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 Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]

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MessageSujet: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeMer 24 Oct - 15:49


Il n’avait pas hurlé, c’était à mettre à son crédit, songea Ezéchiel.
Il n’avait pas hurlé lorsqu’ils l’avaient coupé de son précieux Léviathan. Il n’avait pas hurlé lorsqu’ils l’avaient battu à mort, lui fêlant les os. Il n’avait pas hurlé lorsqu’ils lui avaient arraché ongles, dents et yeux. Il n’avait pas hurlé lorsqu’ils avaient gravé des signes ésotériques sur la totalité de son corps, au chalumeau. Il n’avait pas hurlé lorsqu’ils l’avaient cloué sur une croix, la tête en bas.
Non, il n’avait pas hurlé. Il n’avait pas hurlé malgré les supplices que ses tortionnaires lui avaient infligés. Infligés à la demande d’Ezéchiel Grigori. Ce dernier lui reconnaissait au moins cela : il avait une volonté d’acier. Mais cela n’avait pas été le cas de Daniella, sa femme, lorsqu’il lui avait logé une balle dans la tête ; ce n’avait pas non-plus été le cas de son frère, dont la régénération était si extraordinaire qu’il l’avait lâché au milieu de l’atlantique, les poignets liés par une ancre, se demandant si cela suffirait à le tuer ; ce n’avait surement pas été non-plus le cas de sa fille, dont Ezéchiel ignorait le triste sort. Il savait seulement qu’elle était morte, il l’avait sentit mourir en lui. C’était la tristesse envers la perte de sa dernière née et la haine envers ce meurtrier qui lui avait permis de reprendre conscience, le 9 Avril 2012, après près de vingt années de coma glacé.
Cependant, même s’il savait que ce salopard méritait mille fois son sort, Ezéchiel n’avait put le regarder souffrir. Même sa vengeance, qui l’avait pourtant poussée à commanditer pareil acte, n’avait eut la force suffisante pour regarder son supplice muet. Même si c’était lui qui avait demandé à ce que se soit une torture rituelle, il n’avait put regarder les conséquences de ses choix. Il avait engagé les pires tortionnaires, ou les meilleurs, qu’il avait put trouver, et ils n’avaient put rien lui tirer d’autres que des grognements de douleur.
Ezéchiel en était même venu à regretter son envie de vengeance, mais s’il ne pouvait pardonner, il ne pouvait pas non-plus interrompre des pareils sadiques dans leur ouvrage. Il en était même venu à espérer que son prisonnier crie, pour qu’ils arrêtent le carnage. Mais rien, pas un son.
Les inscriptions avaient été marquées dans ses chairs d’une manière bien plus atroce qu’Ezéchiel ne l’avait voulut, et il avait été crucifié tête en bas, au milieu d’un cercle et d’un pentacle de combustible. Grigori avait voulut faire les choses en grand et retourner toute la superstition de son adversaire contre lui. Mais c’en était trop. Il n’avait plus qu’une question en tête : est-ce que Sébastian von Orchent crierait lorsque les flammes commenceraient à lui lécher le visage ?
Car oui, le prisonnier, c’est Sébastian von Orchent. Un meurtrier, un assassin, un démon selon ses propres termes. Et aujourd’hui, il allait mourir comme tel. Ezéchiel ne pouvait plus reculer.
Ils étaient dans une grande salle, dans les entrailles d’un cargo de transport qu’il avait obtenu auprès des Cartels en échange d’une œuvre authentique et inestimable qu’il avait volé des décennies plus tôt. Il avait même eut droit à l’équipage. Et plus que tout, il avait eut droit à la seule chose qui lui avait permit d’arrêter le Léviathan : un Antipathe, un bloquer de pouvoir. Wystan Frauka avait la capacité d’annuler les gènes X autour de lui, provoquant une régression au stade humain. C’était un homme petit, rachitique, grillant cigarette sur cigarette. Mais ce n’était pas la seule chose qui s’était dressée entre le Léviathan et lui, car Ezechiel avait également embauché des mercenaires, des soldats des cartels qui patrouilleraient sur tout le navire, et tandis que Frauka, lui, serait bien caché, dans la cabine du capitaine.
Ayant tout planifié depuis le début, Ezéchiel c’était retrouvé prit à son propre engrenage : pas moyen de l’arrêter. Tant pis, ce salaud de von Orchent méritait ce qui lui arrivait. La partie humaine du Grigori avait besoin d’en être certaine.
Il se tenait devant le début du pentacle, à une vingtaine de mètres du corps brisé et mutilé de Sébastian, briquet à la main, sans savoir s’il était conscient ou non.

- Tu l’as tuée… Tout ce qu’il t’arrive, tu l’as mérité… car tu l’as tuée.

- Je…je me suis…longtemps…dit…la même chose… Ezé,
crachota Sébastian, souriant.

- Pourquoi ? Pourquoi après tant d’années ? Lorsque j’ai su que tu l’avais épargné, j’ai put trouver la paix dans ma propre condamnation. Mais il a fallut que tu la tue…

- Tessa ? Je…ne l’ai pas… tuée… Elle est…vivante….

- Foutaise ! Je l’ai senti mourir ! Brûle ; brûle en enfer pour le mal que tu as fait. Tu as mérité tous ce qui t’arrive !

- T’aimerai… t’en convaincre… pas vrai ? Tu… as toujours été… tout… sauf un… tueur… Ezéchiel. Ça a… toujours… été… la différence… entre nous… Je suis prêt… à tout… la fin… justifie… les moyens… Ezéchiel. J’ai… dû condamner… un millier d’âmes… au Néant… dans l’espoir de ramener… Amanda. Et… je n’ai pas… hésité… à le faire. Assume… le fait… que tu sois un monstre… comme moi. Amy est vivante… mais pas plus… que tes autres filles… elle ne te reconnaitrait…

- Ferme-là.

- Tu es… devenu… un monstre… Ezéchiel. Pourront-elles l’accepter ? Pourront-elles… voir au-delà de la cruauté et de la violence… pour découvrir que c’est l’amour qui a motivé tes actes ?

- Ferme-là.

- Cette… question… me consume… depuis des années. Puisses-tu trouver la réponse… En voulant les sauver, tu t’es damné toi-même… Nous sommes pareils… Ezéchiel… des monstres… condamnés à la solitude… et aux flammes…

- Ferme-là !


Allumant le briquet, Ezéchiel le jeta sur le combustible, déclenchant la spirale infernale qui conduirait à la fin d’un monstre.

- Je ne suis pas comme toi, marmonna Ezéchiel Grigori alors qu’il s’éloignait, quitta la salle qui s’emplirait bientôt de fumée et de l’odeur de la chair brûlée. Je ne suis pas comme toi, se répéta-t-il encore plusieurs fois, jusqu’à ce qu’il atteigne l’hélicoptère qui devait l’évacuer. Je ne suis pas comme toi, déclara-t-il une dernière fois, lors du décollage, alors que la radio signalait un autre appareil en approche.

Ses alliés arrivaient, mais ils allaient être accueillit. Vu la taille du pentacle, ils avaient prêt d’un quart d’heure avant que les flammes de brûles leur prisonnier ; mais un quart d’heure, sur un bateau remplit d’une cinquantaine de tueurs et privés de leurs pouvoirs, leurs chances de succès étaient mince.

- Je ne suis pas comme toi, car tu es un homme mort…



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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeMer 24 Oct - 15:54

    Trente minutes plus tôt...

Emil « Vince » Vincent travaillait depuis 35ans avec Victor Moreau, et l’avait vu user de l’identité de Frederick Faust et inventer celle d’Erasme Hobbes, la faire grandir et murir jusqu’à pouvoir l’utiliser. Pour lui, l’immortalité de son maître était clairement un atout dans le fait de dissimuler ses secrets comme de multiplier ses noms, se créant de véritables identités basées sur des fausses. Dans le cas d’Hobbes, les actes de naissance et de décès de ses parents avaient été falsifiés, mais celui d’Erasme était bien réel : Sébastian l’avait déclaré à la naissance, l’avait fait grandir ; toute une biographie fictive mais bien réelle aux yeux de l’Etat. Puis, Hobbes arrivé à l’âge adulte, ils avaient même engagé un polymorphe pour se faire passer pour lui dans l’université où il étudiait. En cas de pépin visant directement Erasme, c’était le poly qu’aurait trinqué, par son patron. Victor Moreau n’avait plus d’ennemi, ayant disparut une vingtaine d’années plus tôt, quant le Sombre Voyageur avait décidé de tuer cette identité. Faust avait des ennemis, mais était entouré de mystère et soutenu par des puissances humaines et inhumaines. Alors qui ?

Comment cela avait put merder à ce point là ? Et surtout, qui ou quoi était parvenu à arrêter un tueur aussi entrainé que son boss, surtout un tueur possédant son « Léviathan ».

Le cinquantenaire usé par les ans et le travail, européen brun à l’ossature marquée, vêtu d’un costard ganté complété par un borsalino et équipé d’un Glock 17 en holster de flan se posait cette question. Ils étaient revenu à l’appartement New Yorkais d’Hobbes et l’avait trouvé dévasté, lui et Lupita « Pita » Ramirez, une adolescente hispanique de 16 années aux cheveux noirs lumineux, à la musculature bien dessinée, vêtue d’un débardeur et d’un jean slim tous deux noirs, tatouée d’un loup noir sur un côté de la gorge et disposant d’un Glock 17 à l’arrière du pantalon. Première fois qu’elle avait le droit à une arme autre qu’un Walker PPK, elle en aurait été ravie si cela n’avait été pour des circonstances aussi drastiques.

24h, et leur patron n’avait donné aucun signe de vie, ainsi avait-il enclenché le « Protocole Theli » : en cas d’enlèvement d’Erasme (le vrai), ils avaient une enveloppe à ouvrir contenant un certain nombre de numéros de téléphone, sans le moindre nom, auquel ils devaient envoyer un unique sms pour leurs donner rendez-vous à une adresse, sur les quais de Brooklyn, un conteneur servant de réserve d’arme, au sud de NY. Là-bas, ils auraient de quoi s’armer et partir à sa recherche. C’était les 2/3 du plan qui étaient simple, en réalité : rassembler l’équipe, et trouver leur patron. En effet, grâce au pouvoir mutant de Pita, retrouver quelqu’un était facile : traqueuse, d’où son surnom Wolf, capable de marquer une personne que l’un de ses sens avait perçu directement ou indirectement pour la retrouver à l’échelle continentale, et ce sur une seule personne à la fois bien qu’elle puisse en changer. Et elle avait dans le mire son patron disparut.

A l’arrière de la voiture, alors qu’ils se dirigeaient vers le lieu-dit pour l’heure dites, se trouvaient les jumeaux Séjanus et Tybalt Cox, aka soit l’Un soit l’Autre, deux armoires à glace ayant fait quelques années pour braquages à mains armées et recrutées à leur sorti comme homme de main, deux européens bruns aux yeux bruns sans signes particuliers. Tous deux également en costume.

- Alors, je vous rappelle que quelques soit les mecs qu’on a en face ce soir, ils sont liés au patron, commença Vince, froidement. Donc on suit le protocole.

- Bien Vince, répondirent à l’unisson les deux frères, tandis que la jeune femme revérifiait une fois de plus son niveau jouet.

Garant la voiture non loin des quais, alors qu’ils continuaient à pied, Emil sorti à nouveau son téléphone, décrochant ; son contact était parvenir, malgré l’urgence, à lui trouver un Zodiac semi-rigide d’une dizaine de places, chose qui devrait être suffisantes vu le nombre relativement restreint de « personnes de confiance » à appeler. Il les attendrait non loin, sur les bords des quais. Parfait.

Cherchant le conteneur marqué du Carré de Mars à la lueur des lampes torches et des lampadaires, ils finirent par tomber dessus. C’était très simple, lorsque ceux ayant reçut le sms arriveraient, ils devraient simplement déclarer « Theli », comme convenu dans le sms, auquel cas les membres de la Cabale du Léviathan leur répondraient, avec une grande imagination, Léviathan.

Plaçant les frangins en sentinelles et lui-même s’en allant dans le conteneur, Vince l’ouvrit pour découvrir qu’Erasme y avait fait installer l’électricité, et entreposer beaucoup d’armes, ainsi que des munitions et des gilets pare-balles. Il y en avait probablement pour plusieurs milliers, si ce n’est une ou deux dizaines de millier, de dollar d’équipement dans le conteneur. Prévoyant, comme à son habitude.

Vince, installé dans l’encadrement, lumière dans le dos, attendait que tous soient présents pour faire son pitch. Il ne manquait plus qu’à espérer que pas un seul ne soit en retard, sans quoi ils partiraient sans eux. Au-delà des dix minutes de briefing et de préparation, la Cabale partait chercher son patron.
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeSam 3 Nov - 9:52

C'était une soirée comme les autres, ou plutôt une bonne soirée comme les autres. J'étais affalé sur un des fauteuils au Walhalla où je sirotais un bon verre de whisky bien frais. Comme à son habitude, la salle était bondée de personnes, que ce soit des dealers, des combattants, des parieurs, des recruteurs de la pègre bref toute une ribambelles de gens plus ou moins louches. Je levais de temps à autre la tête pour regarder les combats qui se déroulaient dans la fosse juste à côté de moi. Les bougres y donnaient vraiment tout ce qu'il avaient à donner mais le combat commençait malgré tout à s'éterniser. Le hasard avait voulu que deux combattants de même niveau se retrouvent . Chacun avait une résistance hors du commun mais sans avoir une force associée.

*Quelles bandes de gringalets ! Je pourrais les briser en moins de deux … *

Regardant la scène, j'éprouvais une certaine nostalgie. Cela faisait un bon moment déjà que je ne m'étais pas battu et je pouvais même sentir Cyttorak s'impatienter. Il fallait me trouver quelque chose à faire mais quoi ? Avec mes rencontres hasardeuses avec les X-men, la sécurité avait sans doute été bien renforcée et je ne risquais pas de pouvoir m'approcher de l'institut avant un bon moment. Bref le calme plat. Je ne sais pas ce que manigançait Magneto depuis un bon moment, seuls les plus proches de lui avaient ce genre de privilèges.

Roses are red and Violets are blue, Honey is sweet, but not as sweet as you ♪ ♫

* Il faut vraiment que je change de sonnerie … *

Mon bippeur se mettait à sonner et je fouillais le fond de ma poche intérieure pour le retrouver. J'avais eu un mal de fou à m'en procurer un adapté à ma taille mais j'y étais finalement parvenu grâce à une connaissance dans le milieu et quelques milliers de dollars. Le message ne disait pas grand chose, mis à part le fait de se retrouver sous peu dans un des quartiers du vieux port, un coin que je connaissais bien pour y être allé de nombreuses fois.

*Enfin un peu d'action ! Il s'est laissé désirer mais j'imagine qu'il a finalement trouvé quelque chose à me faire faire.*

Cette petite nouvelle m'avait remonté le moral et je sentais un brin d'excitation monter en moi, à moins que ce ne soit la bête qui s'impatientait encore plus. Je me redressais rapidement pour quitter le Walhalla en trombe sans trop de cérémonie. Je traversais alors quelques quartiers de la ville en passant par les égouts par les passages que j'avais appris à connaître au fil du temps. Une bonne partie restait inaccessible à cause de ma taille mais suffisamment restait utile tout de même comme certaines voies de métro désaffectées. Il y avait aussi tout une population de miséreux qui séjournaient là et qui avaient appris à m'éviter autant que j'avais appris à les ignorer. La sortie débouchait sur un des anciens conduits qui se jettent dans l'océan. Après quelques centaines de mètres dans la nuit noire, je trouvais enfin ce fameux lieu de rendez-vous. Le garde a l'entrée attendait visiblement le mot de passe. Je ne comprenais pas vraiment le but de tout ça, après tout ceux qui aurait le message aurait le mot de passe peut importe s'il leur était destiné mais j'étais trop impatient de commencer pour faire des siennes.

Je viens pour Aaron. Je comprends pas votre fichu mot de passe. Teuli ou Téli, un truc du genre.

La voix de Juggernaut portait malgré lui. La discrétion n'avait jamais été son fort mais personne aux environs avec l'oreille qui traîner. C'était confirmé et j'entrais donc dans le hangar juste, il y avait une salle souterraine cachée dessous étonnamment, l'entrée était juste suffisamment large pour me permette d'entrer moi aussi. Quelques marches plus tard, je rejoignais d'autres personnes qui m'étaient inconnues dans cette petite pièce. Qui étaient-ils ? Je n'en savais rien en tout cas cette cachette était trop étroite pour être leur QG à moins que Aaron ne m'aie roulé et que je puisse attendre longtemps mon million.

Yo les demi-portions, Juggy est arrivé alors qu'est-ce qu'on attend ici ?
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeSam 3 Nov - 20:11

    « Sébastian est en danger »
     

    Juste ceci, cette phrase et un rendez-vous, il n'y avait que ça dans le message que je reçu mais ces mots avaient tant d'importance pour moi que j'avais l'impression qu'on me hurlait ses mots en pleine face, qu'on me les plantait en plein cœur.
    Un mois qu'il m'était apparu, qu'il était venu me voir, cette nuit-là …
    Je n'avais pas encore parlé de lui à Evan, parce que Sébastian … pourquoi, je ne le savais pas vraiment en fait. Ça n'avait rien de honteux ou encore … je ne lui en avais pas encore parlé, tout simplement.
    Aussitôt, je rentrais chez moi. Je n'avais pas de temps à perdre. En danger. Ses mots qui résonnaient me faisaient presque trembler. Je devais agir, et surtout je devais le trouver, mon aimé. Je n'imaginais de partir le sauver sans lui, sans rien lui dire. Qu'il ne vienne pas avec moi, ça, je pourrais encore l'accepter même si ça me ferait très mal. J'avais besoin de lui pour m'aider. Et c'est ce que je lui avais dit, qu'il était mon ami. Mais je l'avais besoin de lui.
     
    -J'ai besoin de toi mon aimé
     
    Voici les mots exacts prononcés en lui tendant dans la main. Il était mon aimée, et Sébastian mon ange gardien. Je lui faisais confiance, je lui avais tout donné, jusqu'à mon âme et mon cœur. Alors je devais lui dire, je ne pouvais pas lui cacher cela, ce n'était pas acceptable. J'avais besoin d'eux, des deux, et pour sauver l'un, j'avais besoin de l'autre. Doucement je lui avais présenté la chose, je lui avais expliqué. Sa réticence, je l'avais compris concernant mon état, je le comprenais même si je trouvais ça légèrement exagéré mais c'était ainsi. Et mon ange serait sûrement venu me sauver si j'avais encore été en danger. Alors je me devais de le faire. Réellement.
    Et il avait décidé de me suivre, et je l'avais embrassé aussitôt, de joie qu'il me suive, qu'il accepte, qu'il me fasse confiance. Je ferais attention, mon enfant, je ne pouvais mettre sa vie en danger à nouveau comme je l'avais fait déjà. Je voulais que nous affrontions cela ensemble.
     
    Nous arrivions en voiture à l'endroit précis indiqué à l'endroit précis qu'on nous avait donnée. Un conteneur, de la lumière, et une silhouette au milieu. On gara la voiture. Je pressais la main d'Evan, pour le rassurer, pour lui montrer dans un sens que tout se passerait bien, qu'il devait me faire confiance.
    Je sortis, resserrant autour de moi un long pull en laine pour cacher un peu mon ventre. Je donnais un sourire à mon reflet avant de m'approcher de l'homme et remarquais qu'il y en avait d'autres à l'intérieur à l'intérieur, l'un d'eux était immense au passage, et, fixant le mec dans les yeux, je lui dis juste ceci :
     
    -Theli.

    Et quand enfin j'entendais sa réponse et vis sur son visage que je pouvais parler, je lui dis simplement :

    -Je viens pour Sébastian.

    Je n'entrai pas pour l'instant, j'attendais, et regardais tout autour de moi, cherchant à voir ceux qui allait approcher. Je resserrais mon étreinte autour de moi, pour cacher ce que je ne voulais pas que ces hommes voient pour l'instant, surtout le baraqué dont je voyais les ombres danser vers l'entrée. Je ne voulais pas entrer de suite, je ne savais pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment qui me faisait frissonner légèrement.
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeSam 3 Nov - 20:29

Partir au combat en étant enceinte. C’était de la folie pure. Cette personne était importante pour Evangelina mais à quel point ? Au point de mettre en danger la vie de leur enfant ? ça, Evan avait beaucoup de mal à le digérer. Il récapitula dans sa tête ce que représentait cette personne pour elle : un ange-gardien, quelqu’un qui avait veillé sur elle. Entre Doc et ce « Sebastian », il y avait décidément beaucoup d’hommes dans sa vie pour une fille qui avait perdu son père. Une forme de compensation peut-être. Tout du moins, c’est ce qu’il se disait pour éviter de se sentir menacer par autant de testostérone entourant la jeune femme.

Evan n’était pas d’un naturel jaloux ou possessif, mais là, il fallait bien avouer que la moutarde lui montait au nez. Ce mec demandait trop. Il était dans la merde ? C’était son problème. Mais Evangelina avait insisté. Blake s’était montré inflexible dans un premier temps cherchant tous les arguments rationnels possibles et imaginables, des plus pertinents aux plus fallacieux, pour dissuader sa belle. Mais la jeune femme lui avait alors lancé son arme de destruction massive, un regard à mi-chemin entre le cocker et le chat potté de Shrek. Prit en tenaille par sa culpabilité de l’avoir abandonné pendant plus de deux mois, ce regard tendre et implorant et ses valeurs d’amitié, Evan avait finit par céder. Mais il était hors de question qu’elle y aille seule. Il l’accompagnerait. Juste pour le plaisir de mettre un visage et éventuellement un pain à cet abruti qui obligeait une femme enceinte à venir lui sauver les miches.

Pour autant c’était Evan qui se déplacerait. Pas le Fantôme. Vu les cercles dans lesquels évoluait Evangelina, il était fort probable que cet homme ne soit pas des plus respectables et vierge de tout délit. De plus, sa bien-aimée ne savait encore rien de tout cela. Trop tôt, trop risqué vu son état. Et puis, elle s’était laissée le temps de la réflexion sur sa carrière de faussaire. Du coup, Evan n’avait pas voulu la brusquer. De plus, si, en définitive, elle préférait rester dans l’ombre du crime, il était préférable qu’elle ne sache rien.

Conduisant la voiture qui les menait vers les quais à vive allure, il en profita pour faire le point sur ses priorités. La numéro une était de protéger Evangelina. Ses pouvoirs pouvaient l’y aider. Mais difficile de savoir ce que ça allait donner sans connaître le terrain et les conditions de détention de « monsieur irresponsable ». La seconde était d’évacuer Evangelina si les choses commençaient à tourner au vinaigre que ce soit avec ou sans son consentement. Il n’y avait pas que sa vie en jeu. Et il était hors de question de mettre le bébé en danger.

Ils arrivèrent enfin au point de rendez-vous. Un conteneur éclairé pas une lumière blafarde. Un type à l’air aussi innocent qu’aimable, aux allures de vieux molosse prêt à vous chopper quand vous avez le dos tourné. Que du bonheur. Il ne manquait plus que la venue de Steven Seagal ou Chuck Norris pour se croire dans un de ces films de série Z. En tout cas, il n’y avait pas à dire, ce mec avait le physique de l’emploi. Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’un mastodonte. Une espèce de masse quasi surhumaine. Un mutant, il n’y avait pas de doute. Au moins il était de leur côté. A moins que…Evan bascula en mode commando dans son esprit. Il ne cessait de se répéter que sa priorité était de protéger Evangelina.

Il l’observa. Elle semblait emprunte d’une certaine décontraction. Et si c’était un piège ? Les traits tendus, le visage fermé, Evan faisait le vide en lui tout en maintenant ses sens en éveille. Ce sauvetage sentait la poudre et le coup fourré à plein nez.


Dernière édition par Evan Blake le Lun 5 Nov - 21:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeLun 5 Nov - 17:51

Lorsque Mewen revient dans son corps après un laps de temps passé dans le cyberespace, elle s'aperçut qu'elle avait reçu un SMS. Une fois le SMS lu, Mewen se demanda si cela valait le coup. En effet, Sebastian l'avait recueillie et protégée pendant sa fuite de la Confrérie après que Sinister l'ai délaissée. Elle lui valait bien ça après tout, pensa t'elle. Elle pris quant même le temps de retracer les SMS pour vérifier que ceci n'était pas un piège. Ne réussissant pas à déterminer la localisation exacte de l'expéditeur, elle pris un glock acheté un peu plus tôt lorsqu'elle avait fait faire ses faux papiers. Elle n'était pas certaine que cela suffise contre les ennemis de son patron, mais au moins elle aurait un peu de répondant.

Une fois arrivée au point de rendez vous, elle examina le cyberespace à la recherche de camera ou de micos lui permettant de savoir ce qui se tramait, mais rien de ceci ne se trouvait dans sa portée. Elle arma donc son glock, vérifiant à la fois son chargeur et qu'il n'était pas en position de sécurité, puis descendit de sa voiture. Là une voix failli lui faire faire demi tour, et lorsqu'elle vit le géant à qui elle appartenait elle regrettait déjà d'être venue. Caïn, l'avait il vue ? Etait la question première qui lui traversa l'esprit. Oh, et puis tant pis, elle avait déjà tout perdu une fois et elle ne voulait pas recommencer aussi elle s'avança vers le type à la mine patibulaire et dis simplement


"Theli"

Lorsqu'il répondit "Leviatan", elle hocha la tête, puis fixa la réaction du Juggernaut.

"Mettons de côté nos différents pour le moment si tu veux bien."

Lui dit elle
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeDim 11 Nov - 16:10

Le premier à arriver fut un géant, non connu comme parmi les contacts de leur maître mais plutôt célèbre, un Confrériste de plusieurs mètres et d’au moins le double de centaines de kilogramme : le Juggernaut. Lorsque Tybalt prit la mesure de cela, il se senti une fois de plus petit et dépassé face aux plans de l’être répondant au titre de Sombre Voyageur ; Erasme Hobbes avait visiblement des amis aussi sombres que puissants, ce qui n’étonnait en rien considérant le mutant qu’il était et ses propres pouvoirs.

Je viens pour Aaron. Je comprends pas votre fichu mot de passe. Teuli ou Téli, un truc du genre.

- Léviathan,
répliqua simplement Tybalt, conformément au protocole, secouant la tête à l’affirmative. Rendez-vous au conteneur 19428, celui où il y a de la lumière.

Quelques instants plus tard, une voiture s’approchait d’où descendait deux personnes, un homme et une femme, cette dernière présentant le mot de passe à Séjanus, qui eut la même réplique que son frère, le laissant passer. Il n’avait jamais vu aucun d’eux, mais l’homme semblait méfiant, et la femme fragile, ce qui n’était pas pour lui plaire. A défaut de croire en Erasme, Séjanus lui faisait confiance pour savoir qui il avait mit sur sa liste pré-mortuaire, et les personnes qui lui faisaient face n’étaient probablement pas aussi inoffensive que leur physique le laissait supposer.

Finalement, le seul visage connu fut celui de Mewen Hatan, une autre agent de Faust, qui n’appartenait pas encore à la Cabale, étant dans une sorte de période de test. Plus détendue que face au Juggernaut, Tybalt lui répondit comme de coutume, l’accompagnant jusqu’au conteneur.

Yo les demi-portions, Juggy est arrivé alors qu'est-ce qu'on attend ici ?

"Mettons de côté nos différents pour le moment si tu veux bien."


Il ne manquait personne, songea Vince, en voyant les cinq personnes arriver : cinq numéro, cinq personne, cependant d’apprendre que deux d’entre elles étaient arrivées ensemble lui fit craindre quant à la confiance qu’on pouvait avoir en elles ; mais pas le temps de s’inquiéter outre mesure, ils étaient en pleine course contre la montre.

- C’est la fille qu’il surveillait, lui chuchota Pita à l’oreille, la Grigori

Vince ne fit aucun commentaire, se souvenant parfaitement de l’affaire ayant impliqué les Grigori et des réactions étrange de Victor Moreau lors de cela. Laissant tout le beau monde pénétrer dans le conteneur remplit d’armes de toutes sortes et de tous calibres, ou presque, et les jumeaux le rejoindre pour ce placer à son côté, il prit rapidement la parole. Déjà, deux qui ne pouvaient pas se blérer, ça partait mal ; erreur de Victor ou ignorance ? Il n’en savait rien mais n’avait pas le temps de les laisser régler les comptes.

- J’m’appelle Vince, et voici Wolf et Soit l’Un Soit l’Autre, l’Un l’Autre pour faire plus court ; j’sais pas qui vous êtes, et je ne sais ni comment vous avez connu mon patron, ni sous quel nom vous le connaissez, donc on va faire court : nous l’appellerons Léviathan. Pour résumer : il a été enlevé, et vous faites partis des personnes en qui il a suffisamment confiance pour venir l’aider. Nombre d’entre vous doivent être mutant, si ce n’est tous, ainsi, il me faudra connaitre vos pouvoirs. Wolf, ci présente, est parvenue à le localiser grâce à un pouvoir télépathique, il se trouve sur un bateau, au large de la baie de NY. J’ai trouvé le moyen de nous y rendre, nous useront de la brume pour couvrir notre avancée, et des vos pouvoirs pour aborder. Les armes ci-présentes sont ici pour vous équiper, servez-vous à loisir, ce en sera pas facturé. Les protections, idem. On ne sait pas contre quoi on va, mais ils doivent posséder une créature suffisamment puissante pour retenir Léviathan, donc il faut se préparer à une résistance sévère. On décole dans cinq minutes, tacher d’être près à temps.

Laissant les jumeaux commencer à se saisir d’équipement dans des caisses, à savoir gilets pare-balles et autres protection kevlar et titane, avant de les faires passer à leurs invités, puis d’enchainer avec les AK-47 avec bandoulière de chargeurs et fusils à canon scié, quelques grenades et des armes de poing de secours.

Les protections équipées, Vince s’en alla saluer Mewen, lui faisant la bise, avant de se tourner vers le Juggernaut.

- Je suppose, au vu de votre gabarit, que nos armes ne vous sont d’aucune utilité et que leurs équivalences chez l’ennemi ne sont d’aucune utilité contre vous, cependant une chose me chiffonne : votre poids. Le hors-bord que j’ai obtenu résiste à 475kg, combien faites-vous ?

Au même instant, plus par curiosité que par solidarité féminine, Pita donnait la main à Evangelina, lui portant des équipements qu’elle avait elle-même mise d’une main experte, harnachée comme une guerrière et non moins armée que les jumeaux, bien que d’armes plus petites, un FN-P90 en guise d’arme à rafale et un Five-seveN en guise de secours, avec des grenades à platre.

- Vous savez que vous êtes l’une des rares personnes qu’Erasme m’a pas demandée de traquer ? J’sais pas pourquoi, quant j’en ai parlé à Vince, il m’a dit que c’était une longue histoire, plus longue que la mienne. J’aimerai vous parler longtemps, donc évitez de vous faire tuer, s’il vous plait.

Séjanus s’approcha, lui, de Mewen, une fois que son supérieur en eut fini et qu’elle fut bien avancée dans son équipement.

- Le baptême du feu hein ?

Tybalt alla lui vers le dernier, lui tendant la crosse d’un fusil d’assaut.

- J’doute pas qu’tu sache te servir de ça, comme j’doute pas que t’essaie d’protéger ta donzelle ; idem que nous avec Wolf, on protège les plus fragiles. Cependant j’espère qu’elle est pas du genre à faire du zèle.

Couleurs des paroles:
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeDim 11 Nov - 20:08

Tout le monde était arrivé et se tenait calme écoutant le discours des hommes de mains du Léviathan. J'avais même reconnu Mewen dans l'assistance. Ayant été mon élève, j'étais un peu déçu du peu de choses qu'elle échangeait avec moi. Cela faisait des mois qu'elle était partie de la Confrérie sans que je sache pourquoi mais ce n'était pas le moment d'y penser car mon nouvel employeur avait des problèmes visiblement.

Je ne pouvais cependant m'empêcher d'éclater de rire en entendant les noms des acolytes réunis :

*Soit l'un , soit l'autre ? Pourquoi pas Tic et Tac pendant qu'on y est ...*

Je reprenais mon sérieux avec difficulté pour écouter la suite. Apparemment, le Léviathan s'était fait mettre en cage ce qui était drôle en soit. Le navire au bord de la baie était un lieu rêvé pour l'y emprisonner. Suffisamment proche de New York pour pouvoir se ravitailler et suffisamment loin pour ne pas attirer l'attention. Vint le moment de décrire ses pouvoirs mais je n'étais pas ici pour me joindre au groupe des jeunes mutants anonymes ...

*Salut la compagnie! Je m'appelle Danko, je pense que vous avez le gène X tout comme moi vu où vous vous trouvez. Je me demande quels sont vos pouvoirs? Moi le mien c'est une hybridation en loup et une super-résistance/endurance. C'est un rassemblement que vous faites? Il serait temps que je vous laisse parler quand même...

HRP : copyright Magneto ^^*

Pour toute réponse, je me contentais de hausser les épaules. Par la suite chacun s'équipait mais je n'en avais vraiment pas besoin pour ma part comme le fit remarquer Tic à moins que ce ne soit Tac.

475 kg ? Je pourrais même pas m'assoir dedans de toute façon ... J'y vais à pied bandes de tocards !
En effet, je n'avais pas besoin de respirer et ,avec ma force, l'eau ne me ralentirait presque pas. Un hors-bord dépassait difficilement le 100 km/h .Si je savais où se trouvait le bateau, j'aurais même pu arriver avant les autres mais je me contenterais de les suivre en marche sur le sol marin.
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeSam 17 Nov - 0:05

    Je restais devant, serrant fort autour de ma taille mon long pull, presque un manteau vu la forme. Evan n'était long, je le sentais dans mon dos. Il n'était pas à l'aise, je le comprenais. Moi non plus d'ailleurs mais je faisais mon possible pour ne pas avoir l'air trop perdue. L'ombre que je voyais à l'intérieur, cette sorte de colosse, pas question que j'ai peur devant lui. Je voulais prendre la main de d'Evan, esquissa le geste avant de me rétracter, je ne voulais pas montrer ma peur, ni mon inquiétude, je faisais de mon mieux pour montrer un visage fermé mais j'avais du mal. Le froid et cette impression de problème, de danger imminent qui me prenait la gorge et le ventre …

    Une autre personne arriva, une jeune femme, que visiblement l'autre personne, celui à qui j'avais parlé et qui m'avait répondu connaissait. Et il la fit entrer dans le conteneur. Je me décidais de les suivre, ne résistant pas au final à l'envie de prendre la main de mon amour. C'était un moyen de lui parler, en la pressant légèrement, comme pour lui dire : « ne t'inquiète pas »
    Pourtant, c'est moi que je voulais rassurer, mais je n'y arrivai pas vraiment. Avançant doucement, ma main serrée dans la sienne, je le faisais entrer à mes côtés, ne le lâchant pas. Nous étions dans le fond, derrière le colosse dont je voyais enfin … le dos en fait et l'autre jeune femme qui étaient en train de se parler, ou de s'envoyer des fions, je ne savais pas trop.

    Yo les demi-portions, Juggy est arrivé alors qu'est-ce qu'on attend ici ?
    "Mettons de côté nos différents pour le moment si tu veux bien."


    Je ne les écoutais qu'à peine, préférant regarder ceux qui étaient là. Le mec à l'entrée avait rejoint un autre, presque identique à lui. Des jumeaux, très pratique ça. Un autre homme était présent, et surtout une jeune fille, aux cheveux noirs, avec un tatouage sur le cou, je pensais à un animal, mais j'en étais pas sûr. En fait, ce que je me demandais surtout pour cette jeune fille, c'est ce qu'elle faisait là, au milieu de toutes ses armes. Je n'arrivais même pas à bien la voir. En même temps, j'avais une bestiole de près de trois mètres de haut devant moi, et je parlais même pas de la largeur. Alors, je me mettais un peu de côté et j'observais. Des armes, des protections, de quoi détruire tout Manhattan presque. Je commençais à me demander qui était cet ange qui avait si longtemps veillé sur moi. Il avait touché à mon monde. L'homme qui m'avait enlevé, et d'autres encore après avait recourus à ses services. Faust. J'avais fait des recherches, fait jouer mes contacts pour pouvoir retrouver ses traces. Faust, parfois, ce nom revenait, mais c'était si étrange depuis si longtemps. Et ce soir, j'espérais comprendre.
    Et le discours commença, un discours qui peu à peu m'inquiétait, qui me firent de plus en plus frissonner, serrer la main de mon amour de plus en plus :

    -J’m’appelle Vince, et voici Wolf et Soit l’Un Soit l’Autre, l’Un l’Autre pour faire plus court ; j’sais pas qui vous êtes, et je ne sais ni comment vous avez connu mon patron, ni sous quel nom vous le connaissez, donc on va faire court : nous l’appellerons Léviathan. Pour résumer : il a été enlevé, et vous faites partis des personnes en qui il a suffisamment confiance pour venir l’aider. Nombre d’entre vous doivent être mutant, si ce n’est tous, ainsi, il me faudra connaitre vos pouvoirs. Wolf, ci présente, est parvenue à le localiser grâce à un pouvoir télépathique, il se trouve sur un bateau, au large de la baie de NY. J’ai trouvé le moyen de nous y rendre, nous useront de la brume pour couvrir notre avancée, et des vos pouvoirs pour aborder. Les armes ci-présentes sont ici pour vous équiper, servez-vous à loisir, ce en sera pas facturé. Les protections, idem. On ne sait pas contre quoi on va, mais ils doivent posséder une créature suffisamment puissante pour retenir Léviathan, donc il faut se préparer à une résistance sévère. On décole dans cinq minutes, tacher d’être près à temps.

    Sébastian, capturé … je m'arrêtais presque de respirant, pressant sa main, aussi fort qu'il m'était possible. Mon gardien, mon ange gardien. De l'aide oui, je n'aurais jamais cru ça … Mais où j'allais maintenant ? Que m'avait-il caché ? Je voulais lui parler, là maintenant, pour comprendre comment il avait pu penser que je pourrais l'aider. Et si je lui avais dit ce que j'avais, l'aurait-il fait aussi ? Mon autre main se posa sur mon ventre, comme pour resserrer mon manteau autour de moi. Mais non, c'était pour l'entendre lui. Dire que je ne verrai ses yeux que dans 5 mois. Mon cher enfant …
    L'homme, le colosse, expliqua son pouvoir, mais je ne savais s'il blaguait ou s'il disait vrai, son ton était étrange. Et vu la situation. Je le regardais de loin, je ne voulais pas m'approcher de lui, pire qu'une impression, j'avais presque la certitude qu'il était dangereux, que d'une main il pouvait mettre fin à ma vie. Et que je ne pouvais lui faire confiance.
    Puis l'homme qui venait de parler me regarder, alors je dis, doucement :

    -Je suis télépathe, et je peux créer des illusions, parfois mortelles.

    Je faisais certes moins peur que monsieur montagne de muscle, mais déjà j'espérais que ses quelques mots, même s'ils ne lui étaient pas complètement destinés, seraient suffisant pour le dissuader de tenter des conneries.

    Puis, les hommes se mirent à se dispatcher, pour nous donner et nous aider à nous équiper. L'homme s'approcha de la jeune femme arrivé en dernière et lui fit la bise alors que la gamine que j'observais depuis tout à l'heure me prit le bras pour m'aider. Je lâchais la main d'Evan, lui lançant, en même temps qu'un regard :

    « J'ai confiance, tout se passera bien mon ange »

    Et je suivis l'enfant qui commençait déjà à me sortir le gilet pare-balle et autre protection qu'elle m'aidait à passer. Elle semblait si à l'aise avec les armes, j'avais envie de savoir quel âge cette enfant pouvait bien avoir. Si jeune et déjà armée. Je ne savais pas quoi lui dire. Je la regardais par-dessus mon épaule alors qu'elle m'attacher la protection au niveau du dos. Et une pensée me vint. J'allais au combat, la, maintenant ? Je me préparais à ce qui être une guerre presque totale. Je savais une partie de ce qu'il avait fait. Alors pourquoi ….

    - Vous savez que vous êtes l’une des rares personnes qu’Erasme m’a pas demandée de traquer ? J’sais pas pourquoi, quand j’en ai parlé à Vince, il m’a dit que c’était une longue histoire, plus longue que la mienne. J’aimerai vous parler longtemps, donc évitez de vous faire tuer, s’il vous plait.


    Wolf, si jeune enfant … Et Erasme ? Mes yeux furent interrogateurs un instant avant que je pose ma main sur son épaule, doucement. C'était réellement son âge qui m'inquiétait. Comment avait-elle pu se retrouver dans cette histoire, si jeune. Le fait d'être bientôt mère peut être. Je ne saurais dire, mais j'avais peur pour elle, pour ce qu'elle allait devenir alors que je n'arrivais à imaginer comment elle avait pu rencontrer Sébastian. Était-il aussi son ange gardien ? Une pointe de jalousie monta en moi quand cette idée me vint. Et en même temps, les autres questions revinrent d'elles-mêmes.

    -Je vais essayer, j'ai trop de choses à faire pour cela, et trop de personnes à protéger également.

    Un léger coup d'œil en arrière, pour voir mon amour avec l'un des jumeaux, avant de manquer de vomir alors qu'elle serrait le gilet à fond.

    -Pas si fort …

    L'explication, je ne pouvais lui donner, parce que … Parce que j'emmenais mon enfant à la guerre. Cette pensée m'apparut d'un coup, comme un éclair, me foudroyant presque. Ce passé, les fautes de mon père, j'avais tout fait pour tenter de ne pas les reproduire et …
    Faire du mal à ceux que nous aimons, était-ce une caractéristique de notre famille ? Une malédiction de notre lignée. Amy, moi … C'était si dur de se rendre compte de ça, pire qu'une baffe dans le visage.
    Un nouveau regard vers Evan avant de me détourner, un peu honteuse. L'autre parlait encore fort, ça semblait une habitude pour lui. Mes yeux se posèrent à nouveau sur l'enfant. J'avais du mal à croire qu'elle allait nous suivre, ça me semblait trop.

    -Tu aussi petite, fais attention à toi, parce que j'aimerai aussi savoir qui tu es, lui dis-je avant de prendre l'une des armes qu'elle me tendit.

    Un flingue, pas d'assaut, mais en même temps, je ne savais pas m'en servir. J'avais appris le maniement de quelques armes, mais mon métier, ce n'était pas de jouer les soldats. Et pourtant, ainsi protéger par toutes sortes de choses, j'allais au combat ...
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeSam 17 Nov - 19:31

« Non, c’est pas le genre. Par contre vous auriez plutôt dû lui confier une mission de ce style au réveil. C’est là que son caractère est le plus…disons…haut en couleur. »

Des armes à feu. Pas vraiment la tasse de thé de Blake. Donner la mort. Même pour sauver une vie. Une chose à laquelle il répugnait particulièrement. C’était pour sauver une personne. Il était plus que probable que ceux qui retenaient ce Sebastian prisonnier n’étaient pas des enfants de chœur. Loin de là. Evan avait toujours pris soin de préserver les vies humaines. Quelles qu’elles soient. Et il se voyait mal faire exception aujourd’hui. Sauf qu’il fallait protéger deux vies qui lui étaient chères. Celle d’Evangelina et celle de leur enfant à naître. Le reste n’avait aucune espèce d’importance. Alors tant pis. Il ne viserait pas la tête. Il tenterait au maximum d’éviter de tuer. Mais s’il y était contraint, il n’irait pas sombrer dans le remord.

Evan jeta un coup d’œil à la jeune femme arrivée après lui. Il n’y avait pas prêté attention dans un premier temps mais il s’agissait de la même personne qu’il avait croisée un soir dans Manhattan, un sac remplit de billets à la main. Au fond, il n’était pas surpris. Elle devait baigner dans ce milieu. Lui-même se surprenait d’avoir pu y avoir appartenu. Un autre monde, une autre réalité.

Blake jeta un coup d’œil à sa moitié. Un gilet pare-balle ? S’il avait pu, Evan lui aurait calé trois couche de protection de ce style de la pointe des pieds jusqu’à l’extrémité de chaque racine de cheveux. Mais en attendant, rien de mieux que des tirs de barrage. Evan vérifia une nouvelle fois le mécanisme du fusil d’assaut. Quant à donner la nature de ses pouvoirs, il était plus que réticent. Et puis quoi encore ! Il ne voulait pas non plus un échantillon ADN ? Blake resta donc suffisamment vague pour ne pas attirer l’attention sur lui.

« Disons que je suis calibré pour régler les problèmes avec discrétion. Pour le reste, j’espère que vos jouets suffiront. Mais si vous avez des armes blanches, je suis preneur…Ca évite bien souvent d’ameuter tout le quartier. Car j’imagine que si l’on doit aborder, le mieux serait encore d’éviter le feu d’artifice. Vous avez prévu les silencieux j’imagine… »
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeLun 19 Nov - 21:01

Mewen regarda tout le monde s'équiper un peu perdue. C'est vrai, ils n'avaient aucun moyen de connaître le nombre et la nature de leurs ennemis sur ce navire. De plus il se trouvait beaucoup trop loin pour que Mewen puisse prendre le contrôle des machines se trouvant à bords. Elle n'était pas très douée au tir, mais elle pris quant même un Glock et un gilet pare balles. Elle avait en effet déjà vécu l'expérience de recevoir une balle en pleine poitrine et n'avait nulle envie de recommencer.

"Pour ma part je suis cyberpathe : je peux contrôler les machines et électrokinesiste de contact. Je génère un champs électrique de la puissance d'un taser à la surface de ma peau"

Dit elle à l'adresse du petit groupe. Tous étaient mutants à priori et c'était une bonne chose. Il ne fallait pas s'encombrer d'humains dans ce genre de situation. Elle ne releva pas lorsque le Fléau proposa de les suivre à pied, depuis qu'elle avait été son apprentie plus rien ne l'étonnait de sa part.

"Des consignes particulières une fois arrivés à bord ou on élimine toute forme de vie hormis notre commanditaire ?"

Demanda t'elle innocemment
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeJeu 22 Nov - 1:35

Le Juggernaut semblait avoir un humour des plus décalés, déblatérant une diatribe qui ne fit rire que lui, se présentant comme Danko, un hybride loup avec super-résistance et super-endurance ; il était trop lourd pour rentrer sur le hors-bord, dans tous les sens du terme, pensa Vince.

- Et bien Danko, ainsi soit-il, répliqua-t-il simplement.

De tous leurs « alliés », seules les deux femmes coopérèrent, la Grigori disposant de Télépathie et d’Illusions, et Mewen des connues Cyberpathie et électrokinésie de contact. L’homme accompagnant la Grigori était dans la discrétion ; fort bien. Et le Juggernaut… c’était connu. Observant les divers groupes qui c’étaient formé, Vince resta pensif un instant : Pita et la Grigori ensemble, cela serait sans doute une bonne chose, ils ne devraient pas les exposer, sans quoi c’était eux qui risquaient de finir en charpie.

- Toi aussi petite, fais attention à toi, parce que j'aimerai aussi savoir qui tu es.

- Z’en faites pas, si Erasme apprend que j’ai tenu un flingue plus gros qu’ma main, il va encore gueuler. J’l’ai traqué sur la moitié d’un continent y’a deux ans et il veut toujours pas que j’participe à la baston, comme quoi que j’ai rien à y foutre et que mon pouvoir est trop précieux pour prendre de tels risques. Vince est ok, mais c’est un cas de force majeure, donc je viens.


La petite avait la statch, comme toujours, et était plutôt excitée : sa première vraie mission, sur le terrain, non-pas dans la voiture. Il allait se faire passer un savon, alors même qu’à ses quinze ans, Victor le laissait manipuler des armes et tuer. Mais Lupita n’était pas la seule à parler, Tybalt sympathisant avec l’anonyme du groupe, lequel faisait de l’humour malgré une répugnance assez affichée pour les armes.

- Yep, de beaux silencieux PBS, made in URSS ; cependant, le feu d’artifice, c’est vous.

"Des consignes particulières une fois arrivés à bord ou on élimine toute forme de vie hormis notre commanditaire ?"


Mewen n’avait pas relevé ni la plaisanterie du Fléau, ni celle de Séjanus, qui se prit un vent mémorable.

- Pas réellement, qu’ils crèvent tous ou qu’ils s’enfuient, on s’en fout, on sort Léviathan avec un minimum de perte, répliqua Vince alors que tout le monde finissait de s’équiper.

Les Jumeaux y allaient à la barbare, avec fusils d’assaut soviétiques et fusils à canons sciés pour quant cela se rapprocherait, tendis que Wolf était 100% belge, avec du FN Herstal à tous les niveaux. Vince lui-même enfila son gilet et ses genouillères et se sorti un uzi et un AKS-74U.

Se dirigeant vers la sortie du conteneur, il enjoignit les autres à le suivre, Pita restant aux côtés de la Grigori et les jumeaux prenant place près de Mewen.

- Bon, Danko, je suppose que vous serez à même d’aborder seul ; donc ça va être simple pour vous : décrassage, vous êtes le bulldozer. La Télépathe et le fufu, vous couvrez notre approche avec vos pouvoirs, histoire qu’on ne se fasse pas plomber à vue ; la brume nous aidera, mais on n’est jamais trop prudent. Une fois à bord, on retrouve Léviathan et on le sort de là. Pita, pas en première ligne, c’est un ordre. Si vous avez des questions, merci de les poser sur le bateau. Juggernaut, vous nous suivez à la nage donc.

Marchant d’un pas rapide à travers les rangées de conteneur, laissant aux Jumeaux le soin de refermer le leur avant de les rejoindre au pas de course, de lourdes mallettes en mains, Vince conduisit la troupe jusqu’à un ponton parmi les plus proches, où attendait déjà un homme sur un grand hors-bord, les chandelles allumées.

L’appelant par son nom, Emile Vincent congédia le conducteur, prenant lui-même la barre. Il laissa les autres s’installer avant d’enclencher le moteur, continuant son observation. Sans pouvoir, c’était du suicide, mais il espérait bien que les alliés ramené par Victor Moreau soient aptes à faire pencher la balance. Les Cox armaient leurs fusils d’assaut et préparait les fumigènes et les grappins, ouvrant leurs valises pour en sortir des lance-grenades à usage unique. Entre la brume et l’obscurité, ils avanceraient à couvert une fois les lumières du hors-bord éteintes, mais s’ils étaient détectés par le sonar, deux grenades fumigènes devraient faire une diversion suffisante pour qu’ils puissent accoster, et sans perte si les pouvoirs des mutants étaient suffisants. Soit l’un soit l’autre avaient fait la connerie d’un braquage par le passé, et la prison les avait plus endurcie que les quelques années de militarisme qu’ils avaient vécut, mais ce genre de situation ne les effrayait pas. Pita, elle, était presque intenable, vérifiant avec empressement encore et encore son pistolet mitrailleur. Erasme avait raison : elle était douée, mais loin d’avoir la maturité pour le combat. Pas faute d’avoir subies les duretés de la vie. Lui-même, il avait presque été élevé par la pègre et par Victor Moreau, Erasme Hobbes ou quelque soit son nom, et s’il n’avait pas réellement vu pire, il était suffisamment ancien pour espérer s’en sortir.

Actionnant le bateau, il conduisit tout ce beau monde sur les flots de ténèbres.

Combien de temps ? Vingt minutes ? Il ne devait pas beaucoup en être plus lorsqu’ils aperçurent le bateau. Pita avait été à son côté, lui indiquant la direction où aller pour trouver Erasme. Le porte conteneur n’avait même pas éteint ses lumières, et il s’en envolait un hélicoptère.

- Taser, brouille le sonar, ordonna-t-il lorsqu’ils arrivèrent à portée estimée de l’appareil, espérant qu’il en serait de même pour leur Cyberpathe.

De toute façon, ils n’avaient pas l’occasion de s’arrêter. Cela passait, ou cela cassait.

- Je… je l’ai perdu, souffla Pita, presque choquée. J’ai perdue Erasme !*

Vince resta impassible ; lorsque Pita perdait quelqu’un, c’était que cette personne était morte, puisque Pita ne pouvait se connecter à l’esprit d’un mort.

- Bon, on retrouve son corps le temps qu’il revienne à la vie ; P’tain d’mutos, ce sera pas la première fois qu’il nous la fait à la Jésus.

- Fermez vos gueules,
conclut Vince en ralentissant, le rythme, pour diminuer le bruit.

Accostant discrètement contre le flan du bateau, sans même avoir été repérés, ils lancèrent les grappins et les Jumeaux passèrent les premiers, grimpant à la force des bras le long de la coque. Vince les suivis, puis leurs alliés et Pita en queue.

Trop simple, c’était trop simple. Une embuscade, à tous les coups, ils étaient attendus.

Ce fut vrai, parfaitement vrai : une fois tous sur le pond, lequel était le pont classiques d’un porte conteneur, les tirs commencèrent à fuser. Il en venait de partout, de point en hauteur ; cependant, loin d’être une esplanade vide, le pont regorgeait de couverts en tous genre, depuis le bref espace entre les conteneurs rivetés aux caisses métalliques à l’intention de l’équipage.

- Leçon numéro une : baisser la tête et attendre qu’ils vident leurs chargeurs !

- Pita, ta gueule !


Les Jumeaux, un à terre de chaque côté du groupe, entamait un tir de suppression à l’aveugle pour tenter de gagner le temps à leurs camarades de trouver abris comme cibles. Adossé au bastingage derrière une aération, l’uzi en main, Vince s’apprêtait à renchainer à la suite de Soit l’Autre, tendis que Lupita avait déjà l'oeil collé au viseur, allongée à couvert derrière un maigre tas de cordes. Il y avait une vingtaine de silhouettes visibles autour d’eux, et probablement une demi-douzaine d’autres qu’il ne parvenait pas à localiser. Cependant, cela lui allait pour ouvrir le feu.

Vince n’allait pas dire aux mutants comment ce battre, mais s’ils pouvaient user de leurs pyrotechnies assez vite, cela l’arrangeait !

Hors Jeu:
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeJeu 22 Nov - 19:23

A n'en pas douter, les individus ici présents étaient tous dénués d'humour. J'étais même assez déçu de Mewen que je croyais moins potiche , comme quoi on croit connaître un peu les gens et puis non en fait. Ca illustre bien à quel point les relations sont inutiles si vous n'attendez rien des gens. Ne restait plus qu'à retrouver en premier le petit Léviathan qui s'était fait kidnappé pour prouver à tout le monde qu'ils n'étaient que des tocards. Quoiqu'il en soit je travaillais pour lui, pas pour son homme de main. Je suivrais mon propre plan et je n'aurais que faire des autres. Petit problème tout de même, j'ignorais où se trouvait ce fameux bateau précisément et je devais trouver un moyen de suivre leur hors-bord.

*Erf pas le temps de voler un autre bateau ... bon tant pis, c'est l'heure du bain de minuit ... à moins que ... *

Suivant la petite troupe jusqu'à leur hors-bord, j'apercevais un peu plus loin sur un pont plus loin deux personnes de train d'amarrer leur propre hors-bord, je prenais temporairement congé des autres. Le bateau avait l'air plutôt pas mal. Suffisamment grand pour moi a priori et vu son design profilé, j'en déduisais que c'était un modèle au de gammes. Même en maillot de bain, on devinait les rôles de chacun. Le jeune homme portait des lunettes de soleil, une montre et un gourmette de grand luxe tandis que la jeune femme gloussait régulièrement aux propos du jeune homme. Il venait sans doute de revenir d'une promenade "santé". Deux hommes plutôt costauds montaient la garde sur le pont, visiblement en attente du retour de leur patron. M'entendant arriver, ils se retournèrent, faisant mur de leur corps avec un visage qui se voulait sérieux voire effrayant. Il leva sa main, me provoquant

Y a rien à voir ici, fiche le camp.

En tout réponse, j'assénais une baffe aux deux compères et les projetant au loin à plusieurs dizaines de mètres dans l'océan derrière eux. Vu le choc, ils étaient sûrement morts sur le coup. Le couple se mît à trembler l'un contre l'autre , se contentant de reculer à la même vitesse que j'avançais si bien que je montais sur le bateau alors qu'ils restaient dessus le dos collé au bord.

Ecoutez, si c'est de l'argent que vous voulez ...

J'entendais, le son du moteur du hors-bord des clampins démarrer. Je coutais net en le pointant du doigt.

Tagueule ! Suis ce bâteau sinon t'es mort.

Il n'avait pas l'air de comprendre mais se mît rapidement à l'exécution alors que brandissait mon poing, tandis que ça copine restait silencieuse à l'arrière, n'osant pas bouger. Quelques secondes plus tard, nous étions en route pour la prison de Aaron. Le bateau des autres avait une légère avance et lorsque j'arrivais, ils étaient en train de lancer des grappins, visiblement pour passer à l'abordage.

*O ! Chic des pirates ! Laissez les moi ! *

Je sautais à l'eau et entendait le hors-bord faire demi-tour à toute vitesse mais je ne m'en souciais pas. Je nageais à une vitesse surhumain vers le bâteau comme un dément pour heurter la coque de plein fouet et passer au travers, arrivant ainsi dans ce qui semblait être la soute. Quoiqu'il en soit, l'onde de choc ébranla le bâteau dans un son long et raillé, comme s'il se tordait. Le bateau commençait à prendre l'eau lentement mais surement mais ça ne me ralentissait pas à cause de ma force extraordinaire. De même ne pas avoir à respirer me serait pratique pour la suite.

J'avançais au hasard des couloirs, tuant ce qui étaient suffisamment bêtes pour ne pas s'enfuir à mon approche et passait de salle en salle en passant directement par les cloisons. Le bâteau ressemblerait bientôt à une passoire.

*Piou , piou , piou , petit, petit, petit*

Aaron , t'es où bordel ?

Je finissais par en attraper un vivant avec énormément de mal. Il se tenait la gorge comme il pouvait, sanglotant et essayant le mot "pitié" dans toutes les langues qu'il connaissait alors que je le portais à hauteur de mon casque.

Où est-il ?

Tremblotant, il m'indiquait une direction juste avant de finir encastré dans le mur. Je continuais ma route dans cette direction. Les coups de feux résonnaient toujours dans cette épave branlante. Que se passait-il là haut ?
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeJeu 29 Nov - 12:03

Le monde grisé du cyberespace s'estompa d'un seul coup lorsque l'esprit de Mewen se retrouva dans son corps. Elle était certaine de ne pas s'être faite repérée pourtant, comment expliquer ce phénomène ? Elle l'ignorait. Quant les tirs commencèrent à fuser de toute part elle se concentra pour électriser la surface de sa peau, mais cette sensation bien connue d'être sous tension ne venait pas. C'était comme si quelque chose l'en empêchait. Pourtant ce n'est pas la première fois qu'elle se trouvait au milieu de l'action et son pouvoir avait toujours fonctionné jusqu'à présent.

"Je me suis faite expulser du sonar, il y a peut être un autre cyberpathe à bord."

Dit elle en se baissant pour ne pas être victime d'une balle. Vu que ses dons ne fonctionnaient apparemment pas il fallait qu'elle le fasse à l'humaine. Dès que la portée se réduisit pour lui permettre de tirer, elle fit feu sur le premier venu et tant pis si il s'agissait d'un mutant, il n'avait qu'à pas être là.
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeDim 2 Déc - 20:00

    Je n'aimais pas cet homme, cette personne qui me semblait trop dangereuse à mon goût avec sa stature, avec cette impression qui me faisait frémir. Instable à souhait. De loin, je le voyais alors que la jeune fille finissait de m'aider.

    -Z’en faites pas, si Erasme apprend que j’ai tenu un flingue plus gros qu’ma main, il va encore gueuler. J’l’ai traqué sur la moitié d’un continent y’a deux ans et il veut toujours pas que j’participe à la baston, comme quoi que j’ai rien à y foutre et que mon pouvoir est trop précieux pour prendre de tels risques. Vince est ok, mais c’est un cas de force majeure, donc je viens.

    Je ne savais pas quoi penser de cette enfant. C'était étrange. Elle semblait encore si petite mais ses mots, ses paroles, j'avais l'impression de parler à une jeune femme et non à une jeune fille. Je ne savais pas tellement comment lui parler. C'était une personne entre deux mondes.

    -Tu sembles l'aimer énormément, et je suis sûre que tu comptes beaucoup aussi pour lui. Alors vraiment, fais attentions à toi petite.

    Les autres étaient presque tous prêt. J'étais maintenant armée d'une arme à feu, et d'un couteau à la cuisse, au cas où. Je ne savais pas ce qui m'attendait mais j'espérais que je n'aurais pas besoin de l'un ou l'autre.
    Et tous sortaient. Je suivais des yeux mon amour, étant toujours à côté de la petite. Je lui souriais, pour le rassurer. Je ne savais pas quoi lui dire. Comment lui faire comprendre que malgré tout, je savais ce que je faisais, et surtout pour qui je le faisais. Enfin d'une certaine façon. En fait, maintenant, je ne savais plus trop ou j'en étais. Qui étais réellement Sébastian, cette personne qui était si proche de moi, et en même temps si éloigné.

    - Bon, Danko, je suppose que vous serez à même d’aborder seul ; donc ça va être simple pour vous : décrassage, vous êtes le bulldozer. La Télépathe et le fufu, vous couvrez notre approche avec vos pouvoirs, histoire qu’on ne se fasse pas plomber à vue ; la brume nous aidera, mais on n’est jamais trop prudent. Une fois à bord, on retrouve Léviathan et on le sort de là. Pita, pas en première ligne, c’est un ordre. Si vous avez des questions, merci de les poser sur le bateau. Juggernaut, vous nous suivez à la nage donc.

    Avant qu'on se mette en marche, je me rapprochais de Evan, et doucement lui pris la main, la serrant avec tendresse dans la mienne. Ce n'était pas le moment, je le savais, je n'aurais pas du venir, parce que ce n'était pas une idée mais deux que je mettais en péril, et je ne pouvais m'enlever ça de la tête, surtout quand je voyais l'enfant à côté de nous. Ça me semblait si égoïste de ma part, de nous mettre en danger tous les deux et en même temps, c'était pour lui, qui était venu quand j'avais le plus besoin de lui. Un sourire, j'aurais voulu l'embrasser pour lui donner courage, et pour m'en donner également mais je ne voulais pas que les autres le voient, et qu'ils puissent se servir de ça. Sa main dans la mienne déjà était un réconfort certain, ça me suffisait pour l'instant. Parce que je savais que je l'aimais, et que je pouvais compter sur lui. Il m'avait accompagné dans cette aventure, il l'avait accepté, sans demander plus. Il m'avait soutenu, tout ce temps.
    On embarqua sur un bateau, là, je m'éloignais à nouveau de Evan, pour me rapprocher de Wolf. Je ne voulais pas trop m'éloigner d'elle. J'avais peur pour cette enfant. Je ne la connaissais pas mais j'avais déjà peur pour elle. Elle semblait si heureuse à l'idée de ce combat. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi. Ça n'avait pourtant rien d'enviable ça, de tuer …
    Dans quelle galère Sébastian avait pu se mettre pour que nous devions venir le sauver ? Qu'est-ce qu'il avait pu faire

    Et le bateau démarra. J'étais vers l'avant du bateau, proche de la cabine, proche de Vince et Pita. Je regardais la mer tout en surveillant mon aimé. Il était un peu plus loin, et je ne savais si je devais aller vers lui ou pas. Je n'arrivais pas à savoir. Je ne savais quoi penser de tout ça.
    Je ne savais plus trop ou j'en étais. Ma vie jouait au yoyo, j'arrivais au plus haut, pour redescendre aussitôt. C'était si étrange. Qui tirait les ficelles ainsi ?
    Qui étais-je dans ce monde si étrange …

    Je m'étais rapprochée de l'enfant et de l'homme pour les écouter, après être restée un long moment proche de la rambarde.

    - Je… je l’ai perdu, J’ai perdue Erasme !


    Je la regardais, et voulu, presque sans le vouloir en fait, savoir ce qui s'était passé. Mais rien. L'esprit de la jeune fille, rien ne passait. Pareil pour Vince. Affolée, je tournais la tête vers mon aimé et … Rien …

    -Bon, on retrouve son corps le temps qu’il revienne à la vie ; P’tain d’mutos, ce sera pas la première fois qu’il nous la fait à la Jésus.

    -Fermez vos gueules


    Je ne les écoutais plus, j'allais jusqu'à Evan, limite en courant. J'étais inquiète, même carrément apeurée. Je pris son bras, m'accrochant à lui, presque vulnérable, et l'embrassais, furtivement mais avec fougue. J'avais peur, j'avais compris, rien ne marchait. Je n'arrivais à rien, mes pouvoirs …
    Sans eux, je me sentais si faible.

    -Je t'aime.

    Puis je le relâchais. Nous devions y aller, ça commençait, maintenant. Mais je voulais pas qu'il croit un instant que je lui en voulais ou alors que … Enfin bref, je l'aimais, et ça, malgré tout ce qu'il se passait, il ne devait pas, jamais en douter.
    Et ça commença.
    J'étais en fond, avec Pita. Je tremblais, je ne pouvais le cacher, je me sentais si faible d'un coup, c'était presque trop pour moi. J'étais sans défense. Et jamais je ne m'étais senti si faible d'un coup. J'en tremblais. Parce que je ne me sentais même plus capable de faire ce pourquoi on m'avait appelé : le sauver. Mon ange gardien …

    -Leçon numéro une : baisser la tête et attendre qu’ils vident leurs chargeurs !

    -Pita, ta gueule !


    Ma main prit mon arme et mes doigts se crispèrent dessus. Je ne comprenais pas, je n'avais presque jamais eu aussi peur. Parce que là, rien ne pouvait me rattraper. Je n'aurais jamais une chance plus. C'était une puis échec et mat.
    Pita était à mes côtés, et je rêvais que d'une chose, c'est de foncer dans le tas, ça, je n'avais pas besoin de lire dans ses pensées pour le savoir. Et ça, je ne voulais pas qu'elle y aille. Je sentis un tremblement, un soudain tremblement qui me fit frissonner. Je sentais qu'il y avait un problème. Un gros problème. Plus encore que ce qui nous attendait.
    Mon ange, mon amour, je vous interdis de mourir.
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeLun 3 Déc - 11:37

La tournure des événements déplaisait particulièrement à Evan. Le côté opération commando façon SAS avec armement lourd et zodiac au milieu du brouillard, c’était d’un cliché et d’un manque de discrétion absolument affligeant.

Ils accostèrent le navire sans difficultés. Ce n’était pas normal. Trop facile. Trop prévisible. Un peu comme dans un film de Chuck Norris. Sauf que là, on était pas au cinéma. Il risquait sa peau, celle de sa fiancée et de leur bébé pour un sombre crétin d’ange gardien déchu qui n’était pas foutu de sauver ses miches tout seul. S’il le retrouvait, la première chose qu’il lui offrirait serait une accolade assortie d’un coup de genoux dans le service trois pièces.

Pour la première fois depuis le début de cette mission Evangelina avait parut inquiète avant d’aborder. Quelque chose clochait. Son « je t’aime » était emprunt de doute, de crainte. Il s’était contenté de l’embrasser sur le front comme il le faisait à chaque fois qu’il voulait la rassurer ou qu’il voulait lui montrer son affection même s’il était tendu ou en colère.

Cette situation avait quelque chose de familier pour Blake. Elle lui rappelait l’Afrique. Un endroit d’où on ne pouvait sortir, un chemin bien trop simple et…le guet append. Les rafales qui suivirent le consolidèrent dans son analyse. Un piège. Et ces abrutis de mercenaires à la noix les avaient menés en plein dedans. N’étaient-ils pas de mèche ? Accroupi derrière une caisse, Evan les observa furtivement. Ils défendaient chèrement leur peau. Donc c’était peu probable. Mais c’était du coup d’un amateurisme affligeant. C’était donc à lui de jouer.

C’est à cet instant qu’une sueur froide le prit. Comme lorsqu’on vous verse de l’eau glacée dans le dos par surprise. Sans se redresser, il avait tenté de disparaître pour aller neutraliser les joyeux tireurs à la gueule de bois qui les prenaient pour des pigeons d’argile. Mais rien. Désagréable sensation de déjà vu. Sensation bientôt confirmée par son impossibilité d’user de la télékinésie. Ash…Cette petite ordure était à bord…Ou tout du moins une personne ayant le même pouvoir. Il s’était renseigné depuis son retour d’Afrique. On appelait cela des antipathes, des types capables de bloquer les pouvoirs des autres mutants. Il devait absolument en informer les autres. Entre deux rafales, il leur hurla.

«IL Y A UN ANTIPATHE A BORD. NOS POUVOIRS NE SERVENT A RIEN. IL VA FALLOIR SE BATTRE EN MODE SAPIENS !!!! »

Puis, dans la foulée, il se redressa rapidement, arrosant la zone où il avait repéré les mecs les ayant mitraillés précédemment. Deux sur trois s’écroulèrent. Le troisième se mit à couvert. C’est à cet instant précis qu’un bruit sourd retenti. Quelque chose venait d’heurter la coque. Ils ne se battaient plus sur un porte-container mais sur le Titanic. Il fallait absolument fouiller le navire. S’ils restaient sur le pont, ils allaient se faire tirer comme des lapins.

«SI QUELQU’UN S’EST ÉQUIPÉ DE FUMIGÈNES, DE GRENADES AVEUGLANTES OU D’UN TRUC DANS LE GENRE, C’EST LE MOMENT OU JAMAIS !!!! IL FAUT ABSOLUMENT RENTRER SI ON VEUT PAS FINIR PLOMBES COMME DES FAISANS !!!! »
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeLun 3 Déc - 20:00

Cela canardait de partout, crépitant tout autour d’eux alors que les réactions étaient bien différentes ; le Juggernaut avait disparut, manquant à l’appel au moment où il aurait été utile, tandis que Mewen ouvrait le feu sur la cible la plus proche et que la Grigori restait paralysée sur son arme. Le seul a véritablement faire montre de ses capacités fut le compagnon de la Grigori, qui lorsque l’interlude vint, mitrailla aussi bien qu’il fit le point.

Un Antipathe ? Leurs pouvoirs ne marchaient plus ?! b****l de m***e ! Ils étaient fait comme des rats !

Un bruit sourd rententi et le bâteau tremblant, quelque chose étant passé au travers de la coque. Mauvais signe, très mauvais signe.

«SI QUELQU’UN S’EST ÉQUIPÉ DE FUMIGÈNES, DE GRENADES AVEUGLANTES OU D’UN TRUC DANS LE GENRE, C’EST LE MOMENT OU JAMAIS !!!! IL FAUT ABSOLUMENT RENTRER SI ON VEUT PAS FINIR PLOMBES COMME DES FAISANS !!!! »

Les Cox avaient eut la même idée, se relevant pour lancer des grenades à plâtres, dont la chambre avait été emplie de clous ; des grenades frag’.

- Dispersion !

Ils ne devaient pas rester grouper, sans avoir jamais fait la guerre, Vince le savait ; il avait survécut à suffisamment de fusillades pour comprendre comment établir une stratégie. Ils devaient trouver des couverts plus lourds. Aux vues du nombre de caisses présentes, cela ne serrait pas bien dur.

Vince se porta aux côtés du mutant qui avait crié, profitant de la pause offerte par l’explosion des grenades.

- Si on tue l’truc, j’suppose que vous récupérez vos pouvoirs ; j’vous suis.

Prenant la Grigori par la main, Pita lui hurla de baisser la tête, canardant elle aussi la silhouette la plus proche, n’essayant plus de viser depuis le tremblement. Ils protégeaient les plus faibles, et comme Vince comme les Cox allaient se mettre en mouvement, elle restait sur place.

- Ecoute ma grande, j’suis douée sur la console, mais là c’est autre chose ; keep cool, tir dans l’tas s’tu n’sais pas viser. Faut pas stresser. J’sais qu’pour passer sa peur des balles, Erasme il tirait sur Vince, en plein sur le gilet pare-balles. Moi j’ai d’mandé, il m’a envoyé chier. Soit l’Autre a essayé une fois, ça couple le souffle, ni-plus ni-moins. Bon, faut pas s’la prendre à côté, c’est vrai. Mais j’tiendrais pas deux fronts seule, et j’préfér’rais pas m’en prendre une dans les fesses. Tu peux faire ça pour moi ? Mici.

Elle ne pouvait pas demander plus poliment, ni parler plus longtemps, ayant déjà mit un chargeur dans le vide à cause de cela ; cependant, elle rechargeait d’une main experte.

- Ah, et r’tirer le cran d’sécu’ c’est une idée aussi.

Alors que Pita tchatchait comme si de rien était, Séjanus avait lâché son fusil d’assaut au chargeur vide, et si d’une main il lançait une autre grenade, il se saisissait de l’autre du fusil à pompes à canon scié.

- Tas’ couvre-moi ! mugi-t-il alors qu’il avançait en course basse, droit vers un autre abris.

Il y avait déjà eut des cris, le premier sang ayant été pour eux, mais ils allaient rentrer dans la phase la plus violente et la plus dangereuse. Soit l’Un prenait d’énormes risques en allant de l’avant, mais si Mewen le soutenait suffisamment, il survivrait. Sautant jusqu’à un caisson non loin, il continua à essayer de contourner la position ennemie. Sortant de son couvert pour prendre le mir, il commença à son tour à ouvrir le feu. Deux coups, suffisamment espacés, pour forcer l’ennemi à baisser la tête. Une balle le toucha, lui creusant une longue estafilade dans le bras. Se couchant derrière le caisson avec un rictus de douleur, il serra les dents quelques instants avant de se remettre à tirer, à l’aveuglette cette fois. Son mouvement interrompu le laissait isolé, et plus vulnérable que les autres.

De l’autre côté, Soit l’Autre avait entreprit de couvrir la progression de Vince et du Compagnon de la Grigori, canardant de nouveau au fusil d’assaut.

***
Quelques instants auparavant


Où est-il ?

Le mercenaire n’avait pas eut besoin de parler correctement l’anglais pour voir que le plan de son employeur n’avait pas fonctionné, et que le mutant possédait toujours ses pouvoirs. Terrorisé par le colosse qui avait percé la coque, il avait indiqué les étages au-dessus du doigt, avant de finir écrabouillé contre le mur. Si le Juggernaut suivait sa direction, il devrait remontrer depuis les entrailles du navire vers l’arrière de celui-ci, vers la cabine du capitaine.

Il y avait beaucoup moins de monde dans les couloirs étroits du navire, le gros de l’embuscade ce concentrant sur le pont. Seulement quelques machinistes, mais pas de véritables hommes de mains. Et les tourmenteurs étaient déjà partis, suivant celui pour qui ils avaient œuvrés en cette soirée.

L’eau commençait à s’infiltrer depuis la brèche, le sel s’infiltrant dans des plaies d’organismes déjà mort. Il y avait désormais deux comptes à rebours.
***
Sur le pont, cela crépitait toujours, mais ce qui avait été jusqu’à lors du combat semi-nocturne devint du combat diurne, alors que d’immenses projecteurs s’allumaient, révélant l’esplanade dans son chaos cru.
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeSam 8 Déc - 10:45

Une fois mon informateur mis hors d'état de nuire, je poursuivais machinalement ma route. Toute cette atmosphère, le bateau en perdition, les coups de feux, la faible luminosité ou même tout simplement les éclats de sang éparpillés en quantité variable sur mon corps, tout celà ne me faisait ni chaud ni froid alors que d'autres auraient pu être effrayés, écoeurés, désemparés ... La violence était l'histoire de ma vie, j'avais tué tellement de gens et ce même avant de devenir le Juggernaut ... Des os qui se brisent, la chair qui se déchire, les entrailles qui se répandent en pluie , tous ces éléments forment une mélodie macabre ou une pièce de marionnette dont je suis l'écrivain,le compositeur. Cette mise en scène, j'ai fini par l'apprécier depuis tout ce temps. L'homme est naturellement doué pour en faire souffrir d'autres, il a inventé toutes sortes de tortures physiques ou psychologiques, toutes sortes d'armes blanches, armes de poings, explosifs, gaz etc ... Alors quand on n'a plus à s'embarrasser de tous ces gadgets, quand on peut agir en totale impunité, il est difficile de taire cette envie de sadisme qui sort en chacun de nous, la première expression physique de la colère.

Vous l'aurez compris, je suis un simple acteur possédé par une rage infinie, une envie de violence ,celle de mon maître, celle de Cyttorak. Il se moque bien de ma vie, de mes décisions ,de mes actes mais il attend au moins une chose à laquelle je ne peux me soustraire: il appelle à la destruction, au sang versé et ce, peu importe par qui. Je suis un Juggernaut, une masse de chair et d'acier que rien n'arrête. Sous les ordres invisibles et incidieux de mon tutélaire, je fais mon chemin dans les couloirs du bateau alors que les coups de feux se font de plus en plus rare à mon niveau sans perdre en intensité en haut. J'avance inexorablement et le témoin écarlate et macabre de cette mélopée sanglante s'accumule sur mon corps. Ses reflets pourpres dans la lumière des éclats des balles perdues insinuent la peur dans le peu de personnes que je croise désormais. Ce ne sont que de simples machinistes pour la plupart, pas des combattant mais comme je l'ai déjà dit, Cyttorack se moque de qui versera le sang. Certains en désespoir de cause tentent de jeter à la mer par les écoutilles mais je ne parierai pas sur leur futur, pour ceux trop lent ou juste trop gros, dont le buste a été sectionné. Quoiqu'il en soit le festin est en train de ralentir, et je pourrais presque sentir la bête s'impatienter. Cette mise en bouche semble l'avoir réveillée.

D'un geste rapide, je plie les genoux avant de sauter ,le poing en avant. Je traverse alors les cloisons qui me séparent du pont principal comme s'il s'agissait de papier mâché, laissant un trou béant de trois mètres. Le combat est là ! Les coups de feux fusent de tous côtés mais je ne saurai en être affecté .Emporté par la frénésie, je m'élance sur le pont fauchant ceux assez fous pour ne pas s'écarter de mon chemin. Dans cet état second, j'ai toute les peines à distinguer allié et ennemi. En outre, je ne prête pas attention aux dégâts que je cause, une manière indirecte de mettre leur vie en danger. Dans un éclair de lucidité, je fais une percée pour me diriger vers l'endroit indiqué par mon indic des bas-fonds du bateau.


Hors de mon chemin !

D'un geste de la main, j'arrache la porte fermée de la cabine du capitaine et j'en écarte la taule pour me faufiler à l'intérieur. Contre toute attente, la pièce est vide dans le sens où Aaron n'est pas là. A la place, se trouve un homme vieillissant,habillé élégamment. Celui-ci essaie d'afficher un haut standing malgré la peur que je peux sentir s'insinuer en lui. Le regard haut, un pied en arrière sur le départ, il me jauge rapidement du regard. J'avance de quelque pas pour le voir reculer lentement sans pour autant perdre de sa superbe. Les échos de ma fureur s'estompent et je reprends le plein contrôle de moi même par la force de ma volonté.

*C'est qui ce clown ? Où est Aaron ? Le type de tout à l'heure m'aurait-il menti ? Non impossible, il en était réduit à se pisser dessus ! Alors pourquoi ...*

Je lui lançais un regard noir tout en le pointant du doigt.

Réponds à mes questions et je te laisserai peut être la vie sauve ! Qui est-tu ? Que fais-tu ici ? et plus important ... où est-il ?
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeDim 16 Déc - 15:46

    J'ai peur, vraiment, je tremblais, parce que j'étais persuadée que j'avais fait une connerie, et que tout cela allait trèès mal finir. Je surveillais Pita de l'œil alors que j'entendais la voix d'Evan hurler à travers les tirs et les cris de guerres. Pourquoi je n'arrivais pas à réagir, pourquoi je restais figé ainsi ? J'étais déjà passé par ce genre situations, tendue, critique, mais là … sans pouvoir … je me sentais si faible. Quelle conne …

    Je devais agir, je devais agir, je devais agir !!

    Survis mon ange, je t'interdis de mourir. Soudain, on m'attrapa et ça hurla à nouveau dans mon oreille, un ordre que j'exécutais sur l'instant. La jeune fille ne s'arrêtait pas, depuis tout à l'heure, elle hurlait, frappait et tirait. Pas qu'elle touche souvent sa cible mais elle ne s'arrêtait pas, pas un instant. Au moins, elle avait ce mérite.

    -Ecoute ma grande, j’suis douée sur la console, mais là c’est autre chose ; keep cool, tir dans l’tas s’tu n’sais pas viser. Faut pas stresser. J’sais qu’pour passer sa peur des balles, Erasme il tirait sur Vince, en plein sur le gilet pare-balles. Moi j’ai d’mandé, il m’a envoyé chier. Soit l’Autre a essayé une fois, ça couple le souffle, ni-plus ni-moins. Bon, faut pas s’la prendre à côté, c’est vrai. Mais j’tiendrais pas deux fronts seule, et j’préfér’rais pas m’en prendre une dans les fesses. Tu peux faire ça pour moi ? Mici.

    Comment une enfant si jeune pouvait penser comme ça. Je n'arrivais pas à le comprendre. Je tenais de respirer, pour mieux réfléchir. La peur me prenait le ventre, à croire que Lui, cet ange en moi, me disait qu'il avait peur, et cela se propageait en moi. Avant, je n'aurais eu aucun problème pour avancer, pour tirer. Mais aujourd'hui, j'avais tant à perdre.

    -Ah, et r’tirer le cran d’sécu’ c’est une idée aussi.


    Je savais que voilà, je n'avais pas l'air vraiment à l'aise mais ça, au moins, je l'avais fait. J'inspirais à nouveau, tentais de concentrer cette peur, de l'utiliser d'une autre manière, qu'elle puisse m'aider au lieu de me tétaniser. Je me redressais, et à couvert à côté de l'enfant, je me concentrais. Je n'utilisais pas sa technique, elle était bien trop hasardeuse, et les munitions pourraient venir à manquer malgré les chargeurs supplémentaires que j'avais pris. Je me concentrais, visais, tout en observant la scène qui se passait sous mes yeux. Evan … je le voyais avancer, il allait au combat, plus vite qu'il ne devrait, car il était en danger.
    Une première balle tirée, un touché, le mec tombe derrière son rempart. Je sais que je ne l'ai pas tué, mais il était hors d'état de nuire. À mon tour, je pensais en mode survie. Et surtout, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour couvrir l'avancé des deux hommes, pour protéger mon amour. Les balles s’enchainaient, atteignant toujours une cible, plus ou moins mortellement.
    J'étais concentrée, sur ça, le plus possible, tous mes sens étaient en alerte mais pendant une seconde, je relâchais cette attention, attention qui me permit de voir ce qui m'arrivait, ce qui nous arrivait dessus à moi et à l'enfant.
    L'homme de tout à l'heure fonçait. Mais ce n'était pas ça qui était grave, c'est ce qui nous arriva dessus, des caisses en bois qui volèrent, et qui menaçait de nous arriver dessus. J'avais à peine une seconde pour réfléchir. Je pouvais fuir, mais elle n'avait rien vu, Wolf n'avait pas entendu, concentrée par ses tirs en rafales. Et elle, est-ce qu'elle survivrait ? Agir … agir … AGIR !!

    Je me jetais sur elle, la poussant de toutes mes forces, et l'envoya à plus de cinq mètres. Ça se rapprochait, mais je n'avais plus le temps. Mauvais calcul, j'avais cru mais à genoux au sol, je me rendais compte que non, je n'avais pas le temps de me relever pour m'enfuir. Tout ce que je pus faire, c'est de me retourner, et protéger mon visage avant que le choc n'ait lieu.
    Ça ne dura pas si longtemps mais durant ce laps de temps, je ne savais plus ou j'étais, si je volais ou non, prise dans une tornade de débris qui me griffait, me frappait. Les yeux clos, en apesanteur, je me recroquevillais, pour éviter de me faire prendre la nuque. Mon dos et mon ventre étaient protégés, pas le reste de mon corps. Je ne voyais rien, n'entendais rien, je savais juste que ce n'était pas fini, que la chute risquait d'être plus brutale encore. Et que j'allais devoir la subir, sans y rester.
    Mes prévisions étaient justes, ce fut à couper le souffle. J'entrais en collision avec le bord le bord du bateau, le dos frappant avec force contre le planche de métal qui servait de rambarde. J'eus l'impression que je ne respirais plus pendant un instant mais au final, ce fut bien encaisser par le gilet. J'avais mal partout, des coupures au niveau des bras, des mains, quelques-unes sur le visage, qui étaient passé au travers de mon infime protection, mais j'étais en vie.
    À découvert par contre, et bien avancée sur l'avant du champ de bataille.
    Ma main se serrait sur mon arme, que je n'avais pas lancée, lâchée dans cette folle danse. Mon salut peut être, sauf qu'il fallait que je reprenne mes esprits, un instant, que je puisse y voir clair, à nouveau.
    En vie, pour combien de temps encore …
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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeDim 16 Déc - 20:04

Plus c’est grand, plus c’est con…fut la première réflexion qui vint à Evan quand il vit l’incroyable Hulk en mode blanc comme un cul débouler sur le ponton. Juste le temps de se jeter à couvert hors du chemin de monsieur bulldozer sans cervelle. Cet abruti allait tout faire foirer. Mais au moins, il servirait de pigeon idéal pour les passionnés de la gachette qui semblaient s’exciter au-dessus de leurs têtes.

Et dire que quelques instants auparavant, il cherchait un moyen de rentrer dans le navire pour éviter de se faire canarder et trouver celui qu’ils étaient venus chercher. Maintenant, il n’y avait plus qu’à suivre le limier et ses ouvertures béantes à la trace. Mais les vis-à-vis savaient aussi où viser pour faire mouche. Quel merdier.

Evan jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Son compagnon d’infortune, Vince si ses souvenirs des présentations s’avéraient exacts, était toujours là, pas dans un meilleur état que lui. L’autre espèce d’armoire à glace était de quel côté déjà ? Du leur. Et bien, c’était le genre de mec qu’il ne faisait pas bon avoir dans son équipe si l’on voulait remporter la partie. Quelle idée était passée par la tête d’Evangelina ?

C’est à cet instant qu’un éclair lui traversa l’esprit comme un coup de claymore en plein ventre. Il chercha sa compagne de vue et ne la vit pas dans les restes de couverts se tenant encore à la verticale. Son cœur prit le relais de son esprit. Il abandonna sans un mot son « coéquipier ». De manière mécanique, il avança aussi vite qui le pouvait, de couvert en couvert, croisant la jeune fille hébétée sur le sol et cherchant des yeux sa bien-aimée. Alors qu’il scrutait le bastingage, il la repéra au sol à découvert, au milieu de débris de bois, comme si elle avait été emportée par une tornade.

Son sang ne fit qu’un tour et l’adrénaline fit le reste. Il effectua un tir de barrage avant de s’élancer à sa rescousse. Arrivant à sa hauteur dans une glissade digne d’un John Woo, il la saisi, encore sonnée, par les épaules, tirant à nouveau vers les positions ennemies. Puis il traîna Evangelina plus qu’il ne la porta vers le lieu sûr le plus proche, à savoir un container métallique qui avait miraculeusement survécu au passage de la brute épaisse. Il l’examina d’une main fébrile. Elle était meurtrie, couverte de coupures mais en vie. C’était devenu trop dangereux pour elle. Elle devait rester à l’abri. Qui sait ce que le bébé avait pu souffrir. Il la regarda avec un mélange de tendresse et d’anxiété.

« Tu n’as rien de cassé mon amour ? Ca devient trop dangereux Eva. Pour toi et pour le bébé. Demolition man a bien faillit t’expédier par-dessus bord, je me trompe ? Je t’interdis de bouger d’ici. Je t’ai toujours laissée libre de tes décisions mais tu m’excuseras, ce soir on fera exception à la règle. Je vais te ramener monsieur ton ange-gardien, même si je dois jouer à « Où est Charlie ? » dans tout cette saloperie de navire. Tu m’attends bien sagement ici et tu te planques pour que personne ne sache que tu es là, d’accord ? »
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeMar 1 Jan - 15:55

Emile « Vince » Vincent avait connus un grand nombre de situations merdiques dans sa jeunesse, mais pour lui, celle-là remportait la palme. Il était encore fort physiquement, mais son patron, quelque fut son nom, l’avait réaffecté loin du terrain, une sorte d’attachement d’après le français, comme pour la petite Pita ; sauf qu’il s’y rendait encore quant nécessaire, et qu’il n’était pas de taille, cette fois.

Eblouit par les spots, il lui fallut un instant pour se reprendre, et contempler la scène : Pita et la Grigori ensemble, toujours sous les premiers couverts, Tybalt les couvrant, et Séjanus isolé, son abris dévasté par des tirs de riposte. Il n’y avait ni le Juggernaut, ni trace de Mewen, Vince espérant qu’elle n’eut été blessée.

Grigori se ressaisit aux paroles de Lupita, à la grande joie de cette dernière. Tout aussi optimiste dans l’âme qu’inconsciente, l’adolescente reprit de plus belle, sachant qu’elle arriverait bientôt à la fin de ses réserves de munitions. Pourtant, pas faute d’en avoir prit ! Un bref juron face à la grande lumière, mais elle ne s’arrêta pas pour autant. Elle escomptait bien qu’une fois sortie de là, on lui apprenne à tirer correctement et avec autre chose que son Walter PPK, histoire qu’elle soit efficace la prochaine fois. Cela allait encore gueuler, mais ils auraient une bonne raison de ne plus la maintenir à l’écart.

Soit l’Un avait accomplit un acte osé, mais en l’absence de soutien de Taser, ce dernier se révélait suicidaire ; il allait y passer. Son couvert se désagrégeait trop vite pour qu’il le protégeât bien longtemps, et il ne pouvait en sortir sans finir tailler en pièce. Un baroud d’honneur à la grenade était le mieux qu’il puisse espérer faire seul, même s’il espérait toujours de l’aide de la part de ces amis et alliés. Mais dans le chaos d’une fusillade, il fallait compter sur soi d’abord, sur la personne d’à côté ensuite (sauf que cette dernière n’était plus là) et pas sur les autres.

Il n’y avait qu’une conclusion à tirer : c’était la merde. Mais quant on croit avoir touché le fond, il y a toujours un moyen d’aller plus bas.

Un nouveau chaut de fer et de tremblement, et le Juggernaut intervint ; mais ce n’était pas la divine providence, juste une boulle de flipper ! Lui n’avait pas perdu ses pouvoirs, allez-savoir pourquoi, et commença à foncer droit devant, dévastant le décor indifféremment aux ennemis et alliés !

Avait-il perdu l’esprit ?! Vince n’en sut rien, mais roula sur le côté pour éviter le Berserker décérébré, alors même que la Grigori sauvait Pita d’une caisse projetée par l’animal. Tout leur groupe avait réchappé à l’électron libre qui ne semblait d’aucun côté, mais pas sans dommage ; si le rouge avait fait plus de dégâts à leurs ennemis qu’à eux, c’était à cause du plus grand nombre de ces derniers, ainsi que de leurs positions statiques. Son passage laissa tout le monde branlant, et il redisparut aussitôt, ayant dévasté la plupart de leurs couverts et les laissant nus ; à défaut de savoir quel pacte liait Victor à ce truc, Vince savait qu’il ne voudrait plus jamais faire équipe avec lui.

Pita avait été bousculée sans réellement comprendre pourquoi, roulant assez loin toujours le doigt sur la détente, relâchant ses dernières balles au hasard. Ca, et se retrouvée complètement perdue sans protection, c’était pas prévue, d’autant que nombre de projectiles lui passèrent à côté et qu’elle prit conscience d’une chose : pas de seconde chance. Débrouillarde, elle l’était ; elle l’était même incroyablement plus que la moyenne, mais là, ni son ingéniosité ni son instinct ne lui suffiraient : c’était une question de hasard, une roulette russe grandeur-nature. C’était cela, le prix à payer pour venger ses parents. Et elle n’était pas prête : elle cria lorsqu’on la poussa, lui sauvant la vie au passage, mais elle cria également lorsque son arme se tut. Où était-elle et sur qui devait-elle tirer, elle n’en savait plus rien. La peur commençait enfin à la prendre.

L’apparition de l’ouragan humain donna à Séjanus le laps de temps qu’il fallut pour se ressaisir, et sa première considération allant à la mascotte de l’équipe qui hurlait. Soit l’Autre regarda Wolf rouler à découvert et réagit aussitôt, quittant son propre pour aller à son aide, hurlant son nom. Il ressue plusieurs balles, non arrêtées par le gilet, et s’écroula devant elle, la protégeant de son corps déjà ensanglanté.

- Pit’ tiens l’coup, poursuivit-il en la prenant dans ses bras, alors qu’elle se débattait, en pleurs.

L’arrivée du Fléau ne laissa pas Tybalt indifférent non-plus, qui vida par reflexe son chargeur sur l’élément surprise de cette bataille, continuant de couvrir le compagnon de la Grigori et Vince. Cependant, les choses tournèrent rapidement au bordel lorsqu’il dût également éviter les projectiles de son « allié », et lorsqu’il entendit son frère crier ; la p’tite et le frangin étaient dans la merde, tout autant que Vince et l’autre. Choix difficile dans lequel il n’hésita pas longtemps. Dégainant son pistolet, il commença à se diriger vers Séjanus et Pita en ouvrant le feu sur tout ce qui en faisait de même. Il n’en était plus à échafauder des plans, mais bien à sauver ce qui pouvait l’être ; comme le compagnon de la Grigori qui se précipita sur cette dernière, d’ailleurs.

Vince se releva avec plus de difficultés, jurant comme le français qu’il était, et vidant son chargeur dans la direction approximative de l’ennemi le plus proche. Il se retrouvait seul là où il aurait dût se porter en soutien, son objectif principal annihilé. Les Cox s’occupaient de Pita et son allié de la Grigori, et si lui aussi son envie première était d’accourir à l’aide de sa famille, il savait qu’une partie d’elle n’était pas présente ici ; il devait suivre le plan, coute que coute. Mais il n’avait aucune idée de que faire. Danko était déjà reparti dans les étages inférieurs, probablement vers les cabines, n’ayant fait son intervention que pour mettre le bazar. Au moins, il leur avait fait gagner un peu de temps, restait à espérer qu’il ne revienne pas comme un boomerang et qu’il ne coule pas le bateau trop vite. Etait-il plus une gêne ou un atout ? Pas le temps de débattre. Vince chargeant en pistoleros, un pistolet dans chaque main : en mettre un maximum hors d’état de nuire avant qu’ils ne se relèvent. Ils verraient l’Antipathe plus tard.

***

Il y avait des tirs et des cris, rien de bien nouveau en somme pour Wystan Frauka, qui sirotait tranquillement un café dans la cabine du capitaine, lisant le journal une cigarette à la main. Que de violence en ce bas monde, les nouvelles en étaient emplies !

Il n’était pas inquiet, rémunéré qu’il était, sa simple présence comme sa discrétion suffisant. Qui l’avait engagé ? Aucune idée ? Pourquoi ? Aucune idée non plus : il était là et fermait les yeux, simplement. Il resterait à l’abri de sa cabine feutrée et enfumée jusqu’à ce qu’on vienne lui dire que c’était réglé, et s’en retournerait tranquillement chez lui. La vie était simple ; violente mais simple.

Cependant, il dût s’avouer effrayé lorsqu’un colosse rouge sang arracha la porte fermée de son bunker, le regardant à travers un casque des moins esthétiques ; Frauka détestait les cyborgs, car contre eux, ses pouvoirs étaient sans effet.

Réponds à mes questions et je te laisserai peut être la vie sauve ! Qui es-tu ? Que fais-tu ici ? Et plus important... où est-il ?

Cela ne laisse appel à aucune négociation, alors le vieil homme coopère.

- Je me nomme Wystan Frauka, je suis un annihilateur de pouvoirs mutants. Je suis payé pour ma présence sur ce navire pour des raisons que j’ignore, car voyez-vous, ma seule présence suffit, et je préfère ne pas m’encombrer des secrets des autres. Il n’est pas dans votre intérêt de me tuer car cela n’altèrerait en rien mes capacités, et que si vous répandez mon sang de partout, ces dernières continueront à faire effet également. Vous m’en voyez désolé, mais je ne peux pas grand-chose pour vous. Je suis cependant moins ennuyeux vivant que mort, croyez-moi.

Il avait peur, mais savait ce contrôler, on lui avait apprit. Il espérait en outre qu’en collaborant ainsi, on le laisserait vivre : il avait été d’une parfaite franchise, mentir ne lui servait à rien.

***

Alors que la bataille continuait, un nouvel élément vint à faire son apparition ; d’abord léger, il amplifierait avec les minutes et serait très reconnaissable rapidement : un rire, un rire de folie pure. Il raisonnait dans les coursives, impossible à localiser, mais n'en était pas moins audible sur l'ensemble du navire, l'écho le portant aux oreilles de tous et le rendant irréel. Et puis, l’odeur de la chair brulée rejoindrait ce rire.

Lorsqu’on se croyait au fond du trou, il y avait toujours moyen d’arriver plus bas.
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeMar 1 Jan - 17:04

Bon nombre de révélations s'imposaient à moi. J'ignorais tout de la présence de cette personne sur le bateau parce que je n'en avais pas ressentis les effets. Enfin maintenant je comprenais pourquoi la soi disant équipe de choc de Aaron rencontrait tant de difficultés, sans doute des mutants pas habitués à se battre sans leurs pouvoirs, un problème auquel j'étais peut être le seul à cet instant à pouvoir remédier rapidement.

Wystan Frauka avait été honnête, trop honnête et les mots qu'il avait prononcé ne tarderaient pas à lui couter la vie.

*Je peux le tuer ... mais il faut pas l'abimer et dans tous les cas, même s'il meurt en restant là, ça n'aidera pas les joyeux lurons restés en bas. Bon , je ne vois qu'une solution, on va résoudre tous ces problèmes en même temps. Ca promet d'être amusant.*

Malgré ses protestations énergiques, je le tirai "délicatement" hors de sa cabine en prenant soin de ne pas l'abimer. Un travail de grande précision pour quelqu'un de mon gabarit. Tout allait bien, il n'avait pas saigner. Je jettais un coup d'oeil à gauche et à droite pour m'assurer que personne n'allait lui tirer dessus ce qui aurait fait tomber mon plan de génie à l'eau. La situation calme , je saisissai mister Frauka à deux mains, une au bassin et l'autre en dessous des épaules comme on fait pour prendre un bébé. Puis je démarrais mon speech , moitié dramatique moitié humoristique.

Frauka, nous avons un problème et même si je ne peux vous encaster la tête dans un hublot, je peux me débarasser de vous d'une manière toute aussi efficace.

J'attrapais une bouée pour la lui donner. Paniqué, il me répondait :

Arrêtez, même si vous me jetez par dessus bord ,mon pouvoir affectera toujours le bâteau.

Un sourire malveillant et moqueur déformait mon visage, je reculais pour prendre un peu d'élan :

Qui a parlé d'aller dans l'eau? Grâce à moi, vous allez entrer dans l'histoire et gagner un beau voyage ! La compagnie vous remercie d'avoir choisi Air-Juggernaut et bon vent !

D'un geste rapide et puissant, je projetais le corps Frauka dans les airs, le lançant aussi fort que possible. Il continuait de s'élever toujours plus haut dans le ciel, jusqu'à ce que je le perde de vue. Ce projectile "hurlant" était d'ailleurs fort amusant à mes yeux. Je retournais rapidement sur le pont, broyant quelques crânes sur le chemin pour regarder la situation et voir si les autres s'en sortaient mieux maintenant. Une question me restait en tête : où était Aaron maintenant s'il n'était pas dans la cabine ?.
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeMer 2 Jan - 0:39

    Peu à peu, je reprenais conscience après cette danse très proche avec la caisse. Mon corps, battu pendant cette envolée se remettait un peu. Des courbatures, des coupures fines, mais non grave. Alors que je tentais de me redresser un peu, je me rendais compte que j'avais eu de la chance, énormément de chance.
    Je jetais un coup d'œil autour de moi, alors que je voyais assez trouble, encore embrumée. Je voyais des silhouettes lointaines, des flammèches provoquer par les coups de feu. C'est à peine si mes mains devant mes yeux étaient réellement nettes. Une personne s'approchait de moi, sans que je puisse la reconnaître. Je ne savais pas, je n'arrivais pas à savoir s'il s'agissait d'un ennemi ou d'un allié. C'était un homme, mais je n'arrivais pas à en savoir plus, tout était encore si confus. Il fonçait vers moi, je n'arrivais pas à savoir, hésitant à lever mon arme encore ancrée dans ma main. Mais soudain, je vis son visage. Evan. Il avait bondit, traversé le champ de bataille pour venir à ma rescousse. Il m'entrainait, et j'essayais de le suivre. Il m'aidait, et en même temps, il me poussait à me cacher. Je me laissais faire, sachant très bien ce qu'il devait penser, ressentir. Sa main passa sur moi, il m'examinait, observant mes blessures. Je voulais le rassurer, mais je ne savais pas quoi dire. Son regard, il m'attristait, je voulais tant lui expliquer. Ma main se posa sur son visage, doucement, alors qu'il commençait à parler assez vite.

    « Tu n’as rien de cassé mon amour ? Ca devient trop dangereux Eva. Pour toi et pour le bébé. Demolition man a bien faillit t’expédier par-dessus bord, je me trompe ? Je t’interdis de bouger d’ici. Je t’ai toujours laissée libre de tes décisions mais tu m’excuseras, ce soir on fera exception à la règle. Je vais te ramener monsieur ton ange-gardien, même si je dois jouer à « Où est Charlie ? » dans tout cette saloperie de navire. Tu m’attends bien sagement ici et tu te planques pour que personne ne sache que tu es là, d’accord ? »

    J'avais tenté de protester mais ça ne servait à rien. Je ne pouvais pas ignorer tout ce qu'il m'avait dit, ce qu'il avait fait pour moi. Mais au final, je ne pouvais rien dire, je ne pouvais pas le contredire car c'était vrai. Il m'avait suivi, et maintenant, je ne pouvais pas lui faire cela, je devais, non pas lui obéir, mais lui faire confiance, comme il l'avait fait, en me suivant dans cette galère sans nom pour Sébastian, une personne qu'il ne connaissait même pas, mais pour qui il était en train de risquer sa vie en même temps. Convaincue et vaincue, dans un sens, je caressais son visage, lentement, un sourire un peu triste sur le visage. Je n'avais même pas pu aider celui qui l'avait fait durant cette période si triste. J'aurais voulu pouvoir parler dans son esprit, mais mon pouvoir n'était toujours pas revenu.

    -Très bien. Je reste ici, je vous couvrirai mon amour. Mais toi ...

    Doucement, je me redressais pour l'embrasser, un baiser d'amour, juste d'amour. Sébastian était mon protecteur, comme Doc pouvait l'être, mais c'est lui que j'aimais. Il était mon amour, et bientôt mon mari, il était le père de l'enfant qui grandissait en moi. Alors il devait survivre, me revenir, comme il l'avait fait en Afrique.

    -Mais toi, tu dois me revenir, tu m'entends. Je reste cachée, tu reste en vie. Tu dois rester en vie, et ça, c'est non négociable. Toi, et lui, revenez-moi en vie.

    Un nouveau baiser, avant de le laisser repartir. J'avais peur pour lui, je tremblais à l'idée qu'il puisse mourir, et ne jamais me revenir, mais je lui faisais confiance. Il me l'avait promis, et je tiendrais ma promesse, lui aussi devait faire même.

    Je me mettais en position alors qu'il s'en allait, pour tenir sa promesse, et j'allais faire de mon mieux, pour les protéger. De loin, le plus calme possible, je tentais de me concentrer. Mon arme n'était pas une arme de sniper, mais je pouvais en partie protéger mes coéquipiers. Je savais que je ne devais pas bouger. Je ne pouvais le faire, il m'avait fait promettre, je la tiendrais.
    De loin, je n'arrivais pas à voir la moitié des personnes de notre équipe. Je voyais Vince en fait, c'était le seul. Et je le protégeais, dix mètre derrière lui, tentant de ralentir les lignes ennemies. Mais tout se compliquait, je n'arrivais pas à savoir où était passé les jumeaux, et Pita. Pourvu qu'elle soit en vie, elle aussi, elle devait survivre. Ce n'était qu'une enfant, et je ne pouvais aller la retrouver. Même si je ne croyais pas, je priais, pour elle, qu'elle soit en vie, et qu'elle le reste. Une enfant sur un champ de bataille. Une vraie folie … comme celle qui m'avait traversée l'idée d'y aller alors que je portais la vie. Mais Sébastian …

    Un cri tout à coup résonna, suivit de près par un rire, un rire terrible, qui me glaça le sang dans les veines, alors que presque instantanément, je reconnaissais … Sébastian. Mon visage se décomposa alors que je tombais par terre, le dos contre la paroi, les mains sur les oreilles, pour tenter de faire taire ces échos de douleurs. Je ne voulais plus rien entendre, plus rien. Je ne pouvais agir alors que j'entendais ça. Il souffrait, c'était insupportable à entendre. Et l'odeur … pitié, stoppe !!
    Je rouverts les yeux, et vis une sorte de sphère autour de moi, translucide. Une bulle qui m'entourait, comme pour me protéger. D'où … doucement, je tendais la main vers elle alors que les bruits et l'odeur avaient disparu. Ma main passa au travers de ce que je pourrais appeler la paroi. Et tout revint, alors que la sphère se dissipait peu à peu. Le rire, les cris, le feu … une illusion …
    UNE ILLUSION !
    Presque par réflexe, je me mis à parler, à presque le clamer, comme un cri de victoire :

    « Les pouvoirs, ils reviennent !! »

    Et ceux plusieurs fois, à Evan tout d'abord, puis aux autres, à tous ceux dont j'avais vu les yeux. Je n'en étais même pas sûre. Il ne se pouvait que ce ne soit que les miens qui soient revenus, mais peu importe. S'il y avait une chance pour qu'Evan puisse utiliser les siens, je me devais le prévenir.
    Et de tenter aussi l'impossible.
    Je fermais les yeux, prenant une respiration profonde. J'avais déjà vu ce qui l'habitait, et là, je m'apprêtais à refaire le même plongeon que j'avais déjà fait, cette nuit ou il était venu pour moi. Pour mon ange, ce veilleur sombre, je tentais cela. Je ne savais pas ce qu'il lui arrivait, mais il devait vivre. Je n'avais presque plus personne à part lui. Evan, Doc, je n'avais plus qu'eux. Et lui … je n'accepterai qu'il meure à son tour.
    J'entrais à nouveau dans l'esprit de Sébastian.

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Evan Blake
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeMer 2 Jan - 17:34

« Les pouvoirs, ils reviennent !! »

Ca avait résonné en lui. Tout d’abord les rires désagréables qui s’étaient répandus comme une traînée de poudre dans les coursives agrémentée d’une odeur de cochon grillé qui ne laissait pas de doute sur l’origine de la friture. Il était peu probable que les cuistots fassent rôtir un porc pour le cinquième repas. Puis ce fut le cri d’Evangelina . Plus qu’un cri de victoire. C’était un signal. L’heure de la libération. L’heure de la revanche. Le moment pour Evan Gabriel Blake de passer à l’action et de faire comprendre à la bande de poulpes à gâchettes ainsi qu’à l’espèce d’abruti de tank qui lui servait de coéquipier qu’il fallait pas casser les noisettes d’un mec qui devait déjà supporter les humeurs d’une femme enceinte. Il était sans doute celui qui causerait le plus de sueurs froides aux hommes de bord. Ils craignaient le mastodonte ? Mais avaient-ils déjà été confrontés à un Poltergeist ? Cette pensée lui fit esquisser un sourire en coin.

«Préparez-vous les petits gars. Vous voulez jouer les rebelles et bien vous allez être servis. Car quand on attaque le pire, le pire contre-attaque. »

A ces mots, il disparut aux yeux de tous. Les minutes qui suivirent durent être les plus terribles que les gros bras sans cervelle qui défendaient le bateau aient eu à affronter. Dans un mouvement quasi surnaturel, deux par deux, leurs armes se retournèrent contre eux, tirant dans les bras et les jambes, épargnant les zones vitales. Un mouvement de panique semblait s’emparer progressivement des hommes de mains. Divers objets se mirent à voler en direction de ceux qui étaient encore valides car trop éloignés. Des caisses encore intactes, des morceaux de celles explosées par le géant. Tout y passait. Ceux qui tentaient de s’enfuir se retrouvèrent projetés par-dessus bord. Evan était quelque peu en rogne. Ils avaient failli tuer Evangelina. Et ça, ça ne passait pas. Pour parfaire le tableau et rendre à chacun la monnaie de sa pièce, il balança au passage une caisse sur la montagne de muscles. Du hareng saur…Sympa comme cadeau. Au moins de cette manière, en plus de pouvoir le suivre à la trace, l’ensemble de l’équipe pourrait le suivre à l’odeur. Et puis, si ça pouvait attirer les mouettes, c’était toujours ça de prit. Blake eut néanmoins la délicatesse de s’excuser….dans un style inimitable.

«Pardonne-moi, dégât collatéral. Mais suis-je bête, tu sais ce que c’est….Allez détends-toi petit gars, prends ta pelle et ton seau et va jouer…Bon sur ce, trêve de plaisanteries, on a un contrat à remplir. J’imagine que l’on doit te remercier de nous avoir débarrassés de l’antipathe. Mais à part ça, t’as toujours pas trouvé notre cible avec le merdier que tu as foutu ? Ca sert à quoi de désosser la botte de foin si t’as les doigts trop gros pour trouver l’aiguille ? T’as au moins récupéré un indice ou quoi que ce soit qui vaille la peine d’être considéré autre que la tripaille que tu as sous les bottes?»
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits]   Vendetta, Acte I : Pour un regard d’émeraude [Inscrits] Icon_minitimeMer 2 Jan - 21:20

Il riait ; il riait alors que la chaleur commençait à lui cuir les chairs et les flammes lui lécher le visage. Il riait, mais ce n’était pas un rire de douleur : c’était un rire fou, un rire à glacer le sang. Il riait car il prenait son pied. Le Léviathan avait passé des années à l’endurcir physiquement et mentalement, et lorsque l’on supportait la douleur au point de ne plus s’en évanouir, que restait-il lorsqu’on surpassait le seuil ? La folie. Le déni de la réalité et la folie. C’était ce son qui s’échappait de la gorge de Sébastian von Orchent alors qu’il se savait sur le point de bruler vif. Il n’avait ni n’allait pas crier, mais il allait rire, rire à y laisser les cordes vocales, car cette situation était pour lui un véritable bonheur. Enfin, il perdait pied ; il n’y avait plus le Léviathan pour garder sa santé mentale à la limite de la folie, il pouvait enfin se jeter dans le gouffre et le laisser aspirer par l’abîme. On l’avait coupé de son Démon, et enfin, il était libre. Les flammes l’appelaient à sa fin, et cela le rendait heureux. Et puis, son rire resterait gravé dans la mémoire de ses tortionnaires ; il y avait des hommes payés à le regarder bruler, des hommes armés, comme il en patrouillait sur le navire, au cas où il parvienne à s’échapper. Mais il n’avait rien tenté dans cela, car il voulait rester, et voulait brûler.

La douleur n’importait pas, seule la joie importait. Il allait revoir Amanda, enfin, et tout ce qu’il avait subit ici ne serait qu’une partie de plaisir dans son paradis rougeoyant où il retrouverait sa belle pour partager son tourment. Mais en attendant, il laissait échapper sa joie, revivant les scènes de mort et de tortures, les siennes comme celles qu’il avait infligées. On disait qu’on revoyait sa vie avant de mourir ; faux, on revoyait sa vie non-pas parce que l’on mourrait, mais parce qu’on souhaitait ce la rappeler. Et il se rappelait du visage de sa vie. Amanda…

Il était à ses côtés, cette femme moyenne à la carrure sportive, ayant yeux et cheveux bruns, et ce sourire, et ce regard ; ils marchaient dans une forêt automnale, sur un sentier entouré d’arbres et couvert de feuilles multicolores portées par les vents. Ils se tenaient par la main, et rêvaient au monde dans ce Val d’Eternité. Au loin, un lac et à sa rive une maison, elle serait leur maison, car Frank l’avait promise à Amanda pour lorsqu’elle serait grande. Nouveaux sourires, puis des rires, leurs rires, portés par les vents. Il l’aimait tant.

Une bourrasque de vent et son aimée lui fut arrachée, alors que derrière lui, la forêt devenait un désert de chair, brulant comme l’enfer. L’infection se répandit alors qu’il hurlait le nom de sa femme, mais un seul écho répondit. Une tornade porta vers lui une poussière noire virevoltante, avalant Amanda et changeant le décor. Sébastian lui tourna le dos, attendant que se fût son tour ; cependant, lorsqu’il regarda vers la maison, il y vit une personne qu’il n’aurait jamais pensé voir. Evangelina ?

JE SUIS LIBRE !

Le rugissement du Léviathan avait sonné comme le glas de sa mort, tellement puissant que le Sombre Voyageur en avait eut un vertige ; vertige se répandant à tout le navire alors même que le cri raisonnait dans tous les esprits présent à portée. La Bête était de retour, réinvestissant son esprit et chassant quiconque essayait de le pénétrer, volant par la même à son héraut la mort qu’il attendait. Car elle ne le laisserait pas mourir. Quel dommage, il s’amusait si bien…

Les rires cessèrent, et Sébastian rouvrit ses orbites évidées sur une lumière malsaine, verdâtre, surnaturelle à l’instar des phénomènes produit par certains télépathes durant l’utilisation de leurs pouvoirs ; chez lui, cela signifiait une chose. Il ne faisait plus qu’un avec sa maîtresse ; où plutôt, avec les bêtes de cette dernière. Il n’avait pas la présomption de faire un avec le Léviathan, il ne devenait qu’une marionnette de plus, même s’il avait l’impression de garder son libre arbitre.

Contractant ses bras, il tira sur les clous qui le maintenaient contre le bois, son acte comme le hurlement du Léviathan faisant réagir ses gardiens ; après un bref instant chancelant, mains posées sur les oreilles face au hurlement spirituel, ils se saisirent de leurs armes et ouvrirent le feu. Les balles mordirent la chair du Sombre Voyageur, mais cela ne lui importait plus. A l’instar des balles, les clous passèrent au travers de ses os, et lui put se redresser à la force de ses abdos pour arracher ceux qui lui perforaient les pieds.

Mais alors même qu’il entreprenait sa libération, son tutélaire avait reprit contact avec les esprits familiers de Vince, Pita, les Cox et… Evangelina ? Il y avait même un autre esprit qui ne lui était pas inconnu ; Evan Blake. Evan se la jouait spectre et refusait de tuer, alors même que Lina couvrait un Vince passé en mode suicidaire qui jouait les pistoleros à courte portée, chose visiblement déjà tentée par un Séjanus blessé en de nombreux points, lequel protégeait de son corps une Pita qui avait enfin comprit qu’elle était une idiote en plus d’être une incapable et était couvert par son frangin incapable de réfléchir autrement que par une priorité de cœur. Pathétique.

Retirant les deux derniers clous, le Sombre Voyageur s’effondra dans les flammes, ignorant le message nerveux de douleur ; de toute façon, il allait bientôt s’arrêter, surement qu’il avait un grand nombre de blessures mortelles. Qu’importait ? La puissance psychique du Léviathan continuerait de faire fonctionner son esprit et son corps dans son état, et il pouvait même remodeler l’Essence.

Vince avait été sauvé par Fantomas et Fantomette, et rechargeait une arme prise sur un blessé en se dirigeant vers le tas de viande qu’étaient Pita et Séjanus, tas de viande déjà rejoint par Tybalt qui portait les premiers secours à son frère, et Pita qui s’horrifiant des blessures. Là-haut, la bataille était terminée, ici, le buffet n’allait pas tarder à s’ouvrir.

Se relevant indifférent aux flammes, il commença à avancer à travers elles à contre courant du déluge de plomb. Plus rien ne pouvait l’arrêter, il était devenu une créature non-morte, implacable et incapable de vivre comme de mourir. Il souriait de toutes les dents qu’il n’avait plus, marchant d’un pas saccadé vers ses nouvelles victimes. Les Hydres craignaient les flammes, alors il les traverserait avant de n’être plus qu’un avec elles.

Cela prendrait du temps, mais il avait à nouveau l’éternité, même si une éternité embrasée durait moins longtemps. L’appel de la chair, il allait les dévorer, corps et âmes. Il ne les voyait pas, mais le Léviathan percevait l’esprit de certain, prenant le relais dans leurs esprits, quatre par quatre, pour y injecter des abominations et faire cesser le déluge de feu.

Oh, qu’ils ne s’inquiètent pas, ce n’était qu’une bande d’annonce de ce qui allait suivre, de ce qu’il allait leur faire ; à table…
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