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 Nous serons deux avant le couvre feu

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MessageSujet: Nous serons deux avant le couvre feu   Nous serons deux avant le couvre feu Icon_minitimeDim 24 Juin - 17:18

Parcs de l''Institut, 21h20
Ernest & Aishani

Depuis ce matin je n’en pouvais plus, je devenais une véritable boule de nerfs agressive et irascible. Tout ce que je voulais c’était sortir, mais seule et non pas accompagnée d’un de ces pseudos tuteurs. Je voulais récupérer ma liberté que j’avais bêtement abandonné en espérant pouvoir maitriser mes pouvoirs plus vite mais rien, je n’avais fait aucun progrès depuis que j’étais arrivée, je n’en pouvais plus, je ne voulais qu’une chose, partir, fuir et au plus vite. C’était très certainement ce que j’allais finir par faire. J’allais partir, je ne savais pas encore quand ni même si je prendrais la poudre d’escampette en même temps qu’une autre personne, mais pour le moment la question n’était pas là.

Je venais de sortir de la douche et une fois rentrée dans ma chambre, j’ai enfilé mon sweat gris par-dessus mes habits normaux. Sortant de ma chambre avant que ce fichu couvre feu soit déclaré, je me suis dirigée vers l’extérieur, en destination des parcs. J’avais besoin de me libérer, de me défouler et demain j’irais très certainement au gymnase. Je n’étais pas hyperactive, j’avais juste un besoin irrépressible de sortir de libérer mon énergie.

L’air frais de la nuit me faisait du bien et cet effet de fraicheur me calmait presque, je me sentais presque bien, si on négligeait le fait que j’arpentais ces mêmes carrés de verdures depuis de bien trop nombreuses fois. Je serrais les dents pour ne rien montrer, je tentais de prendre sur moi mais c’était difficile, bien trop difficile.

L’air se rafraichissait encore plus les minutes passaient et pour cause, le soleil avait quitté le ciel depuis un petit moment. La lune dominait le ciel et même sa lumière ne semblait pas éclairer totalement les sous bois, les plongeant dans une atmosphère lugubre et légèrement terrifiante. Je ne saurais dire pourquoi j’y suis allée, peut être pour rester seule et être certaine de ne croiser personne ? Peut-être dans l’espoir de trouver enfin ce que je cherchais, cette solitude que je désirais si âprement depuis mon arrivée et que je n’avais jamais réussi à trouver. Serait-ce trop demander de ne pas rencontrer quelqu’un ne serait-ce qu’un jour ? Rester isolée une journée entière sans qu’on vienne me parler, même pour me demander l’heure ? Il fallait croire que oui.

Le fait est que sans réfléchir plus, je m’y suis engouffrée. Il n’était pas tôt, bientôt j’allais devoir rentrer, mais pourquoi est ce que j’obéissais aux règles après tout ? Je ne voyais aucun changement depuis que j’étais arrivée ici, pourquoi est-ce que je continuerais de mon côté alors ? Qu’est ce qui m’empêchait, là, maintenant, tout de suite de partir et de ne plus jamais revenir ? Je n’avais personne ici, comme dehors d’ailleurs. Mais au moins, hors de ces murs, je serais libre.

Ma main posée contre un arbre, j’hésitais à grimper pour m’isoler, attendant de prendre une décision sur mon avenir. Du haut de mes dix-huit ans, je me sentais bien petite, et pourtant je n’ai jamais autant rêvé de devenir adulte. Le silence des lieux devenait lourd, derrière moi, il y avait le parc et je voyais encore les lumières de l’institut, devant moi, je n’avais que la forêt, les arbres et l’ombre, l’obscurité et l’inconnu, avec au bout du tunnel la liberté. Elle était à portée de main et pourtant je ne me décidais pas à faire le pas. Aurais-je peur ?


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MessageSujet: Re: Nous serons deux avant le couvre feu   Nous serons deux avant le couvre feu Icon_minitimeDim 24 Juin - 20:54

Ernest marchait au milieu des arbres, mains dans les poches, le regard pansif. Il avait l’esprit encombré de tant de choses qu’une méchante migraine l’avait rendu d’une humeur toute aussi méchante. Pour ne pas faire un malheur, il avait préféré s’isoler, ici, dans le parc. Pas facile d’encaisser pareil changement. A peine plus d’une semaine plus tôt, il jouissait d’une liberté presque totale. Il vivait quasiment comme un adulte dans les rangs de la Confrérie. Et maintenant, le voilà de retour à ses 14 ans, jeune adolescent et élève de l’Institut. Sa liberté en avait prit un coup et c’était peu de le dire. Le voilà soumis au règlement intérieur de l’établissement, forcé de reprendre les cours et donc de jongler entre les leçons, les exercices et les devoirs. Il avait du travail de ce côté-là. Certes surdoué, il n’en demeurait pas moins qu’il était sortit du cycle scolaire par deux fois et que cela commençait à se sentir. De surcroit, il avait la formelle interdiction de franchir les limites de l’Institut sans être accompagné. Le fait qu’il soit mineur n’en était pas l’unique cause. Il était aussi un sociopathe dément aux mains amplement tâchées de sang. Il recevait chaque jour un traitement afin de stabiliser son mental. L’Institut étant de nouveau responsable de lui, elle se devait de s’assurer qu’il ne redeviendrait pas un danger pour les autres. Elle se devait aussi de le protéger. Trop de fois déjà, le jeune mutant avait été kidnappé, convoité par le précieux agent mutagène qu’il produisait en son corps : l’Altérium. Voilà donc trois bonnes raisons pour le retenir ici. Et ici, il y avait tant de monde, tant d’autres élèves ! L’enfant-rat n’en avait pas encore pris l’habitude. Toutes ces voix, tous ces visages… il en avait presque le vertige rien que d’y songer. Non, vraiment, ce n’était pas simple d’encaisser ce changement et ce malgré toute la bonne volonté dont il était capable.

Il soupira. L’air se faisait frais à mesure que l’obscurité allait croissante. Il se sentait mieux désormais. Il avait prit l’habitude de vivre la nuit et même s’il allait devoir reprendre un rythme plus naturel, comme on le lui avait dit, il garderait sans doute pendant longtemps cet amour du noir. Le parc, il le conaissait par cœur. Forcément, avec sa mémoire hors norme, le contraire aurait été étonnant. Mais à la timide lumière argentée de ce fin croissant de lune, il avait l’impression de le redécouvrir. Il ne lui connaissait pas se visage d’ombre dansante au gré d’une brise légère, des ombres qui plus avant dans les bois devenaient de vrais gouffres ténébreux. L’imagination pouvait aller bon train avec décor si mystérieux, à la frontière du féérique et du sinistre. Quand la lumière se faisait rare, elle était mise en valeur, sublimée par des tintes délicates. A ceci s’ajoutait les bruits, ceux de la brise faisant doucement chanter branches et feuillages, ceux aussi des insectes et animaux nocturnes. En opposition avec le vacarme diurne, ce calme en imposait, intimidant, profond. Un vrai régal pour les yeux, autant que les oreilles. L’enfant-rat était sous le charme. Emporté par son imaginaire, il commençait à s’évader, maintenant immobile face aux arbres grandioses.

Mais quelque chose vint troubler cette évasion. Un bruit ? Un bruit de pas ? Il dressa l’oreille, sa face bestiale déjà durcie par le mécontentement. Nul doute possible : quelqu’un venait ! Diable, ne pouvait-on jamais avoir la paix ?! Il tourna la tête et devina une silhouette proche du sous-bois. Il grogna, pestant intérieurement. Voilà sa mauvaise humeur de retour au grand galop. Observant d’avantage l’importun, il décela des traits féminins. Une fille ? Une fille ici, toute seule ? Une fille, ici, toute seule, au milieu des arbre, dans l’obscurité de la nuit naissante ? A la façon d’un puzzle, il assemblait chaque élément de la présente situation. Le résultat, une fois ce puzzle achevé, lui arracha un sourire peu engageant. Une lueur malicieuse passa dans son regard et à la lumière de la perspective qui se dessinait, portée par son imaginaire, voilà sa colère domptée.


-Et c’est ainsi que l’imprudente demoiselle croisa le monstre… murmura-t-il, pour lui-même, avant de ricaner.

Elle le dérangeait ? Fort bien ! Il allait donc lui jouer une mauvaise farce. C’était de bonne guerre, non ? Et avec un peu de chance, elle le laisserait tranquille après ça. Sans plus attendre, Ernest commença à exécuter le plant qu’il venait d’ourdir. En premier lieu, il s’assura de ne pas être remarqué. Ce fut aisée car une bonne distance le séparait de l’enquiquineuse. De plus, étant de petite taille et s’étant aventuré hors des chemins, la végétation qui l’entouraient le dissimulaient déjà bien. Il n’eut qu’à faire quelques pas pour totalement disparaitre derrière un gros buisson. Ensuite, il se prépara. D’élève, il devait devenir monstre. Là encore, rien de plus simple ! Il ôta sa veste légère qu’il déposa dans l’herbe. Elle fut rejoint par son tee-shirt, son pantalon, puis son caleçon. Nu, l’enfant-rat acheva la métamorphose en se mettant à quatre pâtes. Bien malin celui qui pouvait encore deviner le mutant sous l’apparence de l’animal. Certes, un rat gros comme un petit chien, ça ne courrait pas les rues mais justement, cela faisait assurément de lui un monstre. Faisant les choses dans le détail, l’affreux filou prit garde de ne pas mettre en valeur l’écartement de ses pouces, masquant ainsi l’un de ses rares attributs humain. La nuit, l’obscurité, achèverait de le dissimuler. Désormais son costume « enfilé, » il n’avait plus qu’à se positionner. Il sortit de sa cachette et, faisant preuve d’une discrétion diabolique, il s’approcha de la demoiselle. Celle-ci s’était appuyé à un arbre et ne bougeait plus. Devant elle se trouvait un petit espace dégagé, délimité d’un côté par plusieurs arbres et, de l’autre, par des buissons. Ernest, sans un bruit, se coula jusque derrière les arbres. Enfin, il passa à l’action.

S’envoyant une bonne dose d’adrénaline, notre monstre bondit hors des arbres. La demoiselle, alertée une fraction de seconde plus tôt par un bruissement végétal fort suspect, put nettement voir la silhouette de ce rat énorme se découper parmi les ombres. Pour parfaire l’image, la pâle lumière de la lune vint mettre en valeur cette chose bestiale en se reflétant sur son pelage et en faisant presque luire sa peau blafarde. La créature, sans vraiment faire halte dans sa course, tourna sa tête vers elle, montra les dents et poussa un cri des plus terrifiants, sorte de couinement furibond. L’instant d’après, le rongeur démesurée disparaissait dans les buissons. On entendit sa course s’éloigner à vive allure, sans qu’on puisse de nouveau le voir. Tout ceci avait duré une grosse seconde, deux tout au plus.

Ernest, après s’être éloigné, refit usage de sa grande discrétion. Il marqua un crochet, changea de direction et se dirigea tranquillement là où il avait caché ses habits. Si tout ce passait bien, il serait de nouveau vêtu dans un rien de temps et dés lors, l’accuser serait déjà plus difficile, sans compter qu’il allait bien se garder de se montrer, même après. En attendant, il ne manqua pas de dresser l’oreille pour évaluer l’efficacité de sa mauvaise farce.

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MessageSujet: Re: Nous serons deux avant le couvre feu   Nous serons deux avant le couvre feu Icon_minitimeMer 4 Juil - 13:12

Je regardais droit devant moi, en trois bonnes heures je pourrais être chez moi, je pourrais être de retour dans le club et je ne reviendrais jamais ici. Je pourrais retourner à ma vie et oublier ce bref passage qui ne fut qu’un échec. C’était ce que je devais faire, c’était quelque chose que je devais à cette personne qui m’avait recueilli qui m’avait vendu un toit et un semblant de vie. J’avais une immense dette envers lui et je me devrai de la lui rembourser. Seulement je ne pouvais pas le faire maintenant, je ne le voulais pas. Je voulais rester ici et profiter de ce répit et pourtant je détestais cet endroit. Je ne me sentais pas à l’aise ici et pourtant, je savais que je devais rester ici, au moins le temps de suivre réellement des cours. Mais je ne le voulais pas, je ne savais pas ce que je voulais, je ne savais absolument rien. J’étais encore une fois perdue, encore une fois totalement larguée et en manque de véritables certitudes. J’ai fermé les yeux, attendant un peu au calme et au frais que le temps passe et que l’heure du couvre feu arrive enfin.

Le vent soufflait doucement et je sentais sa caresse sur ma peau, je n’avais même plus peur de cette obscurité, de ce calme et des lieux. J’étais presque rassurée et je me calmais petit à petit. Je redevenais celle que j’étais toujours et je me décidais finalement à rester ici, rester jusqu’à ce que je n’ai plus besoin de l’institut et que je sois suffisamment maitre de moi-même pour partir. Les lieux étaient calmes et c’est certainement pour cela que j’ai entendu ce bruit aussi clairement que le son d’une cloche dans un silence de plomb. Il y avait un animal dans le coin et j’ai ouvert les yeux. C’est à ce moment qu’une forme se jeta devant moi. Ce fut la pire chose que je vis de ma courte vie, on aurait dit un rat, un immense rongeur sortant des pires cauchemars, montrant ses dents et poussant un cri à glacer le sang. J’avais peur, réellement peur et instinctivement j’ai mis mes mains devant moi, les poings fermés avant de les ouvrir.

En s’ouvrant, mes mains envoyèrent deux sphères bleutées en direction de la créature. Ces dernières de la taille de balles de tennis marquèrent mes mains avant de manquer grossièrement la cible et de s’écraser purement et simplement sur un arbre, recouvrant immédiatement le tronc de ce dernier d’une couche de glace. J’étais terrifiée et je ne savais pas d’où venait cette chose ni ce qu’elle était. Je massais mes mains tandis que ces dernières cicatrisaient lentement suite à mon acte défensif. J’avais deux choix, partir, fuir comme une lâche ou affronter cette chose. Prendre mes responsabilités ou me conduire comme une parfaite trouillarde. Le choix a été fait sans plus de difficultés, j’allais essayer de retrouver cette bestiole, ou du moins faire quelques efforts pour cela. Vu sa vitesse incroyable et le bruit que j’ai entendu par la suite, l’animal devait être loin en ce moment et cela sera tout simplement vain.

Je me suis tout de même mise en marche, histoire de me calmer encore une fois. L’institut n’était réellement pas l’endroit que j’imaginais, et plus j’apprenais à le connaitre et plus je trouvais que ce lieux n’était certainement pas ce que j’imaginais avant d’arriver ici. Je commençais même contre mon gré à trouver quelques petits aspects positifs ici, mais qui pour le moment étaient totalement dérisoires, ces derniers ne pouvant me retenir mais si je restais trop longtemps, mon envie de partir pourrait petit à petit perdre de son importance et disparaître. Il y avait pourtant quelque chose dans cette idée qui me répugnait et commençait à m’énerver, cette continuelle incertitude m’insupportait.

Je ne suivais pas réellement le sentir, à supposer que ce semblant de route en était un, mais je marchais comme bon me semblait, restant alerte pour ne pas me faire surprendre à nouveau par cette chose. Je regardais de temps en temps autour de moi et derrière moi, je faisais le moins de bruit possible et j’écoutais surtout. Je faisais attention au moindre bruit mais mon oreille d’humaine ne pouvait pas me permettre d’entendre grand-chose.

Je continuais d’avancer parmi la végétation sans pour autant me presser, au diable le couvre feu, j’écoperais de corvées très certainement mais j’avais connu pire. J’étais encore une fois dans mes pensées quand j’ai aperçu une forme, m’arrêtant immédiatement pour l’observer plus en détail. On aurait dit ce que je venais de voir peu de temps auparavant, je n’avais donc pas rêvé, mais il y avait encore plus surprenant, cette créature se rhabillait. J’ai ouvert grand les yeux, partagée entre plusieurs sensations, la colère, la frustration, la surprise et tant d’autres. Je m’étais faite avoir par un élève ou un résident, bref par un mutant, un petit imbécile qui s’était amusé à se jouer de moi. Il m’avait cherché et heureusement pour lui qu’il était bien plus rapide que moi, sinon il aurait terminé comme… Non, je ne voulais pas y repenser.

Au final, c’est la colère qui prit le dessus et je me suis approchée de lui, plus je m’approchais et plus je me rendais compte qu’il semblait jeune, ce n’était en réalité qu’un enfant et la colère ne cessait de monter en moi, en partie contre lui mais en majorité envers moi également.

« Alors, ça t’amuse de faire peur aux gens que tu croises ? Surtout quand tu ne les connais pas ! Et je te déconseille fortement de nier cela, tu ne me la feras pas à l’envers, ça c’est sûr. »

J’avais les poings serrés et j’étais plus que furieuse, je n’aimais pas que l’on se moque de moi, je ne le supportais pas.




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MessageSujet: Re: Nous serons deux avant le couvre feu   Nous serons deux avant le couvre feu Icon_minitimeJeu 5 Juil - 8:42

Ernest était plutôt satisfait de sa prestation. Il avait perçu la peur chez la demoiselle, condition essentielle de son succès. Il avait même entendu un bruit qu’il ne pouvait imputer qu’à la manifestation d’un pouvoir. Ce dernier l’avait selon toutes vraisemblances manqué, preuve que sa vivacité hors norme avait servi de façon non négligeable la manœuvre. On pouvait le dire, c’était la cerise sur le gâteau. Se faire avoir en plain élan lui aurait ôté sa superbe..

Le museau fendu d’un sourire sournois, si on pouvait ainsi appeler « sourire » cette expression faciale de rongeur, il s’en alla comme une ombre parmi les ombres retrouver ses affaires. L’agréable sentiment de satisfaction avait terminé de le débarrasser de la frustration d’avoir été dérangé en cet instant de solitude. Il avait à présent l’intention, sitôt rhabillé, de déserter l’endroit et de rentrer à l’Institut. Si la mauvaise farce avait été plaisante, ses conséquences risquaient de l’être beaucoup moins s’il se faisait prendre. Il ne craignait pas de faire face à sa victime, non. Il redoutait par contre que sa victime se plaigne à qui de droit et que le jeune mutant se retrouve en fin de compte face à Karma afin qu’il s’explique et s’excuse.

Altérion avait déjà renfilé caleçon et pantalon, il se baissait pour attraper son tee-shirt, quand tout d’un coup son attention fut attiré par un bruit. Persuadé qu’on ne le retrouverait pas si vite, il s’était laissé retomber dans ses songeries. Le voilà quelque peu prit au dépourvu. On venait dans sa direction et il n’y avait pas besoin d’être devin pour deviner de qui il s’agissait. La demoiselle n’était plus très loin et il y avait fort à parier qu’elle l’avait déjà vu et si ce n’était pas le cas, ce le serait dans une poignée de secondes, trop peu pour fuir discrètement. Se refusant à une retraite précipitée, par pur fierté, il se résolut à rester où il était et à ne rien laisser paraitre d’un quelconque embarra. Il était pourtant prit la main dans le sac, si on pouvait le dire ainsi. Mais peu importait. Lorsque l’adolescente l’interpela, de la colère dans la voix, il était en train de remettre son tee-shirt.

Il lui répondit, la tête toujours à l’intérieur de l’habit. On aurait pu s’attendre à une certaine gêne de sa part. Après tout, il s’était montré sans rien sur le dos et tout animal qu’il soit, c’était indécent. Mais non. On aurait pu au contraire s’attendre aussi à de l’agressivité, moyen de défense si régulièrement utilisé quand on est en tort. Mais non. Ernest opta pour un calme glacial et posé, un vrai mur d’indifférence. Sa voix nasillarde, peu élégante achevait de rendre ses propos parfaitement désagréables.


-L’aurais-je fait si ça ne m’amusait pas au moins un peu ?

Traduction : je ne regrette rien et ta question est stupide. Le tee-shirt en place, il se baissa, récupéra sa veste et fit enfin face à la demoiselle. Son visage bestial, marqué par une large cicatrice sur le côté du museau, n’était pas franchement avenant. Certes, Altérion faisait jeune, mais son peusant passé ressortait sur sa personne, distillant une impression assez déstabilisante. Il faisait jeune mais son regard non, pas en ce moment en tout cas. Et puis, il ne fallait pas oublier que le visage d’Ernest était plutôt connu comme étant celui de Vermine, Confrériste recherché au casier judiciaire déjà bien fourni. Véritable sociopathe déséquilibré, il avait beaucoup de sang sur les mains. Si l’adolescente faisait le rapprochement, elle réaliserait alors qu’elle était en compagnie d’un terroriste ou plutôt d’un ex-terroriste. Mais ici, dans cette belle ville de New York, tant de choses se passaient que les informations, sitôt diffusées, étaient oubliées aussi sec au profit des nouvelles plus fraiches. Quoi qu’il en soit, Altérion reprit en enfilant sa veste.

-Tu m’as dérangé. Je voulais être seul. Et il m’a plu d’employer un moyen original pour retrouver la paix. Voilà tout. Maintenant, va te plaindre si ça t’amuse. Je m’en fiche.
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