Au Ventre en Feu, les Rois se fixent et parlementent (Magneto)

Bonjour et Bienvenue dans un des bureaux les plus confidentiel de la Shaw Industries, un bureau se trouvant dans une sorte de cave, une cave possédant une porte dans une armoire, une porte menant dans un petit entrepôt où sont stockés des tenues affriolantes, des barres, des outils musicaux ainsi que divers cartons d’alcool. Mais ce bureau a aussi une porte menant dans une section de service réservé au personnel d’un bar très particulier, le genre de bar où les femmes dansent en perdant leurs vêtements tout en caressant une barre, le genre de lieu qui n’est pas des plus convenables, mais surtout un lieu qui appartient, au travers de divers intermédiaires dont certains fictifs, à Sebastian Shaw… Ce lieu offre bien des services contre de l’argent, ce lieu peut envoyer certaines personnes au septième ciel, mais surtout ce lieu est adapté pour que les clients en redemandent, reviennent, et dépensent encore plus d’argent… Mais pourquoi parler de ce lieu ? Et bien c’est simple, Sebastian Shaw a un rendez vous dans le bureau confidentiel se trouvant dans la cave, ce lieu où à cet instant il attend un invité censé arrivé par la porte classique, celle de l’armoire représentant une sortie de secours… Mais avant de parler de l’invité, parlons du comment et du pourquoi de cette réunion.

Sebastian Shaw est le Roi Noir du Hellfire Club, et en tant que tel il a bien du travail comme celui de trouver des ressources, des alliés potentiels, ou des personnes à manipuler. Dans le cas présent, il allait entrer en contact avec un allié probable, un rendez vous qui pourrait créer quelque chose de dangereux, de puissant et de difficile à gérer, mais Sebastian Shaw, comme touts membres du Cercle Intérieur, est souvent sous les feux des projecteurs… Gala… Journaux… Magasines People… Et du coup il ne peut se permettre de se lancer dans certains actes inconsidérables qui pourraient nuire à son image et donc à son travail ainsi que son pouvoir de manipulation. Pour cela il doit avoir des alliés qui eux peuvent se salir les mains, des alliés qui gagneraient en « finance » et soutien, ainsi qu’en information de milieux plus politiques, voir liés au gouvernement. Donc oui, le rendez vous qui aurait lieu était très important pour Sebastian Shaw… Par contre il ne faut pas rêver, même si Sebastian considère que les simples humains sont trop inférieurs pour comprendre le monde, pour le dominer, il n’est pas du tout d’accord avec la philosophie de son peut être futur allié, simplement parce que celui ci opte des fois pour des actes de destruction qui peuvent engendrer de tristes conséquences économiques, mais aussi car honnêtement, la cause qu’il défend est quelque chose qui ne touche pas du tout Sebastian qui pour lui ne voit pas un monde de mutant et non mutant, mais un monde de riches, hommes de pouvoirs, d’influences et de pauvres qu’il faut encore plus écraser et rendre pauvre.

Pour contacter l’invité, il fit deux annonces, une plus « bruyante » pour les forces de l’ordre qui pourraient vouloir s’informer, une annonce qui s’était faufilée sur la toile et sur un magasine où un être nommé « Destin » disait clairement vouloir rencontrer « Le Maitre du Magnétisme » pour parler de l’avenir de la mutanité et cela dans « Le refuge des temps anciens »… L’annonce n’était pas subtile sur le faite qu’elle s’adressait ouvertement à Magneto, par contre le lieu totalement bidon était pour forcer les forces de l’ordre à se casser la tête. Pourquoi une telle annonce ? Et bien soyons honnête, Magneto est un être recherché, un être qui ne passera pas toujours inaperçu. D’un autre coté, quelques petites publicités étaient passer aussi dans la presse, dans des boites au lettre et ainsi de suite, des publicités assez particulières d’un Club de Striptease. « Aujourd’hui, Au Bar du Ventre en Feu un spectacle Spécial Echiquier… Venez voir Nos Reines Blanches, Nos Folles Noires… Notre superbe Cavalière Grise… Croyez nous, elles seront se montrer aimante et vous ne pourrez qu’être attirez par ce que vous verrez. Entrée offerte pour les Rois Blancs et Noirs». Bien entendu, il y avait prêt de l’entrée un homme de confiance qui attendait à l’écart, dans l’ombre, dans le but de voir arriver l’inviter et le guider vers l’entrée de service bar de Striptease et la porte menant à la dite cave. D’ailleurs cet homme de confiance avait eut un tête à tête avec Shaw qui lui avait tout expliqué personnellement devant une coupe de champagne, une coupe qui donnerait au mieux 8 heures de vie à ce pauvre serviteur qui subirait une crise cardiaque et assurerait le silence total de cette entrevue. De nos jours, il ne faut faire confiance à personne.

Maintenant que vous avez une idée du pourquoi, du comment, revenons à ce sous sol où Shaw attendait alors qu’au rez de chaussée la fête était surement de plus en plus occupée à tourner vers la débauche. Cette Cave n’était pas sale, loin de la, il y avait le confort, une superbe table en ébène, deux fauteuils confortables, une bouteille et deux verres, et rien d’autre… Pas besoin de contrats, pas besoin de distraction, c’était juste une entrevue sur un avenir potentiel. Le Roi Noir ne savait pas si l’Ancien Roi Gris pourrait comprendre le message, le recevoir, mais qui ne tente rien n’a rien, de plus il voulait une discussion franche, un tête à tête, et savoir ce qu’il pourrait obtenir, ce qu’il pourrait apporter, et créer un accord car aux yeux de ce cher Shaw, les menaces sont le BAM, les Pacificateurs et les X-Men, donc se tourner vers Magneto était réellement d’une grande logique.

Un sifflement dans l’air, un objet se dirigeant vers lui… D’un mouvement avant l’instant où l’objet pourrait le percuter, la main du Roi Noir s’ouvrit, percutant le projectile, se refermant dessus. Il pouvait sentir entre ses doigts une forme qu’il connaissait bien, une pièce d’échiquier… Lentement il redescendit la main pour l’ouvrir, paume vers les cieux, et admirer la présence d’une pièce grise… un Roi. Et à ce moment il entendit la voix de son invité. Le Seigneur du Magnétisme était présent, il avait répondu à son invitation, chose qui n’était pas vraiment étonnante, mais qui malgré tout vint faire naitre un petit sourire légèrement vicieux chez Shaw. Les réflexes… D’un point de vue Physique ce n’était surement point l’atout le plus important de Sebastian, surtout quand on sait qu’il a tendance à justement chercher à prendre les attaques de plein fouet. Par contre il n’avait pas tord sur le faire qu’il ne faut jamais baisser la garde, toujours garder assez de méfiance pour faire attention à ceux qui nous entourent, aux évènements, aux différentes actions qui pourraient se produire… La vigilance, une arme des grands hommes, mais aussi des « Dirigeants ».

« Peut être oui… Mais nous avons surtout une Sagesse que ne possède plus les jeunes fougueux de cette génération. »

Si il y avait bien une chose qu’il pouvait reconnaître chez Magneto, c’était un don pour la patience, pour voir sur du long terme, pour prendre son temps avant d’agir de façon « brutale » ou inappropriée. Certes beaucoup qualifiaient son travail de terrorisme, mais honnêtement, croyez vous vraiment qu’un terroriste aurait de tels idéaux et prendrait le temps de calculer chaque acte, chaque conséquence ? Quand Magneto lançait une attaque, celle ci avait surement un but que le commun des mortels ne pourrait qu’entrevoir bien des temps après, ou simplement quand il serait trop tard. C’est ce qui faisait aussi de ce mutant l’allié le plus probable, il avait certes des convictions, certes des projets à long terme, mais il savait se salir les mains. En faite Shaw pouvait dire que Magneto voyait le monde comme lui sur un point, il voyait un échiquier et cherchait à avoir des coups d’avance sur son adversaire.

Alors que l’invité libéra un petit speech d’entrée, Sebastian fit un geste pour l’inviter à s’installer, prenant par la suite la bouteille pour venir lentement l’ouvrir, cela avec la serviette autour du goulot, venant servir les verres dans un geste sérieux, évitant la goutte de trop qui glisserait jusqu’à la table.

« Malheureusement Erik, je pense que vous n’ayez plus la jeunesse nécessaire pour être rentable dans ce genre de milieu. Et pour mes mémoires, malheureusement si je devais en écrire, Jules César m’a déjà volé la plus part des répliques intéressantes. »

Dit il sous le ton de la bonne humeur et en réponse au lancement du petit Speech de son interlocuteur. Bon ce n’est pas que Magneto est un papy croulant et faible, mais les clients recherches des Minettes et Minets, des personnes faisant penser plus à des Toy alors que la maturité d’un homme ferait peur à la clientèle qui se sentirait que plus « inférieure ». Ce qui pouvait par contre montrer toute la prétention de Shaw, c’était la petite comparaison avec Jules César. Bon trêve de plaisanteries, ce qui intéressait Sebastian était justement la présence de Magneto, et les idées de génies dont il parlait justement en conclusion.

« C’est un plaisir de vous accueillir ici, certes j’aurai aimé quelque chose de plus « grand » mais votre célébrité actuel gêne ne ferait qu’attirer les mauvais parasites. Je vous envie quelque part, vous un homme d’action, un homme au premier plan, un homme criant haut et fort ce qu’il veut… Et moi, un homme de l’ombre à juste rester spectateur des grandes tournures de ce monde. »

Il joua la carte de la modestie du coup, jouant celui qui ne faisait que regarder le monde sans rien faire, sans agir… Bien entendu il n’allait pas ouvertement dévoiler ses cartes et projets, comme il le disait si bien, c’est un homme de l’ombre et la lueur dans les ténèbres n’est jamais une bonne chose. A ces mots il prit son verre entre les doigts, l’attirant vers lui sans le relever pour le moment, observant juste son confrère Mutant.

Lorsque deux prédateurs se croisent, ils savent prendre le temps de se reconnaitre et de se jauger. L’un n’attaquera pas l’autre, c’est plus que certain car lorsqu’on arrive à un certain niveau de survie, on hésite à laisser la part belle à l’improvisation. On se sait plus prudent, moins fougueux et infiniment plus calculateur. C’est là le secret des hommes dangereux et que l’Age grignote : ils savent, les autres agissent tout simplement. L’autre leçon qui vient avec cette fameuse sagesse que le temps inculque comme l’encre sur le buvard de l’enfant, c’est que personne n’est désintéressé. On attend tous quelque chose de l’autre, à divers degré, certes je peux bien vous l’accorder. Il n’en reste pas que c’est une vérité amère et toujours douloureuse, nous sommes nés pour être utilisé, sinon à quoi bon ?
Sébastian est un rapace, il digère déjà mes chairs en pensée mais est assez malin pour comprendre qu’un tel festin le fera crever d’indigestion. De mon coté, je sais depuis son regard qu’il est un homme faussement tranquille qui s’est efforcé de garder sous silence une légion complète d’ambitions, c’est palpable et tellement compréhensible. Lorsqu’on se sait puissant, il est difficile de ne pas agir comme tel ? Oui…Nous sommes des prédateurs, des instruments prêts à servir une cause plus grande, sans doute à la couleur différente selon nos propres attentes, mais dont certaines répercutions dans son application nous servira fatalement.
Je lui adresse un faible souvenir de connivence avant de m’installer confortablement auprès de lui dans une attitude de deux faux amis se confiant des souvenirs de batailles révolues et de gloire poussiéreuse. Il s’essaye à la flatterie, peine perdue je ne la goute guère, encore moins la sincérité qui nous coute souvent plus d’une vie. Des choses importantes se tissent ce soir, au Soir des Rois, c’est l’aube rouge qu’ils apprennent à colorer à travers les ténèbres d’un siècle peu avenant.
Oh oui mon beau parleur, donne-moi ton bras et en échange je te ferai sortir de l’ombre, toi qui la déteste tant. Il sera inutile de prendre les risques qui vont avec l’action, c’est mon lot cher ami, je m’en charge.

« « C’est un plaisir de vous accueillir ici, certes j’aurai aimé quelque chose de plus « grand » mais votre célébrité actuel gêne ne ferait qu’attirer les mauvais parasites. Je vous envie quelque part, vous un homme d’action, un homme au premier plan, un homme criant haut et fort ce qu’il veut… Et moi, un homme de l’ombre à juste rester spectateur des grandes tournures de ce monde. »

- Sebastian, ne gâchez pas le gout du vin voulez-vous ? Si j’étais cet homme si libre d’agir comme il le désire et de prendre ce qu’il veut, je ne partagerais pas ce moment d’intimité à vos côtés, à part par malice ou ennui ou pour l’unique plaisir sincère de me délecter de ce breuvage. D’une manière identique, si vous étiez si confortablement installé pour jouir du spectacle des batailles de ce monde, vous n’éprouveriez pas le besoin de me convoquer à vous…
C’est un excellent choix, mes félicitations à votre sommelier.

Je posais mon verre, me perdant un instant dans la contemplation des lieux, l’index posé sur la tempe dans une position d’introspection intense. Deviser avec Sebastian Shaw, c’était palabrer avec le Diable en personne car chacun de ses plans cachaient un autre plan bien plus pervers encore. Il disait se contenter de peu, mais il voulait souvent le tout. C’est dans cet optique que j’abordais cette discussion.

- Je ne vous ferez pas perdre votre temps, ni vous le mien. Evitons le faux semblant et allons au but. Je vais bouger, sebastian, cela sera sans doute le mouvement final d’une partie que je joue avec le monde depuis très longtemps…assez longtemps pour que vous puissiez en compter les coups. Je vous propose une place aux premières loges d’un plan ambitieux mais assez risqué pour pouvoir le nommer « quitte ou double ». Je viens à vous pour vous le dire je vais bouger et personne ne sera en mesure de m’arrêter. Je vise une action à envergure mondiale cette fois ci, avec des répercutions irréversibles et lourdes et j’ai besoin d’un bras pour le financer et l’appuyer. Un homme qui aime l’ombre et la manipulation.

- Ce n’est pas un deal que je vous propose, comprenons-nous bien…C’est une opportunité de « sauter dans le train ». Ce que je prépare va se faire, avec ou sans vous.
- Je lis en vous, cher ami, vous vous demandez déjà quel profit vous pouvez tirer de ce fait…car c’est exactement la bonne dénomination : « un fait » pas une supposition.

Je me penchais et me resservais un verre, servant au passage celui de mon vis-à-vis tout en perdant mon regard dans le liquide ambré.

- Moi j’y gagne un an ou deux dans le délai d’applications et en échange…je vous laisse…le monde, ni plus, ni moins.

Avec un sourire discret je plantais mon regard dans le sien en levant mon verre.

- Lekhayim