la chambre glauque du motel crasseux. Elle coulait oui, mais avec un peu de mal. Il faut dire que la pression n'était pas franchement optimum, tout comme l'ensemble des locaux d'ailleurs, et qu'il s'agissait plus d'un filet d'eau crachotant, passant brusquement du chaud au froid sans prévenir, que d'une vraie douche digne de ce nom. L'homme en dessous n'avait pas l'air de vraiment le remarquer, il se trémoussait bien un peu à chaque changement de température mais cela ne l'empêcha pas de mener à bien son décrassage général. Enfin, Ben, puisque c'était lui évidemment, finit par tourner le robinet pour couper le jet et s'extirpa de la cabine de douche. Sans se soucier de la flaque d'eau qui se formait sur son passage, trempant les affaires éparpillées un peu partout que ses pieds nus écrasaient sans vergogne, il rejoint sa chambre exiguë et farfouilla un long moment à la recherche de quelque chose d'à peu près propre pour se sécher. Finalement essuyé, il passa la serviette autour de ses reins et considéra le bordel ambiant avec un sourire calculateur. Pour la soirée du siècle, il fallait une tenue appropriée et il savait déjà ce qu'il voulait. Le seul problème maintenant, c'était de la retrouver...

...

Il était 19h59 et devant le grand portail de la propriété Goldfox, la foule se pressait déjà. Oh, pas encore le gratin évidemment. Les premiers gros poissons n'arriveraient que dans quelques minutes, quand la masse plus populaire aurait été triée par le personnel du milliardaire. D'un côté les privilégiés disposant de la fameuse invitation, de l'autre les pauvres exclus, les pique-assiettes qui avaient espérés se frayer un chemin mais condamnés à s’agglutiner devant les grilles pour finalement se faire disperser par la sécurité. Malgré le fait que les nantis n'étaient pas encore pointés le bout de leur nez, on pouvait déjà percevoir le standing de la soirée par le code vestimentaire qu'avait adopté la plupart des présents. On ne se rendait pas à une soirée chez Goldfox en jean et tee-shirt ! Au milieu des superbes robes, des costumes de grand couturier et autres tenues de soirée, il y avait cependant... comme un accroc dans la réalité. Comme un truc parfaitement improbable qui n'avait rien à foutre là. Comme un bouton qui aurait pu grattouiller la conscience des invités les plus perceptifs, ou les mieux protégés psychiquement. Un OVNI que malgré tout, personne ne remarquait, et pourtant... Pourtant, on ne pouvait pas dire qu'il avait fait dans le discret.

Et il était tout fier, le photographe, avec son appareil autour du cou ! Cette salopette était une de ses préférées, avec son patchwork de couleurs criardes et de tissus chamarrés. Pour couronner le tout, il avait sorti ses lunettes rose, celles qui faisaient hurler au scandale ses frangins à chaque fois qu'ils les apercevaient. Il avait beau adoré ces deux là, ils n'avaient vraiment aucun goût. Pour le moment, les fameuses lunettes étaient remontées dans ses boucles brunes et le paparazzi contemplait la foule avec un sourire ravi. Elle était annoncée depuis tellement longtemps, cette fameuse soirée ! Dans le milieu journalistique, on en avait bavé depuis des semaines, pronostiquant sur les invités, rêvant par avance des scoops qu'on pourrait y faire. Le milliardaire avait en plus eu la bonté de convier la plupart des rédactions, que demandait le peuple ?? Évidemment, Ben en tant que free-lance n'avait pas eu le droit à son petit papier magique. Qu'à cela ne tienne, il aurait pu facilement en chourer un lors de ses passages dans une des feuilles de chou pour laquelle il travaillait régulièrement, mais c'était encore plus marrant de se glisser au nez et à la barbe du service de sécurité. Et dans ses plus beaux atours, en plus.

Un mouvement de foule. Il n'avait pas de montre, mais supposait que l'heure fatidique venait d'arriver. L'appareil déjà dégainé, le jeune homme profita de tous ses visages tournés vers le même point pour tirer quelques portraits particuliers et scènes de foule. Il avait déjà repéré une ou deux proies de choix, mais même un récit de la soirée devrait intéresser les rédacteurs, il ne fallait rien laisser passer ! Suivant un petit groupe qui vaille que vaille, se rapprochait du St Graal, Ben profita que deux d'entre eux étaient en cours de contrôle pour se glisser à l'intérieur de la propriété. Il poussa même le vice jusqu'à tapoter le bras d'un des types de la sécurité :

"Ça va être une super soirée hein ?" Avant de continuer son chemin. Comme une lettre à la poste ! Il n'était décidément pas assez intéressant pour qu'on se rende compte de sa présence plus d'une demi-seconde. Ce n'était pas le cas de tout le monde d'ailleurs. Comme les autres invités, Ben cherchait des yeux leur hôte. Johnny Goldfox, le magnat de la cybernétique, le type en bocal. Enfin il aurait adoré le prendre en photo sous cette apparence mais peu de chance à une soirée comme celle-ci, il se contenterait d'une de ses enveloppes. Où se cachait-il donc, la star de la soirée ?
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Sébastian von Orchent
Neutre Delta
Sébastian von Orchent


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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeLun 4 Juin - 22:07

Johnny Goldfox ; un simple nom, qui jusqu’à lors ne l’avait pas intéressé le moins du monde. Il n’en n’avait même jamais entendu parler.

Sébastian était vêtu de son éternel et anonyme costume noir, cette tenue qu’il disposait en de nombreux exemplaires, tant elle n’avait pas tendance à survivre longtemps à son contact. Non pas qu’il fut acide, mais là où son corps se régénérait, ce n’était pas le cas de ses tenues. Il avait prit le même soin à se préparer qu’à chaque journée qui passait ; plus que sa tenue propre et bien qu’un peu déboutonnée et exempte de cravate, ses chaussures impeccablement cirées brillaient d’un reflet semblable à sa chevelure noire et lisse, face à l’ampoule intérieur allumée de la Ford Mondeo noire à vitres teintées. Sa peau pâle contrastait avec son costume, et alors qu’il attendait patiemment, chacune de ses armes traditionnelles, deux Colt .45, en mains, que s’évacue la foule qui se pressait devant chez Johnny Goldfox.

Johnny Goldfox ; un simple nom, qui jusqu’à lors ne l’avait pas intéressé le moins du monde. Il aurait put être son employeur comme sa victime, mais ce n’était rien de tout cela. Sébastian déposa deux de ses trois plus anciens compagnons dans les vides poches de la voiture ; le dernier, il ne pouvait malheureusement pas s’en débarrasser.

Il y avait un de ses mondes devant chez le génie de la robotique ; c’en était pitoyable. Le Sombre Voyageur était ici avec un objectif précis en tête.

Sa rencontre avec Anna Howlsbridge avait mit en évidence ses difficultés sociales du fait de sa folie latente et de son côté hitman ; côté tout à fait mérité et folie non-moins réelle qu’elle portait un nom : Léviathan. Et s’il y avait bien une chose que le Léviathan comme son hôte n’aimaient pas, c’était rester sur un échec. Shaw avait vu juste, l’inhumanité de Sébastian était un point faible. Et Erasme était ici pour s’entrainé.

Malgré quelques péripéties, il était parvenu à attirer Anna dans les filets du HellFire Club ; mais pour se prouver qu’il n’y avait pas là que le facteur hasard, Sébastian avait choisit une nouvelle cible. Initiative personnelle, il avait ouvert un journal et la première célébrité sur laquelle il était tombé et qui possédait le profil suffisant pour pouvoir prétendre faire parti du Club VIP qu’était le Club des Damnés avait été sélectionnée comme nouvelle proie.

Johnny Goldfox ; Johnny Goldfox. De ce qu’on lui avait expliqué, c’était un homme très riche qui avait connu la célébrité récemment, se montrant un peu partout comme une véritable diva. Il faisait des conférences, il expliquait son travail et prônait les bienfaits de la cyber-technologie ; il défendait la tolérance mais sous-entendait qu’il considérait la mutation comme une maladie. Et puis, il y avait ces fêtes. Goldfox aimait organiser des événements et il apparaissait assez souvent dans les journaux et les infos télé. Son nouveau look intéressait même la presse people. Il était riche et il le montrait ouvertement ; très riche, même. Son caractère assez exubérant avait même finit de le rendre particulier et populaire, ce grand scientifique menant désormais une vie hors norme.

Un invité de choix pour le HellFire Club ; Sébastian ne se sentait lui-même pas concerné par les opinions mutantes, celles de son hôte du soir ne le gênait pas. Shaw semblait s’en moquer également, alors pourquoi se priver d’une proie si facile ?

Les invités du Club étaient les pions du Cercle Intérieur, et si Sébastian souhaitait se ménager une place parmi les pièces de l’échiquier, il devait déjà placer ses pions en dehors.

20 : 00 P.M. ; la foule commence à se presser à l’entrée.

Vince se retourne, et lui tend l’enveloppe ; une invitation. Du fait de la dernière minute à laquelle Sébastian s’est intéressé à l’affaire, il s’agit d’une fausse. Cependant, le faussaire devrait avoir suffisamment bien fait son boulot, ou sa carrière serait non-seulement courte, mais également trépidante.

Impassible, Sébastian se lève et sort de la voiture ; son visage n’est pas connu. La couleur de son sang, depuis qu’elle a repeint une rue de Manhattan quelques semaines plus tôt, oui, mais son identité et ses aliases sont saufs : il est Erasme Hobbes, étudiant en Science Politique à Brown et riche hérité, membre du Club des Damnés. Bien loin du légendaire tueur à gages Frederick Faust, ou de sa véritable nature…

Sans même les regarder, il tend son invitation vers l’un des videurs ; il passe.

Quelqu’un parle, mais Sébastian ne l’écoute pas. Il devait avoir un signe particulier, des lunettes d’une couleur saugrenue, mais le Sombre Voyageur ne s’en soucis pas ; il a autre chose à penser.

IL Y A QUELQUE CHOSE D’ETRANGE…


La voix du Léviathan résonne dans son esprit ; Sébastian attend les conclusions de l’Entité.

Elles ne viennent pas.
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Johnny Goldfox
Neutre Gamma
Johnny Goldfox


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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeVen 15 Juin - 15:11

HRP : sur 4 demandes acceptées, 2 joueurs sont venus. On va donc poursuivre ainsi, à 3, moi inclus. Si d’autres personnes veulent venir, c’est possible mais contactez-moi par MP.

Voilà, mes invités commencent à franchir le grand portail de fer ouvragé. La sécurité les filtrent à cette occasion. Il faut le petit papier magique pour entrer. Ce petit rituel insignifiant ajoute tout de suite un petit quelque chose à l’événement. C’est forcément mieux quand c’est select, hein ? Le portail donne sur une grande allée gravillonnée, longue et large. Celle-ci traverse le parc du domaine, parc forcément superbe. Tout ici est superbe ou n’a pas lieu d’être. Territoire du multimilliardaire, la démesure s’impose ! Bon, ok, tout n’est pas démesuré, en fait presque rien. Alors va falloir que je me contente d’une simple perfection. Bref. Pour en revenir à l’allée, elle est encadrée d’arbres imposants, véritable colonnade végétale. L’allée, ainsi muée en voie impérieuse, mène à une volée de marches en pierre qui introduisent la porte d’entrée à double battants de ma demeure quand même imposante. Moi, je suis derrière cette porte close, dans le hall. Je me tourne vers l’un des membres de mon personnel, tout en gardant un œil sur la caméra fixant l’allée dans toute sa longueur. Il me fait un signe affirmatif. Tout est prêt, forcément.

-En scène ! dis-je.

L’absence de démesure dans ce décor me consterne. Ne suis-je pas grandiose ? Il faut le montrer, le montrer à tous ! La démesure, je vais la créer, l’amener avec moi ! Je vais métamorphoser l’endroit ; tout un symbole ! Vois ça comme le renouveau magnifié à la façon Goldfox ! Je refais face à la porte et agrandit sur mon visuel l’image de la caméra de l’allée. On entend, venant de l’arrière du bâtiment, au fond du parc, une fusée partir. Elle n’a pas de sifflement alors qu’elle s’élève. On a juste entendu la mise à feu. Elle monte donc dans ce ciel de belle soirée à la luminosité déclinante. Puis, « BOOM ! » Une détonation assez forte, à peine de lumière. C’est le bruit qui importe ici. Mes invités se figent et lèvent les yeux en l’air. Parfait. C’est ce que je veux. Une deuxième fusée part, identique à la première. Puis une troisième, à intervalle régulier. Trois coups, comme au théâtre pour annoncer le début d’une pièce. 5 secondes d’attente et c’est le début de mon entrée.

Un bruit de tamtam débute, un tempo fort, pénétrant, porté par une puissante sono. A chaque coup en parfaite synchronisation des fontaines de lumières s’allument de part et d’autre de l’allée gravillonnée. Ce sont des feux d’artifices immaculés, crépitant. Les premiers a apparaitre sont au niveau de la porte. Puis, progressivement, ces deux barrières flamboyantes s’étendent jusqu’au portail, passant juste derrière les arbres. Ainsi encadré, mes invités semblent sous le coup de la surprise. Le temps de se remettre ne leur est surtout pas accordé. Le tempo est maintenant acompagné par d’autres instruments. C’est une vraie musique tribale qui s’épanouit, sauvage, imposante, presque inquiétante. Elle a un côté obsédant, invitant à la danse. Au niveau des marches, des fumigènes entre en jeu. Conjugués à des lumières toujours blanches, c’est toute la façade du bâtiment qui disparait dans un nuage radieux. On ne voit plus les marches ; on ne voit plus la porte ; on ne voit plus les fenêtres du rez-de-chaussée, du premier et presque pas celles du second ; on ne voit même plus les arbrs les plus proches. Cet artifice est cette fois si énorme qu’il peut faire peur. Imagine que, quoi, quinze secondes plus tôt, c’était la pénombre et là, hop, t’es cerné par des flammes, face à ce truc blanc, limite aveuglant. Pas le temps de souffler, les événements s’enchainent. Dans ce nuage, des ombres, des silhouettes apparaissent. On peut deviner des corps gracieux, portés par la musique, exécutant une véritable chorégraphie. D’abord ils sont trois, puis cinq, puis dix, puis vingt, face à mes invités. Une petite armée d’ombre dans la lumière qui offre un spectacle à couper le souffle. Et la musique ne cesse pas de prendre de l’ampleur. Des instruments inattendus s’invitent, comme le violon et le clavecin ou encore la guitare électrique. Ce qui était tribal devient moderne, un peu dans une inspiration métal symphonique.

Tout d’un coup, les vingt artistes se fondent en deux groupes équivalents. Ils se séparent, ménagent un espace au centre qu’ils encadrent et mettent en valeur. Une nouvelle silhouette apparait, plus grande, plus imposante. Tout de suite, on la devine moins souple mais elle danse comme les autres. Et ce qu’elle n’a pas en souplesse, elle le compense par une rythmique gestuelle impeccable. La musique s’emballe, c’est le bouquet final de l’introduction, la fin du début en quelque sorte. Aux instruments déchainés viennent les voix, pures et hautes, lyrisme absolu. Les danseurs s’érigent en arche humaine autour de cette personne plus volumineuse. Cette dernière tourbillonne et s’avance, sortant de la fumée. On peut maintenant la distinguer : un solide gars à la coiffure blonde de rockeur, des lunettes de soleil, un costume super chic et décontracté, une montre en or massif assez énorme… oui, voici Johnny Goldfox.

Je termine debout, bien droit, les bras écartés en signe de bienvenue, face à mes invités. Après un ultime coup de tamtam, le silence se fait. Par effet de contraste, ce silence semble d’une profondeur saisissante. Dans le même temps, l’arche humaine s’est défaite. Les vingt artistes s’avancent eux-aussi, bien en ordre, non sans des pas de danse pour rester dans la continuité. On peut maintenant aussi les voir : ce sont toutes des femmes magnifiques et… légèrement vêtues, juste ce qu’il faut mais pas trop quand même. Elles forment une haie d’honneur au bout de laquelle je me trouve. A mes invités de s’avancer entre ces fammes pour venir à moi. En attendant, je lance dans le silence :


-Mesdames, messieurs, bienvenue à la soirée folle de Johnny Goldfox !
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Warren Worthington
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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeSam 16 Juin - 12:39

[HJ: désolé pour le retard! J'ai redemandé à Johnny le droit de poster à nouveau bien entendu Wink. Pardon pour le pavé Sad mais je voulais développer un peu sa relation avec ses employés etc. J'espère que cela vous ira sinon dites-le moi! J'avance aussi pour rejoindre Johnny en premier, pas pour me mettre en valeur mais pour faire avancer la chose. Pardon si je m'impose un peu trop alors que j'arrive à peine Embarassed. Je changerai si ça ne va pas. ]

Intrigué, Warren tournait entre ses doigts une petite carte d'invitation. Le nom lui disait quelque chose... Peut-être un monsieur dont il finançait un projet, un riche actionnaire ou l'une de ces nouvelles étoiles montantes en science. Avouons-le, Angel ne le savait plus vraiment, il consulta donc son agenda et reconnu l'étrange bonhomme, bien plus carré d'épaules qu'un humain ne devrait l'être mais assez naturel toutefois pour que l'on soupçonne simplement un abus dans les salles de musculations. Un cerveau à lunettes qui faisait du sport, tss même les stéréotypes perdaient leurs significations, comment s'y retrouver? Comment saisir le fonctionnement des gens s'ils changeaient sans arrêt?

Angel ne savait pas trop s'il devait se rendre à cette soirée, il avait un trou pendant toute l'après-midi, chose extrêmement rare mais possible toutefois. Fallait-il en profiter pour avancer quelques dossiers et gagner un plus gros trou pour la prochaine fois encore ou aller voir ce monsieur Goldfox? Warren hésitait par pure flemme à décliner gentiment l'invitation, ayant peu envie d'une de ces soirées ennuyeuses pendant lesquelles scientifiques et économistes se mêlaient les uns aux autres, en ressortaient des discussions stériles ou aucun ne comprenait ce que l'autre racontait. Bon certes il y aurait sans doute de merveilleux petits fours, de quoi lui faire reprendre un peu de son poids perdu après son attentat mais bon ça il pouvait les commander pour ce soir-même ici. En fin de compte toutefois, décidé à ne pas faire sa mauvaise tête le X-Man fit couler un bain dans son immense baignoire où il lustra pendant de longues heures son plumage dont on s'était heureusement un peu occupé à l'hôpital. Pas aussi bien que lui toutefois, du coup il fallait bien remettre de l'ordre. Le mutant massa également sa jambe droite encore blessée, cette dernière cicatrisait lentement à cause de sa régénération sur exploitée pendant 15 jours.

Il soupira, fermant ses yeux bleus pour essayer de se rappeler de Johnny Goldfox. L'homme l'avait marqué mais c'était flou. Après l'attentat Warren avait perdu beaucoup de souvenirs du genre. Ce n'était pas de l'amnésie mais un beau désordre qui régnait dans son esprit. Un scientifique donc, un génie paraissait-il si Angel s'en souvenait bien. Le jeune homme se redressa difficilement dans son bain, glissant dans l'eau chaude avant de pouvoir se relever. Mine de rien l'attentat avait laissé beaucoup de séquelles. L'employée qui tenait la maison, -son ancienne nounou qu'il avait repris quand elle était au chômage.-une gentille mégère de 55 ans qui prenait soin de lui depuis sa naissance entra sans façons pour l'aider, Warren la congédia assez froidement puis sortit finalement de sa prison. Tandis qu'il entendait Hilda grommeler contre ses manières le blond s'observa dans la glace. Malgré le fait qu'il engloutissait beaucoup de nourriture, il n'avait pas encore repris de poids à cause de son organisme qui ne stockait aucune graisse superflue et de son besoin d'énergie énorme pour nourrir ses deux ailes. L'homme d'affaires poussa un soupir, il en avait marre de ses joues creuses et de ses côtes qui saillaient pareillement pour ses omoplates à demi cachée par la naissance de ses plumes. De mauvaise humeur contre lui-même Angel mit un costume fraîchement repassé très classique et bien coupé. Un smoking avec une chemise blanche, une veste bleue marine si foncée qu'elle en paraissait noire, le pantalon qui allait avec, une ceinture-obligée car il flottait un peu dans ses vêtements pourtant sur mesure.- mais sans cravate pour ne pas avoir l'air trop formel, après tout cette soirée était sensée être divertissante.

Warren songeait tout en peignant sa tignasse blonde mi-longue-il avait beau essayer de la couper elle repoussait toujours jusqu'à ses omoplates, sa régénération devant juger ce stock superflu de cheveux était utile à la protection naturelle de sa tête ou un simple dérèglement, bien embêtant car ça lui donnait l'air d'un "hippie". "Mais non vous avez l'air d'un ange ainsi monsieur Worthington" clamait souvent Hilda. "Les anges c'est encore pire, tellement insipides et fleurs bleues." Enfin bref, il devait faire avec donc.- Il n'avait toujours pas envie d'aller là-bas et cependant sa décision était irrévocable: le X-Man ne se donnait pas le choix. Après 15 jours d'absence totale il devait refaire son apparition et puis ça lui remettrait un peu la mémoire en place sans doute.

Soupirant en songeant déjà à cette longue soirée qui s'annonçait semblables aux autres, où il faudrait serrer des mains hypocrites tout en s'obligeant à l'être lui même au nom de l'étiquette, où il faudrait faire semblant d'être intéressé par ce que disait son voisin puis lui raconter des choses qui ne l'intéresseraient pas non plus, ni l'auteur même de la conversation parfois. Bref, un cercle vicieux où la seule bonne compagnie était celle éphémère bien que délicieuse des petits fours.

Après avoir passé un long manteau sur ses épaules parce qu'il ne se sentait vraiment pas de passer un smoking non troué où il serait serré comme une sardine, le jeune homme attrapa sa canne. Il avait encore mal à sa jambe et boitait légèrement. Hilda lui fit mille recommandation en ajustant sa chevelure blonde derrière ses oreilles, se permettant bien plus de choses qu'une employée normale avant de le congédier avec une petite tape sur les fesses en lui disant que ça lui ferait du bien de s'amuser un peu et comme il traînait en râlant comme un enfant qui va à l'école à reculons elle sortit de la commode son alliance (xD). Aussitôt Angel s'enfuit, si vite qu'il paraissait soudainement ne plus boiter et même voler sans utiliser ses ailes.

C'est donc après toutes ces péripéties que le jeune homme atterrit dans une petite voiture discrète mais puissante aux finitions élégantes. On devinait en la regardant bien que le prix ne devait pas être donné malgré son allure plus modeste que sa limousine. Le chauffeur l'invita à rentrer, n'ayant pas le courage de conduire cette fois Angel se laissa faire et arriva à la bonne adresse. Dressés devant le portail d'autres convives, on pouvait dire que ça se bousculait au portillon... Déjà de loin le nombre d'invités était impressionnant. Soudain il entendit une détonation et se crispa, ses yeux d'aigle essayant de percer la nuit tombante pour savoir d'où venait le danger. Depuis son attentat Warren était encore plus prompt à réagir à ce genre de choses, il avait reprit ses exercices malgré sa jambe blessée, laquelle ne le gênait pas en vol et s'appliquait à garder la forme pour parer à un autre événement du genre... L'accident sanglant dans son entreprise avait laissé ses marques, rendant même l'ange mal à l'aise dans Worthington'Industries lui qui s'y plaisait tant avant.

-Là monsieur. Regardez.

Le chauffeur désigna une lumière qui semblait venir de la maison de Goldfox, derrière les arbres plus précisément. Le conducteur avait un air émerveillé, il semblait déjà prompt à admirer le génie de Johnny lorsque des feux d'artifices ou quoique ce soit d'une blancheur éclatante illumina le ciel.

-Je vous appellerai pour que vous veniez me chercher, merci Franck.

-Bien Monsieur. Passez une bonne soirée

L'homme paraissait déçu pour une fois de ne pas devoir faire le piquet devant la maisonnée mais ce n'était pas la sienne, comment Angel pourrait-il l'autoriser à demeurer. Amusé pour la première fois de la soirée en remarquant le visage poupon de l'employé ayant pourtant allègrement dépassé les 45 ans Warren le remercia de cette seconde d'attendrissement avec une autorisation spéciale. Angel soupira, quelque part jaloux de l'esprit si enfantin de l'homme

-Si ça vous enchante tant que cela, faites livrer des feux dans ma propriété et bon amusement. N'oubliez pas d'inviter Hilda... Ah et évitez de faire exploser ma maison, j'y tiens quand même.

L'homme s'en fut tout heureux devant l'air étonné de son employeur qui se dirigea alors vers la propriété de Goldfox. Il donna son petit carton d'invitation, s'excusa du retard et arriva au niveau de deux invités, deux parmi la centaine qui se bousculait... Décidément, Goldfox gagnait vraiment en notoriété, c'était bel et bien une étoile montante! L'un de ses deux voisins semblait du même acabit que le sien, Warren le salua, l'autre avait une étrange tenue avec des couleurs criardes et des lunettes roses ainsi qu'un appareil photo, Angel le salua tout aussi courtoisement que le premier.

-Bonjour messieurs. Comment allez-vous? Et bien... Quelle entrée en matière... Intéressante.

Warren sursauta un peu en voyant les flammes, il n’aimait pas leur proximité, assez craintif vis-à-vis de cette matière après avoir vu son dortoir s'envoler en fumée, sans compter que ses ailes étaient une très bonne nourriture pour les flammes et que ça n'avait rien d'agréable que de se faire manger le dos de la sorte. Frissonnant à l'idée bien qu'il devine que le feu était faux-enfin il fallait l'espérer.- Angel essaya de ne plus y songer, rivant ses yeux bleus sur Goldfox. Le X-Man inclina légèrement la tête appuyé sur sa canne, heureusement il ne fallait que passer à travers la haie d'honneur des jeunes filles, pas les flammes pour rejoindre Johnny planté devant les flammes.

-Monsieur Goldfox, merci de votre invitation, pardonnez mon retard je vous prie, j'ai mis un certain temps à me libérer de mes obligations. Je ne peux que vous féliciter pour cette belle mise en scène.

En fait il avait surtout mis du temps à se décider, il avait fallu que Hilda lui montre sa bague de mariage pour qu'il fuit vers la soirée, mais bon inutile de le dire. Quant au reste c'était vrai, la soirée ennuyeuse était déjà oublié, Warren se demandait déjà ce qui suivrait. Intrigué bien que légèrement inquiet face aux flammes Angel franchit le rideau parmi les belles demoiselles qui lui rappelèrent hélas son foutu mariage avec Lucas. Dire qu'il y avait encore deux ans sa vie était si simple!
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Ben Ashfield
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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeMer 20 Juin - 8:44

Ca oui, il y avait quelque chose d’étrange. Et encore, le démon toujours en éveil au fond de van Orchent n’avait pas tout vu, pas tout ressenti. Le photographe n’avait même pas commencé à s’échauffer,  il n’en était encore qu’à avoir passé la tenue de circonstance. Enfin, de circonstance à ses yeux, c’était plus difficile à justifier pour... en fait, à peu près n’importe qui d’autre. Le jeune homme suivait le rythme lent de la marée humaine presque derrière Sebastian, légèrement sur sa gauche et il scrutait les alentours avec un air ravi. Il devait déjà y avoir quelques têtes célèbres à mitrailler mais il aurait un meilleur point de vue quand les invités attaqueraient les petits fours alors en attendant, autant profiter du spectacle.

Il ne croyait pas si bien dire. Le parc et l'allée étaient magnifiques, certes, tout comme le bâtiment dont ils se rapprochaient tous sensiblement, mais ce qui suivit était encore plus... énorme. Gigantesque. Totalement démesuré et mégalo.

...

Il était fan.

Comme le reste des invités, les yeux fureteurs du new-yorkais furent d'abord attirés par les trois fusées annonçant le début du show, puis ce fut ensuite une explosion de lumières et de couleurs qui le laissèrent bouche-bée pendant toute la durée du spectacle. Entre les feux d'artifice, les fontaines et les fumigènes, il y avait de quoi rester sonné mais chez lui, cela tenait plus du ravissement hébété que de la frayeur. D'ailleurs, s'il n'y avait pas eu tant de choses à regarder qui l'avait cloué sur place, il aurait sans doute couru vers une des fontaines, pour regarder comment ça marchait, et sans doute faire une petite danse de la joie autour. C'était le minimum que méritait un tel show ! Puis les danseuses surgirent et quand Goldfox apparut enfin, Ben éclata de rire. Il donna un coup de coude à son voisin, un grand échalat très pâle en costume sombre vraiment classieux :

"Purée, ce type est barge, j'adore !"

Suivant le rythme, ou presque, il se lança dans une imitation du multi-milliardaire, prouvant ainsi que c'était quand même un peu l'hôpital qui se foutait de la charité. Sans doute ce qui permit de le repérer, malgré sa transparence d'autant plus forte au milieu d'une foule. Le reste des invités était encore figé alors lui, ses ondulations et sa salopette chamarée avaient quand même réussi à retenir un regard. Rien qu'un, mais qu'est-ce que c'était plaisant, et sans réfrener son pouvoir en plus ! Le photographe cessa de danser en même temps que le show se terminait sur les bienvenues de leur hôte, puis il adressa un sourire flamboyant au grand blond qui venait de les saluer, sa petite personne et le voisin dépressif. Question protocole et courtoisie, et contrairement à... à peu près tout le monde ici, il n'y connaissait absolument rien. Aussi déplacé dans cette soirée mondaine qu'un pou dans la longue chevelure doré d'Angel.

"A mon avis, on vient seulement d'avoir droit aux hors-d'oeuvres, j'ai hâte au plat de résistance !"

Les yeux pétillants d'un éclat rusé et les bras croisés, Ben regarda l'homme s'éloignait en direction de Goldfox. C'est vrai que question étiquette, il n'était pas vraiment rodé... par contre, il était parfaitement au point niveau people. Et ça, il en était certain, c'était Worthington le miraculé, le pdg qui avait échappé à un attentat il y a peu de temps. Le jeune homme leva son appareil photo et immortalisa d'une série de prises la recontre des deux milliardaires :

"Deux miraculés pour le prix d'un, glissa-t-il à son voisin au costume sombre. On va pas se priver, hein ?"
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeJeu 21 Juin - 14:41

Continuant d’avancer dans la foule, anonyme, Sébastian n’aurait put s’attendre à ce qui allait ce passer.

Il avançait, une ombre dans le brouillard, parmi les autres invités, dans une bousculade qui lui déplaisait plutôt : ils étaient ici entre gens de bonne compagnie, alors pourquoi se comporter comme des moutons ? Il ce contenta cependant de suivre le mouvement, jouant des épaules quant nécessaire, car s’il commençait à se faire remarquer, sa mission auto-attribuée était compromise.

Le portail donna sur une splendide allée gravillonnée, encadrée d’un par cet d’arbres choisis, conduisant jusqu’à l’entrée et l’immense porte close, laquelle se tient après quelques marches en pierre ; le côté démesurait que l’on prêtait à monsieur Goldfox n’était pas si remarquable que cela finalement, car pareil domaine l’avait vu grandir, il y a près d’un siècle, en Allemagne.

Un pétard parti, mais avant même qu’il n’ait explosé, Sébastian avait ses mains dans son dos, constatant l’absence de ses Colt.

DU CALME ; FEUX D’ARTIFICES

Le Léviathan a raison, et quelques secondes plus tard, l’explosion sonore et lumineuse retenti. Puis une autre, et une troisième ; Sébastian a reprit son air normal, replaçant ses mains dans ses poches.

Un temps mort durant lequel tout le monde attend la suite. Les tambours viennent des hauts parleurs (et pas des profondeurs). A chaque coup, une explosion de lumière dans l’allée gravillonnée ; bon d’accord, même les von Orchent n’avaient pas fait cela. En même temps, à leur époque et dans les conditions financières de l’Allemagne…

Sébastian appréciait le côté théâtrale de la chose, et comprenait un peu mieux la réputation de mégalomane qu’avait Goldfox. D’autres instruments se joignirent au cœur, formant une musique primitive, inquiétant certains des invités. Le Sombre Voyageur ne ressentait rien face à cela, ne pouvant connaitre la peur du fait de son absence totale d’instinct de conservation.

Des fumigènes éclatèrent sur les marches de pierre, annonçant l’arrivée de l’hôte de ses lieux. Et une arrivée dans les mêmes tons que le reste, d’ailleurs. Le nuage rendu blanc par les lumières fait disparaitre la façade du bâtiment, et s’étant sur les premiers rangs tel qu’il en devient agressant. Des gens s’effrayent ; pathétiques volailles craignant sons et lumières alors que le véritable monstre se cache parmi elles. Sébastian se contente de plisser les yeux, attendant la suite.

Des silhouettes dansent dans la fumée ; toujours plus nombreuses, alors même que la musique qu’elles suivent s’amplifie. Depuis les premiers rangs, Erasme a pleinement le temps de déprécier les dissonances qui s’invitent. Punaise, on dirait la musique de Pita au bout d’un certain moment.

En une seconde et parfaitement coordonnées, les silhouettes formèrent t’une haie d’honneur : Johnny est dans la place.

Il dansait, il dansait avec elles ; sa y était, Sébastian trouvait sa réputation d’en faire trop amplement méritée.

Des voix se joignirent à leur tour au chœur instrumental. C’était le bouquet final.

Johnny Goldfox s’avança en pleine lumière alors que les autres retournaient dans l’ombre. C’était un homme bien bâti, blond avec une coiffure assez étrange pour son métier, des lunettes de soleil kitch et une montre qui faisait passer le bling-bling pour un art primitif. Le seul point commun qu’il pouvait partager avec Sébastian c’était son goût pour les costumes sur mesures qui n’entravaient pas les mouvements.

Il se tenait droit face à ses invités, les bras écartés pour les accueillir. Lorsque la musique se fut tue et que la vingtaine de soubrette qui l’accompagnait s’eut avancée pour reformer la haie d’honneur, il lança, ravi, son acceuil.

-Mesdames, messieurs, bienvenue à la soirée folle de Johnny Goldfox !

Au moins, il ne ferait pas tâche dans les soirées du HC celui-là.

"A mon avis, on vient seulement d'avoir droit aux hors-d'oeuvres, j'ai hâte au plat de résistance !"

Pas faux, cela.

Un homme s’avança, blond également, aux cheveux de même longueur que ceux de Sébastian, vêtu d’un long manteau et boitant légèrement, devant marcher à l’aide d’une canne. Le Sombre Voyageur lui rendit son salut froidement, d’un simple hochement de tête.

Le nouveau s’en alla droit, enfin autant qu’il pouvait, vers Goldfox, franchissant la haie d’honneur féminine.

-Monsieur Goldfox, merci de votre invitation, pardonnez mon retard je vous prie, j'ai mis un certain temps à me libérer de mes obligations. Je ne peux que vous féliciter pour cette belle mise en scène.

Personne ne l’aurait remarqué, son retard, s’il ne l’avait pas mentionné, songea Sébastian.

Le Sombre Voyageur laissait à d’autres le soin d’ouvrir les discussions, car il interviendrait au moment opportun. Observer, analyser, attendre.

A son côté, il y eut une nouvelle réplique ; deux miraculés ? Qu’est-ce à dire.

Le bruit d’un appareil photo se fit entendre à répétition, et Sébastian se tourna dans leur direction.

IL Y A QUELQUE CHOSE D’ETRANGE…


- Plait-il ? demanda-t-il finalement, plus au Léviathan qu’à la personne qui avait fait le commentaire.

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Johnny Goldfox
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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeVen 22 Juin - 14:00

Je balaye l’assemblée de mes yeux artificiels. J’ai produis sur celle-ci l’effet escompté. Peur, émerveillement, curiosité, peu m’importe du moment que ce n’est pas l’indifférence. Marquer les esprits, c’est pour moi à la fois un acte stratégique, un positionnement médiatique visé, mais aussi, inutile de le nier, une satisfaction assurée. Un à un, les feux d’artifices, fontaines radieuses, s’éteignent. Les fumigènes aussi se dissipent. L’allée, progressivement, retombe dans la pénombre d’autant plus fade après tant de couleurs. Ce côté éphémère du spectacle n’est pas pour me déplaire. Il le met en valeur dans les souvenirs.

Quelqu’un se décide à avancer entre la haie d’honneur féminine. Il est le premier à venir à moi. Je m’apprête à ouvrir mon pense-bête dans un coin de mon esprit virtuel mais, à ma propre surprise, je reconnais ce visage encadré d’une chevelure blonde. Les milliardaires ne sont quand même pas si nombreux, heureusement d’ailleurs car cela nuirait à leur prestige, donc au mien. De plus, ce milliardaire ci, je l’ai déjà rencontré à une ou deux reprises lors de je ne sais plus quels événements propres à réunir les grandes fortunes. Bref, son nom me vient aisément sans que je n’ai besoin de le chercher.


-Warren ! je m’exclame, jovial, en lui serrant la main avec une vigueur chaleureuse.

Il s’excuse de son retard. Quel retard ? Moi je le trouve pile à l’heure. Peut-être vient-il juste d’arriver et n’a-t-il pas vu toute mon entrée ? Quoi qu’il en soit, je ne relève pas.


-Diable, j’ai appris vos mésaventures ! Mais vous voilà, droit et fier ! Il en faut plus pour abattre un gaillard de votre stature ! Profitez bien de la fête, vous en avez besoin ! Et je prendrais personnellement garde à ce que vous ne vous ennuyez pas ! Foi de Goldfox !

Bon, pour être honnête, je ne sais plus vraiment ce qui lui ai arrivé. L’infos est rentrée en mon esprit pour ressortir aussitôt, poussé par une masse d’autres données. Au moins, je sais qu’un truc c’est passé. Bref. Ceci dit, je lâche la main de mon confrère fortuné et je l’invite à me dépasser. Deux ravissante demoiselles, les plus proches de nous, qui faisaient partie de la haie d’honneur, commencent à escorter Warren en direction de la grande porte désormais ouverte au sommet de la volée de marches. J’ai l’intention d’initier un mouvement général vers l’intérieur du bâtiment mais c’est moi-même qui fige l’action. En effet, on nous a pris en photo, Warren et moi. ça c’est plutôt banal en soi. Il y a, parmi mes invités plus d’un journalistes et forcément, armés de leur appareil fétiche, ils n’ont pas attendu cet instant pour exercer leur art. Note bien que la presse est ici indispensable. A quoi bon organiser l’événement du siècle, si on n’en parle pas ? Mais, toutefois, l’un des photographes a attiré mon regard. Il est presque au premier rang de l’assemblée. Et son accoutrement est… comment dire... particulier. Il ne se fond pas du tout dans la foule, et c’est peu de le dire.

-Toi !

J’ai parlé d’une voix ferme et forte. Un mot comme une détonation. Mon index est tombé sur lui comme celui du prof sur l’élève dissipé. Une seconde auparavant, j’étais l’incarnation de la cordialité. Et encore avant, je pouvais susciter les sourires par mon exubérante danse. Mais là, je fais presque peur. D’ailleurs, j’ai soufflé le début de la renaissance des bavardage parmi la foule. J’ai jeté un silence pesant d’un seul mot, d’un seul geste. Moi-même je suis surpris par l’effet provoqué. Faut dire que je suis super imposant et que mon corps robotique peut facilement témoigner d’une dureté intimidante. Intérieurement, l’ayant réalisé, j’en suis ravi et je ne manque pas de poursuivre sur ma lancée. Sinistre, doigt toujours tendu vers ce gars aux lunettes fantaisistes, je m’avance de quelques pas. Quelques personnes s’écartent de celui que je vise.

-Toi ! … Tu as osé !

On croirait vraiment que je suis vexé, que je vais exploser de rage, que je vais l’expulser de ma propriété. Du coin de l’œil, je remarque les gars de la sécurité qui se tiennent prêt à agir, soucieux que mon courroux ne retombe pas sur eux. Toutefois, je poursuis. Et j’explose, certes, mais pas de rage.

-Il fallait que quelqu’un ose ! Et tu l’as fait ! Bravo !

Cette joie exubérante, qui me caractérise tant, inonde mon être, enfin autant que l’artificiel de cet être le permet. J’ai écarté les bras et mon sourire radieux est de retour. Le contraste est saisissant, c’est voulu. Ce journaliste vient tout simplement de réaliser l’un de mes délires. Grand dieu, il m’a doublé ! Vois-tu, j’ai lancé la production d’un nouveau Mannequin à l’allure… particulière. En fait, j’ai lancé la fabrication de toute une gamme. Et je prévoie de m’en servir au moment le plus inapproprié qui soit. Quand costar et retenu seront de rigueur, là ce sera le mieux !

-Approche-toi ! Viens à moi ! Je veux ton nom, le nom de celui qui a sut botter le cul aux conventions !

Puis je m’adresse à tout le monde, toujours aussi avenant.

-Vous autres, chers amis, avancez donc ! J’aurais amplement le temps de tous vous saluer à l’intérieur. Et je présume que vous avez hâte de découvrir ce que je vous réserve ! Suivez donc nos voluptueuses danseuses jusqu’à la grande salle !

Voilà le mouvement général amorcé. J’attends que le journaliste si étrange arrivent à mon niveau, puis je suis la foule en ma demeure. On passe tout d’abord dans le hall, pièce très, trop, classique alors je ne vais même pas la décrire. Une porte, un couloir et une nouvelle porte plus tard, nous voilà dans la grande salle. Elle est aussi haute que vaste. Au premier étage, on peut accéder à une allée qui surplombe et contourne cette pièce. Quelqu’un accoudé à la barrière de l’allée peut admirer de haut toute la grande salle. Seulement, de cette dernière, pour l’instant, on n’en voit pas grand-chose. Elle est plongée dans l’obscurité totale. Les dammes qui accompagnent Warren se sont arrêtées à la porte. Les gens se massent derrière.

-Avancez ! N’ayez pas peur ! Point de mauvaise surprise dans l’ombre ! Ce sera tout en douceur cette fois-ci !

Comme répondant à mes mots, des lueurs apparaissent progressivement à travers la grande salle. Délicats rayons de lumière en mouvement, pastèles fantomatiques, caresse féérique, c’est tout un jeu de clair-obscur qui se dévoile peu à peu. Un bruit de violon se fait entendre, une musique atmosphérique s’installe. Alors que mon entrée était violente, fulgurente, là c’est au contraire un moment de poésie que j’offre. Ici et là, des chandelles s’allument, petites étoiles dans le noir. Au centre de la grande salle, les rayons de lumière, qui sont bien sûr en réalité des spots de concert mais utilisés avec mesure, se rassemblent, formant un halo bleu, vert, violet, couleurs de la mer d’ailleurs rendues vacillantes afin d’en mimer l’effet avec plus de profondeur. Rien ne doit être static, figé. Le halo s’oppose aux chandelles tout autour. Et, au centre du halo, il y a une grande table plaine à craquer de choses à boir et à grignoter. Tout est de très grande qualité bien sûr. Mais les contenants ont tout autant d’intérêt que les contenus. Bouteilles sculpté, bol ouvragé, or et argent mettent en valeur par leur forme et leurs reflets le travail de lumière.

Ce que je veux, c’est qu’on se sente bien, ici, qu’on se sente en paix. Et puis, puisque à part la table et ses environs, tout est dans la pénombre, à peine illuminé par les chandelles sur les murs, il y a un côté à la fois intimiste et mystérieux. Moi, je ne me presse pas pour entrer. Je préfère laisser mes invités s’approprier les lieux à leur guise. L’oobscurité pousse à chuchoter. L’atmosphère est feutrée.

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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeVen 6 Juil - 13:10

-Merci c'est gentil. -Fit-il en réponse au compliment à peine voilé de l'homme qui le considérait comme étant solide. Intérieurement Warren en était bien moins certain mais il ne devait rien laisser paraître.-Je veux bien vous croire, je m'amuse déjà beaucoup. Par curiosité, en combien de temps avez-vous préparez tout cela?

Le regard de l'ange fut attiré par un homme ou plutôt ce qui avait encore l'air d'être un grand garçon que Johnny allait sermonner. Aïe, les gens fortunés lors de leurs soirées mondaines étaient réputés pour être plutôt tatillons sur l'étiquette et ce type avec un appareil photo qu'il avait côtoyé tout à l'heure n'en respectait même pas une. La surprise fut grande ainsi que le soulagement toutefois lorsque Goldfox exprima son ravissement. Angel rentra accompagné par deux demoiselles légèrement stressé. En effet il n'avait pas envie de sursauter à chaque explosion autour de sa personne. Bon au moins la soirée ne serait pas ennuyeuse mais son coeur ne supporterait peut-être pas.

La suite donc était légèrement à craindre, cependant le X-Man reconnut automatiquement avoir été mauvaise langue quand il pénétra à l'intérieur et fut assailli de lueurs douces et de petites étoiles. Pour lui qui possédait en plus une vue perçante, il ne ratait absolument rien. Ses pupilles n'étaient pas très douées pour tout ce qui était obscurité car il n'avait pas les gênes d'un rapace nocturne, mais elles captaient les moindres rais de lumière goulument. Cela pourrait se révéler un peu douloureux en fin de compte mais pour l'instant tout allait pour le mieux. Angel profita qu'une petite boule blanche se faufile doucement entre lui et le drôle de garçon habillé comme un clown pour s'approcher de ce dernier et sourire, il l'admirait au fond pour son intrépidité.

-Vous savez que vous auriez pu être viré en un rien de temps? Heureusement cela a paru plaire à notre hôte. Je dois reconnaître que vous avez du cran, êtes vous journaliste ou un simple invité comme nous qui souhaite collectionner les souvenirs?

Angel était curieux de savoir cela, plus détendu grâce à l'obscurité dans laquelle ils étaient plongés, le jeune homme avait chuchoté cela sur un ton égal. Appuyé sur sa canne il s'aperçut aussi que par hasard, il était encore à côté de l'homme en noir. C'était vraiment l'antithèse du joyeux sbire qui avait tout à l'heure été interpellé par Goldfox, et lui qu'était-il sensé représenter? L'entre deux? Pourquoi pas... Warren restait un homme d'affaires mais il était généralement moins coincé que ses pairs, parfois c'était une bonne chose, d'autre fois un inconvénient. Quoiqu'il en soit, en y regardant de plus près ce type avait l'air vraiment bizarre; le blond se sentait mal à l'aise à ses côtés... Toutefois le X-Man ne s'y attarda pas, il ne devait pas faire de délit de faciès.

-Et vous, puis-je me permettre de vous demander comment avez-vous connu ce cher monsieur Goldfox?-demanda-t-il doucement avec politesse et intérêt.

[HJ: désolé c'est un peu bof :/ ]
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Ben Ashfield
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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeSam 14 Juil - 7:26

Doppé par l’adrénaline, encore plus boosté par le regard que Warren lui avait accordé, Ben s’était un instant rapproché de Sebastian et lui posa la main sur l’épaule pour imposer sa présence. Ce soir, c’était l’éclate totale, il allait battre son record d’existence aux yeux du monde ! L’homme en noir avait l’air de l’avoir entendu mais le photographe voulait s’assurer que pendant au moins quelques minutes, plus s’il était réceptible, il saurait qui était la source :

"Ouais deux. Le mec qui a survit à sa propre mutation, et celui qui a réchappé à un attentat. Cool nan ?"

Il aurait bien prolongé la discussion, avoir un peu plus de temps de marge pour dompter sa transparence autrement qu’en la réfrénant mais les choses s’accélèrent un peu. Il ne sut si c’était sa petite danse ou la tache de couleur qu’il formait quasiment au premier rang mais apparemment, il venait de marquer un deuxième point. Malgré son absence flagrante d’instinct de survie ou même de bon sens, Ben se figea, les yeux écarquillés fixés sur leur hôte. Comme à peu près tout le monde dans le parc, sauf que lui était le point d’ancrage du doigt qui s’était tendu et de cette voix tremblante de range. Oups. Boulette ? C’est vrai qu’il avait été capable de faire bien pire niveau accoutrement dans certaines soirées sans que personne ne lui accorda un regard jusqu’à ce qu’il débute un strip-tease sur la table de buffet, mais son don était quelque chose de peu prévisible, complètement dépendant des facultés d’observation ou de la mémoire de chacun… Et le type qui les avait invités avait, parait-il, un cerveau vraiment énorme. Et si ça ne suffisait pas, le photographe, égal à lui-même, avait déjà eu l’occasion de se faire remarquer par sa petite imitation qui avait dû le faire encore plus ressortir de la foule.

Goldfox fit quelques pas, Ben ne bougea pas, toujours figé. Malgré tout, il ne put empêcher un sourire de gagner ses lèvres, sourire qu’il réfréna à grande peine en se rappelant des leçons patientes de ses frères sur le savoir-vivre en société. Non Ben, on ne rigole pas au nez d’un mec fâché contre toi, y a que toi que ça fait rire. Oui mais merde quand même, déjà deux points en quelques minutes, c’était un bon début pour son nouveau record ! Silence sur la foule… puis la tension se dégonfla comme un ballon de baudruche. Le milliardaire avait rit.

Les invités recommencèrent à respirer. Gagné par l’enthousiasme contagieux de leur hôte, Ben avait retrouvé son sourire banane. D’ailleurs, le mutant venait de lui offrir le plus beau cadeau qui soit, une tribune ! Le seul problème, c’est qu’il ne pourrait pas compter combien de ses spectateurs remarqueraient effectivement le type avec qui discutait maintenant avec Goldfox. Ou du moins, combien s’en souviendrait un peu dès l’interlude achevé. Rejoignant le milliardaire de son pas sautillant, Ben jeta tout de même un regard triomphant à la foule : c’était dans ces moments là qu’il avait l’impression de prendre sa revanche sur la vie.

"Merci msieur G. ! Répondit-il finalement avec un sourire candide. Moi c’est Ben."

Ça faisait déjà un moment qu’il avait arrêté de donner son nom de famille, quand Elie avait fini par lui faire comprendre que si lui-même ne subissait que rarement les conséquences de ses actes, les frangins quant à eux pouvaient en pâtir. C’était bien une des seules raisons qui pouvait pousser le photographe à un peu de prudence.

"Votre costard est pas mal non plus mais ça manque un peu de couleur Pensif, Ben observait son vis-à-vis. ‘tendez."

Ôtant ses propres lunettes et vif comme un chat, le jeune homme retira celle du nez de leur hôte pour procéder à un échange. Oui il oubliait assez vite ces histoires de conséquences. Maintenant coiffé des superbes lunettes de soleil du milliardaire, Ben lui renvoya un sourire colgate et il allait préciser à Johnny que bon, c’était bien joli mais fallait pas déconner, il reprenait les siennes à la fin de la soirée, que la foule s’avançait vers eux et l’emportait dans son sillage. C'est-à-dire que conformément à ses prévisions, beaucoup l’avait oublié dès qu’ils l’avaient quitté des yeux pour escalader les marches. Il ne fallait pas être négatif : certains se rappelaient encore parfaitement de l'énergumène en salopette discutant avant le milliardaire mais pour beaucoup déjà, l’incident avait été remisé dans un coin de leur tête et quand on leur poserait la question, oui, Goldfox avait pris à parti un invité en début de soirée, mais qui, et pourquoi… ça ne devait pas être très intéressant n’est-ce pas ?

De ce fait, quand le gros du peloton arriva à son niveau et celui de leur hôte, s’ils évitèrent soigneusement de rentrer dans le milliardaire, ils n’hésitèrent cependant pas à pousser le photographe. D’abord pour être les premiers, après Warren, à adresser leurs saluts empressés au mutant, ensuite pour rentrer à l’intérieur et assister à la suite des surprises qu’on leur avait réservées. Fataliste, Ben se laissa emporter par un mouvement qui l’ignorait de nouveau. Il ne s’en rendit pas compte mais ce n’était peut-être pas plus mal, il était difficile de dire jusqu’où allait l’humour de Goldfox et il n’avait peut-être pas apprécié l’échange d’accessoires. Le photographe ne pourrait pas le savoir tout de suite, la foule n’avait pas laissé au milliardaire le temps de réagir. Et puis, tout n’était pas perdu, comme il s’en était douté aussi, certains de invités lui jetèrent des regards plus ou moins surpris, plus ou moins hostiles, parfois même indulgents, signe qu’il en avait marqué quelques uns. Religieusement, Ben compta le nombre de ses regards et il en était arrivé à 12 points quand ils débarquèrent dans la grande salle et son obscurité.

L’émerveillement fut général et Ben, toujours porté à s’émerveiller sur les choses, ne se formalisa pas d’être éjecté du troupeau dans un coin. Il était trop occupé à s’enthousiasmer pour cette nouvelle ambiance et maintenant que les invités se dispersaient lentement, à pas feutré et chuchotant, c’était aussi moins étouffant. Dans la légère bousculade, il avait perdu son hôte et n’avait pas eu le temps de se rendre compte si la nouvelle touche de couleur qui lui avait apporté lui allait bien. Par contre, il se retrouva de nouveau aux côtés du grand blond et celui-ci ne l’ayant pas encore oublié, Ben lui adressa son plus beau sourire.

"C’est tout l’intérêt du jeu, lui expliqua-t-il patiemment. C’est la preuve qu’il a du goût, c’est tout ! Je suis photographe. Il va y avoir de quoi faire ce soir."

D’ailleurs, en parlant de ça… La table centrale avait attiré son œil et c’était bien connu, le peuple adorait connaître tous les petits détails de la vie des grands. Voilà qui devrait leur plaire, de quoi les faire rêver ! Sans prendre la peine de s’excuser, parce que Warren était en train d’adresser quelques mots à l’homme en noir mais surtout parce qu’il n’y pensait pas, le photographe s’éloigna dans sa direction et fit son travail pendant quelques minutes. Plusieurs plans larges de la table, quelques gros plans, dont une quantité infinie qui n’intéresseraient personne d’autres que lui puisqu’il s’amusait à saisir des détails hors de leur contexte. Enfin, le jeune homme rafla deux coupes de champagne et revint vers les deux comparses. Le blond et le brun. Le jour et la nuit. Offrant sans réfléchir une coupe à Sebastian, parce que c’était lui qui avait la tête la moins marrante et que le photographe, malgré son inconstance, avait toujours dans l’idée de le marquer lui aussi, il leva son verre pour trinquer, avec lui et avec Warren si celui-ci avait aussi réussi à se dégoter une coupe.

"A la santé de Goldfox ! Il est où d’ailleurs ? J’espère qu’il va pas casser mes lunettes."

Lui-même, devant la pénombre des lieux, avait relevé sa prise de marque dans ses boucles brunes.


[HRP : Bon puisqu'on me pique ma couleur je change, tss ! Désolé pour le retard.]
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Soirée folle chez Goldfox [Libre]   Soirée folle chez Goldfox [Libre] Icon_minitimeMer 18 Juil - 13:08

Warren ; le boiteux s’appelait Warren, et était visiblement un ami de Goldfox, vu commence dernier vint l’accueillir. Visiblement, le Warren avait eut quelques mésaventures récemment, comme l’indiquait son été physique comme les dires de leur hôte, qui s’éclaffait fièrement des blessures de guerre de son ami, lui promettant qu’il ne s’ennuierait pas, qu’il y veillerait personnellement. Alors que deux escortes viennent tenir cette promesse, le flash attira également l’attention de Goldfox, qui désigna immédiatement le coupable, du doigt comme de la voix, hargneux. La foule c’était tue, et seul Sébastian n’avait pas semblé réagir face à l’indignation du milliardaire, déjà silencieux comme une tombe. Il fut également le seul à ne pas changer de position lorsque l’excentrique organisateur s’approcha de sa Némésis. Oh, il ne le fit pas par solidarité, mais il faudrait bien qu’il finisse par attirer l’attention du milliardaire, et si c’était en tant que dommage collatéral d’une dispute, ce n’était pas plus mal qu’autre chose. Cela aurait le mérite de lui permettre de repartir rapidement. Réfléchissant aux informations obtenues à l’instant, à savoir que l’un des deux était mutant et l’autre avait réchappé à un attentat, Sébastian croisa les probabilités avec ce qu’il connaissait déjà. Visiblement, c’était Goldfox qui était le mutant et Warren qui avait subie l’attentat.

Rapidement, la colère de Goldfox s’estompa et il explosa d’exubérance :

-Il fallait que quelqu’un ose ! Et tu l’as fait ! Bravo ! Approche-toi ! Viens à moi ! Je veux ton nom, le nom de celui qui a sut botter le cul aux conventions !

Détendu, de nouveau accueillant, Johnny Goldfox eut droit aux remerciements de Ben, qui se présenta ainsi. Le jeune homme poussa le vice encore plus loin, inter-changeant ses lunettes particulières avec celle de cette riche personne qui avait feinté de le sermonner ; il avait du courage, le Ben, ou de l’inconscience. Dans tous les cas, cela ne changeait rien pour le Léviathan.

Toujours aussi effacé, Sébastian suivit le mouvement général lancé par Goldfox vers l’intérieur, ne lâchant pas ce dernier de vue et restant quelques pas plus loin de lui et du paparazzi chanceux. La demeure était aussi démesurée que son propriétaire, et toute aussi loufoque. Après un hall tellement classique qu’il jurait avec le reste, la traversée d’un couloir conduisit dans une nouvelle pièce, la grande salle, qui était aussi démesurée par ses proportions que le reste de l’égo de Goldfox, et qui était à l’instar du personnage plongée dans les ténèbres.

-Avancez ! N’ayez pas peur ! Point de mauvaise surprise dans l’ombre ! Ce sera tout en douceur cette fois-ci !

Sébastian eut un sourire en coin à cette réflexion ; non, la mauvaise surprise se situait en plein lumière, anonyme dans la foule, comme il l’était depuis trois quart de siècles. Il n’avait pas peur des ténèbres ; ils n’étaient rien comparés aux ténèbres de son âme. Le Léviathan n’était pas une créature des ténèbres, mais elles lui étaient utiles, ainsi son protégé avait-il depuis longtemps outrepassé la peur du noir et de l’inconnu ; même celle de la mort. Si savait ce qu’il y avait de l’autre côté et en était déjà revenu ; enfin, le croyait-il.

De frêles lumières apparurent à travers la salle, fins rayons lumineux aux couleurs pâles, fantomatiques, le tout sur une légère musique pleine de poésie. Malgré les années qui passaient et les cadavres qui s’empilaient, Sébastian von Orchent n’avait jamais perdu son goût pour la musique et le théâtre, l’une des rares choses que son tutélaire lui avait laissé. Des bougies illuminaient progressivement le noir alors que les rayons de lumières se rassemblaient pour donner naissance à des halos de différentes couleurs, lesquelles vacillaient en ondulation. Entre le clair obscure et cette opposition de la lumière même, il fallait quelqu’un de très éduquer pour ne pas s’émerveiller bêtement et chercher l’idée, la réflexion en amont qui avait donné naissance à cela. Le halo de lumière révèle une grande table portant nombre de mets, d’une qualité digne du reste, comme leur contenant d’ailleurs, tous pensés et travailler pour impressionner. C’était le fruit d’un grand travail, cela ne faisait aucun doute.

Sébastian n’avait rien laissé paraitre de ses impressions sur les lieux, écoutant Warren et Goldfox discuter, le premier demandant au second le temps prit pour faire cela. De son côté, le journaliste avait encore disparut, mais se fit rapidement remarquer en proposant un toast à la santé de leur hôte.

LES FOUS… ILS CROIENT QUE SE SONT LES TENEBRES QUI LEUR DISSIMULENT DES MONSTRES ? ILS N’ONT AUCUNE IDEE DES HORREURS QUI LES GUETTENT… ILS N’ONT ENCORE RIEN VU… IL N’EST RIEN EN CE MONDE QUI NE MERITE D’ETRE DETRUIT. SI FRAGILE… LEUR EXISTENCE EST SI FRAGILE… CREATURES INCONSCIENCE, INCONSTANTES ET INUTILES A L’EQUILIBRE DE LEUR MONDE… DONNE-MOI UNE RAISON DE NE PAS SUIVRE MON ENVIE ET DE NE PAS FAIRE TOURNER SON PETIT RASSEMBLEMENT AU CARNAGE.

L’Entité n’avait jamais aimée les constructions des hommes, hormis pour les détruire, et son envie de destruction aveugle était une preuve de son mépris pour l’humanité. Espèce inutile à la nature qui détruisait l’équilibre, les légendes des hommes avaient raisons sur un point : le Léviathan avait été enfermé pour qu’il ne nuise pas à l’humanité, que ce soit dans cet univers où un autre. Mais pour Sébastian, cela avait également quelque chose de plus personnel : il appréciait cette mascarade. Il avait un dédain certain pour tout cela, mais cela l’amusait, indubitablement. Et cela n’était pas bon pour les affaires de son tutélaire, car faisant perdre un temps précieux.

Mains dans les poches, observant les personnes présentes depuis les ténèbres proches des murs, Sébastian réfléchissait. Se faire remarquer était la dernière chose qu’il avait envie de faire ce soir, ses frasques étant presque plus courantes que celles de Goldfox dans la presse Newyorkaise, bien que n’entrant pas en même catégorie. Il était ici pour mieux réussir à placer des pions dans la partie « publique » du Club des Damnés, et Goldfox serait indubitablement un invité de choix parmi les membres du Club. Riche, excentrique, probablement puissant et influent ; il avait tout les critères.

- Trouve-moi une bonne raison et tu l’auras, ton massacre, mais jusque là, c’est moi qui tient les rennes, non négociable, murmura-t-il suffisamment bas pour être le seul à entendre, n’ayant pas quitté des yeux sa cible un instant.
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