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 L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}

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Amy de Lauro
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MessageSujet: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeMer 15 Mai - 19:16

Lorsque l’on arrivait à l’Institution Charles Xavier, on passait au préalable par un grand portail de fer, à battant et dans lequel était stylisé un « X » dans un cercle ; il s’agissait de l’entrée du domaine, lequel était cerclé de murs de briques. Sur la droite, contre le mur, se tenait une plaque ovale gravée du même X entouré, avec les inscriptions « Ecole Xavier, pour jeune surdoué » suivie de l’adresse, le 1407 Graymalkin Lane, Salem Center, Comté de Westchester, Etat de New York, Etats-Unis.

Il n’y avait pas d’interphone, pas plus que de caméra visible, cependant Danger veillait au grain, et si ses logiciels de détections reconnaissaient un Confrériste ou autre personne nuisible pour l’Institut, elle mettait ce dernier en état d’alerte. Pour les personnes normales, l’ouverture se faisait sous réserve que la personne montre la volonté d’entrée ; après quoi, les mouvements pouvaient sembler libre, mais la machine continuait de veiller.

Il suffisait de suivre l’allée goudronnée pour aller jusqu’à l’Institut à proprement parler, une petite route suffisamment large pour laisser passer une voiture et traversant le bois. Après plusieurs minutes de marche sous la voute arborée, on arrivait à une cour encadrée par les ailes d’un immense manoir, cour au centre de laquelle se trouvait une statue de marbre blanc représentant la tête d’un homme chauve au visage allongé et amaigris, possédant un charisme certain ; Charles Xavier, sans aucun doute.

Contournant le buste, on se trouvait devant l’immense porte du manoir : une grande porte de bois, comme un rempart pour protéger ceux qui se trouvait en son sein. Cette porte, ouverte tout le jour et de toute façon actionnable manuellement, donnait sur le hall, donnant lui-même sur des couloirs et des escaliers à destinations de tout le complexe, ainsi que de petits panonceaux indiquant les différentes directions ; dans le cas des visiteurs et nouveaux venus, le plus intéressant restait « Secrétariat & Vie Scolaire ». Situés non-loin de l’Atrium, la Vie Scolaire et le Secrétariat étaient adjacent, puisque tout deux dans une même pièce, celle-ci même jointe à plusieurs autres bureaux, dont celui de l’Intendant et du Responsable de la Discipline.

En eux-mêmes, le Secrétariat et la Vie Scolaire se composaient de deux bureaux, un, plus reculé, était celui de la secrétaire, Darla Stinger, une Cyberpathe de 25 ans froide à en être psychorigide, avec un don caché pour la répartie cinglante et un humour tenant au cynisme et à la condescendance, qui évitait tout contact physique ou visuel, étant aussi émotive que les machines qu’elle manipulait. L’autre, plus proche de l’entrée, pouvait faire tenir aisément jusqu’à trois personnes, bien que les sièges fussent rarement tous remplis, les surveillants tournant à ce poste. Il y avait sur les bureaux des trieurs et des dossiers classés, ainsi qu’un ordinateur, un pour la secrétaire et un seul pour les surveillants, ce qui était suffisant pour effectuer les tâches administratives qu’on leur déléguait. Il y avait aussi, sur le bureau des surveillants, des imprimés avec le plan de l’Institut et le règlement intérieur (même si ce dernier était affiché un peu partout dans la résidence), pour guider les nouveaux étudiants et résidents.

C’était dans cet environnement calme et serein (moyennant qu’il n’y ait personne dans le bureau du Conseillé Disciplinaire) qu’évoluait Amy de Lauro, une jeune femme d’apparence svelte et finement musclée, d’une taille respectable frôlant le mètre soixante dix, à la chevelure mélangeant l’auburn et le blond vénitien lui tombant jusqu’aux épaules, à la peau blanche et immaculée, ce n’était que lorsqu’on s’approchait d’elle que l’on remarquait son regard vif et alerte, d’un bleu cristallin, qui se posait d’abord et avant tout sur le visage. Encadrant ces yeux se trouvait un visage aux traits fins et sculpturaux, avec des sourcils légers, un nec grec délicat descendant sans impair jusqu’à une bouche pincée, faisant d’elle une personne somme toute agréable, bien que ses gestes semblaient, pour les plus observateurs, joués et légèrement trop rapides, et pour tous d’une grande précision et d’une adresse certaine.

Cette fois-ci, elle était en mode détente, un t-shirt vert et un jean, ainsi que son pendentif en crucifix. Couché sur la table, tête parmi les papiers, elle s’offrait une pause après avoir tenter de convaincre sa Cyberpathe de collègue du fait que se montrer souriante pour l’accueil facilitait beaucoup la prise de contact ; après tout, n’étaient-elles pas le premier visage de l’Institut pour les nouveaux arrivants ? Bah au bout de deux heures, elle ce dit que non, visiblement. Non pas qu’elle eut perdu le débat, mais il n’y en avait pas eut. Darla l’avait snobé à un niveau qui relevait du record olympique. La seule victoire de la journée et de l’italienne avait été un « si vous le dites », chose déjà inespérée, et au passage désespérante. D’où le fait qu’elle avait désormais le visage écrasé sur le bureau, la tête enfouit sous ses cheveux.

Yeux clos, elle écoutait autour d’elle ; rien d’intéressant. Son souffle, celui de Darla (oui, elle respirait, donc elle était humaine ! Biologiquement du moins), quelques élèves passant de temps à autre dans les couloirs, mais rien d’intéressant. Partiels de seconde année passés les doigts dans le nez, elle n’avait littéralement rien à faire. Et son rien à faire passait cinq fois plus lentement que celui du commun des mortels. Oh c’était long !

Elle n’allait pas pianoter sur l’ordinateur, ces machines étaient encore plus lentes que l’esprit humain, malgré les calculs qu’elles pouvaient faire, elle avait inventé le lag : Yes, we can, but we don’t ! L’italienne l’avait toujours dit : il fallait se méfier d’un ordinateur que l’on ne pouvait pas passer par la fenêtre. Ou d’une Cyberpathe que l’on ne pouvait pas passer par la fenêtre, d’ailleurs, Darla se comportant plus proche d’un ordinateur que d’un homme. Pas évident pour faire la conversation ; Nephilim avait d’ailleurs vite arrêté : un mois avant de se contenter de bonjours et d’au revoir. Mais aujourd’hui, elle avait eut l’espoir de faire bouger les choses ; peut-être le désespoir de ne rien trouver d’autre à faire lui avait donné le courage d’essayer de forcer la sociabilisassions de sa collègue. Bah du coup, il ne c’était rien passé ; Epic Fail.

Seigneur-Dieu, que c’était long !

De pas, des pas se dirigeants dans leur direction, des souffles et la porte de la vie sco qui s’ouvrit ; victoire ! Enfin quelque chose à faire de cette après-midi !

Relevant brusquement là tête, sa vitesse améliorée entrainant un flou pour les yeux humains, Amy se redressa sur sa chaise, passant une main dans ses cheveux désordonnés pour les repousser en arrière et ainsi dégager sa ligne de vu. Ainsi apprêtée, elle démontra sa théorie précédente, souriant de toutes ses dents envers l'arrivante, pleine d’amabilité et de bienveillance.

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Kaya Spencer
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Kaya Spencer


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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeMer 15 Mai - 19:48

13h30. Vendredi. Localisation : devant l'Institut Charles Xavier. Prix de cette connerie de taxi, un bras. Et j'ai la dalle.

Mon vol depuis Cheyenne avait atterri il y a maintenant plus de trois heures à LaGuardia. C'était là que j'enviais certains pays d'Europe avec leurs foutus trains... Plus de 5h30 de trajet avec un arrêt à Denver. DENVER, quoi. Le truc qui est juste pas du tout à mi-chemin entre Cheyenne et New-York, tu vois. En fait ça avait autant de sens que d'aller de Tokyo à Vladivostok, puis de Vladivostok à Munich, et enfin de Munich à Yokohama. Comment faire 2 fois le tour du monde pour parcourir 100 bornes. Enfin... Je n'allais pas me plaindre, je n'avais pas payé le billet, c'était mon cher paternel. Il avait disparu de la circulation pendant 10 piges, alors il pouvait bien me payer l'avion...

Enfin, au moins le temps était agréable... Je sortis donc tranquillement de l'aéroport avec ma valise, vêtue d'un T-shirt à manches courtes portant les symboles d'un groupe de métal, et un jean noir ajusté. Mes petits petons étaient, eux, ornés d'une paire de Rangers d'occasion. C'était important, ça... Ne jamais acheter des ranjos neuves, sinon c'est un coup à se flinguer les pieds, et moi, je tenais à ma pédicure. Bon, ok j'avais jamais fait de pédicure... Mais j'avais du vernis à ongles, ça compte quand même. Ah, et ce mois-ci, j'avais les cheveux d'une teinte bleu saphir. J'avais encore jamais testé, c'était pas trop mal.
Mais passons là-dessus ! A ma sortie de l'aéroport bordélique et immense, je me dirigeai vers les métros, cherchant à m'éloigner autant que possible du centre-ville pour aller plutôt vers l'endroit où se situait l'Institut Xavier.

Je devais avouer que plus je m'en approchais, plus mon enthousiasme (déjà assez limité, 'faut avouer) diminuait. Alors que je sortais des souterrains, hélant un taxi, j'avais même hésité à dire au conducteur : "A ATLANTIC CITY, MEC ! ON VA CLAQUER DU PEEEEEZE !". Mais à la place, avec un air un peu con, je marmonnai : "Mhn'l'institutxaviersiouplé". Le type semblait assez intrigué, un peu stressé même... Probablement à cause du fait que chez Xaviounet (ouais, j'avais décidé de lui trouver un surnom) il y a plein de mutants et que le péquenaud moyen a peur des mutants. Bon, 'faut dire, mon allure de punkette ne devait pas aider. Tiens... Et vu que mon T-shirt était à manches courtes, j'avais aussi des marques d'impacts de balles sur les deux bras.

J'avais déjà eu des allures plus avenantes, 'fallait avouer. Mais bon, hé ho, je payais la course, il allait bien me conduire. C'est ainsi qu'après une demi-heure de trajet sans grand intérêt pendant lequel je terminai de lire "Mars la Rouge" de Kim Stanley Robinson, j'arrivai devant le portail.
13h30. Vendredi. Localisation : devant l'Institut Charles Xavier. Prix de cette connerie de taxi, un bras. Et j'ai la dalle.

Parce que mon cher géniteur avait beau avoir fait fortune, il n'avait pas pris la peine de prendre un vol en première. Résultat, j'étais partie avant l'heure de bouffer, j'étais arrivée après l'heure de bouffer, et dans l'avion y'avait même pas eu de mélange salé ou autre saloperie. Pour calmer mon dépit, j'attrapai dans mon sac une briquette de lait au chocolat, perçant l'ouverture avec la paille et commençant à suçoter le précieux liquide sucré. Ce fut ainsi, en buvant du lait et avec un air peu convaincu, que je fis mon premier pas dans l'Institut. Quelle émotion... Un des premiers trucs que j'aperçus, ce fut la statue. M'arrêtant devant un moment, je l'observai en haussant un sourcil. Il avait l'air intéressant, ce gusse. Et chauve, aussi.

Haussant les épaules avant de reprendre ma route, j'arrivai face à l'entrée et au règlement. "En cas d'incendie, d'attaque, ou tout autre situation engendrant un danger pour les élèves". Ah d'attaque, carrément. Je n'osais même pas imaginer ce que pouvait être une "autre situation engendrant un danger pour les élèves", tiens ! Avec l'air plutôt amusée, je passai la porte et me retrouvai face à une sorte de secrétaire cochonne avec un air coincé.
Je l'ai regardée, elle m'a regardée, je l'ai regardée elle m'a regardée... Et après une bonne minute à se fixer du regard l'une l'autre, elle sembla finir par réaliser que ça ne mènerait pas à grand chose. Elle me demanda donc ce que je souhaitais.

« Ce qu... je viensssss... je viens pour jouer au golf, tiens ! » annonçai-je avec un air goguenard.

Nan, mais bon, sans rire. J'arrive avec mon sac et mes affaires, et elle me demande ce que je viens faire. Je sais pas, poser une bombe ? Y'a juste UN PEU marqué "petite nouvelle" sur ma tronche, quoi... Bon, à cause des marques sur mes avant-bras il y avait aussi un peu marqué "criminelle", j'avoue. Mais l'habit ne fait pas le moine, dit-on ! Ha ! La sagesse populaire ! Alors, oui, certes, dans mon cas, l'habit faisait complètement le moins, mais de là à généraliser...

Mon regard se porta alors sur le côté, observant au travers d'une porte. Il semblait y avoir un bureau, avec une femme dedans. Hmm... Mon matériel génétique me prédisposait à haïr toute femme plus jolie que moi, donc en théorie, et selon la convention sociale traditionnelle, il fallait que je la haïsse. D'un autre côté, la convention sociale traditionnelle me disait de ne pas tripoter les fesses des mecs, et de ne pas draguer lourdement les filles... Pourtant j'me privais pas. Ha, elle avait de la chance ! Mon non-conformisme à deux balles lui éviterait une haine sanguinaire et sans limites !

... p't'ain, je réfléchissais à de ces trucs débiles moi. Il fallait vraiment que je mange un morceau là, ou j'allais finir par penser à des trucs encore plus crétins.
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeMer 15 Mai - 22:47

Vendredi 17 Mai 2013 - 01 : 30 P.M.
La fin d’année, ça sentait la fin d’année, malgré qu’elle ait encore les examens de troisième année à passer, considérant qu’elle faisait le cursus surdoué en deux ans au lieu de trois, alors qu’il permettait de faire trois ans au lieu de cinq, chose qui était tout un programme mais qui ne tenait pas la route face à ses capacités intellectuelles améliorées. Enfin, cela sentait la fin d’année surtout parce qu’elle s’ennuyait au bout d’une demi-heure !

Mais Amy dût bien avouer que la personne qui entra était pour le moins intéressante. Plus grande que la moyenne masculine et proportionnée, la jeune femme, qui au demeurant devait avoir à peu près son âge, était pleine d’excentricité. Oh, ce n’était pas un mal, la propre chevelure de l’italienne en état une, bien que quasiment impossible à obtenir par coloration artificielle du fait de la complexité du mélange de ses couleurs de cheveux, mais surtout, cela faisait d’elle un cas d’étude intéressant. Adulescente, comme l’indiquait sa tenue, venue de la campagne, ou tout du moins non habituée aux grandes villes, comme l’indiquaient ses chaussures. Américaine, sans aucun doute, du centre ou de l’ouest, considérant son grain de peau dont le léger bronzage laissait témoigner d’un environnement semi-aride, de classe moyenne, considérant l’ensemble de la tenue, rebelle et anticonformiste, en associant la chevelure et le t-shirt, assez « garçon manqué » considérant la coupe à la garçonne comme la tenue, encore une fois. Elle avait également d’étrange marques sur les bras, naturelles et ne correspondant pourtant pas à ce qu’il aura dût, puisque si cela ressemblait à des impacts de projectiles solides de .45, le calibre le plus courant aux USA, guérir d’une blessure par balle laissait des cicatrices différentes, l’italienne était bien placée pour le savoir. Peut-être un effet de sa mutation ? Une projection quelconque, ou une super-résistance, limitée par rapport à la puissance de projectiles solides. Car oui, à la regarder pénétrer dans ces lieux, il devait s’agir d’une mutante, et d’une mutante fière de l’être, sans quoi elle aurait été plus inquiète, plus sur ses garde. Sa posture laissait présager une zonarde, habituée à la rue.

Durant le cinquième de seconde suivant celui qu’il lui avait fallut pour se redresser, Nephilim continua à faire les déductions poussées que son esprit lui permettait, faisant ce que son aimée appelait les « tours de magie de Sherlock Holmes », chose qui au regard du personnage n’était pas totalement faux.

« Ce qu… je viensssss… je viens pour jouer au golf, tiens ! »

Raillerie, le tout donné d’une voix assez grave et plutôt tranquille, blasée même ; intéressant. Darla avait parlé, et c’était faite rembarrer aussi sec, cela lui faisait-il étrange de voir les rôles être inversés, ou s’en moquait-elle royalement ? Considérant les troubles d’autisme qu’elle possédait, sans doute était-ce la seconde option ; mais cela n’importait pas vraiment.

- Après un si long voyage ? D'où venez-vous ? Montana, Idaho, Wyoming, Nevada, Utah, Colorado, Arizona ou Nouveau Mexique ?

Amy avait parlé simplement, même si elle parlait assez vite, et c’était contentée d’attirer l’attention de la jeune femme, permettant ainsi à sa supérieure hiérarchique de s’en retourner à ses occupations ; il n’y avait rien de menaçant dans son attitude, elle était aussi détendue que son interlocutrice, légèrement souriante.

- Bienvenu à l’Institut Charles Xavier. Ce que voulait savoir ma collègue par ce que vous venez faire ici, c’est simplement si vous venez trouver un refuge, chercher quelqu’un en particulier ou vous inscrire pour la prochaine année d’étude. Je vous en prie, asseyez-vous.

A vitesse humaine, mais avec des gestes incroyablement maitrisés, laissant présager une maitrise de son corps proprement stupéfiante, l’italienne rassembla les papiers qui lui avaient servis de sous-main (ou plutôt de sous-tête) et les plaça sur le côté dans un tas ordonné. Les feuilles étaient toujours vierges, pour la plupart, et seraient transformées en origami lorsque l’ennui d’après sieste la prendrait. A défaut d’être une écologiste convaincue, Amy n’en économisait pas moins le papier, et sur les cent feuilles, une seule était « réelle » ; un élève en jeune âge rencontré lorsqu’elle avait fait de l’assistanat d’italien avait le pouvoir de dupliquer temporairement les objets, et adorait rendre des services, ainsi, si ses parents lui avaient à l’origine demandé de dupliquer de l’argent, l’italienne lui avait demandé de multiplier des feuilles de papier pour qu’elle puisse s’occuper, lui apprenant les origami en retour.

S’adossant à sa chaise, tout en agitant la sourit de l’ordinateur pour le sortir de veille, l’italienne reprit la parole :

- Je m’appelle Amy Grigori de Lauro, reprit-elle en prononçant, comme il le devait, son nom à l’italienne (ami grigori dé laouro). J’espère que votre voyage c’est bien passé, si vous avez besoin de quelque chose ou une envie particulière, faites m’en part. Je suppose que vous savez dans quel type de structure vous vous trouvez ; l’Institution Xavier est une école pour surdouée, et bien qu’il y ait un département d’études supérieures assez étendu, il y en a pour tout les niveaux de scolarité. Egalement, nous offrons l’hébergement à ceux qui en ont besoin. Comme le suggèrent les rumeurs, un grand nombre de nos résidents sont mutants, comme vous, si je ne m’abuse.

Prendre le pari qu’une personne à l’Institut était mutant était quelque chose de très simple, considérant que 99% de la population qui s’y trouvait, où y venait, était mutante, cependant, les déductions d’Amy l’avaient déjà poussée à supputer sur la nature de la mutation de son vis-à-vis, qui n’était pas visible au premier coup d’œil. Cependant, les marques sur son bras étaient des témoignages intéressant, la faisant pencher pour une résistance surhumaine ou un type particulier d’exo-armure, même si cela restait très vaste ; quelque chose suffisant pour encaisser des balles sans être plus qu’égratigné, en tout cas. D’ailleurs, le fais que ce ne soit pas que des hématomes la faisait pencher pour l’exo-armure.

- Comme vous devez vous en douter, il y a un dossier à remplir, les formalités administratives d’usages ; c’est assez pénible, mais faut bien en passer par là. Il y a des questions banales, comme le nom, le prénom, la date et le lieu de naissance, mais aussi des moins banales, comme au sujet de votre mutation. Si vous avez des questions avant de commencer, je vous en prie.

Amy essayait de se montrer courtoise et avenante en bonne hôtesse d’accueil, mais n’en restait pas moins attentive à tout ce qui se tramait sur la nouvelle venue, sa gestuelle ainsi que surtout les expressions de son visage, qu’elle savait lire à la perfection, gardant ainsi un contact visuel assez conséquent, ses yeux bougeant remarquablement vite.
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeJeu 16 Mai - 6:22

Ma mine demeura un brin blasée, alors que la femme dans le bureau m'adressa la parole tout en rangeant ses papiers. Ah, le travail de bureau... Là comme ça je me disais que j'en serais incapable, mais bon, dans un sens, ça se trouve, dans 10 ans j'en aurais peut-être marre de faire la débile. Du coup, rester assise à un bureau à ne rien faire de productif me conviendrait peut-être. C'était ça que je devais faire comme études. Des études de travail de bureau. Je me demandais si un cursus de ce nom existait... Probablement pas, ça aurait sûrement un nom compliqué comme "étude épistémologique comparée des lieux de travail". Alors là, encore une fois, on me dira que l'épistémologie n'a rien à voir avec le travail de bureau vu que c'est une science sociale. Certes. Mais c'est un mot rigolo, donc j'en fais ce que je veux. Point.

... il fallait vraiment que je bouffe un truc. D'ailleurs, pendant que l'espèce de brune de bureau terminait de parler, j'arrivai au bout de ma briquette de lait. Grande déception. Tiens, il faudrait qu'une musique tragique se joue subitement, au violon ou quelque chose comme ça ! C'était dommage qu'il n'y ait pas de musique et de trucs du genre, dans le monde réel. Dans un sens, ça permett... Il faut vraiment que je mange.

Une fois qu'elle eut terminé de parler, je répondis donc immédiatement, d'une voix assez dépitée et avec un air modérément enthousiaste, quoique parfois animé d'un léger sourire sarcastique.

« Eymy Grigouri Dé Laouro. » répétai-je, avec un accent étonnamment propre. « Ben, merci. »

Bon, c'était un départ. Mais si je répondais juste ça, je passerais sûrement pour une sorte de Corben Dallas quand il fait la gueule à la radio. Je n'avais pas pour but de devenir coupinette hihihihihihihi avec la secrétaire et euh... l'autre secrétaire, mais si je pouvais éviter de passer pour une psychopathe d'entrée de jeu ça ne serait peut-être pas si mal que ça au fond.

« Je ne sais pas ce que disent les rumeurs, mais moi, je suis juste... » démarrai-je alors, avant de prendre une pose ultra théâtrale et ultra exagérée, les yeux fermés, une main sur le front et l'autre en l'air telle une héroïne grecque. « Une sourdouée ! » lançai-je d'une voix grave comme si j'annonçais un truc super tragique.

Suite à mon splendide numéro, riche en émotion qui a laissé le public en larmes, je repris un peu de contenance, haussant les épaules, puis me dirigeant vers le bureau après avoir fait un signe de la main et un grand sourire Colgate à la secrétaire coincée. Pas si cochonne que ça finalement, du coup...
Une fois à l'intérieur, j'observai un peu mieux celle qui m'avait adressé la parole, en haussant un sourcil.

« Remplir des papiers, pourquoi pas. Enfin, je dis ça pour vous, mais vous avez des... des marques de bord de feuilles de papiers, sur la joue, là. » indiquai-je en pointant son visage du doigt. « La sieste digestive au bureau après le déjeuner, ça n'a pas d'prix, hein ? » conclus-je finalement en ricanant.

Heh ! Moi aussi j'étais observatrice, parfois !

[Un peu plus court mais je dois aller bosser ^^' désolée]
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeJeu 16 Mai - 16:18

« Eymy Grigouri Dé Laouro. » répéta la nouvelle avec un léger sourire méprisant, une voix volontairement dépitée et un air blasé, ne répondant cependant pas à sa question mais la laissant terminer chacune de ses paroles.

Intéressant, elle attendait qu’on lui donne la parole, un signe de respect, mais faisait son possible pour ne pas paraitre respectueuse, avec sa sucrerie à la bouche et sa tenue particulière ; encore une belle illustration de la théorie des masques. Plutôt que de faire sur les micros-expressions, dans doute que son doctorat de recherche en psychologie aurait dû être tourné vers cela, même si les deux domaines étaient connexes. Mais bon, déjà une thèse pratique à préparer sur l’impact de la mutation sur la psyché de l’individu et une thèse théorique sur les recherches de Paul Ekman, elle risquait de manquer cruellement de temps si elle tentait un autre doctorat en plus des deux premiers, de l’entrainement olympique et de ses activités de pionne et de super-héroïne. Heureusement qu’elle bougeait et réfléchissait bien plus vite que les humains, cependant, chaque journée étant tout un programme, considérant qu’elle tentait de garder une vie sociale correcte, même si son correcte se limitait à son aimée et trois-quatre amis, la majeure partie vivant à l’Institut. Même sa sœur, elle ne la voyait pas tant que cela, alors qu’elle en aurait eut besoin.

- Amy, comme un ami, corrigea-t-elle simplement, passant sur son nom d’origine hébraïque.

Elle collectionnait les noms, en un sens, Amy étant germanique d’origine hébraïque, diminutif de Myriam, Teresa étant le simple équivalent italien et espagnol de Thérèse, et Amaranth était tout ce qu’il y avait de plus anglophone, puisqu’il était le nom de la plante Amarante, celle rouge sang réputée pour ne jamais faner. Chez les noms, le de Lauro venait de la commune où Sébastian von Orchent avait capturé son père et l’avait trouvée nourrisson, avant de la déposer à l’orphelinat sous le nom d’Amy, et les Grigori étaient, tels qu’indiqué dans les légendes de la Torah et du Livre d’Hénoch, les « Veilleurs ». Oh, il ne s’agissait pas des enfants des Fils de Dieu et des Filles des Hommes, juste d’une lignée mutante aussi ancienne que malfamée, considérant sa grande capacité à s’entretuer, qui justifiait amplement qu’elle n’ait pas été placée auprès de sa famille après l’enfermement de son père. Mais elle s’égarait dans ses pensées, bien qu’elle le fasse cinq fois plus vite que les humains, et ne perde de ce fait que très peu de temps. Et puis, elle était capable de faire une dizaine de choses en même temps, donc elle ne perdit pas un mot ni un acte de son interlocutrice.

Surdouée ? Possible, considérant l’excentricité de la personne, elle pouvait avoir un talent humain en plus de ses capacités de mutante, mais ce talent n’était pas déductible de son apparence. Amy avait la capacité de lire sur les visages les micro-expressions faciales, une capacité humaine aussi intéressante que rare, qui l’avait poussée à choisir une vocation psychologique, et qui était décuplée par ses sens améliorés. Que pouvait bien avoir l’autre ? Pas un jeu d’acteur en tout cas, même si c’était volontairement sur-joué.

Le plus intéressant n’était de ce fait pas ce que l’autre sur-jouait, mais ce qu’elle ne sur-jouait pas. L’acceptation de ce qu’elle était n’était plus à faire, sans quoi l’autre jeune femme n’en parlerait pas avec autant de légèreté ; fierté ? Sans doute. Pas non plus de trop grandes idées de ce que pouvait apporter le Gène X, ou des pouvoirs d’autres mutants, elle était assez centrée sur elle-même et trop inexpérimentée pour cela.

« Remplir des papiers, pourquoi pas. Enfin, je dis ça pour vous, mais vous avez des… des marques de bord de feuilles de papiers, sur la joue, là. La sieste digestive au bureau après le déjeuner, ça n'a pas d'prix, hein ? »

Amy sourit également ; elle avait sacrément dû dormir pour être marquée par une simple feuille de papier, considérant la résistance de ses bio-tissus. La dernière fois qu’elle avait été marquée par un élément externe, c’est un fouet cranté en plein visage, et cela avait mit une ou deux minutes à disparaitre.

- Grosses difficultés de gestion de l’inaction, en vérité. J’ai tendance à m’ennuyer cinq fois plus vite que le commun, et comme vous avez put le constater, ma collègue n’est pas bavarde. Mais ce n’est pas le sujet ; considérant les papiers, on est sur informatique, maintenant, donc je vais me contenter de saisir votre dossier sur l’ordinateur. Par contre, il faudra que vous acceptiez de répondre à mes questions, plutôt que de les éluder comme vous le faites actuellement. Je pense que vous êtes ici pour étudier, une reprise d’études même ; ce n’était pas innocent quant je vous expliquais que quelque soit votre niveau, on devait pouvoir vous enseigner. J’ai déjà pas mal de réponses vous concernant, mais pas toutes, Mlle Spencer. L’un des aspects intéressant du fait que je sois surdouée est que je suis apte à déduire un grand nombre d’information juste en vous regardant ; simple exemple : j’ai déduit que vous veniez pour des études en considérant votre âge et votre milieu, ainsi que le fait que vous n’êtes pas effrayée, ni par vous-même ni pas ce lieu, donc vous ne venez pas vous réfugier ici, et l’approche serait très différente si vous cherchiez une personne en particulier ou un travail, ni l’un ni l’autre n’impliquant que vous ayant prises vos affaires de vie. Je ne suis pas capable de donner votre niveau, car si j’aurai tendance à penser « école supérieure » considérant votre âge, sachant les statistiques de réussites scolaires des USA et votre milieu social d’origine, je n’en suis pas certaine. Enfin, pour votre nom, vos bagages ont été étiquetés à l’aéroport, le trouver n’est donc d’aucune difficulté. Les petits raisonnements dans le genre son ma spécialité ; quelque soit la votre, vous êtes dans un lieu où elle ne vous isolera pas, et au besoin, où vous apprendrez à la maitriser.

Amy n’avait pas l’intention d’effrayer par ses capacités, et n’avait pas trop révélé de ce qu’elle savait, de même que s’étant séparées de ses trucs et astuces, elle escomptait plus attirer l’amusement de son vis-à-vis ; si la plupart des gens trouvaient ces capacités tout simplement intrusives, ce qu’elles étaient, et désagréables, l’italienne pensait que la Miss Spencer serait plus du genre à trouver cela cool, et éventuellement, à essayer de ce comparer avec cela. Cela pourrait être amusant, si ce que l’autre entendait par « surdouée » n’impliquait pas que sa mutation mais un QI réellement élevé, même si en chiffre, il resterait inférieur à celui de Nephilim, qui n’avait jamais été mesuré mais était estimé au-dessus de la barre des cinq cent.

- J'ai tendance à beaucoup parler, n'hésitez pas à m'interrompre au besoin. Dites-moi quant je peux commencer avec mes questions, et inutile de me dire de deviner, il me suffirait de réduire les possibilités puis de proposer des choix et de regarder les réactions sur votre visage pour connaitre la réponse, et la plupart des gens n'aiment pas être décryptés ainsi. Pour l'exemple, vous avez plus réagit à la mention du Wyoming tout à l'heure, donc c'est de là que vous venez. Si accomplir de tels raisonnements m’occuperait un temps en effet, je crains finir par vous vexer et pense que vous préféreriez vous reposer après votre voyage, non ?
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeJeu 16 Mai - 16:48

Je n'étais pas très impressionnée. Vu mon allure il n'était pas bien complexe de déduire ce que je faisais ici et le genre de nana que je pouvais être, d'autant qu'ayant un casier, il était assez facile de voir que je n'était pas non plus un exemple pour la société. Mais ce genre de jeux de déduction, j'aimais bien, en fait. Je m'installai donc, m'asseyant face au bureau, et hochant la tête quand elle déclara qu'elle avait des questions. De toutes façons, faire de la résistance et refuser de répondre ne m'amènerait pas vraiment grand chose dans l'immédiat... Encore, si ça l'avait gonflée, oui là ça aurait été drôle de l'embêter et de la troller. Par contre, si elle aimait bien jouer à miss Sherlock Holmes, je ne ferais que la distraire, ce qui ne m'intéressait pas vraiment plus que ça.

Je jetai en tout cas la briquette de lait vide dans la poubelle, avant d'en attraper une autre dans mon sac. En comptant celle-là il ne m'en restait plus que trois. Le stock diminuait de façon grave... Il fallait à tout prix se ravitailler. Mais comment faire, mon colonel ? LES VIETS SONT PARTOUT ! Les chemins sont bloqués ! On va tous mourir, si on reste là ! Non, du calme, soldat, tout va bien se passer, pensez à votre famille. Oui, vous avez raison mon colonel, blablablabla. Y'a pas à dire, les films de guerre des années 90 c'était quand même bien niais des fois...
Hmm... Comment est-ce-que j'en étais arrivée là déjà ? Ha, oui, le lait chocolaté, c'était ça.

Je perçai donc l'ouverture avec une paille neuve, commençant à boire alors que "Amie" continuait de parler. Elle évoqua le fait qu'elle parlait beaucoup, et à cette mention, je haussai un sourcil l'air de dire : "Sans blague".
Lorsqu'elle termina, je gardai le silence quelques secondes, avalant une gorgée de lait, et haussant les épaules.

« Non mais, vous n'avez pas besoin de faire des effets de style pour m'impressionner, hein. Je disais "surdouée" de façon sarcastique, surtout. En réalité je suis plutôt dans le quart inférieur de la population, niveau intellect. »

Levant la main et prenant une air un peu contrit, je m'expliquai quant à ce sarcasme, car vu la tête de coincée de la secrétaire, ça n'était peut-être pas la spécialité de la maison.

« La première raison de ce sarcasme est l'inutilité de cet euphémisme qui cache bien difficilement le but réel de cette école. Tout le monde sait que l'Institut Xavier est rempli de mutants, et que "Surdoué" veut en fait dire "Mutants", ni plus ni moins. La conservation de ce terme est donc plutôt futile. Ensuite... »

Je m'attendais un peu à ce qu'elle se marre. Les types des God's Eyes, le gang dans lequel je traînais, n'avait pas vraiment mon goût pour la lecture et un vocabulaire parfois limité, même s'ils étaient vraiment gentils avec moi. Quand je me mettais à utiliser des mots un peu moins basiques, dans le genre "euphémisme", ils se marraient et ne cherchaient en général pas à savoir ce que ça voulait dire.
Ce n'était pas que je ne tenais pas à eux, mais si j'étais dans les 25% les plus débiles de la population, ils devaient être dans les 10%, eux. Cela ne voulait pas dire que je ne les aimais pas évidemment, mais j'étais consciente de cet état de faits en tout cas.

« La seconde raison est qu'il n'y a pas la moindre corrélation entre mutation et intelligence. Beaucoup de mutants sont et resteront des débiles complets alors que des humains seront des génies bien plus éclairés que le plus malin des mutants. L'intelligence est une donnée complexe, non-quantifiable à l'heure actuelle, car souvent définie en fonction de principes sociaux et de valeurs morales qui dépendent de l'époque. On peut en revanche convenir du fait que la curiosité, l'ouverture d'esprit, la volonté d'apprendre, et l'observation sont des qualités qui contribuent très fortement à la formation de l'intelligence. Or, comme on a pu le voir, nombreux sont les mutants qui n'ont aucune de ces qualités. »

Je conclus donc, écartant les bras et m'inclinant légèrement comme si je saluais mon public :

« Ainsi, on peut conclure qu'appeler cette école une école de "surdoués" est un non-sens, et l'appeler "Institut Xavier pour mutants" serait presque un pléonasme vu que tout le monde sait qui habite cet endroit. »

Le fait était qu'on n'allait pas avancer des masses avec ces conneries... Je décidai donc de faire un peu avancer les choses, pour aller vers les questions :

« Enfin, moi les déductions je trouve ça marrant surtout. Et pour le niveau scolaire, plus ou moins, je suis une inculte. J'ai arrêté en fin de High School. »

Espérons que la visite de la cantine arrive rapidement...
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeJeu 16 Mai - 22:28

C’était un jeu, un jeu auquel Kayak Spencer se prêtait volontiers, s’y amusant plus que la plupart des gens ; intéressant. Ouverte d’esprit, ouverte aux autres du fait, et si elle restait blasée face à des mots, surement le serait-elle moins face à des colosses de rubis ou autres dons plus pyrotechniques. Pas du genre à prendre la mouche en tout cas, et c’était plutôt positif.

Une fois sa boisson finie, l’adulescente en reprit une autre ; intéressant, très intéressant. La première et plus évidente des questions qui vint à l’esprit de l’italienne fut : pourquoi ? Cela pouvait être pour se donner un genre, mais c’était aussi le genre d’indice qu’il ne fallait surtout pas négliger ou traiter de façon superficielle. Le fait que Kaya sembla contrariée après avoir prit la nouvelle brique était également indicateur; peut-être lui en restait-il trop peu, mais en quoi cela pouvait-elle être important ? Si elle avait eut faim, elle ne se serait pas contentée de tels liquides pour se nourrir, à moins qu’elle dispose d’un système digestif altérer, un peu comme Amy et sa photosynthèse, même si dans le cas de l’italienne, cela n’avait pas remplacé le système digestif humain.

En tout cas, elle eut une réaction bien humaine lorsque son interlocutrice lui confirma qu’elle parlait beaucoup : un petit sourire ainsi qu’une inspiration de gêne, alors qu’elle détournait brièvement le regard.

« Non mais, vous n'avez pas besoin de faire des effets de style pour m'impressionner, hein. Je disais "surdouée" de façon sarcastique, surtout. En réalité je suis plutôt dans le quart inférieur de la population, niveau intellect. »

Amy releva le museau pour la fixer ; oui, le sarcasme du « surdoué » était pour la mutation, elle avait bien comprit, cependant, le coup du quart inférieur de la population, niveau intellect, elle y croyait moyen, d’autant plus que Kaya s’empressa de lui prouver le contraire. Nephilim avait peut-être une intelligence post-humaine, mais la nouvelle n’en était pas dépourvue non-plus.

Oui, c’était une école pour mutants, le mot surdoué permettait juste d’écarter les gêneurs et les activistes anti-mutants ; pas futile, nécessaire. Nécessaire à ce qu’un nouveau Mutant Town n’arrive pas, nécessaire à éviter des manifestations d’humains apeurés voulant la fermeture d’un « centre d’entrainement pour monstre ». Le secret faisait parti de leur protection, et il était plus performant que toutes les armes mises à la disposition de Danger, ou que tous les X-Men réunis, car il n’impliquait aucun combat, si ce n’était la discrétion. Il y avait peut-être des mutants capables de détruire la Terre à l’Institut, mais c’était sous couvert du secret qu’ils se protégeaient, et qu’ils protégeaient les autres.

Oh, Amy ne rigola pas le moins du monde, son visage devint même grave, alors qu’on remettait en cause l’une des mesures d’une institution pour laquelle elle avait prêté le serment de sa vie, et pour laquelle elle était déjà morte, littéralement. Nul euphémisme, juste des secrets, des secrets et la chance que des gens comme Charles Xavier, Warren Worthington ou Emma Frost aient de l’influence sur les pouvoirs en place, sans quoi le gouvernement, et le BAM, seraient leur ennemi. Sans le secret, le monde était leur ennemi.

« La seconde raison est qu'il n'y a pas la moindre corrélation entre mutation et intelligence. Beaucoup de mutants sont et resteront des débiles complets alors que des humains seront des génies bien plus éclairés que le plus malin des mutants. L'intelligence est une donnée complexe, non-quantifiable à l'heure actuelle, car souvent définie en fonction de principes sociaux et de valeurs morales qui dépendent de l'époque. On peut en revanche convenir du fait que la curiosité, l'ouverture d'esprit, la volonté d'apprendre, et l'observation sont des qualités qui contribuent très fortement à la formation de l'intelligence. Or, comme on a pu le voir, nombreux sont les mutants qui n'ont aucune de ces qualités. »

Amy sourit ; une belle philosophie, et sans ironie. Pas de différence entre les humains et les mutants, si cela s’appliquait à l’intelligence, cela s’appliquait à la moralité aussi, à la criminalité ; une philosophie pessimisme, mais dans l’axe de celle de l’Institut. Cependant, la vision était encore trop simpliste, pas par stupidité, mais par inexpérience. Institut Xavier pour mutants ? Faux. Tout le monde savait qui habitaient cet endroit ? Faux. Il y avait des humains également, à l’Institut, et comme invités de l’Institut ou personnalités importante de son histoire, telle Moïra McTaggert, et si tout le monde savait qui habitait cet endroit, il y aurait bien plus de mutants à venir demander asile ainsi de d’anti-mutants à venir demander la fermeture des lieux.

« Enfin, moi les déductions je trouve ça marrant surtout. Et pour le niveau scolaire, plus ou moins, je suis une inculte. J'ai arrêté en fin de High School. »

Etudes supérieure, donc. Ainsi qu’un regard à sa brique de lait, furtif, alors qu’elle devait dévier un instant de ses pensées.

Nephilim croisa les doigts devant elle, s’accoudant à la table.

- Ecoutez, Mlle Spencer, si l’Institut se revendiquait ouvertement mutant, on risquerait d’avoir pas mal d’ennuis. Oui, le fait que Charles Xavier soit le spécialiste mondiale de la question mutante, tant philosophique que scientifique, et qu’il ait créé dans sa demeure une école pour « surdoué » permet à certains de conclure qu’il héberge et éduque des mutants. Heureusement pour nous, l’américain moyen ne s’intéresse pas à cela, et l’ignore donc. Mutant Town était réputé pour abriter une majorité de mutants, et regardez ce qu’ils en ont fait. J’y étais, et j’ai même laissée une amie dans les flammes ; l’euphémisme surdoué est donc nécessaire.

Amy s’interrompit seule, devenant trop sèche à son goût. A nouveau la honte, alors qu’elle se calmait dans la seconde, prenant simplement une rapide inspiration.

- Désolée. Sinon, oui, ce que nous enseignons ici est assez proche de ce que vous pensez déjà : ce n’est pas le gène X qui nous rendra meilleur ou pire qu’un humain. Juste différent. Maintenant, pour la partie normale ; fin de High School, c’est parfait, vous entrez donc ici pour des études supérieures. On va commencer l’inscription, puis une fois que ce sera fini, je pourrais vous fournir un plan ou vous faire visiter. Donc, questions d’usage : nom, prénoms, date et lieu de naissance…

Elle allait énumérer ainsi toutes les clauses du dossier, pour pouvoir remplir tout les champs, pianotant sur le clavier avec une vitesse impressionnante, mais que certains habitués parvenaient à atteindre à force d’habitude. Le domaine qui l’intéressait le plus étaient les études qu’allaient entreprendre Kaya.

- Hum, excusez-moi, mais vous avez un problème avec votre brique de lait ? Vous y jetez régulièrement des petits coups d’œil, ça m’intrigue.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeVen 17 Mai - 7:32

Tiens ? Elle était passée par Mutant Town. Hé ben. Ça n'avait pas dû être très marrant tout ça. Lorsqu'elle évoqua le fait qu'elle avait laissé une amie dans les flammes, mon regard changea très légèrement. L'espace d'une seconde, j'avais levé le nez de mon lait pour observer la femme qui se tenait face à moi, avec une expression de curiosité et de dépit mêlées. La curiosité c'était parce que j'aurais voulu en savoir plus sur cette histoire, sur cette femme laissée dans les flammes, ... Le dépit, parce que je savais que je ne pouvais absolument rien y faire de chez rien. Il n'y avait pourtant pas vraiment d'inquiétude ou quoi que ce soit de ce type. Au fond, personne n'avait jamais été inquiet pour moi, j'avais donc appris à ne pas être inquiet pour les autres. De toutes façons, paniquer ou s'inquiéter ou autres ne servait en général à rien d'autre qu'altérer les pensées logiques, et faire prendre des décisions totalement stupides.

Puis de toutes façons, heh, j'étais censée faire quoi, un gros câlin ? Nan, donc voilà.

Alors qu'elle demanda finalement les informations nécessaires et somme toute étonnamment classiques, je me permis quand même de revenir sur cette histoire de Mutant town et d'euphémisme, histoire qu'il n'y ait pas de confusion un peu pourrie le jour de mon arrivée. Ce n'était pas vraiment pour soigner mon image, car je savais qu'avec mon allure étrange et mon passé judiciaire peu reluisant, celle-ci était foutue depuis la première seconde où j'avais mis le pied ici. C'était plutôt... Une forme de contrôle des dégâts disons. Limiter autant que possible les problèmes.

« Hmoui je vois. Je dis juste que faire la déduction ne demande pas un intellect extrêmement avancé, si j'ai pu le faire n'importe qui l'a pu... Et vous connaissez les gens. »

J'utilisais volontairement le terme "les gens", car je partais du principe que ce type de raisonnement pouvait concerner tout aussi bien un humain qu'un mutant.

« Si quelque chose a l'air de se cacher ou d'être secret, ils vont de suite penser que c'est suspect ou dangereux ou un complot, même si ça n'est rien de tout ça. Tiens par exemple, une ancienne amie avait pensé que je lui préparais une sale blague ou quelque chose du style, vu que je tenais 100% secret un truc que je préparais et qui la concernait. Bon, ben en fait c'était juste une soirée un peu sympathique, j'avais fait réserver une salle entière de ciné parce qu'elle en rêvait, trouvé un mec qui sait cuisiner le Katsudon parce qu'aucun resto en ville n'en faisait et elle adore ça, et emprunté l'appart' d'un ami parce qu'il a un jacuzzi et qu'elle adore les jacuzzis. Bon j'admets que la fin de soirée a été moins romantique et plutôt +18, mais tout ça pour dire qu'en gros... Les gens vont toujours paniquer et penser qu'ils sont en danger, face au secret, même si ledit secret est parfaitement inoffensif ou est au contraire en leur faveur. »

Enfin, passons là-dessus, de toutes façons ce genre de conversation pseudo-philosophique à deux ronds sur le secret et sa perception par l'humanité n'intéressait en général pas grand monde. Puis une espèce de fille de mauvais genre qui se met à parler comme ça, ça devait faire plutôt bizarre. Mieux valait éviter de rendre la situation plus gênante encore qu'elle ne l'était déjà...
Je me contentai donc, une fois qu'elle eut posé ses questions, d'y répondre. Plus exactement, vu que la chaise pouvait tourner, je répondis en tournant sur la chaise parce que voilà. Ma capacité d'attention était un peu limitée, des fois. Puis eh, j'avais faim.

« Spencer, Kaya Amy Cassandra, née le 21 janvier 1991, à Cheyenne, Wyoming ! »

Mais quand elle posa sa question concernant le lait, je m'arrêtai de tournoyer, revenant face à l'étrange dame de l'accueil. Je regardais pas ma brique de lait, moi. ... Oh, si tiens ! J'avais pas fait gaffe. Je savais pas pourquoi. Mais subitement, un bruit sinistre se fit entendre... Celui d'une brique vide. Je baissai les yeux dessus, affichant un peu un air déçu, avant de hausser les épaules et afficher un large sourire amusé.

« Pour ça, justement ! » affirmai-je en la jetant à la poubelle, avant d'ensuite en attraper une autre. Plus qu'une seule restante. « C'est bon pour les os, le lait, vous savez ! » affirmai-je alors avec un ton très (exagérément) docte.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeDim 19 Mai - 16:30

La création à l’évocation de Mutant Town fut intéressante également ; surprise, tout d’abord, ainsi que quelques instants ensuite, prouvant que Kaya se posait des questions sur ce qui c’était passé là-bas, et somme toute qu’elle s’y intéressait. De la résignation, par la suite, consciente qu’il n’était pas en son pouvoir d’y faire quelque chose. Peut-être voudrait-elle un témoignage, mais Amy n’en donnerait aucun, elle n’aimait pas parler de cela, il lui avait fallut plus d’un mois pour qu’on parvienne à lui tirer les vers du nez, la première fois, et c’était une personne qui lui était familière, non une étrangère. Le sujet fut donc rapidement clôt, et la phrase de conclusion de la nouvelle venue tendait à prouver qu’elle avait eut raison ; chose qui n’était pas le cas aux yeux de Nephilim : oui, elle connaissait les gens, et rares étaient ceux à pouvoir déduire quoi que ce soit de ce que leur prochain ne leur montrait pas, soit par limitation intellectuelle, soit par égocentrisme. La psychologie comportementale n’était pas à la portée du premier venu, et elle-même avait étudiée les travaux de décryptages du langage corporel d’Ekman pour savoir étudier. Il n’était pas que question d’intelligence, en effet, mais il fallait au moins l’intelligence et l’observation pour y parvenir, elle parlait d’expérience. Si une partie d’elle, celle apportée par la personnalité d’Emma Frost surement, trouvait agaçant au plus haut point que Kaya Spencer continue de se dévaluer, Amy ne fit aucune remarque ; de son point de vue, ce n’était pas en brusquant les gens qu’on les amenait à comprendre leurs erreurs. Ainsi, à l’instar du précédent sujet, celui-ci fut également vite terminé.

Cependant, il n’en fut pas le même du secret.

« Si quelque chose a l'air de se cacher ou d'être secret, ils vont de suite penser que c'est suspect ou dangereux ou un complot, même si ça n'est rien de tout ça. Tiens par exemple, une ancienne amie avait pensé que je lui préparais une sale blague ou quelque chose du style, vu que je tenais 100% secret un truc que je préparais et qui la concernait. Bon, ben en fait c'était juste une soirée un peu sympathique, j'avais fait réserver une salle entière de ciné parce qu'elle en rêvait, trouvé un mec qui sait cuisiner le Katsudon parce qu'aucun resto en ville n'en faisait et elle adore ça, et emprunté l'appart' d'un ami parce qu'il a un jacuzzi et qu'elle adore les jacuzzis. Bon j'admets que la fin de soirée a été moins romantique et plutôt +18, mais tout ça pour dire qu'en gros… Les gens vont toujours paniquer et penser qu'ils sont en danger, face au secret, même si ledit secret est parfaitement inoffensif ou est au contraire en leur faveur. »

- Le problème est que le danger est réel, et que les gens ne cherchent pas, pour la plupart, à faire la différence : les mutants ne sont pas des individus, mais des mutants, et forcément, ils canalisent toutes les mauvaises choses que les gens ont en eux, leurs pulsions les plus refoulées ; il en a été ainsi des sorciers au Moyen Âge, des Juifs au siècle dernier, aujourd’hui c’est l’Homo Superior qui est l’ennemi public. La philosophie de Xavier prenne le pont entre les espèces, la non différence entre un humain et un mutant dans son essence et dans ce qu’il peut devenir, cependant, tant que les mentalités n’auront pas assez changée, et qu’il y aura toujours des hommes en masse prêt à en crucifier d’autres en plein milieu de Central Park ou à incendier des quartiers en tuant tous ceux qui s’y trouve pour « présomption de mutanité », révéler la véritable nature de l’Institut officiellement reviendrait à mettre tous ses élèves en danger. Enfin, nous aurons tout le loisir de discuter de cela une fois que vous serez inscrite.


Amy aimait les débats, surtout au niveau philosophique, de part ses grandes capacités de réflexions, et donc d’improvisation spontanée, mais elles n’étaient pas là pour cela. Après, sans doute Kaya se serait-elle amusée de savoir que dans ses débuts d’X-Woman, Nephilim avait proposé de faire un « attaché de presse » aux X-Men pour mieux expliquer à l’opinion publique ce qu’ils étaient, ni des super-héros ni des terroristes, juste des citoyens responsables qui avaient la capacité d’aider les autres et le faisait dont. Pas entièrement vrai, mais pas faux non-plus. Enfin Bref.

L’italienne commença à pianoter sur le clavier pour enregistrer les informations. Nom : Spencer. Prénoms : Kaya, Amy (cette dernière leva les yeux, sourcils haussés), Cassandra. Date & Lieu de naissance : 21/01/1991, Cheyenne, Wyoming, USA. Bon, mise à part sur le physique et la maturité, elles n’avaient pas une si grande différence que cela, par contre, si sur le physique cela passait encore, niveau maturité… Kaya tournait sur sa chaise comme une gamine impatiente. Bon, déjà, il fallait éviter de la mettre dans un dortoir avec une personne manquant de patience, mais elle devait relativement bien s’entendre avec de jeunes personnes ; après, restait à savoir si elle ne s’érigerait pas en exemple, et pour limiter les bêtises, peut-être fallait-il la mettre avec quelque de plus mature qu’elle, non l’inverse. Encore que la maturité de Kaya semblait être un yoyo.

Un grondement sourd, celui d’un estomac mécontent, retentit, alors que Kaya regardait son ventre avec un air désappointé, puis haussa les épaules, amusée. Hum, elle avait donc faim, depuis le début, et n’en avait rien demandé à Amy.

« Pour ça, justement ! C'est bon pour les os, le lait, vous savez ! »

Amy la regarda mettre un second panier, puis soupira, se penchant sur sa chaise elle ouvrit l’un des tiroirs de son bureau, cherchant la potentiel réserve de biscuit laissée par d’autres surveillants ; elle savait parfaitement que durant les pauses cafés entre pion il y avait de l’agrémentation sucrée, et une fois qu’elle eut la main dessus, elle la fit parvenir à Kaya. Une boîte de cookies, assez basique, somme toute, mais encore pleine à la moitié.

- Fallait le dire que vous n’aviez pas mangé ; cela devrait vous tenir au ventre le temps qu’on aille au réfectoire, se sera le premier lui où nous irons, donc. N’hésitez pas à vous servir. S’il y a autres choses, demandez-les, d’accord ?

Elle attendrait sa réponse avant de poursuivre.

- Bon, maintenant j’ai quelques questions qui peuvent être plus délicates ; tout d’abord, votre mutation entraine-t-elle des risques de blesser accidentellement et de manière incontrôlée autrui ? Vous aurez une visite médicale à passer à l'Institut, par rapport à votre santé et à votre mutation, mais j'ai besoin d'en savoir plus de ce côté-là pour que l’on sache si l’on doit s’adapter de notre côté, vous comprenez ?
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Kaya Spencer
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeDim 19 Mai - 16:56

J'affichai un large sourire alors qu'elle répondait au sujet du secret, j'aimais bien ce genre d'échange. Mais mon sourire s'éteint quelque peu quand elle dit qu'on en reparlerait une fois que je serais officiellement inscrite.

« D'accord. Pour conclure, votre point de vue a du sens, je peux saisir cet intérêt pour le secret... Même si je ne suis pas sûre qu'il soit viable à long terme. Hmh, ça faisait longtemps que j'avais pas eu une conversation qui vole un peu au dessus des pâquerettes. Sans compter que maintenant de nos jours, un "débat" c'est deux trous du cul qui s'interrompent pendant 1h30 et campent sur leurs positions... Le sens originel, qui part du principe que les idéaux des deux participants s'enrichiront mutuellement est un peu laissé de côté. Quant à l'homo superior, c'est un magnifique terme qui aurait autant été apprécié par Hitler qu'il ne l'est par ces timbrés de la Confrérie, vu qu'il n'a aucun sens scientifique mais qu'il donne une impression de "race aryenne". C'est leur façon à eux de se dire qu'ils valent mieux que les autres, même si dans les faits ça ne veut juste rien dire du tout. Et ça leur permet de rationaliser le fait de butter des gens qui n'ont juste rien demandé du tout, de se donner une "bonne raison" de le faire alors qu'ils ne sont qu'un mélange dégénéré entre les nazis et Al Qaida, en somme des déchets de l'humanité. Et au passage, cette expression de connards me donne envie de vomir dans la bouche des gens qui prononcent ce mot. Mais ouais, bref, après l'inscription donc... »

Lorsqu'elle me fit ensuite parvenir des cookies, j'eus clairement l'air... de voir le petit jésus apparaître devant moi. Je m'empressai d'en attraper un avant de me goinfrer avec, avec une mine extrêmement satisfaite. Et alors qu'elle posait ses questions, je continuai de grignoter sans quitter cette expression ravie. Je croquais un bout de cookie, puis le faisais descendre avec du lait chocolaté, le duo parfait. Le nec plus ultra. Le mélange idéal entre sucres et produits laitiers, pour donner une sorte de crescendo gustatif. Malgré tout, il y avait une chose qui n'allait pas : les cookies avec du lait, normalement, c'était vers 1h du mat' en lisant un bon bouquin. Dans le cas présent, il n'était pas 1 heure du matin et je me disais que me mettre à lire un livre alors qu'elle me parlait paraîtrait un peu déplacé...

Quand elle me demanda enfin si mon pouvoir était susceptible de blesser accidentellement, j'eus un peu l'air pommée. Par accident... Difficile à dire. Je doutais de pouvoir faire bien mal à qui que ce soit.

« Blesser accidentellement ? Alors là... Tous les élèves ont des super pouvoirs surréalistes non ? Genre invulnérabilité, annihilation de villes, régénération éternelle... Je doute de leur faire bien mal du coup, en comparaison j'ai pas tiré gagnant à la loterie génétique ! » conclus-je en ricanant.

Mais de toutes façons, éluder la question de mes capacités ne fonctionnerait pas éternellement vu qu'il y avait une visite médicale... Autant m'en débarrasser tout de suite du coup. Ce n'était pas tellement que je n'aimais pas utiliser mes pouvoirs, ou que j'en avais honte ou autres, je n'avais juste pas envie d'être définie en fonction de ceux-ci. Rien que le surnom que l'on m'avait donné dans le Wyoming en disant long... Queen of blades, la reine des lames. On aurait pu m'appeler "miss humour pourri", ou "mademoiselle l'obsédée", ou "sale goinfre", vu que tous ces surnoms me définissaient très bien. Je faisais des blagues miteuses, j'aimais bien tripoter le beau derrière musclé d'un beau mec, et je mangeais dès que j'en avais l'occasion. Mais non, c'était mon pouvoir et rien d'autre qui m'avait définie aux yeux des gangs adverses et du gang dont je faisais partie. La reine des lames...

Enfin, foutue pour foutue autant y aller direct. Avec un air dépité, je tendis donc le bras. Une lame se forma au bord de celui-ci, là où il y avait les impacts de balle, d'à peu près deux centimètres de large, et les doigts de ma main devinrent des griffes d'environ 3cm de long. L'ensemble fit un bruit étrange, un mélange d'os qui craquent et de métal que l'on frotterait par terre. Un peu dégueu. Je redressai ensuite le bras, montrant un peu de quoi ça avait l'air dans le détail.

« Moi, ça m'étonnerait que je puisse blesser les habitants de l'Institut avec ça. Des gens qui ne sont pas mutants, peut-être... Mais il faudrait vraiment que des conditions inhabituelles soient réunies pour que je les blesse. Par accident, en tout cas. »
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeMar 21 Mai - 21:36

Amy aimait les débats, et n’était pas la seule, alors que Kaya enchainait pour avoir le dernier mot, et ce avec un grand sourire. Non, il n’était pas viable à long terme, mais devait durer le temps que les mentalités évoluent un minimum.

L’autre jeune femme fit part de son contentement quant à une discussion qui « volait un peu au dessus des pâquerettes » sans être une opposition entre « deux trous du cul qui s’interrompaient pendant une heure trente sans bouger de leurs positions » ; Amy ne se considérait pas comme un trou du cul, mais elle avait parfois du mal à bouger de ses positions, elle en était consciente. Mais oui, les idéaux des deux participants devait s’enrichirent mutuellement, cela faisait parti du jeu que de réfléchir à ce que déclarait l’autre ; la différence entre philosophie et sophisme, somme toute.

« Quant à l'homo superior, c'est un magnifique terme qui aurait autant été apprécié par Hitler qu'il ne l'est par ces timbrés de la Confrérie, vu qu'il n'a aucun sens scientifique mais qu'il donne une impression de "race aryenne". C'est leur façon à eux de se dire qu'ils valent mieux que les autres, même si dans les faits ça ne veut juste rien dire du tout. Et ça leur permet de rationaliser le fait de butter des gens qui n'ont juste rien demandé du tout, de se donner une "bonne raison" de le faire alors qu'ils ne sont qu'un mélange dégénéré entre les nazis et Al Qaida, en somme des déchets de l'humanité. Et au passage, cette expression de connards me donne envie de vomir dans la bouche des gens qui prononcent ce mot. Mais ouais, bref, après l'inscription donc... »

Oh qu’Amy sourit lorsqu’elle entendit cela ; Homo Sapiens Superior, la désignation scientifique pour les mutants, le moyen le plus officiel qu’ils avaient trouvé pour séparer l’Humanité en deux. Ils avaient déjà tenté de le faire pour la couleur de peau, mais il n’y avait pas eut de gène unique qui se prêtait à justifier cela. Le fait de rejeter le terme Homo Superior était un plus aux yeux de l’italienne, qui se refusait à l’emploi du mot « Mutanité » ; par contre, l’idée de se faire vomir dans la bouche… C’était une expression est heureusement pour elle.

Les cookies furent très appréciés, Kaya était visiblement du genre morphale ; après, cela ne se voyait pas sur son physique, peut-être à cause de ses pouvoirs. Cependant, si elle enchainait cookie et brique de lait à cette vitesse, elle allait rapidement tomber à court. La seule chose à l’interrompre temporairement fut la question sur ses pouvoirs, qui semblait l’arrêter en pleine pensée de façon assez brutale.

« Blesser accidentellement ? Alors là… Tous les élèves ont des super pouvoirs surréalistes non ? Genre invulnérabilité, annihilation de villes, régénération éternelle… Je doute de leur faire bien mal du coup, en comparaison j'ai pas tiré gagnant à la loterie génétique ! »

Amy s’interrompit, regardant la jeune mutante durant quelques instants. Oui, l’inexpérience elle l’avait déjà déduite, mais elle pouvait enfin en mesurer l’amplitude ; selon toute probabilité, la jeune femme face à elle n’avait jamais rencontré d’autres mutants, et les encensait beaucoup. Il n’était même pas question de son propre pouvoir, en réalité, mais de ceux qu’elle s’imaginait être ceux des autres.

Nephilim regarda la mutante réfléchir, bien consciente que le sujet était sensible, et voyant qu’il entrainait quelques rancœurs également. Puis, puisqu’elle s’en faisait une obligation, Kaya fit une démonstration, tendant le bras pour en faire sortir, dans un bruit étrange et quelque peu écœurant, une petite lame, avant de changer ses phalanges également. Les sens de l’X-Woman suivirent les détails des changements, analysant ce qu’elle pouvait. Il n’y avait pas, comme pour Wolverine, Laura ou d’autres, des blessures à la sortie des griffes, mais bien une transformation des chairs, tendis que le métal semblait également provenir du changement, non y être extérieur. Intéressant ; cela justifiait aussi le besoin en fer, et en calcium.

« Moi, ça m'étonnerait que je puisse blesser les habitants de l'Institut avec ça. Des gens qui ne sont pas mutants, peut-être… Mais il faudrait vraiment que des conditions inhabituelles soient réunies pour que je les blesse. Par accident, en tout cas. »

- Permettez ?
demanda Amy après un instant, désignant la main griffue.

Elle la prit doucement, sans hésitation, nullement écœurée par l’aspect « repoussant » qu’elle aurait plutôt qualifié d’étrange ou d’exotique, puis elle appuya sa paume contre les griffes, avec la ferme intention de se couper. Sa résistance était cinq fois supérieure à celle des humains, cependant, ses bio-tissus améliorés pouvaient toujours être coupés, par quelque chose de suffisamment puissant, ou de suffisamment tranchant. Chose qui fut le cas.

Nephilim retira sa main, faisant voir les lignes sanglantes sur sa paume, lignes qui se recouvrir rapidement de croutes blanchâtre alors que les Sanguis usaient de la biomasse pour protéger la plaie et stopper l’écoulement de sang. Dans une minute, cela tomberait tel un voile, laissant voir la paume parfaitement cicatrisée.

- Nous avons une mutante qui serait capable de détruire le monde, oui. Mais la plupart de nos résidents possèdent des capacités humaines, il s’agit plus de particularités comme ce que vous avez là que de dons surnaturels. Avec de telles lames, vous pouvez tuer un bon nombre de résidents, maintenant, ma question tient plus quant à votre maitrise de cela ; pas de déclenchement involontaires ? Ensuite, histoire de savoir où vous mettre : avez-vous déjà dormit dans un chambre commune ? Nous avons des chambres de deux ou quatre places, et cela fonctionne par dortoir, vous aurez donc des colocataires. Je vous ferais visiter après. Vous me semblez de nature sociable, mais je vais quant même vous demander dans quel type de chambre vous préférerez être.

L'importance d'être averti des pertes de contrôles permettait de savoir s'il fallait une chambre spécial pour cela, car à défaut de mettre les mutants potentiellement dangereux ensembles, il arrivait que pour les plus instables, on les installe dans des chambres unique, prêt de l'infirmerie. Il était inutile de préciser que la mutante suscité y avait passé deux mois, et avait faillit la faire imploser. Amy ne pensait pas que tel serait le cas de Kaya, mais elle préférait prendre ses précautions.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeMer 22 Mai - 6:19

Elle semblait amusée par mon discours sur le concept d'homo superior... Bah, soit. En fait, je ne niais pas une différence manifeste entre les deux, humains et mutants, mais je les trouvais insuffisantes et trop disparates pour parler d'espèce à part entière. Pour la majeure partie, la reproduction était encore possible et le code génétique ne différait qu'à peine, bien moins qu'entre deux espèces VRAIMENT différentes comme le chimpanzé et l'humain. Mais il était aussi un mécanisme classique des gens bêtes et méchants : ils veulent se créer une sorte d'identité supérieure, comme les groupes de petites frappes à l'école qui rackettent le goûter des gamins. Ils s'en prennent à des petits choux qui n'ont vraiment rien demandé, qui ne peuvent pas se défendre, et ils se font appeler les "Aigles de la cour de récré" ou autres conneries. Je connaissais bien ce phénomène, vu que j'étais quand même dans un gang, la version adulte de ce genre de groupe... Et "homo superior", c'était vraiment un nom de gang, pour moi.

Une fois ce sujet de côté, et alors que j'avais sorti mes griffes, la jeune femme ne sembla pas vraiment surprise, et me demanda si je permettais. Oh, bah, ouais alors, faites comme si tout était normal. Je haussai les épaules en réponse, l'air de dire "faites ce qui vous chante". Au fond... Je voyais mal ce qu'elle pourrait faire de bizarre.
Ah, ben en fait si, elle pourrait faire un truc bizarre... Là, je ne m'y attendais pas, à ce qu'elle se coupe elle-même avec mes griffes. Sérieusement ? Mais pourquoi ? Peut-être qu...

OH MAIS MERDE ! En fait... L'institut... C'EST UN CLUB BONDAGE / SADOMASO AVEC DES MUTANTS ! Et ça, c'était des préliminaires ! Elle se coupait la main en se mordillant la lèvre, puis après elle me ferait "ohhh oui la douleuuur", ou un truc du genre... Et la secrétaire de tout à l'heure... Elle était partie se changer pour mettre une cagoule en cuir et une tenue en latex, puis elle va demander à ce qu'on la fouette ou un truc du genre ! C'était donc ça !
... Cette option tout à fait cohérente et probable vous était offerte par le cerveau dégénéré de Miss Spencer.

Enfin, malgré la logique implacable qui avait mené à la création de cette théorie 100% plausible, Amy ne commença pas à gémir et sortir des accessoires sadomasochistes. Je préférais ça. Parce que me faire enfermer dans le donjon du professeur Xavier, je n'était pas giga partante.
Alors qu'elle montrait sa main, je vis que celle-ci se mettait à cicatriser. Ha ! Je savais bien que les mutants avaient tous des pouvoirs de régénération. Franchement, j'étais la seule à pas en avoir. Pfff, j'aurais dû demander ça au père noël, à la place de Nintendogs. En tout cas, le fait que sa mimine cicatrise était rassurant... Mais mon expression soulagée ne venait pas du fait qu'Amy était en train de se soigner, plutôt du fait qu'elle n'était pas une maîtresse BDSM. Les expressions sont parfois trompeuses, surtout avec moi.

Et lorsque, finalement, elle demanda ce qu'il en était des pertes de contrôle, je haussai les épaules.

« Il arrive que les lames sortent quand je suis hyper surprise, mais c'est peu courant... Et il faudrait vraiment que je sois collée à quelqu'un pour le blesser par mégarde. Et je doute que quiconque ait une grande envie de se coller à moi pour l'une ou l'autre raison, franchement. Du coup je vais pas encombrer une chambre spéciale, ce serait con, il vaut mieux les laisser pour ceux qui ont des vrais problèmes. Par contre, des fois je parle quand je dors, il paraît. Je pense que ça peut en gêner certains ! Même la nuit on peut pas me faire fermer ma gueule.» conclus-je en ricanant.


Dernière édition par Kaya Spencer le Ven 24 Mai - 17:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeVen 24 Mai - 17:05

Kaya fut surprise de geste d’Amy, dégoûtée également, peut-être un peu effrayée, mais cela n’importait pas à Nephilim. Si l’autre avait peur qu’elle se fasse mal, et était à des années lumières ; la douleur, Amy connaissait, sous toutes ses formes, depuis la perte d’une aimée qu’on attendait sans espoir dans les embruns et le froid, durant plusieurs jours, à celle de la voir morte dans ses bras, en plein milieu de New York. La douleur mentale était le fardeau qui hantait ses nuits comme son âme, tandis que la douleur physique, de celle d’une fillette inconsciente s’ouvrant la main avec un glaive de bronze à celle d’une créature bien moins innocente ce faisant arracher ses fragiles ailes-poumons à coups de fouet, modifiait toujours plus son corps pour la déshumaniser. Oui, la douleur, elle connaissait, elle avait eut droit à un apprentissage accéléré, et ce ne seraient pas quelques coupures, qui auraient disparues dans la minute, qui seraient prises en considération.

Kaya fut joyeuse un instant, comme si elle avait eut raison, puis, somme toute un peu jalouse, et de nouveau mise en confiance ; s’il était peu probable qu’elle n’eut pas comprit que malgré ses avis, elle pouvait être dangereuse, elle ne voulait pas non-plus blesser quelqu’un, et du fait, la guérison accélérée d’Amy la réjouissait ; enfin, telle était la réaction la plus probable, et donc l’hypothèse adoptée par l’italienne.

« Il arrive que les lames sortent quand je suis hyper surprise, mais c'est peu courant… Et il faudrait vraiment que je sois collée à quelqu'un pour le blesser par mégarde. Et je doute que quiconque ait une grande envie de se coller à moi pour l'une ou l'autre raison, franchement. Du coup je vais pas encombrer une chambre spéciale, ce serait con, il vaut mieux les laisser pour ceux qui ont des vrais problèmes. Par contre, des fois je parle quand je dors, il paraît. Je pense que ça peut en gêner certains ! Même la nuit on peut pas me faire fermer la gueule.»

Et elle était fière ; Amy en fut amusée, ne cachant pas un nouveau petit sourire. La fixant droit dans les yeux, l’italienne cligna des paupières, déployant par ce mouvement ses membranes nictitantes, paupières verticales et internes, d’un vert lumineux donnant l’impression d’opacité.

- Au risque d’être présomptueuse, vous êtes dans le meilleur endroit au monde pour être surprise, Mlle Spencer. Quant à trouver une personne qui ne sera pas gênée par le fait que vous parliez la nuit, et qui tentera peut-être même de vous faire la conversation, je crois que j’ai une camarade de chambre idéale pour vous.

Kaede Kobayashi, une jeune télékinésiste récupérée une dizaine de jour plus tôt, don l’âge mentale devait se situer dans la zone de la dizaine également ; gentille, drôle et surtout complètement inadaptée. Sans doute pourraient-elles bien s’entendre, et Nephilim ne pensait pas que Kaya aurait une mauvaise influence, même si elle risquait de lui apprendre quelque connerie.

- Une chambre à deux, avec une autre jeune femme au comportement juvénile ; je ne prends pas la peine de vous briefer, vous la rencontrerez par vous-même d’ici peu, je pense. Si elle est trop juvénile pour vous, en revanche, n’hésitez pas à me demander de vous changer de chambre, d’accord ? En fait, si vous avez un problème, n’hésitez pas à venir ici, on est là pour cela. La structure de l’Institut tient plus du fonctionnement d’un internat, donc c’est une vraie communauté, pas ce que vous pourrez croiser dans des résidences étudiantes, par exemple.

Faisant une pause, elle enregistra les champs et nota la position dans le dortoir des filles, puis en revint à la nouvelle venue.

- Sinon, pas d’allergies particulières ou de maladies chroniques ? Un casier judiciaire ou psychiatrique dont on devrait être au courant ?

On restait dans la partie sensible, même si Amy pensait l’autre en bonne santé malgré la surconsommation de fer et de calcium, elle était prête à parier pour un casier, quelqu’il soit ; des erreurs de jeunesse dans le premier cas, même si l’Institut avait déjà abrité des monstres comme Oméga Red (qu’elle connaissait et qui, mine de rien, avait fini par faire parti de ses proches, une sorte de mentor improvisé) ou Jack Storm, le Tueur à l’Etoile, ou rien de surprenant ou d’anormal dans le second, certaines personnes présentant des troubles plus ou moins grave mais nécessitant un suivit psychologique ; un jeune adulte usant de ses dont d’animisme pour maintenir sa sœur en vie sous la forme d’une marionnette était, de l’avis de l’italienne, le cas le plus flippant qu’ils possédaient.

- Vous avez votre dossier scolaire ? Et vous voulez reprendre quoi comme cursus ? Une fois ceci éclaircit, je pourrais vous faire visiter ou vous donner un plan si vous préférez visiter seule, sachant que le premier arrêt sera le réfectoire. Après, pour gagner du temps, je peux recopier votre dossier scolaire sans votre présence, et je vous le rendrai à votre chambre, qu’en dites-vous ?

A quoi sur, la nourriture attirerait plus l’attention de Kaya que sa future colocataire ou que son dossier scolaire, mais Amy voulait au moins savoir quelles seraient les matières de la nouvelle étudiante. Oh, bien sur, elle aurait put prendre les pronostiques, mais cela ne l’intéressait pas véritablement, d’autant que considérant ce qu’elle avait déjà déduis, Kaya n’était pas dans une continuité scolaire mais devait avoir changée de vie suite à un quelconque renversement dans sa vie, changement dont Amy ne pouvait prédire la cause, même s’il importait beaucoup pour prévoir le futur.

Quel comportement Kaya allait-elle avoir au sein de l’Institut ? Le fait qu’elle soit ici signifiait qu’elle avait renoncée à ses erreurs du passé, mais si elle l’avait fait pas crainte ou par obligation, ils devraient en être plus vigilent pour qu’elle ne recommence pas. Elle n’était pas envoyée par le BAM dans le cadre du programme de réinsertion, sans quoi Amy serait déjà au courant, et était venue de sa propre initiative, chose encourageante, restait juste à attendre, et à espérer. L’Institut donnait une seconde chance à ceux qui en avaient besoin, même si d’aucun avaient l’opportunité de l’avoir pour première chance, comme cela avait été son cas à elle. Cependant, l’un comme l’autre ne déterminait pas la réussite ou l’échec en cette école, c’était bien l’individu qui était responsable de cela ; qu’en serait-il pour Kaya ? A elle de le déterminer.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeVen 24 Mai - 18:08

« Une jeune femme au comportement juvénile ? » répétai-je avec un air un peu sceptique.

Je ne savais trop qu'en penser. Bizarrement, les gamins m'adoraient en général. Va savoir... Normalement, les filles de mon genre étaient plutôt du style à les faire flipper, mais là c'était le contraire. Selon mon père, c'était parce que les enfants sentent les personnes qui sont gentilles au fond. A mon avis, c'était parce que je leur avais offert des glaces, une fois, et qu'ils voulaient que je leur en file encore.
Enfin, au moins qu'elle ait un comportement enfantin éviterait que j'essaie de la draguer. Ce n'était pas tellement une question de vouloir draguer les gens, en fait... C'était plutôt que le faire les mettait un peu sur la défensive, ils ne s'y attendaient pas, ça les mettait mal à l'aise un peu... C'était une façon de provoquer, de troller même, pouvait-on dire. Je ne pouvais pas m'empêcher de saisir toute occasion d'embêter les autres, pas méchamment, mais j'aimais bien le faire.

Après, une question me taraudait...

« Pourquoi me mettre spécialement avec une jeune femme au comportement juvénile ? » demandai-je alors en faisant un peu la grimace. « Enfin pas que ça me gêne spécialement, mais c'est juste... ben... surprenant. D'autant que je suis pile le genre de fille que votre maman vous disait de ne pas fréquenter ! » conclus-je avec un large sourire très fier.

Et arrivèrent alors les questions sur le passif... Meeerde. Bon, ben voilà, maintenant j'allais me faire virer. Enfin, c'était ce que je pensais en tout cas, faisant un peu la tronche. Mais bon, il faut être happy dans la vie, youpi tralala ! Et oui, le "tralala" final était d'une importance capitale. Je haussai alors les épaules, comme si je n'y étais pour rien, et retrouvant un sourire un peu gêné comme une gamine qui admettrait que c'est elle qui a piqué la tablette de chocolat aux noisettes. P't'ain j'avais faim, moi.

« Casier judiciaiiiiire, ouaiiiis, alooors... Il était une foiiiis... Nan peut-être pas. En gros, j'ai un casier dans le Wyoming, qui doit faire la taille de l'intégrale des œuvres de JRR Tolkien. Que des trucs mineurs, après... Coups et blessures... Tentative de meurtre... Association de malfaiteurs... Complicité de torture... Mutilations... Ce genre de conneries. Mais eh ! Y'a jamais eu de preuves, donc voilà ! PAF ! C'est la Constitution qui dit que je suis aussi blanche que la neige matinale dans le euh... Je sais pas trop. J'aimais bien cette idée de neige matinale, mais j'ai pas trouvé de fin à cette métaphore pourrie. Ah, et j'ai aussi volé une barbe à papa une fois parce que j'en voulais une mais j'avais oublié mon porte-monnaie chez moi. »

On arrivait à l'aspect de ma personnalité qui rendait souvent les gens perplexes, ou leur faisait penser que j'étais une psychopathe. Je parlais de tout ça avec un détachement total. J'avais enfoncé une lame de la taille de mon bras dans le visage d'un type, fait sauter plusieurs doigts à un autre, mais je le prenais avec le sourire. Et dans un sens, c'est vrai que je m'en foutais, un peu comme le ferait un psychopathe au sens moral totalement décalé par rapport à celui du reste de l'humanité. Ils m'avaient cherché la merde, donc je me moquais éperdument de leur bien-être.

« Profil psychiatrique sinon... Pas que je sache. De toutes façons, si un psy tentait de parler avec moi, il démissionnerait et se convertirait au Shintoïsme. » conclus-je avec un air nonchalant.

Et vint alors la question du cursus... Pfff qu'est-ce-que j'en savais, moi... Il fallait trouver un truc avec des débouchés mais franchement, à part spéculer et ruiner des pays, y'avait pas grand chose qui payait de nos jours. Si, le terrorisme, mais la confrérie ne me branchait pas plus que ça. Après, ouais, il y avait les matières scientifiques, mais c'était carrément pas mon domaine. Enfin, c'était intéressant, mais ça s'arrêtait là... Je lisais des articles sur internet, par contre s'il fallait aller dans les calculs, j'étais juste totalement pommée. Mais donc, ouais, quel cursus... Peut-être qu'ils avaient un cursus où on fait que bouffer toute la journée ? C'était ça qu'il me fallait comme études !

Mais je doutais fort que ça soit le cas... Je devais réfléchir de manière normale, ce qui n'était pas gagné. Comme les gens normaux, quoi. Bon ben zut, hein.

« Quel cursus... ouais ouais ouais... ben je suis un peu sous-douée en tout, donc c'est un peu compliqué... comme ça je dirais en littérature et philosophie, c'est les domaines où je me démerde le mieux vu que c'est celles où il y a le moins besoin de bosser... » finis-je par marmonner avec un air peu convaincu.

Nan mais, sans rire, je ne savais déjà pas ce que je ferais dans 15 minutes, alors choisir un cursus durant plusieurs années... C'était beaucoup demander.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeLun 27 Mai - 21:10

Bon, le coup de la jeune femme juvénile, c’était mit à côté ; Kaya en était perplexe. D’un autre côté, considérant son propre comportement, devait-elle en être surprise ? Elle n’en était par surprise, juste perplexe.

« Pourquoi me mettre spécialement avec une jeune femme au comportement juvénile ? Enfin pas que ça me gêne spécialement, mais c'est juste… ben… surprenant. D'autant que je suis pile le genre de fille que votre maman vous disait de ne pas fréquenter ! »

Amy ne répondit rien, se contentant d’un sourire amer. Sa mère à elle avait été exécutée par balle quelques mois après sa naissance, elle n’avait jamais eut le temps de lui dire quoi que ce soit et considérant la profession de son père, c’était plutôt le genre de fille qu’elle aurait fréquentée si elle avait été éduquée par ses parents, non en structure. Après, sans doute qu’elles n’auraient pas été aussi repentantes ; ni fières de le souligner.

Fière de le dire, mais pas d’exposer les faits. Honte, haussement d’épaule pour plaider l’innocence et se déresponsabiliser ; autant, la première passait, autant, la seconde passait beaucoup moins bien. L’X-Woman écouta silencieusement. Casier judiciaire, ouais, alors : casier dans le Wyoming, qui devait « faire la taille de l’intégrale des œuvres de JRR Tolkien » ; avec ou sans les non-parues ? Coups et blessures, tentative de meurtre, association de malfaiteurs, complicité de mutilations, ce gendre de conneries ? Il n’y avait jamais eu de preuves, donc la constitution des USA disait que Kaya était aussi blanche que neige ? La neige, il y en avait de toutes les teintes, jusqu’au marron excrément…

« Ah, et j'ai aussi volé une barbe à papa une fois parce que j'en voulais une mais j'avais oublié mon porte-monnaie chez moi. »

Amy cessa d’écrire un instant, se crispant légèrement ; surenchère, et elle en était contente, fière même, voilà qui était bien pour l’agacer. Oh, elle en avait côtoyés des meurtriers, depuis les plus sanguinaires comme Arkady au plus repentant comme Rachel, mais aucun ne prenait cela avec ce sourire et cette fierté ; Kaya ne racontait pas ses mésaventures, mais ben ses aventures. Et elle en était fière. Bon, une mise au point s’imposait alors. Si elle escomptait se la jouer sur son côté bad-girl en repentir, il faudrait lui expliquer clairement qu’ils avaient connu bien pire qu’elle, qu’ils en avaient eut des vrais, et que si elle faisait une connerie, c’était le BAM à la sortie. Amy notifia à Danger de lui trouver le casier, pour voir.

« Profil psychiatrique sinon… Pas que je sache. De toute façon, si un psy tentait de parler avec moi, il démissionnerait et se convertirait au Shintoïsme. »

- Je prends le pari, vous me réserverez un créneau dans la semaine pour une heure de consultation.


Bon, elle n’était pas encore psy, et elle ne se destinait pas à la psychiatrie mais la psychologie, cependant c’était principalement dans le titre, car les compétences, elle les avait déjà ; récupérer par accident les huit années d’études d’Emma Frost, chose couplée avec sa mémoire absolue, lui permettait de pouvoir prétendre à bien plus qu’elle n’aurait dût, et en faisant entrer son intelligence mutante, elle avait put en une année accomplir les cursus surdoués pour finir son Bachelor et son Master, soit faire en un an ce qu’elle aurait dû faire en deux, qui regroupait ce qu’elle aurait dû faire en quatre, puisqu’elle avait déjà accomplie une année, même si en théorie cette année était moins complète que les autres, puisqu’en cursus normal, le tout en impliquant ses diverses mésaventures liées au X-Men. D’un autre côté, comme elle possédait les connaissances de sa principale professeure… Enfin bref, Amy s’estimait parfaitement capable de parler psychologie avec Kaya, et de rester à son déisme.

Il ne fallait pas la mettre au défi, le dernier ayant essayé avait fini avec une balle dans la tête, même s’il n’était pas resté mort bien longtemps, et que ce choix la hantait toujours.

« Quel cursus… ouais ouais ouais… ben je suis un peu sous-douée en tout, donc c'est un peu compliqué… comme ça je dirais en littérature et philosophie, c'est les domaines où je me démerde le mieux vu que c'est celles où il y a le moins besoin de bosser… »

- Mlle Spencer, je vais être franche : votre casier vous pénalise, car même si vous semblez laisser derrière vous votre passé, disons, douteux, vous en êtes encore fière, il vous amuse, même. Vous étant renseignée sur l’Institut, je suis sure que vous aurez découvert que nous partageons avec le Bureau des Affaires Mutantes un Programme de Réinsertion, et même si le décès de son directeur, Daniel Hopes, est survenu il y a peu, le programme reste entièrement fonctionnel. Vous n’êtes pas ici pour vous venter d’un passif dont pas mal on plus lourd, et dont pas mal ont été condamnés pour, et le fait que la loi n’ait rien prouvé, et que vous l’utilisiez à votre aise, est handicapant, car vous place en position de profiteuse et de parasite. Nos places sont limitées, plus que limitées, il faudra donc vous investir de façon rigoureuse, et ne pas espérer être ici dans un camp de vacance avec pour avantage d’avoir tout frais payés ; vous n’êtes pas à l’Institut pour vous la couler douce. Sans doute bien d’autres auraient besoin de notre aide. L’Institut va être pour vous une sorte de seconde chance, tachez de ne pas la gâcher. Je laisse le cursus en non indiqué, et vous laisse quelques temps pour assister à des cours des deux matières, ensuite vous m’indiquerez laquelle vous plait le plus, et nous vous enregistrerons pour la prochaine année scolaire. Je vais pas vous demander d’avouer vos crimes, se serait peines perdues même si j’obtiendrais les réponses en pausant les bonnes questions, mais je vais vous garder à l’œil : prouvez que vous êtes ici pour changer, tout se passera bien. Pas de connerie par contre. Le conseillé de discipline est de ma belle-famille, et vous ne voulez pas le rencontrer, croyez-moi.


Amy s’était montrée assez sombre sur la fin, mais savait pertinemment que Danger veillait au grain, et que toute petite frappe que soit Kaya, elle restait inoffensive pour un être de la puissance de la Gardienne de l’Institut. Cependant, demander à l’IA de la surveiller plus particulièrement, à défaut d’être une mesure de protection utile, permettrait aux X-Men consultant son dossier de savoir quel genre de personne elle était sans avoir à se frapper son « CV ».

- Peut-être que vous mettre avec une personne influençable n’est en effet pas une bonne idée, cependant, je vais m’autoriser à une question : êtes-vous venue ici pour changer et trouver votre place, essayer de vous forger un avenir, ou est-ce juste une lubie, un coup de tête ou autre aberration infondée ?

Ses yeux étaient à l’affut, elle voulait sa réponse et elle l’aurait, avec ou sans le consentement de la jeune femme. Elle savait lire les mensonges, et quelque soit la réponse formulée par les lèvres de Kaya, Nephilim saurait la vérité…
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeLun 27 Mai - 22:04

Mon casier me pénalise. Ben tiens, en voilà une surprise ! Comme si c'était étonnant... J'adoptai un air un brin blasé alors qu'elle parlait. Ce n'était pas parce que ça ne m'intéressait pas ou que je n'avais aucune envie de l'écouter, c'était plutôt parce que je savais déjà tout ça. J'étais stupide, mais pas à ce point, quand même... Quand elle eut terminé, j'affichai à mon tour un air étonnamment sérieux. Je n'aimais pas faire cette tronche-là... Ce n'était pas moi. Mais des fois, je n'avais pas spécialement le choix. Certaines situations l'exigeaient. Certaines personnes ne pouvaient pas suffisamment lire entre les lignes. Il fallait être parfaitement clair, d'un point de vue sémantique et comportemental à la fois.

Je m'accoudai donc au bureau, croisant les doigts (enfin les griffes) et posant la tête sur mes mains déformées, tout en fixant Amy du regard.

« Je crois qu'il y a... une incompréhension. Je n'ai absolument rien à faire du casier des autres, ou même du mien pour tout vous dire. Je sais pertinemment ce que j'ai fait, et pourquoi je l'ai fait. Je pourrais... Jouer la pauuuuuvre mutante repentannnnnte... »
dis-je alors avec un air extrêmement exagéré.
« Ou je peux en tenir compte et continuer de vivre normalement. J'ai fait le second choix. Vous parlez de lubie... Vous n'avez aucune idée d'à quel point je vis ma vie quotidienne selon mes lubies. Mais c'est justement ça. La vie quotidienne. Piquer une barbe à papa parce que j'ai envie. Me mettre au trombone à coulisse. Manger 10 pizzas d'un coup. Jongler avec des navets. J'aime vivre de manière totalement irresponsable. Je n'ai jamais eu l'occasion de le faire, maintenant que je peux, je ne me prive pas. »

Je retirai ensuite mes coudes du bureau, observant la lame sur l'extérieur de mon bras droit. Je fis un geste, comme si je prenais le poignet de quelqu'un avec la main gauche.

« Pour les décisions graves en revanche... C'est une autre histoire. La "mutilation"... J'ai pris une balle de calibre .45 dans le bras. Vous avez déjà eu une fracture ? J'imagine que non vu vos capacités de résistance, régénération, télépathie, et tout ça, mais la douleur osseuse est l'une des pires existantes, pour un humain normal. Je n'ai pourtant pas eu à l'idée de l'attaquer plus avant. Il a tiré, une seconde fois. Il avait visé la tête, par contre. Par chance, mon poignet était devant. Après ça je n'étais pas encore décidée. Il a fallu qu'il ne tourne son arme vers l'un de mes amis, lui éclatant une épaule, pour que je me décide finalement... »

J'abattis mon bras avec une mine pâlotte, en regardant vers le bas, comme si j'étais en train de redécouper l'avant-bras de ce connard en direct. Dans les films ça va, mais dans le monde réel, c'était particulièrement dégueulasse... Je réalisai alors que j'avais le souffle légèrement court, comme si j'étais angoissée. Connerie, va. Je tentai de reprendre un brin de consistance, rétractant les griffes et la lame dans un bruit un peu écœurant d'os brisé et avec une légère expression de douleur. Ce n'était pas que ça faisait mal en fait, c'était juste... Bizarre, à chaque fois.

« L'histoire de chacun de ces impacts est la même. J'aurais pu attaquer la première, je ne l'ai pas fait. J'ai à la place pris beaucoup de temps pour tenter de peser ce que je faisais, et pouvais faire. Car chacun des coups que j'ai portés avait des conséquences graves et définitives. Contrairement à un petit flingue de .38 qui cause des blessures légères à moyennes, quand je coupe un morceau à quelqu'un, c'est définitif, pas comme les habitants de l'Institut qui voient leurs bras revenir instantanément. De fait, ça ne peut pas être une lubie. »

Quel beau discours... Ça ne me ressemblait pas et j'espérais fort ne plus jamais avoir à le faire. Je préférais largement raconter des blagues nazes et me mettre dans des situations aussi improbables que stupides.

« Au départ je suis venue ici parce que mon père me l'a demandé. C'était la première fois qu'il s'intéressait à mon existence, ou même qu'il la reconnaissait... J'ai donc accepté, vu qu'il payait et que j'y ai vu une occasion de sortir des guerres de gang, qui ne faisaient que d'escalader. J'y étais appelée la "Reine des lames", je n'y étais donc considérée que par mon pouvoir et rien d'autre. Je pensais donc que ce changement pourrait être bénéfique, sans en avoir la certitude. Après, dans les faits... Je doute de faire partie du profil d'élèves que vous recherchez... Repentants, ultra puissants, surdoués... Je ne regrette rien, car je sais que pour que ma vie ait été différente il aurait fallu des conditions différentes. Ultra puissante, vous l'avez vu, si je me coupe, contrairement à vous, ça ne repoussera jamais, j'ai tiré perdant à la loterie génétique. Et surdouée... Comme je le disais, je suis dans les 30% du bas niveau intellect. »

Je haussai finalement les épaules, soupirant longuement. De toutes façons, je voyais pas pourquoi je m'emmerdais la vie, au fond c'était à elle de voir.

« Je suis juste une nana bizarre qui aime lire et faire n'importe quoi de rigolo. Si je ne corresponds pas au profil, ce qui semble être ce qu'il se passe, dites-le moi directement pour que je puisse aviser. Maintenant que je suis là je ne vais pas retourner dans le Wyoming, mais pour survivre à New York il va falloir que j'avise parce que ça ne se fait pas si facilement que ça. »

Surtout si je voulais éviter de retomber dans les gangs... Car avec mon "cursus", je ne pourrais jamais trouver le moindre emploi permettant de survivre et je n'aurais donc pas énormément le choix. Il faudrait que je me fasse voir par l'un ou l'autre groupe armé qui traîne afin qu'ils me prennent sous leur aile...
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeDim 2 Juin - 22:58

Kaya sembla, à défaut de comprendre la leçon, prendre moins les choses à la légère, s’accoudant sur le bureau et prenant une pose stratégique, croisant les doigts devant elle pour bloquer la motricité de son buste, et joueuse, posant le menton sur ses mains, sans la quitter du regard. Amy n’était pas du genre à s’énerver vite, mais ce qu’elle voyait ne lui plaisait pas.

« Je crois qu'il y a… une incompréhension. Je n'ai absolument rien à faire du casier des autres, ou même du mien pour tout vous dire. Je sais pertinemment ce que j'ai fait, et pourquoi je l'ai fait. Je pourrais… Jouer la pauuuuuvre mutante repentannnnnte… Ou je peux en tenir compte et continuer de vivre normalement. J'ai fait le second choix. Vous parlez de lubie… Vous n'avez aucune idée d'à quel point je vis ma vie quotidienne selon mes lubies. Mais c'est justement ça. La vie quotidienne. Piquer une barbe à papa parce que j'ai envie. Me mettre au trombone à coulisse. Manger 10 pizzas d'un coup. Jongler avec des navets. J'aime vivre de manière totalement irresponsable. Je n'ai jamais eu l'occasion de le faire, maintenant que je peux, je ne me prive pas. »

Elle crachait son venin comme une joueuse de poker, la narguant pour s’en retourner à une position plus normale. Dieu ce que les boutons alt et F4 démangeait l’italienne, ainsi que l’envie d’indiquer à cette jeune impertinente combien on pouvait vivre ses lubies ailleurs que dans l’Institut. Les études pouvaient être une lubie pour une certaine tranche de la population, qui les faisait à défaut d’autre chose, ou pour ne pas avoir à faire autre chose, justement ; et il semblait assez que Kaya vienne dans cette optique. Dans une fac, pourquoi pas, les glandeurs seraient virés à la fin d’année, voir au milieu pour certaines, mais les facs récoltaient une compensation monétaire et n’investissaient pas outre mesure dans leur étudiant, alors que l’Institut ; le moyen de se la couler douce et de vagabonder tranquillement sans être inquiété du monde extérieur, le tout sans rien faire ? Non. L’italienne posait son véto, comme à peu prêt l’ensemble de la structure enseignante présente ici. Ils avaient des élèves bas de plafonds, mais ces élèves s’investissaient pour leur avenir, ne venant pas ici pour le plaisir d’y être, de satisfaire leur curiosité quant aux rumeurs entourant ce lieu ou encore pour glander.

Les décisions graves… Voici la charmante petite Kaya en train de lui vendre son histoire, mais elle n’escomptait pas en faire un livre. Nephilim avait déjà eut une fracture ? Non, elle régénérait trop vite pour cela, bien entendu, toute puissante qu’elle était. Elle c’était ouverte la main jusqu’à l’os avec un glaive en bronze, elle avait été ouverte en deux de la gorge au nombril et on avait détruit son cœur, on lui avait fouettées les ailes, lui arrachant des morceaux de poumons à chaque coup, elle c’était arrachée le visage, mais non, elle était invulnérable grâce à ses capacités de résistance et de régénération. Personne n’était invulnérable, et la douleur, elle connaissait bien, qu’elle soit physique ou mentale. Une ignorante croyant avoir vécue la vie et la fuyant par l’impertinence, était-ce cela, Kaya Spencer ?

Elle avait frappé la seconde, oui, mais elle s’en moquait totalement ; ne risquait-il pas un jour que ce soit elle qui frappe la première ? Le souffle court alors qu’elle mimait son jugement et sa boucherie, et qu’elle était effrayée. Dégoûtée, oui, mais effrayée également. Par quoi ? Ce qu’elle était ? Ou le fait qu’elle puisse recommencer ? L’histoire de chaque cicatrice était la même, elle avait répliquée, et les conséquences avaient été « tragique ». Pas comme pour les habitants de l’Institut qui voyaient repousser leurs bras instantanément ?

Déjà en train de cracher sur ces camarades qu’elle ne connaissait pas, avant même d’être inscrite, cela avait un nom... Pétrie d’égocentrisme, refusant de voir ou de croire dans les autres, narcissique avec l’esprit aussi ouvert qu’un radical islamique ; il ne lui manquait plus qu’une tendance marquée à la victimisation et elle s’étonnerait sans doute de ne jamais s'intégrer.

Tuer et mutiler ne pouvait pas être une lubie ? Oh que si ; tuer, c’était le pouvoir, le pouvoir de vie et de mort, le pouvoir de Dieu. Décider de la vie ou de la mort de quelqu’un, c’était enivrant, c’était délicieux, car tout reposait sur nous, sur notre petite individualité, et le moindre de nos caprices devenait un décret absolu. Tuer et mutiler était l’une des plus grandes passions des hommes, l’un des domaines où ils se débrouillaient le mieux. Kaya entendait ses os craquer chaque fois qu’elle sortait ses griffes, était-elle incapable d’apprécier la douce mélodie que faisaient les os des autres si elle passait ses doigts au travers ?

Ah, le complexe d’Oedipe ; ici parce que son père lui avait demandé, et c’était la première fois qu’il s’intéressait à son existence, qu’il la reconnaissait. Lorsque cette situation c’était présentée pour l’Italienne, son paternel l’avait enterrée vivante sous une église, faisant s’effondrer l’édifice en la reniant pour la couleur de ses yeux ; elle n’arriverait pas à compatir, c’était au-dessus de ses forces.

Oui, c’était une occasion de se sortir de la guerre des gangs, mais pour faire quoi ? Toute la question était là. La Reine des Lames voulait-elle devenir autre chose, ou simplement se la couler encore plus douce que dans le milieu d’où elle venait.

« Je pensais donc que ce changement pourrait être bénéfique, sans en avoir la certitude. Après, dans les faits… Je doute de faire partie du profil d'élèves que vous recherchez… Repentants, ultra puissants, surdoués… Je ne regrette rien, car je sais que pour que ma vie ait été différente il aurait fallu des conditions différentes. Ultra puissante, vous l'avez vu, si je me coupe, contrairement à vous, ça ne repoussera jamais, j'ai tiré perdant à la loterie génétique. Et surdouée… Comme je le disais, je suis dans les 30% du bas niveau intellect. »

Et aller, encore un jugement sur ce qu’elle ne connaissait pas, et qu’on lui avait déjà dit être faux. C’était lassant.

« Je suis juste une nana bizarre qui aime lire et faire n'importe quoi de rigolo. Si je ne corresponds pas au profil, ce qui semble être ce qu'il se passe, dites-le moi directement pour que je puisse aviser. Maintenant que je suis là je ne vais pas retourner dans le Wyoming, mais pour survivre à New York il va falloir que j'avise parce que ça ne se fait pas si facilement que ça. »

Se fut au tour d’Amy de croiser les doigts et de s’accouder à la table, le visage impassible mais le regard froid.

- Ecoutez, miss Spencer. Nous nous moquons bien de votre puissance, la plupart de nos pensionnaires sont encore moins bien lotis que vous, car contrairement à ce que votre étroite vision vous proclame, tous les mutants ne sont pas surpuissants. Vous parliez d’éviter les discussions stériles où personne ne bougeait de sa position, mais j’ai l’impression que vous avez l’incapacité de bouger de la votre. Maintenant, je vais être clair : vous êtes ici dans une école. Donc, vous avez des devoirs envers cette Institution. Il ne s’agit pas d’une lubie ; vous êtes incapable de vous investir autrement que pour tromper votre ennui ? Ce ne sont pas des études qu’il vous faut, dans un tel cas, mais un job de forain. Et encore, sans travail, on arrive à rien, où que ce soit. Je ne vais pas accepter une élève qui dans deux mois changera de lubie et se barrera en sifflotant, et qui aura par conséquent faire perdre du temps à tous le monde pour son bon plaisir. Vous ne voulez plus être la « Reine des Lames » ? Commencez par ôter le titre de reine, car vous n’en êtes pas une et ne serez jamais traité comme telle ici. Si vous nous rejoignez, c’est un engagement que vous prenez. Pas une envie passagère qui changera aussi vite que le vent tourne. Vous voulez venir étudier pour le fun ? Il y a plein de Fac à New York, et si les logements étudiants sont chers, c’est votre père qui prend les frais à son compte, alors un peu plus ou un peu moins ne devrait pas tant vous déranger que cela. Vous voulez venir étudier pour vous forger un avenir, vous intégrer et comprendre, maîtriser et savoir que faire de votre mutation ? Alors restez ici, mais soyez bien consciente qu’il ne s’agit pas d’une lubie mais d’un engagement, avec tout ce que cela implique. Verdict ?
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeLun 3 Juin - 9:26

Ils ne pouvaient pas tous être comme ça.

Je devais me raccrocher à cette idée. J'avais rencontré une personne au secrétariat, c'est tout. L'échantillon n'était pas représentatif. Il fallait que je mette fin rapidement à cet entretien pour passer à la suite. Et autant dire que j'espérais que cette fin arriverait rapidement... Car "mal à l'aise" n'arrivait même pas près de décrire mon ressenti à ce moment-là. En fait, lorsqu'elle adopta cet air glacial et commença à parler, je me mis à la regarder comme si j'étais une proie face à un prédateur. Elle n'avait... absolument pas compris ce que je venais de dire. J'avais dit, selon moi assez clairement, que je n'étais pas du genre à laisser libre cours à les "lubies" quand une situation était grave. Que je ne comptais donc blesser personne à moins de n'avoir absolument aucun recours, que je comptais m'engager dans ce changement de vie, même si je ne savais pas trop où il mènerait.

Sa réaction fut de m'enfoncer à grands coups de pelle dans la tête. J'avais lu un bouquin sur ça. L'empathie. Certaines personnes ont une absence totale de capacité à lire les émotions des autres, alors qu'au fond elles ne sont pas méchantes du tout. Elles ont juste du mal à saisir ce que ressentent les autres, mais peuvent s'y associer et être adorables. D'autres en revanche peuvent très facilement lire dans les émotions d'autrui, mais s'en contrefoutent royalement. Je ne savais pas trop dans lequel de ces deux cas se trouvait mon interlocutrice, mais une chose était claire... Il y avait une chance sur deux que ça soit une sorte de psychopathe. Je devais donc maintenant arrêter de communiquer, me tenir à l'essentiel, et point final. Plus j'en dirais, plus elle le retournerait contre moi, quels que soient mes propos, leur intention ou leur nature.

J'avais toujours eu une grande gueule... Mais si je voulais éviter de me faire tuer, il allait falloir que je travaille assez sérieusement là-dessus. Surtout ne pas me faire remarquer, surtout ne parler que le strict minimum vital, ne pas regarder quiconque dans les yeux, éviter le moindre propos qui pourrait être interprété de plus d'une manière. Sobre, simple, court, efficace, fonctionnel. Moins j'en dirais, moins j'aurais de problèmes. Nouvelle stratégie de communication.

« Je choisis donc la voie de l'engagement. Je souhaite suivre le cursus de lettres, si cela est possible. » répondis-je donc d'une voix faible et neutre, évitant au maximum de croiser son regard pour ne pas avoir l'air de la provoquer, et m'intéressant au décor.

Si je parvenais à m'inscrire, et à m'échapper de ce bureau infernal, je serais sauvée... Enfin, à priori. Je devais toutefois avouer que je craignais de plus en plus de m'avancer plus dans l'Institut... Si rien qu'à l'accueil ils avaient une unité tactique de frappe psychologique histoire de décourager et détruire les nouveaux étudiants en réduisant toute confiance en eux à zéro, je n'osais pas imaginer comment se passeraient les cours... A priori, en lettres, je serais tranquille. En règle générale les personnes qui enseignent dans ce domaine ont un esprit plus zen, plus ouvert aux notions étranges. Peut-être était-ce le résultat de nombreuses lectures venant d'horizons variés, d'histoires différentes allant de la plus dramatique à la plus étrange...

Ce type de milieu me serait probablement moins hostile que la philosophie, où les personnalités méprisantes étaient nombreuses. Plus les années avançaient et plus les mecs avaient leurs certitudes sur une sorte de philosophie mondiale englobant l'univers, ou je ne sais quoi... Sauf les plus académiques qui ne juraient que par quelques auteurs, mettant de côté toute forme de réflexion personnelle. Le domaine m'intéressait, beaucoup, mais je n'étais pas certaine de survivre à la mentalité qui régnerait là-bas. Je lisais beaucoup, la littérature me serait donc sûrement plus amicale.

Mais pour le moment... Je devais finir l'inscription, et fuir de cet endroit aussi rapidement que possible.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeSam 8 Juin - 18:58

Amy était une personne calme, placide même, et bien que ces colères fassent parties de sa réputation, elles en tenaient plus au Berserker qu’à elle-même. Le contrôle, elle avait généralement le contrôle sur elle-même, et c’était bien ce contrôle qui lui avait permit de mettre les points sur les « i » de cette façon.

Façon que Kaya n’aimait pas du tout. Pas habituée à ce qu’on s’oppose à elle ? Pas habituée à ce qu’on attende quelque chose d’elle ? A ce qu’on lui donne des ordres ? Pas habituée à avoir un code à respecter ? A prendre des engagements ? Elle devrait s’y faire, ils n’étaient pas à pole emploi ici, ils avaient un intérêt pour leurs élèves et résidents, pour leur avenir, et pour les aider au mieux. Pas question de commencer à gaspiller des places en petites frappes venues ici pour glander, ou jouer les perturbateurs et les victimes du monde. Si le monde était trop méchant, il fallait se dresser contre lui, pas aller pleurer dans les jupes de qui voulait bien l’entendre qu’il était trop méchant, en bon caliméro.

Kaya n’était pas la « Reine des Lames », non, elle n’était même pas courageuse, et la moins remarque semblait la faire s’effondrer comme on soufflait un fétu de paille. Et cela avait été dans les gangs ; mais comment ? Comment faire pour résister au machisme et aux crachats si une femme d’un mètre soixante-neuf la faisait trembler ainsi ? C’était le fait qu’elle ne put pas répliquer, qui la bloquait ainsi ? Nulle violence derrière laquelle ce cacher ? Elle avait voulut jouer au dure, elle perdait, c’était aussi simple que cela. Mais tant que cela ne sentait pas l’urine, rien n’était irrattrapable.

Nephilim détestait être fâchée avec les gens, sauf les pires, mais ceux-là étaient un cas particulier. Toujours prête à pardonner, même pour un père des plus cons et un frère des plus salauds ; elle préférait une relation superficielle à l’absence de relation. Car la superficialité était un remède comme un autre à la solitude, et au sentiment d’abandon. Amy avait toujours été là pour les autres, prête à les aider dans leurs problèmes tout en faisant fi des siens, généralement jusqu’à ce que cela explose et lui fasse mal. Aider les autres, au détriment de soi-même, elle connaissait, trop bien même. Etre X-men n’était finalement que la continuité de cela, se sacrifier pour des autres, dont la plupart n’en avait malheureusement rien à foutre. Cependant, si elle pouvait préserver l’Institut de gens de ce genre, l’italienne le ferait.

« Je choisis donc la voie de l'engagement. Je souhaite suivre le cursus de lettres, si cela est possible, » déclara-t-elle avec une petite voix indifférente, et surtout, un regard fuyant, mais non de honte, juste de peur.

Enfin, elle pouvait également complètement s’en foutre aussi, regardant le décor, mais la peur restait bien présente. Beaucoup s’en amuseraient, et la plupart s’en intrigueraient, si cela venait à se savoir ; Amy faisant peur. Pour certain, c’était impossible, et pour d’autre, il fallait juste parvenir à la mettre hors d’elle, chose assez impressionnante pour une nouvelle venue.

Mais il ne semblait pas à l’italienne que ce fut le cas, et elle se détendit ; restait à savoir si le message était passé, ou si simplement, Kaya aurait une version des faits bien propre à elle, qu’elle lancerait au petit bonheur la chance histoire de toucher toutes les oreilles qui « daigneraient » se tourner vers la « petite mutante idiote » qu’elle disait être.

Se fut à son tour de quitter la position de la joueuse de poker, chose qu’elle savait indéniablement mieux faire que Kaya, pour se réinstaller correctement.

- Merci. Merci de respecter ce qu’on essai de faire ici, de ne pas cracher sur notre Institution, ses pensionnaires et ses règles. Vous devriez avoir une bonne idée de ce que signifie responsabilité comme communauté, considérant votre passé ; chaque communauté à ses règles et ses mœurs, il faudra vous habituer à celles d’ici. Cela vous demandera pas mal d’ouverture d’esprit, surement du temps également. Ce n’est pas une lubie, et le considérer comme tel revient à dénigrer notre travail, nos objectifs et ce en quoi nous croyons, et que nous essayons de transmettre, en plus que nous considérer pour des idiots et des jouets que l’on peut jeter une fois qu’ils ne nous amusent plus.

Une fois son explication conclue, Amy retourna au dossier.

- Lettres modernes ou lettres classiques ?

Elle attendrait la réponse pour la consigner, mettant ainsi « fin » à l’inscription administrative. Restait à voir comment se dérouleraient les prochains jours ; Kaya pourrait en effet glander ce mois-ci comme le mois prochain, mais il était à espérer qu’elle ait suffisamment de maturité pour comprendre qu’une fois la prochaine année scolaire entamée, elle devrait honorer ses engagements.

- Resterez-vous ici pour les congés scolaires d’été ?

Question, intéressante, car elle débarquait en effet ici pour s’inscrire, mais avait emmenées avec elle armes et bagages, laissant présager qu’elle s’installerait sur le champ, et ferait son nid. Cela ne posait pas le moindre problème à l’italienne, tant que Kaya restait dans le rang, chose qu’elle avait particulièrement l’air de ne pas vouloir faire. De toute façon, s’il y avait des plaintes contre elle, ou autre, Nephilim serait rapidement au courant.

Lorsque tout serait « prêt », Amy se retournerait une dernière fois vers la nouvelle, son air aimable surement revenu, puisque Kaya semblait avoir comprit, ou tout du moins vouloir arrêter la surenchère. Tant que ce fait n’était pas que temporaire…

- Hum, préférez-vous que je vous fasse la visite des lieux, ou les découvrir par vous-même ? Le réfectoire et les cuisines sont au rez-de-chaussée, il vous suffit de traverser tout droit le bâtiment. Et avant que vous ne demandiez, non, votre père n’aura rien à débourser. L’Institut vit de dons privés, s’il veut en faire nous lui en seront reconnaissant, mais ce n’est nullement une obligation.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeSam 8 Juin - 19:38

Peut-être aurais-je dû rester là-bas. Les types des gangs, alliés comme ennemis, n'étaient pas vraiment des experts en guerre psychologique. Il suffisait de taper fort pour gagner en respect, et le premier qui tentait de me gonfler s'en ramassait une, avec ou sans lames selon mon humeur. Quelque part, ça avait été même assez simple grâce à mes armes naturelles qui étaient vues comme exceptionnelles, intimidantes, me valant un surnom pompeux. C'était sûrement pour ça que j'étais allée dans ces groupes plus que douteux, malgré le fait que je ne sois pas fondamentalement méchante et que je ne sois pas une adepte de violence. Parce que là-bas, j'étais exceptionnelle, pour la première fois. Quoi que je fasse, avant, je n'avais même pas l'impression d'exister. Tandis que là-bas...

Mais ici je revenais à la case départ. La case médiocrité. Je n'étais pas plus maline que la moyenne, je l'étais moins. Mes pouvoirs étaient devenus moyens aussi, mon tempérament était déprécié, je ne pouvais pas m'imposer de la moindre manière que ce soit ni même exister. Pourquoi étais-je venue ici ? Face à cinq types avec des flingues, me jeter dans le tas ne me faisait pas peur. En revanche, quand il s'agissait de me faire frapper émotionnellement, là... J'aurais même préféré me battre dans une arène avec Amy plutôt que d'avoir eu cette conversation, quitte à perdre et me faire tabasser. J'aurais même préféré me faire encore tirer dessus. Un monde régi par la violence était bien plus simple... Pourquoi étais-je venue ici ?

Ma priorité était de m'échapper maintenant. Je devais finir et foutre le camp de ce bureau. Parler le moins possible, aller au but, à l'efficace. Réduire au maximum les durées des conversations, donner le moins de détails possibles sur lesquels rebondir. Si j'arrivais à faire ça, j'aurais sûrement passé le pire...
Je relevai un peu la tête, et réalisai alors qu'elle m'avait parlé. Je m'étais trop focalisée sur ce à quoi je pensais pour faire attention... Mais j'avais entendu. Je pris quelques secondes, pour réfléchir et me remettre en tête ce qu'elle venait de dire. Respecter ce qu'on essaie de faire, ne pas cracher sur l'institution, ce que signifie responsabilité, chaque communauté a ses règles, ouverture d'esprit, dénigrer leur travail, ... Je savais bien tout ça, déjà. Je ne réagis en tout cas pas. Ce n'était pas nécessaire et ce qu'elle avait dit ne nécessitait pas impérativement de réponse.

- Lettres modernes ou lettres classiques ?

« Lettres modernes. » répondis-je immédiatement, de la même voix un peu vide.

- Resterez-vous ici pour les congés scolaires d’été ?

« Oui. »

- Hum, préférez-vous que je vous fasse la visite des lieux, ou les...

« Non ! » répondis-je de façon un peu vive et avec un air inquiet, remontant mon regard sur elle.

Peut-être un brin trop vive... Pas grave. Je baissai de nouveau les yeux, revenant aux papiers qui étaient sur la table. C'était presque fini... Presque fini... Première chose que je ferais : aller à la cantine, récupérer à manger, m'enfermer dans ma chambre en priant pour qu'elle soit vide et que ma "colocatrice" ne soit pas encore là, et surtout ne parler à personne. J'avais trois bouquins à finir, ça m'occuperait au moins jusqu'à demain. Après... Il faudrait que j'aille en acheter. Ou en récupérer, tiens, ils avaient sûrement une bibliothèque. Du coup je pouvais déjà me préparer mon agenda. Le matin lever, douche, grignotage, cours, manger (de préférence seule, dans les jardins si c'est autorisé), cours, récup' de bouquins, et lecture.

Peut-être qu'ils avaient du Wifi ici ? Je savais pas trop. La maison avait l'air ancienne, mais pourtant les installations semblaient modernes. Enfin je verrais ça une autre fois de toutes façons... Ce n'était pas vraiment ma priorité à l'heure actuelle.

- L’Institut vit de dons privés, s’il veut en faire nous lui en seront reconnaissant, mais ce n’est nullement une obligation.

« C'est déjà fait, tous les ans depuis six ans. »

Mon père ne faisait pas des dons mirobolants, évidemment. Il avait "fait fortune" selon ses propres termes, mais dans les faits il n'était pas non plus millionnaire. Il envoyait donc des dons à chaque fin d'année fiscale à l'Institut, je ne connaissais pas le montant mais ce n'était clairement pas des trucs à six chiffres. Quand il avait découvert sa mutation il s'était découvert une vocation d'humaniste... Quelle ironie. Il avait tenu à aider des milliers d'autres gamins alors qu'il avait été incapable de s'occuper de la sienne, de gamine. D'un autre côté, faire des virements, c'est plus facile que de s'occuper de quelqu'un qui en a besoin...

Je me sortis en tout cas de ces pensées. Je n'avais pas besoin de réfléchir à ça, ni même de le dire à quiconque. Comme toujours on me dirait "il y a bien pire tu sais" et l'affaire serait close. J'étais vraiment revenue à la case départ... Je gardai en tout cas le silence, attendant avec impatience qu'on me prie de quitter les lieux.
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeJeu 13 Juin - 16:58

Concise, mais parce qu’elle était fuyante. Kaya ne semblait pas en avoir tant que cela à faire, du discours d’Amy. L’Institut ne demandait pas d’allégeance à l’idéologie et la cause de Xavier, c’était les X-Men qui nécessitaient cela, et encore aux vues de certains, mais le fait que des individus au sein même de l’Institut, des élèves, puissent venir ici dans le but de ce la couler douce sans tenir compte du reste, qu’il s’agisse des études ou même de la communauté qu’ils formaient, c’était intolérable. Et Mme Spencer, si elle savait tout cela, n’eut toujours pas la moindre réaction ; surement qu’elle s’en foutait totalement. Sa vie, son nombril, ses jouets ; était-ce ainsi ? Cela risquait de ne pas l’être pour très longtemps.

La seule réaction à laquelle Amy eut droit, c’est de se faire interrompre magnifiquement, et envoyer chier, pour la visite des lieux. Forest était sur la ligne de départ, visiblement. Kaya ne voulait plus qu’une chose, partir, mais elle ne voulait pas que ce soit elle qui s’en aille, elle voulait qu’on l’invite à le faire ; pourquoi ? Dire qu’elle avait été chassée par le dragon qui s’occupait des inscriptions ? Cela ne concernait pas vraiment l’italienne, la plupart connaissait sa réputation, et à lui cracher dans le dos, sans doute serait-ce Kaya qui passerait, où pour une mythomane, ou pour une casse-bonbon, puisqu’il n’y avait que les champions de cette catégorie qui parvenaient à énerver l’italienne, c’était bien connu.

Nephilim se reprit, et termina ce que Kaya avait interrompu, avec la crainte muette de voir cette situation se répéter dans les jours, les semaines ou les mois à venir, faisant réagir la reine des larmes sur les dons à l’Institut ; comme pas hasard. Mais Amy ne fit aucun commentaire, se contentant de prendre en note, pour elle-même, cette fois, bien qu’elle lança l’impression du certificat de résidence, une sorte de contract de bail établissant les droits et devoirs de l’Institut envers Kaya et de la jeune femme envers l’Institut.

Se penchant sur sa chaise, elle farfouilla dans le rangement des clés, pour sortir l’un des jeux lié au dortoir des filles ; la mettre avec Kaede n'était plus au programme, c’était de bons exemples que la protégée du couple Grigori-Elioth devait suivre, non celui-là. Une chambre deux place, pour que Kaya puisse se sociabiliser petit à petit, et qu’elle ne se fasse pas jetée d’entrée en accusant sa colocataire d’avoir un pouvoir divin alors qu’elle-même, pauvre petite chose, était bonne à peler les patates. Chambre standard, une fenêtre, avec volet électrique, un bureau, assez grand pour quatre personnes selon comment on le plaçait dans la pièce, une armoire, grande la aussi, et deux lits avec table de chevet, mais sans mezzanine, de norme placé parallèle à la fenêtre, même s’il était permis de personnaliser les chambres, en déplaçant le mobilier, notamment. Sobre, fonctionnel, sans doute là encore de quoi se plaindre, si la reine était habituée à des quartiers royaux, mais ce n'était pas vraiment le genre des gangs.

Prenant la feuille et tendant l’une comme l’autre, à Kaya, elle attrapa un stylo également.

- Contrat de résidence classique, rien de bien exceptionnel par rapport aux autres établissements, donc le respect du règlement, du matériel et des autres. Vous pouvez le lire entièrement, avant de signer en bas.

La preuve écrite de l’engagement que Kaya avait prise à l’oral, très semblable aux autres. Deux signatures sur deux exemplaires de la feuille, un pour Kaya un pour l’Institut, puis le tampon de l’établissement, et tout serait en ordre. Dernière étape avant que cette dernière ne puisse fuir vers sa nouvelle chambre, pour y exercer des activités qui ne concernaient qu’elle.

L’italienne avait tout son temps, que Kaya lise où non ne la dérangeait pas, tant qu’elle avait l’engagement ; d’autant plus qu’elle ne pensait pas la revoir de sitôt, même si en entendre parler était plutôt probable, et pas forcément en bien. Dommage, en un sen ; comme tout le monde, Kaya avait ses qualités et ses défauts, cependant, il semblait à Nephilim qu’elle avait quelques défauts des plus envahissants, et des plus compromettants pour son intégration dans n’importe quel milieu, et qu’elle ne faisait pas grand-chose pour y remédier. De bonnes idées, une intelligence développée, mais cette capacité à se refermer sur elle et à ne pas prendre en considération autrui autrement que comme elle le percevait, ne cherchant ni à connaitre ni à comprendre, enfermée dans son propre point de vue immuable, qui pourtant nécessitait la présence de témoin qu’elle avait raison.

Mais bon, c’était ainsi, et ce n’était pas en une journée qu’une personne comme Kaya Spencer pouvait changer, si elle pouvait changer, car pour changer, il fallait en avoir la volonté, et faire des efforts, or l’un comme l’autre, ne procurant aucun plaisir immédiat et n’étant nullement des lubies, ne devaient pas intéresser la « Reine ».

- Une dernière chose ; j’étais sérieuse quant au suivit psychologique, la directrice adjointe et moi-même possédons les compétences requises pour en assurer un, précisa-t-elle, revenant sur une plaisanterie faire par Kaya, mais qui pourrait lui apporter.

La plupart des gens considéraient qu’aller chez un psy, c’était avoir des problèmes ; non, c’était reconnaitre avoir des problèmes et essayer de les surpasser. Une nuance fondamentale : le psy n’apportait pas les problèmes, ils étaient déjà là. Mais elle ne voyait pas Kaya faire le sacrifice personnel, puisqu’elle aurait dû se remettre en question, d’aller voir quelqu’un, à moins que ce ne soit un jeu qui lui vienne comme une envie de pisser, et qu’elle tente envers et contre tout de le faire tourner en bourrique.

Une fois ses papiers obtenus, Nephilim donna le plan de l’Institut à la nouvelle, puis reprit la parole.

- Puis-je faire autre chose pour vous ?
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeVen 14 Juin - 11:00

Je sentais son regard sur moi... M'écrasant... Je n'étais pas non plus totalement paranoïaque, je n'étais pas en train de m'imaginer qu'elle allait m'assassiner ou autres, mais j'avais la sensation absolument écrasante qu'une image totalement fausse de moi s'était créée. Je m'étais mal exprimée, et pour ne rien arranger mon interlocutrice n'avait probablement pas cherché à comprendre mes propos confus. C'était tout le temps comme ça de toutes façons. Je ne pouvais pas prétendre que je n'avais pas l'habitude... Pour le moment en tout cas, parler le moins possible me réussissait. Pour la première fois depuis mon arrivée, j'étais parvenue à ne pas me faire attaquer sur quelque chose que j'avais dit qui serait stupide ou mal formulé. 

C'était de ma faute de toutes façons. Je l'avais bien cherché. J'aurais dû parler le moins possible. Moins je parle, moins je peux dire de conneries. Si j'évitais de parler à des gens je ne serais pas intégrée... Mais au moins je ne serais pas détestée. C'était toujours préférable, à bien choisir. 
Mais j'avais beau essayer de me persuader que je devais impérativement ne parler à personne, je n'arrivais pas à m'auto-convaincre. Partout où j'étais allée, je m'étais sentie totalement seule du début à la fin. J'en avais marre, tout simplement... J'étais donc prise entre deux choix qui s'opposent : essayer de s'ouvrir et ainsi prendre le risque de me faire rejeter et écraser, ou me renfermer derrière une armure d'acier et finir écrasée non par les autres mais par la solitude à la place.

Hé ben, c'est beau la vie. Enfin de toutes façons, mieux valait que j'évite de dire ça, sinon comme d'habitude on me sortirait "allons arrête de te plaindre, y'a bien pire dans la vie". Comme si le fait qu'il existe pire annulait immédiatement tout le reste. C'était un peu comme quand quelqu'un vous présente un choix pourri, et vous dit alors : "C'est quand même ce qu'il y a de mieux !" avec une grande fierté. Oui, d'un point de vue relatif c'était mieux. Mais quelque chose de minable restera minable, même si les autres alternatives sont pires encore. 
Je n'eus en tout cas pas le temps d'y réfléchir plus, vu que la jeune femme me tendait des papiers en m'expliquant leur rôle. 

Je les lus assez rapidement vu que je lisais très vite, avant de finalement les parapher et signer comme il le fallait. Sans dire un mot. Une fois cela fait, elle évoqua de nouveau le soutien psychologique, sur lequel j'avais plaisanté au début de notre conversation, alors que j'étais encore avec mon armure de négligence et de désinvolture. Là, dans l'immédiat, je faisais nettement moins la maline. Je pris un moment avant de soupirer et de répondre avec un air inquiet, mais sans lever les yeux.

« Ouais... Il faudrait que je voie la directrice adjointe... » démarrai-je.

Et merde. Forcément elle allait mal le prendre et encore m'imaginer comme je ne sais quel monstre de mythologie. Je relevai alors un peu le nez avec une mine un peu paniquée.

« Enfin je ne veux pas dire que vous... C'est juste que vu le départ pris... Je suis pas sûre que... »

Je ne voyais vraiment pas comment formuler ça sans qu'elle ne le prenne encore de la pire des façons imaginables.

« Pour se faire respecter là d'où je viens, il faut montrer qu'on a peur de rien, qu'on est tout le temps à l'aise... mais... c'est pas moi. J'ai appris à faire semblant, j'en ai pris le réflexe... Je sais qu'ici c'est pas pareil mais j'ai juste gardé le réflexe... Et du coup vu l'image que j'ai l'air d'avoir renvoyée, j'suis pas s... »

Mais SÉRIEUX ! Y'a même pas deux minutes je me disais que je devais fermer ma gueule et arrêter de parler, et je recommençais ! Super, je venais encore de lui donner des munitions pour me pourrir, bien joué Kaya. Très bonne idée. Excellente initiative. 

« 'fin c'est pas grave, désolée. J'irai voir la directrice adjointe. » conclus-je simplement en me passant les mains sur le visage et en me frottant les yeux, comme si j'étais fatiguée.

Je pris le plan de l'Institut qui m'était tendu, y jetant un oeil rapide, avant de récupérer la clé. Alors que je l'observais, je me posais une question... Et puisqu'Amy demandait si elle pouvait faire autre chose pour moi, je décidai d'en profiter.

« Quand l'autre occupante de la chambre arrivera-t-elle ? Histoire que l'endroit soit clean. »
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeLun 17 Juin - 20:31

Kaya ne répondit rien et lit tranquillement, avec une rapidité ne cachant rien de la vitesse cognitive qu’elle possédait. Dans les 30% plus bêtes ? Ben voyons, rien que sa vitesse de lecture trahissait son intelligence, mais là d’où elle venait, ce n’était pas pour l’intelligence qu’on était reconnu, mais pour la brutalité. Sans doute la dévaluation de son intellect venait-elle de là, à savoir ne pas se faire emmerder parce qu’elle comprenait trop bien, cependant, l’intelligence était l’une des deux choses nécessaires dans un milieu universitaire, l’autre étant l’investissement. Même si elle ne voulait pas le reconnaitre, Mlle Spencer avait déjà la première, et c’était engagée à fournir le second. C’était un bon début.

« Ouais… Il faudrait que je voie la directrice adjointe, commença-t-elle, avant de commencer à paniquer et de relever le nez pour la fixer. Enfin je ne veux pas dire que vous… C'est juste que vu le départ pris… Je suis pas sûre que… »

Houlà, ça partait à une de ces vitesses ; Amy ne dit rien, pour ne pas interrompre l’autre jeune femme, cependant, elle commençait mieux à cerner une autre partie du problème.

« Pour se faire respecter là d'où je viens, il faut montrer qu'on a peur de rien, qu'on est tout le temps à l'aise… mais… c'est pas moi. J'ai appris à faire semblant, j'en ai pris le réflexe… Je sais qu'ici c'est pas pareil mais j'ai juste gardé le réflexe… Et du coup vu l'image que j'ai l'air d'avoir renvoyée, j'suis pas s… 'fin c'est pas grave, désolée. J'irai voir la directrice adjointe. »

- Mlle Spencer, commença doucement l’italienne, alors que l’autre prenait précipitamment le plan pour le regarder tout aussi précipitamment.

« Quand l'autre occupante de la chambre arrivera-t-elle ? Histoire que l'endroit soit clean. »

Un bref sourire se dessina sur les lèvres d’Amaranth, alors qu’elle attendait que la situation se calme à nouveau pour parler.

- Mlle Spencer, vous ne me vexer nullement quant à préférer une autre personne à moi ; vous pourriez préférer mon ainée pour son expérience, son nom ou ses compétences, tel n’est pas un problème. Dans le cas présent, c’est pour me fuir, en effet. Là d’où vous venez importe, oui, puisque cela vous a marqué, cependant, ici, pour vous faire respecter, il faudra respecter les autres. Je suis consciente que cela ne viendra pas instantanément, c’est bien pour cela que je vous pousse dans la direction que j’estime être la bonne. Vous renvoyez une image double : d’un côté, il y a cette jeune femme qui n’en a rien à secouer et tente de ce donner un genre, et qui dès qu’on perce ses masques et ses artifices, se cache en tremblant, comme si elle avait été vaincue et martyrisée, et de l’autre, il y a cette jeune femme qui dépends des autres mais en a peur, qui, surement, voudrait aller vers eux, mais craint tellement qu’ils la rejettent qu’elle attend qu’on fasse le premier pas. Vous venez d’un milieu où il faut être « indestructible », ou tout du moins le paraitre, mais cela ne rime à rien ; si vous voulez que rien ne puisse vous atteindre, alors c’est en mal comme en bien. Ouvrez-vous aux autres, à votre rythme, c’est en vous côtoyant réellement qu’ils découvriront qui vous êtes, pas ce que vous voulez leur montrer. Ma collègue vous aidera surement sur ce point ; prenez rendez-vous et discutez-en avec elle. Pour ma part, je continuerai à vous observer pour voir dans quelle direction vous allez, vers le calimérisme et la victimisation ou vers l’ouverture et l’acceptation. Les gens peuvent nous décevoir ou nous rendre fier d’eux, dès qu’on attend quelque chose d’eux, cela est universel. Apprenez à outrepasser vos mauvais côtés et vos plaies du passer pour mieux réussir votre avenir, c’est cela que progresser.

Elle avait parlée d’une voix douce, calme et assurée, compatissante aussi, car elle savait ce que c’était que douter de soit, même si elle avait toujours lutté contre ses doutes, au point d’en être rongée jusqu’au cœur.

Prenant une brève inspiration, l’italienne revint sur le dernier sujet en date, et preuve que Kaya pouvait être autre-chose que ce qu’elle avait montrée jusque là.

- Quant à votre colocataire, elle devrait déjà être installée. Il ne s’agira pas de la personne au comportement juvénile suscitée, car je pense que vous mettre avec quelqu’un de pausé et d’habitué est plus raisonnable. Vous serez que toutes les deux dans la chambre, c’est plutôt un bon début. Je n’ai pas tellement à vous dire sur l’autre, vous la rencontrerez suffisamment tôt, dans la soirée, au plus tard, à cause du couvre-feu.

Kaya devait déjà s’habituer et trouver sa place avant de se mettre à côtoyer quelqu’un comme Kaede, d’autant plus que la Cornue n’était pas seule dans la chambre, même si l’autre occupante pouvait occasionnellement passer quelques jours dehors, et s’arrêtait principalement pour s’occuper de son chat et dormir, quant cela lui arrivait. D’autant plus que considérant les pouvoirs de Kaede comme ceux de Rachel, que Caitlyn avait convaincue de s’occuper de leur protégée et de l’accueillir dans sa chambre à quatre récemment libérée des trois Cuckoos, Kaya risquait de prendre peur, notamment si elle avait suivit les événements de décembre à la télévision. Apprendre qu’on faisait chambre commune avec une mutante capable de se transformer en un phénix de plusieurs centaines de mètres d’envergure qui avait manqué de détruire Manhattan sous le coup de la colère, et venait d’un futur alternatif où elle avait été dressée à chasser et tuer du mutant, nécessitait soit une sacrée ouverture d’esprit, soit une naïveté confinant à l’inconscience ; et fort probablement que c’était trop pour la jeune femme, en l’état actuel des choses.

Quoi qu’en pense Kaya Spencer, Amy essayait de contenter au mieux tous les partis, et ses avis personnels étaient forgés par l’empirisme, ainsi elle ne jugeait que ce que les autres lui donnaient à juger. Rachel avait fini par saisir sa seconde chance, Kaede l’avait prise dès le début, et Kaya ?
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeJeu 20 Juin - 19:42

Elle avait prononcé mon nom... Merde, j'avais continué à parler malgré tout. Bon tant pis, c'était trop tard... Elle sembla sourire vite fait avant de parler de nouveau... autant dire que mon appréhension quant à ce qu'elle dirait était palpable.
Enfin au moins, je ne la vexais pas. C'était déjà un bon départ. Après, elle disait que ça ne la vexait pas, mais au fond, peut-être que c'était juste par politesse qu'elle disait ça. Je n'était pas vraiment en mesure de le dire. Mieux valait du coup ignorer cette donnée pour le moment...

Amy parla après encore de respect, et autres... Je soupirai alors longuement de dépit, mais probablement pas pour les raisons qu'elle imaginait. Quant à l'image double... Et calimérisme ou ouverture... Oh puis merde à la fin.

« Vous voyez juste sur pas mal de points... Mais pas sur tout... C'est soit victimisation soit acceptation, soit noir soit blanc, tout est simple et évident. Soit le respect soit la méchanceté, c'est forcément quelque chose de très clair et d'évident au premier regard, on dirait. Si vous ne pensez pas dès la première seconde qu'une personne va dans la case "blanc" alors vous la casez dans le bloc "noir" et "à rééduquer" ? J'admets que je suis loin d'être un exemple pour les jeunes, mais je refuse d'être classée dans des cases en moins d'un quart d'heure... »

J'affichai un petit sourire en coin, mi-amusé mi-blasé.

« Vous voulez savoir ? Je ne suis ni noire ni blanche et c'est tout mon problème. On parlait de 30% intellectuels les plus bas, même si j'en suis convaincue d'une certaine façon, je sais aussi d'un autre côté qu'en réalité je suis dans les 40% supérieurs. Mais c'est tout. Pas les 10 ou les 5% supérieurs. Je suis maline, ça s'arrête là. Rien de digne d'intérêt en soi. Je suis sportive, mais je n'ai jamais vraiment gagné de championnat ou quoi que ce soit, donc ce n'est pas vraiment une caractéristique très notable. J'ai été isolée, déprimée, j'ai pleuré dans ma chambre des soirées entières, mais... Je n'ai jamais été enlevée par un kidnappeur, je n'ai pas perdu de famille à Mutant Town, ou quoi que ce soit d'horrible. Du coup... Il y a pire, donc ce n'est pas grave mes histoires, on s'en fiche un peu. J'ai été impliquée dans des procédures pénales et chaque fois relâchée de justesse, mais... c'est de la petite délinquance ou des blessures, mais je n'ai jamais massacré 50 personnes ou je ne suis pas un serial killer. Du coup, ce n'est pas spécialement un sujet d'inquiétude. »

Je relevai le nez, observant alors le bureau et les papiers amoncelés dessus.

« S'il existait une échelle où les personnes exceptionnelles sont à +10 et les personnes souffrant beaucoup ou immorales sont à -10, hé bien, je serais entre les deux. Zéro. L’inexistence. Vous savez pourquoi les gangs ? Parce que je n'aime pas me battre. Je n'aime pas voler, et en fait si je voyais une mamie se faire pointer un flingue dessus dans la rue je serais la première à me jeter devant sans même réfléchir une seconde au fait que je risquerais de me prendre une balle. Alors pourquoi les gangs, parce que là-bas j'existais, ni plus ni moins. Quant à l'attitude, ce n'est pas un manque de respect ou autres comme vous aimez si bien me le répéter. Kaya est irrespectueuse, Kaya est un mauvais exemple... Je fais simplement ce qui est nécessaire pour avoir une existence. Dans les gangs, c'était agir de façon irresponsable, l'air de n'en avoir rien à foutre de rien. Du coup j'avais subitement l'impression d'être dans le même monde que les autres au lieu d'être une sorte de fantôme qui gueule sans que personne ne puisse le voir ou l'entendre. J'avais même un surnom... Totalement pourri, mais au moins c'était une preuve de mon existence. J'admets qu'ici ce n'est pas l'attitude idéale, on est d'accord, mais on n'efface pas 5 ans d'habitudes si facilement. »

Je ramassai alors mon sac, le repassant sur mon dos en soupirant et observant ensuite Amy.

« Vous pouvez donc dire ce que vous voulez... Mais vous ne lisez pas dans les gens aussi facilement que vous semblez le croire. Et je refuse d'être mise dans une case noire ou blanche. »

Mettant la clé dans ma poche, je me dirigeai alors vers la sortie, et une fois la main sur la porte, je me tournai avec un petit sourire plus gamin. On n'efface pas 5 ans d'habitudes si facilement.

« J'aime bien, ça. Faire un discours profond, puis lâcher une phrase choc avant de partir. Ça fait dramatique ! »

Je me tournai alors avant d'ouvrir la porte et d'observer le plan... avec un air profondément confus. C'est vrai qu'il y avait ça... Mon sens de l'orientation était, disons, approximatif au mieux. Déjà, d'après ce que je voyais sur le papier, il y avait plusieurs étages, donc c'était un bon départ. Ensuite, euh... Si j'allais à droite, je pourrais voir... non c'était quel côté la droite déjà ? Ah, oui, la main qui écrit. Donc... Il fallait que j'aille à droite, et je me retrouverais face à... non c'était la sortie.

« ... c'est où le réfectoire déjà ? »
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MessageSujet: Re: L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer}   L'épée n'a jamais émoussée la plume, ni la plume et l'épée {Kaya Spencer} Icon_minitimeMar 25 Juin - 15:14

« Vous voyez juste sur pas mal de points… Mais pas sur tout… C'est soit victimisation soit acceptation, soit noir soit blanc, tout est simple et évident. Soit le respect soit la méchanceté, c'est forcément quelque chose de très clair et d'évident au premier regard, on dirait. Si vous ne pensez pas dès la première seconde qu'une personne va dans la case "blanc" alors vous la casez dans le bloc "noir" et "à rééduquer" ? J'admets que je suis loin d'être un exemple pour les jeunes, mais je refuse d'être classée dans des cases en moins d'un quart d'heure… »

Réaction habituelle, personne n’aimait qu’on lui dise en face à quel point il était simple à comprendre ; cependant, Kaya s’avançait trop sur l’idée des cases noires et blanches, car il n’y avait dans le monde que des nuances de gris, dont le blanc et le noir étaient les extrêmes, et très peu de gens pouvaient être casés dans l’un ou dans l’autre. Elle avait vu un « noir », un tueur en série et un sadique recevoir une balle dans la tête pour l’empêcher de faire une connerie, et une « blanche » réduite à massacrer tous les mercenaires qui avaient trouvé refuge dans une église, ainsi donc, Nephilim savait ne connaitre ni de blanc ni de noir, pas même Xavier. Tout était une question de spectre, et c’est sur ce spectre que Kaya devrait évoluer, que ça lui plaise ou non. Quant au quart d’heure, c’était bien long pour comprendre quelqu’un.

Kaya n’était ni noire ni blanche, et considérait cela comme un problème, ce n’en était pas, c’était normal. Restait à savoir de quel côté elle penchait le plus, vers lequel elle voulait pencher et quels étaient les moyens qu’elle était prête à investir pour parvenir à ses objectifs. Elle finit même par avouer que malgré qu’elle se revendique dans les 30% inférieurs, elle appartenait en 40% supérieurs ; bien, elles progressaient. Que Kaya le veuille ou non, elle s’ouvrait, défendant son être dans ce qui ressemblait de plus en plus à une séance de psy.

Maline mais ça s’arrêtait là ? Considérant les capacités de l’américain moyen, c’était déjà un plus appréciable ; et toute personne était digne d’intérêt pour peu qu’on lui accorde, du point de vue de l’italienne. Sportive sans plus, c’était noté ; des dépressions mineures, c’était noté. Pas de grande mésaventure, juste la vie, somme toute. Oui, il y avait pire comme il y avait mieux, mais le « on s’en fiche » n’était qu’une fuite de plus. Si on s’en fichait, ou tout du moins si Kaya s’en fichait, jamais elle n’aurait prise la peine de le raconter. Procédures pénales et relaxations ; oui, c’était un point à creuser, et la petite délinquance ou des blessures, si ce n’était en effet pas le meurtre ou le massacre comme certains des résidents avaient put faire pour des raisons plus ou moins « justifiables », ce n’était un sujet d’inquiétude que si cela n’avait aucune importance, ni l’intention d’être changé. Un meurtrier repentant était toujours moins dangereux qu’un délinquant récidiviste.

« S'il existait une échelle où les personnes exceptionnelles sont à +10 et les personnes souffrant beaucoup ou immorales sont à -10, hé bien, je serais entre les deux. Zéro. L’inexistence. »

Intéressante, cette façon de voir les choses.

Non, elle ne savait pas pourquoi les gangs, mais en avait déjà une bonne idée, et la version des faits de Kaya ne pourrait qu’être enrichissante. Elle n’aimait ni se battre ni voler, et avait même un sens de l’altruisme très important, selon ses dires. Mais elle avait rejoint les gangs pour avant la sensation d’exister, d’être exceptionnelle ; cela trahissait suffisamment un besoin de reconnaissance, quelle qu’elle soit. Faire le nécessaire pour « être dans le même monde des les autres au lieu d’être « un fantôme ».

« J'admets qu'ici ce n'est pas l'attitude idéale, on est d'accord, mais on n'efface pas 5 ans d'habitudes si facilement. »

Puis, elle s’en retourna, sans doute pour ne pas avoir de réponse, mais de put s’empêcher de mettre en doute les compétences de l’italienne, qui avait pourtant réussie à obtenir les informations qu’elle voulait : voir Kaya au-delà de ses masques et de ses attitudes. Et qui ne c’était pas tellement trompée sur la bipolarité de la personne. Fallait-il ajouter quelque chose ? Peut-être, peut-être pas, mais la demoiselle Spencer le fit seule.

« J'aime bien, ça. Faire un discours profond, puis lâcher une phrase choc avant de partir. Ça fait dramatique ! »

Amy pouffa ; ah, les classiques de la télévision française, indémodables. Puis, après quelques instants d’hésitation, il y eut finalement une nouvelle demande, à savoir la localisation du réfectoire. L’italienne se leva et s’en alla paisiblement rejoindre Kaya à la porte.

- Je ne vous ai jamais mise dans une case noire ou un case blanche, je me suis assurée que vous fassiez le choix adéquat quant au côté vers lequel il fallait pencher dans le milieu imposé par notre établissement. Et je ne suis moins trompée sur vous que vous ne le croyez, il fallait juste pousser cela à se confirmer, pour passer de supposition à état de fait. Sur le choix cornélien du roi en enfer et de l’esclave au paradis, vous aviez prit le premier, alors que j’ai voué ma vie au second. On n’effacera pas cinq années de votre vie en une journée, mais c’est chaque jour qu’il faudra essayé de l’effacer ; sauf que cela commence aujourd’hui. Il était important que vous le disiez de vous-même, car je n’étais pas sure que votre engagement à le faire soit honnête. Chacun a son histoire, elles ne sont pas toutes exceptionnelles, mais à leur façon, elles sont toutes tragiques. Le tout est de continuer à progresser, et cette progression ce fait avec les autres. Il vous suffira de suivre ce couloir pour arriver au réfectoire, c’est une grande pièce en demi-cercle et disposant d’une baie vitrée, impossible de la rater. Traversez l’Institut en restant au rez-de-chaussée, et vous y serez. Cependant, une fois que vous serez là-bas, n’oubliez pas où vous êtes, et que c’est chaque jour qu’il faudra faire des efforts pour outrepasser les errances du passé. S’il y a quelqu’un d’assis seul à une table, n’hésitez pas à aller le voir, il ne vous mordra pas et tout ce que vous risquerez, c’est de découvrir une autre individualité qui, que son histoire soit banale ou exceptionnelle, mérite d’être connue, et pourra vous apporter plus que ce que vous ne pensiez. Vous n’avez pas besoin d’être exceptionnelle, en bien ou en mal, pour exister aux yeux des autres. Vous avez juste besoin d’être vous-même avec yeux, car ce vous-même est unique, et s’il comporte certains défauts, tant que ces qualités primes, vous pourrez vous intégrer et nouer des relations. A vous de voir si l’effort en vaut la peine, mais si tel n’était pas le cas, je ne crois pas que cet Institut existerait.

Un petit sourire de conclusion, et surtout ce regard, chacun d'eux montrant combien elle croyait en ce qu'elle disait ; combien, malgré toutes les merdes qui avaient put lui arrivée, elle croyant encore en son prochain comme en l'avenir. Un avenir qui ne pouvait se bâtir qu'avec son prochain.
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