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Echo
X-Men Oméga
Echo


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MessageSujet: Legacy   Legacy Icon_minitimeJeu 2 Juil - 13:05

Legacy


Mercredi 1er Juillet 2015 – 03 : 30 P.M.
Bureau de Charles Xavier, Institution Charles Xavier pour Jeunes Surdoués,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA

- Les choses arrivent. Différemment que sur mon monde mais elles arrivent tout de même, déclara Rachel de sa voix fluette au débit assez rapide, regardant à travers la « petite » baie vitrée du bureau la cours pavée en contrebas.

Autour du buste de marbre et entre les bras de l’Institut, des élèves discutaient et décompressaient en attente de la reprise des cours et des examens de fin d’année, pour la plupart. Certains les avaient même déjà terminés et attendaient simplement la fin officielle des classes, prévue pour la fin de semaine. L’Institut allait, comme à chaque vacance scolaire, se déserter ; c’était un cycle, naturel et familier. Elle l’avait connu toute sa vie, contrairement à eux-tous. Les élèves n’avaient pas tous été les mêmes mais les murs si, les destins n’avaient pas tous été les mêmes mais certains si.

- Si similaires et pourtant si dissemblables… je crois que cela vaut pour moi aussi.

Ce monde avait eue cette même influence sur elle, quand bien même elle cherchait à s’en démarquer pour ne pas renier ses origines, et les gens qu’elle y avait croisés avaient été tout aussi exceptionnels que sur l’autre mais ils avaient eu le temps et l’occasion de reprendre ce travail inachevé à faire d’elle quelqu’un de bien. Mais ses origines, comme son monde d’origine, n’avaient été que la guerre et le malheur ; il y avait eu cela avant, cet Institut et cet espoir. Tout ne c’était pas effondré et avec de la chance et des efforts, rien ne s’effondrerait ici. L’Echo y croyait.

- Héritage commencera bientôt, j’espère qu’on y arrivera. Mais je crois qu’il est également temps pour moi d’accepter un autre héritage.

Prenant une grande inspiration, la jeune femme délaissa les élèves en contrebas pour se détourner, ignorant son propre reflet, vers le vieil homme qui se tenait à son côté ; bâtisseur de cette Institution, bâtisseur de cet Idéal, bâtisseur des X-Men. Il était incontestablement un grand homme, quelqu’un dont l’Histoire se souviendrait, mais comme tous les grands hommes dont les livres d’histoire parlaient il n’était pas immortel. Il lui faudrait des héritiers et il avait déjà préparé le terrain.

- Mon père a été votre premier élève, pour beaucoup votre successeur désigné. Sur mon monde d’origine, je l’ai tué. Sur ce monde qui m’a adoptée, j’aimerai être digne de lui.

Ses lèvres rouges se fermèrent et se pincèrent. Il faisait chaud, très chaud mais pas encore trop chaud, bien que la température lui semblait plus chaude encore qu’elle ne l’était du fait de sa demande. Cette question avait déjà été abordée par le passé et la conclusion avait été simple : elle n’avait aucune légitimité. Rachel avait hérité des talents de son père pour mener les autres, talents exploités dans les meutes de Warhound d’ailleurs, mais son origine étrangère confirmait qu’elle ne devait être qu’un élément secondaire. Elle l’avait longtemps été, son premier rôle en tant qu’X-Woman étant même de n’intervenir que pour secourir les autres X-Men en difficulté et réussir là où aucun autre ne pouvait le faire,  mais de cette position de retrait elle avait contemplée X-Team se déchirer et pratiquement disparaitre. Lorsqu’il ne restait plus que quelques éléments épars et désunis, la légitimité n’importait plus car au final il n’y avait plus personne pour l’avoir. Et réussir là où personne n’avait réussi, cela pouvait s’appliquer à unifier cette équipe qui ne connaissait que querelles et départs depuis la Traque.

- Je tisserais des liens avec tous les X-Men qui viendront car on ne peut concilier des personnes comme nous par la hiérarchie, seulement par le respect et l’affection.

Elle avait déjà commencé : Forge, dernier revenu dans la X-Team, avait été accueilli et côtoyé comme l’Echo le faisait d’un proche et il finirait par le devenir. Amy et Caitlyn étaient des proches, meilleure amie et sœur d’adoption, tandis que Sage gardait une distance bien moindre envers elle qu’envers la quasi-totalité des individus au monde. Rachel aurait aimée ramener Ororo également mais il ne lui revenait pas d’accomplir des choix et la jeune mère avait une vie à s’occuper à présent, loin de cette Institution qui était leur demeure.

- Je pense qu’on peut faire renaitre l’esprit d’équipe et qu’on peut reformer cette famille propre aux premières équipes. Ils ont juste besoin de quelqu’un pour leur montrer la voie.

Se tournant complètement, Rachel fit face à celui qu’elle était venu convaincre et ramena sa main dans sa chevelure, glissant une mèche de cette dernière derrière son oreille avant de garder sa main au niveau de sa nuque, gênée. Car elle était gênée de demander cela, elle aurait préféré de pas avoir à le faire et laisser quelqu’un d’autre prendre ses responsabilités. Elle préférait éviter les complications hors quoi de plus compliqué que les autres ? Que devoir gérer des autres, composer avec leurs personnalités, leurs affects et leurs aléas ? Mais elle avait l’espoir alors elle tentait. C’était dans la nuit que les étoiles brillaient et plus la nuit était noire plus la lumière était brillante. Plus d’une fois, Phénix avait été cette « dame brillante ». Vouloir être une enfant ne l’empêchait pas d’être une étoile et peut-être parviendrait-elle à être une enfant-étoile.

- Je les aime comme j’ai ce lieu, comme je vous aime et comme j’aime notre Idéal. Je crois en eux, je crois en ce lieu, je crois en vous et je crois en notre idéal.

Détachant sa main de sa nuque, Rachel la ramena contre son autre bras, puis son regard se perdit de biais vers la scène en contrebas où les élèves retournaient en classe.

- J’ai grandie ici, j’ai grandie parmi la plupart d’entre eux. Je suis l’héritage de leurs vies, de vos vies, de notre Idéal. C’est ma meilleure partie.

L’autre, elle fit grimacer la jeune femme. L’autre partie, c’était celle qui avait détruites ces vies et cette croyance, même si cette dernière avait survécue malgré tout. L’autre partie était toujours là, prête à être utilisée à des fins plus nobles mais pouvait-on parler de noblesse pour elle ? Elle n’en savait rien. Rachel faisait le bien par le bien et combattait le mal par le mal, était-ce être bon ? Pas de son point de vue. Elle ne cherchait pas à être bonne, elle cherchait juste à être meilleure, à faire plus de bien que de mal. Peut-être était-ce en contradiction avec les X-Men. Peut-être également que les X-Men étaient eux aussi en contradiction avec l’Idéal Xavier.

- Je veux le porter, comme mon père l’a fait, comme vous l’avez fait. Mais pour cela, j’ai besoin de votre aide.

Rachel ne pouvait pas continuer à craindre ses pouvoirs si elle devenait responsable de la vie d’autrui ; un raisonnement qu’elle avait eue dé sa prise de fonction en tant qu’X-Woman et qu’agente de sécurité mais elle estimait alors l’ampleur de ses capacités suffisante pour compenser leur maitrise. Aujourd’hui, si elle devenait un personnage important, ce n’était plus le cas.

- J’apprendrai d’Héritage et de ses élèves. J’apprendrais d’X-Team et des autres X-Men. Nous progresserons tous ensembles. Mais je dois apprendre de vous également.

Il n’était pas question de ne pas se permettre de faillir, même s’il y avait de cela dans le sentiment. Il était question d’être capable de faire les choses et de bien les faire, de pouvoir accéder à l’indépendance et la partager avec d’autres.

- J’ai peur. Peur de ce que je peux devenir en marchant sur cette route. Mais je dois faire confiance. Mes proches sauront me garder humaine, ils ont toujours su.

A elle de réussir à se montrer à la hauteur de la tâche en échange. Sur son monde d’origine, ils avaient tous toujours cru qu’elle pourrait changer le monde. Peut-être était-il temps d’essayer. Peut-être fallait-il plus que soutenir ceux qui s’y essayaient mais les aider en plein possession de ses moyens.

Ramenant ses bras le long de son corps, Rachel releva son regard de la cour jusqu’au bois et au-delà encore. Prenant confiance, elle se tourna une dernière fois vers son interlocuteur et lui sourit ; un de ses fins sourires habituels, étirant ses lèvres sans dévoiler ses dents.

- Je suis la fille de Scott Summers, je suis une enfant de l’Idéal. Il est temps de grandir et de le revendiquer.
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Echo
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeVen 3 Juil - 21:21

Jeudi 2 Juillet 2015 – 09 : 00 A.M.
Parc de l’Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA

La Quintessence,  elle l’avait. Platon avait défini l’univers comme composé de cinq essences, de cinq éléments : l’eau, la terre, l’air, le feu et l’éther. Rachel le savait. Elle se tenait en tailleur au milieu de tout cela, méditant. L’eau, c’était le Lac Breakstone dont les flux et reflux des vagues s’approchaient et s’éloignaient de façon cyclique et régulière. La terre, c’était cette rive sur laquelle elle se tenait, c’était ce parc derrière elle, c’était les fondations de l’immense bâtisse qu’était le Manoir Graymalkin situé de l’autre côté de l’élément précédent qui s’infiltrait et imbibait l’actuel.  L’air, c’était ce qui caressait tout cela, elle incluse, en un petit courant lui agitant précieusement la chevelure mais ne suffisant à faire partir la chaleur. Le feu, c’était ce demi-cercle de flammes qui prenait ses racines dans la terre et se nourrissait de l’air pour l’entourer à direction du reste du parc, accroissant encore la chaleur au point qu’elle en soit désagréable. L’Ether enfin, c’était cette lumière dorée qui s’échappait de son œil gauche, ouvert, témoin de la présence d’une composante que beaucoup pouvaient conceptualiser mais peu voir. Selon les platoniciens, la Quintessence composait l’univers ; un principe simple à comprendre et à manipuler. Rachel, elle, pouvait manipuler la quintessence même, par la volonté.

Mais la quintessence était une conception erronée du monde. Les gens l’avaient admis puis compris et ce qui c’était avéré véridique était plus magnifique et équilibré encore. Des concepts pour tous, du concret pour elle. Elle ne pouvait pas le voir mais plus que le concevoir, Rachel le percevait. Au-delà de la vue, au-delà de l’ouïe, au-delà de l’odorat, au-delà du toucher, au-delà du goût, au-delà de ces cinq sens tout aussi limitatifs que l’avait été la quintessence, il y avait une image mentale. Une image mentale qui s’étendait sur les alentours de son corps en une sphère parfaite. Une image mentale qui lui présentait un univers différent. La matière était un océan composé d’un nombre incalculable de goutes s’amassant en monticules semblables à du liquide et prenant des formes d’autant plus variées que les structures qu’elles formaient étaient complexes, se mouvant à chaque instant puisque rien ne se créait ou ne se perdait. Les lumières semblaient à une pluie translucide réfléchie et changée par le prisme de chacune des structures complexes évoquées précédemment, s’éclatant en une infinité de fragments d’arc-en-ciel qui se recroisaient les uns aux autres pour former de nouvelles couleurs à chaque rencontre. Les sons se répandaient comme des rides à la surface d’une eau universelle, vaguelettes muettes et tridimensionnelles se superposant aux lumières et traversant l’océan qui l’entourait et la voyait naitre depuis le point de naissance. Les esprits raisonnaient et irradiaient également, distinguant la matière inerte de la matière vivante où ils coulaient comme une sève phosphorescente et dont les plus grandes pensées faisaient écho. Les atomistes avaient raison, l’atome et l’électromagnétisme composaient l’univers tel qu’ils le connaissaient ; un principe simple à comprendre et à manipuler. Rachel, elle, devait être capable de maitriser sa manipulation de cet univers bien plus complexe et étendus.

La physique, la physique quantique et la relativité générale, Rachel n’avait jamais eu le temps de les apprendre à l’école mais en percevait beaucoup et aconceptualisait par l’observation ; elle pouvait interagir avec, étendant des champs depuis son corps pour modifier agencer les choses selon sa volonté mais s’en restait limité à la pratique, pas à la théorie. Les gestes aidaient l’imagination à canaliser la volonté mais était-ce suffisant ?

Jusqu’à lors, oui. Jusqu’à lors, Rachel n’avait touché de ses capacités que ce qu’elle en faisait sans avoir à y réfléchir. Elle avait appris à user de ses pouvoirs à volonté pour commettre des atrocités et avait doublement peur de ne pouvoir que détruire, ce qu’elle savait faux, et de ne pouvoir maitriser ce qui en résulterait, ce dont elle ignorait la véracité. Toute personne normale avait des limites, une ligne qu’elle ne pouvait pas franchir par capacité physique ou moralité. Rachel était une mutante oméga et l’Echo du Phénix, elle repousserait ses limites si tant était qu’elle en ait. Et niveau de la morale, à défaut de ne pas différentier bien et mal elle se savait jouant sur les deux tableaux, capable du meilleur comme du pire et devant trouver son équilibre afin de faire plus des premiers. Alors elle se réfugiait dans la simplicité, dans l’enfantillage : sans doute pouvait-elle faire mais elle ne savait pas comment, c’était là sa limite. Sa limite, c’était la peur. Mais comment guider les autres sur un chemin qu’on se refusait à arpenter soi-même ? En ne le faisant pas. La fuite. La fuite encore. La fuite toujours. Comme lorsqu’elle s’était battue pour qu’on ne la fasse pas souffrir. Rachel agissait par peur ou par colère, n’ayant aucune raison d’avoir la seconde elle s’en remettait à la première. Peur de perdre à nouveau ceux qu’elle aimait, peur de devoir revivre et de voir revivre ce qu’elle avait vécu, peur… d’un grand nombre de choses qu’au final, très peu voyaient et encore moins tentaient à rassurer. On voyait la créature capable de tout, rarement la personne qui n’avait rien réussi à faire.

A l’avenir, non. Si elle voulait réellement pouvoir faire ce qu’elle voulait accomplir pour les autres, elle devrait progresser. Remplacer la peur et la colère par autre chose, autre chose dont elle avait à revendre. Ne plus avoir peur pour l’avenir mais espérer pour l’avenir. Ne plus être consumée par la colère mais se laisser aller à la bonté. Elle pouvait le faire, ce qu’elle avait fait ici en était une preuve à ses yeux. Simplement que la peur comme la colère étaient ancrées profondément et que les changer demanderait ce même travail qu’elle avait eue la chance de faire naturellement en côtoyant des personnes qu’elle pouvait nommer ses amis ; Caitlyn, Amy, Sanzo, Jade, Neassa, Sage, Franklin et, à certains égards, Abraham et Bennett. Très peu c’étaient néanmoins concentrés sur l’aspect surhumain, deux à dire vrai, mais ce n’était pas plus mal : Rachel avait, avait toujours eu et aurait toujours besoin de personnes pour cultiver son humanité, elle le savait. Elle avait la chance de rencontrer des personnes exceptionnelles pour le faire. Néanmoins venait le temps de cultiver ce qui lui permettrait de faire plus qu’essayer de protéger ces personnes ; venait le temps de réussir à être plus tout en continuant à être. La digne héritière de son père en tant que personne, la digne héritière de sa mère en tant que Phénix. Pour le meilleur comme le pire, comme toujours.

Fermant les yeux et relevant la tête, Rachel prit une profonde inspiration.
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Echo
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeSam 4 Juil - 23:38

Vendredi 3 Juillet 2015 – 10 : 00 A.M.
Salle des Dangers, Base des X-Men
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA

La salle était entièrement d’un gris métallique reflétant leurs tenues alors qu’ils s’avançaient, suivant l’un des chemins descendant depuis l’entrée jusqu’à niveau du sol ; chemin qui s’abaissa pour s’intégrer à ce dernier, disparaissant sans laisser le moindre soupçon de son existence, une fois qu’ils eurent atteinte la plateforme centrale, rond et polie, où se tenait la forme mécanique et féminine de Danger. Au-dessus d’eux se trouvait une demi-sphère toute aussi polie et bleutée mais translucide, derrière laquelle se trouvait l’unité centrale de l’IA et le post d’observation. Prenant une inspiration, Rachel hocha la tête à l’individu qui les surplombait et laissa les illusions se former. Aujourd’hui, elle comme celles et ceux qui avaient accepté de l’accompagner allaient remonter bien loin dans le temps, à l’époque de la première X-Team, afin de travailler leur esprit d’équipe comme leurs prédécesseurs l’avaient fait. Il y avait quelque chose de plus pour Phénix également : ce que la Salle allait leur faire vivre, ses parents l’avaient véritablement vécu et c’était en se tenant aux côtés de son père que les premiers X-Men en avaient triomphé. Sans doute pourrait-elle en triompher seule mais il fallait surtout réussir à agir et à réussir ensemble et cela, c’était bien plus difficile quand bien même on commençait à se faire à ce qui serait surement très bientôt qualifié de lubie de chef, pour peu que ça ne soit pas déjà le cas. Mais ne serait-ce que réussir à mener trois ou quatre X-Men dans la cohésion et sans heurter aucun égo, cela ne c’était pas vu depuis plusieurs années.

La jungle luxuriante, ou plutôt le simili de jungle, les entoura instantanément alors que la voix du Professeur X raisonnait dans leurs oreillettes : la X-Team avait disparue sur cette ile, après être venue chercher un mutant à l’emprunte psychique inédite, de même que les X-Men de Moïra venus les secourir. Néanmoins l’un des émetteurs avait eu le temps de laisser échapper un message de détresse que leur équipe n’avait qu’à suivre. Leur objectif était d’atteindre puis d’extraire les survivants et ils devaient être particulièrement prudents, le mutant ainsi que la nature de ses pouvoirs comme la menace ayant vaincus les autres X-Men, si tant était qu’ils soient dissociés, n’étaient toujours pas identifiés. Le signal était surement un piège et ils s’en allaient tomber dedans, c’était toujours le moyen le plus simple et le plus rapide d’être fixé.

Rachel se souvenait de cette histoire, lorsqu’elle était enfant, et cela gâchait pas mal du suspens qu’avaient du affronter les véritables X-Men sur la véritable île-vivante ; car oui, le mutant était l’île elle-même, une forme de vie basée sur l’amalgame de toutes la faune et la flore d’une île tropicale, se nourrissant de l’énergie vitale des créatures qu’elle capturait à l’aide de tentacules végétaux neutralisant les capacités mutantes et étant capable de générer des anticorps semi-humanoïdes de taille variable, les plus puissants possédante une force et une résistance classe 100, le tout en inhibant la télépathie. Ah, et le meilleur restait qu’elle mesurait la taille de Los Angeles et de sa banlieue. C’était le monstre que son père avait utilisé comme croquemitaine, pour elle et sa sœur, et si lui n’était pas autant entré dans le détail concernant le monstre Sage n’y avait pas manqué. A croire qu’elle avait enregistrés tous les rapports de mission de tous les X-Men disponible dans la base de données de Danger lorsqu’elle avait conçu le programme permettant de les simuler. Sage qui participait d’ailleurs, malgré son extériorité à la X-Team., et sa dépréciation de l’expédition ; dépréciation qu’elle n’avait pas manifesté mais il suffisait de la regarder marcher dans la boue pour comprendre que « le terrain n’était pas son environnement de prédilection » comme elle disait. D’un autre côté elle marquait des points parce qu’une cyberpathe au milieu d’une île du pacifique n’était guère plus utile qu’une télépathe dans une zone d’anti-télépathie ou que ses balles anesthésiantes contre des créatures végétales… le triplet gagnant ! Mais bon, outre les munitions plus standards prises pour cette fois, Rachel ne doutait pas que la dextérité et la dague de l’indépendante X-Woman seraient suffisantes à se défendre des monstres de l’île. Un peu de sport ne feraient pas de mal.

Pour sa part, Phénix appréciait énormément de se retrouver face à un adversaire « impossible » à tuer : elle n’aurait pas à retenir ses coups. Où plutôt elle n’aurait pas à se soucier de mettre fin à une vie, comme c’était le cas dans les missions l’opposant à des humains ou des mutants classiques. Sans compter que les hybrides végétaux générés seraient particulièrement vulnérables à ses poings de feu.

Bien qu’elle disposait d’une technicité martiale à peine au-dessus de la moyenne des X-Men, qui équivalaient généralement à une escouade entière de personnes « normalement » entrainées, Rachel se distinguait d’eux par sa technique. Outre qu’elle était plus apte à tuer qu’à neutraliser, contrairement à ce que voulaient les doctrines pacifiques de son groupe mais ce n’était pas lui qui l’avait formée, Phénix combinait également ses capacités psioniques avec ses mouvements physiques pour obtenir un tout encore plus dangereux. C’était, à bien des égards, sa façon de manipuler des armes. Ou plutôt sa façon de manipuler une arme : elle-même. Elle avait été entrainée pour le devenir quand bien même elle n’était pas que cela et plus que l’admettre, la jeune femme voulait surtout servir la bonne cause, celle qui lui tenait à cœur. Ce n’était pas pour devenir une arme plus destructrice encore qu’elle souhaitait progresser mais pour pouvoir être une défenseure encore meilleure. Comme disait Jade, on ne pouvait blâmer l’instrument mais uniquement la personne qui s’en servait.

Les tentacules végétaux sortirent du sol pour tenter de les agripper, Phénix sursautant à cette apparition soudaine qu’elle aurait normalement pu prévoir. S’enroulant autour d’elle dans l’instant, ils s’heurtèrent cependant à son bouclier et ne purent neutraliser ses capacités. L’instant d’après la bataille démarrait et pour Rachel se fut dans une boule de feu qui l’engloba entièrement, calcinant ses assaillants en quelques secondes. Lorsque la sphère se dissipa, seules restèrent enflammées les mains de la jeune femme alors même que cette dernière faisait un revers de l’une d’elle à direction de ses coéquipiers pour arracher par télékinésie les éventuels tentacules qui auraient pu en mettre en difficulté. Alors même que l’île-vivante réagissait pour déployer ses anticorps envers les intrus résistant à la capture, Phénix bondissait en avant, prenant de l’élan pour projeter une nouvelle boule de feu d’un geste ample, générant une large déflagration devant eux. L’instant suivant, elle se concentrait pour rappeler à elle l’air qui alimentait son incendie afin d’étouffer celui-ci, dans un premier temps, et de créer une boule de pression telle dans sa peau que le relâchement produirait une onde de choc finissant de déblayer le chemin devant elle dans un boum sonique assourdissant.

Utiliser les lois de la physique à son avantage, connaitre la théorie afin de maximiser la pratique ; c’était l’un des trois points sur lesquels elle devait progresser. Le second intervint alors qu’elle hurlait l’avancée, se tournant de biais pour inviter les autres à la suivre au plus vite. L’un d’eux devait ouvrir la voie et un autre couvrir les arrières, le tout en relayant les rôles pour qu’ils puissent avancer vite et bien jusqu’à atteindre le objectif ; plan simple, restait à espérer qu’il soit efficace. Et rapides également car ils devaient avoir fini pour le déjeuner et c’être préparés pour la remise des diplômes qui commençait à 02 P.M. !

Rachel n’avait pas l’intention d’y faire plus qu’acte de présence et ne resterait certainement pas pour le bal en fin d’après-midi, bien trop stressée qu’elle était par rapport à l’allocution du Sénateur Kelly, programmée pour le lendemain après les festivités nationales. Un stress qui se ressentait dans ses actions mais qu’elle consumait comme moteur, malgré ce qu’elle avait décidé concernant la peur et ses dérivés ; le chemin à faire restait long et c’était bien cela la troisième chose sur laquelle elle devait progresser.
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Echo
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeDim 5 Juil - 15:16

Samedi 4 Juillet 2015 – 00 : 15 P.M.
Réfectoire, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA

La grande pièce en demi-cercle vitré était inhabituellement vide pour l’horaire, désertée tant des flots d’étudiants et de résidents, lesquels suivaient les rails du self-service avant de se dissoudre dans la salle pour s’agglomérer à l’une des nombreuses tables comme autant d’écume sur quelques rochers, que desdites tables, sorties à l’extérieur pour les festivités du jour. Après tout, c’était l’Independence Day. Les architectures étaient décorées aux couleurs de la bannière étoilée, nombres de parades avaient eues lieu le matin un peu partout à travers les Etats-Unis et tout autant de feux d’artifices accompagnés de chansons patriotiques reprendraient le flambeau dans la soirée tandis que pour le déjeuner les concitoyens se réunissaient en pique-niques et barbecues ; l’Institut n’y échappait pas et à défaut d’avoir décorations, parades ou feu d’artifices les tables du réfectoire avaient été quasiment-toutes installées en terrasse, aux alentours du terrain de basquet et de la piscine voir sur les rives du Lac Breakstone, quand les élèves ne se contentaient pas simplement de manger dans l’herbe. Il y avait un barbecue également, grillant fournée après fournée de saucisses, merguez et viandes en tout genre dans la limite de la place disponible sur le grill.

D’ordinaire, Rachel aurait appréciée tant la festivité que les viandes et s’il était vrai que les odeurs lui parvenant par les portes-fenêtres ouvertes de la salle comme la vue de sa côte de porc appétissante lui faisaient gargouiller l’estomac et saliver, elle n’était pas d’humeur à se joindre aux festivités et ne faisait pas plus semblant qu’elle ne l’avait fait hier. Sa respiration était lente alors que, continuant de regarder la joie et la bonne humeur s’exprimer gaiement et innocemment au-dehors, elle tenait d’une main la côté pour en arracher de l’autre les morceaux de viande ; avec la fourchette néanmoins. A côté de cela se trouvaient quelques patates cuites aux braises car, même si elle n’était pas en état de participer à la gaieté, l’Echo n’avait pas refusée la bonne nourriture du jour. Cette situation était simplement une illustration de son choix, illustration qui la renforçait d’ailleurs dans celui-ci : protéger l’Institution et ses gens c’était protéger des choses comme celles qui se déroulaient sous ses yeux, l’attendrissant quand bien même elle ne participait pas. Elle se rattraperait plus tard, ce n’était juste pas le bon jour.

D’aucuns ne devaient pas être au courant, vivant dans leur bulle, tandis que d’autres devaient être capable de faire abstraction ; ce n’était pas son cas, ni pour l’un ni pour l’autre. Rachel savait et attendait avec appréhension le discourt du Sénateur Kelly, programmé pour le soir même. Il serait peut-être précédé de parades et suivis de feux d’artifice mais ce discourt et l’idée qu’il portait avait été le commencement de la fin sur son monde d’origine et quand bien même c’était improbable qu’il en fut de même sur celui-ci, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de stresser. Elle se rendrait même à Washington pour l’écouter et le voir en personne, non par crainte qu’il ne se fasse d’ores et déjà assassiner mais par volonté de voir ce qu’il serait ici. Comment serait l’alter-égo de cet homme dont la vie avait moins importée que le décès ? Comment serait son discourt également ? L’Echo était trop jeune pour comprendre ou simplement s’intéresser à l’époque où elle avait vécu cela mais désormais ce n’était plus le cas et elle avait suivis quelques personnages clés de la Guerre Génétique de ses jours d’un futur passé. Robert Kelly en était, de même que Bolvidar Trask, que Roderick Campbell, que les Shaw ou que Malcom Colcord ; seuls les deux derniers étaient difficiles à localiser, encore au-delà de ses compétences pour l’heure. L’éviction de Shaw du Cercle Intérieur, l’absence de transformation de Campbell par Weapon X et la nouvelle incarnation plus « propre » et surveillée de cette organisation constituaient des différences majeurs par rapport à la réalité qu’elle avait connue. Sa non-existence comme la dispersion des X-Men et leur influence bien supérieure en étaient d’autres laissant suggérer que les choses seraient bien différentes. Rachel ne souhaitait que cela et s’assurerait qu’il en soit ainsi. C’était la mission qu’elle c’était donnée.

Bien longtemps la seule d’ailleurs même si à présent, ce n’était plus le cas. A présent, elle voulait faire plus, elle voulait contribuer au meilleur et pas seulement éviter le pire. Ce monde, c’était son monde aussi quelque part ; son mon d’adoption. Elle y avait famille et amis. Elle y avait espoirs et elle y nourrissait enfin des projets. Peut-être était-ce se retrouver au pied du mur qui lui faisait voir que le mur n’était pas aussi opaque et que sans s’en rendre compte ou chercher à le faire, elle avait posées les bases d’une nouvelle vie. Une nouvelle vie qui en serait ce qu’elle en ferait ; plutôt positif, donc. Cela n’enlevait guère au stress de revivre un moment historique mais ça donnait à voir autrement ce que l’Histoire ne retiendrait pas.

L’Echo sourit à cette idée, portant sa fourchette et le cœur de la côte de porc à sa bouche. Ce n’était pas la vie humaine qui serait retenue mais les actions exceptionnelles alors même qu’elle voulait également cette vie. Difficile de s’en souvenir avec les chaos du cœur mais tout X-Woman, Phénix ou personnalité « publique » qu’elle puisse être, devenir et rester, elle était et resterait une jeune femme aussi. Jamais elle ne serait normale à cause de son passé mais à défaut de chercher la normalité elle pouvait s’y intégrer en cultivant sa différence ; c’était le message de l’Institut, appliqué à autre chose que la mutation mais tout de même. Elle se comprenait.

Mastiquant doucement, assise à une des tables qui n’avait pas été prise faute de place à l’extérieur, Rachel s’accouda de son bras libre. Paume de la main contre le menton lui faisant légèrement relever la tête à chaque action de la mâchoire, elle commença à réfléchir à ce qu’elle pourrait faire et non ferait. Sortir de la pratique pour prendre le recul de la théorie, c’était son objectif avec ses capacités mais n’était-ce pas applicable à sa vie en général ? Elle ne c’était jamais posée la question et maintenant qu’elle le faisait, l’Echo pensait sincèrement que si. On ne vivait pas d’espoirs mais sans espoirs on ne vivait plus, on survivait juste ; elle faisait parti des personnes à avoir expérimentées cela et il lui semblait avoir longtemps été dans un entre-deux : oui, elle avait des espoirs mais pas pour elle ou sa vie

Elle avait longtemps survécue, luttant sans espoir pour rester en vie, puis avait commencé à espérer et y avait renoncé dans la foulée alors même que ses espoirs étaient réduits à néants. Elle avait suivie l’espoir d’autres quand bien même elle ne les partageait pas, moins dans une quête de rédemption que par affection pour eux. Elle avait retrouvé espoir pour un nouveau monde et avait voulu s’y investir, qu’elle en profite ou pas, afin que ceux qu’elle aimait puissent vivre aux mieux. Et maintenant, elle en était à envisager de se construire une vie.

Avec qui ? Avec quoi ? Comment ? Tant de questions présageant un compliqué dont elle aurait préféré se passer mais qui, sans doute, vaudrait la peine. Elle entrait dans cet âge, de toute façon, toute grande enfant et anormale qu’elle pouvait être. Les vingt-et-un ans c’était cool, la majorité et l’indépendance, tout ça tout ça ; pour elle, ils avaient surtout signifié l’ascension en Echo du Phénix, donc elle était un peu passée à côté. Les vingt-deux ans c’était moins cool, ça passait assez mal généralement car on n’était plus tout à fait dans la vingtaine mais pas encore au-delà, une espèce d’entre-deux très proche du rien duquel on en faisait tout une histoire alors qu’il s’agissait de pas grand-chose. Les vingt-trois ça allait mieux, les mystères du chiffre surement. Et elle allait sur ces vingt-quatre, de ce qu’il lui semblait.

La plupart des élèves terminaient leurs études dans ces années là, vingt-quatre ou vingt-cinq ans, et commençaient à s’insérer professionnellement comme à construire un foyer. A défaut d’avoir les études, Rachel avait des possibilités professionnelles et cette volonté d’engagement long terme à présent. Elle ignorait si elle serait capable d’aimer à nouveau, de procréer à nouveau, ou ne serait-ce que de vivre dans une demeure à elle mais elle n’avait pas à s’interroger là-dessus car les réponses viendraient en leur temps le plus naturellement du monde.

Il était temps de se défaire de quelques cicatrices, non de toutes car elles n’oublieraient jamais mais de certaines ; celles qui n’étaient que plaies mal guéries pourraient disparaitre puisque Rachel, sans oublier, continuait à guérir.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMar 7 Juil - 23:57

Dimanche 5 Juillet 2015 – 01 : 20 P.M.
Chambre de Rachel Summers, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA

La chambre était similaire à toutes les autres chambres d’invités du manoir Graymalkin, quand bien même elle n’était pas plus pour un invité que les autres. Plus longue que large, d’une vingtaine de mètres carrés, allant d’une porte avec un simili-vestibule/couloir à une pièce principale dont le mur extérieur était percé d’une grande fenêtre en quatre parties, les battant centraux s’ouvrant sur l’extérieur et, dans le cas de cette chambre précise,  le potager et le chemin nord traversant le bois. Elle se situait vers le milieu du couloir de l’étage des chambres, affectionnément nommée « d’Aile des X-Men » par certains élèves et résidents, et avait sur sa porte la plaque indiquant le nom de son occupante.

Occupante qui se tenait assise sur une chaise d’ordinateur à roulettes, elle-même devant le bureau blanc en kit qui était posé au pied de la fenêtre, faisant le coin avec le mur adjacent à la porte. Les tiroirs du meubles se trouvaient de ce côté tandis que de l’autre se trouvait le pied du clic-clac qui lui servait de lit, toujours replié en position canapé malgré la présence des draps défaits, qui faisait l’autre angle de ce fond de pièce. L’armoire s’en venait en continuation, posée au-delà de la tête de lit mais avant le coin de pièce qui donnait sur la petite salle de bain rééquipée du nécessaire, à savoir évier, cabinet et douche. La litière de Cerberus se trouvait sous le lavabo tandis que l’autre pan de mur à côté de cette annexe supportait le râtelier mural de la longue épée qui avait suivie son cadavre depuis l’Angleterre et que la jeune femme conservait comme une partie d’elle, à raison ; Excalibur, c’était le nom de cet objet semi-conscient qui était la seul chose à pouvoir la tuer définitivement, à part elle-même. Excalibur qui était visible en arrière plan dans l’image captée par la webcam de l’ordinateur portable gris auquel Rachel accordait toute son attention malgré une pose relativement lasse. Coude sur le plan de travail et une main contre le menton, le majeur et l’index pinçant sa bouche, elle regardait le petit carré de vidéoconférence qui la liait avec cet individu en chemise rouge se trouvant dans un salon, à des milliers de kilomètres de là. La chambre était d’un vide triste mais des post-it annonçaient déjà la place de futurs objets ; un écran accroché au mur et qu’il serait possible de voir depuis le clic-clac, qu’on fût assis ou couché, une carafe de fleurs et une lampe de chevet sur le bureau, ce n’étaient pas les idées qui manquaient. Plutôt les fonds. Il fallait dire qu’avec son bénévolat à l’Institut, il n’y avait guère plus que sa consultance pour lui en rapporter.

Pete Wisdom était son « agent de liaison » avec le MI-13, le service de Military Intelligence chargé des affaires mutantes ; les Britishs avaient leur modèle de BAM collaborant avec le MI-6 et le MI-5 ainsi que, de temps à autre, le Bureau des Affaires Mutantes américains comme les initiatives de l’Union Européenne moyennant qu’elles leur plaisent, comme pour tout le reste de ce qui concernait ces accords. Suite à la bataille que Rachel avait menée à Londres, le MI-13 l’avait récupérée puis aidée en échange d’une possibilité de consultance, lui offrant ce que rien d’autres d’un service gouvernemental légèrement magouilleur ne pouvait lui offrir : une identité réelle. Mais du fait, la jeune femme avait cette « obligation » envers eux et la discussion du jour relevait de cela quand bien même elle n’aurait pas eu un sujet bien différent dans le cas contraire.

Les médias relataient partout dans le monde l’annonce du Sénateur Kelly concernant le Mutant Registration Act, M.R.A. pour l’acronyme,  et le MI-13 voulait en savoir plus sur deux points ; des points guères différents que ceux que Sage et les autres X-Men avaient en considération. Obtenir plus d’informations sur cet amendement et connaitre les différences avec celui adopté sur son monde d’origine. Une question complexe à laquelle elle n’avait pas forcément les capacités ou le recul pour répondre mais elle essayait tout de même, ôtant sa main de son visage pour parler avant de l’y remettre une fois qu’elle avait terminé.

De ce qu’elle se souvenait, le MRA de sa réalité d’origine avait été réellement à vocation anti-mutante ; peut-être pas au début car l’assassinat de Kelly par des mutants aurait très bien pu pousser à durcir les mesures mais elle ne se souvenait que du résultat, pas des détails. La Loi Kelly avait eue pour but de forcer le recensement des mutants dans un grand fichier auquel les « autorités compétentes » avaient libre accès et tous les mutants connus du gouvernement y avaient été inscrits d’office, sans consultation de leur volonté, tandis que tout laboratoire recevant un échantillon de sang positif à la présence du Gène X devait en avertir les autorités pour entrainer l’enregistrement de la personne. De plus, elle avait accordé des fonds publics à des entreprises capables de développer des « moyens de gestions du problème mutant » ; la Trask et la Shaw avaient sauté sur l’occasion pour se disputer le marché de la défense tandis que la Star était restée en retrait, déclinant l’offre.

Autant, s’il était question que les autorités compétentes aient accès au fichier, le BAM étant même chargé de constituer le fichier, il n’était encore nullement question d’implications des sociétés médicales ou d’armements. Kelly étant encore vivant, cela pourrait toujours se durcir à sa mort. Mais Kelly lui-même était un personnage moins virulent que le peu de souvenirs qu’elle en avait gardé. Il était anti-mutant, Rachel le considérait comme tel, mais plus du fait du danger représenté par certains mutants que par pro-humaniste ou haine raciale. Ses partisans restaient, en somme, modérés à côté d’êtres comme les Purificateurs ou la Confrérie. La politique sécuritaire était dangereuse mais la création du BAM c’était faite dans cette optique, pour ne pas dire dans une optique pire encore puisqu’il devait faire une répression qu’au final il n’avait jamais réellement faite, et il avait très bien tourné. Au point que les X-Men collaborent avec autre chose en tête que garder un œil dessus ; ce que Rachel faisait assurément, tout comme elle savait Sage le faire pour le HellFire Club et le Weapon X. Bien entendu, la jeune femme n’évoqua pas ce point avec son interlocuteur.

Son avis personnel restait réservé pour l’heure ; ils en avaient jusqu’en septembre pour voir évoluer le projet et la forme finale pourrait être bien différente de l’actuelle, si c’était adopté. Il n’était pas question qu’elle explore le futur, c’était peut-être le plus grand combat de sa vie mais elle tenait à le faire en tant qu’individu. Même si cela restait dans sa possibilité individuelle qu’ainsi contempler le multivers et s’y déplacer. Elle n’influencerait pas plus ses choix que ceux des autres donc même dans l’hypothèse où elle connaitrait la fin, c’était comme pour Games of Throne : no spoil.

Plaisantait-elle ? Voici qui la conduisit à poser les deux avant-bras sur le rebord du bureau et à se pencher en avant pour bien faire face à la lentille optique. Qu’il ne croit pas qu’elle prenait la situation à la légère, ils en étaient à un point de basculement et elle le savait mieux que quiconque. Elle avait juste plus de raisons de croire en ce monde que l’inverse donc elle y croyait pour l’instant. Et en effet, le « pour l’instant » avait son importance. Wisdom était parmi les mieux placés pour savoir le danger qu’elle représentait et, en cas de Guerre Génétique, toutes les personnes capables de l’arrêter se retrouveraient dans le même camp qu’elle. Rachel et lui le savait tous les deux. Maintenant, une fois encore, elle avait foi en l’Humain, mutant ou non, et les différences avec sa propre réalité étaient plus que nécessaires à ce que celles-ci connaisse une fin heureuse. « Une fin heureuse », encore une formule lourde de sens. Ils n’en étaient pas à la fin mais ça serait un jour une réalité, inutile de s’illusionner là-dessus. La question était de savoir combien de beaux jours auraient-ils devant eux et à cela Rachel ne pouvait s’empêcher de sourire.

Connaitre cette réponse, cela serait les gâcher. Il fallait juste faire comme si la Terre allait continuer de tourner jusqu’à ce qu’elle s’arrête. C’était comme la mort pour Epicure : il ne fallait pas se préoccuper de la mort outre mesure quand on était vivant, puisqu’on était justement vivant et que cela risquait de nous gâcher la vie. De même, une fois mort on était mort donc pour s’en préoccuper…

Amusant de la part d’une personne capable de revenir à la vie qui n’avait pas un niveau scolaire d’élève du secondaire ? Qu’il aille se faire griller des toasts Monsieur l’Agent Pas-Si-Secret-Que-Ça. Dix-huit heures c’était pas un peu tôt pour l’apéritif, encore une heure à attendre. Parce que les toasts ça se prenait aussi à l’apéro ? Ah, la culture c’était comme la confiture, moins on en avait et plus on l’étalait. D’un autre côté l’intelligence c’était comme un parachute, quand on n’en avait pas on s’écrasait. Ouais, elle commençait à répliquer et à faire du second degré, fallait juste que ça reste pas trop chaud !


Dernière édition par Rachel A. Summers le Jeu 9 Juil - 23:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeJeu 9 Juil - 23:17

Lundi 6 Juillet 2015 – 02 : 05 P.M.
Terrasse de l’Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Les cours étaient officiellement finis, même si passé les examens c’était plutôt de la garderie que des véritables cours, puisque la remise des diplômes avait été faite, précédent d’un jour la fête nationale et son prétexte pour un nouvel événement à l’Institut. Puis il y avait eu le discourt de Kelly, faisant réagir ça et là durant la soirée et le lendemain. Mais dès le lundi, alors qu’un bon nombre d’élèves rentraient chez eux, il n'y paraissait déjà plus. Sans doute cela en travaillait-il encore quelques-uns mentalement et peut-être y aurait-il des réactions et des débats autours des tables du réfectoire ou dans les chambres des dortoirs mais actuellement ceux qui n’étaient pas à faire leurs valises et à partir s’acharnaient à savourer les premiers jours des vacances scolaires d’été ; exception faite des quelques suffisamment volontaires pour s’investir dans le « S(t)age » qui avait commencé le matin même, dont elle-même ne faisait pas parti. Non, en bonne connaisseuse du climat New-Yorkais, Rachel faisait déjà la vacancière et s’affalait du fait sur un transat à côté de la piscine, couverte de crème solaire et d’un bikini horizontalement multicolore, un livre entre les mains et une bouteille d’eau à son côté.

Contrairement à ce qu’on pouvait croire en la voyant, l’Echo n’était pas plus en avance qu’insouciante. Les différences de températures moyennes entre Juillet et Aout étaient très faibles à l’Institut, de l’ordre du degré supérieur le premier mois, et, outre qu’ils annonçaient des fortes températures, elle pouvait bien veiller depuis sa place suffisamment proche de l’eau pour s’y rafraichir au besoin. C’était, avec l’éventualité de prendre à boire et l’obligation de tourner les pages, des seuls mouvements physiques qui étaient envisagés pour l’heure. De lourdes et grosses lunettes de soleil sur les yeux, elle resterait là à bronzer et à se concentrer.

Il était inutile de se prendre plus avant sur le sujet du Mutant Registration Act avant que la presse n’en dévoile plus et que les avancées législatives ne soient faites dessus, ainsi donc passait-elle outre tout en restant apte à en discuter si d’autres en éprouvaient le besoin. Tant que les élèves n’utilisaient pas cela comme excuse pour pouvoir la regarder de plus prêt, cela lui irait. Il était toujours plus facile de parler de ce que l’on avait sous les yeux que d’un concept d’avenir et mater ne demandait pas la moindre réflexion, le sang pouvant même quitter le cerveau de certains durant l’opération comme les concernés pouvaient l’évoquer entre eux.

C’était, partiellement, le principe de la médiatisation : se faire voir pour se faire entendre. Les X-Men avaient naturellement du mal avec cela, du coup, puisqu’ils cherchaient à ne pas se faire voir et donc que leur message passait mal. Caitlyn avait payé plein pot sa surexposition et il n’en serait plus question à l’avenir, pour le bien de la jeune femme. Rachel avait eue le droit à la tempérance des conseils de la maîtresse de s(t)age et sa prise de marques dans le milieu c’était bien mieux passée : peut-être était-elle secondaire mais elle était là et sa prochaine intervention aurait le poids de son retrait. Restait à établir quand et comment car le sujet, lui, était tout trouvé. De ce qu’elle anticipait, cela se passerait une fois le MRA voté car avant serait prématuré.

L’Echo avait l’impression de se battre sur tous les plans mais surtout elle avait l’impression de progresser sur la plupart, ce qui était encourageant. Elle n’en était qu’au début, indiscutablement, mais cela ne changeait rien à son entrain.  Elle y mettrait tout son cœur et sa passion, certaine d’avoir trouvée sa place non dans celles qu’elle craignait mais dans celles qui lui étaient naturelles. Elle était une Summers, quand bien même tout chez elle criait le Grey et sans nuances.

L’été était là et le soleil inondait plus les alentours que le déluge n’aurait put, irradiant chaque objet au point d’en être un risque pour les peaux non-protégées ; d’où la crème solaire parce que toute liée à la Force Phénix qu’elle puisse être, l’Echo restait rousse et sa peau cramait à une vitesse impressionnante. Son bouclier aurait pu la protéger, oui, mais elle avait suffisamment à ce concentrer à ce niveau-là pour ne pas en plus voir sa peau s’assombrir jusqu’à l’opacité. Ce niveau-là étant le psionique.

Elle percevait le monde autour d’elle par l’esprit et pouvait l’influencer par l’esprit également. Tout était question de volonté et de compréhension ; les mécanismes simples étaient naturellement déduits, la simple observation suffisant, mais les complexes devenaient rapidement plus problématiques. Faire bouger un objet, qu’il soit solide, liquide ou gazeux, était simple : on le déplaçait d’un point A à un point B et le reste se remettait en place tout seul. Le faire pour des énergies moléculaires, qu’il s’agisse de flammes, de température ou de mouvement, était instinctif : on dégradait, on agitait ou on immobilisait, on accélérait ou ralentissait. Plus difficile mais instinctif. On restait dans du tangible, d’un certain point de vue ; dans l’altération de structures plus ou moins complexes. Mais ça restait limité à du basique et, si les déplacements ne seraient jamais bien complexes, il y avait tant à faire à maitriser la complexité de tout cela. Rachel c’était donnée pour objectif d’essayer et c’était ce qu’elle faisait.

Pour essayer, il lui fallait complexifier et pour cela l’apprentissage était une base. Exit donc les libres de philosophie se concluant par un « je suis d’accord », un « je suis pas d’accord » ou un « c’est pas faux » ; l’heure en était aux manuels de physique-chimie. Et par là il fallait entendre ceux qu’on donnait aux plus hauts niveaux du secondaire !

Certaines choses lui étaient d’une simplicité enfantine, principalement parce qu’elle les percevait, mais d’autres la prenaient relativement au dépourvu. Dans tous les cas, Rachel ne faisait pas réellement les exercices ; elle aurait pu, les opérations suffisamment simples pour lui permettre de les faire sans rien posséder du matériel requit, néanmoins trouvable dans les salles spécialisées (elles-mêmes trouvables à l’autre bout de l’Institut, chose rajoutant au inutile le loin), mais elle avait la flemme. Il n’y avait que lorsqu’une manipulation lui plaisait qu’elle pouvait être tentée de la faire « pour voir » mais comme tout en passait principalement par des calculs… l’Echo ne se faisait pas d’illusions : les calculs lui passeraient toujours au-dessus de la tête. Elle n’avait pas besoin de connaitre les équivalences des classes de force et de résistance en Newton, quand bien même le Newton était très simple vis-à-vis des conversions en presque toutes les unités de mesures liées aux capacités mutantes ; la pomme était déjà son fruit préféré, il n’était plus nécessaire d’en plaider la cause. Et pour en revenir au calcul, puisqu’il n’était pas encore l’heure de manger,  elle ne les faisait nullement dans le cadre de sa mutation. C’étaient les mécanismes qui lui fallait comprendre. Pour cela, sans doute devrait-elle s’intéresser à la biologie également mais plus tard. Pour l’instant, physique-chimie !

C’était bien son anticonformisme ça, commencer à étudier le jour où tous partaient en vacances. Elle n’y avait même pas pensé avant de devoir se concentrer sur un passage particulièrement mathématique et qui lui passait donc au-dessus de la tête dans cette même mesure. Quelques pages de sautées et l’Echo put se concentrer à nouveau. Vivement qu’elle en soit à la physique quantique : ça, entre E-penser et ses observations, elle maitrisait bien mieux que les maths ou l’histoire. Rachel aimait ce qui coulait de source et qu’elle pouvait par conséquent comprendre et observer, la physique, la chimie, la mécanique, l’électronique… l’informatique ça pouvait déjà devenir plus compliqué parce qu’il fallait parfois ce lancer dans des chiffres, quand bien même il n’y en avait que deux. Mais au-delà, sans elle quoi.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 17:38

Mardi 7 Juillet 2015 – 03 : 31 P.M.
Salle des Dangers, Base des X-Men,
Graymalkin Lane, Etat de new York, USA.

La sueur perlait sur son front, coulant le long de son nez droit à l’instar d’une larme. Embrassant les commissures de sa bouche en suite d’une mèche de cheveux cuivrée qui s’y trouvait accolée, la gouttelette contourna les lèvres et descendit jusqu’à son discret menton. Courant sur l’un des tatouages rouges qui s’y trouvaient, elle tomba une fois son inéluctable arrivée sous la mâchoire terminée. Sa chute la vit passer aux côtés de l’orange et du rouge d’une combinaison en molécules instables, le premier partant du buste jusqu’au sexe et le second enserrant la gorge, les flancs et les jambes de ladite combinaison ainsi que le cache-poussière qui la couvrait, la ceinture à sacoches qui la ceinturait et les bottes renforcées reposant sur le tatami blanc où se termina la course de la goute, rejoignant en silence un certain nombre de ses consœurs. Le seul trouble au silence était sa respiration nasale, lente à l’instar de l’entièreté de la scène.

Ses poignets protégés, tout autant que ses coudes, ses épaules et ses jambes genoux inclus, ce tenaient en une garde légèrement plus basse que son visage et dont les mains, couvertes de mitaines aussi rouges que le reste, voyaient leurs paumes ouvertes et leurs doigts écartés. Au-dessus d’elles, les pupilles vertes restaient alertes alors que les yeux bougeaient régulièrement, fixant chacun des six adversaires. Ils étaient absolument quelconques dans leurs kimonos blancs, complétant cette scène de théorie pure quand aux capacités martiales de Rachel. Elle n’avait pas tant perdu que cela, depuis son arrivée à l’Institut, car à défaut d’avoir dû lutter constamment contre des dangers mortels l’Echo avait pu continuer de s’entrainer avec d’autres ; Amy principalement. Désormais que celle-ci s’en allait quitter l’Institution pour New York et que la rousse cherchait à progresser, il lui fallait donc affuter sa technique seule.

De son monde d’origine, Rachel avait ramené un mélange des capacités de free-fight développées sur le tas par les Warhounds, des techniques de self-défense X-Men prélevées sur et enseignées par Kate Pryde et de ses capacités télékinétiques et pyrokinétiques. Cela lui donnait un style des plus dangereux puisque combinant les contres de combattants d’élite avec la recherche de blessures infligée par les attaques des chiens de guerre, le tout rendu létal par ses capacités mutantes. L’Echo c’était avérée capable d’égaler, voir de surpasser, plusieurs des X-Men qu’elle avait côtoyés sur son monde d’adoption mais sa technique était à l’opposée des leurs : les X-Men ne tuent pas, les Warhounds si. Et même si elle ne cherchait pas à tuer, ses prises continuaient de blesser et de mutiler. Ne pouvant plus se permettre cela depuis qu’elle n’était plus un dernier recourt de X-Team tout autant que du fait qu’elle cherchait à montrer l’exemple à une nouvelle génération, la jeune femme entreprenait de travailler ses capacités martiales également. Plus difficile encore, elle tâchait de le faire sans avoir recourt à ses capacités mutantes ; de quoi lui faire admirer les niveaux qu’avaient eue Jubilation ou Ororo et comprendre ceux possédés par Forge, Caitlyn ou Emma. L’entrainement physique était difficile pour devenir X-Men et il était aisé de ne pas le poursuivre après. Si l’Echo faisait parti des rares à n’avoir eu ni formation ni passation, elle comprenait néanmoins ce principe et tâchait de ne pas faire que cela soit un manque. Quotidiennement, elle s’exerçait en équipe dans cette salle pendant une heure et demie, et depuis bientôt une semaine elle s’acharnait à s’entrainer seule également. Comme pour le reste, elle se donnait un mois pour progresser au maximum avant de chercher un rythme plus stable.

Parce qu’il était clair qu’elle ne pourrait pas s’épuiser à enchainer des confrontations avec des adversaires toujours plus proches de sa limite afin d’améliorer ses techniques et ses chronomètres : si l’Echo était incapable de savoir ce qui lâcherait le premier, de son corps ou de sa volonté, elle n’avait pas non plus envie de le découvrir. Mais il fallait voir le bon côté des choses puisqu’elle avait une bonne raison de se faire des goutés une fois ce sport quotidien terminé. Après l’effort, le réconfort, cela elle l’avait très bien assimilé. Mais il fallait encore tenir l’effort.

Changeant ses appuis par l’intermédiaire d’un pas en avant, Rachel déclencha les combats et ses adversaires agir avec la même simultanéité qu’ils l’avaient toujours fait. Leur niveau ne variait pas encore, à la différence de leurs techniques et de leurs stratégies, il était donc moins question de savoir si l’Echo pouvait les battre qu’en combien de temps et surtout avec quelle efficacité ; des choses qui, bien évidemment, étaient rendues plus difficile à mesure de la fatigue accumulée par l’enchainement de ces défis. Au bout d’une demi-heure néanmoins, la jeune femme était loin d’avoir tout donné.

Bien qu’elle ait déclenchées les hostilités, Phénix ne fut pas la première à porter un coup et se servie de l’attaque adverse contre son adversaire : la ligne de front était brisée et elle devait agir vite et bien pour éviter d’être prise par le nombre et les positions. Le premier coup fut un direct à destination de son visage, lequel passa à travers de sa garde et frôla sa joue alors que l’une de ses mains s’en venait saisir le poignet. Poursuivant son avance, l’X-Woman expédia la paume de sa main libre à l’encontre du coude de son agresseur, déclenchant un craquement écœurant, tout en posant son pied au plus proche de celui de ce dernier, en prévision du mouvement suivant. Mouvement qui lui vit tirer sur le poignet enserré afin d’être certaine d’en avoir fini avec le membre et de pousser celui-ci de la trajectoire de son autre main qui s’en alla frapper de la tranche à la gorge de son adversaire alors même que son autre pied venait se positionner au niveau de la cheville ennemie. Plus que lui casser le bras, Rachel avait trouvée une prise. Plus que lui couper la respiration, Rachel avait trouvé un point d’appui. Plus que lui faire un croche-pied, Rachel avait trouvé un moyen de le déstabiliser. En combinant tout cela, la jeune femme pu diriger la chute de son adversaire afin que celui-ci s’effondre contre l’un de ses alliés, interceptant son coup et le ralentissant pour quelques précieuses secondes. Un quart de douzaine c’étaient écoulées lorsque le premier adversaire s’effondra sur le sol, bloquant son côté, alors que l’Echo tournait sur elle-même pour combler l’ouverture qu’elle avait laissé aux trois adversaires de l’autre côté.

Le coup de pied passa prêt de sa gorge, entrainant un mouvement de recul un instant trop tard, et lorsque le pied de l’adversaire toucha à nouveau le sol ce dernier continua de tourner afin de lui en asséner un nouveau, de son autre jambe. Phénix devrait reculer, que ce soit pour éviter le coup ou sous la puissance de ce dernier, et cela transformerait son avantage précédemment créé en désavantage. Ramenant ses poignets devant son visage, l’X-Woman encaissa le coup en serrant les dents, quand bien même elle n’aurait aucun dommage physique grâce à ses protections. Repoussant le tibia de ses deux bras, afin d’avancer pour ne pas perdre son équilibre face au corps gisant derrière elle, Rachel n’eut pas le temps de contre-attaquer qu’un nouvel adversaire prenait le relais du précédent avec un crochet. Evitant par réflexe celui-ci, l’Echo put l’attraper à deux mains et se repositionner afin de coller son dos au ventre de l’adversaire, pliant ses genoux et faisant passer ce dernier par-dessus son épaule afin qu’il s’effondre sur celui qui se trouvait déjà à terre. Pour la seconde fois en une demi-douzaine de secondes, le dos de la jeune femme était exposé. Cette fois-ci, néanmoins, c’était prévu.

Toujours courbée à entasser les corps pour bloquer une partie de ses adversaires, Rachel tourna le visage vers celui qui avait déjà trahit sa technique et alors qu’il reprenait des coups avec les jambes, la jeune femme expédia la sienne à l’encontre du dernier appui de son adversaire. Relâchant le précédent pour en revenir à l’actuel, l’Echo reprit ses appuis en lui décrochant un coup ascendant du dos du poing, lequel atteignit le nez. Le craquement fut plus cartilagineux cette fois mais il n’importait pas à l’X-Woman qui se sortait de sa position de faiblesse, continuant de pivoter sur elle-même en avançant d’un pas et en achevant sa victime d’un crochet en pleine tempe. La première dizaine de secondes se passait bien.

Accomplissant un second pas, la jeune femme ne put reculer plus qu’elle était de nouveau engagée. Evitant le premier crochet, elle répliqua par cette même attaque qui fut néanmoins saisie. Alors que ce quatrième adversaire commençait à lui faire une clé de bras, Rachel frappa du pied dans le genou afin de déboiter celui-ci et de faire lâcher prise, récupérant son bras dont le coude s’en alla à la rencontre du visage de son assaillant. Se repositionnant face à celui-ci, l’Echo profita de la déstabilisation pour atteindre la gorge d’un direct. L’étouffement qui s’en suivit obtient son indifférence alors qu’elle faisait face aux trois derniers adversaires, dont les deux qu’elle n’avait pas touchés directement s’approchaient de plus en plus alors que le dernier en terminait de se relever. La quinzaine de secondes c’était écoulée et ils avaient tous pu étudier sa technique à présent ; même les adversaires basiques avaient, pour la plupart, suffisamment d’entrainement pour s’adapter un minimum à l’adversaire et si, à l’aide de ses pouvoirs, Phénix pouvait sans problème neutraliser un grand nombre de militaires, de policiers d’intervention ou de purificateurs, il n’en était pas de même quand elle jouait à armes égales avec eux. Se remettant en garde, l’X-Woman fit face sans perdre sa concentration.

Après quelques secondes d’attente, le duo passa à l’offensive : le premier commença par un direct qui fut aisément esquivé mais plaça Rachel sur la trajectoire de celui du second. Si ses pouvoirs lui permettaient de percevoir ce qui se trouvait même dans son dos, la jeune femme ne pouvait pas compter sur eux pour l’heure et son imprudence ouvrait nombre de failles dans sa technique. La principale venait d’être exploitée. Se retournant vivement, l’Echo asséna un crochet au visage de l’adversaire qui l’avait touchée tout en capturant le membre responsable dans son autre main mais le premier revint à la charge d’un nouveau direct qui l’atteignit en pleine figure. Relâchant sa prise, la jeune femme dut faire quelques pas en arrière pour se remettre du coup, laissant une nouvelle ouverture à ses adversaires. Si le second devait se remettre en garde, le premier eu tout loisir d’enchainer. C’était toujours après la trentaine de secondes que ça se compliquait.

Par réflexe, Rachel chercha à bloquer le coup de pied par le poignet mais cela ne fut suffisant et, si elle limita les dégâts, elle fut déséquilibrée. Tournant sur elle-même pour s’éloigner encore d’un pas et reprendre garde et appui, l’X-Woman n’eut que ses réflexes pour lui éviter un nouveau relais de la part de ses adversaires. Le second donna un crochet qui fut évité et saisit alors même que le premier se faisait interrompre d’un coup de pied dans le bassin, reculant un instant. Instant qui fut suffisant à ce que l’Echo place un crochet dans la gorge de l’adversaire qu’elle tenait, saisissant par la suite son autre membre avant de lui asséner un coup de genou dans le bas-ventre. Tordant en simultanée les deux poignets de son adversaire, la jeune femme se décala et en usa pour intercepter le premier adversaire. Le relâcha, elle se tourna vers le troisième qui entrait dans la danse à nouveau. La quarantaine de secondes approchait.

Le premier crochet de l’X-Woman fut esquivé par son adversaire qui tenta un uppercut au flanc, profitant de l’ouverture. Cependant, usant de l’élan de son coup, Phénix tourna sur elle-même afin d’éviter la réplique et de placer un coup de la tranche de son autre main sur la nuque de son adversaire. Celui-ci bascula en avant sous l’impact, geste que Rachel laissa s’accomplir en terminant sa rotation pour faire face aux deux derniers. Trois quart de minute, elle était en avance.

Repartant à l’assaut, elle bondit sur l’un afin de lui atteindre le menton avec le genou ; si, à l’aide de sa télékinésie, la fulgurance et la puissance de cette attaque la rendait difficile à éviter, ce ne fut pas le cas mais alors que son adversaire reculait d’un pas, elle-même atterrit en lui portant un crochet descendant. Profitant de ses appuis fléchis et de l’instant de désorientation de sa cible, Rachel bondit à nouveau contre celle-ci en lui assénant un uppercut au niveau du menton et en tournant une fois de plus sur elle-même afin de faire face au binôme. Sa rotation s’interrompit violement alors qu’un crochet lui heurtait la joue. Malgré son réflexe d’attraper le membre venant de lui porter le coup, l’X-Woman ne put contrer un nouveau crochet à destination de son torse. Ni le suivant, porté par la même main, qui lui heurta à nouveau le visage et lui fit lâcher sa prise. Ramenant ses poignets au plus proche de celui-ci dans un réflexe défensif, l’Echo laissa son abdomen découvert et les deux coups suivants y furent destinés. Se pliant en deux, elle tendit ses deux poings vers le ventre de son assaillant afin de rompre le contact. Le signalement de la minute n’était pas encore passé mais cela n’importait plus.

D’un pas en arrière, Rachel put reprendre son équilibre et elle se jeta littéralement sur son adversaire, les conduisant tous-deux au sol. Se relevant pour être à cheval sur son adversaire, Red tendit les doigts et les groupa par deux, l’index et le majeur d’un coté et l’annulaire et l’auriculaire de l’autre, avant de les enfoncer aussi profondément que possible dans les orbites. Plaçant son autre main sur la gorge de sa proie, elle tenta d’en étouffer les cris. Les débattements ne lui firent que serrer les dents et resserrer ses prises, la jeune femme encaissant sans peine les coups hasardeurs portés sous la douleur. Lorsqu’elle finie par rompre le contact, c’était avec un corps inconscient qu’elle n’aurait su si elle devait le qualifier de cadavre ou non.

Prenant une grande inspiration, Rachel se passa les mains dans les cheveux alors même que le faux sang et les faux corps disparaissaient du terrain tout aussi faux. Déglutissant péniblement, elle leva les yeux au ciel vers la salle d’observation invisible. Elle aurait aimé se laisser tomber à genoux mais elle ne le fit pas. Elle aurait aimé fermer les yeux et se laisser aller. C’était sa nature. Mais elle tint bon et si ses paupières se fermèrent, si ses bras revinrent le long de son corps, elle tâcha de retrouver la paix. C’était cela la première étape ; probablement jamais n’arriverait-elle à mener un combat sans qu’il y ait de blessés mais pour réduire au maximum ceux-ci, elle devait trouver la paix. Même dans ces confrontations, même lorsque sa vie ou celles de proches lui semblaient en danger, elle devait trouver la paix. Hors la paix, cela ne lui était pas naturel du tout.

Adressant la parole à Danger, elle commanda une nouvelle fournée d’adversaires. A elle de réussir à ce qu’ils soient en meilleur état que les précédents, dans la minute suivante.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMar 1 Sep - 16:05

Mercredi 8 Juillet 2015 – 04 : 07 P.M.
Terrasses de l’Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

La glace était accompagnée de glace. Dans la main droite il s’agissait d’une crème glacée industrielle et dans la gauche il s’agissait d’un sachet de glaçons faits maison ; l’Echo n’avait pas intérêt d’inverser sinon elle était bonne pour un grand moment de solitude. Déjà qu’elle semblait bien seule, avec ses grosses lunettes de soleil digne d’une gueule de bois et sa tenue d’X-Woman portée comme si elle n’avait pas encore eu le temps de changer ses fringues de la veille, affalée sur l’une des tables posées à l’extérieur du Réfectoire pour profiter de l’été. L’idée y était et, à défaut de la gueule de bois, Rachel avait bien un léger mal de tête : la combinaison et les protections avaient beau lui avoir évités bien des hématomes lors de ses entrainements, à la veille d’une semaine complète la jeune femme portait quelques séquelles. Si elles auraient disparu d’ici la semaine suivante, tout en laissant place à une nouvelle génération chaque journée durant, elles n’en étaient pas moins désagréables. La plus grosse se trouvait sur la tempe, pressée contre l’eau gelée ; car oui, accoudée comme elle était, c’était plus la tête de la jeune femme qui se posait sur les glaçons que l’inverse. Jambes écartées dans une position très classieuse, les trois seules parties du corps qui bougeaient encore était la main directrice, la bouche et la langue ainsi que les yeux. La première amenait la glace à la seconde qui s’ouvrait pour laisser passer la langue, parlant également de temps à autre, et les derniers suivaient ce qui se passait avec les élèves s’agitant non loin, que ce soit sur le terrain de sport ou dans la piscine. Si nombre d’entre eux c’étaient arrêtés à son arrivée pour la voir, certains rigolant même entre eux, tout avait reprit son cours avec une normalité qu’on ne trouvait bien qu’à l’Institut.

Normalité qui aurait parfaitement intégrée qu’elle guérisse ses blessures mineures de façon surhumaine, nombre ici en étaient capable et elle faisait parti de ceux pouvant même le faire sur autrui, ou qu’elle efface sa fatigue  pour pouvoir continuer mais Rachel n’en faisait rien. Elle savait n’avoir rien de grave et laisserait donc le temps faire puisqu’il y avait quelque chose d’apaisant dans ces marques et ce ressenti. Les efforts qu’elle faisait, l’Echo les ressentait parfaitement en ces instants et elle ne refusait pas cela. C’était tant des preuves de sa progression que des limites, quand bien même elle aurait pu s’en passer complètement pour faire mieux. Elle voulait faire mieux mais elle préférait le faire de façon humaine et considérait que l’apprentissage de ses capacités mutantes était également un apprentissage à ne pas s’en servir. Ce n’était pas forcément des plus logiques puisqu’après tout les mutants étaient humains et, touts surhumains que soient les « pouvoirs » mutants, ils n’en étaient pas inhumains. Mais la jeune femme faisait fonction de son ressenti sans chercher à compliquer ou même à comprendre : c’était. Peut-être y avait-il un rapport avec les Limiers et la manière de guérir leurs Warhounds qui lui faisaient préférer conserver les traces de ses entrainements mais pour l’heure, la peau de Rachel était dénuée de toutes autres marques rougeâtres. Entre ses cheveux et son uniforme, il y avait bien assez de cette couleur sur elle à son goût.

Une touche supplémentaire ne tarda cependant pas à arriver, lui faisant détourner ses yeux verts vers les lunettes dont les verres rouges dissimulaient des yeux bleus, comme à l’habitude. C’était la pause pour tout le monde, visiblement. Ne se réinstallant pas le moins du monde, l’X-Woman laissa à son homologue le soin d’occuper la place restante : après tout, il y avait encore deux chaises de l’autre côté de la table. Certes, elles ne se verraient pas pour ce parler mais cela ne gêneraient ni l’une ni l’autre. De toute façon, même côte à côte elles ne se seraient pas vues, considérant la position de travers de l’Echo qui cherchait tant l’appui du dossier pour son dos que celui de la table pour son coude.

Les nouvelles des entrainements réciproques furent échangées sans réellement être commentées, les quelques conseils et avis n’étant guère plus que des choses auxquelles l’une avait pensé et l’autre pas fait attention, et l’idée de la seconde de construire des X-Bike fut encore une fois évoquée. Rachel voulait faire cela depuis des mois, attendant cependant le concours de Forge, là où Sage n’y voyait pas d’intérêt : l’Institut était trop éloigné de la quasi-totalité des points névralgiques, New York City inclus, pour que s’y rendre par la route soit envisageable. Même si les motos avaient pu atteindre des vitesses les rendant quasiment impossible à manier sur l’Interstate, il aurait fallut trop de temps de déplacement pour être efficace en intervention. Cela pouvait être utile en cas d’intervention n’impliquant pas de durée réduite, oui, mais dans le cas contraire seul les véhicules volant étaient adaptés ; et pour les missions longue dans le temps, emprunter et dissimuler un véhicule de l’Institut avait toujours suffit. L’Echo ne disait pas le contraire mais entre modifier une demi-douzaine de bécanes et construire un autre X-Jet, c’étaient ni les mêmes compétences ni les mêmes financements qui étaient nécessaires ; pas pour rien qu’il y avait généralement qu’un jet par base et que les solitaires se débrouillaient généralement par eux-mêmes pour le transport. Mais puisqu’il n’y avait plus le mécano de l’équipe pour l’heure, ça restait à l’ordre des idées conceptuelles. Idée permettant néanmoins de justifier l’apprentissage de la conduite dans le cadre d’Héritage.

Ceci étant dit, Rachel avait beau savoir conduire et piloter, elle n’avait aucun permis concernant aucune de ces choses. L’apprentissage par téléchargement des connaissances n’était pas reconnu comme le passage d’un diplôme, quand bien même les compétences étaient équivalentes. L’Echo n’aimait pas réellement conduire, voler c’était mieux, mais c’était là des choses qu’il lui faudrait passer, le code et le permis. Encore une chose à faire durant ces vacances, heureusement que le plus long serait la liste d’attente de l’autoécole. Ou de trouver l’argent, c’était vrai ; le bénévolat à l’Institution lui semblait le plus naturel du monde vu que celle-ci l’hébergeait, la nourrissait et la blanchissait, néanmoins être consultante chez les britanniques ne fournissait pas un véritable salaire non plus considérant les rares fois où ils faisaient appel à elle. Sans cracher sur la proposition, la jeune femme trouvait cela un peu militaire que de se voir verser un salaire auquel on n’avait pas besoin de le toucher car l’employeur le versant couvrait en plus tous les frais de vie ; c’était un point de vue, un autre étant que ça soit de l’argent de poche. Oui aussi. De toute façon, elle n’avait pas la moindre idée de l’argent qu’elle possédait et avait plein d’amies riches à qui emprunter.

D’ailleurs, en parlant d’emprunter, Rachel le ferait bien pour l’un des gâteaux de Sage, sa propre glace étant arrivée au cornet. Elle ne doutait pas que son interlocutrice eu calculé le nombre de biscuit déjeuner qu’il lui fallait pour être nourrie au mieux sans pour autant grossir mais, elle-même ne faisant rien de tout cela, elle demandait quand même : on ne savait jamais. Cela paya, pour le premier biscuit tout du moins ; premier qui disparu plus vite encore que le cornet. Pour les autres, considérant les quatre biscuits par sachet ainsi que les deux sachets déjà entamés, la négociation fut impossible. Tant pis, l’Echo mangerait une pomme. Une pomme gala même, pour rajouter une touche de rouge supplémentaire. Il fallait juste se lever pour aller la chercher. De toute façon, elle n’avait plus de glace, ni dans une main ni dans l’autre…
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMar 1 Sep - 22:10

Jeudi 9 Juillet 2015 – 05 : 34 P.M.
Bureau de la direction, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Elle était assise sur une chaise, jambes croisées aux niveaux des chevilles et mains l’une contre l’autre, poignets posés sur les cuisses. Le dos légèrement rond malgré son adossement au dossier, elle avait la tête légèrement penchée en avant, le regard perdu à direction du sol. Ses yeux, absents, étaient d’une hétérochromie mutante alors qu’à côté du vert normal se trouvait une petite étoile dorée dont la lumière formait une marque de Phénix, trahissant ce qui se passait au-delà des deux pupilles de la jeune femme.

Rachel avançait rapidement, sous une forme proche de son apparence lorsqu’elle portait la combinaison rouge et cloutée des Warhounds et qui était auréolée du Phénix, à travers le Plan Astral. Cette dimension était différente de celles avec lesquels les humains et les mutants normaux interagissaient : à l’instar de l’univers physique, il était possible pour un télépathe de s’y déplacer comme dans la longueur, la largeur et la profondeur mais c’était là une quatrième possibilité, les couches les plus basses de ce lieu se superposant avec le plan physique. C’était comme ça que la jeune femme s’expliquait fantômes et autres apparitions psychiques, comme les projections astrales, mais ce n’étaient pas les seules merveilles de cet endroit. Comme un ciel étoilé, il y avait tant de lumières ici qu’il était difficile de les discerner toutes ; des esprits, les résonances électromagnétiques des cortex cérébraux de chaque être vivant. Elle-même en était un et, bien qu’elle ait quittée son enveloppe physique, elle restait liée à son corps comme s’il c’était s’agit d’une ancre. Elle était liée également à cet objet entreposé dans sa chambre et qu’elle avait nommé par manque d’originalité Excalibur, elle le percevait mieux que de norme. Ce double-lien n’était pas sa seule différence cependant puisque, comme beaucoup de télépathes, elle pouvait moduler son esprit et influencer celui des autres. Ils avaient tous une forme similaire à celles qu’ils possédaient physiquement et ayant pour différence l’influence de leur propre perception d’eux-mêmes ; une différence absolument pas anodine.

Il était néanmoins possible d’altérer sa forme astrale, c’était plus ou moins ce qui arrivait à chaque utilisation d’une capacité télépathique. Se connecter à un autre esprit déformait celui du télépathe alors qu’une construction psychique, généralement semblable à un fil ou un tentacule, s’en allait à l’encontre de l’autre lumière et entrait en contact. Généralement, il se retrouvait comme un insecte sur la paroi de verre d’une ampoule mais cette paroi était perméable, laissant filtrer les Pensées Fortes vers l’univers astral et pouvant être pénétrée par les constructions télépathiques. Les télépathes pouvaient faire varier cette perméabilité en protégeant leur esprit, c’était ainsi qu’était créés les boucliers psychiques, voir se rendre invisible en construisant une bulle cachant la lumière de leur présence. Cela, Rachel le maitrisait ; la première partie était venue naturellement, et était des plus efficaces pour l’avoir protégée durant une guerre, et la seconde lui avait été enseignée par Exodus. A cette heure, la jeune femme cherchait à approfondir d’autres capacités : celles qui advenaient une fois son excroissance plongée dans l’esprit d’autrui.

Malgré ce dont cela avait l’air, cet apprentissage était entièrement théorique : c’était sur une construction illusoire imitant un véritable esprit qu’elle s’exerçait, toujours. Construction qu’elle-même était bien incapable d’accomplir pour l’heure mais cela viendrait, ça ne faisait qu’une semaine qu’elle suivait ces cours particuliers télépathiques. Elle aurait dû commencer bien avant, indiscutablement, et avait même envisagé d’y suivre les Cuckoos lorsque c’était encore Emma Frost qui enseignait la matière mais rien ne s’était fait, avec le départ des unes et des autres. A présent, elle se devait de maitriser cette partie de ses capacités heureusement sous-employée mais ne devant être sous-exploitée. Les télépathes étaient plus dangereux que la moyenne des mutants dans leur absence de maitrise de leurs capacités puisque ces capacités étaient intimement liées à leur volonté, souvent plus promptes à agir par désir inconscient qu’à ne pas se manifester par volonté consciente. Rachel était plus limitée sur ce point, l’emploi des capacités actives laissant paraitre une marque psychique du fait de la densité de son esprit et l’empêchant d’agir à l’insu de sa conscience, mais il lui était déjà arrivé de commettre ce genre de bavure. Tout comme d’autres, la télépathie restant dangereuse pour les deux parties et quelque soit le niveau de l’employeur : Emma et elle-même c’étaient faites avoir avec Amy, l’une donnant de sa personnalité et l’autre en recevant. Et si l’Echo avait plutôt prise sa bisexualité avec philosophie, elle devait s’assurer de réduire au maximum les risques que cela arrive à l’avenir.

Par trois fois, elle c’était rendue en détail dans l’esprit d’une autre personne : la première, elle avait failli y mourir, la seconde cela c’était normalement passé et la troisième, c’était celle d’Amy. Tout comme il y avait trois strates de pensées, les Fortes, les Instantanées et les Profondes, il y avait trois manière de se connecter à un esprit étranger. Le simple filin, qui était la plus courante et laissait l’impression d’une voix supplémentaire dans la tête du télépathe, la projection de conscience qui faisait entrer la conscience du télépathe dans l’esprit comme s’il y avait plongée la tête et lui faisait percevoir le monde intérieur de la forme astrale, et la projection de la totalité de l’esprit, une forme astrale pénétrant entièrement l’autre. Rachel maitrisait les trois procédés mais restait très limitées dans les interactions une fois cela fait.

Transmettre les pensées dans un sens ou dans l’autre c’était entièrement naturel et elle le pouvait aussi bien depuis les pensées instantanées, afin de communiquer, que depuis les pensées profondes, afin de lire les données cérébrales ; elle pouvait même télécharger jusqu’à son propre cerveau une donnée pour l’y intégrer, même si ce n’était pas sans risque. Cela compensait le fait qu’elle soit incapable de pirater des films !

Manipuler les pensée était autrement plus problématique : non dans l’accomplissement mais dans les possibilités. En manipulant les pensées de surface, ce que Rachel était apte à faire, on pouvait truquer les perceptions du cerveau pour générer des illusions ou bien contrôler les pensées afin de faire du contrôle mental à divers degrés. En manipulant les pensées profondes, on pouvait altérer la mémoire, les compétences, la personnalité et tout ce qui était pures données cérébrales. Ces modifications étaient nommées sceaux psychiques et bien au-dessus de ce que la jeune femme pouvait prétendre à faire. Pour l’heure, puisque c’était l’un des points qu’elle travaillait.

Mais avant de rentrer dans un esprit, il fallait en contourner les protections ; la force de volonté était la première, permettant aux pensées de continuer leur cours malgré l’intervention du télépathe, et il existait un certain nombre de jeux mentaux pour brouiller la cohérence desdites pensées. Un duel de maitrise que tous pouvaient accomplir, en sommes, mais qui perdait vite en efficacité avec la maitrise du télépathe. Ce n’était que dans une confrontation entre deux psychites que les choses devenaient périlleuses puisque ce que l’un pouvait faire à l’autre était réciproque et qu’il était possible d’user des parties de l’esprit contre son propriétaire.

Rachel n’en était pas encore à ce niveau, même si elle arrivait généralement à perturber les canalisations de pensées par un énorme  TAGGLE dans la tête de l’autre qui le perturbait assez pour que les pensées reprennent leur cours normal, et était très occupée à chercher la faille dans le faux esprit qui lui servait d’entrainement, chose nécessaire à ce qu’elle puisse effectuer le reste de son programme du jour. Elle se serait écoutée, elle aurait défoncé le bouclier psychique mais il fallait s’avérée plus maline, pas plus bourrine, cette fois. Dommage, ça rimait et ça avait le même nombre de pieds donc c’était presque interchangeable, dans un texte.


Dernière édition par Rachel A. Summers le Mer 2 Sep - 19:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMer 2 Sep - 17:24

Vendredi 10 Juillet 2015 – 06 : 02 P.M.
Etage des Chambres, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Descendant les escaliers en saut de biche, comme à son habitude, Rachel s’arrêta au premier étage pour avancer dans le couloir central. L’officieuse aile des X-Men vit ses lumières artificielles s’allumer à son approche, par simple détecteur de mouvement, alors qu’elle se rendait jusqu’au milieu du couloir et à la porte entrouverte sur laquelle se trouvait la plaque gravée de son nom. Y pénétrant, elle marquant une pause le temps d’ôter ses chaussures et de les pousser sur le côté du tapis d’entrée puis s’avança dans la pièce où rien n’avait bougé ; même les post-it marquant les emplacements qu’acquisitions futures étaient toujours à leurs places. Néanmoins, alors qu’elle se posait sur sa chaise d’ordinateur face à la fenêtre éclairant son appartement, d’autres mouvements se firent : sur le lit, toujours replié en canapé et aux draps faits à la va-vite, se trouvait une boule de poils blanche qui se décida à faire plus que snober ce retour. Les oreilles avaient bougé dès l’entrée de l’Echo et la tête le fit en une observation endormie, les grands yeux bleus fixant avec toujours plus de précision l’animal de compagnie de l’animal de compagnie. Cerberus restait un chat et toute récupérée qu’elle ait été par la jeune femme, c’était bien souvent elle qui donnait l’impression d’avoir adoptée cette dernière. Et d’ailleurs, tant qu’à la voir ouvrir ce rival d’attention à l’écran brillant et au dos marqué d’une pomme, la chate se décida à marquer son territoire et sa supériorité sur l’ordinateur comme, éventuellement, l’humaine.

S’étirant des pattes avant d’abord, de la bouche ensuite, des oreilles après et de l’arrière enfin, le félin se leva alors que le bruit d’allumage rugissait à sa place. D’un bond, Cerberus fut sur le sol. Elle y avança. D’un autre, elle fut sur les genoux. Elle s’y coucha. Baissant les yeux sur la bestiole, Rachel lui sourit et lui passa une main sur le dos : personne n’importunait sa chate impunément, pas même elle-même. Si Cerberus voulait dormir et que l’Echo la dérangeait, c’était sur l’Echo qu’elle dormirait. Aucun risque qu’ainsi, le sommeil ne soit pas remarqué. Par contre, aucun risque non plus qu’il ne soit pas interrompu de nouveau. D’un autre côté, si c’était par des caresses, la jeune femme ne doutait pas que sa bestiole soit capable de s’endormir malgré. Les bips de Skype devaient plus l’importuner.

L’une des fenêtres ouvertes sur l’écran du portable était en effet le logiciel de messagerie, côtoyant firefox sur lequel Rachel consultait ses mails et ses réseaux sociaux. Sa vie virtuelle n’était pas des plus fournies mais elle n’était plus inexistante, quand bien même son ordinateur lui servait principalement pour des vidéos et quelques jeux lorsqu’elle avait du temps à tuer au-dehors du foyer et des consoles qu’il proposait ; soit pas tellement, en fait, quand bien même elle avait décroché. Il fallait bien s’entrainer régulièrement pour garder une longueur d’avance à MK8 mais elle avait beaucoup d’autres choses à faire maintenant qu’elle s’entrainait quotidiennement auxdites autres choses. Grosso-modo elle s’entrainait quand ils étaient plusieurs à jouer, ce à quoi ses proches et quelques autres l’aidaient bien mais ils étaient occupés ou tout simplement repartis, pour l’heure. D’ailleurs, les deux stagiaires faisant partis des premiers devaient être à New York City ou en route vers celle-ci, à cette heure, et c’était justement là-bas que ce trouvait la personne responsable des bips du chat qui importunaient la chate.

Afin d’être au plus proche du Triskelion, où elle « travaillait » à présent, Amy avait contactée Pristina afin de voir à faire une collocation. L’agente du BAM, grâce au salaire de ce dernier, n’avait pas réellement de problème à payer son logement et n’était pas réellement disposée à sacrifié son lieu d’intimité, sans rien contre son amie. Au final, c’était avec son père que l’italienne avait trouvé un appartement, celui-ci ayant cherché à s’installer sur New York depuis qu’il avait envisagé de rejoindre l’Institution Charles Xavier en tant que professeur d’art ; une chose que son passif ne le prédisposait pas à faire, malgré qu’il lui ait fourni toutes les connaissances pour connaitre et contrefaire son sujet. S’il avait jadis possédé un appartement sur la Ve, celui-ci avait été récupéré par Evangelina et Alissa puis mis en vente suite au départ de la seconde et à la disparition de la première, officieusement décédée. Le Fantôme avait eu besoin de fond pour tenter de sauver de son côté sa femme des Grigori, une chose qu’Ezechiel Grigori et Sébastian von Orchent avaient échoué à accomplir également. Des quatre demi-sœurs, il n’en restait qu’une et demie à présent ; Rachel comptait la réincarnation d’Amanda comme une demi demi-sœur, considérant qu’elle n’était pas humaine dans les faits mais l’était dans le cœur. Toujours était-il qu’Amy s’en était allée emménager dans le sud de Manhattan, malgré son aversion pour l’île, dans l’immeuble résidentiel de Seward Park. Elle avait manqué Little Italy et Mutant Town d’un quartier à chaque fois, devant traverser China Town pour aller à l’un comme à l’autre, mais le coin était sympathique et plein de galeries d’arts, centre d’intérêt exclusivement culturel de la part de son géniteur ; le exclusivement était très important, presque dans le contrat de collocation. Ezechiel n’avait jamais commis de délit aux USA, il c’était limité aux pays de l’est du temps du communisme, mais il était surtout sensément rentré dans le droit chemin et, dans sa volonté de le connaitre plus, Amy l’y maintiendrait à coup de pied dans la gueule s’il le fallait. L’avantage des régénérateurs, c’étaient qu’ils acceptaient bien l’affection musclée.

Après, l’italienne escomptait revenir chaque week-end pour être avec sa famille, restant à l’Institut ou s’y retrouvant si Jade finissait par avoir son université ; peut-être serait-elle moins présente mais elle ne les abandonnait pas. En attendant, le moyen le plus simple restait d’user d’internet pour garder les liens.

Cerberus sur les genoux, Rachel tapait sur ses touches avec vitesse, précision et force bien évidemment, bourrinant ses réponses à son amie alors même qu’elles-deux faisaient autre chose à côté. Une vidéo de chat pour faire réagir sa chate, laquelle fixa l’écran concernée jusqu’à ce qu’elle ce consterne, et la rousse ce concentra comme elle le pouvait sur la discussion.

Malgré la différence d’âge, et celle de maturité comme le soulignait l’italienne, elles en étaient à une étape similaire de leur vie : la prise d’indépendance. Ça ne venait pas tant avec la fin de la crise d’adolescence, surtout pour les personnes comme elles qui n’en avaient jamais faite, mais plus avec la professionnalisation. Dans le cas d’Amy, elle avait déjà femme et enfants et s’en retournait vivre avec son père en plus d’avoir déjà eue de grandes responsabilités avec son apprentissage à l’Institut, donc c’était un peu bizarre de le conceptualiser ainsi vu qu’elle avait déjà la vie bien ordonnée d’une trentenaire mais comme la demeure de Xavier était également devenue celle où elle c’était réalisée, en sortir lui faisait la même impression qu’à Rachel. Rachel qui se contentait de progresser et de chercher une place qu’elle désirait plutôt que de prendre celles qu’on lui désignait, se tournant vers l’extérieur de l’Institut tout en y envisageant de nouveaux investissements en suivant les traces de ses parents. Néanmoins, les Elioth de Lauro auraient sans doute une maison à eux, dans Graymalkin Lane ou sur Joes Hill Road, non loin de l’Institut là où la Summers ne voyait pas ce qu’elle aurait fait considérant qu’elle peinait déjà à remplir sa chambre d’ami au Manoir.

Lorsqu’elle se serait trouvé quelqu’un, cela changerait ? Ouef, considérant que l’alter-égo de son mari, qu’elle aimait toujours, allait avoir 9 ans de moins qu’elle au lieu d’en avoir 7 de plus, et qu’il était en pleine adolescence, c’était complètement mort de ce côté-là. Korvus, lui, n’avait pas plus d’alter-égo qu’elle-même, donc c’était la même et même dans le cas inverse l’Echo ne souhaitait toujours pas aimer quelqu’un à cause de ses capacités. Encore plus mort, en sommes. Le Confrériste avait été appelé ailleurs, disparaissant également de son radar, et le San-franciscain c’était barré sur le vieux continent ; même si elle devrait lui rendre visite pour son anniversaire, vers la fin du mois. En bref, si Rachel avait du succès auprès des élèves de l’Institut parce qu’elle était tour à tour jolie ou canon, toute tentative de vie sentimentale restait compliqué. Mais de toute façon, la vie sentimentale c’était compliqué avant, pendant et après, toujours.

Heureusement qu’elle n’en était plus à fuir le compliqué à présent.
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Echo
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeJeu 3 Sep - 14:33

Samedi 11 Juillet 2015 – 07 : 05 P.M.
Empire Cinemas, Towne Center,
Brewster, Etat de New York, USA.

Ce qu’il y avait de particulier avec l’Institution Charles Xavier en tant qu’école, c’était qu’elle était plutôt bien remplie même en période de vacances. Celles-ci avaient beau être commencées depuis une semaine, il restait toujours un certain nombre d’élèves dans les couloirs. Plus que ce qu’on se serait attendu à voir en tout cas. Ce n’était pas comparable à une colonie de vacances, même s’il lui semblait qu’un certain nombre de gens restaient volontairement à l’Institut plutôt que de rentrer chez eux lorsqu’ils avaient cette occasion, mais cela n’empêchait pas que le temps libre laissait tout loisir d’organiser des trucs. Rachel y était habituée, ayant faite partie et faisant encore partie des personnes y résidant à l’année, et malgré ses prétentions à un entrainement difficile elle n’échapperait pas aux occupations organisées par ceux qui restaient, qu’ils soient élèves ou résidents. Les plus âgés faisaient les préparatifs et les plus jeunes allaient inviter toute personne ne les intimidants pas, y compris dans le personnel de l’Institution. Ces initiatives bon-enfant devaient réchauffer les cœurs des plus vieux, jusqu’à Xavier et McTaggert, du moins c’était ce que l’Echo espérait ; elle ne doutait pas que nombres d’adultes de l’Institut avaient plus important à faire que de suivre leurs protégés dans leurs hobbies mais s’ils voulaient réellement ce concentrer sur l’aspect travailleur, il fallait bien des accompagnateurs pour ces sorties. Et il y avait pire que devoir surveiller une vingtaine ou une trentaine d’adolescents et d’adulescents allant au cinéma, surtout lorsque la majeure partie d’entre eux était apte à s’autogérer et qu’il y avait plus d’un tiers d’autres adultes pour accompagner. Difficile de savoir qui sortait qui au final mais l’important était de sortir tous ensemble.

Le centre commercial de Towne Center se trouvait à 1km au nord de Graymalkin Lane, en bordure de Brewster, et contenait de quoi contenter la plupart des personnes : un cinéma, un Mc Do, un restaurant italien et un autre mexicain, un pub irlandais, une pâtisserie, une banque, un institut de bronzage et bien évidemment un certain nombre de magasins. Il y avait aussi un salon de manucure et de coiffure mais l’Echo n’y aurait pas mis les pieds, dépréciant suffisamment qu’on lui coupe les cheveux tous les deux mois à l’Institut pour aller payer pour qu’on lui fasse. De toute façon, pour elle, il n’y avait que les deux premiers services suscités qui serait usités : ciné et Mc Do. Elle savait parfaitement où ce caser dans tout ce monde qu’elle connaissait et appréciait. Chacun assumant ses dépenses, il fallait juste veiller à ce que personne ne se retrouve tout seul dans cette équipée et la soirée serait cool et joyeuse. Enfin, soirée… tout le monde serait rentré pour le couvre-feu, soit 10PM. Ça limitait bien la soirée.

D’un autre côté, il ne restait que trente-cinq minutes au film avant de se terminer et le fastfood ne durerait pas deux heures quand bien même ils prenaient tous le temps d’y discuter de tout et de n’importe quoi. Rachel avait déjà vu le film d’animation que le groupe auquel elle appartenait regardait, plusieurs fois même : dans son enfance, et il lui avait particulièrement parlé à l’époque puisqu’à défaut de tout comprendre elle avait le même âge que la protagoniste principale, puis à la sortie du film un mois plus tôt, accompagnée de toute la petite bande composée de famille et amis qu’elle aurait trainés de force à grand renfort de « bons souvenirs d’enfance », et enfin ce soir. Vice-Versa la captivait toujours autant, quand bien même elle comprenait de nouvelles choses et dépréciait toujours plus les sept longues minutes de Lava qui le précédait. Elle n’était pas raciste, surtout envers les cailloux qui chantent (après tout, elle en avait eu deux à la maison étant jeune), mais elle n’arrivait pas à accrocher à cette histoire-là. Contrairement à la seconde où l’Echo percevait toujours plus de choses depuis qu’elle avait acquise la maturité de les comprendre comme depuis qu’Amy lui avait fait le commentaire ; les émotions, elle avait faite une thèse dessus après tout. Il en manquait deux ? Osef, le film restait bien et de toute façon, les souvenirs c’étaient pas de petites boules et la pensée n’était pas un train passant une fois par jour. Non, même chez Rachel il ne passait pas qu’une fois par jour ! Puis chez elle c’était pas un train, c’était un océan qui ramenait constamment des idées sur la berge avant de les reprendre un peu après, c’était pour ça qu’elle en avait presqu’autant qu’elle en oubliait. Et sa mémoire c’était comme le reste : le grand écart. Il n’y avait qu’elle pour combiner mémoire eidétique et amnésie partielle. Néanmoins on ne s’étendrait pas sur le sujet, merci.

Rachel n’aimait pas parler de son passé et les points obscures étaient des ténèbres qu’elle ne voulait pas percer. Ce qu’elle savait déjà lui donnait une idée de ce qu’elle ne savait pas et si elle l’avait oublié c’était pour une bonne raison ainsi donc elle préférait continuer de s’en aller sur la guérison et la rémission autant qu’elle le pouvait, bien consciente qu’elle serait marquée à vie mais ne voulant pas s’y morfondre ou se focaliser dessus. Elle était plus que cela quand bien même elle n’était pas des plus adaptées aux sorties entre copines, voir aux sorties tout court, et apprenait ou réapprenait à faire les choses avec le même naturel que les autres. Son anormalité n’était pas un défaut, c’était une différence et elle pouvait s’intégrer avec elle voir en la cultivant, elle en était certaine. Et elle réussissait plutôt bien, à ses yeux.

Cela ne se passait peut-être pas toujours au mieux mais la vie était faite d’aléas et Rachel avait compris que, malgré les ballotements, il était possible d’y construire quelque chose si l’on s’en donnait les moyens. Elle tâchait de s’en donner les moyens à présent, au niveau des X-Men tout d’abord puisque c’était là que résidaient ses plus grandes aspirations et ses plus probables espoirs. Viendraient d’autres choses ensuite, elle le savait sans avoir plus que des idées sur ce que cela serait. Peut-être était-il temps de faire plus pour l’Institut, après tout elle appréciait être entourée de ses élèves et de ses résidents et pouvait être autre chose qu’un épouvantail dont l’utilité était à revoir puisque, même dans un autre rôle, elle défendrait toujours les lieux. Peut-être était-il temps de faire plus à l’extérieur de l’Institut, après tout elle pouvait surement creuser du côté du mannequinat puisque les séances photos ne l’empêcheraient pas d’avoir un plein temps à côté, si tant était qu’elle gère bien la chose pour ne pas cumuler les emplois du temps. Elle construirait cela au fur et à mesure, il n’était pas utile de faire de plans puisqu’ils ne duraient jamais longtemps.

Tout ce qu’elle avait fait jusqu’ici n’avait jamais été le fruit de prévisions, ni ses rencontres avec Franklin et Amy à l’infirmerie, ni celles avec Ernest et Sanzo dans le parc, ni celles avec les Cuckoos ou Caitlyn dans leurs chambres, ni celles avec Exodus et Abraham dans diverses interventions officieuses ou officielles… les plans foiraient parce qu’ils excluaient la possibilité qu’ils se déroulent mal et ils ne le faisaient que très rarement comme prévu. Sans plan, sans prévision et sans attente, les choses ne pouvaient mal se dérouler ; l’Echo y croyait avec apaisement. Les activités du jour se résumaient à « ciné + McDo » et elles fonctionnaient parfaitement, épurées d’un film précis ou d’un menu précis prévu à l’avance. Sans doute avaient-ils tous une idée mais cela était resté à l’état d’idée, partageable et changeante, et ils avaient pu se retrouver et apporter leur part. Rachel avait été moins concernée que la moyenne puisqu’on lui avait proposé de suivre le mouvement mais elle avait appris à faire plus que cela et tâchait de devenir une meneuse à présent.

Peut-être ferait-elle mentir son nom, puisque Rachel signifiait « brebis » en hébreu, mais même si elle resterait toujours un peu moutonne il était temps qu’elle fasse ses propres choix et les assume ; c’était cela grandir.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeVen 4 Sep - 17:19

Dimanche 12 Juillet 2015 – 08 : 49 P.M.
Réfectoire, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Le diner était bien long ce soir-là, tant il y avait de choses à raconter à sa tablée. Le réfectoire portait les traces des nombreux départs tout comme des personnes restantes mais de toute façon, à dix minutes de sa fermeture, c’était habituel que la salle ce soit vidée. Seule une table continuait à s’animer, rattrapant d’une certaine manière les nombreuses fois où elle ne l’avait pas fait.

Lorsqu’elle avait commencé à manger au réfectoire, sur son monde d’adoption, Rachel le faisait de manière relativement isolée. Surtout le soir, où les Elioth de Lauro mangeaient à leur chambre. Les Cuckoos lui avaient tenue compagnie en leur temps, de même qu’Ernest et Franklin, que Kaede et Jade, que la bande à Sanzo ou celles à Nobody fonction des périodes. L’Echo n’avait jamais considérée la table où elle s’asseyait comme sienne et quiconque voulant s’y assoie s’y était assit, discutant ou non au gré des envies et des sujets. Elle mangeait relativement rapidement, fonction de ce qu’il y avait dans son assiette ; chose qui différait régulièrement du reste puisqu’elle pouvait prendre une demi-heure à une heure pour faire sa propre nourriture. En règle générale, préparer était plus long qu’engloutir même si la jeune femme avait travaillée ses manières, histoire d’être plus propre sur elle et d’arrêter de faire fuir ses proches à l’heure du repas. Ça avait du jouer, mine de rien, son incivilité à table.

Mais à présent, il était plus rare qu’elle se retrouve seule alors que différents groupes venaient s’installer fonction des jours et des horaires. Elle-même s’installait là où il y avait de la place auprès de personnes qu’elle connaissait lorsqu’elle avait été devancée, sans jamais vraiment y réfléchir et en s’attardant parfois sur une conversation. Il n’y avait rien d’intime dans le réfectoire, comme dans les autres pièces communes de l’Institut, mais cela n’empêchait pas une convivialité parfois osée, sous couvert d’un brouhaha ambiant croissant et décroissant avec l’écoulement du temps ; brouhaha auquel la table participait comme toutes les autres et qu’elle était un peu la seule à maintenir, à cette heure.

Les discussions filaient bon train sur cette première semaine de vacances, les activités qu’il y avait eu et celles qu’il y aurait dans les prochaines, qu’on soit à l’Institut ou pas. Le stage, le cinéma, les interventions télés, le MRA, les X-Men, les vacances, la future année scolaire, les retours et départs de chacun… les sujets ne manquaient pas. Rachel y participait à l’égal des autres, voir un peu moins considérant la longueur de ses phrases, et se gardait bien de conclure sur quoi que ce soit. Elle n’était peut-être ni élève ni résidente mais elle se mélangeait à eux plus qu’aux professeurs et encadrants durant les repas, quand bien même elle espérait se forger un groupe en réunissait aussi bien qu’avec des élèves. L’Echo était entre les deux et son groupe de pair s’étalait indistinctement de la raison de présence à l’Institut même s’il n’était pas stable actuellement. Elle aurait aimée plus approfondir les choses avec Jonathan mais il était déjà reparti, tout autant que Jubilation qui n’était plutôt pas restée. Amy et Caitlyn étaient reparties dans leurs boulots respectifs, les relations se faisant plus distante malgré leur régularité, tandis qu’il restait à voir si Sanzo redeviendrait plus accessible suite à sa reprise de formation et si Charlie réussira à prendre son aise à la côtoyer. Rachel verrait bien, ce n’était qu’une question de temps.

Et cette soirée lui donnait confiance.

Terminant sur un sourire, elle entreprit de débarrasser son plateau ; son assiette et ses couverts avaient été nettoyés à la mie de pain, ne laissant presqu’aucune trace de sa viande à l’inverse de ses légumes, et la coupelle de la salade de fruit avait été bue afin d’être sur que l’Echo ait bien ses « cinq fruits et légumes par jour ». Etait-ce le cas ? Elle n’avait pas compté. C’était vraiment histoire de pouvoir dire qu’elle faisait des efforts à l’occasion. Arrivée au dernier chariot, elle y déposa ce qui lui encombrait les mains avant d’en user d’une pour saluer les autres. Leur souhaitant la bonne soirée, la jeune femme s’en retourna vers les escaliers arrière et y grimpa les marches deux à deux pour se retrouver au plus vite dans le couloir où se trouvait sa chambre, la porte toujours entrouverte. Y pénétrant et refermant derrière elle, Rachel vira ses chaussures avant de constater que la journée comme le week-end touchaient à leur fin. C’était con mais c’était ainsi.

Soulevant son haut pour s’en défaire, elle le lança sur Cerberus, détournant l’animal de sa contemplation de l’extérieur posée sur le capot de l’ordinateur portable. S’immobilisant le temps de virer son pantalon et ses chaussettes, Rachel eut tout loisir de voir la chate ressortir la tête du tissu pour la toiser d’un air félin, avant de sauter jusqu’au sol pour venir l’accueillir. Gratouillant quelques instants la bestiole, l’Echo expédia son second habit sur l’endroit où elle avait projeté le précédent ; seul endroit où elle ce devrait de les bouger pour terminer sa soirée, une chose lui assurant qu’elle devrait penser à les nettoyer. Soutien-gorge et culotte survirent une fois qu’elle eut atteinte la salle de bain, son animal de compagnie s’arrêtant en lisière de se territoire inondable pour simplement la regarder, avant de s’en retourner. Se tournant au trois quarts dos au miroir du meuble de rangement surplombant l’évier, la jeune femme en fit de même : se regarder.

Les cicatrices étaient toujours là, défigurant sa chair et la Marque du Phalkon dans son dos. Depuis l’épaule gauche jusqu’au flanc droit, la continuité de lacérations provoquées par des coups de fouet. Sur le bras gauche à l’horizontal, sur l’aisselle gauche en diagonale et sur la cuisse gauche à la verticale d’autres lacérations plus petites mais de cette même origine. Sur le dos, les bras et les cuisses, des coupures disparates. Sur la cuisse droite et sur le bras gauche, des impacts de balle.

Rachel prit une inspiration triste. Se retournant pour faire face, elle ramena ses bras contre son torse et plia les avant bras contre celui-ci, posant ses mains sur ses épaules alors qu’elle baissait le regard. Déglutissant, elle se détourna à son tour et avança dans la douche, tirant le rideau à sa suite.

La toilette n’était pas un moment qu’elle appréciait, quand bien même elle n’y passait guère plus de cinq minutes. Une douche par jour, le soir, deux lavages de dents, le matin et le soir, et des lavages de mains, lorsqu’elles étaient sales, il ne fallait pas en attendre beaucoup plus d’elle. Elle prenait bien soin de le faire correctement, s’aidant de ses perceptions voir plus lorsque c’était nécessaire, et cela ne l’en aidait pas à moins déprécier la chose : percevoir ses cicatrices était une chose, les voir et les toucher une autre. Hors, pour le lavage, l’Echo en passait toujours par là. Les sensations altérées de surplus de peau n’étaient pas désagréables en elle-même, pas plus que l’eau ou le savonnage, mais c’était ce que ça lui évoquait et lui rappelait qui faisait que Rachel ne s’y attardait jamais.

Ressortant de la douche en y réexpédiant l’eau qui était sur son corps d’un geste négligeant, la jeune femme attrapa son pyjama et en enfila le short et le débardeur, blancs, au milieu duquel ce trouvait l’étoile rose et la tête de castor. Le cadeau de Caitlyn était le seul vêtement de sa garde robe à n’avoir jamais été converti en molécules instables pour finir en une autre tenue et l’Echo le portait toujours pour dormir.

Longeant son lit, Rachel leva la capote de son ordinateur et s’empara de ses fringues du jour pour retourner à la salle de bain. Accroupie sur le côté de la douche, l’Echo y déposa sa tenue et prit le carré de lessive ainsi que le pommeau de douche, entreprenant de nettoyer à la main comme elle en avait prise l’habitude. Cela avait été chose nécessaire lorsqu’elle n’avait que trois tenues et de l’était plus à présent mais elle continuait de le faire, cela faisait parti de sa propreté que de n’avoir aucun habit sale à trainer nulle part. Et puis cela lui permettait de penser, de ce changer les idées.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeVen 4 Sep - 21:07

Lundi 13 Juillet 2015 – 09 : 14 P.M.
Chambre de Rachel Summers, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

La chambre était sombre, uniquement éclairée par l’écran de l’ordinateur portable. Toujours posé sur le bureau, celui-ci n’était plus tourné vers la chaise et la porte de sortie mais vers le canapé-lit, situé dans l’autre angle du fond de la pièce. L’écran, légèrement baissé, projetait l’ombre du coin de son support sur le sol et laissait voir les draps blancs colorés de fleurs multicolores qui couvraient la silhouette svelte. Allongée dos contre le dossier, tête posée contre son oreiller au motif de ruche d’abeille et main caressant les poils blancs de Cerberus allongée de tout son long contre elle, Rachel regardait l’écran percer l’obscurité de sa chambre. Le son de l’ordinateur était assez fort, même si cela ne suffirait pas à déranger les chambres voisines pour la plupart inoccupées, et les images qui s’enchainaient formaient l’histoire de la série qu’elle suivait actuellement.

Le streaming avait cela de bien qu’elle n’avait pas à s’encombrer des horaires auxquels les épisodes passaient sur les canaux télévisuels et, une fois adbloc installé, il n’y avait plus non-plus de pub pour venir l’emmerder. A dire vrai, le plus gênant était la pause estivale faisant qu’aucun nouvel épisode d’aucune des séries qu’elle suivait ne serait posté avant septembre au mieux, octobre au pire. Cela lui laissait le temps d’en découvrir de nouvelles. Ou d’en redécouvrir : comme pour les films qu’elle voyait, un certain nombre avait déjà été vu dans son enfance. Bon, bien évidemment, il y avait de la nouveauté dans tous ceux qu’elle n’avait jamais eu droit de regarder parce que trop jeune, comme Game of Thrones, mais pour ce qui était à public jeune et adolescent il s’agissait de redécouverte. C’était souvent frustrant, et de plusieurs façons. Elle pouvait se surprendre elle-même à se souvenir de l’œuvre, connaissant la suite ou la fin, tout comme elle pouvait se souvenir l’avoir vu sans plus. Heureusement, elle pouvait partager cette frustration avec des spoilers même s’ils n’étaient généralement pas faits exprès. Et surtout, elle pouvait conseiller d’aller voir des trucs lorsqu’ils l’avaient suffisamment marqué pour qu’elle s’en souvienne toujours, La Reine des Neige et Vice-Versa faisant parti de la liste. A l’inverse, il y avait des choses qui lui étaient entièrement passées au-dessus de la tête durant son enfance, genre les Star Wars pré-Disney. Pour cela aussi le streaming était utile, encore fallait-il qu’on la redirige vers les « gouffres culturels » qu’il lui manquait.

Généralement, cela ce faisait avec d’autres les soirées films, là où les séries se succédaient tous les soirs avant qu’elle s’endorme, à l’heure du couvre-feu. Durant les périodes de diffusion, elle regardait l’épisode du soir disponible sur les sites officiels des chaines de télévision. Durant les périodes de pause, elle regardait ce qu’elle trouvait, poursuivant les séries quotidiennement plutôt qu’hebdomadairement. Ça avançait plus vite, au moins. Et ça frustrait encore plus lorsqu’on arrivait en fin de saison et qu’on devait rajouter une nouvelle série à voir pour la rentrée, puisqu’on était habitué au rythme journalier pour passer outre les cliffhanger.

Un épisode par soir, c’était son rythme. Elle avait bien essayé de faire plus mais lorsque ce n’était pas de façon occasionnelle, cela ce répercutait sur son sommeil trouble. Dès que cela commençait à trop bouger dans l’Institut, Rachel se réveillait et après des années à dormir peu, elle préférait essayer d’en avoir plus que pas assez. Etre couchée huit heures, c’était en dormir cinq à six, elle faisait donc son possible pour être endormie aux dix heures P.M. ; cela lui ferait environ huit heures de sommeil, lorsque les élèves s’agiteraient aux sept le lendemain. On aurait pu penser qu’avec les vacances cela s’agiterait moins mais pour l’instant ce n’était pas le cas. Et de toute façon, l’Echo gardait également son rythme pour accomplir son entrainement.

Celui-ci la fatiguait suffisamment pour qu’elle n’ait nullement de problèmes à s’endormir mais, s’il y avait bien un avantage qu’elle avait eu à dormir peu durant des années, c’était que Rachel était capable de s’endormir presque sur commande. On lui avait parlé d’hypnose et d’autosuggestion, ou encore de télépathie, mais au final cela en revenait au même pour elle : s’endormir et se réveiller, c’était rapide. Il avait bien fallut cela pour survivre. Et ça servait toujours, même maintenant qu’elle n’avait plus à lutter pour le faire, tant pour être en accord avec le couvre-feu que pour se rendormir lorsqu’il y avait des élèves à reconduire dans leur dortoir parce qu’ils ne le suivaient pas. Une belle ineptie à ses yeux : l’Echo avait grandi à l’Institut et était très bien placée pour parler du sujet que faire le mur c’était idiot car il n’y avait absolument rien à faire dans les environs de Graymalkin Lane. Retrouver les copains-copines au bord du lac sous la lune pour se bécoter, à la limite, mais ça n’impliquait pas passer par le Manoir et la réveiller elle… surtout considérant que c’était le job des surveillants de veiller à ce que le règlement soit respecté, pas tellement son bénévolat.

Bénévolat qui pourrait bientôt ce terminer ; Rachel réfléchissait de plus en plus à cela. Son avis n’avait pas changé depuis la semaine précédente quand à aider l’Institution pour l’Institution mais s’il était question d’interagir plus avec le monde, il lui faudrait en accepter les règles et l’argent en était une. Tout travail mérite salaire, au moins un dicton qu’elle comprenait. L’Institut Xavier n’était pas le moins du monde rentable mais ses financiers privés continuaient de s’assurer qu’il fonctionne parfaitement, y étant pour la plupart liés directement ou indirectement. Etait-ce si mal, du fait, de profiter de cet argent pour essayer de se construire quelque chose de personnel ? Quasiment tous le faisait. Restait à voir comment elle-même pourrait agir ainsi : Agente de Sécurité, c’était surtout dissuasif dans une école abritant une base d’X-Men. Sans doute pourrait-elle être plus utile à autre chose. L’accueil c’était déjà plus, la surveillance qu’elle faisait un peu à défaut de personnel aussi, et il manquait tant d’autres rôles importants également. Rachel soupira. Elle ne résoudrait rien ce soir et devait éviter de partir dans trop de choses à la fois.

Regardant l’écran de son ordinateur, sur lequel défilait à présent le générique de fin de son épisode, la jeune femme tendit une main dans sa direction. Le gestionnaire des taches s’ouvrit à la commande du clavier, lui permettant de fermer les diverses applications à l’aide de ce dernier en actionnant les touches par télékinésie, et enfin elle ouvrit le menu Démarrer pour éteindre la machine. La technologie tactile fonctionnant par transfert de chaleur, Rachel ne pouvait user de sa souris sans devoir lever ses fesses de son lit mais, heureusement, elle savait tout faire uniquement grâce aux touches.

Le portable éteint et sa capote refermée, l’Echo ramena bras et jambes contre elle, poussant un peu Cerberus. La chate lui soupira au nez avant de se diriger vers le pied du lit, sous la fenêtre, où elle se lova simplement. Sa maitresse, en position fœtale, ferma les yeux et s’endormit.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeDim 6 Sep - 17:01

Mardi 14 Juillet 2015 – 07 : 38 A.M.
Chambre de Rachel Summers, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Bientôt trois quarts d’heure qu’elle somnolait, toujours emmitouflée dans son drap et protégée des rayons du soleil par les volets de sa chambre. Bientôt trois quarts d’heure que cela bougeait autour d’elle, dans l’Institut, la conduisant à ne pouvoir se rendormir ou rester endormie alors qu’elle percevait les mouvements des autres, qu’ils soient au même étage, à celui du dessus ou à celui du dessous. Depuis son lit, ses perceptions mentales s’étendaient sur les trois chambres de part et d’autre de la sienne ainsi que sur une bonne partie des trois en face, comme elle le faisait sur le couloir et quelques salles du rez-de-chaussée et une partie de la bibliothèque du second ; bienheureusement, les dortoirs et le réfectoire lui échappaient, les principaux lieux d’activité de ces horaires matinaux ne la dérangeant donc pas, cependant dès que les pièces administratives ouvriraient, que les élèves se rendraient en cours (chose n’étant plus le cas en cette saison) ou les professeurs en salle des profs même son demi-sommeil lui deviendrait impossible. Son réveil était réglé sur l’horaire d’ouverture officiel de tout cela, les 8 A.M., quand bien même élève comme le personnel étaient présent au post cinq bonnes minutes avant cela ; tous les matins depuis bientôt deux ans et demi, Bonnie Tyler venait lui indiquer qu’il fallait se lever à coup de I need a Hero. L’anecdote étant que la première fois que l’Echo avait entendue cette chanson c’était l’interprétation qu’en faisait Marraine la Bonne Fée dans Shrek 2 et que c’était elle qui avait hérité de ce surnom à présent. Le petit MP3 qu’elle avait récupéré après son ascension et modifié pour qu’il fasse réveil était fidèle au post malgré les ans, caché dans un tiroir du bureau pour éviter toute exécution sommaire après une mauvaise nuit.

Combien de fois c’était-elle réveillée cette nuit ? Rachel n’en était pas certaine, considérant qu’elle ne comptait plus. Trois ou quatre, pas plus, c’était plutôt une nuit moyenne. Les nuits complètes étaient rares et les réveils, quelles qu’en soient les raisons, survenaient au pire toutes les deux heures. Suffisant pour laisser une impression de mauvais sommeil et de fatigue sans réellement que la santé en pâtisse, de ce qu’elle avait expérimenté. Ce qui était le plus usant c’étaient les cauchemars, particulièrement les manifestations du syndrome de répétition, mais heureusement elles se faisaient de plus en plus rares ; deux à trois fois par semaine, généralement. Il était difficile de savoir ce qui en tenait du trouble mental et du cauchemar normal, parfois, considérant les zones d’ombre de sa mémoire et ce qui s’était passé dans sa réalité d’origine. Mais le vrai problème avec ces réveils, contrairement à ceux faits à cause des mouvements autour d’elle, était la panique et le sentiment d’insécurité empêchant complètement de se rendormir. Selon l’heure, ça pouvait même signifier la fin de la nuit. On disait que la nuit portait conseil, chez elle les songes ne l’aidaient que très rarement à clarifier une situation. Heureusement qu’une fois active, elle n’était pas trop dans le pâté.

En parlant de pâtée, Cerberus suivrait l’initiative du réveille-matin afin de réclamer la sienne. Les croquettes c’était bien, surtout en libre service, mais le hic c’était que ça pouvait vite salir les environs avec des fragments semés autour de la gamelle ; la pâtée n’avait pas ce souci, il fallait juste la servir en temps et en heure. Habitude prise à l’époque du partage de chambre pour des raisons d’hygiène et gardée ensuite, sans guère plus de raison que cela. Ainsi donc, quand sa chate reviendrait de la chasse matinale, ça serait pour encore réclamer à bouffer. Quel ventre. Mais du coup, l’Echo la comprenait. Et elle finissait par obtempérer.

Baillant la bouche bien grande ouverte, s’étirant les jambes en poussant du bout du pied son animal de compagnie en réclamation d’une proie facile et prédécoupée, Rachel fit face à l’obscurité rassurante de la pièce, laquelle n’était qu’à peine percée par l’entrouverture de la porte d’entrée. Se levant pour se prendre une épaule dans une main et l’étirer en en faisant de même du bras, elle s’avança jusqu’à la fenêtre en alternant l’étirement et ouvrit cette dernière pour ce prendre la lumière du jour en pleine gueule à l’ouverture des volets, comme d’hab’. Entre l’alarme du MP3, toujours pas éteinte, celle de la chate, pas éteinte non plus, et le soleil, toujours pas éteint également, l’Echo avait beau avoir les yeux fermés qu’elle était certaine de ne plus pouvoir dormir.

Laissant les deux battants de la fenêtre ouverts, pour aérer, la jeune femme ouvrit le tiroir du bureau pour éteindre le réveil avant de s’en aller donner sa pâtée à sa bestiole, bien consciente que changer l’ordre des choses n’était pas une bonne idée : donner sa pâtée au réveil entrainait autant de risque de dommages que de laisser la chate se l’ouvrir. Ouvrant le meuble surplombant l’évier sans trop regarder sa tête de décoiffée dans le miroir, Rachel s’empara d’une portion de pâtée qu’elle avait rangée dans cette armoire à pharmacie pour aller la verser dans la gamelle située au pied de l’armoire. Laissant la conserve vide sur le bureau à son côté, elle ouvrit l’armoire pour y prendre l’une des combinaisons qui pendaient dans la penderie, toutes aussi uniformes qu’informes, ainsi qu’un soutien-gorge et une culotte entassé dans un tiroir. Ceci fait, elle s’en retourna dans la salle de bain.

Posant le tout sous l’évier, l’Echo s’installa sur les toilettes et entreprit de feuilleter l’un des catalogues de fringues qui se trouvait posé à son côté, conjointement au papier toilette. La plupart provenait des magasins avec qui elle avait un contrat, des trucs généralement secondaires mais économiquement saint qui se contentaient d’un arrangement à l’amiable comme ils pouvaient avoir avec d’anciens mannequins et autres starlettes continuant d’être suivis par l’intermédiaire d’internet, et dont les fringues offertes afin qu’elle les porte avaient été convertie en l’une des combinaisons en molécules instables qu’elle entassait dans sa penderie. D’une économie de plusieurs centaines voir milliers de dollar de vêtements, Rachel était passée à une économie de plusieurs centaines de milliers de dollar ; quand bien même les liens entre l’Institut et Baxter devaient permettre d’avoir les combis suscitées à prix réduit, elle s’estimait largement gagnante. De toute façon, sans cela, jamais elle n’aurait pu se payer une seule combinaison de ce type, alors même qu’elle ne portait quasiment que cela. Elle les transformait afin qu’elles imitent d’autres tenues plus normales, qu’elle choisissait au jour-le-jour comme présentement, mais le matériau n’en restait pas le même malgré l’aspect différent. Le contact n’était d’ailleurs que rarement trompeur.

Reposant la revue une fois décidée, s’essuyant et tirant la chasse d’eau, l’Echo entreprit de se laver les mains et les dents avant de se défaire de son pyjama, de revêtir ses sous-vêtements et d’altérer ses vêtements dans la forme choisie. Cela fait, elle usa du seul parfum qu’elle connaissait, le déodorant, puis enfila le reste de sa tenue et se coiffa avec attention. Le maquillage y passa aussi, achevant de compléter la demi-heure de préparation précédent sa sortie de sa chambre, laquelle resterait entr’ouverte tant que la chatière ne serait pas installée.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeLun 7 Sep - 14:44

Mercredi 15 Juillet 2015 – 08 : 31 A.M.
Réfectoire, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Glissant son plateau le long de la rambarde du self-service, Rachel le remplissait au fur et à mesure des ingrédients qui l’intéressaient afin de composer son petit déjeuner. Et, qu’on le croit ou non, c’était le moment où elle se sentait le plus britannique de la journée ; pas pour la tenue à table, loin de là, mais bien pour les composantes de son premier repas du jour. Car où, la Dame Commandeur avait sans son assiette les ingrédients indispensables au petit déjeuner anglais : les toasts, les œufs au plat et le bacon. Elle ne se la jouait pas Full English non plus, il lui manquait les sept ingrédients facultatifs pour le faire, mais compensait pas la quantité et prenait même quelques libertés. En effet, plutôt que le beurre, la confiture ou la marmelade, c’était de la pate à tartiner à la noisette et au cacao qui couvrirait son pain grillé. Pas du Nutella, attention, mais bien une marque quelconque qui se passait d’huile de palme afin de protéger les forêts primaires comme celle qu’elle avait pu visiter durant la confrontation avec la Déesse de la Lune. Ceci étant dit, pas certaine qu’elle soit moins grasse et de toute façon, considérant le reste du repas ce n’était qu’un détail. Mais le fort contenu en matière grasse lui indifférait, l’Echo avait la chance de pouvoir ingurgiter cela sans grossir et le faisait avec appétit, avalant un tiers des besoins nutritifs journaliers dès le réveil. Il lui resterait deux repas et demi pour achever les deux autres tiers de toute façon. Ninon lui avait dit un jour qu’il fallait manger comme une reine le matin, comme une princesse le midi et comme une paysane le soir, du coup Rachel bouffait comme la Reine d’Angleterre le matin, comme elle-même le midi, se permettait une pause au goûté du fait de son entrainement et concluait par un repas sans entrée le soir. Le kilogramme de bouffe y passait quotidiennement, d’après ses estimations, mais il ne restait jamais, d’après sa balance. La vie était injuste, comme lui disaient ses amies, mais ce n’était pas elle qui allait s’en plaindre pour le coup.

Ses amis étaient d’ordinaire occupée à cette heure mais les vacances permettant de décaler les horaires de plusieurs, qui n’étaient plus astreint aux cours, Rachel pouvait manger avec eux ; tout du moins ceux qui ne l’avaient pas encore fait et avaient le désir de le faire à son côté. L’Echo était moins bavarde le matin que le soir, ce qui n’était pas peu dire, pour la simple raison qu’elle n’avait pas grand-chose à raconter. Ses nuits étaient l’un des sujets sur lesquels elle ne souhaitait pas s’étendre et ses journées avaient vite été énoncées : soit elles ressemblaient à la précédente, soit elles n’étaient pas encore improvisées, généralement. Du fait de son entrainement, on se trouvait dans le premier cas.

Elle avait bien l’intention de le continuer jusqu’à ce qu’il porte ses fruits. Ce n’était pas une bête occupation, elle y croyait vraiment tout autant qu’elle était certaine de pouvoir réussir à faire de bonnes choses avec ce qui en résulterait. Elle c’était laissée allée durant ses périodes de dépression mais ne devait pas le faire lorsqu’elle était en forme et se devait même de progresser autant qu’elle le pourrait. Il n’était pas seulement question d’un grand pouvoir impliquant de grandes responsabilités, même si à son avis l’une desdites responsabilités était de maitriser ledit grand pouvoir pour s’assurer qu’il ne nuise, mais il était aussi question d’héritage. Une volonté d’héritage, de sa part. Celui de l’Institution qui l’avait vu naitre et élevée, celui de ses parents qui avaient crus, agis et combattus jusqu’au bout pour cet idéal dans lequel elle-même avait grandi. Elle pouvait faire mieux, peut-être pas son maximum considérant ce qu’il était, mais mieux. Elle voulait faire ce mieux. Etre une meilleure X-Woman, être une meilleure mutante, être une meilleure personne.

C’était sur que ça pouvait paraitre enfantin, surtout ainsi déclaré entre deux tranches de lard et une de pain chocolaté, mais ça ne la ferait pas renoncer. D’autant que, tout en essayant de rester enfantine puisque ce contribuait à la rendre attachante, Rachel était certaine de prendre en indépendance et en maturité. Ceci n’était pas inversement proportionnel à son temps passé sur la console, non, mais sans doute lié à sa volonté comme à son approche des choses. Elle ne resterait plus en retrait pour intervenir uniquement lorsqu’il n’y avait plus d’autre solution possible ou quand on lui en faisait la demande, elle agissait de son propre chef en prenant ses propres décisions. Cela la conduirait forcément à des désaccords puisqu’à avoir une opinion elle n’aurait pas la même que tous mais elle s’assumerait. La vie était un long et injuste apprentissage mais elle continuerait de le suivre, les blessures qu’elle en avait reçues insuffisantes à lui faire renoncer définitivement. Peut-être sa volonté était-elle hors du commun ou sa jeunesse lui apportait-elle la force de continuer ses combats de façon optimiste mais au moins elle continuerait.

Terminant de parler la bouche pleine une fois que son plateau fut vidé, Rachel rinça la première d’un grand verre d’eau et s’en alla déposer le second dans le chariot de rangement. Saluant ses interlocuteurs de la main avec familiarité, elle se dirigea dans la direction inverse des soirées  pour s’avancer dans sur les terrasses, à destination du bois puis du parc, une fois qu’elle aurait contourné le lac.

Ses journées se suivaient et se ressemblaient, c’était indéniable, mais c’était plus positifs que ce qu’elle avait pu faire dans le genre. A 9 A.M. elle allait méditer dans le parc, pour jouer de la quintessence comme digérer un peu. De 10 A.M. à midi, elle s’entrainait en Salle des Dangers à refaire des missions X-Men ou à en découvrir de nouvelles, qu’elles aient servi à l’entrainement d’autres ou soient inédites, avec qui voulait venir. Entre midi et 1 P.M. elle mangeait à nouveau puis elle se reprenait une heure de digestion, il ne fallait pas déconner non plus. A 2 P.M. elle révisait des matières scolaires en bronzant, parce qu’il fallait bien profiter de l’été un minimum ; c’était sa saison favorite après tout. Et puis tout le monde était ravi de l'aider lorsqu’elle demandait à un élève ayant étudié le manuel scolaire qu'elle-même consultait de l’aider à comprendre un point non clair sur l'ouvrage suscité, alors même qu'elle était en bikini au bord de la piscine. 3 P.M. c’était à nouveau de l’entrainement physique, exclusivement sur ses capacités martiales cette fois ; le moment où elle se fatiguait et mangeait le plus, en sommes, avant de retourner le faire : manger. 4 P.M. elle goutait légèrement, accomplissant son demi-repas, avant d’aller suivre un cours particulier de télépathie de 4 : 30 à 6. Les neurones y ayant survécu avaient le droit à une décompression devant l’ordinateur par la suite, jusqu’aux 7 heures où il était question de savoir ce qui importait le plus entre continuer à geeker ou s’en aller se cuisiner le diner qu’elle prendrait aux 8. Cela expédié, il serait temps de la toilette pour en finir avec sa journée aux 9 heures sur une série télé, sous la couette et Cerberus contre elle. Endormie au couvre-feu, comme la bonne élève qu’elle n’avait jamais été. C’était exactement ce qu’elle faisait depuis quinze jours et ferait durant les quinze prochains, peut-être même le mois suivant elle n’en savait rien encore.

S’installant et prenant une grande inspiration, Rachel commença à envisager qu’il lui faille plus de temps dont elle n’en disposait en réalité.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMar 8 Sep - 21:18

Jeudi 16 Juillet 2015 – 09 : 55 P.M.
Parc de l’Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

La nuit avait finit par tomber, la journée s’était écoulée comme toutes les autres. Néanmoins, alors que le couvre-feu s’apprêtait à tomber également, les pas lourds des bottes renforcées raisonnaient dans les escaliers arrière de l’Institut. Les lourdes semelles rouges heurtaient marche après marche avec régularité, la cheville des bottes mélangeant rangers et new rock se pliant à chaque pas. Sanglées en trois endroits, elles remontaient jusqu’aux genoux, également protégés par des renforts, suite à quoi on pouvait enfin voir le rouge de la combinaison en molécules instables. Elle s’en remontait jusqu’à la gorge et voyait sa couleur changer pour du orange en deux endroits : au niveau des cuisses, tout d’abord, avec deux paires d’anneaux, et à partir du sexe jusqu’au épaule, longeant la fermeture éclair et suivant le torse. Tout le reste, y compris les flancs de la combinaison, était de cette même couleur : les lamelles qui heurtaient les marches en silence, formant le bas du cache-poussière qui couvrait l’habit suscité, les protèges-poignets et les épaulières qui en couvraient les manches, la ceinture à sacoches et les mitaines. Mitaines dont la gauche était refermée sur la fusée noire d’une épée, cette dernière étant tenue d’une seule main et lame en arrière. Elle n’heurta aucune marche cependant, ni ne traina pas par terre alors que sa propriétaire quittait le Manoir Graymalkin pour s’avancer vers les terrasses puis le lac, contournant celui-ci afin d’atteindre le parc qui se trouvait sur son autre rive. Les bruits de pas changeaient au fur et à mesure de l’avance, passant du carrelage intérieur aux pavés extérieurs pour finir contre l’être et les branchages, et continuait de marquer l’avance de Rachel vers les coins les plus reculés de Graymalkin Lane. L’Echo n’avait pas encore atteint le cimetière mais ne devait pas en être loin, marchant pour l’instant dans un nulle part insuffisamment éclairé par la Lune. Elle était discrète ce soir, absente à contempler ce qui se déroulerait. Qu’importe, cela s’accomplirait tout de même, ce n’était qu’une question de choix.

Les pieds finirent pas se mettre côte à côte, lorsque l’avance s’arrêta. La lame ne tarda pas à se planter devant eux, s’enfonçant profondément dans le sol. De nouveau pas, en arrière. Un. Deux. Trois. A nouveau, ils étaient égaux. Et ils le restèrent de longues minutes, dans le silence et l’obscurité. L’un comme l’autre furent troublé lorsqu’une lumière blanche s’échappa de l’entièreté du corps de Rachel, l’englobant totalement en grésillant. Formant une sphère autour de la jeune femme, la lumière éclaira quelques instants les environs avant de se contracter sur elle-même, son diamètre diminuant jusqu’à disparaitre. Au sol, les pieds n’étaient plus là et la terre elle-même avait été consumée, ne laissant qu’un petit cratère désertifié à trois pas de l’épée.

Celle-ci resta plantée droite comme une tombe, veillant ce signe de disparition durant des secondes, tout d’abord, puis des minutes, par la suite, et des heures, à la fin. Les étoiles étaient seules témoins et s’éclipsèrent peu à peu alors que la lumière envahissait la nature depuis l’horizon, se reflétant sur l’acier et la chrome de l’arme alors qu’elle attendait, toujours. Elle était liée à l’Echo du Phénix, ayant reçue une portion de la Force Phénix ainsi qu’une partie de la conscience de Rachel lors de la mort de celle-ci, à Londres ; une Lame Phénix, écho de la présence d’un Phénix, ou plutôt écho d’un écho du Phénix. Elle avait été nommée Excalibur, une chose que sa semi-conscience ne lui permettait pas de comprendre pleinement à la différence du lien qui l’unissait avec le reste d’elle-même, lien ayant quitté cette réalité pour explorer le flux temporel. C’était là un pari risqué puisque dans l’infinité d’univers composant le Multivers et dans les différents Multivers existant, retrouver une époque précise était incroyablement difficile. C’était aussi là qu’Excalibur intervenait puisque son autre partie n’aurait qu’à suivre le fil les liants pour revenir ici. Cela, elle le savait, cela faisait parti de son savoir comme de son pouvoir.

La sphère blanche réapparue, tout petit point d’abord qui enfla ensuite. Lorsqu’elle eut atteinte la même taille qu’elle l’avait eue la soirée précédente, elle se dissipa simplement. Et parmi le nouveau cratère de terre désintégrée se trouvait deux nouvelles bottes. Toujours aussi montantes, elles étaient bien plus simples que les précédentes et côtoyaient le bas d’un long manteau à capuche et manches amples. L’une comme l’autre laissaient apparaitre une combinaison moulante entièrement rouge remontant jusqu’à la gorge et aux poignets. Poignet dont l’un d’eux se tordit alors que la main, couverte d’une mitaine, enroulait ses doigts autour de la fusée. La lame quitta la terre pour se dresser vers le ciel, son plat reflétant un visage familier dénué de toute marque. Les fines lèvres se tordirent d’un sourire alors que les yeux verts étaient d’une intensité joyeuse rare, échappant aux ombres de la capuche.

Rachel prit une grande inspiration, abaissant son artéfact, puis se retourna en direction de l’Institut. De sa main libre, elle se dénuda la tête puis commença à avancer vers ce lieu qui ne lui avait pas réellement manqué, à la différence des gens qui s’y trouvaient. Combien de temps c’était-il écoulé, pour eux, depuis son départ ? Elle le saurait bientôt. Eux, verraient-ils qu’elle avait vieillie ? Pour certain, elle n’en doutait pas : même si ses traits de jeunes femmes n’avaient guères changés en deux ans, il était des personnes pour la connaitre suffisamment afin de remarquer ces petits détails de maturité. Mais si le visage ne suffisait pas, l’attitude parlerait sans doute d’elle-même.

Cela allait être perturbant pour tout le monde, l’Echo n’en doutait pas. Elle aurait changé d’un coup sans que personne n’y comprenne rien et les autres n’auraient pas changés malgré le temps qu’elle-même avait passé loin d’eux. Les bizarreries du voyage temporel, surtout lorsqu’on s’arrangeait pour pouvoir revenir à notre point de départ, peu ou prou. Rachel n’aurait guère de choses à raconter, tout comme les autres, mais elle supposait bien un rapport. Il y avait pourtant des secrets qu’elle ne dévoilerait pas.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMer 9 Sep - 16:35

Vendredi 17 Juillet 2015 – 09 : 16 A.M.
Plage du Lac Breakstone,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Les flux et les reflux du lac artificiel arrivaient à quelques centimètres à peine de ses jambes croisées. Ils étaient calmes et réguliers, en opposition aux activités qui se tramaient derrière son dos ; l’Institution était déjà bien éveillée, de ce qu’il lui semblait, et entreprenait d’occuper ses journées. Les choses continuaient même durant ces périodes de vide, c’était immuable et naturel. Rachel avait choisie pour nouveau lieu de méditation la plage d’herbe et de gravier se trouvant à quelques mètres de la piscine et des terrasses, ne s’isolant plus pour trouver une quiétude qu’elle pouvait avoir avec les autres. Elle n’avait pas fait le tour du lac pour aller dans le parc et cela signifiait bien plus que cela pouvait en avoir l’air.

L’Echo avait son équilibre, elle le vivait plus que chercher à le maintenir à présent. Le positif et le négatif ne se compensaient plus, ils coexistaient et s’harmonisaient en une paix intérieure. Le monde et les autres pouvaient la faire vaciller, puisque la jeune femme ne leur était pas insensible, mais il ne lui semblait pas qu’ils puissent la briser comme cela avait été le cas. L’apprentissage avait été long et la jeune femme appendrait encore, c’était la qualité de la jeunesse que d’ainsi progresser, mais elle était sur des bases solides à présent. Le conflit avec elle-même était terminé et celui avec les autres également, quand bien même certains pouvaient continuer à le chercher.

Le bruit des vagues était de part et d’autre, dans le lac comme dans la piscine, et celui des pas foulaient à différentes vitesses différents sols, l’artificiel des terrasses comme l’herbeux du bois ou le caillouteux de la rive, raisonnait au trois quarts des directions. Des voix s’entendaient clairement, d’autres étaient incompréhensibles, des dernières n’étaient que murmures à peine perçus. Il y avait des chants d’oiseaux également, se répondant entre eux, et d’autres bruits n’animaux plus discrets encore. Le son du vent, celui de son propre souffle… nullement une bataille à qui serra le plus élevé mais simplement une coexistence pulsant de toute part, une cacophonie qu’on pouvait déprécier ou apprécier ; ou encore accepter. C’était ce qu’elle faisait.

Les odeurs fonctionnaient de similaire manière, s’agglutinant et se mélangeant plus que s’excluant. Il n’y avait pas tellement de fleurs de ce côté-ci de la rive mais le lac et le bois, par leurs végétations, laissaient échapper de senteurs naturelles qui venaient côtoyer le chlore et les parfums artificiels. Il n’y avait plus les effluves des repas pas plus que de sueurs, du fait de l’heure matinale, mais elle serait partie avant que celles-ci ne recommencent ou commencent à apparaitre. Actuellement, chacune de ses inspirations nasales renouvelait cette preuve que l’extérieur n’était pas qu’images et sons, contribuant à récolter cette nouvelle pluralité qu’on ne traitait pas différemment de la précédente.

L’humidité et la chaleur se répondaient, elles, l’une apportée par les vagues et l’autre par les airs, l’une infiltrant la terre et l’autre l’heurtant. L’une et l’autre pouvaient agresser ou apaiser, ce n’était qu’une question de circonstance et de perception, mais toutes deux s’équilibraient toujours. Cette vision avait ses exceptions à cause des dérèglements climatiques, Rachel ne se faisait aucune illusion, mais l’on en revenait pour elle à une simple question d’équilibre perturbé. La terre et l’air se répondaient également, la première supportant de façon inamovible là où le second filait de façon inarrêtable, afin de se compléter sans ce détruire. Sans doute pouvait-on former une trinité en y rajoutant l’eau mais l’Echo n’avait pas envie de se mouiller les jambes pour ressentir cela. La température était peut-être élevée mais la présence proche du lac lui suffisait à ce que le touché s’harmonise.

Les couleurs étaient plus délimitées à des zones qui, de sa position, se succédaient. Le bleu-vert plutôt sombre se mouvait lentement jusqu’au vert plutôt clair qui s’étendait après son autre rive. Ce vert se tenait immobile, ou peu s’en fallait, jusqu’au vert plus sombre et mouvant d’arbre en font du parc, cachant la nouvelle étendue d’eau comme l’autoroute qui se trouvaient au-delà. Et au dessus de cette muraille se tenait un bleu clair à nouveau, immobile et laissant flotter en son sein des nuages blancs comme le premier bleu-vert pouvait en faire avec de l’écume. Cela se suivait avec des similarités formant une unité qui pouvait indifférer ou ravir fonction des sensibilités. Pour la jeune femme, c’était agréable.

Agréable à voir, agréable à toucher, agréable à sentir, agréable à entendre. Elle était apaisée malgré les quelques chaos qui pouvaient l’entourer et ses lèvres se tordaient d’un petit sourire absent. Détendue, elle acceptait tout ce monde qui l’entourait pour entrer en résonnance avec lui, s’y sentir bien et intègre, s’y sentir chez elle. Elle était bien.

L’état n’était pas totalement second, elle restait consciente de ce qui se passait autour d’elle, mais il était différent de son état normal. Suffisamment pour qu’elle puisse s’endormir, de ce qu’elle pensait : la confiance était suffisante, surpassant les mouvements qui l’entouraient et les remarques qu’elle pouvait susciter, pour qu’elle se laisse aller. Elle ne le ferait pas, restant dans cet état transitoire où le temps n’avait pas réelle signification et où elle pensait percevoir la véritable nature, harmonieuse et belle malgré tout, du monde.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeJeu 10 Sep - 15:04

Samedi 18 Juillet 2015 – 10 : 21 A.M.
Salle des Dangers, Base des X-Men,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Détachant les ceintures de l’un des sièges à haut dossier se trouvant dans le cockpit du X-Jet, Rachel se leva et quitta le second rang, là où ses deux coéquipiers étaient encore occupés aux pilotages. Parcourant l’espace clos et cylindrique à destination de la partie transport, elle dut tout de même s’accrocher aux murs alors que la rampe s’abaissait, entrainant un grand appel d’air. Ses cheveux comme son ample manteau vert étaient attirés à l’extérieur, l’obligeant à lever la voix pour se faire entendre malgré l’oreillette liée au communicateur X-Men, lequel était accroché à la ceinture de sa combinaison entièrement rouge. Le plan était simple : une extraction à la Jubilee. Elle-même se chargeait de faire diversion pendant que les autres accomplissaient la mission ; oui, c’était elle qui avait tout le fun mais elle n’était pas contre un peu d’aide pour s’en sortir, une fois le Maire extrait. Les civils et forces de l’ordre devaient également être protégés mais c’était bien lui la priorité, s’ils réussissaient à le mettre hors de portée de la Confrérie peut-être celle-ci abandonnerait-elle son attaque.

L’opération avait été minutieusement préparée du côté adverse et c’était sur le plus petit pont de Manhattan que l’embuscade avait été tendue : de part et d’autre des 256m de traversée de l’Henry Hudson Bridge et de ses trois voies de circulation, une dans chaque sens et la dernière réservée pour les secours, se trouvaient des Confréristes confrontant l’escorte du Maire. Une course contre la montre, non contre l’arrivée de plus de forces du NYPD, mais bien contre les X-Men qui étaient la seule force capable de gérer une attaque d’une telle envergure en 2009. Une chose qu’ils avaient foirée d’ailleurs puisque la véritable bataille avait infligée de lourds dégâts et que le Maire était mort dans l’explosion de son véhicule blindé ; la Confrérie n’avait pas gagnée puisqu’elle ne l’avait pas enlevé mais les X-Men avaient clairement perdu, relégués au même rang que leurs adversaires. Il n’y avait pas tous ces enjeux dans cette reconstitution, juste la tentative de faire mieux. Et bien entendu, personne n’avait son autorisation pour mourir.

Se lassant aspirer à l’extérieur, Phénix entreprit une chute libre de quelques secondes avant d’atterrir sur le bitume, à quelques mètres de l’avancée des terroristes, dos au barrage de voitures des forces de l’ordre encore en état. Pliant ses jambes et bondissant une seconde plus tard, elle se projeta vers le plus proche et son genou fracassa la mâchoire, sa force accrue par la poussée télékinétique. Retombant sur ses pieds en assénant un crochet contre la gorge de son adversaire, elle prit de nouveau ses appuis pour s’élancer contre un autre Confrériste de la même manière, lui atteignant la glotte de l’avant-bras afin de lui couper également la respiration. Tendant son bras, elle l’écarta violemment de son chemin et changea une nouvelle fois de direction, chargeant un troisième mutant qu’elle saisit à la gorge pour le projeter contre deux autres à plusieurs mètres de là et se dégagea le champ d’une rafale télékinétique qu’elle accomplie de son autre main, propulsant plusieurs autres adversaires à l’encontre des voitures éparpillées avec suffisamment de puissance pour qu’ils tombent dans les vapes. A part des fractures et des hématomes causant des difficultés respiratoires, qui seraient probablement guéris dans l’infirmerie du Cube, les Confréristes ne devraient pas être en trop mauvais état. Certains ce relevaient même, revenant à l’attaque. L’X-Woman auréola ses poings de flammes avec un sourire, prenant une garde de boxe afin de tromper ses adversaires quant à sa technique.

Elle entendit les tirs provenir de son dos et senti parfaitement les balles entrer en contact avec son dos, son épaule et l’arrière de son crâne, appuyant contre sa peau au travers de la tenue malgré qu’elles aient été arrêtée par le bouclier psionique. Les flics restant de la parade ne cherchaient pas à comprendre qui était qui et tiraient dans le tas, l’atteignant elle puisqu’elle était dégagée dans sa tentative de d’en faire de même avec la voie : afin d’être certaine d’attirer toutes les attentions à elle, Phénix tâchait d’ouvrir une brèche pour faire croire que le Maire serait évacué par elle afin que les Confréristes se concentrent dessus alors même que le Maire était évacué grâce au X-Jet. Une chose qu’assurément, le NYPD ne faciliterait pas. C’était humain que de tirer sur ce qui effrayait tout autant que de tirer dans le dos de personnes ayant cherchées à aider, ce n’était ni la première ni la dernière fois que cela arriverait et tant que ce n’était ni trop douloureux ni trop régulier, Rachel prendrait sur elle. Néanmoins, ce n’était pas suffisant pour la déconcentrer, les armes de poing des policiers n’ayant aucune chance de percer son champ protecteur.

Laissant les Confréristes aux capacités suffisamment accrues pour avoir encaissée sa charge se mettre en position de répliquer, Rachel leur laissa l’initiative de cette nouvelle manche non sans amplifier son bouclier psionique et le renforcement qu’il apportait. Le face à face ne fut pas bien long avant qu’un des mutants de bondisse de similaire manière qu’elle avait accomplie, lançant l’offensive simultanément à ses quelques compagnons. N’ayant qu’un instant avant que le plus fort n’atterrisse à l’endroit où elle se trouvait, Phénix sauta en arrière afin de sortir de la trajectoire de l’attaque puis s’élança à nouveau à l’encontre de son ennemi. Celui-ci la reçu d’un large balayage du bras, balayage qu’elle encaissa en s’accrochant au membre afin d’user de sa force contre lui. Dos à dos avec son adversaire, l’X-Woman reprit ses appuis et fit passer celui-ci pas dessus son épaule, lui déboitant le bras puisque la prise n’était pas accomplie dans le sens du membre. Terminant d’un écrasement du talon à l’encontre de la nuque, Rachel prit appui afin de se propulser en un salto arrière ; aidée de ses capacités mutantes, elle n’avait perdus de vue ses adversaires et gagnait une grande facilité à l’accomplissement de ses acrobaties. Ainsi atterrit-elle derrière son adversaire suivant alors même qu’il était occupé à ralentir, n’ayant eu le temps de frapper à son tour. Expédiant son pied dans l’estomac, Phénix le projeta sur une dizaine de mètres avant de se remettre en garde face aux deux autres. Esquivant le premier coup direct, elle se décala d’un pas en se saisissant d’une main le poignet et de l’autre l’épaule afin de préparer une clé de bras ; action accomplie à son second pas alors qu’elle plaçait son prisonnier entre elle et le dernier agresseur dont l’entrainement était suffisant à ce qu’il retienne sa frappe. Alors même qu’il cherchait à outre passer le bouclier humain, Rachel relâcha celui-ci pour le propulser d’une poussée télékinétique à l’encontre de son allié, envoyant les deux à l’encontre des flots 44m plus bas. Baissant sa garde et fixant le dernier Confrériste qui se relevait encore, Phénix tendit la main en sa direction en se disant que les résistances accrues, toutes aussi utile qu’elles soient, n’apportaient jamais la victoire. Dans un combat, particulièrement entre mutants, il ne fallait pas résister à l’autre mais le battre avant qu’il ne nous batte.

Mais résister était une sacrée bonne chose aussi, elle dut bien le reconnaitre alors qu’elle était projetée par un appel d’air à l’encontre d’une voiture dont l’impact déforma la carrosserie et fit reculer le véhicule de plusieurs mètres. Phénix aussi était donne pour un certain nombre d’hématomes pour le coup. Sa vision était brouillée et son ouïe assourdie, ne lui faisant saisir guère plus que deux mots alors que son oreillette crachotait un long discourt : renforts et Acolytes. La Confrérie avait-elle gardées des réserves pour contrattaquer contre les X-Men ? S’eut été une sage décision et la présence de l’élite allait assurément resserrer la partie, X-Men et Acolytes jouant la plupart du temps à niveau égal.

Se relevant péniblement et tachant de tenir sur ses jambes, Phénix serra les poings et les dents avant de faire face. Derrière elle, les policiers étaient encore sonnés et ne la gêneraient pas. Devant elle, un mastodonte rouge s’avançait à pas lents, lui arrachant un sourire. Six ans plus tôt, lorsque les évènements de l’Attaque d’Hudson Bridge avaient réellement eus lieu, c’était Paladin et sa mère qui avaient confrontés le Juggernaut. La jeune femme était plus qu’excitée à l’idée de reconduire cette bataille qui, même en simulation, lui donnerait une idée de son niveau vis-à-vis de sa génitrice.

Fermant les yeux, Rachel durcit son champ psionique à nouveau tout en tachant de modifier sa tenue. Bras et jambes prirent la couleur dorée de gants remontant jusqu’aux biceps et de bottes à cuissardes, la ceinture devint une longue écharpe que le X cercle bouclait sur le flanc et le torse se marqua de l’emblème dorée du Phénix. Rouvrant les yeux, l’Echo fit face et s’élança à nouveau.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeVen 11 Sep - 20:56

Dimanche 19 Juillet 2015 – 00 : 05 P.M.
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Un repas équilibré, elle n’avait pas oublié ce que cela voulait dire. Non, elle n’en avait juste pas envie. Entrée, part de pizza industrielle, plat principal, hamburger probablement guère mieux, dessert, beignet au chocolat ; ça, c’était fait. Avec le bonus qui ferait rager tous ceux qui partageaient sa table : tout ce mangeait avec les doigts ! Voici qui promettait du grand spectacle pour peu qu’elle participe régulièrement à la discussion. Mais au moins, ils ne pourraient pas se plaindre d’être dépaysés pour le coup : ce repas allait être du Rachel et du Rachel de la « grande époque », de quoi faire fuir certains et questionner d’autres.

Mais les questions, certains se les posaient déjà. A un autre sujet, c’était vrai, mais tout de même : il y en avait, parmi ses proches, pour la trouver changée. Difficile à définir mais il y avait quelque chose, que ce soit dans son attitude ou son physique, de différent ; la rupture n’en était que plus frappante puisqu’elle n’avait rien fait de spécial à leur connaissance. Les journées ou semaines de disparition avaient cessées avec l’investissement de Rachel dans l’Institution et le seul bouleversement majeur de sa personnalité était arrivé en Janvier 2013, lorsqu’elle était devenue l’Echo du Phénix, ainsi après plusieurs jours d’observation il en était pour s’inquiéter et s’interroger. L’Echo les en remerciait d’ailleurs mais ne pourrait fournir qu’une explication globale.

Rachel restait elle-même, avec son côté grande gamine lorsqu’elle le souhaitait et sa présence bienveillante, mais elle avait indéniablement un peu changé pour la simple raison qu’on changeait toujours avec les années. Deux ans en plus, exactement, deux années sur lesquelles elle resterait vague, elle était claire sur ce point. Elle avait voyagé dans le temps et les univers afin d’obtenir plus de temps pour son entrainement, pour pouvoir progresser plus qu’elle n’aurait pu ici, c’était tout ce qu’il y avait à savoir ; X-Men ou pas.

Prenant une grande inspiration et son burger à deux mains, l’Echo mordit dedans à pleine dents. Une pause bienvenue dans ses paroles, toujours aussi mesurées. Elle laissait ses interlocuteurs réagir à leur aise à ce qu’elle venait de dire, libre à eux de se frustrer ou de trouver cela injuste voir bas. C’était son choix que de garder des choses sous silence, il n’était pas question de manque de confiance mais simplement de savoirs occultes. Tout le monde n’était pas capable de tout voir ni de tout entendre et Rachel était bien consciente de ce fait, ayant vu ce que pouvait donner un esprit ayant contemplée l’infinité sans y être apte. Il fallait éviter cela et, même sans aller jusqu’à cette extrémité, elle n’avait tout simplement pas l’intention de dévoiler ce qui lui était arrivé. Elle c’était entrainée, elle c’était améliorée, c’était tout ce qu’il y avait à savoir. Elle le répèterait autant de fois qu’il le fallait et la bouche pleine, ça dissuaderait.

Plus sérieusement, il n’y avait tout simplement rien qui ne concernait le futur de cette réalité-ci là où elle c’était rendu, c’était une recherche et une sorte de pèlerinage qui ne concernait qu’elle. Elle s’était préparée à ce qui se passerait ici sans savoir de quoi il s’agissait dans le détail, elle avait cherché à être la meilleure possible pour faire de son mieux, c’était tout. Elle voulait s’inscrire dans un héritage et c’était fait. Fallait-il en parler durant des heures ? Pas à ses yeux. Pas plus qu’elle n’avait à se justifier. Un choix, son choix.

Tout comme ce repas. Ce n’était pas une connerie pour sa ligne, elle la garderait de toute façon. La nature ne faisait jamais les choses à moitié et Rachel avait gagnée à la loterie des gênes, personne ne discutait là-dessus. Elle avait beaucoup et rendait jalouse mais tâchait de ne pas gâcher se beaucoup, faisant au mieux pour que les choses soient au mieux. Elle agissait et aidait sans rien demander en retour, c’était la sa nature et sa vocation. Son héritage aussi puisque jamais ses parents n’avaient cherché à se mettre en avant, participant fidèlement à l’Idéal qui leur avait été enseigné à tous. L’Echo avait rencontré un homme disant que la reconnaissance était l’élément qui détruisait l’ambition et que seules les actions comptaient ; un homme sage, quand bien même elle-même aurait tendance à remplacer ambition par sincérité puisque ce que l’on accomplissait pour la gloire ne l’était pas pour autre chose, quelque soit les bonnes intentions qu’on revendiquait au prime abord. Elle pensait avoir acquise une certaine sagesse, elle aussi, mais il faudrait au moins cela pour pouvoir accomplir son espérance. Elle aiderait mieux autrui à avancer, elle en était certaine, et avait peut-être même gagné suffisamment de pédagogie pour pouvoir enseigner quelque chose ; jamais elle n’aurait les diplômes requis, ou des diplômes tout court, mais cela n’enlevait rien à sa compétence. Et puis, en tant qu’école privée, l’Institution n’avait de compte à rendre à personne dans le choix de son personnel. Restait à trouver quoi enseigner mais elle avait déjà une idée : Ariella et Ninon avaient placés des espoirs en elle, peut-être pourrait-elle y répondre.

Sans doute resterait-elle indécise longtemps encore, avant de ce décidé. Ce n’était guère sagesse et réflexions ou difficulté d’assumer son choix, non, c’était plutôt simplement l’observation de l’écoulement du temps et l’attente de ce sentiment d’être prête. Rachel se donnerait les moyens de réussir ce qu’elle entreprendrait ou ferait de son mieux dans cette démarche, c’était ce qu’elle avait fait et qui les avait conduits à la discussion précédente. Sans doute consulterait-elle l’avis de ses proches même si, au final, elle était la seule à devoir décider pour sa propre destinée. Elle en revenait à son repas, pour preuve.

Ayant fini le plat principal, l’Echo s’attaquait donc à l’entrée. Pour elle, la pizza n’était pas de l’entrée, c’était un traitement tout aussi indigne que d’autoriser une part par personne, surtout que le prétexte limitatif était que c’était l’entrée et pas le plat principal ! La pizzaiolotte amatrice qu’elle était s’insurgeait beaucoup de cela. Comment ça, c’était moins crédible de s’insurger la bouche pleine quand on était entrain de bouffer ce qu’on houspillait ? Mais non, justement, elle savait de quoi elle parlait puisqu’elle l’avait sur le bout de la langue ! Hum… les expressions c’étaient toujours pas cela. Ou alors elle le faisait exprès, ahah ! Quel mystère…
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMar 15 Sep - 14:38

Lundi 20 Juillet 2015 – 01 : 39 P.M.
Foyer, Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Assise sur le canapé en face de la télévision, toujours au centre où elle avait depuis longtemps l’habitude de faire son trou au milieu des deux coussins, Rachel tenait le GamePad avec plus de fermeté qu’à l’habitude. Son attention moins concentrée sur l’écran de celui-ci que sur celui de la télévision suscitée, elle se cramponnait à la manette tout autant qu’elle se cramponnait à la course. S’il avait été une époque où elle dominait largement les compétitions de Mario Kart 8, de part sa familiarité avec le jeu et son temps libre passé dessus, aujourd’hui elle avait perdue la main. Son absence l’avait tenue éloignée des consoles plus de temps que raisonnable mais l’Echo n’avait pas dit son dernier mot et continuait de défendre férocement son titre, quand bien même celui-ci n’était plus tellement geek que nerd. Une belle progression en sommes, discutable il était vrai, mais le plus impressionnant restait les progrès faits par plusieurs autres élèves au fur et à mesure des mois ; étant capable de les voir à présent, avec le recul, la jeune femme faisait son possible pour rester à sa place traditionnelle malgré qu’elle soit plus disputé que jamais.

Le classement officieux de l’Institut dans le jeu vidéo institutionnel des groupes qu’elle avait côtoyés avait connu des bouleversements au cours des derniers mois et la compétition était plus féroce que jamais ; tout le monde semblait toujours vouloir sa place mais ils étaient prêts à la disputer à présent. La carapace bleue à épines n’avait jamais faite aussi mal, pouvant décaniller jusqu’à un tiers des personnages de la course. Ce qui faisait la totalité des personnages joueurs, en fait, puisque l’écran se partageait maximum en quatre. Restait le monde internet pour, à raison de deux joueurs par console, accroitre ce fait jusqu’à douze mais l’Institut n’avait qu’une Wii, bien que Sanzo ait la sienne dans sa chambre partagée avec Charlie, si la mémoire de l’Echo était bonne. Juste qu’au final, on en revenait à quatre joueurs en simultanée, dans leurs rangs tout du moins.

Rangs qui c’étaient élargis d’ailleurs, avec la venue des vacances et les trolls comme quoi être bon à Mario Kart faisait parti de la formation des X-Men ; d’un autre côté, c’était vrai que sur les dernières années, il y avait toujours eu un tiers de X-Team pour en être fan. Mais bon, la majorité des joueurs restait élèves ou résidents et en nombre suffisamment restreint pour qu’il n’y ait pas de dispute de personnage, même avec l’arrivée de nouveaux. Sanzo avait Bowser, le lourd le plus emblématique du jeu ; Charlie avait Maskass, un léger avec un masque anonyme ; Nobody avait Marie, personnage d’Animal Crossing rendue disponible avec le second DLC ; John préférait Bébé Mario, léger qui se résumait à un petit modèle de Mario dont la casquette avait grandit et le visage rétrécit sauf concernant le nez. Et Rachel y allait avec Harmonie, la seule lourde dont les longs cheveux platine masquaient son œil droit par une frange et descendant jusqu’à ses reins, qu’elle pouvait jouer aussi sur SuperSmash quand c’était le groupe à Charlie qui menait la danse. L’Echo ne savait pas si Jade, Sean et d’autres continuaient à y jouer tout comme elle avait vu que Ninon s’y mettait aussi. Et comme pour Sanzo à qui elle avait conseillé le Mario Tanuki du premier DLC, la jeune femme avait pu titiller la française en lui parlant du fait que le personnage de Peach était fait pour elle. Parce que c’était une princesse ? Euh, nan, parce qu’elle était blonde… Mais sinon il y avait aussi Daisy, même gabarit et toujours une princesse sauf qu’elle était rousse ! Oui, comme Rachel, et comme Rachel toujours, elle portait des couleurs chaudes orangées… mais Rachel ne voulait pas jouer un poids moyen pour des raisons plutôt percutantes. Sans doute similaire à celles de Sanzo, elle n’en avait jamais discuté avec lui mais ils avaient la même manière de régler les choses : foncer dedans. Sauf pour les peaux de bananes et les cubes piégés ! En tout cas, Daisy c’était un bon personnage, Abraham l’utilisait tout le temps même si, dans les antiquités qu’il avait en guise de console  et de jeu, elle était encore brune. Nan, ce n’était pas du brunisme, il fallait respecter toute les couleurs capillaires comme celle épidermique, juste que le rouge ça allait plus vite ! Le lien ? Ben c’était un jeu de course quoi.

Cela faisait du bien, à l’heure de la sieste, de prendre un peu de bon temps entre les efforts. Rachel n’était pas une élève mais elle escomptait bien trouver plus que des obligations à l’Institut, quand bien même il était possible qu’elle se décide à s’investir encore plus. Elle attendait de voir, finissant déjà ce qu’elle entreprenait. Et de la meilleure façon possible, de préférence.

La fleur-boomerang allait l’y aider ! Nouvel item, difficile à manier mais pouvant faire des ravages s’il l’était. Et entre ses mains, il l’était. Le boomerang c’était comme la triple carapace verte : trois tirs allant droit devant, avec le bonus qu’il ne se détruisait pas au contact et revenait entre chaque lancés, une chose qui permettait d’allumer plusieurs personnages à l’aller puis au retour selon le positionnement du tireur. Le discret sourire de l’Echo fut suivit d’une grande plainte alors qu’elle déblayait le groupe de tête. Entre ses mains, ce n’était pas un boomerang, c’était un kukri ! Ouais, il y avait plus saint comme comparaison mais aucun d’entre eux ne voulait vraiment voir ce dont elle était capable avec une arme blanche, quand bien même Rachel préférait s’en passer.

Comment ça, ils avaient déjà une bonne idée ? Quand elle mangeait ?! Mais… mais… oui bon, c’était pas toujours des plus propres mais elle c’était améliorée. Après, elle devait bien reconnaitre que ça donnait une bonne idée, en effet. Nouveau coup de boomrang, c’était eux qu’elle allait manger ! Ou qui allaient manger, selon le point de vue. Ah, qu’ils arrêtent de la déconcentrer avec leur compliqué et qu’ils la jouent franche ! La partie, c’était sur la console et pas au-dehors ; ils ne voulaient pas que ça soit au-dehors et elle non plus. Ils n’étaient pas à Mario et Sonic aux Jeux Olympiques, après tout.

Continuant sa remontée en réservant le dernier tir de fleur-boomerang pour la dernière ligne droite, l’Echo tâcha de se concentrer plus : sa Snaekart à Roller et Aile fleurie en avait encore sous le capot ! Surtout pour une converse dont les lacets servaient de pots d’échappement, dont les roues étaient des patins de rollers et dont l’arrière pouvait laisser apparaitre un pissenlit géant servant de deltaplane. Qui avait dit que ce n’était pas un jeu sérieux, Mario Kart ? Ça avait autrement la classe qu’une Mercedes, même s’il y avait un DLC Mercedes…

S’heurtant à un autre bolide, Rachel ne fut guère propulsée de part le poids de son personnage et se permit un petit coup d’œil en coin au joueur qui c’essayait au corps-à-corps avec elle. C’était au moins fait avec franchise et non avec la viscosité de ceux restant volontairement derrière pour canarder. Cela restait principalement ça, la compétition dans cette série, du fait des différences de niveau et que c’était généralement lorsqu’un était occupé à redémarrer qu’un autre pouvait prendre l’ascendant. Le moyen le plus simple de passer devant restait donc de décaniller quelqu’un d’autre et ça faisait parti du plaisir du jeu, cette bourrinitude opportuniste.

L’Echo en ferait montre aussi, elle tenait à sa place et la ligne d’arrivée n’était plus très loin.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeMer 16 Sep - 18:56

Mardi 21 Juillet 2015 – 02 : 32 P.M.
Terrasse de l’Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Son maillot de bain soutenait plus qu’un bikini, ce jour-là. Deux pièces, toujours, puisqu’il n’était pas dans son intention de nager quand bien même le rouge, leur couleur à toutes les deux, cela allait plus vite. La culotte apparaissait au grès des flots et de leurs réactions aux avancées et sauts qu’elle pouvait accomplir dans cette partie de la piscine où Rachel avait toujours pieds. Le soutien-gorge à balconnet, lui, n’était atteint que par les éclaboussures dues aux mouvements suscités ainsi qu’à ceux du torse et des bras, lorsqu’elle cherchait à rattraper ou à lancer la balle gonflable avec les quelques élèves qui l’entouraient. La partie de water-polo, quand bien même accomplie dans la moitié la moins profonde de la piscine, se poursuivait malgré que les deux équipes fussent à effectifs réduits. Cela emmerdait peut-être les personnes souhaitant nager mais la piscine de l’Institut restait à tous et puis elles avaient la partie la plus difficilement accessible.

L’Echo n’en avait pas fini avec ses apprentissages même si elle pensait avoir grandement avancé, tant sur les plans théoriques que pratiques. Les lectures ne lui étaient plus guères nécessaires, hormis celles poussées sur des points précis, et elle en profitait pour pouvoir s’amuser avec d’autres lorsqu’elle en avait l’occasion. Gérer son temps était important car à se concentrer exclusivement sur une chose, elle avait conscience de finir par se faire entièrement bouffer par ladite chose. Une question d’équilibre, de se diversifier afin de ne pas qu’une chose tourne à l’obsession. Rachel était certaine de pouvoir jouer dans la cour des grands à présent, même s’il lui restait et resterait toujours à apprendre, mais elle n’en délaisserait personne pour se tourner vers ses nouvelles responsabilités. Les moments simples étaient souvent les meilleurs et des activités avec des gens agréables restaient le plus sur moyen de se redonner du cœur à l’ouvrage face aux difficultés et responsabilités. C’était tout du moins ainsi qu’elle le percevait, une balance à équilibrer afin d’être en paix malgré tout.

Les sourires et les rires, les discussions et les commérages, les activités et les jeux, c’était la partie la plus appréciée de son quotidien ; celle pour laquelle elle était prête à continuer le reste. Oui, Rachel pouvait apprécier se battre et s’entrainer au combat, seule comme accompagnée, ou encore aider d’autres et les soutenir sans rien demander en retour, c’était dans sa nature mais c’était aussi une source de stress et de fatigue. Elle résistait à la lassitude, peut-être trop d’ailleurs, mais étant habituée des difficultés elle n’abandonnerait pas. Il n’était certes rien de pire qu’un poison pour blesser mais il y avait et aurait des personnes pour aider à soigner les blessures également ; elle en était et elle en avait, espérant que cela lui donnerait la force d’aller jusqu’au bout du monde pour elles. Avec elles aussi, à leurs côtés et ensembles. Ce n’était pas parce que l’Echo apprenait à se passer de l’approbation d’autrui qu’elle le rejetait, ce n’était pas parce qu’elle était en désaccord qu’elle haïssait.

Elle avait connue la haine, celle-ci avait marquée un bon tiers de sa vie ; la haine des autres comme sa propre haine. Elle avait été haïe et avait haïe, sur son monde d’origine, combattant pour cela dans la souffrance et le désespoir. Son histoire était pétrie des conséquences de la haine et de ce qu’elle pouvait apporter de pire chez les gens ; son histoire avait été définie par des enfoirés qui voulaient la faire devenir une enfoirée à son tour mais elle préférait chercher une autre voie en cultivant le positif, tant chez elle que chez les autres. La jeune femme avait les mains plus sales que rien ne pourrait jamais les laver mais elle ne se laisserait pas abattre par cela car les choses changeaient. Son monde d’adoption lui avait offerte une nouvelle chance et son ascension lui avait permise de la saisir, elle en était consciente. C’était pour cela qu’elle était tant qui que ce qu’elle était : Rachel Anne Summers, l’Echo du Phénix. Le DCVO était classe aussi mais moins important, elle n’avait pas grand rapport à la reconnaissance, les sourires et les bons moments lui suffisaient.

Le ballon ricocha non loin d’elle, lui permettant de l’attraper avant le second rebond pour entreprendre d’avancer vers la partie adversaire. On essaierait de la bloquer, c’était le jeu ; il y avait même plusieurs pour réussir à le faire efficacement. Mais pourrait-on l’empêcher de jouer en équipe ? C’était moins sur. Elle fit face un instant alors qu’on se regroupait pour l’attraper, se délestant de la balle au dernier moment envers une personne qu’elle n’avait nullement regardée. Si c’était insuffisant à ce que l’on ne lui saute pas dessus pour la couler, cela le fut à sauver le centre d’intérêt de tous pour qu’un autre puisse accomplir ce qu’elle-même n’avait pu faire.

Et pour le coup, elle finit complètement mouillée : même avec sa taille relativement grande et sa musculature concentrée, Rachel finit dans l’eau la tête la première alors qu’un attaquant sous-marin avait profité de la diversion offerte par ses collègues en surface pour lui saisir les chevilles avant de remonter brusquement. L’Echo but la tasse, une bonne grosse gorgée d’eau chlorée au mieux et elle ne voulait pas savoir quoi au pire, alors qu’elle faisait presqu’un salto avant. Le fond passa proche de sa tête mais la pirouette s’interrompit et ce fut avec la grâce immeuble en démolition qu’elle finie complètement engloutie.

Mains sur le sol de la piscine, Rachel eu un appui pour remonter au plus vite, se projetant contre le rebord pour s’en appuyer de ses bras et cracher tout ce mélange liquide extrêmement indésirable. Restant à genou sur le fond et croisant les bras sur le rebord, elle secoua la tête en arrière pour dégager les cheveux roux collés à son visage, entrainant nombre de commentaires des observateurs de la scène. C’était souvent le cas, qu’on commente ses actions à défaut d’avoir mieux à faire ou à dire, mais généralement l’Echo évitait ce genre de ridicule. Le ridicule ne tuait pas de toute façon, même s’il amochait bien.

Tournant légèrement la tête vers l’action, elle put voir le ballon passé entre les deux tas de serviettes représentant les buts, entrainant un nouveau point pour son équipe. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle continuait de « faire la moule », accrochée à son rocher. Se redressant sur ses jambes, Rachel se tourna vers le responsable de la comparaison, sourcils relevés et yeux écarquillés. Si elle avait faite la moule, lui allait faire des bulles !

Non, elle n’oubliait ni le ballon ni la partie, juste qu’elle avait un compte à régler entre temps. Qu’on se rassure, elle ne répondrait pas par un lancé comme à la balle aux prisonniers : c’était prendre le risque de passer le ballon à l’équipe adverse. Dès la remise en jeu, elle plongea sous l’eau avec l’objectif de faire ce qu’on lui avait fait. Œil pour œil, moule noyée pour moule noyée.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeJeu 17 Sep - 19:44

Mercredi 22 Juillet 2015 – 03 : 07 P.M.
Gymnase de l’Institution Charles Xavier,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Elles avaient mise une demi-douzaine de minutes à installer les tapis. Leurs tenues étaient similaires, une brassière de sport et un pantacourt, tout comme leur taille, un mètre soixante-quatorze, mais les couleurs divergeaient. Rachel était en vêtue de noir et de blanc, sa peau bronzée et ses cheveux cuivrés attachés en une queue de cheval basse, et fixait sa vis-à-vis de ses yeux verts vifs. Sage, elle, portait entièrement du noir, depuis les vêtements jusqu’à la chevelure attachée en son éternel chignon, tandis que sa peau était toujours pâle et que ses yeux bleus absents se dirigeaient négligemment vers les lunettes qu’elle laissait au bord de l’assemblage de gymnastique. A son opposé, l’Echo en fit de même puis elles purent se faire face.

Il avait été difficile de négocier cette rencontre mais elle était finalement venue. La rousse en avait le sourire aux lèvres en un nouveau contraste avec l’impassibilité de la noire. Avant, cela aurait été impensable de crainte que quelqu’un finisse blessé. Aujourd’hui, cela en tiendrait d’un simple sport ; tout du moins, Rachel l’espérait. Elle se faisait confiance pour faire les choses comme il fallait et, quand bien même la rage viendrait à intervenir, garder le contrôle d’elle-même. C’était un lourd travail sur soi qu’elle accomplissait chaque jour et cela marchait plutôt, dans sa pensée. Suffisamment pour qu’elle ne soit plus le danger qu’elle était tout du moins, lui permettant de s’entrainer avec autrui sans que l’autrui doive bénéficier de capacité de régénération. Une simple séance d’entrainement avec une autre X-Woman valait plus que dix séances seule, elle l’avait appris sur le tas et s’il lui avait fallut plusieurs jours pour convaincre d’un entrainement avec elle, l’Echo y était finalement parvenue. Avançant d’un pas vers le centre du tapis, elle se mit en garde.

Jambes écartées sur un axe diagonal, la plus avancée étant surplombée du bras du même côté qui suivait ce même axe alors que son homologue était plié de façon à ce que la main le terminant reste proche de la joue, Rachel attendit simplement que les choses commencent. Néanmoins, à part la fixer, Sage ne fit pas le moindre mouvement. Son adversaire ne suivait aucun art martial, se contentant de s’adapter à celle adverse pour en exploiter les failles et pouvant faire appel à un nombre de techniques issues d’un nombre de doctrines qui restait parfaitement inconnues de l’Echo ; hormis pour le self-défense des X-Men et quelques classiques de neutralisation plutôt douloureux du type pierre-feuille-ciseau. Des techniques qu’elles maitrisaient toutes deux et qui laissait relativement probable qu’au moins l’une d’elles finisse avec un poing contre la trachée, deux paumes contres les oreilles et deux doigts dans les yeux. C’étaient les risques du métier, elles n’en sortiraient pas sans quelques souvenirs mettant une semaine à disparaitre de toute façon, et puis c’étaient à elles de réussir à contrer de genre d’enchainement. Ou à le placer, également.

Rachel prit une inspiration et son sourire disparu. L’instant suivant, elle accomplissait un mouvement de triple saut en balançant les bras pour se donner l’élan d’une vrille avant, atterrissant d’un pied et des deux mains à la position où se trouvait son adversaire l’instant précédent ; son autre jambe, tendue, fut propulsée en un balayage à destination des chevilles alors que l’Echo forçait sur ses poignets pour tourner sur elle-même. Se relevant grâce à la vitesse prise, la jeune femme changeant de pieds d’appel et expédia à son ainée un coup de tibia à destination du buste. Les deux premières parties de l’enchainement s’esquivaient par simple recul, fournissant l’accélération à la dernière qui était la seule à avoir réellement pour but d’atteindre la cible. Sage esquiva la charge acrobatique d’une enjambée sur le côté, poursuivant d’un saut de biche en arrière pour laisser passer le balayage sous elle et se pliant en deux pour que le coup de pied final ne lui passe au-dessus de la tête, littéralement. Les cinq premières secondes étaient passées.

Libre de poursuivre sa danse tournoyante, Rachel continua son avance d’une rondade cherchant à atteindre les épaules de son adversaire avec les pieds pour de saisir de celui-ci. Une nouvelle esquive de l’autre X-Woman la conduisit à une rotation de plus, vers l’arrière et accompagnée d’une flexion, durant laquelle l’Echo tendit un bras pour faucher l’arrière des genoux. Un second saut de biche suffisait à éviter le coup mais c’était bien sur cela qu’elle misait pour placer le suivant, ayant encore prit en rapidité : d’une extension bondissante, la jeune femme chercha à placer un uppercut à son ainée. Quand bien même c’était l’exact opposé du contre à l’enchainement précédent, ce fut peine perdue puisqu’un nouveau pas arrière suffit à mettre Sage hors de portée de l’attaque ascendante, chose qui fit sourire Rachel. Poursuivant sa vrille, elle atterrit sur un pied et expédia le second directement dans l’estomac de son adversaire, concluant par une roulade vrillée afin de disperser son élan. A nouveau sur ses jambes, l’Echo se remit en position de garde malgré un équilibre légèrement chancelant. Cinq secondes de plus c’étaient écoulées.

Baissant les bras et commençant à marcher vers sa coéquipière allongée sur le flanc quelques mètres plus loin, Rachel regarda cette dernière s’agiter de soubresauts. Une main sur la bouche, l’autre sur le ventre, Sage retenait les haut-le-cœur conséquent de ce qu’elle venait d’encaisser ; ou pas, d’ailleurs. Arrivé à son côté, l’Echo s’accroupie pour lui tendre la main.

Oui, sa technique était orientée vers un art martial interne, acrobatique et impliquait de nombreux mouvements de gymnastique et de danse, de ce que Rachel avait employé jusque là. Il y avait une influence de plusieurs autres doctrines, principalement du Kali, un art martial philippin faisant autant appel à la dextérité, qu'à la réflexion et la capacité de synthèse ; un excellent choix considérant les possibilités de réinvention de cet art martial à partir des données communes, permettant de réellement sortir du cadre doctrinal d’une école, ainsi que son système construit principalement pour affronter des systèmes inconnus. Compléter la légère faiblesse en combat désarmé avec les techniques mises au point par d’autres sources permettait de maximiser la performance mais la maitrise de Rachel restait à faire. Développer un nouvel art martial était une bonne idée mais cela passait par l’expérimentation et le Kali était réputé pour la complexité d’emploi, sans parler des potentielles autres écoles suivies. C’était impressionnant : même avec la gerbe, Sage continuait d’analyser et de donner des leçons. Cela lui plaisait tant que ça de former les nouveaux qu’elle tâche de faire de même avec des anciens ? D’un autre côté, l’Echo voulait parfaitement d’une personne pour l’aider à peaufiner sa technique, tant en théorie qu’en pratique. Les haut-le-cœur passés, l’autre X-Woman prit la main qui lui était tendue et fut relevée, s’en retournant avec sa partenaire sur le tapis pour reprendre leurs passes d’une demi-dizaine de secondes. Rachel ne put s’empêcher de sourire alors qu’elle reprenait l’exacte même garde que précédemment. Sage en fit de même, restant parfaitement immobile et absente.

Se fut l’Echo qui chargea à nouveau, accomplissant un pas avant de bondir à l’encontre de son adversaire, genou à destination de la mâchoire. Sage se décala d’un pas pour encaisser l’attaque contre l’épaule, se saisissant des jambes de sa vis-à-vis avant de se pencher en arrière pour projeter le reste de celle-ci à l’encontre du sol dans son dos. Rachel se réceptionna sur les mains, peinant à se courber afin de rouler en avant du fait de son énergie cinétique employée contre elle ; elle s’y attendait, de la part de Sage, mais pas tellement à ce moment-là. Revenant sur ses jambes et pivotant pour faire face, la jeune femme reprit sa garde face à son ainée qui, assez vexant, l’attendait.

Pour une fois, ce fut la noire qui agit en première, projetant l’un de ses pieds à l’encontre du poing le plus avancé de la rousse. Réagissant immédiatement, celle-ci dégagea son membre en avançant d’un pas pour asséner un direct, une feinte destinée à placer le visage de son adversaire sur la trajectoire de son coude une fois son membre replié et qu’elle s’élancerait en avant. Une feinte qui fut esquivée, oui, mais l’autre X-Woman attrapa d’une main la sienne et entreprit de lui torde le pouce, espérant mettre fin à son mouvement. Si ce fut le cas pour sa stratégie première, l’Echo n’en démordit pas en pliant tout de même le bras pour que son front couvre la distance la séparant du nez de son adversaire, une tentative contre par l’autre main de Sage qui la saisit à la gorge, laissant une ouverture sur tout le torse. L’uppercut à l’estomac précédant un contre sur la prise, la rousse dégageant la main qui lui enserrant la gorge pour terminer le coup de boule précédemment interrompu.

L’ainée usa de l’élan pour rouler en arrière, emportant sa cadette avec elle alors même qu’elle pliait les jambes, tibias contre le ventre de l’Echo ; d’une extension, elle projeta cette dernière par-dessus elle, gardant son point de pression bien en main pour empêcher tout atterrissage contrôlé. Le bruit de la chute contre les tapis se répandit comme un claquement dans tout le gymnase alors que le pouce était enfin lâché et que les deux X-Women entreprenaient de se relever ; une chose qui leur prit plusieurs secondes à chacune, avant qu’elles ne se refassent face à nouveau.

Sa garde reprise, Rachel ne laissa pas l’initiative cette fois et avança d’un pas avant de projeter un coup de en diagonal, aisément repoussable et qui lui remettrait d’enchainer avec plusieurs directs dans une technique héritée de la boxe ; plus question de se faire avoir par la prise du pouce. Sage bloqua le pied d’un de ses pieds et dévia chaque poing du plat ou du dos d’une de ses mains, se rapprochant afin de répliquer d’un direct à son tour, à direction du plexus. C’était un coup familier mais l’Echo n’eut pas le temps d’y sourire, se décalant du buste pour le laisser passer trop proche de sa poitrine à son gout ; Amy avait régulièrement usage de cette technique de Xingyi Quan, on entrait donc dans un terrain familier pour l’Echo. Pour cette prise tout du moins.

Sage balaya horizontalement de son bras déjà avancé, à destination du buste de Rachel, tout en balayant dans le sens inverse du pied, à destination de ses chevilles, afin de la faire tomber. Si l’Echo encaissa le bras sans difficulté, l’attrapant même au passage, mais cela ne lui permis guère plus que de déséquilibrer son adversaire en même temps que celle-ci lui faisait. La seconde de gagnée fut usitée à un équilibre précaire alors que la rousse envoyait son autre paume au contact de l’arrière de l’épaule du bras qu’elle tenait, entreprenant de se servir de son déséquilibre pour amplifier la puissance de sa clé de bras. Malheureusement, Sage l’accompagna au sol avec une réception bien meilleure que la sienne. Roulant sur la cadette pour tant récupérer son bras que bloquer celui qui l’avait tenu, l’ainée entama une prise de soumission avec la prudence de garder son visage hors de portée de celui de son adversaire.

Bloquée, celle-ci concéda la manche et elles se séparèrent à nouveau. Néanmoins, en mission ou contre plusieurs adversaires, Rachel jugea important de souligner que la prise n’aurait pu être employée. Jusque là, aucune d’elles n’essayait de réellement neutraliser l’autre mais il ne fallait pas exagérer non plus : elles n’étaient pas en cours ou en démonstration. Alors peut-être était-il temps d’arrêter les échauffements. Sage hocha simplement la tête, fixant Rachel qui se remettait en garde pour une confrontation qui durerait bien plus de trente-cinq secondes.

Elles avancèrent en simultanée.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeDim 20 Sep - 19:32

Jeudi 23 Juillet 2015 – 04 : 20 P.M.
9011 Tuscany Way,
Austin, état du Texas, USA.

Rachel inspira un grand coup. Elle n’était pas en retard, ou presque. Vingt minutes, lorsqu’on venait de traverser presque 2.500 km, ce n’était pas grand-chose ! Sauf pour un entretient d’embauche évidemment. Quelle idée aussi de lui mettre un entretient d’embauche aujourd’hui ? L’Echo était certaine que Sage le lui avait décroché pour éviter de réitérer l’entrainement d’hier, duquel aucune d’elles deux n’étaient sorties indemnes même si la jeune rousse avait effacées toutes les traces de coups dès la nouvelle de son audition parvenue jusqu’à ses oreilles. Pas d’entrainement entre les X-Women aujourd’hui, du fait, et même un déplacement sur une distance relativement longue ; déplacement que même voler à plus d’une fois la vitesse du son n’avait permit d’accomplir en temps et en heure.

Atterrissant dans un lourd bruit de talons, Rachel cassa l’un de ses talons aiguilles sous le choc et faillit chuter en arrière avant qu’elle ne reprenne psioniquement son équilibre, attirant par la même tous les regards des personnes présentes en extérieur et la plupart occupées à discuter et fumer. Regardant autour d’elle le grand parking bétonné entre les longs bâtiments anonymes de même couleur qui composait le 9011 Tuscany Way, elle chercha l’enseigne de l’atelier de création où elle était attendue tout en se baisant pour ramasser la pièce défaillante de sa tenue de sa main contenant l’enveloppe la certifiant comme 6eme candidate de l’audition qu’elle venait passer. Même si l’idée lui passa par la tête, l’Echo s’abstint de demander de l’aide aux étrangers dont les visages c’étaient fermés d’hostilité mais trouva tout de même ce qu’elle cherchait à l’aides des numéros affichés au-dessus des portes du complexe. Marchant tant bien que mal sur l’accès handicapé qui conduisait au lieu l’intéressant, la jeune femme n’eut pas la stupidité de mettre à exécution son idée consistant à avancer à cloche-pied le temps de ressouder son second talon ; un de cassé c’était suffisant.

Pénétrant la porte ouverte pour trouver à sa droite un accueil vide et à sa gauche une salle remplie de tables rondes et de distributeurs, vide également, Rachel marqua la pause pour réparer son accessoire tout autant que chercher la concentration des présences du bâtiment, située dans deux salles non loin derrière celle de repos. La première et plus proche disposait d’une allée surélevée entourée de sièges de part et d’autres qui liait avec la seconde salle, à des vestiaires où les autres candidates se trouvaient ; car l’Echo n’était pas seule, non, mais Rachel savait déjà qu’il lui faudrait de démarquer. Surtout qu’elle n’avait pas la formation pré-requise et ne pourrait compter que sur son naturel. D’un autre côté, il était une base des plus solides et elle le savait, même si elle aimait toujours se le faire répéter de temps à autres. Se rendant à sa place aussi rapidement qu’elle le pouvait, l’Echo bourrina trois lourds coups qui firent s’interrompre tous ceux qui se trouvait de l’autre côté de la victime de plastique.

On vint lui ouvrir de mauvaise grâce, toutes les personnes assises en guise de jury s’étant interrompues alors qu’une seule s’en était venue à sa rencontre pour savoir ce qu’elle voulait. Se présentant, Rachel expliqua simplement qu’elle était désolée du regarde et s’en excusait. Elle était mal et le savait, les gens de ce milieu n’ayant pas de temps à perdre et un mannequin ne tenant pas sa place n’étant d’aucune utilité. Baissant les épaules et soupirant, la jeune femme tâcha de se défendre calmement : oui, elle n’avait aucune justification pour son retard et elle ne le ferait pas. Par contre, elle en avait une pour venir ici ; être la protégée de Tessa Hartley ? La question la coupa court dans son explication et l’Echo ne l’apprécia pas d’autant plus que c’était pour lui signifier que c’était simplement des connexions, puisque la Lady l’ayant recommandée était une amie d’une amie de madame Hill, qui lui avaient permise d’être reçue ici vingt minutes plus tôt. Hors, comme elle ne l’avait pas été, c’était trop tard pour elle. Elle était remerciée de ne pas déranger les autres candidates ou faire perdre plus de temps qu’elle ne l’avait fait déjà ; sans doute avait-elle des justifications mais toutes ici en avaient.

Toutes ici cherchaient-elles à se construire une image pour promulguer un message ? C’était cela que Rachel venait faire. Elle n’était pas idiote, en retard peut-être mais pas attardée : toutes les jeunes femmes dans l’autre salle à attendre leurs cinq minutes d’audition avaient leurs propres motivations, comme elle, et toutes venaient pour essayer de représenter Sherri Hill a la Fashion Week printemps/été 2016, comme elle toujours. Néanmoins lesdites auditions en étaient au numéro 5 et donc l’Echo ne mettait en retard personne à simplement occuper son créneau. Elle avait juste moins de 3 minutes pour se préparer ; et pas intérêt de gâcher la chance qui lui était offerte. Ce qu’elle avait à faire était simple : se mettre en sous-vêtements, marcher jusqu’au jury, prendre la pose et bouger selon comment on lui demandait et répondre aux questions. Inspirant à nouveau, elle commença à se défaire de ses affaires pour les balancer dans un coin, révélant sa culotte noire et son soutien-gorge ainsi que son collier de X-cerclé, puis accrocha l’étiquette numéro 6 à la première et prit sa place sous d’autres regards inamicaux.

Inspirant une troisième fois et soufflant un grand coup, Rachel s’avança lorsque la précédente revient en coulisse. Elle devait se lâcher et faire de son mieux, elle le savait et essaya. Secouant un instant la tête pour que ces cheveux prennent la mouvance de ses autres mouvements, marchant le long d’une ligne imaginaire afin d’accroitre au maximum son déhanché et ralentissant son pas pour qu’il soit aussi félin que possible, balançant ses bras dans le sens opposés de ses hanches pour que son buste agisse aussi avec rythme, l’Echo chercha à se sentir à son aise et à apprécier touts les regards. Elle aimait qu’on la regarde, c’était vrai, mais là ce n’étant que jugement et évaluation et c’était des plus malaisant. Cependant, elle chercha à imaginer ses parents et ses amis, regardant pardessus les jurés pour voir au travers du mur du fond leurs encouragements et leur fierté de la voir accomplir cela ; cela n’était pas tant défiler en petite tenue, pour le coup les élèves de l’Institut étaient largement plus réceptifs, mais bien réussir à accomplir quelque chose de relativement normal afin de s’intégrer au mieux malgré tout ce qu’elle avait vécu. Elle était certaine qu’on serait fière d’elle et de ce qu’elle cherchait à devenir et ce sentiment la fit sourire. Elle ne considérait plus le jury et souriait de son plus beau sourire, celui où les lèvres du haut se relevaient comme un rideau de théâtre sur sa dentition blanche alors que celles du bas continuaient de la souligner comme une scène, celui lui donnant un aspect légèrement enfantin.

S’arrêtant au bout de la jeter, Rachel ramena les bras le long de son corps et les pieds l’un a côté de l’autre, baissant les yeux et les lèvres en simultanée sans s’arrêter de sourire ou perdre son regard pétillant. En contrebas, ils continuaient de prendre des notes et de la toiser jusqu’à ce que la doyenne, une femme entre la soixantaine et la soixante-dizaine, prenne la parole. Si les gestes qui lui furent demandé furent accomplit sans problème, les questions firent pâlir l’Echo : non, elle n’avait pas teints ses cheveux, fait refaire son nez ni eu recourt à du botox pour ses paumettes ou des prothèses mammaires pour sa poitrine. A dire vrai, tout ce qui était chirurgical ou médical elle n’y touchait pas. Elle ne s’estimait pas non plus trop mince ou trop musclée même si elle reconnaissait des difficultés à feindre les émotions et affilié. Après, pour sa volonté d’être là, c’était tout simplement parce qu’elle cherchait à se construire une image positive auprès des gens et que son apparence pouvait l’y aider. Elle voulait militer pour la cohabitation pacifique au sein de l’Humanité et pensait qu’une mutante « à la mode » pourrait donner une bonne image. De plus, l’image du mutant déformé presque lépreux vivant encore dans de l’insalubrité comme un paria de la société humaine, c’était fini depuis bien longtemps ; les mutants se comportaient plus comme une ethnie, il suffisait de regarde Mutant Town pour s’en rendre compte, et il y avait de toutes les ethnies pour être représentée dans le mannequinat. C’était même une carte à jouer, celle de l’originalité. Rachel ne pensait pas qu’à elle ou à l’éventuelle carrière qu’elle pourrait mener, elle préférait se tourner vers l’avenir et chercher à montrer l’exemple. Quand au « truc » dans son dos, l’Echo grima de plus belle et prit une dernière grande inspiration avant de répondre, non sans difficultés.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeSam 3 Oct - 17:39

Vendredi 24 Juillet 2015 – 05 : 06 P.M.
Chambre du Cerebro, Base des X-Men,
Graymalkin Lane, Etat de New York, USA.

Les deux portes du sas en forme de X-Cerclé s’ouvrirent la grande pièce, le bruit de dépressurisation rapidement suivis des deux paires de pas qui raisonnaient encore plus alors qu’elles parcourent la jetée. Rachel était en tenue, sa combinaison rouge couverte de son ample manteau à manches et capuche, tête nue et ses longs cheveux cuivrés encadrant son visage. Elle s’arrêta face au large plan de travail courbe, concluant la seule partie praticable à l’intérieure de l’immense sphère métallique, sur lequel reposait le casque qui lui était relié par des tubes.

Elle le regarda quelque instant, ses yeux verts passant lentement sur les commandes situées à droite et à gauche et devant permettre de démarrer et d’éteindre la machine comme de réguler sa puissance d’amplification. C’était à peu prêt tout ce qu’il y avait à voir dans la pièce mais absolument pas tout ce qu’il y avait à savoir car l’utilisation ne se limitait nullement à contrôler la partie mécanique. Dire qu’il s’agissait de la partie la plus aisée relevait même de l’euphémisme, pour la jeune femme.

Toute la difficulté venait une fois les ondes cérébrales relayées au sein des câbles et de la plate-forme pour s’immiscer dans les innombrables plates métalliques composant la sphère et qui pulseraient de manière à accorder les ondes suscitées avec le champ magnétique terrestre. Le Cérébro amplifiait la portée de l’utilisateur mais cela n’impliquait en rien la maitrise et les risques étaient les mêmes que de norme : le télépathe pouvait perdre l’esprit à entendre trop de voix dans sa tête. Et il ne s’agissait pas de quelques centaines ici mais bien d’un chiffre pouvant s’élever jusqu’à sept milliards.

L’Echo dégluti avant de porter ses mains, gantées de mitaines, de part et d’autre du casque. Hésitant un instant et refreinant un tremblement d’appréhension, elle finit par le soulever pour le porter contre sa tête. Ses cheveux l’isolaient de la froideur du métal à l’exception de trois points, le front et les deux extrémités de sa mâchoire, et elle se demanda comment Xavier pouvait apprécier cela, lui qui n’avait plus une isolation sur la tête. En ce concentrant, surement.

Posant les plats de ses mains, bras tendus, sur le plan de travail prévu pour quelqu’un d’assis, Rachel tacha d’en faire de même. Son œil gauche émit une lumière puis elle régla la puissance relativement basse d’une main avant d’allumer la machine de l’autre, reprenant finalement ses appuis premiers alors que les sensations commençaient à venir, accompagnant le transfert psychiques.

C’était calme et diffus au début, indifférent à ce qu’elle était déjà capable de faire. Puis cela montait crescendo, avec lenteur et régularité. Plus cela montait, plus un bruit de fond et quelques irrégularités se faisaient entendre. Cela fini par s’accélérer, les irrégularités revenant sans cesse à leur propre rythme jusqu’à en donner un nouveau au tout ; un nouveau qui transportait à des lieux de là, de cette pièce vide, à une vitesse incroyable. C’était euphorisant et le cœur de Rachel s’accéléra en conséquence, le Cérébro s’étant pleinement accordé avec son esprit. Mais ce n’en était que plus difficile pour se concentrer.

Elle avait l’impression de se trouver au cœur d’un monde dont la surface était vue du dessous, projetée sur les parois de la pièce : des lumières, d’innombrables lumières blanches et rouges parfaitement indistinctes individuellement mais aussi présentes que les éclairages des villes depuis une orbite nocturne des états voisins de celui de New York. Et toutes ces voix… toutes ces voix au sein de sa tête, raisonnant en tout sens et à chaque instant, indiscernables par le nombre et parmi lesquels la télépathe peinait à s’accrocher à ses propres pensées, à ses propres ressentis. Les échos astraux de tous ces individus malmenaient l’Echo au point que l’halètement de celle-ci lui était presqu’inaudible.

Tremblante comme une feuille, les mains appuyées et doigts écartés sur le plan de travail, la jeune se pencha en avant pour s’y appuyer. Son visage se ferma alors qu’elle faisait le vide dans sa tête et dans son cœur, cherchant sa paix. Un point d’équilibre en la rage et la sérénité, et non plus l’une et l’autre l’alternant au besoin, afin d’avoir la force et le contrôle ; ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne le trouve, elle s’y était exercée.

Sa respiration et ses tremblements se calmèrent rapide alors que, malgré le brouhaha constant de son esprit, Rachel parvenait à maitriser les choses. Décalant sa main sur la droite, elle tourna l’amplificateur pour que toujours plus de lumières apparaissent sur la carte du monde l’entourant et de voix se mêlent au flux de son esprit. Son corps s’accéléra de nouveau, comme dans l’effort, mais elle ne perdit pas ses moyens. La moitié des USA et une bonne partie du Canada étaient éclairées à présent mais l’X-Woman n’en démordait pas, complètement absente physiquement par rapport à ce qui se passait dans sa tête. Seule sa main continuait de suivre sa volonté, ne tardant pas à reprendre la manipulation de la roulette de puissance une fois le nouvel équilibre trouvé.

Il était proprement impossible d’écouter quoi que ce soit à cette échelle et l’Echo ne conceptualisait même pas le nombre de personnes qu’elle entendait raisonner mais ce n’était pas cela l’important. L’important, c’était de réussir à ce que la difficulté ne devienne pas douleur et cela, elle y arrivait plutôt bien. L’expérience était intense et elle n’en était qu’à la première partie.

La seconde arriva en son temps, une fois que l’entièreté du globe c’était illuminée de blanc et de rouge. Rachel du marquer une pause, conservant son équilibre et cherchant à ce qu’il soit aussi stable que possible pour lorsqu’elle commencerait à naviguer dans cet univers lumineux. Le ciel était constellé d’étoiles, c’était vrai, mais la Terre en avait tant et tant aussi et chercher à plonger au sein des unes comme des autres n’était pas chose aisée. Pourtant c’était ce qu’il faudrait faire, ce qu’il fallait faire. Ce qu’elle fit.

Une grande inspiration et tout autant de concentration firent décoller des lumières des parois de métal alors que la volonté de l’Echo zoomait sur un point précis à l’exclusion du reste. Des voix se firent plus fortes que d’autres, plus audibles, dans sa tête alors que les esprits des personnes l’entouraient dans le vide de la pièce. Loin de la soulager, cette action accrue grandement sa difficulté à gérer tout ce qui lui passait littéralement par l’esprit et Rachel grimaça de douleur, en revenant à son corps physique qui ployait légèrement. Ses doigts se recroquevillèrent sur le plan de travail alors même qu’elle soufflait entre ses dents, lèvres retroussées par l’expression qui c’était emparée de son visage.

Soufflant au mieux pour reprendre l’équilibre fragile qu’elle avait, l’Echo dodelina de la tête quelques instants avant de porter les mains au casque lui transmettant tout ceci. Les formes vacillèrent autour d’elle mais Rachel ne lâcha pas : elle n’abandonnait jamais. Elle c’était préparée à ce test et il faisait parti des derniers apprentissages qu’il lui restait à faire dans le domaine, il n’était pas question de s’arrêter maintenant, si proche du but.
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MessageSujet: Re: Legacy   Legacy Icon_minitimeLun 5 Oct - 21:42

Ce post a été fait en coopération avec Ninon Lenoir
Samedi 25 Juillet 2015 – 06 : 15 P.M.
On the Border Beer & Soda,
Southeast, Etat de New York, USA.

L’On the Border, Beer & Soda était le bar le plus proche de l’Institution Xavier, même si pas forcément le plus fréquenté par les étudiants de celle-ci. Une fois sorti de Graymalkin Lane sur Timber Road, il fallait simplement prendre Joes Hill Road vers le sud puis Danbury Road vers l’ouest, sur 500m environ. On n’avait plus qu’à tourner au sud encore pour se retrouver sur le parking que se partageaient le bar et un réparateur automobile. Le bar en lui-même avait été aménagé dans une ancienne maison d’un unique étage, légèrement surélevée comme il était de norme dans l’état et possédant une terrasse sur le côté. Situé dans un grand pré et ayant les arbres en fond de paysage, arbres cachant l’Interstate, c’était somme toute un coin sympathique pour se retrouver entre amies.

Une table ronde en bois avec six chaises de même matière et il n’y avait plus qu’à poser ses fesses et tailler le bout de gras, même si aucune des présentes n’en avait réellement à revendre. La plus lourde, ça devait être Nobody et ses 60kg, un score respectable pour son mètre soixante-dix. Ensuite venait Rachel, avec ses 57kg pour 174cm, même s’il n’y avait chez elle que des fins muscles plus dessinés qu’autrefois. Puis Amy, qui avoisinait les 171/55 malgré ses organes et membres supplémentaires, suivie par Ninon à 160/54 et Pristina avec son 165/53. Enfin, venait Irina qu’on doutait voir passer les 165/50 tant sa constitution était frêle.

La tablée composait le « groupe des majeures de l’Institut & Pièces Rapportées », soit grosso-modo les élèves, anciennes élèves et amies d’élèves liées de prêt ou de loin au duo de psychologues Amy-Nobody. Et les ami(e)s d’Amy n’étaient pas comme ceux de Nobody, lesquels pouvaient être considérés comme une catégorie FaceBook tant son réseau était vaste, mais bel et bien un cercle restreint avec lequel elle pouvait passer du bon temps comme les autres jeunes de son âge. Rachel et Pristina avaient d’ailleurs été ramenées par celle-ci, malgré des origines bien différentes et des vocations parfaits antagonistes puisque la seconde était déjà Agente du Triskelion avant que la première ne reçoive de véritables papiers ; mais il n’y avait aucun problème, Pristina était en cyber-division. Irina était la seule à avoir été, à la base, réellement l’amie du duo puisqu’ayant étudié avec Nobody et ayant pas mal côtoyé Amy lorsque celle-ci était abonnée de l’Infirmerie. Ninon était la dernière arrivée, son caractère plus posé l’ayant éloigné des autres élèves moins matures de l’Institut pour venir gossiper avec cette classe-ci. Ou alors cherchait-elle juste à se rapprocher de Rachel, c’était une autre version des faits qui n’était employée que dans l’objectif de troller la française. Comme disait Nobody, il fallait voir le bon côté des choses : Ninon équilibrait. Avec son arrivée, le groupe était passé à 50% d’américains : Nobody elle-même, Pristina et Irina faisaient désormais face à Amy l’Italienne, Ninon la Française et Rachel la Britannique. C’était pas bien représentatif de l’importance culturelle occidentale ça ?

A chacune sa bière ou son soda, ou plus original fonction des originales ; la boisson n’influençait pas sur le débit d’âneries, à l’inverse des vacances scolaires qui tarissaient un peu le débit gossip mais ne changerait rien à leur rencontre mensuelle. Après, il n’y avait pas que l’Institut sur lequel gossiper : si l’on excluait les autres milieux, tel le BAM, qui parlaient à moins de monde, on avait toujours les ragots sur les proches connus de toutes et bien entendu les unes sur les autres.

Combien de jours Amy pouvait-elle tenir sans baiser ? Combien de temps avant qu’Irina ne ce décide à présenter son petit copain ? Combien de litres de sang Ninon pouvait-elle perde à cause de Rachel ? Combien de litres de sang Rachel pouvait-elle supporter avant de manger Ninon ? Combien de conneries Nobody pouvait-elle débiter à la minute ?

Jade, la fille adoptive d’Amy, allait-elle finir par reconnaitre que la seule personne qu’elle essayait de convaincre de son hétérosexualité c’était elle-même ? Combien de copines Sanzo, l’ex de Jade et de Cerberus, était-il capable d’avoir en même temps ? Charlie, l’un des plus jeunes élèves de l’Institut, allait-il finir par muer ? Ariella, une élève un peu timide, allait-elle finir par se trouver un copain ou une copine ? Aiden, un membre du Programme de Réinsertion, allait-il revenir de migration ? Enora, la riche héritière de Timers, étudiait-elle véritablement encore à l’Institut ? Laura, l’ancienne Reverse, allait-elle reprendre son combat contre le crime ? Warren Wortinhgton, qu’il n'était pas nécessaire de présenter, réussirait-il à se montrer suffisamment masculin pour se sortir de la friendzone de toutes les filles qu’il côtoyait pour redevenir le séducteur qu’il avait la réputation d’être autrefois ? Caitlyn… nan, on touchait pas à Caitlyn. Zone de Non Droit.

Bah, il y en avait toujours une pour gueuler plus ou moins fort, ou rougir à la limite, à chaque sujet interrogatif qui passait ; et elles pouvaient en brasser des sujets du genre. Juste que le temps de parole n’était guère respecté. D’un autre côté, ça ne posait de problème à personne que Nobody monopolise 75% de la conversation, Amy 10%, Pristina 6% et les trois dernières 3% environ, chacune parce qu’il ne fallait pas exagérer non plus. Qu’on ne s’en fasse, les choses changeraient quand toutes seraient saoulées de la voix de la plus lourde, toutes catégories confondues !

Pas de sujets importants ou prises de tête ici, c’était ça le secret qui faisait le charme de ses assemblées comparées aux vies professionnelles et de famille. Fallait savoir se détendre dans la vie car on en avait qu’une ; sauf exception évidemment. Mais on ne parlait pas non plus des exceptions, fallait pas rendre jalouse l’humaine à la table. Humaine qui s’en sortait fort bien sans capacités cheatées, sur tous les plans. Pas besoin d’être mutants pour exister, contrairement à une croyance populaire. D’un autre côté, c’était bien les mutants qui faisaient que Pristina avait son travail au BAM ; Nobody 1 – le reste du monde 0. D’ailleurs, celle-ci était désolée mais sur les prises de sang, elle aussi était humaine !

Ouef d’un autre côté, et ça serait les trois pourcents de participation de Rachel, les télépathes étaient peut-être les pires mutants du fait de leurs capacités. Avec les psychokinésistes ? L’insinuation d’Amy était grossière pour le coup, faisant sourire celle à qui elle s’adressait. C’était moins drôle la maturité prise par l’Echo, n’aurait-elle pas pu se contenter des rides ? Nobody 2 – le reste du monde 0 toujours. Attaquer sur le physique quand on en changeait tous les dix ans pour rester adolescente-jeune adulte, c’était de l’hypocrisie ; et même si l’hypocrisie était le principal ciment social elles n’étaient pas là pour en référer à la société.

D’ailleurs, en parlant de la société, la dernière arrivée s’en allait la rejoindre sous peu, non ? Gossip-gossip, mais ça n’avait échappé à personne que Ninon Lenoir en avait fini avec son cursus à l’Institut et s’en allait ailleurs à présent. L’Histoire de l’Art en un an, c’était si creux que ça comme filière ? A non, c’était que les deux années d’avant avaient déjà été faites en France. Impressionnant. Pas que Ninon ait fini son cursus, ça c’était une question de talent et de travail, mais que la France ait des infrastructures pour former autre chose que des chômeurs. Fallait pas faire attention, Pristina était certaine que les baguettes/bérets étaient aussi éloignés de ce stéréotype que l’étaient la qualité de leurs études comparées à celles des anglo-saxons. Mais bon, le pays était sacrément spé de toute façon : prôner les droits de l’Homme alors qu’on virait fasciste, arrêter les manifestations à coup de subventions inutiles n’étant même pas dans les revendications et passer son temps à ce plaindre alors qu’on foutait la merde… hypocrisie collective, comme dit précédemment. Et qu’on se rassure, l’agente du BAM pouvait trouver à redire sur tous les pays ci-représentés, avec le communautarisme britannique ou le racisme italien ; rien de personnel contre Ninon. Juste que ce n’était pas étonnant qu’elle veuille rester ici pour bosser plutôt que retourner sur le vieux continent ; dont tout était dans le nom d’ailleurs.

M’enfin bon, New York City c’était aussi une mentalité particulière, différente du reste des USA et même du reste de l’Etat de New York. Nobody pouvait faire l’analogie niveau des différences entre les habitants de NYC et ceux de NYS comme ce qui devait être les Parisiens et les Français. Mais c’était hasardé comme ça. Se loger allait être bien galère aussi, même si Amy pouvait dépanner d’une chambre dans l’appartement qu’elle partageait avec son père : il y avait une pièce libre, même si actuellement le paternel suscité l’utilisait comme atelier. C’était à Manhattan Sud, à Ninon si cela l’arrangeait ; y’avait un parc et des structures de sport, c’était très sympas et assez grand comparé à l’Institut, et ce n’était pas loin de pleins de galeries d’art qu’Ezechiel pourrait lui faire visiter.

Sinon oui, le paternel était dans l’art ; pas réellement un artiste, plutôt un faussaire. Il avait fait dans la contrefaçon d’un peu tout et n’importe quoi entre les années 50 et les 90 de l’autre côté du rideau de fer mais maintenant il était rangé ; il avait intérêt sinon c’était Amy qui le faisait rentrer dans le droit chemin. Et Amy quand elle faisait rentrer dans le droit chemin, c’était plutôt expressif. Y’avait que Rachel pour lui tenir tête. D’ailleurs, faudrait se refaire des entrainements sous peu : l’Echo avait une nouvelle technique de martial, c’était encore perfectible tant dans la théorie que la maitrise mais elle était certaine de pouvoir faire mordre la poussière à l’Olympique. A tester en effet, Nobody filtrait les entrées !

Encore une soirée très productive. C’était toujours mieux de se foutre autour d’une table pour discuter de vive voix !
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