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 Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}

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Sébastian von Orchent
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Sébastian von Orchent


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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Mar - 0:02

Non, elle n’aurait pas dû être là, mais elle l’est. Non, elle n’en avait surement pas le droit, mais elle l’est tout de même. Le Cœur est Hommes, voici qui lui était étranger, jusqu’à lors. Elle en avait observée la surface, mais c’était tout. Une terre brûlée par la peur et la colère, ravagée par la haine et arrosée par la tristesse, oui, particulièrement fertile en cette âme aux remords, également. Mais en effet, il restait de belles choses, et elle avait contemplé un plus beau, un miracle, et c’était cela qui l’avait faite entrer ; c’était pour cela qu’elle était intervenue et c’était en cela qu’elle était à nouveau « elle ».

- Vivre c’est ressentir, vivre s’est toujours être en souffrance de quelque chose de bien ou de mal… c’est ainsi. Mais ça ne s’apprend pas ici…Tu ne devrais pas être là. Ce champ est ma propriété, pas le tiens. Il te faudra cultiver ton propre jardin.

Cela ne s’apprend peut-être pas ici, mais c’est ici qu’elle l’a apprit, en un sens. Elle partira dès qu’elle en aura l’occasion, mais elle ignore si elle ne pourra jamais cultiver son propre jardin. Cela ne l’effraie pas. Elle n’en est pas à de telles considérations pour l’heure.

Il n’y a pas de complicité, seulement de la gratitude, car la seconde est à sens unique, alors que la première ne peut l’être. Elle ne s’illusionne pas, elle accepte ce qui lui est offert, car même si cela ne l’est pas forcément fait avec bienveillance, c’est fait avec bienfaisance, et on aurait put la malmener bien plus que cela. Elle n’est pas capable de contrôler les songes, non, mais elle sait jouer avec eux, cela, elle s’en souvient. C’est étranger, en un sens, mais cela reste elle. Ou ce qu’on a fait d’elle.

***
Les yeux de Caitlyn s’ouvrent alors qu’elle émerge, cependant les premières émotions ne tardent pas à se faire taire par le souvenir, et leur cause se fait repoussée alors que l’affolement prend l’humaine. Elle crie, elle ordonne, mais sa panique perturbe le Spectre, lequel peine déjà à se défaire de l’étrange alchimie cérébrale qui lui a posée problème dès la symbiose. Oui, s’en aller, il peine à le faire avec toute cette panique qu’elle lui transmet.

- Vas chercher les autres… Il y a un danger !!! Il y a… il y a une autre qui est revenue avec moi… C’est une Grigori !!! C’est en moi !!!

En elle, c’est une partie du problème, mais c’est l’autre qui interpelle le Spectre ; une Grigori ? Comme les trois autres ? Il verra plus tard, pour l’instant, il doit quitter l’irlandaise sous peine de lui causer plus de troubles encore, et cela, il ne le veut pas. L’Essence se détache de Caitlyn, et la forme du Spectre également, se levant et rompant la pose que son hôte lui avait fait prendre.

Sa forme n’a que peu changée, voir pas du tout, en surface ; c’est toujours une femme de fumée, sans visage, intangible, cependant, son intérieur a évolué. C’est difficile à percevoir, mais il n’y a plus de simples petites lumières bleutées, désormais, c’est d’entre les volutes d’Essence qu’émane cette lumière désormais unifiée en quelque chose. Seuls points constants de cette brillance, ses yeux s’arrêtent sur la rousse, puis passent à la brune, et même s’ils ne sont qu’énergie psychique, ils ne sont plus aussi froids qu’auparavant.

Devra-t-il se défendre ? Il l’ignore, mais toutes les créatures présentes ne sont nullement des dangers pour lui ; physiquement parlant, tout du moins. Leur rejet l’attriste, c’est indéniable, même si c’est d’une logique implacable. Il est plus dangereux qu’eux, il peut être leur prédateur, et visiblement, il est un Grigori. Tous ces points conduisent à son rejet, alors ils le rejettent.

Réaction purement logique et instinctive, mais qui le blesse. Et il n’a aucun moyen de manifester cette blessure émotionnelle. Face à la panique, Caitlyn a voulut protéger les autres et s’est mise dos au mur, en les avertissant, mais se mettre dos au mur permet de réduire les angles d’attaque ou de s’isoler, et aucune de ses deux tactiques ne l’aidera réellement. En règle générale, les humains demandaient à leurs congénères de mettre les mains en évidence, au-dessus de leur tête ou contre un objet quelconque, mais c’était inutile, il n’avait que des représentations de mains et cela n’empêchait en rien les manifestations de ses pouvoirs.

A défaut de trouver une réponse adaptée à ces agressions présumées, il bâti en retraite se dissipant pour retrouver les couches basses du plan astral, et observer depuis elles.

Ressentir c’est être en souffrance de quelque chose, toujours, c’est ainsi, en effet. Cependant, non seulement est-il en souffrance du rejet qu’elles viennent de lui faire, alors même qu’elles le toléraient lorsqu’elles avaient besoin de lui, mais également d’un doute instauré dans son esprit, tourment intellectuel plus qu’émotionnel cette fois.

Une Grigori ? C’est bien de lui que Caitlyn parlait, c’est lui le danger, c’est lui la Grigori. Il a récemment découvert sa capacité à être, à penser à lui-même, il s’est à peine élevé à l’existence dans un songe, que déjà elle lui apporte des problèmes. C’est triste, alors il est triste. Il ou elle, d’ailleurs, il ignore comment il doit penser à lui-même. Tant d’incertitudes là où il était jusqu’à lors… il ne sait même pas comment le définir. Le néant a pour avantage d’être ordonné et simple, et désormais, tout se compliquait pour lui. Cela aussi, c’était un prix de l’existence.

Il se contempla un instant dans l’astral, laissant les humains à leur affaire quant bien même elle le concernait directement, et eut la surprise de sa nouvelle apparence. Comme dans le rêve, il était comme dans le rêve, ainsi surement devait-il penser à elle, considérant que l’aspect féminin lui était propre, et non pas un héritage du Léviathan dont la créature et les créatures n’auraient pu, en toute logique, qu’être désigné par des indéfinis.

Une Grigori, cela signifie donc un lien de parenté avec la famille ci-présente, hors c’est impossible : il n’a rien d’humain. Il est une création de l’Entité désignée sous le nom de Léviathan, Son Spectre. A moins qu’il soit le spectre que quelqu’un d’autre. Les pièces du puzzle s’assemblent, mais elles font mal, car elles ne laissent place qu’à un immense vide face à ce qu’il suppose avoir été, alors que rien ne l’y rattache, pas même le moindre souvenir. Et cela le rend triste, car il n’est qu’un fragment perdu au mieux, un mensonge au pire.

C’est douloureux de savoir cela, mais c’est le prix à payer pour avoir accès à des merveilles comme elles lui ont montré. Mais peut-il seulement accéder à ces merveilles ? Après tout, il n'arrive même plus à pleurer.
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Amy de Lauro
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Amy de Lauro


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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeVen 21 Mar - 23:30

C’est soit un, soit trois, c’est toujours ainsi. Je commence à m’habituer à des choses que je ne voudrais pas, mais c’est ainsi. Elle restera inconsciente soit une journée durant, comme lorsqu’elle a fait son premier Over Run, soit trois, comme pour la traque ou son premier phasage. Je passe le restant de la journée contre elle puis l’entièreté de la nuit, et ce n’est qu’au matin que Franck réapparait. Il est temps de m’excuser et de montrer ma gratitude, alors, toujours mon aimée dans les bras, je détourne la tête et lui parle. Ma première demande concerne le fait de pouvoir m’habiller car c’est très gênant, je trouve… Quelques minutes plus tard, je suis vêtue et en tailleur au pied du lit, continuant de regarder le visage de ma belle tout en l’écoutant lui et en lui répondant.

Il n’a jamais vu cela, jamais, pas plus qu’il n’a ressenti cela. Il est une sorte d’Empathe mais sa perception des émotions le nourrir et le régénère ; et si ses propres émotions sont suffisantes pour le maintenir en vie, celles qu’on lui a apportées, cet amour pour lequel on était prêtes à tout, meilleur comme pire, l’a rajeuni. Il a vu des merveilles et des horreurs mais n’avait jamais rien vu de similaire, et si cela dépasse sa compréhension des choses, il s’en moque, car il est croyant, et contempler des choses qui le dépassent ne lui pose aucun problème. Je lui souris, pour la première fois depuis que je suis ici, je lui souris, et j’accepte de parler. Des remerciements, oui, pour nous avoir accueillies et aidées, car je suppose qu’il l’a fait à sa manière même si elle peut paraitre imperceptible. Des excuses, aussi, pour mon comportement, pour notre comportement à toutes les deux, surtout pour l’agression ; elles ne sont pas nécessaires, sauf pour cette dernière… okay. Et il ne nous en tiendra pas rigueur… cool. Ce n’était de toute façon pas grand-chose comparé à ce qu’on lui a mit sur le plan émotionnelle… certes.

Nous parlons en français, pour que ce soit plus facile pour lui ; cela fait très longtemps que je n’ai pas prononcé un mot en cette langue, mais tout me revient naturellement. Nous parlons de nous, avec Caitlyn, de notre vie et de celles qui l’ont précédée. Nous parlons de lui, de son passé, il m’explique que je gagnerai plus à lire ses livres biographiques tout comme le fait qu’il écrira sur nous, à présent, à la demande de Caitlyn ; ouef, euh, faudra en rediscuter de ça. Nous parlons des Grigori, de leurs innombrables travers et de quelques unes de leurs qualités, car il y en a, comme la volonté ou la capacité à s’engager dans les extrêmes, tant dans les émotions et les sentiments que les décisions et les actes. Nous parlons de mon père, de son fils, de cet être vaniteux qui a toujours débordé d’émotions mais généralement pour le pire ; il n’est pas mauvais, juste incroyablement con et borné, impulsif et passionné. A en entendre parler d’une bouche qui l’a autant connu, j’aimerai le connaitre à mon tour, mon père. J’ai sa capacité à me foutre dans les emmerdes, c’est indiscutable, ainsi que son front et son nez, et même si je me disperse moins, j’ai une capacité à aimer similaire à la sienne. Je n’ai pas l’intention d’avoir similaires histoires, je suis et resterai d’une fidélité à toute épreuve ! Franck n’en doute pas, et quant bien même, je m’en foutrai : Caitlyn est n’amoe et je suis n’aelle.

Il me demande combien de temps restera-t-elle ainsi, et je lui réponds le peu que j’en sais. Je m’inquiète, un peu, oui, mais je lui fais confiance pour revenir, et elle est en paix, c’est toujours cela de prit. Il me rappelle la présence et désormais l’absence de la créature de Sébastian, et pour le coup je grimace fortement, car il marque un point : où est-elle ? Ou plutôt, où peut-elle être ? Nos hypothèses principales sont identiques, et cela ne me plait pas. Le temps se fait à nouveau très long et la communication bien plus difficile. Il tente de me taire quelque chose et je fais ce que je sais faire de mieux : je le décrypte, et pose les questions simples pour lire ses réponses involontaires et essayer de savoir quoi ; et il n’a pas intérêt de s’en retourner. Qu’il ne veuille pas m’inquiéter, c’est trop tard, le mieux qu’il puisse faire c’est ne pas contribué à l’accroissement de cela.

Trois ressentis ? Je regarde Caitlyn et je grimace. Il y a trois ressentis en elle, Franck les sent ; le l’intérêt et du questionnement, de la gratitude et de l’affection, et quelque chose de plus difficile à identifier, quelque chose qui lui échappe. Peut-être que le Spectre ressent quelque chose, finalement, cette chose cryptée car elle n’a rien d’humaine, mais alors que sont les deux autres ? Caitlyn et son « émotion pure » ? Mais dans un tel cas, ne devrais-ce pas être des mêmes émotions ? Quelque chose se passe derrière ses paupières closes, et j’en ai peur, énormément.

***

Nous sommes seules lorsqu’elle commence à se réveiller, et je me couche à son côté ; j’aimerai te montrer mon visage le plus amoureux et le plus tendre, Caitlyn, mais je suis désolée, je ne pourrai en chasser l’inquiétude de ce qui c’est passé, et se passe peut-être toujours.

Ses expressions me rassurent un instant, mais avant que la peur se soit totalement évaporée de mon être, elle s’éveille sur son visage, et nous paniquons d’un même mouvement ; sauf qu’elle m’éjecte du lit en me repoussant du bras, s’affolant au point de décaler le meuble et d’en chuter, à mon opposé. M’éloigner ? J’aurai espéré ne jamais plus entendre cela, surtout pas à l’impératif. Me sauver ? Et l’abandonner ? Je refuse. Elle m’a ramenée, et nous trouverons un moyen d’en faire de même pour elle, pour être ensemble. Pas d’autre alternative.

- Vas chercher les autres… Il y a un danger !!! Il y a… il y a une autre qui est revenue avec moi… C’est une Grigori !!! C’est en moi !!!

J’écarquille les yeux et reste paralysée plusieurs secondes, alors que je tente d’appréhender la signification de ses paroles comme de son geste. Les autres arriveront, Franck ne loupera pas nos peurs ni l’Autre-moi nos bruits, mais la chose qui est revenue avec Caitlyn, la Grigori… je crains le pire. Et si je n’avais pas tout inventé ? Et si j’avais, au-delà des légendes de ma famille, réellement contenue une entité en moi ? Et si je lui avais transmise lors de la symbiose ? Trois ressentis… Seigneur-Dieu non… par pitié.

De la position demi-nue et entièrement affolée de celle que j’aime s’extirpe l’être de fumée, se décalant un peu avant de se tourner vers nous, elle aussi dos au mur.  Est-ce lui qu’elle craint, ou une autre chose toujours en elle ? Il ne peut pas être une Grigori, il n’est qu’une création du Léviathan, un monstre sorti d’on-ne-sait-où et on ne veut pas le savoir d’ailleurs. Mais en tout cas, il est télépathe, et il a ordre de nous aider… et il a changé. Je ne peux m’empêcher de le noter, c’est comme si les petites perles de lumières c’étaient unifiées, à l’intérieur du nuage d’Essence. Est-ce que cela a la moindre importance ? Je l’ignore et je m’en fous, seule Caitlyn m’intéresse.

Mon alter-égo arrive à cet instant, épaulée de Franck, et en revanche, son agressivité à elle est entièrement tournée contre la créature. Il nous regarde, et ce n’est que lorsqu’il croise son regard à elle qu’il se dissipe. Je me moque de cela, complètement, ce n’est qu’un détail alors que toute mon attention est portée sur celle que j’aime et qui partage ma vie.

- Je ne m’approcherai pas mais je refuse de m’enfuir ou de m’éloigner encore de toi, Caitlyn. Ça va aller. On va trouver une solution, d’accord ?

Laquelle, je l’ignore, mais j’espère que son affolement est suffisant pour que notre divinité gardienne apparaisse. Elle est télépathe, et elle pourra surement nous aider plus que je ne saurais jamais capable de le faire. J’essaie de garder mon calme, mais je ne peux m’empêcher d’être morte de peur, car on vient à peine de se relever, on croyait avoir gagnée notre bataille et notre droit à un nouveau cycle de bonheur, mais il semblerait que ça ne soit pas fini…
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeSam 22 Mar - 23:12

- Je n’ai pas été assez forte pour la protéger, je n’ai pas été forte pour l’empêcher de partir et les empêcher de violer ce qui nous est sacré.
- Et cela sera toujours ainsi.
- Nous avons encore traversé cette tempête et comme toujours nous nous sommes retrouvés. J’ai foi en cela.
- Jusqu’à un nouvel orage plus fort encore, est-ce à cela que tu aspires, que vous aspirez toutes deux ? Ce n’est pas une Foi, c’est un chemin de croix.
- L’important…c’est que nous avons gagné.
- Gagner implique un combat, vous n’avez gagnez qu’une bataille, surement pas la guerre. Et vous luttez sans équité, vous vous débattez pour garder la tête hors de l’eau en pleine désespérance.
- Nous ferons face alors, encore et encore…
- Encore ? Grain de sable face à l’écume. Tu oublies la règle de tout combat.
- Qui est ?
- Que si il n’y a plus d’adversaire, il n’y a plus de bataille. Dieu ne veut pas t’infliger plus d’épreuves que ton cœur peut en souffrir, il veut t’éprouver jusqu’à ce que tu comprennes où es ta place, et je peux t’aider à te réaliser dans cette tâche.
- Ta vérité est un blasphème Adrien.
- Non ma vérité est limpide…nous sommes voués à devenir Dieu, c’est uniquement en acceptant cela que tu comprendras qu’il y a une autre option que de subir le sort.
- Subir le sort ?
- Oui, et à présent à mes côtés…lui dicter enfin TA loi.
- Ma loi…
- Oui…une loi juste pour elle et toi, la loi sacrée : personne ne peut tenter de vous séparer sans ce trouver irrémédiablement pulvérisé par votre force.
- Oui…je veux cela.
- Alors je te le donnerai.

……………………………………………………………………………..

- Je ne m’approcherai pas mais je refuse de m’enfuir ou de m’éloigner encore de toi, Caitlyn. Ça va aller. On va trouver une solution, d’accord ?

Je regarde un instant le spectre avec une sorte de surprise mêlée à de l’incompréhension, l’ombre du rêve traine encore en bribes confuses mais d’une précision certaine, elle ne m’apparaissait pas ainsi dans cette forme légèrement différente et pourtant je sais que c’est cette chose qui hantait mon esprit, j’en suis certaine. Mon regard se porte alors sur Frank et l’Autre et je déglutis en soufflant profondément pour montrer que je reprends pied dans la réalité et que le spectre s’évapore. Je raccroche mon regard à ma compagne avec une expression à demi rassuré. Un hochement de tête accompagné d’un sourire crispé alors que je prends conscience que seule une culotte m’habille. Le rouge s’installe rapidement alors que je porte le bras à la poitrine pour la cacher en murmurant.

- Ça va….c’est parti…c’était…c’était elle…désolée de vous avoir affolé.

Je ferme un instant les yeux afin de rassembler mes idées en secouant la tête.

- Quel retour de merde…sauf vot’respect Grand Pa’. Je…je déteste ce genre de sensation d’avoir un…un esprit en soi. C’est une horreur. Mais…cette…chose…n’est pas ce qu’’il parait.

Mon expression est cette fois plus grave alors que j’entreprends de me remettre debout aidé par Amy en passant mon bras autour de sa taille apres m’être recouverte d’un drap me dessinant là une cape impromptue mais des plus ravissantes à mon gout. .

- « Elle » car…c’est féminin…elle n’est pas vide…Elle ressent…ou du moins…ressent à nouveau…Il s’est passé quelque chose lors de cette symbiose, comme si…comme si on l’avait modifié. Je suis certaine qu’elle ressent et qu’elle est capable de sa volonté propre...Et sa forme astrale ou je ne sais pas quoi…c’est pas du tout ce qu’on voit là. Une femme, plus vieille que nous, en tout cas plus « mature », plus … « femme ». Son visage, ses traits, bon sang…elle ressemble tellement à Amy. Ce regard, cette couleur indéfinissable…ca a vos yeux Frank. Ce type de regard ne s’oublie pas. C’est typique de votre famille…Je sais ce que j’ai vu…je sais ce que j’ai ressenti…c’est…c’est quelqu’un de votre tribu…y’a aussi des dégénérés « flottants » dans votre barnum ?


Je marquais une pause, m’asseyant sur le lit et souriant brièvement à mon astre.

- Un ou trois cette fois ci ? Oh et…Hey ! J’ai récupéré mes cheveux ! Dommage, ça m’faisait un look warrior en mode court…et je..Qu’est ce qu’on mange ? Grand’ pa’ vous DEVEZ nous souhaitez officiellement la bienvenue cette fois ci…je m’rappelle hein…On est revenu cette fois ci…

Un regard chargé de tendresse à mon épouse avant d’incliner la tête.

- Et toutes les deux.

Puis d’une voix plus murmurante a son attention tout en lançant une œillade complice vers l’Autre se tenant en retrait.

- Pssst…tu crois qu’y a moyen d’lui piquer sa cape ?

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeDim 23 Mar - 23:17

C’est fini à partir du moment où le Spectre du Léviathan se dissipe, mais avant, le visage de mon aimée se pare d’incompréhension suite à une instant de surprise ; c’était « elle », le danger, la Grigori. Comment est-ce possible ? En tout cas, il était en elle, et ne l’est plus, et cela semble la rassurer. Son hochement de tête n’est pas terminé que je suis contre elle, et je regarde sa vascularisation faciale augmenter croissement durant un instant avant de percuter moi aussi : demi-nue. Un t-shirt de plus en moins alors que dans un déchirement de tissu, les ailes sortent de mon dos, l’une d’elle s’en allant la couvrir au plus vite, heurtant le mur au passage. Je grimace mais n’en perd pas le nord et entreprends de me saisir du drap pour qu’elle puisse s’en vêtir le temps de trouver une autre tenue.

Et une fois ceci fait, j’entreprends de l’aider à se relever, la prenant par la taille et la soulevant avec bien plus de facilité qu’avant ; elle a l’air un instant contente, mais redevient grave alors qu’elle parle, explicitant ce qu’elle a déjà dit : cette chose n’est pas ce qu’il parait.

- « Elle » car… c’est féminin… – le Spectre en a peut-être la silhouette, mais ça reste une créature non-identifiée, alors à moins de la désigner comme « créature », qui est féminin, je ne vois pas pourquoi on changerait son genre ; mais c’est un détail – elle n’est pas vide… Elle ressent… ou du moins… ressent à nouveau… – euh… je sens que je ne vais pas aimer la suite ; tout notre beau partage a en réalité été parasité par cette chose, ça me dégoûte, et plus que cela, il y a un sous-entendu que je n’aime pas, celui qu’elle aurait déjà ressenti, donc serait ou aurait été une personne – Il s’est passé quelque chose lors de cette symbiose, – j’en étais sure… – comme si… comme si on l’avait modifié. – elle nous a volée une partie de nos ressentis ? – Je suis certaine qu’elle ressent et qu’elle est capable de sa volonté propre… – ça change beaucoup de choses, et n’offre que peu de possibilités d’extrapolation – Et sa forme astrale ou je ne sais pas quoi… c’est pas du tout ce qu’on voit là. – les formes astrales sont représentatives de la perception qu’on a de nous-mêmes, en l’occurrence le Spectre est semi-physique, la forme astrale est dessous le nuage de fumée – Une femme, plus vieille que nous, en tout cas plus « mature », plus … « femme ». Son visage, ses traits, bon sang… elle ressemble tellement à Amy. – je ne sais pas quoi en penser, et certaines idées qui me viennent sont… je ne préfère pas y penser – Ce regard, cette couleur indéfinissable… ca a vos yeux Frank. – ça, pas elle, ça, on est d’accord – Ce type de regard ne s’oublie pas. C’est typique de votre famille… Je sais ce que j’ai vu… je sais ce que j’ai ressenti… c’est… c’est quelqu’un de votre tribu… y’a aussi des dégénérés « flottants » dans votre barnum ?

- Euh… surement. Nos pouvoirs semblent se développer sans la moindre cohérence et…

- Ca s’appelle le Gène X, Franck, je vous expliquerai.

- Cette chose, si on l’a vraiment modifiée, il est possible qu’elle ait adoptée une nouvelle perception d’elle-même « combinant » nos formes ; l’air de famille viendrait de là.


Si mon double interrompt Franck, mais priorité est différente et je m’hasarde à mon hypothèse que nous n’avons aucun moyen de vérifier et qui impliquerait que le Spectre ait aussi des traits de parenté avec Caitlyn, car les autres deviennent de plus en plus sombre ou glauque, et je préfère ne rien en savoir. Quant à un esprit dans mon aimée, je n’aime pas non plus, pas plus que le fait que ledit esprit ait parasité notre amour ; ça me dégoûte et m’énerve.

Mais malgré tout, c’est balayé par son sourire, et je m’assieds à son côté, rétractant les ailles et faisant tenir le reste de mon haut d’une main, l’autre se saisissant d’une à Caitlyn alors que je me colle contre elle et penche ma tête jusqu’à la poser contre la sienne.

- Un ou trois cette fois ci ? Oh et… Hey ! J’ai récupéré mes cheveux ! Dommage, ça m’faisait un look warrior en mode court… et je… Qu’est ce qu’on mange ? – bon, bonne nouvelle, elle se remet bien, elle recommence à raisonner et à s’exprimer à sa façon -
Grand’ pa’ vous DEVEZ nous souhaitez officiellement la bienvenue cette fois ci… je m’rappelle hein… On est revenu cette fois ci… – je décolle ma tête alors qu’elle bouge la sienne, et réponds tant à son regard qu’à sa parole part un avancement de mon visage afin de finir nez contre nez et front contre front. Et toutes les deux.

- Oui, confirme-je. Un seul. Et ils sont très bien comme ils sont tes cheveux.

- Excusez-moi de déranger, mais pour la bouffe, je crains que ce soit de la soupe, encore,
réplique mon alter-égo avec un léger malaise. J’ai ramenée un chevreuil, ça nous fera de la viande mais il faut le temps de l’évider et de la préparer. Après, je dois pouvoir aller faire de véritables courses plutôt que de piocher dans les réserves.

La conservation à l’ancienne… j’ignore comment ça marche exactement mais même en me disant que ça a fonctionné durant des milliers d’année je me demande toujours si les trucs sont encore mangeables ; les légumes frais ont une date de péremption, donc les réserves de légumes de l’hiver de Franck, euh… et c’est peut-être pour ça qu’ils en font de la soupe, ça permet de pas les voir ! Seigneur-Dieu, faites que je psychote. En tout cas, c’est bien l’alter-égo qui fait la cuisine, moi je sais pas.

- Pssst… tu crois qu’y a moyen d’lui piquer sa cape ?

C’est vrai que Caitlyn adore les capes, et que celle-là est magnifique, rouge amarante avec des dorures de bronze filé, puis pour avoir été emballée dedans, je sais qu’elle est pratique également, douce et chaude, même si j’ignore son matériel d’origine. J’entrouvre la bouche…

- Pourquoi faire ?

Et elle répond… Hum, à notifier à Caitlyn : à part la polymorphie, mon double à EXACTEMENT les mêmes pouvoirs que moi, y comprit les sens améliorés… J’ignore si je dois mourir de honte ou pas, là, franchement.

- La soupe ça ira très bien pour cette fois, merci, répons-je avec un grand sourire en ne tentant absolument pas de changer de sujet. Après, pourquoi pas un repas plus moderne pour ce soir ? Si t’as besoin d’aide ou d’argent, on peut, même si ce sont des cartes de crédit US.

- Ok, merci. Du coup, je vais préparer le repas.

- Merci.


C’est bien de voir qu’on se comprend… Ou pas. D’un simple geste de la main, l’Autre s’ôte de sa cape et la lance à Caitlyn.

- Pour m’excuser de pas avoir réussit à veiller sur vous aussi, Caitlyn. Je vous demande juste d’en prendre soin et de me la rependre lorsque vous aurez fini vos essayages, elle a une valeur sentimentale.

Bon, visiblement, elle a AUSSI mes capacités de décryptage physique… pourquoi j’ai l’impression que je ne vais pas arriver à « me » supporter ? Mon autre moi s’éclipse rapidement, et c’est Franck qui s’avance à nouveau, nous sans être amusé de la situation. Néanmoins, même s’il essaie de le cacher, il y a de l’inquiétude sur son visage.

- Caitlyn Grigori-Elioth, Amy Elioth-Grigori, soyez les bienvenues au Val d’Eternité. Cette demeure vous accueillera aussi longtemps que vous le souhaiterez. Je vais vous laisser vous retrouver, Teresa vous appellera quant le repas sera prêt.

Je lui souris et le remercie tacitement, puis lorsqu’il s’en est retourné, et qu’il a fermé la porte, je me change ma position pour m’allonger, tête sur les genoux de mon aimée comme la cape, et je lui souris, simplement, tendrement et amoureusement, alors qu’une de mes mains va atterrir avec douceur sur la courbe de son menton, le pouce poursuivant cette caresse sur la joue de façon répétitive. Les mots ne suffisent pas à dire ce que je ressens alors je laisse ce geste, et ses compagnons que son mon sourire et mon regard, s’exprimer pour moi.

Je resterai ainsi jusqu’à ce qu’elle me vire, et comme elle ne le fera pas, jusqu’à ce qu’on nous appelle pour le déjeuner, et là, je l’aiderai à s’habiller que ça lui simplifie la vie ou pas, après m’être débarrassée de mon reliquat de haut et l’avoir remplacé par un autre, sachant qu’il faudra soit que je le répare soit que j’en rachète car les sous-pulls, j’en n’ai pas beaucoup. Mais ce n’est pas l’intérêt pour l’instant : lorsqu’on descend manger c’est épaule contre épaule sachant que je lui tiens la main, tandis qu’une fois assise, je déplace ma chaise au contacte de la sienne et me colle à nouveau.

Franck n’est pas là, tandis que l’Autre moi nous sert avant de nous demander si on ne préfère pas rester seules ; mais plus que lui répondre, c’est à la décrypter que je m’emploie, car il y a un étrange mélange d’émotions sur son visage. Elle est perturbée de nous voir ainsi, cela se voit, mais ce n’est pas du dégoût, plus un mélange de curiosité et de malaise, avec un peu de tristesse.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Mar - 21:52

Je l’ai retrouvé, tout me le montre. Je l’ai retrouvé et je me suis alors retrouvée. Et nous restons ainsi toutes les deux, agenouillées l’une contre l’autre et je lui susurre tous les mots tendres, tous les mots simples, tous les témoignages de douceur dont je suis capable. Mon oxygène à ma flamme, l’eau à ma source, la genèse et mes heures. C’est ce qui compte ici avec simplicité et affection, le monde frémis de froid là dehors, s’éveille à autre chose et on y sent perceptiblement un changement, c’est l’étonnement d’être le témoin intemporel des bribes de vies, si grand et si petit qu’on n’y pourrait pourtant pas y placer notre océan. Oui, nous sommes toutes deux au monde, et la lumière de notre fait même semble plus vive, les couleurs plus éclatantes, le froid moins mordant.

Elle est prévenante, trop. Ce n’est pas pour me déplaire, c’est une addiction au nous qui nous a prise, une addiction qui provoque ce manque dont nous sommes le remède et franchement c’est l’indulgence de mon cœur qui fredonne que jamais, cette fois ci, jamais elle ne saurait être trop proche de moi. Nous finissons par descendre, quasi siamoise.
‘Amy II’ est là qui nous a préparé à manger et nous sert, je m’installe mais soulève un sourcil affichant une moue perplexe avant d’adresser un bref sourire et de me relever en m’excusant pour traverser la pièce et d’arpenter le couloir pour me tenir dans l’embrasure de la porte un instant, observant Franck aller et venir entre ses livres avec des gestes lents mais d’une dextérité déconcertante. Je toussote un instant pour lui faire lever la tête.

- A l’avenir, j’aimerai que nous mangions ensemble. Je n’ai jamais eu assez de famille pour pouvoir estimer dresser une table, Amy encore moins et je pense que ceux qui pourraient y siéger ont tous le rang de connards finis. Vous êtes une de ces rares personnes que j’aurais plaisir à voir siéger au rang plus affectueux de famille proche, c’est aussi ça ce qu’il y a de bon dans une famille, se rassembler pour partager. Vos précieux livres, nous vous apporteront que ce que l’encre y a déposé et la poussière d’un monde en suspens, ils ne sauraient remplacer la chaleur des cœurs Grand Pa’. Vous êtes au monde, pas en dehors contrairement à ce que vous semblez croire…nous nous battons pour ce qu’il reste de beau en nous, battez-vous avec nous pour cette même cause. Je vous attends ce soir…


Un sourire provocateur et un brin mutin avant d’opiner du chef et repartir vers la salle à manger et de reprendre ma place en caressant discrètement et brièvement la cuisse de mon aimée. La requête d’Amy II me fait soupirer derechef avant de lever les yeux au ciel.

- Installe toi et mange ou fais semblant, ch’sais pas….mais cessez de nous fuir par le Sang du Christ, ça en devient vexant.

Je joue un instant avec ma cuillère dans la soupe avant de secouer la tête.

- Une chose est sure, tu ne gagneras pas Top Chef avec ce truc… Cette nourriture me donne envie de trouver 299 potes et d’aller retenir les Perses à l’entrée du Val tellement c’est… « sommaire ». Je suppose qu’il n’y a pas de dessert ? Bien bien bien….il va falloir qu’une « vraie femme » prenne les choses en mains ! Et puis te vexe pas, tu ne peux pas avoir déjà un gout vestimentaire classe et en plus être un cordon bleu !

Je lui tire la langue d’une manière indolente avant de m’étirer.

- Bon, je n’ai pas l’temps de faire livrer un Plasma, faire venir le mec du satellite et voir si on est éligible au Wifi dans la Petite Maison dans la Gèlerie donc ça veut dire on va faire des courses et je vais vous cuisiner les repas…j’espère que vous aimez italien, j’sais faire que ça…et d’autre petits trucs…à l’Institut je cuisine rarement sauf pour de la pâtisserie avec Rachel mais j’ai jamais été douée contrairement à la cuisine traditionnel. Oh et puis on achètera du VRAI pq parce que les feuilles pour s’essuyer les fesses, bonjour ! Je n’ose même pas imaginer l’etat vos derrières à toutes les deux même si techniquement je peux, mais je connaissais le mien avant de Regen’…maintenant qu’il ne ressemble plus à une étoile de mer, j’aimerai le conserver ainsi.

Quoi…J’ai dit quoi ?? Vais finir par regretter de m’être réveillée…


Je me décide à manger plus pour me forcer à me taire qu’autre chose avant de murmurer.

- D’ailleurs, me demande si Frank a vu qu’il manquait des pages au tome 1975…non j’rigole…

Reprenant mon sérieux, je poursuivais.

- Et puis de là-bas…on pourra appeler l’Institut et prévenir Ororo et Jade que ça va…je crois…il me semble que…Rachel est venue…Je ne sais plus trop bien. Nous resterons quelques jours encore, puis nous partirons nous reposer…en Irlande.

Avant même un souffle, je tournais le visage vers elle, un visage d’une gravité étrange et pour tout dire impérative. Le ton ne souffrait aucune discussion sur le sujet, ni autour, je crois que de mémoire, jamais je n’avais utilisé un tel ton qui semblait plus procéder d’un ordre qu’un requête.

- Et j’insiste.

Sans lui laisser le temps de répondre, je replongeais dans mon assiette, devenant cette fois ci des plus silencieuses.

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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeMer 26 Mar - 22:09

Lorsque Caitlyn se lève j’en fais de même et je la suis jusqu’au séjour où nous trouvons Frank occupé à fouiller dans ces livres, avec lenteur et adresse ; un toussotement et il s’arrête par politesse, tournant un visage inquiet vers nous, alors même qu’il tient en main un épais ouvrage dont la tranche recouverte de cuir s’est vu graver « 1943 ». Il est à la recherche de quelque chose, mais alors que mon aimée lui parle, il remet cela à plus tard pour l’écouter. Il acquiesce lorsqu’elle lui demande que les repas soient « en famille » et compati pour l’explication qui s’en suit, je suis certaine qu’il comprend parfaitement considérant son passif. Cela lui fait plaisir d’être considéré comme de la « famille proche », un faible sourire se dessine sur ses lèvres mais il ne parvient pas à en occulter l’inquiétude ; oui, nous apporteront ce que l’encre y a déposé, des souvenirs et des émotions, mais il est une chose déjà écrite qui semble lui importer beaucoup. Peut-être même plus que la chaleur des cœurs. Il est peut-être au monde, mais il est du passé, il sent le passé et pour se souvenir de sa longue vie, il a prit soin de l’écrire ; c’est dans ces écrits qu’il cherche une chose, peut-être nécessaire à ce qu’il se batte pour ce qu’il reste de beau en lui, car je crois que prendre soin des autres est l’une de ses qualités ; son pouvoir aurait put faire de lui l’un des pires monstres de ma famille, puisqu’infliger les malheurs l’aurait autant nourrit que d’essayer de cultiver le bonheur, mais il a fait le second, et je pense qu’il continue à le faire. Mais il devra vivre pour lui-même, ne serait-ce qu’un peu, plutôt que de ne pas mourir pour d’autre.

- Je le ferai, confirme-t-il simplement avant de nous laisser partir, s’en retournant à sa lecture.

Nous, nous nous en retournons à la salle d’en face, la salle à manger, et une fois rassises, j’ai le droit à une petite, trop petite, et brève, trop brève, caresse sur la cuisse, mais qui me ravie énormément ; pas de quoi me faire gazouiller, mais par contre, plus que nécessaire à ce que je passe le repas à lui frotter la jambe du bout du pied. En plus d’être encore collée à elle, mais cela, elle n’y échappera pas. Elle va devoir apprendre à composer avec, j’escompte bien me faire pardonner de toutes les manières qu’elle voudra et lui rendre tous ces contacts dont je l’ai privée durant une semaine. Dans les prochains jours, le seul endroit où je serais à plus de vingt centimètres de Caitlyn, ça sera quant elle utilisera un pot de chambre.

- Installes-toi et mange ou fais semblant, ch’sais pas… mais cessez de nous fuir par le Sang du Christ, ça en devient vexant.

- C’est pas ça. Enfin. Je ne vous fuit pas, mais je ne voudrais pas vous déranger non plus, tout simplement, déclare mon double avec malaise, voir même un peu d’intimidation, avant d’hésiter à s’assoir en face de nous, puis de fixer les deux verres qu’elle a amené pour grimacer face à l’évidence.

- Une chose est sure, tu ne gagneras pas Top Chef avec ce truc… – elle prend une inspiration pour, j’en suis sure, s’excuser, mais n’a pas le temps de le faire sans interrompre Caitlyn – Cette nourriture me donne envie de trouver 299 potes et d’aller retenir les Perses à l’entrée du Val tellement c’est… – bon, ça y est, je vois la honte, et elle détourne les yeux exactement comme je le fais, continuant même à jeter de petits regards pour continuer de percevoir les mimiques – « sommaire ». Je suppose qu’il n’y a pas de dessert ? – génial, elle prend la pose de la fillette qu’on gronde exactement comme moi ; bordel, je fais vraiment cette tête là ? Bien bien bien… – je suis sure qu’elle crève d’envie de se justifier dans un long monologue, mais elle n’ose pas interrompre Caitlyn. J’étais surement comme ça au début, sauf que je réfléchissais moins vite – il va falloir qu’une « vraie femme » prenne les choses en mains ! – en fait, on me trolle en me disant que je suis l’homme dans le couple, mais… c’est surtout Caitlyn la femme, en fait ! Enfin, la « vraie femme ». D’un autre côté, j’ai eu ni modèle féminin ni modèle masculin pour me construire, chose qui a joué dans ma sexualité même si je n’ai pas fait de complexe d’Œdipe inversé, mais… Enfin Bref – Et puis te vexe pas, – ça risque pas, par contre se traumatiser… – tu ne peux pas avoir déjà un gout vestimentaire classe et en plus être un cordon bleu !

Oh mon dieu, cette tête ! Et Caitlyn qui surenchéri en lui tirant la langue.

- Euh, désolée et merci. Désolée pour le repas, et merci pour le compliment. Et non je ne me vexerai pas. Mais j’essaierai de m’améliorer.

Faudra vraiment que je demande à Cait’ si je nageais autant, au début. C’est pas vraiment nager, en plus, c’est juste essayer d’être le plus naturelle possible malgré qu’on soit totalement éberluée. En tout cas, c’est très drôle à voir. Et je n’ai pas la moindre solidarité avec moi-même, même quant elle me regarde pour m’appeler au secours alors que le second round commence, Caitlyn ayant finie de s’étirer (et moi de la regarder bomber le torse se faisant ; mais du coin de l’œil, hein ?).

- Bon, je n’ai pas l’temps de faire livrer un Plasma, – j’hoche légèrement la tête avec un sourire, alors qu’elle me regarde : oui moi bis, c’est reparti – faire venir le mec du satellite et voir si on est éligible au Wifi dans la Petite Maison dans la Gèlerie – sisi, elle est sérieuse – donc ça veut dire on va faire des courses et je vais vous cuisiner les repas… – elle s’apprête à en placer une à nouveau, mais non ; c’est pas pour rien qu’on a instaurée la règle « laisser finir l’autre avant de parler » : quant deux pipilettes sont ensembles, elles doivent apprendre à cohabiter – j’espère que vous aimez italien, j’sais faire que ça… – nan, elle n’a toujours pas fini ; c’est comme nos monologues, mais avec une touche de fantaisie des plus admirables, et le parlé Caitlynnien – [/color]et d’autre petits trucs… à l’Institut je cuisine rarement sauf pour de la pâtisserie avec Rachel mais j’ai jamais été douée contrairement à la cuisine traditionnel. Oh et puis on achètera du VRAI pq parce que les feuilles pour s’essuyer les fesses, bonjour ! Je n’ose même pas imaginer l’état vos derrières à toutes les deux[/color] – le mien se porte bien, et le sien doit toujours être moins rouge que ce qui lui monte au visage – même si techniquement je peux, mais je connaissais le mien avant de Regen’… maintenant qu’il ne ressemble plus à une étoile de mer, j’aimerai le conserver ainsi. – sisi, tu as bien entendu, elle a vraiment dit ça – Quoi… J’ai dit quoi ?? Vais finir par regretter de m’être réveillée…

- Non, rien. C’est moi qui, disons que vous êtes surprenante. Ça vous gêne si je vais me chercher un verre ?

- D’ailleurs, me demande si Frank a vu qu’il manquait des pages au tome 1975… – là, Caitlyn l’a tuée, considérant la pâleur que prend son visage et l’expression dont il se pare – non j’rigole…

- Vas-y.

Pas besoin d’une seconde autorisation de replis stratégique, et même si mon double n’utilise pas la vitesse accélérée, c’est de la marche forcée qu’elle nous fait pour sortir de la salle à manger. De notre côté, les sujets sérieux reviennent, alors que Caitlyn me parle de prévenir Ororo et Jade, sachant qu’elle croit que Rachel est venue. Je ne réponds pas car si je l’aurai fait pour lui confirmer que se reposer en Irlande était une bonne idée, je crois que cela ne l’est pas tant que ça, considérant le regard qu’elle me lance. Je romps le contant un instant, et je me sens agressée par cette volonté qui n’est pas partagée, non, qui est imposée, d’une manière inhabituelle.

- Et j’insiste.

Je déglutis simplement pour toute réponse, alors qu’elle s’en retourne à son assiette, en silence. J’hésite un instant avant de me replacer contre elle, bien moins assurée cette fois ; pour tout dire, je ne lui reprends même pas le bras, elle en aura besoin pour manger et je gênerai encore plus en l’entravant ainsi. Je crois que j’ai plus besoin de son contact qu’elle n’a besoin du mien. Je voudrais répondre, je voudrais lui dire qu’on ira toutes les deux, qu’on s’y reposera, mais je ne le fais pas, pour ne pas risquer une nouvelle réaction similaire ; et puis, je n’ai pas l’impression que ce soit réellement pour s’y reposer. Pourquoi y aller ? Je ne le demande pas. Pourquoi ce ton ? Je ne le demande pas non plus. Si elle veut m’en foutre plein la gueule pour ce qui c’est passé, ma seule réticence résidera dans le fait que ça ne lui ressemble pas.

Mon alter-égo revient avec son verre et un long bâton doré, j’hésite entre un sceptre ou une lance, nous regardant un instant pour nous décrypter tour à tour ; certains considéreraient que ce n’est pas le moment de se la ramener, mais elle le fit, sans doute parce que du fait, elle attirerait sur elle la « mauvaise humeur » et nous permettrait d’aller « mieux » entre nous. Je pense que c’est un raisonnement du genre qui la poussa à ré-intervenir à ses risques et périls.

- On est à plusieurs heures à pieds du col le plus proche, et si vous voulez vous rendre au village le plus à proximité, il vous faudra au moins un jour de marche, surement deux considérants que la neige entrave la progression. La technologie qui m’a permise de venir ici est contenue dans ce sceptre ; il me permet d’ouvrir des trous de ver. C’est de la Téléportation. Je pourrais vous conduire à l’endroit où vous voulez, pour les courses.

Je la remercie, et commence à faire dériver la conversation sur comment elle l’a eu, et sur son histoire en général. C’est une course biographie qu’elle nous fait, mais c’est suffisant pour que Caitlyn finisse de manger. Hors donc, sur son monde, Ezéchiel l’a déposée à une de ses connaissances, mais qui venait de devenir nonne, et il a « convaincue » la mère supérieure de l’élever malgré tout. Super, grâce à un tueur en série, j’ai pas finie religieuse… je me demande s’il y a un monde où Sébastian m’a gardée auprès de lui et m’a élevée… et s’il y a réellement un truc dans le genre, je pense que je dois être devenue une sacrée salope, même si Pita n’est pas méchante, loin s’en faut. Mais du coup, je comprends mieux sa gêne vis-à-vis de nous : entre nonne et lesbienne, il y a un monde ?

Je la gêne beaucoup en disant cela, mais elle a la franchise de me corriger : non, elle a rompus ses vœux et elle a toujours été célibataire, mais elle s’est souvent interrogée sur le fait de ne pas être attirée par les hommes, et elle comprend pourquoi maintenant. Moi en revanche, j’assume parfaitement mon orientation sexuelle ; et je trouve le moyen de placer un gros NAMOE face à mon autre moi. Je sais que Caitlyn est attirée par moi, du coup qu’il y ait un autre moi en fait une concurrente sérieuse, du coup, je marque mon territoire. Elles me comprendront toutes les deux, et ça m’aidera peut-être à revenir dans les bonnes grâces de mon aimée. Ou pas. En tout cas, ce qui fait étrange à mon alter-égo, c’est la vision du couple que l’on lui donne ; elle ne se serait pas imaginée aussi tactile ou extravertie. On l’a énormément travaillé, avec Caitlyn. Mais revenons-en à son passé à elle, avant qu’elle se déprime de sa solitude.

Enfin, elle a d’autre raison de déprimer, avec son passé : c’est son expression « extrême » du gène Grigori, cette psychopathie n’étant rien de plus qu’un allèle récessif dans le génotype global de notre famille, qui l’a poussée à abandonner la communauté religieuse dans laquelle elle avait grandi, pour chercher une solution. Elle a rencontrée une autre Grigori, qui l’a aidé à outrepasser cela. ça a prit des années, mais elle a réussi. Quand à la fin de son histoire, on l’aura une autre fois, parce qu’on doit se bouger si on veut avoir le temps de faire nos courses tranquillement. Elle s’en va se changer, et je suivrais Caitlyn, où qu’elle aille et quoi qu’elle fasse, sauf si elle ne veut pas de moi.

Vider un sac à dos pour y mettre les courses ne me prends pas beaucoup de temps, pas plus que m’équiper ou lui demander la permission de l’aider à en faire de même. Quand on est prête et que l’on redescend, on a la surprise de voir en quoi mon alter-égo c’est déguisée… tunique noire attachée autour de la taille avec une ceinture de tissu, scapulaire long, il ne lui manquerait plus que le voile et la cornette est… j’ai rien dit, elle sort le voile… Bon, bah ma Cati va aller faire les courses avec des jumelles dont l’une est lesbienne et l’autre dans les ordres… ça ne fait pas du tout bizarre.

Le sceptre commence à irradier d’une petite lumière alors qu’elle nous demande d’aller dehors, et retrousse l’une de ses manches pour dévoiler l’un de ses brassards ; ok, la tunique cache son armure. Brassard qu’elle ouvre pour dévoiler une espèce de micro-ordinateur capable de capter les liaisons satellites, et qu’elle utilise pour pré-visualiser le lieu d’arrivée qu’on lui demandera ; comme quoi, google maps sert à tout. Technologie mutante là encore, et elle ne peut s’empêcher de nous sortir qu’elle a plus d’un tour dans son sac. Mais moi aussi j’ai plus d’un tour dans mon sac, hein ? Ma combinaison d’X-Woman aussi est truffée de technologie mutante et me permet de garder quelques cartes dans la manche au besoin ! C’est pas parce que ça technologie à elle lui permet de se téléporter que forcément je suis obsolète, hein ? Pis d’abord, y’a PLEIN de domaine ou je la bats à plate couture ! Lesquels ?

- Euh, Cati Mia, tu voulais les faire où tes courses déjà ?
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeJeu 27 Mar - 21:32



Je dois être d’une connerie absolue mais le sceptre d’Amy II me laisse sur le visage un sourire énigmatique un peu liais trahissant une construction mentale débile comme il m’arrive trop souvent d’en faire : ça plus la cape et c’est une évidence, nous avons affaire à une Magical Girl qui grâce à son sceptre se transforme, ouais ouais ! Se transforme en une super Girl Powered de l’Apocalypse Grigori. Oh oui, Douce Amy tu es magique….Et puis l’imaginer en tenue d’assistante de magicien, miam quoi ! Non, ce n’est pas tromper ! c’est la même que la mienne, en théorie ! Et puis zut, l’attaque des Clones, moi aussi j’ai donné, Lucas me les casse avec toutes ces questions « est-ce légitime de fantasmer sur un clone ou pas » ? C’est comme si on ne pouvait même plus fantasmer devant une photo de sa moitié sans se dire qu’on trahit l’originale, Par le Sang du Christ, c’est plus chiant qu’un exposé sur une matinée d’école de Kaede !

En attendant, elle nous explique sa vie. J’écoute discrètement laissant par moment passer sur mon visage l’étonnement ou la réflexion intriguée. Je n’en place pas une, du moins j’essaye parce que cette Amy là est plus Hybride taupe que l’autre. Nonne ? Est-ce pour cela qu’elle se balade avec un sceptre en forme phallique à la main ? Si c’est le cas, c’est un gros acte manqué et connaissant la fougue de ma lionne, il faut bien ça pour calmer ses solitudes, non ? Lui en parler ? Hum…Déjà que je fixe l’embout du bâton avec curiosité…je suppose que expliciter cette idée serait déplacée.
Mais là où je ne peux m’empêcher un gloussement caractéristique, c’est lorsqu’elle évoque son étonnement face à la démonstration évidente de l’affection dans notre couple.

- Hum…ben tu sais…si je la pousse un peu, elle peut réellement faire fondre les neiges du val…C’est parce que tu ne connais pas mais si t’es comme elle, parfois c’est pas du feu qu’elle a ou je pense, c’est de la lave ! et je… Mais non reste !!!
Pfff…Mais j’ai vraiment rien dit !!! Et…Mais t’y mets pas non plus en prime !! Vous allez faire un concours de la taupinière la plus profonde ou quoi ? Ah Zut…C’est malin…Vais aller me préparer, passe au vert un peu…

Une fois dehors je ne peux m’empêcher de soupirer en levant les yeux au ciel devant l’accoutrement de Amy II, ma tenue est plus légère bien que j’ai gardé un pull et retiré bonnet et écharpe, j’ai une idée derrière la tête, ce n’est pas pour autant que je pique la combinaison de la mort pour juste aller acheter un paquet de patte et trois tomates.

- Boba Feet version Sister Act…C’est sûr, on ne va vraiment pas passer inaperçu. On ne va pas négocier de la carbonite ni du chichon pour Jabba, tu sais ! Enfin bon…C’est toi qui auras l’air d’une extraterrestre, pas moi…je ne connais pas de super marchés au Vatican, moi.

( un pause)

- Direction The San Francisco Farmers Market, c’est pas loin du Bay Bridge et puis Frisco caille bien moins que New York à cette période de l’année, ce n’est pas non plus l’idéal…il doit faire entre 10 ou 15 degrés et surement qu’il flotte mais ça changera un peu du froid et de la neige et puis vous n’aurez pas meilleure guide là-bas. Légumes et produits frais à profusion et y’a même un supermarché à deux pas.

Je me rapprochais de ma moitié en lui adressant un bref clin d’œil puis je m’adressais à l’autre d’une voix presque chantante.

- Vas y, Sailor Uranus transporte nous aux pays des merveilles, on va faire chauffer l’American express.

Pour le coup est avec une discrétion somme toute assez relative, je profite de la concentration de notre téléporteuse pour expertement glisser une main baladeuse sur les fesses de mon astre et de lui palper généreusement la chair en affichant un sourire crétin et largement satisfait de moi. Je n’irais pas jusqu’à lui rouler une pelle pour éviter l’infarctus à sa jumelle mais avec tact et retenu, je trouverais bien un moyen de lui faire comprendre que oui, je perçois COMPLETEMENT tous les signaux physiques qu’elle m’adresse et n’y suis absolument pas indifférente.
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Mar - 14:02

Tout l’oubli. Tous l’oubli et passent à autre chose une fois la peur et l’affolement dissipé. N’est-il donc que deux moyens d’être considéré, l’affection et la révulsion ? Visiblement. Mais il ne peut réclamer la première et, pour une raison affective, se refuse à obtenir la seconde. Alors il épie, tout simplement, aussi discret que possible autour de leurs pensées même. Il écoute les savoirs et les supputations sur lui, il les écoute dire qu’il n’est pas vide car il ressent ou ressent à nouveau ; oui, il s’est passé quelque chose, oui elles l’ont modifié, oui elle ressent et dispose d’une volonté qui lui est propre désormais. Mais si, sa forme astrale la représente ; simplement qu’elle est cachée sous les volutes d’Essence du Léviathan, et qu’il n’y a que dans les contrées astrales où il se dévoile comme elle est. Plus vieille, plus mature, plus femme ; sans doute doit-il penser à elle. Alors il le fait. Elle ressemble à Amy, en effet, et sa représentation d’elle-même a les caractéristiques des Grigori, c’est un fait. Quant à avoir des dégénérés « flottants », ce n’est pas son cas, il s’est passé quelque chose et elle a une hypothèse bien plus viable que celle de l’Amy suscitée.

Des bienvenus, deux bienvenus, elle en grimace, même si une fois encore c’est d’une logique absolue. Etrange de constater la confrontation de la logique et de l’émotion. Etrange et douloureux.

Ils se dispersent, et elle les regarde se disperser, en voyant deux s’aimer, une chose qu’elle envie et qui lui manque, la troisième s’en aller pour préparer une piètre nourriture, et le dernier… le dernier l’intrigue. Ses pensées le trahissent : il continue de la prendre en considération. Il n’a rien dit, et ne dira rien tant qu’il n’est pas sur, mais face à sa mémoire défaillante il se tourne vers ses écrits, à la recherche d’un visage. Le Spectre se détourne alors des autres pour suivre le Grigori, le « Grand Père » ; sa position patriarcale comme son expérience font de lui le plus sage d’entre tous, théoriquement, et il semble qu’en effet, il ait comprit ce qu’elle-même suppose. Pas de fuite face à la réalité en la travestissant d’un faux mensonge, d’un espoir illusoire ayant pour but de se protéger autant que les autres d’une vérité qui ferait mal.

Franck Grigori fouille dans ses livres, dans des années qui pourraient correspondre, et le Spectre le regarde. Son regard se détourne lorsque le couple s’en vient lui réclamer la présence à la tablée, ayant déjà clos l’affaire. Partagée entre la tristesse et la colère, la psyché désincarnée ne sut réellement quoi penser de ce comportement ; le qualifier d’égoïste la renvoyait à son propre égoïsme, son désir de savoir et que quelqu’un sache. Cependant, là encore s’eut été trop simple et limité, car à cette envie se liait une peur de cette vérité, mais à la différence des autres, le Spectre occultait cette peur par simple volonté, non par couardise ; l’immobilisme ne lui apporterait rien, là où les autres pouvaient aisément ce passer du savoir qu’elle et l’ancien cherchent.

Aurait-elle aimée recevoir cette même invitation ? Sa colère à leur encontre lui faisait savoir que oui, car cela l’aurait parfaitement indifféré dans le cas contraire. Mais une fois encore, elle ne pouvait pas tout avoir, même si sa seule impression à l’heure actuelle était de ne rien n’avoir, comme de n’être que trop peu. Mais changer cet état de faire pourrait tout lui coûter, et elle ne peut s’empêcher d’avoir peur de cela.

Alors que le couple s’en retourne à la salle à manger, le vieil homme reprend ses recherches. Elles lui prennent longtemps dans le feuilletage de divers ouvrages, de diverses années du siècle dernier. Pendant ce temps, lui est une chose intéressante d’instinct et d’ignorance dans la salle d’à côté, alors que Caitlyn se prend un peu plus à l’influence d’un être qu’elle a oublié, mais qui n’a réellement put berner le Spectre alors même qu’elle ne lui offrait que très peu d’attention. Non, il était des zones de l’inconscient de Caitlyn qu’elle avait volontairement laissée hors de sa portée, mais percevoir une autre présence dans l’esprit alors qu’elle-même si trouvait n’avait été d’aucune difficulté, tant cette présence ne faisait rien pour se cacher. Néanmoins, le Spectre ignorait si elle devait se préoccuper de cela, car après tout les autres avaient clos sa propre affaire bien rapidement, dès qu’elle ne leur avait plus impactée. Et jamais la manipulation de la rousse ne l’impacterait, alors à quoi bon ?

Il fut question d’une sortie, poussant la créature à s’interroger à nouveau : doit-elle les prévenir ? Les accompagner pour les protéger ? Elle n'a plus aucune raison de le faire, sa mission est accomplie et seule sa peur la retient encore ici, quant bien même la tristesse l’a poussée à fuir. Elle les regarde partir sans rien dire, du fait, puis reporte l’entièreté de son attention au seul être qui reste là.

- Je sais que tu es là. Je sens tes émotions, tu sais ? Tu peux apparaitre si tu veux, ce que je fais te concerne.

Pourquoi le ferait-elle ? Pourquoi limiterait-elle sa vision de ce monde à l’intégration dans la plus base couche du plan astral ? Pourquoi se superposerait-elle avec le plan physique alors qu’elle en découvre tellement plus vu de là où elle est ? Parce que là où elle est, elle est seule.

Le Spectre apparait dans le salon, alors que l’homme le traverse pour déposer l’un de ses ouvrages sur l’une de ses bureaux, et lui demande d’approcher. Elle le fait et regarde l’ouvrage, contemplant le dessin d’un visage. C’est d’une main tremblante qu’elle le touche en un geste de caresse, puis son regard se porte sur le nom qui est sous le dessin. Elle le lit et voit les dates de naissance et de mort.

- Est-ce ce visage que tu as montré à Caitlyn ?

- Oui, répond-t-elle, se surprenant seule des changements de sa voix.

- Est-ce toi ?

Le Spectre détourne le regard du dessin pour le poser sur le vieil homme, et s’il n’est pas suffisant à retranscrire combien elle est perdue, les pouvoirs d’empathie le feront, elle le sait.

- Je l’ignore. Je n’ai ni souvenir, ni personnalité. Je ne suis pas vide… mais je me sens si vide. Si creux… creuse… Il me manque tout ce qui vous constitue… Peut-être que ce n’est pas encore construit, ou peut-être que cela m’a été retiré.

- Y a-t-il un moyen de le savoir ?

Le visage du Spectre se baisse, toujours aussi inexpressif, puis se tourne vers l’horizon.

- Oui. Je sais où trouver les réponses… mais ça pourrait tout me coûter.

- Le Léviathan de Sébastian ?

- Elle m’a créée. Dès que je rentrerai dans Sa portée de contrôle, je redeviendrai Sa chose, soumise « corps et âme ». Qu’Elle m’ait créée à partir d’autre chose ou non, me faire redevenir comme avant ne Lui sera d’aucune difficulté. J’ai peur de ça.

L’homme pousse un lourd soupir, lui faisant face un instant, puis se détournant à son tour, allant s’assoir lourdement sur son fauteuil.

- Ce serait comme mourir, n’est-ce pas ? C’est à toi de voir jusqu’où tu es prête à aller, pour savoir, pour tenter d’être. Je n'ai pas de conseil à te donner là-dessus, car il semblerait qu’à difficultés extrêmes, les mesures extrêmes soient les seules à marcher, quant bien même elles sont également les plus risquées.

- Je n’ai encore que peu de choses à perdre. Et puis, que cela marche ou pas, il faut y croire, pour avancer. Elles n’auraient jamais réussi si elles n’y avaient pas cru.

- Je suis devenu pragmatique avec le temps, mais je dois avouer que ce qui c’est passé force à la croyance et à l’espoir.

- Je ne serais plus rien si j’échoue mais je n’en souffrirai pas, du fait ; c’est un raisonnement pragmatique, non ?

Un lourd silence s’installe, alors que le regard de Franck se perd dans les flammes dans la contemplation du passé.

- Ne leur dites pas. Cela ne les concerne plus.

Elles ont leur monde et leur univers et quant bien même c’était en ces lieux qu’elle a changée, le Spectre sait ne pas y appartenir et y être un danger. Ça fait mal, ça fait de la peine, mais tout cela est utile, car la peur de cette mort de son âme nouvelle-née prend une ambivalente attrayante : à quoi bon chercher une place autre que la sienne ? C’est plus facile de se conformer à l’esclavage que l’on a prévu pour soit, car il n’y a de place ni pour le doute, ni pour les faux espoirs ; pas plus que les vrais.

Le Spectre se dissipe, son esprit s’élançant dans les immensités du monde à la vitesse de la pensée, suivit par le nuage d’Essence qui lui permet de prendre corps. Que ce soit « il » ou « elle », le Spectre s’en va réclamer la vérité, quoi qu’elle lui en coûte. Son espoir n’est pas celui de pouvoir lutter, mais celui que sa Mère le laisse évoluer librement. Maigre lueur qui l’anime encore, mais c’est tout ce qui lui est accessible; apparu dans un monde d’amour pour être condamné à un autre de servitude, au mieux, d’esclavage au pire. Un instant de bonheur pour une éternité de damnation, c’était également le prit qu’avait payé le Héraut ; sauf que lui n’avait pas encore reçu son dû.

RP TERMINE pour SVO
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Mar - 16:51

- Hum… ben tu sais… si je la pousse un peu, – euh, je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée – elle peut réellement faire fondre les neiges du val… – tant pour elle que pour moi ; nan mais ça se fait pas de dire ça, je vais mourir de honte et elle va faire des parallèles ! – C’est parce que tu ne connais pas mais si t’es comme elle, – a moins que tu ne l’y aide, oui ; et paf, deux Amy qui vont regarder leurs pieds… – parfois c’est pas du feu qu’elle a ou je pense, – hum, c’est vrai que considérant qu’on est assise, regarder les pieds n’est pas des plus faciles, et en baissant le regard… on tombe en effet sur… Seigneur-Dieu – c’est de la lave ! Et je… – au revoir Moi², ravie de t’avoir rencontrée – Mais non reste !!!

Je relève les yeux ; non, elle ne se tirait pas physiquement, mais elle va finir par disparaitre sous la table si elle continue de se tasser…

- Pfff… Mais j’ai vraiment rien dit !!! – non, du tout ma puce, tu viens juste d’apprendre à une religieuse qu’elle était nymphomane, alors même qu’elle assimilait qu’elle était lesbienne refoulée – Et… Mais t’y mets pas non plus en prime !! – elle me regarde, c’est pas ma faute ! Je peux pas assumer pour deux qu’en plus d’être collante, je suis hyperactive au lit – Vous allez faire un concours de la taupinière la plus profonde ou quoi ? – hum, probablement ; mais elle va gagner haut la main, parce que moi je sais derrière qui me cacher – Ah Zut… C’est malin …Vais aller me préparer, passe au vert un peu…

Mon dieu, si elle essaie de passer au vert, on va avoir une fraise : toute rouge avec un peu de vert dont personne ne veut au sommet. Attendez ; la fraise c’est le fruit préféré de Caitlyn ! NAMOE !

Enfin Bref. Caitlyn a l’air aussi dépitée que moi face à la tenue de l’Autre, mais elle a l’honnêteté de le manifester, hors comme c’est à sa manière, l’Autre suscitée semble rapidement retourner dans le même état qu’au repas : Boba Fett Sister Act, autant je pourrai lui expliquer pour la référence à Star Wars, autant pour l’autre… mais plus que l’incompréhension, c’est de la honte et de la gêne qui naisse sur son visage, et elle ne sait rapidement plus où se mettre. Quant au Vatican, on pourrait y aller, tient, on y a un appartement ! A garder dans un coin de la tête.

- Je suis désolée, mais je n’ai pas réellement d’autres tenues, et elle me permet de dissimuler mes équipements spécialisés. Si vous ne voulez pas que je vous fasse remarquer, je peux vous attendre à un point précis relativement discret, et…

- Arrêtes de t’inquiéter, c’est des remarques, non des reproches,
l’interrompe-je avant qu’elle ne s’enfonce toute seule.

- Direction The San Francisco Farmers Market, – SF carrément ? – c’est pas loin du Bay Bridge et puis Frisco caille bien moins que New York à cette période de l’année, – certes, donc il faut rechanger de tenues pour pas crever de chaud là-bas et être encore plus discrètes – ce n’est pas non plus l’idéal… il doit faire entre 10 ou 15 degrés – soit 10 à 15 degré de plus qu’ici, si ce n’est pas 15 à 20 – et surement qu’il flotte – mais elle veut vraiment finir malade ?! – mais ça changera un peu du froid – si le but c’est qu’Amy refasse vœu de chasteté, c’est pas cool pour elle ; il n’y a rien de pire qu’une Caitlyn en mode Castor Malade dans un couple – et de la neige et puis vous n’aurez pas meilleure guide là-bas. – si c’est juste une question de guide, je peux proposer Avellino, j’y ai grandie et… nan, mauvaise idée, après l’histoire de l’Irlande, je vais éviter de me la ramener et suivre la chef – Légumes et produits frais à profusion et y’a même un supermarché à deux pas.

Caitlyn se rapproche et me fait un clin d’œil, et si je l’apprécie beaucoup, il n’en occulte pas moi ce que je sais : je l’ai blessée et il y a une rancœur, consciente ou pas. Je ne jouerai pas double jeu et je ne me masquerai pas, quant bien même je ne dirais rien ; si certaines de ses réactions me mettent mal à l’aise, elle en verra tout, libre à elle ne le considérer ou pas.

Crac, nouvelles références que mon alter-égo ne comprend toujours pas mais elle a cette fois la chance de se réfugier sur son clavier de bras pour fuir ; et elle n’en relève la tête que de surprise, alors que suite à un acte absolument pas discret de ma moitié, je lui réponds par un autre encore moins discret. S’il était possible d’ignorer le frottement de la peau entre la peau et les couches de tissu en ce concentrant suffisamment, cela l’est beaucoup moins lorsque je manifeste mon contentement dans un petit gazouillement qu’elle n’imaginait pas pouvoir sortir de ma bouche. Ses doigts courent à une vitesse humaine sur les touches alors que je regarde Caitlyn et son visage extrêmement satisfait ; moi aussi je suis contente, pour le coup, et nous seulement je ne m’en colle que plus à elle, mais en plus je n’ai même pas de réaction de honte. A dire vrai, je l’occulte complètement pour me renfermer sur notre petit monde, avec Cait’, et si je crois que l’une de mes mains caresse son flanc, je ne me prive absolument pas de lui montrer combien je l’aime et aime qu’elle me montre combien elle aussi m’aime en l’embrassant sans retenue. Les bruits du clavier m’indiquent que mon double se focalise comme elle peut sur son engin, mais je m’en fous, je suis contente et amoureuse ; et un poil excitée aussi.

Lorsque mon regard revient sur l’autre Amy, qui visualise le plan du SF Ferry Building et prend quelques temps afin de localiser un endroit assez proche mais relativement isolé et/ou discret, je dois avouer que j’ai une drôle d’idée qui me passe par la tête, et il faudra que je trouve un moyen d’en parler à Caitlyn sans l’alerter elle. Une fois qu’elle en a fini, elle ferme les yeux et tend son sceptre, alors que la légère aura de celui-ci se concentre dans son bout conique, lequel fini par s’écarter brusque. Cependant, ce n’est pas réellement cela qui me surprend mais plutôt le fait qu’à un ou deux mètres d’elle, la matière réagisse de cette même manière, s’écartant pour former un portail où la neige côtoie un sol de bêton sur lequel les goûtes de pluie s’écrasent bruyamment. J’ai beau avoir déjà vu Rachel ouvrir des trucs dans le genre, c’est toujours aussi impressionnant.


- A, après vous, déclare simplement mon double alors qu’elle rouvre les yeux, et évite au mieux de nous regarder.

Aux côtés de mon aimée, une main l’enserrant au niveau du bassin, je franchis d’un pas une distance de je ne sais combien de million de kilomètres, et j’arrive dans une ruelle trempée de cette ville que je commence à connaitre. Et de ma main libre, je m’assure que notre couple soit le premier à faire la distance Alpes-Californie en ayant une main au fesse ; à mettre dans le Guinness-book des records.

Amy-bis nous suit et lorsque le portail se referme, fait se réduire la taille de son bâton jusqu’à une trentaine de centimètres, le cachant sous sa tunique par la suite. Nan, là pour le coup, même pour moi ça fait trop. Mais d’un moins trop que l’envie de se mettre à l’abri, avant que la chaleur et l’humidité s’opposant ne me rendent – ou pire, Caitlyn – malade. Et lorsque nous entrons dans le bâtiment, je prends la peine d’ôter ma veste pour me l’accrocher autour de la taille et lui donner l’occasion de sécher, ainsi que mon pull qui se réfugie dans le sac. Je suis équipée pour des températures proches de zéro alors qu’on est dans un bâtiment couvert… celle qui doit le mieux s’en sortir, c’est l’autre Amy, en fait ; passe partout, même si pas des plus discrets.

J’entreprends de suivre Caitlyn, mais alors que nous marchons dans la galerie couverte à deux étages, parsemée de magasins comme seuls les américains savent le faire (en plus de quelques stands mais qui, j’en suis certaine, ne diffèrent pas des franchises), je demande rapidement la direction de toilettes ; oh, plus que faire la vidange, ils me permettront d’envoyer un texto en toute discrétion, et à destination de ma moitié :

Ca ne m’était encore jamais venu à l’idée la religieuse mais je dois avouer que ça me travaille. Je sais que la cape te plait, mais le costume de nonne, t’en penses quoi ? Enfin, un costume pas forcément aussi long de celui qu’elle a.

Bon ça c’est fait, même si j’espère que c’est sur moi et non sur l’autre moi qu’elle fera les essais dans son imaginaire ; ce qui implique que je sorte au plus vite de là. Hors, moi et les toilettes publiques, c’est un peu problématique : plus que la queue, qui ne me dérange pas, c’est la propreté des lieux qui laisse souvent à désirer. Il me faudra un siège de papier pour éviter d’avoir à m’assoir sur une cuvette probablement très sale, chose qui ne prend pas beaucoup de temps surtout avec la vitesse améliorée, mais chaque seconde où mon aimée est seule avec l’autre moi est une seconde où elle est tentée de la regarder elle et pas moi ; namoe. Puis en plus, je ne peux pas agir hyper-vite en public donc le lavabo sera une étape particulièrement trop longue … la prochaine fois, je crois que je me la joue à la Jade : une solution hydro-alcoolique et ça sera bon. Ouais, sauf qu’avec mon odorat, je ne peux pas blairer ces trucs la sur les autres, alors sur moi. Le pire c’est je ne peux même pas renvoyer de sms avant de m’être lavée les mains, ni même lire le sien !

Une fois cette mésaventure vécue et terminée, je m’en reviens me placer contre mon aimée, la prenant par le bras et me collant contre elle, non sans un petit regard envers l’autre moi qui ne signifie absolument pas que Caitlyn est MA propriété. Et j’ai bien l’intention d’y rester accrochée comme une moule à son rocher !
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Avr - 5:50

- Ce qui est cool, c’est qu’ils prennent la carte bleue ! La culture de l’argent liquide, c’est quelque chose d’obsolète tu sais !

J’échangeais mon précieux sésame contre quelques légumes avec des tomates et des carottes en point d’orgue. J’avais au moins trois recettes en tête : spaghettis à la bolognaise, lasagnes qui seraient beaucoup plus compliquer à réaliser vu la maigre logistique culinaire du père Franck, pizzas et  quelques essais en terme de dessert dont une crêpe partie qui risquait d’être comique vu les brutasses qui me suivaient.

- Hey Regarde ! Des fraises !!! En cette saison c’est rare et ça taxe, si je pouvais j’en mangerai toute l’année avec de la chantilly c’est super bon…T’as déjà mangé de la crème chantilly ? Tu sais qu’on peut faire des tas de chose avec et pas seulement pour…

Je la regarde un instant, mes iris accrochés aux siennes avec un début de gêne évident, je sens mes joues prendre une teinte rosée en comprenant la portée de mes dires et surtout les images mentales que ces derniers suscitent. Elle lui ressemble tellement que j’en oublie qu’elle n’est pas elle, je le sais bien sûr mais à la voir à mes côtés ainsi, j’en viens à l’occulter quelques micro secondes.

- Enfin bref c’est très bon…quoi. Amy…je veux dire, ton autre toi…même si elle ne mange pas des masses, elle trouve ça rafraichissant…Goutes !

Je lui tends la fraise dans laquelle j’ai croqué avant de la regarder un instant, ébauchant un sourire entendu après m’en être retourné à mon shopping.

- Tu peux…J’ai pas de microbes, et crois-moi, en terme d’échanges de salives et d’autres fluides corporelles, si ça t’était toxique, ton double ne serait pas en train d’inonder les chiottes à cet instant même…Aie, j’ai encore parlé de choses qui vont te transformer en taupe, hein ? (un rire léger et non moqueur)
Tu me fais sourire…Amy, était comme ça au début, quand on s’est rencontrée. Prude, coincée à l’extrème…et puis même si le sujet reste tabou pour les autres, je peux te dire que nous sommes extrêmement complices sur ce pan de notre vie, tu es une merveilleuse amante et surtout, une femme d’une fidélité amoureuse exceptionnelle : prévenante et tendre. Chaque jour j’ai l’impression que cet amour qui nous tient s’étend vers l’infini…Je sais que ça te trouble tout ça…Mais je voulais que tu saches aussi…quelle formidable personne tu dois être et combien tu es capable d’aimer, bien au-delà de toute logique.


Mon expression s’assombrit sans que je ne la regarde, promenant mon attention parmi les étales.

- C’est mon trésor…je ferais tout pour le protéger…tout même ce qui n’est pas raisonnable…Tout même me trahir pour avoir une chance…juste une chance d’être à la hauteur pour la préserver. Elle sans moi, ca n’a pas de sens tu comprends ? C’est pour ça que j’ai voulu…enfin…ce geste…dans la chambre…je dois vivre avec à présent…je ne me pardonnerais jamais…jamais. Je voulais que tu le saches, parce qu’elle me pardonnerait en un clin d’œil si je lui disais et que moi…je me l’interdit. Mais nous irons de l’avant et nous irons en Irlande où je..je trouverais un moyen de lutter contre ceux qui nous veulent du mal. Et un jour peut être…elle voudra bien qu’on ait un enfant à nous, qu’on fonde une famille. Je sais que nous sommes deux femmes, oui…je sais que scientifiquement on ne peut pas mais…étrangement je suis convaincu que…je ne sais pas…Tu crois en Dieu, hein ? Tu as du comprendre que moi aussi, catholique malgré ce que je suis…tu as vu la croix que j’ai sculpté….j’y graverais l’espoir. L’espoir pour nous et pour vous…l’espoir de choses meilleures…Donc…si tu croies en lui, tu dois croire aux choses merveilleuses. Comme les anges et les miracles. J’ai épousé un Ange et nous aurons un miracle…je le sens au plus profond de mon être…et je l’ai senti en elle lorsque j’y étais…c’est tout ce dont je me souviens.

Le bruit de sonnerie caractéristique et trop longtemps muet d’un message, je m’emparais de mon téléphone pour le découvrir.

« Ca ne m’était encore jamais venu à l’idée la religieuse mais je dois avouer que ça me travaille. Je sais que la cape te plait, mais le costume de nonne, t’en penses quoi ? Enfin, un costume pas forcément aussi long de celui qu’elle a »

Amy m’a rarement fait rougir, mais elle y parvient parfois. Mon regard dévie vers l’uniforme de celle qui m’accompagne et je m’empourpre aussitôt. Si nos jeux débrident nos imaginations respectives, il est de ces limites qu’il sera infiniment compliquées de franchir. Je frappe rapidement une réponse.

«  OMG. C’est le cas de le dire. Je dépose un Joker. Déjà que Dieu a une dent contre nous à cause des églises qu’on détruit, on ne va pas lui infliger ça en prime. Nue et le plus tôt possible ca sera très bien. Ils font chier à ne pas dormir la nuit, ces deux-là. Je t’avoue que physiquement…ça me manque sérieusement, toi aussi mon abricot ?. »

Je ferme le clapet du téléphone en adressant un regard embarrassé à mon vis-à-vis.

- Ah ça…t’as pas idée à quel point tu peux te décoincer, ni à quoi ton gout pour les costumes et déguisement peut t’amener, Emy Magique.

Nous poursuivîmes les courses attendant le retour de mon aimée pour que je lui propose d’appeler Jade et Ororo, m’éloignant un peu du Duo pour composer les numéros et les laissant seules à quelques pas avec la consigne de s’occuper de me trouver farine, œufs, lait et des conserves pour le tout-venant.  
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeMer 2 Avr - 23:57

Elles m’ont abandonnée ! Elles m’ont abandonnée aux toilettes pour poursuivre les courses pas encore commencées ! C’est une trahison ! Je suis sure que c’est de la faute à l’autre moi, elle ne doit pas aimer les endroits comme celui-ci ou je-sais-pas-quoi-et-je-m’en-fous ; c’est quoi cette histoire de pas m’attendre ? C’est pas parce que je suis allée aux toilettes seule que j’ai demandé à ce qu’on me laisse seule ! Nanméoh ! En plus, c’est pas comme s’il y avait du monde, dans ce marché couvert, et du coup beaucoup de bruit, d’odeur et de gênes à la visibilité. Puis j’ai aucun sens de l’orientation, moi. Ni de bracelet-ordinateur-GPS-calculatrice-parcmètre ; j’ai même pas de montre…

OMG. C’est le cas de le dire. Je dépose un Joker. Déjà que Dieu a une dent contre nous à cause des églises qu’on détruit, on ne va pas lui infliger ça en prime. Nue et le plus tôt possible ca sera très bien. Ils font chier à ne pas dormir la nuit, ces deux-là. Je t’avoue que physiquement…ça me manque sérieusement, toi aussi mon abricot ?.

Non seulement elle m’abandonne, mais en plus elle brouille les pistes… Qu’elle fasse attention, je suis parfaitement capable d’aller en caisse pour demander à ce qu’on utilise le micro pour appeler la petite Caitlyn… sauf qu’on est pas dans un super marché uniforme. Bon, je devrais téléphoner, alors. Enfin Bref, analyse du message, déjà : ça la travaille aussi, mais Joker. Joker quoi ? Pour ou contre ? On s’en fout de Dieu, Il est omniscient, il sait déjà si on va le faire ou non et ne décide pas à la place des gens. La seule chose qu’il risque, c’est de se rincer l’œil ; et je ne suis pas DU TOUT d’accord sur lui « infliger » ça, car je ne considère pas que ce soit moche à voir ! D’un autre côté, on s’est jamais filmées et s’est très bien comme ça. Je n’ai jamais regardée de vidéo pornographique car le sexe, cela se pratique, cela ne se regarde pas. M’enfin nue et le plus tôt possible me va aussi, même si je crois qu’une nuit au calme me fera du bien, à moins que Caitlyn n’insiste, le plus tôt sera à partir de demain. Quant à dormir… si ils dorment, juste que l’une à l’ouïe surhumaine et l’autre canalise nos émissions émotionnelles pour se nourrir donc que les deux vont nous griller… Quant à des envies physiques, c’est surtout le contact qui me manque, plus que tout le reste. Heureuse d’avoir retrouvé mon surnom secret en tout cas ; et envie de manger une tarte aux abricots, aussi. Ça reste mon fruit préféré, même s’il n’y a aucun sous-entendu.

Tu me manques entière et pour tout. D’ailleurs, tu es où ?

***
Teresa suit Caitlyn sans mot dire, regardant et analysant le décor et les individus, tant pour s’occuper que pour en faire de même de ses pensées, évitant l’autre femme et les évocations qu’elle pouvait faire. Elle n’est pas froide, juste réservée, sa timidité ressortant comme en quelques rares moments. Pourtant, ce n’est pas faute de l’avoir combattue, après madame de Lauro-Elioth est l’une des rares personnes à l’intimider. Parfois, c’est plus simple de se retrouver face à une peur qu’on peut combattre de ses poings, car là, elle n’avait aucune solution pour faire preuve de courage ; à part finir en « taupinière », chose visiblement normale chez son alter-égo d’ici.

- Hey Regarde ! – avant même la fin du mot, son visage s’est tourné d’abord vers celui de la rousse puis a fait le travers en suivant son regard, jusqu’à l’objet concerné – Des fraises !!! – en effet, et visiblement Caitlyn aime cela, l’exclamation faisant revenir les yeux de la Grigori sur le visage de la mariée – En cette saison c’est rare et ça taxe, si je pouvais j’en mangerai toute l’année avec de la chantilly c’est super bon… – possible, elle n’en sait rien, la nourriture ne l’ayant plus intéressée depuis ses douze ans environ – T’as déjà mangé de la crème chantilly ? – un fin sourire se dessine face à la bonne humeur et l’intérêt qui sont manifestés, et même si elle fait non de la tête, elle n’en est pas moins contente que Caitlyn lui ait proposée – Tu sais qu’on peut faire des tas de chose avec et pas seulement pour…

Hep, dommage ; Teresa détourne la tête alors que le malaise s’installe sur elle, ses mains se joignant pour que l’une enserre l’autre au niveau du poignet. Non, l’ancienne religieuse n’a jamais imaginé cela avant, on lui a apprit à ne pas jouer avec la nourriture, mais elle a parfaitement saisit le sous-entendu et tache de chasser les images qu’elle se fait ; d’une parce que c’est dégoûtant, pas le sexe en lui-même mais d’y adjoindre de la nourriture, fut-elle aussi industrielle que de la crème chantilly, et de deux parce que c’est plus que perturbant. Visiblement Amy a réussit à apprendre à vivre avec ça et même à l’apprécier pleinement, mais quant bien même elle est plus âgée, Teresa ne dispose pas de cette maturité particulière.

Enfin Bref ; c’est un bon résumé, ça. Quant à son autre elle, Amy, c’est en effet l’appellation qui convient, même s’il semble nécessaire de l’expliciter. Quant au « goutes », voilà qui la fait hésiter, regardant le fruit quelques secondes. D’une main gantée, elle se saisit du fruit, laissant Caitlyn vagabonder à la suite. Oh, il n’est pas question de s’interroger sur les microbes, non, il n’a même jamais été question de cela, son corps étant plus qu’à même de gérer des poisons mortels pour les humains, alors d’éventuels microbes… Ce qui lui prend de nombreuses secondes de réflexion, c’est cette conduite amicale, c’est cette familiarité et cette bonne volonté à se rapprocher d’elle ; Teresa est venue ici dans l’espoir de sauver son enfant et à défaut de pouvoir le faire, elle s’est fixée l’objectif que son alter-égo n’ait jamais à connaitre des difficultés et des malheurs aussi grand que les siens. Hors, cette même alter-égo a tant de choses qu’elle-même aurait aimé avoir ; de la jalousie ? Oui mais pas seulement. Une impression de faire une bonne action et le contentement qui l’accompagne ? Oui, mais plus encore. Teresa est venue sauver un enfant, l’enfant d’une autre et cette même autre, mais il semblerait qu’elle ait une chance de repartir à zéro, elle aussi. Elle est venue pour la famille d’une autre, et cette même famille semble se proposer de devenir la sienne, de l’adopter.

- Crois-moi, en terme d’échanges de salives et d’autres fluides corporelles, si ça t’était toxique, ton double ne serait pas en train d’inonder les chiottes à cet instant même…

Cette fois, c’est pour une autre raison qu’elle n’arrive pas à manger la fraise ! Et oui, elle va encore se transformer en taupe, mais en plus avec une fraise à la main… qui serait la plus rouge ? En tout cas, elle fait l’effort de relever le nez et d’hocher la tête, en réponse à la demande. Quant à faire sourire, voici qui la rassure ; visiblement, il y a eu tout un travail dans le couple pour outrepasser les difficultés « amyesques », un travail qu’il faudra alors réussir à réadapter pour elle. Prude et coincée à l’extrême, quant même pas ; disons qu’il y a des sujets dans lesquels elle est moins à l’aise, beaucoup moins à l’aise, que dans d’autres. Cependant, c’est encourageant de savoir que d’autres connaissent des qualités que l’on s’espérait. Et oui, c’était troublant, aussi, mais encourageant, surtout.

Teresa entreprend de répondre, toujours sa fraise à la main, mais les signes faciaux de Caitlyn la font taire, s’inquiéter et écouter la suite.

- C’est mon trésor… – c’est réciproque et considérant ce qu’elles sont prêtes à faire, ce n’est pas qu’un simple mort, qu’une simple notion – je ferais tout pour le protéger… – elle n’en doute pas, même si c’est à la fois rassurant, admirable, mais aussi effrayant – tout même ce qui n’est pas raisonnable… – justement pour cela. Est-ce l’objectif que de se justifier pour ce qu’elle a fait ? – Tout même me trahir pour avoir une chance… – Teresa reste silencieuse, mais sait qu’elle a raison. Elle n’est pas là pour condamner, juste pour aider, et il n’y a nulle rancœur de son côté concernant ce qui n’est rien de plus qu’un geste désespéré – juste une chance d’être à la hauteur pour la préserver. Elle sans moi, ca n’a pas de sens tu comprends ?

Elle hoche la tête, puis continue d’écouter en silence et crois à la sincérité des dires de Caitlyn. Elle a toujours eu un don pour savoir qui mentait et qui disait la vérité, pour savoir ce que ressentaient les gens, et désormais que son cerveau a été amélioré, sur sa propre volonté, Teresa s’estime capable de distinguer tout cela sans la moindre marge d’erreur ; ce que lui dit la femme de son alter-égo est de la vérité, et la touche comme telle. La condamnation, l’auto-condamnation, c’est là un châtiment adéquat, même s’il aurait été préférable de simplement s’absoudre de ses pêchés. La quête de la puissance ne rimait à rien, car la puissance séparait ceux qui la possédaient de ceux qui ne la possédaient pas ; elle éloignait même des notions et valeurs humaines. Elle le sait, cela lui a coûté l’être le plus cher de sa vie.

- Et un jour peut être… elle voudra bien qu’on ait un enfant à nous, qu’on fonde une famille. Je sais que nous sommes deux femmes, oui… je sais que scientifiquement on ne peut pas mais… étrangement je suis convaincu que… je ne sais pas…  Tu crois en Dieu, hein ?

Oui. Elle croyait en Dieu même si elle avait apprises à accepter les différences, qu’il s’agisse de sa mutation ou d’orientation sexuelle comme celle des deux personnes qu’elle accompagnait ; tous les humains étaient des créations du Seigneur, même s’il y en avait des différentes, quel mal causaient-elles à exister ? Quant à Caitlyn Catholique, elle avait surtout comprit qu’elle avait reniée sa foi. Mais c’était une chose difficile à tuer, alors un revirement une fois les difficultés passées ne l’étonne nullement. Cela la fait même sourire, surtout quant elle voit que la pénitence abouti sur quelque chose de mieux.

- J’ai épousé un Ange et nous aurons un miracle… je le sens au plus profond de mon être… et je l’ai senti en elle lorsque j’y étais… c’est tout ce dont je me souviens.

- Je… Continuez de croire, Caitlyn.

Teresa n’ajoute rien, alors qu’un bruit nouveau vient l’heurter et attire l’attention de son interlocutrice. Et alors même que cette dernière sort son téléphone, l’autre femme accepte cette famille qui lui est proposée, croquant dans la fraise. C’est vrai que c’était bon, il y a surement nombre de chose qu’elle a oubliées avec le temps, mais cette petite redécouverte n’est qu’un commencement, surement. Plus sucrée, s’eut put être pas mal.

Elle regarda Caitlyn rougir en préférant ne pas savoir ce qu’il y a sur le message texte, tout en soupçonnant désormais son alter-égo de l’avoir envoyé. Pourquoi ? D’une parce qu’il est à espérer qu’aucune autre personne ne puisse faire rougir une mariée ainsi, à part l’autre mariée, et de deux parce qu’elle s’imaginait parfaitement, elle-même, aller se planquer dans les toilettes pour essayer d’envoyer un message sans se faire repérer. Après, quel message, là elle l’ignore totalement. Et c’est mieux ainsi. D’autant que Caitlyn lui adressa un regard !

Ressortant la moitié de fraise qu’elle a encore dans la bouche, Teresa s’empourpre à son tour ; mais c’est pas vrai ça, elle n’a rien demandé, elle ! Hop, elle tourne le dos, à défaut de la taupe, l’autruche lui va très bien.

Et ce n’est que lorsque Caitlyn lui adresse à nouveau la parole qu’elle se retourne, croisant son regard embarassé.

- Ah ça… t’as pas idée à quel point tu peux te décoincer, ni à quoi ton gout pour les costumes et déguisement peut t’amener, Emy Magique.

- Euh, considérant que je me balade avec une armure de combat créée par un mutant et qui n’est pas des plus en accord avec mes préceptes de vie, je crois que j’ai une trop bonne idée du goût que je peux avoir pour les costumes, quant aux déguisements, elle ne finit pas sa phrase, mais son regard trahit bien que désormais, cette tenue de religieuse en est un. Ca passe si je plaide coupable tout de suite ?

En tout cas, elle a comprit le pourquoi du comment, et du coup espère récupérer sa cape avant le coucher. Mais il serait impoli de le dire de cette manière, et elle a autre chose à déclarer.

- J’ai connues nombres de personnes qui cherchaient le pouvoir, Caitlyn, et elles ont mal fini. J’ai même côtoyée une personne qui l’avait, le pouvoir. Il lui avait fait perdre toute notion de valeur. Un peu de pouvoir protège, beaucoup de pouvoir corrompt. Si vous allez en Irlande dans le but d’obtenir plus de pouvoir, faites attention à ce que cela ne vous consume pas. S’il vous plait.

Faisant jouer quelques secondes le reste de fraise entre ses doigts et le regardant tournoyer, Teresa hésite beaucoup avant de reprendre.

- Je sais des choses, sur ce qui va arriver à Amy. Je sais aussi que votre espoir d’avoir un enfant « à vous » n’est pas irréalisable. Le plus compliqué sera qu’il soit à vous deux, mais créer un fœtus, je l’ai fait, et grâce à mes enseignements, votre Teresa peut le faire également. J’avais vingt-neuf ans quant je l’ai fait, mais vu qu’elle semble bien en avance sur moi, peut-être dans les prochaines années. Après, notre enfance est très différente, j’ignore comment elle perçoit le fait d’être mère. Mais si elle est comme moi, elle sera une bonne mère.

Teresa se tait, apercevant son alter-égo dont les oreilles devaient quelques peu siffler, puis d’une main, elle remet son voile et regarde la fraise qui se trouve désormais au creux de l’autre.

***
Ah, elles sont là ! Et bah, j’ai pourtant pas passé tant de temps que cela aux toilettes, si ? Cinq minutes, à tout casser ! Bon, peut-être dix avec la queue. Mais certainement pas quinze ! Toujours est-il qu’elles se sont vachement éloignées les bourriques : j’ai dis la tenue de religieuse, pas la religieuse !

J’arrive contre mon aimée avec vivacité et la prendre par le bras comme on jette une amarre ; association d’idée : amarre, bateau, mer, mouette. NAMOE ! Mon regard envers ma concurrente n’a absolument pas la lourdeur d’une ancre ; association d’idée : ancre, bateau, mer, mouette. NAMOE ! Cependant, il se calme vite alors que, malgré l’ample habit et son visage voilé, je perçois assez clairement de la tristesse sur elle. J’ignore si j’arrive au bon moment ou au mauvais, mais autant sa gêne me fait rire par identification, autant ça tristesse non.

- Ca va aller ?

- Oui, mauvais souvenir, rien de plus,
me répond-t-elle simplement. Je préfèrerai éviter d’en parler.

Je ne réponds rien et hoche la tête, n’osant même pas en rajouter sur le fait qu’elle a eu une FRAISE et pas moi. Caitlyn veut qu’on s’occupe de trouver des ingrédients pour gâteaux et des conserves plus génériques, pendant qu’elle se charge de téléphoner, chose qui appelle une réponse.

- Je crois que je ferais mieux de me charger de Jade, elle va vouloir de sérieuses explications et risque d’être désagréable, de plus je pense qu’elle voudra me parler quoi qu’il arrive. Et je lui dois des excuses.

- Je peux me débrouiller seule pour la liste, si vous avez besoin.


Je regarde un instant mon alter-égo, puis je regarde Caitlyn, et là je me sens mal. Téléphoner à deux sous son nez vers une famille qu’elle n’a pas, c’est moche et cruel, quant même, d’un autre côté, si on n’appelle pas la famille suscitée, c’est moche aussi. Peut-être différer l’appel ?

- Tu pourras dire à Jade que je la rappelle tout à l’heure, s’il te plait. Je tiens à lui présenter des excuses, et à lui expliquer, demande-je à Cait’, avant de me tourner vers mon alter-égo pour lui signifier que je l’accompagne.
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeVen 4 Avr - 16:13

C’est impressionnant comme mes états d’âme changent rapidement, sans doute un héritage malheureux de ce que nous venons de traverser. Mes émotions sont ambiguës, confuses, à vifs et les démêler reste quelque chose de compliqué à faire. Manque de sommeil ? Manque d’affection ? Grande période de fragilité psychologique ? C’est sans doute un peu de tout ça. Je continue mes emplettes comme si de rien n’était, avec un ton monocorde et indifférent, j’ai conscience de la gravité de mes propos et du degré d’intimité assez lointain de mon interlocutrice mais…tout me parait si faux dans cette pantomime que nous jouons d’un bonheur sans nuages alors ces paroles se perdent dans le jeu.

- J’ai toujours pensé que les qualités de cœur nous définissaient et faisaient de nous de meilleures personnes, j’ai toujours cru que l’Amour pouvait tout faire plier, forcer le passage d’un adversaire plus puissant. Mais ce qui vient de nous arriver…ca a cassé quelque chose en moi…et je crois que c’est définitif. Depuis hier, je donne le change, oui, je suis heureuse que nous nous soyons retrouvés mais le fait est que rien ne sera plus jamais comme avant…je sais déjà cela et je compose avec. Tu sais…on a tué nos corps, plusieurs fois. On a étouffé nos vies qu’importe qui, si ce n’est nous-même. Mais là…ils ont tué l’amour…ils ont tué notre amour…c’est cette vérité qui me frappe, il n’est pas indestructible car durant une semaine, elle a cessé de m’aimer. Il n’est pas souffrance pire que celle-là et crois-moi, l’acide sur un visage à coté…ce n’est rien.
Et je n’arrive pas à savoir vers qui tourner ma colère…je suis blessée, terriblement blessée mais je ne peux pas lui en vouloir à elle, c’est impossible…j’en veux à tout le reste. C’est pourquoi…je ne sais pas ce qui m’attends en Irlande mais je sais que je dois y aller…c’est comme un appel…comme un espoir étrange et sans logique que nous avons une chance de trouver la Force qu’il faut pour que…pour soigner les blessures…du moins, les miennes. Parce que la seule chose qui m’habite pour l’instant, c’est la terrifiante idée que quoi que nous fassions, tout se terminera mal, nous sommes vouées au malheur…le malheur et rien d’autre…Gardes ça pour toi, ton autre toi, elle ne comprendrait pas et culpabiliserait et je ne veux pas l’inquiéter ni lui faire de la peine.


Un nouveau message dont je prends connaissance en esquissant un sourire des plus sincères : « Tu me manques entière et pour tout. D’ailleurs, tu es où ? ». Je pianote rapidement pour lui indiquer quelques repères visuels comme repaire et une tonne de baisers pour l’accompagner, puis je remets en poche mon portable en baissant les yeux, un instant pensive.

- Amy ne veut pas d’enfant….elle est persuadée qu’elle sera une mauvaise mère puisqu’elle n’a pas eu de parents, c’est de la peur oui…mais il y a autre chose, je crois qu’elle ne sera jamais prête malgré ses dires et cette idée d’avenir que l’on se donne…c’est juste…histoire de nous forcer à regarder l’horizon ensemble, tu vois ? De se dire… « un jour, on fondera une famille ». A force de se le répéter, ça fait partie de nos rêves, de nos rêves de stabilité. Amy a toujours eu peur de ne pas être à la hauteur et j’ai toujours su la tirer vers le haut pour la faire avancer et…


Un haussement d’épaule de renoncement avant que je ne retourne mes étales, en flirtant entre les cagettes de nourriture.

- Alors oui…j’ai épousé un Ange et nous pourrions avoir un Miracle….j’en reste convaincu…mais en cette heure précise. Je ne veux plus…non je ne veux plus d’enfant…je ne veux…plus rien. Ou plutôt…Si…Je veux continuer de croire, tu as raison, mais encore faut-il savoir en quoi… Je l’aime oui …mais moi…jamais je n’ai cessé de l’aimer un instant…je sais à présent que la réciproque n’existe plus…comment vivre avec une telle chose ? Je l’ai perdu une fois…et encore je la perdrais…qu’est-ce que tu veux qu’on parle d’avenir dans ce foutu monde ? Et elle peut vivre sans moi…toi, tu en es la démonstration….Moi sans elle…c’est…bref…voilà où j’en suis. J’ignore si c’est une bonne chose que te déballer tout ça mais…j’aimerai que toi et frank ne vous fassiez pas une fausse idée des leçons à tirer de tout ça…L’Amour est une force, oui, mais pas la plus forte…comme toute chose….elle a ses limites et ne fait pas le poids…Voilà ce que moi, j’ai appris de tout cette semaine. Nous ne sommes rien…rien d’autre que nos propres espoirs…et les espoirs PEUVENT réellement être vains.

Elle ne tardera pas à nous rattraper, je termine en murmurant avant de rester à présent plongé dans un silence contemplatif.

- J’en suis malade, Emy Magique, je suis très malade, oui, mais contrairement à elle, moi je ne guéri pas aussi vite…mais elle est assez finaude pour le voir, je le sais.


Mon sourire renait et avec lui un profond mélange de tristesse au fond des yeux jusqu’à ce qu’elle me rejoigne pour m’attraper le bras me faisant lacher un bref soupire de joie.

- T’as vu ? des fraises !!!!! J’en ai pris !!! Elles ne sont pas top mais bon…


Elle décide de l’accompagner par gentillesse et je n’y vois pas d’inconvénient, les laissant seuls.

- Oki Doki, j’appelle Ororo et Jade…je vais vers le coin du fond voir s’il y a des épices ou des petits trucs sucrés ! A tout à l’heure !!!


Je lui dépose un baiser sonore sur la joue avant de poursuivre mes emplettes comme si de rien n’était après lui avoir fait un petit signe de la main

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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Avr - 19:58

Amy ne les a pas encore vues, heureusement pour Caitlyn qui poursuivait sa parole, tournant au désespoir.

- J’ai toujours pensé que les qualités de cœur nous définissaient et faisaient de nous de meilleures personnes, j’ai toujours cru que l’Amour pouvait tout faire plier, forcer le passage d’un adversaire plus puissant. Mais ce qui vient de nous arriver… ca a cassé quelque chose en moi… et je crois que c’est définitif. Depuis hier, je donne le change, oui, je suis heureuse que nous nous soyons retrouvés mais le fait est que rien ne sera plus jamais comme avant… je sais déjà cela et je compose avec. Tu sais… on a tué nos corps, plusieurs fois. On a étouffé nos vies qu’importe qui, si ce n’est nous-mêmes. Mais là… ils ont tué l’amour… ils ont tué notre amour… c’est cette vérité qui me frappe, il n’est pas indestructible car durant une semaine, elle a cessé de m’aimer. Il n’est pas souffrance pire que celle-là et crois-moi, l’acide sur un visage à coté… ce n’est rien.

La douleur physique a pour mérite d’être éphémère, normalement, à l’inverse de celles de l’esprit et du cœur ; et dans tous les cas, elle est directe et ne se cache pas là où ses « sœurs » sont pernicieuses et retorses. Néanmoins Teresa escomptait s’hasarder à une déclaration car même si elle n’avait jamais rencontré le grand amour, ou peut-être grâce à cela, elle avait un recul plus grand que le couple et pensait y voir leur erreur. Elles avaient apprit à survivre dans l’excès non à vivre dans le paisible mais étaient peut-être encore un peu jeune, l’une comme l’autre, pour se poser ainsi. Après, peut-être que la survie dans l’extrême était une nécessité, après tout il n’était pas courant de mourir plusieurs fois, même chez des gens hors du commun ; car elle supposait qu’il ne s’agisse pas de « petites » morts, considérant ce qu’elles avaient fait rien que dans le Val. X-Men… c’était visiblement une chose à éviter pour avoir une vie correcte.

N’est-ce pas le propre des héros que de vivre des tragédies ? Elles sont des héros au sens antique du terme, reste à savoir si elles réussiront à gagner sur leur destin ou pas. Teresa a perdu et est ici pour leur donner une chance moins maigre que la sienne, les pièces s’assemblent petit à petit dans cette optique et la seconde phase de son plan est terminée.

Elle écoute la confession de Caitlyn tout en surveillant son alter-égo et se déplace de manière à ne pas être vue, quand à être entendue, c’est là le risque que prend l’autre seule, à continuer à parler ainsi. Elle justifie la haine et la rancœur, l’Irlande et la quête du pouvoir, l’espoir et l’absence de logique ; tout n’est pas question de logique mais les Grigori ont apprit à se méfier de leurs instincts, reste à espérer que ce ne soit pas le cas pour les Elioth. Mais si Amy est insuffisante à soigner celle qui l’aime, alors c’est que l’amour a ses limites, en effet ; rien d’étonnant, en somme. Et entièrement démonstratif de la méprise.

- Parce que la seule chose qui m’habite pour l’instant, c’est la terrifiante idée que quoi que nous fassions, tout se terminera mal, nous sommes vouées au malheur… le malheur et rien d’autre… Gardes ça pour toi, ton autre toi, elle ne comprendrait pas et culpabiliserait et je ne veux pas l’inquiéter ni lui faire de la peine.

- Je ne le promets pas.

Nouveau message, probablement depuis longtemps envoyé, qui en tout cas fait détourner la tête à Teresa puisque malgré tout ce qui lui est dit, cela ne la concerne pas. Mais en tout cas, Amy n’allait pas tarder et il allait falloir faire diversion de ce que ressentait Caitlyn ; ou les laisser se démerder. Mais elle n’était pas là pour cela.

Pas d’enfant parce que persuadée d’être une mauvaise mère ? Ce n’est pas incohérent mais c’est mal se connaitre soi-même ; comment peut-on dire que l’on serait une mauvaise mère lorsqu’on aimait materner et était aussi tendre ? Ne pas avoir eu de parent rendant l’attention portée à la tâche encore plus grande, justement, de peur que l’enfant connaisse ce que l’on a connu. Quant à ne jamais être prête, Teresa n’en sait rien… et pour les espoirs, ils font vivre, en effet. La peur de ne pas être à la hauteur, Amy n’est pas la seule à l’avoir, Caitlyn l’a avouée précédemment, ainsi donc il faut que les deux se tirent vers le haut, mutuellement.

- Alors oui… j’ai épousé un Ange et nous pourrions avoir un Miracle… j’en reste convaincu… mais en cette heure précise. Je ne veux plus… non je ne veux plus d’enfant… je ne veux… plus rien. Ou plutôt… Si… Je veux continuer de croire, tu as raison, mais encore faut-il savoir en quoi… Je l’aime oui…

Mais sans écho de cet amour, il meurt consumé par lui-même. Peut-être est-il trop grand ou trop ardent, elle n’en sait rien. Elle ne sait pas ce que cela fait. Et c’est une condamnation, visiblement. Vivre dans l’incertitude, c’est vivre tout simplement, lorsqu’on ne peut plus se permettre le luxe des incertitudes, c’est que l’on survit. Jusqu’à lors, Teresa survivait, alors que le couple semblait vivre. Mais c’est en train de changer. Et elles en sont seules responsables.

Pas de risque qu’elle se fasse de fausses idées, quant à Franck, il est assez ancien pour savoir ce qu’il doit croire ou pas. Mais le problème semble être qu’elles deux aussi se sont faites de fausses idées. L’amour une force, mais pas la plus forte… non. Des limites comme toutes choses, oui, mais ne pas faire le poids c’est de leur faute, à elles. Elles ne sont rien d’autres que leurs espoirs, si vain soient-ils ? C’est le cas des mortels, non des immortels, car même les désespoirs ne peuvent venir à bouts d’un immortel, et elles l’apprendront avec le temps.

- J’en suis malade, Emy Magique, je suis très malade, oui, mais contrairement à elle, moi je ne guéri pas aussi vite… mais elle est assez finaude pour le voir, je le sais.

Est-ce vrai ? Teresa en doutait franchement en regardant son alter-égo lui demander à elle si cela allait, non à Caitlyn qui changea du tout au tout d’une façon hideuse aux yeux de la religieuse. « T’as vu, j’ai des fraises ? » au lieu de « t’as pas vu, j’ai des problèmes. » ; « appelons Ororo et Jade afin de nous séparer et de nous assoir sur nos non-dits pour une obscure raison d’absence de franchise qui ne devrait pas avoir lieu parce que l’on s’aime »… oui, l’amour a des limites et elles sont les premières à les placer.

- Je me suis mal exprimée, reprend Teresa alors que Caitlyn s’apprêtait à s’en aller, la voix bien plus froide et décidée. Je vais me débrouiller seule pour la liste. Vous avez plus important à faire.

Attendant que les deux soient à l’écoute et bien à l’écoute, Teresa les fixe tour à tour avec détermination.

- Je n’ai jamais aimé, c’est un fait. Je n’ai jamais connu vos malheurs non plus. Mais j’ai connues mes propres défaites et tortures et j’ai agit bien différemment de vous. Plaignez-vous que votre amour ait des limites lorsque vous les lui imposez par le non-dit et part l’abus de faiblesse. Posant une main sur une épaule de ses deux interlocutrices, elle poursuit sans attendre : L’amour n’est pas une force, l’amour est une motivation. C’est lui qui vous donne la force de continuer mais vous êtes les seules à pouvoir surmonter les obstacles. L’amour ne vous perdra pas, vous seules pouvez le perdre ; tout comme on perd la Foi.

Se reculant tout en rompant le contact, elle soupire.

- C’est à vous de savoir si votre amour est suffisant pour continuer d’avancer ou pas. Il ne soulèvera pas des montagnes, mais il pourra vous permettre de le faire. Faites face à vos problèmes au lieu de les subir et gardez à l’esprit que vous êtes les seules à vous battre, votre amour est un lien, un sentiment, qui si beau soit-il, n’a pas de volonté propre.

Se retournant, elle commence à s’en aller, posant le regard sur sa fraise.

- Je vous retrouve tout à l’heure, trouvez un coin tranquille pour en discuter.
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Avr - 17:52

Je contrôle la foudre, oui, du moins j’essaye ce qui est sûr c’est que je peux la produire. Mais le tonnerre, je suis loin d’en être l’instigatrice et c’est pourtant le fracas du tonnerre qui vient de me tomber sur la tête. J’étais plus ou moins certaine de mon coup en me confiant à une Amy si similaire à la mienne, elle m’offrirait une oreille attentive et me donnerait un exutoire en ne sachant pas quoi faire de mes révélations. L’embarras, la gêne et le secret : c’est facile de se confier, facile de donner ses choses parce qu’on ne veut pas les garder en soi car les entraves nous pèsent et nous attirent vers le fond. Mais je me suis plantée en beauté et cette Amy-là, n’est certainement pas la mienne qui a décidé d’agir plutôt que d’encaisser. Oh non, elle ne révèle pas grand-chose mais le teasing qu’elle sème est d’une puissance d’une violence sans appel. Cette scène me rappelle inévitablement celle où lors d’une énième prise de tête entre Amy et Sébastian je leur avais à tous deux sommé de régler le litige une bonne fois pour toute, les plantant là dans leur dos à dos avec une optique simple : réglez ça, maintenant et ne me faites plus chier avec vos bêtises.

J’ouvre la bouche pour protester affichant une mine complètement défaite et réellement décontenancée. J’adore provoquer l’embarras par mon sans gêne et mes remarques et cette fois ci c’est une Amy Old School qui me renvoie dans mes socquettes de petite écolière, le nez baissé et le regard honteux. Je ferme la bouche, accablée et enfoncée, elle vient de me mettre une claque dont je me souviendrais longtemps. Et elle s’en va comme ça, contente de ce vent qu’elle vient de libérer pour qu’il m’ébouriffe la crinière.
Mon regard croise celui de ma compagne et le fuit aussi tôt, rougissante et affolée.

- J’ai…j‘ai rien à dire….Elle ..elle travaille de la toiture, c’est…voilà…Il faut encore trouver les épices..

La fuite ? C’est la meilleure défense le temps de comprendre quelle stratégie mettre en place. J’accélère mon pas vers les étals, ne lui refusant pas de me suivre. Je lui parle mais mon discours est confus, je suis complètement déstabilisé.

- Je dis des choses et…et voilà…elle en fait des drames…mais j’ai rien demandé moi…c’est elle qui…Et puis d’abord, elle est qui elle avec ses grand discours de moral à deux balles ? Elle est qui pour me dire ce que je dois faire…je suis grande et adulte et…et mariée et..Et puis toi…me…me brusque pas…ne…Ok, j’ai dis des choses mais c’est parce qu’elle…c’est comme toi avec les « risque en moins »…Je ne peux pas dire ce que j’ai sur le cœur par ce que ça me fait déjà du mal et puis forcément ça te ferait du mal mais elle , c’est pas toi…moi j’aime que toi et donc…ben si je lui en parle, ca risque rien…c’est pour ca…mais ce n’est pas parce que c’est elle-même si c’est un peu toi et que…que..

J’accélère le pas m’embrouillant de plus en plus dans mes propos et mon regard ayant pris une teinte bleu vive.

- Vas pas psychoter hein ! Ne vas pas psychoter ! Je t’aime…c’est…c’est la seule chose dont je sois sure mais…je…il y a …c’est difficile. Pourquoi on me force à parler ? Putain ! Je ne veux pas parler moi ! Je veux juste qu’on me foute la paix et que…et…Je t’en parlerais promis…demain…une autre fois…quand on sera en Irlande tiens ! C’est juste des…des tracasseries…rien de grave ok ? Tout va…tout va bien aller…L’important c’est qu’on s’aime et puis qu’on avance…et tout ira mieux, on sera aussi heureuse qu’on puisse l’être pour toujours et…et…

J’ai ralentis ma marche m’immobilisant, le regard grand ouvert sur le sol, je n’y arrive plus, je n’arrive plus à avancer.

- Et…et…on y…arrivera …pas…
ils reviendront…toujours et encore….y’aura plus de demain…ils ont pris ton cœur, ils y sont parvenu…et tu as cessé de m’aimer…Mon Dieu….tu as cessé de m’aimer…tu as cessé de m’aimer…tu as cessé de m’aimer…tu as cessé de m’aimer…tu as cessé de m’aimer…tu as juste…cessé de m’aimer…comme…si…ce qu’on avait bâti…était un mirage…et…et j’étais si seule et si…impuiss..


Je ne termine pas cette phrase que je réprime sous la violence d’un sanglot alors que je porte à ma bouche une main phasante.

- M…merde…laisse-moi…laisse-moi tranquille. Je ne veux pas…te faire…du mal…ARRETEZ DE ME FORCER !

Je me dégage de ses mouvements si elle en esquisse, précipitant les courses au sol et fendant la foule avec dextérité pour trouver un coin à l’écart afin de m’y cacher et de tenter de retrouver le contrôle sur mes émotions, je m’y agenouillerais au sol, mains sur le crane recroquevillée sur moi-même comme pour me fondre avec le décors, dans une parfaite détresse et un réelle effondrement.

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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeLun 7 Avr - 19:41

Je n’ai pas voulut laisser l’autre moi seule mais il s’est passé quelque chose pendant que je n’étais pas là et elle vient de l’éclater avec sa hargne habituelle. Ce n’est pas dit méchamment, non, mais c’est dit sans compromit, elle sait où elle va et comment elle y va, comme dans nos entrainements ; elle défonce la porte, reste à savoir si cette dernière était ouverte ou pas. Deviendrai-je ainsi ? Je n’en sais rien, je ne pense pas, je m’en moque pour l’instant. Je m’en moque car elle semble lancée et que j’ignore tout du pourquoi et du comment de ce qui se passe. Je suis juste parti pisser cinq minutes, Seigneur-Dieu !

Elle n’a jamais aimé ni connu nos malheurs, certes, mais encore ? Elle a connu ses propres défaites et tortures et a agit bien différemment de nous ; certes, surtout vu comment elle prend les choses en main. Reste à savoir si c’est une bonne chose. Quant à nous juger, c’est justement parce qu’elle n’a ni aimé ni fait les choses comme nous qu’elle n’a pas le droit de le faire ! Et ça me choque qu’elle le fasse, au point que je la laisse me prendre par l’épaule sans geste de rejet.

- L’amour n’est pas une force, l’amour est une motivation. C’est lui qui vous donne la force de continuer mais vous êtes les seules à pouvoir surmonter les obstacles. L’amour ne vous perdra pas, vous seules pouvez le perdre ; tout comme on perd la Foi.

Je ne dis rien alors qu’elle s’éloigne à nouveau, prenant en considération ce qu’elle vient de dire et tournant mon visage vers Caitlyn ; ça va faire mal et ça lui fait mal. Mais visiblement, mon autre moi n’a pas cette peur de blesser, à moins qu’elle ne considère ça comme nécessaire et quelque soit la réponse, je m’en moque, elle n’a pas à le faire !

- C’est à vous de savoir si votre amour est suffisant pour continuer d’avancer ou pas. Il ne soulèvera pas des montagnes, mais il pourra vous permettre de le faire. Faites face à vos problèmes au lieu de les subir et gardez à l’esprit que vous êtes les seules à vous battre, votre amour est un lien, un sentiment, qui si beau soit-il, n’a pas de volonté propre.

Elle s’en retourne pour aller faire son tour et si l’instant précédent j’avais voulu l’y accompagner pour pas qu’elle ne se sente rejetée, cette fois je préfère qu’elle s’en aille et le plus loin possible. Je me tourne à nouveau vers mon aimée, complètement cette fois, pour la voir terminer sa surprise et sa honte avant de commencer à paniquer.

- J’ai… – j’avance d’un pas pour me placer en face d’elle et avoir le contact physique, posant mes mains sur ses bras – j‘ai rien à dire… – ma bouche s’entrouvre mais je n’ose demande, je n’ose répondre, tant pour la couper que parce qu’elle est entrain de s’effondrer – Elle… – c’est de sa faute, oui, mais je l’engueulerai tout à l’heure, Caitlyn, tu passes avant – elle travaille de la toiture, – pas comprit mais je me fous d’elle pour l’instant – c’est… voilà… Il faut encore trouver les épices…

Je dois rester plusieurs secondes sur place, presque une demi-douzaine, la regardant s’éloigner, puis je parviens à agir à nouveau pour la suivre à grand pas, légèrement trop rapide. J’ignore quelle à été la discussion avec mon alter-égo mais je maudis mon retard car il a fait très mal, je suis sure que j’aurai pu, que j’aurai du, permettre qu’on lui épargne cela. Oui, elle a dit des choses, des choses qui font mal, et elle les à dit à Amy² et non à moi… Un drame ? Rien demandé ? Je suis d’accord pour les discours de moral à deux balles mais je composerai avec plus tard car tout de suite c’est un autre genre de drame que personne n’a demandé qui se joue. Caitlyn aurait fini par se fissurer, tout comme moi, mais nous avions le temps de nous remettre au moins un peu et j’aurai put l’aider à remonter la pente pour éviter l’effondrement ; mais c’est trop tard.

Je me recule d’un pas face à la parole de rejet, levant les mains mais n’en continuant pas moins d’avancer à son côté.

L’autre Amy est « comme moi » avec « les risques en moins » ; c’est horrible. Physiquement je le comprends, quant bien même nos yeux diffèrent dans leurs couleurs, mais moralement, non. Et les risques, je croyais qu’on était là pour les partager les risques, de toute façon ça fait mal de la voir ainsi. Je dois rester concentrer et surtout ne pas la brusquer. Ecouter, encaisser, trouver la solution, c’est comme ça que je fonctionne, à l’inverse de l’Autre qui écoute puis agit ; on réfléchit vite, certes, mais il suffit de regarder ce que cela fait sur une personne non consentante. Caitlyn s’est plait d’avoir été laissée de côté, j’aurai préféré cela à ce qu’elle pleure.

Ce qui te fait du mal me fait du mal, Caitlyn, et je ne veux pas que ça change : ça prouve notre lien, ça prouve que ce qu’il y a entre nous est REEL ! Pour le meilleur et pour le pire, tu te souviens ? Ne pas psychoter ? Bien sur que je vais psychoter ! J’ai toutes les raisons de psychoter ! Mais je m’en fous de ça, pour l’instant, c’est toi qui me fait peur, c’est toi qui a mal ; faut calmer ce mal, faut penser cette plaie, laisse moi t’aider à le faire. Je t’aime aussi et je ne veux pas te forcer à parler, je ne veux pas forcer les choses, j’ai jamais voulu. Je veux juste t’aider…

- Je veux juste qu’on me foute la paix et que…

Je m’arrête, immédiatement, droite comme un i et les bras le long du corps, le regard douloureux mais docile comme je l’ai toujours été. On en parlera une autre fois, d’accord, en Irlande ou ailleurs cela me va, tant que je peux l’aider. Qu’elle me mente ou me cache des choses fait mal, oui, mais je lui pardonnerai, je lui pardonnerai tout. Ce n’est qu’une promesse de plus en moins ; mais l’une d’entre nous a-t-elle jamais été capable de la tenir ?

Justes des tracasseries, rien de grave… tu n’y crois pas plus que moi, Caitlyn, tu me mens par tristesse mais tu mens quand même. Tout va bien aller, cela implique qu’il y ait des raisons d’aller mal et tu ne te convaincs pas toi-même, puce. L’important c’est qu’on s’aime et qu’on avance, oui. Mais… je ne crois pas que tout ira mieux, pour le coup, ni qu’on sera aussi heureuses qu’on puisse l’être. Je n’ai pas de pressentiment mais considérant ce qui se joue ici, c’est pure probabilité.

Elle s’immobilise quelques pas après moi, tête baissée, et si j’ignore si je dois la rejoindre ou pas, je le fais quand même ; je vais jusqu’à la prendre dans mes bras, la serrant contre moi depuis son dos et déposant ma joue contre la sienne.

- Et… et… on y… arrivera… pas…

La conclusion ne me surprend pas, non, tant dans sa phrase d’accroche que dans tout le reste ; le problème m’apparait clairement, au moins. Le cycle incessant d’amour et de mise à l’épreuve, la crainte du lendemain, mon héritage… je ferme les yeux et des larmes en perle. Je suis désolée… si désolée… mais ça ne change rien. J’ai commis un crime, un crime que je ne veux pas admettre, plus admettre, mais à ses yeux, cela ne change rien. Pourtant, le souvenir que j’en garde est tellement différent ; non, je n’ai pas cessé d’aimer. Je ne le veux pas. Je ne veux pas non plus le pouvoir.

- Tu as juste… cessé de m’aimer… comme… si… ce qu’on avait bâti… était un mirage… et… et j’étais si seule et si… impuiss…

Les larmes coules, sang échappé du cœur, alors que les sanglots la prennent aussi. Je rouvre les yeux à l’étrange lumière qui émane de sa main et prends conscience que toutes les attentions alentour sont désormais portées sur nous, sur notre moment de faiblesse, sur notre différence. Je ne veux pas de leurs regards mais je ne veux surtout pas de leurs jugements… et encore moins sur Caitlyn !

Son cri et son dégagement ne rencontre aucune résistance. Les autres ont craquelée la surface de mes masques et elle en a brisé l’intérieur. Elle laisse tomber nos courses au sol et s’enfuit, les dégageant de son passage. Nous sommes les problèmes de ce siècle, à leurs yeux, tant moraux que génétiques ; cela se voit sur certains de leurs visages. La peur, la colère, le dégoût… je ne saurai même pas dire s’ils sont la majorité ou non. Mais pour les autres, je vois la tristesse… compassion et pitié. Mais tous leurs regards je n’en veux pas et les mets au défi de soutenir le mien alors que, d’un clignement d’yeux, je déploie mes membranes nictitantes.

Oui, je suis lesbienne. Oui, je suis mutante. Non je ne suis pas l’avenir et JE M’EN CONTREFOUS ! Je suis mon avenir et ça me suffit. Et mon avenir, il se passe au côté de celle que j’aime parce que je l’ai décidé et je mets au défi quiconque y trouve à y redire d’essayer de m’arrêter. Nous ne pourrons pas toujours gagner ? Ils reviendront encore et toujours jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de demain ? Soit. L’immortalité m’a toujours posée plus de problèmes qu’elle n’en a résolus. Et en attendant qu’ils parviennent à me vaincre, je continuerai la lutte pour celle que j’aime. Trêve de paroles ou d’attentes, des actes.

Je ramasse les courses à cette vitesse qui est la mienne, indifférente de leurs normes tant elle ne n’importe pas puisque celle que j’aime au-delà de toute comparaison est impliquée, puis je m’en vais la retrouver, justement. Je n’ai besoin de bousculer personne tant ils s’écartent de stupeur et quant bien même je suis plus que capable de les éviter. Je la trouve à l’écart, contre un mur, à genou et prostrée dans une position de défense désespérée. Je dépose les courses puis m’accroupie à son côté, écartant les bras en une invitation à ce qu’elle vienne s’y réfugier, puis je prends la parole.

- Ecoute ma puce, j’ignore si on n’y arrivera ou pas. Ce que je sais c’est que j’essaierai parce que pour toi, le combat vaut la peine. Ils veulent nous retirer notre demain, je ne les laisserai pas faire, il faudra qu’ils l’arrachent et ils y laisseront des plumes. Mais même s’ils me vainquent ou me brisent, il y a une chose qu’ils ne me prendront pas. Cette même chose qui ne m’appartient pas et nous transcende toutes les deux, nous liant et nous dépassant. Caitlyn… Je n’ai pas cessé de t’aimer. Ils ont enfermé notre amour au-delà de ma portée, m’empêchant de le ressentir, mais il était toujours là et j’ai donné tout ce que j’avais pour qu’il revienne ; n’est-ce pas une preuve d’amour ? Et je continuerai ainsi, jusqu’au bout. Pour toi. Pour nous. Ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir, ne jamais cesser de s’aimer ; pour toujours et à jamais.

Une pause, alors que ma voix devient un murmure.

- Tu étais seule et impuissante et j’en suis désolée. Laisse-moi réparer cela, laisse-moi te montrer combien tu n’es plus seule. Laisse-moi te montrer combien tu n’es pas impuissante, car c’est pour toi que j’ai fait cela, que je continuerai à faire tout ce qu’il faut. Je te forcerai à rien, je veux juste que tu ailles mieux.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeMar 8 Avr - 18:43

Hum! Si tu continues a papillonner comme ça sans te concentrer Sweety, tu seras bien incapable de retenir la recette et de me préparer de bons petits plats, alors ne vas pas t'en plaindre, je ne t'écouterais pas geindre, non nononon, ma tendre épouse.

Je lui tendais le coup avec un faible sourire pour qu'elle m'y dépose un baiser la sentant me prendre entre ses bras et profiter de ma position occupée en train de préparer une sauce. J’étais rassurée, oui, mais pas insouciante pour autant car la tempête était à présent assez loin, tempête ? Plutôt effondrement que j'associais à une profonde honte et une marque évidence de faiblesse. Que c'était-il donc passé suite à cette magnifique déclaration ? Rien ou peu s'en faut car à part m'agripper à elle et y pleurer lourdement, je n'avais rien dit d'autre là bas me contentant de l'écouter, de hocher le tête et de lui dire combien je l'aimais «en vrai» de peur qu'elle finisse par penser une invraisemblable comédie....Et de me sentir une fois de plus complètement minable. C'était un mal nécessaire que de me forcer à lui dire ces choses mais c'etait comme retirer un pansement pour montrer à une personne qu'on aimait infiniment un blessure sanguinolente et profonde. J'en étais ébranlée, mélancolique mais l'espoir était de nouveau là, elle guérirait tout cela et je le croyais sincèrement tout simplement parce qu'elle me l'avait dit et qu'au fond de cet organe malmené qu'on nommait cœur, je croyais sincèrement ce qu'elle me disait. Nous étions rentrées dans un silence gêné, j'avais demandé à ma moitié qu'elle ne se montre pas trop dure avec son alter ego parce qu’âpres tout, elle avait fait là ce que j’étais incapable de faire par moi même, même si elle l'avait fait avec une délicatesse égale à celle d'une Rachel ayant décidée de ne plus faire dans la finesse (pour tout dire!).

J'avais donc décidé de me mettre aux fourneaux pour essayer de regagner ma bonne humeur véritablement ébranlée. Au moins je ne cachais plus ce fond de mélancolie et de douleur qui m'habitait mais j'avais bon espoir qu'il finisse par me quitter à force de caresses, de douceurs et de mots tendres. Sa chaleur comme toujours était son meilleur remède et il ferait des miracle, j'en étais intimement convaincue. Je n'avais pas non plus fermer la porte à toute discussion, je voulais juste qu'on prenne notre temps pour les avoir et surtout dans une intimité partagée loin d'eux et loin d'ici. L'Irlande serait un endroit rêvé pour même si il me faudrait bien lui dire aussi pourquoi je tenais à ce qu'on s'y rende, et je le ferais en son temps, je me l'étais promis.

- Ororo a dit qu'on faisait bien de s'accorder quelques temps après « tout ça » et puis il ne se passe rien de bien important à l'Institut de toute façon. Bon, encore trente minutes de cuisson et on pourra battre le rappel...Demain, il faut que je finisse et qu'on aille planter la large croix que j'ai fabriquée, j'y inscrirais le mot ESPOIRS au pluriel parce qu'il se décline toujours lorsqu'on le croit unique...ca me paraît une bonne chose...Je t'ai dit que j'ai croisé un loup une fois en amont de la rivière ? C'était bizarre, on est resté tous les deux à s'observer alors que je taillais une branche, il a finit par ne plus faire attention à moi, comme si je faisais parti du paysage...Un moment unique et magique...Fin bon, je me suis déjà battu avec un vrais tigre blanc une fois, bah, c'est simple c'est celui que j'avais sur l'c...le derrière. Ca me manque un peu mon tatouage...

Je restais pensive un long moment comme perdue dans une intense réflexion.

- Tu crois qu'elle aime ça, « elle » les tatouages ? On peut garder la cape et lui rendre...genre...plus tard ? Tu sais...après...hum...l'Irlande quoi ?
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeVen 11 Avr - 14:34

Ce post a été rédigé avec la participation de Jade Dikinson

C’est passé. La tempête est passée et nous avons poursuivit, brièvement, nos existences. Mon double est revenu avec ce qu’on lui avait demandé et nous sommes reparties pour le Val d’Eternité. Est-ce que j’en veux à Amy ? A nous deux, oui. Mais je ne suis pas rancunière, ça s’effacera et n’aura aucune véritable conséquence. Elle a eu raison de toute façon : c’est en agissant qu’on peut réparer et lutter et c’est ainsi qu’on prendra notre destin en main. Non, il n’en sera pas plus facile mais au moins on ne sera plus passives à encaisser les problèmes lorsqu’ils nous feront souffrir. C’est un chemin dangereux je le sais, le même qu’elle à emprunter mais elle est une sorte de futur de moi-même et je commence juste à m’aventurer sur ses traces. Ferai-je ne mon corps une arme ? Je ne sais pas encore même s’il me semble déjà bien équipé pour la guerre. En ferai-je l’instrument de ma volonté ? Oui, indubitablement. Ma mutation ne dégénérera plus et jamais je ne deviendrai un monstre tant que je n’en aurai pas la volonté, cependant je sais dans quels domaines je veux exploiter mes potentialités. Ma seule limite sera de savoir si Caitlyn l’acceptera ou non.

Caitlyn qui se remet et surtout se change les idées ; j’essaie de lui faciliter la tâche, de l’aider, et je suis très contente qu’elle me fasse profiter au passage. Bien sure que je vais continuer de papillonner d’autant plus que je n’ai pas besoin de me concentrer pour retenir ! Le mode replay sera suffisant pour la recette et les gestes et tous les petits plats du monde ne surclasseront jamais le lait au miel. N’empêche, le fait qu’elle m’apprenne à cuisiner pour ne plus avoir à le faire elle-même, c’est vache ! D’un autre côté, aucun autre argument n’aurait été en mesure de me faire suivre un cours de cuisine, c’est vraiment pas quelque chose qui m’intéresse. D’ailleurs, c’est quelque chose de déjà manifesté. Oui, moi aussi je sais me plaindre ; je ne suis pas à son niveau mais je sais faire !

En parlant de savoir faire, j’aperçois une ouverture alors qu’elle prépare un truc qu’elle m’a surement énoncée précédemment mais que j’ai déjà classé comme « à traiter plus tard » : son cou est à découvert. Est-ce fait exprès ? Je pense mais de toute façon je ne la surprendrai pas ; il ne faut pas surprendre Caitlyn lorsqu’elle a une arme dans les mains, pas parce qu’elle risque de se blesser avec mais parce qu’elle risque de se défendre avec. D’abord la prendre dans ses bras, les passants sous le tablier de cuisine pour lui enserrer l’intérieur des cuisses, puis lui déposer un baiser dans le cou, et enfin le maintenir jusqu’à ce qu’elle plie la tête dans l’autre sens et que sa joue touche la mienne. Ça peut durer assez longtemps mais je sais en profiter, puis je peux toujours la chatouiller avec la langue au besoin. Pas d’Amy² à l’horizon pour être choquée ; après, je doute qu’elle mange avec nous ce soir de toute façon. Plus que son acte de l’après-midi c’est que je la confronte qui lui fait peur car je n’ai toujours pas les réponses et si je me montrerai infiniment patiente pour Caitlyn, elle ne bénéficira pas du même régime. Oh, je n’allais pas la combattre non plus mais la confronter restait possible, sachant qu’elle est parfaitement au courant de ma capacité à mener les interrogatoires, plus performante encore que la sienne. M’enfin, qu’elle nous installe un routeur réseau, ce sera déjà ça.

- Ororo a dit qu'on faisait bien de s'accorder quelques temps après « tout ça » – et Jade t’a raccrochée à la gueule. Et je doute qu’Ororo puisse lui en parler sans que cela dégénère – et puis il ne se passe rien de bien important à l'Institut de toute façon. Bon, encore trente minutes de cuisson et on pourra battre le rappel…

Seigneur-Dieu le double-sens que j’y vois. Je retire ma main de ses cuisses pour les enrouler autour de son ventre mais n’en bouge pas pour autant ma bouche, l’écoutant en silence sans la possibilité de lui répondre. Planter la croix et y graver « espoirs » ? Ça me va comme programme, je la soulèverai sans peine. Et non j’ignorai que tu avais croisé un loup et qu’il t’avait snobé ; moment unique et magique, surement. Et… et comment ça tu t’es fritée avec un tigre blanc ? Celui que tu avais sur le cul ? Mais c’était un tatouage…

Je romps mon baiser avec un air perplexe et légèrement réprobateur ; plus perplexe que réprobateur cependant. Le tigre blanc a dut finir en carpette assez rapidement et je ne suis pas plus écolo que ça donc ça m’indiffère assez. A la différence du fait que ses tatouages lui manquent.

- Si tu veux je pourrais essayer de t’en peindre un, un jour ; ça sera que du temporaire mais je suis sure que j’y arriverai, déclare-je en taisant le fait que ça m’emmerderait énormément que Rachel arrive à faire de l’art lorsqu’elle contrôle mon corps et que je sois pas foutue d’en faire autant toute seule. On pourra même essayer de faire le blanc avec de la crème chantilly et les rayures avec de la réglisse, mais pas sur les fesses alors.

- Tu crois qu'elle aime ça, « elle » les tatouages ? On peut garder la cape et lui rendre… genre… plus tard ? Tu sais… après… hum… l'Irlande quoi ?

Je souris avec gêne et amusement, même si je suis incapable de dire ce qui prévôt.

- Je ne crois pas qu’on l’aura pour la nuit et elle y tient beaucoup à sa cape. C’est le seul cadeau qu’elle a reçu. A part ta fraise.

Je m’abstiens de rajouter l’énorme NAMOE qui me passe par la tête, il serait aussi inutile que déplacé, mais je sais qu’elle a gardé le fruit à moitié croqué et cherchera un moyen de le conserver. En tout cas, elle aime les fraises, donc je vais en manger plus qu’elle : c’est le fruit préféré de MA femme et ce sera un point commun plus entre nous qu’avec l’autre moi. NA(MOE) !

- Quand aux tatouages, elle n’a pas de difficulté avec le médical comme moi, elle n’a que très peu subies de visites médicales. Après ça ne l’intéresse tout simplement pas, sinon elle en aurait. Son corps est son instrument de prédilection et même sans polymorphie elle n’hésitera pas à lui faire subir un changement dont elle a envi.

Je ne suis pas idiote, je ne relève pas la citation de l’Irlande même si j’ai plus que comprit qu’il allait s’y passer quelque chose et je crois que j’ai hâte d’y être juste pour voir quoi. Mais je me permettrais d’accroire quelques peu mes capacités avant histoire d’être prête.

- Puisqu’on a une demi-heure devant nous, je vais essayer d’appeler Jade. Mon moi-bis a du réussir à établit le relai satellite.

Un baiser, sur la bouche cette fois, puis je signe et m’en retourne dans la partie centrale, m’asseyant sur les escaliers. Je sors mon téléphone et compose son numéro, attendant qu’elle décroche. J’espère qu’elle ne me raccrochera pas au nez tout de suite même si je sais qu’elle m’enverra chier ; et ça ne manque pas d’ailleurs.

- Quoi encore ? MOI AUSSI, je suis très occupée.

Je dégluti et ne dis rien durant quelques secondes, avant de déclarer fébrilement la seule chose qui me passe par la tête :

- Tu veux que je rappelle plus tard ?

Un silence de quelques instants, puis elle me répond, moqueuse.

- Hum ? Et qui te dit que je ne serais pas aussi occupé plus tard ? D'façon j'ai dit à Tante Cait… Ça va .

Je grimace mais renchaine rapidement.

- Je sais que tu m’en veux et tu es dans ton droit. Je n’attends pas ton pardon, pas avant que je ne commence à me faire pardonner, mais je voulais juste te dire qu’on s’en sortait. Enfin je crois.

Nouveau silence, alors qu’elle hésite mais ne rend pas les armes pour autant.

- Tu profites de la mi temps pour savoir si je me suis bien brossée les dents avant d'aller au lit ?

C’est à mon tour de me taire, durant de longues secondes.

- Tu ne risques pas de ne pas te les laver, je te connais. Mais pour le reste, tu as raison, j’en ai peur.

- Et tu trouves pertinent de me sortir ça histoire que je m’inquiète encore plus pour vous, me demande-t-elle après un soupir. C'est quoi déjà ta profession ? Tu me rappelles ?

- Ma profession n’implique pas que je mente. Ecoute Jade, je n’ai pas voulu t’impliquer dans mes problèmes pour te protéger. Je vais tout t’expliquer mais je veux que tu comprennes ça.

- Je suis assez grande pour me protéger seule, réplique-t-elle avec agacement, j'ai brisé trois connards y'a trois heures à peine, tu vois, je me débrouille très bien. Arrêtes de penser ce qui est bon pour les autres, si moi je dis que ca me concerne, ca me concerne, merde quoi… c'est que des mots, une famille ?

Je sens les larmes me venir et je déglutis, puis me lève et, après un regard douloureux à Caitlyn, m’en vais vers la porte. Je la franchi et la referme derrière moi, faisant face à l’hiver glacé.

- C’est pour ça qu’on est parties. Ça l’était devenu. Et on a du trouver de l’aide pour que je redevienne qui j’étais. Mon cerveau c’est modifié pour que je ne ressente plus rien, ni émotion ni sentiment, tout a été grillagé hors de ma portée. Je n’étais plus que chair. Si j’avais pu épargner à Caitlyn cette vision je l’aurai fait mais je ne pouvais pas. Alors elle a subit la torture de voir ce que ma famille m’a offert en héritage et ça l’a brisée. Toi, on a pu t’épargner cela.

Je crois que cette discussion est aussi parlante pour ses silences que pour les mots qui y sont dit et si je reste immobile dans le froid je ne peux m’empêcher de baisser les yeux et de greloter. Je devais appeler, il ne servait à rien de chercher une autre solution « meilleure » ou de cogiter tente ans, j’ai retenue la leçon. Mais cette leçon demande du courage et j’ai toujours préférer éviter d’avoir à en faire preuve, qu’importe combien j’en ai. Courageuse mais pas téméraire, c’est ça ma formule, elle est aussi drôle que vraie, même si ma témérité reste très rare.

- Et… – elle hésite, j’ai mit dans le mille et j’ai fait mal, mais nous allons pouvoir avancer – Ca en est où ? Tu vas bien ? C'est sur ?

Je soupire avant de répondre, mon souffle se faisant brume.

- Je me remets, très vite comme toujours. Trop vite surement. Je ressens et j’ai tout réapprit. Mais ça n’a pas été gratuit et c’est Caitlyn qui en paie le prix. J’ai beaucoup à me faire pardonner et j’espère que la corde ne lâchera pas.

Je la fais rire, elle a comprit la référence et c’est une marque d’affection qui me fait sourire également, même si très légèrement.

- T’inquiète pas pour ça, tante Cait’ ne jure que par toi, ca va encore se finir au lit cette aventure… – si seulement – le couloir est bien trop silencieux ces derniers temps… D'ailleurs… Vous revenez quand ?

- Je l’ignore. On va passer encore quelques jours ici puis se rendre en Irlande. Et je pense que la mi-temps s’y terminera. Cait’ a un comportement bizarre lorsqu’elle parle d’y aller mais elle n’est pas prête à m’en parler. Teresa doit savoir mais je l’interrogerai plus tard. Je ne vais pas te demander de ne pas t’inquiéter, juste de nous faire confiance : on s’en sortira.

- Super, soupire-t-elle. Y'a rien là bas a part des alcolos et des moutons, Tante Cait’ le dit tout le temps !! Et puis elle a toujours un comportement bizarre, c'est elle quoi. Y'a le téléphone ou le net la bas ?

- Ey, réponds-je immédiatement, je me moque de ce qu’il y a en Irlande mais Caitlyn n’est pas bizarre, d’habitude. Elle a ses particularités mais elle n’est pas bizarre. Oh et pour les nouvelles je t’en donnerai régulièrement dès aujourd’hui : une connaissance a bidouillé pour qu’on ait du réseau, malgré le fait qu’on soit paumées chez un ancêtre à moi de prêt de trois cent ans qui boude le monde depuis la Seconde Guerre mondiale… ‘Fin Bref. Sinon, comment ça tu as brisés trois connards tout à l’heure ?

- Si c'est un ancêtre il a deux raisons de bouder : il a une famille merdique et il doit vous héberger à deux en plus. Et pour les connards, c'est… disons… un léger égarement… dont je n'étais absolument pas responsable d'ailleurs. Trois fois rien… Olalalala… Rachel peut témoigner.  On se contacte tous les jours ? Tu promets ?

- Oui Jade, je te le promets. Et si Rachel peut témoigner c’est que ce n’était pas un léger égarement ni trois fois rien. On en discutera lorsque je serai rentrée mais évite de faire du grabuge d’ici là. D’accord ?

- Humpf… Rachel m'a fait flotter comme un ballon pour que j'arrête et Xavier m'a gueulé dessus aussi… je crois qu'ils ont parlé de " punitions" mais j'ai pas écouté… voilà c'est bon ? On peut passer à autre chose… et oui j'ai promis de me tenir tranquille d'façon j'ai les phalanges en charpies… Tu fais attention à toi, ok ? et… dis à Tante Cait que je suis désolée pour lui avoir raccroché au nez mais c'est elle qui a commencé…

- Ok, on en discutera avant que je sois rentrée… mais tu iras aux punitions qu’ils t’ont données et tu as intérêt à faire attention à toi aussi. Je ne veux pas que tu esquintes les autres et encore moins que tu t’esquinte toute seule. Je transmets à Caitlyn tes excuses et ta mauvaise fois dès que je rentre. Fais attention à toi aussi Jade. Bisou.

- Bisous a vous deux.

Je raccroche et me frotte les bras pour me réchauffer, contemplant des forêts et les montagnes qui séparent ce lieu du monde. On est en sécurité ici car tous ignorent notre existence, ignorent où cela ce trouve. Le temps lui-même semble avoir perdu de vue le Val et je crois que ce lieu me manquera. Le paradis de Caitlyn est San Francisco, cet éden dont elle est partie ; je crois que je viens de trouver le mien.  Combien de jour resterons-nous encore avant de devoir à nouveau confronter le destin ? Je l’ignore. Mais je serais prête, pour elle.

Je rentre dans la demeure et m’en retourne à mon aimée, à celle que je protègerai, pour la prendre dans mes bras et l’embrasser.

- Ta nièce fait et dit des conneries mais s’excuse de t’avoir raccrochée au nez. Et moi, je voudrais savoir si j’ai pas le droit à d’autres choses que les petits plats pour me faire pardonner…

Oui, j’en ferais ! Mais plus que ne pas aimer la cuisine, y’a d’autres choses qui me passent par la tête pour ce faire. Des massages, en premier lieu, des discussions en second lieu… le sexe attendra l’Irlande.
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Caitlyn Elioth
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Caitlyn Elioth


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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Avr - 6:35

Cela me fait plaisir de voir la sollicitude dont elle capable de faire preuve envers Jade qui reste finalement une pièce rapportée de notre univers, une pièce rapportée par mon frère et qui j'en ai parfois bien peur sonne comme son ultime héritage. Nous n'avons et n'aurons peut-être pas d'enfant mais nous avons une ado tumultueuse dont nous restons les attaches, deux points de repères dans leur monde embrouillé et cela restera ainsi et plus encore puisque je sens que ma moitié éprouve de l'affection pour elle en plus que d'être une source d'intérêt professionnel. Je pense qu'elle l'aime mais je ne saurais être jalouse de cette relation parce que je sais qu'on se construit en opposition ou en apposition à un modèle et que indiscutablement, la jeune gothique asiatique à trouvé en Amy ce modèle qu'elle aspirait de ses vœux. Il y a une place dans le cœur d'Amy pour cette petite peste et inévitablement j'en viens à considérer brutalement cette place imbécile que je sens se manifester en moi sous forme d'un vide absurde et brutal pour cette partie de moi qui n'en fut pas une, pour cette mystérieuse inconnue coupable de bien des maux et de bien des espoirs. Elle me manque monstrueusement et d'un illogisme anormal mais cette fois ci, je ne peux m'en ouvrir à personne. Est-ce qu'elle voyage à travers d'autres univers, est-ce qu'elle est retournée dans ce qu'elle nommait mystérieusement son « chant du monde » ? Est-ce qu'il lui arrive simplement de penser à moi comme je pense à elle ? Juste, est-ce qu'elle va bien et qu'elle éprouve au moins un peu de bonheur ? Ca m'importe, c'est vraiment une chose qui m'importe alors que cela ne le devrait pas. Par le Sang du Christ, je suis si troublée avec ça qu'il m'arrive parfois de murmurer son nom juste pour voir ce que ca fait, juste pour lui donner plus de réalité, juste pour me l'entendre dire. « Aislinn, ma fille. » Qui peut comprendre une telle chose ? Qui pour trouver ça normal cet embryon d'affection imbécile ?

Son retour m'arrache à mes pensées alors que j'en étais à regarder le paysage par l'unique fenêtre de la cuisine avec un détachement signifiant un retranchement au plus profond dans mes pensées. Je lui souris avec bienveillance sans masquer ces restes d'inquiétudes qui m'habitent en permanence puisque je n'ai plus à le faire à présent que mes failles sont visibles au grand jour. Elle n'en dit rien et viens à nouveau m'enlacer et je me perd dans cette étreinte que l'on s'offre d'un geste si désintéressé qu'il en devient une sorte de prolongement de cet amour qui nous défie parfois avec évidence. Un baiser amène un autre et ma main posée sur sa joue en une caresse brève et chaude alors qu'elle me transmet le message de Jade et que je me contente de laisser échapper un bref souffle en pointe de rire ironique, lèvres écartées en sourire discret, plus concentrée à me lover dans entre ses bras pour épouser sa chaleur.

« Ma » ? A défaut du « notre », je dirais plutôt que c'est la tienne vu qu'il n'y a que toi qui parvient à percer sa foutue carapace de tête de mule. Bon, légalement elle porte mon nom, je te l'accorde mais elle s'accroche plus à toi qu'un koala à sa forêt d'eucalyptus. J'espère seulement qu'elle n'en fait pas trop de conneries mais de toute façon, Rachel garde un œil sur elle, non ? Me demande si sa sortie au ciné s'est bien passée, je crois qu'il y a quelque chose entre elle et Sanzo...J’espère que d'ici une semaine elle va pas t'annoncer qu'elle est enceinte, manquerait plus que ça, tiens..

La seconde partie de sa phrase m'arracha un franc sourire cette fois ci.

Avec Grand Pa' et Emy Magique dans le coin, mais même pas en rêve, petite vicieuse. Et puis arrêtes de dire que tu veux te faire « pardonner » c'est con et c'est pas ce que je ressens et ca suppose que je t'e veux, je suis incapable d'être fâchée avec toi plus de trente secondes...Et puis de ce coté là, je suis à fleur de peau, la moindre caresse appuyée et j'ai envie de te violer à même le sol donc on va un peu...disons...brider les choses mais un conseil, t'as intérêt à prendre des forces des qu'on arrive en Irlande, ca va etre...comment on dit déjà ? Ca va être ta fête !

Hum...Si tu peux faire un truc pour moi ! Construis moi un vrai nid, si tu peux te démerder avec deux matelas sur le sol, je voudrais qu'on retrouve cet aspect...heu...protection...je veux dormir dans tes bras, j'ai besoin de ta chaleur d'etre dans un endroit « a nous »...tu comprends ?


J'hésitais un instant, toujours dans ses bras avant de perdre mon regard dans le mien en affichant une sorte de gène.

Je te dois des explications...Je ne veux plus de secrets parce qu'ils font mal. Ce n'est pas que je veux aller en Irlande c'est que nous devons y aller. Les terreurs nocturnes, tu sais...elles ont disparu depuis quelques semaines...tu n'y as peut être pas fait attention mais il y a autre chose qui les ont jugulés...quelque chose qui vient la nuit, mais je n'arrive pas à m'en souvenir, c’était si envahissant que même ces derniers jours en pleine journée il m'arrive d'avoir des « absences ». j'ai peur de « me perdre » moi même, sweety...que quelque chose d'autre me fasse agir...Ca n'a rien à voir avec Aislinn, je le saurais...elle a disparu, je ne la ressens plus. Mais c'est quelque chose en moi ...de profond...de...je ne sais pas...originel...Et je sais que cette chose m'appelle depuis l'Irlande, c'est de là que ça a commencé...c'est là bas que je trouverais les réponses à ces questions. Je sais aussi que ca ne concerne personne d'autre que moi...que nous. Je ne veux pas des X ou des autres. J'aimerai t'en dire plus...mais je ne sais pas ce que c'est.

J'enfouissais mon visage dans son cou tout en resserrant mon étreinte en tremblant.

Mais par pitié, veille sur moi, ne me laisse pas me perdre loin de toi, protège moi comme tu l'as toujours fait, c'est quelque chose qui me laisse sans force et sans volonté, ca finit par totalement me dominer, bon ou mauvais...Alors j'ai besoin que tu empêches que ca m'emporte, seule toi peu faire ça...y'a que toi qui pourrait me faire entendre raison...tu comprends ? Allons découvrir cette vérité cachée toutes les deux , tu veux bien ?
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeSam 12 Avr - 14:45

- « Ma » ? – oui, ta ; lorsqu’elle fait des bêtises, c’est TA nièce – A défaut du « notre », je dirais plutôt que c'est la tienne – oui, lorsqu’elle fait des trucs bien ; tu vois la subtilité ? – vu qu'il n'y a que toi qui parvient à percer sa foutue carapace de tête de mule. – hum, certes – Bon, légalement elle porte mon nom, je te l'accorde mais elle s'accroche plus à toi qu'un koala à sa forêt d'eucalyptus. – ey, ça c’est moi avec toi, d’abord ! Même si je mâchouille pas – J'espère seulement qu'elle n'en fait pas trop de conneries – suffisamment pour que ça soit ta nièce –mais de toute façon, Rachel garde un œil sur elle, non ? – j’hoche la tête doucement pour garder le contact de sa main contre ma joue, mélange d’acquiescement et de caresse – Me demande si sa sortie au ciné s'est bien passée, – je me demande si sa sortie ciné va se passer – je crois qu'il y a quelque chose entre elle et Sanzo… – secret professionnel et médical, désolée – J’espère que d'ici une semaine elle va pas t'annoncer qu'elle est enceinte, – Euh… là je crois que je pâlit d’un coup ; elle me l’aurait dit au moins ? Ou je l’aurai vu ! Je ne suis pas aveugle à ce point-là ? J’ai un doute – manquerait plus que ça, tiens…

Hum… peut-on changer de sujet ? Je fais parfaitement confiance à Jade pour tempérer les élans hormonaux de Sanzo et à Sanzo pour être suffisamment manche pour ne pas y arriver du premier coup… euh je veux dire suffisamment éduqué pour avoir être responsable là-dessus… mais rien que l’idée… y’a quelque chose, oui, mais ils en sont pas encore à ce stade, c’est juste en germe je pense. J’espère. Bon, je crois qu’il y aura une autre discussion à aborder avant notre retour ; mais comment je peux ? J’arriverai pas à en parler ! Seigneur-Dieu…

- Avec Grand Pa' et Emy Magique dans le coin, mais même pas en rêve, petite vicieuse. – mais je parlais pas de sexe et mon romantisme alors ? T_T – Et puis arrêtes de dire que tu veux te faire « pardonner » c'est con et c'est pas ce que je ressens et ca suppose que je t’e veux, – joli lapsus mais je vois le problème, sauf que je m’en veux toute seule et que je cherche toujours le pardon – je suis incapable d'être fâchée avec toi plus de trente secondes… – c’est pas une question d’être fâchée mais que je répare le mal que j’ai fait par du bien – Et puis de ce coté là, je suis à fleur de peau, la moindre caresse appuyée et j'ai envie de te violer à même le sol donc on va un peu… – un juron retentis depuis le toit et alors que les monts lui font écho, un bruit sourd se fait entendre – disons… brider les choses mais un conseil, t'as intérêt à prendre des forces des qu'on arrive en Irlande, ca va être… comment on dit déjà ? Ca va être ta fête !

Nouveau bruit sourd et cette fois une silhouette tombe du toit, chute amortie par la neige ; putain, mon double… l’hypothèse la plus probable est qu’elle soit restée là-haut pour savoir si le routeur marchait et qu’à entendre nos paroles elle en soit tombée sur le cul (sur une surface glissante) mais dans tout les cas, je la regarde un instant à travers la fenêtre, alors qu’elle se relève et secoue la tête en évitant au maximum de croiser nos regards à travers la fenêtre. Se dépoussiérant et s’empourprant elle file rapidement et je me retourne alors vers Caitlyn dont je partage la conclusion : Hum…

Oui je veux faire un truc pour toi ma Caty ! Deux matelas par terre… comme à l’Institut… comme partout où l’on a été réellement chez nous. Où l’on a pu se cacher dans notre monde. Je le ferai puce, dès que tu auras finit de préparer les petits plats et que j’aurai fini de ne pas réussir à feindre que ça m’intéresse alors même que j’aurai tout enregistré de toute façon. Est-ce que je comprends ? Comment ne pourrais-je pas comprendre ? Un petit sourire pour te répondre mais pas plus cependant car je vois ton hésitation et ta gêne.

Me devoir des explications ? Oui, même si je suis prête à les attendre le temps qu’il faudra. Ne plus vouloir de secret ? Cela signifie en avoir le moins possible. Quant à l’Irlande… j’ai eu l’illusoire espoir que ce soit le « nous » qui ait permit d’améliorer ses nuits mais ça ne m’étonne pas à la réflexion qu’il s’agisse d’autre chose. Les rêves provenant du passé ne sont pas de bon augure à mes yeux, plus maintenant, et le fait qu’il y ait des absences signifie simplement que nous sommes au bord du gouffre. Perdre de se perdre comme je me suis perdue, n’est-ce pas ? Rien à voir avec Aislinn… parce qu’elle ne la « ressens » plus ? Parce qu’elle la ressentait, auparavant ?! Je ne l’aime pas, je la déteste  pour ce qu’elle a fait et le fait que Caitlyn la ressente sans m’en parler ne m’amène qu’à la détester plus encore et à ce qu’un trait de méfiance s’enjoigne à ces aveux alors qu’ils ne réclament que la sincérité et l’abandon de soi. Aislinn n’est pas coupable jusqu’à preuve du contraire, non, mais qu’elle disparaisse ne me pose pas le moindre problème.

Quelque chose de profond et d’originel en soi, c’est ce que j’ai eu, c’est ce qui nous a conduites ici, aux racines. Jade n’aurait pas pu être plus dans le juste qu’en parlant de « mi-temps », visiblement. Il faut répondre à l’appel alors nous répondrons, nous trouverons les réponses et nous en payerons le prix, comme pour ici. Ça ne concernera personne d’autres que nous pour leur propre bien. Nous sommes seules à deux car nous le voulons, ça a toujours été ainsi.

Je resserre mon étreinte autour d’elle lorsqu’elle en a le besoin, pour l’empêcher de trembler par mon contact. Veiller sur elle ? Ne pas la laisser se perdre loin de moi ? La protéger comme je l’ai toujours fait ? Je ferai plus, je le promets. Nous n’encaisserons pas pour reconstruire après, nous nous battrons pour protéger quitte à détruire d’autres choses. La seule contre laquelle je ne peux pas me battre, c’est elle. Mais si ça la domine…

Nous sommes restées recroquevillées l’une contre l’autre en attendant que le destin s’accomplisse malgré nous, se faisant des promesses et des problèmes sans en avoir conscience. A partir d’aujourd’hui, nous agirons différemment : il est deux moyens d’éviter une tragédie, la fuir ou la confronter. Nous ne fuirons plus.

- Nous partirons dès demain si tu veux. Et quoi que soit ce qui nous attends, je ferais mon possible, Caitlyn, je te le promets. Parce que je t’aime.

***
Elle est adossée au mur alors que je prépare mon sac. Je dois avouer m’être trompée : mon alter-égo ne fuit pas, pas même la confrontation. Je suis pacifique et elle est belliciste mais je crains de devenir comme elle. Elle a récupérée sa cape, cette cape couleur du sang et de l’immortalité qui lui permet de se « cacher de Dieu », ce cadeau d’une personne qui lui a fait autant de bien que de mal. Nous ne saurons pas la fin de son histoire mais j’en ai déjà comprit le fin-mot. Et c’est pour cela que j’accepte son offre.

Je me redresse et lui fait face, prenant ce qu’elle me tend.

- Beretta 92, 1kg15 chargé, 15 coups de 9mm Parabellum.

Il ne me faudra que deux cinquièmes de secondes pour loger une balle dans le front de quelqu’un après avoir dégainée un tel engin mais j’ai toujours refusée de me servir des armes à feu, à l’exception de ma folie d’après la Traque. Je n’ai pas de permit pour avoir une arme à feu, mais je sais m’en servir, Pristina m’a apprit. Et ça m’a été bien utile pour l’utilisation du Tesla.

- Si vis pacem, para bellum.

C’est cette doctrine qui a fait voir le jour aux X-Men. Il est normal que je finisse par l’accepter. Je ne veux pas avoir de sang sur les mains, mes « faux » meurtres me hantent déjà. Mais on ne fait pas ce que l’on veut, dans la vie, c’est une leçon difficile à avaler. Je range l’arme et les trois chargeurs dans mon sac, entre des vêtements, puis referme le tout.

- Allons prendre ce repas en famille…

- Entre maudits.


Je me lève et redescend vers ce que mon aimée, avec ma relative assistance, nous a préparé. Nous ne seront pas tous là, non, pas toute la famille, mais un jour, je l’espère, nous y arriverons. Même si j’ai l’intuition qu’il s’agira alors du dernier repas de la plupart d’entre nous. Quelle ironie : il n’est rien de plus mortel qu’un immortel car l’immortalité implique un destin exceptionnel hors les destins exceptionnels, même s’ils se finissent par une happy end, sont jalonnés d’épreuves et de douleurs. C’est le prix.

Je suis prête à le payer.
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Caitlyn Elioth
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MessageSujet: Re: Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent}   Vendetta III : Enfants du Néant {Caitlyn Elioth & Sébastian von Orchent} - Page 2 Icon_minitimeSam 19 Avr - 7:13

Rp à lire avec la musique.


Lorsque tu donnes le meilleur de toi-même, mais que tu ne réussis pas
Lorsque tu obtiens ce que tu veux, mais pas ce dont tu as besoin
Lorsque tu te sens épuisé, mais que tu ne trouves pas le sommeil
Coincé en arrière
Lorsque les larmes viennent ruisseler le long de ton visage
Lorsque tu perds quelque chose que tu ne peux remplacer
Lorsque tu aimes quelqu'un, mais que ça ne mène nulle part
Est-ce que ça pourrait être pire ?

Les lumières te guideront jusqu'à chez toi
Et réchaufferont tes os
Et j'essaierai... de te réparer

Au-dessus ou en bas
Lorsque tu es trop amoureux pour abandonner
Mais si tu n'essaies jamais, tu ne sauras jamais
Simplement ce que tu vaux


La vie est faite de souvenirs, la vie est faite de ces moments qui comptent dans la peine ou dans la joie. Avant le néant, avant que le rideau ne tombe et que les acteurs main dans la main entrent à nouveau pour l'ultime salut en courbant le dos sous les vivats, nous passons notre temps à construire sans nous en rendre compte et cette vie qui passe devant nos yeux n'en est que plus belle, plus intense, plus émouvante. Les autres sont notre peinture et rien n'est plus beau qu'un panaché de couleurs venant éclabousser la toile pour y faire naître l'essence même de la vie, les émotions.

Nous ne sommes pas seuls, nous ne sommes pas fait pour être seuls même si parfois nous ne nous supportons pas. Il existera toujours ces moments où nous respirerons le même air ou nous vivrons d'un même timing, cœurs à l'unisson au diapason d'un moment identique et essentiel. Ce que nous avons fait ici est d'une importance extrême, je l'ai compris lorsqu'elle et moi avons porté ce calvaire pour l'installer près de la berge dans cette étrange « clairière au loup » comme je la baptise à présent et où la berge accroche encore des fils d'or et de flamme d'une chevelure que j'ai perdu alors au fil des flots. Les espoirs car ils sont légions, les espoirs comme notre cadeau au monde et la certitude même qu'il y aura un demain et que nous le verrons toutes les deux. Dans un soleil radieux, sous la brume des doutes, sous la froidure d'une pluie battante, nous le verrons parce que la vérité la plus essentielle reste que ce n'est pas parce que nous ne voyons pas une chose qu'elle n'existe pas, pas vrai ? Je crois en ça. Je crois en l'Amour et par dessus tout je crois en Elle.  

Je l'ai embrassé ce jour là, avec tout ce que je pouvais y mettre d'émotions , avec tout ce que je pouvais y mettre de rêves et d'espoirs, debout devant cette croix pour y ciseler définitivement mon message au monde qui se traduit en des mots simples, les mots de ceux qui savent à présent combien ils ont a perdre et la force qu'ils peuvent jeter au cœur de la bataille. «  Nous répondrons à l'appel de ceux qui nous veulent du mal, nous n'attendrons plus, nous ne défendrons plus, nous imposerons par nos forces ce qui nous reviens de par le cœur, c'est ainsi et ca le restera pour toujours et à jamais, nous sommes les Elioth-De Lauro, pas les Kenneth – Grogori. Nous avons un héritage mais nous ne résumerons plus jamais à cela ni ne nous laisserons nous imposer nos actes par lui, et nous allons le clamer en Irlande pour que tout soit clarifier. Nous sommes prêtes »

Oui la vie est faite de souvenirs et ce repas de famille en fut un magnifique, entre sourires tendres à mon aimé et  taquineries adressées à une taupe d'un autre monde jusqu'à tenter de lui arracher un rire, ou un sourire ce qui l’étonna dans la facilité avec laquelle j'y parvins. Logique après tout, qui la connaît mieux que moi dans son autre version ? J'avais besoin de la voir sourire un peu pour lui montrer que la vie n'était pas faites que de renoncements et de combats, pour lui montrer qu'on pouvait toujours recommencer et avancer comme je l'ai appris à celle qui partage ma vie à présent. Difficile numéro d'équilibriste pour éviter de déclencher les inévitables crises de Namoa de mon aimée mais les caresses de dessus la table suffisaient à la rassurer bien vite. Frank avait l'indulgence d'un père et j'espérais que cette bonne humeur puisse le contaminer en retour pour lui montrer qu'il n'y avait pas que la noirceur en ce monde et qu'un bref coup d’œil par la fenêtre vers l'ombre porté du calvaire porteur d'espoirs pourrait lui permettre d'en garder le souvenir intact.  Je lui confiais bien plus tard en aparté mes remerciements et ma satisfaction de pouvoir me dire qu'ici, un membre de ma famille serait toujours prêt à nous accueillir, je n'avais jamais connu mes grands parents, j’étais heureuse de pouvoir compter Frank comme tel et c'est ainsi qu'il resterait dans mon cœur. Quand à Emi Magique, j'insistais pour qu'elle reste au moins quelques heures en Irlande avec nous, j'avais en tête un présent pour elle mais il ne trouvait pas ici.

Il n'y eu pas de rêve cette nuit là, ou peut être mais j'ai oublié. Peut-être qu'elle me tenait si fort entre ses bras que cette barrière était suffisante mais j'en doutais sincèrement. Notre décision était prise de toute façon, nous répondrons à l'appel.
Nous sommes deux faces d'une même pièce projetée en l'air, nous tournoyons dans l’abîme mais nous restons cette pièce intègre et indestructible  et quelque soi la face qui se retrouve projetée dans la lumière crue et aveuglante, l'autre ne la quitte jamais du contact, appuyant sa force dans l'ombre.

Et c'est ainsi que nous sommes.


Les larmes ruissellent le long de ton visage
Lorsque tu perds quelque chose que tu ne peux remplacer
Les larmes ruissellent le long de ton visage, je...
Les larmes ruissellent le long de ton visage
Je te promets que j'apprendrais de mes erreurs
Les larmes ruissellent le long de ton visage, je...

Les lumières te guideront jusqu'à chez toi
Et enflammeront tes os
Et j'essaierai... de te réparer
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