Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Talk ( Pv Amy) Dim 2 Sep - 16:25
Juin 2012, 23h 30. De l’Amour et de son existence.
Cait s’étendit de tout son long sur le lit, plaçant ses bras à la manière d’un oreiller pour surélever la tête. Depuis le départ de Cièra, elle squattait le lit d’en face afin de pouvoir garder de vue Amy alors qu’elle discutait avec elle. La Petite Rousse remuait beaucoup la nuit à cause de cauchemar récurrent dont elle ne parlait qu’à Amy et encore, à demi-mot afin de ne pas l’effrayer plus que ça, il lui avait alors parru judicieux de changer de place afin d’éviter de se casser la gueule lors de ces activités nocturnes. La chaleur était étouffante, peu propice au sommeil même avec le petit ventilateur branché à fond. Elle pestait intérieurement contre Amy qui la forçait à garder un débardeur la nuit alors qu’elle mourrait de chaud, elle qui dormait nue comme un ver, la forcer à se conduire de manière pudique l’agaçait fortement et puis voir rougir Ptite Brune à chaque fois que son regard se posait sur sa pair de seins, c’était amusant au début, gonflant à la longue. La pénombre était propice aux discussions qui parfois duraient jusqu’à l’aube, jamais Cait n’avait partagé autant de choses avec quelqu’un que ces moments de connivences lui devenaient essentiel. Tout en écoutant d’une oreille distraite les propos d’Amy, elle fit des appels d’air avec son débardeur afin d’essayer de gagner un peu de fraicheur tout en se disant que des qu’elle pioncerait, elle virerait tout ce bordel.
- L’amour ? ….C’est une question à la con, ça….J’sais pas…Les mecs sont…tellement pareils. J’veux dire, c’est du jeu. Y’en a qui joue les gros durs, d’autres les ténébreux torturés, d’autres les amoureux romantiques. Mais au bout du compte, tout ce qui les intéresse, c’est ce que tu caches sous tes vêtements. J’ai jamais rencontré quelqu’un de sincère, je crois que ca n’existe pas en fait. Parait que même Roméo bandait quand Juliette a retiré son string ! Quoi ? Glousse pas..C’est vrai ! Les belles paroles et les beaux discours ne résistent pas devant l’espoir d’une gâterie ou la blancheur d’un nibard. Tous ceux que j’ai croisé ne rêvaient que d’ça. C’est pt’te moi qui tourne pas rond, j’sais pas. Ce que je peux te dire c’est que j’m’en fous. On nait seule, on crève seule et entre deux, ben y’a pas grand-chose où si peu : pourquoi s’emmerder avec des mensonges à deux quand on a déjà du mal à y croire tout seul. J’finirais seule et c’est très bien comme ça. Pourtant…j’veux dire…on aime tous à y croire, hein ? On veut tous sa place au soleil mais y’a tellement de coups de soleil et de mélanomes de la peau que finalement, ben, je préfère rester à l’ombre. J’ai 25 ans ma puce…et quoi ? Le sexe ? Bah….c’est pas plus pertinent que ça…J’vois pas comment on peut y etre accro, sérieux, 15 minutes de transpirations pour une nuit de déprime, je préfère fumer mes joins. Après…Ceux qui y croient, très bien pour eux. C’est cool. Je te le souhaite aussi. Moi, j’y crois pas une seconde.
Elle soupira tristement tout en écoutant le bruit du parc par la fenêtre ouverte.
- Y’a des rumeurs sur nous…j’suis pas sourde…on dit que j’aime te brouter le gazon et que je raffole de l’huile de tournesol…Si ca t’emmerde, je les ferais taire un grand coup de taloche dans la tronche moi pour ma part qu’ils parlent, je m’en fous. Tu sais, je pourrais être lesbienne, peut être que je le suis…en fait j’ai déjà essayé et c’était pas plus mal qu’avec un mec. T’es jolie comme un cœur, p’tite sœur mais je te rassure, c’est juste que…ben les love story et le packaging qui va avec, c’est pas ma came du tout. Mais si ca t’étouffe ces conneries qu’on colporte, juste tu me le dis et je ferais en sorte que ca cesse. Il me suffira de rouler une pelle à n’importe quel connard pré pubère qui traine à la recherche d’une collision hasardeuse dans un couloir de l’Institut pour que ca jazze dans l’autre sens.
Elle réfléchit une seconde.
- Après tout, qui voudrait d’une rousse idiote et cataclysmique qui ne fera jamais rien d’bon ? Et puis les « trois mots »…y’a longtemps que je ne les dis plus. Y’a du contrat dans ces mots-là, ils demandent plus qu’ils ne donnent. C’est pouilleux mais mieux vaut être seule que mal accompagnée…Loleuuuh, c’est l’excuse des boudins ça. Je vais devenir un stéréotype…comme ces geeks qui se tripotent le joystick en Java…mince, eux aussi ils morflent grave. Je vais finir par rejouer à Magic tiens, j’aurais touché le fond du No Sexe : tu sais quelle est la différence entre Noel et le sexe pour un joueur de Magic ? Ben Noel, c’est plus souvent…Tiens…Faudra que je t’apprenne à y jouer au fait.
Elle gloussa en s’aérant à nouveau.
- Non, L’Amour avec un grand A crois-moi, c’est comme Emmerde avec un grand E, c’est conceptuel. Moi..je veux juste…
Elle garda le silence, l’expression plus grave.
- Que ma vie ne serve pas à rien…que tout ca…ca ai un sens…je veux…qu’on se souvienne de moi, j’ai existé, j’suis pas….juste un hurlement dans le désert. Doit y avoir quelqu’un qui écoute…quelqu’un que ca intéresse… quelqu’un…
Elle soupira à nouveau.
...Que j’intéresse.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Dim 2 Sep - 18:43
Les discutions le soir, c’était clairement mieux avec Caitlyn qu’avec Ciera ; bon, depuis le départ de la troisième, elles étaient encore plus soudées, un point positif. A chaque chose malheur et bon ? Amy n’y croyait pas, même si la plupart des choses étaient équilibrées, avec leur part d’ennui et leur part de positif.
Il y avait beaucoup de positif dans le partage de la chambre avec Caitlyn, comme dans leur relation d’ailleurs, mais aussi quelques points négatifs. Ces derniers étaient généralement résolus de bonne entente cependant ; le principal avait été l’absence de pudeur de Fuzzy, aujourd’hui réglé par un pyjama sommaire – Si si, c’était une progression. Elles arrivaient, malgré leurs caractères opposés, à s’entendre merveilleusement bien, et étaient aussi soudée qu’une sororité. Même plus peut-être, car elles évitaient les disputes classiquement liées à un tel statut. Et ça, c’était positif aussi !
Il y avait aussi des points « normaux », avec leur part de positif et de négatif : les discussions nocturnes en étaient. Amy en les aurait manqué pour rien au monde, tant l’humour et le point de vu de Caitlyn étaient Caitlynien, pour employer un terme approprié, ou épique, selon les standards, mais discuter trop tard n’était ni dans l’habitude ni dans les bonnes grâces de l’italienne, qui réclamait nombre d’heures de sommeil et se levait tous les jours à sept heures pour finir exténuée le soir, en semaine en tout cas.
Amy était peut-être plus étrange de nuit que de jour, car si elle n’avait pas changée fondamentalement, elle laissait libre court à sa personne. Vêtue d’une chemise de nuit qu’elle avait déchirée pour avoir le dos nus, car quant elle voulait la place de déployer ses ailes, elle y allait sans trop de respect pour les affaires comme toute enfant élevée dans le Mezzogiorno. Vêtue d’une chemine de nuit au dos déchiqueté donc, elle se baladait avec les ailles déployées, là où ses dernières étaient généralement repliée dans son dos hormis à l’heure de la photosynthèse. Mais lorsqu’elle dormait, les Ala-pulmos sortaient d’elles-mêmes, donc mieux valait prévoir le coup ; Amy c’était suffisamment de fois retrouvée avec les ailes coincées pour éviter cela, c’était désagréable au possible, et notoirement douloureux. Elle était également pieds nus, jambes nues aussi, ayant enfin abandonné ses jeans qu’elle portait si souvent, et qui étaient généralement en mauvais états ; elle était soigneuse, si, pour une orpheline du Mezzogiorno. Ses bouquins étaient nickel, sauf certains tombé entre les mains de Fuzzy à un moment x ou y où elle avait une envie pressante, et son téléphone comme son mp3 avaient une durée de vie nettement supérieure à la moyenne de son origine. Par contre, les fringues, bah non. Ses basket, sa seule est unique paire de basket tenaient désespérément le coup en attendant la relève, car si Amy avait aussi des bottes, elle ne les sortait que pour les grandes occasions, donc c’était la même pair de chaussure qu’elle portait chaque jour de l’an.
Elle avait ainsi des petites habitudes, sa serviette séchant au pied du lit, se couchant généralement à 22h et dormant sur le ventre, un fin drap jusqu’à ses reins puis ses ailes déployées plus ou moins aléatoirement. Le plus étrange était quant elle se réveillait en pleine nuit avec les membranes nictitantes : la perception accrue n’était pas suffisante pour faire briller les paupières, mais comme les yeux des chats, elles luisaient dans le noir. Flippant, ses deux yeux verts qui s’allument dans les ténèbres… beaucoup moins lorsqu’on l’entendait pester par ce qu’elle y voyait rien, chose qu’elle faisait en langue étrangère mais avec une discrétion modérée.
Mais revenons-en au sujet de ce soir : l’amour, avec un grand A ; comme Andouille, si on suivait le raisonnement de Caitlyn.
Introduction : L’amour c’est une question à la con, les mecs sont tous pareils, ils pensent avec leur deuxième cerveaux… Donc, dès le début le ton est donné, avec humour, certes, mais le ton est donné. Après, si c’était vraiment uniquement ce qu’il y avait sous les sous-vêtements qui intéressait les mecs, Amy était tranquille pour un long moment. Pas qu’elle n’avait pas de formes, mais elle avait peu de formes, pour son contentement à vrai dire : on regardait plus son visage que le reste, ce qui était positif pour elle qui jouait beaucoup sur le contact visuel.
- Ceux qui y croient, très bien pour eux. C’est cool. Je te le souhaite aussi. Moi, j’y crois pas une seconde.
Amy ne répondit rien ; oui, elle croyait en l’amour, pas forcément au prince charmant ou à la perfection, mais à l’amour sincère, durable et pure. Elle croyait au romantisme, et elle eut une mine triste que ce ne soit pas le cas de Caitlyn. Elle n’aurait, comme à l’habitude, pas le temps d’en placer une, cependant, ainsi n’essaya même pas. Un point commun des deux : leur capacité à monologuer au grès de leurs pensées. Elles ne s’interrompaient pas, et de temps à autre, la célèbre expression « il faudrait que je te laisse parler maintenant » intervenait subitement.
Premier chapitre, les rumeurs sur leurs situations. Oui, ces rumeurs gênaient Amy au plus haut point, mais comme toutes autres l’auraient faites : elle n’aimait pas qu’on parle d’elle quant elle n’était pas là, ce qui était déjà une chose, mais elle était surtout parfaitement coincée au niveau du sexe, donc qu’on présume sur une orientation qu’elle-même ne connaissait pas c’était encore plus dérangeant, mais surtout que cette relation se passe avec une personne qu’elle considérait comme sa sœur, là cela dépassait les bornes. Là où Cait’ se proposait noblement de se sacrifier d’une façon beaucoup moins noble, Amy c’était contentée de baisser les yeux.
- Après tout, qui voudrait d’une rousse idiote et cataclysmique qui ne fera jamais rien d’bon ?
La part contre, Amy se stoppa et regarda Caitlyn malgré l’absence de lumière globale. Si l’italienne avait eut le temps d’en placer une, elle jurait devant Dieu qu’elle l’aurait fait !
Magistralement, Caitlyn passa de son cas personnel à celui d’une population à part entière, avec qui elle partageait certains liens, certes, mais qui selon Nephilim restaient très différent de sa sœur de cœur, puis à un jeu de carte auquel s’adonnait la population suscitée et qui entrainait le fait que le sexe devenait plus rare que noël ; jeu que la Tite Rousse voulait apprendre à la Ptite Brune. Amy ne savait pas vraiment comment elle devait prendre cela…
- Non, L’Amour avec un grand A crois-moi, c’est comme Emmerde avec un grand E, c’est conceptuel. Moi… je veux juste…
La conclusion arrivait et Amy garda le silence.
- Que ma vie ne serve pas à rien… que tout ca… ca ai un sens… je veux… qu’on se souvienne de moi, j’ai existé, j’suis pas….j uste un hurlement dans le désert. Doit y avoir quelqu’un qui écoute… quelqu’un que ca intéresse… quelqu’un…
Au tour d’Amy, enfin.
- T’es pas un hurlement dans le désert, rassure-toi. On se souviendra de toi, j’en suis sure. Rédige ton autobiographie, je suis sur que cela deviendra un best-seller, car si tu usais d’un langage plus soutenu, tu ferais une grande philosophe ; bon, faudrait que tu te mettes aux cours, c’est vrai. Je crois en l’amour, c’est peut-être de l’optimisme naïf mais j’y crois ; et j’y crois pour deux. Moi je t’écoute, et je suis sure qu’un jour tu trouveras quelqu’un capable de le faire comme tu le veux. Je suis sure que tu le trouveras, même si tu veux pas ; et compte sur moi pour te dire que je te l’avais dis ; tu sais comme j’aime avoir raison, conclut-elle en souriant, chose idiote puisqu’elles étaient dans le noir. Bien chanceux serait celui ou celle qui aura « une rousse idiote et cataclysmique » ; puis t’es pas idiote. Le cataclysmique, je te l’accorde, mais cela fait parti de tes qualités, mais tu es capable de bien faire et t’es loin d’être idiote. Pour le premier point, c’est simple, écoute-toi jouer de la guitare, regarde toi te battre, et ose me dire que tu le fais mal. Si t’es manche, je suis une cruche ! Interdiction de répondre. Pour le second point… euh… c’est pas le premier venu qui aurait réussit à supplanter le contrôle parental de l’Institut pour aller sur Youporn depuis la bibliothèque. Je sais, c’est nul comme exemple, mais rien que ton argumentaire précédent, malgré comment il est tourné, suffit à prouver ton intelligence, m’en avis. Bon, d’accord, elle avait fait une gaffe et tentait de se rattraper aux branches, ça partait d’un bon sentiment Pis pour les rumeurs, on pourra pas empêcher les autres de jaser. Inutile d’aller rouler une pelle au premier venu, je pense pas que cela mettrait fin aux rumeurs déjà existantes mais donnerait plutôt naissance à de nouvelle, comme quoi t’es infidèle ou autres conneries. Cela me gène, c’est vrai, d’une part parce que c’est avec toi et d’autre part parce que le sexe, je sais pas ce que c’est. Jamais fait, je bloque complet ; je sais même pas ce que je suis. Et c’est pas en essayer de me montrer Youporn que t’arriveras à me changer cela. Et je fumerai pas de joint, cela n’a pas changé, je suis contre. Je ne fume pas et on me fume pas.
Elle essayait de faire de l’humour, mais se trouvait minable face à ce que Cait’ faisait naturellement. Après, elle ne cherchait même pas à être au niveau.
- Par contre, c’est vraiment 15 minutes de transpirations pour une nuit de déprime ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Lun 3 Sep - 13:11
Fin Juin : De L’enfance et de ses résurgences. 22h15
Tout en croisant et décroisant les jambes en s’en servant comme métronome, elle dégagea une mèche de cheveux du front d’Amy en terminant sa glace à l’eau à la framboise. La petite Brune avait son visage reposant sur le ventre de Cait et les yeux un peu embrumés de sommeil, elle somnolait déjà un peu. Elles avaient rassemblé sur le sol leur deux matelas côte à côte : c’était soirée cinéma ! Le film, diffusé sur le PC portable de la Petite Rousse touchait bientôt à sa fin. Cait avait insisté pour le faire découvrir à sa sœur : Pink Floyd, The Wall. Un monument de réflexion (il est vrai ! ) sur la chute aux enfers d’un rockeur névrotique et camé hanté par les démons de son passé ceux de l’enfance, et l’Age adulte, c’était surtout pour l’aspect musical qu’elle avait insisté pour le visionner puisqu’elle travaillait avec Amy sur plusieurs titres de l’album éponyme ( Hey You et Mother). Alors que le mur de Pink était sur le point d’exploser et que la foule scandait le verdict du procès final, Cait se remémorait la première fois qu’elle avait vu ce film, il y a ce qui lui semblait être une éternité. Une idée en décrochant une autre, elle en arriva à sourire toute seule perdu dans ses souvenirs puis elle égraina ses mots sur le ton de la confidence.
- Hé ? C’est quoi ton plus vieux souvenir ? Je sais qu’on en a pas mal bavé toutes les deux mais c’est un sujet qu’t’aborde rarement avec moi ? Ca t’pose problème ? On t’a pas fait d’mal au moins…moi les coups dans la tronche, j’avais l’habitude à force. Le seul truc que j’regrette tu vois…c’est que je ne me souviens pas trop d’mes vrais parents. Mon père…j’crois qu’il avait une voix très sévère, il criait souvent…pas après moi…mais me souviens pas qu’il m’fasse des câlins ou des choses du genre…comme si, j’sais pas…comme si ils étaient là et que malgré tout j’étais toute seule. Je m’souviens des prairies, y’avait de la verdure à perte de vue et la maison…on aurait dit un putain d’cottage anglais, t’vois ? Ma mère était rousse, ca j’m’en souviens aussi. Me souviens d’une pièce en haut…j’avais pas l’droit d’y aller. Un jour quand maman était occupée, j’me suis faufilée pour y monter, c’était toujours fermé à clé mais elle y faisait l’ménage une fois par semaine. C’était…une sorte de chambre, me souviens plus super bien.. ;y’avait une sorte d’autel pour prier et sur la table de chevet…une photo avec papa, maman et..un petit garçon roux. Me souviens de ça parce que j’avais jamais vu maman aussi furax quand elle m’a trouvé là. Et c’est la seule fois où mon père m’a giflé quand il l’a su. Bizarre tout ca, pourtant j’suis fille unique, j’ai vérifié y’a 2 ans…enfin. Deux ans avant le blackout. Ca..c’était le premier strike d’une looooongue série. J’aimerai bien revoir ce pays un de ces quatre, j’espère que tu viendras avec moi….quand on sera devenu des super héroïnes et qu’on aura sauvé le monde bien sûr.
Elle plissa les yeux, laissant Ptite Brune s’exprimer alors que les derniers mots du film résonnaient.
All alone, or in twos The ones who really love you Walk up and down outside the wall
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Lun 3 Sep - 14:46
Les discussions le soir, Amy y accrochait la majorité du temps ; par contre les films, clairement pas. Caitlyn avait insisté pour lui montrer un truc, et après coup, l’italienne n’aurait pas put en faire le résumé : elle avait dormit ou somnolé tout le long. Cela n’avait visiblement pas trop dérangé Cait’, qui l’avait même installé sur son ventre. Sur toute autre personne, Nephilim se serait immédiatement relevée rouge tomate, avec un balais dans le… Mais pas avec Cait’ : il n’y avait plus pareille gêne depuis longtemps entre les sœurs de cœur, à peu près aussi longtemps que Fuzzy dormait habillée en fait. La Tite Rousse avait même joué avec la chevelure brune sans en gêner la propriétaire. Non, en fais, c’était Fuzzy qui avait eut le plus d’être gênée par sa voisine, dont les ailes déployées pouvaient mine de rien cacher la vision de l’écran. Elles n’étaient pas grandes, enfin, un peu moins d’une trentaine de centimètres, mais c’était gênant deux trucs comme cela qui sortaient des omoplates quant on avait quelqu’un dans le dos.
Finalement, alors qu’on s’approchait du moment qu’Amy préférait dans toute œuvre audio-visuelle (la fin), Caitlyn prit la parole pour entamer la discussion du soir ; nan mais pas maintenant, les neurones étaient déjà en place pour l’extinction des feux…
Tant pis, debout les morts…
- Hé ? C’est quoi ton plus vieux souvenir ? Je sais qu’on en a pas mal bavé toutes les deux mais c’est un sujet qu’t’aborde rarement avec moi ? Ca t’pose problème ? On t’a pas fait d’mal au moins…
Non, de ce côté-là, elles étaient très différentes. Orphelines, oui, mais pas de la même manière. Amy n’avait jamais été autre chose, n’ayant pas connu ses parents, alors que Caitlyn les avait perdus, jeune, mais quant même perdus. L’italienne avait passé sa vie dans le même orphelinat, qui s’il était surement financé par des fonds illicites, était somme toute agréable et juste, même après l’apparition de sa mutation. On n’avait jamais fait de mal à Nephilim, même si elle avait désormais horreurs des tests médicaux. Fuzzy, cela avait été une autre pair de manche.
Cependant, le point commun entre elles étaient le regret de leurs parents ; un regret différent et si semblable à la fois : Amy n’avait jamais connus ses parents, et aurait aimé les rencontrer, Caitlyn avait connus les siens, et aurait aimé mieux s’en souvenir.
Cela commença par une description du père, un homme à la voix forte et qui en faisait usage, mais pas après sa fille ; déjà c’était bien. Peut-être un poissonnier ? Oui bon, Amy était encore à moitié endormie, elle laissait les trois pensées qui lui restaient paitre un peu où elles voulaient. D’ailleurs, en parlant de paitre, le souvenir de Cait’ se passait dans une prairie, avec un cottage anglais. A l’heure actuelle, l’italienne était plus vraiment sure de savoir ce qu’était un cottage anglais, mais cela lui reviendrait. Caitlyn avait hérité ses cheveux de sa mère, mais il n’y eut pas d’autres détails sur cette dernière. Le souvenir se terminait sur une pièce mystérieuse, avec un autel et une photo de la famille de Caitlyn avec un autre enfant. Ne sachant qu’en conclure, Amy ne dit rien, écoutant quelque chose ayant infiniment plus d’intérêt que le film, à ses yeux.
Lorsque Cait’ c’était faite choppée dans la pièce, elle avait ressue une volée de son père et même sa mère lui avait tenue rigueur ; étrange ça, à méditer.
- J’aimerai bien revoir ce pays un de ces quatre, j’espère que tu viendras avec moi….quand on sera devenu des super héroïnes et qu’on aura sauvé le monde bien sûr.
- Bien sur que je viendrais avec toi… y’aura qu’à piquer le Jet d’en bas et s’offrir un voyage en première classe, hein ? Pis après… on passera par l’Italie, j’aurais deux-trois endroits sympas à te montrer… déclara-t-elle la voix enrouée par Morphée. Mon plus vieux souvenir ? C’est… un rêve… un cauchemar… Il y a… des pleurs… des pleurs de bébé… et un homme… un homme en noir… un homme avec le soleil dans le dos, et auréolé d’ombre… comme une éclipse. Il a tendu la main vers moi et le tonnerre a grondé. Des choses… des choses sont apparues dans son dos… je ne me souviens plus bien… elles se sont approchées de moi… chairs et crocs… L’homme a dit quelque chose et… les monstres ont disparut… Puis il m’a prit dans ses bras… C’est… c’est tout, ponctua-t-elle d’un bâillement. Je… je n’ai jamais su qui c’était… mon père… peut-être pas… mais je crois que c’est lui qui m’a déposé à l’orphelinat… Je… j’ai jamais raconté ce rêve à personne, pas même à Evangeline… Mais je me suis toujours demandée : pourquoi me sauver des monstres s’il m’abandonne après ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Sam 8 Sep - 8:18
Juillet, 2h 05 du matin De ce qui nous tient éveillé la nuit et qu'on refoule le jour.
Elle ne pouvait pas bouger, complètement paralysée. Ses muscles refusaient tout simplement de lui obéir et la pluie redoublait d’intensité. Dans la pénombre elle ne pouvait pas discerner grand-chose à part quelques formes indifférentes ça et là au-devant d’elle. Elle voulait leur signifier sa présence en les interpelant mais aucun son ne sortait de sa bouche. C’est alors qu’elle remarqua que la pluie redoublait de puissance. Elle tenta de lever ses mains vers son visage et après un effort qui lui demanda une énergie incommensurable, elle remarqua qu’il ne s’agissait pas d’une pluie ordinaire mais d’une véritable pluie de sang. Le sang ruisselait sur elle, s’immisçant dans les moindres interstices de sa peau, marquant de son gout cuivré le gout sur ses lèvres. Un nouveau regard vers le sol et sa panique se décupla : une véritable rivière de sang se formait, une eau pourpre ayant grignoté jusqu’à la hauteur de sa cuisse. Avec l’énergie du désespoir, elle tenta à nouveau de bouger, prise de panique mais l’eau sanglante montait inéluctablement. Alors qu’elle avait atteint la taille un rire glacial se fit entendre. Deux yeux rouges cerclés de ténèbres la scrutaient et une voix moqueuse se fit entendre. « Marionnette, ma petite marionnette…dis moi que tu veux être sauvée ? ». Cait savait exactement ce qui signifiait cette voix et une panique plus grande encore l’étrangla alors que l’eau lui frôlait le menton. Elle refusait, se débattait comme un animal piégé alors que de nulle part, des rires dément fusaient. « dis le….dis le…dis le…. » . Elle tenta de se hisser sur la pointe des pieds pour continuer à respirer mais en vain, l’eau sanglante venait de la recouvrir l’infiltrant dans ses poumons alors que dans le son sourd caractéristique du milieu aquatique, elle entendait toujours les rires moqueurs s’abattre sur elle.
Elle respirait du sang, elle respirait du sang !!!!
Elle poussa un cri bref en se redressant sur son lit, cherchant à reconnaitre les lieux.
- Chuuuuuut…
Une voix familière, rassurante. Moite, trempée de sueur et la respiration haletante, elle la chercha du regard et elle la trouva. Assise sur son lit, elle lui tenait la main sans rien dire, la mine grave. Elle savait quoi faire, elle en avait l’habitude. Pas de mots, un échange de regard qui se suffisait à lui-même et cette main dans la sienne. Cait calmait le flux de sa respiration, sentant son cœur heurter sa poitrine comme un papillon pris au piège contre une fenêtre. Elle lui adressa un sourire triste pour la rassurer. Elles savaient toutes les deux, il fallait qu’elle aille au bout du cauchemar au cas où..au cas où quelque chose lui reviendrait en mémoire. Elle passa la main dans ses cheveux roux en bataille ne lâchant pour rien au monde la main de sa sœur.
- Un record….trois nuits sans. Tu crois que d’ici un an, j’arriverai à la semaine ? Pfff…Suis désolée Soeurette…Ca va aller…tu peux te recoucher.
Comme Amy ne bougeait pas, respectant à la lettre la procédure qu’ils s’étaient promis de respecter, elle soupira en grimaçant.
- Ok, ok… Je me noyais…dans une mare de sang..Je ne pouvais pas bouger et il était là. Il est TOUJOURS là. Ses yeux rouges qui m’observent et qui savent tout de moi. Il m’a appelé « Marionnette » et il a dit que…que..que j’étais sa marionnette. Et il a dit…qu’il m’aiderait, qu’il suffisait que je lui demande…et les autres…ils riaient…tout le monde se foutait de moi et personne m’aidait…j’etais seule…complètement seule. Complètement…abandonnée.
Elle frissonna, une expression de terreur hantant toujours son visage. Puis, sans crier gare, elle agrippa Amy dans ses bras en la serrant très fort.
- Ne pas se lâcher la main…toujours courir, l’une et l’autre. Tu ne m’abandonneras pas, hein ? Tu ne disparaitras pas ? Est-ce que…est-ce que m’aimeras toujours ? même si. Même si je ne suis pas celle que tu crois ? Je ne veux plus être seule, plus jamais…je ne veux plus…Toi tu es si forte…tu es si forte ! J’aimerai être aussi forte mais j’y arrive pas..j’y arrive pas..
Ça allait passer, ca passait toujours et comme toujours cette brusque manifestation de terreur primitive après les rêves. C’était un combat long et pénible comme de lutter contre une maladie dont on ne connait pas le nom.
J’aurai aimé vous dire qu’avec le temps, les cauchemars se sont espacés mais ce ne fut jamais le cas. Jusqu’à la fin de ses jours, Caitlyn Elioth souffrit de terreurs nocturnes plus ou moins violentes.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Sam 8 Sep - 13:31
« Une place pour les rêves ; mais les rêves à leur place. » ; pourquoi cette citation de Robert Desnos lui revenait toujours à l’esprit dans ces instants ? Cela faisait des mois pourtant, et toujours cette simple phrase s’imposait dans ces moments là.
Amy n’avait jamais été une créature nocturne, généralement couchée avec le soleil et levée avec ce dernier, mais le nombre de nuit complète qu’elle avait fait avait drastiquement diminué depuis l’arrivée de Ciera, puis celle de Caitlyn.
« Une place pour les rêves ; mais les rêves à leur place. » ; surement le fait que si les rêves étaient une expression du subconscient, ils n’avaient aux yeux de Nephilim pas la vocation de torturer leur propriétaire. Elle-même n’avait jamais été torturée par ses rêves, son plus grand cauchemar n’étant qu’une ombre métaphorique de son passé et si elle ne le comprenait pas, il ne la faisait pas hurler dans son sommeil ; elle se réveillait en larme, au grand maximum.
Mais ce n’était pas le cas de sa sœur de cœur ; non, c’était une véritable torture pour elle, avec l’agitation et la douleur, une tourmente de son esprit qui semblait éternelle. Et le pire, c’était qu’Amy ne pouvait rien y faire. Cait’ était seule dans sa tête, seule face à elle-même. Amy ne pouvait la suivre. Certains mutants en avaient le pouvoir, mais pas elle ; et elle n’avait trouvé desdits mutants pour leur demander de l’aide. Sans compter que comme lui avait expliqué Emma Frost, l’esprit n’était pas une boîte que l’on devait ouvrir à tord et à travers. L’esprit n’était pas une boite ? Pourtant, celui de Fuzzy ressemblait à la Boîte de Pandore.
Il n’y avait pas d’heure pour les tourments, car la seule constante les accompagnants était celle qu’elle s’était imposée : oui, l’italienne ne pouvait suivre sa sœur de cœur dans les méandres de son esprit, mais elle pouvait l’attendre à la sortie, la rassurer, être là.
Assise sur le lit à côté de Caitlyn, la lampe de chevet allumée, Amy attendait son tour. Elle était toujours en chemise de nuit avec les ailes déployées, mais ses dernières étaient repliées contre son dos nu.
Le cri retenti, Fuzzy se relevant brutalement, perdue et affolée.
- Chut, c’est fini, déclara la brune en prenant délicatement la main de la rousse. Sa va aller, je suis là. Chuuuuuut…
Amy était triste de voir Caitlyn dans de tels états, mais elle ne pouvait rien y faire ; c’était cela le plus dure, voir quelqu’un qu’elle aimait souffrir sans pouvoir rien faire d’autre que regarder. Mais rien qu’en regardant, elle voulait soutenir sa sœur de coeur. De la compassion irradiait d’elle, de ses yeux bruns, de la tristesse aussi, cela elle ne pouvait ni ne voulait le cacher.
Il n’y avait pas à faire semblant dans ses moments là ; dans ses moments intimes dont personne n’entendrait jamais parler.
Elles attendraient en silence que Caitlyn se calment, puis parleraient du rêve. La Tite Rousse lui adressa un sourire triste pour la rassurer, une preuve de plus qu’elles tenaient l’une à l’autre car malgré le fait qu’Amy sache parfaitement que se sourire était forcé, elle y voyait l’attachement poussant à ne pas vouloir inquiéter ses proches.
De sa main libre, Cait’ se lissa les cheveux avant d’ouvrir la bouche ; de la gêne, qui n’avait pourtant rien à faire là.
- Un record….trois nuits sans. Tu crois que d’ici un an, j’arriverai à la semaine ? Pfff…Suis désolée Sœurette…Ca va aller…tu peux te recoucher.
Pas un mouvement de la part de la Ptite Brune, qui n’escomptait pas laisser Caitlyn se débiner. Certes, c’était douloureux pour elle de raconter, et par empathie, pour Amy, mais il fallait faire preuve de courage et tenir ses engagements. Cait’ parla : son cauchemar, c’était une mare de sang cette fois. Elle y était paralysée et Les Yeux Rouges étaient encore là, à l’observer, à la tourmenter. Qui étaient-ils ? Une représentation de quoi ? Personnification ou être réel ? Il y avait tant de question sur ce point récurent des songes de la Tite Rousse. Mais cette nuit, Caitlyn avait été seule ; même pas l’ombre n’était là pour l’aider.
La peur ; la peur était si présente sur le visage de Cait’ qu’Amy n’en était que plus triste encore, mais après Les Yeux Rouges, elle voulait que sa sœur de cœur voit les siens, d’yeux, pas les verts mais bien les yeux humains.
- Ne pas se lâcher la main… toujours courir, l’une et l’autre. Tu ne m’abandonneras pas, hein ? Tu ne disparaitras pas ? Est-ce que…est-ce que m’aimeras toujours ? même si. Même si je ne suis pas celle que tu crois ? Je ne veux plus être seule, plus jamais… je ne veux plus…Toi tu es si forte… tu es si forte ! J’aimerai être aussi forte mais j’y arrive pas… j’y arrive pas…
Amy la prit dans ses bras, ses ailes se déployant pour en faire de même, et tenir chaud de leur duvet malgré leur taille relativement petite, n’englobant que les épaules de Caitlyn.
- Je te l’ai promit, murmura Amy à l’oreille de Cait’. Ne jamais s’abandonner, ne pas s’arrêter de courir ; tu te rappelle ?
Elle s’interrompit, profitant de l’instant de calme et du contact de la personne à qui elle tenait le plus au monde, puis quant Caitlyn fut suffisamment calme, Amy arrêta son accolade, ne lâchant cependant ni les épaules de Fuzzy ni son regard. Clignant des yeux, Nephilim déploya ses membranes nictitantes.
- Souviens-toi toujours de mes paroles, de ta promesse dans le Bronx : tu vois ces yeux, mes yeux ? Jamais ils ne te jugeront, jamais ils ne te condamneront. A travers eux, ton reflet restera inchangé : tu es ma sœur de cœur, ma famille, et quoi que tu fasses ou ais déjà fait, cela ne changera pas. Je veux que tu te regarde à travers eux, non pas comme ce que tu pourrais être, ou ce que tu as été, mais ce que tu es, maintenant. Et ce que tu es maintenant, c’est une personne merveilleuse. Quoi qu’il advienne, nous seront ensemble. Nous l’avons promis. Ne l’oubli jamais : Ensemble …
Elle connaissait ce serment par cœur, et le referait tant qu’il serait nécessaire. Ne jamais s’abandonner, ne pas s’arrêter de courir…
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Lun 10 Sep - 16:00
Juillet, 20h25 : Peu de temps après le Rp Yeux Rouges.
De ces jardins secrets dont on ouvre les portes avec le coeur. Part 1.
Elle l’attendait, vautrée sur son lit en engloutissant un énorme Milkshake à la fraise, le nez dans son bouquin. Amy prenait sa douche et comme d’habitude, Cait’ s’adonnait à un autre de ses mystères : la lecture en cachette ! Certaine qu’elle disposait de 15 bonnes minutes. Amy la complexait sur bien des points, notamment sur son acharnement à réviser et à s’essayer dans la compréhension de choses horriblement complexes entrainant des discussions de hautes voltiges pour lesquelles notre rousse se sentait autant d’aisance qu’un phoque avec des ailes de goéland greffées et qui inévitablement finissait la tronche la première dans la falaise. Comme nous le verrons par la suite, elle était loin d’être stupide mais dès qu’il fallait construire et organiser une pensée cohérente, c’était la catastrophe. Pour résumer, elle était doté d’une mémoire et d’une capacité d’apprendre bien au-delà de la normal mais avec l’incapacité d’y trouver une application concrète sans sombrer des propos décousus et emprunts d’une logique que personne n’arrivait à décrypter : parfois même pas elle ! De ce fait, elle se refusait par mille astuces aux ficelles plus ou moins grosses à chercher à entrer sur un terrain scolaire ou universitaire face à Amy. En gros, si Ptite Brume lui causait philo : elle rétorquait programme télé, si c’était physique : elle lui parlait Comics, géographie ; jeux vidéo et bien entendu Mangas pour géographie. Pour une fois, Amy semblait s’être fait bernée par son petit jeu ce qui arrangeait bien les affaires de la brumeuse Elioth évitant ainsi les sujets où elle se vautrerait avec l’humiliation suprême de comprendre réellement de quoi il s’agissait sans pouvoir pour autant l’expliquer correctement.
Quand Amy sortait, elle chipait des Romans de Sciences Fiction qu’elle planquait sous son lit mais il lui arrivait de lire aussi des auteurs classiques comme Shakespeare ou de la poésie européenne, allemande ou française, qu’elle affectionnait particulièrement. Les œuvres religieuses étaient son crédo, couplé à sa foi dont elle ne démordait pas. Elle aurait aimé reprendre des études de littérature classique et trainait souvent devant les salles de cours mais n’avait pas osé y foutre les pieds. Personne ne connaissait cette souffrance, c’était un de ses secrets les mieux gardée du moins, elle le pensait.
La voilà donc parcourant avec avidité les chants du troisième cantique du livre de Dante, la Divine Comédie. Enfin parvenu devant le vestibule des enfers :
Par moi on va vers la cité dolente ; Par moi on va vers l'éternelle souffrance ; Par moi on va chez les âmes errantes. La Justice inspira mon noble créateur. Je suis l'œuvre de la Puissance Divine, de la Sagesse Suprême et de l'Amour. Avant moi, rien ne fut créé sinon d'éternel. Et moi, je dure éternellement. Vous qui entrez, abandonnez toute espérance
Elle se redressa en prenant une profonde inspiration avec une mine extrêmement sérieuse et tapota sur la page, son regard émeraude sautant de lignes en lignes, tendit qu’elle murmurait les vers à demi voix afin de les mémoriser. Alors qu’elle leva les yeux de son ouvrage, elle se rendit compte avec horreur qu’Amy la regardait depuis quelques minutes adossée à l’embrasure de la porte en peignoir de bain, revenue sur ses pas après avoir oublié ou un shampoing, ou son savon. Elle s’empourpra violemment, chose très rare devant la Ptite Brume, ce qui lui donna néanmoins un air ingénue assez séduisant et désarmant, autre aspect qu’on lui voyait rarement aussi.
Yeux ronds d’ado pris sur le fait à fumer une clope par sa mère ou de la petite fille les doigts dans le pot de nutella, par la suite et beaucoup plus tard, Amy se plaira à lui rappeler cette scène comme l’un de ses souvenirs les plus touchants de cette période de « l’avant ».
Elle se racla la gorge fermant le livre avec un clac sec comme si il eut été un ouvrage pornographique et se racla la gorge. Puis elle commença en bégayant.
- C’est…c’est pas c’que tu crois ! Un étudiant l’a oublié..j’allais le ramener…J’regardais juste si y’avait des images. C’est un truc religieux, moi j’aime bien les « bondieuserie » t’sais bien !
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Lun 10 Sep - 20:02
Amy aimait l’eau ; non pas parce que c’était sa seule nourriture ou parce qu’elle avait un côté « plante verte », non pas parce que l’eau était l’élément essentiel à la vie ou qu’elle était aux yeux de Nephilim le moins violent des quatre éléments, mais parce qu’où qu’on soit, elle était la même. Salée ou pure, boueuse ou potable, c’était toujours de l’eau. L’italienne avait beaucoup voyagée, mais quant elle se retrouvait ainsi nue sous une douche bien chaude dont la vapeur se répandait aux alentours, elle avait l’impression que le lieu n’importait plus : c’était toujours la même eau. Et elle pouvait rester des heures sous le jet constant, à l’instar de sa Photosynthèse. Peut-être y avait-il un mécanisme d’opposition par rapport à l’utilisation de son pouvoir, d’ailleurs : lorsqu’elle regardait le soleil, elle s’émerveillait et le temps semblait ne plus s’écouler, tendis qu’elle avait les yeux clos sous la douche et laissait les courants s’écouler en lieu et place d’un sablier. Les bruits aussi étaient différents, les clameurs de la nature laissant place à un circuit d’eau tout ce qu’il y avait de plus artificiel. Puis la sensation, si différente et si proche à la fois : proche par la chaleur, différente par l’humidité. En vérité, les instants forts rares combinant une pluie d’été et un soleil à l’horizon étaient les moments préférés de la vie d’Amy, réunissant les diverses condition de son bonheur, pour peu que l’eau ne soit pas trop froide.
En cette soirée, Amy réfléchissait aux évènements de la journée ; la rencontre avec Josh et Altérion paraissait presque anodine face à la scène qu’elle avait surprise entre Karma et le Men in Beige. Mais à défaut de savoir vraiment quoi penser de cette rencontre dans laquelle elle avait été qu’un furtif témoin, l’italienne allait se concentrer sur celle avec les deux autres élèves. Altérion, de son vrai nom Ernest elle-ne-savait-pas-quoi, était un hybride rat des plus inquiétant, aux sautes d’humeurs traumatisantes et au caractère des moins conciliant, tandis que Joshua était un gentleman chevalier servant discutant comme un personnage de théâtre, parfaitement charmant et bienveillant ; trop même, trop pour que cela n’en soit pas malhonnête, selon Caitlyn. Amy n’avait pas vraiment vu de quoi se méfier sur le coup, mais dans son admiration pour le personnage, l’intervention de sa sœur de cœur avait peut-être été la séparation avant une connerie du style première rencontre à la Alex Funke. En résumée, l’italienne était sauvée, mais devait se méfier.
Caitlyn avait eut raison sur ce point, comme sur l’autre ; le MIB fallait s’en méfier, mais fallait pas s’en approcher surtout ; de toute façon, à quoi bon aller questionner sa prof, l’était plus là le Bameur ; Karma non-plus d’ailleurs, donc difficile de l’interroger. Du coup, fallait faire comme si de rien était ; facile à dire, moins à faire. Après, chacun sa méthode : Amy usait de plus d’eau que le Fauve quant il se faisait les puces tandis que Caitlyn devait se rouler un pétard ou équivalent nécessitant qu’elle eut prit soin d’aérer la chambre avant le retour de l’italienne. Ou alors elle était allé au toilette avec l’un des livres de sa colocataire ; oui, rien de mieux pour faire fonctionner le transit intestinal qu’un bouquin intellectuel, d’autant que cela faisait une réserve de papier supplémentaire évitant un grotesque « y’a quelqu’un ? » ou autre escapade farfelue en quête d’un rouleau de PQ. Combien de livres avaient perdus un troisième de couverture ainsi ? Voire des pages non-vierges quant la troisième de couverture avait déjà passé l’arme à gauche ? Amy n’était guère soigneuse de ses jeans, mais tel n’était pas le cas de ses livres, et cela lui faisait mal au cœur qu’après qu’ils eussent survécu à un orphelinat du Mezzogiorno et un voyage transatlantique ils finissent avec des bouts manquant utilisés pour une tâche disgracieuse mais selon Cait’ « pas si éloignée de celle d’origine ». Pourtant, avec les phrases qu’elle avait sortie toute à l’heure et le nombre de livre qu’elle usait ainsi, Fuzzy aurait put avoir un intérêt pour ses lectures autres que passer le temps que cela n’en aurait pas paru improbable.
Cependant, ce n’était pas un sursaut d’intérêt scolaire de la part de la Tite Rousse qui aurait inquiété Amy, étant plutôt bienvenu en faite, mais la présence de l’Homme en Beige ainsi que ses paroles « J'aurai plaisir à vous recontacter, vous ou un autre, en ce qui concerne le sujet de la jeune Elioth puisque vous ignorez la situation. Sachez seulement que l'organisme que je représente est particulièrement attentif à son évolution entre vos murs. Ayez toujours un œil sur elle, c'est d'une grande importance car de son intégration… plutôt sa réhabilitation dépend une partie de nos futures collaborations. » ; flippant. Elles avaient convenu qu’il falait faire comme si de rien était ; plus facile à dire qu’à faire, ce n’était pas 300 litres d’eau qui allaient faire changer l’avis d’Amy là-dessus. Et du coup, cela s’en ressentait : de trois quart d’heure, sa douche journalière était passée à quinze minutes, ce qui surprit fortement la Tite Rousse prise sur le fait d’une lecture inhabituelle, quant elle s’en apperçue.
En peignoir appuyée contre la porte, Amy la regardait avec un air attendrit, sa serviette et son savon sous un bras et ses fringues sales sous l’autre. C’était mignon de la voir ainsi répéter des poèmes médiévaux, et l’italienne sourit à la rousse, un sourire discret pour ne pas gâcher le moment mais bien présent. Nephilim aurait aimé aller s’installer à côté de Caitlyn pour lire avec elle, être à côté d’elle et vu la taille du livre, collée contre son flan ou à califourchon sur son dos le menton posé sur le sommet du crâne roux, à partager l’instant, mais elle n’osait signaler sa présence pour ne pas saboter l’instant.
Il n’y avait que Caitlyn pour parvenir ainsi à mettre Amy en confiance pour qu’elle se laisse totalement aller, pour qu’elle laisse sans le vouloir son cœur aux commandes.
La réaction de Fuzzy fut aussi gênée que prévu, car après un bref instant de surprise, elle rougit façon Amy, sur tout le visage. C’était à croquer comme vision.
- C’est… c’est pas c’que tu crois ! Un étudiant l’a oublié… j’allais le ramener… J’regardais juste si y’avait des images. C’est un truc religieux, moi j’aime bien les « bondieuserie » t’sais bien !
Le sourire d’Amy s’agrandit proportionnellement à sa tendresse alors que la honte faisait raconter à Caitlyn n’importe quoi. Nephilim avança, balançant ses affaires à direction de l’armoire pour venir en effet s’assoir à côté de sa sœur de cœur, ne pensant même pas au fait que son peignoir ne soit pas assez sec pour ne pas humidifier le lit.
D’une main, l’italienne repoussa une mèche de cheveux de sur le visage de Caitlyn, surtout pour la distraire en réalité car de l’autre, elle s’empara du bouquin, dont elle regarda rapidement le titre.
- Inferno, La Divina Commedia, Dante Alighieri ; l’édition bilingue en plus, italien/anglais ; comme celle que j’ai dans ma table de nuit. T’as pas remarqué que le texte d’une page sur deux était en langue étrangère ? Amy sourit de plus belle, Caitlyn étant l’une des rares personnes qu’elle osait charrier, chose qui était rare et avait mit un certain temps à s’installer. Lui rendant le bouquin, elle pinça doucement la joue de Caitlyn, ajoutant : Tu sais que le rouge te va bien au teint ?
Un rapide baisé sur la joue, et Amy se dirigea vers son propre lit, fermant au passage la porte à clef ; pas qu’elle se méfiait des voleurs dans l’Institut, mais pour ce qu’elle allait faire, elle ne voulait pas de témoins. Sauf Caitlyn, qui n’aurait qu’à se tourner. Saisissant la chemise de nuit qui était sienne, Amy demanda à sa sœur de cœur de se tourner. Autant, ses Ala-pulmos étaient suffisamment grandes pour servir de soutien-gorge improvisé et cacher la pudeur d’Amy, autant pour le bas elle n’avait que le sommier et la promesse de Caitlyn qu’elle ne regardait pas.
Pour une raison qu’elle pensait être l’habituation, Amy n’avait plus de mal à se changer dans la même pièce que Caitlyn, bien que ce n’était pas une absence de pudeur comme celles que pouvaient manifester la Caitlyn suscitée et qui produisait cette étrange impression que Nephilim avait voulut évitée en forçant sa sœur de cœur à avoir un pyjama, bataille presque gagnée par un débardeur.
- Bon, un sujet de particulier ce soir ? Tu sais, si t’aime bien Dante, j’ai la suite, bien que je n’ai moi-même pas lut le Paradis. DU coup, si tu le lis avant moi, tu me laisse toute les pages, ok, sinon je pique dans ton porte-monnaie pour me le racheter.
Menace gentillette mais inhabituelle pour la Ptite Brune, qu’elle n’aurait jamais osé faire à quelqu’un d’autre que Caitlyn – bon, elle aurait pas osé faire son dire, mais voilà.
- Tu peux te retourner, j’ai fini, déclara Amy avant de se redresser et de se coucher sur son lit, sur le flan pour regarder Caitlyn. Alors ce sujet ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Mar 11 Sep - 15:32
Juillet, 20h25 : Peu de temps après le Rp Yeux Rouges.
De ces jardins secrets dont on ouvre les portes avec le coeur. Part 2.
- Mais…Hey !!
Stratagème efficace consistant à jouer avec une mèche afin de lui chiper l’ouvrage sous les protestations à peine de naissante de Cait’ qui parfois manquait de malice pour ne pas se rendre compte de ce genre de tour de passe-passe. Il faut dire que leur relation était assez étrange à huis clos et qui si bien souvent, La Ptite Rousse était la première à mettre volontairement ou involontairement Ptite Brune dans l’embarras, dans l’intimité Cait lui apparaissait comme naïve, docile et bien moins grande gueule. Elle était la seule à connaitre ce visage moins assuré et fragile car seule Amy avait atteint un tel degré d’intimité avec elle.
- Inferno, La Divina Commedia, Dante Alighieri ; l’édition bilingue en plus, italien/anglais ; comme celle que j’ai dans ma table de nuit. T’as pas remarqué que le texte d’une page sur deux était en langue étrangère ?
A la rougeur pigmentant sa peau, Cait ajouta une moue boudeuse assez caractéristique de la jeune demoiselle piquée au vif mais pas fâchée pour autant.
- Hmmm..J’t’emmerde. Tu sais bien qu’j’entrave rien en italien…c’pas d’ma faute, le seul Italien dont j’comprends la langage, c’est Rocco Sifriedi ! L’français, j’me débrouille, l’espagnol aussi mais ta langue natale, c’est super compliqué.
Tu sais que le rouge te va bien au teint ?
- Maiheu ! Non, ca m’va pas…on dirait une polchtronne irlandaise, une meuf de leprechaun.
Le baiser sur sa joue lui tira une autre moue boudeuse mais faussement contrariée voulant dire « arrêtes tes bêtises mais tu ne peux pas savoir combien j’adore quand tu fais ça ». Elle lui fit signe de se tourner et comme à chaque fois Fuzzy soupira bruyamment en s’exécutant. « Je sais c’que c’est qu’une paire de seins et qu’une paire de fesses et concernant l’devant, on a l’même en coloris différent : va pas m’en faire tout un plat ! » Elle le pensa mais lui épargna la remarque qui de toute façon n’aboutissait à rien. La vérité, tout comme dans X Files, était ailleurs. Il y avait une légère pointe de frustration dans le fait de la savoir nue et de ne pas pouvoir la regarder. Cait en avait parfaitement conscience mais ne voulait pas mettre de mot la dessus, curiosité malsaine, sans doute…L’avantage c’est que de dos, Amy ne pouvait rien lire sur son visage et c’était tant mieux. Les sentiments de leur sororité étaient parfois assez ambiguës du moins aux yeux de la Ptite Rousse dont la bisexualité était chose avérée. Peut-être s’agissait-il d’un transfert affectif ou d’un sentiment d’exclusivité ce qui est certain c’est que du gouffre du manque d’amour que Amy comblait chez elle, émergeait toutes sortes de sentiments confus et de pulsions obscures. C’est dans ces moments-là, extrêmement intimes que Cait en avait conscience et les chassait en faisant du mieux qu’elle pouvait. - Bon, un sujet de particulier ce soir ? Tu sais, si t’aime bien Dante, j’ai la suite, bien que je n’ai moi-même pas lut le Paradis. DU coup, si tu le lis avant moi, tu me laisse toute les pages, ok, sinon je pique dans ton porte-monnaie pour me le racheter.
Toujours de dos, le nez courageusement baissé dans son Milkshake, elle tournait et retournait le reste de glace fondu au fond du pot avec sa paille.
- Grmbl…J’ai pas déchiré tant de livres que ça, ce n’est arrivée que quatre fois, depuis si y’a pénurie, je prends des notes de cours…J’ai piqué un classeur à un mec dans une salle. Et puis tu sais bien qu’j’ai un transit intestinal complètement déréglé depuis que Frost m’a fait son truc ! Et y’a jamais de rouleau quand il faut…et je ne LISAIS PAS ce livre…cherchais juste des images. M’en fous de la poésie moi.
- Tu peux te retourner, j’ai fini. Alors ce sujet ?
Elle s’allongea de tout son long en se retournant, les yeux fixés sur le plafond de la chambre. Elle sembla songeuse, il était rare qu’Amy lui impose comme ça de but en blanc une requête de sujet et elle décida de s’engouffrer sur un sujet épineux, l’avenir.
Hum…J’me pose des questions. Je’t’vois avancer dans tes études et tout et j’me dis que mine de rien, tu trace ta life comme une grande fille. Enfin, bien plus intelligemment que moi. Tu deviens une intello et tu aimes qu’un gars comme l’beau Josh te chauffe les fesses à coup d’bons mots. J’ai pas compris pourquoi on est ici, dans c’t’ecole, je croyais que c’était juste pour contrôler nos pouvoirs et j’dois dire que grace a Domina et Juboulette, j’m’en sors de mieux en mieux. J’arrive même à tripler le temps de retentions de l’électricité alors qu’avant, j’tenais quoi…20 secondes à tout pété. Un jour , j’suis sur, j’arriverai à viser, parait qu’Forge pourra m’aider. Mais tout l’reste….La Littérature, l’Histoire, es Sciences…Qu’est ce qu’on en a à foutre ? Les gens normaux ne nous accepteront jamais toute façon, on sera toujours refoulé ou bon pour les pires jobs. J’sais pas pour toi mais moi j’ai eu du mal à accepter d’être différente et les gens m’ont souvent montré du doigt ou cherché des noises pour ce que j’étais. C’est en parti à cause d’eux que j’ai tant d’mal à « parler » avec des gens. Pourtant, j’étais acceptée en fac…j’ai pas osé y aller parce qu’on me traitait de monstre- roux. Qu’est ce que tu veux devenir toi au juste ?
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Mar 11 Sep - 19:18
Caitlyn prétendit ne pas avoir tant déchiré de livre que cela, c’étant rabatue sur les notes des cours d’un mec anonyme ; outre le fait qu’Amy le plaignait mais fut bien contente qu’il ne s’agisse pas de ses propres écrits, elle se demanda depuis quant Fuzzy avait volé le classeur, car ils étaient bientôt en dernière semaine de juillet. Mais bon, le plus amusant fut la phrase déclarée avec moult conviction comme quoi elle était illettrée et avait simplement recherchée des images ; cette réplique donna une idée à Amy, idée qu’elle exprima après sa demande, avant que la Tite Rousse n’en ait placé une.
- Pis pour les images, je crois que Gustave Doré a illustré une partie de la Comédie, donc si tu veux on doit pouvoir en trouver à la bibliothèque sur internet ; cela changera des sites habituels, hein ?
Un petit clin d’œil, une petite pique toute discrète, et si Caitlyn, allongée sur son lit à regarder celui d’au-dessus dans la mezzanine, ne risquait pas de voir le premier, elle ne louperait pas la seconde.
- Hum… J’me pose des questions. Je’t’vois avancer dans tes études et tout et j’me dis que mine de rien, tu trace ta life comme une grande fille. Enfin, bien plus intelligemment que moi. Tu deviens une intello et tu aimes qu’un gars comme l’beau Josh te chauffe les fesses à coup d’bons mots. J’ai pas compris pourquoi on est ici, dans c’t’ecole, je croyais que c’était juste pour contrôler nos pouvoirs et j’dois dire que grace a Domina et Juboulette, j’m’en sors de mieux en mieux. J’arrive même à tripler le temps de retentions de l’électricité alors qu’avant, j’tenais quoi…20 secondes à tout pété. Un jour , j’suis sur, j’arriverai à viser, parait qu’Forge pourra m’aider. Mais tout l’reste….La Littérature, l’Histoire, es Sciences…Qu’est ce qu’on en a à foutre ? Les gens normaux ne nous accepteront jamais toute façon, on sera toujours refoulé ou bon pour les pires jobs. J’sais pas pour toi mais moi j’ai eu du mal à accepter d’être différente et les gens m’ont souvent montré du doigt ou cherché des noises pour ce que j’étais. C’est en parti à cause d’eux que j’ai tant d’mal à « parler » avec des gens. Pourtant, j’étais acceptée en fac… j’ai pas osé y aller parce qu’on me traitait de monstre- roux. Qu’est ce que tu veux devenir toi au juste ?
Amy la regarda longuement sans rien dire ; elle ne savait pas quoi dire, mal à l’aise. Elles avaient promit de rester toujours l’une avec l’autre, mais Caitlyn venait de mettre en évidence qu’inéluctablement, l’italienne allait trahir cette promesse. Cela faisait mal de se l’entendre dire, et Nephilim culpabilisait ; mais elle ne voulait pas laisser sa sœur de cœur sans réponse. Puis il y avait aussi cette histoire d’acceptation ; Amy n’avait subit le rejet des autres que durant Mutant Town, et si elle savait que certains mutants avait été bien plus dure et la sienne et avait rencontré quelqu’élèves ayant subits des malheurs par les humains, elle n’en perdait pas son optimiste. Savoir que Caitlyn ne le partageait pas l’attristait. Encore une différence entre elles…
- C’est une école ; pour les pouvoirs, pour les études, pour tout. C’est une école, dit-elle calmement, trop pour ne pas révéler à quel point la réplique la touchait. On est ici parce qu’on l’a choisit et parce qu’on a cru en nous, on est ici pour apprendre, pour être protégé du monde et pour parvenir à le comprendre et l’améliorer. Oui, c’est une école, libre à nous d’y apprendre pour pouvoir par la suite réintégrer le monde et essayer de l’améliorer comme Charles Xavier le fait, mais c’est aussi un refuge. Les gens normaux ne nous accepteront pas tant qu’ils auront peur de nous, à nous de leur montrer qu’ils n’ont rien à craindre. Un mutant pourra peut-être faire plus de dégâts, mais ce n’est pas parce qu’il est mutant qu’il les fera ; c’est parce qu’il est mauvais qu’il les fera. Est un humain peut être aussi mauvais qu’un mutant, car au final, nous sommes tous humains. Ce n’est pas un gène qui nous définit, c’est ce que nous faisons de nous-mêmes. Homo sapiens ou superior, quelle différence ? Nous faisons tous partie de l’Humanité, avec un grand « H » ; Nous sommes tous des créatures de Dieu et nous sommes tous maîtres de notre destinée. Je suis pas douée pour apprendre des textes par cœur, mais je vais essayer de t’en réciter un :
Dans la nuit qui m’environne, Dans les Ténèbres qui m’enserrent, Je loue le Dieu qui me donne Une âme à la fois noble et fière.
Prisonnier de ma situation, Je n’ai ni gémi ni pleuré, Meurtri par les tribulations, Je suis debout bien que blessé.
En ce lieu d’opprobres et de pleurs, Je ne vois qu’horreurs et ombres Les années s’annoncent sombres Mais je ne connaitrai pas la peur.
Aussi étroit soit le chemin, Bien qu’on m’accuse et qu’on me blâme, Je suis le maître de mon destin, Le capitaine de mon âme.
Invictus, de William Henley ; enfin, c’est pas forcément l’exacte citation, mais ce dont je me souviens. Je le trouve magnifique, il m’a beaucoup aidé après Mutant Town. C’est vrai, c’est idiot de se dire qu’après avoir vécu les Flammes des Purificateurs, on en veut pas à l’Homme ; mais c’est le cas, je n’en veux pas aux humains, car ils sont tout aussi victimes que nous de exaction de ces malades. Caitlyn, dis-toi que quoi qu’il arrive, tu auras toujours entre tes mains les clés de ton destin ; Dieu a un plan pour chacun de nous, mais Il ne nous force pas la main, Il connait simplement les choix que nous allons accomplir. Crois-tu vraiment que nous ne pouvons être acceptés ? Je ne pense pas, je sais que nous pouvons l’être ; mais je sais aussi que nous devons faire des efforts. Pourquoi nous ? Parce qu’il faut bien que quelqu’un fasse le premier pas. C’est ce qu’il faut que tu fasses avec les autres, le premier pas ; leur donner une chance, même s’ils ne semblent pas la mériter. J’ai jamais été traitée différemment même après l’apparition de mes pouvoirs, et je me suis toujours acceptée telle que j’étais : on veut souvent se changer, car se changer est plus facile que de s’accepter. Ce que je veux devenir…
Amy réfléchit longtemps, car cette question était un piège pour elle. Elle s’en mordit les lèvres, littéralement ; ce qu’elle voulait devenir, elle le savait, mais ce qu’elle ne savait pas, c’est comment concilier cela avec sa vie actuelle. Ce n’était pas pour rien que personne ne comprenait que les deux s’entendent si bien : elles appartenaient à deux mondes non-seulement différent, mais opposé. Mais Nephilim se moquait de ces mondes, elle avait promit de toujours rester avec Caitlyn, et le ferait ; cela n’était pas discutable.
- J’ai un visa pour le doctorat de Psychologie, en spécialisation sur l’étude et l’analyse du langage corporel et des micro-expressions, sur lesquelles j’ai l’intention de rédiger ma thèse. J’espère parvenir à obtenir un droit de séjour ou la double nationalité pour rester ici, et me servir des compétences du tronc commun pour faire psy à l’Institut et aider les gens qui s’y trouve. Puis on s’est promise de devenir X-Women, toutes les deux ensembles, et de sauver le monde ; certes niveaux congés payé c’est pas le meilleur job du monde, mais il est gratifiant, non ? C’était pas une vanne quant l’oncle d’un type en collant a dit qu’un grand pouvoir impliquait de grandes responsabilités, même si ledit type en pouvoir n’en avait pas un si grand que cela d’ailleurs. Mais quoi que je veuille devenir, je veux que tu sois là ; sœur de cœur, ensemble.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Jeu 13 Sep - 10:05
Juillet, 20h25 : Peu de temps après le Rp Yeux Rouges.
De ces jardins secrets dont on ouvre les portes avec le coeur. Dernière Partie.
Elle l’écouta longuement, sans doute religieusement : sans l’interrompre et sans ciller. Amy était la seule à avoir cette influence sur elle et paradoxalement la seule à ne pas s’en rendre compte. Il lui arrivait de plus en plus de mesurer le monde à l’aune de la jeune femme et ses mots, loin de s’évaporer, s’inscrivaient en elle comme quelques axiomes qu’on ne viendrait pas remettre en cause. Ce n’était pas de l’admiration, c’était indéfinissable. Ils étaient certain que les choses changeaient, il était certain qu’elle devait y réfléchir mais ce qui impose un changement suppose toujours la peur de l’inconnu et la peur de l’erreur. Elle réfléchirait à tout cela, plus tard puisqu’elle en avait tout le temps. La vision de Ptite Brune était teintée d’idéalisme confinant parfois à l’utopisme mais cette vision résolument positive, Caitlyn ne l’avait jamais éprouvé par le passé. C’était déstabilisant à entendre, facile à concevoir et tellement beau d’y adhérer. Avec cette même expression de sérieux, elle se leva de son lit pour aller jeter dans la corbeille le gobelet vide de son milkshake , puis revenant sur ses pas une fois la mission remplie, s’accrocha au lit de dessus en se balançant, les genoux reposant sur le lit du bas.
- Je suis heureuse…que tu m’ai empêché de fuir le premier jour ou on s’est rencontré. C’est si facile d’être avec toi, si…si apaisant. Je resterai à tes cotés aussi longtemps que tu me supporteras. Le monde…j’m’en fous. Les autres, ils disent ce qu’ils veulent. Si tu penses que c’est important de croire en certaines choses, je veux bien essayer d’y croire aussi…Je ne crois qu’en Dieu…qu’en Dieu et qu’en toi. Parce que tu es la meilleure chose qui me soit arrivé.
Elle se laissa tomber sur le lit en étouffant un petit rire, elle se sentait bien. Tout en fixant le dos du lit du dessous, elle égraina les mots.
- Je veux partager ton idéal…j’veux être mon « propre capitaine » aussi. Surtout, j’veux que tu sois fière de moi et que tu m’regardes toujours avec le même regard parce que tu sais pas a quel point ca me fait du bien, ce regard...
Tu sais quoi ? Te moque pas hein ? Je suis sérieuse…J’aimerai étudier à nouveau. Je…J’aime lire, j’aime comprendre les choses et j’adore la littérature classique. Mais je ne sais pas si..si j’en serais capable…Des qu’il est question de notes, d’interros, de rapports : je perds mes mots, j’y comprends plus rien et je fais n’importe quoi. J’ai p’tete passé l’âge ou je suis très conne.
Ca a besoin d’être cultivée, une super héroïne, tu crois ?
Les soirées sont pleines de surprises, c’est ce soir-là que Caitlyn Elioth suite à cette discussion envisagea l’avenir pour la première fois de sa vie. Un embryon d’avenir, certes, mais avec un cap : devenir quelqu’un d’autre, quelqu’un qui ferait des choses et qui rendrait fier les personnes qui l’aiment.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Jeu 13 Sep - 23:33
Caitlyn l’avait écouté parler selon la tradition du « on laisse parler l’autre s’en l’interrompre », tradition vite installée et que malgré toutes les probabilités, Amy était celle qui avait le plus de mal à s’y tenir. Par contre, à l’habitude il n’était pas interdit de bouger durant le discours, elles n’étaient pas en amphi non-plus. Après, Fuzzy attendit la fin pour aller jeter son gobelet. Puis, se réinstallant sur son lit de la manière habituelle, en s’y laissant tomber, non sans lui avoir parlé d’abord : elle était contente qu’Amy l’ai forcé à ne pas s’enfuir, sentiment parfaitement partagé même si l’italienne ne l’avait pas véritablement empêché de s’enfuir. Nephilim était facile à vivre, l’éducation principalement, car on lui avait apprit deux choses : le respect d’autrui et fermé sa gueule. Nan, après cela faisait toujours plaisir de se faire complimenter sur son comportement ; Nephilim sourit donc.
- Je resterai à tes cotés aussi longtemps que tu me supporteras.
Amy se redressa, sur son lit, son sourire s’agrandissant.
- Alors on restera ensemble à vie, comme des vraies sœurs, déclara-t-elle vivement une fois que Caitlyn eut marqué une pause, laquelle lui servit pour se laisser tomber sur le martelât. Toi aussi t’es la meilleure chose qui me soit arrivé Fuzz’, enchaina-t-elle en se laissant retomber également.
Toujours sur le flan à la regarder, Amy profitait des mots de sa sœur de cœur et de l’instant présent d’aveux et de confessions.
- Je veux partager ton idéal…j’veux être mon « propre capitaine » aussi. Surtout, j’veux que tu sois fière de moi et que tu m’regardes toujours avec le même regard parce que tu sais pas a quel point ca me fait du bien, ce regard...
Tu sais quoi ? Te moque pas hein ? Je suis sérieuse… J’aimerai étudier à nouveau.
Amy se redressa de nouveau, restant certes allongée mais poussant sur l’un de ses bras, son sourire s’agrandissant à mesure que les mots étaient prononcés.
- Me moquer ? Pourquoi, c’est une super-nouvelle ! T’en sera capable, t’en fait pas pour les notes et tout, c’est qu’une question de stress. Si t’apprends tes cours et que tu les récite comme t’as fais avec la Bible, t’aura un super dossier. Au pire, je t’aide à réviser et à gérer ton stress : c’est comme tout, cela s’apprend. T’as pas passé l’âge et t’es loin d’être bête, hein ? Pour une super-héroïne… euh… je pense pas que Jubilee ait fait un doctorat, d’autant qu’elle est un peu trop jeune, mais un peu de culture sa fait jamais de mal, plus elle parlait, et plus son sourire s’agrandissait : pour une fois qu’Amy avait la chance de pouvoir vendre les études supérieures à Caitlyn, elle n’allait pas s’en priver. Lettres Classiques, donc ; c’est plutôt sympa comme parcours. Je connais pas les débouchés mais les Lettres doivent être enseignées à l’Institut, c’est l’un des plus gros cursus. On ira demander pour la prochaine rentrée ?
L’espérance, la certitude d’un avenir meilleur demain, cela avait saisit le cœur d’Amy ; si Caitlyn recommençait à étudier, elle pourrait bâtir encore plus que ce qu’elle n’avait déjà fait. Les années de coma étaient une page manquante de sa vie, mais si elle acceptait d’écrire après, cette page perdrait en importance.
Clignant des yeux, elle déployant ses membranes nictitantes, et se relevant complètement, elle alla s’affaler à côté de Caitlyn, épaule contre épaule, la regardant.
- T’es la meilleure chose qui me soit arrivée et la meilleure personne que j’ai jamais rencontrée ; t’es ma sœur de cœur, la seule et l’unique, et quoi qu’il advienne, mes yeux seront toujours inchangés et porteront toujours le même regard sur toi : un regard de tendresse et de compatissance, pour la personne qui leur est le plus chère au monde. Jamais tu ne les décevras ; jamais tu ne me décevras. Je le sais.
Elle se tut, continuant de regarder Fuzzy à travers ses membranes nictitantes, dont les couleurs altérées n’enlevait rien à la beauté du moment où du sourire.
- Tu m’excuse si je les ouvre, mes membranes, parce que là, t’es en mode verte, rigola-t-elle, clignant effectivement des yeux pour les replier avant de fixer les prunelles vertes de ses iris marrons. J’te squat un peu avant qu’on aille pioncer, j’aimerai que tu me dises ce que tu voudrais faire comme métier, à part super-héroïne, parce que franchement, niveau assurance sociale et congés payés, c’est pas le mieux, donc mieux vaut avoir une activité à côté.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Dim 30 Sep - 15:11
Mi Aout, 23h15. De la vérité et des regrets. (Part 1)
Elle souffla tout en s’essuyant aux commissures des lèvres l’excédent d’eau qu’elle venait de boire en une impressionnante décente digne du pochetron du coin. Une panne de ventilateur dans une chambre surchauffé par la chaleur d’aout, c’était l’horreur ! Pas un brin d’air même à une heure avancée de la nuit et avec les fenêtres ouvertes. Elle resta un instant interdite, debout et nue dans la pièce baignée d’une lueur spectrale et bleutée d’une pleine lune de nuit d’été, jouant avec la bouteille vide sur sa hanche. Son regard tourna vers elle qui partageait ses nuits à présent. Elle la couva des yeux avec une immense tendresse avant de, en boitant légèrement enfin débarrassée de son encombrant plâtre, rejoindre la couche en soupirant d’aise. Légèrement éveillée par le mouvement de sa compagne, Amy en gémissant vint se replacer tout contre elle, sur son sein. Lors, d’instinct Cait se mit à lui caresser les cheveux. Les nuits n’étaient qu’à elles et elle était sa professeure, gagnant chaque nuit des minces batailles sur sa pudeur et ses hésitations, ses surprises et ses appréhensions. Des caresses plus intimes, plus précises et des murmures et légers gémissement partagés pas elles seules mais livrés à l’audace de la nuit. Amy ne se refusait jamais, mais se consumait avec appréhension, parfois maladresse mais toujours avec une superbe sincérité emprunte d’un amour enflammé à fleur de peau dans ses hésitations comme dans ses impatiences. Elle la guidait avec tout l’amour que l’on pouvait espérer d’une telle fusion et d’un tel apprentissage. Les corps sont des livres qu’on se plait à lire à sa guise en ne négligeant aucuns détails, aucun détours, aucune lettrine dont il fallait souligner la beauté cursive à la pointe du cœur. Pas audacieuse mais aimante et appliquée, elle retenait les leçons et remettait cent fois son âme sur l’ouvrage. Après le plaisir venait souvent la confidence ou les mots tendres, parfois le silence. Mais c’était toujours quelque chose de partagé, quelque chose qu’elles vivaient ensemble.
Elle plissa les yeux, gouttant l’instant et soupira encore une fois, plus lourdement cette fois ci. Ele inclina sa tête contre celle de sa compagne en murmurant.
- Je suis prête. Je t’ai fais une promesse ce jour-là au BAM. Un jour, je te dirais tout…Merci. Merci de ne pas m’avoir brusquée, merci de m’avoir donné du temps. Merci de me rendre si…si heureuse. Je croyais que c’était impossible. Ce soir, tain…ca s’impose à moi comme un pain dans la tronche. C’est frappant…Je n’ai jamais été aussi heureuse Sweet Love, jamais de toute ma vie. Mais cette vie, je la partage avec toi…pour toujours et..et je vais la partager aussi dans tout ce qu’elle a eu de plus noire. Si..si..j’y arrive pas, serre moi fort…juste serre moi. Il y a 3 ans, j’ai fais une rencontre, une mauvaise rencontre…un mutant démoniaque du nom de Sinistre. Il existait une organisation portant le nom des Maraudeurs. J’sais pas ce que c’était d’son but, il cherchait des gens « particuliers » des mutos pour en faire des sortes de mercenaires. Il faisait des saloperies d’expériences génétiques, surement sur moi, j’pense : on y est tous passé. On avait des missions, beaucoup de missions…vols, violences, corruptions. Jamais de mort, je refusais de tuer même si j’me faisais engeuler pour ca mais..mais l’reste. J’etais conne, je crevais la dalle, je faisais la manche dans la rue. Il m’a mis le flingue dans la main, chérie, mais…c’est moi qui ai accepté de tenir l’arme et de m’en servir. C’était un jeu, ca n’avait pas d’importance, c’était cool et le fric coulait à flot, t’a pas idée…je pouvais avoir tout ce que je voulais et les frissons en plus : on était des désespérés sans avenir comme les gosses de Mutant Town. On était devenu les Rois du Monde. On avait cette connerie de conviction qu’on allait baiser ce monde et devenir des sortes de John Dillinger des temps modernes : conneries, on était des vrais cons. Si tu savais…si tu savais combien je regrette d’avoir connu ce type, ce monstre. J’etais déjà morte à peine entrée à son service. Alors…alors il y a eu Byron. - C’était la première fois que j’étais amoureuse…vraiment…tu sais ce que j’pensais d’l’amour et combien je me plantais On a réinventé Bonnie et Clyde, un criminel mutos qui tuait par contact et une maraudeuse, on avait des projets de grandeurs…et..et…Les purificateurs, un truc du genre. Ils ont plastiqué notre appart’ et Byron est mort et Kyle mon frère d’adoption aussi, tous les deux en même temps : j’ai tout perdu …tout perdu….dans une fournaise.
- Alors…alors y’avait plus que cette immense souffrance…un gouffre sans fin, une chute qui n’en finissait plus…C’est Ernest qui m’a rappelé tout ca, je l’avais croisé à l’époque, c’est en le protégeant que j’ai pris cette balle dont tu vois la cicatrice…la deuxième cicatrice. Ernest à la bibliothèque m’a parlé de..Byron…tout est revenu…tout est revenu d’un bloc. Cette souffrance, mon amour, t’as pas idée. J’ai jamais souffert comme ca comme si on m’arrachait l’âme et me la déchirait. J’ai revécu chaque instant de cette désespérance… - Kyle et Byron mort…après ma vie…ce fut pire. Il aurait mieux fallut qu’on m’enferme. Je n’avais plus que mon boulot, que cette fuite en avant pour Sinistre alors, j’ai..j’ai cédé…J’ai fait tout ce qu’il me demandait, tout, sans état d’âme…je voulais mourir…juste que tout ca…ca s’arrête. ..et me démolir le plus possible.
Elle se mordit les lèvres étouffant un sanglot qu’elle se força à ravaler et frissonna cherchant dans l’étreinte bien plus que le pardon. Elle ne trouva pas la force de poursuivre.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Ven 5 Oct - 21:34
Amy aimait la chaleur, n’importe quelle chaleur. Elle n’était pas plus douillette qu’une autre, l’étant probablement moins que la moyenne du fait de son enfance dans un orphelinat du Mezzogiorno et de ses pouvoirs régénérateurs, mais elle aimait le confort, et surtout la chaleur. Lézarder au soleil ou s’enrouler dans une couette par trente degrés nocturne, le tout reposant contre et sur celle qu’elle aimait (et à qui elle tenait encore plus chaud), c’était tout simplement la meilleure position pour dormir, à son avis.
Les nuits étaient plus calmes désormais, moins de cauchemars de la part de la Ptite Rousse, et des moyens de la consoler plus efficace. Amy avait toujours suivit le rythme du soleil, ou peu s’en fallait, et les seules raisons qui pouvaient la pousser à se lever la nuit étaient une envie pressante ou sa compagne, terme tenant chère aux yeux de Caitlyn alors que dans la maturité de l’italienne « petite amie » allait très bien. Mais elles n’allaient pas chipoter pour cela.
Et puis, son programme de la journée était suffisamment remplit pour qu’elle en soit crevée le soir, et dès qu’elles avaient finit les « discussions de chambrée », qui avaient prit un tout autre sens que sur son planning depuis qu’elles s’étaient rendues compte, avouées et mises ensembles. Amy progressait à petits pas avec Caitlyn, ayant du mal mais faisant son possible, alors qu’elle était habituée à progresser à grands pas, comme dans les cours, le sport ou d’une certaine manière, avec Rachel. Elle ne savait toujours rien du passé de « Phénix » ni de ses étranges marques, mais c’était comme pour Cait’, elle attendrait qu’elles se confient. Les brusquer n’amènerait rien, et puis Amy n’était pas sure d’avoir envie de savoir ; Meurtre et terrorisme pour Caitlyn, et pour Rachel ? Les deux rousses avaient trop de points communs pour que ce n’en soit pas sanglant, et si Amy ne les avaient pas présentées, chacune avait entendue parler de l’autre. Sa Cati avait eut pour supplication d’attendre que Rachel n’ait plus de crises avant de la rencontrer, et elle avait obtempérée.
Etalée de tout son long et du maximum de son large, bras et jambes en étoile sur les deux matelas qui leur servaient de nid, Amy dormait tranquillement, bien qu’il lui manquât quelque chose. Il lui manquait un contact, il lui manquait un son. Le cœur de Caitlyn, il lui manquait le cœur de Caitlyn ; c’était suffisant pour que son rêve s’en trouble.
Le retour de sa Cati la fit émerger un peu plus, alors qu’elle se repositionnait instinctivement à sa place, non sans un grognement et un battement d’ailes aussi bref que mécontent. Les Ala-pulmos étaient très expressives, il suffisait de les regarder pour le remarquer : d’ordinaire calmes et repliées, elles s’excitaient pour un rien, frémissant pour le plaisir ou la colère, battant un bref coup pour de l’agacement ou de la surprise, se déployant de toute leur longueur lorsqu’Amy éternuait ou était très bien, comme en ce moment. Caitlyn c’était habituée au contact des excroissances pulmonaires contre sa peau, surprise au début de sentir le léger vent qui s’en dégageait. Elles respiraient, oui, et si Cati avait été chatouilleuse, s’eut été un chemin de croix pour qu’elle réussisse à dormir avec le contact des ailes contre sa peau.
Toujours vêtue de sa chemise de nuit, son rapport à sa propre nudité étant le plus grand frein à leur relation, l’italienne entrouvrit les yeux à la voix de Caitlyn, émettant un « hein ? » mal réveillé pour tenter de raccrocher au fil du récit, récit qui lui était murmuré à l’oreille.
Relevant la tête, elle regarda Caitlyn dans le clair de lune, la seule chose qui l’empêcha de sourire à cette peinture que Léonardo da Vinci n’aurait put reproduire étant l’expression qu’elle avait.
Elle était prête, prête à lui révéler son passé ; Amy n’était pas sure de vouloir l’entendre, mais ne dit rien. Caitlyn n’était pas un monstre, ou alors le Paradis en était remplit, et si elle décidait d’en parler en ce jour, alors Nephilim devait écouter. Elle n’écouterait pas pour juger ou pour condamner, elle en était incapable, elle écouterait pour écouter, pour comprendre et pour rassurer : leur amour ne serait pas fracturé par ces révélations, elle en était sure.
Caitlyn la remercia, mais elle n’avait pas à le faire. Elle n’aurait jamais à le faire. Leur bonheur était réciproque, et leurs remerciements devraient l’être aussi, alors. Mais l’italienne conserva le silence pour crédo, laissant Caitlyn parler comme il était de coutume lorsqu’il s’agissait de son passé et de ses cauchemars.
Fuzzy voulait tout partager, le bien comme le mal ; pour peu qu’il y eut une bague et un « pour le meilleur et pour le pire », Amy aurait dit oui.
Elle voulait sentir son contact dans la difficulté, ainsi Amy se redressa un peu, se passant de toute sa longueur contre Caitlyn, lui caressant la joue pour remonter jusqu’à ses cheveux et glisser la première mèche qui passait derrière son oreille, sans un mot. Elles n’en avaient pas besoin pour se comprendre.
- Il y a 3 ans, j’ai fais une rencontre, une mauvaise rencontre…un mutant démoniaque du nom de Sinistre. Il existait une organisation portant le nom des Maraudeurs. J’sais pas ce que c’était d’son but, il cherchait des gens « particuliers » des mutos pour en faire des sortes de mercenaires. Il faisait des saloperies d’expériences génétiques, surement sur moi, j’pense : on y est tous passé. On avait des missions, beaucoup de missions… vols, violences, corruptions. Jamais de mort, je refusais de tuer même si j’me faisais engeuler pour ca mais… mais l’reste. J’étais conne, je crevais la dalle, je faisais la manche dans la rue. Il m’a mis le flingue dans la main, chérie, mais…c’est moi qui ai accepté de tenir l’arme et de m’en servir. C’était un jeu, ca n’avait pas d’importance, c’était cool et le fric coulait à flot, t’a pas idée…je pouvais avoir tout ce que je voulais et les frissons en plus : on était des désespérés sans avenir comme les gosses de Mutant Town. On était devenu les Rois du Monde. On avait cette connerie de conviction qu’on allait baiser ce monde et devenir des sortes de John Dillinger des temps modernes : conneries, on était des vrais cons. Si tu savais…si tu savais combien je regrette d’avoir connu ce type, ce monstre. J’étais déjà morte à peine entrée à son service. Alors…alors il y a eu Byron.
Expériences génétiques, vols, violences, corruptions… Amy frémit, se pinçant les lèvres. Elle se recoucha sur la poitrine de Caitlyn, la serrant bien fort, comme il lui avait été demandé, mais également pour elle-même. Elle avait besoin de sentir le cœur de sa Cati, de l’entendre, pour savoir que tout cela c’était du passé, qu’elle en était sortie. Des cauchemars, juste des cauchemars. Mais même dans ces cauchemars, Caitlyn n’avait pas commit le pire : elle avait refusée de tuer. Pourquoi le BAM lui avait dit le contraire alors ? Amy aurait été prête à croire tout ce que lui disait Caitlyn, si elle lui avait dit que tout n’était que mensonge de ce qu’on lui avait raconté au Triskelion, que c’était les actes de quelqu’un d’autre, elle l’aurait tenu pour vérité absolue. C’était pour cela qu’elle avait détourné le regarde aussi : parfois, le mensonge faisait plus de bien que de mal.
Cela faisait mal de se dire qu’il existait des êtres capables d’autant d’inhumanité, comme s’ils avaient oublié leurs propres rêves et leurs propres espoirs de jadis. Cela faisait mal de se dire que ces mêmes gens étaient capables de manipuler les espoirs et les rêves des autres pour leurs desseins.
Byron, il y avait tellement d’espoir dans ce nom, tellement de regret aussi, cela en serra la gorge d’Amy. Elle ne pouvait que deviner qui il était, et commence cela s’était terminé. Il avait dû essayer de remonter Cait’ à la lumière, et Sinistre l’avait fait tuer.
C’était effectivement le premier amour de Caitlyn, et il déçu Amy, n’ayant pas cherché à sortir la rousse du milieu mais ayant lui-même l’âme noire. Puis les Purificateurs étaient arrivés, et dans les flammes, ils avaient tout prit : l’amour, aile que le Seigneur qu’ils disaient servir avait donné à l’Homme pour monter jusqu’à Lui, et la famille, valeur dont ils se disaient défenseurs en tant que Chrétiens. Amy pouvait comprendre, le souvenir de son premier mort, illustre inconnu dont le dernier souffle et le dernier regard avaient été pour elle, remontait au matin du 12 Janvier de cette année là.
Et c’était alors que le pire était arrivé : en Enfer, le Diable est un personnage bon, et elle avait écouté son diable à elle, jusqu’au point de chute et au BAM, jusqu’à ce que Dieu lui retira la mémoire pour lui donner une seconde chance. Ernest avait brisé tout cela, le rat étant capable de détruire et de construire, et ce de façon tellement aléatoire qu’Amy le craignait. Elle ne le détestait pas pour ce qui était arrivé à cause de lui, mais ne l’aimait pas non-plus, bien que sa persévérance envers leur protégée commune l’eut fait remonter dans l’estime de la Ptite Brune, pour peu qu’un Confrériste puisse y monter bien haut.
- Kyle et Byron mort… après ma vie… ce fut pire. Il aurait mieux fallut qu’on m’enferme. Je n’avais plus que mon boulot, que cette fuite en avant pour Sinistre alors, j’ai… j’ai cédé… J’ai fait tout ce qu’il me demandait, tout, sans état d’âme… je voulais mourir… juste que tout ca… ca s’arrête... et me démolir le plus possible.
La voix de Caitlyn disparue dans un sanglot étouffé, alors qu’Amy serrait de toutes ses forces contre sa tendre en souffrance. Nephilim avait fermée les yeux, pleurant elle aussi, mais silencieusement. Elle pouvait imaginer la souffrance, elle pouvait imaginer la sensation de l’on ait arraché son âme, elle l’avait déjà ressenti ; mais elle n’avait rien fait d’autodestructeur ou de maléfique, et Caitlyn devait donc souffrir des regrets ; ces cauchemars étaient une punition, une punition qu’elle s’infligeait à elle-même pour tout cela. Elle voulait tellement se montrer forte, pour elles deux, mais cela l’atteignait trop. Même ses ailes voulaient consoler Caitlyn, trop petites pour l’enrouler dans un cocon plumeux mais l’idée était là, et elles serraient le torse de Fuzzy aussi fort qu’elles le pouvaient.
- Shut… Shut… c’est fini… c’est fini maintenant… n’y pense plus… je suis là, avec toi. Ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir mais savoir où l’on va, ne jamais cesser de s’aimer, ensemble. Ensemble, pour toujours et à jamais… Je t’aime.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Mer 10 Oct - 16:16
Something in me, dark and sticky Quelque chose en moi, sombre et poisseux All the time it's getting strong Cela s'amplifie sans cesse No way of dealing with this feeling Aucune façon de marchander avec se sentiment Can't go on like this too long Je ne peux pas continuer trop longtemps comme ça
Digging in the dirt Creuser dans la saleté Stay with me, I need support Reste avec moi, j'ai besoin de soutien I'm digging in the dirt Je creuse dans la saleté To find the places I got hurt Pour trouver les endroits où j'ai mal Open up the places I got hurt Ouvrir les endroits où j'ai mal
Les mots d’Amy étaient rassurant, comme toujours. Elle fit ce qu’elle attendait d’elle, ce qu’elle faisait toujours. Un instant, Cait se sentit un peu d’idiote d’être toujours à la ramasse face à elle alors qu’elle était censé être clairement la plus âgée et la plus mature. Elle était clairement sous influence, une douce influence qui parfois se berçait d’une forte dépendance, mais c’était si rassurant en définitif. Cette confession où elle creusait à pleine main dans la boue de ce qui avait été son existence lui permettait d’en faire le deuil, définitivement. Elle avait alors conscience d’être sur le point de clore toute cette page afin de passer à autre chose et d’affronter une nouvelle vie dont elle ne percevait pour l’heure que quelques paramètres : l’Institut, la persévérance et bien entendu Amy. Tout était nouveau, tout était à bâtir et cela prendrait du temps et de la patience. Le paradigme de cette nouvelle donne était clairement tracé : le changement et l’adoption de nouvelles règles, de nouvelles valeurs, déjà sa vision des choses s’était modifiée : elle approchait l’appropriation d’un certain idéal : préserver la vie, se battre pour un rêve et surtout qu’il n’y avait pas de mal en tant que tel : tout le monde pouvait apprendre, tout le monde pouvait évoluer vers un mieux, les choses n’étaient pas figées par nature.
Elle reprit force laissant les frêles ailes de sa compagne la recouvrir comme pour la protéger un peu plus. Prenant une profonde inspiration, elle continua son discours afin d’en terminer définitivement.
- J’sais pas..si t’as besoin que je t’en dises plus…Certains détails, je préfère les garder pour moi, de toute façon, je sais bien qu’eux ne m’oublieront pas et se rappelleront à mon bon souvenir nuit après nuit. C’est space…Y’a un truc que j’m’explique pas…Autant je me souviens bien de l’avant Byron et..même..de sa mort..tu vois quoi. Autant après, j’ai l’impression qu’il manque des choses…c’est pas raccord…comme si…Comme si je n’arrivai pas à me souvenir de quelque chose ou quelqu’un..Y’a un truc qui manque, un truc important…C’est une sorte d’ombre, une ombre froide mais qui ne me fout pas trouille…Je sais qu’il y avait un lien avec elle, un lien « important » mais impossible de m’en souvenir, dès que je suis dessus, ça s’échappe. Comme si « on » ne voulait pas que je m’en souvienne. Même dans les rêves, cette ombre, elle a toujours été à coté de moi…parfois y’a une jeune fille aussi, elle me parle beaucoup mais là aussi j’me souviens d’rien. On dirait..j’ai l’image d’un « miroir », une sorte de reflet et je sais…son nom. C’est un truc irlandais…un truc qui sonne comme mon prénom.
Elle soupira en secouant la tête, comme si elle se navrait de ne pas comprendre mieux toutes les choses qui la retenaient toujours dans une certaine pénombre sur elle-même. Elle se remit à caresser la chevelure d’Amy après avoir déposé un baiser sur son front.
- J’ai vu tout à l’heure quand je me désapais que tu yeutais le Tigre sur mon corps. Il a une chouette histoire ce tatouage. Un soir où j’avais touché le fond, j’ai croisé Ashe Lovelace, une jeune junky un peu stoned qui avait une aventure avec Kyle dans l’passé. On a déliré toute la nuit..Je t’passe les détails, hein…Elle avait le pouvoir de faire prendre vie à ses tatouages. Elle m’a tatoué ce tigre parce qu’elle a dit que..c’est ce que j’étais. « Aussi imprévisible, forte et obstinée qu’un tigre ».Ce soir-là, elle l’a animé et on a joué avec lui…on l’a baptisé GrosChat. Tu t’es déjà frittée avec un tigre ? Moi oui…quel souvenir ! Tiens, scoop ! Cette Ashe, elle était maquée avec Hopes à une période ! Le monde est p’tit hein ! Franchement, t’as vu sa dégaine à Hopes, « so british », quand tu vois Ashe, c’te cadavre ambulant…Ben on ne comprend pas vraiment hein ! Tu savais que Hopes était la première personne à qui j’ai avoué que je t’aimais ? Il sait trouvé les mots…C’est un gars bien, je crois que..oui..je l’estime. C’est arrivé rarement ça, on a pas mal causé depuis, si y’avait eu plus de gens comme lui, j’en serais pas arrivé à ça. Il était à l’Institut, tu savais ? Il occupait la place James avant.
Elle se tut, gardant enfin le silence durant une longue minute.
- Amy…L’idéal de Xavier. C’est pas des conneries, j’y crois vraiment. Je vais me battre pour ça à présent. Il a raison sur pas mal de chose et ça mérite qu’on s 'y consacre. Je crois..que c’est une nouvelle vie qui commence.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Jeu 11 Oct - 18:36
Après une inspiration, Caitlyn reprit, peut-être trop tôt, peut-être trop tard, toujours était-il qu’elle c’était suffisamment calmée pour que ses paroles soient fluides et compréhensibles, pour le meilleur ou pour le pire, sachant que probablement c’était ce dernier qui s’approchait.
Fuzzy ne savait pas s’il était sage d’ailleurs de poursuivre vers le pire, probablement avait-elle senti les larmes d’Amy couler jusqu’à sa propre peau, et il y avait certains détails qu’elle voulait taire ; ainsi soit-il. Nephilim ne la forcerait pas, jamais, même si elle savait que ce sujet empoisonnait sa Cati, elle respectait ses choix. Se tenir contre elle chaque nuit, l’aider quant elle se réveillait et ce rendormir de concert, cela lui suffisait.
L’Ombre, il fut de nouveau question de l’Ombre ; l’Ombre froide, mais l’Ombre bienveillante. Personne ou souvenir ? Même un psychanalyste n’aurait put le déterminer, tant cette ombre était insaisissable. Peut-être qu’à l’avenir elle s’avancerait sous les yeux de Caitlyn, une Ombre en pleine lumière, mais actuellement elle fuyait toujours, et était aussi furtive qu’une ombre, une ombre dans les ténèbres.
En réalité, c’était le « on » qui inquiétait le plus Amy : le BAM, Sinistre, l’Ombre elle-même ? Avoir retrouvé la mémoire avait certes répondu à des questions, mais elle en avait posé de nouvelle, et presqu’en plus grand nombre. La jeune fille, le miroir, pour Nephilim, sa signification était plutôt claire : il s’agissait de l’innocence de Caitlyn personnifiée. D’où la ressemblance. Muselée mais jamais tuée, l’innocence avait survécue en cette fillette, reprenant ses droits lorsque le mal avait reflué.
Un nouveau soupire, suivit de quelques mouvements de tête ; Amy relâcha sa prise, regardant sa compagne alors que celle-ci passait à nouveau sa main dans ses cheveux à elle, non sans avoir profité de son geste pour lui déposer un baiser sur le front. Si la situation avait été différente, plus joyeuse, l’italienne aurait expliqué à sa Cati qu’elle avait mal visé et lui aurait donné un nouvel essai, mais ce n’était pas le moment, ainsi elle resta muette, se contentant de reposer sa tête à la place habituelle.
Caitlyn enchaîna sur son tigre tatoué, qui était certes la seconde chose qui la perturbait le plus sur le physique que Cait’, après les blessures par balle évidemment. Il avait toute une histoire ? Nephilim espérait seulement qu’elle ne soit pas trop triste. Ashe Lovelace, la tatoueuse… l’italienne se souvenait d’elle : elles n’avaient pas réussit à le retrouver après leur escapade au Bronk, chez Danko. Et elle refaisait surface, avec plus qu’un nom cette fois. Junky tatoueuse mutante capable d’animer les tatouages et qui était sorti avec son frère… et Caitlyn qui lui passait la première nuit de délire, surement pour éviter une crise de jalousie intempestive, que les ailes exprimèrent cependant en ce contractant légèrement. Cependant, un point pour la Lovelace : Cati était aussi imprévisible, forte et obstinée qu’un tigre. Elle griffait aussi, des fois, mais comme c’était régénéré avant le matin, il n’y avait pas de témoins.
GrosChat qu’elles l’avaient appelé dans un instant d’imagination fertile, avant de lui taper dessus ; pauvre bête. Bon, visiblement Ashe avait connu intimement une bonne parti des personnes de NY, pour passer de Hopes à Cait’ et son frère d’adoption. Autant, Amy était d’accord sur le fait que le Men in Beige semblait sorti d’une Londres d’il y avait un siècle, autant ne visualisant pas du tout Ashe, elle n’arrivait pas à les imaginer ensemble. Par contre, Caitlyn et une blonde siliconée toutes deux complètements nues et l’une sur l’autre, ça elle l’imaginait, et c’était un coup à la faire criser sévère ! (et complexer aussi, il fallait bien l’avouer)
- C’est au Men in Beige que tu l’as dit en preum’s ? déclara-t-elle, surprise, malgré que le choix ne fut pas si stupide qu’on aurait put le croire. Bah, de toute façon, il devait déjà être au courant, vu qu’on a été un p’tit peu les dernières au courant qu’on s’aimait. Nan, je crois qu’y a ton frère aussi qui sait toujours pas, mais je veux que tu me laisse lui annoncer, d’une pour que vous détruisiez pas l’Institut et de deux pour que je puisse m’imposer, car si je le fais pas il m’acceptera jamais. Plus sérieusement, c’est bien d’avoir un agent de proba’ comme Hopes : l’est gentil, pis t’es sure qu’il t’abandonnera pas. Il te conseillera, il essayera de te comprendre, perso il me fait moins peur que James.
James Elioth, le remplaçant d’Hopes en tant que conseillé disciplinaire de l’Institut, était bien plus antipathique, et avait du sang d’Elioth, donc pas très commode dans ses bons jours ; oui, malgré ce que pouvait en témoigner certains élèves, dont la chose qu’ils avaient trouvé la plus frappante chez Caitlyn était ses mains, c’était bien Fuzzy la gentille de la famille.
- Amy… L’idéal de Xavier. C’est pas des conneries, j’y crois vraiment. Je vais me battre pour ça à présent. Il a raison sur pas mal de chose et ça mérite qu’on s 'y consacre. Je crois… que c’est une nouvelle vie qui commence.
- Je sais, et j’y crois aussi. Beaucoup pense que c’est une utopie, moi je suis sur qu’on peut y arriver ; quant bien même ce ne serait pas le cas, qui ne tente rien n’a rien. C’est une nouvelle vie qui commence : Ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir mais savoir où l’on va, ne jamais cesser de s’aimer. On est ensemble, et on va ensemble vers nos rêves. On s’aime. Je t’aime, Cati. Je t’aime mais j’ai une question : Sweet Love, ça a un rapport avec Mlle Lovelace ?
La question était tout autant un trait d’humour qu’une question sincère, car Amy n'avait nullement l'intention de porter un surnom trouvé ou attribué par quelqu'un d'autre que Caitlyn, pas plus qu'elle n'acceptait de la partager.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Mer 7 Nov - 21:23
FIN AOUT : De la Jalousie et de cette confiance à l'autre.
- Non ça ne me fait pas rire. Franchement je ne vois pas comment tu pourrais penser une minute que ce genre de sujet ne pourrait pas m’amener à « m’agacer » quelque peu…et cesse de m’appeler Caitlyn « Emilie » Elioth, je t’ai déjà dit y’a deux jours que ce prénom-là, personne à part toi et une famille qui ne m’est plus rien ne le connaissaient…et c’est pas parce que c’est écrit sur ma carte d’identité que c’est quelque chose à crier sur tous les toits.
Depuis le lit où elle bouquinait, assise en tailleur et en débardeur qui avait tout d’une chemise de nuit, elle balança le magazine people qui s’étala ouvert sur la page montrant une photo en noir et blanc d’un mannequin masculin de dos au physique avenant mais au fessier nu sortant d’une douche. Elle soupira en la fusillant du regard, fortement vexée et effectivement agacée. Avec un geste de dédain, elle prit un autre magasine qu’elle feuilleta à la recherche de vêtements à son gout en continuant sur le même ton mi cassant, mi peiné sans lui adresser un regard vu qu’Amy avait immédiatement cessé de regarder au-dessus de son épaule.
- Dire à celle avec qui on faisait une séance torride de bouche à bouche y’a pas cinq minutes « ben quoi ?» alors que je t’ai parfaitement vue te déguiser en tomate en matant par accident un connard de playboy quasi a poil dans une pub pour un parfum de marque dans un mag à la noix, ça n’a pas vocation à me pousser à te sauter dans les bras pour un câlin…j’t’assure. Y’a vraiment des moments, tu crois qu’je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, tu t’en rends juste pas compte de comment je te connais quoi !
Nouveau soupir, elle s’affala sur le lit en grognant.
- Ce n’est pas juste….Moi j’sais que y’a que les filles qui m’intéressent maintenant, j’devrais même pas dire LES filles mais UNE..Et toi…ben ça n’a pas l’air d’être le cas on dirait. Tu veux que j’te colle une ceinture de chasteté moyenâgeuse ou qu’j’empêche de sortir d’ici ? Je vais devoir faire le ménage à coup de battes à chaque fois que Josh ou qu’un douche bag de l’institut approche ? Et puis , Ok Alex a l’air TRES troublé mais j’suis pas sourde hein…je sais c’qu’on dit dans les couloirs…ca…ca m’énerve. Je supporte pas qu’un autre…qu’une autre puisse et que tu puisses peut-être ..heu..Rhaa
Une fois de plus elle s’énervait, s’empourprait en ne trouvant pas les mots qu’elle voulait mettre sur ses émotions. Elle se redressa pour regarder vers la penderie, le regard un peu perdu dans le vague.
- Pardon Sweet Love, j’peux pas partager ni faire comme si je m’en fouetterai c’est comme ça. Ça m’a couté d’être ou on en est, après temps d’épreuves et tant de souffrances…Ne me trompe pas, ça m’tuerait tellement je t’aime, c’est con mais ma plus grande peur en ce monde, c’est juste de te perdre ou que tu m’abandonnes, le monde est si vaste…y’a tellement de gens plus beaux que moi et bien plus intelligents. J’peux pas tous les empêcher de voir ce que moi j’vois, de voir quelle belle âme tu es, j’peux être super forte mais m’faudrait les pouvoirs de Xav’ et de tous les mutants réunit pour les repousser j’crois bien. T’as pas idée combien l’monde il est dur quand on est petite, rousse et avec des p’tits seins…
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Talk ( Pv Amy) Jeu 8 Nov - 21:20
Amy avait toujours eut la même réaction lorsqu’elle se faisait engueuler, d’aussi loin qu’elle s’en souvienne à maintenant et qu’elle fut en tord ou non : elle prenait un air coupable, baissait les yeux, généralement se tortillait les doigts devant elle ou dans son dos, et surtout, culpabilisait, à tord ou à raison, cela n’était pas la question.
En cette soirée, elle se faisait engueuler pas sa compagne parce qu’elle l’appelait Emilie, prénom qui n’était pas apprécié de Caitlyn, visiblement.
- Mais c’est joli Emilie ; ça vient du grec, Aemulos, qui voulait dire séduisant et rusé. Et je sais qu’t’es séduisante et rusée. Puis j’aime bien t’appeler Emilia, ça te va bien je trouve.
Même passé une certaine heure, on ne s’attendait pas à trouver ce genre de discussion de chambrée, mais pour le comprendre parfaitement, il fallait remonter quelques instants auparavant.
Lorsqu’Amy était rentrée de prendre sa douche, après une journée d’entrainement comme toutes les autres, elle avait trouvé sa Cati en train de feuilleter un magazine people. Bien pensante, vêtue de son bas de pyjama et ses Ala-pulmos en soutien-gorge, elle s’était penchée sur ses épaules, sa joue contre l’une d’elle pour embrasser son aimée, et après un peu d’apnée et une bonne coordination linguale, elle c’était retournée vers l’article lut par Fuzzy. Quelle n’avait pas été sa surprise de voir que la majeure partie de la page était couverte par un mannequin du sexe opposé en tenue d’Adam qui sortait d’une douche visiblement aussi chaude que lui, et qui était fort heureusement prit de dos sans quoi le sexe suscité aurait rejoint les arguments sensés faire la promotion d’une bouteille de parfum ; hors, l’italienne avait eut le malheur d’un peu trop détailler lesdits arguments, c’étant cru en droit de le faire puisque Caitlyn le faisait également.
Hors, avec sa Cati c’était comme avec Dieu : faites ce que je dis, pas ce que je fais.
Et elle avait eut le malheur de lâcher un « ben quoi » interrogatif, ce qui lui avait valut une scène de ménage. Mais la plus mauvaise idée de la soirée avait été de vouloir crier plus fort qu’un Elioth, chose impossible s’il en était. Amy avait vu Oméga Red et James Elioth s’engueuler, et la seule question qui lui était passé par la tête avait été de savoir lequel des deux allait se péter le larynx en premier. Donc durant un instant, rouge comme une pivoine, la voilà qui appelle Caitlyn par son nom complet pour lui demande si elle se croyait drôle à laisser trainer des photos de mecs à poils et d’ensuite lui reprocher de les regarder, pour l’instant suivant, retourner à son état naturel de fillette entrain de se faire engueuler ; note pour la prochaine fois : la laisser gueuler d’abord et faire oui-oui, parce qu’à essayer de lui répondre, on s’en prend encore plus plein la gueule.
- Non ça ne me fait pas rire. Franchement je ne vois pas comment tu pourrais penser une minute que ce genre de sujet ne pourrait pas m’amener à « m’agacer » quelque peu… et cesse de m’appeler Caitlyn « Emilie » Elioth, je t’ai déjà dit y’a deux jours que ce prénom-là, personne à part toi et une famille qui ne m’est plus rien ne le connaissaient… et c’est pas parce que c’est écrit sur ma carte d’identité que c’est quelque chose à crier sur tous les toits.
- Mais c’est joli Emilie ; ça vient du grec, Aemulos, qui voulait dire séduisant et rusé. Et je sais qu’t’es séduisante et rusée.
Essayer de se rattraper aux branches, et de militer pour son câlin ; c’était comme essayer de sauver les meubles alors qu’ils étaient déjà partis. D’ailleurs, le magasine responsable connu également son baptême de l’air, alors que Caitlyn continuait de la trucider du regard, dégoûtée et en colère. Et encore, Amy ne lui avait pas dis qu’Emile et Emilie pouvaient venir du latin Aemilius, signifiant rival. Non, elle n’avait pas envie de dormir par terre – enfin, par terre sans matelas, puisque leurs deux matelas étaient déjà par terre – et comme Caitlyn ne la laisserait jamais aller dormir ailleurs. En fait, elles devaient s’acheter un clic-clac, comme cela quant l’une bannissait l’autre sur le canapé, elles dormaient quant même ensemble, bien que plus à l’étroit même si pour Amy, cela ne changeait rien, puisqu’elle prenait toute la place disponible, Caitlyn incluse.
- Dire à celle avec qui on faisait une séance torride de bouche à bouche y’a pas cinq minutes « ben quoi ?» alors que je t’ai parfaitement vue te déguiser en tomate en matant par accident un connard de playboy quasi a poil dans une pub pour un parfum de marque dans un mag à la noix, ça n’a pas vocation à me pousser à te sauter dans les bras pour un câlin… j’t’assure. Y’a vraiment des moments, tu crois qu’je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, tu t’en rends juste pas compte de comment je te connais quoi !
Oui, elle se rendait pas compte visiblement ; ou pas d’ailleurs, parce que Caitlyn avait l’hypocrisie d’ouvrir le magasine et de le laisser ouvert alors qu’elle-même arrivait, hors elles savaient aussi bien l’une que l’autre que si Amy n’irait pas chercher volontairement dans des magasines, elle ne contrôlerait pas son regard le cas échéant.
Hors Cait’ la faisait culpabiliser, et y insistait : elle-même n’aimait même pas les filles, juste Amy, ce qui impliquait qu’Amy aimait tout le monde ; jusqu’à récemment, oui, elle ne savait pas ce qu’elle était, et même maintenant qu’elle était en couple elle continuait d’être ouverte aux deux sexes. Même quant on avait son morceau, on n’avait pas le droit de continuer à regarder l’étalage ? Pis ce n’était pas aussi grave que si elle avait regardé un vrai mec, lui avait parlé et tout ; pis ce n’était pas elle qui avait ouvert le magasine !
Non, elle n’était pas en tord, mais elle culpabilisait quant même. Merci Caitlyn.
Amy comprenait parfaitement que Caitlyn se montre territoriale, n’ayant pas l’hypocrisie de dire qu’elles étaient au-dessus de cela, et la voir défoncer des mecs à coups de batte de base-ball pour la garder était une idée assez flateuse, pour tout avouer ; pas Josh, il était sympa et beaucoup moins douchebag qu’au début maintenant qu’elle était casé, tandis que les autres amis masculins d’Amy étaient soit trop jeunes, soit gays, donc le risque de concurrence était de zéro. Sauf Doigts de Fée, évidement ; mais Alex Funke, c’était un sujet sensible : un ami à toutes les deux qui lui avait volé son premier baisé et qui avait la fâcheuse tendance à être TRES physiques. Par contre, une fois encore, il y avait des bruits dans les couloirs ; non de Dieu, n’auraient-ils jamais fini de jaser sur elles ?
Même après avoir fait ami-ami avec les Cuckoos, qui faisaient plus ou moins office de Mérovingien et dealait l’information comme de véritables machines à rumeurs. The Big Sisters are Watching Our.
Cailtyn continuait de se monter le pompon toute seule, rougissant et s’énervant alors qu’Amy se laissait engueuler, ne disant plus rien, regard baissé bien que remontant régulièrement vers le visage dans un tic et, agenouillée sur le matelas, elle s’appuyait nerveusement sur les ongles.
- Pardon Sweet Love, j’peux pas partager ni faire comme si je m’en fouetterai c’est comme ça. Ça m’a couté d’être ou on en est, après temps d’épreuves et tant de souffrances… Ne me trompe pas, ça m’tuerait tellement je t’aime, c’est con mais ma plus grande peur en ce monde, c’est juste de te perdre ou que tu m’abandonnes, le monde est si vaste… y’a tellement de gens plus beaux que moi et bien plus intelligents. J’peux pas tous les empêcher de voir ce que moi j’vois, de voir quelle belle âme tu es, j’peux être super forte mais m’faudrait les pouvoirs de Xav’ et de tous les mutants réunit pour les repousser j’crois bien. T’as pas idée combien l’monde il est dur quand on est petite, rousse et avec des p’tits seins…
Ouche, conclure sur la poitrine, l’argument irréfutable, elle était dure ! (Caitlyn, pas la poitrine)
Quittant sa position, Amy avança à quatre pattes jusqu’à ce placer devant Cait’, son visage à quelques centimètres de celui de son aimée.
- Je veux pas que tu me partages, et encore moins que tu t’en foutes ; ça nous a couté d’en arriver jusque là, et si ça me blesse que tu crois que je puisse te trahir ainsi, je te comprends. Je suis la première à marquer mon territoire, donc je comprends parfaitement. Je t’achète même la batte si tu veux. Y’a peut-être des gens plus beaux et d’autres plus intelligents, peut-être même les deux, mais ils ont tous un défaut en commun : ils ne sont pas toi. C’est toi que j’aime, toi et toi seule. T’es p’t’être petite, rousse et à faible poitrine, mais c’est comme cela que je t’aime. Regarde, j’suis p’tite, brune et à faible poitrine aussi, pourtant tu m’aimes quant même. J’ai peur de te perdre, et j’ai peur de te faire du mal. Que le monde voie en moi une belle âme si cela lui chante, mon âme c’est toi, et mon cœur t’appartient. Ne doute jamais de cela, Caitlyn Elioth.
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Sujet: Re: Talk ( Pv Amy)
Talk ( Pv Amy)
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