Un an plus tôt, réunis par le hasard et un coup de crayon [pv Faith]

La ville de New-York s’étendait à perte de vue, aussi loin que se portait mon regard je n’avais que des grattes ciels qui venaient offrir un paysage totalement artificiel à mes yeux. Les belles plages de Miami me manquaient déjà, alors que je n’étais arrivée que depuis deux jours dans cette ville. Mon grand appartement me déprimait, il était trop grand, trop calme, et bien trop vide pour que je puisse m’y acclimater. Je n’avais qu’une envie, nager mais je ne pouvais pas à cause de ma mutation. Comme mon nouveau bateau était resté en Floride, pas question pour moi d’aller faire trempette.

La clochette du magasin tinta quand je suis sortie souriante en sa compagnie. Toutes ses affaires étaient déjà chez moi, tout le nécessaire à notre future cohabitation était déjà en place, il ne manquait plus que sa présence. Je prenais garde à ne pas marcher trop vite, pour ne pas qu’elle se fasse trop ballotter par les mouvements du sac. Evren ne tarda pas à sortir sa petite tête pour regarder la ville elle aussi, poussant un petit miaulement dépité avant de retourner à l’abri de tout ce bruit. La circulation New-Yorkaise n’était pas connue pour son calme mais plutôt pour ses incessants coups de klaxon entre autres.

J’avais pour intention de me rendre à Central Park avant toute chose, pour trouver un soupçon de nature et de calme dans cette grande ville, d’une part pour faire connaissance avec ce chaton persan et d’autre part pour dessiner tranquillement. Le soleil frappait la rue de ses rayons de fin mai, des rayons qui promettaient un temps radieux pour cet été, une promesse de mon retour chez moi peut être. Je continuais de marcher pour me rendre dans les parcs, passant d’une rue à une autre et me dirigeant avec les panneaux car je devais le reconnaitre, je n’avais strictement aucun sens de l’orientation. Seulement, dans ma fierté je ne voulais pas me munir d’un plan et passer pour une parfaite touriste, certes je ne connaissais personne ici, mais non je ne voulais pas passer pour une fille perdue devant eux. Je faisais toujours attention à l’image que je renvoyais de moi, peut-être était-ce stupide mais bon, j’avais toujours été comme ça depuis que j’avais repris goût à la vie…

Enfin, grâce à cette fichue fierté, j’étais à présent totalement égarée dans les rues de la Grosse Pomme. Avançant avec hésitation à présent, je cherchais quelque chose pour m’aiguiller quand j’ai vu un homme qui semblait être totalement décalé dans ces lieux. Comme un clown lors d’une soirée mondaine, cet homme en costume ne semblait pas à sa place ici. Peu m’importait le motif de sa venue ici, même si pour une raison que j’ignorais, j’étais légèrement mal à l’aise par sa faute. J’ai également vu un jeune homme en train de dessiner et cette scène m’arracha un sourire. Je pourrais presque me voir à travers lui, je me reconnaissais dans ses mouvements rapides mais qui semblaient tout de même être précis. Sa main se mouvait avec célérité pour saisir la scène avant qu’elle ne se dérobe à sa vision. J’avais souvent vécu cela et j’avais développé une mémoire visuelle plutôt satisfaisante qui me permettait de ne plus souffrir de ce genre de contrainte.

M’approchant du dessinateur dans le but premier de lui demander mon chemin mais également par curiosité, je l’ai entendu chanter un air bien connu, pour être celui d’un film que j’avais revu il y a peu de temps. Mon ombre vint lui cacher la lumière avant que je ne sois totalement à sa portée. Un léger sourire se dessina sur mes lèvres avant que je ne prenne enfin la parole.

« Bonjour. Excuse-moi de te déranger, est ce que tu sais par où je dois aller pour rejoindre Central Park ? »

Regardant à présent le dessin, mon sourire s’élargit sous l’amusement. Le rapprochement entre la chanson, l’homme assis et le dessin était facile à effectuer, même pour une blonde.

« Joli dessin, mais je n’aurais pas penché pour le côte agent secret tu vois ? J’aurais accentué le côté mafieux, enfin c’est mon avis. Sinon, chapeau l’artiste ! »

Mon sac commença à s’agiter légèrement car Evren semblait s’impatienter à l’intérieur. Sa tête couleur crème sortie à nouveau pour respirer l’air de la ville, se frottant au passage contre mon bras, réclamant timidement des caresses.

J’avais du être plus discrète que ce que je pensais car il ne m’avait pas entendue arriver. En y repensant, ma mère me disait toujours que j’étais aussi silencieuse qu’un chat ou qu’un poisson. Jamais cette remarque n’avait été aussi vrai malheureusement. Alors que la lumière le dérangeait sans aucun doute pour qu’il puisse me voir clairement, j’ai eu tout le loisir de l’observer. Brun d’origine mais pas une couleur fade, elle possédait de nombreux reflets, tous plus surprenants et diaboliquement harmonieux entre eux. Un visage bien proportionné à moins peut-être que ses oreilles… Non, même ses oreilles ne contrastaient pas avec l’ensemble que constituait son visage.

Tout en continuant rapidement de l’observer, j’écoutais ses réponses. Mon regard, aussi rapide qu’un oiseau mouche passait d’une épaule à une autre, descendait pour retourner vers le croquis. J’étais face à un sportif, c’est indubitable. J’étais prête à me montrer à jour sous forme de murène si ce n’était pas le cas.

Je me suis retournée pour regarder la direction qu’il m’indiquait avant de pousser un grand soupire. Etait-ce une blague ? Mon sens de l’orientation était donc inexistant à ce point ? Le jeune homme avait l’air tout ce qu’il y a de plus sérieux, je ne voyais pas pourquoi il me mentirait, sauf s’il s’amusait avec ses amis à vouloir m’égarer encore plus… Non, je devais arrêter avec cette théorie du complot, comme quoi tout le monde m’en voulait. C’est impossible, le monde ne pouvait pas être rempli uniquement de jeunes voulant m’humilier constamment, il n’y avait pas que des gosses de riches qui me haïssaient, me méprisaient et voulaient constamment m’humilier et me rabaisser. Je devais oublier tout cela pour me concentre sur le présent. Mon passé devait rester derrière moi, dans cette période révolue de ma vie.

Son argumentation m’arracha un nouveau sourire. Sa justification tenait en partie la route, mais à aucun moment je ne lui avait demandé de s’expliquer. Partant d’une simple remarque, il expliquait clairement les raisons de son choix, montrant ainsi qu’il ne se contentait pas de céder à ses envies, mais qu’il réfléchissait en dessinant et pour cela, mon estime à son encontre augmenta, bien que je ne connaisse toujours pas son patronyme. J’ai alors remarqué le sourire en coin qu’il avait. Il se moquait donc de moi, ou alors la situation l’amusait ? A moins qu’il ne vienne juste de se rappeler de quelque chose. Enfin, peu m’importait, je ne devais pas accorder trop d’importance à un inconnu. Mais pourtant, est ce que ce n’était pas précisément ce que je faisais depuis que j’étais sortie, accorder de l’importance à tous les passants et me soucier de l’image de moi que je renvoyais ? Je n’allais certainement pas me laisser influencer par un adolescent.

Gratouillant les oreilles du chaton, ce dernier venait d’attirer l’attention du petit guide qui tendit une main hésitante vers lui, m’assenant de questions au passage.

« Hum… par où commencer devant toutes ses questions ? Tout d’abord, merci de l’indication et non je ne suis pas une vrai New-Yorkaise. Je ne suis la que depuis deux jours et je ne connais absolument pas cette ville. Elle est trop grande et mal organisée par rapport à Miami je trouve. »

M’arrêtant là pour les explication, j’ai regardé avec un sourire attendri la petite chatte lécher la main du garçon avant de retourner précipitamment dans le sac, ressortant pour recommencer ce manège, mordillant à présent sa main et posant ses petites pattes aux griffes légèrement sortie sur sa main.

« Quant à cette petite je viens de l’acheter. Elle s’appelle Evren et semble avoir un caractère bien trempé si tu veux mon avis. »

J’ai bien cru le voir se crisper et devenir un peu plus tendu. Avait-il un problème ? Ma présence le dérangeait-il ? L’incompréhension pris place sur mon visage de poupée avant que je ne me retourne pour regarder dans la direction de ‘homme qui ne semblait pas être à sa pace. Un sourire narquois aux lèvres, et me retournant à nouveau ver lui, je l’ai ai murmuré pour être sûre que l’homme en costard cravate ne m’entende pas.

« Ne me dis pas que tu penses que ton imagination va devenir réalité ? C’est probablement un simple homme d’affaire, mais si tu préfères on peut changer d’endroit. Enfin je dis on mais ne me prends pas pour une kidnappeuse ou je ne sais quoi surtout. »

Ai-je dis sur le ton de la plaisanterie avant de lui désigner une rue très fréquentée. De l’autre côté de la route au bout du trottoir, un nouveau banc, ainsi qu’une aire de jeux pour enfants où une mère accompagnait ses deux enfants. Regardant le nouveau lieu ainsi que l’homme louche j’ai demandé à l’artiste son avis.

« Tu veux qu’on aille en face ou qu’on… Allez viens, on s’éloigne finalement. »

L’homme venait d’être rejoint au moment même où je suis mise en marche pour ma part. C’était stupide mais l’inquiétude de ce garçon s’était transmise à moi avec une facilité déconcertante. Je n’étais déjà pas bien à l’aise avec un seul type, alors lorsque le second pointa son nez et que le ton commença à monter, j’ai préféré mettre les voiles. Une fois devant le passage piéton, je me suis retournée pour voir s’il me suivait, quand j’ai vu le reflet du soleil sur un bout de métal, camouflé par la chemise de l’interlocuteur de notre homme d’affaire. Je ne pouvais pas me tromper, c’était bel et bien un revolver qu’il cachait.

Après avoir traversé, lui comme moi nous sommes retournés pour vérifier du coin de l’œil l’évolution des choses. Quel ne fut pas ma surprise devant cette scène. Alors qu'ils semblaient se décider à se battre, les deux hommes se sont révélés plus amants que rivaux. J’ai soupiré avant de sourire amusée, repensant à ma bêtise passagère. A force d’avoir peur de tout et de tout le monde, je finissais réellement par faire du n’importe quoi et à avoir même peur de ma propre ombre. Bon pour ma décharge, ces deux hommes étaient plus que suspect mais bon.

Devant la remarque du jeune homme, je n’ai pas pu m’empêcher de rire doucement, il avait raison, nous nous étions trompés, emportés par les apparences. Pourtant mieux que quiconque je savais que l’habit ne faisait pas le moine.

« Nous nous sommes trompés effectivement, mais je préfère cela pour ma part. »

Il avait raison, et de son point de vue je le comprenais. Pourquoi quitter une ville de soleil et de fête pour me retrouver ici ou les grattes ciels étaient omniprésent, ou la nature n’avait pas beaucoup sa place et là où les températures étaient plus fraiche également. Mis à part ma mère, il n’y avait rien qui me manquait à Miami. Je n’avais pas d’amis, pas de familles ou de proches, je n’avais strictement aucun attache la-bas. Au contraire, il y avait tout ceux qui avaient fréquenté le même lycée que moi, tout ceux qui avaient été mis au courant et qui s’étaient donnés pour mot d’ordre de me faire souffrir par tous les moyens. De plus, je ne pouvais plus profiter de la plage, ni de la mer depuis ma mutation. La seule chose que je pouvais faire c’était partir en mer le plus loin des côtes pour faire de la plongée officiellement. D’un certain côté c’était vrai, si on mettait de coté le fait que je n’ai besoin d’aucun matériel pour cela.

Continuant de marcher à ses côtés et maintenant que la menace était éloignée, je me suis mise en tête d’effectuer une boucle se terminant à où je l’avais rencontré, ainsi, nous ne nous éloignerions pas trop de l’endroit initial et si jamais il était occupé ou je ne sais quoi, il pourrait toujours y retourner assez vite. Evren avait probablement du s’endormir puisqu’elle ne bougeait plus beaucoup dans le sac. Avec son jeune âge, c’était tout à fait normal et n’avait rien de surprenant.

Ce qui me surpris par contre, c’est le fait qu’il me donne son prénom ainsi alors que nous ne nous connaissions pas et qu’il était encore mineur à première vue. Jamais je n’aurais fait preuve d’une telle légèreté à son âge, mais je n’étais pas un cas ordinaire. J’étais une mutante et je le savais déjà, je le vivais mal et j’étais en conflit permanent avec mon père. Ralentissant légèrement notre rythme qui était devenu comparable à celui des parisiens compressés, j’en ai finalement fait de même.

« Moi c’est Faith. Et tu sais, Miami ce n’est pas que ce décor de rêve, ce ne sont que les apparences. Tous ses touristes à longueurs de journées, ces histoires glauques, alors oui il y a la plage et un temps plutôt agréable mais les tempêtes ne sont pas ce qu’il y a de mieux. »

Continuant notre sorte de promenade, je me suis arrêtée devant un vendeur de rue qui proposait des tableaux, aussi bien des portraits que des natures mortes ou des choses de ce style là. Il y avait également les célèbres portraits ainsi que des caricatures. Observant rapidement le travail du peintre, je me suis finalement éloignée avant de demander à Erik.

« Depuis combien de temps dessines-tu ? C’est un don inné que tu as ou tu t’es beaucoup entrainé ? »


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Les touristes étaient pires que ça. Non seulement ils ne prenaient pas réellement garde aux lieux qu’ils visitaient mis à part les plus en vogue de la saison mais ils saccageaient tout sur leur passage, de véritables cyclones qui troublaient notre tranquillité. Ils étaient utiles pour le commerce certes mais combien de fois des poissons sont morts à cause du stress dus aux flashs à répétitions à l’aquarium ? Rien que le fait d’y penser m’agaçait, et encore plus depuis que je m’étais découvert une affinité avec ces être aquatiques.

Le mouvement curieux du jeune homme ne m’échappa pas et j’au maudit ma négligence. Quand je suis arrivée il dessinait oui, sauf que nous n’étions pas en période de vacances scolaires et qu’à la vue de l’heure, il devrait normalement être en cours. Soit il séchait et avait rendez-vous avec sa copine, une bande de copains ou alors tout simplement son copain car nous vivions dans un monde ouvert comme venait de le prouver la scène qui nous avait rapproché dans notre élan de fuite. La seconde possibilité était qu’il était en voyage avec sa clase et qu’il avait quartier libre jusqu’à une certaine heure et qu’ils devaient se rejoindre à un point précis. Quoiqu’il en soit, cela ne me regardait absolument pas. Je n’avais pas à connaitre le pourquoi du comment le concernant. Connaitre déjà son nom était un grand pas en avant mais je ne tenterais pas d’en savoir plus sur ses informations personnelles, par simple courtoisie et respect à son égard.

Sans surveiller mes paroles, je l’ai pourtant fait rougir. Quel talent ma petite Faith.

« Ce n’est pas bien de dessiner pendant les cours. »

Laissant de côté cela, j’ai pris le carnet qu’il me tendit, le regardant avec lui. Les paysages étaient splendides, le trait était fin et précis, on ne sentait pas de réelle hésitation dans les mouvements mais il y avait une maladresse que j’avais moi également mais de manière nettement moins flagrante chez lui. Il était réellement talentueux.

« C’est juste époustouflant, tu représentes tout bien mieux que moi ! Chapeau l’artiste ! Tant que tu dessines pour le plaisir et non par contrainte, ce sera toujours magnifique, ça je te le garanti»

Arrivants sur une petite place, où trônait fièrement un bassin en son centre, c’est à ce moment-là qu’il me fit cette étrange proposition. Le regardant dubitative, je ne savais pas quoi dire quand finalement j’ai tranché, faisant ce que j’aurais aimé que quelqu’un fasse pour moi cela.

« Bien sûr que tu peux, cela ne me dérange absolument pas, même si je suis loin d’être une mannequin monsieur. »

M’asseyant sur le bord du bassin fort heureusement peu profond, j’ai pris Evren dans mes bras, tenant la petite somnolente contre mon cœur.Souriant avec une petit air espiègle je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander.

« Tu ne me prends pas pour une mafieuse rassure moi, je ne voudrais pas me retrouver avec un air démoniaque … »

Gratouillant distraitement la tête de la petite je ne cessais de penser à mes parents, enfin juste à ma mère plus précisément, ils faudrait que je l’appelle quand j’aurais le temps.

« Tu te plais ici à NYC ? Quel est ton endroit favori d’ailleurs graine d’artiste ? »

J’avais du mal à rester silencieuse à présent pout des raisons que je ne comprenais pas. Etais-je déjà en manque de monde ? Je ne supportais plus toutes ses hypocrites mais j’avais toujours eu besoin d’une foule de connaissances et toutes les filles auxquelles je parlais encore à la fin de mes études me semblaient si loin à présent, tout comme mon ancienne vie, elles étaient devenues inaccessible

 

[blur]J[/blur ]’avais sans faire attention, à nouveau perturbé le jeune homme. Je devais être plus forte pour cela que je ne l’imaginais ou il était simplement très facile à désarçonner. Je continuais d’attribuer des caresses à la petite boule de poils qui s’agitait de temps en temps, appuyant ses pattes contre moi comme si elle voulait prendre un peu de hauteur dans ses rêves. De temps en temps, s’était sa queue qui fouettait l’air, avant de redevenir immobile, à la merci du vent. Je me suis légèrement crispée cependant lorsqu’il mentionna la créature extra-terrestre polymorphe. Une hybride, n’était pas une créature polymorphe ? Peut être pas dans le sens qu’il entendait mais pour moi cette phrase taquine prenait un autre sens.

Les artistes avaient toujours eu le donde mettre le doigt sur des choses tellement vrai sans le savoir. J’espérais que c’était également le cas, qu’il ne savait pas que j’étais différente, qu’il pensait que j’étais comme les autres, une jeune femme simple et humaine, qui aimait dessiner et vivre avec simplicité. Pourtant ce n’est pas ce que j’ai réussi à donner comme impression. Souriant légèrement comme amusée de sa plaisanterie, j’ai repris ma position, redevenant immobile, ou du moins bougeant le moins possible.

« Liberty State Park ? Je ne connais que de nom mais j’irais là-bas très prochainement alors. »

Gardant le choupinette contre moi, je me suis redressée pour regarder le dessin. Mes yeux se sont soudainement écarquillés. Je suis restée bouche bée face à cela. Comment avait-il su, comment avait fait pour savoir que j’étais une murène ? Je refusais de croire que ce n’étais qu’un simple hasard. Je suis sûre que c’est mon père qi l’envoyait, ou alors un des gars de mon ancien lycée pour me rappeler que eux ne m’oublieraient pas.

Me relevant brusquement, j’ai repoussé son dessin, avant de planter mon regard dans le sien. Je ne devais pas montrer la peur qui grandissait en moi. Je devais m’efforcer de conserver un minimum de maitrise de moi-même. Calme toi Faith, ce n’est peut être pas ce que tu crois, il ne le sait peut être pas. Mais cette hypothèse ne me semblait pas réaliste.

« Qui es-tu ? Qu’est ce que tu me veux ? »

J’ai lâché ces deux phrases avec froideur. Finis les sourire et le début de complicité, finis les soupçons d’amitié entre nos deux facettes artistiques. Il n’y avait plus que cet instinct de conservation, cet instinct de survie qui ne cessait de me remuer les tripes à présent. Je pensais pourvois recommencer une nouvelle vie à New-York mais ce n’était pas le cas. Je pensais pouvoir être tranquille mais non, où que j’aille, je serais toujours poursuivi, il fallait se rendre à l‘évidence.

« Laisse-moi tranquille. Ne t’approches plus de moi et n’essayes pas de me retrouver. »

Ramassant avec précipitation mes affaires, je me suis éloignée de lui, l’esprit peu tranquille. Quand pourrais-je avoir enfin la paix ?

HJ : Désolée du retard :/ La première partie du RP peut s'arrêter ici ou continuer, comme tu le veux /HJ