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Sujet: Etre à la hauteur Mer 1 Aoû - 13:15
Etre à la hauteur
Prologue : Objectifs
Chambre numéro 19, Dortoir des Filles, Institution Charles Xavier, Etat de New York – 12 : 18 P.M.
Les dortoirs prenaient un étage complet de l’Institut, lequel était divisé en deux couloirs, chacun donnant sur les chambres ou des filles, ou des garçons. Chaque chambre était similaire, enfin, avant personnalisation des locataires : une chambre à quatre lits à étage avec des tables de chevets, une armoire coulissante et un bureau pour quatre, placé devant une fenêtre à volet électrique. Simple, suffisant.
Celle numéro 19 avaient pour occupantes deux jeunes femmes des plus hétéroclites : Amy de Lauro, jeune brunette italienne élevée en orphelinat selon des valeurs bien définies et stricts. Discrète, gentille, travailleuse et posée, voilà comment on pouvait résumer son caractère. Elle occupait l’un des étages inférieurs de l’une des mezzanines, ainsi qu’un quart de l’armoire, celui du milieu gauche, avec ses maigres affaires et pourtant bien suffisantes : quelques fringues et un minimum de vie, un sac de voyage. Dans sa table de nuit se trouvaient une petite collection de livres personnels, ainsi que son mp3, son téléphone et son argent lorsqu’elle ne les avait pas sur elle. L’autre rez-de-chaussée de mezzanine était occupé par son opposé, en quelque sort. Caitlyn Elioth, rousse irlandaise élevée dans les rues de San Francisco, à la dure et seule. Exubérante, imprévisible, fonceuse et gaffeuse, voilà un résumé du personnage.
Drôle de colocation qui contrairement à toutes les probabilités, était plus solide que l’acier. Caitlyn et Amy s’étaient très rapidement adoptées, et se comportaient comme une sororité ; des sœurs de cœur, selon leurs propres mots. Deux orphelines, certes de monde différent, mais qui avaient toujours voulut une famille, et qui l’avait trouvé en l’autre personne. Ainsi, malgré des habitudes et des styles de vie très différents, elles s’acceptaient et se soutenaient. Des épreuves les avaient rapprochées, et c’étaient ensemble qu’elles avaient fait vœux de rejoindre les X-Men.
Cependant, dans cette quête, l’italienne avait un sacré retard : Fuzzy, tel qu’était surnommée la rousse, avait déjà des compétences martiales très poussées, et certes sorties d’on ne sait où, bien réelle. La brune, elle avait été élevée dans la non violence, et jamais elle n’aurait porté le moindre coup de poing si le destin ne l’avait placé sur le chemin des Purificateurs et des Cyborg. Aujourd’hui, elle apprenait à ce battre, mais ce n’était pas suffisant pour espérer devenir X-Woman.
C’était les vacances, elle avait donc le temps de s’entrainer plus durement ; étant une personne organisée, Nephilim avait donc fait un planning, sur une simple feuille de papier, qu’elle avait scotché à sa mezzanine, un emploi du temps auquel elle devait absolument se tenir pour augmenter ses capacités physiques.
Un beau planning qui devait lui permettre de s’y retrouver dans des journées plutôt chargées. Et elle suivrait cela tous les jours à l’exception de celui du Seigneur, et ceux jusqu’à reprise des cours. Maintenant, c’était vrai que le planning n’était pas hermétique : en même temps qu’elle courait ou nageait, rien n’empêchait Amy de déployer membranes nictitantes et ailes pulmonaires pour continuer sa photosynthèse, tandis de durant les heures de photosynthèse rien ne l’empêchait de continuer le sport, si sa condition physique le lui permettait. Bref, elle n’allait pas chômer, mais tiendrait le coup, comme d’habitude. Elle avait la volonté de réussir et ses pouvoirs amélioraient son endurance suffisamment pour qu’elle tienne le rythme qu’elle c’était imposée ; elle n’avait jamais eut à en douter jusque là.
Pour l’instant, elle restait allongée sur son lit, contente d’avoir trouvé du temps pour toutes ses activités : elle s’entrainerait au minimum six heures par jour et pourrait voir pas mal de monde durant ses pauses. Elle ne déjeunerait pas véritablement, mais accompagnerait Cait’ ou d’autres au réfectoire, et discuterait ; elle s’entrainerait seule ou accompagnée, mais savait que pour le « combat », Jubilee serait là pour lui enseigner comme elle l’avait promit. Fuzzy aussi, probablement, mais cette dernière avait également la guitare à lui apprendre, ce qu’elles feraient tous les soirs, dans un souci d’emmerdement globale de l’étage des dortoirs. Dit comme cela, cela pouvait paraitre volontairement malveillant ou leur apporter des problèmes, mais il en était rien : elle n’avait juste pas de créneaux pour mettre cela autre part. C’était simple, la seule heure qu’elle aurait dû avoir de libre avait été prise par une aide qu’elle apportait à une autre jeune femme, souffrant d’une dépression avancée. En quelque sorte, Amy c’était autoproclamée sa psy, même si elle se voyait juste comme une personne en aidant une autre, n’ayant pas à son goût les qualifications requises.
En bref, son mois allait être très occupé, mais elle devait s’y habituer car cela ne ferait que s’accroitre lorsqu’elle prendrait en ancienneté dans l’Institut. Pour elle, devenir X-Men ne se résumait pas à faire parti de la X-Team, mais c’était bel et bien aider à faire vivre l’Institution Charles Xavier, à aider ses résidents et ses élèves autant qu’elle le pouvait.
La seule chose dont elle avait peur, c’était d’échouer. Mais elle se montrerait à la hauteur ; elle ferait tout pour.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Etre à la hauteur Lun 6 Aoû - 18:40
Chapitre I : Athlétisme
Parc de l’Institut Xavier, Etat de New York – 09 : 13 P.M. – Séance 1
La plupart des gens déclaraient se vider complètement l’esprit quant ils courraient ; bah elle, elle ne devait pas courir assez vite. Il y avait peu de moment où elle pensait plus que dans la course à pied ; et peu de moment où elle pensait plus à n’importe quoi. En effet, ses pensées dérivaient au rythme de sa course. Sachant que l’Institut faisait plusieurs hectares, à vue de nez, elle avait tout le temps de se perdre dans ses pensées. D’ailleurs, cette simple réflexion était la preuve ultime qu’elle pensait à tout et n’importe quoi.
Amy accéléra un peu. Ses baskets tiendraient le coup, car elles étaient faite pour cela, et en avaient vu d’autres. Oui, s’il y avait une chose d’éternel dans la tenue de la jeune brune, c’était ses baskets ; après tout, c’était une fille élevée dans le Mezzogiorno, dans un orphelinat qui plus est, donc les talons, elle ne savait même pas marcher avec. Comme pantalon, les jeans avaient sa préférence, même si pour le sport ou la chaleur, elle portait des survêtements. En réalité, les jeans avaient sa faveur dans tous les domaines, ou plutôt les vêtements en denim : pantalon, short ou jupe, veste, etc. Aujourd’hui, elle était en débardeur, mais il lui arrivait également de porter des t-shirt informes. Ajoutez à cela quelques vestes aux couleurs variées et plus rarement une paire de bottes noires, un borsalino, quelques écharpes, des mitaines et des bracelets en tous genre, et vous aurez fait le tour des divers accessoires de Nephilim. Elle n’avait pas grand-chose, mais cela lui suffisait ; pas de chaussures à talons ou de robes, elle n’avait pas l’habitude d’en porter. Différence culturelle et fait qu’elle soit timide, très probablement.
Mais bref, elle courrait dans le parc de l’Institut, en accord avec son planning ; elle venait de s’y mettre, mais n’y allait pas à son maximum, sans quoi jamais elle ne tiendrait son objectif : deux heures de course d’endurance, puis une heure de repos pour reprendre sa photosynthèse, le déjeuner auquel elle irait au réfectoire pour discuter plus que pour manger, puis elle renchainerait.
La course, elle la faisait seule, membranes nictitantes déployées ; en effet, ses horaires étaient plus un minimum qu’un maximum : si elle empiétait avec un entrainement sur la photosynthèse, ce n’était pas grave, puisqu’elle pouvait pratiquer de la photosynthèse durant son sport. Ainsi, c’était plus des heures de repos qu’elle avait dénommée « photosynthèse » sur son emploi du temps. Amy se savait endurante, mais six heures de sport par jour risquait de l’épuiser malgré sa régénération et l’énergie nutritive de la biomasse.
Mais elle n’allait pas abandonner : Amy avait la volonté de s’améliorer toujours plus dans l’espoir d’être digne d’intégrer les X-Men, d’être capable de les aider, de leur être utile. Elle ne voulait pas échouer, pas décevoir Jubilee ou Karma, elle voulait aider le monde et devenir une super-héroïne, comme elles se l’étaient promis avec Cait’. Certes, dit comme cela, cela pouvait paraitre stupide ou mignon, mais dans la réalité des faits, elle s’imposait un programme de mise à niveau qu’elle espérait suffisant. Enfin, c’était déjà beaucoup comparé à ce qu’elle aurait fait un an plus tôt, les épreuves l’ayant endurcie et encouragée à s’endurcir. Puis avec Jubilee en professeure particulièrement, elle-même une gymnaste olympique, Amy espérait s’améliorer suffisamment pour être à la hauteur ; à la hauteur d’intégrer la X-Team. L’italienne était plus que consciente de ne pouvoir égaler le niveau de son amie, mais espérait que sous sa tutelle, elle parviendrait à atteindre les capacités requises pour faire parti des X-Men. Un rêve un peu fou, probablement, mais un rêve qu’elle faisait son possible pour atteindre.
Le temps s’écoulait comme ses pensées : rapidement.
Amy s’arrêta, essoufflée ; il aurait été facile de reprendre son souffle en déployant ses ailes pulmonaires, mais elle n’avait pas de vêtement approprié. Son seul t-shirt spécialement déchiré pour laisser passer les Ala-pulmos n’était pas des plus pratiques pour courir, car dans l’effort, il lui aurait tenu trop chaud. Bref, elle devait reprendre son souffle normalement. Elle avait encore des efforts à faire pour atteindre un niveau suffisant, et tenir les objectifs qu’elle s’était imposée. Mais elle allait y arriver ; elle avait la volonté de le faire, et y arriverait. Elle donnerait tous ce qu’elle avait.
Forte de cette conviction, l’italienne reprit sa course.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Etre à la hauteur Jeu 9 Aoû - 11:53
Chapitre II : Natation
Terrasses de l’Institut Xavier, Etat de New York – 13 : 32 P.M. – Séance 1
Bon, la première journée partait mal : après avoir eut quelques difficultés à poursuivre sa course à pied, voilà qu’elle arrivait à la bourre à sa natation. C’était fou le temps qu’on économisait en fait, en ne déjeunant pas. Bon, elle n’avait pas réellement déjeuné, mais plutôt accompagné d’autres, et discuté avec eux. Et quant un sujet l’embarquait, ce n’était pas à moitié ; donc, elle avait outrepassé sa pause de midi et avait dû retourner se changer en quatrième vitesse pour se rendre à la piscine de l’Institut. Oui, il y avait une piscine à ciel ouvert, sur la terrasse ; « le pied, cette baraque », comme ne voulait pas le reconnaitre Fuzzy. Elle faisait vint-cinq mètres, était chauffée par le soleil et de temps à autre des mutants la trouvant trop froide, ne comportait pas trop d’ONVI insectoïdes noyés ou autre surprise désagréable à avaler quant on buvait la tasse (le chlore mis à part, certes).
L’italienne c’était équipée pour la natation, même si c’était surtout de la réutilisation d’organiques qui n’avaient pas cet objectif premier : ses membranes d’un vert lumineux qui couvraient ses yeux, protégeaient ses derniers du chlore, lui permettant de nager les yeux ouverts sans la moindre gêne. Et ses ailes, si différentes des autres, lui permettant de respirer malgré que sa tête fût sous l’eau, comme des tubas naturels. Oui, c’était de la triche, mais après tout, elle trichait déjà du fait que la biomasse soit plus nutritive que les aliments normaux et que l’apport constant en cette dernière lui permette d’être plus endurante. Après tout, ses pouvoirs étaient physiques, autant en profiter pour devenir aussi forte que des gens ayant des pouvoirs élémentaires. Bon, les deux appendices pulmonaires avaient requit un maillot de bain une pièce avec dos nu pour pouvoir quitter l’épiderme de Nephilim en toute tranquillité. L’avantage, enfin c’en était un aux yeux de la jeune fille, c’était que sur elle, ce genre d’accessoire n’avait rien de moulant, pour la simple est bonne raison qu’il n’y avait pas grand-chose à mettre en valeur sur son corps, ce qui lui convenait parfaitement. On restait concentré sur son visage, ainsi.
Même si Aout était un mois bien commun pour sa tendance à voir naitre les couples, l’italienne n’était pas là pour cela : elle devait s’entrainer. Une ligne d’eau faite pour les nageurs séparait le reste de la piscine dédié à l’amusement, et c’est là-bas qu’elle se dirigea. Elle serait seule dans la ligne d’eau. Cool, pas de risque de collision momentanée.
Après avoir déposée sa serviette sur un transat, se le réservant par la même occasion pour quant elle sortirait, Amy s’approcha de l’eau. Déployant ses membranes, elle y trempa un orteil ; en bonne Napolitaine, elle était frileuse. Encore la chance ! Il devait faire 35°C dehors, et l’eau lui paraissait froide. Par réflexe, elle vérifia qu’il n’y avait nulle jeune rousse de 25ans dans les parages, voulant se mouiller à son rythme, et pas à celui d’une électrique camarade de chambre qui aurait surement trouvé très drôle de noyer une fougère.
Bref, il fallut presque dix minutes à Amy pour que le niveau d’eau monte jusqu’à sa nuque, et ceux avec l’aimable assistance de l’échelle qui permettait de descendre, et son éternelle marche manquante ; non sérieux, pourquoi il n’y a jamais assez de marches dans les échelles de piscine ?
Une fois dans l’eau, elle s’élança en crolle, déployant ses ailes hors de l’eau. Etre sous l’eau lorsque l’on avait les Membranes Nictitantes déployées était spécial ; spécial et magnifique. L’eau avait prit une teinte verdâtre, c’était sure, mais les rayons plus clair de lumière faisaient sur le fond et autour d’elle des reflets d’émeraude. L’italienne aimait bien cela. Objectif de la séance, nager deux heures ininterrompues, puisqu’elle n’avait pas besoin de sortir la tête de l’eau. Bon, dès la première longueur, ce fut échoué, car elle s’explosa royalement la tête contre le bord ; et dire qu’elle était en crolle et pas en dos crollé, encore la preuve d’une habileté légendaire. Cela devait être à cela que servait le marquage au fond de l’eau, à dire que le bord approchait ! Bon, malgré une perte de neurone intempestive par choc frontal, elle s’endormirait moins bête ce soir.
Après quelques instants accrochée au bord à se frotter le haut du crâne endolori, Amy reparti à la nage, recommençant à penser la où elle aurait due se concentrer à autre chose. Ses cheveux friseraient surement, mais cela n’était pas très grave, tant qu’elle parvenait à leur donner une forme pas trop chaotique, et cela que lui ferait pas de mal de changer un peu de coiffure. Par contre, si elle pouvait se permettre de les laisser libre durant la course et même la piscine, il en serait surement autrement une fois le combat commencé ; bah, elle verrait là-bas. Elle les couperait pas, mais les attacher ne luis posait aucun problème. Ah, les arts martiaux, l’un des trucs qu’elle avait toujours le plus fuit dans les sports ; preuve que changer de continent, cela aidait à se changer soi-même.
Une longueur de plus, et la voilà qui se ce demandait combien elle serait capable d’en faire en deux heures. Deux kilomètres ? S’aurait été plutôt bien pour une « débutante », mais clairement insuffisant si elle espérait devenir une X-Woman ; deux kilomètres aujourd’hui, d’ici la fin du mois, elle devrait au moins en être au double. Bon, objectif dans l’objectif fixé. Elle allait juste devoir mieux gérer son effort qu’elle ne l’avait fait le matin même à la course, mais cela viendrait avec la pratique, naturellement l’espérait-elle, avec un gros doute néanmoins.
Deux kilomètres en deux heures, faisables ; peut-être même deux et demi ou trois, avec un peu de chance et beaucoup de bonne volonté. La bonne volonté, elle en avait à revendre, par contre la chance…
Tiens, elle était encore arrivée au bout du train au fond de l’eau, et ses doigts lui envoyaient des messages nerveux…
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Etre à la hauteur Dim 19 Aoû - 19:50
Note : Ce post a été rédigé avec l’accord de Jubilee
Chapitre III : Arts Martiaux
Gymnase de l’Institut Xavier, Etat de New York – 16 : 06 P.M. – Séance 1
Après l’effort, le réconfort, c’était ce que c’était dit Amy après deux heures de nage qui, croyez-le ou non, avaient été moins fatigantes que la course, même si un peu plus douloureuse. L’italienne apprenait de ses erreurs, comme tout le monde, mais elle se donnait généralement trois essais, et là, les essais faisaient mal.
Mais une fois qu’elle eut finie, elle avait lézardé sur le bord de la piscine, laissant le soleil la sécher tout en regardant ce dernier… bronzage, peut-être pas, mais niveau de réflexion du touriste lambda sur une plage de la cote d’azur, indéniable. Et elle c’était débrouillée pour ne pas être en retard pour son premier cours de combat avec Jubilee, où elle apprendrait le mélange de Vovinam Viet Vo Dao et de Wing Chun pratiqué par sa professeure. Elle qui avait eut mal à la natation, si les techniques pédagogiques pour le combat de Jubilee étaient similaires à celle de Feing, elle allait encore plus souffrir. Bon, le bon côté des choses c’est que grâce à Samuele, elle parvenait de nouveau à régénérer plus vite, maîtrisant l’Accélération des Processus Biologiques ; ainsi, malgré les coups qu’elle prendrait, elle serait vite remise physiquement, et personne n’imaginerait le nombre de bleus qu’elle avait pris. Cool le Facteur Guérisseur quant même.
Bref, de nouveau vêtue de son débardeur et de son survêtement, s’étant douchée pour chasser le chlore et la sueur, elle avait fait un crochet par sa chambre pour récupérer ses mitaines rembourrées spécialement pour le combat et déposer ses affaires de natation. Du fait, malgré une belle petite course dans les couloirs, chose interdite s’il en était, elle avait vu sa ponctualité se transformer en léger retard : six minutes. Elle avait six minutes de retard quant elle arriva au gymnase, trouvant une Jubilee plus que prête pour lui taper dessus… euh, lui apprendre à se battre. En fait, pas grande différence. La X-Woman la salua joyeusement, ne notant pas son retard. Elle avait tout préparé, mit en place les tatamis, il manquait plus que l’italienne !
Plus prête que son élève pour le cours qui allait suivre, Jubilee commença par lui ordonner de s’échauffer : comme pour l’escalade, elle s’échauffait avant. Et aller c’était repartie pour de la course et des étirements – choses qu’elle n’avait pas fait avant sa course et sa nage, soit dit en passant. Gentiment rabroué pour ce détail, l’italienne fut encouragée et presque poussée par un Jub jub des plus enthousiastes. Elle voulait être une X-Woman ou pas ? Fallait faire gaffe à cette question : il y avait une mauvaise réponse, contrairement à ce qu’on pouvait croire. Et une deux, une deux, on monte les genoux. Et voilà l’italienne dans une parodie de camp militaire !
Et après la course, les étirements. Plus souple, elle devait être plus souple : une fougère c’était souple ! Bon, bah visiblement Jubilation et Caitlyn avaient discuté et conspirer pour faire souffrir Nephilim ; à chaque chose malheur et bon, le dialogue s’améliorait dans l’équipe. Après, si le dialogue pouvait s’améliorer sans qu’elle ait à en souffrir, Amy ne disait pas non non-plus. Les pompes et les abdos, l’italienne était pas faite pour cela. Mais elle devait bien avouer que les commentaires de Jubilee donnaient du courage, et confirmaient également le théorème du Prof de Sport : il y a que ceux qui regardent qui se permettent de commenter.
Une fois qu’elle fut suffisamment morte pour ne plus avoir envie de s’entrainer, Amy eut droit au jovial « c’est pas trop tôt, on y va », lancé avec humour et bonne humeur. Bon, considérant que Nephilim se fatiguait moins vite que la norme, elle allait pouvoir faire quelque chose.
Le ton fut de suite donné : Jubilee lui rappela qu’elle était trop offensive, et lui demanda de l’attaque. Un coup de poing parti après quelques hésitations, et avant qu’il ne touche la professeure, c’était une italienne toute surprise qui était par terre dans la poussière du gymnase ; tu peux me la refaire celle-là, et au ralenti, que je pige ?
Jubilee lui expliqua le principe du Viet Vo Dao : les ciseaux. Amy profita du cours pour se remettre de ses émotions. Le Vovinam Viet Vo Dao est un art martial vietnamien surtout connu pour ses ciseaux acrobatiques très spectaculaires. Noté. Jubilee passa sur les dix principes de l’art martial, mais eut la délicatesse de lui expliquer le programme : Le Vovinam étant un art martial très complet, bien plus que son « truc actuel », elle allait apprendre des techniques d'attaque, de self défense, de contre-attaque, dont l'apprentissage se faisait avec un partenaire (qui serait Jubilee dans le cas présent), des positions d'attaque ou de défense, parfois inspirés du bestiaire asiatique (tigre, dragon, serpent...), etc.
Amy aimait bien le « etc. » : elle savait qu’elle allait prendre chère, car si on décidait de passer vite fait sur un point du programme, c’était pour ne pas décourager les élèves qui allaient le faire. L’avantage était que si elle en prenait plein la tête, se serait fait avec humour et bonne humeur ; merci Jubjub.
Elles commenceraient par les techniques pieds-poings, une partie essentielle du programme étant composée de techniques de poings, de pieds, de sabres (tranchants de la main), de coudes, de genoux, de balayages, de blocages, d’assauts, de self défenses, de clés, de contre attaques, de projections… Déjà, cela promettait. C’était plus sympa avec Jubilation, les arts martiaux, Amy devait bien le reconnaitre ; puis le Vovinam faisait moins mal que le Xingyi Luihe Quan, la plupart du temps, bien qu’on rencontra le sol beaucoup plus souvent. Les positions étaient également très importantes au Vovinam, les techniques reposant toujours sur un bon placement et un bon déplacement du corps ; pour le coup, il y en avait de similaire à celles qu’elle connaissait déjà, du coup la partie fut un peu plus facile pour Amy. Plus facile, pas moins douloureuse : elle finit autant par terre que les autres fois. Mais là où Amy fut plus spectatrice qu’actrice, c’est quant Jubilee lui présenta les Ciseaux. Une des particularités du Vovinam Viet Vo Dao était le ciseau, qui consistait à attaquer un ou plusieurs adversaire(s) en le saisissant ou le percutant avec ses jambes. Techniques aussi bien spectaculaires qu’efficaces, il existait 21 ciseaux au programme, bien que leur apprentissage soit progressif. On commençait par des ciseaux aux jambes puis on montait au fur et à mesure que le programme avance. Et Amy eut donc le droit à peu près à toutes les manières de chuter qu’elle imaginait. Puis quant vint son tour, ben on comprenait bien pourquoi elle préférait les poings que les pieds.
Pour finir, Jubilee plaisanta comme quoile programme technique du vovinam viet-vo-dao comportait le maniement d'une quinzaine d'armes, enseigné à partir du grade de professeur assistant (environ 4 à 5 ans de pratique régulière, soit 4ième niveau), où l’on retrouvait notamment, les double couteaux, le sabre, la hache, le bâton, la hallebarde, le pistolet, la baïonnette, la règle, la machette, le sabre large, l’épée, l'éventail et même le parapluie. Mais on s’en foutait, comme le disait Jubilee. Pas tant que cela, répliqua Amy : autant la plupart des armes elle s’en moquait effectivement, autant si elle pouvait apprendre le pistolet et le sabre, elle n’était pas contre. Il fallut un argumentaire argumenté pour convaincre Jubilee de le faire, car pour elle, un pistolet comme un sabre ne servaient qu’à blesser, ce qui n’était pas son but. Finalement, Amy lui expliqua le principe du Tesla, un Taser conçu par Forge, et du fait qu’elle avait toujours eut une admiration pour les héros mythologiques maniant le glaive, et qu’elle aimerait bien y parvenir elle-même. « On verra » qu’il lui fut répondu, Jubilee ayant surement quelques mots à dire à Jonathan Silvercloud pour avoir fabriqué une arme à l’un des élèves ; « On verra quant t’arriveras à me mettre à terre » okay, la précision signifiait plus ou moins qu’Amy allait passer du temps à morfler avant de toucher un faux flingues. Bénie soit Caitlyn qui se ferait moins prié dans ce domaine.
Erf, plus de pause, c’était reparti…
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
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Sujet: Re: Etre à la hauteur Lun 20 Aoû - 20:11
Chapitre IV : Aide Psychologique
Aile de l’Infirmerie, Institut Xavier, Etat de New York – 19 : 02 P.M. – Séance 1
Ouah, Amy avait mal de partout ; l’entrainement subit avec Jubilee s’avérait moins douloureux que celui avec Feing, mais plus intense : au lieu de deux heures d’entrainement, elle avait eut droit à trois, et ce dès le premier jour. Enfin, pour une raison valable, Jubilee l’avait laissé sortir cinq minutes avant, comme en cours ! Bref, la raison valable avait un nom : Rachel. Après un rapide passage à sa chambre, l’italienne s’était dirigée vers l’infirmerie, un bloc-notes et son livre de psychologie de l’an prochain sous le bras.
De ce qu’en savait Nephilim, Rachel était nouvelle ; nouvelle et dépressive, d’ailleurs. Et pas de la petite dépression ! L’italienne avait entendue parler de la jeune femme par Franklin, qui avait voulut l’aider, se sentant lié à elle parce qu’un futur lui lui avait ordonné de ne pas la rencontrer, sommation à laquelle il ne s’était pas pliée et qui avait du bon comme du mauvais. Jubilee aussi avait rencontré Rachel durant une escapade nocturne de cette dernière, mais elle n’avait pas réellement prit part à la « thérapie » de la jeune femme, ignorant beaucoup de chose sur cette dernière. De ce qu’Amy en savait, Rachel était une mutante très puissante, qui venait d’un futur sombre et qui avait beaucoup souffert, et malgré les efforts de Franklin, d’Ernest Lenoir et de quelques autres, continuait de souffrir. Etat de stress post-traumatique chronique, rien que le nom confirmait le fait que c’était bien au-dessus des compétences de psychologue d’Amy, qui étudiait en seconde année, sans parler de la dépression. Mais l’italienne n’espérait pas apporter une aide professionnelle : c’était une aide humaine qu’elle apporterait. Elle avait suffisamment de cœur pour aider une personne de plus, et comme l’aurait dit Karma, c’était apprendre sur le tas. Après, surement que Nephilim voulait se tester à travers cela, il aurait été malhonnête de ne pas le reconnaitre ; elle faisait ses études pour comprendre et aider les autres, et si en master elle se spécialiserait dans l’étude comportementale, le tronc commun qu’elle avait actuellement était pour toutes les filières psychologiques. Vus les progrès faits avec Franklin et Ernest et l’absence de ces derniers avec le psychologue en titre, Amy pensait avoir toutes ses chances.
Cependant, on l’interrompit quant elle arriva à l’infirmerie. Irina s’approcha d’elle en lui demandant, inquiète, ce qui lui était arrivé. Il fallut un instant à Amy pour faire le lien ; certes, elle avait des bleus plein-partout. Gênée, l’italienne s’excusa et déclara que ce n’était rien, un peu de zèle dans sa formation de X-Woman. Les hématomes auraient vite disparus, et seraient remplacés par d’autres ; ainsi allait la vie. Non, ce qui fut plus problématique, ce fut le tiqué d’entrée dans la chambre de Rachel. En tout cas, amochée comme elle était, elle risquait plus de passée pour une femme battue qu’autre chose. Amy fit la moue.
Bah, ce serait une excuse pour montrer à Irina les progrès qu’elle avait fait avec l’Accélération des Processus Biologiques, ce fameux pouvoir qui l’avait tué deux fois. Elle n’avait averti personne quant elle avait décidée de s’entrainer à son utilisation, car malgré la complicité qui c’était développée au fils des visites avec l’infirmière à peine plus vieille qu’elle, Nephilim était toujours ainsi peu encline à demander de l’aide ; enfin, elle en avait demandé, mais à Samuele Lupo, un ami italien capable d’altérer l’efficacité du gêne X, et donc des pouvoirs. Une minute et une crise d’hyperactivité plus tard, Amy ayant fait les cents pas en cinquième vitesse et démontré à quel point elle était (mal)habile lorsque son organisme fonctionnait cinq fois plus vite, les hématomes avaient disparut, et bien que fatiguée, l’italienne semblait dans un état normal. Oui, honnêtement, après la course, la natation et le cours de Jubilee (car suivre une personne aussi énergique que Jubilation était dure, aussi dure qu’essayer d’être plus drôle que Caitlyn en parlant), c’était pas une minute d’APB qui allait la tuer. Enfin, plus longtemps cela aurait put l’achever, en effet. Toujours était-il qu’Amy avait béni ses neurones fonctionnant plus rapidement, ce qui lui avait permit de pondre un argumentaire construit et expéditif sur les raisons qu’elle avait de venir ici, et les chances de réussite de son entreprise. Bon, le plus dur avait été de parler lentement et d’articuler, mais tout avait fonctionné comme sur des roulettes.
La voici donc devant la porte de la chambre d’observation de Rachel Anne Richards. Amy savait ce nom à moitié faux et aussi pourquoi l’autre l’avait prit, Franklin et elle n’ayant que peu de secrets l’un pour l’autre, à cause d’une expérience plutôt… particulière.
Bref, la voici donc devant la porte de la chambre d’observation de Rachel Anne Richards. Nephilim avait un plan ; en général, c’était une personne organisée, mais elle ne planifiait pas ses rencontres, cela lui donnait l’impression d’être manipulatrice et malhonnête, ce qu’elle ne voulait pas ; sauf que pour le coup, cela lui éviterait une grosse bêtise. Elle rentrerait mais ne dirait rien, car Rachel avait l’habitude qu’on entame la conversation, et ne participait que peu, de ce fait. L’italienne lui laisserait donc l’initiative de la conversation, d’où l’importance de son carnet de note et du livre de psychologie. Elle avait bien entendu autre chose à faire de ses vacances qu’étudier les cours qu’on lui donnerait l’année prochaine, sauf que ramener un livre aurait put l’absorber de telle manière qu’elle en aurait oublié la raison de sa venue. Donc, cours de psycho ; par contre, si Rachel voulait parler de ce qu’Amy faisait, là elle serait coincée, car expliquer de la psychologie à une dépressive ne rimait pas à grand-chose. D’un autre côté, cela pouvait faire office de fausse menace, tant le truc était prise-de-tête. Puis si Rachel avait l’initiative des sujets de discussion, Amy avait moins de risque de faire de maladresse.
Lorsqu’elle aurait franchit cette porte, elle ferait face à ce qui pourrait être son avenir, aider les autres en usant de la psychologie, mais elle le ferait uniquement par bonne volonté, et pas parce que c’était son job. Un jour peut-être, mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle était une jeune femme essayant d’en aider une autre.
Aller, courage, sa pouvait pas être pire que l’entrainement avec Jubilee. Le pire, c’était que si : Amy n’avait plus aucune trace du combat avec Jubjub, mais Rachel pourrait porter les stigmates de la moindre de ses erreurs durant des jours. Purée, l’italienne espérait vraiment qu’elle ne faisait pas de conneries ; elle était venu pour aider Rachel, et parce que Franklin lui avait demandé (encore qu’à moins d’ordre explicite de sa part, elle serait venu quant même, et même en cas d’ordre explicite, elle serait surement venue – dès qu’il lui en avait parlé, en fait, sa visite était préprogrammée).
Irina n’avait aucun conseil à lui donner, car le dialogue avec Rachel, s’il avait commencé à s’instaurer, n’était pas des plus ouvert.
Bref, l’italienne y allait sans filet. Mais elle n’en aurait pas besoin, elle en était sure : à cœur vaillant, rien d’impossible.
Un pas en avant et elle saisit la poignée, la tournant pour entrer dans la pièce.
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Sujet: Re: Etre à la hauteur Ven 31 Aoû - 7:55
Chapitre V : Guitare
Chambre n°19, Dortoir des Filles de l’Institut Xavier, Etat de New York – 20 : 06 P.M. – Séance 1
Non, tu poses mal tes doigts. Faut trouver le juste milieu, soit tu appuis trop fort, soit pas assez.
Lovée dans son dos en une posture incongrue, sa tête nichée sur son épaule, elle la guida tout en prenant les choses en main pour mener et placer de ses mains les mains d’Amy. Elle affichait une expression inédite mêlée de concentration et de sévérité. Un sérieux d’un calme détonant qu’elle n’affichait que lorsqu’elle s’adonnait à l’utilisation de son instrument. C’était toujours ainsi que cela se déroulait car la concentration qu’elle devait fournir afin de « placer » ses mélodies lui permettait de faire une sorte de vide en elle et faire taire les 1000 idées qui se percutaient joyeusement sous son crâne. Ces moments intimes, elle les réservait généralement à ses moments de solitude. Ce moment se voulait pudique et introspectif plutôt que démonstratif et jamais jusqu’alors, elle n’avait envisagé la possibilité d’apprendre son art qui révélait, osons le mot, plus du génie de l’improvisation que du travail acharné. Elle possédait l’oreille musicale plus que la technicité, elle n’était donc pas douée pour créer ou composer des mélodies mais pour les rejouer et les improviser à sa guise. De toute façon, Cait n’était pas assez rigoureuse et créatrice pour mettre en forme ses idées fumeuses et explosives et heureusement finalement sinon il y aurait eu des champs de canabis dans le parc de l’Institut et un piratage de Cerebro afin d’en faire le meilleur MRPG de tous les temps ! Cette relation à la musique, elle l’avait toujours conçu comme un moment de tendresse avec une sorte de meilleure amie virtuelle de celle qui vous écoute sans vous juger et qui ont toujours le temps pour le faire sans se laisser elle-même absorber par les problèmes d’une existence tumultueuse. L’origine de cette passion était un beau souvenir en soi. Alors qu’une fois de plus, elle s’était vu rabrouer par son beau-père, Kyle lui avait dit que le problème majeur de la Petite Rousse consistait en une incapacité chronique à démontrer ce qu’elle savait faire et d’inévitablement passer pour une looseuse de premier ordre ! Elle s’était défendu arguant que c’était surtout une question d’intérêt que d’apprentissage proprement dit. A cela son frère lui avait proposé d’en faire la démonstration sous la forme d’un pari dont la teneur en était la possibilité en un temps limité d’apprendre quelque chose dans n’importe quelle matière. Le regard de Cait, cherchant une idée était tombé sur la pochette du CD de Nirvana qu’elle écoutait en bouche et elle avait alors lâché d’un ton prophétique : « donnes moi un putain de mois et je te joue l’intégral de Nevermind à la gratte ! » C’était une boutade complètement improvisée qui avait fait hurler de rire toute la famille à en vexer jusqu’à la moindre tache de rousseur sur le postérieur de Cait. Amusé, Kyle « emprunta » une vieille Gibson à un pote et Cait ne lâcha plus. Il est clair que durant ce mois d’été, les rues de San Francisco perdirent de vue notre héroïne et que le sommeil lui manqua quelque peu. Ce fut historiquement la première fois qu’elle sut faire preuve d’abnégation et de persévérance car pour rien au monde elle n’aurait lâché l’affaire ! Et ce fut au bout de ce long mois monastique qu’elle gagna deux choses, un amour entier et irrésolu pour la musique et la guitare et l’admiration stupéfaite de son frère adoptif qui comprit ce jour là que sous l’esprit fumeux, l’apparente frivolité et le je m’en foutisme de Cait se cachait ses principales qualités : une volonté inflexible et une ténacité indestructible. De tenir Amy dans ses bras tendit qu’en passant le bout de sa langue, elle s’appliquait à reproduire ses mouvements lui faisait quelque chose. Ce n’était pas un attendrissement, c’était quelque chose qui rapprochait les êtres, un instant de sororité comme on en vivait peu. Avec elle tout était simple, plus besoin de jouer cette comédie de la fille forte, depuis longtemps elle avait dû montrer ce visage nonchalant et un peu caricatural d’une femme qui prend la vie comme une boule de flipper : heurtant et rebondissant de merde en merde sans prendre le temps d’observer la vie autour de soi. Finalement, le bonheur tient à peu de chose, passer un moment avec la personne à qui on tient le plus au monde en fait partie. Tout en l’écoutant d’une oreille distraite répéter ses gammes et désarçonnant brusquement la jeune fille, elle lui déposa un baiser sonore sur la joue sans crier gare. Et alors qu’Amy la regardait avec des yeux de chouette, elle se contenta d’hausser les épaules pour lui signifier que ça n’avait pas d’importance. Mais pourtant si, ca en avait, une démonstration d’affection spontanée qu’elle n’avait même plus éprouvée depuis sa tendre enfance. C’était ainsi, certaines choses ne se disaient pas, par pudeur, par peur ou simplement parce qu’elles n’ont pas vocations à être dites. Plus tôt, elle lui avait annoncé qu’elle l’emmènerait dans la boutique de son choix afin qu’elle « rencontre » son instrument, puisqu’il s’agissait de rencontre : une guitare ne s’achète pas, elle se choisit. Une partie de ses économies y passerait, c’etait certain, mais elle tenait à lui offrir. C’était non discutable comme elle lui avait dit plus tôt dans la soirée, elle y tenait énormément. Pour l’heure, elle fit basculer l’instrument dans ses mains, Amy toujours lovée contre elle dans un instant d’innocence et commença à égrainer des accords tout en les accompagnants d’une voix limpide et mélodieuse. Entendre Cait chanter et jouer était assez rare, elle n’avait pas une voix exceptionnelle mais assez belle pour accompagner une musique cristalline et parfaitement exécutée dans une position improbable.
All I ever Wanted, All I Ever Needed, Is Here in My Arms Words are Very Unnecesary They Can Only Do Harm
C’est sur le dernier refrain qu’avec une connivence parfaite, la voix d'Amy se joignit à la sienne dans un moment d’éternité partagé.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Etre à la hauteur Lun 3 Sep - 8:45
Chapitre VI : Athlétisme II
Bois de l’Institut Xavier, Etat de New York – 10 : 12 P.M. – Séance 31
L’athlétisme ne regroupait pas que la course à pied, lui avait expliquée Jubilee, ce qui était vrai. L’athlétisme était un sport qui comportait un ensemble de disciplines regroupées en courses, sauts, lancers, épreuves combinées et marche. Il s’agissait de l’art de dépasser la performance des adversaires en vitesse ou en endurance, en distance ou en hauteur. Amy avait intégré cela, et du coup, elle avait étendue son champ d’entrainement classé Course à pied à d’autres activités, enfin, elle s’était mise à faire de la course dans le bois et du pseudo saut de haies. Très peu pour elle le saut en longueur ou en hauteur, car elle n’avait pas vraiment que cela à faire de finir sur les fesses ou sur le dos, à se salir par terre, d’autant que ces deux pratiques de s’accordaient pas bien avec son activité actuelle et qu’elle n’avait pas le temps pour pratiquer cela en pleine nature ; pas le temps ni l’envie de se blesser, d’ailleurs. Cela, elle le faisait très bien à la course.
Elle avait les jambes griffées de ses basket jusqu’à son penta-court, de même que ses bras et son visage ; elle n’y allait pas dans la douceur lorsqu’elle courrait en forêt, heurtant les branches et les herbes sans une once de délicatesse. Nephilim s’en moquait, cela guérirait. Le seul point face auquel elle se méfiait c’était ses ailes, toujours aussi fragiles, ainsi si elles étaient dépliées pour apporter le soutient respiratoire, les Ala-pulmos étaient collées contre un débardeur noir qu’Amy avait fini par déchirer également aux niveaux des omoplates pour laisser sortir ses ailes, mais qui avait récolté d’autres déchirures depuis. Parfaitement indifférente aux petites égratignures, il arrivait à l’italienne de surestimer la résistance d’une chose ou d’une autre, et de se retrouver coupée ou plantée après impact. Il lui suffisait cependant d’activer temporairement l’Accélération des Processus Biologiques pour guérir rapidement, donnant au passage un petit coup de fouet à sa course.
Elle courrait non-seulement plus vite qu’au début, mais également plus longtemps et avec plus d’aisance ; désormais, ce n’était plus un quart d’heure de course avant la pause, c’était les quatre heures complètes sur du hors piste, sans chute et avec utilisation des pouvoirs au besoin. Certes, dans la forêt il était plus dur de faire de la photosynthèse, à cause des arbres, mais elle récupèrerait plus tard. Ses progrès étaient très nets dans toutes les disciplines, et elle comptait se donner à fond avant de reprendre les cours, où son temps libre serait drastiquement diminué. Elle voulait progresser un maximum avant de ne devoir plus que se maintenir au niveau.
Elle sauta à travers les ronciers, s’écorchant de nouveau et maltraitant des baskets qui ne suivraient plus son rythme bien longtemps, laissant quelques goûtes de son sang parmi les roses. Elle n’était pas une plante, elle pouvait même prétendre à ne pas être un animal, mais tout le monde la considérant comme hybridée végétale, personne ne trouveraient à redire à ce qu’elle laisse trainer de son sang en pleine forêt, et puis elle arrêtait la perte très rapidement sans vraiment savoir pourquoi. Personne ne le remarquerait de toute façon, puisqu’elle ne porterait nulle trace de blessures une fois sa course finie.
Elle comprenait désormais le sentiment d’invulnérabilité dont Emma Frost lui avait parlé, et sans se considérer comme invulnérable, Amy savait que son Facteur Guérisseur lui permettait de guérir en un jour ce qui prenait de norme une semaine, et que combiné à son Accélération des Processus Biologiques, il ne lui fallait plus qu’une trentaine de seconde. Finalement, une fois apprivoisé, l’ABP était un pouvoir plutôt cool en fait.
Elle le déclencha, se mouvant de plus en plus vite, régénérant de plus en plus vite à mesure que son cœur et son organisme s’accéléraient. Le monde semblait tellement plus lent lorsqu’elle usait de son pouvoir, si lent qu’elle en devenait plus agile, capable d’anticiper le décor et d’esquiver beaucoup plus facilement. Elle l’avait déjà utilisé en combat, après son apparition au Met, mais ce n’était que pour de véritables combats : hors de question d’utiliser de ce « Berserk » en entrainement ou contre des amis, car ses capacités physiques, si sa force n’en était pas inhumaine, risquaient de la conduire à blesser quelqu’un, chose qu’elle ne voulait pas évidemment.
Oui, ces deux premiers pouvoirs étaient bien plus représentatifs que le troisième à ce sujet : Photosynthèse et Facteur Guérisseur, vivre et laisser vivre. Elle n’aurait pas échangé cela contre de la Télékinésie ou de l’Altération de la Réalité, pouvoirs qu’elle considérait comme les plus puissants tant leur potentiel pouvait être énorme. C’était simple, l’Altération de la Réalité, son exemple le plus flagrant avait été dans les souvenirs de Franklin Richard, tandis que les seuls Télékinésistes qu’elle connaissait étaient le garçon susnommé et une de ses amies étrange et dépressive, qui portait le même nom de famille que lui d’ailleurs. Coïncidence ? Amy n’avait pas creusé de ce côté-là, certains sujets devant être évités – pas mal, en fait – avec la rousse. Et vu les évènements récents, mieux valait éviter de mettre Rachel de travers, indubitablement.
L’italienne s’égarait souvent, hormis en combat, lorsqu’elle était en Accélération des Processus Biologiques, et ce pour une simple raison : son organisme fonctionnait plus vite, accélérant ses processus physiologiques et cognitifs. Elle pensait plus vite, en somme ; cinq fois plus vite. Que de difficulté à ce concentrer sur une chose à la fois quant on avait l’impression que le monde allait cinq fois plus lentement ! Bon, elle y arrivait à peu près maintenant, grâce à Samuele et à l’utilisation répété du pouvoir, mais cela n’avait pas été une sinécure. Impossible pour l’instant d’envisager de faire des devoirs ou toute autre activité calme avec ce pouvoir activité, puisqu’elle était hyperactive.
Laissant filer ses pensées, l’italienne désactiva son pouvoir après ce qu’elle estimait être une trentaine de secondes, ses blessures guérit. Reprenant un rythme normal de concert avec son cœur, elle recommença à courir, remarquant qu’il lui était plus aisé qu’au début ; non seulement elle se fatiguait moins, autant à la course que dans l’APB, mais il lui semblait être plus forte après chaque utilisation, comme si son pouvoir la musclait plus que tout le sport qu’elle faisait. Après, c’était juste une impression, car si elle avait prit de maigres kilos de muscles, cela ne se voyait pas tant que cela, et le mérite revenait entièrement au sport.
Sortant du bois, elle enchaina sans la moins difficulté sur le chemin du parc, continuant de courir et de souffler au rythme de sa musique, énergique qui plus était.
OmegaRed Invité
Sujet: Re: Etre à la hauteur Dim 23 Sep - 15:31
Chapitre VII : Natation II Il n’y a pas de répit pour les guerriers
Terrasses de l’Institut Xavier, Etat de New York – 13 : 52 P.M. – Séance 31
Ainsi la petite créature du nom d’Amy voulait devenir une grande, s’entrainer, se battre, apprendre à devenir aussi une guerrière. Et bien, c’était au moins une chose qu’Omega Red pouvait apprendre à celle ci, et pour commencer il devait apprendre la dureté de la vie. Un entrainement « prévu et calculé », dans une petite salle pleine de sécurité n’était pas vraiment réaliste, ce n’était que des échauffements. Pensez vous réellement que l’ennemi va envoyer une lettre indiquant une heure et un lieu pour la bataille, offrant un environnement sécurisé ? Non, l’ennemi est un être qui attend le meilleur moment pour agir, qui attend le moment où la cible est potentiellement démunie, l’ennemi cherche l’effet de surprise, il agit au moment le plus approprié pour avoir un avantage. Quand la cible est occupée à autre chose, fatiguée, désarmée… Et c’est ainsi qu’Omega Red voit les entrainement, par un enseignement surprise, sans prévenir, sortant de nulle part pour éveiller chez la personne entrainée la méfiance et le sens du danger, pour que celle ci apprenne à surveiller sur ce qu’il y a autour d’elle, qu’elle soit toujours prête à se défendre quelque soit la situation.
C’est pour cela qu’Omega Red n’avait pas prévenu de ses intentions, pour cela qu’il avait guetté et attendu un moment propice, comme celui ci, cet instant où la forme de vie s’entrainait dans la piscine pour sa condition physique, un moment idéal pour venir la surprendre, la mettre dans une situation imprévue. Il avait attendu qu’elle soit quasi seule, éviter les dommages collatéraux pour éviter la sécurité mentale imposée par Emma Frost. Certes ses idées n’allaient pas faire des heureux, et cela allait encore couter cher à l’institut en entretien, mais son idée se basait surtout sur l’efficacité et non sur la sécurité. Il allait apprendre une chose à cette Amy, apprendre ce que la vie avait enseigner à Arkady, l’ennemi n’a aucun honneur, l’ennemi agit quand on est le plus faible, l’ennemi, même soit disant héros, prévoit toujours un plan d’attaque. Pas de « tu es prête », pas de « on y va », pas de « Je compte jusque 3 ».
Si il avait plus de temps, il viendrait surement plusieurs fois bousculer cette dernière comme il allait faire en cet instant, lui apprendre à développer un sixième sens, celui qui vient créer la petite alarme « Danger en approche ». Certes Omega Red avait un avantage, il était une arme vivante et n’avait confiance en personne. Mais ici les jeunes étaient trop couvés, ils n’apprenaient pas assez les dangers que comportaient ce monde, ils étaient trop entrainés à vivre heureux, à se sentir en sécurité et pas assez à faire face au vrai danger. Ce monde est celui où les Mutants peuvent êtres des armes imprévisibles, où les hommes forment des groupes radicaux sans pitiés, où des groupuscules se forment et usent des pires malveillances.
C’était au début dans le parc, proche de la piscine, que trainait Omega Red, regardant de temps en temps vers l’eau, marchant « couvert » par la nature, sans son armure pour éviter les bruits indiscrets. Devant éviter aussi de créer des blesser, de nuire directement à l’intégrité physique des êtres vivants et intelligents, il ne put faire exactement ce qu’il voulait, mais au moins donner un avant goût pour créer la surprise et imposer un réel environnement de combat. C’est ainsi que de ses deux câbles il entoura le tronc d’un arbre, pas trop grand mais pas non plus dans les petits. Il l’enserra de plus en plus fort en se positionnant devant cet arbre en question, il tira, avec force, laissant naitre les premiers bruits pouvant attirer l’attention ou trahir sa présence. Mais de la, tout allait se passer assez rapidement.
Très vite l’arbre se déchira, s’arrachant du sol, partant droit vers la piscine, assez visiblement pour donner l’occasion à Amy et peut être les autres présents de se dégager de la, donnant malgré tout un signal d’alarme dans la tête d’Arkady. Un bruit se fit entendre, celui de la masse végétale venant tomber dans l’eau, créant remous et éclaboussements. Le mutant aussi pâle qu’un linceul s’approcha de ce point, les tentacules frappant autour de lui comme si il s’apprêtait à l’écorcher vive.
« La première chose que doit savoir un guerrier, c’est qu’il n’y a ni répit, ni détente dans une guerre, un ennemi peut surgir n’importe où, n’importe quand, il faut toujours être prêt à l’affrontement. »
Et il chargea vers Amy, il s’élança dans l’entrainement, un vrai et digne de ce nom, sans donner de pause, sans respecter de règles de sécurité, ne montrant point d’intention de la laisser reprendre son souffle. Il voulait offrir à cette dernière l’aperçu de ce qui était pour lui, une vraie mise en condition, et non un de ces entrainements programmés par un ordinateur. Une guerre n’est pas faite que de missions, un être ne devient pas combattant que quand il le désire, il doit être aussi l’être chaque jour de sa vie, au fond de lui, pouvoir répliquer, riposter dans toutes les conditions, dans tous les environnements. Et cet affrontement entre eux aura lieu jusqu’à l’intervention de la sécurité, jusqu’à ce qu’elle gagne, ou perde. Sans chercher à la « blesser », mais bien l’épuiser.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Etre à la hauteur Mar 25 Sep - 20:10
Note : Ce post a été rédigé avec l’accord de Oméga Red
Chapitre VIII : Arts Martiaux II Il n’y a pas de répit pour les guerriers II
Gymnase de l’Institut Xavier, Etat de New York – 16 : 45 P.M. – Séance 31
Seigneur, mais l’était complètement barge ce mec !
Certes, Amy n’était pas indifférente au fait qu’il ait eut la gentillesse de l’aider à s’entrainer, mais Oméga Red donnant un coup de main, cela tenait plus de la tentative de meurtre ! En sueur, épuisée et égratignée par endroit, Nephilim avait faillit y passer plusieurs fois, ou tout du moins c’était l’impression qu’elle en avait eut, alors que le monstre russe enchainait assaut sur assaut pour qu’elle améliore son esquive. A maintenant, l’esquive elle était au top ! Elle avait mal de partout et il ne lui restait plus beaucoup de biomasse ou d’énergie pour continuer à s’entrainer, mais elle était en vie. En vie, et en retard ! Pas comme si c’était facile d’échapper à quelqu’un comme Oméga : il avait continué le combat en prétextant avec sa voix suave et reposante qu’un vrai ennemi ne la laisserait jamais souffler. Mais zut à la fin, elle n’était pas son ennemie !
Il lui avait fallut presque trois heures pour qu’il sembla intégrer cela ; nan, en fait il lui avait fallut presque trois heures pour lui échapper. Oui, elle avait fuit la queue entre les jambes et à toute vitesse, et elle en avait même pas honte ! Mais du coup, elle avait beaucoup de retard… Jubilee allait la tuer. Bon, voyons le bon côté des choses : Amy préférait mourir que faire deux heures de combat supplémentaire.
Poussant la porte du gymnase, toujours en maillot de bain, elle s’effondra dans la poussière. Faudrait penser de demander à Frost qu’à défaut d’empêcher Oméga de tuer quelqu’un, il ne devait plus pouvoir agresser quelqu’un. Une petite diarrhée comme en avait hérité Caitlyn serait du plus bel effet sur un gaillard grand et fier comme Arkady, elle en était certaine.
Mais toujours était-il qu’actuellement, elle était bien planquée ici, à son prochain entrainement de… combat. Damned ! Même avec un facteur guérisseur et un berserk, elle n’allait pas tenir le coup, elle était déjà lessivée… Vivement qu’elle retrouvât la douceur des bras de Cati, aujourd’hui elle en aurait bien besoin.
Se relevant péniblement, tentant de reprendre son souffle, elle espérait qu’à la différence de Wolverine, Oméga ne soit pas un chasseur né, sinon elle était foutue.
Vide, le gymnase était vide. Jubilee, où étais-tu passée ?
Secouant la tête pour se remettre les idées en place, l’italienne fit de nouveau un tour d’horizon. Non, personne, elle était seule dans le gymnase. Jub c’était barrée. Enfin un peu de chance dans cette journée de merde, songea-t-elle en s’étalant de nouveau dans la poussière.
Il y avait une question qui restait en suspens : pourquoi personne n’était intervenu contre Oméga Red ? Ce n’était pas la sécurité qui manquait ici, et Danger ne prenait pas de congés sabbatiques. Puis un X-Men qui ne fasse pas la sieste (ou même, avec le bouquant que faisait le blond) ou un autre étudiant pour donner l’alerte, ce n’était pas trop demander ? Bah visiblement, soit Oméga avait préparé son coup et le combat sur la terrasse était sponsorisé par une société qui faisait des gentes pour fauteuils roulant ou autre moyen permettant d’acheter Xavier, soit elle était maudite mais correctement.
Mais on s’en foutait, car elle lui avait échappé maintenant.
- Amy ? le cri raisonna dans une bonne partie de l’Institut, alors que l’intéressée se faisait toute petite. Les portes s’ouvrirent violement sur un bref rire Trouvé !
Et merde, fais la morte…. Pas trop longtemps sinon tu vas y passer !
Oméga ne l’avait pas répéter : un ennemi de lui laisserait pas de temps morts à part ceux qu’elle parviendrait à glaner. Les câbles de Carbonatium fouettèrent le sol près de sa position, mais d’une roulade avant elle c’était dégagée de là. Jub, pourquoi m’as-tu abandonnée ?
Pivotant sur ses appuis, Amy se retourna face à son agresseur pour l’affronté, répondant à sa charge pas un ciseau magistralement exécuté. Comme sa pro aurait été fière d’elle si elle l’avait vu ; ou pas d’ailleurs, puisque le titan ne bougea pas d’un pousse et l’attrapa par le col, l’arrachant à sa prise. C’était incroyable la force qu’il pouvait avoir dans ses doits, et outre qu’il visait à côté surement pour éviter toute déconnexion cérébrale, il semblait réellement y aller doucement.
Cette pensée traversa l’esprit de Nephilim alors qu’elle-même traversait la pièce en direction des tapis de saut de cheval, dans lesquels elle s’écrasant sans véritable douceur mais sans véritable mal non plus, preuve de la « bienveillance » d’Oméga. Nan, à sa façon, Arkady voulait aider, mais bon, il le faisait à sa manière.
Si cela n’avait pas été ainsi l’italienne aurait put être touchée par le geste du russe, mais là, elle essayait au maximum de ne pas être touchée, justement. Roulant jusqu’au sol, il lui fallut plusieurs secondes pour se relever, et si son « professeur » avait couvert la distance, il ne frappa pas cependant. Non, il attendait qu’elle se soit relevée et puisse tenter d’esquiver. Ce qu’elle ne fit pas, retour aux tapis.
- Bordel, tu vois pas que je tiens plus là ? Z’allez m’tuer Mr. Red, cracha-t-elle, de retour au sol.
- T’as cinq minutes, répliqua-t-il d’une voix sans appel, à la grande surprise d’Amy. Ton pouvoir c’est de retirer de l’énergie de l’eau et du soleil, bois-ça !
Il lui lança à la figure une bouteille d’eau encore frainche, preuve qu’il était allé la chercher récemment. En fait, elle ne l’avait pas semé, il avait fait un détour en pensant à elle ; c’était aimable de sa part quant on y pensait. Comme quoi derrière la brute épaisse, à défaut d’y avoir de la douceur, il y avait quelqu’un, quant même.
Echo X-Men Oméga
Messages : 1011 Date d'inscription : 10/05/2012 Age : 30
Sujet: Re: Etre à la hauteur Dim 30 Sep - 13:12
Chapitre IX : Aide-psychologique II
Chambre de Mlle. Ticalamira, Chambres des X-Men, Institut Xavier, Etat de New York– 19 : 12 P.M. – Séance 31
« Je ne suis pas en retard avant d’avoir un quart d’heure de retard, d’accord ? » lui avait précisé Amy après qu’elle fut arrivé plusieurs jours d’affilé avec une dizaine de minutes de retard, laissant sur le moment Rachel des plus perplexes, comme souvent, bien qu’elle avait intégré le concept de « l’avance dans le retard » après un certain temps, en discutant avec Ernest qui lui était d’une ponctualité irréprochable, et lui conseillait d’en faire de même quant elle avait un rendez-vous. Voire même être en avance, cela faisait encore mieux, avait précisé l’italienne, notifiant aussi qu’il « fallait faire ce qu’elle disait, pas ce qu’elle faisait » sous le ton de la plaisanterie.
Rachel avait longtemps observé les concepts oubliés de la civilisation et de la vie simple, contemplé le monde, yeux clos, depuis sa chambre de l’infirmerie, attendant que vinssent la voir ceux qui l’aidait à se rétablir. Aujourd’hui, si les crises étaient toujours présentes, elles étaient suffisamment espacées pour qu’elle puisse sortir de l’Infirmerie, mais surtout tenter de s’intégrer. Il fallait dire qu’après avoir réduit à néant sa chambre lors d’une de ses fameuses crises, elle devait bien migrer autre part, et ne voulait plus rester enfermée, car on lui avait enfin fait rouvrir les yeux. Comment pourrait-elle jamais réussir à se rattraper si elle ne sortait pas ? Tous avaient fait le possible pour aller dans ce sens : Ernest et Franklin pour qu’elle aille mieux et sorte, et Amy pour qu’elle soit prête à sortir. Le Phénix avait même ouvert les yeux pour l’aider à remonter la pente, avant de s’en retourner à sa quiétude cachée quelque part dans son être.
Rachel dormait dans la chambre de Teryl Ticalamira le temps qu’on lui trouve des partenaires de chambrée capable de la gérer et de l’aider. Les dortoirs n’étant pas mixtes, elle n’avait put être placée auprès d’Ernest ou de Franklin, et Amy avait une vie privée nécessitant que sa chambre ne reçu pas de nouvelle arrivante, ce qui avait incontestablement attiré la jalousie de la rousse. D’un autre côté, elle était au courant depuis pas mal de temps que la romance avec Caitlyn Elioth, à défaut d’avoir rencontré cette autre rousse.
Il y avait beaucoup plus de choses à faire depuis qu’elle avait commencé à sortir, mais toujours craintive, elle avait préférer faire la marmotte: elle devait dormir à peu près quinze heures par jour, essayant de temps à autre de dépasser les dix-huit heures pour faire un concours avec son entité – qu’elle perdait d’ailleurs puisque l’autre passait son temps à dormir et tant mieux d’ailleurs –, et le reste du temps, elle le partageait entre deux occupations : la télévision, invention magnifique : une boite à voix et à images pour raconter tout et n’importe quoi mais qu’elle appréciait car cela lui faisait découvrir des décors qu’elle n’avait pas imaginé (oui, elle n’avait jamais imaginé un plateau télé ou l’environnement du newyorkais moyen et de sa bande de potes tous plus barré les uns que les autres) ; et la gymnastique, dont son corps avait incroyablement besoin après presque deux mois d’inactivité. D’ailleurs, il lui arrivait parfois de mélanger les deux activités : regarder la télé en faisant l’arbre droit ne l’aidait pas plus à comprendre les jeux d’argents ou leur intérêt.
Puis il y avait les visites aussi, et les discussions, qui lui prenaient le plus clair de son temps. Franklin, Ernest, Amy ; c’était cette dernière qu’elle attendait impatiemment aujourd’hui : 31 Aout, la rousse avait réussit à se comporter presque normalement, tant qu’elle était en confiance elle disait bonjours et se montrait aimable, et la brune avait donc à tenir sa part du contrat, à savoir lui jouer de la guitare.
Lorsqu’elle entra enfin, l’italienne était bien plus dans un sal état que d’habitude, Rachel, qui l’accueillait avec un grand sourire, fut fauchée dans son élan. Certes, Nephilim avait amené la guitare – sa propre guitare, offerte par sa copine au début du mois pour être sur que personne n’échapperait aux tests musicaux de début de soirée – mais elle semblait incroyablement épuisée, et présentait plus de bleus qu’à l’habitude, et des coupures aussi.
- Sa va ? demanda Rachel, outrepassant le schéma habituel voulant qu’elle dise d’abord bonjour, mais ce mot lui semblant mal placé et d’une importance caduque vu l’état d’Amy.
A part pour les pleurs, il était rare à Phénix d’avoir des éclats de voix, mais pour le coup, c’était comme si Amy avait été agressée ; encore que grâce à son facteur guérisseur, les blessures devaient déjà c’être résorbées. Elle était vêtue de fringues étonnamment propre aussi, comme si elles n’avaient pas trainée dans la poussière du gymnase, mais sentait bien plus la sueur qu’à l’habitude.
- T’inquiète, un entrainement beaucoup trop musclé, mais j’ai survécu et demain se sera parti, répliqua l’italienne avec un clin d’œil, d’un œil qui ne s’ouvrait pas bien d’ailleur.
- Juju t’as présenté Mr. Logan ?
- Euh, nan, mais c’est pas Jub qui m’a entrainé ; c’est un type, un pote à Wolverine, Arkady ça te dit quelque chose ?
Rachel secoua la tête à la négative, assise sur le matelas qui avait été installé par terre à son intention, dans un angle de la pièce.
Amy s’approcha pour se mettre en tailleur, non sans une certaine difficulté d’ailleurs, puis plaça l’instrument contre elle.
- Bon, je l’ai répété plein de fois, j’ai même un peu insisté pour apprendre cette chanson en particulier, mais je pense qu’elle te parlera, déclara l’italienne avec un sourire. J’y vais, et tu me fais pas de commentaire d’accord ?
Rachel hocha la tête, à l’affirmative cette fois. Depuis le temps qu’elle les écoutait s’entrainer, comme tout l’étage en fait, elle attendait bien de voir quelle était la chanson « qui allait lui parler ». Déjà, c’était Amy qui allait lui parler, mais sans rentrer dans la tournure de phrase, elle-même devrait juste écouter.
La musique commença…
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Etre à la hauteur Dim 30 Sep - 17:30
Chapitre X : Guitare II
Chambre n°19, Dortoir des Filles de l’Institut Xavier, Etat de New York – 20 : 05 P.M. – Séance 31
Elle frappa l’accord et déplaça son capot sur le manche d’un geste de mécontentement. Elle commença difficilement à placer trois mesures puis s’interrompit brusquement posant ses bras nus sur le coffre de sa Gibson, toujours assise en tailleur sur leur nid commun.
- Ce que je veux dire c’est que, merde ! t’as vu dans quel état tu es ?? Entrainement mon cul !! T’as pas signé pour te faire réduire en charpie épreuve ou pas ! T’es gonflée quand même, t’es la première à raler quand je me blesse et on dirait qu’tu sors de dessous un rouleau compresseur, putain quoi !!!!
Elle reprit sa guitare, le visage marquant toujours une franche colère et une inquiétude teintée de tristesse. Et recommença encore à placer ses accords devant une Amy muette n’en tenant pas large. Elle reposa à nouveau brusquement l’instrument toujours en un monologue énervé.
- Et quoi après ? Te retrouver encore à l’infirmerie ? Ca falloir que ca change ces conneries là ! Parce que je n’vais pas faire que ca que d’me ronger les sangs pour savoir dans quel état tu vas rentrer ! Moi ça m’amuse pas…je…ça m’soule !
Elle récupéra à nouveau son engin s’y agrippant mais lui lança un dernier regard où perçait à nouveau une infinie tristesse.
- Et d’abord si ça arrive encore, je l’retrouve ton gugusse et je lui arrache les burnes pour lui faire bouffer ! Je lui pete les membres un à un et je le défrise à coup d’éclairs ! Tiens-toi le pour dit ! Je déteste qu’on te fasse du mal..c’est..c’est interdit. Personne n’a le droit, t’entends ! Entrainement ou pas…
Elle replaça ses accords l’un après l’autre tout en surveillant Amy qui calquait la démarche avec un léger temps de retard, son visage semblait retrouver un peu de sérénité.
- Tu n’y mets pas assez d’énergie, c’est ça de courir la brute à coup de pain…on assure plus une caouette après. T’es en retard ! La mesure, bordel ! Tu peux mieux recommençons au premier accord. Non non non…T’as mémorisé ces accords-là, pourquoi tu les joues avec si peu de feeling ?
Elle se pencha vers elle et lui déposa un bref baiser sur les lèvres par effet de surprise.
- Tu vois, ça c’est bref…plaisant…
Sans lui laisser le temps de comprendre, elle lui sauta au visage et lui appliqua un baiser plus profond mêlant sa langue à la sienne dans un tourbillon plus brutal mais d’une sensualité savamment calculée. Elle décolla ses lèvres des siennes recevant le rapide baiser signature d’Amy avant de lui adresser un sourire plus radieux aux yeux pétillant.
- Là…la différence est quasi inexistante sur le point de vue technique…le mode opératoire quoi mais y’a l’intensité et la violence en plus ! L’énergie, mon amour !! L’efficacité, c’est le produit de la motivation et de la technique. La Motivation vient du cœur et de ce que tu y met…écoute…
Elle commença à placer les accords un par un fermant les yeux.
Sometimes I feel I've got to Des fois j'ai l'impression que je dois Run away I've got to M'enfuir, que je dois Get away M'échapper From the pain you drive into the heart of me De la souffrance que tu as introduite dans mon coeur The love we share L'amour que nous partageons Seems to go nowhere Ne semble mener nulle part I've lost my lights J'ai perdu mes lumières I toss and turn Je me tourne et me retourne I can't sleep at night Je ne dors pas de la nuit
[Chorus] [Refrain] Once I ran to you (I ran) Autrefois je courais vers toi (je courais) Now I'll run from you Maintenant je te fuirai This tainted love you've given Cet amour infecté que tu m'as donné I give you all a boy could give you Je t'ai donné tout ce qu'un garçon peut donner Take my tears and that's not nearly all Prends mes larmes et ce n'est pas près d'être fini Tainted love... Tainted love Amour souillé... Amour souillé
Now I know I've got to Maintenant je sais que je dois Run away I've got to M'enfuir, que je dois Get away M'échapper You don't really want any more from me Tu ne veux plus réellement quoi que ce soit de moi To make things right Pour faire les choses bien You need someone to hold you tight Tu as besoin de quelqu'un pour te tenir You think love is to pray Tu crois qu'aimer c'est prier But I'm sorry I don't pray that way Mais je suis désolé je ne prie pas comme ça
[Chorus] [Refrain]
Don't touch me please Ne me touche pas s'il te plaît I cannot stand the way you tease Je ne supporte pas ta façon de me tourmenter I love you though you hurt me so Je t'aime bien que tu m'aies fait si mal Now I'm going to pack my things and go Je range mes affaires et je pars Touch me baby, tainted love Touche-moi bébé, amour souillé Touch me baby, tainted love Touche-moi bébé, amour souillé Touch me baby, tainted love Touche-moi bébé, amour souillé
Elle souffla à bout de souffle, cherchant avec un sourire complice sa compagne avant de lui décrocher un sourire comblé.
- Parfois..t’sais…T’as pas forcément besoin d’y aller comme une bourrine pour obtenir des sons plus sensuels. T’as qu’à penser que les cordes sont son âme et que cette gratte entre tes bras, c’est mon corps ! Caresse et donne de l’amour, le son te le rendra. J’ai un truc pour toi au fait…J’sais que tu comprends l’français, te fous pas d’mon accent mais je bosse depuis quelques jours sur un vieux machin pour toi. Ca fait plus d'un mois qu’on est ensemble alors prend ça comme un cadeau d’anniversaire…
Elle prit son inspiration et commença à égrener les notes.
Elle ouvrit les yeux, s’accoudant à son instrument d’un air ravis.
Ti amo ,mio tendere amore
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Etre à la hauteur Dim 30 Sep - 19:36
Chapitre X : Guitare II – Partie 2
Chambre n°19, Dortoir des Filles de l’Institut Xavier, Etat de New York – 20 : 05 P.M. – Séance 31
- Ce que je veux dire c’est que, merde ! T’as vu dans quel état tu es ?? Entrainement mon cul !! T’as pas signé pour te faire réduire en charpie épreuve ou pas ! T’es gonflée quand même, t’es la première à râler quand je me blesse et on dirait qu’tu sors de dessous un rouleau compresseur, putain quoi !!!!
Amy ne dit rien, baissant les yeux comme une enfant, lèvre pincée, honteuse. Certes, elle n’avait pas signé pour se faire défoncer la tête à coup de tentacule par un soviétique qui à la différence de ses compatriotes préférait se la jouer vampire qu’alcolo, mais ce n’était pas prévu, puis cela partait d’un bon sentiment, même si la méthode pédagogique datait du moyen âge et le sens de la politesse était aussi développé que chez un ours des montagnes où un Elioth contrarié.
Rachel avait été beaucoup plus conciliante que Caitlyn face aux blessures d’Amy, qui de toutes façon auraient disparues demain à la même heure (probablement remplacée par de nouvelles, certes, surtout si Oméga se montrait encore « généreux ») !
Cati gueulait, et pour une fois, Nephilim n’osait même pas jeter de brefs coups d’œil jusqu’à son visage : elle n’avait pas besoin de ça pour y voir la colère et la peur, ainsi que la tristesse. Et elle n’avait pas besoin de voir pour culpabiliser. Sa propre guitare, offerte par Caitlyn, à côté d’elle, Amy se laissait engueuler comme toujours, comme elle l’avait toujours faire. Elle ne répliquait pas, elle n’avait pas à répliquer, elle était en tord, sinon on ne l’engueulerait pas ; c’était l’une des choses qui lui avait été inculqué à l’orphelinat.
Mais si elle ne s’entrainait pas, elle n’avait aucune chance de devenir X-Woman ! Et forcement, s’entrainer au combat, sa laissait des traces ; pis elle en ramenait tous les soirs des traces de bleus ou de griffure, et ce depuis un mois ! Il était vrai qu’Oméga y était allé beaucoup plus fort que Jubilee, et que d’un autre côté, le test final aurait surement été plus facile avec cette dernière.
La colère de Cait’ passa d’Amy à Oméga, la première lui promettant d’arracher les noix de Mister Red pour lui les faires bouffer, entre autres joyeusetés dont la seule plausible était l’électrocution, puisqu’avec ses câbles dans le corps Arkady devait être plus conducteur qu’une ligne haute tension.
Elles retournèrent à leur enseignement, l’un des deux que Caitlyn lui officiait, sur ordre de cette dernière. Reprenant sa guitare sans oser relever la tête, elle gratta timidement du bout des doigts, la colère Eliothesque explosant encore : elle n’y mettait pas assez d’énergie, parce qu’elle n’avait plus d’énergie après son combat. Si, elle en avait encore assez, Rachel pouvait témoigner, c’était le fait que Caitlyn l’engueule qui la mettais mal !
Caitlyn avança, lui volant un baisé à la Alex Funke ; sauf que contrairement à Doigts de Fée, elle développa son propos.
- Tu vois, ça c’est bref… plaisant…
Et elle revint à la charge, avec une embrassade bien plus longue et sensuelle, dont Amy put pleinement profiter, le premier ayant vu sa saveur volée par la brièveté. Lorsque sa Cati se retira, elle eut la délicatesse d’attendre que l’italienne accomplisse son petit geste rituel, déposant sa signature au bout des lèvres de son aimée, un petit supplément timide au baisé précédent. Elles se sourirent, culpabilité et colère balayées.
Cati lui parla de la différence… Nephilim enregistra : elle préférait le deuxième, donc elle allait devoir y aller plus franco sur la guitare. Y mettre du cœur, c’était à Fuzzy d’en décider, c’était elle qui avait son cœur. Et dans sa démonstration, on vit qu’elle-même y mettait du cœur, déclenchant une douce violence et des accords parfait sur une chanson qui lui devait tout.
- Parfois..t’sais…T’as pas forcément besoin d’y aller comme une bourrine pour obtenir des sons plus sensuels. T’as qu’à penser que les cordes sont son âme et que cette gratte entre tes bras, c’est mon corps ! Caresse et donne de l’amour, le son te le rendra.
Amy n’était pas très à l’aise à l’idée de faire des projections sur des objets, il suffisait de regarder leur animiste de service pour voir que ce n’était pas très sain d’esprit, mais elle comprenait ce que Caitlyn voulait dire.
- J’ai un truc pour toi au fait…J’sais que tu comprends l’français, te fous pas d’mon accent mais je bosse depuis quelques jours sur un vieux machin pour toi. Ca fait plus d'un mois qu’on est ensemble alors prend ça comme un cadeau d’anniversaire…
Les yeux de Nephilim s’allumèrent plus encore et son sourire s’élargie ; elle n’avait jamais eut de véritable anniversaire, ignorant même sa véritable date de naissance, et aujourd’hui Caitlyn lui en offrait un. Elle plus offrait un cadeau pour leur amour, mais leur amour était déjà le plus beau des cadeaux.
Amy écouta, les larmes lui montant aux yeux. Elle déposa sa propre guitare à coté de la couche, et se déplaça pour être encore plus proche de son aimée, s’agenouillant devant elle.
- Ti amo, mio tendere amore Déclara sa Cati une fois la balade terminée.
- Anche me, lui répondit-elle en approchant à nouveau ses lèvres.
Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Etre à la hauteur Dim 30 Sep - 20:52
Chapitre XI : Conséquences
Laboratoire du Dr Mac Coy, Sous-sols de l’Institut Xavier, Etat de New York – 1er Septembre 2012 – 13 : 02 P.M.
- Comment cela, il y a quelque chose qui va pas ?
Amy regardait Irina, inquiète, et voyant l’inquiétude sur le visage de l’infirmière, qui en réalité allait se lancer dans un doctorat en biologie désormais, elle s’inquiétait d’autant plus.
- Je… je sais pas, Amy. Je vois pas comment t’expliquer cela, je ne comprends pas moi-même.
Se levant, l’infirmière quitta le microscope pour aller vers l’imprimant qui commençait à tirer des clichés des observations du microscope, lequel contenait un fragment de ses tissus musculaires.
- Le Dr Mc Coy devrait regarder, et étudier, ensuite il pourra t’expliquer. Moi, je n’y connais pas assez pour rendre cela clair.
Amy se stoppa un instant, dévisageant Irina, lisant parfaitement le mensonge sur son visage. Et l’infirmière savait qu’elle lisait. C’était très intrusif de fixer les gens comme cela, de lire en eux, mais Amy n’avait pas l’intention de rester dans l’ignorance. C’était beaucoup trop compliqué désormais, avec Caitlyn à qui elle ne cachait (presque) plus rien, et rester sans savoir ce qu’elle avait mais que « quelque chose n’allait pas », c’était tout simplement hors de question. Cati et elle étaient de fidèles clientes de l’Infirmerie, Irina pouvait bien leur donner un scoop avant que le Doc fasse une déclaration officielle, non ?
- Arrête de me regarder comme cela, Amy, ça ne se fait pas, déclara Cameron en détournant de nouveau la tête.
- Mlle Cameron, vous savez à quel point je peux être entêtée, donc j’aimerai vraiment que vous me disiez ce que vous avez vu, ce qui ne va pas, que je sache au moins à quoi m’attendre où que dire à Cait’ ; s’en fout si vous vous tromper, c’est pour ça que Beast repasse. S’il vous plait, Irina.
L’infirmière soupira, mais Amy sut qu’elle avait gagné. Regardant la médecin prendre le tirage imprimer, elle la suivit jusqu’à une table, où la carte fut déposée à coté d’un ordinateur, sur lequel Irina claveta quelques instant avant de sortir un fichier image, très ressemblant à l’impression mais différent dans sa structure. Puis un autre fichier se joignit au premier, avec une nette différence cette fois-ci, les trucs qu’Amy n’identifiait pas étant bien plus serré que sur les deux autres.
- Tu vois ça, se sont des tissus musculaires normaux, et ceux à côté, ceux prélevés sur un mutant avec une super-force. Ceux du mutant sont bien plus denses, ce qui expliquait la super-force. Maintenant, compare aux tiens.
Amy regarda, perplexe ; il n’y avait pas photo, ses tissus organiques se rapprochaient des normaux que des super-denses, c’était quoi le problème. Nan, là où il y avait une différence, c’était sur l’agencement, pour peu que cela s’appelle comme cela.
- Euh… ouais… vous pouvez m’expliciter ?
- Tu t’es entrainée très dur ce dernier mois, hors ta masse musculaire n’a que peu changée ; beaucoup moins qu’elle n'aurait dû, en fait. Cependant, tes tissus, ils semblent se renforcer. Ils ce concentrent au lieu de se développer, évoluant.
- Et c’est bon ou mauvais ?
- Je n’en sais rien, il faudrait des compétences et des tests qui me dépassent de loin pour découvrir ce qu’il t’arrive…
Amy déglutit. Ça y était, tout repartait de travers ; elle avait réussit à se poser, avait une copine et des amis, allait entrer en L2 de psycho, tout allait comme sur des roulettes et son pouvoir allait interférer encore. L’italienne se frotta le bras : qu’allait-elle dire à sa compagne ? Coucou, j’ai mes muscles qui sont parti en déconnade et on ne sait pas ce qu’ils font ? Salut, je suis tellement mal foutu que quant je m’entraine, au lieu de prendre de la masse musculaire j’évolue, version Pokémon ?
- Amy, je suis pas sure de ce que j’avance, puis vu l’évolution, il faudra peut-être des années pour que cela ait un impact sur toi et…
- Des années ? Des années alors que j’ai cette connerie de gène qu’évolue tout le temps ? Prévenez-moi quant le Fauve saura de quoi il s’agit, en attendant, cela n’existe pas.
- Tu ne vas pas en parler à Caitlyn ?
- Pas tant que je n’aurais pas de concret à lui annoncer. Je ne veux pas qu’elle s’inquiète. Ce qui ne me tue pas me rends plus fort, et jusqu’à preuve du contraire une évolution musculaire ne peut pas me tuer.
Jusqu’à preuve du contraire…
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Etre à la hauteur
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