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 Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]

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Lilian D'Eyncourt
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Lilian D'Eyncourt


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MessageSujet: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMer 25 Avr - 17:00

Après cinq années creuses aux Etats-Unis, Lilian s’était fait à l’idée qu’il ne retrouverait plus jamais la trace de son père. Elle s’arrêtait au club des Damnés de New-York où le nom D’Eyncourt avait un quelque chose de familier. On se souvenait de l’image vaporeuse d’un homme éminemment brillant, rien de plus. L’insaisissable télépathe avait quitté les lieux et les mémoires. Quels buts poursuivaient donc un homme qui traversait le monde en semant l’oubli ? La question était entière. Elle s’obscurcissait avec les années et Lilian entrevoyait qu’une vérité sordide. Les pistes les plus sinistres étaient jalonnées de mystère. Athelstan D’Eyncourt œuvrait sans témoins. Il avait probablement trop d’ennemis pour jouer à une simple partie de cache-cache. Sa méthode était radicale, n’importe quel criminel en cavale rêverait de posséder sa mutation. Mais Lilian était convaincu que son père n’avait rien d’un meurtrier. Ses visées étaient probablement plus complexes. Tous les esprits aujourd'hui modifiés étaient des obstacles à son projet. Il ne voyait pas d’autre supposition possible. Pourtant, il s’était passé quelque chose vingt-trois ans plus tôt, quelque chose d’assez grave pour l’inciter à simuler son propre enterrement...
Tous ses raisonnements se heurtaient à l’illogisme le plus complet. Chaque fil menait à une impasse. Les éléments qu’il avait récoltés étaient assez troublants pour l’ébranler, mais trop chiches pour le faire avancer. Il avait le sentiment de poursuivre un fantôme qui, sans cesse, niait son existence. L’usure morale l’avait finalement contraint à l’oubli. Depuis trois ans, Lilian s’interdisait de songer à son passé incomplet. Il vivait au présent. On ne l’entendait jamais parler d’avenir, sinon pour les affaires. Pour le reste, il ne retenait que l'amusement.

Mais le passé avait cette fâcheuse manie de resurgir là où on ne l’attendait plus. Une nouvelle piste, étrange, glaçante, s’étendait devant lui depuis son dernier passage au club. Les remous du hasard l’avaient jeté dans le cercle le même soir qu’un membre irrégulier, un scientifique du Montana qu’on ne voyait presque jamais. Son nom l’avait interpellé. Il se souvenait avoir été lié un jour – quand ? Il n’arrivait plus à le déterminer – avec un certain Athelstan. Visiblement, la mutation du chercheur avait limité la violence de l’assaut mental. Ils avaient travaillé sur un projet ensemble puis s’étaient brouillés sur les méthodes expérimentales. Athelstan n’avait apparemment aucun scrupules à utiliser des cobayes vivants pour mesurer les limites d’une mutation, « mais il me semble, avait ajouté son témoin, qu’il avait des desseins très personnels. Ce n’était pas la soif de connaissance qui le motivait, mais, je suis navré, je ne me rappelle plus… Le nœud du problème a sans doute été effacé.» Une impasse, une autre, se dressait devant lui. Néanmoins, Lilian n’avait pas réussi à mettre ces révélations de côté. Il avait essayé, bien sûr, en travaillant avec un sérieux déconcertant sur son journal et en s’immergeant dans des fêtes plus débridées les unes que les autres, mais ça ne suffisait pas. Les paroles de l’ex-collaborateur tournaient en boucle dans sa tête. Elles résonnaient à chaque silence, surtout le matin, comme s’il passait ses nuits à en rêver. Il devait bien le reconnaître, cette histoire ne le laisserait jamais en paix.
Ainsi, après deux semaines d’hésitation, il avait fini par mener l’enquête. Lilian n’était pas très au fait des manipulations génétiques illégales qui s’exerçaient sur les mutants. C’était une affaire qu’il avait toujours suivi de très loin. D’une manière générale, le jeune homme se fichait éperdument de ses semblables. Il menait sa barque seul, en profitant de la faiblesse des humains et en tirant quelques avantages des mutants qui s’associaient à lui. Le reste n’avait absolument aucune importance, il ne voulait pas être mêlé aux guerres de clan et encore moins risquer ses intérêts en révélant aux humains sa véritable nature.



Ses recherches l'avaient mené dans ce vaste désert d'hommes qu'était le Canada. Après un vol au départ de New-York, il avait loué un land rover noire et s'était aventuré seul dans les Rocheuses. Certaines informations lui laissaient croire que son père avait enterré une partie de ses expérimentations quelque part sous cette vaste chaîne. Il n'avait parlé à personne de son déplacement, pas même à Mélo. Cette quête était la sienne. Il avait conscience du danger auquel il s'opposait en prenant la route pour l'inconnu, en cherchant à dépoussiérer un passé qui avait probablement tout intérêt à rester secret. Si son ignorance le tourmentait, la paix n'était pas au bout du chemin, il le savait. Il ne ferait que mettre le doigts dans un engrenage infernal. Qu'espérait-il alors ? Pas grand chose. La pluie tombait dru sur son pare-brise depuis qu'il s'approchait des montages. Ce n'était pas l'espoir qui le tenait. Il était comme un enfant devant la porte barricadée d'une vieille maison de famille. Sa réflexion s'arrêtait à cet obstacle qui l'obsédait. L'ouvrir n'arrangerait rien, mais il avait toujours eu le sentiment que, sans réponses, il serait toujours vain de construire une existence qui méritât le nom de vie.

Le jour commençait à décliner sous un ciel grisonnant. Il tournait en rond depuis le début de l'après-midi sur des routes bosselées, oubliées des hommes. La végétation et la rocaille s'étendaient à perte de vue. Il y avait sans doute un laboratoire secret quelque part... Les quelques témoignages qu'il avait récoltés confirmaient la présence d'événements étranges dans ce secteur ; apparitions de monstres, disparitions inexpliquées. Les paysans alentours murmuraient des légendes indiennes, mais Lilian était sûr que rien, en ces lieux, n'était le fait de la superstition. Il s'était d'ailleurs préparé à rencontrer des ennemis dangereux. La dernière personne à l'avoir croisé lui avait fourni une réserve de sang assez importante pour envelopper ses bras. Cependant, malgré tous ses efforts pour conserver la substance sur sa peau, le temps et l'immobilité finissaient par l'assécher. Fallait-il abandonner pour ce soir et revenir plus tard ? La lassitude le gagnait, même la musique n'arrivait plus à rompre la monotonie de son trajet. Et, à dire vrai, sa conduite était devenue assez mécanique pour qu'il en néglige la carte. Son GPS ne répondait plus depuis une bonne demie-heure. Il s'en était à peine inquiété. Maintenant qu'il songeait à retourner à la civilisation, il maudissait son absence. Combien de temps allait-il encore tourner avant de trouver un hôtel ? Le chant de Trent Reznor devenait narquois. Il coupa rageusement la radio pour le réduire au silence et entama la descente du col. C'est là, à quelques mètres de la plaine qu'une bête se jeta sur la voiture.

L'impact, violent, soudain, défonça une partie de la carrosserie, et Lilian accéléra sans s'inquiéter du devenir de l'animal. En tout logique, il n'avait pas survécu. Pourtant, le cri d'un gros félin retentit bientôt derrière lui et la « chose » sauta sur le toit de la land rover en le transperçant de ses griffes. Il était clair qu'il n'avait pas affaire à un prédateur ordinaire. Arrivé au bas de la montagne, il freina brutalement et catapulta l'animal sur le capot. Il s'agissait d'un couguar presque deux fois plus gros que la moyenne. Au vu de sa vitesse et de sa force, il n'avait aucune chance de le semer. Il poussa la portière et quitta le véhicule alors que la créature ruait sur le pare-brise et tendit aussitôt la paume dans sa direction pour envoyer cinq billes de sang dans sa tête. Le félin s'effondra en poussant un dernier hurlement et Lilian revint à la voiture. Il chassa les bris de verre du siège passager, essaya de remettre le contact. Le moteur gémissait faiblement, la voiture ne démarrait plus et, bien sûr, il n'avait pas une seule barre de réseau dans ce coin paumé. Que faire ? Il n'avait pas l'habitude de quitter la ville. Voyager en Amérique se résumait à passer d'un aéroport à l'autre. Les aventures en pleine nature ne l'avaient jamais attirées et, mis à part marcher sans but le long de la route en guettant le passage d'un humain ou le retour béni de son opérateur, il n'avait absolument aucune solution de secours. Maudit puma. Dire qu'il allait devoir risquer une nouvelle confrontation avec l'un de ces mutants pour progresser dans ses recherches... Il s'avança sur le bord de la route en posant un regard désemparé sur l'horizon. Etait-ce un mirage ou la silhouette d'un jeune homme à moto se dessinait à quelques mètres de lui ? Avait-il vu la scène ? A en voir le regard qu'il tournait dans sa direction, certainement. Lilian accéléra le pas en envisageant toutes les possibilités, dont celle de le neutraliser pour lui voler son deux roues s'il refusait de l'aider.


Dernière édition par Lilian D'Eyncourt le Dim 27 Mai - 14:21, édité 1 fois
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Orsso
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMer 25 Avr - 19:32

Un long sifflement aigu résonne, perçant de nombreux traits le silence glacial installé sur les rocheuses, silence si rare ici. Le mot glacial, dans cette situation étant parfaitement adapté, le vent souffle bruyamment sur les contrées alentours.
Le sifflement dévoilent la position du mutant, assit sur le bord de la route, sur l'une des pierre qui la borde. Une pomme dans les mains, en train de l'éplucher, Orsso plisse les yeux pour mieux discerner la silhouette d'un homme approchant d'un pas décidé sur ce qu'il reste de la route, lentement reprise par la végétation depuis quelques années de non entretiens.
NO découpe de la pointe de son couteau un quartier de pomme qu'il apporte a sa bouche, sans quitter des yeux l'homme qui fait ses derniers pas en sa direction. Il croise son regard à plusieurs reprises, il pense d'abord que si il n'aborde pas un sujet dans les secondes qui arrivent, l'étranger pourrait prendre cela pour de la provocation, le plus gênant serait de briser le silence qui règne sur les rocheuses a cause d'un simple et litigieux regard. En second, il pense a sortir de sa léthargie et de le montrer en se redressant sur son siège de pierre. La deuxième solution est donc adoptée.
Ce qui est sur, c'est qu'il ne s'agit pas d'un Canadien, qui entamerait une traversée des rocheuses a pied, dans ce genre de vêtements et sans moyen de communication capterait en cette région, un téléphone satellitaire par exemple? Ajoutons a cela, le faite qu'il ne semble pas d'une robustesse hors du commun et qu'il ne porte aucune ressource de nourriture.
Une fois l'analyse terminée, Orsso lui assigne un salut de la tête.

- ... Bienvenue au Canada.

Le motard agrémente sa salutation, d'une expression plus ou moins accueillante.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMer 25 Avr - 21:44

Lilian s'approcha de l'inconnu sans se départir de son éternelle méfiance. Un type seul au milieu de la route, dans une zone connue pour être dangereuse et qu'il savait, de plus, proche d'un laboratoire suspect, ne serait pas forcément un ami. Il avait l'air costaud. Assez pour le laisser venir à lui sans s'inquiéter de ses intentions. D'Eyncourt, dont le nom résonnait avec éclat à New-York n'était plus qu'un citadin perdu qui avait vu avec horreur la nature se refermer sur lui. Sa verve était, soudain, une qualité bien inutile. Il avançait, penaud, dans ses vêtements de trop bonne facture pour un randonneur. De toute évidence, il n'était pas venu admirer le paysage et il était fort ennuyé de se retrouver, en quelque sorte, pris sur le fait.

Le jeune homme l'étudiait en silence alors qu'il s'arrêtait à sa hauteur. Lilian en fit de même. Au final, même si sa carrure le vieillissait de loin, il avait l'air plus jeune que lui. C'était encore un adolescent. Mais il se garderait bien de le sous estimer. Il y avait dans son regard tranquille les traces d'une vie déjà très marquée et l'anglais savait déceler les férocités ensommeillées.
Que dire ? Une bourrasque envoya quelques mèches sur ses yeux bleus et vides. Il n'avait pas l'habitude des situations de faiblesses. Sa fierté lui soufflait de s'enfuir avec la moto du gamin, simplement pour ne pas avoir à s'humilier en réclamant de l'aide. Heureusement, Il avait assez de raison pour reconnaître que ce serait une attitude stupide et parfaitement puérile. Comme on le salua d'un signe de tête, il répondit vaguement, et laissa au jeune homme le loisir de prendre la parole. Ses premiers mots étaient narquois. Malgré l'apparente neutralité de ton, Lilian y reconnaissait bien le sentiment de supériorité d'un autochtone amusé par la détresse d'un américain assez stupide pour préparer un voyage dans les Rocheuses canadiennes comme son prochain séjour à Miami beach. Il répondit donc par un sourire crispé en appuyant son accent britannique.

- Charmant pays vraiment... La majesté des montagnes, la splendeur des lacs, l'amabilité des locaux, la tendresse des fauves... - Son regard s'aiguisa. - J'ai entendu de drôles d'histoires en venant ici... Quel crédit accordez-vous à celle du monstre qui hante ces montagnes ? - Après un court silence il ajouta. - Je crains d'avoir eu un contentieux avec lui et ma voiture l'a plutôt mal vécu.

Ainsi, Lilian retrouvait, même dans les moments les plus critiques, son ironie habituelle. Sa désinvolture réduisait l'attaque d'un couguar mutant éminemment dangereux à une collision avec un animal qui se serait jeté sous les roues d'une voiture. Néanmoins, sa fausse neutralité sous-tendait un drame plus sérieux. Il ne dissimulait pas sa volonté de minimiser les choses et attendait de voir, selon la réaction de son interlocuteur, s'il pouvait espérer une aide de sa part. Concernant le couguar, il se faisait peu d'illusions. On lui avait parlé d'une bête qui résistait aux fusils. Les cinq balles qui lui avaient traversées le cerveau ne seraient probablement pas suffisantes.
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Orsso
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMer 25 Avr - 22:34

Le sourire du motard s'est éteint après les quelques phrases alignées par l'étranger.

- Ce n'est pas un monstre, seulement un malchanceux. C'est un sacré morceau de muscle, pas vrai? Même si il ne t'avait pas attaqué lors de ta ballade en voiture, tu aurais bien finit par avoir la peau de ta caisse dans les rocheuses, a part sur les grands axes, ce n'est pas très praticable, ça explique d'ailleurs ma présence, un chemin non praticable est souvent synonyme de tranquillité temporaire, normalement ... Il semblerait qu'il faille remettre ça a plus tard. Par simple curiosité, tu t'es débarrassé de la créature comment? Elle ressemblait a quoi? Et comment compte tu regagner le village le plus proche qui doit être a une distance environnant les 50 kilomètres? Minimum.

Le jeune motard se met a mâcher son dernier quartier de pomme en se levant et jetant le trognon un peu plus loin, sur la route, il observe toute la proximité visible. Orsso pense entrevoir l'approche de la créature, elle avait été attirée par l'étranger et le suit maintenant. Si elle attaque, le raffut que cela va provoquer risque de ne pas équivaloir au silence épisodique précédant. L'ambiance changera du tout au tout.
Le mutant se retourne faisant presque dos a l'étranger, il parcourt les fourrés alentours du regard, personne visiblement.
Il fait de nouveau face a l'égaré du jour pour capter ses réponses. La nouvelle observation de l'individu se trouvant face a lui, affirme qu'il ne porte pas d'arme ...
Un nouveau point très positif pour une promenade dans cette partie des rocheuses, pense le jeune mutant avec ironie, l'air de rien.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeJeu 26 Avr - 0:27

Voyez-vous cela, un ami des bêtes. Lilian esquissa un sourire tandis que son interlocuteur le perdait. Il l'aurait parié. Même si la provocation mettait parfois les inconnus dans de mauvaises dispositions, elle l'aidait à les cerner rapidement. Et, il ne pouvait pas s'en empêcher. C'était aussi une manière de se protéger, d'agacer en signifiant que tout se jouerait sur les apparences. Déjà, les rapports devenaient froid, et le jeune homme répondit d'un ton plus bourru. Il le corrigea, pincé par l'emploi du terme « monstre ». Ainsi, il connaissait l'animal... et il ne le craignait pas. C'était un très bon point. L'avait-il combattu ? Que la réponse fût négative ou non, Lilian sentait de plus en plus qu'il avait tout intérêt à ne pas froisser le jeune homme. Il ne tremblait pas comme les autres gaillards à l'évocation de la créature. S'il l'avait vue, il savait pourtant qu'une arme classique ne pouvait en venir à bout. Pour un simple humain, une rencontre avec le couguar signifiait une mort certaine. Or, ce n'était pas avec son couteau que le canadien pouvait compter sur une victoire. Mutant ? Il écoutait son sermon d'une oreille distraite en tirant peu à peu ces conclusions. En réalité, il s'était mis dans un très mauvais pas. Si ce type refusait de l'aider, ils iraient sans doute au devant d'une confrontation. Et il ne le sentait pas assez philanthrope pour lui porter secours de bon cœur. Il devrait trouver un moyen de le ranger de son côté. La méthode forte n'avait jamais été sa préférée.

Cependant, les inévitables questions tombèrent. Comment s'était-il débarrassé de la créature ? Ah... Il hésitait. D'ordinaire, il tenait son pouvoir au secret aussi longtemps qu'il le pouvait. Il ne se pensait pas assez fort pour s'exposer devant un mutant dont il ignorait les capacités. Et, en l'occurrence, le motard semblait un peu mieux rompu au combat que lui. Mais, dans la situation présente, essayer de se faire passer pour un humain serait vain et ridicule...
L'ironie lui revint lorsque l'adolescent lui demande de quelle manière il comptait rejoindre le bourg le plus proche.

- Eh bien... Sauf si tu te sens de réparer un moteur écrasé par un puma anormalement grand, je pensais m'y rendre en moto.

Il s'interrompit pour suivre le regard du jeune homme. La bête revenait et il se tenait déjà à l'affût. Lilian le laissa à son observation, comme si le danger ne le concernait pas. Au final, il était bien trop heureux d'avoir quelqu'un pour s'occuper du fauve à sa place...
Le regard condescendant que l'inconnu lui lança en se tournant à nouveau vers lui le piqua. Visiblement, il se préparait à lui en mettre plein la vue ou à s'amuser de sa frayeur... Il risquait d'être déçu. Lilian retrouva son sérieux pour continuer d'une voix parfaitement sereine :

- Tu as soulevé un point intéressant tout à l'heure... Cet endroit est très difficile d'accès. Et quand à moi, je suis à la cherche d'une personne qui cherchait la tranquillité... Si j'en crois la malheureuse rencontre que je viens de faire, elle l'a trouvée. Quand à savoir comment je m'en suis débarrassé... hm... Dans un combat à mains nues, comme tu t'apprêtes sans doute à le faire ? - Un sourire brisa sa gravité et il leva devant lui des mains maculées de sang frais. Un hurlement lointain déchira le silence de la plaine. - J'avais, je l'avoue, espéré qu'il ne s'en relèverait pas...

Lilian chercha à son tour le couguar, la mine soudain plus soucieuse. C'était mauvais signe. Le danger qui s'approchait n'était rien à côté de ce que la régénération probable de la bête impliquait. S'il s'agissait bien d'un être de chair et de sang, alors il possédait un don mutant. Aucune recherche n'avait encore, à sa connaissance, aboutit à un tel résultat...
Les tâches de sang s'étendirent et se rejoignirent sur ses mains. La créature n'était manifestement pas décidée à regagner sa tanière.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeJeu 26 Avr - 11:39

L'apparition des mains légèrement sanguine de cet étranger explique un peu mieux sa présence dans le rocheuses, du moins, c'est ce que le jeune mutant suppose, puisqu'il n'y à pas foule d'humains qui souhaite prendre des vacances ou faire une randonner pédestre dans le coin, encore moins dans cette région plate, souvent accompagnée d'une fine pluie, d'un vent a faire s'envoler les pierres et d'un paysage dans son ensemble assez lugubre.
C'est non sans un certain étonnement qu'Orsso observe le pouvoir étrange du mutant s'activer, bien qu'il tente de rester dans son impassibilité parfaite habituelle, il est néanmoins surpris de voir ce mutant ici, encore plus un mutant ayant un pouvoir lié au sang, comme lui. Cette particularité attire donc une toute nouvelle curiosité ... Qu'il n'est pas tant d'assouvir. Le problème actuel est plutôt un puma possédant certains pouvoirs, une certaine puissance ainsi que de certaines possibilités d'aliter les deux mutants pour quelques mois ou a vie si ils n'allient pas leurs forces pour lutter contre celui ci.

- Je surveille à gauche.

Orsso retourne à sa moto, marchant lentement en arrière, ne quittant pas les fourrés des yeux, il dégaine son magnum, dont la poche est directement fixée sur le coté du réservoir. Il attire le percuteur en arrière et oriente le canon en avant. L'arme qu'il tient dans sa main, il l'adore, bien que ce ne soit qu'un objet presque décoratif pour lui, puisqu'une fois son pouvoir actif, il est obligé de le lâcher.
L'objet de décoration risque de bien servir aujourd'hui, il fallait faire sortir la créature de sa cachette.

- Sois prêt, on va voir si ça réussi à le faire sortir, il doit être tout proche.

Dit Orsso dans un semi murmure, la détonation part du barillet, la première balle dégomme des feuilles et arrache quelques branchettes. Elle est rapidement suivit des cinq autres. Faisant le même effet, la dernière arrache un grondement de l'un des fourrés.
Orsso observe la position de l'étranger.

- Tu es sur d'être prêt? Dit il en ajoutant un sourire, bien mal venu dans cette situation préoccupante.

Le jeune mutant contracte certains de ses muscles imperceptiblement, il sent son sang coaguler au niveau de son buste et de ses abdos d'abord, puis l'ensemble de son corps devient bien plus rigide, jusqu'à la courbe de son crane, c'est au niveau du visage que cette mutation est légèrement voyante, le visage devenant plus massif.
La température corporelle du jeune mutant grimpe de quelques degrés presque sans qu'il ne s'en rende compte, ses pupilles s'embrasent, elles scrutent le fourré qui a émit le grognement et qui s'écrase lentement, précédant la sortie de la créature, très attendue ...
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeJeu 26 Avr - 18:57

Comme il l'avait supposé, le jeune homme ne s'affola pas à la vue de ses mains ensanglantées. Sa surprise était celle d'un mutant qui découvre un pouvoir pour la première fois. Certaines facultés étaient plus courantes que d'autres. Lilian avait un talent rare, souvent terrifiant, et probablement plus puissant qu'il ne voulait l'admettre. Il ne l'utilisait presque jamais. Ces derniers temps, son seul souci avait été de contrôler son obsédante soif de sang pour ne pas semer la mort autour de lui. Serait-il capable de maîtriser l'instabilité de son talent en le déployant face à ce fauve. Il l'espérait. Ce combat serait le meilleur moyen de le vérifier. Une erreur face à l'animal, et il pouvait dire adieu à la vie. Ses armures de plasma ne résisteraint pas longtemps à une telle masse de muscles. Il serait broyé de l'intérieur.
Lentement, Lilian laissait son sang recouvrir sa peau. Il avait déclenché le processus depuis l'attaque du couguar. Sous ses vêtements, son torse était déjà enveloppé d'une matière visqueuse. Son compagnon s'était quant à lui dirigé vers sa moto pour récupérer un magnum. Visiblement, il n'en était pas à sa première intervention et connaissait déjà l'attitude à adopter. Il décida de lui faire confiance en tournant son regard sur la droite pour surveiller les environs.
Un premier coup s'écrasa dans les fourrés. Quelques oiseaux s'agitèrent, mais la créature ne se manifesta pas. Le canadien poursuivit le manège, mitraillant sans interruption les fourrés les plus touffus. La cinquième détonation réveilla enfin la colère de la bête. Cette fois, la confrontation serait inévitable. Etrangement, cette perspective réjouissait l'inconnu qui, à moitié railleur, lui demanda s'il était prêt. Lilian lui renvoya un regard ennuyé et soupira, comme s'il s'apprêtait à faire une corvée :

– Evidemment...

La pellicule sanguine ondula sur ses mains. L'expression de Lilian changea cependant lorsque l'autre mutant activa son pouvoir. Quelque chose se passait à l'intérieur de ses veines, les pulsions cardiaques n'étaient plus les mêmes. C'était une chose qu'il décelait malgré lui, un genre de pouvoir passif qui mettait son corps à l'écoute de la circulation sanguine des hommes les plus proches. Il en devinait ainsi toutes les variations. Celle-là était particulièrement puissante. Se pouvait-il que ce mutant ait un pouvoir commun avec lui ? La coïncidence était amusante. Ce serait une première.
Le flux sanguin de son nouveau partenaire devint plus sourd, comme figé à l'intérieur des veines. Il nota une légère modification de son visage, désormais boursouflé comme si quelque chose s'était solidifié sous sa peau... Le sang, à priori.

Le sol trembla et la bête surgit soudain, à moins de quatre mètre des deux mutants, au milieu de la plaine. Lilian n'aimait vraiment pas cela. Combien de pouvoirs avait-il greffé à ce puma ? Comme il se ruait dans leur direction, il visa entre ses yeux avec une balle aussi grosse de sa paume. Coupé dans sa course, l'animal s'effondra et fit quelques roulades sur le sol avant de s'effondrer, apparemment mort. Un trou noir suppurait sur son crâne, mais, cette fois, le processus de régénération fût rapide. Son corps, était, semblait-il, capable de mémoriser chaque blessure pour les soigner plus efficacement. En quelques secondes, la bête se redressa, plus furieuse que jamais.

– J'ai l'impression que sa régénération a progressé depuis tout à l'heure..., murmura-t-il en fronçant légèrement les sourcils.

Alors que la bête s'élançait vers lui, il attira tout le sang collé à son corps sur sa main droite et fit piler le prédateur en piégeant ses deux pattes avant dans un filet de plasma. Il enchaîna ensuite en formant une lame acérée pour l'éventrer et lui arracher ses organes en modifiant sa substance. C'était un spectacle étrange que de voir ce sang s'animer hors du corps comme une créature polymorphe qui, après avoir répandu les viscères de la bête sous sa forme visqueuse, rampait dans l'herbe pour revenir se coller à la main de son propriétaire. Hélas, la méthode n'eut pas beaucoup plus de succès. Un faible grognement signifia que le puma avait encore de la ressource. Etait-il seulement vivant ? Il se redressa, le ventre encore béant, et parvint même à arracher le plasma qui lui liait les pattes.
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Orsso
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeJeu 26 Avr - 23:11

Le jeune mutant, voyant la créature se redresser devant l'étranger, décide de prendre les devants, il lâche son magnum et bondit sur lui, l'éjectant d'un coup d'épaule pour prendre sa place, la créature bondit a son tour, ses pattes antérieurs s'écrase sur Orsso qui s'y agrippe et qui les retient. La chaleur monte rapidement, les doigts du jeune mutant sentent rissoler la chaire a vif de la créature, les poils aux alentours de la prise commence à brûler. La force brute de la créature est supérieure et lentement, Orsso ploie sous celle ci.
La résistance du mutant lui offre aussi une certaine poussée qu'il met en oeuvre comme il le peut, d'un mouvement plus nerveux que sensé, il repousse les pattes de la créatures vers le sol ou elles retombent lourdement.
Jusqu'à là, le motard avait fait ce qu'il pouvait pour conserver ces vêtements intacts, mesurant pleinement la chaleur que son sang produisait.
Seulement, surpris par la mâchoire de l'énorme puma qui se referme sur son bras droit, son plus grand réflexe de mutant fait immediatement grimper la température, le fauve mutant semble y être allergique, les brûlures fraîches qui marquent ses pattes sont toujours aussi répandues. Le mutant aux yeux de braises en conclu que la régénération n'est pas très efficace face a la chaleur, un défaut du pouvoir sûrement, il va falloir en jouer.
La mâchoire s'ouvre sans réellement avoir le temps de serrer sa prise, libérant l'avant bras brûlant d'Orsso, les dents ont tout de même eu le temps de marquer la peau. Le jeune mutant profite de sa position pour agripper le cou du puma et lui infliger les mêmes brûlures tout en tentant de l'étouffer, ce n'est pas une tache facile, il doit avoir avalé du plomb, impossible de l'étrangler de façon convenable. La chaire de la créature crépite, mais elle finit par se redresser, le motard au jean partiellement consumé est soulevé du sol sans difficulté, puis, une griffe vient prendre en grappin sa ceinture, il est peu a peu attiré au sol comme si il était pris dans un engrenage.
Orsso est persuadé que malgré la réactivité encore intense du puma, il est prêt à fuir. Le motard tente de ramper, à moitié défringué depuis son dernier chauffage et réussi a reprendre en main son magnum, plus de balle.
NO se roule sur lui même, au sol et adresse un regard presque las à l'étranger.

- Je te passe la main, vise bien!

NO pense avoir fait comprendre à l'étranger de viser les brûlures, toujours à vif. La scène s'était déroulée tellement vite.
La créature avance en direction du jeune mutant resté a terre, comme consciente de sa supériorité et prête à le piétiner une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeVen 27 Avr - 13:32

Il était stupéfait. Personne n’était encore parvenu à se libérer aussi facilement de ses entraves de plasma. Cette bête était incroyablement forte, et sa plaie abdominale se refermait, tandis qu’elle progressait, le ventre à moitié vide, vers lui. Le choc vint d’un côté inattendu cependant. Soudain, l’inconnu l’envoya sur le côté pour prendre la relève. Lilian s’effondra dans l’herbe, sonné, puis furieux. La surprise lui avait fait perdre le contrôle de son sang. La moitié de son stock se déversa autour de lui, comme si sa peau s’était déchirée de toutes parts. Il était inutilisable.
Lorsqu’il releva la tête, il vit l’autre mutant aux prises avec le puma. Ses attaques semblaient plus efficaces, le monstre avait l’air de souffrir. Sa raillerie avait finalement touché juste ; le jeune homme se battait à mains nues. Et, si son adversaire le dominait, un autre talent jouait en sa faveur. Une vague odeur de chair brûlée lui chatouilla les narines. Le corps de l’animal sifflait, les vêtements de l’inconnu se consumaient. Son sang bouillait sous la croûte de ses veines. Pour une fois, la voracité du pouvoir de Lilian était sur la réserve. Il n’avait pas très envie lui-même recevoir un fluide brûlant sous sa peau. Les aléas de sa mutation ne lui permettaient plus d’intervenir. Il suivit donc le déroulement du combat en veillant à ce que la créature ne réduisît en pièces son partenaire. Pas qu’il tînt spécialement à lui sauver la vie, mais il n’avait pas de solutions pour supprimer leur ennemi commun seul.

Mais le motard semblait à bout de forces. Il essaya d’étrangler la bête. Son cou bardé de muscles résista. Il serait donc également impossible de le décapiter, et si le vider de ses organes n’avait pas plus d’effet, que pouvaient-ils encore faire ? Le mutant fut violemment plaqué au sol. Il se dégagea de justesse mais le couguar était prêt à l’achever. Ce dernier n’était d’ailleurs plus au meilleur de sa forme. La chair calcinée rougeoyait toujours entre ses poils noircis. Ainsi, lorsque le canadien lui demanda de viser juste, il se redressa, parfaitement conscient de ce qu’il lui restait à faire. La régénération présentait bien des failles, et ils venaient d’en trouver une. Il attira sur sa main le sang qu’il avait réussi à sauver et mitrailla la bête qui recula en poussant des gémissements de douleur. Puis, afin de s’assurer la paix s’il ne pouvait la tuer, il joignit ses mains pour former une couche épaisse de plasma qu’il envoya sur son visage. Tel un parasite, la substance colla ses paupières, pénétra ses oreilles, ses narines et sa gueule. L’animal rua, blessé, désorienté. Il fila loin des deux hommes, sans doute dans l’espoir de faire disparaître le plasma en courant.

- Il devrait en avoir pour un petit moment…, déclara-t-il en se débarrassant de son t-shirt noir pour l’essorer.

Un filet de sang coula dans l’herbe. Il soupira et le jeta finalement par terre avant de s’approcher du jeune homme. La retombée de l’adrénaline lui faisait mesurer à présent tout l’effort qu’il avait dû rassembler pour lutter contre le monstre, et il devait encore résister à sa mutation qui, maintenant que le canadien retrouvait sa température normale, réclamait une source d’énergie régénératrice. Comme en proie à un malaise, il se laissa tomber sur un rocher à une distance de sécurité et serra ses mains sur la pierre froide.

- Tout va bien ? Je dois dire que tu as des capacités plutôt impressionnantes…, dit-il au lieu de le remercier en tirant fébrilement un paquet de cigarettes de sa poche. T’en veux une ? Sympa la nouvelle tenue au fait.

Un léger sourire passa sur ses lèvres. Il passa un regard de biais sur les vêtements brûlés du jeune homme et alluma une cigarette dans l’espoir de reprendre ses moyens. Les veines de son poignet saillaient. Il était encore très pâle.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeVen 27 Avr - 18:35

Orsso donne à son sang la possibilité de reprendre son flot normal, la coagulation se liquéfie rapidement, c'est seulement à ce moment que le jeune mutant se relève et remplit ses poumons de l'air frais des rocheuses, pareil a un plein de vitalité après cette séance de lutte, il reprend d'une façon assez hâté sa respiration. Il se retourne, vérifiant que la créature a bien pris ses pattes a son cou, cou très musclé, il faut bien le spécifier.
Orsso regarde son état en entendant la remarque du second mutant sur sa nouvelle tenue, il fait les quelques pas qui le distance de sa bécane et sort une tenue neuve de la sacoche qui pend à la fourche, il passe derrière la moto, arrache les lambeaux et morceaux noircit du jean déjà noir qu'il portait et se change. Il sort ensuite une pomme de sa sacoche et retourne s'asseoir sur la pierre ou l'étranger l'avait trouvé une vingtaine de minutes plus tôt. Il retrouve son couteau dans l'herbe et procède de la même façon que précédemment pour déguster sa pomme.

- Il ne reviendra pas. Un mouton ne se tente pas deux fois au même endroit sur une clôture électrique. Répond t il a l'étranger, en poussant le premier quartier de pomme dans sa bouche.

Le jeune mutant, après avoir tardé à mâcher son quartier de pomme, observe l'étranger, il tarde a nouveau avant de lui répondre.

- Ca roule. Mais pas de cigarette, merci. J'aurais pu nous éviter a tous les deux un combat beaucoup moins long si tu avais été un peu plus loin, je l'aurais brûlé davantage, mais si ça t'avait atteint, même légèrement, je suppose que tu m'en aurais voulu, alors, j'ai évité.

Orsso passe de son expression impassible habituelle à celle de presque souriante, visiblement amusé par sa dernière phrase. Cet étranger est mutant, il n'a pas l'air d'une agressivité marquante, il semble être quelqu'un de "bien", Orsso pense pouvoir s'y fier pour les quelques temps qu'ils devront passer ensemble si il l'aide a regagner le prochain village en moto. Il regarde par la suite l'étranger, sceptique quant à la couleur de sa peau, aussi blanche que celle d'un mort.

- Et toi, ça va? On dirait que tu as passé ta vie a l'ombre. Tu as un prénom?

Le motard dépose son couteau sur le sol, après avoir préparé sa pomme à la poursuite de sa dégustation.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMar 15 Mai - 15:51

L'inconnu retourna à sa moto pour se changer et, sans lui prêter plus d'attention, Lilian posa un regard navré sur son torse nu maculé de sang. Il avait laissé sa veste dans la voiture. C'était toujours ainsi lorsqu'il perdait le contrôle de son pouvoir, il donnait l'impression d'être tombé sur des barbelés... Un nuage de fumée voila ses prunelles. La cigarette le calmait doucement, mais ses bras continuaient à trembler.

- Chacun sa drogue..., murmura-t-il lorsque le jeune homme refusa le tabac pour couper une autre pomme. Au final, les deux s'équivalaient. Plus le temps passait, plus ses cigarettes perdaient de leur saveur. Il semblait que toutes ses addictions – et Dieu savait qu'elles étaient nombreuses – se synthétisaient dans une soif de sang de plus en plus vive.

Il écrasa sa cigarette contre la pierre froide pendant que le jeune homme lui expliquait de quelle manière il aurait pu se débarrasser de la créature seul. Un pli ironique tira les lèvres de Lilian. Le pouvoir de son compagnon était très intéressant, mais, en se justifiant, il dévalorisait son rôle. C’était sous-entendre qu’il n’était d’aucune utilité réelle sur le terrain… Son regard se perdit dans le ciel blanc. Et lui ? Pouvait-il compter sur sa mutation pour vaincre un adversaire aussi monstrueux que ce couguar. Il n’en était pas certain. Son don n’avait rien à envier à celui du canadien, il le savait, au fond. Mais il l’avait trop bridé pour oser déployer toute sa puissance. Que se passerait-il alors ? Il lui semblait qu’une autre volonté bouillait dans ses veines. Rien ne lui disait qu’elle ne prendrait pas le dessus sur sa conscience s’il la laissait s’exprimer…

- C’est fort aimable…, répondit-il d’une voix égale.

Ses pensées étaient dominées par un bourdonnement obsédant. Et, même si le bruit, qui lui rappelait un essaim de moustiques affamés, commençait à se calmer, il n’avait pas encore la tête à parler. Qu’aurait-il pu dire ? Cette situation n’était pas à son avantage, et Lilian devenait très taciturne lorsqu’il n’arrivait plus à briller aux yeux des autres. Le jeune homme le tira de sa torpeur en l’engageant sur la conversation la plus normale du monde. Il était peut-être temps en effet d’évincer les tensions et de songer à trouve un terrain d’entente amical.
Sa remarque le fit hésite un instant. Ses premières pensées n’allèrent pas au plus évident. Il avait oublié sa pâleur cadavérique et songeait plutôt à sa propre vie. L’inconnu était-il assez fin pour jouer sur les doubles sens ? Probablement que non. Il l’avait touché involontairement en le ramenant à cette ombre qui avait toujours couvert une partie de son existence.

- Je devrais survivre, souffla-t-il en chassant les idées qui obscurcissaient son esprit. A l’avouer, je n’ai pas l’habitude d’utiliser ma mutation. Si la tienne peut brûler tout ce qui l’approche, la mienne a une fâcheuse tendance à vider les autres de leur sang, et ce n’est pas toujours quelque chose que je peux contrôler.

Les veines saillaient encore sur ses mains. Il avait parlé avec un naturel qui sonnait faux tant il s’accordait peu à la gravité de la révélation. Lilian ne savait pas très bien ce qui le poussait à aborder le sujet. Peut-être le fait très simple de rencontrer un mutant assez génétiquement proche de lui pour le comprendre. En général, il ne disait rien de peur d’être fuit. Ses proches risquaient leur vie tous les jours et ils l’ignoraient. Même Mélo ne connaissait pas en détail les aléas de son don. Il pensait être à l’abri, mais, au fond, la menace planait aussi au-dessus de son front.

- Mais je ne pense pas que tu risques grand-chose, acheva-t-il. Et j’ai un prénom, oui… On m’appelle Lilian, le plus souvent. Peut-on connaître le tien ?
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMar 15 Mai - 18:22

Orsso fait un rapide bilan des dernières phrases du mutant, ses réponses lui font quitter son statut d'étranger avec lenteur. Un pouvoir étrange, dur à dissimuler, dur a porter, vu le désarroi avec lequel Lilian en parle, il n'a pas du connaître beaucoup de jour éclatant. Un point commun?

- On m'appelle Orsso.

NO se rend jusqu'à sa moto, revolver en main.

- Bien, Lilian, nôtre rencontre fut un peu fortuite ... Une dose de tumulte aussi, mais tu n'as pas l'air d'être un lâche, je n'hésite plus sur l'idée que nous pourrons faire le trajet ensemble jusqu'au prochain village, sans que je n'ai à sentir de pointe de poignard pressé contre mon dos, ou tout désagrément de sorte malencontreuse de ta part envers la mienne. Mais le dernier combat nous impose un léger détour. Je n'ai pas vraiment l'habitude de voir des couguar de cinq mètres sur dix avec triple rangées de dents, régénération cellulaire, fourrure anti choc et tout l'équipement, donc, si tu te sens d'attaque, on peut se rendre aux plus proches vestiges de civilisation de la région : Un sous terrain, une sorte de mine désinfectée selon les rumeurs du Canada, c'est toujours bourré de monde la dedans, ça te tente de faire des rencontres pas très fréquentables? Demande No à sa nouvelle connaissance, en rechargeant, d'une balle après l'autre le barillet de son magnum. Si on gère l'affaire et que l'on trouve ce que l'on cherche, un peu d'action entre autre, tu pourra peut être trouver un liquide rouge plutôt épais dont tu es familier, si tu vois ce que je veux dire.

Orsso observe son dernier t-shirt blanc plié dans la sacoche de sa bécane, l'attrape et l'envoie à Lilian.

- C'est mon dernier, évite de le tâcher. Somme Orsso avec ironie.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMar 22 Mai - 11:39

Le prénom de son compagnon lui fit hausser un léger sourcil. Orsso ? L’origine ou la référence lui échappaient. Il murmura cependant « Enchanté » d’une voix terne. Mais le jeune homme s’en retournait déjà à sa moto. L’espace d’un instant, Lilian craignit d’en avoir trop dit. Se livrer impliquait toujours pour lui une part de doute. Le masque d’assurance qu’il portait en permanence dissimulait un visage bien plus humble, de l’argile tiède sous l’immobilité fragile de la porcelaine. Peu importait la réaction de la personne en face, il ne pouvait plus réellement l’anticiper, il l’abandonnait à son propre jugement.
Heureusement, sa confidence remporta le succès espéré. Orso croyait en sa sincérité et se disait prêt à le dépanner. C’était tout ce qui comptait. Ils iraient jusqu’à ce village et se sépareraient.

- Je ne trahis jamais sans intérêts, murmura-t-il en retrouvant son ironie.

La suite de la tirade le laissa quelque peu songeur. Le canadien connaissait manifestement très bien la zone du laboratoire, et le sous-terrain qu’il mentionnait le mènerait peut-être vers qu’il cherchait. Retrouver la civilisation n’était pas sa priorité. Il avait l’intention d’aller jusqu’au bout de son enquête et s’il pouvait se régénérer sans risques sur quelques rebus de la société avant d’affronter les dangers que son père avaient posés sur sa route, en compagnie d’un mutant assez fort surveiller ses arrières, il n’avait aucune raison de s’accorder une trêve maintenant.
Alors qu’il s’apprêtait à répondre, le jeune homme lui tendit un t-shirt. Lilian l’enfila. Le vêtement, trop large, lui donnait une allure négligée à laquelle il n’était pas habitué… Mais, après tout, rien dans cette aventure ne correspondait à son quotidien. D’une certaine manière, ce changement de style l’incitait à entretenir la complicité vers laquelle on l’entrainait. Ainsi, lorsque Orsso lui demanda de ne pas tacher son t-shirt, il répondit :

- Avec du blanc, le défi s’annonce dur, mais j’essayerai de le relever. – Puis, plus sérieusement : - Si le sous-terrain dont tu me parles est proche, je suis prêt à y faire un détour oui. A vrai dire, je pense que ce couguar protégeait quelque chose. Je doute qu’une expérience aussi aboutie ait réellement pu échapper au contrôle de son créateur. Alors, à moins que la population marginale du secteur ait un lien avec un quelconque laboratoire secret, je reviendrai ici. Que sais-tu d’autre ?

Cette nouvelle information soulevait un certain nombre de questions. Le laboratoire n’était donc plus aussi isolé qu’il le pensait et cela n’était probablement pas anodin. Si Lilian n’avait jamais connu son père, il en savait assez pour affirmer qu’il s’agissait d’un homme qui ne laissait rien au hasard. Son habileté avait permis de maintenir ses expériences dans le plus grand secret pendant près de vingt-cinq ans. Pourquoi, alors, installer son laboratoire principal sous une montagne infestée de voyous ? Quel genre d’avantages avait-il pu y trouver ? Il avait à présent la confirmation que ce sinistre personnage n’hésitait pas à utiliser des animaux comme cobayes. Et les humains ? Il frissonnait intérieurement à l’idée de ce qu’il s’apprêtait à soulever en se dirigeant vers la moto pour prendre place à l’arrière.
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MessageSujet: Re: Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T]   Ne réveillez pas la bête des Rocheuses. I [T] Icon_minitimeMer 23 Mai - 11:48

- Tu doute de ça, mais quelle type d'expérience peut échapper des mains de son créateur, si ce n'est une expérience aboutie?

Questionne Orsso de façon presque automatique, il range son arme dans son étui et parcours l'endroit du regard, regard perplexe quand aux secrets que la zone parait renfermer.

- Ce que je sais d'autre sur ce sous terrain? Comme tout le monde a des kilomètres à la ronde : Rien. C'est quand même un bon début comme information de savoir qu'il y à des dresseurs de chats la bas, non?

Alors qu'il sourit, NO rejoint aussi la moto pour s'y installer, le moteur gronde d'un tour de clé et de poignet. Orsso semble réfléchir, figé, il finit par pivoter quelque peu pour s'adresser a Lilian de façon à ce qu'il l'entende avec le bruit du moteur.

- Admettons qu'il protège quelqu'un, qui? Et quoi d'après toi? Demande le jeune mutant avant d'accélérer.
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