Celui qui Sauve {Josh Foley}

Aujourd’hui, Amy remerciait les personnes à qui elle devait beaucoup, et si en tête de liste était venu sa tutrice et son modèle, Jubilation Lee, en second lieu, il y avait une connaissance beaucoup plus récente, mais à qui elle devait énormément ; elle lui devait la vie, même. Amy de Lauro avait réussit l’incroyable et désagréable exploit de mourir trois fois en neuf mois, deux fois de cinq minutes, et deux jours auparavant, elle était morte environ cinq heures.

La mutation, c’était bordélique, mais sensément sur plusieurs génération ; elle, sa mutation auto-évoluait, et sur une durée s’exprimant en mois, avec les chaos de l’évolution normale, voir pire, comme en témoignaient les années qu’elle venait de prendre. Ceux qui ne savaient pas ne pouvaient pas la reconnaitre, c’était peut-être parmi le plus difficile à vivre. Caitlyn savait, elle lui avait tenue la main durant tout le temps entre le moment où elle avait fermée les yeux et où elle les avait rouvert ; Jubilee savait parce qu’elle avait été prévenue. Et Joshua savait car il l’avait vu, poitrine ouverte, sur une table d’opération dans les sous-sols, des tubes enfoncés dans ses poumons et son cœur réduit en bouillit ; littéralement. Broyé par la main de Beast pour éviter qu’il n’implose, et soit définitivement irrécupérable. Josh avait été appelé en urgence et l’avait ramené à la vie, guérissant son cœur. Caitlyn avait sauvé son âme, et Josh, son corps. Ironie du destin pour celui qu’elles avaient cru draguer Amy lors de leur première rencontre ?

Surement.

Vêtue comme dans la matinée, un jean et une sorte de débardeur noir à dos nu ne la tenant qu’à la nuque et au bassin, toujours la paire de chaussure qu’elle avait empruntée, comme le reste de sa tenue, à l’Institut le seul objet lui appartenant réellement dans sa tenue qu’elle portait étant le pendentif en crucifix qui pendait à son coup. Ses cheveux bruns flottant derrière elle, trahissant la célérité de ses mouvements aux yeux des autres, alors même que ses mouvements ne laissaient qu’un flou ; cinq fois plus rapide, ridicule comparé à certains mutants hyperrapides, mais lorsque les capacités d’analyses allaient de pair et que c’était passif, cela en devenait vite très gênant ; heureusement qu’elle avait déjà eut un certain entrainement avec l’Accélération des Processus Biologiques, ne serait-ce que pour parvenir à parler. La plupart du temps, elle était contrainte d’agir au ralenti, de s’adapter aux autres, mais jusqu’à ce qu’elle ait atteinte sa destination, elle pouvait se déplacer librement.

Et sa destination était le lieu de veille d’Elixir, où il devait passer plus de temps que dans sa propre chambre : l’infirmerie. Amy n’en savait pas assez sur le guérisseur à la peau doré, mais il lui semblait qu’il était en étude de médecine, et ce dont elle était certaine, c’était qu’il était presque aussi présent à l’infirmerie pour guérir les blessures des uns et des autres que les infirmières.

Arrivant rapidement, Amy ralenti le rythme, reprenant une démarche « normale » ; posant sa main contre la porte, elle la poussa.

L’infirmerie n’avait pas changé depuis sa dernière visite, pas plus que Ticalamira, ni que Josh d’ailleurs, l’infirmière s’occupant de quels bandages à retirer sur un jeune élève s’étant visiblement égratigné durant les vacances, qui se retrouvait cependant en pleine forme à la rentrée des classes. Teryl était toujours une cinquantenaire aigrie, Josh toujours grand et lumineux. Non, la seule chose qui avait réellement changé ici, c’était elle : plus grande, plus âgée, ses prunelles ayant virée du brun au bleu cristallin. S’immobilisant alors que les regards se tournaient vers elle, Amaranth ne flancha pas, même si la gêne fut une apparition sur son visage, elle fut trop rapide pour que l’œil humain ne la perçoive différemment qu’un floue.

- Mlle Ticalamira, Josh, déclara-t-elle avec un simple hochement de tête en guise de salut.

C’était assez froid, mais sa dernière rencontre avec Teryl n’ayant pas été des plus cordiaux, et Amy n’estimant pas avoir à s’excuser, leur relation c’était plutôt tendue ces deux derniers jours ; elle s’en foutait, elle c’était toujours mieux entendue avec la cadette, Irina, mais il était injuste et stupide de tenir une rancune à l’une ou l’autre des infirmières. Mais elle s’occuperait de cela plus tard ; d’abor, Josh.

S’approchant de ce dernier pour s’arrêter à quelques pas, elle lui sourit.

- Je peux te parler ? J’ai des remerciements à te donner, Elixir.

Joshua ne lui répondit pas de suite, lui indiquant une arrière-salle avant de s’y diriger lui-même, l’italienne le suivant avec simplicité. Cette pièce, elle ne l’avait jamais visitée, étant cliente ici, pas du personnel ; il s’agissait d’une sorte de vestiaire, avec de quoi s’assoir et une mini cuisine pour se faire café et thé, ainsi que préparer les boissons médicamenteuses surement. Sans doute y avait-il aussi des toilettes, mais ce n’était pas la question.

Elixir avait l’air fatigué, des cernes lui barrant le visage et une légère barbe argentée lui agrémentant le menton, sans compter son éclat dont Nephilim avait un souvenir plus brillant. Josh était nerveux, cela se voyait : il évitait son regard et semblait disposer de brèves hésitations dans ses mouvements, allant jusqu’à ce gratter la barbe naissante en face d’elle, avant d’ouvrir la porte de ce qui devait être son vestiaire.

Etait-ce Amaranth qui le mettait ainsi mal à l’aise ? Sa présence lui imposait-elle des souvenirs de la frêle Amy ou bien de ce qu’il avait dû faire durant l’opération ? Il n’y avait ni peur ni colère, ni même de la tristesse, alors quoi ? Nephilim concevait que cela avait dût être dur pour lui, comme pour tout le monde, mais plutôt que de s’excuser, elle préférait remercier ; elle avait peut-être voulut déclencher sa mutation, mais n’avait pas pensé que cela donnerait de tels effets. Elle payait sa sottise dans ses nouveaux pouvoirs et leur inhumanité, par son nouveau corps en lequel elle ne parvenait pas à ce reconnaitre, mais elle ne voulait rien en montrer aux autres, et sa rapidité d’expression était un avantage certain dans ce jeu : les émotions involontaires passaient trop vite pour qu’on les voit tandis qu’elle devrait insister sur celles qu’elle voulait afficher sur son visage ou son corps. Tout n’était qu’un jeu d’acteur, même si elle s’en servait pour exprimer ce qu’elle ressentait à défaut de pouvoir faire autrement, elle se montrait également bien plus confiante qu’elle ne l’était.

Mais c’était facile, à cet instant : Josh n’attendait pas d’elle qu’elle soit une X-Men, forte et confiante, un exemple et un parangon des vertus de l’Institut ; non, il attendait qu’elle soit Amy, simplement.

Il sorti quelques sacs plastiques et en papier-carton comme ceux des magasins, entreprenant de lui les tendre alors qu’il parlait : elle n’avait pas à le remercier, il n’avait fais que son devoir, en tant que guérisseur comme ami. Il se montrait modeste et partageait la résurrection avec les infirmières, qui à l’instar d’Hank, c’étaient avérées impuissantes à la sauver, sans quoi Elixir n’aurait jamais été appelé. Mais il se réjouissait de la voir à nouveau en santé, et lui avait préparé un présent, conscient qu’en ayant prit une dizaine de kilogrammes et presqu’autant de centimètre, elle avait destitué sa garde-robe de son utilité.

Amy fut réellement surprise, autant des paroles que du geste, et prit soin de la marquer, qu’il puisse la voir ; cela perdait en sincérité, c’était vrai, d’ainsi se forcer à rester surprise, mais sans cela, il n’aurait eut qu’une face impassible en face de lui, et l’italienne ne le voulait pas, pas devant une telle gentillesse et une personne qui méritait bien plus.

"- Tu nous a fait si peur..."

- Désolé, Josh, enchaîna-t-elle immédiatement, sa réactivité améliorée lui permettant cela sa difficulté tandis que l’émotion ne lui laissa pas l’envie d’attendre pour répondre. Je ne voulais pas faire peur ou faire souffrir qui que ce soit, juste que je suis allée plus loin que j’aurai dû, et qu’avec une capacité à attirer les ennuis comme la mienne, lorsqu’on les cherche, bah… ils nous loupent pas. Mais vous avez été là, toi, Hank, Teryl, Irina, Cait’ ; vous m’avez sauvé. On ne s’est pas beaucoup vu, pas assez, en fait, mais tu m’as ramené à la vie sans hésité, et tu as même poussé la gentillesse à me faire un cadeau, alors que c’est moi qui aurait dû t’en faire un ; t’es un amour, Josh, merci pour tout.

Amaranth lui sourit à nouveau, mais cette fois, elle n’eut pas besoin de maintenir son sourire : cent pour cent sincère, et suffisamment long de son point de vue pour qu’il soit perceptible de celui de son ami.

Amy ne savait pas réellement comment réagir face au geste de Joshua, hormis rougir, ce qu’elle fit assez discrètement, la rougeur arrivant et repartant à grande vitesse. Avec une vitesse qu’elle estimait « normale », elle cligna des yeux avant de se saisir des sacs d’une main, posant l’autre contre la joue de Joshua ; à défaut de savoir quels gestes faire, elle essayait de faire ceux qui lui venaient de part le cœur.

- T’as l’air exténué ; c’est me soigner qui t’as mit dans cette état ? Tu sais, même lorsqu’on régénère et guérit, il faut quant même se reposer, tout a ses limites. Si tu réattaque les études en étant déjà fatigué, tu vas te tuer à la tâche. Rassure-moi, tu prends des jours de repos quant nécessaire ? Je veux dire, certes on est dans un lieu où les blessés sont plus fréquents que la moyenne, surtout en période de vacances, mais t’es pas obligé de tous les soigner ; c’est en tombant qu’on apprend à marcher. Donne ton maximum aux autres si tu le souhaite, mais ne donne pas plus, sinon tu n’arriveras pas à le vivre.

Se décalant à côté de lui pour le prendre par le bras et l’accompagner jusqu’au canapé, avec pour objectif avoué qu’ils s’y posent tous les deux, elle continua la conversation, évitant le sujet sensible de la disparition de Doigts de Fée.

- Je devrais sans doute m’excuser aussi pour la fois où on c’est rencontré, et le fait que je t’ai évité dans les jours qui ont suivit ; Caitlyn était déjà très jalouse à l’époque, mais on est pareil sur ce point. Pour te dire, j’en arrive à fomenter des plans pour faire disparaitre sa plante, lança-t-elle sur le ton de l’humour, bien qu’ayant déjà réfléchit à un accident improbable impliquant Laurette, la fenêtre ouverte, un mentos dans une bouteille de coca secouée et la gravité. Quelle fin tragique.

S’asseyant avec Joshua à son côté, l’italienne tourna enfin son regard vers les fameux sachets qu’elle tenait en main. Regardant un instant Elixir, elle sourit à nouveau d’un sourire rassurant.

- Ne t’inquiète pas, je suis sure que ça va me plaire ; inutile de stresser. Un cadeau, quant il est fait avec le cœur, touche toujours celui de la personne qui le reçois.

Les déposant au sol entre ses jambes, elle prit le premier et l’ouvrit, pour en sortir un jean ; elle ne pensa même pas à maintenir son sourire cette fois-ci, joyeuse de l’intention qui lui avait été portée. Il avait bien vu que face à tant de changement, elle allait mettre un certain temps avant de s’habituer, et surtout qu’elle laisserait tout ce qui avait constitué les fringues d’Amy de Lauro derrière elle, ayant prit quelques tailles. Il avait pensé à cela et s’était rendu en ville pour lui acheter des réserves vestimentaires.

Amaranth se retourna vers lui, souriant.

- Je sais pas quoi dire, à part merci, une fois de plus ; faudra que tu me dises combien ça t’as coûté, que je te rembourse. En tout cas, ça me touche beaucoup ; vraiment. Juste, t’as prit mes mesures ou t’y es allé à vue d’œil ?

C’était lancé avec joyeuseté mais n’en cachait pas moins une véritable question : certes, il l’avait vu nue, même plus que nue considérant qu’elle était ouverte version volaille, mais histoire de savoir si elle allait rougir inutilement ou pas, elle demandait, simplement, espérant que le ton de la plaisanterie suffirait à ne pas mettre Josh dans l’embarrât.

Josh fut gêné de la question, dont la joyeuseté n’avait pas été suffisante à faire passer la pilule ; le jeune homme tenta une manière d’esquive nommée évitement subtil, mais pour une étudiante en psychologie, c’était plus que grossier, sans compter qu’Amy elle-même avait une grande capacité à faire appel à cela : la rationalisation.

- Je connais le dossier médical de chaque patient qui est entre mes mains par coeur, c'est un travail acharné que je m'emploie à réaliser parce qu'en pleine intervention, je n'ai pas le temps de lire un dossier obligé que je suis d'être concentré au maximum de mes capacités afin de soigner. Si je ne guide pas consciencieusement l'énergie qui émane de moi, qui sait quels dégâts je pourrai causer. Donc tes mensurations apparaissant dans ton nouveau dossier médical je les connais donc à la perfection. Quand au prix c'est un cadeau donc par conséquent il n'y aucun remboursement acceptable. Le merci est amplement suffisant.

Pan, et une dans les dents : elle qui espérait être amie, elle se voyait reléguer au rang de patiente, anonyme et éphémère ; ça c’était de la chute, pire que la bourse de Wall Streat ! Nephilim n’était pas vexée pas cette déconsidération, sachant qu’il s’agissait d’un mécanisme de défense ; cependant, ce fut pour le coup qu’elle ne rougit pas.

Amenant une main devant sa bouche, par réflexe pour ne pas rire, Amy se rendit compte une fois de plus qu’elle n’allait créer aux yeux d’Elixir qu’un floue, car même s’il l’observait en attente de ses réactions, plisser les yeux n’aidait pas à accélérer les transmissions nerveuses. Se stoppant dans la même seconde, elle n’en resta pas main le sourire dissimulé et les yeux plissés d’amusement.

Il sembla plutôt joyeux de sa réaction, brillant même un peu plus, cependant, cela laissa vite, trop vite, là place à plus de tristesse : Caitlyn ne lui avait pas lâchée la main, Amy le savait déjà ; tandis qu’on sauvait son corps, Fuzzy et elle se bâtait pour son âme, pour leur âme. La chute fut cette fois bien pire que le court de la bourse, coupant les pates à Nephilim dans la joie de l’instant précédent, joie qui c’était envolée en moins d’une seconde certes, mais qui lui avait laissé un contentement dans l’esprit.

Rabaissant sa main, elle la posa sur le Jeans, le visage prenant un air triste face aux mauvais souvenirs, bien qu’elle due le maintenir ainsi pour qu’il ne dure pas qu’une ou deux secondes.

- Je sais tout cela ; je sais le mal que j’ai fait autour de moi, la peur, la tristesse et la douleur que j’ai infligées aux autres ; mais je ne veux plus y penser, tout c’est bien terminé, grâce à tout le monde. C’est le principal, non ?

Sa question était purement rhétorique mais avait pour but qu’Elixir ne culpabilise pas de sa maladresse vocale. Poussant le vice encore plus loin, elle usa d’un dernier argument pour changer de conversation. Se penchant sur le coté, elle déposa un bref baisé sur sa joue, se redressant dans la même seconde pour reprendre sa place.

- Comme cela, je ne serais pas la seule à rougir, déclara-t-elle avec un sourire face à sa victoire enfantine. Donc le Fauve a prit mes mensurations ; ça m’étonne de lui, surtout considérant que c’est le lendemain qu’il a fait les tests médicaux standards, incluant prise de poids et mesure de taille. Après, le tour de poitrine… comment dire ? Cela ne concerne qu’une seule personne sur cette terre à part moi, et ce n’est pas lui. Propriété privée, le crucifix sert à indiquer ça ; mais passons, maintenant que j’ai accès aux dossiers scolaires des élèves, j’irais regarder ta date de naissance et pour ton prochain anniv’ je t’offre un truc, j’y tiens aussi.

Arrêtant de parler alors qu’elle se rendait compte que sa vitesse de prononciation envisageait à rattraper celle de pensée, s’accélérant progressivement, Amy laissa à Joshua le temps de répondre. Elle retourna par la suite à son nouveau jeans, se demandant s’il lui irait comme le reste des affaires dont elle n’avait visiblement pas gratté même la surface, le replaçant avec une fluidité parfaite mais précautionneusement dans le sac avec les autres, passant au suivant. Changement de sac sur les genoux puis elle en sortit un nouveau vêtement ; un top cette fois, avec manches. Dites donc, elle en avait pas des trucs comme ça ! C’était sympa, classe et même plutôt agréable au touché mais une question lui trottait dans la tête.

- Euh… ce n’est pas un peu moulant ce truc ?

Jusqu’à lors, l’italienne n’avait jamais vraiment donné dans le vêtement classe : ses jeans troués et ses t-shirts informes lui allaient parfaitement. Bon, c’était vrai que continuer à s’habiller ainsi, maintenant qu’elle n’était plus l’adolescente du Mezzogiorno, s’eut fait un peu tâche. Après, commencer à porter des trucs moulant, même un petit peu moulant, surtout considérant qu’elle-même avait prit en forme, c’était peut-être un changement un peu trop radical ; et elle n’incluait pas le facteur absence de soutien-gorge. C’était Caitlyn qui allait être contente !

- En tout cas, c’est sympa comme fringue ; j’en avais encore jamais eut. T’as du goût pour choisir les fringues féminines, c’est ta future petite amie qui sera contente des conseils que tu pourras lui apporter.

Certes, n’ayant elle-même pas de grandes capacités à choisir ses vêtements, elle s’hasardait un peu à ce niveau là, mais elle pensait que les efforts de Josh méritaient au moins un compliment du genre. Puis cela lui permettait d’enchainer sur un autre sujet ; non, mauvaise idée : vu qu’il se tuait à la tâche, parler d’affaires de cœur c’était une bêtise. Trouver un autre sujet ; Dieu merci qu’elle réfléchissait très vite.

- Je sais que t’aide la mienne, de petite amie, pour ses futures études ; tu vas réellement dédoubler ton cursus pour lui apprendre le droit ? Ce n’est pas plus simple de laisser faire les profs de l’Institut ? Je veux dire, t’es déjà débordé, ce n’est pas essayer d’en faire trop que de te rajouter un truc en plus ? Oui, on peut considérer que je protège ma Cati, mais je m’inquiète également pour toi, t’as l’air d’avoir du mal à suivre alors que les cours sont sur le point de reprendre. Tu veux toujours en faire trop, ça te rend adorable, mais comment tu vas tenir sur le long terme ?

Sa vitesse de réaction est fantastique, hallucinante, incroyable et inattendue. Moi qui passe mon temps à lire les réactions des gens je vois flou, sachant que c'est impossible puisque mon acuité visuelle est boostée par la perfection physique dont je fais preuve grâce à mon pouvoir ... et donc il ne peut s'agir que d'une vitesse que l'on nomme macro. Ses gestes sont tels qu'il est devenu quasi impossible à une personne normale d'en comprendre la raison, et la manière de lutter contre cet effet de flou, c'est juste un superbe système défensif absolument coollissime ... merde je me mets à penser avec les mots de Cait', à croire que de converser avec le charretier me fait l'imiter.

Même ses instants de tristesse, je vois qu'elle se force pour les maintenir afin que je puisse le voir ...

- Je sais tout cela ; je sais le mal que j’ai fait autour de moi, la peur, la tristesse et la douleur que j’ai infligées aux autres ; mais je ne veux plus y penser, tout c’est bien terminé, grâce à tout le monde. C’est le principal, non ?

- Tu ne pouvais savoir ! Nul ne le pouvais je pense. L'important c'est effectivement que tout aille bien.

Et elle m'embrasse sur la joue, le contact est doux, tendre, affectif et amical, un geste parfait et parfaitement dosé, comme un méthode pour rabaisser mon niveau de stress, si je ne puis plus lire sur son visage, je lis les mots, les intonations et les gestes, ils ne peuvent tromper, je suis certes moins psychologue qu'elle de par ses cours et son cursus mais ma fonction m'a forcée à m'adapter à la psychologie des autres pour lire autre chose que ce que les mots peuvent décrire.

- Comme cela, je ne serais pas la seule à rougir, déclara-t-elle avec un sourire face à sa victoire enfantine. Donc le Fauve a prit mes mensurations ; ça m’étonne de lui, surtout considérant que c’est le lendemain qu’il a fait les tests médicaux standards, incluant prise de poids et mesure de taille. Après, le tour de poitrine… comment dire ? Cela ne concerne qu’une seule personne sur cette terre à part moi, et ce n’est pas lui. Propriété privée, le crucifix sert à indiquer ça ; mais passons, maintenant que j’ai accès aux dossiers scolaires des élèves, j’irais regarder ta date de naissance et pour ton prochain anniv’ je t’offre un truc, j’y tiens aussi.

Le Fauve, c'est drôle, je n'ai jamais appelé le prof par ce nom, par ce pseudo et je m'aperçois en fait que je n'appelle jamais systématiquement les gens par leurs pseudos ... étrange.

- Nunuche que tu es ! Pour réaliser la meilleure opération il fallait bien que chaque détail de mon opération soit parfaite et parfaitement réalisée, et je ne pouvais me tromper d'un ou deux millimètres, donc oui nous avons effectués des mesures avant et après opération afin de pouvoir être sûrs que le coeur avait la même forme, la même densité, et le même calibrage que l'original écrasé. Et puis pour le reste des mensurations je les ai lues justement après la séance de tests médicaux standard effectués le lendemain ou surlendemain de l'opération. Pour le tour de poitrine j'ai fais par rapport aux mesures internes et c'est d'ailleurs pour ça que je n'ai que des bons d'achats pour des sous vêtements et non pas des sous vêtements qui risquaient d'être inadaptés, trop courts ou moches et pas à ton goût.

Je m'exprime d'une voix claire, élégante et douce afin d'y mettre une nuance gentille chose que je fais trop rarement, utilisant habituellement le ton neutre. En agissant ainsi je réduis la honte qu'elle pourrait avoir et surtout je marque une humeur taquine et joyeuse.

Elle change de sac, déballe un des tops et :

- Euh… ce n’est pas un peu moulant ce truc ?

- Tu n'es plus une enfant tu as le droit t'afficher tes formes, et ce n'est pas vulgaire ... mais si c'était trop tu peux toujours le changer, le magasin fera pas de chichi, j'ai demandé, au cas où.

- En tout cas, c’est sympa comme fringue ; j’en avais encore jamais eut. T’as du goût pour choisir les fringues féminines, c’est ta future petite amie qui sera contente des conseils que tu pourras lui apporter.

C'est bien le problème, laquelle ? Je me meurtris les doigts les uns contre les autres, en pensant a Husk et Ashley... je suis dans la merde, et elle me refout une tarte sans vraiment le savoir.

- Je sais que t’aide la mienne, de petite amie, pour ses futures études ; tu vas réellement dédoubler ton cursus pour lui apprendre le droit ? Ce n’est pas plus simple de laisser faire les profs de l’Institut ? Je veux dire, t’es déjà débordé, ce n’est pas essayer d’en faire trop que de te rajouter un truc en plus ? Oui, on peut considérer que je protège ma Cati, mais je m’inquiète également pour toi, t’as l’air d’avoir du mal à suivre alors que les cours sont sur le point de reprendre. Tu veux toujours en faire trop, ça te rend adorable, mais comment tu vas tenir sur le long terme ?

- Je n'ai pas pour objectif de lui mâcher le boulot, c'est son avenir, je n'ai fais que lui montrer l'évidence. Je prend néanmoins l'apprentissage du droit, même si je connais un peu la base, pour l'aider si il venait qu'elle ne solutionne pas un détail, un cours ou un texte spécifique. Le reste c'est sa route. Mais pour pouvoir l'aider le jour où cela sera nécessaire je dois être au top. Et pour répondre à ta question, en ce qui me concerne les cours et de médecine et de droit ont repris, j'ai pris de l'avance. Un jour moi aussi je serai X-Man et je devrai être exemplaire, je prend de l'avance c'est tout.

Je sais c'est l'arbre qui cache la forêt, je sais que je pars sur une mauvaise pente, trop de fatigue, trop de stress, trop de taff, mais un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, je lui cache le fait que Obsy est de plus en plus présent et qu'il me bouffe littéralement de l'intérieur et que je perd de plus en plus le contrôle, raison qui fait que j'évite de rester trop longtemps inactif.

- Pas besoin d'aller regarder maintenant t'as du temps, mon anniversaire est en Juin, le 14 pour tout dire.

Josh se défendit une fois de plus sur un sujet visiblement sensible, qu’Amy titillait peut-être un peu trop ; en tout cas, elle eut le droit à un « Nunuche » affectif, lui expliquant que c’était pour les besoins de l’opération, se justifiait par de grands mots là où il n’y avait pas vraiment besoin de se justifier. Il allait même jusqu’à lui dire qu’il n’avait pas acheté de sous-vêtements parce qu’il avait du se fier aux mesures internes pour sa poitrine !

- C’est pas grave, ne t’inquiète pas ; de toute façon, je ne porte pas de soutien gorge, à cause des ailes, lança-t-elle comme si de rien était, voulant éviter qu’une petite plaisanterie ne dégénère.

Passant au top, elle eut droit à une remarque sur le fait qu’elle n’était plus une fillette, par conséquent qu’elle avait plus droit d’afficher ses formes ; à défaut d’avoir dit que c’était vulgaire, il était vrai que le moulant n’était pas dans les habitudes d’Amy, attirer les regards la gênant tandis que jusqu’à récemment, non seulement elle n’avait rien eut à mouler – chose lui allant parfaitement – mais en plus elle avait une apparence juvénile. Il était vrai que prendre au moins une demi-douzaine d’années en quelques heures n’aidait pas à rester « enfant » physiquement, surtout lorsqu’on voyait qu’elle était passée d’adolescente à femme ; mais de là à porter de trucs moulants… Amaranth testerait ; de toute façon, c’était plus vraiment son apparence, donc elle pouvait bien tester. Et qui savait, cela lui irait peut-être bien. Pas question qu’elle aille le rendre, avant d’avoir l’avis de Cait ; et considérant ce que cette dernière avait pensé à haute voix lorsque la petite Amy avait mit la combinaison en molécule instable, summum du moulant à la limite du latex, elle pensait qu’Amaranth serait parfaitement aux goûts de son amour avec de telles tenues.

Passant ensuite à un sujet autre pour éviter le sujet délicat du concubinage, Nephilim se rendait compte qu’elle avait évité une pente glissante pour sombrer dans une autre :

- Je n'ai pas pour objectif de lui mâcher le boulot, c'est son avenir, je n'ai fais que lui montrer l'évidence. Je prend néanmoins l'apprentissage du droit, même si je connais un peu la base, pour l'aider si il venait qu'elle ne solutionne pas un détail, un cours ou un texte spécifique. Le reste c'est sa route. Mais pour pouvoir l'aider le jour où cela sera nécessaire je dois être au top. Et pour répondre à ta question, en ce qui me concerne les cours et de médecine et de droit ont repris, j'ai pris de l'avance. Un jour moi aussi je serai X-Man et je devrai être exemplaire, je prends de l'avance c'est tout.

Amaranth grimaçant, voyant la tristesse et la peur accompagner ces mots ; elle se moqua complètement de la date d’anniversaire, finalement, lorsqu’il lui apparut que Joshua donnait en effet trop de lui-même pour ne pas céder, à un moment ou un autre. Hypocrite de sa part ? Peut-être, mais elle, quant elle cèderait et fondrait en larme, elle aurait quelqu’un pour la repêcher, une épaule contre laquelle se réfugier et des bras qui la protégeraient de ses peurs en l’enlaçant ; Elixir n’avait pas cela.

Le vêtement toujours sur les genoux, elle se décala sur le côté pour lui faire face, penchant légèrement la tête sur le côté pour capter au mieux son regard et ses expressions faciales.

- T’as pas peur d’atteindre ta limite, de saturer, viendra un moment ? Je sais que oui, ça ce lit, mais je ne veux pas que tu te fasses du mal, même pour aider les autres. Pourquoi faire tant d’efforts supplémentaires ? Caitlyn y arrivera, tu lui as déjà montré la voie, pas besoin de lui tenir la main. Si elle ne solutionne pas un détail, elle demandera au prof ; ils sont là pour cela. En plus, à l’Institut, on a une qualité d’enseignement unique au monde : peu d’élèves, des profs de tout niveau et très compétents, si elle a une difficulté, ils l’aideront. Etre un X-Man n’implique pas d’être surhumain : regarde Warren, regarde Jubilee, ils ne s’épuisent pas à mort pour être digne d’être X-Men, ils ont su rester eux-mêmes, restez simple. Cherche pas à être le meilleur ou à être au-dessus du monde, t’y arriveras pas, et ça te détruira. J’ai bien apprit une chose : les autres t’apprécieront tel que tu es, inutile de vouloir trop en faire pour eux, au mieux, ils te trouveront envahissant, et au pire tu te feras du mal. Médecine a reprit ? C’est combien ? D’heure par semaine, je veux dire. Trente ? Trente cinq ? Ça, plus ton job d’infirmier, soixante-dix, et encore, chez le corps médical on ne compte pas les heures supplémentaires. Stop à un moment, soixante-dix heures par semaine, c’est déjà beaucoup, et j’ai ouïe dire que tu t’entrainais, en plus ! Tu vas te tuer, Oméga ou pas, Guérisseur ou pas. Je suis très endurante, et je vais cumuler, lorsque mon job et mon travail commenceront, soixante-cinq heures semaines, incluant un entrainement presqu’olympique. J’ai les capacités physiques de tenir, grâce à ma mutation, et je finirais chaque jour à dix-neuf heures, pour aller retrouver les bras de celle que j’aime ; je vais me donner à fond, mais je sais que je ne dépasserais pas mes limites, et qu’il y aura quelqu’un à retrouver après, que ce ne sera pas la finalité de ma vie. Tu ne peux pas en dire autant. Vient manger le midi avec nous au réfectoire, fait des pauses, prends des jours de repos, des jours pour toi. A vue de nez, rien qu’entre Médecine, Droit et ton job d’aide infirmière, t’en as pour… 90h par semaine, soit presque treize heures par jour ! Tu crois sincèrement que tu vas tenir longtemps à ce rythme ? Moi pas, et je ne veux pas que t’ai à en souffrir. Si l’argument de ta santé ne suffit pas, ce qui est probable, je peux en trouver d’autres : tu crois que tu vas réellement réussir à aider Caitlyn, si tu es exténué ? Tu crois que tu vas réussir à apprendre correctement, ou à accomplir tes soins qui semblent si millimétrés lorsque les heures de sommeil qui te manqueront se compteront en dizaines ? Reproche-moi de te materner si tu veux, mais je pense que tous seront d’accord avec moi ; et quant bien même, je m’entêterai seule à essayer de te convaincre, aucun problème. Je ne veux pas que tu te fasses du mal. Atteint tes limites si tu veux, mais ne les dépasse-pas constamment ; tu peux me promettre de faire attention à toi ?

Elle n’allait pas lâcher l’affaire, et saurait s’il mentait, elle en était convaincu. Amy n’avait pas l’intention de laisser un de ses amis s’épuiser ainsi, et à moins de l’envoyer chier sur son intrusivité, elle continuerait autant qu’il faudrait.

Elle était volontaire, désireuse de voir les choses être bien, bougées dans le bon sens, mais pas au point de non-retour, elle prenait de plus en plus d'assurance, et son discours devenait plus crédible parce qu'elle se devait de porter le poids des responsabilités des x-mens, symbole générationnel de la lutte et de la sauvegarde.

Je la regardais s'exprimer, débattre et vivre ses mots, je la regardais amusé, parce qu'il y avait peu de temps que j'avais vécu un argumentaire de ce genre, et ce n'est pas anodin ... puisque c'était des mots moins stylisés, certes, mais ils appartenaient à sa compagne, Caitlyn.

Elle se plaça de telle sorte qu'elle ne put rien louper de la moindre de mes micros expressions du visage, parce que bien que possédant ce masque doré dont est fait ma peau, rendant chaque mimique difficile à percevoir, je ne reste pas moins humain, et bien qu'elle soit presqu'imperceptibles, elles y sont. Elles existent.

- T’as pas peur d’atteindre ta limite, de saturer, viendra un moment ? Je sais que oui, ça ce lit, mais je ne veux pas que tu te fasses du mal, même pour aider les autres. Pourquoi faire tant d’efforts supplémentaires ? Caitlyn y arrivera, tu lui as déjà montré la voie, pas besoin de lui tenir la main. Si elle ne solutionne pas un détail, elle demandera au prof ; ils sont là pour cela. En plus, à l’Institut, on a une qualité d’enseignement unique au monde : peu d’élèves, des profs de tout niveau et très compétents, si elle a une difficulté, ils l’aideront. Etre un X-Man n’implique pas d’être surhumain : regarde Warren, regarde Jubilee, ils ne s’épuisent pas à mort pour être digne d’être X-Men, ils ont su rester eux-mêmes, restez simple. Cherche pas à être le meilleur ou à être au-dessus du monde, t’y arriveras pas, et ça te détruira. J’ai bien apprit une chose : les autres t’apprécieront tel que tu es, inutile de vouloir trop en faire pour eux, au mieux, ils te trouveront envahissant, et au pire tu te feras du mal. Médecine a reprit ? C’est combien ? D’heure par semaine, je veux dire. Trente ? Trente cinq ? Ça, plus ton job d’infirmier, soixante-dix, et encore, chez le corps médical on ne compte pas les heures supplémentaires. Stop à un moment, soixante-dix heures par semaine, c’est déjà beaucoup, et j’ai ouïe dire que tu t’entrainais, en plus ! Tu vas te tuer, Oméga ou pas, Guérisseur ou pas. Je suis très endurante, et je vais cumuler, lorsque mon job et mon travail commenceront, soixante-cinq heures semaines, incluant un entrainement presqu’olympique. J’ai les capacités physiques de tenir, grâce à ma mutation, et je finirais chaque jour à dix-neuf heures, pour aller retrouver les bras de celle que j’aime ; je vais me donner à fond, mais je sais que je ne dépasserais pas mes limites, et qu’il y aura quelqu’un à retrouver après, que ce ne sera pas la finalité de ma vie. Tu ne peux pas en dire autant. Vient manger le midi avec nous au réfectoire, fait des pauses, prends des jours de repos, des jours pour toi. A vue de nez, rien qu’entre Médecine, Droit et ton job d’aide infirmière, t’en as pour… 90h par semaine, soit presque treize heures par jour ! Tu crois sincèrement que tu vas tenir longtemps à ce rythme ? Moi pas, et je ne veux pas que t’ai à en souffrir. Si l’argument de ta santé ne suffit pas, ce qui est probable, je peux en trouver d’autres : tu crois que tu vas réellement réussir à aider Caitlyn, si tu es exténué ? Tu crois que tu vas réussir à apprendre correctement, ou à accomplir tes soins qui semblent si millimétrés lorsque les heures de sommeil qui te manqueront se compteront en dizaines ? Reproche-moi de te materner si tu veux, mais je pense que tous seront d’accord avec moi ; et quant bien même, je m’entêterai seule à essayer de te convaincre, aucun problème. Je ne veux pas que tu te fasses du mal. Atteint tes limites si tu veux, mais ne les dépasse-pas constamment ; tu peux me promettre de faire attention à toi ?

Le speech est long, vivant, modelé et grave. Mais elle appuie sur des points réels, et s'appuie sur son expérience personnelle. Mais elle s'approche de la vérité mais surtout s'en éloigne. Je tique un peu mais je la laisse continuer son argumentaire, et le visage sombre, grave lui répond.

- Peur d'atteindre mes limites ? Si bien sûr ... mais c'est surtout peur de me laisser du répit. Le simple fait de me laisser du temps est un acte qui me conduit vers un résultat irrémédiable, il est là prêt à sortir, à prendre la moindre opportunité, au moindre relâchement l'autre fait un pas de plus vers le contrôle total, ses pulsions me noient dans un monde qui n'est pas le mien, et si je relâche la pression, je me perd ... inexorablement.

Je tique encore plus sur Jubilee et Warren ...

- Jubilee n'a pas à subir ce que je subis chaque jour, elle n'a pas cette colère qui l'habite chaque jour, pas cette contrainte quotidienne, quand à Warren il cache en lui une autre facette, comme la mienne ... mais la sienne si elle est présente elle reste en dehors de tout, et ne sort qu'après un pouvoir qui la réveille, tel que le mien. C'est différent, cela ne réduit pas leurs qualités ou défauts mais ils n'ont pas à vivre avec ton pouvoir qui nécessite des plages horaires particulières, et des gestes à réaliser obligatoire ... ils ont certes des responsabilités et des devoirs, mais en y regardant de plus près ... ils peuvent encore prétendre à plus d'aisance dans une vie normale. C'est pas super notre cas, toi avec tes longues ailes, et moi avec cette couleur de peau ...

Chercher à être meilleur ... oui mais chercher par ce biais à reprendre un minimum le contrôle de mes pensées et de mon corps, ce qui commence à m'échapper sérieusement.

- Pour l'instant c'est 15 à 20h par semaine de médecine parce que les cours officiels n'ont pas repris, donc il s'agit d'une plage horaire que je réalise de mon propre chef, parce que mes obligations m'empêchent forcément d'être présent à tous les cours et que je ne peux avoir du retard à subir ... être le meilleur ne m'intéresse pas ... être capable de soigner tous ceux qui en ont besoin, oui !

Elle me demande de prendre soin de moi alors que c'est en détruisant mes limites que j'y parviens pour l'instant ... j'ai les larmes au bords des yeux tandis que mon regard cherche un point fixe dans la salle afin de ne pas défaillir.

- Mon but n'est pas de vous faire peur ou de vous inquiéter, mais je n'ai pas le choix. Il est là ... il est à fleur de peau et lorsque je trouve le moyen de m'endormir si j'ai le malheur de rêver il prend ma place ... je refuse de faire subir tout son attirail de violence à mes amis, à ma famille, à mes modèles, mais il n'attend que du relâchement infime de ma part ... et ce n'est pas plaisant à subir. J'ai tellement peur qu'il ne finisse par me rejeter dans ce abîme sans fond de sa personnalité, et qu'il s'en prenne aux autres, aux innocents.

Je lui récupère la main droite et lui fait lever la manche de mon bras gauche ... le peu de temps qu'on a prit tous les deux, j'ai senti la chose venir et commencer son travail de contrôle. Le bras qu'elle peut désormais apercevoir est entièrement recouvert d'obsidienne ...

- Vois ...

A plusieurs moments, le visage de Josh c’était tendu, avait exprimé diverses émotions, toutes plutôt négatives, cependant, Nephilim ne s’était pas arrêtée pour autant : il l’interromprait s’il le devait, mais elle-même continuerait à dire ce qu’elle pensait jusqu’à ce qu’elle eut fini ou dépassa des bornes qu’elle ne connaissait pas.

Il avait peur de d’atteindre ses limites, comme elle-même avait peur de les dépasser, mais contrairement à elle, il craignait de ce laisser du répit, car cela « conduisait à un résultat irrémédiable ». Il était là, prêt à faire s’abattre le malheur, cependant, qui était « il » ?

- Jubilee n'a pas à subir ce que je subis chaque jour, elle n'a pas cette colère qui l'habite chaque jour, pas cette contrainte quotidienne, quand à Warren il cache en lui une autre facette, comme la mienne... mais la sienne si elle est présente elle reste en dehors de tout, et ne sort qu'après un pouvoir qui la réveille, tel que le mien. C'est différent, cela ne réduit pas leurs qualités ou défauts mais ils n'ont pas à vivre avec ton pouvoir qui nécessite des plages horaires particulières, et des gestes à réaliser obligatoire... ils ont certes des responsabilités et des devoirs, mais en y regardant de plus près... ils peuvent encore prétendre à plus d'aisance dans une vie normale. C'est pas super notre cas, toi avec tes longues ailes, et moi avec cette couleur de peau...

Non, Jubilee n’avait aucun contrecoup à subir à cause de ses pouvoirs, mais Warren… quelle était ce facette qu’il cachait en lui ? Comme celle de Josh ? Qu’est-ce que cela signifiait ? Ils pouvaient prétendre à une vie normale ? La mutation n’avait rien à voir avec la normalité, mais des comportements comme celui de Joshua n’aidaient pas plus à être normal. Ses ailes, Amy pouvait les faire disparaitre, à la différence de Warren, elle pouvait sembler parfaitement normale, avec ses excroissances pulmonaires détractées contre les os de sa cage thoracique ; sa mutation était peut-être Gamma, mais elle pouvait passer pour une humaine parfaite à l’envie, les excroissances et organes qu’elle possédait n’étant pour la plupart pas visibles, tous pouvaient disparaitre si elle le désirait : ailes repliées dans son dos, membranes dans ses tempes… sa mutation n’était pas difficile à vivre au quotidien, c’était son évolution constante qui posait problème. Oh, elle n’était pas un oméga avec un potentiel infini, heureusement pour elle, car son propre potentiel lui faisait déjà suffisamment peur.

A l’heure actuelle, en l’absence de cours officiels, Joshua faisait 15 à 20 heures par semaine, pour ne pas avoir de retard lorsqu’ils reprendraient. Il n’allait jamais tenir ! Pas être le meilleur, cela ne l’intéressait pas, cool, alors pourquoi tant d’efforts ? Être capable de soigner tous ceux qui en avaient besoin, mais il y arrivait déjà, elle en était la preuve vivante. S’il s’épuisait trop, il ne soignerait plus personne. Mais avant de réattaquer sur ce point, il y avait le « Il » qui importait également, effrayant bien plus l’italienne pas son absence de connaissance de cette entité.

Il évitait son regard, se perdant dans le décor, les larmes aux yeux. Son but n’était pas d’inquiéter ou d’effrayer, mais pour le coup, c’était le raté du siècle ! « Il » était là et se battait pour prendre la place. « Il » était violent et effrayait Joshua. Bouche entrouverte et définitivement apeurée, Amy contempla le bras gauche d’Elixir, lequel était rongé par de la noirceur, littéralement.

- Vois…

Se débarrassant d’un geste de ce qui lui encombrait les genoux, Nephilim porta l’une de ses mains contre celle de Josh, avec toute la célérité liée à l’affolement, son geste n’étant qu’un flou pour des yeux normaux. Se saisissant du poignet d’Obsidienne, elle le détailla un instant avant de retourner ses yeux vers le propriétaire.

Etait-il malade ? Sa mutation dégénérait-elle ? Ou pour gagner du temps et épargner un grand nombre de questions : WTF ?!

- Qu’est-ce que c’est ? Qui est « Il » ? C’quoi qu’t’arrive ? commença-t-elle, sa voix s’accélérant au fur et à mesure, les voyelles sautant, puis les syllabes. Quoi qu’ce soit, t’dois combattre, plus t’épuise plus c’facile pour c’truc. T’n’as parlé à qu’qu’un avant moi ? Hank, Xav’, quelqu’un qu’puisse y faire ? T’dois pas t’laisser ronger, t’dois pas affr’ter ça seul. On va t’aider, on peut t’aider. Economise tes forces pour luter contre cela, t’épuise pas pour les autres si c’est toi qui a besoin d’aide. Je sais c’que c’est qu’la peur de décevoir, crois-moi ; j’sais c’que c’est que cacher une chose nous rongeant parc’qu’on veut pas inquiéter les autres, j’sais c’que c’est qu’se taire pendant des mois et faire bonne figure ; faut pas. J’vais voir avec les infirmières, t’arrête le service tant que ce truc est pas contrôler. T’as b’soin d’forces, pas d’épuisement, s’tu veux lutter.

Seigneur-Dieu, c’était quoi encore cette mutation de merde ? Encore pire que la sienne, son potentiel à lui était in-quantifiable. Etait-il trop tard ? Non. Quoi que soit ce « il », ils n’allaient pas attendre que cela ronge complètement Joshua ; elle n’allait pas attendre que cela ronge complètement Joshua. Il ne s’agissait même pas de payer une dette, il s’agissait d’aider un ami.

- On peut t’aider, et on va le faire, confirma-t-elle une nouvelle fois, le regardant dans les yeux.

Elle avait déjà oublié l'avoir croisé, elle semblait si effrayée ... si craintive et cela fit rejaillir un soupçon de sourire imperceptible de l'autre qui se délectait du spectacle qui lui était offert ... je pouvais le sentir en mon for intérieur. Cette autre parcelle de moi à qui j'ai finis par donner une identité, une substance intellectuelle ... je suis coupable de l'avoir formaté comme une nouvelle identité, sous cet aspect qui est mien, je l'ai façonné de manière involontaire par ma peur, ma colère, et mon amour.

La présence de ce "Il" dans mes propos la contrariait, la subjuguait, l'effrayait, et l'anéantissait parce qu'elle comprit l'importance létale qu'il pouvait avoir sur ce monde, ne serait-ce que par ma propre puissance et mon potentiel sans-limites.

Elle commençait à comprendre ma peur. Elle regarda mon bras atteint par la nauséabonde et permissive invasion d'obsidienne, et je vis son visage se déconfire ... la peur avait une marque qui ne trompait pas, même sur le visage de ceux qui peuvent se mouvoir plus vite que l'image n'a le temps d'être interprétée par un cerveau.

Elle jeta le fardeau qui lui couvrait les genoux, pour se préoccuper de ce bras qui lui montrait une nouvelle fois la partie noire de mon être, je ressentais à défaut de voir correctement ses gestes, son interrogation sur son visage, dans ses yeux lorsqu'elle noyait les siens dans les miens ... je pouvais lire la tristesse, l'inquiétude et la peur. Encore elle.

- Qu’est-ce que c’est ? Qui est « Il » ? C’quoi qu’t’arrive ? commença-t-elle, sa voix s’accélérant au fur et à mesure, les voyelles sautant, puis les syllabes. Quoi qu’ce soit, t’dois combattre, plus t’épuise plus c’facile pour c’truc. T’n’as parlé à qu’qu’un avant moi ? Hank, Xav’, quelqu’un qu’puisse y faire ? T’dois pas t’laisser ronger, t’dois pas affr’ter ça seul. On va t’aider, on peut t’aider. Economise tes forces pour luter contre cela, t’épuise pas pour les autres si c’est toi qui a besoin d’aide. Je sais c’que c’est qu’la peur de décevoir, crois-moi ; j’sais c’que c’est que cacher une chose nous rongeant parc’qu’on veut pas inquiéter les autres, j’sais c’que c’est qu’se taire pendant des mois et faire bonne figure ; faut pas. J’vais voir avec les infirmières, t’arrête le service tant que ce truc est pas contrôler. T’as b’soin d’forces, pas d’épuisement, s’tu veux lutter.

Elle perd la nuance de ses mots elle accélère un peu trop vite pour qu'on puisse la suivre, mais ayant déjà eu à passer un peu avec Caitlyn cet exercice de style ne me change pas trop ... assimiler les mots, les remettre en cohérence et y répondre.

- Respire ... on dirait un français qui parle. Tu l'as déjà croisée dans les couloirs quand nous étions avec Ernest. Il s'agit de ma face sombre, l'espèce de vampire ... si mon côté doré soigne, le sien détruit, réduit en poussière et inflige douleurs et maladies. J'ai toujours été trop fragile émotionnellement, et en le rejetant je lui ai donné une vie propre, une identité, une fonction ... il existe bien un moyen ... mais ce serait me priver de l'intégralité de mes pouvoirs. Sinon je me force à le combattre quotidiennement, il me faut gagner cette bataille, mais plus la fatigue est là, plus il prend de place, plus j'ai des instants pour penser plus il est là, que devrais-je faire ? L'une des deux options risque de me tuer, l'autre va tuer des gens, blesser des amis, des êtres chers, des innocents et détruire tout ce que j'ai bâti jusqu'à présent. Je préfère me tuer à la tâche, ça créera moins de dommages collatéraux.

- On peut t’aider, et on va le faire. Me dit-elle droit dans les yeux.

Je pleurais à grandes larmes, parce que j'avais énoncé une équation insoluble ... mourir ou me laisser submerger. Vivre ou détruire ? Et plus je m'abandonnais plus le bras s'assombrissait, plus il devenait fort, plus l'aura qui m'entourait d'ordinaire virait au sombre, avec cette odeur maléfique qui emplit l'air ... qui s'acharne à vouloir s’immiscer là où est la vie pour mieux la flétrir.

Je suis Elixir et Dark Elixir, je suis le Yin et le Yang ... le bien et le mal. Je ne connais pas le juste milieu, et cela me tue.

Elle l’écouta parler, elle le regarda pleurer, elle senti la peur, et toucha le mal.

Amy ne resta pas figée, elle ne le pouvait plus ; pas avec une telle vitesse de pensée, pas avec une telle réactivité. C’était simplement impossible.

- Pourquoi faut-il qu’il y ait des dommages collatéraux ? Pourquoi faut-il que ce soit toi ou les autres ? Tu fais un choix, mais tu ne fais pas le bon, Joshua Foley. Te tuer à la tâche, c’est cela qui le renforcer. Rester seul, c’est cela qui le renforce. Le craindre, c’est cela qui le renforce. Personne ne va mourir et tu ne feras pas de mal, tu m’entends ? Tu ne peux pas gagner cette bataille parce que tu la livre seul ; si on t’aide, si on te soutient, tu ne pourras pas la perdre. Souviens-toi de cela : seul, on est faible, unis, on est fort. Tu n’auras à sacrifier ni tes pouvoirs ni ta vie. Xavier peut t’aider. Hank peut t’aider. Je veux t’aider. Tu crois qu’il est fort ? Tu crois qu’il est plus fort que toi ? Il n’a que la force que tu lui donne. Il n’a que la force que tu n’as pas. Ce n’est pas lui qui lutte constamment, c’est toi qui te bats ; face au monde, face à tes gênes. Tu te bats pour les autres, laisse les autres t’aider et se battre pour toi. Mr. Mc Coy peut faire des tests pour savoir ce qui ne va pas, il m’en fait déjà une fois par semaine, il te prendra en urgence. Le Fauve peut t’aider à sauver ton corps, et le Prof X peut t’aider à sauver ton esprit. Tu dois juste accepter leur aide. Il ne s’agit pas de donner pour attendre en retour : tu donne sans compter, et ils en feront autant. S’entraider et se soutenir, c’est cela qu’on fait.

Sa seconde main se posa sur la joue de Joshua, contre les humides larmes, alors même que les pupilles d’Amy bougeaient vite, saisissant les mouvements aux endroits stratégiques du visage. Puis, son regard s’immobilisa, se plantant à nouveau dans celui de Joshua.

- On va aller les voir, maintenant. Qu’on les dérange ou qu’on les dérange pas, j’m’en fous : on va les voir pour qu’ils s’occupent de toi. N’ais pas peur, ils t’aideront. Ils n’accepteront pas de t’aider, ils voudront t’aider, tu saisis la nuance ? Pas de morts, pas de dommages collatéraux, pas de perte de pouvoir. Je ne sais pas si c’est propre à ta mutation, si c’est un dérèglement ou une maladie ; j’me fous complètement : j’ferai mon possible pour t’aider. Mon possible est plus limité que le leur, ainsi, si je dois te trainer vers eux par la peau du cul, prépare-toi à avoir les fesses rouges. J’te laisse pas l’choix ; fini la bonne pomme qui donne et qui veut pas recevoir. Capisci ?

La réponse d’Elixir n’avait pas réellement d’importance, Amy serait bornée jusqu’au bout ; elle savait parfaitement ce qu’il en coûtait de rester dans son coin, elle était experte pour cela ; mais comme disait l’Eglise : faites ce que je dis, pas ce que je fais. Donc elle conduirait Josh devant ceux qui pouvait l’aider. Son problème semblait double, et si son potentiel le rendait dangereux, Nephilim s’en moquait parfaitement ; ce n’était pas un mutant oméga qu’elle voulait sauver, c’était Joshua.

Se levant à pleine vitesse, elle se dirigea vers la porte, la poussant sans la moindre diplomatie. Toujours accrochée à la poignée, ainsi qu’à l’encadrement, restant dans la même pièce que Josh, l’italienne parla.

- Teryl, appelle le Fauve est dit lui qu’on a un problème ; qu’il rapplique fissa !

Sa voix avait été dure et sans appel, il s’agissait bien là d’un ordre. Nephilim n’avait aucune idée de si elle pouvait donner des ordres ou pas, mais ce n’était pas son statut d’X-Woman qui importait actuellement, donc elle s’en foutait totalement. Regardant la surprise de l’infirmière avec exaspération, lui laissant cependant le temps de réagir ; que les humains pouvaient être long à la détente, parfois.

La laissant à son hésitation sachant pertinemment que dès que son cerveau aurait analysé la chose, Ticalamira l’accomplirait, Amy se retourna à nouveau vers Joshua, son regard passant du bras ébène à visage dorée. Elle refit quelques pas dans sa direction, toujours avec cette même vitesse emprunte de sincérité, s’arrêtant à un mètre de lui pour lui tendre la main. C’était volontairement la main opposée à celle d’obsidienne, car elle voulait qu’Elixir se rende compte que malgré la couleur, il restait seul maître de lui-même.

Qu’importe l’autre, l’autre n’était rien de plus qu’un trouble psychique lié à un défaut de mutation, à une mauvaise maitrise selon toute probabilité ; que ce soit le trouble physique ayant entrainé le trouble psychique ou l’inverse, elle s’en moquait, car elle savait que tout serait mit en œuvre pour guérir leur guérisseur, non pas parce qu’il était leur guérisseur, mais parce qu’il était l’un des leurs.

Fut-il un étranger qu’ils auraient tenté de l’aider de la même manière, de toute façon, comme lui-même le faisait, car ils aidaient ceux qui en avaient besoin. C’était cela, être X-Men. Josh voulait le devenir, il devait comprendre des choses avant, des choses qu’elle-même avait comprises sans s’en rendre compte, mais qu’elle devait pouvoir enseigner. Mais avait de passer à tout hypothétique enseignement, il fallait l’aider, et elle allait s’assurer que ce soit fait.

- Fais-moi confiance Josh, fais confiance aux autres, même si tu ne parviens plus à te faire confiance à toi-même, nous, on croit en toi. On sait que tu te battras, et on sera là pour t’épauler. Viens avec moi.

Elle s'y croit pauvre enfant pensa en mon for intérieur Obsy qui se réjouissait de la souffrance que je pouvais causer sans son aide physique, il découvrait la souffrance morale que l'on peut inculquer aux proches, et s'en repaissait.

- Pourquoi faut-il qu’il y ait des dommages collatéraux ? Pourquoi faut-il que ce soit toi ou les autres ? Tu fais un choix, mais tu ne fais pas le bon, Joshua Foley. Te tuer à la tâche, c’est cela qui le renforcer. Rester seul, c’est cela qui le renforce. Le craindre, c’est cela qui le renforce. Personne ne va mourir et tu ne feras pas de mal, tu m’entends ? Tu ne peux pas gagner cette bataille parce que tu la livre seul ; si on t’aide, si on te soutient, tu ne pourras pas la perdre. Souviens-toi de cela : seul, on est faible, unis, on est fort. Tu n’auras à sacrifier ni tes pouvoirs ni ta vie. Xavier peut t’aider. Hank peut t’aider. Je veux t’aider. Tu crois qu’il est fort ? Tu crois qu’il est plus fort que toi ? Il n’a que la force que tu lui donne. Il n’a que la force que tu n’as pas. Ce n’est pas lui qui lutte constamment, c’est toi qui te bats ; face au monde, face à tes gênes. Tu te bats pour les autres, laisse les autres t’aider et se battre pour toi. Mr. Mc Coy peut faire des tests pour savoir ce qui ne va pas, il m’en fait déjà une fois par semaine, il te prendra en urgence. Le Fauve peut t’aider à sauver ton corps, et le Prof X peut t’aider à sauver ton esprit. Tu dois juste accepter leur aide. Il ne s’agit pas de donner pour attendre en retour : tu donne sans compter, et ils en feront autant. S’entraider et se soutenir, c’est cela qu’on fait.

Seul ... je l'ai toujours été, parce que l'on ne me juge que sur mon apparence, sur ma classe, mon intellect et ma froideur ... Fort il l'est tellement, totalement sans limites, sans retenue, sans code de bienséance, comme je l'envie de cette liberté. McCoy ne me sauvera pas le physique car il ne s'agit pas là d'une tare génétique, tout comme .. quoi que le psy peut être sauvé, en enfermant Obsy cet esprit ... cette facette de ma personnalité personnifiée.

Elle pose sa seconde main sur mes joues, et fixe mes yeux, tandis qu'Obsy crève d'envie de la coucher ...

- On va aller les voir, maintenant. Qu’on les dérange ou qu’on les dérange pas, j’m’en fous : on va les voir pour qu’ils s’occupent de toi. N’ais pas peur, ils t’aideront. Ils n’accepteront pas de t’aider, ils voudront t’aider, tu saisis la nuance ? Pas de morts, pas de dommages collatéraux, pas de perte de pouvoir. Je ne sais pas si c’est propre à ta mutation, si c’est un dérèglement ou une maladie ; j’me fous complètement : j’ferai mon possible pour t’aider. Mon possible est plus limité que le leur, ainsi, si je dois te trainer vers eux par la peau du cul, prépare-toi à avoir les fesses rouges. J’te laisse pas l’choix ; fini la bonne pomme qui donne et qui veut pas recevoir. Capisci ?

"-Amerò finché sia possibile, sono dispiaciuto degli arrovellamenti che ti infliggo. (J'aimerai tant que ce soit possible, je suis navré des tracas que je t'inflige.)

Elle se lève et ouvre la porte sans douceur hurlant un ordre aux infirmières. Puis revient vers moi en me tendant la main ...

- Fais-moi confiance Josh, fais confiance aux autres, même si tu ne parviens plus à te faire confiance à toi-même, nous, on croit en toi. On sait que tu te battras, et on sera là pour t’épauler. Viens avec moi.

"- Oh-mais-il-te-fait-confiance !!! Mais-je-suis-certain-d'une-chose. T'as-pas-besoin-de-tout-ce-cinoche-pour-me-demander-de-te-faire-du-bien ...

Il gagne le combat le temps de sortir sa saloperie ... je reprend peu à peu mon aspect normal et m'écroule les larmes aux yeux en implorant son pardon pour ses mots qui ne sont miens. Je sombre dans la démence ? Ou est-ce cela la mort ?

- Fais-moi confiance Josh, fais confiance aux autres, même si tu ne parviens plus à te faire confiance à toi-même, nous, on croit en toi. On sait que tu te battras, et on sera là pour t’épauler. Viens avec moi.

Le visage de Joshua changea à ses paroles, et celui d’Amaranth alla de pair, devenant froid et impassible en face du trouble psychologique aigüe. Il n’y avait plus la moindre compassion sur le visage de l’italienne, juste un masque inexpressif et immobile. Alors même qu’il prononçait les mots, ses lèvres bougeant pour former des sons, Amy évalua la situation ; trouble de double personnalité aigüe, déjà manifesté, prise de contrôle du corps, conscience du double, aspect lié à la mutation ; cause ou conséquence ? Cela déterminerait le traitement, mais il allait lui falloir un isolement. Jusqu’à ce qu’il y ait un remède.

"- Oh-mais-il-te-fait-confiance !!! Mais-je-suis-certain-d'une-chose. T'as-pas-besoin-de-tout-ce-cinoche-pour-me-demander-de-te-faire-du-bien…

Elle ne releva rien, laissant les mots ricocher contre Amaranth sans l’émouvoir, sans céder aucun pouce de terrain à Joshua. Oh, elle aurait put lui répondre de nombreuses choses, qu’elle était flattée qu’il ait envie d’elle, mais qu’il avait une pair de couille en trop, que le seul bien qu’il pouvait lui faire c’était en disparaissant pour toujours, ou qu’encore qu’il avait suffisamment à faire avec toutes les minettes attirées par un lampadaire on/off, mais s’eut été donner de l’importance à une chimère ; inutile de se laisser aller au sarcasme, il n’existait pas. Tout ce qu’Elixir avait contenu en lui avait prit forme pour le laisser aller à ses pulsions, mais en définitive, ce n’était rien d’autre qu’une maladie ; et une maladie, cela se soignait. Pas de maladie incurable, juste l’avancement de la science pour les stopper. Et avec un outil comme la télépathie, c’est était presqu’aisé. Mais cette partie là de l’affaire, elle ne s’en occuperait pas, cela dépassait ses compétences.

Josh redevint lui-même, mais elle resta Amaranth. Il avait peur, il était triste et implorait son pardon, et ce n’était pas en lui disant que tout allait bien et que ce n’était pas grave qu’elle l’aiderait. Tout n’allait pas bien et au contraire, c’était grave. C’était grave, parce que sa raison était vacillante, c’était grave parce qu’il était dans un état bien plus avancé qu’elle ne l’avait craint ; c’était grave, mais pas irrécupérable.

Elle n’abandonnerait pas Joshua tant que Joshua restait lui-même, et se battrait pour lui ou contre lui s’il était nécessaire.

Se déplaçant à son côté, elle le prit sous l’épaule, l’aidant à se relever pour le conduire à l’extérieur du vestiaire, en face d’une Ticalamira assez surprise de l’état de son aide soignant.

- J’ai appelé le…

- C’est le Prof X qu’il nous faut : TDI, cracha-t-elle froidement alors qu’elle allait déposer Josh sur l’un des lits. Toi tu t’assied là et tu bouge pas, on va t’aider.

Une fois encore, son ton était sans appel : un ordre, ni plus ni moins.

Continuant d’agir sans considération pour la lenteur des humains, elle laissa là Josh pour se tourner vers Teryl.

- Veillez sur lui le temps que je revienne, et tâchez de ne pas raccomplir vos erreurs.

Sa relation avec l’ainée des infirmières, depuis la renaissance, était des plus tendues, et cela tendait à se tendre encore plus avec cette nouvelle affaire. Amy ne pouvait pas grand-chose pour Joshua, mais Teryl était Télépathe et Empathe, ce qui certes jouait contre elle dans l’absence de diagnostication d’un trouble de la personnalité multiple, mais pour elle dans le fait qu’elle doive le gérer.

Arrivant à la porte, Amaranth l’entrouvrit, se retournant vers Josh au dernier moment.

- N’oublie jamais, il n’a que la force que tu accepte de lui donner ; crois-le fort, il le sera, crois-le faible, idem. Il n’est pas toi, il l’a dit lui-même : tu es Joshua Foley, lui, c’est une maladie. Et tu es mieux placé que quiconque pour savoir que les maladies, on les guérit.

Elle s’en fut, se déplaçant comme un flou à travers les couloirs, se dirigeant droit vers le bureau de Xavier. Elle savait où il était, faute d’y être jamais rentré. Arrivant dans les bureaux des professeurs, elle ne chercha pas celui du directeur et ouvrit la porte vivement ; qu’elle interrompe une discussion, un cours ou n’importe quoi, elle s’en foutait, car il y avait toujours des priorités, et la santé mentale d’un élève était au plus haut de l’échelle.

- Monsieur, on a un problème, déclara-t-elle simplement en le regardant droit dans les yeux, se remémorant les scènes précédentes, bien consciente qu’il regarderait dans son esprit pour savoir dès qu’il en aurait la permission ; permission qu’elle lui donnerait sa hésiter.

C’était triste de se dire qu’une journée si bien commencée, après les retrouvailles avec Jub, devait si mal se terminer. Tant pis, elle n’aurait pas le temps de voir Warren, elle s’en chargerait une autre fois ; priorité à son ami. Elle n’abandonnait personne, ses amis encore moins, et avait une dette de vie envers Joshua Foley ; envers le bon Joshua Foley.

Charles Xavier allait l'aider, il était toujours là quant on avait besoin de lui, patriarche bienveillant de l'école qu'il avait bâti ; il était celui qui sauve.