Le sport, c'est bon pour le moral [PV Karma]

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« Dite monsieur Silvercloud ! Est-ce que vous pourriez me faire un sabre laser comme les Jedie ?
« Ouais, et pour moi aussi si ! S’il vous plait ! »

Forge échappa un rire de sa bouche, sans ralentir sa série de pompe sur le gazon.

« Désoler les enfants, mais il n’est pas question que je vous fasse ce genre de chose. Je n’ai surtout pas envie d’avoir de gros ennuis avec le directeur ou avec qui que ce soit. Ne m’en voulait pas pour ça, mais c’est pour votre bien. »
« Mais nous ….. »
« Il n’y a pas de - mais - qui tient, Mathieu. Va plutôt jouer avec ton frère dans le gymnase, il y a largement de quoi t'occuper avec ton frère. »

Les deux jumeaux de douze ans, Mathieu un mutant intangible et Thomas un télékinésiste, laissèrent Forge faire ses pompes pour se diriger surement vers le gymnase avec la déception sur leurs visages. Sérieusement, Jonathan n'allait quand même pas fabriquer de telle invention issu d'un film pour leurs beaux yeux, sachant que si l'un deux se blesser par ses inventions, voir à en mourir, Le faiseur s'en tiendrait responsable. Donc hors de question.

Le soleil tapait fort en cette journée sans nuages, peu d’élèves eurent le courage de jouer aux alentours de l’institut avec cette chaleur étouffante. Il profita sa journée libre pour entretenir son corps musclé et bien bâti, cela fait longtemps qu’il n’a pas effectué d’activités sportives depuis son retour de mission, entre les cours de maths, son travail saisonnier et les mois consacrés au réarmement de son arsenal, le sport était la dernière de ses priorités. Malgré ce manque d’exercice sportif, Jonathan conserva tout de même une forme olympique et pour preuve il en était à deux cents pompes sans trop ressentir de fatigue. Le flashback de sa dernière visite chez Nazé lui revint en tête, affichant une moue morose sur les derniers mots de Nazé. Il n'avait pas encore digéré ce rejet honteux. Passer ses heures perdues à créer des appareils technologiques l'aide beaucoup à lui faire oublier cet instant pénible. D'ailleurs en parlant d'appareil, notre cher " amérindien à tout faire " venait de finir son omniglass, trois semaines auparavant. À peine ce gadget conçu qu'il a enchainait une énième invention qui n'est d'autres que sa ceinture d’invisibilité "Ghost". Une invention censée conférer la même invisibilité que possède déjà sa voiture futuriste. Celle-ci était à moitié finie, car Forge devait préparer les examens de ses élèves. Une priorité qui passa avant tout, même pour l'étoffement de son équipement de X-man.

À partir de la 250ème pompe, il s'arrêta pour se diriger vers une barre de traction situer à l'ombre d'un arbre, derrière l'institut. Il essuya le flot de sueur sur son front avec le revers de sa main cybernétique et leva ses bras pour attraper la barre pour commencer sa nouvelle série de traction : 1..2...3....4....5 et ainsi de suite. Des élèves parcourant l'institut à travers les couloirs aperçurent Jonathan et prirent un air à la fois surpris et impressionner en se disant « purée il est courageux ! », ils ne se voyaient pas faire le tiers de ce qu'il faisait. S'il faisait ça, ce n'est certainement pas pour frimer devant les élèves, mais bien pour s'entrainer tout en profitant du plein air, c'était mille fois plus agréable que de le faire à la salle des dangers ou tout n'est qu'illusion. Tandis qu'il respira profondément à un rythme cardiaque soutenu, sa transpiration abondante laissa d'imposantes tâches sur son débardeur blanc, son bandeau rouge et son mini short de sport. Pour certains cela constituait une terrible gêne, mais pour Génésis qui a subi des entraînements bien plus intensifs dans le désert aride d'Irak, cela ne lui faisait ni chaud ni froid.

Alors qu'il s'approcha de la 300eme traction, des pas légers venaient vers lui, mais il n'a pas pris pas la peine de voir qui s'était, absorber par son exercice qu'il ne voyait pas le temps passer : 285.....286......287......288......

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Une journée sans enseigner. Enfin.... Et le premier qui venait lui parler de cours, il se prenait une porte dans le nez... Elle s'étira de tout son long dans son grand lit de deux sur deux, lit qui pour son petit mètre cinquante et quelques était oui immense. Ses pupilles sombres virent le jour dans une douce mélodie d'oiseaux qui provenait de la baie vitrée ouverte. Elle dormait rarement la baie fermée, même si c'était risqué, mais elle aimait sentir le vent et entendre le bruit du dehors. Le silence total la mettait mal à l'aise et elle ne trouvait pas le sommeil. Un léger sourire apparut sur ses traits lisses et doux, et elle poussa d'une main fine et lascive les mèches noires qui s'était un peu collé à son cou et son front. Elle mit de longues minutes à émergé , bien dans ce cocon de coton et de plis chauds. Bien qu'elle y soit seuls , ces rares moments de repos était délectables. Quand elle arriva enfin à se sortir de ses draps clairs, ce fut pour allumer la télé sur le coté. Elle jeta la télécommande sur le grand canapé un peu plus loin, et déambula pieds nus, en shorty et débardeur, jusqu'à l'amas de vaisselle propre sur l'évier, prit une tasse et se fit un thé pour commençant un quart d'heure de comatage devant la chaine de reportage, pour finalement se diriger vers la baie vitrée, tirant le rideau et découvrant une des parties de nature où personne ne passait presque jamais. Elle s'épaula à l'ouverture et posa la tête sur le montant de porte. Rêveuse à ses heures, quand le calme la prenait, elle perdit ses pupilles sur les nuages et le soleil bien haut déjà. Il faisait assez chaud...

Encore une journée où on avait envie de rester au frais, mais elle devait se bouger. Elle finit son thé à la vanille, et fila à la douche. Un réveil sans douche, n'est pas un réveil. Et en été c'était deux douches faciles, elle détestait se coucher en sueur. L'eau se fit d'abord un peu froide pour rafraichir son corps puis un peu plus chaude. Elle y resta de longues minutes, puis sortit et fouilla dans l'armoire , entourée d'une longue serviette, et une autre sur la tête, enserrant ses cheveux. D'une main lente, elle tira un pantalon large kaki est souple, et une brassière de sport blanche. Elle enfila un soutif dessous, ne supportant pas n'avoir rien qui tient vraiment , et prenant la brassière comme un tee shirt en plus court. Elle enfila le pantalon qu'elle retroussa sur ses mollets, une paire de soquettes blanches, ses baskets de tissu style converses blanches et kaki et sorti une serviette sur l'épaule, enfilant son pic dans ses cheveux noirs. Elle ferma la porte à clef, la fourra à l'intérieur de sa brassière, le seul endroit ou quand tu cours , rien ne sort. Les poches ne sont jamais fiables, et puis un pick pocket peut vivre y fouiller. Que quelqu'un ose toucher à ses seins et c'était la tarte à la Hulk assurée. A quand remonter son contact avec un homme? A jamais. Enfin si , à ses seize ans, mais c'était contre sa volonté aprés l'avoir bien amochée. Du coup , à jamais. Et cela ne commencerait pas sans une réelle bonne raison. Elle n'était pas du tout du genre à sauter sur le premier venu , et c'était même une belle trouillarde de base. Les écouteurs dans les oreilles, elle fila le long des allées sans faire attention à l'environnement ambiant.

Journée sportive, et hop , footing , pendant une heure, à petites foulées, et en essayant de ne perdre aucun organe en chemin, ou de créer un point de coté à en cracher un poumon. Elle voulait faire un peu de sport pour voir si son niveau avait baissé, mais avec ce que lui faisait subir les élèves en ce moment, il fallait dire qu'elle aurait pu s'empiffrer , ça n'aurait rien changer. Le petit brune se stoppa dans un coin du parc et marcha lentement pour reprendre un rythme cardiaque correct avant de tourner en rond , ayant repérer un bon coin pour se poser. Elle ôta ses écouteurs, et entendit un voix masculine, qui comptait. Ah, elle n'était pas la seule à faire en sorte de ne pas engraisser, et il était d'ailleurs massif. Shan se sentait petite auprès de tous les hommes, qui passait dix huit ne faisait que s'étouffer davantage. Cela dit dans sa tête, c'était toujours le même topo, elle n'accrocha pas au physique en premier, donc voir un homme dans cette condition était pour elle totalement banale. Sans compter qu'elle avait vécu quasiment toute sa vie dans un milieu militaire et masculin, hormis les présences féminines qu'elle pouvait trouver à l'institut. Elle sourit machinalement au X-men, l'ayant déjà vu en tenue dans les locaux de l’institut du coté du Hanger du jet et s'assit en tailleur sur un tas d'herbe bien moelleux , pour mettre ses jambes pliés l'une sur l'autre, et fermer les yeux en inspirant profondément...

Allez, on allait commencer par un peu de méditation et ensuite un petit Tai chi , avant d'aller à la salle d'entrainement d'arts martiaux pour aller taper du gros sac de sable, histoire de faire sortir toute l'énergie négative qui accepterait de sortir.

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Une fois sa dernière traction accomplie, il lâcha prise pour reprendre son souffle pendant cinq bonnes minutes. Il secoua vivement son visage pour chasser la sueur accumulée dessus avant d'y glisser ses mains dans un " va et vient "verticale. Il ressentait au passage les battements de son cœur plus intenses depuis qu'il a effectué ses tractions, ce qui lui faisait du bien. Alors qu'il se prépara à se taper un footing en faisant cent fois le pâté de l'institut il remarqua une jeune femme asiatique à quelques mètres plus loin, en train de méditer dans une position du lotus. Vêtu d'une tenue sportive qui laisse penser qu'elle soit adepte des arts martiaux, le tout avec un joli minois qui ne laisse pas Jonathan indifférent. Étrangement cette personne lui semblait familière car sa petite taille, à l'instar de Jubilee, lui rappela vaguement une collègue qu'il avait croisée dans les couloirs, une X-Woman, mais impossible de se remémorer son nom ou son pseudo. Il se souvient en revanche de son caractère maternel envers ses élèves, contrairement à lui qui était vu comme quelqu'un de distant par son enfermement constant dans son laboratoire ou encore dans le hangar du Blackbird pour effectuer des révisions hebdomadaire. En tout cas il était content de revoir une collègue à lui qu'il n'avait plus revue depuis un bout de temps, tout comme lui elle devait surement revenir d'une mission.

Il marcha tranquillement vers sa collègue en faisant peu de bruit, même avec sa jambe métallique, et s’arrêta à deux mètres d’elle, mains sur les hanches et évitant de trop s’approcher d’elle pour ne pas lui donner un air de dégout par l’odeur qu’il portait. En effet avec toute cette sueur stockée dans ses vêtements, l’odeur n’était pas agréable à sentir.

« Excusez-moi de vous déranger mademoiselle mais…..ont ne se seraient pas déjà croisé par hasard ?...... » Dit-t-il sur un ton sympathique et courtois.

Il fit une pause pour saluer de la main un autre sportif qui passait par là, en plus d'être assez courageux pour faire footing dans le parc. Un mutant à la peau rouge avec des rayures noires et des yeux jaunes, il salua Forge de son côté. Le X-men reposa son regard d'amérindien sur ceux de la belle asiatique.

« Je suis Jonathan Silvercloud mais vous pouvez m’appeler Forge. J’enseigne les mathématiques. »

Jonathan leva son regard vers le ciel en prenant un air relaxant, un sourire se dessina sur ses lèvres.

« Belle journée n'est-ce pas ?.....»

Spoiler:

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Prise dans ses pensées, la méditation était une des choses les plus dures pour elle. Son cerveau en constante remise en question, totalement dénué de "je sais pas quoi faire", elle tentait depuis plusieurs minutes de faire le vide. Vide mon oeil. Elle aurait bien chasser à coup de balai ces réflexions massives qui lui incendiaient les neurones. Elle mit un écouteur dans son oreille gauche et une musique de Beyonce , Halo en instrumental commença à lui aspirer l'esprit. Elle se redressa, le visage serein, les mains à l'envers devant son ventre, et ferma les yeux ... Enfin.... Sa respiration se calma, et les choses auquel elle pensait s'évacuèrent sous la mélodie au piano qui lui prenait tout l'esprit... Elle se laissa absorbé de longues minutes en repeat quand elle sentit dans le sol une force moindre psychique se rapprocher. Elle releva un peu les yeux entre ses mèches sombres battues par le vent et pencha la tête en faisant tomber l'écouteur dans sa main , écoutant l'homme gigantesque qui venait de l'aborder. Et bien , si on ne devinait pas qu'il avait fait du sport celui là, c'était digne de la cécité.

- Peut être, je ne sais pas, y'a tellement de monde dans cette institut. Cela dit, je crois vous avoir déjà vu dans les couloirs prés du hangar du Jet. Je me trompe?

Elle rangea le MP4 dans sa poche de pantacourt retroussé et se releva en s’époussetant les fesses et les cuisses. Puis bien droite, elle sourit en s’essuyant le nuque de la petite serviette, les mèches cervicales légèrement humides. Puis elle tendit la main avec un sourire gentil et une bouille généreuse, comme elle avait souvent, tant est si bien qu'on avait vraiment du mal à imaginer les horreurs qu'elle avait pu subir, et le décès récent des jumeaux. En lui serrant la main, elle dit doucement:

- Enchantée, moi c'est Shan , alias Karma. Professeur en langues et sciences psychiques, et institutrice des plus petits à temps partiel.

Elle reprit sa main sous la poigne puissante de l'homme d'en face et se fit craquer lentement les chevilles, endorloris d'une position peu confortables, avant de s'écarter un peu , direction la salle d'entrainement aux arts martiaux. Un de ses lieux fétiches quand elle avait le courage de faire quelques rounds.

- Oui , excellente, mais elle sera encore meilleure quand je me serai un peu défoulée en combat. Ça vous dit de faire un ou deux rounds contre moi? Il est interdit de refuser! dit-elle en souriant , prenant la direction du bâtiment en passant entre les arbres, en petit footing assouplissant.

Elle arriva devant la porte , et l'ouvrit en attendant Forge, lui tint et s'enfonça dans le couloir principal, bifurquant aux vestiaires femmes. Elle y disparut quelques minutes , le temps de poser ses effets personnels dans un casiers, en verrouilla le code , et ressortit avec ses propres bandages, ses gants. Elle entra dans le salle de combat ou plusieurs jeunes s'entrainer déjà vaguement. Deux rings, et ils étaient déjà occupés. Des sacs de frappe, des bancs de musculation, et toute une panoplie de trucs bien virils pour développer le corps, mais elle, elle ne jurait pas par ça. Elle avait sa propre technique et son oncle ancien général de guerre du vietnam et ancien parrain de la pègre asiatique, lui avait tout appris. un mètre cinquante, et elle allait pour une fois montrer son potentiel en public, même si elle n'était peut être pas une déesse de puissance comme tous ces monstres de muscles, mais elle avait ses atouts.

Shan s'assit sur un banc et commença à passer les bandes épaisses sur ses poignets et ses mains, habitué du Muai Tai et du Taekwondo , elle avait bien plus de puissance dans les jambes que dans les mains. D'une souplesse contorsionniste, elle échappait sans soucis au grosses prises musculeuses et se faufilait partout avec sa petite taille. Elle se releva, et adressa un sourire aux gamins sur le ring qui avait fini leur combat , à moitié épuisé et amoché, et passa à plat ventre comme un pingouin qui glisse sur la banquise, sous une corde du ring, et se redressa des bras, laissant ses gants au sol. L'un des deux gamins saignait du nez sévèrement, l'autre de la tampe. Elle les flingua d'un regard pas content et envoya le second à Forge, pour qu'il s'en occupe.

- On vous a dit quoi... Quand vous vous entrainez en dehors des cours, il faut mettre les protections... Il est où ton protège dents...
- J'l'ai oublié...
Elle lui poussa la tête en arrière pour regarder si le palais dans sa bouche n'était pas ouvert, puis lui pressa le nez.
- Allez file à l'infirmerie et sans courir. Et toi!! appela-t-elle vers un colosse qui s'entrainait, un élève trés massif. S'il te plait , tu peux l'emmener à l'infirmerie? Prends le sur ton dos s'il tombe, ça te fera un bonne exercice d'endurance.

L'élève massif obéit et voila le petit monde qui disparait direction, la salle des bobos. Shan soupira en se redressa en observant en coin Forge.

- Bon ce combat, c'est pour aujourd'hui où pour demain ? demanda-t-elle en enfilant les gants, les scratchant bien serrés, vu ses poignets fins.

Il sauta un peu sur place, plus comme une petite danseuse que comme une combattante, en meumeunant un truc qu'elle chantait aux plus petits de l'insitut pour endormir les plus angoissés, et fit un petit tour sur elle même avant de se retrouver face à Forge. Ah oui. Quand même. De prés, il est très... grand. Elle stoppa sa petite chanson un court instant en fronçant un sourcil, prenant une bouille perplexe, puis reprit sa petite chanson en souriant , son regard se faisant alors un peu plus allumé. On aurait dit un chat qui voulait jouer.

- Allez retiens pas tes coups ok ! J'suis pas en sucre!

Elle se doutait qu'il ne voudrait pas taper, mais elle tenta quand même une approche et le résultat des petits coups échangés, fut un peu... non , plutôt minables. Hey ! Y'a des élèves qui regardent! Bon bah tant pis pour toi monsieur Forge. Shan sourit soudainement , se recula d'un coup.

- T'as que ça? Bon bah j'm'en vais ?!

Un regard jeté en arrière, et elle se coucha entièrement au sol , envoyant violemment ses pieds en tenaille autour de ceux de Forge et le faucha , avec une vivacité et une clef de cheville inovatrice, mais efficace et impressionnante. Elle fit un volte face comme une loutre qui se retourne d'un coup dans l'eau , et obligea les tibia à Forge à suivre le mouvement, le foutant lourdement au sol. En quelques secondes, petite et rapide, elle se remit sur pieds d'un coup de hanches souples, et lui envoya un coup de pied droit dans la tête, avant de grimper sur un pilier du ring et de refixer son gant en équilibre sur la pointe des pieds... Zut le scratch faisait chier...ça faisait pas son affaire ça. Au et puis crotte, au diable les gants. Elle balança ses gants en arrière dans le vide, et un élève manqua de se vautrer en marchant dessus dans un combat. Ils levèrent les yeux pour en voir la provenance, et virent la prof perché comme un chat , accroupi sur le pilier, qui fixait Forge. Elle lança en souriant tout gentiment:

- Bon , tu vas te battre maintenant ?

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Le faiseur arqua un sourcil, surpris d’apprendre que ce petit bout de femme l’aurait aperçue dans les couloirs du Hangar sans même avoir remarqué sa présence. Vue sous cet angle cela n’a rien d’étonnant venant de Jonathan ayant l’habitude d’être absorbé par son travail au point d’être coupé de la réalité. En tout cas la mignonne petite asiatique devait être ici depuis longtemps, car la dernière révision du Blackbird effectuer remonte à huit mois.

« Non non vous ne vous trompez pas ! C’est juste que j’ai cette fâcheuse habitude à être aspirer par mon job au point de ne pas faire attention aux gens qui passent. Haha !Dit-il en se grattant l’arrière de la tête pendant un bref instant. C’est sûr qu’avec tout ce ptit monde dans ce manoir, ce n’est pas évident pour se rappeler de certaines personnes que l’on croise habituellement….. »

Elle se releva et se présenta comme étant professeure linguistique et aux sciences psychiques en plus d'être institutrice des élèves plus jeunes que la majorité durant ses heures perdues. Son pseudo a eu l'effet d'un éclair qui vint lui rafraîchir la mémoire, il se rappelle bien d'avoir vu ce surnom mentionné sur une plaque accroché sur la porte du dortoir en face du sien. À en croire son surnom, ses pouvoirs devaient être de nature psychique. Il offrit une poignée de main chaleureuse à sa collègue avec un sourire enthousiaste qu'il dessine rarement sur son visage, c'était une exception qu'il faisait pour une seule raison : c'était sa première rencontre avec une X-woman depuis son retour de mission.

« Je suis content de tomber enfin sur un autre X-men que moi. Faut croire que je n’ai croisé aucun autre membre de notre groupe depuis mon retour de Malaisie. »

Forge tenta de proposer à Shan de faire un footing ensemble, mais celle-ci proposa quelque chose plus « martial » pour faire connaissance : un duel contre elle. Sur ce coup-là le Cheyenne hésita, pas qu'il doutait des capacités physiques de son amie qui est une X-woman, c'est juste qu'en tant que gentleman envers les femmes il ne faisait pas partie de ces hommes qui frappent les personnes du sexe opposé sans vergogne. D'un côté il ne voulait pas la décevoir, surtout que c'était un combat - amical - et non à mort donc il n'y avait pas de souci à se faire. Jonathan haussa les épaules avec une moue perplexe tandis que Karma pris le chemin vers le dojo de l'institut sans attendre sa réponse.

« Et bien…..oui pourquoi pas ! dit-t’ il en suivant l’asiastique de près. »

Une fois sur place il se sépara d'elle pour rejoindre les vestiaires pour homme, réservé aux X-mens. Il en ressort dix minutes plus tard avec des gants de karaté blanc en mitaine, camouflant plus ou moins sa main cybernétique. Les deux rings de la salle étaient déjà prisent, obligeant Jonathan et sa collègue d'attendre qu'un ring soit libre en allant patienter sur les gradins, auprès d'élèves qui encouragèrent leurs amies en train de se battre. Au bout d'un quart d'heure d'attente, l'un des rings se libéra par deux adolescents avec des bleues partout sur le visage. Tandis que sa collègue se chargea de celui avec le pif ensanglanté, Jonathan s'approcha d'un pas ferme, presque militaire, avec un regard inquisiteur braqué sur l'autre en train de rigoler de son adversaire, mais afficha très vite une expression de peur lorsqu'il vit son bourreau passer en dessous de la première corde du ring. En effet, le Cheyenne connaissait cette élève pour son manque d'attention et de sérieux dans ses cours de maths et pour l'avoir expulsé de ses cours à plusieurs reprises pour ses conneries qui faisaient rires les autres, mais pas lui.

« À ta place, je ne me moquerais pas de ton camarade, Yohan. Tu as déjà un rapport scolaire assez lourd et comme si cela ne suffit pas tu es limite, au bord de l’expulsion. Alors n’aggrave pas ton cas, mon bonhomme. Dit-t-il en examinant le liquide sanguin glisser lentement sur le long de sa tempe, puis il le dévisagea. Surtout que tu ne portes même pas de casque de boxe. Il est où !?

« M…monsieur ! S’il vous plait ne me mettait pas ça sur mon rapport par pitié ! C’est la première fois que je viens me battre ici depuis que je suis dans le bahut, j’ai fait ça juste pour essayer une fois. De plus ça fait déjà un bail que l’on nous à pas rappeler de porter les protections, au moins six mois voir plus !.... »

Forge soupira et se grattant la tête un moment avant de répondre.

« Bon ! Il est vrai que notre recommandation remonte déjà à longtemps, mais cela ne justifie pas cette oublie. Mais étant donné que c’est ton premier combat et que tu te montres sincère malgré tes conneries je te donner une fleur…….et ce sera la dernière. Je peux te faire confiance ? »

« Merci infiniment monsieur ! » dit-t’il en essuyant une larme qu’il essuya sur son bras. Vous pouvez compter sur moi ! »

Forge donna une tape amical sur le dos de l’élève avant de faire signe de venir à un autre élève au hasard sur les gradins. Un hybride puma qui répondit à son appel.

« Toi aussi tu vas conduire Yohan à l’infirmerie, ça t’occupera. »

L’hybride hocha la tête et aida le jeune cancre à se maintenir debout en passant son bras autour de sa nuque bestiale pour l’emmener à l’endroit indiqué par Forge. À présent que ce petit problème fut réglé, il était temps de passer à l’action. Son prochain adversaire commença même à s’impatienter de se battre, contrairement à Forge qui prenait son temps en échauffant ses épaules. Jonathan s’approcha du ring.

« Du calme Shan ! Chaque chose en son temps. »

Une fois sur scène, Karma se mit à chantonner une drôle de chanson destinée aux enfants qui lui donne un côté « gamine » qu'il aimait bien. Mais le plus drôle fut au moment où elle s'arrêta à un mètre de lui pour l'observer du haut de sa taille de naine. Bon sang elle était encore plus petite qu'à sa première rencontre ! On aurait dit une gamine de treize ans qu'il allait affronter, c'était l'impression qu'elle lui donnait. Jonathan dévisagea sa collègue en train de lui faire les gros yeux. Ne pas retenir ses coups ? Plus facile à dire qu'à faire lorsqu'on a l'habitude de ne pas frapper les femmes.

« Je sais bien que tu es forte et ça je n’en doute pas… mais face à une belle demoiselle comme toi, difficile de se lâcher.»Dit-il en montant sa garde, le sourire aux lèvres.

Shan démarra le combat en première, avec une droite que le Faiseur esquiva sur le côté avant de répondre avec un coup de pied retourner prévisible pour l’Asiatique qu’elle l’évita sans problème, suivit d’une série de blocages d’attaques et de coups de poing et de pieds, tous confondue. Cet échange de coups pathétique ressemblait plus à un entrainement pour enfant qu’à un vrai match, ce qui fit huer le jeune public regardant le combat avec autant de passion qu’un tournoi de golf. La jeune femme recula d’un pas en arrière qui ne présageait rien de bon : c’était à son tour de riposter.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre qu'elle se vautra par terre pour lui saisir ses pieds et l'envoya brutalement au sol, en plus de l'avoir immobilisé avec une clé de cheville qu'il n'avait jamais vue auparavant. Il n'avait pas vu ce coup venir d'en bas et cela ne s'arrête pas là. Forge utilisa la puissante force mécanique de sa jambe cybernétique pour sortir de ce piège, mais elle se releva aussitôt pour lui foutre un -high kick- en pleine tronche qui l'expédia de nouveau au sol. Était-ce déjà la fin du combat ? Bien au contraire ! Toutefois, le faiseur se remit debout en vacillant, essayant tant bien que mal à reprendre l'équilibre en se tenant sur la troisième corde du ring. Cette femme avait une force assez importante dans ses jambes. Une fois son équilibre stabilisé il se retourna face à Karma, accroupie sur un pilier de l'estrade en train de le larguer. Jonathan glissa son pouce métallique d'un geste horizontal sur un coin de ses lèvres sans montrer la moindre expression émotive, mais qui dégageait quelque chose d'intimidant. Il craqua ses cervicales par une rotation de sa nuque à la manière d'un boxeur prêt à en découdre et pris une position défensive plus élaborée. Forge ne rigolait plus cette fois.

« Jolie prise et bon coup de pied. À mon tour de jouer maintenant » dit-t ’il en esquissant un sourire malicieux sur un coin de la bouche

Le X-men avança vers Shan sans baisser sa garde. Une fois à sa portée il balança un coup de pied rotatif vif de sa jambe robotique aux jambes de Karma pour la forcer à descendre de son perchoir. Il fit demi-tour face à elle et exécuta une feinte plus rapide que la précédente avec un coup de pied au niveau du diaphragme pour distraire un bref instant son adversaire, tout en étant proche d'elle. Puis il enchaîne par un direct puissant et rapide au niveau du plexus solaire. Il enchaîna par un crochet du droit bien placer sur la partie creuse de son visage afin de facilité sa désorientation puis il effectua une clé de bras très robuste, maintenue par une poigne surhumaine de sa main cybernétique et prête à briser le poignet de Karma en morceaux. La douleur occasionnée est suffisante pour dissuader son adversaire de ne pas se défaire. Après quoi il lui flanqua un croche-pied de sa jambe non biologique qui l'envoya au sol de plein fouet dans un *BLANG* sourd, après lui avoir fait au moins deux saltos arrière par le balayage surpuissant. Oulah ! Peut-être qu'il est allé un peu fort sur ce coup-là ? Avec une jambe dont la force avoisine la tonne, difficile d'y aller mollo. Il recula de quelques pas pour ne pas se faire prendre une deuxième fois par l'Asiatique, cette fois-ci avec une posture offensive de karatéka.

« Tu vas bien !? »

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Elle ne le lâchait pas du regard. Elle positivait encore, pensant qu'il était un temps soit peu gentil, et fairplay et que malgré son corps pas totalement humain, il avait quand même un minimum conscience de sa force. Du moins elle l'espérait! Visiblement, elle n'espérait pas assez fort , le premier coup arriva après un faciès qui se présageait rien de bon. Elle lui avait autant entaché sa fierté masculine pour sentir le vent se coupait dans les coups qui allaient suivre ou c'était juste une impression. Elle ouvrit de grands yeux , et sauta pour éviter son kick retourné, prenant appui sur l'épaule du colosse, pour faire , un bonne projection des jambes à la verticale et lui passer au dessus. Mais le temps que ses mains fines ne quittent son épaule et qu'elle retombe au sol, elle sentit un pie passer pas loin. Putain , ça rigolait plus! Entretemps, une sonnerie typique d'un repas interpela les élèves qui partirent en courant, et discutant , en jetant un dernier combat aux deux X-men , en se disant, qu'il en verrait bien d'autres. Et alors que le dernier disparaissait calmement , Shan se prit un uppercut horizontal en pleine poitrine, la reculant violemment , le souffle coupé.

Nom de dieu... Elle put à peine avaler, les dents serrés, un oeil fermé, elle hésita à se servir de son pouvoir, mais dans un combat de fight en arts martiaux uniquement , c'était déloyal d'utiliser son pouvoir. Du moins dans la tête de Shan. Oui , enfin apparemment l'autre usait bien de sa puissance robotique peut être. Vu la force du coup... A moins que ce soit elle qui n'ait plus l'habitude d'en prendre? Non, impossible, même si elle avait conscience d'avoir une fragilité commune à une humaine de sa corpulence. Et ca ne s'arrêta pas là ! Bah non voyons! Pourquoi ça s'arrêterait là! Aprés tout, elle était habitué à prendre sur la figure et pas à demi mesure, alors pourquoi ne pas encore une fois faire les choses en entier!? A peine eut-elle relevé les yeux qu'elle se bouffa une mandale en plus pommette lui éclatant la lèvre à l'intérieur d'une de ses canines. Suivi d'une clef de bras d'une violence et du puissance inouïe. La seule chose qui fit que son poignet ne cassa pas fit son incurable capacité à se contorsionner dû à des années d'entrainements. Se contorsionner dans la limite du raisonnable bien sûr, ce n'était pas son métier loin de là, mais sa souplesse était surprenante, dû aussi à ses ligaments et tendons hyperlaxes. Elle ne cria , se contentant de grogner fortement , serrant les dents à se les briser, les doigts déformés par la douleur, et les lèvres tremblantes. Elle fermait les yeux avec difficulté, et sa respiration était courte. Putain, il allait lui briser le bras!!! Mais au moment où elle allait lui dire de stopper sa folie , elle sentit ses pieds quitter le sol, fauchée , et se bouffa le sol avec la délicatesse d'un ours sur un lit de camp. Son visage heurta le sol souple du ring dans un bruit lourd et sourd et une douleur intense lui parcourut tout le corps...Sonnée, et complètement endolorie, elle garda les dents serrés, les yeux plissés, sans bouger...

Elle devait perdu un bout en chemin. Sa rate lui était remonté dans la tete et elle sentait son estomac toquait à sa gorge pour lui demander: dis je peux me vider? Elle n'avait pas pris si cher en si peu de temps, depuis un sacré moment. Nom de dieu, elle avait envie de l'étriper! Il aurait pu être plus gentil!!! Elle n'était qu'humaine et avait pris le soin de pas jouer de son pouvoir, sinon elle aurait pu le sécher hors du ring de lui même en trois secondes chrono! Ça faisait mal... c'était ... Elle avait une douleur infernale dans le sein gauche. Il lui avait bien défoncé le plexus... elle toussa du sang à la question. Elle pissa de l'intérieur de la lèvre et de l'intérieur de la joue... Se détendant totalement, affalée sur le sol, elle ne sentait plus grand chose, le coup dans la joue, l'ayant bien explosée... Incapable de répondre à la question, ni de se relever, là , elle sentait bien que l'infirmerie était la dernière échappatoire... elle s'était faite avoir en beauté... prochain combat en ring, elle allait bousillé son adversaire, au lieu de faire preuve de gentillesse....

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Et merde !! Il a fallu que son premier round amical avec une nouvelle collègue tourne mal. Ce que Jonathan craignait le plus dans ce combat. Il avait mal réduit la puissance de son croche-pied, ayant envoyer Shan à terre comme on jette une poupée de porcelaine. Elle ne pouvait même plus lui répondre tellement elle avait mal après l’attaque violente qu’il lui avait fait. Sa partenaire toussa son liquide hémoglobine, le visage crispé par la douleur qui rongea son estomac meurtri. Sur le choc de cette vision, les premiers signes d’angoisse s’installèrent en lui par une accélération brutale de son rythme cardiaque ainsi qu’une expression d’inquiétude aiguë sur son visage, ses yeux écarquillés et sa bouche entrouverte. Mais qu’avait t’-il fait !? Si c’est le cas, il lui avait peut-être même brisé sa mâchoire. Il était horrifié rien qu’en n’y pensant.

« Oh meerde !!..... »

C'était le cas de le dire, car aussitôt l'avoir dit il baissa sa garde et retira ses gants qu'il jeta derrière lui pour venir au secours de la petite dame. Il posa un genou sur le sol et se pencha en avant pour pouvoir la prendre dans ses bras puis il quitta le bâtiment en courant pour rejoindre l'infirmerie. Encore heureux que les élèves n'étaient plus là, autrement il aurait été très mal à l'aise d'avoir affiché une mauvaise image de lui après ce qu'il venait de faire, une chose qu'un X-men se doit de ne pas véhiculer. Il courra de toute son énergie à travers le parc pour se diriger vers l'entrée principale du manoir et enjamba deux à deux les marches du grand escalier, sans ralentir sa course et Parcourra les couloirs en faisant attention de ne pas bousculer les élèves sur son passage qui regardèrent Shan avec incompréhension, ce demandant ce qu'il lui était arrivé. Forge n'avait pas de temps pour leur répondre, de peur qu'il dit une connerie, il devait rejoindre l'infirmerie au plus vite.

Poussant une porte mal fermée indiquant l'infirmerie par son panonceau désignant une croix stylisé avec son épaule gauche, il posa Karma délicatement sur un lit d'appoint puis ferma la porte pour un minimum d'intimité. Enfin pas vraiment, car il y avait encore les deux élèves que lui et Shan avaient sermonner. Quoi qu'il en soit, vu l'a tronche que tirait l'Amérindien, Yohan et son camarade ne voulaient pas prendre le risque de lui demander ce qui s'est passé pour que la X-woman soit dans cet état. Le faiseur vint s’asseoir à ses côtés en douceur, malgré la culpabilité qui le rongeait.

« Excuse-moi de t’avoir mis dans cet état, cela n’était pas mon intention...Je…je ne m’attendais pas à ce que mon croche-pied soit aussi puissant….. Pourtant j’ai fait de mon mieux pour diminuer la puissance de mon coup. *soupir* finalement, c’est assez délicat de contrôler la force d’un membre cybernétique, beaucoup plus qu’un membre normal. Dit-il avant de regarder sa jambe métallique comme s’il réprimer quelqu’un du regard. Va falloir que j’arrange mes nanocapteurs……. »

Il se leva et se dirigea vers une porte situer au fond de la salle, tournant une dernière fois vers sa collègue.

« Je revient, je vais aller chercher le médecin. Dit-il avant de s’arrêter au moment ou il s'apprêta à rejoindre l'autre pièce. Et encore désoler pour tout à l'heure........ »

Sur ses mots affliger il referma la porte derrière lui et alla chercher la seule personne qui puisse aider Shan en tant que toubib. Hank. Il est certain que son ami poilu doit se trouver dans son bureau que Forge vient de pénétrer et qui se tenait devant lui. Peut importe s'il est trop occuper, tout ce qui compte c'est d’espérer qu'il soit là.......

Invité

« Si tu ne vois jamais ma rage, c’est que je peux gérer mes humeurs,
Si tu vois rarement ma peine, c’est que ma joie est supérieure,
Si tu ne vois jamais mes larmes, c’est qu’elles coulent à l’intérieur. »
Grand Corps Malade, 1 janvier 2010

Le vent soufflait doucement dans ma fourrure. Perché sur le toit du bâtiment principal de l’Institut Xavier, je regardais d’un air pensif tous ces petits êtres. Inconscience ou ignorance ? Insouciance ou imprudence ? Ils vaquaient à leurs occupations telles les petites fourmis.

Je ne sus qui je plaignais le plus : cette légèreté qui cachait parfois de lourds secrets ou ce renfermement qui les tuait à petit feu si personne ne les sortait de leurs torpeurs. Fallait-il s’apitoyer sur leurs sorts ? Non, tout comme compatir à leurs douleurs ne leur rendait pas service. Nous devions avoir une oreille attentive mais nous ne pouvons nous permettre de les laisser en l’état. Ils étaient si fragiles.

Beaucoup était venu pour trouver refuge en ce lieu de paix et de sérénité. Il est vrai que les journées sont mouvementés et pleine de vie : nous étions tous là pour apprendre.

Je fus arraché à mes pensées par la sonnerie de ma montre. Le temps, toujours le temps. Il filait si vite. La pause était finie et je me devais de retourner à mon poste. Cette journée à l’infirmerie avait été des plus monotones : notre éternel ami qu’était l’ennui nous avait suivi des heures durant et je n’avais pu me défaire de sa mortelle compagnie.

Je pénétrais dans les locaux et une infirmière se détacha rapidement d’un petit groupe pour venir à ma rencontre. Elle avait quelques dossiers entre les mains.

« Hank, te voilà ! »

Il y avait beaucoup d’agitation.

« Que se passe-t-il ? »
« Ces jeunes viennent d’amener un de leurs amis. » Elle montra le petit groupe bruyant. « Après un rapide examen, il doit avoir une côte cassée et peut-être d’autres fêlés. Nous venons de l’emmener au bloc opératoire mais nous n’arrivons pas à calmer ceux qui l’accompagnaient. Et…»
« Je vous écouterais une fois que les esprits seront calmés. »

Ma voix était posée mais ferme. Elle n’admettait aucune contradiction. Je m’avançais vers les jeunes et, sans élever le ton, je lançais :

« Les enfants, serait-il possible d’avoir votre attention ? »

Ma question qui n’en était pas vraiment une capta les regards de mes interlocuteurs. Je m’accroupis à leur hauteur.

« Les enfants, vous avez fait du bon travail en amenant votre ami ici. Les infirmiers viennent de l’emmener pour pouvoir le soigner. Ce que je vous propose c’est d’aller boire un soda avec… »

Je fis signe à l’un des deux stagiaires que l’infirmerie de s’approcher.

« Je vous présente Ben. Il va vous emmener avec lui pour que vous puissiez lui raconter ce qu’il s’est passé, d’accord ? Ça nous aiderait beaucoup. »

Une petite prit la parole :

« Mais, Monsieur, est ce que Kévin va s’en sortir. »
« Ne t’inquiète pas ! Nos infirmiers sont très forts et ils vont réparer ce qui a été cassé. »
« Et quand est ce qu’on pourra venir le voir ? »
« Je vous propose de revenir demain. »

J’attrapais un agenda et un stylo.

« Nous allons dire demain à 18h, d’accord ? Je serais là. »

Des petits sourires apparurent. Ils hochèrent tous de la tête avant de partir à la suite de Ben. L’infirmière s’approcha à nouveau :

« Pourquoi avoir noté qu’ils passeraient demain ? »
« Nous marquons bien lorsque des adultes passent rendre visite à des patients, non ? »
« Oui, mais… »
« Que cela soit des enfants ou des grandes personnes, je ne fais aucune différence. »

Nous nous dirigeâmes vers mon bureau.

Des pas précipités se firent entendre au loin. Je fronçais les sourcils et sortis de mon bureau. Je tombais nez à nez avec Forge.

« Bonjour Forge. Que puis-je pour toi ? »

Invité

Douleur intense. Elle observa de sa position dorsale les méandres de la semi inconscience , commençant à se laisser aller au trépas doux et gentil de blessures peu profondes, mais franchement douloureuses. Elle était encore en état de choc. Les néons de l'infirmerie lui tuait les yeux et une odeur de pénicilline lui dégommait comme pas permis le nez et la langue. Elle n'aimait pas cet environnement. Elle avait l'impression d'étouffer ici, et sa côte pétée qui faisait pression sur son poumon n'était pas plus agréable que son estomac qui avait envie de se vider, mais qui se remplissait à contrario de sang fluide provenant de la bouche.

Shan en train de s'étouffer avec sa propre substance se tordit de douleur pour se mettre sur le coté opposé de la côte brisée, et lâcha le sang s'écouler sur le lit, à moitié sonnée, comme une charogne l'aurait craché après s'être fait roulée dessus. Et il fallait dire que se faire éclater par un type à moitié mécanique et se faire percuter par un bus , ça devait faire le même effet. La joue de la petite asiatique était devenu difforme. Le muscle était été vraiment froissé en extérieur et bleuissait , et en dedans était lardé d'un belle plaie bien dégueulasse de sang gluant mais net , prête à être recousu si besoin , mais comment on pouvait coudre ici? Si on lui faisait mal , elle allait bouffer les doigts du mec!

Elle gémit en sentant son épaule à moitié défoncée, et son poignet qui avait une belle entorse. Aucune fracture mais c'était bien moche en soi. Elle avait la dégaine d'une bestiole à moitié crevée dans un fossé, en un peu plus propre et sans odeur nauséabonde. Son ouïe était enraillée en partie par les chocs au visage et son œil avait sévèrement enflé. Elle commençait à ressentir une douleur opressante comme si sa peau voulait céder. Elle posa la main sur son visage gonflé et paniqua ... Merde... non... Son oeil refusa peu à peu de s'ouvrir... Elle se rassit comme elle put , et entreprit de se lever pour trouver quelqu'un. Putain mais ... ils foutaient quoi? Elle ne voulait pas crever sur place...

Ses jambes lâchèrent et elle s'écroula au sol , en crachant de sang et un gémissement avec , plutôt fort dans ses côtes. Pliée en deux, elle se sentait partir... c'est toujours comme ça quand on sait pas ce qu'on a ... On pense qu'on va y passer...

Invité

Précipitation.

Une infirmière entra précipitamment dans mon bureau : cette intervention ne permit pas à mon interlocuteur de me donner les raisons de sa venue. Elle était essoufflée et paniquée.

« Elle… Elle… Le professeur Karma… »

Je vins poser une main rassurante sur son épaule et d’une voix douce mais ferme, je répondis à ces balbutiements :

« Irina, calme-toi. Où se trouve Karma ? »

Si je tirais une conclusion des derniers évènements, je pouvais sans nul doute mettre en avant que Shan n’était pas au plus haut de sa forme. Si sa situation mettait ma collègue dans tous ses états, il y avait fort à parier qu’elle était dans de sales draps.

« Chambre 5. »

Je remerciais ma consœur et lui priais de prendre soin de Forge. Je me dirigeais vers la table qui me servait de poste de travail et fis un appel de service :

« Une équipe d’intervention médicale est demandée en chambre 5. Je répète, une équipe d’intervention médicale est demandée immédiatement en chambre 5. »

Je pris mes effets et me dirigeais à grands pas vers le lieu de rendez-vous après avoir pris congé de mes deux partenaires.

Souffrances.

Lorsque je pris possession des lieux, une infirmière était déjà penchée sur le corps inerte de la X-Woman. Je me précipitais vers la blessée et m’agenouillais à côté de ma coéquipière : je ne la connaissais pas beaucoup et ne l’avais encore qu’entraperçu bien que nous arpentions tous deux les couloirs de l’Institut depuis plusieurs années déjà.

« Quels sont les premiers diagnostics ? »

Je sentis une certaine tension dans la voix de mon interlocutrice. Je me rendis alors compte que j’avais à faire à une stagiaire. Je ne laissais rien paraître mais je n’en menais pas large : les deux personnages du corps médical qui avaient découvert l’accidentée n’avait jamais eu à faire à une telle situation. Bien que les élèves soient souvent blessés à cause de leurs pouvoirs et de leurs manipulations, les cas qu’elles avaient eus à traiter n’avaient jamais atteint ce stade.

« Recule-toi s’il te plait. »

Elle ne me le fit pas répéter deux fois. J’enfilais des gants et auscultais rapidement ma collègue : sa joue n’était plus qu’un vestige, son poignet était enflé et sa position me laissait penser qu’elle avait d’autres hématomes sur le ventre et sans doute dans le dos. Je pris une paire de ciseaux et entrepris de découper doucement mais rapidement les vêtements de ma patiente.

« Mais qu’est-ce que vous faites ? »

Sans détourner le regard de mon ouvrage, je lui répondis sur un ton posé mais sincère :

« Je fais mon travail. »

Affolée, mon interlocutrice voulut rétorquer :

« Mais… »

Ses vêtements n’étaient plus que l’ombre d’eux-mêmes. J’écartais les deux pans de son haut, laissant apercevoir un corps meurtri. C’est bien ce que je pensais : un bleu vers les côtes au niveau des poumons, un autre au niveau de l’épaule.

« Côte fêlée ou cassée. »

L’équipe d’intervention médicale arriva à ce moment-là. Je pris le commandement.

« Faites attention en la déplaçant, si sa côté a été cassée ou déplacée, elle pourrait perforer son poumon. »

Je désignais un de mes équipiers :

« Va préparer le scanner en salle d’opération 3. »

Puis à un autre :

« Trouve son dossier médical et amène-le moi au bloc 3. »

Si Karma ne supportait pas certaines substances ou devait éviter certains médicaments, je me devais d’être au courant pour ne pas mettre sa vie plus en danger qu’elle ne l’était. Je ne pouvais donc pas prendre le risque de la mettre sous anesthésie générale si elle ne supportait pas des produits. Je murmurais à l’oreille de la X-Woman :

« Allez, Karma, tiens le coup ! Nous avons besoin de toi ici. »

Je lançais à un des intervenants tout en mettant une couverture de survie sur le corps de ma compagne :

« Mets-lui une aide respiratoire. »

Nous nous dirigeâmes vers le bloc opératoire où nous mirent rapidement nos blouses. Nous firent différents scanners pour trouver les éventuelles blessures intérieures.

« Aucunes lésions au cerveau. Muscles froissés au niveau de la mâchoire. Mâchoire ouverte. Œil enflé. Epaule déboitée. Côte brisée au niveau du poumon. Poignée enflé mais os non cassé, muscles en état de choc. »

Mais que faisais donc celui que j’avais envoyé chercher le dossier médical. Je fis signe à mes collègues que nous allions commencer l’opération dans deux minutes. Je m’approchais de Karma : il me semblait important de lui expliquer ce que nous allions faire même si elle était inconsciente.

« Karma, c’est Henry. Comme tu dois le savoir, je suis le médecin de l’institut. Après divers scanners, j’en ai conclu que j’allais devoir t’opérer. Tu as une côte cassée. Si je la laisse ainsi, d’ici quelques heures, elle pourrait atteindre et percer ton poumon. Mickael et Jonathan vont m’aider dans cette opération. Personne, hormis moi, ne te touchera. »

Une personne frappa à la fenêtre d’observation et me parla en langage des signes.

« Karma, je vais devoir t’anesthésier pour pouvoir te soigner. Sache que tu ne seras jamais seule durant cette opération… Je serais là lorsque tu te réveilleras dans ta chambre. Tout se passera bien : je te demande seulement de me faire confiance. Ici, nous ne laissons personne derrière nous. Et puis, beaucoup de personnes comptent sur toi alors, accroche-toi ! »

Fatigue.

L’opération avait été un succès et la vie de Karma n’était plus en danger. Comme je lui avais promis, je n’avais pas quitté son chevet. Je sentais la fatigue me gagner. Il était tard. Quelqu’un frappa discrètement à la porte. Je vins ouvrir. Mon nouvel interlocuteur entama la conversation :

« Tenez, docteur, je vous ai ramené un thermos de café. »
« C’est fort aimable à toi. »
« Vous devriez allez-vous reposer. Cela fait plus de 24h que vous êtes à son chevet. »
« Je lui ai promis que je serais là à son réveil. »
« Si vous voulez, je vous remplace une heure ou deux, le temps pour vous de dormir quelques instants. »
« Je te remercie mais je préfère rester. J’ai donné ma parole, et tant que je pourrais honorer cette parole, je le ferais. »

Un silence léger s’installa.

« Est-ce que vous voulez manger quelque chose professeur ? »
« Eh bien, si tu as le temps de me préparer un sandwich, ça ne serait pas de refus. »
« Pas de souci, doc’ ! Je serais de retour d’ici une heure. »
« Je te remercie. »

Je refermais doucement la porte pour ne pas troubler le repos de ma nouvelle protégée et je vins me rassoir sur mon fauteuil. Un bureau se tenait non loin de moi et plusieurs copies avaient été noircies par mes soins. J’avais eu le temps de réfléchir à différents projets pour ma squad mais je n’avais pas encore atteint l’idéal que je m’étais fixé pour les entrainements. De plus, il me manquait toujours deux élèves pour avoir une team complète. Je ne perdais toutefois pas espoir de trouver l’équipe parfaite !

Invité

Son corps partit en avant , elle s'écroula. Sonnée, épuisée, endolorie et tout ce qu'on pouvait à un état comme le sien. Ses chairs vomissaient la douleur et ses sens s’évadaient dans des mondes qui ne nous sommes plus vraiment chers, puisqu'on ne veut plus y retourner dés qu'on en sort. En revanche, une chose était sûre , ce foutue carrelage était glacial. Elle entendit des pas. Puis d'autres plus rapides. Des voix, différentes, autant en ton qu'en intonation. La panique. Était-ce si grave? Alors ça allait se finir comme ça? Achever par un de ses collègues? Quelle ironie stupide.... Elle n'avait plus conscience de rien , juste des partielles. Son cerveau avait certainement assimilé des paroles mais sans qu'elle s'en rende compte. Elle sombra avant même d'avoir conscience qu'on la dessaper. Adieu ô vêtements de mon corps.

Plusieurs heures aprés.

Son corps était lourd, comme écrasé par une grosse masse...Quoi encore Forge? Oh non , là , elle lui mettait la misère avec son pouvoir, crotte quoi ! Pas encore les sens. Son cerveau reprenait doucement sa fonction initiale, et dans un son pesant d'absence de choses connues, elle s'éveilla lentement sans ouvrir les yeux. Tout était si lourd, surtout sur son visage. Elle avala sa salive et ses doigts commencèrent à bouger un peu. Son index frolla un tube. Elle prit conscience qu'elle était perfusée. Et merde.... Alors c'était pas pour rire. Elle avait vraiment pris sur la gueule. Ce n'était pas un cauchemar et son visage qui lui avait paru si lourd avant , lui paraissait engourdi et paralysait pour le coup, comme si juste un coté réagissait. Elle prit peur... Elle papillonna des cils, et son oeil gauche s'ouvrit lentement. Nom d'un chien , elle s'était pris un tank ou quoi? Oui c'était un peu ça en fait. Un model tout neuf avec une conscience, mais un tank quand même. Un léger gémissement s'échappa de sa gorge , ses lèvres s'entrouvrant doucement pour laiser un souffle chaud sortir avec et son iris noir fixant le plafond un peu sombre.

- Henri.... murmura-t-elle doucement , sans oser bouger.

Elle porta juste une main à son visage et les larmes qui vinrent. Oh non pas ça. Son crâne était recouvert et la partie droite de son visage bien bandé avec des compresses en épaisseur. Sa langue sentit les points de suture dans sa joue, et elle avait encore un goût net dans la gorge. Elle n'aimait pas ce goût. Il était ... à vomir. Elle était défiguré à vie ? Elle ne pouvait pas bouger son épaule droit. Elle avait mal , tellement mal. Merde c''était quoi...? Elle avait quoi ? Même sa poitrine était bandée. Elle avait mal quand elle respirait.

- J'ai.... j'ai... q...oi....

Pas évident de parler. Respirant dans le masque à oxygène, elle tenta de l'ôter. Elle voulait savoir. Elle voulait se tirer d'ici. Elle ... elle n'aimait pas ça. Cela lui rappelait trop tout ce qu'on lui avait fait subir à Madripoor, et ses années à être mercenaire forcée par son oncle .... Elle .... Elle paniquait un peu. C'était rare pourtant mais là.... Pourquoi ne pouvait-elle pas bouger? Elle était paralyser? Une larme perla au coin de son visage et son oeil se ferma de douleur mentale. Pitié pas encore...

Invité

Jonathan se tenait devant Hank, droit comme un piquet dans un air mêlé de culpabilité et de peur, tandis que son rythme cardiaque monta d'un cran. Qu'allait-il lui dire ? Qu'il venait de blesser grièvement un X-men lors d'un petit duel amical ? Il ne trouvait pas les mots pour expliquer ce qu'il s'était passé, sans risquer de sortir une connerie. Son geste était involontaire, mais cela ne diminuait en rien sa culpabilité : il venait de blessé grièvement qu'il venait de connaître à peine. Une jeune femme frêle en plus. Son stressomètres frôlait le seuil critique. Encore ça aurait était un homme, OK, mais une personne du beau sexe.......pour quelqu'un qui respectait la gente féminine comme un gentleman, c'était gravissime et pas qu'un peu. Bien que l'amérindien connaissait le fauve de longue date pour sa patience et sa bonté, il redoutait une réaction inquiétante venant de lui. Pas pour le côté bestial de son apparence, cela fait bien longtemps qu'il ne s'en préoccupe plus, mais bien pour son image à lui auprès de son collègue.

Après être resté immobile devant Hank un bon moment, redressant sa tête courbée, il prit son courage à deux mains pour dire ce qu’il avait à dire. Trop tard ! Une infirmière fit irruption dans la salle, balbutiant à propos de Shan qui suffit au X-men poilu de s’occuper d’elle en priorité, après avoir demandé à son assistante de prendre soin de lui. Le faiseur soupira profondément, cela lui donnait du temps supplémentaire pour diminuer son stress déjà important, à tête reposer. Cela inquiéta le petit bout de femme en tenue d’infirmière.

- Quelque chose ne va pas ? Rassure-vous, le professeur MacCoy est un excellent médecin, votre amie est entre de bonnes mains.
- Non non ça ira mademoiselle ! Je sais très bien que Hank est un éminent médecin qui sait quoi faire, c’est juste que je suis inquiet pour l'état de Shan. Dit-il sur une voix posé, mais accentué par une pointe d’inquiétude qui trahit son air faussement détendu. Sinon, vous savez s’il n’y aurait pas une fontaine ici ?
- Euh…oui bien sûr, il y en a une pas loin du bloc opératoire ou votre amie sera opérée. Vous voulez que je vous accompagne ?
- Non ca ira je sais ou c’est, mais merci quand même.

Quittant le bureau de Hank d’un pas effréné, refermant la porte derrière lui, il se dirigea vers le couloir menant au bloc opératoire en tournant à gauche et à droite pendant une minute, tout en libérant le chemin des assistantes du Fauve, puis s’arrêta devant la fontaine et pris un gobelet pour s’hydrater le gosier. En temps normal il aurait pris une bonne tasse de cappucino, mais connaissant la réputation de la caféine sur les gens stresser, vaut mieux se tourner sur quelque chose de plus rafraichissant. Ingurgitant cul sec son gobelet d’eau au moins cinq fois, après l’avoir à nouveau rempli, il s’installa sur l’une des chaises entreposer sur tout le long de la salle d’attente et se pencha en avant, frottant ses mains sur son visage durant quelques minutes avant de s’adosser contre le dossier de la chaise, les yeux rivés sur le mur d’en face. Il se plongea dans ses pensées pour trouver la façon dont il allait expliquer l’incident qui a mis Shan en sale état.

Trois heures plus tard, lorsqu'il vit une troupe d'infirmier et d'infirmière quitter le bloc opératoire, Jonathan en profita pour entrer calmement dans la salle d'opération et voir l'état de Shan. Jonathan n'en croyait pas ses yeux lorsque ces derniers se posèrent sa collègue, il cligna plusieurs fois ses paupières et constata que sa vue ne lui jouait pas des tours. La petite asiatique avait l'oeil plus enflé que l'autre, des bandes couvraient 95% de son crâne et il vit quelque chose sur sa poitrine ressemblant à du plâtre. Le faiseur ne s'attendait vraiment pas à la voir dans un état aussi grave, on aurait cru qu'elle se serait mangée un camion-citerne de plein fouet. Là c'est clair et net, il avait bien l'intention d'apporter une bonne modification à ses nanocapteurs sensoriels en diminuant leurs sensibilités d'ici ce soir.

Il s'approcha sur le côté du bureau auquel était installé Hank, de sorte à ce qu'il aperçoit l'amérindien sur sa gauche.

- Alors ? Qu’est-ce que ça à donner au diagnostic ?......

Bien qu’il ait déjà une bonne idée de son état, il était tout de même curieux de la savoir auprès d’un médecin expérimenté tel que Hank. Après que ce dernier lui expliqua les dégâts de son corps, Forge racla sa gorge et inspira lentement avant de lui annoncer la cause de l’état de Karma.

- C’est ma faute si elle est dans cet état. Trancha-t-il d’une voix profonde et d’un air coupable, laissant un court silence avant de reprendre.J’ai accepté un duel amical avec elle et sans le vouloir, par un coup de ma jambe cybernétique dont j’ai mal maitrisé la force, elle a fait un vol plané assez violent. Sincèrement, je ne m’attendais pas à ça et c’est pourquoi je compte bien régler les nanocapteurs de ma jambe……….

Voilà, tout à était dit. Ce fut la meilleure chose qu'il pouvait dire. Jonathan attendit la réponse de son cher collègue.

Invité

Je dois admettre que je ne connaissais pas tellement mes collègues. Qui était vraiment Karma ? Pour être honnête avec moi-même, je n’en savais strictement rien : les seules données sur sa personne avaient été glanées au sein de l’institut. Les personnes parlent, les murs ont des oreilles. Non pas que j’écoutais ou espionnais les résidents de cette demeure mais que j’aimais à écouter la conversation de mes élèves pour un but strictement professionnel : la jeunesse d’aujourd’hui avait des goûts… disons, des goûts que je n’arrivais pas toujours à définir. Mais, je me dissipe…

Serais-je donc devenu trop vieux pour rester aussi longtemps éveillé ? Commencerais-je déjà à divaguer ? Non, ce n’était pas la première fois. Deviendrais-je fou ? Non. Je ne me permettrais pas de perdre pied. Enfermé dans ma solitude, il serait peut-être temps que je m’ouvre au monde. Mais… à qui parler ? Faire un pas vers les autres : serais-se une action insurmontable pour moi ? Non. Alors, qu’est ce qui me retenait ? Pourquoi ce sentiment de n’être rien au regard du monde ? Je secouais la tête. Pourquoi les questions déferlaient dans mon crâne ? Je devrais plutôt être fier de moi, fier de mon équipe d’intervention : nous avons sauvé une vie qui était en péril aujourd’hui. Nous avons pu sauver ce cadeau qui nous a tous été fait à notre naissance.

Alors que j’étais perdu dans mes pensées, Forge entra dans la chambre. Sa question me sortit de ma rêverie. Je lui souris et, bien que mon regard fût pétillant de malice et de vie, il trahissait la fatigue accumulé depuis plusieurs semaines déjà. J’admettais volontiers que cette intervention m’avait ouvert les yeux sur mon état lamentable… Je devrais peut-être prendre des vacances ! Un médecin ne tenant plus debout est inutile. Mais avec qui pourrais-je bien partir ? Je secouais la tête : je devais laisser ces futiles questionnements de côté, j’aurais bien le temps de m’en occuper plus tard.

Je répondis simplement à mon interlocuteur :

« Ne t’inquiète pas, Forge. Karma est tirée d’affaire. »

Je me grattais la tête et baillais : cette dernière action dévoila des crocs bien aiguisées. Alors que j’allais commencer à lui énumérer les différentes blessures et interventions que j’avais dû faire pour que la demoiselle reste parmi nous, je demandais à mon comparse :

« Quelque chose ne va pas ? »

Je me doutais bien que la nouvelle avait déjà dû faire le tour de l’Institut Xavier pour jeunes surdoués mais quelques signes trahissaient l’état psychologique dans lequel se trouvait mon interlocuteur. Le raclement de gorge et l’inspiration lente en furent la preuve. J’écoutais avec attention sa réponse puis, penchant la tête sur le côté, je répondis :

« Forge, tu n’as aucun compte à régler avec moi. »

Je désignais ma patiente du menton :

« Tu pourras me donner toutes les explications que tu veux, cela ne changera pas l’état de Karma. Tu as déjà analysé une bonne partie de la situation et tu sais ce qu’il te reste à faire… »

Le silence s’installa durant quelques minutes. Je repris :

« Mais, n’oublie pas le plus important, Forge ! Dans une famille comme la nôtre, il arrive souvent que, même lors de combats amicaux, les blessures soient nombreuses. Ne restez pas sur vos rancunes et vos préjugés, soyez là les uns pour les autres. Sois là pour elle à son réveil. Elle aura besoin de ton soutien pour reprendre rapidement du poil de la bête. »

Un murmure. Je levais la tête et vis que la jeune fille était réveillée. Elle posa une question. L’odeur immonde de la panique commençait à se répandre dans la pièce. Je me levais et avec des gestes précis mais doux, je m’approchais de ma patiente pour la rassurer. D’une voix paternelle, je tentais de la rassurer :

« Calme-toi, Karma. Tout va bien se passer. »

Il semblait qu’être dans une infirmerie l’affectait beaucoup plus que ce qu’elle voulait le laisser paraitre. Je ne savais ce qu’elle avait vécu dans le passé et ne pouvais donc la rassurer sur ce point. Je continuais :

« Tu es à l’infirmerie de l’Institut. Personne ne te veut du mal. Les pansements que tu vois ou sens, et la douleur qui t’habitent sont dû aux blessures que tu as reçues lors d’un combat amical qui a mal tourné. »

Ma voix était posée mais ferme. Je n’avais pas hésité et je laisserais Karma et Forge s’expliquaient sur les détails de cette affaire. Je réfléchissais : la laisser ici pourrait la plonger dans un état psychologique critique… Il était déjà très fragile. La laisser se reposer dans sa chambre avec un tel état physique relevait du suicide car je ne pouvais pas la laisser seule. Une idée germa dans mon esprit, mais je n’étais pas sûr que la demoiselle soit en état de comprendre ma proposition. Et puis, je ne devais pas lui donner de faux espoirs.

« Karma, il faut que tu t’accroches et que tu restes avec nous. Beaucoup de jeunes comptent sur toi et te perçoivent un peu comme une maman. Le professeur Xavier comme plusieurs X-Men ont besoin que tu sois présente à leurs côtés… »

RP EN STAND-BY EN ATTENDANT LE RETOUR DE KARMA

» Une colombe pour garder un dragon [PV Karma, Omega Red]
» Se décoincer, faire le mur pour se faire botter le train et rencontre d'un teckel rouge. ( Pv: Alexandre, Mewen Hatan, Deadpool, Karma) (16 ans +)
» drôle d'endroit pour drôle de cours [pv Caitlyn, Amy pour finir]
» Everything is in its Right Place. (Pv Karma)
» l'accueil... (Franklin + Karma)