Volera bien qui volera le dernier [Pv Mystique + libre (BAM de préférence)]

La nuit noire parsemée d'étoiles brillantes comme des petites lucioles se dressait au dessus d'un New York encore agité à cette heure tardive. Une heure exactement. Les lumières des fenêtres des multiples buildings semblaient voler d'elles-mêmes dans l'obscurité ambiante. Dans les rues, des centaines de prostituées tentaient d'amadouer les plusions masculines, jouant de leurs formes généreuses et de leurs tenues les plus courtes. Aucune ne semblait se douter qu'à quelques mètres à peine, un mutant était sur le point d'éffectuer un vol de grande ampleur. En effet, à l'ombre des bâtiments, dans une ruelle sombre, deux yeux rouges vifs luisaient dans l'obscurité.. Gambit était vêtu d'une veste en cuir brun usée par le temps et les nombreuses bagarres auxquelles il avait assisté. Sous cette veste, une combinaison en latex noire était pourvue de plaques en fer sombre au niveau du torse, des coudes et des genoux, protections utiles contre les projectiles et les coups en tout genre. Dans sa veste intérieure, des dizaines de paquets de cartes étaient fixés à des étuis qu'il avait confectionnés lui-mêmes. Enfin, son bâton téléscopique de fortune se dressait dans sa main droite. Gambit réflechissait au moyen le plus discret et rapide d'éffectuer son méfait.

Plus tôt dans l'après-midi, un homme était venu le trouver pour lui confier une mission. D'habitude, Gambit volait pour son propre compte et pour se nourrir, mais le cas présent était très spécial. L'homme à l'aspect de mafioso lui avait montré une mallette remplie de liasses de billets verts, un pactole sur lequel personne ne pouvait cracher. Bien sûr, le mutant aurait pu tuer l'homme et prendre la mallette sans se donner la peine d'éffectuer un vol à haut risque, mais son intuition le lui avait déconseillé. De par sa propre expérience il avait appris à se méfier des inconnus qui savaient où le trouver.. L'objet du vol était un plan conservé au plus haut étage du building de la Silver Corporation. L'homme n'avait pas voulu lui dire à quoi servirait le plan, mais il s'en fichait, tout ce qui l'intéressait était bel et bien l'argent de la récompense.

Voila pourquoi Gambit se trouvait, en ce dimanche soir, dans cette ruelle si miteuse, à réfléchir à un plan d'action. Appuyé contre un mur de briques rouges, Gambit fumait une cigarette, observant la prostituée qui se trouvait à proximité de lui sans se douter qu'elle n'était pas seule dans la ruelle. Le building de la Silver Corporation était à quelques rues, mais de là où il était Gambit pouvait voir l'imposant bâtiment se dresser dans l'obscurité. Le dernier étage était plongé dans le noir, mais quelque chose lui disait que ce qu'il désirait n'était pas sans protection. Bref.. Le mutant jeta sa cigarette et l'écrasa sous sa semelle avant de cracher, décidant d'attirer l'attention de la prostituée. Cette dernière sursauta et fit volte-face.

"Qui est là ?" s'exclama-t-elle, méfiante, avant de sortir une bombe lacrymogène de son sac à main imitation peau de crocodile.

Gambit s'avança lentement, ses yeux rouge vifs se dessinant dans la pénombre. Remarquant ses iris, la femme prit peur et lacha son arme pour se plaquer les mains contre la bouche. Le mutant bondit en avant et s'arrêta à quelques centimètres à peine d'elle, un index sur sa bouche.

"N'aie crainte, ma belle, je ne suis pas la pour te faire de mal", affirma-t-il avec son sourire le plus charmeur.

HJ : J'ai mis la prostituée pour t'ouvrir "une porte", au cas où tu voudrais avoir pris son apparence ou autres, je te laisse la suite.

J'étais de nouveau de sortie en une heure tardive dans les rues de New-York. Pas pour le plaisir, ne soyez pas stupides. Je n'ai absolument aucune raison de me promener en pleine nuit pour observer… observer quoi d'ailleurs ? Les innombrables grattes-ciel qui recouvrent la ville ? Les quartiers totalement dégradés par des gangs plus absurdes les uns que les autres ? La population qui se prétend multi-culturelle mais qui rejette toutefois la présence des mutants ? Non rien de tout ceci ne m'intéresse. Il fut un temps où j'aurais peut-être pu y trouver un quelconque intérêt, mais ce temps est désormais révolu, je n'ai de but que celui d'améliorer la condition mutante de la planète, et ce bien évidemment au détriment de ce peuple inférieur qui ne cesse de nous persécuter. Non pas que je veux absolument leur extinction finale, entendre leur dernier souffle comme bon nombre semble le vouloir, mais il est très clair que la domination mutante se doit d'exister pour réparer les erreurs d'un peuple corrompu et affligeant. Un long travail chronophage mais en somme, les mutants futurs pourront enfin acclamer ceux qui travaillent le plus intelligemment à améliorer leur statut en ce monde.
Il y avait une réunion ce soir-là, de la plus haute importance paraît-il. Non pas au sein de la confrérie, mais plutôt dans le cadre du gouvernement. En effet, ce dernier avait prévu, malgré l'heure tardive de ce jour, et selon les informations que j'avais pu obtenir, de remettre les plans d'un prototype technologique qui pourrait régler le problème de la question mutante. Je n'avais malheureusement pas pu obtenir plus d'informations et tout restait encore vague, je n'avais eu que le lieu et l'heure de la remise des plans, après quoi je n'avais plus eu de nouvelles. Peut-être que l'informateur avait été découvert et traduit en justice ou bien descendu dans le plus grand des secrets, allez savoir. On aura beau travailler au gouvernement ou pour la recherche scientifique, lorsqu'il est question de faire taire une personne trop bavarde, c'est très simple, soit on s'en débarrasse purement et simplement, soit on l'expédie ailleurs, loin de toute source de nouveautés. Mais je pencherais plutôt pour la première éventualité étant donné que je n'avais absolument plus aucune nouvelle, et ce depuis près d'une semaine. Et je n'avais pas spécialement eu le temps d'y aller de moi-même, d'autant que je ne savais pas où se faisaient les premières réunions pour préparer celles-ci qui plus est.

À une heure trente précisément, les vraies festivités commenceraient au sommet de l'immeuble principal de la géante entreprise Silver Corporation, en somme une entreprise comme il en existe déjà de nombreuses autres. Le bâtiment ne donnait guère d'allure particulière, et à cause de la hauteur on ne pouvait pas discerner qu'il y aurait de l'activité en son point culminant. Car toutes les fenêtres avaient été pourvues de stores qui ne laissaient en aucun cas passer la lumière provenant de l'intérieur. D'ailleurs, ils avaient fait cela plutôt bien, puisqu'il n'y avait presque aucune voiture à l'entrée, mais bon, comme beaucoup de ces entreprises, il devait y avoir des parkings souterrains dans le coin, dont l'entrée devait être strictement surveillée par de multiples systèmes électroniques et des hommes vraisemblablement. Au moins, l'information était correcte, il s'agissait là d'un dossier très secret. C'était encore mieux, je serai d'autant plus fière d'avoir à voler ces mystérieux plans même si je ne savais en aucun cas de quoi il retournait.
Il me vint en même temps une idée que l'on pourrait facilement qualifier de dérangeante. Et si toute cette mascarade avait été planifiée seulement dans le but de me faire prendre moi, puisque mon contact avait soudainement arrêté toute communication. Et si je me lançais tête baissée dans un piège qui m'était tout bêtement tendu ? Je dois admettre que cette idée m'effraya légèrement mais je me faisais toujours suffisamment confiance pour ne pas me permettre de reculer. L'avantage était principalement que Magnéto lui-même n'était pas au courant de mes agissements, d'ailleurs personne ne l'était. Même ce contact au fond ne savait pas réellement pourquoi je tenais à obtenir ces informations, puisqu'il ne connaissait pas mon identé réelle ni même ne savait pour qui je travaillais, enfin à moins d'être stupide, il aura forcément deviné que je tiens soit à les subtiliser, soit à surveiller l'affaire de très près.

Au pied de l'immeuble, et principalement dans la rue opposée, il y avait une très grande activité nocturne qui se finirait très certainement encore très tard, ce qui était assez bizarre étant donné pourtant que c'était là une activité interdite par la loi, or aucune autorité quelconque n'avait encore fait venir des brigades pour appréhender toutes ces femmes de petite vertue. Il faut dire que je faisais aussi partie du lot puisque j'avais quasiment le même look qu'elles, enfin avec moins de maquillage tout de même. C'était bien là une chose que je ne comprenais vraiment pas chez elle, ressembler à un tableau de Kandinsky. Bon il ne faisait pas si chaud que ça aujourd'hui mais bon, cela restait tout de même supportable. Toutes semblaient avoir leur place attitré, leur morceau de trottoir, et me regardaient farouchement lorsque je m'approchais d'elles. Bon je résistais tout de même à l'idée de leur refaire le portrait, mais ça me tentait énormément.
Jusqu'à ce que je vois un type qui était planté devant une des gagneuses de je ne sais qui. Elle semblait totalement effrayée par ce qu'elle voyait, je la voyais trembler alors même que j'étais derrière elle. Je compris bien vite pourquoi, surtout lorsque j'aperçus ses yeux brillants et presque même luminescents de rouge. Pas de toute, il n'avait rien d'humain celui-ci, ou en tous cas pas totalement. Sauf dégénérescence génétique, mais cela restait une chance sur je ne sais combien de millions, voire de milliards, ou même plus encore, je ne me rappelle pas le moins du monde avoir vu un humain parfaitement normal, donc sans retouche génétique, être doté de tels yeux. Fort bien, j'en faisais maintenant mon affaire. Je m'approchais de la concernée et je lui tapotai l'épaule, ce qui la fit de nouveau sursauter mais elle sembla plus rassurée en me voyant. Je lui dit, bien fort d'ailleurs :

« Laisse mon chou, celui-ci il est à moi. Vu comment tu réagis, il n'en aura même pas pour son argent. Tu veux pas que ton mec apprenne qu'un client n'était pas content au moins ? »

Contrairement aux autre « collègues » que je m'étais approriées, je n'avais pas la même provocation ou la même lassitude. J'avais plutôt l'air de quelqu'un qui prenait véritablement plaisir dans ce que je faisais, même si bien évidemment, tout ceci n'était qu'un façade et que dans aucun des cas il ne serait servi. Mais il fallait faire avec et ne pas perdre mon objectif de vue. Je m'approchais pour être suffisamment proche de cet homme pour presque sentir son souffle contre moi, avant de m'adresser à lui directement :

« Alors mon beau, on veut se payer du bon temps comme ça ? Crois-moi, tu vas t'amuser. J'ai largement de quoi ne pas te faire regretter d'être venu. Mais ce ne sera pas aussi facile qu'avec toutes ces autres-là, il va falloir mériter que je daigne t'offrir mes services. J'attendis quelques instants pour lui laisser le temps d'imprimer mes paroles dans le crâne. Alors, verdict ? »