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| | Le Fou prend la Tour ? {Dianora Vendramin} | |
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Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Le Fou prend la Tour ? {Dianora Vendramin} Lun 21 Jan - 13:48 | |
| Il avait fait du Salon de Printemps son antre depuis bien longtemps, depuis les mois qu’il avait rejoint le Club des Damnés en tant qu’Agent et sur l’invitation de Sébastian Shaw, Roi Noir de l’Echiquier du Cercle Intérieur. Il avait eut alors besoin d’alliés pour sa guerre contre les Maraudeurs, et le HellFire Club remplissait cet office plutôt bien, puisque Sinistre de l’avait jamais atteint directement. Il y avait peut-être du vrai dans la parole de l’ombre qu’il avait affronté en juillet, ce télépathe encore supérieur au généticien : Sinistre c’était servit de lui pour disparaitre. Il avait la Confrérie et le BAM après lui, et quelque fut sa prétendue puissance, il devait se cacher, retourner aux ombres pour s’y dissimuler. Pathétique. Cependant, entre Sinistre et Joyeux, Sébastian avait amassé encore plus d’ennemis que prévu, chose le dérangeant passablement, s’il n’en était pas que ses ennemis ne possédaient sa mémoire. Saloperie de Télépathie, fort heureusement son Démon était pleine de ressources.
L’inertie du HellFire Club devenait gênante, Séléné renversée, Shaw avait peu à peu sombré dans l’honnêteté, accaparer par des affaires civiles ou quelqu’autre dessein dont le Sombre Voyageur n’avait cure. L’alliance avec Miss Renko avait portée ses fruits, mais la nouvelle Reine Noire n’avait pas beaucoup plus de suite dans les idées que Witman, perdu et inactif sans les ordres de la Déesse de la Lune. Il était seul, venu ici à la recherche d’alliés, et n’ayant trouvé qu’un groupe de gens fortunés rêvant de refaire le monde en faisant fit des lois et de la morale mais ne s’en donnant pas les moyens ; s’il avait voulut faire un salon de thé ou des conférences, Sébastian savait où aller et quelle identité endosser, mais ce n’était pas son objectif ici.
Son objectif se tenait sous ses yeux, au cœur de cette pièce simple tout aussi décorée et ornementée que le reste du manoir et dans le même style du XVIIème Siècle, une bibliothèque contenant des centaines d’ouvrages sur des étagères murales et qui encadrait deux sièges de lecture en cuir, à haut dossier, eux-mêmes centré sur une table basse. Et sur cette table basse, quatre échiquiers ; un pour chacun des ses ennemis principaux. Ezéchiel Grigori, Mr. Sinister, l’Ombre et le HellFire Club.
C’était un jeu, rien de plus qu’un jeu entre lui et ses rivaux, une manière de montrer qu’il était plus dangereux qu’on le jugeait. Il ne prenait pas véritablement de risques avec ses échiquiers, car seule sa mémoire permettait de les comprendre. Et puis la mise en abime que cela représentait par rapport à sa propre condition était des plus théâtrales, illustrant une vérité dramatique car derrière ses échiquiers se trouvaient ceux de sa Tutélaire, et eux n’étaient illustrés par aucun échiquier sinon celui du destin. Sébastian savait qu’un esprit humain, le sien ou celui de ses adversaires, était inapte à comprendre les plans du Léviathan, à en mesurer l’envergure ou autre, mais ce qui était réellement intéressant avec sa partie d’échec illustrative, c’était que les pièces adverses lui étaient pour la plupart cachées, déposées à coté des plateaux tant qu’il ne les aurait pas en face de lui, et que ses propres pions étaient disposés de manière identique sur les quatre plateaux. Chacun de ses coups entrainait des répercutions sur chacune de ses guerres, c’était assez simple à comprendre. De plus, il était également courant de remplacer les pièces détruire, ou de les changer : un pion pouvait s’élever, et un roi pouvait déchoir.
A l’heure actuelle, le plateau le plus remplit était celui de droite, symbolisant Ezéchiel Grigori : d’un geste ample de la main, le Héraut de la Prédation avança un pion à la merci d’une des pièces de son adversaire, illustrant son prochain coup. Il sacrifierait un pion pour attirer la reine de son adversaire à la merci de sa tour et de son cavalier ; Amy de Lauro était ce point, et son cavalier était Evangelina Grigori. A l’origine, Lina devait lui servir d’arme contre le paternel de la fratrie, mais quelqu’un d’autre était entré dans la danse : la tour. Son identité était à taire pour le moment. Le second était, bien entendu, celui du HellFire Club, avec sa panoplie de pièces noires et blanches où la seule qui lui importait réellement était le fou noir : lui. Son roi était de plus en plus exposé, et le précédent fou, après avoir mangé la reine, c’était vu promut reine à son tour. Venait ensuite les Maraudeurs, le plus à gauche, échiquier étrangement inactif pour le nombre de pièces adverses qu’il impliquait : les supposés maraudeurs, tous des pions, aucune pièce de valeur, inutile de les éliminer pour l’instant, surtout avant de savoir s’ils étaient réellement des maraudeurs. Le Léviathan était déjà passé à l’offensive, il attendait une réplique se profilant dans l’ombre. Et enfin, avant dernier échiquier, celui du centre droit, où il n’y avait aucune pièce adverse : l’Ombre. Si le nom de « Fantôme » n’avait été prit par un justicier tout droit sortir de son Afrique tribale, le Sombre Voyageur aurait nommé cet adversaire ainsi : intelligent, invisible, doué, antique, et comme lui, trop confiant. Lui et sa maîtresse avaient cependant beaucoup appris de cet adversaire, surtout sa maîtresse d’ailleurs, et savait que s’ils étaient un parti adverse sur cet échiquier, il y avait aussi le risque qu’ils soient l’un des pions de leur ennemi. Sur chacun de ses échiquiers, il était possible de faire bouger son camp comme l’adverse, et également que les pièces prennent des initiatives, ne changent de camps ou s’attaque à leur camp. C’était bien plus réaliste ainsi.
Concentrer face à ces quatre plateaux, assit sur l’un des lourds fauteuils de la pièce et accoudé, un doigt contre sa tempe, le Fou Noir du HellFire Club attendait. Il attendait quelqu’un, et penser à cette personne lui fit rediriger les yeux sur l’échiquier du Club : la Tour Blanche. Dianora Vendramin, présente depuis des années. Une immortelle, comme lui, mais sans doute différemment. Les immortels étaient plutôt courant, au HellFire Club, car à part lui-même dont l’ascension avait été, était et serait, très rapide, la plupart des autres mettaient des années à prendre place et d’autres années à garder ses mêmes places, tant et si bien qu’ils ne faisaient rien d’autre. Cela changerait, s’il fallait du sang neuf pour dynamiser cette confrérie, il valait mieux pour le Sombre Voyageur de trouver ce sang neuf et de le rallier à lui. Prendre la tête du Club des Damnés n’avait pas été son objectif, car on gagnait toujours plus à être second que premier, mais lorsqu’on ne gagnait plus rien, il fallait prendre des risques. Vendramin était un risque, mais malgré son ancienneté, elle était restée loin des magouilles du Club des Damnés ; trop long d’ailleurs. Soit elle préparait quelque chose, et il devait l’utiliser à son avantage, soit elle préférait ne rien faire, et ferait un pion des plus appréciables, au sein même du Cercle Intérieur.
D’un geste ample, il prit la pièce de Tour Blanche, l’unique pièce de tour blanche, et l’aligna de manière à être exposée face à son fou. Midas arriverait bientôt, très bientôt ; elle avait reçue et acceptée son invitation, revenant d’un voyage quelconque qui de toute façon ne l’intéressait pas le moins du monde, à part pour la forme. Que savait-elle de lui ? Surement les grandes lignes : Sébastian von Orchent, mort durant la Seconde Guerre Mondiale et ramenée à la vie par une Entité, étant détenteurs d’un certains nombres de pouvoir. Une fausse-vérité, car la majeure partie de ses capacités étaient encore dissimulées, ou plutôt celles de sa maîtresse. Il gardait son jardin secret, comme de raison, mais le fait qu’elle sache qu’il était un tueur de la pègre, chargé d’unir celle-ci sous tutelle du Club, et que Shaw l’ai placé à la tête des Mercenaires du HellFire Club devait déjà lui avoir donné une bonne idée du personnage : un homme d’action, pour ne pas dire un boucher. C’était vrai, mais si elle s’arrêtait à cela, Dianora était perdue. Il y avait bien plus en Sébastian comme en son Tutélaire que la bête et la sauvagerie ; Démons.
Le Sombre Voyageur s’adossa à son siège, quittant ses échiquiers des yeux mais non de la pensée. Il avait revêtu l’une des tenues « officielles » du Cercle Intérieur du Club des Damnés, un costume entièrement noir ; que de conneries. Les chemises et les gilets, il en avait l’habitude, faisant son mercenariat en costume contemporain, mais les justaucorps, culottes courtes, queue de pie et jabots n’étaient pour lui que des fioritures traditionnalistes, et il haïssait particulièrement les bas de soie et les chaussures plates. Mais au moins, il ne jurait pas avec le décor, homme d’une taille moyenne pour les européens mais d’un poids léger, 175 cm pour 65 kg. Installé convenablement, dos droit et mains sur les accoudoirs, il laissait la noirceur de ses habits et de ses cheveux contraster avec la blanche de sa peau, qui lui avait valut le sobriquet de « Mister Cadavérique » par l’une des agentes du Club, qui n’était d’ailleurs pas au courant d’en être une. Il ferma les yeux.
Lorsqu’elle enterait dans le manoir du Club des Damnés, Dianora pénétrerait dans un magnifique et gigantesque hall, haut de deux étages, richement ornementé et décoré aux façon du XVIIIième Siècle, avec de hauts lustres et de nombreux tableaux et photographies grandeurs natures des membres passés et présent du club, pouvant aisément servir de salle de réception tant il était disproportionné ; deux couloirs étaient percés un a chaque étage, donnant accès aux différentes pièces du bâtiment, dont la salle de réception, au rez-de-chaussée. Elle serait accueillie par un majordome qui la conduirait à l’opposé de l’entrée, où se trouvait un épais mur, avec deux escaliers d’angles menant à l’étage. Elle suivrait alors le couloir principal, large et haut, toute aussi ornementée que le reste, avec de nombreuses portes et des couloirs annexes, un labyrinthe de pièces dont l’une d’elle était devenue l’antre de la Bête de l’Au-delà. Et une fois qu’elle serait là, la Tour Blanche serait exactement à la place où elle se trouvait sur l’Echiquier du HellFire Club… | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Fou prend la Tour ? {Dianora Vendramin} Lun 21 Jan - 18:38 | |
| La Bugatti Royale "Coupé Napoléon" que Dianora avait acquise à prix d'or auprès de la famille Bugatti au lendemain de la seconde guerre mondiale filait à allure modérée vers le manoir du Club des Damnés. Assise très droite sur la banquette de velours bleu roi capitonné, Dianora était tirée à quatre épingles, sanglée dans un tailleurs gris façon années 60, une étole de renard argenté glissée sur son épaule droite tandis qu'un chapeau style capeline posé sur son ample chignon-banane tombait de manière goguenarde sur son oeil gauche. Un sautoir de perles fines tombait de son cou sur les bords de son chemisier blanc qui éclairait la grisaille de son ensemble. Les yeux dans le vague, elle regardait sans les voir les immeubles défiler tandis que ses mains impeccablement gantées de chevreau anthracite tapotaient distraitement son manchon de fourrure assorti à son étole.
La Comtesse Vendramin songeait. Elle songeait qu'il y avait bien longtemps qu'elle n'avait mis les pieds au Club des Damnés et le bristol glacé qu'elle avait reçu aux armes du Club lui avait donné l'impression désagréable d'être l'élément déclencheur d'un évènement d'envergure dont elle se passerait bien, non pas parce qu'il était sèchement écrit (au contraire, il était d'une politesse gracieusement tournée) mais parce qu'il émanait du fou noir, Sebastian von Orchent, l'éminence grise du couple Roi/Reine noirs. Dianora n'aimait pas particulièrement Sebastian von Orchent. Non parce qu'elle avait eu à s'en plaindre mais parce qu'elle n'arrivait pas à le cerner, à comprendre sa mystérieuse et complexe personnalité. Or s'il y avait une chose pour laquelle elle était expérimentée, c'était pour dresser un portrait très souvent au plus juste de tout un chacun. Sa longévité lui avait donné matière à exercer sa psychologie. Or ici, elle semblait avoir affaire à forte partie et elle s'en sentait troublée, voir mal à l'aise. Il faut dire que Sebastian von Orchent n'était pas n'importe qui. Mutant puissant et d'une ambition incontestable, elle l'avait vu arriver au Club avec une rare soif de pouvoir. Assuré d'une certaine longévité (tout comme elle) à moins qu'il ne s'agisse carrément d'immortalité et de plusieurs pouvoirs assez saisissants, elle avait préféré l'observer de loin et cette observation durait, lui étant un membre noir et elle un membre blanc. Une sorte de parrallélisme les séparait donc au sein du cercle ayant des supérieurs différents.
Dianora n'était donc plus habituée à rencontrer quelqu'un qu'elle ne pouvait juger au premier coup d'oeil. Cette invitation la divisait donc entre la curiosité et la méfiance. C'était avant tout pour avoir le coeur net sur von Orchent qu'elle avait accepté cette invitation. Peut-être qu'en prenant le temps de lui parler plus longuement et plus sérieusement que ce qu'ils avaient fait jusqu'alors serait-elle capable de se faire une idée juste de ce curieux personnage.
La bugatti freina devant le perron du manoir tandis que deux portiers en livrée amarante ouvraient la porte d'entrée à deux battants en la saluant d'un "Bonjour Madame la Comtesse". Bien qu'elle ne vienne pas souvent, tout le monde la connaissait car aucun membre du personnel encore vivant ne pouvait se targuer d'avoir connu le club sans sa présence. Beaucoup de membres et de têtes avaient défilé, d'autant plus avaient disparu. Mais la Comtesse Vendramin était toujours resté et finalement, même si elle n'était pas un des dirigeants du club, elle était tout de même considérée comme l'âme du manoir de par sa rare élégance, son exquis savoir-vivre et sa teinte de peau et de cheveux légèrement dorés qui la faisaient ressembler à une icône byzantine.
Elle prit la direction du vestiaire ou elle quitta ses vêtements de ville pour un costume plus en accord avec le décor. Elle revêtit une robe à panier de velours blanc lamé de ramages satinés. Son jupon et ses noeuds de corsage étaient d'un noir qui tranchait admirablement la blancheur immaculée de la toilette non sans rappeler habilement les deux couleurs du jeux d'échec. Elle compléta le tout avec une paire d'escarpins satinés aux boucles d'onyx noir et par quelques accessoires : deux girandoles de diamants aux oreilles, un bracelet d'onyx à chaque bras et un camée représentant une tour blanche porté en ras-de-cou sur un ruban de velours noir. Elle s'arma d'un éventail également noir sur lequel était brodé une tour blanche et ainsi paré de son emblème fétiche, gravit l'escalier vers le salon où l'attendait Sebastian. Elle fit une entrée remarquée, passant le porte à double battant tandis qu'un des valets de pied annonçait "Madame la Comtesse Vendramin" à la criée dans la pièce, comme si elle faisait une entrée protocolaire dans un dîner de gala. |
| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Le Fou prend la Tour ? {Dianora Vendramin} Sam 26 Jan - 19:39 | |
| Avec une ponctualité tout simplement parfaite, on annonça « Madame la Comtesse Vendramin ». Sébastian, dos à la porte dans son fauteuil haut dossier, place qu’il avait prise la première fois en tant qu’invité et qu’il gardait généralement même s’il s’était autoproclamé maitre du lieu, pour des raisons de stratégie martiale, ne put s’empêcher de réprimer un petit sourire en coin. Il se retrouvait un siècle en arrière, avec les règles de la courtoisie de l’époque et le fait qu’il était destiné à épouser une dame choisie par sa famille et de condition similaire ou supérieure à la sienne ; que de déconvenues quant il avait ramené Amanda, brulant d’amour pour elle, elle qui n’avait ni titre ni linéage noble, du moins en point de vue humain. Les Grigori…
Sébastian se leva, se tournant vers Midas, la dame dorée, en un geste souple. Port aristocratique, plus grande que lui, mince et svelte, drue comme si on lui avait attachée un balais dans le dos, seule sa peau et sa chevelure dorée la différentiait de toutes ses dames d’autrefois. Elle n’avait pas les tenues de catin qu’imposait le HellFire Club, les répugnants surement ; force de caractère ou vanité ? Dans un cas comme dans l’autre, cela pouvait lui servir, où lui nuire. Midas avait une robe largue de velours de la couleur de son affiliation, cependant elle portait les couleurs de l’autre partie de l’échiquier ; sa tenue était très travaillée, trahissant de la superficialité de la personne, peu étonnant considérant son éducation, mais aussi le fait qu’elle se plaçait au-delà des divergences noir/blanc du Club des Damnés. Trop confiante, elle ne se voulait d’aucune allégeance, un électron libre, la seule chose qui importait au Sombre Voyageur était de savoir si elle y croyait véritablement ; personne n’était au-dessus des manigances de ses ennemis comme de ses alliés, surtout pas au ceint du Cercle Intérieur.
Le ras-de-cou noir sur lequel était indiquée sa place sur l’échiquier le fit sourire, alors même qu’il avançait vers elle, le Léviathan en faisant de même sur le plan psychique. Le comtesse Vendramin jouait le jeu de l’ancien temps ? Ce panache de fumée suffirait au Héraut du Léviathan.
Arrivant à un pas d’elle, il lui prit la main pour un baisemain ; oh, il ne s’agissait pas uniquement de jouer le jeu de la Tour Blanche, il s’agissait également, de part leur proximité physique, de pénétrer plus profondément dans son esprit ; un simple contact, et son Tutélaire obtenait les informations primaires sur l’identité d’un individu, depuis son ou ses nom(s) jusqu’à sa date de naissance, ses pouvoirs, tout ce qui constituait son identité. Puis, à mesure que les secondes s’écouleraient, se seraient les souvenirs. Une minute de contact, une année de mémoire ; marché honnête. Grace à cela, Sébastian comprit pourquoi elle portait des gants, son Entité ne pouvant lui cacher les informations ainsi récoltées, et vit la dangerosité de Dianora. Intéressant.
- Madame la Comtesse, salua-t-il comme il l’aurait fait jadis, une fois son baisemain terminé. Laissez-moi dont vous aidez à vous installer.
Plus le contact durerait, plus son Démon pénétrerait de souvenir, et tenir la main de Dianora jusqu’à la chaise lui offrirait de précieuses secondes, le Léviathan ne se contentant pas de lire mais bel et bien d’absorber. Sa télépathie n’était pas connue au HellFire Club, mise à part peut-être de l’autre Télépathe, Claudine Renko, et c’était un atout qu’il garderait en réserve aussi longtemps qu’il le pourrait. A moins de disposer de résistances psychiques particulières, Midas ne s’apercevrait de rien.
Le Sombre Voyageur accompagna son invitée jusqu’à la place qu’il lui avait réservée, puis s’en retournerait s’assoir en face d’elle, dans son propre fauteuil, s’y posant avec une douceur des plus surfaites. S’accoudant, il croisa les doigts devant lui, regardant à nouveau ses échiquiers pour attirer l’attention de la Tour Blanche sur ces derniers ; il lui révélait son jeu, ou plutôt ses jeux, mais elle n’avait pas assez d’éléments pour les comprendre. Un simple test, pour voir l’intelligence ce cachant derrière la peau dorée.
- Je pense que vous me préférerez franc, Madame Vendramin. C’est la raison pour laquelle je ne m’inquiéterais pas de votre voyage jusqu’ici, mais passerait directement à l’étape suivante. Prendrez-vous un rafraichissement ?
Oh, elle savait comment cela marchait, elle était dans la boutique depuis plus longtemps que lui, il n’en doutait pas ; mais il tenait à ce qu’il y ait un minimum de courtoisie. Non, il n’avait rien à faire de son voyage en Europe, lui-même s’y rendrait bien assez tôt et n’aimerait pas qu’on mette le nez dans les affaires qu’il y ferait, et non la route jusqu’ici n’avait pas dû être trop pénible, les immortels ayant une patience à la mesure de leurs capacités et il était peu probable qu’une comtesse prenne le volant. Par contre, il aurait été discourtois de ne pas lui proposer à boire.
Il respectait les traditions mais sans faux-semblant, se plaçant dans une position qu’elle était libre d’interpréter à sa guise, le Léviathan informerait de ces interprétations son Héraut. La rencontre entre la tour et le fou était une partie d’échec dans la partie d’échec, c’était cela qui était le plus amusant. Tester les défenses de l’adversaire, l’évaluer… Elle en ferait de même, mais il saurait quelles conclusions elle en tirerait, et c’était là son avantage le plus précieux.
Il jouait à ce jeu depuis bien avant son recrutement dans le HellFire Club, et s’il avait déjà trouvé plus fort que lui, il avait l’ambition et l’activité nécessaire à se donner les moyens de cette ambition ; sa véritable force était là. Il évoluait, perpétuellement, comme sa maîtresse, la question la plus importante étant de savoir s’il évoluerait mieux avec ou contre Dianora. Trop tôt pour le dire.
- Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes ici, Madame Vendramin, demanda-t-il distraitement, posant à nouveau son regard sur la dame dorée. N’est-ce pas ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le Fou prend la Tour ? {Dianora Vendramin} Lun 28 Jan - 11:11 | |
| Sebastian était assis dans le fauteuil qui faisait dos à la porte. Bien qu'il se soit levé pour l'accueillir, Dianora jugea cette configuration inhabituelle, donc déroutante et n'en considéra Sebastian que d'un oeil plus attentif. Déjà il était près d'elle, prenant délicatement sa main gantée d'argent pour lui faire un baise-main un rien trop long au regard des convenances. voix feutrée.
- Madame la Comtesse...
- Herr von Orchent...
Puis conservant sa main entre les siennes, Sebastian poursuivit :
- Laissez-moi dont vous aidez à vous installer.
Dianora je jugea un peu trop empressé, pour ne pas dire oppressant. Mais son impeccable éducation la retint à tant de lui faire observer qu'elle y arriverait bien toute seule. Elle prit donc sur elle et se laissa mener au siège qu'il lui avait réservé. Elle s'y assit, sa robe de velours blanc s’étalant en corolle autour d'elle. Sebastian réintégra alors le sien, prenant le temps de s'installer le plus gracieusement du monde. Dianora le jugea un peu trop théâtral et précieux mais après tout, tout au Club des Damnés n'était-il pas théâtral et précieux?
Lorsqu'elle baissa les yeux sur la table basse qui les séparais, Dianora vit non pas un mais quatre jeux d'échec aux pièces inégalement réparties. Dianora trouva cela curieux. Quatre échiquiers pour deux joueurs... Il devait y avoir une subtilité qui lui échappait. D'instinct, comme si ces échiquiers devaient lui livrer un message caché, elle regarda la position de la tour blanche sur chacun d'entre eux. Il n'y avait que sur un que la tour blanche était exposée au fou noir. Selon le tour de jeu, elle était donc condamnable ou récupérable. Elle en était là de ses pensées quand la voix feutrée de von Orchent la ramena au temps présent.
- Je pense que vous me préférerez franc, Madame Vendramin. C’est la raison pour laquelle je ne m’inquiéterai pas de votre voyage jusqu’ici, mais passerai directement à l’étape suivante. Prendrez-vous un rafraîchissement ?
Dianora eut un sourire biaisé. Elle doutait fort qu'une personnalité entourée de tant de mystères que Sebastian von Orchent puisse faire preuve d'une totale franchise. Néanmoins, cette phrase sous entendait qu'il allait lui livrer une part de vérité sur lui même et sa curiosité en fut piquée. Que pouvait bien lui vouloir cet homme que tout opposait à elle, jusqu'à leurs emblèmes respectifs de couleurs ennemis et à la puissance égale sur l'échiquier quoique l'un ne jura que par la diagonale et l'autre par la médiane. Considérant qu'elle en avait peut-être pour un bout de temps, elle décida d'accepter sa proposition.
- Volontiers. Je prendrai un Indépendance.
Au delà d'être un délicieux cocktail qui alliait le triple sec et le sirop de fraise au champagne, c'était également une subtile mise en garde destinée à Sebastian, une réponse voilée au fou noir qui avait la tour blanche en ligne de mire.
- Je suppose que vous savez pourquoi vous êtes ici, Madame Vendramin. N’est-ce pas ?
Dianora prit le temps de la réflexion. En réalité elle n'en avait qu'une idée très vague. Cette rencontre ressemblait plutôt à une séance d'observation, comme deux sportifs soutiennent leurs regards respectifs avant d'entamer la partie afin de trouver des signes renseignant la psychologie de leur adversaire. Dianora douta fort qu'il arrive à quelque chose de probant avec elle. Elle n'avait rien à se reprocher ni en tant qu'être ni en tant que membre du Club des Damnés. Et bien qu'elle fut le plus ancien membre du Cercle Intérieur et même de tout le club, elle ne lui accordait qu'une attention distraite, profitant plus du prestige et des avantages luxueux qu'il proposait à ses membres, plutôt que de s'intéresser franchement aux affaires secrètes du Cercle. Le deal finalement était très simple. Elle finançait le Club grâce à son pouvoir et en échange, elle bénéficiait des relations du club pour vivre sa petite vie dorée et précieuse et surtout pour donner la chasse à ces joyeaux historiques qui constituaient sa seule passion quitte à les acquérir d'une manière on ne peut plus illégale. Bref, si Sebastian s'intéressait à elle pour sa qualité de Tour Blanche dans le but hypothétique de monter une Xième cabale au Club des Damnés, il commettait l'erreur de s'adresser à une personne sans implication aucune au Cercle Intérieur et par conséquent sans autre poids que l'or qu'elle représentait. Cet or était en définitif peu important pour le Club qui aurait parfaitement pu se financer sans son concours. Elle ne représentait finalement qu'une sorte d'assurance et de facilité financière négligeable quoi que techniquement capable de ruiner l'économie mondiale... C'est donc avec beaucoup de détachement, de calme et d'amusement qu'elle entra dans le jeu de Sebastian, utilisant la langue de Goethe qu'ils maîtrisaient tous les deux à la perfection.
- Pas vraiment, Herr von Orchent. Si votre invitation était on ne peut plus courtoise, elle était en revanche très mystérieuse. Je suppose simplement que si vous avez tenu à me rencontrer ici (elle souligna le ici en baissant un regard sur l'échiquier où la tour était en danger) c'est parce que vous teniez à vous entretenir avec moi non pas d'homme à femme mais de fou noir à tour blanche... Me trompe-je?
Oui, en réalité cette entrevue l'amusait beaucoup. Plutôt comme une pièce de théâtre car elle se doutait qu'il s'agissait d'affaires dans lesquelles elle n'avait aucun intérêt, comme à peu près toutes les cabales qui avaient secoué le Club des Damnés depuis qu'elle y était. A chaque fois, elle avait regardé les coups de théâtre en spectatrice. Elle se demandait donc en quoi consisterait le nouvel acte auquel elle allait assister. |
| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: Le Fou prend la Tour ? {Dianora Vendramin} Ven 1 Fév - 22:26 | |
| La Comtesse Vendramin était divertissante ; agaçante mais non-moins divertissante. Elle le salua en allemand, quoi de plus normal après tout ? Mais le simple fait d’entendre cette langue ne ravissait pas le dernier des von Orchent. Aucune remarque cependant, pas plus qu’elle-même n’en fit lorsqu’il lui tint la main trop longtemps à son goût. Comme Lénore Hoffman, Dianora Vendramin était divertissante par le décalage qu’il y avait entre son port physique et ses pensées ; prisonnières des bonnes manières, les réunir dans une même pièce devait donner un spectacle comique d’hypocrisie et de faux semblants. Un spectacle qu’il s’offrirait volontiers.
Les pensées de Dianora étaient aussi instructives que celles de tout autre, donnant accès aux raisonnements et conclusions qu’elle tirait en temps réel ; trop théâtrale et précieux ? Oui, le HellFire Club l’exigeait, sinon, il aurait surement été tout aussi théâtral, mais bien plus sanglant. Trois quart de siècle de meurtres et de boucheries n’aidaient pas à entretenir les convenances, surtout lorsque ses premières victimes avaient été sa propre famille, dépiautée et écharpée pour être dévorée, tout cela parce que le Léviathan testait à quel point le jeune homme était manipulable.
Les jeux d’échec intéressaient Midas, qui les mit tous deux en opposition dès qu’elle les vit. Non, ce n’était pas cela, ils n’étaient pas ennemis ; pas encore du moins. Le Héraut du Léviathan avait beaucoup d’ennemis, beaucoup d’ennemis inactifs, comme l’étaient ses alliés d’ailleurs ; il était conscient que certains plans mettait des décennies voir des siècles à ce mettre en place, et c’était cela son plus grand avantage : il prendrait ses adversaires de vitesse. La Tour Blanche chercha sa place sur les échiquiers, comprenant que le Fou Noir cherchait là à lui faire passer un message ; la tour blanche exposée au fou noir, le tour de jeu déterminerait sa survie ou sa mort. C’était une représentation réaliste : c’était à elle de jouer, et le temps du tour était compté. Un mauvais choix ou une absence de choix, et elle tomberait.
Un sourire biaisé pour répondre à ses paroles : elle ne lui faisait pas confiance. Oh, il pouvait s’amuser à ne pas mentir, sans pour autant dire la vérité ; les demi-vérités étaient un jeu que l’on appréciait qu’avec l’âge, hors elle était plus âgée que lui. D’où son avantage grâce à sa maîtresse. La curiosité était un vilain défaut, mais c’était cela qui allait peut-être améliorer la condition de Vendramin au sein du Club des Damnés, car comme le disait le dicton, chaque chose avait malheur et bon.
Elle était naïve ; couleurs ennemis à la puissance égale ? Faux. Leur hiérarchie était différente, oui, mais cela n’en faisait pas des ennemis, tandis que leurs puissances n’étaient pas égales, ni dans cette hiérarchie, ni dans la globalité du Cercle Intérieur. La Tour, plus jeune pièce du Cercle Intérieur, considérée de confiance mais encore trop jeune dans le Cercle pour avoir un pouvoir de décision réel, dont la voix était entendue lors des réunions et qui pouvait donner des ordres aux Agents/serviteurs du Cercle Intérieur, mais ne pouvait prendre aucune décision "Importante" pour le Hellfire Club sans avoir l’accord des autres pièces. Le Fou, personne de confiance du Roi et de la Reine, destinée à prendre la place d'un des deux s’il venait à mourir, disparaitre ou être évincé, mais également responsable de trancher dans une décision en cas d'égalité entre les Rois et Reines, et don le rôle était surtout la preuve de confiance et la place d'héritage pour éviter que le Hellfire Club souffre en cas de la disparition d'un des dirigeants.
A y regarder de plus prêt, les rôles étaient admirablement bien réparti : Sébastian voulait l’héritage du HellFire Club, et Dianora n’était pas apte à l’en empêcher. Elle pourrait se rallier à lui pour grimper à son tour, si tant était qu’elle soit apte à user du pouvoir qui lui serait confié. Et cela, c’était encore à voir : trop confiante, se croyant au-delà des querelles du Club en affichant les couleurs des deux partis mais se considérant comme l’ennemie de Léviathan, elle ne savait ni où elle en était, ni ce qu’elle faisait réellement.
La question du Sombre Voyageur ne nécessitait qu’une réponse simple, mais néanmoins importante, à en juger par les réflexions de Dianora : oui, ils se reniflaient le cul comme des chiens cherchant à savoir s’ils devaient s’entretuer ou s’il pouvait ce côtoyer, c’était exactement cela. Il n’arriverait à rien ? Tant pis, il l’éliminerait, alors. Rien à ce reprocher ? Le Club des Damnés portait bien son titre : tout le monde avait quelque chose à se reprocher, et eux étaient là non-seulement pour l’accepter, mais pour s’enfoncer dans leur damnation en usant des armes les plus perfides jamais inventées par les hommes : la politique, l’économie, la corruption. N’y avait-il jamais eut de morts à cause de Dianora Vendramin ? Donnait-elle à la faim dans le monde et la recherche pour le sida ? Chaque être sur cette Terre avait quelque chose à se reprocher, le but du HellFire Club était d’utiliser ce fait pour accroitre son pouvoir et dominer ; quiconque ne suivait pas cette logique n’y avait pas sa place.
Le plus ancien membre du HellFire Club ? Que de prétention, Séléné Gallio avait été là avant, et y serait toujours si Shaw n’avait pas refondé le club et créer une alliance pour l’évincer. Elle reviendrait peut-être un jour, mais avoir pareille créature en tant que Reine Noire ne déplaisait pas au Léviathan, tant qu’il pouvait l’utiliser comme il se devait. Comparé à ses ennemis habituels, la Déesse de la Lune était incroyablement directe, donc facile à rediriger. Comme pour Sébastian, sa puissance était son principal atout, mais contrairement à lui, elle n’avait pas non-plus besoin de la ruse pour s’en sortir « vivante ». Et puis, il détenait une chose que Gallio voulait par-dessus tout.
Dianora était trop sure d’elle, trop confiante dans le fait qu’on l’ignorerait : l’inertie bureaucratique qu’elle avait contribuée à infliger à cet organe l’avait préservée jusqu’ici, mais pour combien de temps encore ? Les rouages se remettraient en marche, et il faudrait agir pour ne pas être broyé ; c’était aussi simple que cela. Agir dans leur sens, dans celui de Sébastian, ou dans le sens opposé, contre lui. Et le héraut du Léviathan ne doutait pas qu’à l’inverse de lui, Midas n’était pas une personne de la violence et du sang. Les balles avaient toujours eut plus d’influence que les bulletins de votes, pourtant.
Elle ne s’intéressait pas aux affaires du Cercle Intérieur ? Elle équivalait donc à un invité, pas même à un agent ; une vache à lait, la Comtesse Dianora Vendramin se considérait comme une vache à lait. Non, ce n’était pas aussi simple. Ils avaient des dizaines de vaches à lait de ce genre, et elles n’étaient même pas au courant de l’existence du Cercle Intérieur. Si Midas voulait d’une petite vie dorée bien tranquille et bien au chaud, il y avait l’Institution Xavier pour cela ; eux aussi avaient besoin de donateurs.
Elle ne croyait avoir aucun autre poids que l’or qu’elle apportait ? Alors que faisait-elle Tour Blanche ? Etait-ce un titre honorifique, ou l’avait-elle gagné dans un jeu de hasard ? Il ne commettait pas une erreur : son erreur serait de ne pas l’exploiter, d’une manière ou d’une autre. La seule question à laquelle il devait répondre maintenant, c’était : lui était-elle plus utile vivante ou morte ?
S’il devait sacrifier Midas pour qu’Elnätet prenne sa place, devait-il le faire ? Hoffman, son caractère de merde excepté, avait un bon potentiel, pouvant devenir une alliée comme une adversaire intéressante : capable, impliquée, pas digne de confiance mais ce qui s’en rapprochait au sein du Club.
Dianora se savait accessoire, et pourtant elle était toujours là : elle n’était pas sur le banc de touche ; pourquoi ? Elle n’avait pas peur de se faire assassinée par un rival du HellFire Club qui voulait sa place ? L’assurance et la facilité, c’était cela qui avait entrainé l’inertie que le Sombre Voyageur reprochait au Club des Damnés ; il était temps d’y mettre un terme. Qu’elle soit capable de ruiner l’économie mondiale ne plaidait pas en sa faveur, même si le chaos que cela déclencherait serait surement profitable.
- Pas vraiment, Herr von Orchent. Si votre invitation était on ne peut plus courtoise, elle était en revanche très mystérieuse. Je suppose simplement que si vous avez tenu à me rencontrer ici c'est parce que vous teniez à vous entretenir avec moi non pas d'homme à femme mais de fou noir à tour blanche... Me trompe-je?
Elle s’amusait, tant de l’entrevue que de ses nerfs ; le visage de Sébastian se crispa alors qu’elle lui parlait en allemand. Elle voulait créer un jeu dans son jeu ? Un nouveau niveau de mise en abîme, alors il allait jouer. Il n’était plus à cela prêt.
Dianora s’attendait à la suite des événements, et elle s’attendait à la regarder en spectatrice, comme toujours ; elle avait tout faux, cette fois, elle ferait parti des vainqueurs, ou des vaincus, il n’y aurait pas de troisième camps : il n’y avait pas de civils dans la lutte pour le pouvoir.
- Je vous prierai de m’épargner cette langue, les Allemands m’ont déjà tué deux fois, et je suis quelqu’un de rancunier. Je ne suis pas un homme, et en effet, votre condition n’est pas mon centre d’intérêt : seul votre pouvoir l’est. Voyez-vous, vous êtes ici depuis fort longtemps, et malgré votre présence sur le terrain de jeu, vous vous comportez comme si vous n’étiez rien. Une spectatrice, une statue, une parure. Nous en avons, oui, mais pas au sein du Cercle Intérieur. Vous devez savoir quels sont les objectifs du HellFire Club, depuis le temps où vous hantez ses murs, mais permettez-moi de vous les rappeler : Domination. Domination politique, domination économique, nous agissons dans le silence et dans le secret pour manipuler les grands de ce monde que nous regardons comme du bétail. Le seul objectif du HellFire Club a jamais été d’augmenter son pouvoir politique et économique. D’aucun dirait contrôler le monde, même si en définitive, une partie du monde n’est pas digne de notre intérêt. Cependant, une torpeur s’est emparée de nous, et depuis des années, les capacités de cette association sont inexploitées. Je vais mettre fin à cela ; prendre la place que l’on vise en ce monde. Retrousser ses manches et se donner les moyens d’accomplir nos ambitions ; car qu’est-ce d’autre que l’Ambition, qui assure la survie du Club des Damnés ? Vous vous croyez au-dessus des couleurs, vous vous croyez intouchable ; vous n’êtes pas Lord Impérial, Comtesse, cessez de croire que tout vous est acquis, cessez de vous emmitoufler dans ce que vous croyez avoir. J’ai connu les jeunesses dorées, mais c’est face à l’adversité que l’on montre de quoi on est réellement capable. Si vous n’agissez pas, si vous n’assurez pas vos arrières, vous serrez abattu par ceux qui sont prêt à se battre pour acquérir ce que vous considérez vôtre. Ce n’est pas une menace, c’est une promesse ; celle d’une nouvelle ère, à laquelle vous pouvez participer, ou pas. Mais cette fois, vous ne serez pas spectatrice, Midas. Cette fois, si vous êtes sur le terrain, il faudra jouer. | |
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