The Black Throne {HellFire Club}

**Neutre Delta** Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29

Vendredi 23 Novembre 2012 – 01 : 33 A.M.

Dans la Salle du Conseil des Elus, la plus secrète et la plus méconnue du HellFire Club, il avait réunit le Cercle Intérieur, ou tout du moins ce qu’il en restait. Le peu qu’il en restait, aurait-il fallut en dire. Et c’était ce qu’il disait, d’ailleurs, le clamant haut et fort ! Le HellFire Club était affaiblit, ses membres en voix d’extinction ! Que restait-il ? Que restait-il réellement ? Un Roi Blanc, une Reine Noire et deux Fous ? Si l’on ne faisait rien, l’inertie allait tuer le Club des Damnés, ils le savaient aussi bien que lui. Ils étaient l’incarnation de l’économie mondiale, les maitres du capitalisme, mais cela ne les plaçaient pas au-dessus des règles qu’ils avaient établit : ils devaient s’adapter, ils devaient s’améliorer, ou la concurrence les éliminerait. L’économie n’échappait pas aux règles du Darwinisme, l’avaient-ils oublié ? Non, ceux qui étaient autour de cette table ne l’avait pas oublié ; les autres, en revanche…

La Table du Cercle Intérieur était une table massive de bois tout aussi épais, une table rectangulaire et longue, une table où le motif bicolore du damier avait été recouvert par le cigle du HellFire Club ; le HellFire Club ! Cette entité créée par les plus riches et les plus puissants pour assoir leur domination du monde ! Cet outil au potentiel économique et politique plus grand que des pays entiers ! Et qu’avait-il fait jusqu’ici ? Rien ! Rien du tout, mesdames et messieurs !

Son histoire était jalonnée d’échecs, on l’avait détruit et brûler, mais l’Héritage des Damnés s’était perpétué. Les HellFire Caves, le Club de Londres, la Société du Phénix, le Club de Paris, le Club de New York ; ils avaient été mit à rude épreuve au cours du temps, et ils avaient toujours relevé la tête. Toujours !

Et pourquoi avaient-ils relevé la tête ? Parce qu’ils avaient fait des efforts, parce qu’ils c’étaient battus. La nouvelle génération de dirigeant du HellFire Club avait peut-être les ambitions, mais elle ne mettait pas en œuvre les moyens adéquats pour qu’elles puissent se réaliser. Qu’avait fait Séléné ? Elle avait assise sa domination sur le Club et muselés ses collaborateurs, mais sinon ? Qu’avait-elle fait pour la politique ? Pour l’économie ? Quels étaient les trophées qu’elle avait ramenés ? Les réussites qu’elle avait cumulées ? Aucune !

Et elle avait été évincée. Sébastian Shaw, Claudine Renko et Sébastian von Orchent, respectivement les Roi, Fou et Tour Noirs, l’avaient évincée, posant ainsi la première pierre de la reconstruction du HellFire Club dans sa grandeur ! Et puis ? Qu’était-il advenu ensuite ? L’Ennemie éliminée, le Club avait commencé à se rendormir, à sombrer dans cette léthargie même qui avait coûtée sa place à la Déesse de la Lune. Devaient-ils accepter cela ? Ils étaient les dernier représentant de l’un des organismes les plus puissants au monde, qui ne connaissait ni les frontières ni les interdits, qui avait le pouvoir de détruire et de créer, de nourrir et d’affamer, de faire prospérer et dépérir. Mais ce pouvoir était inutilisé, ses dirigeants confortablement installés dans leur fauteuil se contentant d’observer un monde qu’ils avaient dit vouloir conquérir. Etre assit là, autour de cette table où chaque siège avait sa signification, ou chaque dossier de siège indiquait sa place sur l’échiquier – Tour, Cavalier, Fou, Reine et Roi, se faisant face selon leur couleur avec en tête de table, le trône vaquant du Lord Impérial – était-il suffisant pour ce prétendre maîtres du monde ?

Faux ! Faux, Faux et Archifaux ! On ne pouvait espérer une place dans le monde sans se battre pour l’obtenir, sans s’adapter pour devenir plus fort. La seule constante de l’univers était le changement, s’ils ne changeaient pas avec le monde, ils seraient détruit, comme tout autre.

La léthargie, l’inaction, l’inertie, voilà les véritables ennemies du Club des Damnés ! Tous ici, tous autour de cette table, le savaient ; ils n’auraient pas répondus à sa demande sinon. Car oui, c’était lui, Sébastian von Orchent, actuel Fou Noir du HellFire Club, qui avait demandé cette réunion. Il voulait éliminer l’inertie et l’inaction du Club, il voulait qu’enfin, cette arme réalise son potentiel ! Ce pour quoi elle avait été crée ! Ce qu’on leur avait promit !

Christopher Witman, Roi Blanc, jadis maintenu dans l’ombre par Séléné, pouvait enfin prendre son envol ; il avait été jusqu’à lors un essaim enfermé dans un rucher, enfumé et soumit par la main distraite d’une apicultrice se déclarant déesse ! Mais aujourd’hui, c’était fini ! Libre de ces décisions comme de ses actes par la déchéance de son ancienne maîtresse, il était venu prendre la place qui était la sienne, et devait s’en montrer digne à présent.

Claudine Renko, Reine Noire, recrutée par Shaw sans véritable but ; il l’avait utilisé pour éliminer sa rivale, la précédente Reine Noire, mais ne lui avait pas réellement laissé faire ses propres choix. Il avait voulut l’utiliser, la maintenir sous son contrôle, il avait voulut en faire l’une de ses agents ; une agente gradée, rien de plus. Mais elle méritait mieux, elle l’avait montrée ; il ne tenait désormais qu’à elle de s’émenciper à son tour de l’ombre de celui qui l’avait introduite en ce club !

Car aujourd’hui, Sébastian Shaw, Roi Noir et nouveau Lord Impérial, s’endormait à son tour. Une trahison, c’était une trahison envers le serment intrinsèque lié au Cercle Intérieur du Club des Damnés. Ils devaient ce donner les moyens de leur ambition, non se contenter de la conformabilité de leurs sièges. S’adapter ou mourir !

La libre concurrence était le principe fondateur du HellFire Club, ainsi, il ne faillait rien croire acquit, et surtout pas l’une des places du Cercle Intérieur. Ils étaient des manipulateurs, ils étaient des conspirateurs, ils avaient un plan, et ils considéraient leurs bénéfices avant ceux des autres. Ils ne travaillaient ensemble que parce qu’ils y gagnaient plus à coopérer qu’à se détruire. Que gagnaient-ils à garder un Roi Noir qui ne se présentait même pas aux réunions ?

Devaient-ils laisser mourir le Cercle Intérieur encore une fois ? Devaient-ils se limiter à l’organisation de festivités pour leurs « amis » qui auraient dût être leurs pions ?

- Non. Je dis non. Shaw a eut sa chance… elle est passée. Il nous a abandonné… a nous de continuer sans lui… pour le bien de nos intérêts, tous autant qu’ils sont. Pour le bien du Club des Damnés. C’est pourquoi, mesdames et messieurs, je demande un vote à l’encontre de Sébastian Shaw. Une vote d’éviction contre l’actuel Roi Noir ! Et je réclame aussi, en vertu des règles qui régissent le Club, sa couronne. Que dites-vous ?

Invité

Voilà qui était intéressant. Von Orchent avait donc décidé de jouer dans les règles de l’art, c’était vraiment rusé de sa part. Il s’éviterait ainsi les foudres réprobatrices potentielles des autres Pièces, quand bien même le risque eût été faible. Mettons qu’en réunissant ainsi le Cercle Intérieur, il mettait en évidence leur faible réactivité dernière par leur simple nombre. Ceci était inacceptable, pour autant, et aurait dû leur mettre la puce à l’oreille bien auparavant. Mais voir cette immense table dont la moitié des sièges restait vacante mettait tout le monde devant ce triste constat : le Hellfire Club était au pied du mur, et se devait de réagir céans, sous peine de connaître une déchéance sans précédent.

Sa conversation avec le Fou Noir quelques temps auparavant n’avait fait que lui rappeler deux choses essentielles : le risque inhérent à l’immobilité, à la complaisance, qu’il avait pris en faisant passer ses affaires personnelles au premier plan, reléguant le Club en arrière-plan, tout en profitant avidement des contacts qu’il s’y était faits. Et l’aura de dangerosité de l’homme qui pour l’instant se tenait apparemment respectueusement assis dans un des sièges le long de la massive table du Conseil, mais n’aspirait qu’à siéger sur l’un des deux trônes noirs disposés en face du jeune PDG de WitCom. Et ce dernier lui avait assuré qu’il se porterait à ses côtés le moment venu.

Or, le moment était venu. Et Christopher Witman n’était pas homme à revenir sur ses paroles, quand bien même le coup ultérieur fût élevé. Il était temps de tenir ses engagements, et c’est ce qu’il ferait. Alors même que le Fou Noir prenait la parole et frappait droit au but au cours de sa première tirade, ne ménageant guère d’effet de style pour amener le sujet chaud directement au cœur du débat, le Roi Blanc se permit un bref sourire en coin alors qu’il observait attentivement la réaction de la Reine Noire, désireux d’estimer avant de réagir si l’orateur avait su auparavant faire valoir sa cause auprès d’elle, s’assurant ainsi de fait d’étouffer fort efficacement de possibles objections. Le silence qui suivit sa déclaration fut lourd de signification, comme annonciateur de la tempête qui se préparait à faire rage au sein des Pièces, et Witman le laissa durer sciemment quelques instants de plus. Puis le Roi Blanc prit la parole à son tour.

« Nous n’avons que trop tardé. Il est un temps pour panser ses plaies, mais il en est un autre où il faut se résoudre à passer à l’action. Et il me semble que ce temps est clairement venu. Mais ce n’est pas avec un Cercle Intérieur exsangue et pour moitié décapité que nous pourrons avancer efficacement. Il est temps d’injecter du sang frais dans nos rangs, et épurer les scories de l’ancien temps. Considérant que la Tour Blanche m’est apparue perpétuellement absente, et n’a pas même daigné nous accorder le plaisir de sa présence lors de cette réunion au sommet, en tant que son supérieur hiérarchique direct, je vous annonce donc son exclusion définitive du Cercle Blanc. Cette farce n’a que trop duré, et ce simulacre de Tour ne suffira plus dorénavant. »

Oui, le jeune mutant tournait volontairement autour du pot, faisant durer le plaisir, et s’occupait d’abord ce que d’autres auraient pu qualifier de sujet secondaire. C’était cependant son droit, et il se l’arrogeait donc le plus naturellement du monde. Viendrait ensuite le temps de passer aux choses sérieuses.

C’est d’ailleurs ce qu’il s’apprêtait à faire lorsque surgit d’une porte de service son majordome préféré, tenant entre ses mains un vaste plateau d’argent surmonté d’une cloche du même métal précieux. Le si bien dénommé Carpe s’avança respectueusement à quelques pas derrière le trône de son maître, attendant un bref signe de main de ce dernier pour venir déposer le tout sur la table, soulevant la vaste cloche, et découvrant par la même occasion un spectacle aussi macabre que fascinant. Sur ce plateau d’argent trônait la tête reconnaissable entre mille de la comtesse Vendramin, entourée de ce qui semblait être un lit d’or en fusion, sans qu’il n’en émanât pourtant aucune chaleur. Sans avoir jamais eu l’occasion de croiser la noble Tour Blanche, Christopher la reconnut immédiatement de part les traits si caractéristiques qui la composaient, la réputation de Midas lui ayant après tout valu de siéger de longues décennies durant autour de cette table sur laquelle reposait en cet instant son chef privé de toute vitalité.

La provenance de ce «présent » ne faisait aucun doute, mais Witman avait bien conscience que ce message recelait tout aussi bien une menace sourde face à l’inaction. Il fit donc un signe à Carpe, lui enjoignant de débarrasser le tout. Puis reprit son discours, appuyant de ce fait une nouvelle Danse des Trônes.

« Manifestement, les grands esprits se rencontrent, et cela m’évitera force jérémiades et simagrées, ce en quoi je saurai gré envers mon bienfaiteur. Revenons donc maintenant dans le vif du sujet, si vous me le permettez. La mise en œuvre de nos plans longtemps restés en sommeil nécessite des rouages bien huilés, et l’absence du moindre d’entre eux pourrait être préjudiciable. Si le Conseil me semble suffisant à lui-même pour prendre des décisions sans la nécessité d’un Lord Impérial, les trônes vacants sont cependant à combler de toute urgence. Aussi me vois-je à mon plus grand regret forcé d’admettre le bien fondé de la motion soulevée par le Fou Noir, tant dans son fondement que dans sa conséquence directe, en vertu des règles qui régissent le fonctionnement du Cercle Intérieur, élaboré par ce cher Sebastian Shaw lui-même. Je vote donc à l’encontre de l’actuel Roi Noir, et pour son exclusion immédiate et sans appel du Cercle Noir. Libre à lui de revenir plaider sa cause si jamais l’envie lui prenait de réintégrer nos rangs, mais en cet instant je m’y oppose. »

Un regard de biais en direction des membres de l’assemblée suivit ces durs propos, attendant la moindre réaction. Qui ne dit mot consent, disait-on, et seule la Reine Noire avait en cet instant l’autorité nécessaire pour s’opposer à la décision qu’il venait de prendre. La sentence était aussi lourde pour Shaw que délicate pour son ennemi royal, et en cet instant le monarque Blanc s’apprêtait à savourer sa victoire longtemps attendue, quand bien même il avait conscience de ne pouvoir pleinement mesurer les conséquences de cette sombre alliance. Il serait toujours temps de s’occuper de ses répercussions plus tard, la déchéance presque inéluctable du Lord Impérial suffisant à le combler d’aise alors que s’apprêtait à monter une nouvelle tête couronnée sur le Trône Noir.

**Neutre Alpha** Messages : 111 Date d'inscription : 02/04/2012 Age : 37

Aujourd’hui, une importante réunion entre membres du conseil doit avoir lieu et je connais parfaitement le motif de cette assemblée. Sébastian Von Orchent m’en a fait part quelques jours plutôt et j’ai accepté de me rendre à cette dernière. C’est donc vêtue d’une robe noire avec des talons que je me rends à cette réunion qui me semble très prometteuse. Lors de mon arrivée dans la salle où va tout se dérouler, j’ai pris le temps de m’asseoir sur le trône qui me revient le droit, adressant un sourire à Sebastian ainsi qu’à Christopher, le Roi Blanc. L’actuel fou noir commence à proposer des solutions, dont l’éviction de l’actuel Roi Noir, Sebastian Shaw et il réclame par la même occasion, la couronne de ce dernier suite aux règles du club des Damnés. Ensuite, il nous demande notre avis suite à ce qu’il vient de proposer.

Toujours silencieuse avec les bras croisés sous ma poitrine, j’observe un moment Sebastian d’un air neutre avant de porter mon attention sur Christopher. Je remarque de la part de ce dernier un petit sourire tandis qu’il a son regard rivé sur ma personne et à mon tour j’esquisse un fin sourire à l’encontre du Roi Noir. A-t-il quelque chose derrière la tête où compte-t-il tout simplement refuser les propositions de Sebastian ? Avec ce genre de personne, il est impossible de définir ce qu’il pense réellement, à moins que je décide de me faufiler dans sa tête pour y lire toutes ses pensées. Cependant, j’ai promis de ne pas utiliser mes pouvoirs contre l’un des membres du Club sauf en cas d’extrémité et je compte bien respecter cette parole.

Finalement, Christopher prend la parole et je suis surprise de voir qu’il tourne autour du pot en parlant de la tour blanche ainsi que de l’exclusion de cette dernière. Je plisse légèrement les yeux tout en observant celui qui vient de prendre la parole et je me demande à quoi joue-t-il en parlant de cette façon de ses subordonnés. Oui, c’est un subordonné vu que ce cher Christopher est en haut de la hiérarchie, tout comme moi vu que je suis l’actuelle Reine Noire. La réunion est légèrement perturbée par l’arrivée d’un nouvel individu et ce dernier semble être le majordome du Roi Blanc. Il attend sagement que son maître lui fasse un signe pour déposer le plateau recouvert d’une cloche qu’il a dans les mains et dès que cette chose faite, il retire cette dernière pour dévoiler la tête d’une femme. Fronçant les sourcils sur cette scène macabre, j’en conclue qu’il s’agit de la tour blanche et je comprends le message de ce cher Christopher.

Le Roi Blanc demande à son majordome de débarrasser immédiatement la table avant de prendre la parole pour revenir au sujet de cette réunion. Je l’écoute attentivement, ne perdant aucun mot prononcé par l’homme et j’esquisse un léger sourire en coin suite au fait qu’il partage le même avis que Sebastian concernant l’actuel Roi Noir. Je suis la seule à pouvoir contester cela mais mon silence veut dire beaucoup de chose et la première est que j’accepte l’éviction de Sebastian Shaw. D’ailleurs, c’est à mon tour de prendre la parole pour faire part à l’assemblée de mon ressenti sur tout cela.

« Tout d’abord, je tiens à remercier ce cher Christopher pour ce plat fraîchement offert pour l’assemblée… »

C’est sur le ton de l’humour que je commence à m’exprimer et très rapidement, je retrouve mon sérieux pour la suite.

« Pour ce qui est de l’éviction de Sebastian Shaw… Je n’y vois aucune objection… et en ce qui concerne la demande de notre cher Fou Noir, Sebastian Von Orchent… J’accepte qu’il devienne le nouveau Roi Noir car j’ai une totale confiance en lui et je suis certaine qu’il fera un meilleur Roi Noir que Shaw. »

Suite à mes paroles, je porte mon regard sur Sebastian et lui adresse un petit clin d’œil accompagné d’un fin sourire.

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