X-men RPG
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 Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]

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MessageSujet: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeJeu 20 Déc - 13:35

Suite de "Métamorphoses"

    Ça s'était passé si vite, je n'avais rien pu faire.
    Mes mots, j'avais compris que je n'aurais dû les dire à Amy, je sentais, d'un coup, sans même entrer dans son esprit que je venais de commettre. Je ne savais quoi dire, je ne savais quoi faire, je ne bougeais pas, en attente qu'une réponse de sa part, n'importe quoi. Son visage, son corps tendue, je n'arrivais pas à savoir quoi faire, maintenant. Si seulement, je pouvais arrêter le temps, ou mieux, le remonter. Pour ne pas ouvrir cette porte, pour ne pas voir ma petite sœur, pour que tout ça ne soit jamais arriver. Combien de fois j'ai voulu le faire.

    Evan revint accompagnée de Caitlyn de la cuisine. Je n'avais même pas vu qu'elle y était entrée. Je croisais son regard, il m'effrayait un peu, dans un sens. Je ne voulais pas savoir ce qu'il avait à l'esprit, bien que je frissonnais en imaginant le pire. J'en étais si proche dans un sens.

    « Le thé est servi et avec lui l’heure des vérités. Amy, je ne suis pas venu chercher la guerre alors rengaine les revolvers que tu as dans les yeux. J’ai sans doute été blessant voir cynique avec toi l’autre soir et j’en suis désolé. Ce n’était pas le but que je recherchais. C’était déplacé de ma part, j’en conviens. Mais regarde-moi bien dans les yeux : mon seul souci était de te mettre en garde. Si ça avait un autre que moi, moins bien intentionné à l’égard de l’Institut, tu aurais pu y laisser la vie. Et ce n’est pas acceptable pour moi. Je ne sais pas ce que tu penses réellement, je ne suis pas télépathe, mais ta vie compte aux yeux de la femme que j’aime. Sans doute davantage que sa propre existence. Tu as le droit de me détester, de me haïr, mais que tu le veuilles ou non, que Cait soit d’accord ou non, j’ai promis de veiller sur tous ceux qui comptent pour Eva. Vous êtes sans aucun doute suffisamment fortes pour veiller l’une sur l’autre, c’est évident. Mais quoi qu’il arrive, si un jour l’envie ou le besoin s’en faisait sentir, tu pourras aussi compter sur mon soutien. Avec ou sans masque. »

    Je ne comprenais rien, je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il me, nous disait, ça n'avait pas le moindre sens.

    « Evan, qu'est-ce que tu racontes, qu'est-ce que tu fais, que lui as-tu fait ? »

    Je paniquais, complètement. Non, ça ne pouvait se terminer ainsi, il n'allait quand même pas tout briser, là, maintenant ?! Son regard se tourna vers moi, et avant que je puisse ouvrir la bouche, il enchaina, sans que je puisse l'arrêter :

    « Mon amour… Tu es la lumière de ma vie. Mais il y a un voile entre nous depuis que je suis revenu. Un secret que je cache. Tu l’as senti mais jamais tu n’as cédé à la peur et tu as respecté mon intégrité mentale en t’abstenant d’aller lire mon esprit. Merci. Je crois que je te dois maintenant la vérité. Une vérité à laquelle j’ai tardé à te confronter car je voulais te laisser libre de ton choix. Ce n’est ni le moment, ni le lieu idéal mais tu es en droit de savoir. J’ai choisi de me battre du côté de la justice, de protéger les plus faibles et d’intervenir là où le droit ne suffit pas. C’est une façon pour moi d’acquérir la rédemption et de racheter mes erreurs passées. A la nuit tombée, je deviens le Fantôme, l’Ombre qui marche, menant dans les ténèbres un combat contre le crime et l’injustice, semant la peur dans les cœurs de ceux qui utilisent la violence et la terreur pour asseoir leur domination. Permettre aux gens de vivre libres et en paix, humains comme mutants. Telle est ma mission. Et je voudrais pouvoir la partager avec toi. Lis en moi. »

    Qu'est-ce qu...
    Et aussitôt, je le fis. Pas de secret, plus de mensonge. Lui seul, et cette image, celle d'un masque, un masque qui était un autre lui. Qui, qui m'était revenu ? Evan, ce que j'avais toujours senti depuis son retour, c'était ça … Pourquoi n'avais pas choisi de le faire avant? Il … Je lisais tout, tout ce qui lui traversait, à l'instant. Et c'était moi qui cachait encore des choses ?! Comment … Et surtout me faire ça là, maintenant …

    « Pourquoi mon amour ? »

    Ses quelques mots avant qu'une larme ne coule sur ma joue. Pourquoi sous ses yeux de Teresa, me briser ainsi ? Mon cœur se fendait, se fissurant de toute part. Mon regard se reporta sur Amy. Et son regard enfonça davantage le pieu qui forçait mon cœur. Elle aussi pleurait. Comment ne pouvait-elle pas le faire … j'avais passé tant d'années à souffrir pour elle, en mentant, en tentant de la rassurer. Toujours pour elle, toujours pour la protéger. Pourquoi ?!
    Elle se releva brusquement, et aussitôt se mit à courir. Je me relevais, voulant la suivre, mais elle allait si vite. Je vais tout juste de me redresser quand elle s'arrêta, déjà à l'entrée.

    -Je vais vous laisser, nous n’avons pas notre place ici. Cependant, qui que vous soyez et quoi que vous pensiez, sachez une chose : Amy de Lauro est morte pour devenir X-Men, je ne suis que les restes qu’ils sont parvenu à sauver. Mes pouvoirs m’ont tués, plusieurs fois, et lorsque que je gisais ouverte de la gorge au bassin comme un animal sur une table d’opération, ce n’est ni votre bienveillance ni vos paroles qui m’avez ramené. C’est mon amour qui m’a sauvé, et qui continue de le faire. Je n’ai pas besoin de vous, et ne vous souhaite qu’une chose : que le vôtre soit suffisant à vous sauver l’un l’autre. Adieu.

    Teresa …

    -Amy ! Attends !!

    Et elle disparut, aussitôt, je l'entendais courir, toutes ses années, tous cela, réduit en cendre. Perdue, je l'avais perdue … non … non !! Je ne pouvais pas courir, je ne pouvais la poursuivre, pas dans mon état. Je tremblais comme une feuille, sentant presque le sol s'effondrer sous moi. Je tournais les yeux vers la deuxième des deux invités.

    -J’sais que vous en avez rien à foutre. Elle voulait juste..me montrer..ce que pouvait être une journée romantique. Vous savez, loin de toutes nos merdes, de l’institut, de pouvoirs à la noix, de super héro à la con, de « secrets ». Une vie normale, avec des gens normaux…des gens capables juste de comprendre notre bonheur. J’voyais pas l’intérêt de venir te voir Eva ou..j’sais pas qui qu’tu sois, j’m’en tape. Mais c’était important pour elle, un peu comme une famille qu’elle n’a jamais eu, ce qui la rattachait à c’qu’elle était avant, avant que ses mensonges finissent par nous perdre toutes les deux et la changer à jamais..Juste une putain de journée avec des gens qu’elle aime…des gens qui comptent. Juste Amy et Cait pas Fuzzy et Neph. Vous z’inquiétez pas…j’vais ramasser derrière vous, c’est ce que j’fais toujours ramasser…Vous savez pourquoi ? Parce que c’est celle qui est trop conne pour mentir qui ramasse toujours, j’arrive pas à mentir moi…non…je n’arrive pas…ca fait vraiment de moi, je crois, quelqu’un qui a le gout du malheur.

    -Non, Caitlyn, écoute moi … je ne voulais pas ...

    Elle aussi s'en allait. Tout disparaissait, tout se brisait en moi, avec ses mots, avec ses gestes. Sa voix, juste ceci me faisait mal, car jamais je n'aurais imaginé l'entendre si triste. Amy, Cait, non, pas elles. Mais surtout pas Teresa ! Je voulais la suivre, mais j'étais paralysée, n'arrivant pas à croire que c'était réel.

    -J’suis désolée pour vous…sincèrement désolée. Sauvez c’que vous pouvez encore sauver, moi c’est ce que je vais faire, encore et toujours. Eva, écris lui… Elle ne lira pas au début…mais elle se calmera, elle lira. Il faut juste lui laisser un peu de temps. Le temps de digérer tout ça, après..peut-être….

    Et son ombre disparut dans le couloir. Et plus rien, nous n'étions plus que deux dans le salon, enfin, une personne et un miroir complètement brisé de l'intérieur qui restait là, pendant quelques secondes avant de tenter de réagir, quelques secondes que je passais à réfléchir.
    Tout, en moins d'un instant, j'avais tout perdu. Amy, ma p'tite sœur, pour laquelle j'avais tant sacrifié. Six ans ! Six ans réduits en cendre en moins d'un instant ! Tuée, trois fois, sans que je puisse tenter quoique ce soit. Je l'avais perdu, déjà avant, et là … plus rien.
    Mensonge, mensonge ... TOUT N'ETAIT QUE MENSONGE.
    Et je n'étais plus que cendre d’un passé.
    Je me mis à courir, le plus vite qu'il m'était permis, sprintant vers la cuisine avant d'en ressortir, tenant un couteau, un large couteau dans ma main. Je ne le regardais même plus, je tentais d'accéder à ma chambre, la pièce la plus proche, et surtout, celle ou … Ma main choppa la poignée, je l'ouvris à la volée, sans l'écouter, quoi qu'il dise. Et la claqua avec toute la force qu'il me restait, mettant le verrou dans un même temps.

    « Tout est perdu … »


    Mon visage était baigné de larmes, de plus douloureuses que je n'avais jamais senti couler le long de mes joues. Jamais … jamais je n'avais ressentie un tel brisement en moi. Quand on m'avait annoncé l'accident d'Amy au MET, je m'étais aussitôt précipité à l'Institut, dormant devant le portail et courant dans les couloirs alors que … j'avais souffert des années pour elle, pour ne rien dire, de peur pour elle, de ce que ça pourrait bien lui faire. Et mon amour … je lui avais presque tout dit, et ce qu'il ne savait pas encore, c'était parce que l'occasion ne s'était jamais présenté, que pour une fois, j'avais voulu oublier, rien de plus. Mais lui. Et c'était moi après qui cachait des choses ?! Les justiciers. Je lui avais pas dit déjà pour mon père, comment pouvais-je encore croire que tout s’arrangerait alors qu'il prenait la même route que lui, qu'il allait dans le même chemin. Je ne voulais pas ! Pas comme mon père, comme avant comme lui, pas tout foutre en l'air comme il l'avait fait !!
    Tombant contre le mur, je pleurais, serrant le manche de l'arme entre mes mains. J'avais tout échoué, j'avais tout perdu. Rassembler, réunifier la famille, protéger Amy, ne plus faire les erreurs de mon père … et vivre … j'avais tout échoué, rien …
    L’arme était devant mon ventre. Un geste et c'était fini, plus de larme, plus de souffrance, plus de perte …
    Pardonne-moi mon enfant, mais c'est trop dur pour moi de continuer. Je ne peux plus, c'était trop …


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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeJeu 20 Déc - 20:27

Dimanche 9 Septembre – 18 : 13 P.M.
Il les observait, rarement en personne, mais ce jour-là, oui ; même pour lui, il fallait du repos, de temps à autre. Il ne pouvait mourir de faim, de soif ou de manque de sommeil, mais cela ne l’affaiblissait pas moins. Ainsi, alors que peu à peu, pièce par pièce, les éléments de son plan se mettait en place, il continuait de la surveiller. Elle croyait qu’il veillait, mais en réalité, il surveillait. Oh, pas elle, mais lui.

Faust c’était lancé dans une véritable boulimie de carnages et de meurtres dans la pègre, pour nourrir les besoins financiers colossaux d’Adams et commencer à déstabiliser les forces en présence, même si ce n’était là qu’un bonus. Cependant, il n’y avait pas qu’Adams et Faust ; Green lui permettrait de guider le BAM sur la piste du second si jamais ils s’approchaient trop de lui, tandis qu’Hobbes continuait sa petite vie jusqu’à ce qu’il devienne enfin utile, mais ce n’était pas encore le cas. Tant d’identités pour un seul visage, une seule araignée tissant sa toile sous plusieurs visages, guidée par la baguette d’un maestro pour qui le temps n’était qu’une donnée annexe, tout n’était plus qu’un immense jeu d’échec où le but avoué était de piéger un a un toute les pièces. Complexe et passionnant, il n’y avait certains buts qu’il ne comprenait lui-même pas encore, car il ne fallait pas qu’il oublie une chose : ce qu’il servait n’avait d’humain ni l’intelligence, ni le cœur.

Hors, tel n’était pas son cas, même si son cœur était putréfié ou gelé, il continuait de battre. Et dans la demeure qu’il observait, il y avait l’une des personnes touchées par cette grâce.

Evangelina Grigori, belle-sœur qui s’ignore, pleine d’illusions et de tout autant d’espoirs.

Elle semblait heureuse depuis son retour à lui, l’homme qui l’avait mise en ceinte avant de disparaitre sur le continent le plus paumé du monde, d’un point de vu commercial du moins. Sébastian ne les avait pas approché depuis cette nuit là, et préférait rester dans les ombres ; qu’elle le croit son protecteur était à son avantage, et il ne fallait surtout pas rentrer en conflit avec le protecteur réel. De plus, s’il la rendait heureuse à nouveau, le Sombre Voyageur n’avait aucune raison de lui en tenir rigueur, puisqu’il lui était utile ; les sentiments humains rendaient si prévisible que c’en était navrant, thèse portée par son Tutélaire et qui, si véridique, prenait de plus en plus d’ampleur pour lui-même. Il guérissait. Sa sociopathie n’était plus que périodique, même s’il n’avait toujours pas le moindre remord lorsqu’il était amené à tuer hommes, femmes et enfants. Le monstre était toujours là, mais sa partie humaine revivait. De temps à autre du moins.

Sur les toits derrière la Cinquième Avenue, il se tenait immobile, accroupie dans le jour qui bientôt viendrait à baisser. Il regardait, simplement ; par les fenêtres, les déplacements à l’intérieur. Evangelina semblait heureuse, se préparant une boisson dont il n’avait cure ; seule cette joie de vivre qui c’était emparée d’elle avait son intérêt, parce qu’elle impliquait qu’il reste dans les ombres. Mais autre chose dont à titiller son intérêt également, c’était son compagnon : Evan Blake, cambrioleur et agent de renseignement freelance, pas des plus connus ou des plus illégaux, mais pas manche non-plus, de ce qu’il avait put en obtenir. Le Sombre Voyageur n’avait pas fait de tour dans la tête de l’amant, et n'avait pas laissé son Démon en faire un, par respect pour la vie de couple. Lui, son domaine c’était le malheur, le créer, le rependre et l’utiliser, il laissait à d’autres le soin de se charger du bonheur.

Pour lui, Mr Blake n’était qu’une donnée, utile à l’heure actuelle, jetable quant il ne servirait plus Evangelina. Comme Mr Campbell, en un sens, sauf qu’à l’inverse de celui-ci, le Léviathan restait éloigné de l’amant.

Lina quitta la cuisine, un peu précipitamment mais sans se départir de sa bonne humeur, l’homme en costume poussant un soupir ; d’où il était, il voyait sans peine la cuisine et le salon. Il s’était tenu au courant de diverses choses, comme la demande du départ d’Alissa Grigori, Eva s’apprêtant donc à déménager. Pour suivre son bel âtre ? A loisir, il s’en foutait. Où qu’elle aille, il pourrait la retrouver, mais cela signifiait qu’il n’était pas le seul. Il avait besoin d’elle pour museler Ezéchiel si nécessaire, et aussi pour le piéger si possible, le remmenant dans l’enfer glacé qu’il n’aurait jamais dû quitter. Même si Sébastian von Orchent portait une affection quelconque à Evangelina Grigori, elle n’en restait pas moins un pion sur un échiquier, juste un pion qu’il défendrait plus que les autres. Ne pas la faire souffrir, inutilement du moins ; c’était cela, sa résolution. La protéger, oui, mais pas de lui-même.

Un temps s’écoula, alors qu’il restait immobile, hors de vue du publique, silhouette en costume noir épiant, puis des inconnues pénétrèrent le salon ; une brune d’un taille équivalente à Evangelina et une rousse plus petite, qui se comportaient en couple. Alors bon, elles ne faisaient pas parties des fréquentations, certes limitées, qu’il connaissait à sa « petite sœur ». Evangelina avait palie, et avançait une main sur le cœur et l’autre sur le ventre, indiquant aux invitées intempestives où s’assoir ; invitées intempestives qui semblaient la rendre malade, et envers qui il n’avait pas d’intimité à respecter. Rapidement, le Léviathan fut dans leurs esprits.

La première chose qui le heurta fut la vitesse des pensées de la brune, incroyablement plus rapide que celle des humains ; le Léviathan avait déjà croisé cela dans l’esprit de Logan Campbell, et s’y habitua vite. La rousse, bien qu’également mutante, avait des pensées relativement normales, et déclara un mot de code à son aimée avant de s’en aller rejoindre Evan, qui avait prit le relais de son aimée à la préparation de boisson. Les paroles échangées dans une pièce et dans l’autre furent bien différente. La rousse voulait calmer une guerre, la tension explosive entre Evan et la brune, la Bête de l’Au-delà comme son héraut récoltant les informations comme elles venaient. Neph, intéressant, cela lui disait quelque chose, il verrait plus tard quoi. Elle n’était pas adulte et était impulsive, et visiblement la confrontation était à envisager ; si la rousse n’était pas capable d’arrêter sa copine, le Léviathan, elle, en était parfaitement apte, et n’hésiterait pas s’il fallait préserver leur pion. Et cela valait pour toute agression de la rousse envers Evangelina, également. Ses flash horrifiants suffiraient à les mettre à genoux au moins le temps que les deux autres réagissent.

Tout semblait gravité autour de la brune impulsive : une relation d’amitié avec Evangelina et de conflit avec Evan, assez surprenant et ennuyeux pour le bon déroulement de la suite. Neph’ était le diminutif de Nephilim, vaguement familier mais en quoi?

Toujours était-il que ladite Nephilim et ses pensées accélérées analysaient la pièce d’une façon admirable, ses sens visiblement aussi performants que son esprit. Pas d’impulsivité, juste parvenir aux conclusions plus rapidement que les autres, et du coup, prendre les décisions à la même vitesse ; chose qui pouvait passer pour de l’impulsivité, en effet, mais était bien plus froid, pour peu qu’elle fut stable psychologiquement. Elle était fragile, si fragile, d’où sa colère contre Evan qui l’avait brisé. Une bête apeurée, rien de plus, mais une bête qui risquait de contrecarrer ses plans, hors cela, il n’en voulait pas. Il la laisserait psychoter dans son coin jusqu’à ce qu’elle passe à l’acte, et ne la stopperait qu’en ce cas ; c’étit amusant de voir une intelligence se croyant supérieure interpréter les faits comme elle l’entendait pour donner crédit à ses hypothèses de toute évidence fausse, puisque dans le couple, ce n’était pas Mr Blake le télépathe.

ELLE VA SE DETRUIRE TOUTE SEULE… COMME UNE GRANDE… MAGNIFIQUE…

Qu’elle se détruise si elle le voulait, il n’en avait rien à faire, c’était l’état d’Evangelina qui l’inquiétait. Evangelina toujours concernée par le sort de sa « proche », qui la prit dans les bras, pour la faire taire le temps qu’elle épie la discussion d’à côté. Oui, c’était simple comme méthode. Sébastian n’avait accès aux paroles d’Evangelina ou d’Evan, mais celles formulées par les esprits des deux autres lui étaient acquises, raisonnant dans sa tête. Il ne pouvait déduire que de ce qu’elles répondaient.

La mutation de l’hyperactive déséquilibrée était la cause du déséquilibre, visiblement, mais il notta que là où sa compagne la nommait Neph, elle se considérait comme Amaranth. Trouble Dissociatif de la Personnalité ? Non, c’était beaucoup moins drôle que cela, malheureusement. Après une petite période à chier sur les pieds d’Evan comme une élève au coin sur l’honneur de ses instituteurs, la brune revint sur Evangelina, lui posant un piège grossier, mais en un sens, inévitable ; elle semblait convaincue de pouvoir lire sur les visages des autres s’ils mentaient ou non. A loisir !

Mais des mensonges s’effondrèrent d’un coup, ceux d’Evangeline, par rapport à l’autre. Sœur Evangeline, c’était quoi le trip ? Les doutes du magnétoscope en avance rapide l’agacèrent, mais le Léviathan n’interrompit pas la connexion : trop d’informations croustillantes. La rousse renchainait dans son match de boxe, taillant la faiblesse d’un Evan jouant aux justiciers sous le nom du Fantôme ; allons bon, c’était quoi encore cette reconversion à deux roubles ? Les justiciers ne l’intéressait pas le moins du monde, ils faisaient partis de son job et lui rapportaient de l’argent de temps à autre, c’était leur seul mérite, mais il devrait faire gaffe à ne pas tuer le mec de sa protégée, d’autant qu’il ne lui avait encore rien révélé encore. Pire qu’une soirée potin entre voisin, mieux que Secret Story : le dimanche chez les Grigori !

Et il n’avait que 50% de l’attraction. Pitoyable, tellement pitoyable que c’en était amusant. Mais son dépit ne l’empêcha pas de noter plusieurs noms intéressants dans les discours, particulièrement celui de la rousse : Sinistre. Elle avait bossé pour Sinistre ! Et tel n’était plus le cas ; était-ce donc vrai ? Des maraudeurs rebelles ayant vaincu leur maître ? Il lui fallait la mémoire de cette gamine. Cette hypothèse fut tellement importante qu’il en ignora le reste, et alors qu’Evan retournait dans le salon, tout commença à s’effondrer.

Evangelina avait soufflé sur le château de carte du courage de la brune, et Evan vint l’achever ; bien, une partie éliminée de l’équation, c’était cela de moins à faire. Mais alors qu’elle pétait un plomb, tirant sur tout le monde présent, l’indésirable numéro une toucha Sébastian là où il ne pensait pas pouvoir être touché.

- Amy de Lauro est morte pour devenir X-Men, je ne suis que les restes qu’ils sont parvenus à sauver.

Le rire du Léviathan raisonna dans son esprit.

ATTENTION SEBASTIAN… SI TU NE REGARDES OU TU METS LE CŒUR TU T’EFFONDRERAS AVEC EUX…

Durant un instant, le Sombre Voyageur se revit pointant son arme sur le nourrisson portant le nom de Teresa Grigori, appuyant sur la détente alors que le paternel hurlait la pitié pour son enfant. L’humanité de Sébastian avait commencée à se déchainer lorsqu’il avait dû protéger Eva et Cali des conneries d’Ezéchiel, mais Tessa faisait partie du contrat. Cependant, la supplique du paternel n’avait pas arrêté le Héraut du Léviathan, mais avait attristée les cieux : son arme c’était enraillée. Et il n’avait pas put la tuer après cela, pour la même raison qu’il avait protégée les deux autres : Amanda. Sébastian avait peut-être massacré sa famille, mais il aimait toujours Amanda, et c’était son seul espoir ; il ne pouvait pas tuer ses petites sœurs, sachant combien sa femme avait rêvée d’en avoir de son vivant. Il avait fait don à la dernière de son âme, le nom venant de là : petite âme, Amy. Mais elle aurait dû avoir la vingtaine, hors le corps lui semblait trop âgé pour cela. Amaranth, effets secondaires de la mutation.

Sœur Evangeline ! Bon sang, que tu es mauvaise, Lina !

Elle était douée, en un sens, de l’avoir retrouvée, mais elle lui avait mentit, pour son bien, sauf qu’il lui manquait une chose d’importance : la fin, elle n’avait pas prévu la fin de son mensonge, et celui-ci lui avait échappé.

LA PETITE TESSA… X-MEN… C’EST TELLEMENT RISIBLE… ILS RECRUTENT DES INCOMPETENTS… DESORMAIS ?

Le Sombre Voyageur savait la troisième sœur hors d’atteinte, cachée dans l’Institut, mais il ne l’imaginait pas X-Men. C’était stupide, c’était une enfant et visiblement des plus instables. Mais bon, d’un autre côté, cette affiliation expliquait que la rousse, Caitlyn d’après les pensées d’Amy, échappait aux Maraudeurs. Mais il y avait toujours des problèmes cependant, l’effondrement aussi bien du rêve d’une de ses protégé de que la psychologie de l’autre le touchait plus qu’aucune douleur physique ne l’avait jamais fait.

La rousse s’élança dans un speech des plus émouvant, dont il n’avait rien à cirer ; une journée romantique ? C’était ainsi qu’avait tournée la petite Grigori ?

Juste Amy et Cait’, pas Fuzzy et Neph’ ? C’était amusant cela, car c’était une illusion de plus ; elles voulaient jouer au super-héros, alors elles devaient accepter les sacrifices qui allaient avec, elles ne pouvaient être normale et héroïque à la fois. Qu’elles assument leurs choix, sans quoi, elles n’arriveraient à rien, ni dans l’un, ni dans l’autre.

Savoir qu’Amy souffrait comme savoir qu’Evangelina souffrait ne le laissait pas indifférent, mais dans le premier cas, il n’y pouvait rien ; c’était un psy qu’il lui fallait, à la X-Men. Leur papy roulette n’était-il pas diplômé de cela d’ailleurs ? Toujours était-il qu’il ne pouvait rien pour elle, pour l’instant. Mais pour Lina… Un nouveau plan à fomenter, pour reconstruire cette famille à laquelle elle tenait temps. Il trouverait, et peut-être qu’ainsi, il pourrait se débarrasser d’Ezéchiel également. Les unir tous contre lui, c’était un maigre sacrifice, et il le ferait pour Amanda. Il trouverait bien, il avait le temps. D’autres choses étaient plus précentes.

Caitlyn espérait qu’Eva et Tessa se réconcilient par le courrier ? C’était si simple que cela d’entrer à l’Institut, par lettre ? Il en prenait bonne note.

Alors que les deux sortaient de son rayon au pas de course, il vit Evangelina s’effondrer à son tour. Tout autour d’elle s’écroulait, le tout avec comme musique de fausse l’amusement du Léviathan.

Evangelina se leva de son canapé, s’enfuyant vers la cuisine où elle attrapa quelque chose dont le reflet à la lumière fit réagir immédiatement Sébastian : une lame. Le Sombre Voyageur se redressa, faisant un pas sur le rebord de son immeuble, alors que sa protégée disparaissait dans une autre pièce.

Il était tendu de tout son corps, déséquilibrant le portail interne à son être pour faire taire son Tutélaire.

- Je dois lui parler, connecte-toi dans son esprit, maintenant !

ELLE VA SENTIR L’INTRUSION…

- Je sais bien, connasse, je dois l’empêcher de faire cela.

PAR QUOI ? UN FLASH HORRIFIANT ? TES MOTS N’AURONT PAS PLUS D’EFFETS QUE LES SIEN… JE T’EN PRIT… NE TOMBE PAS A LEUR NIVEAU… TU VAUX TELLEMENT MIEUX…

- Si je tombe pas à leur niveau, c’est le bitume que je me mange, et il y a moins de dix secondes entre lui et moi ; tu crois pouvoir me ramener si je bloque le portail ?

OUI…

Sébastian se positionna sur le rebord, les gens dans la rue pouvant le voir sans peine.

- Impact moins trois secondes.

JE VAIS LE FAIRE… JUSTE PARCE QUE CELA SERA AMUSANT DE TE VOIR ESSAYER DE LA SAUVER… SI ELLE MEURT JE TE REFERAIS VIVRE CET INSTANT TOUTES TES NUITS !

*Lina, STOP ! Je t’interdis de faire cela !*
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeMer 2 Jan - 16:35

Ca s’était passé si vite. Il n’avait pas eu le temps de réfléchir. Quelque chose avait explosé. Comme si une illusion venait de se déchirer. La lumière du mensonge s’entrechoquant avec les ténèbres de la vérité. Un big bang à l’échelle Grigori. Le monde d’Evangelina venait de vaciller et cela, Evan l’avait parfaitement perçu. En revanche, il n’avait pas su anticiper. Qu’Amy se lève d’un bond et prenne le chemin le plus court vers la sortie, soit. Que Caitlyn lui emboite le pas, somme toute relativement prévisible. Mais pas la réaction d’Eva.
Il avait cru qu’elle resterait interdite sur le canapé. Qu’elle lui demanderait des explications dans une colère froide comme elle pouvait en avoir l’habitude lorsqu’elle était extrêmement contrariée. Mais là, elle venait de craquer. Et c’était sa propre vie qu’elle mettait en danger. Il l’avait vu plus blanche que jamais. KO assise sur le canapé. A peine avait il tourné la tête vers le plateau de thé encore fumant qu’elle s’était précipitée dans son dos en direction de la cuisine. Elle allait quoi ? Vomir dans l’évier ? Chercher un couteau pour le trucider ? Si tel était le cas, il la désarmerait, voilà tout. Mais Blake était inquiet. Il savait que l’un des piliers de l’existence de sa belle venait de s’effondrer. Elle lui avait maintes fois expliqué à quel point Amy comptait pour elle. C’était sa sœur. Et les révélations venaient de briser le lien qui les unissait. Aussi faux qu’il puisse avoir été. Il y avait danger.

Son intuition se confirma lorsqu’il l’entendit sortir de la pièce avec une vitesse qu’il n’aurait pas soupçonné vu son état. Il jeta un coup d’œil dans la cuisine. Il manquait un couteau ! UN COUTEAU !!! C’est à ce moment précis qu’il entendit le loquet de la porte de la chambre se verrouiller.

Il n’avait pas de temps à perdre. Ce n’était pas avec lui qu’elle allait en finir mais avec elle-même. Et avec le bébé par la même occasion. Et la perdre était hors de question. Il sentit sa culpabilité monter. Il s’était montré bien égoïste en pensant que dire les choses allait régler la situation. On était pas au pays des contes de fée. Et dans le cas contraire, il tenait plus de Shreck que du prince charmant de toute façon. Mais le temps n’était pas à l’atermoiement sur son propre sort. Il sentit un fort sentiment monter en lui. De la peur, de la colère ? Non. La volonté infinie de se faire pardonner et de protéger celle qu’il aimait.

Se plaçant devant la porte, il se concentra. Il n’avait pas de temps à perdre en palabres et autres négociations. Lui enlever ce putain de couteau des mains était sa priorité. Autour de lui, les bibelots se mirent à frémir. L’instant d’après, ils lévitaient à quelques mètres au-dessus de leu place habituelle. La porte se mit à trembler violement comme si un ouragan s’était déclenché. Cela ne dura qu’une fraction de secondes avant qu’elle ne se retrouve arrachée, l’embrasure volant en éclat, et n’aille terminer sa course sur le service à thé et la table basse.

Evan pénétra dans la pièce, le regard déterminé et, sans un mot pour Evangelina, il expédia le couteau qu’elle tenait se planter au plafond. C’est en suite sur elle qu’il se concentra. Il s’employa de suite à l’enferrer, la décollant légèrement du sol. Elle ne pouvait plus bouger. Au moins, de cette manière, ne serait-elle pas tentée de se faire du mal.

« Tu crois vraiment que ça va régler la situation et que tu vas arrêter de souffrir en t’ouvrant les veines ou en te faisant seppuku? C’est tout le prix que tu accordes à ta propre existence ? C’est le message que tu veux envoyer à ceux qui t’aiment ? A Cali ? A Doc ? Leur douleur ne revêt aucune importance à tes yeux ? Tu crois que ta mort soulagera Amy ? Qu’elle s’en réjouira ? Qu’elle arriverait à dormir en pensant qu’elle est en partie responsable ? En ce qui me concerne, je ferais l’impasse…Tu dois me haïr et c’est la moindre des choses. Si tu veux que je sorte de ta vie, tu n’as qu’une phrase à dire. Aux vues des événements de ce soir, je trouverais ça logique et justifié et je ne chercherais pas à me trouver des excuses. Je t’ai caché la vérité par faiblesse, par manque de courage, par peur de te perdre. Maintenant, je récolte ce que j’ai semé. Maintenant, s’il existe une moindre chance de pouvoir être pardonné, de regagner ta confiance et de pouvoir t’aider à retrouver celle de ta sœur, alors je serais à tes côtés. Mais je ne peux pas changer ce qui a été fait. Je suis désolé. »
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeSam 5 Jan - 0:46



    Plus de souffrance, plus de douleur, un geste, et c'était fini.
    Je me répétais ça quand ma tête, comme pour me convaincre moi-même. Le couteau face à mon ventre, juste une pression, et c'était fini, tout disparaitrait, et peut être que pour une fois dans ma vie, je serais en paix.
    Alors je serrais le manche de l'arme, fermais et les yeux …

    *Lina, STOP ! Je t’interdis de faire cela !*

    Je sursautais, mon corps entier me sembla décoller alors que cette voix résonnait en moi. Sé … bastian. Je regardais de tous les côtés, scrutant ma chambre, mais … rien, personne. Il n'était pas là.

    -Pourquoi ? murmurais-je. Je l'ai perdu… j'ai échoué, encore... comme à chaque fois…

    Je pleurais, mes paroles étaient entrecoupées des sanglots que je versais. Je ne voulais plus endurer cela, je ne pouvais plus le supporter, plus comme avant. Mes yeux étaient fixés sur l'arme, je n'arrivais pas à en détacher mon regard, y voyant là une solution rapide et simple. À qui je manquerais … Cali ? Si elle savait tout ce qui je lui avais cachée, elle n'accepterait plus jamais de me voir. Doc … peut être, au début, après il m’oubliera. Une ombre, voilà ce qui restait d'Evangelina Grigori, rien de plus qu'un spectre.
    Une ombre qui voulait disparaître, définitivement après tant cherché à se débattre dans un monde cruel ...
    je percevais soudain des tremblements, des bruits un peu étranges. La main encore sur l'arme, je ne bougeais plus, les yeux fixés sur la lame, ne pensant à rien d'autre bien que ça commençait à s'amplifier jusqu'à ce que la porte elle aussi. Elle tremblait, cognait contre le sol, le rebord, douloureuse à mes oreilles. Le vacarme m'assourdissait, je protégeais mes oreilles en plaquant violement mes mains dessus, les yeux plissés alors que ça s'amplifiait toujours plus.

    -Laissez-moi !

    Mon cri fut à peine un murmure comparé à la porte qui s'envola et se fracassa dans l'appartement. Je ne bougeais pas, croyant qu'elle allait m'arriver dessus. Presque en même temps, je sentis une pression dans ma main, et mon arme s'envola, me faisant rouvrir les yeux. Il était devant moi, lui, cet homme que j'aimais, et qu'en ce moment, je haïssais. Il n'y avait qu'un pas entre amour et haine, mais moi, j'étais coincée au-dessus de ce gouffre. Gouffre dans lequel je voyais l'enfer.
    Et lui, je voulais le serrer contre lui, pleurer, l'insulter, le frapper, hurler, l'embrasser, le repousser et ne plus jamais me séparer de lui. C'était confus. Les pensées tendres se mêlaient à la rancœur, celle d'avoir contribué à la perte d'Amy, de Teresa. Je voulus me redresser, pour au moins être à sa hauteur, mais je me sentis entravée, et même décollée. Il me maintenait, mon corps était comme enserré, mes jambes se détendirent un peu, comme s'il voulait un peu me les allonger. Je voulus résister, mais face à mes faibles forces, ça semblait idiot, même pitoyables. Je ne pouvais que l'écouter, en tentant parfois de protester, mais je n'en avais même pas la force. Les larmes seules coulaient en continu, s'écrasant sur le sol, sur ma peau.

    « Tu crois vraiment que ça va régler la situation et que tu vas arrêter de souffrir en t’ouvrant les veines ou en te faisant seppuku? C’est tout le prix que tu accordes à ta propre existence ? C’est le message que tu veux envoyer à ceux qui t’aiment ? A Cali ? A Doc ? Leur douleur ne revêt aucune importance à tes yeux ? Tu crois que ta mort soulagera Amy ? Qu’elle s’en réjouira ? Qu’elle arriverait à dormir en pensant qu’elle est en partie responsable ? En ce qui me concerne, je ferais l’impasse…Tu dois me haïr et c’est la moindre des choses. Si tu veux que je sorte de ta vie, tu n’as qu’une phrase à dire. Aux vues des événements de ce soir, je trouverais ça logique et justifié et je ne chercherais pas à me trouver des excuses. Je t’ai caché la vérité par faiblesse, par manque de courage, par peur de te perdre. Maintenant, je récolte ce que j’ai semé. Maintenant, s’il existe une moindre chance de pouvoir être pardonné, de regagner ta confiance et de pouvoir t’aider à retrouver celle de ta sœur, alors je serais à tes côtés. Mais je ne peux pas changer ce qui a été fait. Je suis désolé. »

    Encore, les envies se multipliaient, toutes plus confuses les unes que les autres, je n'arrivais plus à parler, c'était que hoquet de tristesse qui sortaient de ma bouche, et gémissement. Comme une enfant, je n'arrivais plus à parler. Pourquoi ? Je l'aimais, je le savais, presque instantanément, alors qu'on savourait ce verre à ce bar, puis sous les étoiles. Les sentiments étaient là, sans que j'arrive à leur donner un nom. Et dans ce bar, sous cette pluie, durant cette nuit d'orage. La confiance, il était le seul à qui je l'avais accordé à ce point. Et ça entaillait encore plus mon cœur en cet instant. Il savait presque tout de moi, mes sœurs, mon passé. Pour me détruire, il savait où il fallait appuyer, les quelques pauvres défenses que je m'étais faites. Il me connaissait, il savait, presque tout …
    Alors pourquoi avait-il fait cela devant Teresa ?!

    « Je l'ai perdue … Amy … Teresa … à tout jamais »

    Je ne bougeais plus, les yeux sur le sol, la bouche close. Je respirais doucement, faisant un constat de ma vie. Rien, vraiment rien. Je n'avais rien accompli. Tout n'était que masque, faux-semblant et illusion. J'avais ce pouvoir, le pouvoir d'en créer, et je ne m'étais même pas rendu compte que ma vie elle-même en était une, que j'alimentais au fur et à mesure.

    « Je t'aime, dis-je doucement dans son esprit, je t'ai tant dit, je voulais que tu me connaisses, vraiment, comme mes sœurs elle-même ne le puissent. Mais même en essayant, tout s'effondre … »

    Mes yeux se relevèrent soudain vers lui, brulant de fièvre qui commençait à me gagner, de colère, mais aussi d'amour, malheureusement d'amour que je ne pouvais me résoudre à briser.

    -J'ai sacrifié six ans de ma vie dans ce mensonge ! Six ans à lui mentir pour la protéger, à me faire passer pour une autre alors que je savais qui elle était ! À mentir pour la préserver ! À souffrir pour elle ! Et … Et … c'est fini, elle est partie … Ma p'tite sœur est morte, à nouveau …

    C'est ainsi que je le voyais, comme une nouvelle mort de ma petite Teresa. C'était fini …
    Mon ton se faisait plus faible, mon teint plus pâle …

    -Pourquoi tu n'as pas attendu ? Je t'ai demandé de m'aider … Pourquoi n'as-tu pas pu attendre qu'on se retrouve seuls ? Elle n'était pas prête … Elle voulait juste me voir … et toi …

    En même temps que mon enfant décidait de faire à nouveau des siennes, comme tout à l'heure avec Amy.

    -Comment te connait-elle ? Pourquoi … qu'est-ce que tu lui as fait ?

    Ses pensées que j'avais captées, envoyée à la base à l'intention d'Evan. Mes paroles étaient embrouillées, confuses …

    -Pourquoi m'as-tu menti …



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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeSam 5 Jan - 2:34

- Pourquoi ? Je l'ai perdu… j'ai échoué, encore... comme à chaque fois…

POURQUOI ? MAIS PARCE QU’ELLE EST UNE INCAPABLE… QUELLE QUESTION…

Il y avait une chose de positif avec le Léviathan : c’était une salope, mais une salope intelligente ; ses propres pensées étaient tues à Evangelina, laissant à Sébastian le soin d’arrêter les pleurs, pour peu qu’il parvienne à gérer les deux fronts.

UNE SALOPE ? JE SUIS EN TRAIN DE T’AIDER POURTANT… SURVEILLE TES PENSEES… OU JE L’ACHEVE…

Au moins, c’était clair : il y avait un danger outre que la jeune femme qui menaçait sa vie. Le Sombre Voyageur et son Tutélaire jouaient à un jeu, et l’enjeu était simple : l’âme d’Evangelina. Ils avaient besoin d’elle contre Ezéchiel, mais désormais qu’ils avaient également les autres sœurs, elle n’en était plus qu’un pion, certes le plus facile à utiliser du fait qu’elle lui faisait confiance, mais un pion parmi un trio.

Non ! Il ne devait pas penser comme cela ; oui, elle était une arme, mais il avait fait une promesse : pas plus de mal que le nécessaire. Il devait veiller sur elles comme il le pouvait, aussi bien Lina que Lissa, ou Tessa. Trois fragments de son humanité trois sœurs qu’il avait déjà blessé ; ne pas le faire plus de mal que le nécessaire, c’était si vieux, comme promesse…

Elle voulait qu’ils la laissent, elle voulait abandonner, ne croyant avoir personne pour la regretter, personne pour la pleurer ; une ombre dans le néant.

SOUVIENS-TOI DE CE MOMENT SEBASTIAN… C’EST TA PLUS GRANDE REUSSITE…

La peur, la peur que la porte l’écrase, et les pensées renseignant le Sombre Voyageur sur ce qu’il se passait ; à peine eut-il comprit l’intervention violente d’Evan Blake qu’il demandait déjà à son Démon de lui ouvrir une autre voie de l’esprit.

NON… VOS OBJECTIFS CONCORDENT… MAIS VOUS N’ETES PAS ALLIES…

Evangelina était aux prises avec ses sentiments contraires face à son amant, mais ce dernier l’avait désarmée ; un point pour lui. Cependant, il ne faisait que l’acculer encore plus, la noyant dans un chaos émotionnel des plus désagréables. Cependant, Sébastian avait vu et vécu pire, et il ne lâcha pas prise ; ce n’était pas de son ressort, de toute façon. Tant que le Léviathan ne parvenait à manipuler la haine d’Eva contre Evan, il était gagnant. Là où il fut perdant, ce fut lorsqu’il l’étreignit par Télékinésie, car il la condamna à être encore plus acculée, à être une victime. Il la tenait à sa merci.

Indifférent aux gens qui s’amassaient en contrebas pour le regarder, Sébastian serra encore plus les poings et la mâchoire.

LA PARTIE DEVIENT INTERRESSANTE… N’EST-CE PAS ?

Le Héraut du Léviathan ne pouvait entendre les paroles de Blake, devant se contenter de les comprendre par l’intermédiaire des pensées d’Evangelina ; hors la fiabilité de ces dernières était déclinante. Trouver une idée, et vite.

Elle faisait un constat de sa vie ; l’idiote. Dans son état, elle ne parviendrait pas à être objective, et réinterpréterait les faits comme elle souhait les voir pour s’enfoncer encore plus. C’était un truc de famille, cette connerie, visiblement numéro 3 était du même acabit, probablement numéro 2 également ; même Amanda avait ses périodes de déprime. Prends-la dans tes bras, crétin de Blake, au-lieu de l’accabler. Les Grigori fonctionnaient aux sentiments, la colère comme la peine, la joie comme l’amour, c’était aussi simple que cela ; simple à comprendre, difficile à mettre en pratique, il était vrai.

Elle avait perdu Teresa ? Elle l’avait perdue alors qu’elle avait sacrifié six ans de sa vie à lui mentir ? C’était quatre, puisqu’elle l’avait rencontrée il y a quatre ans, même si il avait fallut deux ans de recherches avant cela, mais c’était un détail à mettre sur le bordel qui lui servait d’esprit à l’heure actuelle.

Puis, de fils en aiguille, le sujet dériva sur le Fantôme ; cela disait quelque chose à Sébastian, il devrait lancer le Prof’ là-dessus, mais ce n’était pas son affaire à l’heure actuelle.

*Tu l’as perdue ? Parce que tu crois qu’elle ne s’est pas perdue elle-même ? Comment veux-tu remédier à cette situation, si tu pars maintenant, Lina ? Tu crois que tu ne manqueras à personne ? On ne sait jamais combien on tient à nos proches, avant de les perdre. Laisse-moi te montrer ce que cela fait…*

Pas une illusion, un souvenir : il pleuvait ce jour là, et c’était un autre temps ; seul Sébastian n’avait pas changé, depuis. Torse nu sous les trombes d’eau, de la boue jusqu’aux chevilles, une pelle à la main, il pleurait et hurlait, finissant d’enterrer quelqu’un avec toute la rage du désespoir, devant une stèle à son nom, stèle où il avait rajouté, grossièrement, un simple nom : « Ici gît Sébastian Amanda von Orchent, 1921-1942 ». Rejetant l’outil au loin, il s’effondra à genoux dans la boue, hurlant face aux cieux indifférents, prenant sa tête entre ses mains avant de s’effondrer sur le flan, recroquevillé devant la pierre tombale.

*Tu ne vis pas pour toi, tu vis pour ceux que tu aimes ; ne l’oublies jamais, Lina. Ne te détruit pas, car tu leur ferais bien plus de mal que tu ne peux le croire. Ne leur inflige pas cela ; ne lui inflige pas cela. Evan t’as menti pour la même raison que tu as menti à Teresa : la peur, la peur de te perdre. Et pour qu’il y ait peur de te perdre, il faut qu’il tienne à toi. L’amour… L’amour est accompagné de souffrances. Tu souffres, il souffre, elle souffre ; y a-t-il besoin de preuves supplémentaires de l’amour qui vous lie ? Remets-toi, repose-toi. Tu as une famille, aujourd’hui. Tu crois avoir perdue une sœur ? Qu’advenait-il lorsque vous vous disputiez, avec Cali ? Ne revenait-elle toujours pas vers toi ? Tu crois avoir perdu ton foyer ? La révélation d’Evan te permet de le construire ! Ne fuit pas la vérité, même si elle détruit tes illusions. La destruction engendre la création : Evan a détruit ses mensonges pour vous permettre de créer quelque chose de nouveau. Accepte-le, accepte-le tel qu’il est, accepte-le comme tu aimerais qu’on t’accepte toi. Occupe-toi de construire ton foyer, occupe-toi de ton enfant, occupe-toi de toi, Lina. Tu ne peux tout faire en même temps, alors commence par le plus important. Toute ta vie, tu t’es battues pour tes sœurs, aujourd’hui, occupe toi de ton cœur. Amy te reviendra. Je te la ramènerai, c’est promis. Alors toi, prends soin de toi, et laisse ceux qui t’aiment en faire de même. Promets-le moi.*

C’EST TERMINE… SEBASTIAN… LIBRE A ELLE DE T’ECOUTER… OU PAS… ELLE PROMETTRA… ELLE PROMETTRA PARCE QU’ELLE TE FAIT CONFIENCE… TU AS REUSSIT L’EPREUVE…

- Et elle s’enfonce un peu plus dans ta toile, n’est-ce pas ?

BIEN EVIDEMMENT…

Sébastian soupira, se détournant du rebord du building. Il avait joué contre le Léviathan, et il avait gagnée, mais elle aussi ; il ne pouvait pas réellement s'opposer aux machinations de son Démon, car elles le dépassaient de lui. Un pion, il n'était qu'un pion usant d'autres pions, avec plus de valeurs que ces derniers, bien que parfois, ils eussent eux-mêmes de la valeur pour lui.

Il était venu la voir une derrière fois avant de partir en croisade, une croisade sanglante pour financer l’un des projets de sa maîtresse ; il s’en allait avec de nouvelles possibilités, de nouveaux plans à mettre sur pied et une promesse à tenir. Une de plus.

Triste à dire, mais ses massacres lui feraient du bien : ôter la vie n’avait rien de compliquer, la préserver, par contre…

RP TERMINE pour Sébastian
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeSam 5 Jan - 14:33

Il la reposa en douceur sur le lit. Puis, délicatement, il relâcha son étreinte télékinétique avant de s’asseoir près d’elle. Elle posait des questions auxquelles elle avait elle-même la réponse. Son esprit devait être particulièrement embrouillé. D’un autre côté, la nature du choc émotionnel qui venait de se produire aurait pu faire fondre un plomb à n’importe qui. Evan savait pertinemment à quel point la famille était un sujet sensible pour sa moitié. C’était son talon d’Achille, son point faible, sa douleur enfouie. Être incapable de protéger les siens…Sa hantise. Et c’était exactement ce qui venait de se produire. Elle devait se sentir faible physiquement, moralement…Impuissante. Vulnérable. Et Blake n’était pas du genre à tirer sur l’ambulance. Peu importe qui se trouvait à l’intérieur.

La pression redescendit d’un cran. Il posa calmement sa main sur celle d’Evangelina. Elle était si froide. Comme si la mort elle-même l’avait étreint un instant. De son autre main, il releva le menton de sa bien-aimée pour la regarder droit dans les yeux.

« Je t’ai caché la vérité pour la même raison que tu l’as fait avec Amy…pour te protéger…Pour te laisser le choix. Qu’aurais-tu dit si j’étais revenu d’Afrique, la bouche en cœur, en t’annonçant cette nouvelle : Salut Chéri, je suis désolé de ne pas t’avoir donné signe de vie pendant deux mois mais j’ai été sauvé et recueilli par une tribu de pygmées. En échange, j’ai accepté de devenir un justicier masqué pour lutter contre le crime donc il va falloir que tu renonces à toute activité illégale car sinon, je serais obligé de me battre contre toi ou de te quitter… Et sinon, quoi de neuf dans ta vie ? Comment l’aurais-tu pris, Evangelina ? Toi pour qui le libre-arbitre est l’une des choses les plus importantes de la vie ? Mais tu as raison sur un point. Tu avais le droit à la vérité…C’est pareil pour ta sœur. Elle a le droit de savoir qui tu es. Elle a le droit de connaître le lien qui vous unit. Ne la prend pas pour une idiote. Elle a sûrement des soupçons depuis un moment. D’après les échanges que j’ai pu avoir avec elle, elle est aussi brillante et perspicace que son aînée. Et elle a aussi les nerfs a fleur de peau…tout comme toi. La malédiction des Grigori : la peur irrationnelle d’être incapable de protéger ceux qu’on aime… »

Il posa son front contre celui d’Evangelina, sa main descendant du menton jusqu’au ventre arrondi de sa compagne.

« Je ne lui ai rien fait…J’ai voulu prendre contact avec l’Institut. Rencontrer le professeur Xavier. Mais le comité d’accueil c’était elle et Cait. Ca ne s’est pas vraiment bien passé. C’était à priori sa première intervention en tant que X-Men. Et elle n’a pas su quoi faire face à moi. J’ai eu beau vouloir lui montrer que j’étais venu en ambassade, elle n’a rien voulu entendre et a persisté à penser que j’étais un danger pour l’Institut et m’a menacé d’une arme. Alors je lui ai montré ses propres failles. Pour qu’elle apprenne. Et pour qu’elle reste en vie. Car si en face d’elle s’était trouvé une personne réellement malveillante, alors ta sœur serait réellement morte à l’heure actuelle. A priori mon message n’est pas passé. Elle est restée sur l’idée que j’étais un ennemi…Ca va rendre très compliqués les futurs diners de famille…Je suis désolé… »

Il leva les yeux vers la fenêtre, regardant la pluie qui se mettait à tomber au-dehors.

« Il va falloir lui laisser du temps…Mais elle reviendra…Suis les conseils de Cait. Elle sera sûrement ta meilleure alliée sur ce coup là…Maintenant, reste la question la plus terrible qui soit. Désormais, tu connais mon secret. J’ai renoncé à une vie de voleur, d’arnaqueur pour me ranger du côté de la justice…Sans forcément être toujours du côté de la loi. Je vais m’attaquer à la corruption qui rampe dans les ténèbres de New-York, Eva…A ces gens qui utilisent la force, la violence, abusent de leurs prérogatives pour contraindre de plus faibles à leur obéir, les privant de leur droit à choisir. Je vais m’en prendre à la mafia, aux flics véreux, aux politiciens corrompus, aux trafiquants en tout genre…A tous ceux qui font régner la terreur et empêchent les gens de vivre en paix et en sécurité. Souhaites-tu me suivre sur cette voie ? Maintenant que tu connais la vérité, désires-tu toujours être à mes côtés ? »
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeJeu 17 Jan - 2:15

    Plus rien, je ne voulais plus rien entendre. Je n'étais plus en état. Fatiguée, épuisée, à tenter de toujours tout contrôler, à toujours faire en sorte d'avoir un œil sur tout le monde, de pouvoir tout protéger. Il fallait toujours que j'ai ce pouvoir. Pour me dire que grâce à ça, je ne ferais pas les mêmes erreurs que mon père.

    *Tu l’as perdue ? Parce que tu crois qu’elle ne s’est pas perdue elle-même ? Comment veux-tu remédier à cette situation, si tu pars maintenant, Lina ? Tu crois que tu ne manqueras à personne ? On ne sait jamais combien on tient à nos proches, avant de les perdre. Laisse-moi te montrer ce que cela fait…*

    Non, je ne pouvais plus. J'avais déjà perdue mon père, et Amy, une première fois avant ce jour. Amy, morte deux fois déjà dans mon cœur, et combien de fois sans que je ne puisse rien y faire ? Teresa, ma chère petite sœur que j'avais tenue contre moi, une seule fois. Je fermais les yeux, ne souhaitant plus rien voir, mais malgré moi, je voyais des choses, ça se formait dans mon esprit sans que je le veuille, alors qu'au contraire, je voulais le chasser. Pour la première fois, je voulais fermer mon esprit à tout et à tout le monde.
    Mais je ne pouvais, je le comprenais alors que je me retrouvais projeter dans un autre lieu, un autre temps. La pluie ne me touchait pas, ne me frôlait même pas. J'étais une ombre qui observait une scène de loin, une scène qui me brisa le cœur, ou ce qu'il en restait. Sébastian, toujours le même, au milieu de ce déluge, boueux, trempé, en train de finir de remplir une tombe, pleurant, hurlant, me donnant envie de fuir tant il semblait désespérée. Pourtant je n'y arrivais pas.

    « Par pitié, arrête ... »

    Mais je me rapprochais, sans le vouloir, de ce corps à l'esprit détruit. J'étais juste derrière lui, alors qu'il s'effondrait devant la stèle à son … nom.
    Et dessus gravé, au milieu de l'épitaphe, le nom de celle qui l'aimait …

    « Assez ! »

    Tout s'arrêta, le noir pendant quelques secondes. Il veillait sur moi, je le savais, mais non, pas ça, je ne pouvais plus endurer tout ça … je n'étais pas forte, je n'étais celle que j'avais cru, que j'allais voulu montrer à tous les autres. Un mensonge. Ma vie en était un, et j'en étais un. Venue au monde dans le mensonge, élevé et nourrit par lui-même. Une mascarade sordide, tout ça … je voulais que ça pas cesse !

    *Tu ne vis pas pour toi, tu vis pour ceux que tu aimes ; ne l’oublies jamais, Lina. Ne te détruit pas, car tu leur ferais bien plus de mal que tu ne peux le croire. Ne leur inflige pas cela ; ne lui inflige pas cela. Evan t’as menti pour la même raison que tu as menti à Teresa : la peur, la peur de te perdre. Et pour qu’il y ait peur de te perdre, il faut qu’il tienne à toi. L’amour… L’amour est accompagné de souffrances. Tu souffres, il souffre, elle souffre ; y a-t-il besoin de preuves supplémentaires de l’amour qui vous lie ? Remets-toi, repose-toi. Tu as une famille, aujourd’hui. Tu crois avoir perdue une sœur ? Qu’advenait-il lorsque vous vous disputiez, avec Cali ? Ne revenait-elle toujours pas vers toi ? Tu crois avoir perdu ton foyer ? La révélation d’Evan te permet de le construire ! Ne fuit pas la vérité, même si elle détruit tes illusions. La destruction engendre la création : Evan a détruit ses mensonges pour vous permettre de créer quelque chose de nouveau. Accepte-le, accepte-le tel qu’il est, accepte-le comme tu aimerais qu’on t’accepte toi. Occupe-toi de construire ton foyer, occupe-toi de ton enfant, occupe-toi de toi, Lina. Tu ne peux tout faire en même temps, alors commence par le plus important. Toute ta vie, tu t’es battues pour tes sœurs, aujourd’hui, occupe toi de ton cœur. Amy te reviendra. Je te la ramènerai, c’est promis. Alors toi, prends soin de toi, et laisse ceux qui t’aiment en faire de même. Promets-le moi.*


    Je ne trouvais rien à répondre alors que les larmes coulaient sans plus aucune retenue de mes yeux. Construire … ce mot que je connaissais si peu me faisait peur. Parce que je n'avais jamais rien construit. Juste tenter de rassembler des morceaux d'un puzzle ou il manquait des pièces. Et maintenant …
    Je n'étais plus capable de répondre, mais il devait déjà le savoir, il devait déjà connaître ma réponse même si je n'arrivais pas à la dire, cet ange qui avait veillé sur moi tout ce temps, qui me connaissait si bien. Qui savait pour mon enfant alors que je ne lui avais rien dit, qu'il n'y avait que Doc, Evan et maintenant Amy et Cait qui était au courant. Même Cali, je ne lui avais pas encore annoncé.
    Je revins à la réalité que j'avais délaissé quelques instant quand je sentis la surface moelleuse de mon lit sous mon corps. Je sentais un autre relief à côté de moi, et je relevais un instant les yeux vers Evan, qui s'était assis à mes côtés. Lui …
    Je ne voulais pas bouger, consciente que ça ne servirait surement pas à grand-chose. J'attendis un instant avant de croise les bras autour de mon ventre, ce que je réussi à faire. Je pouvais à nouveau bouger, libre de l'entrave qu'il avait activé avant. Tant mieux.
    Pas un mot, c'était si calme, rien n'était échangé pendant ce petit laps de temps. C'en était presque inquiétant. Mais je ne savais quoi dire, toujours si embrouillée. Mais soudain, je sentis sa main se poser sur mon poignet, m'arrachant un petit tressaillement. Et je sentis soudain son autre main juste sous mon menton, pour le relever, et dans un sens m'obliger à le regarder dans les yeux, dans son regard que je connaissais d'ordinaire si doux, que j'avais presque du mal à reconnaître.

    « Je t’ai caché la vérité pour la même raison que tu l’as fait avec Amy…pour te protéger…Pour te laisser le choix. Qu’aurais-tu dit si j’étais revenu d’Afrique, la bouche en cœur, en t’annonçant cette nouvelle : Salut Chéri, je suis désolé de ne pas t’avoir donné signe de vie pendant deux mois mais j’ai été sauvé et recueilli par une tribu de pygmées. En échange, j’ai accepté de devenir un justicier masqué pour lutter contre le crime donc il va falloir que tu renonces à toute activité illégale car sinon, je serais obligé de me battre contre toi ou de te quitter… Et sinon, quoi de neuf dans ta vie ? Comment l’aurais-tu pris, Evangelina ? Toi pour qui le libre-arbitre est l’une des choses les plus importantes de la vie ? Mais tu as raison sur un point. Tu avais le droit à la vérité…C’est pareil pour ta sœur. Elle a le droit de savoir qui tu es. Elle a le droit de connaître le lien qui vous unit. Ne la prend pas pour une idiote. Elle a sûrement des soupçons depuis un moment. D’après les échanges que j’ai pu avoir avec elle, elle est aussi brillante et perspicace que son aînée. Et elle a aussi les nerfs a fleur de peau…tout comme toi. La malédiction des Grigori : la peur irrationnelle d’être incapable de protéger ceux qu’on aime… »

    Pendant un instant, je voulus me dégager de lui de repousser ses mains qui me tenaient, lorsqu'il parla comme un idiot, me donnant envie de le gifler mais je ne le fis pas au final, en entendant ses mots. Je le savais, pendant combien d'années, j'avais cherché à lui dire. Mais c'était détruit tout ce qu'elle avait pu construire. Et plus j'avais attendu, plus la destruction aurait été dur. Et ce jour où j'étais venue à l'infirmerie de l'institut, juste après son agression au musée, ou je l'avais vu si proche de Cait, jusqu'à la considérer comme sa sœur. Et maintenant qu'elles étaient ensemble, que devais-je faire ?
    Je sentis son front contre le mien, et sa main qui alla jusqu'à cette partie de mon corps abritant la vie. Son corps me paraissait brûlant

    « Je ne lui ai rien fait… J’ai voulu prendre contact avec l’Institut. Rencontrer le professeur Xavier. Mais le comité d’accueil c’était elle et Cait. Ca ne s’est pas vraiment bien passé. C’était à priori sa première intervention en tant que X-Men. Et elle n’a pas su quoi faire face à moi. J’ai eu beau vouloir lui montrer que j’étais venu en ambassade, elle n’a rien voulu entendre et a persisté à penser que j’étais un danger pour l’Institut et m’a menacé d’une arme. Alors je lui ai montré ses propres failles. Pour qu’elle apprenne. Et pour qu’elle reste en vie. Car si en face d’elle s’était trouvé une personne réellement malveillante, alors ta sœur serait réellement morte à l’heure actuelle. A priori mon message n’est pas passé. Elle est restée sur l’idée que j’étais un ennemi…Ca va rendre très compliqués les futurs diners de famille…Je suis désolé… »


    Désolé, je le savais sincère, cependant, je n'arrivais pas à croire à ce qu'il me racontait. Et à croire qu'il avait fait ce qu'il me disait. Mon petit ange. Pourrait-elle jamais me pardonner tout ça, et lui pardonner. Devrais-je choisir entre les deux ? Je ne saurais si j'en aurais le courage, si je ne fuirais pas à nouveau, comme je l'avais toujours fait. Je l'observais alors qu'il relevait le ciel vers le ciel, vers dehors. Il pleuvait, je l'entendais, mais je n'avais aucune envie de tourner les yeux.

    « Il va falloir lui laisser du temps…Mais elle reviendra…Suis les conseils de Cait. Elle sera sûrement ta meilleure alliée sur ce coup-là…Maintenant, reste la question la plus terrible qui soit. Désormais, tu connais mon secret. J’ai renoncé à une vie de voleur, d’arnaqueur pour me ranger du côté de la justice…Sans forcément être toujours du côté de la loi. Je vais m’attaquer à la corruption qui rampe dans les ténèbres de New-York, Eva…A ces gens qui utilisent la force, la violence, abusent de leurs prérogatives pour contraindre de plus faibles à leur obéir, les privant de leur droit à choisir. Je vais m’en prendre à la mafia, aux flics véreux, aux politiciens corrompus, aux trafiquants en tout genre… A tous ceux qui font régner la terreur et empêchent les gens de vivre en paix et en sécurité. Souhaites-tu me suivre sur cette voie ? Maintenant que tu connais la vérité, désires-tu toujours être à mes côtés ? »

    Le suivre ? Suivre quelqu'un qui s'était lancé sur les traces de mon père, sur les traces de ce qui l'avait réduit à néant et m'avait détruite au passage. Lui aussi voulait protéger les autres, et lui aussi y laisserait la vie. Pouvais-je seulement l'accepter, lui laisser faire cela en toute conscience de cause ? Il m'avait dit qu'il voulait que j'arrête de jouer les faussaire, et lui, il avait continué de jouer avec les masques, d'une autre manière, il est vrai, mais ça revenait au même.
    J'avais peur, je mourrais de peur …
    Je me serrais contre lui, serrant son torse, me cachant contre lui. Je ne voulais pas qu'il lui arrive quoique ce soit, je refusais juste l'idée qu'il puisse lui arrive malheur. Je ne voulais plus me détacher de lui, comme si ainsi, je pouvais le protéger.

    « Je t'aime, dis-je doucement dans son esprit, même si je voulais, je ne pourrais pas ne plus t'aimer, ça m'est impossible. Être à tes côtés oui, mais je ne veux pas que tu disparaisses. Je refuse de te perdre, et qu'il te perde ... »

    Bientôt parent. J'avais toujours du mal à le croire, et à croire que je pourrais être une bonne mère. J'avais manqué de nous tuer, il y a moins de cinq minutes, comment pourrais-je être une mère digne pour mon fils, ou ma fille ? Je n'avais même pas vu son arrivé, je n'avais même pas senti la vie en moi, c'était Doc qui l'avait vu, ressenti, en entendant son cœur battre en même temps que le moins. Chose qui avait fait arracher une série de jurons envers le père absent. Père qui maintenant me disait qu'il allait jouer les justiciers en ville contre la mafia et tous ceux qui pouvait faire tuer n'importe qui. Et ça, il l'avait choisi. Et nous alors ?

    « J'ai toujours refusé de faire les mêmes erreurs que mon père, ne les fais pas à ma place. Je refuse que lui aussi connaisse cette vie que j'ai vécu, sans père pour l'élever, le protéger, le voir grandir et l'épauler. Comment pourrais-je te laisser faire sans trembler pour toi chaque nuit, de peur que tu ne disparaisses ? Dis le moi. »
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeSam 19 Jan - 18:47

« Il y a une différence majeure entre ton père et moi. Lui était seul. Il n’avait personne sur qui s’appuyer. Moi je t’ai toi. Tu es celle qui me sauvera et par-dessus tout, tu es mon mur des merveilles. Tu es mon bouclier, mon sanctuaire… J’ai survécu une fois au plus profond de l’Afrique, alors que tu te trouvais à des milliers de kilomètres de moi. Je me relèverai toujours Evangelina. Je t’en fais le serment. Jamais je n’irais mettre en péril ce que nous avons construit. Je veux vieillir à tes côtés, regarder des couchers de soleil, le visage ridé blottit contre toi sur un rocking chair…»

Bien évidemment, Evan avait une idée en tête. Si sa future épouse tenait tant à ne plus trembler, il y avait une solution des plus simples. Mais cela serait la mettre en danger à son tour. Elle avait des pouvoirs, elle aussi. Une fois le bébé venu au monde, elle pourrait lutter à ses côtés. Mais ce serait risquer sa vie à elle. Pourrait-il lutter l’esprit serein si elle était à ses côtés. Cruel dilemme et choix cornélien. Voilà ce qui s’offrait à lui en cet instant. Il rassembla son courage à deux mains. A choisir en sa souffrance et celle d’Evangelina, il préférait endurer ce fardeau que le faire reposer sur les frêles épaules de sa compagne. Mais le choix ne lui appartenait pas en réalité. Il pouvait juste ce contenter de lui laisser prendre la décision.

« Il y a bien une solution…Mais le choix t’appartiens. Pourquoi passerais-tu des nuits à m’attendre alors que tu pourrais être à mes côtés ? Seul, je n’arriverais à rien. Si nous nous enfonçons ensemble dans les ténèbres, nous pourrons veiller l’un sur l’autre, combattre côte à côte. Je ne prétends pas que ça sera la solution miracle. Je ne prétends pas que l’on vivra au pays des merveilles où le soleil brille toujours. Et je ne peux pas te promettre de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Mais je sais que près de toi, rien ne peut m’arriver. Et puis Cali sera sans doute heureuse de faire du baby-sitting… »

Bon, ce n’était pas forcément gagné. Evangelina était sous le choc et il était clair que ce qu’il lui proposait était des plus risqué. Mais il devait absolument lever ses craintes. Quel qu’en soit le prix. Il fallait trouver une solution. Il l’imaginait mal attendre qu’il rentre, guettant par la fenêtre, la chaîne d’information de la grosse pomme en sourdine sur l’écran plat du salon. Il allait jouer serré. Mais le meilleur moyen de la protéger était peut-être de la garder près de lui.
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeJeu 24 Jan - 10:09

    « Il y a une différence majeure entre ton père et moi. Lui était seul. Il n’avait personne sur qui s’appuyer. Moi je t’ai toi. Tu es celle qui me sauvera et par-dessus tout, tu es mon mur des merveilles. Tu es mon bouclier, mon sanctuaire… J’ai survécu une fois au plus profond de l’Afrique, alors que tu te trouvais à des milliers de kilomètres de moi. Je me relèverai toujours Evangelina. Je t’en fais le serment. Jamais je n’irais mettre en péril ce que nous avons construit. Je veux vieillir à tes côtés, regarder des couchers de soleil, le visage ridé blottit contre toi sur un rocking chair…»

    Cette image était belle, je l'avouais au fond de moi. Une belle vie, une belle fin de vie, auprès d'une personne qu'on aimait, de tout son cœur. Est-ce que ce cela pouvait m'arriver, à moi ? Je ne bougeais pas, me réchauffant contre lui. J'étais glacée, jamais de ma vie, je ne pensais avoir eu si froid. Je me sentais si faible, comme si la mort, doucement, s'était rapprochée de moi.

    -Je ne doute pas de toi, de ta promesse, mais du monde … acceptera-t-il lui que tu te relève toujours ?

    Des pensées bien sombres, des pensées du passé, de quand mon père me promettait de revenir, comme toujours.
    Quelques instants, s'étirant dans le temps, des instants de silence ou j'entendais son cœur résonnait dans sa poitrine contre laquelle je m'étais reposée. Cette journée avait si bien commencé. Et en moins d'une heure, toute mon énergie avait été comme avalée, absorbée pour me laisser ainsi, une pauvre femme faible, mais contre celui qu'elle aimait.

    « Il y a bien une solution…Mais le choix t’appartiens. Pourquoi passerais-tu des nuits à m’attendre alors que tu pourrais être à mes côtés ? Seul, je n’arriverais à rien. Si nous nous enfonçons ensemble dans les ténèbres, nous pourrons veiller l’un sur l’autre, combattre côte à côte. Je ne prétends pas que ça sera la solution miracle. Je ne prétends pas que l’on vivra au pays des merveilles où le soleil brille toujours. Et je ne peux pas te promettre de « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Mais je sais que près de toi, rien ne peut m’arriver. Et puis Cali sera sans doute heureuse de faire du baby-sitting… »

    Le mot solution me fit relever les yeux vers lui, doucement. Quel choix ? Celui de risquer de faire perdre à leur enfant non pas un mais deux parents d'un coup ? Une solution, plus ou moins, mais pas la solution. Je ne voulais plus combattre. Il me demandait d'arrêter, de tout stopper, et pourquoi ne pouvait-il pas le faire, lui aussi ? Tellement plus simple, tout arrêter et tenter de reconstruire d'aller dans cette église et d'y bâtir notre vie. Entière. Qu'elle soit aussi belle et simple que nous pouvions.
    Penser qu'en moins d'une seconde nous puissions rendre notre enfant orphelin … ça me brisait le cœur. Je ne voulais pas lui infliger cela, faire les mêmes erreurs que mon père, comme il l'avait fait avec nous.

    -Je ne sais pas si je serais assez forte pour cela mon amour. Avant, je savais que je pouvais mourir, mais dans un sens, ça me faisait moins peur. Cali aurait perdue une sœur qui lui mentait depuis tant d'années, Doc une amie, Amy une personne qui veillait sur elle. Mais je n'aurais pas manqué à tant de personne. Maintenant, c'est tellement différent. Toi, et lui, vous êtes ce que j'ai de plus précieux au monde. Et j'ai trop peur de vous perdre, tout les deux, de quelque manière que ce soit. Je vous aime, toi en tant qu'homme, lui en tant qu'enfant. Je ne sais plus ou j'en suis.

    Je me lovais plus encore contre lui, me cachant de plus en plus du monde, cherchant la protection de ses bras. C'est ce qu'il me fallait, rien de plus. Trop de choses, en une soirée avaient éclaté. Entre ma sœur, sa nomination après des X-men, sa métamorphose surprenante et … tout ça quoi. Moi qui versait presque plus qu'il n'en fallait par mois pour s'occuper d'une douzaine d'élèves, et lui, ce crétin en fauteuil en faisant une femme de terrain. C'est pur qu'elle soit à l'abri du monde que je l'avais mené là-bas, il y a si longtemps. Pas pour qu'elle soit soit menée au combat. Non, ça ne passait pas. Du temps, il me fallait du temps, pour réussir à retrouver un nouvel équilibre, aussi fragile soit-il.
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeMar 29 Jan - 15:51

 «Arrête de penser que la mort plane sur nous. La peur va finir par te ronger, Eva. Où est la femme forte, audacieuse que j'ai laissé en partant en Afrique ? Depuis quand crains-tu de prendre des risques, de ne pas être capable de protéger ceux que tu aimes ? Si c'est à cause d'Amy, ce n'est pas à toi d'assumer les conséquences. Elle a fait ses choix. C'est une adulte. Elle est responsable de sa vie et de ce qui peut la remplir. Ce n'est pas en culpabilisant que cela changera la situation. Notre enfant ? Même si nous venions à disparaître, il pourrait compter sur une tante aimante et structurante, sur un tuteur râleur mais bienveillant. Cali, Doc...Ils veilleraient sur lui quoi qu'il arrive. Et je ne compte pas mourir ou te laisser mourir. Justement parce qu'il me donne une raison de lutter encore plus que je ne l'ai jamais fait. J'ai une rage de vivre que rien ne saurait éteindre. Pour lui. Pour toi... »

Il passa calmement la main dans ses cheveux. Cette attitude posée, sereine, contrastait avec la détermination qui transpirait de chacune de ses paroles. Il avait vu une autre possibilité. Il était vrai que seuls, ils pouvaient se trouver en danger. Et vu leur passif, ils ne pouvaient pas compter sur les agences gouvernementales pour leur venir en aide d'une quelconque manière que ce soit. De plus, le s activités nocturnes d'Evan n'étaient pas forcément du goût de ces messieurs du BAM et il ne faudrait pas grand chose pour qu'il soit catalogué au rang d'homme à abattre. Il y avait une autre possibilité. Mais lui-même n'était pas forcément convaincu de sa faisabilité.


 «Mais si tu crains vraiment pour notre enfant, tu peux toujours aller te réfugier à l'Institut Xavier. J'ai entendu dire qu'ils acceptaient des résidents adultes. Au moins tu pourrais tenter de recoller les morceaux avec Amy, peindre en toute tranquillité et cela te garantirait de pouvoir dormir sur tes deux oreilles...»

Vivre au quotidien avec son hystérique de belle-sœur et sa rouquine. Pas vraiment un plan qui convenait à Evan. C'était pour cette raison qu'il ne s'était volontairement pas inclus dans ce dispositif. Il s'imaginait mal revivre au quotidien l'espèce de mascarade qui venait de se jouer quelques minutes auparavant dans l'appartement.


 « L'avis du monde et ses permissions, il y a bien longtemps que je m'en suis passé. Et toi aussi. Sinon nous n'aurions pas choisi le style de vie qui était le nôtre. Tout est à redéfinir. La donne a changé. Il va falloir rebattre les cartes. Nous allons être parents. J'ai changé mon fusil d'épaule. Il va falloir s'adapter et trouver des solutions. Car on ne reviendra pas en arrière. Tu le sais aussi bien que moi. Et on ne reproduira pas les erreurs de nos parents. On en fera sûrement d'autres. Personne n'est parfait. Mais tant que nous restons ensemble, unis, que l'on veille l'un sur l'autre, il ne nous arrivera rien. Comment je le sais ? Je le sais, c'est tout. Si tu laisse maintenant la peur te dominer, la crainte de tout perdre te dicter le moindre de tes actes, alors tu perdras tout et seul les regrets t'habiterons jusqu'à la fin de tes jours. Et je pense que dans ce domaine, tu as déjà largement ta part. Je me trompe ? »
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MessageSujet: Re: Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO]   Tout n'est que poussière ... [Pv Evan, SVO] Icon_minitimeMer 6 Fév - 19:12

    «Arrête de penser que la mort plane sur nous. La peur va finir par te ronger, Eva. Où est la femme forte, audacieuse que j'ai laissé en partant en Afrique ? Depuis quand crains-tu de prendre des risques, de ne pas être capable de protéger ceux que tu aimes ? Si c'est à cause d'Amy, ce n'est pas à toi d'assumer les conséquences. Elle a fait ses choix. C'est une adulte. Elle est responsable de sa vie et de ce qui peut la remplir. Ce n'est pas en culpabilisant que cela changera la situation. Notre enfant ? Même si nous venions à disparaître, il pourrait compter sur une tante aimante et structurante, sur un tuteur râleur mais bienveillant. Cali, Doc...Ils veilleraient sur lui quoi qu'il arrive. Et je ne compte pas mourir ou te laisser mourir. Justement parce qu'il me donne une raison de lutter encore plus que je ne l'ai jamais fait. J'ai une rage de vivre que rien ne saurait éteindre. Pour lui. Pour toi... »

    Ses caresses dans mes cheveux me calmaient, cependant, je repensais effectivement à tout ça … oui, depuis ce jours, depuis son départ, depuis sa disparition dans cette jungle ou il avait manqué de perdre la vie, je n'étais plus la même. Parce que j'avais découvert l'amour, parce que j'avais construit une chose dans ma vie que j'ai cru voir détruit.

    -J'ai t'ai cru mort, je ne savais plus rien … plus de nouvelle, rien. J'ai cru que je t'avais perdu, alors que tu es le premier à qui j'ai tout donné, avec qui je voulais tout laisser paraître. C'était si compliqué et ta mort, j'y ai cru. Il n'y avait que Doc qui croyait en ton retour, disant qu'il irait te chercher ou que tu sois, te chopperai par la peau des fesses et te ramènerai à coup de pied pour que tu avance. Il n'y avait que lui pour réussir à me faire encore croire en ta survie. La femme forte et audacieuse s'est éteinte parce qu'elle avait perdu son reflet. Et maintenant, j'ai peur, que ça se reproduise, et ça, tu ne peux me le reprocher.

    Trop de chocs, trop en si peu de temps. L'amour avait laissé la place à l'abandon et l'annonce de la vie. Avec le retour était venu l'engagement, la perte de ma sœur s'accompagnait de la vérité. Trop en même temps, je n'arrivais pas à gérer. Du temps, il me fallait du temps, pour … pour encaisser ? Dans un sens oui.

     «Mais si tu crains vraiment pour notre enfant, tu peux toujours aller te réfugier à l'Institut Xavier. J'ai entendu dire qu'ils acceptaient des résidents adultes. Au moins tu pourrais tenter de recoller les morceaux avec Amy, peindre en toute tranquillité et cela te garantirait de pouvoir dormir sur tes deux oreilles...»

    -Non … murmurais-je doucement.

    Je ne voulais dépendre de personne … ma maison, je voulais pas vivre ainsi, dans l'institut. Ce n'était pas un endroit fait pour moi, et Amy … je n'oserai plus la regarder dans les yeux alors vivre si proche d'elle … impossible.

     « L'avis du monde et ses permissions, il y a bien longtemps que je m'en suis passé. Et toi aussi. Sinon nous n'aurions pas choisi le style de vie qui était le nôtre. Tout est à redéfinir. La donne a changé. Il va falloir rebattre les cartes. Nous allons être parents. J'ai changé mon fusil d'épaule. Il va falloir s'adapter et trouver des solutions. Car on ne reviendra pas en arrière. Tu le sais aussi bien que moi. Et on ne reproduira pas les erreurs de nos parents. On en fera sûrement d'autres. Personne n'est parfait. Mais tant que nous restons ensemble, unis, que l'on veille l'un sur l'autre, il ne nous arrivera rien. Comment je le sais ? Je le sais, c'est tout. Si tu laisse maintenant la peur te dominer, la crainte de tout perdre te dicter le moindre de tes actes, alors tu perdras tout et seul les regrets t'habiterons jusqu'à la fin de tes jours. Et je pense que dans ce domaine, tu as déjà largement ta part. Je me trompe ? »

    Ma main contre lui, je serrais quelque peu le poing, et le tissu de son vêtement par la même, repensant à tout ce qui avait été regret dans ma vie. Oui, ses mots étaient un peu durs pour moi, je ne pouvait dire le contraire. Les regrets, j'en avais tant … un équilibre, c'est tout ce dont j'avais besoin, et que je n'arrivais pas à retrouver. Trop de chose d'un coup, c'était dur pour moi, un peu trop en ce moment. Juste une pause pendant laquelle je puisse réussir à ne pas perdre le contrôle de la situation un moment sans larme.

    -Je veux rester avec Evan.

    Ses mots, accompagné d'un doux baiser malgré ma fatigue et ma faiblesse furent comme une promesse. Je m'étais perdue, depuis ce matin ou je l'avais vu sortir de chez moi, après cette nuit d'orage. La vrai Eva, et son lots de visage s'était endormie, et une sorte de pleurnicheuse avait pris sa place. Enfin pas vraiment une pleurnicheuse, mais une personne apeurée. Je devenais redevenir forte, celle que j'étais, une femme qui même si elle ne croyait pas en l'avenir acceptait de l'affronter. Doucement, contre lui, avec le rythme de son cœur, je fredonnais cette chanson qu'il aurait du m'apprendre pendant cette soirée, avant la nuit d'orage, juste l'air, rien que cela. Juste un peu de musique pour oublier
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