Haute trahison au tribunal du coeur [PV James]

La douleur le clouait sur le sol jadis propre de Worthington'Industries, une société dans histoire ou presque. En ce moment même la petite musique d'ambiance qui flottait avec légèreté dans le hall d'entrée n'avait plus la voix du chapitre, recouverte pas des cris de terreur justifiés. Le grand patron s'était fait tiré dessus en rafale, il était par terre, complètement sonné, au bord de l'agonie, ses ailes blanches maculées par le liquide rouge qui s'échappait à grand flot de ses multiples plaies. En réalité, si le mutant était encore en vie, c'était simplement grâce à sa régénération qui à défaut de pouvoir le soigner immédiatement s'était concentré sur les endroits les plus fragiles pour stopper l'hémorragie. Warren car c'était bien lui la victime avait besoin de soins urgents malgré son don, ce dernier ne faisait que le maintenir dans un équilibre précaire. En fait le jeune homme malgré ses multiples missions avait rarement frôlé la mort d'aussi prêt. Soit l'attaquant avait eu un gros coup de "chance", soit il savait parfaitement comment entraver sa régénération et c'était le PDG qui avait eu de la "chance". Une balle, une de plus au bon endroit aurait pu suffire à se jouer des pouvoirs de l'homme ailé qui se serait alors éteint. Mais non, Angel était toujours là, parmi les humains et les mutants qui s'agitaient autour de lui. Certains, comme les médecins essayaient d'accéder à son corps alors que d'autres, les employés fuyaient en un arc-de-cercle casi parfait comme si le danger émanait de sa propre personne. Peut-être même se jetaient-ils dans la gueule du véritable prédateur, mais heureusement plus aucun son ne parvint à l'oreille du X-Man. Soit l'individu avait été arrêté, soit on l'avait empêché de continuer son massacre en le faisant fuir, soit il avait entièrement vidé ses cartouches sur lui ou alors seul Warren représentait un intérêt.

L'esprit d'analyse du mutant entraîné pour des missions essayait de déchiffrer les rouages mystérieux de ce qui venait de se produire. Il marchait tranquillement, allant comme d'habitude, à heure fixe chercher son café lui-même dans la machine du hall; profitant ainsi pour saluer certains employés qui n'arrivaient que l'après-midi. L'heure du crime? Ah oui, 16H04, sa pause. Lorsque l'horloge se posait sur la seconde qui amenait la minute à afficher 00, le jeune homme descendait mécaniquement, bloqué sur cet horaire avant de remonter 10 minutes plus tard pour continuer son travail...

Impossible de chercher plus, sa vue se brouillait, la douleur atteignait son paroxysme dans sa poitrine, ses poumons avaient été touché, une autre balle avait éraflé le coeur et même son visage au niveau de la mâchoire avait été prit pour cible; quant aux ailes, inutile de dire que les pauvres étaient brisées par plusieurs endroits, une chose qui n'était pas arrivé depuis très longtemps, il y avait de cela 7 ans environ. Heureusement cette fois un spécialiste des oiseaux fut emmené sur place et personne ne déclara qu'il fallait simplement les couper. En réalité, les fractures étaient assez nettes, ce ne serait pas trop difficile à soigner. Pour le reste c'était une autre paire de manches.

Angel fut rapidement mené à l'hôpital, ses plaies étaient profondes, il fut opéré en vitesse car malgré sa régénération, son corps menaçait d'imploser ou presque et il fallait retirer les balles. Son visage était déformé par la balle qui avait touché la mâchoire. Nulle chirurgie esthétique n'aurait su arranger ça parfaitement. Par chance le blond survécut et par chance encore sa régénération au bout de deux semaines avait un visage entièrement réparé, il ne lui restait que quelques griffures fines, lisses et nettes sur sa joue, sur son cou et sur son torse. Ses ailes avaient guérie grâce aux bons soins du spécialiste. Son seul souci était qu'il avait encore besoin d'une canne pour marcher mais la douleur était tout à fait supportable par rapport à ce qu'il avait enduré pendant cette dernière quinzaine de jours.

Pour la première fois, le mutant se prépara à sortir de l'hôpital, il avait revêtu un smoking sur mesure et tâchait d'afficher un air neutre, comme si cela ne l'avait pas affecté alors qu'en réalité, bien sûr qu'il avait eu peur. Il était également inquiet de ne pas avoir eu de nouvelles de ses proches pendant ces deux semaines où il avait été étroitement surveillé, au point que personne ne pouvait entrer dans la chambre, sans compter qu'il n'était alors pas en état.

Voyant ce qui devait être un agent entrer, le mutant ailé leva ses yeux bleus vers lui, il avait un visage fatigué mais en comparaison à la loque qu'il avait été suite à la bataille, ce n'était franchement rien. Ses cheveux blonds mi long étaient encore dépeignés parce qu'il émergeait tout juste de la douche et de sa drôle d'aventures, mais le reste de ses habits étaient parfaitement tiré à quatre épingles. Toisant l'inconnu Warren le salua d'une voix un peu rauque de ne pas avoir servie pendant longtemps mais courtoise.

-Bonjour monsieur. Comment vont mes proches s'il vous plaît? Est-ce que les employés ont été attaqué? Quels ont été les dégâts humains?

Oui, il s'inquiétait pour ses employés, c'était plutôt rare dans ce milieu mais Warren était profondément humain; tout ça grâce à son père qui avait tout fait pour éviter que son fils soit pourri gâté et à l'institut qui avait achevé de lui montrer ce qui était vraiment important. Malheureusement son humanité n'était pas qu'une qualité, elle lui avait présentement fait perdre son sang froid apparent; sans compter que cela mettait les siens plus en danger car on savait qu'il tenait à eux. C'était des prises de choix, une raison de plus pour Warren de s'inquiéter doublement, bref, un cercle vicieux, mais bon on ne peut pas avoir toutes les qualités du monde malheureusement.

-Désolé, je ne vous laisse même pas vous présenter, pardonnez mon manque de politesse, mais voyez-vous, je suis très inquiet pour mes amis et les travailleurs.

Warren se tu, observant enfin son interlocuteur et attendant ses réactions.

**Agent du BAM Alpha** Messages : 470 Date d'inscription : 29/03/2012 Age : 33

~ Contrairement aux amis, les ennemis, eux, ne peuvent te trahir. Et c'est bien là ce qui fait toute la force du lien qui les relie à nous.

Hôpital Bellevue, Manhattan. Au vu de la qualité des services et des petits soins apportés par le personnel, sans compter la place monumentale qu'occupait l'édifice dans le centre ville, il fallait être aveugle pour ne pas voir qu'on avait ici affaire à un service réservé aux scandaleusement riches. Et riche, ça, Warren Worthington l'était, pas de doute. L'espace d'un instant, James, se tenant à l'entrée de l'hôpital afin d'en observer la place, observa par réflexe les lieux et les personnes qui y déambulaient, vaquant à leurs petites affaires, tandis qu'il se faisait la remarque que, si l'envie lui prenait, il pourrait laisser tomber le service publique pour travailler dans le privé et presque tripler son salaire. Mais la perspective plus que lassante de surveiller un businessman et de gérer sa sécurité quand il n'y avait la plupart du temps rien à craindre, aussi important soit-il, n'avait rien, à ses yeux du moins, de comparable avec les opportunités et les missions qui lui étaient fournies anciennement par le FBI et désormais par le Bureau des Affaires Mutantes. Sans compter la conviction. Et puis, s'il avait voulu se faire de l'argent facile, au vu de ses capacités, il serait logiquement devenu un criminel, non ?

Habillé d'une manière soignée mais sobre, d'un costume noir bleuté et d'une cravate verte d'eau, il s'intégra à la foule d'un pas mesuré et banal en direction de l'homme qu'il espérait trouver. Ou plutôt, qu'il savait trouver ici. Le Bureau des Affaires Mutantes n'avait en effet pas attendu ces deux semaines de convalescence pour commencer son travail et, si une partie de l'iceberg était visible, l'autre reposait toutefois dans des ombres qui n'étaient pas sensées apparaître au grand jour. Tout en laissant ses pas le conduire à sa destination et ses yeux se balader avec intérêt sur le moindre détail dans ce réflexe perpétuel qui consistait à observer et mémoriser, James réfléchissait à cette enquête, ses implications et le travail qu'elle exigerait de lui. De ses résultats pouvaient dépendre une aide précieuse à fournir à ses collègues pour cette enquête et, s'il y avait bien une chose qu'il détestait, c'était de piétiner et de rester bredouille, car qui disait échec, disait aussi incompétence, du moins dans son esprit. Ajouté à cela le fait qu'il n'avait été réhabilité au service que depuis peu en tant qu'agent et qu'il s'agissait là d'une mission où plusieurs l'attendraient au tournant pour qu'il fasse ses preuves, cela achevait de le renfrogner un peu plus, bien qu'il restât impassible et déterminé.

Warren Worthington III était un riche homme d'affaire, jeune - 29 ans à peine - pour son statut de PDG de la Worthington'Industries et actionnaire majoritaire. Selon les estimations du magasine économique Forbes, la fortune familialle de cet homme était à elle seule suffisante pour qu'il se situe dans le top 100 des plus aisés de ce monde. Ceci, en soit, était un terrain particulièrement propice à toutes sortes de complots, lobbyings et autres tractations et, si le jeune homme n'était pas versé dans les sciences économiques, il saisissait parfaitement l'enjeu d'une fortune de cette envergure. En somme, sans même d'incident sur sa personne, M. Worthington évoluait dans un domaine qui était un véritable nid de vipères. Et, comme si cela ne suffisait pas, c'était un mutant, membre de l'équipe des X-Men de Charles Xavier et véritable figure mythologique puisqu'on pouvait le considérer, à tout point de vue ou presque, comme un ange. Si James était athée, il était néanmoins fort possible, d'autant plus dans un pays comme l'Amérique, qu'une telle image soit inévitablement mêlée au divin et à la religion. A cette pensée lui vint en tête les Purificateurs, et notamment leurs dernières exactions dans Mutant Town, et il préféra ne pas y penser. Lui même ne souhaitait pas y avoir affaire tant que c'était possible. D'après le dossier qu'il avait reçu de sa hiérarchie, M. Worthington était un homme qui savait faire son jeu malgré son âge et son défaut d'expérience face à des vieux de la vieille, qui traitait ses employés d'une manière constante, affable et accessible. Il était, en cela, assez éloigné du stéréotype de l'homme d'affaire et ressemblait plus à un GoldenBoy. Néanmoins, James disposait de très peu de renseignements sur ses activités et son évolution au sein de l'Institut Charles Xavier, soit parce qu'elles manquaient, soit parce qu'on avait jugé non nécessaire de les lui laisser accéder. En soit, cette mission était également doublement diplomatique car, en plus des retombées médiatiques qui avaient suivi l'attentat et les projecteurs sous lesquels étaient placés le BAM, il s'agissait aussi de faire, officieusement, équipe avec un membre des X-Men, dont les intérêts pouvaient facilement entrer en conflit avec ceux du gouvernement. Non seulement parce qu'ils n'avaient aucune légitimité légale d'intervention, celle-ci étant plus ou moins tolérée officieusement, mais aussi parce que les secret de Xavier étaient placés sous bonne garde, et que cela irritait profondément le BAM. Bien sûr, personne n'en avait parlé à James, mais il n'était pas idiot, et il était assez facile de parvenir à ces déductions. Il savait que, s'il pouvait récolter des informations sur Warren Worthington III en tant que X-Man, le BAM n'irait jamais dire non.

Mais ce n'était pas là la priorité pour le moment. Présentant un pass d'employé factice au service de sécurité de M. Worthington, il tenta de déceler le moindre détail qui puisse trahir leur appartenance ou non au genre mutant, et constata, le cas non-échéant, avec quelle facilité il serait en effet capable de les contourner pour atteindre sa cible. Mais une défense parfaite n'existe pas, et c'est bien là un combat de tous les jours, que la sécurité. Pénétrant dans la salle d'attente où était M. Worthington, il lui montra également son badge, mais celui d'agent du BAM, cette fois-ci, qu'il s'empressa par la suite de faire disparaître sous un pan de sa veste une fois assuré que son interlocuteur l'ait bien reconnu.

_ Bonjour monsieur. Comment vont mes proches s'il vous plaît ? Est-ce que les employés ont été attaqués ? Quels ont été les dégâts humains ? »

Le saluant de la tête en retour, il le laissa entamer la conversation. Courtois, un peu austère et d'apparence fatiguée mais toujours soucieux de son image pour être presque irréprochable, le X-Men semblait soucieux plus des autres que de lui, un peu sur les nerfs et, à priori, il n'avait pas été mis au courant sur ce point. Mais au vu de ce qu'il avait vécu, on ne pouvait lui reprocher quoique ce soit. James ne s'attendait pas à devoir lui faire un bilan des victimes, et ce n'était pas particulièrement plaisant, mais c'était nécessaire.

_ Désolé, je ne vous laisse même pas vous présenter, pardonnez mon manque de politesse, mais voyez-vous, je suis très inquiet pour mes amis et les travailleurs. »

Un geste discret de la main, comme pour balayer tout ceci et signifier que ce manquement à l'étiquette pas important. Scrutant d'un air qui se voulait le plus professionnel et impassible possible, James n'en observait pas moins son interlocuteur et ses réactions. Lui faisant signe de s'asseoir en lui désignant un siège, il en fit de même et rassembla ses idées avant de parler d'une voix calme et posée.

_ Monsieur Worthington. Je comprends bien et je vais y venir, mais laissez moi tout d'abord me présenter et vous exposez un point important. Je suis l'agent James Tucker, du Bureau des Affaires Mutantes, mais vous devez savoir que je suis ici incognito car il a été jugé potentiellement dangereux qu'on vous laisse reprendre vos activités sans protection et sans n'avoir encore tiré le fin mot de cette histoire. Officiellement, je suis Tim Bradley, votre nouvel assistant-auxiliaire, engagé à la fois pour vous seconder le temps de votre convalescence et celle de vos employés, et à la fois pour veiller sur vous d'au plus près et surveiller ici et là, sans que personne, évidemment, ne se doute de mon véritable rôle. Il va de soi que, ainsi amenés à coopérer ensemble, vous ne devrez révéler ceci à personne. Jusqu'à la fin de cet « entretien » vous pourrez parlez librement, cette salle est exempte de systèmes d'espionnage. J'espère, en tout cas, que ce genre de méthodes ne vous pose pas de problèmes. Je vais vous donner plus de détails et répondre à vos questions si vous en avez, mais je vais y revenir après. »

En même temps qu'il avait parlé, il lui avait montré son pass factice d'employé de la Worthington'Industries et observait les réactions du mutant avec attention, surtout afin de percevoir la manière dont celui-ci prenait cette méthode plus ou moins forcée de mascarade.

_ En ce qui concerne les victimes, vos proches et vos employés. Ils n'ont pas été attaqués directement, mais il y a eu plusieurs dommages collatéraux, j'en ai peur. Miss Hemingway, votre attachée secrétaire secondaire, a été légèrement blessée à la jambe d'un ricochet de balle, bénin, mais nécessitant tout de même du repos, ce pourquoi je suis là aujourd'hui. Quatre employés ont subi des blessures contondantes légères dans la panique et un technicien dédié à l'entretien des ascenseurs à été affecté d'une fêlure au radius. J'ai aussi le déplaisir de vous annoncer qu'une de vos techniciennes de surface, madame Hernandez, n'a malheureusement pas survécu. Elle souffrait de problèmes cardiaques et, avec l'âge, elle a fait une attaque et n'a pu être sauvée à temps. Elle se trouvait dans le halle au moment de l'attaque. »

Une pause, de quelques secondes, pour lui laisser le temps de digérer la nouvelle comme il l'entendait. M. Worthington avait tout de même été en soins intensifs et observation plusieurs jours durant, il n'était pas étonnant qu'il n'ait pas eu la nouvelle, aussi ironique que cela puisse paraître, vu qu'il était le centre d'attention de plusieurs média depuis plusieurs jours. Puis il reprit, toutefois.

_ Votre attaché de presse, Monsieur Jefferson, s'est déjà prononcé sur cette affaire et a exprimé vos condoléances les plus sincères à sa famille par voie de presse, bien que j'imagine que vous souhaiterez éventuellement réitérez ces vœux par vous même, bien que ceci ne soit pas de mon ressort. »

Cela faisait beaucoup d'informations à retenir et assimiler en même temps, mais James estimait qu'en temps qu'homme d'affaires, Warren saurait faire la part des choses. Bien que le jeune Bameur ne soit pas dénué d'empathie, il était ici dans un cadre strictement professionnel, et son métier étant justement d'être et de paraître, il n'affichait qu'une mine neutre et un ton posé et calme, pour ne pas sembler trop expansif par le mutant en face de lui, ni trop désintéressé de sa potentielle douleur. »

Spoiler:

-Et bien, il faudra que je revois les protocoles de sécurité concernant les cartes d'accès puisqu'on rentre dans mon entreprise comme dans un moulin apparemment. Monsieur Tucker

Warren ne semblait pas offusqué, plutôt neutre en réalité, comme s'il venait de faire un simple constat. Après tout il était fatigué, trop pour râler sur un petit détail du genre et puis cela montrait que l'agent était efficace. Un employé du B.A.M donc. Aussitôt le jeune homme songea à Lucas qui y travaillait et bien des détails lui revinrent en tête. Marié. Il avait épousé l'avocat à Las Vegas après une soirée assez arrosée, par de quoi être complètement saoul mais suffisamment pour se noyer dans un océan de mièvrerie qui lui avait été fatal. Le mutant porta discrètement son regard sur son annulaire, il avait par chance retiré sa bague dès le lendemain. A défaut de pouvoir divorcer sous peine de recevoir la colère non pas de Zeus mais d'un amant avocat-ce qui était donc bien pire- le mutant ne s'était pas vanté de ce qui avait été sa plus grosse connerie pendant la dernière décennie. Le X-Man avait rarement bu mais il avait en général fait de sacrés dégâts avec de l'alcool dans le sang. Cette fois ça avait été le sommet, le bouquet final.

Malheureusement, à part ce détail fugace et celle de l'attaque, Warren ne se souvenait pas de grand chose, ni de l'endroit où se trouvait le fameux mari (xD), ni du temps passé entre son retour de Las Vegas et l'accident bien que cela lui semble particulièrement récent. Appuyé sur une canne le P.D.G voyagea péniblement jusqu'à un fauteuil, sa régénération était épuisée après avoir travaillé à pleine régime; ce qui expliquait que sa blessure à la jambe soit restée. Vérifiant que le reste était opérationnel Angel retira sa longue veste et étendit prudemment ses ailes. Heureusement malgré les balles qui les avaient transpercées aucun os n'avait été complètement dessoudé, elles étaient donc réparées. Le constat fait le X-Man se laissa choir dans son fauteuil, il tâcha de garder cette allure digne et droite mais c'était difficile de ne pas se laisser aller, il était totalement épuisé même après avoir dormi deux semaines presque sans interruptions, alternant entre sommeil agité et courts réveils douloureux et solitaires puisque personne n'avait pu pénétrer dans sa chambre.

-Madame Hernandez était une bonne employée et une charmante femme. J'aimerais aller à son enterrement si cela ne pose pas de soucis pour la mission... Et je voudrais aussi rendre visite à ceux qui ont été blessé ainsi qu'à leur famille. Croyez-vous que cela soit possible et sage pour leur sécurité?

Angel n'avait pas pour habitude de demander la permission mais il savait faire la part des choses en tant qu'habitué de ce genre de situation -ou presque.- Ce qui comptait avant tout ce n'était pas son bien être ou sa conscience mais celui des proches de ses employés pour éviter une nouvelle hécatombe.

-Puisque vous êtes sensé être mon assistant-Tim Bradley c'est bien ça?- je vous introduirai moi même en faisant une réunion à mon retour. Les employés trouveront cela curieux car j'ai l'habitude de tout faire seul et de ne pas donner ma confiance facilement. Cependant je serai sûrement débordé, ceci expliquera cela... Le badge fera le reste. Sinon puis-je savoir si vous êtes mutant vous même et quels sont vos dons si vous en avez?

Warren était direct, si l'homme avait accepté de bosser dans le bureaux des affaires mutantes c'était probablement qu'il n'était pas gêné par ce thème et non un nouvel élève bouleversé de l'institut. De plus le P.D.G estimait être dans son bon droit, il pouvait bien savoir ce qui se passerait dans son entreprise et à ses côtés s'il y avait une autre attaque quand même! Serait-il suivi, défendu par un mutant qui jette de l'électricité? Qui produit du feu? Et quel était son niveau de maîtrise? Enfin pour cette question Warren s'inquiétait moins, il pensait que James savait se contrôler malgré son jeune âge apparent-lui même pouvait parler avec sa bouille de petit premier de la classe qui venait de sortir de l'université. En fait il n'avait pas l'air plus vieux que monsieur Tucker ou à peine.- étant donné son statut d'agent.

-Je vais demander un café avec des petits gâteaux, j'ai une faim de loup... Et sachant que je ne me suis pas nourris normalement depuis 2 semaines, j'en ai bien besoin, je vous conseille de faire de même, on m'a dit que le service est excellent ici.

Angel posa ses yeux sur un petit miroir dans le fond de la salle de bains demeurée ouverte, il entrevit sa silhouette et devina à ses joues creuses ainsi que sa tenue flottante qu'il avait intérêt à reprendre des forces. Son organisme déjà coûteux en énergie avait fonctionné à plein régime pour réparer son visage affreusement déformé ainsi que ses grandes ailes brisées. De plus en éternel et incorrigible gourmand le X-Man ne pouvait que chercher à goûter les douceurs qu'un service extra de l'hôpital fournissait à ses riches clients en état.

La femme de chambre arriva, Warren la remercia courtoisement tout en lui faisant comprendre qu'il serait souhaitable qu'elle ne s'attarde pas. De ce fait il servit lui-mêm James-s'il ne voulais pas de café l'ange se ferait une joie de l'engloutir de toutes manières- et ouvrit la boîte de gâteaux raffinés. Croquant dedans le jeune homme ferma les yeux une seconde et se laissa aller contre son fauteuil, trop fatigué pour maintenir plus longtemps son port altier acquis après des années de souffrances à parcourir des couloirs avec une pile de dictionnaire sur la tête.

-Est-ce que vous soupçonnez une association anti mutante comme les purificateurs? J'ai du mal à croire en l'hypothèse du concurrent, ce serait trop gros comme attaque, trop visible... Ils auraient choisi le poison, or la personne ou le groupe qui m'a tiré dessus savait que j'ai un pouvoir de régénération. Peu sont au courant. En s'acharnant aux bons endroits, prenant le risque d'être pris en retardant leur fuite pour essayer de briser ma régénération, il(s) prouvent qu'ils me connaissaient bien. J'avoue avoir beaucoup d'ennemis personnels et d'autres que je ne connais pas... Je ne me souviens hélas de rien. Qu'avez-vous pu recueillir sur place s'il vous plaît?

Angel poussa la boîte de gâteaux vers son interlocuteur pour l'inviter à en prendre avant de lui-même attraper un petit rouleau au chocolat. Il soupira, épuisé mais pris entre deux feux. Il devait continuer, chercher, analyser cette scène de crime comme tout bon X-Man qu'il était alors que c'était lui la victime. Au moins cette fois, après avoir frôlé la mort de cette manière, il saurait se mettre à la place des pauvres gens traumatisés que son équipe secourait. Tiens au fait, pourquoi le BAM s'était précipité sur cette affaire au lieu de laisser l'institut Charles Xavier régler cela? Il faudrait veiller à éviter le conflit d'intérêts. Cette idée fit encore plus mal à la tête au blond qui se sentait intérieurement défaillir. Pourtant il tâchait de tenir bon, évitant de penser à Lucas Slang sous peine de vraiment craquer cette fois. Au lieu de cela le jeune homme se souvint de la douleur qui l'avait transpercé à chacune des balles. Une souffrance lancinante le lança à chacun des endroits touchés, cette expérience avait réellement été horrible, plus que lui-même ne voulait bien se l'avouer. Frôler la mort en tant que X-Man était une chose, en tant que victime d'un complot en était une autre.

Quoiqu'il en soit Warren était heureux que James soit ici, seul il n'aurait pas eu la force de chercher plus loin. Espérons juste que le jeune agent soit compétent et l'aide de son mieux. Angel espérait être tombé sur quelqu'un de droit qui ne chercherait pas à se faire de l'argent. Dans des cas comme le sien, avec sa fortune ce pourrait bien être le cas. Perdre quelques millions ne lui causeraient aucun tort mais il souhaitait une personne entièrement dédiée à son boulot et non pas à voler des fonds ou traficoter. Malheureusement même dans le bureau des affaires mutantes cela pouvait arriver. Le blond sourit toutefois à monsieur Tucker, lui offrant le bénéfice du doute, il préférait donner sa chance avant de juger sans connaître.

-Savez-vous autant comme Agent que comme assistant si certains employés ont décidé de partir de l'entreprise? Si oui j'aimerais avoir une liste et leur donner une indemnité ainsi qu'une lettre de recommandation... Désolé de m'appuyer d'office sur vous de cette façon mais je suis perdu, je ne sais absolument rien de ce qui a pu se produire chez Worthington Industrie's ces deux dernières semaines. Deux, c'est bien cela non?

**Agent du BAM Alpha** Messages : 470 Date d'inscription : 29/03/2012 Age : 33

~ Le jeune agent esquissa un léger sourire lorsque Warren fit référence à la sécurité de son entreprise. Il fallait avouer aussi que, grâce au BAM, James avait des ressources non négligeables pour effectuer ce genre de faux et, de toutes manières, les personnes capables de reproduire ceci sans tout l'attirail et les autorisations spéciales étaient très rares, donc le X-Men n'avait que peu de soucis à se faire de ce point de vue là.

_ Ne vous en faites pas, il faut des moyens et des contacts pour faire ce genre de choses aussi facilement, ce n'est pas vraiment un moulin. Ceci dit, je pourrai volontiers vous donner mon opinion sur la sécurité par la suite si vous le souhaitez. »

Il avait souvent, en tant qu'agent de renseignement en formation au FBI, dû infiltrer des endroits soit disant sécurisés sous forme d'ombre, afin d'observer, d'écouter et de rapporter. La plupart des protections étaient organisées selon un schéma classique et avaient plus un pouvoir de dissuasion qu'un réel impact. Plus de quatre-vingt pour cent des personnes protégées par un service de sécurité dans cette ville étaient en réalité beaucoup plus vulnérables que ce qu'on pouvait penser au premier abord, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de mutants. C'était, de toutes manières, presque impossible d'atteindre le risque zéro. James ne manqua pas, au passage, d'observer avec intérêt le X-Man déployer ses ailes devant lui pour les tester. Même si ce n'était pas une surprise pour lui, il restait admiratif devant la manière dont celles-ci pouvaient se replier jusqu'à ne tenir que sous un manteau, pourvu qu'il soit un peu long. Il ressemblait véritablement à un ange, et on aurait pu croire que la nature faisait des miracles, elle aussi. Reportant son attention sur la discussion, il s'efforça de paraître compatissant envers Warren. Du moins, compréhensif.

_ Hm, malheureusement, j'ai bien peut que ce ne soit trop tard pour rendre les derniers hommages à Mme Hernandez. Elle a été enterrée voilà une semaine. Vous êtes resté ici plus de dix jours vous savez. Vous avez eu de la chance, vraiment. »

Oui, à vrai dire, un rien et M. Worthington ne serait plus ici présent aujourd'hui. S'il n'avait pas été aussi sportif dû à sa condition de X-Man, ou si sa régénération n'avait pas été là. Il pouvait s'estimer plus qu'heureux.

_ Mais vous pouvez aller rendre visite à sa famille, je ne suis pas là pour vous empêcher quoi que ce soit. De toutes façons je doute que cela ne pose un réel soucis de sécurité vis à vis d'eux. Et ne vous en faites pas, nous aurons tout le temps de peaufiner les détails de la mascarade qui nous "relie". »

Et puis, la question inévitable. Évidemment, James se voyait mal lui refuser la réponse, cela n'aurait pas été très honnête alors que lui même venait de débarquer, parfait inconnu, pour lui dire qu'il était maintenant son nouvel employé et qu'il fouinerait ici et là à la recherche de tout et de rien, et surtout d'indices sur les responsables d'un attentat. En espérant que M. Worthington n'ait rien à cacher. Ce qui semblait relativement peu probable au premier abord, vu l'espèce de droiture intellectuelle qui l'entourait. Mais encore une fois, tout le monde avait sa face sombre et des choses à cacher.

_ Effectivement, je suis mutant. L'équivalent du contraire d'un manipulateur de lumière, dirons-nous. Évidemment, ce n'est pas mon seul atout. Mais de toutes façons personne ne devrait être amené à le remarquer, normalement. »

Lorsque Worthington fit appel au service d'étage, James ne put s'empêcher à la fois de modifier de manière subtile son comportement, et dans sa manière de se tenir, et dans sa manière de saluer poliment la personne, et à la fois de détailler subrepticement celle-ci, par réflexe, observant un détail ici et là, comme la manière de marcher, son regard, etc. Il n'était pas paranoïaque mais, après tout, quelqu'un en voulait à la vie de M. Worthington, et il était beaucoup plus facile que ce qu'on pouvait imaginer d'embaucher un mutant et de trouver le premier prétexte venu pour approcher quelqu'un.

Par convention, il refusa l'offre de Warren, ne consommant pas de café, et il s'interdit le plaisir d'un petit gâteau. Il était ici pour donner des résultats, pas prendre du plaisir. Adepte du travail laborieux, il était capable de parfois se laisser absorber totalement par son boulot pour en négliger le reste.

_ Justement, c'est la question qui fâche, M. Worthington. Comme vous l'avez si bien résumé, vous avez plusieurs potentiels ennemis, ce qui ne nous facilitera pas la tâche. Autant en tant que Businessman, vis à vis de vos concurrents - et, croyez-moi, n'allez pas croire que certains n'utilisent que le poison - qu'en tant que X-Man, et dans ce cas si vous avez des soupçons, il serait utile que vous m'en fassiez part car, hm, vous êtes bien placés pour savoir les conflits d'intérêt qu'il peut parfois y avoir entre les agissements de l'Institut Xavier et le BAM. Pour cette raison, nous ne connaissons que peu quels pourraient être vos ennemis potentiels de ce côté là. »

Une pause, éloquente, mais qui ne se voulait ni réprobatrice ni instigatrice. L'Institut Charles Xavier n'avait en effet aucune légitimité d'intervenir lors de problèmes. L'usurpation du rôle des forces de l'ordre était punie par la loi, mais James se doutait que, si les X-Men étaient encore là, c'était que soit accord implicite il y avait eu, soit qu'ils étaient parfois utiles malgré tout, lorsque le BAM ne pouvait intervenir, soit légalement parlant, soit parce que les X-Men disposaient toutefois de ressources et de sources parfois plus intéressantes que les leurs. James n'en désapprouvait néanmoins pas moins ce genre d'institution extra-gouvernementale en freelance. Mais là n'était pas le sujet.

_ Quant aux Purificateurs... Ils ont été forts occupés ces derniers temps, avec la destruction de Mutant Town. Et même s'ils constituent un opposant qu'il ne faut pas éliminer tout de suite, de par l'hérésie religieuse - sans vouloir vous offenser - que vous véhiculez malgré vous à leurs yeux. Cela ne ressemble pas vraiment à leurs méthodes habituelles. Ils sont plus portés sur le lance flammes, le sermon terroriste et n'ont en général pas peur de s'afficher clairement comme étant là pour donner l'absolution. »

Son interlocuteur avait tout de même une sale mine, malgré les airs un peu snobinard qu'il affectait parfois, dus à son éducation. Mais James serait bien le dernier à lui en tenir rigueur.

_ Pour vos employés, personne pour le moment, même s'il n'est pas à exclure que vous trouviez en rentrant une telle demande. A vrai dire, vous semblez jouir d'une popularité plus élevée que la moyenne dans ce genre de milieu. Et ne vous en faites pas, c'est normal que vous soyez un peu désorienté. D'ailleurs, lorsque vous vous sentirez prêt, une voiture vous attend, je vous emmènerai. »

Passant une main dans l'intérieur de sa veste, il tira des ombres un dossier qu'il fit semblant de sortir d'une poche intérieur avant de le montrer à Warren, une page en particulier. Dessus, deux ou trois images issues de caméras de sécurité, mais aussi quelques brèves informations d'état civil.

_ Vous souvenez-vous avoir déjà aperçu cette personne auparavant ? Au sein de vos locaux ou par hasard dans la rue ? »

Guettant sa réaction, James savait qu'il n'était pas spécialement bon de lui montrer l'assassin de son employée, qui avait aussi voulu, accessoirement, le tuer, mais un simple détail pouvait se révéler crucial.

_ Il s'agit d'un mercenaire qui se fait appeler L'As des As et, selon toute logique, quelqu'un l'a embauché pour faire ce sale boulot. »

Une pause, ce qu'il allait dire n'allait pas spécialement plaire à M. Worthington.

_ Mais au vu des renseignements que nous avons eu, confirmés par ce que vous venez de me dire sur votre capacité de régénération, nous pensons qu'il a reçut de l'aide. De l'aide afin de savoir exactement où, quand et comment frapper. Il est intéressant de noter avec quelle aisance et facilité cet As des As a pénétré et déjoué la sécurité. Sans compter que le timing était parfait. »

Une autre pause.

_ Pour être franc, nous pensons que ces informations peuvent provenir d'une personne proche de votre entourage professionnel, voir peut-être même personnel, ceci n'est pas à exclure. Qu'en pensez vous ? » »

Spoiler:

-Hum... Accepter les critiques blesse parfois l'orgueil mais ça peut surtout sauver la mise. Au point où j'en suis, je ne serai contre aucune remarque pertinente. Mais au fait pourquoi le BAM? Simple question curieuse pas vraiment pertinente quant à elle... Je sais et excusez-moi si vous pensez que c'est déplacé...

Warren n'était pas complètement stupide, s'il avait une tendance à avoir un égo assez développé parfois, son père ainsi que l'expérience lui avaient parfois apprit à l'enterrer. Admettre ses torts était difficile, surtout face à un "petit" jeune qu'il ne semblait d'ailleurs même pas dépasser en âge ou à peine... Cependant le jeune homme voyait bien que James était compétent, il le connaissait peu mais se doutait que c'était le cas, c'était lisible sur son visage et on pouvait aussi l'entendre à ses remarques toujours judicieusement placées. Pas d'ambages encombrants, pas de promesses d'arrestation ou de sauvegarde inutiles, on entrait directement dans le vif du sujet, Angel aimait cette efficacité et il s'employa à avoir recours à la même rapidité mis à part sa question sur les motivations du jeune agent. Enfin indirectement ça restait toujours utile de savoir les valeurs de celui qui allait pénétré l'intimité de votre vie-et l'avait déjà fait en partie d'ailleurs.-. Malheureusement son corps ne voulait pas suivre ses bonnes résolutions et il fallut un certain temps pour que le jeune homme remette toutes les questions en place, c'était assez compliqué, tous les lignes directrices avaient été le plus clairement posées mais les pistes étaient tellement nombreuses.

-Les purificateurs... -Warren resta songeur un bon moment, il ferma même les yeux pour se concentrer, se rappelant de sa douloureuse rencontre avec les imposteurs.-Ce serait donc pour cela qu'ils hurlaient "imposteur" en me voyant et qu'ils furent particulièrement nombreux à m'assaillir...

Tous les mutants avaient été attaqué dans l'entrepôt mais il est vrai qu'Angel avait vraiment attiré l'attention [HJ: Rp sur l'ancien forum proposé par l'animation avec l'attaque de Mutant Town.] Le jeune homme frissonna en se rappelant des flammes étouffantes, des poutres tombées devant lui qui l'emprisonnaient et de la violence de ces humains. La plupart étaient très bien armés et préparés mais le X-Man pariait toute sa fortune sur le fait que certains étaient de simples citoyens remplis de haine. C'était tout de même terrible d'en arriver là.

-Mais après réflexion, vous l'avez dis... Ils n'ont pas pour habitude d'agir sur tant de temps... Et ils ne s'en prennent pas à une seule personne, ce sont plutôt des actions foudroyantes visant le plus grand nombre de personne. Il reste les ennemis professionnels, un groupe d'extrémistes encore inconnue, une vengeance d'ancien employé ou concernant les X-Men. ça fait encore beaucoup.

Angel n'était pas du genre à se plaindre, pourtant malgré son maintien plutôt digne on sentait clairement pointer le découragement dans sa voix. Le jeune homme était épuisé par tous ces combats, cette violence, ce sang. Il ne laissa rien d'autre paraître que ce petit trouble toutefois et reprit courageusement, se penchant pour voir les images que lui tendaient James tout en piochant dans la boîte de gâteaux. Ce n'était peut-être pas très courtois mais après deux semaines sans manger, simplement entubé vu son besoin de consommer beaucoup, c'était impossible de se retenir.

-humm... Je crois... Oui, il était venu dans l'entreprise faire un scandale, comme quoi un de nos produits était défectueux. Je sais, on a fait appel à moi parce qu'il devenait particulièrement violent verbalement. Cependant je pense que c'était faux parce qu'après 10 minutes il est parti sans plus d'explications, alors que je n'avais pas encore réussi à le calmer... Et sans avoir obtenu satisfaction. Je n'y ai pas pris garde, j'avais beaucoup de travail et nous avons des cas étranges parfois, j'ai supposé qu'il allait se rendre directement au siège de l'entreprise qui gérait la fabrication du dit produit vu que la Worthington Industries s'occupe uniquement du financement. C'était un simple rachat... Visiblement non. Après je n'en suis pas certain, malheureusement je ne crois pas être fiable à 100% aujourd'hui mais je pense quand même être capable d'aller jusqu'à la voiture.

Angel ne voulait pas faire attendre James Tucker, il se leva difficilement et passa son long manteau. Ce faisant il songeait aux pouvoirs de l'homme, le contraire de la lumière... Pouvait-il se transformer en ombre? Ce devait être ça, à moins qu'il pouvait plonger un lieu dans l'obscurité complète voir les deux, les conséquences du gêne X allaient souvent par deux voir par trois et concernaient le même domaine sauf pour quelques exceptions comme lui qui possédait des ailes et guérissait avec un facteur spécial, de sorte qu'il n'y avait pas vraiment de lien. Quoiqu'il en soit, pour revenir à son interlocuteur, ce dernier semblait posséder un don très utile, Warren pensait que si "personne ne devrait être amené à le remarquer, normalement" ça pouvait facilement servir pour l'espionnage, très utile quand on bossait pour le BAM... Pareillement pour Lucas Slang dont le potentiel pouvait rapidement être sous-estimé, sauf que le plus puissant des mutants face à lui se retrouvait aussi nu que n'importe quel humain. Le bureau devait sans doute choisir ses agents en fonction de leurs capacités mentales, physiques mais aussi pour leurs pouvoirs dans certains cas. Enfin de toutes manières, Angel lui-même possédait un don très basique: le vol, mais il s'en servait très bien, le tout était de tiré le meilleur de ce qu'on avait, d'oublier les inconvénients ou plutôt de faire avec et l'on obtenait souvent un bon résultat, meilleur que ce quiconque aurait pu escompté. Bref, tout ça pour dire que Monsieur Tucker de son vrai nom semblait bourré de talent et apte à s'en servir, surtout qu'il avait bien signifié que ce n'était pas son unique atout, Warren lui aurait bien demandé en quoi consistait le reste de ses capacités mais préféra ne pas s'étendre sur le sujet, déjà trop occupé à claudiquer jusqu'à la porte, non sans avoir embarqué la boîte de gâteaux avec lui-sans avoir osé boire le café de James quand même.-

-Je pense surtout sur si c'est bien le même sbire qui m'a menacé bêtement pour un simple téléphone portable premier prix et qui a fini par me tirer dessus il avait un autre mobile que ça [HJ: mobile téléphone portable, Mouahaha trop fort ce Warren *sort*] bien plus sérieux. étant donné qu'il attirait certainement l'attention pour cacher quelque chose, je dirais que quelqu'un s'est faufilé en douce pour prendre/copier des informations, repérer les lieux... Soit c'était une personne de l'extérieure, soit effectivement quelqu'un du personnel qui participait à la scène mais... J'avoue mal voir ma secrétaire totalement effrayée alors qu'elle tentait de le maîtriser participer pleinement à ce genre de choses... Elle n'a jamais paru violente.

Angel était légèrement perdu, il ne savait plus que croire. James avait beau dire qu'il possédait une estime plus haute que la moyenne en tant que patron, ça ne changeait rien, on ne pouvait pas écarter la vengeance personnelle mais pour quoi? Warren n'avait que très rarement refusé une promotion sauf si c'était justifié ni viré sans raison. Bon d'accord il n'était pas parfait et oui le Don Juan qu'il était avait déjà couché avec une secrétaire mariée surtout dans ses premières années où il était totalement inexpérimenté. Seulement le X-Man se rappelait avoir eu affaire à des femmes sachant ce qu'elles faisaient et sûres d'elles, parfois plus que le jeune fils à papa qu'il était tout intimidé quand il venait dans l'entreprise familiale puis quand il avait dû commencer seul sans son géniteur.

Sinon il avait tendance à avoir la main lourde quand il s'y mettait. Si un employé le volait, à moins qu'il ne soit vraiment dans le besoin Warren faisait tout pour qu'il ne trouve plus de travail ensuite, bon mais jusqu'à un certain point, il ne fallait pas abuser... Sa patience avait des limites et au lieu de laisser couler le mutant avait répondu du tac au tac jusqu'à obtenir une réparation dont il n'avait même pas besoin, juste pour le principe. Le jeune homme avait également été du genre à virer vite fait des gens qui buvaient, des employés qui touchaient à la drogue, parfois sans trop avoir le temps de se demander si ces derniers avaient des soucis personnels, après tout il n'était pas Mère Thérésa malgré ses bonnes dispositions et à trop faire dans le social son entreprise entière aurait fini par couler, laissant de nombreux chômeurs égarés dans ce monde. La dernière catégorie des employés vengeurs pouvait comprendre les femmes qu'il avait parfois éconduites, jolies certes mais bon il n'était pas non plus un Escort Boy qui acceptait n'importe qui dans sa couche, surtout ces derniers temps à cause de Lucas. Les cas n'avaient pas été nombreux malgré son physique avantageux, Warren restait un homme "normal", pas une "star" et les femmes évitaient généralement de s'en prendre à leur patron sur ce type de choses. Sinon il restait aussi les appâtés par le gain, si on leur avait promis un héritage sur les biens d'Angel après sa mort des employés d'apparence gentille pouvaient très bien s'être senti alléchés. Bref, allez savoir...

-J'ai l'impression que nous avons affaire à deux complices. Un employé et une personne extérieure, mais que ce n'est pas pour l'argent ou pas uniquement... Si c'est une femme de chez moi, elle peut avoir agit par "amour" pour son compagnon, par vengeance personnelle ou pour l'argent, mais un des deux au moins a du agir par conviction parce que le but était de marquer les esprits... Sinon le meurtre aurait pu être beaucoup plus discret et plus facile.

Si c'était des concurrents ils avaient voulu passer l'envie à d'éventuels héritiers désignés par Warren de reprendre l'entreprise afin d'être tranquilles, c'était donc pour l'argent mais pas seulement, Angel était intimement persuadé qu'il y avait aussi un soupçon-un gros soupçon, comme dans une recette où on abuse du sel.- de vengeance pour avoir prit autant de risques, mais peut-être se trompait-il totalement? Sa vision était encore nébuleuse, il marcha jusqu'à la porte sans émettre un mot, concentré sur sa marche. Cela faisait longtemps

**Agent du BAM Alpha** Messages : 470 Date d'inscription : 29/03/2012 Age : 33

~ James sourit intérieurement, sans toutefois laisser quoique ce soit de visible extérieurement. La position qu'il avait parfois était très paradoxale, car il enquêtait, fouinait, rassemblait des informations pour reconstruire la vie d'une personne, en l'occurrence Warren ici présent, afin de mieux saisir tous les tenants et aboutissants de l'affaire, mais il ne pouvait se permettre lui d'en dévoiler sur la sienne. Premièrement parce que c'était une question de sécurité, s'il se mettait à laisser traîner des informations autres que strictement professionnelles sur lui pour chacune des cibles qu'on lui attribuait, n'importe qui avec le désir de l'atteindre serait en mesure de récupérer ces informations assez facilement. Et deuxièmement car il n'était pas dans son caractère de s'ouvrir au premier venu. S'il lui était tenu au silence professionnel sur ce qu'il pouvait apprendre durant ses missions, l'inverse n'était pas réciproque et ce qu'il disait maintenant à M. Worthington, celui-ci pourrait le dévoiler à qui il voulait plus tard, même s'il paraîtrait ingrat de faire une telle chose. Cela dit, l'avenir est plein de surprises et rien ne disait qu'un jour il n'ait pas à affronter cet homme, d'autant plus qu'il était X-Men et qu'il y avait régulièrement des conflits d'intérêt entre les deux. Ainsi, si sa première question paraissait délicate, la réponse était néanmoins toute trouvée.

_ Pourquoi le Bureau des Affaires Mutantes ? Et bien, c'est simple. Contrairement à ce que pensent la majorité des gens, nous n'intervenons pas seulement lorsque les mutants sont la cause, mais également lorsqu'ils sont la cible. Le BAM est un organisme qui se veut neutre, M. Worthington, traitant avec égalité les uns comme les autres, sans discrimination génétique aucune. Vous pensez bien qu'autrement, les trente cinq pour cent d'agents mutants n'auraient jamais accepté de travailler pour une structure qui les exploite. Et vous êtes un mutant, M. Worthington, et même si ceci n'est une variable qui n'aura peut-être que relativement peu d'impact sur cette enquête-ci, il en aura, et c'est donc le BAM et non une autre autorité qui doit intervenir. »

C'était le parfait petit discours de James, le clone endoctriné et conditionné, mais il restait toutefois vrai, dans le fond comme dans la forme, et nul doute à la manière et le sérieux dont James l'avait prononcé qu'il croyait en ce qu'il disait et s'appliquait à faire en sorte que cela soit et continue d'être ainsi.

_ Cette réponse vous satisfait-elle ? »

Évidemment, que celle-ci allait satisfaire, même si ce n'était pas celle que Warren avait attendu. Néanmoins, il était sincère dans ce qu'il disait, alors on pouvait difficilement comprendre qu'il avait fait exprès de croire que la question n'était pas personnelle mais globale.

Puis, reprenant les réflexions de Warren, il y ajouta ses propres commentaires.

_ Ça dépend, y a-t-il eut d'autres évènements de ce genre récemment auprès d'autres X-Men ? Bien que comme nous suspectons une personne proche de votre entourage professionnel, cela signifie une confiance à gagner, donc quelque chose de long et fastidieux. Je n'ose imaginer l'organisation et les ressources qu'il faut si cela englobe un plus vaste plan que simplement vous. Ni la quantité de travail supplémentaire. Quoi qu'il en soit, pour le moment, je pense que la piste la plus probable est celle de la concurrence déloyale. Je serai très curieux de connaître les détails qui ont amenés à l'achat de l'entreprise en question, M. Worthington. Ainsi que les enregistrements des caméras de surveillance correspondant, si c'est possible. »

Paraissant songeur quelques instants, il s'enquit néanmoins de la capacité physique de Warren.

_ Ça ira, pour marcher ? La voiture n'est pas très loin, mais je préfère qu'on fasse semblant de discuter d'autre chose le temps de l'atteindre. »

Alors ils descendirent jusqu'à l'accueil de l'hôpital et James lui tint la causette classique de l'assistant modèle qui, sans vouloir trop forcer au vu de l'état d'Angel, ne lésinait pas non plus sur le nombre de dossiers qu'il lui transmit, d'une ou deux pochettes tirées de l'intérieur de sa veste, les lui présentant comme étant les affaires urgents qui recquéraient son attention. Ce qui en soit était vrai. Il laissa le mutant signer la décharge de sortie avant de le diriger jusque vers la voiture, non sans observer d'un œil avisé mais anodin les environs directs, dans le cas où quelqu'un serait en train de les épier. Il ouvrit la portière arrière droite au mutant et le laissa s'installer dans la voiture de luxe. Noire, vitres teintées et pare balles, si elle ne tenait pas de la limousines, elle tenait au moins la taille d'une grande berline. C'était une Mercedes. Alors James monta devant et fit démarrer la voiture. Peu importe qui ils étaient à l'intérieur de cette chabre deux minutes plus tôt, là, il était Tim Bradley, employé de la Worthington Industries et devait se comporter comme tel.

_ Bien. J'étais sur le point de vous dire de ne pas vous fier aux apparences car, justement, c'est parce que votre secrétaire paraît une des moins encline à ce genre de chose qu'elle est suspecte. Mais j'imagine qu'en tant qu'homme d'affaire avisé, vous le savez déjà. Plus la personne qui a fait ça paraitra normale, plus vous aurez tendance à penser ça et plus cela fera son jeu. Gardez le même comportement qu'habituellement avec vos employés, mais il va falloir être subtil dans les informations que vous allez dorénavant leur transmettre. Une différence anodine mais cruciale, par-ci par-là, et si réaction il y a, alors vous saurez de qui elle provient. Bien sûr, je serai là pour agir dans l'ombre, à vos côtés, ne vous en faites pas. »

S'arrêtant à un feu, il observa quelques instants son interlocuteur pour continuer à lui parler face à face.

_ Je suis spécialiste pour ce qui est de ne pas me faire voir et d'écouter, croyez-moi. Mais je vous rassure, je suis tenu au secret professionnel en ce qui vous concerne. »

James n'avait pas demandé où est-ce que Warren voulait qu'il le dépose. Chez lui ? Au boulot ? Chez cet avocat qu'il voyait et qui avait tenté de venir le voir par trois fois [Bon là j'invente, tu me diras si c'est crédible pour Lucas ou pas ^^"] ? Non. Pour le moment, il faisait un léger détour, pour non seulement ne pas prendre la route la plus évidente, au cas où, mais également vérifier que personne ne les suivait. Du moins d'une manière conventionnelle qu'il était capable de percevoir. »

Spoiler:

[HJ: désolé du retard, je voulais d'abord proposer à Lucas de venir, ensuite je t'aurais demandé la permission mais comme il ne peut pas, ça règle tout. Du coup désolé du retard Sinon ton rp est super comme d'habitude ]

-Au plus haut point, on voit que vous maîtrisez le sujet, mais en vérité, je songeais plus à la question personnelle... Je comprends que cela ait un double sens maintenant, et je continuerai de comprendre si vous souhaitez rester dans le domaine professionnel, je voulais simplement détendre l'atmosphère.

Warren avait été surpris par la vivacité d'esprit de James, ce dernier n'avait jamais semblé stupide, tout du moins pas une seule seconde depuis l'heure et demi qu'ils se côtoyaient; cependant Angel n'aurait jamais songé que cet esprit était si rapide. L'homme, prompt avait répondu avec clarté, éloquence et précision, il pourrait faire un cadre parfait. Le BAM était une bonne école de vie, néanmoins le mutant savait reconnaître ceux qui avaient du potentiel, il devinait que celui de son interlocuteur n'était pas pleinement utilisé dans l'agence, si organisé soit-il. Cette fois le X-Man ne révéla rien sur ses réflexions, il savait que certains choisissaient sciemment le terrain parce que le bureau les ennuyaient. Si lui aussi avait pu choisir, il aurait probablement autre chose que de tenir la Worthington Industrie's. Seulement ça n'avait pas été possible, il était l'unique héritier, tout reposait sur ses épaules. Oh Angel ne regrettait rien, il constatait simplement, de toutes manières s'appesantir ne servirait à rien, sa vie était ce qu'elle était, à lui d'avancer le plus possible malgré les embûches.

Warren retint toutes les questions de son interlocuteur dans sa tête pour parler dans la voiture, ensuite ils jouèrent le rôle de Tim Bradley et de l’entrepreneur qui discutaient de dossiers. Angel était plutôt sympathique sur le nombre qui pouvait pourtant paraître indéfinissable. Il prenait en compte que son vis-à-vis n'était qu'un débutant probable dans le domaine, malheureusement bien qu'il le ménage, le boulot d'un assistant de l'une des plus grosses fortunes des États-Unis voir mondiales n'était pas de tout repos. Lorsqu'ils arrivèrent au véhicule, Angel s'y engouffra, cachant de son mieux une grimace de douleur au moment de plier sa jambe droite. Peu importe, il préférait que sa blessure soit placée ici que dans ses ailes qui auraient mis plus de temps à guérir, bien que présentement ce soit déjà étonnant que sa jambe reste ainsi. C'était là qu'il se rendait compte combien il était passé près des pires dégâts pour que sa régénération soit si affaiblie.

-Aucun autre X-Man n'a été touché, tout du moins avant ces deux dernières semaines, pendant celles-ci je n'en sais rien. Sinon oui, je suis au courant pour les gens qui paraissent innocents et n'en sont que plus coupable mais j'ai vraiment de la peine à imagine cette secrétaire aussi machiavélique. Enfin bon vous avez raison, nous allons rester objectif, je pense donner une information importante à chacun mais avec un horaire différent ou un nom d'un gros client fictif qui change... Il suffira de guetter ensuite; avec un peu de chances cette enquête sera plus simple que prévue...

Angel peinait à y croire mais voulait se montrer optimiste, il était franchement épuisé et avait hâte que tout cela se termine. Lui qui disait aux victimes de ne pas être pressées les comprenait mieux que jamais. Au moins cet attentat dirigé sur sa personne aura le mérite de le rapprocher de ceux qu'il secourra ensuite. C'était là une piètre constatation mais une consolation quand même, il fallait bien relativiser malgré tout.

-L'achat de l'entreprise? C'est très simple... Elle est en faillite et soit son domaine rejoint déjà une de nos branches, elle sera donc intégrée à l'une de nos chaines, soit elle touche à un domaine inconnu de la Worthington'Industrie's qui peut s'en servir comme tremplin pour entrer dans une nouvelle part du marché. Par exemple nous n'étions pas dans l'agro alimentaire, si cette entreprise prometteuse pourvu qu'on la remette sur pied le fait, Worthington'Industries peut aussi commencer à produire ses aliments bien que j'en doute... J'ai toujours essayé de rester groupé autour de la technologie, les voitures voir les avions et la communication -donc indirectement la technologie.- pour garder une certaine qualité. Je ne m'en souviens plus réellement à vrai dire, ces rachats sont très fréquents sans compter que j'ai la tête un peu en bouillie présentement.

Angel s'excusa d'un haussement d'épaules avant de sortir de sa poche la boîte de gâteaux de l’hôpital et de piocher dedans; vu le poids perdu et ses problèmes pour accumuler la graisse, sa gourmandise n'était pas du luxe, de plus ça lui permettait de s'occuper et de se donner contenance.

-J'espère bien que vous garderez mes secrets pour vous effectivement, mais dites-moi il n'y a pas de contrat à signer ou quelque chose dans ce goût là? Est-ce que je dois aller au BAM faire une déposition? Et que s'est-il passé pendant ces 15 derniers jours dans le monde? Je suis un peu perdu... Dans le monde et autour de toute cette affaire aussi si possible s'il vous plait.

Le X-Man s'installa confortablement contre la banquette de la Mercedes, il retira son manteau et étala nonchalament ses ailes, disposant de tout l'arrière pour lui; le blanc éclatant de ses plumes tranchait nettement avec le noir du cuir. Angel regarda son conducteur via le rétroviseur en attendant les réponses patiemment. En réalité il voudrait tout savoir d'un coup mais savait que c'était impossible alors il trépignait en silence et se retenait . Que c'était frustrant de n'être au courant de rien lui qui, en général était au courant de tout avant 9 h00 le matin après avoir reçu tous ses rapports et fini de lire ses 5 journaux.

**Agent du BAM Alpha** Messages : 470 Date d'inscription : 29/03/2012 Age : 33

~ Tout en engageant la voiture dans le flux de circulation de la ville de New York, restant attentif au trafic pas toujours facile d'une ville constamment sous pression, il écoutait Warren lui expliquer globalement la stratégie de développement que sa compagnie utilisait en en rachetant d'autres lorsqu'elles étaient en faillite afin d'investir pour les remettre sur pied et ensuite les faire grandir pour s'implanter dans un nouveau domaine ou les revendre par la suite avec une plus-value importante. Une technique classique et éprouvée, mais qui n'en était pas pour autant à la portée du premier imbécile friqué venu. Et, si James n'y entendait strictement rien à toutes ces histoires d'économies, de financement et de développement industriel, ce qu'il savait néanmoins, c'était jusqu'où une entreprise possédant des fonds colossaux était capable d'aller pour étendre son influence et gagner des parts de marché. Un brevet volé ? pas de soucis, il suffisait chaque année de consacrer une part des bénéfices dans un capital risque et tout procès, au vu de la lenteur des procédures juridiques et de l'administration américaine, se voyait amortit avant même la fin de celui-ci. Et parfois même avant l'ouverture de celui-ci. Bien entendu, c'était encore sans compter avec tous ces analystes financiers, avocats et autres traders qui déployaient des trésors d'ingéniosité dès lors qu'il s'agissait de faire fluctuer le capital qu'on leur confiait. L'expression "les requins de la finances" était loin d'être infondée, et si James percevait Warren comme un homme d'affaire plutôt soft et apparemment honnête dans sa manière d'être, il n'en oubliait pas pour autant qu'il s'agissait d'un homme puissant à la tête de l'une des cinq cent plus grosses fortunes du monde et que, par conséquent, ce que lui ne faisait pas, une horde de sbires sous son contrôle s'empresserait de le faire sauf ordre direct contraire. Et cette fréquentation régulière avec cet avocat n'arrangeait pas pour autant les choses. Lui-même envisageait la potentielle possibilité que cet avocat soit plus intéressé par le portefeuille de M. Worthington que par son porte manteau. Revenant à la conversation à laquelle il participait, il répondit alors à Warren, observant avec intérêt un indien proposer de laver les vitres en quinze secondes pendant que les voitures patientaient au feu. Peut-être sa femme avait-elle raison, peut-être était-il trop paranoïaque. Toujours est-il que son double holster était sous sa veste et qu'il savait qu'il n'hésiterait pas si besoin était.

_ Oui. oui bien entendu il y a tout un tas de papier à remplir et à signer. D'ailleurs tout ceci n'est pas réellement officiel jusqu'à ce que tout soit en règle, mais le Bureau des Affaires Mutantes s'est entretenu avec le responsable relationnel de l'institut Charles Xavier afin de mettre au point la marche à suivre. Bien sûr rien ne vous oblige à accepter la proposition du BAM, mais d'un commun accord, il serait tout de même préférable que vous bénéficiez du caractère, hm... Disons "officiel" de la présence du représentant d'un tel organisme, car vous n'êtes pas, je pense, sans savoir que la légitimité des actes de l'institut Charles Xavier est parfois remise en cause. »

Sujet qui pouvait parfois être délicat. Certes James n'avait pas de mal à reconnaître que les X-Men avaient leur utilité et fait leurs preuves par le passé. Mais tout ceci se faisait en total freestyle, sans aucune surveillance ou du moins supervision gouvernementale. La technologie de Xavier, ses ressources et, surtout, le potentiel immense que représentait l'ensemble des mutants de cet organisme mi école mi camp d'entraînement pouvait facilement tourner au cauchemar si un jour ils décidaient d'aller à l'encontre des lois. Pour beaucoup, c'était une bombe à retardement, une armée qui grossissaient d'année en année, un danger latent qui coûterait très cher en vies et en ressources s'il fallait les maîtriser. Nul doute qu'il devait y avoir un dossier bien rempli sur ce sujet au département de la sécurité intérieure. Mais là n'était pour le moment pas le soucis.

_ Vous trouverez un dossier avec les principales news et quelques journaux dans l'enveloppe située dans la poche du siège sur votre gauche. Également les termes du contrat qui nous liera si vous le souhaitez. J'avais prévu de vous en faire part un peu plus tard, mais vous m'avez devancé. Vous trouverez quelque chose de beaucoup plus détaillé à votre bureau, mais ce n'est pas pour tout de suite. J'espère que ceci conviendra pour le moment. Vous y trouverez aussi mon numéro. N'importe quelle heure, vous pouvez appeler. Et si vous refusez, considérez que nous ne faisons que vous raccompagner chez vous en s'assurant qu'il ne vous arrive rien de fâcheux. »

Conservant une voix feutrée, calme, à l'image de sa placidité, James était concentré sur sa conduite, pas tant de rester bien sage dans sa manière de conduire, mais surtout pour être attentif à l'imprévisible danger qui pouvait rôder dehors, n'importe où, n'importe quand.

_ Je vous dépose pour le moment à l'institut Charles Xavier, sauf si vous souhaitez aller ailleurs bien sûr, c'est sans conteste l'endroit où vous serez le plus en sécurité. Non pas que vous risquiez forcément quelque chose, mais en plus d'être un obstacle infranchissable, c'est aussi un lieu où vous avez vos aises il me semble. A vous de voir quand vous vous sentirez d'attaque pour retourner sur le siège de votre compagnie. Je vous enjoins en tout cas en attendant, à vous reposer et à essayer de réfléchir à ce qu'il s'est passé au cas où vous vous remémoriez quelque chose. Un détail, une impression, une personne dans votre entourage professionnel ou versé dans vos affaires qui aurait opéré un subit rapprochement, ce genre de chose... »

Implicitement, il faisait référence à Lucas Slang, évidemment, mais sans accuser directement le prétendant. Il ne voulait pas insulter M. Worthington ou porter de mauvais mots, simplement l'amener à réfléchir sur les possibles conséquences de ses actes et fréquentations. Avocat avec lequel il venait tout juste de se marier, à Las Vegas, aussi étonnant que cela puisse paraître. Coup de tête arrosé très certainement, car de toutes façons, on allait pas à Las Vegas se marier pour d'autres raisons... »

[HJ : un peu nul >_>. si il y a le moindre truc qui ne va pas, n'hésite pas Wink

]

-Attendez, verrouillez les portières et laissez ce brave jeune homme nettoyer la voiture s'il vous plaît.

Warren observa l'indien effectuer son travail puis entrouvrit la vitre pour lui donner un billet de 20 dollars quand il n'en demandait que 2, le jeune homme lui aurait volontiers donner plus mais il savait que dans ce cas, l'individu aurait des soucis avec ses compagnons. Un billet de 20 c'était plus discret et l'assurance de pouvoir le garder pour lui au lieu de devoir le donner au requin qui lui servait de "mac". Se renfonçant dans son siège, un brin mélancolique, Angel observait la circulation à travers la vitre. Le spectacle était moins désolant que les murs blancs d'une chambre d'hôpital mais restait triste au demeurant. Toute cette fumée grise qui s'échappait des pots d'échappement mal contrôlés, ces grondements agressifs et grincements attristés de voitures fatiguées de circuler accolées à leurs congénères, Warren toussa alors qu'il venait de refermer la vitre suite à l'échange avec le laveur. Quelle horreur pour l'ange qui était habitué aux cieux encore miraculeusement purs de New York, même si pour rester dans les zones totalement propres, il fallait monter assez haut toutefois.

-Je n'ai rien à perdre à faire confiance au B.A.M... Je n'ai rien à cacher. J'utilise des méthodes classiques pour les rachats mais j'essaie toujours d'arranger les gens. Je n'aime pas les voir souffrir, c'est totalement inutile, quand je rachète une entreprise, je laisse souvent l'ancien patron comme gérant et je garde les employés. Faire un peu plus de bénéfices en virant tout le monde? Pas besoin, je gagne bien assez comme ça, de plus j'évite de me faire des ennemis comme ça. Pensez-vous quand même qu'une entreprise rachetée ait pu chercher à se venger malgré l'autonomie que je leur laisse?

Angel préférait encore croire que c'était cela plutôt qu'un(e) proche. Le problème avec son sens de l'éthique, c'était sa sensibilité bien qu'il tente toujours de s'en cacher. En effet Warren était proche de ses collaborateurs, de ses secrétaires voir même des femmes de ménage qui n'hésitaient pas à le taquiner. Jusque là il n'y avait eut aucun souci de respect parce qu'Angel savait aussi mettre le hola, mais aurait-il été dépassé par l'un d'eux ou pire, par Lucas? Le jeune homme frissonna à cette idée et attrapa vivement les contrats pour songer à autre chose. Il les signa et se leva pour les poser sur le siège à côté de James pour se rassoir ensuite et boucler sa ceinture à nouveau.

-Non, amenez-moi à l'entreprise, si je dois me rappeler de détails, c'est en la voyant, en côtoyant les employés que je le pourrai

Angel soupira, ce serait difficile pour lui de rentrer dans le hall. Lui qui avait chéri ce lieu, se sentant en sécurité verrait désormais son entreprise comme un potentiel piège; pire une cage mais le X-man souhaitait y retourner, faire face à ses doutes, aux employés dont il était presque sûr de pouvoir déceler un comportement suspect.

-Que sous-entendez-vous? Personne ne s’est subitement rapproché de moi avant l'accident, je connaissais Lucas Slang depuis longtemps déjà.

Lâcha-t-il finalement sans être sûr que James était au courant de la vraie nature de leur relation ou si c'était réellement de lui que l'homme parlait. Qui plus est l'avocat était au B.A.M. Le connaissait-il en tant que collègue? Avait-il des raisons de douter? Non... Un mariage à Las Vegas ce n'était pas une préparation d'attentat, c'était du n'importe quoi plutôt. Ils avaient tous les deux trop bu, mais avaient gardé leurs biens séparés. Las Vegas pour ne pas avoir de soucis avec des amants profiteurs avait en effet tendance à faire des contrats qui protégeaient le compte de chacun, mis à part avoir une vague toute neuve et un mari, Lucas n'avait pas gagné grand chose en l'épousant... C'était vrai que s'ils n'étaient pas encore divorcés c'était parce que le brun ne le souhaitait pas, mais au fond, Warren non plus ne voulait pas y mettre fin.

-Et si vous parlez d'un X-Man ou d'un élève de l'institut, c'est impossible, j'en suis certain, Charles Xavier m'aurais prévenu... Et nous avons trop fait de choses ensemble pour une telle trahison.

Dérouté, Angel essayait de rester calme, sa voix semblait tout de même comporter une touche de tristesse. Quel fardeau pour l'une des plus grosses fortunes du monde d'être aussi profondément humain. Parfois Warren enviait le cœur froid et avide des requins de la finance. Poussant un soupir, le jeune homme s'appuya contre la vitre, regardant le ciel.

-Et vous, que pensez-vous? Même si ce ne sont que des spéculations, quel est votre avis sincère?

**Agent du BAM Alpha** Messages : 470 Date d'inscription : 29/03/2012 Age : 33

~ James avait obéit à Warren et verrouillé les portières avant de faire signe à la personne qui s'occupait de ce travail ingrat qu'était le nettoyage de pare-brise en pleine rue au carrefour du coin. Si James conservait son insensibilité face à la misère que dégageait cet homme qui tentait tant bien que mal de survivre d'une des manières les plus ingrates qui soient, il ne pouvait s'empêcher toutefois d'éprouver un soupçon de lointaine compassion. Mais, à la différence de Warren, la route de son chemin en restait inflexible et il balayait cet égard comme un fétu de paille au vent. Il n'étais pas inhumain, mais chacun avait ses impératifs et le sien était en l'occurrence de mener à bien sa mission. La pitié et la sensibilité étaient deux sentiments qu'il n'avait pas le luxe de se permettre dans l'exercice de ses fonctions. Repartant, la berline noire suivait son cour. Les remarques suivantes sur la manière dont Warren gérait son entreprise, James avait parfaitement conscience que, qu'elles soient fondées où non, peu importait la bonne volonté de ses actes et sa moralité, il y avait toujours quelqu'un, dehors, près à vendre père et mère pour récupérer l'argent d'un autre. Surtout quand cet autre se nommait Worthington...

_ Hm, l'entreprise, vous êtes sûr ? Vous n'êtes pas obligés de faire la séance flashback tout de suite vous savez... »

Mais aussi entêté qu'une mule, James sentait bien qu'il allait être difficile de le faire changer d'avis. Et de toutes manières, comme il n'était pas sa mère, et lui un X-Man compétent et responsable, s'il lui affirmait être capable, alors soit, même si la perspective ne l'y enchantait que moyennement. Il changea de direction au carrefour d'après et entreprit de descendre une longue avenue en direction de la voie rapide qui devrait les déposer ensuite non loin du quartier des affaires.

_ Oh M. Worthington, vous savez, vous aurez beau être un ange, au sens propre comme au sens figuré, il y aura toujours quelqu'un dehors capable des pires atrocités pour de l'argent. Vous ou un autre, cela ne fait pas beaucoup de différences je suppose. Il y a des motivations qui passent outre la reconnaissance. J'ai beau être jeune par rapport à certains dans mon corps de métier, j'en ai déjà suffisamment vu pour ne plus être étonné sur ce point, et j'imagine que ça doit être la même chose en finances, je me trompe ? »

La réflexion qu'il eut ensuite sur Lucas Slang était le témoin d'un esprit remarquablement vif, peut-être un peu trop, d'ailleurs, et James se demanda l'espace d'un instant si la promptitude de la réaction de Warren vis à vis de ce sujet là ne pouvait pas potentiellement cacher des choses qu'il aurait tendance à se reprocher. Hm, réflexion intéressante. c'était potentiellement une piste à creuser, car si James avait eu plusieurs jours avant de venir afin d'étudier le sujet de cette affaire, il y avait toujours un monde entre la réalité et les dossiers papiers. Worthington était un humain comme les autres, avec ses défauts et ses qualités, ses forces et ses faiblesses, et James, se sachant tout aussi faillible, s'étonnait toujours d'une certaine manière qu'on assigne un humain à la garde d'un autre.

_ Loin de moi l'idée d'insinuer ce genre de choses, je ne fais que poser des questions pour soulever des réponses. Questions auxquelles vous n'êtes d'ailleurs pas forcé de répondre, je le précise. »

Il jeta un coup d’œil dans le rétroviseur, l'intensité d'un regard acéré posé sur le mutant derrière lui.

_ Je ne suis pas ici pour vous jugez, M. Worthington, et encore moins pour vous surveiller. Vous avez vos secrets, votre intimité, vos manières de faire et d'être, et soyez assurés que je ne suis pas ici pour rapporter quoique ce soit de suspect chez vous ou dans votre entreprise. Vous pouvez avoir des choses à cacher, je m'en contrefiche. Je ne suis pas ici pour faire le flic, sans mauvais jeux de mots, mais pour vous aider à vous débarrasser d'une nuisance qui pourrait potentiellement vous coûter la vie. Mon avis, c'est que tant que cette affaire ne sera pas réglée, vous devrez partir du principe que personne n'est digne de confiance, qu'il peut toujours y avoir quelqu'un, quelque part, qui vous observe et vous écoute. »

Il reporta son attention sur la route. Cela faisait très paranoïaque. Mais James exagérait-il pour autant ? Il avait la fâcheuse impression qu'avec l'altruisme naturel du X-Man celui-ci allait avoir du mal à suivre ce précepte.

_ Vous me pensez exagérément méfiant ? Dites-moi alors, M. Worthington, en ce moment même, où êtes vous ? Dans une de vos voitures, conduite par un agent du BAM avec lequel vous discutez en route vers votre siège social ? »

Une pause, infime. Intriguante interrogation, question piège, bien entendu.

_ Non. Vous êtes dans un état de faiblesse post-opératoire, avec un parfait inconnu armé, dans une voiture que vous ne connaissez pas et en route vers une destination qui pourrait être tout sauf celle que vous pensiez. J'aurai tout aussi bien pu avoir été engagé pour vous tuer, M. Worthington, que cela n'aurait pas été bien plus dur que de vous faire signer ces faux contrats après vous avoir ouvert la portière. »

Ce n'était pas très avenant, comme procédure, ni même très sympathique, mais il voulait lui faire prendre conscience qu'il pouvait tout aussi bien être tiré d'affaire qu'être encore en tête de liste d'un tueur.

_ J'espère que vous ne me faites pas confiance, M. Worthington. » »

-Je suis également jeune pour mon "corps de métier" et j'en ai aussi assez vu pour ne m'étonner de rien, cependant je sais également faire la part des choses. Lucas Slang est innocent dans cette affaire. Quant à l'entreprise vous savez tout aussi bien que moi qu'il vaut mieux battre le fer tant qu'il est encore chaud. Même si je le souhaitais je n'ai pas vraiment d'autre choix que d'y retourner.

Le jeune homme paraissait soudain passablement énervé. Il semblait même légèrement capricieux mais ce n'était pas bien méchant. En fin analyste, James comprendrait certainement que Warren agissait ainsi car il s'en voulait de ne pas s'être méfié plus tôt. De plus il se sentait effectivement affaibli et ce n'était pas pour améliorer son humeur. Le mutant n'aimait pas non plus cette véhémence avec laquelle il avait défendu son cher mari, et le fait qu'il ne doute nullement de lui. Warren n'avait pas pour habitude de faire dans le sentimentalisme. Par essence il avait été dressé à ne faire confiance à personne. Son éducation à l'institut Charles Xavier avait toutefois fauché celle de son père. Toutes deux s'étaient percutés de plein fouet et se battaient sans cesse. En ce qui concernait Lucas toutefois il semblait sûr de lui, incapable de se rappeler de ses réflexes de survie.

Les paroles de James avaient fait leur chemin. Angel s'en voulait de ne pas avoir été plus attentif, se laissant porter par les flots après ces deux semaines éprouvantes en oubliant évidemment que l'eau était mortelle pour lui.

-Et qui vous dit que je suis totalement faible et sans défense? J'ai moi aussi mes petits secrets.

Suggéra le blond d'un ton plus calme et plus doux. C'était vrai par ailleurs. Certes il était fatigué mais estimait posséder quelques ressources cachées comme son double Archangel qui oublierait plus facilement ses douleurs pour se ruer sur son attaquant.

-Parfois il faut bien se forcer à faire confiance d'office pour avancer, le tout étant de se préparer à l'avance pour réparer les bévues s'il y en a. Mais ne commettez pas celle de croire que je suis un ange. Loin s'en faut.

Warren n'avait pas d'autre choix en effet que de se fier au membre du BAM. Pour ses employés il tenait toujours à les recruter lui-même, la femme de ménage y compris mais pour James le jeune homme n'avait pas eu le temps de s'informer. Il sortait à peine de son semi-coma! Hélas pour un homme de son acabit, nul droit au repos. Angel devait être sur pied dès sa sortie d'hôpital. Poussant un soupir, le mutant ferma les yeux, la tête lui tournait encore légèrement. Au fond monsieur Tucker n'avait pas tort, il était bel et bien un convalescence, prêt à se faire abattre par un adversaire un tant soit peu habile. Sa régénération avait des limites. Angel avait pu les constater lors de l'événement. Il savait ne pas être aussi puissant que Wolverine et ne l'aurait jamais prétendu mais n'avait pas pu, jusque là, établir le "diagnostique" de ses dons. C'était aujourd'hui chose faite et lorsqu'il se souvenait de chaque tir s'enfonçant dans sa chair, c'était loin d'être un constat agréable ou rassurant.

Pour faire bonne figure même si l'envie et le courage n'y étaient pas, Warren sortit sa petite tablette, il alla sur un réseau protégé afin d'accéder aux informations sur James. Ce n'était pas du piratage mais une banque de données personnelle assez importante toutefois, laquelle sans être interdite n'était tout de même pas accessible à tout le public. Il poussa un soupir incontrôlé lorsqu'il passa sur la fiche de Lucas Slang membre du BAM et s'attarda sur celle de James avant de demander.

-Connaissez-vous Lucas Slang? Il travaille aussi au BAM. Et vu que ce n'est pas spécifié sur votre fiche-m'indiquant qu'apparemment vous êtes bien un agent de ce bureau à moins que vous ne soyez également un pirate expert.-j'aimerais bien savoir... Avez-vous quelqu'un? Comment cela se passe-t-il avec votre travail?

C'était d'ordre personnel mais il fallait bien faire la conversation en attendant l'arrivée et puis James l'intriguait toujours autant, sans compter qu'il le veuille ou pas, il était lui-même marié à quelqu'un qui travaillait dans ces bureaux. Depuis longtemps déjà le mutant avait abandonné son ton légèrement abrupt. Il n'avait pas le coeur à se disputer et imaginait bien que ce n'était pas le moment pour cela. La voiture bientôt aborda une allée qui permettait de voir son entreprise. Angel la regarda, l'âme serrée mais il descendit courageusement sans faillir.

-Bonjour

Lança-t-il à ceux qui l'avaient accueilli avant de présenter son assistant personnel de manière officielle.

-Voici Tim Bradley, assistant auxiliaire, je sais que ce n'est pas dans mes habitudes mais sa présence sera fort utile au moins le temps que tout rentre dans l'ordre. Je vous demande donc de l'accueillir avec bienveillance au sein de l'équipe. Monsieur Bradley sera chargé de communiquer avec vous en mon nom mais aussi de me parler de ce dont vous avez besoin, de vos requêtes etc. N'hésitez pas à lui parler ouvertement.

Pas d'effusion, rien, Angel se libéra de la chaîne agglutinée avec lui, leur souriant légèrement et se faisant moins officiel lorsqu'il se dirigea vers son bureau, serrant quelques mains et remerciant ceux qui s'inquiétaient pour sa santé, prenant quelques minutes pour discuter avec ceux qui avaient le plus souffert de l'attentat mais avaient tout de même décidé de rester. Ainsi James pouvait aussi faire connaissance avec le personnel, le voir évoluer près de la machine à café, entre eux ou avec lui. Après un certain temps passé à l'accueil Angel interpella James.

-Monsieur Bradley, venez dans mon bureau, nous avons quelques papiers à régler pour votre prise de fonctions.

Fit-il sobrement, attendant James pour le guider et répondre à ses questions si jamais ce dernier en avait, lui faire faire le tour de l'entreprise etc.

**Agent du BAM Alpha** Messages : 470 Date d'inscription : 29/03/2012 Age : 33

~ Le sujet Slang semblait être un peu délicat, au vu du ton un peu plus emporté qu'emprunta Worthington. Cela dit, il fallait relativiser, à la place de lui, James aurait sans doute également eu toutes les raisons du monde d'être exaspéré. Battre le fer tant qu'il est encore chaud. Oui, il n'avait pas tord, mais James détestait agir dans la précipitation sans prendre le temps de bien planifier tout ce qu'il allait se passer. Néanmoins, étant ici d'une manière un peu officieuse, et même sans ça, il n'avait pas réellement son mot à dire face aux envie de son "client" s'il était possible de dire ça ainsi. L'agent aurait préféré attendre le lendemain, mais après tout, au bout de quinze jours de convalescence avec une régénération cellulaire, un de plus ou un de moins, cela ne faisait pas des masses de différence. Il ne pouvait que tenter de dissuader Warren, au-delà de ça, il n'allait pas non plus l'y contraindre, il n'en avait ni le pouvoir, ni l'envie, ni le droit.

Et puis James répondit à son interlocuteur quand ce dernier fit référence à ses atouts cachés. Il est vrai qu'il ne fallait pas oublier qu'il était X-Men, et aussi illégitime était ce statut aux yeux de la loi, il n'en restait pas moins un homme d'armes entraîné dans un centre de formation paramilitaire. Car oui, on a beau dire de l'institut, sur son côté université et réinsertion, il n'empêche que les X-Men sont un groupe dont l'organisation, la puissance et le potentiel faisaient d'eux largement les égaux des militaires, voire même parfois plus. L'agent n'en savait pas spécialement plus au sujet des X-Men, il se doutait bien que ceux-ci faisaient l'objet d'une surveillance plus poussée que ce que le BAM devait afficher, mais il n'était pas affilié à cette section et ces hommes et ces femmes restaient donc en grande partie inconnus, tant dans leurs motivations personnelles que dans leur état moral d'êtres humains.

_ Oh, loin s'en faut de croire ça, M. Worthington. C'est juste qu'on n'est jamais trop prudent. »

A partir de ce moment là, la conversation changea d'orientation et en revint une fois de plus au personnel. Il était ironique, pour un homme qui prétendait être là pour la sécurité de Warren, de s'infiltrer de cette manière fort peu délicate dans sa vie privée et de lui demander de lui faire confiance et qu'en retour il ne consente à lui dire quoi que ce soit sur sa propre vie privée ou ses propres motivations. Cela étant dit, c'était compréhensible, d'un certain point de vue, principalement sécuritaire, mais aussi potentiellement très malavisé. Il fallait croire que cette fois-ci, il ne pourrait esquiver d'un habile jeu de mot. D'autant plus que le sujet de sa femme était aussi quelque chose qu'il préférait garder pour lui.

_ Non, je ne connais pas Lucas Slang. Du moins pas personnellement, nous ne travaillons pas dans le même secteur, même si parfois le sien et le mien sont en relations. Et en effet, j'ai quelqu'un. »

Ne répondant pas tout de suite, il se contenta de réfléchir à sa réponse en se concentrant sur la route

_ Et oui, ce n'est parfois pas toujours évident, mais elle n'est pas la seule à faire des concessions, et chacun fait des efforts de son côté. Je suis partisan du "on a ce qu'on veut si on s'en donne les moyens", et elle aussi. Alors on se donne les moyens de réussir, matériellement et spirituellement, et j'imagine que si un jour ces efforts deviennent une corvée, ça sera signe qu'il faut passer à autre chose. Mais pour le moment ça marche, alors on ne se préoccupe pas des hypothétiques futurs et on profite. »

Inconsciemment, James était un peu plus sur la défensive. Le sujet de sa femme était quelque chose qu'il évitait pour une autre raison que simplement la sécurité en tant qu'agent. Il éprouvait un certain malaise parfois vis à vis de leur relation, mais il n'en parlait jamais et le taisait, puisqu'il n'était jamais capable d'identifier la source de ce trouble. On ne pouvait pas dire qu'il était malheureux, sa compagne était tout de même aux petits soins avec lui, surtout depuis son accident, même si elle avait aussi son caractère. Il y avait rarement de soucis entre eux et tout allait bien. Mais cela n'empêchait néanmoins pas James de ressentir cette espèce de lointain vague à l'âme inconcevable une fois de temps en temps. Tout était normal, c'était ça le problème, mais il ne voyait pas pourquoi il aurait dû avoir à s'en plaindre.

Ils arrivèrent peu après à destination et James gara la voiture, descendit et ouvrit la porte à son passager comme l'aurait fait tout bon chauffeur de ce standing. Adoptant le comportement d'une personne hiérarchiquement inférieure à Warren, il laissa celui-ci passer devant avant de confier au passage les clefs du véhicule à un membre du personnel qui passait par là, lui intimant de s'en occuper. Sans surprise, cela ne tarda pas avant qu'ils ne se retrouvent au bout de quelques instants centre de l'attention. James put en effet constater que M. Worthington semblait bénéficier de la bienveillance de la plupart de ses employés, chose remarquable dans une grande entreprise et d’autant plus dans le domaine de la finance avec les requins qui y évoluaient. Cela dit, il ne fallait pas donner si vite le bon Dieu sans confession. Entre la sincérité et l'hypocrisie, il n'y a parfois qu'une nuance.

James, ses documents à la main, resta un peu en retrait, laissant M. Worthington conduire les opérations. Il serra les mains qui lui étaient présentées avec le sourire chaleureux de rigueur quand son "patron" le présenta, et s'efforça de mémoriser les noms et les visages. Il était totalement étranger à ce monde des affaires, mais jouer la comédie ne lui posait pas de soucis particuliers, d'autant plus qu'il avait un faux cursus relativement crédible qu'il avait potassé pour le connaître par cœur au cas où on lui poserait des questions. Il fut ainsi introduit à des personnes qu'il serait amené à revoir et qui faisait parti d'un cercle plus ou moins proche du X-Man.

Ils passèrent un certain temps à l'accueil avant que Warren ne l'interpelle. Ce à quoi il s'empressa de s'excuser auprès des autres pour venir le rejoindre.

_ Tout de suite, M. Worthington. »

D'une certaine manière, James restait impressionné de voir ce à la tête de quoi Warren était. C'était une lourde responsabilité, à n'en pas douter, et ça ne devait pas être facile tous les jours. Le simple fait qu'il soit à la tête de cet empire à son âge prouvait qu'il en avait assez dans le pantalon pour tenir bon face aux autres et s'en sortir avec assez d'astuce pour réussir. Ils prirent l’ascenseur et se retrouvèrent seuls quelques instants. Rien ne disait au jeune homme que celui-ci n'était pas surveillé, mais ce qu'il disait là n'était pas particulièrement révélateur.

_ C'est impressionnant, je dois l'avouer. Et j'imagine encore que ce que j'ai sous les yeux n'est qu'à peine une parcelle de ce que vous dirigez ou de ce que je peux imaginer. Ça, et le reste. On ne peut pas dire que vous soyez un homme facile à suivre en tout cas, M. Worthington. »

Par reste, bien entendu, il faisait référence à sa qualité de X-Men, mais il se garda de l'énoncer de vive voix, ne sachant trop quelle était la politique de son employeur quant à cette facette de son image. Ils arrivèrent à destination et James ne put que noter que, même si dans l'ensemble cela restait assez sobre, il n'aurait pas eu besoin qu'on lui dise que Worthington était parmi les cinq cent premier classés dans le magasine Forbes pour le deviner.

La première chose qu'il fit fut de donner la liasse de documents qui concernait Warren à ce dernier.

_ Ici, les affaires les plus urgentes de ces quinzes derniers jours qui n'attendent que votre expertise. mais j'imagine que ça peut bien attendre encore cinq minutes. J'aimerais que vous me parliez de vos proches collaborateurs pour commencer, qui sont ils et ce que vous pensez d'eux. Ensuite, et bien ensuite, nous verrons bien. C'est un joli bureau que vous avez là, en tout cas. » »

[Voilà ^^. Bon, j'ai pas trop décrit l'entrée dans le bureau ni celui-ci, mais n'hésite pas à intercaler des choses avant la fin de mon dialogue si ça t'arrange. Encore une fois, si quelque chose ne va pas, n'hésite pas à me le dire, j'éditerai sans soucis Wink

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