Une audition improvisée

**Élève à l'Institut Alpha** Messages : 120 Date d'inscription : 01/04/2012

Et hop, un défi, un de plus… Faire le mariole dans des karaokés n’était pas suffisant. On lui avait dit à mainte reprises que sa voix était magnifique, et à force de lui monter le bourrichon, il avait finit par y croire… De fait, à force de la moduler pour obtenir un contrôle sur ses souhaits, il avait effectivement entrainé sa voix à produire plusieurs octaves. Comme elle était naturellement riche en sonorités, à la foix cristalline et grave, ça commençait à vraiment donner quelque chose de pas mal. Pour une fois qu’il avait un don « naturel », il ne voulait pas s’en priver.

Sauf que chanter « semi professionnellement » ce n’était pas donné à n’importe qui. Il n’avait pas de production à présenter à une agence, et il ne voulait surtout pas faire une émission de télé réalité pour avoir, peut être, une chance de chanter de façon pro. Et puis de toute façon, ses études ne lui en laisseraient pas l’occasion. Donc, il lui restait la solution d’intervenir dans des soirées, de temps en temps, dans des bars ou des boites. Ça ne l’engageait pas à grand-chose, et s’il se vautrait lamentablement, il n’y aurait pas non plus trop de témoins… Parfait… Sauf qu’il fallait trouver la bonne boite, ou le bon bar, maintenant. Sa voix se prêtait beaucoup plus aux tempos lents et envoutants qu’a une ambiance survoltée. Il venait donc de tester 2 bars et une boite, qu’il avait jugée trop vulgaire, avant de venir toquer à cette porte.

Il ne se considérait vraiment pas comme un artiste, il voulait juste chanter de temps en temps, se mêler à la foule. La musique lui faisait du bien, et chanter aussi. Il se passait parfois des trucs… magiques… Des épiphénomènes liés à son don, totalement inoffensifs, mais qui envoutaient les gens ou, à défaut, lui-même, ce qui lui allait très bien.
Ne voulant pas débouler en plein milieu d’une soirée, il s’était donc décidé à débarquer un peu en avance. Les lieux avaient l’air grands, de l’extérieur. Un peu impressionné, ne sachant pas qui allait venir l’acceuillir, il se décida à sonner.
Pour l’occasion, il s’était vêtu pour se mettre un peu en valeur, mais en restant très sobre. C’était sa voix qui devait compter. Pas le reste.
Spoiler:

Un peu nerveux, il se dandinait d’un pied sur l’autre, attendant que quelqu’un vienne lui ouvrir.

Invité

Spoiler:

Il était 19h à ma montre, et je devais donc m'activer pour ne pas arriver en retard au travail. J'étais serveuse dans un bar de New-york, le Blood Orchid. C'était un bar que je trouvais simplement merveilleux, élégant même. Je l'avais découvert il y a maintenant quelques petites années lors de ma fuite de chez l'homme qui avait prit ma garde quand mes parents adoptifs ont dû m'abandonner. Mes premières années ont étaient dures, pénibles même et certaines fois, il m'arrivait d'y repenser. Bref, j'étais fin prête pour partir. Un jean bleu foncé tombant sur mes hanches avec une chemise à carreaux bleu clair sur les épaules resserrée à la taille par une ceinture en cuir noir, un coup de parfum, ma veste mi longue noire également, une paire de botte à talons montant à mi mollet sur le bas du pantalon et je pris la direction de la porte, clés de la voiture en mains. Arrivée dans en voiture, je mis le contact et me rendis au bar. Certes je n'habitais qu'à quelque rue d'ici mais je préférais rentrer en voiture qu'à pied à la fin de mon service. C'était là-bas que ma vie bascula mais cette fois dans le bien. Oui, c'était là qu'un groupe de jeune musicien faisait leur tournée habituelle et vers qui je me suis tournée quand ma voix revenue peu à peu. Je leur avait parlé suite à plusieurs représentations où je les avait admiré durant des heures durantes. J'avais essayé d'être présente tous les soirs malgré le prix d'entrée et des consommations. D'ailleurs, je crois que c'était ainsi que la gérante m'avait aperçue. Jeune fille seule et luttant pour pouvoir me payer une consommation, elle dû comprendre que j'avais besoin d'un emploi et c'est ainsi que je me retrouvais serveuse. Ah Madame Delacroix, une femme qui avait un grand coeur... Du moins avec moi.

J'arrivais enfin à l'entrée avec une demi-heure d'avance, l'heure à laquelle je commençais à travailler. Oui, je devais préparer la salle, l'arranger et finir le peu de ménage qu'il restait à faire avant l'ouverture du bar ainsi que m'habiller pour le service. J'enfonça la clé de l'établissement dans la serrure, entra, alluma la lumière qui se présentait sur la droite de la porte, et pénétra dans les vestiaires pour aller à la salle de repos en traversant la petite salle de surveillance. Je posa mon manteau, rajusta ma chemise puis sorti pour commencé à remettre en place les bouteilles pour les cocktails, préparé les plateaux et faire un tour de chaque salles pour vérifier que tout était en ordre. Quand je revins au bar côté clientèle, je sentais un regard posé sur moi.

*Mais non ma pauvre fille, tu divagues, il n'y à personne qui t'observe plus qu'un simple passant comme tous les soirs. Ouvre cette porte et fait ce que tu as à faire, point barre.*

Malgré ce que je me disais, je me sentais vraiment observée. Je savais qu'il y avait des passants qui étaient encore dehors, il était tôt pour que les rues soient désertes mais là, c'était vraiment une présence. Je décida de me retourner. quelqu'un s'était arrêté devant la porte, regardant à travers et m'observait. Un homme était là. Un jeune homme, cheveux court, brun pour ce que je pouvais voir avec le manque de lumière. Je m'approcha en remontant les quelques marches pour aller le voir. Il semblait n'être de peu plus âgé que moi, plutôt mince pour ce que je pouvais deviner sous son pull en plume comme j'appelais ça. J'ouvris la porte, restais en retrait, appuyé sur la porte. On se dévisageait comme on pouvait cause du manque de lumière. Je pris la parole après avoir prit une inspiration, hésitante tout de même.

" Bonsoir, bienvenue au Blood Orchid. L'établissement n'est pas encore ouvert cependant. Puis-je vous aider tout de même ? "

Je regarda ma montre puis lui souris. J'étais tendue, crispée, quelque peu mal à l'aise sans même savoir pourquoi. OK il s'était arrêté là, à me regarder sans même dire un mot, il était étrange malgré sa beauté qu'on pouvait qualifié de divine.