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| | I'll Remember | |
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Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
| Sujet: I'll Remember Ven 10 Oct - 17:34 | |
| Je me souviendrais. Je me souviendrais que je viens de sortir de mon internat de psychologie, à l’heure malgré que mon communicateur X ce soit déployé de lui-même, signe d’une transmission entrante ; Sage sans doute, demandant aux X-Men disponibles de ce rendre au hangar du X-Jet au plus vite pour une mission qu’elle a trouvée. Même cela ce n’est pas inhabituel puisque l’absence de vie personnelle de ma « coéquipière » lui laisse tout le temps et la concentration nécessaire à s’investir dans la X-Team avec une ardeur dévorante que je suis contente de ne pas avoir. D’autres répondront immédiatement présents, ne serait-ce que Rachel même si elle ne partira pas forcément, du fait je termine avec mon patient somme toute tout aussi important que la mission qu’elle veut nous proposer. Nous sommes un Lundi, c’est l’un des deux jours où je reçois mes patients donc je suis occupée, non disponible, il me faut quelques minutes pour l’être ne serait-ce que le temps de clore la conversation en douceur en lui expliquant que je ne l’abandonne pas mais que mon devoir m’appel ; de toute façon j’aurai amplement le temps de rattraper les autres, avec ma vitesse. Belle mentalité, hein ?
Je dévale les deux étages dès que je suis sorti, il doit être à peu près dix-huit heures, et m’en vais dans la chambre me changer, abandonnant ma tenue habituelle de journée habituelle pour une autre dont j’ai reprise l’habitude début du mois dernier ; elle fera partie des différences minimes de ce jour avec la norme, à côté de Caitlyn qui bosse à Manhattan, même si elle a raté l’examen elle a trouvée un job et est très douée comme juriste, et de Jade et la bande qui profitent d’un après-midi où sans doute certains auraient du avoir cours mais où tous ou presque sont partis vadrouiller à New York, faire des trucs d’ados…
Je ne pense pas tout de suite que New York City est devenu dangereux même si rétrospectivement j’admettrai que c’est la faute des mutants, oui. Caitlyn a développée une hantise pour Londres, à cause de la mort de Daniel Hopes, la mienne sera pour New York puisque cette putain de ville m’aura prise une fois chacune des personnes qui me sont le plus cher.
Mon téléphone sonne alors que j’enfile ma combinaison noire, dont la ceinture inclut enfin un Adducteur Holographique, mais je m’interromps pour répondre ; qu’importe l’heure, l’endroit ou la personne, je dois décrocher un téléphone qui sonne car s’il le fait c’est qu’il y a une raison et cette raison a faillit me coûter celle que j’aime dans ce même enfer urbain dans lequel je ne pourrais plus mettre les pieds pour y faire quelque loisir que ce soit. Il m’a coûté celle que j’aime le plus et me prendra celle qui la suit dans mon cœur. C’est la première que j’ai qui est à l’autre bout du fil ; rien d’inquiétant, elle doit sortir du bureau, mais je la priorise toute de même.
- Amy ? – le ton de la question m’interrompt tout de suite, me figeant d’inquiétude car manifestement quelque chose ne va pas – Je… c'est… c'est Jade… – quoi Jade ? Elle a découvert le cadeau qu’on s’apprêtait à lui faire pour ses un an à l’Institut ? Ou pire, elle s’est achetée elle-même une blouse blanche pour générer un « air de famille » alors même qu’on comptait lui offrir la mienne, celle-là même qu’elle voulait tant me piquer – je sais pas… – comment cela ? Qu’est-ce qu’il n’y a pas à savoir ? Qu’est-ce qu’il n’y a pas à savoir à propos de Jade ? – je suis perdue… – je déglutie et mon cœur s’accélère parce que là, j’ai vraiment peur ; autant si Jade serait capable de plaisanter là-dessus, Caitlyn non, je le sais, ça ne m’affole que plus – elle est… – QUOI ?! ELLE EST QUOI NOM DE DIEU ?! – elle est peut être morte… – c’est un coup en plein cœur et cela refroidit autant que si j’étais devenue un cadavre – Je… qu'est ce que je dois faire ? Je… je sais plus…
Je ne pleurs pas, je suis sous le choque ; Caitlyn, en revanche, commence elle. Réfléchir, garder son calme et réfléchir.
- Quoi ? Attends Caitlyn, respire calmement. Qu’est-ce qui c’est passé ?
Je n’arrive pas à admettre l’éventualité. J’ai besoin d’une bien égoïste confirmation.
- Hein ?? Je… – tu te calme et tu respire – respirer… – oui, le cœur est en train de s’affoler et il lui faut un meilleur apport en oxygène pour continuer à y voir clair de plus le faire calmement permettra de réguler les pulsations – je… – tu le fais, il le faut – je te comprends pas… – je ne te demande pas de me comprendre mais de le faire Caitlyn – je… – tu dois y arriver, s’il te plait – je comprens pas… – non, tant pis, on fera sans – je comprends pas… – je me décole du mur alors que mon regard descend vers ma tenue alors qu’une association d’idée fait naitre quelque chose qui m’effraie encore plus – y'a des sirènes… – Seigneur-Dieu – y a… des… elle était dans le métro… ca a sauté…
Je décroche à ce moment là alors que je pâli maladivement. La pression de ma main s’accroit sur le téléphone mais je tâche de garder le contrôle ; j’ai peur, j’ai définitivement peur. Jade et ses amis devaient juste sortir entre ados, rien de plus. Caitlyn devait juste les ramener une fois le travail terminé. Et… plusieurs secondes me sont nécessaires à ne pas broyer mon téléphone, alors même que je porte mon communicateur à mon autre oreille. Une inspiration bruyante précède ma réponse.
- Elle vivra, cait’, tu m’entends ? Elle vivra… je te le promets.
- Ils peuvent pas nous prendre notre fille… c'est… ils n'ont pas le droit… demande aux autres… Sage, Rachel, Xavier… N'IMPORTE QUI !
- Non, ils n'ont pas le droit. Sage demande les X disponibles, ça va aller ma puce.
Maitriser sa voix, garder le contrôle. J’y arrive incroyablement bien même si à côté de cela j’avance à ma vitesse à direction de la salle de briefing ; non je n’ai pas fini d'enfiler ma tenue, il me manque manches et gadgets, mais ça n’importe pas. Ça ne m’importe pas. Pour l’heure, je veux savoir. C’est tout, ça s’arrête là. Sage sait, elle en sait toujours trop et elle répondra ; j’ai beaucoup trop de théories mais je sais une chose : si les X-Men se réunissent c’est que c’est grave. La dernière fois qu’il s’est passé un truc en urgence réclamant la présence des X, c’était Yggdrassil. Seigneur-Dieu, non… pas encore…
- Je… je… – il y a beaucoup de bruits, ceux de son environnement, même un mec pour lui gueuler dessus ; j’entends tout, j’imagine tout mais malheureusement il n’y a pas que son tout à elle, il y a aussi celui de Jade – Vas te faire foutre connard… c'est ma fille… – notre fille, et elle vivra. – tu comprends… – je crois que je ne le fais que trop bien – allez tous vous… putain de… – ça s’aggrave autour d’elle, moi j’ai dévalée les deux étages et j’attends que le passage vers la base s’ouvre pour m’y descendre – j'y vais… je… il faut que tu viennes, je t'en supplies…
- Je fais aussi vite que je peux, garde ton calme à cette mesure, je t'en supplie. Elle vivra, n'oublie pas ça, d'accord ? Jade vivra.
Je ne fais pas de promesse que je ne peux pas tenir ; je ne lui promets pas que Jade soit en vie, je lui promets que Jade vivra ; la nuance réside dans le fait qu’on puisse la ramener, même si Rachel se refuse à consommer la vie de personne ne l’ayant pas choisi. Je sais exactement trouver une personne capable de donner la sienne pour sa famille et lui n’est pas innocent le moins du monde.
- O… Ok…
Elle court, elle raccroche. Moi, alors même que je descends, je compose un nouveau numéro. Décroche bon sang !
- Pita ? C’est Amy. Je dois parler à Sébastian. Je me contrefous qu’il soit occupé, Jade est peut-être blessée ou pire alors j’emmerde son club véreux, c’est mon frère que j’appel…
On lui prend le téléphone des mains, je l’entends bien tout aussi bien que j’entends la voix qui me parle.
- Lina ?
- C’est Jade, elle a eu un problème dans le métro et…
Le téléphone chute et au bruit qu’il fait il n’heurte pas directement le sol mais des vêtements.
- Elle est sur place… je vais déranger Sébastian. Courage Amy.
J’arrive aux sous-sols, j’entends les voix des X-Men.
Dernière édition par Amy de Lauro le Sam 18 Oct - 13:13, édité 1 fois | |
| | | Sage X-Men Alpha
Messages : 202 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Jeu 16 Oct - 18:24 | |
| Lundi 29 Septembre 2014 – 05 : 45 P.M. Institution Charles Xavier, Graymalkin Lane, Etat de New York Jambes croisées à son aise, mains posées sur ses genoux à son aise également, elle est vêtue d’un débardeur et d’un jeans, a ses lunettes sur le nez et ses cheveux en chignon à l’exception de deux mèches pendantes, lesquelles trahissent la longueur du tout puisqu’elles descendent sans peine jusqu’à la chaise sur laquelle elle est assise. Appuyée contre le dossier elle a les yeux fixés sur son verre même si son attention va plus à ce qu’il y a sur ceux de ses lunettes, écrans liés à l’ordinateur qui lui sert de cerveau. Elle n’a pas la lassitude de sa jeune camarade même si elle n’a pas réellement fait plus que cette dernière aujourd’hui, physiquement du moins puis qu’elle n’en poursuit pas les activités qui lui sont habituelles, continuant de filtrer les flux d’informations venant de son environnement comme d’internet, suivant les cours de ses actions et des bourses en général de même que se divertissant avec une téléréalité bien particulière qui, à la différence des émissions programmées, n’a pas de fin. Néanmoins ses habitudes ont divers degrés d’importance et si la recherche de mutants potentiellement dans le besoin et les tentatives de localisation les concernant sont importantes, si la découverte toujours plus avant de la culture audiovisuelle du monde entier comme des activités captées par la télésurveillance de la Grosse Pomme est divertissante, tout cela n'est qu’utilisation raisonnée de ses capacités et ce sont bien des simples discussions avec des personnes aussi proches que possibles qui lui plaisent le plus. Non elle n’arrête pas pour autant ce qu’elle faisait auparavant, en effet, mais seules les rencontres lui apportent des informations impactant personnellement. Même si les discussions se tarissent parfois la présence est importante, à ses yeux ; peut-être même plus et c’est bien pour cela qu’elle ne s’ennuie pas dans cette situation, contrairement à Rachel qui le manifeste autant qu’elle peut. Même si Sage sait ce qu’elle a fait aujourd’hui puisque leurs vies sont routinières c’est là une marque d’intérêt personnelle et puis, à la différence de sa vis-à-vis, elle ne sait pas quels ont pu être les hypothétiques changements s’étant déroulés. - Bah j’ai surveillé et j’ai glandé, qu’est-ce tu veux que j’ai fait ?- Il ne s’agit pas de vouloir mais de savoir.- T’sais, raconter sa journée considérant qu’on fait toujours la même chose, je pense qu’au bout de trois mois on la connait.- Il n’est pas question d’emploi du temps. Juste de savoir comment cela c’est passé.- Bah le « salut, ça va ? » suffit pas ?Rachel est contente d’elle, sans même la regarder elle-même le voit ; un amusement que de pousser au débat est une bonne chose, moins lorsqu’il n’en est qu’une pour poursuivre ce dernier. Néanmoins elle est prête à monologuer jusqu’à un « c’est pas faux » évasif tout autant qu’à écouter le silence puisqu’elle n’est ici pour chercher la parole, juste la présence. - Vous préférez que l’on arrête ?- Nan, sinon on saura plus de quoi parler. Le silence se fait, un entracte en quelque sorte puisque si cela se passe comme d’habitude la rousse reprendra la parole, ne serait-ce que pour lui souhaiter une bonne soirée ou lui donner rendez-vous pour manger même si elle-même préfère le faire aux 20h. Néanmoins son attention est attirée par la rupture de contact avec un certain nombre des caméras de New York et alors même qu’elle reprend la parole elle remonte le flux de données pour comprendre ce qui c’est passé, entrainant un décalage entre l’action de son esprit et celles mues par ses paroles. - Il vient de se passer quelque chose.- Ouais, t’as relancée la conversation.- Greenwich Village vient de connaitre une secousse sismique et une coupure de courant, le programme Brother a perdu toutes les caméras dans un rayon dont point central se situe vers le croisement de Bleecker Street et Lafayette Street. Les dernières images enregistrées montrent des fissures sur le bitume et des passants en panique.Son cerveau s’accélère pour supporter le flux de données croissant qui y pénètre alors même qu’il élabore des suppositions et des estimations qui ne seront pas disponibles avant des heures pour les organes publics et qu’elle se renseigne toujours plus pour les vérifier et les préciser. - Ce n’est pas une catastrophe naturelle, il n’y a aucune faille sismique dans la zone incriminée.Une seconde, le temps que l’autre lui réponde, le temps qu’elle progresse énormément elle-même. - J’y vais. Je te laisse voir avec les X dispos c’que vous faites mais moi j’y vais dès maintenant.L’autre X-Woman se change à sa façon si particulière et pratique, façon qui attire toujours son regard tant la complexité de ce qui se passe au-delà de ce dernier n’en parait rien à l’échelle qu’elle perçoit, lui donnant un ordre alors même qu’elle-même entreprend d’agir. Leurs fils mentaux émanent de leurs têtes et s’enlacent une seconde, temps nécessaire à la transmission, puis elles se séparent tant mentalement que physiquement alors que Phénix ploie la matière même à sa volonté pour se téléporter sur les lieux. Sage, elle, s’en va à marche forcée à direction du manoir proche, réclamant à Danger une alerte sur les communicateurs de tous les X-Men présents à l’Institut ; seuls les disponibles viendraient et cela leur prendrait quelques minutes pour se préparer, à son égal, cependant elle-même n’a nullement besoin d’être en salle de briefing pour établir la situation. Lundi 29 Septembre 2014 – 06 : 00 P.M. Base des X-Men, Graymalkin Lane, Etat de New York Ses pas raisonnent d’autant plus dans les couloirs immaculés et lumineux qu’ils sont portés par de lourdes bottes renforcées lui remontant un peu en-dessous des genoux, couvrant la combinaison complète bleu sombre aux X cerclés en épaulières et dotée d’une fermeture éclair partant de la gorge jusqu’au plexus qui est son uniforme de molécules instables. A sa ceinture se trouvent son communicateur X-Men, la première attache d’un holster de cuisse, lequel contient un Glock 17 aux munitions de dendotoxines anesthésiantes pénétrant par simple contact avec l’épiderme, deux emplacements pour autant de chargeurs de rechange, et deux étuis, pour un téléphone cellulaire et l’autre l’un pour ses lunettes ; lunettes qu’elle a sur le nez, renforcées au niveau des branches des pièces métalliques contenant les projecteurs holographiques qui lui permettront un briefing en mouvement, et qui sont liées à l’oreillette Bluetooth qu’elle a dans l’oreille droite. Des X-Men sont déjà là, d’autres arriveront probablement ; la X-Team est certes moins nombreuses que par le passé mais ce qui importe le plus est l’investissement de ses membres. Les équipes courantes sont de deux à trois X-Men et il n’en faut généralement pas plus, la difficulté étant de réussir à les réunir et à les faire coopérer. Des choses auxquelles elle s’emploi en qualité de stratège ; rôle qu’elle assure en marchant alors que ses lunettes projettent des hologrammes afin d’étayer son discours d’images alors même qu’elle prend la parole. - Il y a dix minutes environ, une secousse a été enregistrée à Manhattan, avec pour épicentre le croisement de Bleecker Street et Lafayette Street. Les derniers enregistrements du programme Brother dans Greenwich Village montrent des fissures apparaitre dans le bitume et des passants commencer à paniquer. Les caméras de la NYCTA ont quant à elles enregistré ceci.Faisant une pause elle projette les dernières images d’une rame de la ligne nord-sud où l’on aperçoit un adulescent brun vêtu d’un jeans délavé et d’un t-shirt froissé se débarrassant d’un haut de jogging gris pour révéler une bombe qui saute cinq secondes plus tard, au moment de l’ouverture des portes du métro. - Connaitre son identité n’est pas utile, l’enquête sur cet attentat se fera plus tard : pour l’heure nous devrons en gérer les conséquences. Il est fort probable que les événements d’aujourd’hui aient des répercutions similaires à celles de l’attaque des Purificateurs ou de l’Yggdrassil Confrériste.Elle sait qui il est, les réseaux sociaux lui fournissent un fichage relativement précis et partant de là il lui suffit d’extrapoler et d’explorer les pistes. Il lui prendra surement moins de temps de comprendre le comment et le pourquoi que de gérer ce qui vient de se passer là. - La bombe est de type inconnu, elle mélange de l’incendiaire et de l’anti-personnel. Qu’il s’agisse d’une technologie mutante ou non les dégâts qu’elle a du faire doivent être très important. Phénix est déjà sur place. Les divers accidents qui ont du être causés aux alentours suite à la coupure de courant ayant probablement obstruées les voies, la priorité doit être au désengorgement pour faciliter l’arrivée des secours, chose qui nous revient théoriquement. Les X-Men doivent ouvrir la voie sur tous les fronts et il va falloir agir en parfaite coordination. La projection holographique devient une carte de Manhattan sur laquelle sont placés des points correspondant aux forces en présence, qu’il s’agisse des deux X-Women déjà sur place ou des véhicules des divers organes chargés de l’intervention, le tout analysé et recoupé en temps réel par son cerveau à partir des caméras de la ville. Des voies se mettent en surbrillance. - Il s’agit des principales voient d’intervention pour la NYPD, la FDNY et les principaux hôpitaux, les prioritaires à dégager. La coupure de courant s’étend dans la zone cerclée, c’est donc dans cette zone qu’il faudra intervenir.Elle propose des rôles fonction des capacités de chacun, se gardant du fait la coordination et restant seule à bord du Jet puisque ses pouvoirs sont inutiles au désencombrement. Elle répondra aux questions une fois dans l’appareil mais il en est une qu’elle sait venir et qui risque de beaucoup compliquer la tâche ; que faut-il faire ? S’arrêter pour prendre le temps d’y répondre ? Elle est capable de faire toutes les choses à la fois mais ce n’est pas le cas de Nephilim et elle escompte bien ne pas être la seule à tenter de la raisonner lorsque la jeune femme s’effondrera. Il ne s’agit pas de perdre du temps avec ça, il s’agit de réussir à le prendre. Sage serre les dents. | |
| | | Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Sam 18 Oct - 14:13 | |
| Bombe, incendiaire, antipersonnel, dégâts importants… je saisis ces mots alors que j’avance, mes talons compensés martelant le sol plus vite que dans une course. Mes pensées aussi martèlent une prière au rythme du crescendo émotionnel qui m’enserre en un cercle vicieux. Phénix déjà sur place… ça me rassure mais ne calme pas mon affolement : que Rachel soit là-bas et positif, elle aidera bien mieux que la plupart d’entre nous ne pourront le faire, mais cela ne me dit pas où est Jade.
- Les divers accidents qui ont du être causés aux alentours suite à la coupure de courant ayant probablement obstruées les voies, la priorité doit être au désengorgement pour faciliter l’arrivée des secours, chose qui nous revient théoriquement. Les X-Men doivent ouvrir la voie sur tous les fronts et il va falloir agir en parfaite coordination.
Je suis à leur niveau, je me mets à leur pas et je regarde un instant la carte que je reconnaitre être celle de Manhattan, moyennant quelques altérations géo-tactiques. Sage fait l’un de ses briefings, elle énonce les objectifs et la stratégie à suivre tout en feignant de ne donner d’ordre. Oui, je suis de norme capable de ne pas suivre ses conseils ou même ses objectifs mais aujourd’hui je me contrefous de tout cela, je veux seulement savoir pour ma famille ; c’est égoïste, ce n’est pas professionnel, je ne m’attends pas à ce qu’elle me comprenne car pour cela il faudrait qu’elle en ait une, de famille.
Elle me donne un rôle, user de ma force et de ma vitesse pour dégager des voies routières afin de faciliter l’arrivée des secours sur les lieux. Oui, c’est logique, rien à redire là-dessus si ce n’est que pour l’instant ce n’est pas ce qui m’importe. Je ferais la dépanneuse une fois que je saurais que Jade va bien. J’ai besoin de savoir que Jade va bien.
Je la rattrappe et tente de lui barrer la route mais elle s’esquive avec pour simple excuse qu’elle répondra aux questions dans le Jet, durant le trajet ; je n’y suis pas prête pour l’intervention mais je n’ai pas le choix d’obtempérer, je regarde un instant les autres X présents avec une grimace de honte automatique mais je ne la lâche pas d’une semelle. Elle veut piloter ? Soit, je suis habituée à la place de copilote mais je veux des réponses, j’ai besoin de réponse. Je fais ce que j’ai à faire à ma vitesse puis la regarde, parfaitement conscience qu’elle sait ce que je vais lui demander ; est-ce pour cela qu’elle s’esquiver ?
- Sage, je dois savoir, finis-je par dire une fois que tout es en ordre et qu’il faut juste attendre que la machine soit prête.
Son visage répond pour elle et je porte les deux mains à la bouche en un étouffement de parole ; Grande Dio, no…
- Mme Elioth de Lauro, écoutez attentivement. Vous devez garder le contrôle, votre fille était dans la dernière rame et si elle a bien plus de chances de survie que la moyenne elle est très probablement blessée. Elle a besoin de vous comme tous ceux qui sont enterrés sous les décombres. Vous ne pouvez pas l’aider directement mais Phénix le fera, aidez à ce que les secours soient là pour elle lorsqu’elle sera sortie de là.
Je comprends la sagesse de ses paroles tout comme j’ai du mal à ne pas en commenter le moindre mot, je suis assise sur mon siège les yeux fermés mais mes paupières laissent échapper des larmes ; je n’en peux plus, je ne peux plus de tout cela. Faut-il voir les personnes chères souffrir des pires maux deux fois l’an ? Je me retiens de sangloter mais je n’en tremble pas moins, tâchant de faire ce qu’elle a dit à défaut d’avoir la moindre idée de quoi faire d’autre. Est-ce un état de choc ? Je n’en sais rien mais je crois qu’à l’instar de cela je resterai docile, soumise. Elle me prend les mains et se lève, me conduisant à l’arrière et m’ouvrant un siège ; elle s’occupe du pilotage, que je prenne mon temps pour encaisser.
Puis-je encaisser ? Puis-je encaisser tout ce que l’on a subi dans cette ville, dans cette vie, au cours de ces dernières années ? Puis-je le faire de disparition, de blessures, de douleurs, de pertes, de folie, de haine, de… les images me reviennent en tête et je vis tout, je revis tout, je m’en souviens avec une précision telle que j’ai l’impression d’y être à nouveau. Le déclic est là, la solution est là, parmi ses malheurs qu’on a subit. Je n’ai qu’à le décider, je peux arrêter de souffrir. Mais ça a un prix. Tout a un prix et celui de la vie et de l’amour, s’il n’est pas trop cher payé, commence à se voir concurrencé par celui du vide et de la paix, une paix liée au néant. Je sens qu’on s’agite autour de moi, qu’on parle, sans savoir si c’est envers moi ou non car pour l’heure je suis absente. Je me demande comme Caitlyn aurait géré cela… Caitlyn…
Une inspiration contrite alors que mon téléphone se téléporte presque dans ma main tant cela tient du reflexe que de le dégainer. Je dois l’appeler, je lui ai dit que je la rappellerai… je…
Un haut-le-cœur ; pourquoi, comment, je n’en sais rien. Toujours est-il que je me plie en deux les deux mains sur la bouche. Lorsque je me redresse, je tâche de me coller au mieux contre la paroi du X-Jet, j’essai d’avoir un peu de fraicheur ; je ne supprimerai pas ce que je ressens mais il est temps pour moi d’y poser des limites également. Mon cerveau s’active sous mon influence et je me calme d’une façon toujours moins hideuse que cette situation, me laissant l’entière possibilité de contempler une question monolithique : dois-je l’appeler. Je sais que cela la fera autant souffrir que moi, je sais qu’elle réagira aussi mal que moi mais je dois le faire, c’est notre fille. Je me suis promise, je lui ai promise, je nous ai promise la franchise totale, absolue, mais elle a un coût. Et c’est elle qui va le payer.
Le monde nous détruit et l’on s’achève, c’est ça l’idée ? C’est à survivre à ces tempêtes que l’on a droit à gagner une éclaircie pour reconstruire et tenter de trouver un bonheur qui sera détruit par l’ouragan suivant ? A quoi bon, bordel. A quoi bon, Seigneur ? A quoi bon endurer toutes ses souffrances alors qu’une fois qu’on aura tenté de les guérir d’autres viendront ? J’ai faite une croix sur la normalité, je crois que je commence à en faire autant sur l’idée de bonheur.
Courbant le dos et m’appuyant d’un coude sur le genou et de la main lui étant lié sur le front, te tape la touche raccourcie sur mon téléphone et fais sonner celui de Caitlyn, où qu’elle soit. Nous avons promit de nous aimer et de nous marier pour le meilleur et pour le pire, je crois que j’en ai assez du second au point que cela déteigne sur le premier ; de toute façon, le premier n’est-il pas qu’un objectif à atteindre entre deux phases du second ?
- Allo, Caitlyn ? C’est moi. Jade était à bord de la dernière rame. Selon Sage, elle a plus de chance d’être en vie que les autres passagers mais elle doit être blessée. Les X-Men se dirigent vers New York et vont évacuer les voies pour permettre aux secours d’arriver plus vite. Rachel est déjà sur les lieux et doit, faire ce qu’elle fait d’habitude. Amanda aussi y est…
Rachel Anne Summers, l’Echo du Phénix ; elle m’a ramenée Caitlyn, elle va me ramener Jade, elle m’a protégée de façons étranges mais bienveillantes… je me demande comment elle a fait pour traverser tout ce qu’elle a vécu et continuer de se battre aujourd’hui, de se battre pour les autres. Plus je perds la foi en Dieu plus je la gagne en elle. Ne l’est-elle pas, en fin de compte ?
Dernière édition par Amy de Lauro le Jeu 23 Oct - 16:07, édité 1 fois | |
| | | Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Jeu 23 Oct - 13:52 | |
| Lundi 29 Septembre 2014 – 06 : 00 P.M. Le silence et le calme sont de mise alors que je marche, laissant là ma famille pour m’en aller faire mon « travail » ; il est rare que l’on vienne me trouver pour des affaires urgentes et je sais que ce mot n’est pas employé à la légère. Je ne me presse pas non plus, je n’en ai pas besoin considérant que l’on tente de m’introduire l’affaire à l’aide d’une tablette et des informations qu’elle affiche, des suppositions plus que des rapports préliminaires. La voix de l’Agente chargée du réseau de surveillance exprime ce que j’attends de la trentenaire à crinière blonde qu’est Tarja Kruger et je l’écoute à la mesure. Mon sourire ne tarde pas à se faire. La salle de surveillance est composée d’une unique entrée et d’encore moins de fenêtre, laissant tout loisir à l’installation de prendre ses aises alors qu’un mur est couvert d’un grand écran sur lequel sont projetables les informations traitées par les trois ordinateurs tactiles incrustés au bureau en demi-cercle qui en occupe une bonne partie ; le meilleur de la technologie informatique à notre disposition, moins bon que notre ancienne secrétaire mais bien au-dessus de ce que peuvent se payer la plupart des agences, principalement grâce à la présence de la technologie holographique développée par Stark il y a quelques temps. Les images qui sont projetées à mon arrivée n’ont rien d’exceptionnel si ce n’est qu’elles sortent de la vidéosurveillance des propriétés du Club des Damnés puisque provenant de New York City. Les images qui sont projetées à mon arrivée n’ont rien d’exceptionnel si ce n’est qu’elles dérangent la vie de ceux qui les vivent et qu’elles suggèrent bien autre chose. Une autre chose pour l’instant secondaire car il commence à peine à venir sur le devant de la scène ; mon sourire s’agrandit. J’ai les informations approximativement en même temps que la télévision mais j’ai plus d’informations que cette dernière et l’oreille distraite que je prête aux canaux qui commencent déjà à relayer ne fait que me renforcer d’une certitude : nous n’avons pas encore assez d’avance. La situation n’est pas clair que tout l’alphabet y passe déjà ; ABC, CBS, CNN, FBC, HBO, TBN… le show ne fait que commencer. Je prends connaissance de ce qu’on a et ma requête surprend : inutile de chercher à en savoir plus pour l’heure. Selon toute probabilité il ne s’agit ni des Maraudeurs, ni de la Confrérie ni des Purificateurs, on tâche de surveiller les premiers et ils n’ont aucun intérêt à le faire considérant que si l’ire qu’ils ont suscitée est déjà retombée grâce à l’inertie des gens de Magneto et à l’infantilité de ceux de Xavier je ne les perds pas de vue, les seconds ont eu le dernier mot avec l’Yggdrassil et peinent suffisamment avec leurs amis du Zodiaque pour s’occuper dans leur coin, et les derniers ont des méthodes bien différentes et ne s’en réduiraient sans doute pas à agir comme leurs petits frères islamiques si détestés de leur patrie. Un nouveau joueur dans la danse ? Tant mieux. Ce qui advient ici va faire bouger les choses et il est à espérer que les fournies n’en retourne pas trop vite à la torpeur maintenant que la fourmilière est secouée. Comme tout événement public l’important n’est pas ce qui est réellement passé mais comment les mass-médias le présenteront et héros et victimes ne se décideront pas plus en ce jour qu’ils ne l’ont été pour l’Incendie déjà oublié et l’Yggdrassil déjà guérit. Que nos agents surveillent ce qui se dira et ce qui se passera, les dizaines de morts de Bleecker Street ne m’intéresse pas puisque malgré mes airs je ne fais pas dans les pompes funèbres. Pourtant c’est le marché le plus florissant de New York City après celui des armes. Les années n’arrangeront rien à l’ambiance de la ville si nous laissons les choses aller naturellement. Et c’est bien là où l’on va intervenir. Pita entre, je sais déjà puisqu’Amanda est sur place, le Léviathan m’a renseigné et je n’ai rien à y ajouter. Ma moitié s’occupe de notre famille et m’informe en direct, le décès de Jade n’est qu’un détail qui ne sera nullement retenu dans l’Histoire et il me revient de discuter avec ceux qui vont l’écrire ; George Bodenheimer, Jeffrey Bewkes, Peter Rice, ils vont tous recevoir une petite visite d’un de leur pair officieux curieux de ce que leurs chaines diront officiellement. Non, le décès de Jade ne me touche que par contrecoup, j’imagine parfaitement ce que ressentiront Amy et Caitlyn tout comme je sais que l’Echo du Phénix leur ramènera leur enfant et la présence d’Amanda est donc amplement suffisante à gérer l’affaire. Nous ne sommes pas tous égaux face à la mort et celle d’une membre de ce côté de la famille n’est pas un fait notable, il n’y a rien de monstrueux à considérer cela ; personne ne ramènerait Pita si elle venait à mourir alors que la concernée calme son émotivité. Sans doute pourrons-nous intervenir plus tard pour aider à soigner les plaies et encore, je ne pense pas que ce soit vers nous que l’on se tourne pour des problèmes passés, mais pour l’heure nous devons agir en bonne intelligence. Et cela passe par l’anticipation de ce qui se dira aux informations une fois que la situation sera clarifiée. On m’amène un téléphone officiel et j’en appelle au réseau du Club des Damnés afin de faire ce que je fais toujours : tirer profit de la situation. Qu’en ferais-je ensuite ? Je n’en ai pas la moindre idée puisque je manipule des forces sans avoir aucun objectif ou intérêt avec ces dernières. Les X-Men comme les Confréristes ont été invités à en profiter et où sont-ils ? Sans doute dans les rues à trimer inutilement sans comprendre qu’en quelques minutes je ferais plus qu’eux et leur labeur. Ils savent où me trouver s’ils ont besoin de mes services, ils connaissent mes conditions aussi. Il n’a jamais été question d’être leur mécène ou leur bienfaiteur mais de leur être utile, au-delà de toutes ces considérations d’alliés dont ils ne voulaient pas par pudeur ou par idéologie. Peut-être qu’ils se réveilleront suite à ces événements, c’est cette perspective qui me fait sourire. Mais en attendant je m’en vais discuter de ce que retiendra le monde de ce jour à se souvenir. | |
| | | Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Sam 25 Oct - 18:22 | |
| - Bien reçu.
Une inspiration aussi brève que douloureuse alors que j’ai l’impression que l’air m’écorche jusqu’aux poumons, de l’intérieur et en un instant. Caitlyn va la chercher, en plus de nos sœurs respectives. Caitlyn va la chercher, puis raccroche. Je reste là une seconde, puis deux, puis trois… combien de temps ? Je ne sais pas. Je ne compte plus. Tout semble me parvenir comme si j’étais dans une bulle tant je suis sonnée. Je ne pleurs pas, j’en suis incapable. J’ai déjà dépassé ce stade.
Lorsqu’on perd une personne la première fois, on s’entête contre vents et courants à essayer de la retrouver. Lorsqu’on la perd pour la seconde fois, on succombe à une folie vengeresse nous destinant à disparaitre à notre tour. Lorsqu’on la perd pour la troisième fois, ce n’est plus que l’apathie.
Perdre quelqu’un n’importe pas, en fin de compte, c’est réussir à le retrouver qui doit arriver. Une nouvelle inspiration alors que tout redémarre et que nous arrivons sur zone : Houston Street, une grande double-voie une centaine de mètre au sud de Bleecker Street et qui donne sur Lafayette également. Bouchée comme il se doit, avec le BAM qui tente d’ouvrir la partie Est pour eux comme les secours venus de la Ie Avenue, avec son hôpital et sa clinique ; premier point d’intervention X-Men.
- Je m’en occupe, dis-je froidement alors que je me lève, ma voix modifiée pour démontrer que j’ai cédé place à Nephilim.
Il n’est pas besoin d’atterrir pour que je rejoigne la position, une simple ouverture de la rame en l’air et je saute, laissant le reste de l’équipe agir de concert alors que je m’en vais en faire de même seule ; mes prêts de six mètres d’envergure ce déploient en une seconde et forment un cercle qui me permet de ralentir ma chute afin de n’avoir que de la douleur lorsque j’heurte le sol dans un claquement de talon des plus sonores, puis après plusieurs secondes à encaisser le choc je me relève pour faire face aux forces civiles et gouvernementales.
De quoi puis-je bien avoir l’air, avec mon mètre soixante dix et les deux grandes ailes de chair qui en font un de plus que moi, avec ma combinaison noire couvrante des chevilles à la gorge alors même que des lignes lumineuses descendent en sens inverse et dont le dos est nu de la base de la nuque au bassin, avec mes bottes renforcées à talon compensé et mes bras nus, avec les cheveux mi-longs noirs, avec ma peau pâle, avec mes yeux couverts de paupières vertes luisantes, avec mon visage impassible comme seuls ceux des personnes qui se sont perdues elles-mêmes peuvent l’être ?
- Nephilim, des X-Men. Ici pour vous aider.
Ce n’est pas une question et ça n’appelle aucune réponse, j’ai annoncé un fait et ils n’ont pas leur avis à donner. Il me semble toujours aussi stupide que le BAM, considérant qu’ils sont sur une ile, ne disposent pas de moyen d’intervention aérien mais cela est secondaire puisque de toute façon ce sont les rues qu’il faut désengorger. Et c’est là que je leur serais utile.
Tout est toujours une question de temps, la vie n’est qu’une succession de contre-la-montre qui rythme le grand qu’elle-même est ; et s’il est bien une chose où je suis douée, c’est en vitesse. Les humains sont si lents, dans leurs pensées et dans leurs mouvements, le monde est si lent dans ce découpage temporel qu’ils lui ont attribué. L’Humain raisonne à la seconde, je le fais cinq fois plus rapidement lorsque je suis normale, vingt-cinq lorsque j’atteins mes limites. Supérieure ? Sur tous les plans sauf l’humanité, le plus important de tous. Mais ce n’est pas de mon humanité dont on a besoin pour l’heure. Dégager une voiture de la route me prend plusieurs secondes, la pousser me demande un effort mais seules les plus gros véhicules me résistent ; je suis habituée à l’effort et le maintiendrai autant de temps qu’il le faudra mais qu’on me résiste, cela il n’en est pas question. Si pouvoir pousser plus de deux tonnes n’est pas suffisant alors il est temps d’amplifier mes capacités, il est temps d’atteindre ma limite. Ce n’est alors plus les véhicules ou les secondes qui me ralentissent et les humains sont limités à des parties du décor, leurs battements de cœur affolés devenant plus lents que mes gestes et des déplacements.
Je suis une berserker, je suis un ouragan, les pneus crissent alors que d’une main ou d’un pied j’écarte plus d’une dizaine de véhicules à la seconde, déblayant la voie à destination de Lafayette Street puis remontant sur Bleecker jusqu’au croisement fatidique. Vos yeux ne peuvent me voir autrement que comme un flou car votre cerveau n’a pas le temps de m’analyser que je suis déjà ailleurs. Moi en revanche, je vous vois. Je vous détaille tous, un à un, en un instant, car chacun de vos instants équivaut à vingt-cinq des miens ; je me souviens lorsque Daniel Hopes m’a montré sa capacité à figer le temps. Je me souviens de l’immobilisme et du silence, douloureux, effrayant. Il n’y a rien de tout cela ici : je vois l’esquisse de vos mouvements, j’entends les longues complaintes de vos bruits, j’agis dans un temps peut-être ralenti mais qui n’a rien de la paix d’un homme qui a trouvée la mort dans une situation analogue. Je vous ai perdu, Hopes, j’ai perdu l’espoir également.
J’ai vu Bleecker Street, j’ai vu les blessés, j’ai vu la fumée, j’ai vu les humains et les mutants victimes comme sauveteurs ensembles ; j’ai vu que c’est dans le malheur et l’horreur que l’on est véritablement uni. Notre union, Caitlyn, est si forte parce qu’elle a été forgée ainsi et c’est notre lot, notre monde. Nous ne devons le partager qu’à ceux qui sont prêt à souffrir ainsi car ils le feront, indiscutablement. Nous sommes l’union de deux lignées maudites et avons notre propre malédiction ainsi ceux qui graviteront trop proches de nous subiront cette même douleur qui fait que l’on s’aime tant. Le prix à payer.
Je ne te vois pas Caitlyn, je ne vois ni Amanda ni Rachel, je ne vois pas Jade, surtout pas Jade… Je me détourne et je repars. J’ai une autre voie à ouvrir pour que les secours puissent repartir sans se croiser, j’ai deux nouvelles voies routières à dégager, les véhicules semblaient s’éloigner d’eux-mêmes dans des crissements pneumatiques violents alors qu’un simple flou de noir et de lumière est entré un vingt-cinquième de seconde en contact avec eux. Je les pousse, j’ouvre la voie, le déblaye le terrain. Je donne, j’extériorise, j’épuise ; la souffrance, la peine, le désespoir… aucun coup, aucun cri, aucun pleur, simplement pousser des machines en évitant de trop plier leur carrosserie et de blesser d’éventuels passants. Je n’ai cure de leur surprise, de leur peur ou de leur réaction, je ne suis déjà plus là lorsqu’ils remarquent que j’y ai été.
Dernière édition par Amy de Lauro le Ven 28 Nov - 14:15, édité 1 fois | |
| | | Sage X-Men Alpha
Messages : 202 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Dim 9 Nov - 19:05 | |
| Nephilim la seconde par insistance plus que par volonté, n’ayant même pas finie de se préparer à la mission qui, de toute façon, n’en est pas réellement une pour elle. La place de copilote est une erreur dans une telle configuration, la jeune mère aura suffisamment à considérer pour n’avoir cela de plus à faire et si elle la laisse aider à enclencher les processus de mise en route cela n’ira guère plus loin, pour une simple raison. - Sage, je dois savoir.C’est un fait. Néanmoins le problème étant que même si le visage de la concernée est très peu expressif, il l’est suffisant pour une experte du décryptage par micro-expression comme l’est la jeune femme. Et avant même que l’inspiration précédemment la parole ne soit finie d’être prise l’autre mutante a déjà les deux mains à la bouche d’horreur ; cela en interrompt même le geste et le rends doublement désagréable. Qu’est-ce qu’une seconde de perdue ? Pour le commun, rien. Pour d’autres, un abîme ; Amy Elioth de Lauro est de ce cas là où elle-même est apte à l’entrevoir. C’est pour cela qu’elle tâche de la calmer, de la ralentir. - Mme Elioth de Lauro, écoutez attentivement. Vous devez garder le contrôle, votre fille était dans la dernière rame et si elle a bien plus de chances de survie que la moyenne elle est très probablement blessée. Elle a besoin de vous comme tous ceux qui sont enterrés sous les décombres. Vous ne pouvez pas l’aider directement mais Phénix le fera, aidez à ce que les secours soient là pour elle lorsqu’elle sera sortie de là.Coordonner les efforts, ne pas bêtement foncer vers ce qui est un objectif personnel même si c’est là ce qu’instinct et peine doivent dicter. Elle comprend parfaitement la situation du point de vue de cette enfant qui a grandie trop vite mais elle ne peut pas laisser aller à l’anarchie ; ce serait contre-productif et, pour Jade comme tous les autres, la X-Team ne peut se le permettre. Amy commence à pleurer pour un visage qu’elle connait et pense avoir perdu, sans entrevoir la présence de tous les autres même s’il ne s’agit pas d’illustres inconnus. Ces visages elle les a vu tous ou presque, elle ne saurait trancher et n’a de temps à y perdre, et c’est bien pour cela qu’elle tâche de les aider au mieux car à défaut d’avoir des proches à sauver elle a des gens à sauver. Elles ont toutes des gens à sauver. Doucement, elle prend les mains tremblantes de la jeune femme pour la guider jusqu’à l’arrière du Jet, quelques pas plus loin, et l’y déposer sur un siège qu’elle lui à ouvert. Il faut être coordonné et même sans copilote elle est capable de conduire le X-Jet à bon port le plus rapidement possible, Nephilim a le temps du voyage pour encaisser et les autres présents peuvent aider l’une, l’autre ou les deux cela n'importe pas tant qu’ils ne restent pas inactif. Elle-même doit se concentrer sur ça partie et elle le fera même si elle n’en perd pas de vue tout le reste. Cela l’atteint, oui, et elle traite cela comme une information parce que plus que l’être c’est ainsi qu’elle ne sera pas submerger et pourra continuer d’agir le plus efficacement possible. Pour elle, cette journée n’est pas un drame mais une somme de nombreux drames et elle évalue chacun d’entre eux, prévoyant comment être le plus efficace afin de faire le maximum et ceci fait, cette seconde écoulée, elle agit. Lundi 29 Septembre 2014 – 06 : 20 P.M. Elle est toujours aux commandes du X-Jet et elle effectue toujours sa tâche alors que les secours ont enfin, par l’intermédiaire de toutes les forces en présence, atteint le croisement de Bleecker Street et Lafayette Street. Les X-Women ont toutes été déposées à leurs différents points afin d’accomplir ce qu’il y avait à faire, même Nephilim dont l’encaissement c’est accomplit à un prix encore indéterminé. Combien de X-Men se seront montrés ce jour ? Trop peu. Trop sont éloignés et le terme d’équipe n’est pas des plus appropriés. Néanmoins elles continuent la lutte, ce pourquoi elles ont été entrainées et ont prêté serment. Mais les sous-effectifs ont un prix et c’est malheureusement ceux qui les composent qui le paie. L’extraction va commencée puisqu’à quelques exceptions près, les membres de l’équipe ne seront d’aucune utilité aux secouristes qui connaissent mieux leur travail. Néanmoins les X-Men devront encore extraire les élèves pour les ramener, selon toute probabilité, et cela peut passer par différent biais dont certains, pour ne pas dire la plupart, sont indépendants d’elle voir ne peuvent être surveillés, restant à l’état de probabilité qu’elle ne peut réellement préciser considérant qu’elle est aveugle à ce qu’il advient en-dessous. Elle ne contacte pas Phénix ou Fuzzy, aucune d’elle n’a le communicateur de ce qu’elle en sait, la seconde a clairement interdit la télépathie d’autant plus qu’elle-même a besoin de sa Cyberpathie pour tout gérer. Ce n’est pas un défaut de sa mutation mais un fonctionnement imparfait de cette dernière, elle en est consciente et si de norme cela lui va elle le regrette actuellement. Mais il lui permet néanmoins de poursuivre ses longueurs d’avance sur ce qui se passera après cet attentat. Il y a beaucoup à jouer suite à ce qui c’est tramé ici et à mesure que les éléments se dévoilent elle en prend l’ampleur. Les chaînes d’informations n’ont pas tardée à expliciter ce qu’elles savaient de ces événements et l’internet aidant elle a put le suivre en direct. L’anarchie ne l’intéresse pas et le nombre de morts est clairement sous-estimé mais peut-être s’agit-il de ceux déjà extraits de la station néanmoins le scoop du soir lui fait pincer les lèvres : un groupe a revendiqué l’attentat, un groupe nommé le Front de Libération Mutant même si à en croire les objectifs il s’agit d’une association similaire à ce que le commun considère être la Confrérie. L’utilisation de son cerveau mutant s’accroit alors que les écrans que sont ses lunettes affichent toujours plus de pages internet à la recherche de toutes les informations possibles sur le groupe du FLM, tant sur le Web que sur le Deep Web et étant prête à se risquer à remonter les participations liées au réseau Tor vis-à-vis des serveurs de la NSA. Sage n’a jamais su si son cerveau pouvait atteindre 100% d’activité, et elle ne veut toujours pas le savoir, mais ce qu’elle sait c’est que même avec cela il lui faudrait environ trente-trois heures et quarante-cinq minutes pour tout vérifier et que le contrecoup psychologique serait destructeur ; néanmoins elle n’aurait pas à le faire car c’est le travers d’Alex Smith à travers tout cela qui l’intéresse. Son ordinateur a du être détruit lorsqu’il s’est fait exploser considérant qu’il sortait de la faculté avec un sac rempli et cela signifie l’impossibilité de trouver exactement les sites sur lesquels il s’est rendu néanmoins il y avait toujours moyens de chercher indirectement. Ce n’est que la première étape et elle devra se rendre sur le terrain « interroger » les proches et connaissances mais elle s’y attèle déjà en simultanée au reste : Comment a-t-il été contacté par le Front de Libération Mutant ? Comment a-t-il apprit à faire la bombe ? Comment, qui, toutes les questions y sont liées cherchent réponse alors même qu’elle est déchirée entre deux pôles différents. Alors qu’elle pose le Jet, panneaux déflecteurs de lumière toujours activés, sur le seul toit capable de l’accueillir aux environs du croisement victime de l’attentat, elle signale sa position aux X-Men qui selon toute probabilité y finiront pour peu qu’ils n’y soient pas déjà : 36 Bleecker Street, le gros bâtiment au toit plat qui est au croisement avec Mott Street, deux rues à l’Est. D’un geste lent, elle déclenche l’abaissement de la rampe et tourne son siège vers cette dernière. Elle ne va pas aimer les visages qui vont rentrer ici, elle le sait, tout comme elle sait qu’une fois que la pierre de Bleecker Street aura coulé il restera à géré les vagues qu’elle a déclenchées sur les plans médiatiques, géopolitiques, idéologiques et surtout psychologiques, considérant les implications. C’est un jour dont tous se souviendront pour ce qui s’y est passé, c’est un tournant comme l’histoire New Yorkaise n’en a que trop connu. | |
| | | Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Ven 28 Nov - 15:09 | |
| J’ai joué mon rôle, j’a accomplie ma tâche, simple pièce d’une mécanique qui n’est pourtant pas assez huilée ; cela ne me fait qu’une inspiration et un soupir nasal. J’ai dégagée la route, j’ai dégagée les routes, j’ai dégagée une bonne partie du quartier et ai fini la première. Que me restait-il à faire alors, à part attendre ?
J’ai attendu, diminuant la durée des secondes pour ne pas m’épuiser inutilement. J’ai attendu, réintégrant ce temps proche du votre et pourtant démultiplié. J’ai attendu. J’attends.
Prendre de la hauteur, pour voir qui était sortit d’où, pour chercher des visages familiers. Il y en a. Pas les bons. Alan est dans les victimes, Abraham dans les secours. Je les ai vus, eux non. Ils ont mieux à faire. J’aimerai que ce soit mon cas également. Pourquoi ne pas aller les aider ? Ou ne serait-ce qu’aider plus que je ne l’ai déjà fait ? Je n’y ai pas ma place, je pourrais essayer mais ce n’en serait guère plus utile que ce que les humains font. Je me suis entrainée à être un soldat parce que j’avais déjà l’âme d’un mentor, à rejoindre ce qui c’est organisé je causerai plus de problème encore. Vous n’êtes pas convaincus ? Que cela vous rassure, moi non plus.
En réalité, j’ai peur. Comme toujours. Peur de découvrir le cadavre de Jade, peur de voir la réaction de Caitlyn, peur de voir la réalité sur ces visages connus et aimés. Sanzo est là-dessus aussi, il n’est jamais loin de Jade. Sean et Kamen aussi, ils ne sont jamais loin de Sanzo, même si cela me touche dans une moindre mesure. Et que dire de la dernière intégrée à leur bande, Ninon ? Française, sympathique apparemment, je connais son visage et sa réputation mais c’est tout. Sont-ils tous vivants ? Je ne sais si je dois l’espérer ou non. Il est des pertes qui seront impossibles à accepter, je le sais pour les avoir vécues, et sans doute préféreront-ils être morts en ce cas. Ce sont toujours ceux qui restent qui souffre, s’il est bien une chose dont la mort délivre c’est la souffrance. Je pourrais les aider, plus tard, à surmonter cela, mais pour l’instant je les fuis de déni ; c’est l’une de mes spécialités, après tout.
Je ne prierai pas le Seigneur Tout-Puissant pour une fois, j’ai misée sur d’autres puissances humaines comme au-delà. Je sais comment cela se terminera parce que j’ai agit pour que cela se termine ainsi mais ça n’ôte pas ni sentiments ni émotions. C’est autre chose qui pourrait me l’ôter et je crains qu’à avoir joué avec eux j’ai perdue ma norme amoureusement créée. Cela n’importe pas, pour l’heure.
Sage revient avec le Jet et le pose non loin, aucun toit encadrant le croisement accidenté n’étant apte à supporter l’avion, avant de nous signaler sa position. Le point d’extraction est donné, je porte un doigt à mon oreillette pour lui signaler que j’ai bien reçue la transmission. L’invisibilité du Black Bird a été suffisante pour que son arrivée échappe à la foule mais son bruit ne l’a pas fait pour mon ouïe et s’il avait été dans mon intention de bouger, je l’aurai déjà fait. A la place, je reste sur mon toit à observer, gargouille posée dont la seule pierre leste le cœur en espérant un contrepoids. Néanmoins j’averti de la présence du BAM et d’un Agent inconnu, à son accoutrement de l’Intervention, tâchant d’obtenir les identités des présents. Les X-Men ont leurs pseudonymes mais que ceux approchant trop prêt de la banderole de sécurité ne soient pas surprit de cette formalité. Il a déjà séparé un illustre inconnu agressant Abraham pour une raison que je n’ai pue entendre mais facilement devinée, ce qui signifie que les risques d’émeutes sont bien présents. Ce n’est vraiment pas le jour et s’il faut casser des os pour le rappeler je ne pense pas que les secours en soient à quelques blessés prêts. Comment en suis-je venue à penser cela ? Me suis-je tant perdue depuis les idéaux qui m’ont poussée à essayer de devenir ce que je suis ?
J’y réfléchi quelques instants puis m’interromps alors que la fumée d’Essence du Léviathan s’élève à proximité de moi, ma sœur ne tardant pas à se réunir et à couvrir sa nue apparition d’une sorte d’exosquelette ou de combinaison organique, je l’ignore et je m’en fous. Je me redresse, je lui fais face et la surplombe de mes quelques centimètres durement gagnés, lisant son visage pour avoir les réponses avant qu’elle ne les formule. Ce que j’y vois ne m’y plait pas.
- Ecoute Li…
- Morte ? – oui – Rachel va la ramener ? – oui – Pourquoi cette tête alors ?
Cette tête, c’est un malaise en tenant d’une trop grande maitrise de soit pour tomber en état de choc mais étant tout de même secouée.
- Rien, ne…
- Ne me mens pas.
Je l’interromps, je n’ai pas de temps à perdre. Il n’y a plus à prendre de pincettes avec moi aujourd’hui. C’est trop tard pour cela.
- Ça n’imp…
- Laisse m’en juge.
- Ton amie n’est pas très délicate.
- Ça n’a aucune importance, en effet. Elles vont la sortir ?
- Je n’en ai aucune idée : l’Echo n’a pas voulue de ma vie.
Je n’ai rien à répondre cette fois alors que je change du tout au tout ; je ne sais pas pourquoi et j’imagine en quoi il y a eue indélicatesse mais si Amanda ne « meurt » pas pour nous cela signifie qu’une autre personne va devoir se sacrifier. Caitlyn !
- Je suis désolée, – aucune importance, tu n’es pas en faute – mais le Léviathan est une créature unique, je n’ai pas de vie propre, – et cela fait assez mal, je le vois même si c’est la culpabilité qui domine ; j’en discuterai plus tard car pour l’heure je rejoins l’action, j’ai trop attendu pour le faire. Il n’est pas question d’en retrouver une pour perdre l’autre et s’il faut faire un choix je l’ai déjà fait.
Mon mouvement est stoppé par une poigne tellement plus forte que la mienne et à essayer de me dégager le bras je ne fais que me l’égratigner ainsi donc je me retourne pour faire face à cette ancre qui tente surement de me protéger, simplement que je ne veux pas de sa protection et le manifeste vivement.
- Amy, écoute-moi.
Elle m’attire vers elle et force est de constater que je n’y puis grand-chose, tant qu’elle est parée de son armure.
- Je dois y aller.
- Si tu ne me fais pas suffisamment confiance, fais-le en elles. Elles ramèn…
- Mais a quel prix ?
- De l’Humanité. Aucune vie ne sera sacrifiée mais beaucoup d’humanité se perdra.
- Qu’est-ce que tu ne me dis pas ?
Dernière édition par Amy de Lauro le Sam 29 Nov - 12:47, édité 1 fois | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: I'll Remember Sam 29 Nov - 8:51 | |
| Suite direct du dernier Post de Aislinn a A Day To Remember
La lumière ne me gène pas comparée aux ténèbres du métro mais le froid transperce rapidement ma pauvre djellaba bien trop légère et non adaptée à ce climat hivernal, j'en frissonne un instant avant de m'immobiliser pour clore le trou de ver. Je n'ai pas de temps à perdre et elles le savent, je connais la mutation de Amy de Lauro chaque seconde est un supplice démultiplié par un temps trop ralentie pour sa perception, et donc , je la laisse juste porter un regard sur Sanzo portant Jade endormie dans ses bras pour qu'elle comprenne que sa fille va bien avant d'aller directement à l'essentiel et de m'immobiliser face aux femmes. Je n'accorde qu'un regard intimidé à Amanda que je ne connais pas bien avant de choisir mes priorités, comme toujours.
Maman vit.
Un gros problème d'évacué, je m'en doute je connais ma mère et je savais que Phénix risquait de réclamer une vie pour ramener Jade, elle se serait offerte et mon plan était de l’éloigner pour revenir prendre sa place pour que cette vie qui m'a ete laissé puisse au moins servir a quelque chose. Ma disparition aurait bouleversée Cait mais sans doute peu touché Amy qui aurait trouvé la force de guérir sa moitié. Celle de jade les aurait détruite toutes les deux et celle de cait aurait détruite notre famille, j’étais le moins pire des choix , le plus logique.
Il n'y a pas eu de sacrifice connu de nous. Caitlyn m'a appelé et lorsque je l'ai rejoins, elle avait fini par trouver Jade...morte.
La suite est plus complexe à expliquer, je ne lui dirait pas la vérité, je l'habillerais d’étoffes, c'est à maman de s'expliquer : pas à moi de le faire. Il y a des mensonges dans mes dires et elle le verra, je le sais bien mais le genre de questions qu'ils soulèveront n'ont pas leur place ni ici, ni maintenant
Je crois que le Choc l'a déstabilisée et son pouvoir s'est emballé, elle a perdu le contrôle et j'ai du l'évacuer. Elle s'est dissipée il y a une dizaine de minutes dans le désert du Sahel, mais je la sens en moi, elle est revenue à présent comme elle revient toujours. Il serait judicieux, Maty , de la récupérer avant les autorités en place, un cratère gigantesque et une explosion ne passe pas inaperçu même dans un désert.
Je n'ai plus rien à dire, je m’éloigne de quelques pas et perd mon regard vers l'est pour retrouver un point d'encrage là où j'ai jeté Caitlyn, je finis par la percevoir. Nue , la peau fumante, à demi inconsciente et recroquevillée sur elle même au cœur même du vaste cratère qu'elle a formé en explosant.
En un geste le trou de ver sphérique se forme alors que j’égraine mes mots d'un air absent à mon accompagnatrice.
Elle ignore la résurrection de Jade, les amis de Sanzo sont en vie. Rachel les évacue, ils sont sévèrement secoués et blessés. Pardon pour cette tenue, Maman a consumé mes vêtements, j'ai improvisé, j'ai du voler sur un marché, je serais punie en fonction comme tu le voudras et je m'excuse.
Ca paraissait déplacé mais c’était important pour moi de m'expliquer tant j'essayais de ne pas déplaire à Maty et de devenir cette fille idéale qu'elle aurait souhaité avoir. Son éducation importait et à la différence de jade , je m'y pliais même si c'est Jade qui à mes yeux récoltait légitimement toute son affection. Je restais « la fille de Cait » comme toujours.
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| | | Amy de Lauro Agent du BAM Gamma
Messages : 2226 Date d'inscription : 07/04/2012 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Sam 29 Nov - 13:47 | |
| - Qu’est-ce que tu ne me dis pas ?
Je ne le saurais pas pour l’heure mais je n’oublierai pas de le demander. Je ne puis rien oublier de toute façon et cela me rend malade et folle, parfois. Ça n’importe pas pour cette éternelle heure.
Je ne le saurais pas car la réalité se perce en une bulle d’où ne tardent à émerger Aislinn, Sanzo et Jade. Nous sommes au dernier jour du dernier mois de l’été et pour une fois la tenue de l’exhibirousse semble adaptée même si elle n’en frissonne pas moins, sans doute pour mon expression comme la personne qui se tient à mon côté, ce n’est cependant qu’un détail relevé à la volée puisque tout renfort bienvenu qu’elle soit elle est secondaire par rapport à Caitlyn et à Jade ; Caitlyn qui n’est pas ici et Jade qui dort dans les bras de son copain. Ils n’ont pas fini de sortir du trou de ver qu’ils sont vus et analysés et que je réagis en conséquence, bien qu’encore retenue par ma sœur le temps que cette dernière en face de même. Le Léviathan et Maybe au même endroit est risqué, d’autant plus depuis que cette dernière est humaine puisqu’il n’est pas sure qu’elle ait tenue sa part du contrat suite au marché les unissant pour l’intervention de Sébastian lors de la fuite de Caitlyn, mais de toute façon vus que personne n’a jamais tenue ses promesses envers lui donc à part des reproches potentiellement blessant il n’y aura pas grand-chose. C’est d’ailleurs ce que j’interdis d’un geste de la main, usant du temps nécessaire à ce qu’Amanda me lâche.
Elle le fait alors que les autres s’immobilisent et mon attention à Jade se rompt lorsqu’Aislinn prend la parole. Du soulagement ? En double dose, oui. Qu’on perde de l’Humanité ne m’importe pas tant que l’on ne perd personne, et Jade étant la plus humaine de notre famille c’est elle qui faut le plus préserver. Elle l’est, préservée, pour l’heure installée dans les bras de Sanzo et c’est une image que je me rappellerai longtemps encore tant elle fait plaisir à voir. Jade, te nommer « mon bébé » en cet instant irait tout aussi bien que te nommer « princesse », c’est ce mélange que je trouve romantique dans le fait de porté et additionné au soulagement de ton retour sans réel prix… c’est sans doute le plus agréable souvenir que j’aurai de cette journée. Mais elle n’est pas fini alors je ne peux m’y attarder.
- Il n'y a pas eu de sacrifice connu de nous. Caitlyn m'a appelé et lorsque je l'ai rejoins, elle avait fini par trouver Jade… morte. – hésitation, tu prends des pincettes avec moi ; je ne te reprocherai pas de le faire, Maybe, je ne suis ni comme toi ni comme ta mère et cela induit une grande faiblesse – Je crois que le Choc l'a déstabilisée – logique, qui ne le serait pas ; mais je crains que ce ne soit pas la déstabilisation à laquelle je m’attends – et son pouvoir s'est emballé, – OverRun, je vois ; elle va encore dormir durant trois jours, cela permettra de gérer successivement le réveil de Jade et le sien – elle a perdu le contrôle et j'ai du l'évacuer. Elle s'est dissipée il y a une dizaine de minutes dans le désert du Sahel, – d’où la tenue – mais je la sens en moi, – suis-je donc la seule à qui tout cela passe à côté ? – elle est revenue à présent comme elle revient toujours. – c’est un fait, elle y arrive même seule à présent ; j’espère réussir à rattrapper le rythme, les choses ont ironiquement trop changées pour mes ces derniers temps, je m’y perds – Il serait judicieux, Maty, de la récupérer avant les autorités en place, un cratère gigantesque et une explosion ne passe pas inaperçu même dans un désert.
- Je ne crains pas trop les autorités africaines, elles sont largement sous-développées par rapport aux nôtres. Je crains en revanche que ses derniers instants de consciences aient été terribles ; il est temps de la ramener elle aussi à la maison.
Elle ignore la résurrection de Jade, logique ; mais si elle c’est déjà dissipée elle doit déjà hiberner et elle ne pourra l’apprendre que dans trois jours. Ou plutôt en prendre conscience, je continue à espérer qu’elle entende même dans ces périodes-là. C’est pour cela que je veux qu’elle entende ma voix, que je veux lui dire que tout va bien, qu’on va pouvoir à nouveau reconstruire. Les amis de Sanzo sont en vie, c’est une bonne chose que je laisse aux soins de Rachel justement. Elle peut les guérir, elle peut les secourir, elle le fera. Quand à la tenue…
Je m’approche d’Aislinn pour lui mettre une main sur la joue, un faible sourire aux lèvres. Je la reconnais dans cette semi-enfance que j’ai côtoyée et apprécie autant que je déprécie son adulte. Pourtant c’est plus cette adulte qui me ressemble, j’en suis consciente. Mais je me souviendrais toujours de ce qu’elle a fait à Caitlyn, les souvenirs reviennent avec régularité conformément à ma maladie.
- Ne t’inquiète pas. Nécessité faisant loi, tu n’auras pas de punition. Tu as agit au mieux.
J’ai envie de la nommer « ma grande » mais je ne le fais pas ; c’est Aislinn Elioth-Lyov, non Elioth de Lauro, je le sais tout comme je sais qu’elle reste attachée à son père. Je ne vise pas cette place, je vise celle de seconde mère mais cela n’implique pas d’égalité avec la première. Je l’aime, je la protège, au second rang. C’est mieux que rien même si j’aspire à mieux ; mais sans doute que le comportement de mère-copine que je développe n’est pas plus le bon que celui d’éducatrice pour elle, et ne donne pas mes réelles intentions.
- Amy, occupe-toi d’eux s’il te plait, lance-je à la concernée qui se trouve toujours à mon côté, son inquiétude passée et son retrait gardé comme je lui ai ordonné. Le X-Jet est sur l’un des toits, un peu plus loin.
Elle saura le trouver, elle est à un autre niveau que moi et je lui fais plus confiance qu’elle ne semble le croire, à moins que ce soit une nouvelle de mes illusions ; qu’importe, je porte le doigt à mon oreillette pour signifier à Sage que les premiers élèves arrivent, leur extraction commence. Je lui confie mon enfant car je rentrerai par mes propres moyens ; je m’explicite en me tournant vers Maybe.
- Emmène-moi jusqu’à Caitlyn, allons la retrouvée ensemble cette fois, s’il te plait.
Je me souviendrai de ce jour. Je m’en souviendrai à l’instar de tous les autres car je n’arrive plus à rien oublier. Mais il aura une saveur particulière dans ses émotions altérées, dans ce sentiment de perte comme de réunion, dans ce qui prouve que ce qui uni et cimente notre famille est la difficulté. Je me souviendrais des appels de Caitlyn et de chacun de ses mots, je me souviendrais de ces promesses que je n’aurai pas pu tenir sans exploiter l’affection de personnes que j’affectionne également, je me souviendrais de la fausse impassibilité d’une personne que je n’affectionne pas et des actions que j’ai menée en tant qu’X-Woman aux côtés des autres pour le bien commun. Se souvenir fait mal mais aide à prendre du recul. J’aimerai dire que je suis trop jeune pour faire face à ce dont on fait fasse mais j’ai abandonnée l’idée de vivre comme je l’aurai aimé et comme je l’aurai dû. On ne peut avoir tout ce que l’on veut et j’ai le plus important. Je vais récupérer et choyer sa première partie. | |
| | | Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
| Sujet: Re: I'll Remember Lun 1 Déc - 7:21 | |
| Aislinn. Ce n'est pas mon moment. Je pense que le mien m'a échappé il y a longtemps, ou alors il ne viendra sans doute jamais. Je ne suis pas assez proche de quelqu'un pour être la personne qu'on attend, comme Caitlyn l'attend elle. Mais je sais reconnaître l'Amour, l'amour qui défie toute logique, transcende le temps et l'espace, force les miracles et apporte ses lumières là où il n'y a plus rien à espérer, plus rien à voir d'autre qu'un monde ouvert sur les ténèbres. Cet Amour est si puissant qu'il blesse même ceux qui l'observe, il s'impose et passe en force, il écrase. Il fait mal car on ne peut que l'espérer de toutes ses forces, que le jalouser. Et je reste là, non loin de l'arrête supérieur de ce vaste cratère creusé dans le sable, manifestation concrète de la formidable puissance qui couve sous la fine pellicule de chair de ma mère. Elle est énergie, pure énergie, dévastatrice et sauvage, une fureur élémentaire indomptée, elles ne comprennent pas ce que je sais et ce que je tais. L'eclait comme il l'appelle. Ce n'est qu'une réponse de cette nature au besoin d'aimer, au besoin d'humanité, un compromis pour qu'elle garde pied et ne se disperse pas à jamais, c'est l'Amour qui l'a fait naître, c'est beau , c'est pur, c'est leur miracle. Au centre de ce cratère, elle n'a pas renoncé. Elle ne renonce jamais, c'est je crois héréditaire et quoi qu'on en dise cette abnégation est un leg d'Adrien, une volonté touchant à la pugnacité animale, c'est sa part animal et sauvage arrachée à notre sol irlandais, a notre histoire familiale. Elle a eu un moment de faiblesse, oui, elle s'en mortifiera mais dans cette volonté de ne pas vouloir la nature l'engloutir dans le sommeil, je retrouve son abnégation, sa lucidité. Devant la perte de Jade, elle ne pouvait plus exprimer sa colère puisque celle ci était scellée par le Clan d'Alia, c'est donc dans le désespoir qu'elle a trouvé une issue et sa puissance lui a ete rendu. Pas de colère, non, juste ce qu'elle s'est imaginé etre de la pitié pour les autres, pour elle même et pour nous. Leur amener la paix et la fin de toute souffrance, mon dieu...L'esprit humain est si perfide quand il cherche un moyen de se justifier...ca ne m'est que bien trop familier. Elle a graté le sable, l'a raclé de ses doigts comme pour tenter d'avancer, corps nu et fumant de sa renaissance, livré aux rayons d'au jour dans un ciel inconnu. Elle n'a pas renoncé, non, elle s'accroche pour attendre, pour attendre une délivrance ou un absolution, certainement pas une fin sinon elle ne nous serait pas revenu. Tu as envie de vivre mère, tu nous le montre comme tu peux. Je ne bouge pas, non. Je ne pense pas qu'elle m'attend même si je doute que son regard puisse voir quelque chose, embrumé par le comas, c'est un réflexe qui la tient ainsi. Je n'ai pas bougé que Mati est déjà auprès d'elle dévalant la pente en créant une sorte d’envolée poussiéreuse. Elle est agenouillée auprès d'elle alors que Caitlyn lève un visage mortifiée par l’épuisement. Je suis trop loin pour entendre, oui, mais je sais ce qu'Amy lui dit, elle lui dit exactement ce que pourquoi elle attendait ainsi luttant contre sa nature. Oui Jade est en vie. Oui tout ceci est terminé. Oui, elle peut se laisser aller. Il n'y a qu'un soupire, profond et douloureux comme un énorme délivrance avant que son visage ne retombe entre les mains de Maty. Paradoxalement, Caitlyn fut la première de nous a trouver Jade morte et la dernière à la savoir en vie et revenue, une fois de plus, c'est elle qui en a le plus souffert, je juge que cela aura des répercutions, il n’était plus questions d'X men cette fois ci, plus question de famille ou d'amour, il n’était question que de la mort. Comment apprivoiser la mort ? L'accepter ? C'est un chemin somme toute des plus personnels. Nous avons tous changer ce jour là. C'est indéniable et alors que Amy est à nouveau à mes cotés, la portant recroquevillée nue entre ses bras, je le sais. Nous avons tous changé. Jade devra affronter sa mort, Caitlyn son choix entre humanité et élément, Maty son inertie au cœur des tempêtes. Et Moi ? J'ai pour la première fois fait le choix d'agir pour une famille et non pas pour une personne. J'ai tenue tête à la personne que j'aime le plus au monde pour sauver cette famille, pour nous pas pour elle. Ce jour, oui, je suis une Elioth – De Lauro. | |
| | | Sage X-Men Alpha
Messages : 202 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Lun 15 Déc - 20:57 | |
| Elle a eu amplement le temps de faire ses recherches et de combinées les informations sur Alex Smith avec celles déjà rendues publiques suite aux événements précédents l’Incendie de Mutant Town par les Purificateurs deux ans plus tôt ; beaucoup l’ont oublié et elle en faisait parti néanmoins elle se souvient à présent qu’avec de faire leur Projet Néron les disciplines du Révérant William Stryker s’en étaient déjà prit à des membres du Front de Libération Mutant et les avaient crucifiés dans divers lieux, principalement dans Centrale Park mais également dans d’autres parcs de Manhattan, sinistre prélude revendiqué à visage découvert par le révérant suscité. Le FLM était déjà connu à l’époque, aux USA pour les destructions d’une école maternelle, d’un centre de recherche et d’une clinique ainsi que dans le reste du monde pour des attentats à Paris, au Caire et au Mexique, même si le groupe possédait clairement moins de moyens et d’hommes que la Confrérie ils étaient plus radicaux dans leurs actions ; Bleecker Street est sans doute leur plus belle réussite mais pas leur première apparition, malgré qu’ils soient restés très discret depuis leur combat contre les Purificateurs. Est-ce un changement sur l’échiquier géopolitique qui leur aurait échappé ? C’est une possibilité mais cela importe moins que de savoir comment ils ont pu embrigader leur kamikaze. Il est et reste la base de travail pour remonter jusqu’au reste du réseau et les prochains jours devront être mit à profit pour qu’elle explore ce qu’elle ne peut atteindre par l’informatique : le cerveau humain. Le sien lui permettra d’accomplir les choses bien plus vite que le BAM ou n’importe qui d’autre ne le pourrait et elle ne connait aucune autre limitation que celle qu’elle s’impose ainsi donc aura-t-elle très rapidement comprit le fin mot de cette histoire ; qu’en fera-t-elle ? Elle ne sera pas seule à en décider quand bien même elle sera seule à enquêter.
Mais l’heure est encore à l’extraction de l’équipe et d’élèves et c’est dans un bruit inquiétant que le second point commence, alors même que le toit tremble sous l’impact d’une chose qu’elle ne voit pas encore. En un instant elle a prise son arme en main, c’est relevée et a relevé le cran de sécurité de cette dernière, s’approchant de sa coordination parfaite de ce qui a causé le remous tout en ayant déjà un certain nombre de possibilités. Les panneaux déflecteurs sont toujours actifs mais l’intérieur du Jet n’en possède pas ainsi donc la rampe abaissée est-elle visible et constitue-t-elle le seul point d’accès, un angle de tir plus qu’aisé. Et ce qui s’y profile confirme la validité de son geste.
Ce n’est pas une femme même si cela en a l’apparence et encore que ce point est discutable, ce n’est ni humain ni mutant même si cela pourrait s’y affilier dans la forme, c’est une forme de vie comme ce monde n’en abrite pas et n’est pas sensé en abrité et dont la monstruosité n’a d’égal que ce qui l’a créé ; pour peu que ça ne soit pas une seule et même chose. La chevelure brune et le visage humain sont familiers du fait de leur ressemblance avec ceux de Nephilim néanmoins ce qui se tient en face d’elle est bien plus problématique, parfaitement identifié tout comme les deux principales conséquences de sa présence : les premiers élèves, liés aux Elioth de Lauro, arrivent et en effet ils sont à son côté, Sanzo Aoe tenant une Jade Elioth de Lauro inconsciente et bien portante dans ses bras, et elle-même vient d’être identifiée. Son arme ne sert à rien, ses pouvoirs télépathiques pourraient le faire mais il est déjà trop tard, Amanda von Orchent l’a vue et l’a reconnue. Son arme ne sert à rien mais elle la lève quant même dans un geste futile et inapproprié puisqu’en ce jour, ils ont théoriquement des intérêts communs à défaut d’être alliés.
- Mlle Hartley, quelle surprise, commence l’inhumaine à sa destination, sans la moindre crainte liée à l’arme. Puis-je vous confier ma nièce et son compagnon ?
Elle c’est arrangée pour que le HellFire Club ne puisse pas l’identifier comme membre des X-Men et vient de perdre son anonymat, cela ne serait pas sans conséquences pour son avenir comme ce qu’elle a entreprit par le passé ; même si, considérant ce passé, Sébastian von Orchent l’avait déjà mise hors course par excès de prudence, causant sa perte. Sait-il que Séléné c’est occupée de Tessa Hartley ? Elle ne peut le dire. Ce qu’elle sait en revanche c’est que désormais il connait sa véritable allégeance. Problématique pour d’éventuelles infiltrations à venir même si, à un niveau personnel, elle n’a pas l’envie d’en accomplir de nouveau. Le HellFire Club peut néanmoins lui nuire à présent qu’ils ont comprit ce qu’elle est. Et l’absence de retour pour l’alliance n’encouragera pas à passer l’éponge sur cela. S’ils doivent en venir à une confrontation entre l’actuel Roi Noir et elle, elle aura des excuses à fournir aux Elioth de Lauro pour avoir fait tomber une partie de la famille.
Elle abaisse son arme et la range dans l’holster puis s’approche de l’adolescent qui semble étrangement absent, même si son entrainement avec Caitlyn a déjà dû le mener dans l’intérieur de l’avion. Toute l’attention est portée à l’autre adolescente dont l’état est bien meilleur et qui fait déduire une transgression des règles auto-imposées par le Phénix ; un risque. Néanmoins un risque sans doute consenti par tous les partis car, sans avoir plus de considération pour Jade que pour le premier venu, elle connait l’entourage de la jeune femme et a des affects pour certaines de ses proches dont le retour limitera la peine. Néanmoins en vient un peu d’inquiétude sur les implications quand à ce dernier et quand à ce qui adviendra ensuite. Inutile d’interroger le garçon Aoe, il n’est pas plus présent ou attentif que celle qu’il tient dans ses bras, quand au communicateur elle ne parvient pas à joindre Nephilim. Main sur l’oreillette dans un geste parfaitement inutile, elle appelle la X-Team pour plus d’informations, sur Amy, sur Caitlyn, sur Rachel, sur ce qui se passe.
- Ma sœur est partie chercher sa femme, reprend le Léviathan, il n’y a aucun sacrifice connu.
Sage hoche la tête, elle n’a pas paniqué mais c’est tendue et inquiétée, oui. Elle prend la mesure de ce qui lui a été révélé : une probabilité envisagée mais ignorée cependant, qui en donne sur bien d’autres comme toujours. Après un instant de réflexion, elle décide de mettre un terme à cela ; il n’y aura pas de nouvelle balade en X-Jet pour un membre du HellFire Club, encore moins pour celle qui est probablement l’exécutrice du Roi Noir.
- Transmettez mes respects aux Lords Cardinaux, dit-elle pour clore la conversation, invitant ainsi Amanda von Orchent à s’en retourner auprès de son maitre humain.
- Il vous les rend, Mlle Hartley, répond sombrement sa vis-à-vis avant de se dissiper en fumée.
Elle déglutie, puis s’en retourne vers les deux élèves et se baisse pour attraper l’un des brancards accrochable au plancher du jet pour y déposer Jade, pour peu que Sanzo accepte de la lâcher et de s’assoir à côté d’elle, sur l’un des sièges dépliables. Elle ne marque aucun temps d’arrêt mais ne peut s’empêcher de se dire que quelque mois plus tôt c’était elle qui était dans la position de l’adolescente, avec aussi peu de séquelles sur le corps et tout autant dans l’esprit. Jade ne pourra pas oublier, elle, pas plus que Sanzo et tous les autres. Ils se soutiendront tous ensembles, les équilibres dans leurs différents groupes sont solides il lui semble. | |
| | | Abraham Blackwood Agent du BAM Delta
Messages : 366 Date d'inscription : 16/01/2014 Age : 41
| Sujet: Re: I'll Remember Sam 3 Jan - 18:45 | |
| Ce caméo se situe entre ce post-là et celui-ci.
Princess Express Deux rues au sud-est, de mémoire, cela donnait au croisement avec Mott Street. A moins que la configuration des lieux n’ait totalement changée, ce en quoi il ne croyait pas. Abraham apparut le long d’un bâtiment dont il était bien incapable de donner le nom, la princesse endormie toujours dans les bras. Mieux valait éviter de se faire remarquer tout de même. Le nombre de questions qui pourrait en découler risquait d’être gênant. Il jeta un œil au croisement. Non, il ne lui semblait pas viable que le X-Jet soit posé en plein milieu. Il ne savait même pas s’il y avait assez de place. Par réflexe, il jeta un œil en hauteur. S’il avait eu à choisir, c’est plutôt là qu’il aurait visé, histoire de rester hors de portée depuis la terre ferme. Il effectua une rotation à 360° pour avoir une meilleure vue, en faisant attention de ne pas secouer son précieux colis. Il sourit tout seul en remarquant le toit d’un bâtiment. Il était probable qu’il soit là. La question était de savoir comment le rallier. Avec un peu de chance, il y aurait un escalier de secours qu’il pourrait emprunter. Passer par l’intérieur ne le tentait pas : pour la discrétion, il y avait bien mieux. Cela dit, au point où il en était … Comme si de rien était, il traversa la rue pour rejoindre l’autre côté et, réflexe aidant, jeta des coups d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer de ne pas être importuné. Une fois sur l’autre trottoir, il ne s’arrêta pas et continua dans le prolongement du bâtiment pour en trouver l’arrière.
« Bingo. »
Parler tout seul lui arrivait de temps en temps, même en mission mais comme maintenant, le mot n’était jamais que murmuré, soufflé. Parfois, il n’y avait que le mouvement des lèvres puisque le moindre bruit pouvait le trahir. Dans cette rue, aucun risque puisque tout le monde était occupé par l’attentat à Bleeker. Ici, seule l’endormie aurait pu l’entendre si elle avait été éveillée. Sans la lâcher, il posa le pied droit sur le bord d’une marche, qui menait à une sortie de secours, afin d’avoir la jambe à l’horizontal. Il cala les genoux de la demoiselle sur le trépied improvisé et libéra sa main droite. D’un mouvement assuré, il vérifia son pouls. Il était toujours lent mais régulier, son état n’avait donc pas empiré. Il sourit doucement et replaça une de ses mèches de cheveux. Cela avait beau faire des années, ce petit geste était resté. Une sorte de tic maintenant. Tout en gardant la même position, il avisa les autres marches, celles-ci débutant un escalier en colimaçon. Pour une fois, le hasard lui était favorable. Il aurait été plus rapide qu’il pose l’étudiante et qu’il grimpe en courant. Mais on lui avait confié et il ne comptait pas se dérober. Alors, tranquillement, il commença sa montée.
Si l’ancien soldat n’avait pas été habitué à voir de l’étrange, il aurait pu être surpris en apercevant, une fois arrivé sur le toit, le carré sombre se découper dans ce qui semblait être le vide. Actuellement, il se disait juste que cela avait du bon de pouvoir dissimuler les appareils, quelle que soit la technique utilisée. Il s’approcha à vitesse normale, sans se soucier de rester discret. Après tout, celle qui devait être à l’intérieur était prévenue et il préférait aussi faire savoir qu’il était là. Juste au cas où, pour éviter les problèmes. Et comme il ne pouvait pas lever les mains en signe de paix … Une fois plus près, il tâtonna rapidement du bout du pied pour trouver le bord de la rampe qui, selon toute logique, ne devait plus être loin. Il ne la voyait pas, mais pas à cause du camouflage. Juste parce qu'avec les bras occupés, il ne voyait plus ses pieds. Tomber maintenant n'était pas à l'ordre du jour. Et il s’annonça.
« Toc toc … c’est bien ici pour les princesses endormies ? »
Malgré leur situation, c’était bien trop tentant pour qu’il ne passe à côté. Cela étant, il ne perdit pas plus de temps et enchaina, plus sérieusement cette fois alors qu’une femme émergeait de l’ombre.
« C’est Rachel qui m’envoie. Elle m’a demandé de vous amener les élèves. Pouvez-vous vous occuper d’elle ? »
Répéter ce qu’elle savait sûrement déjà n’était pas forcément nécessaire mais il fallait bien nouer le contact d’une façon ou d’une autre. Et il ne se voyait sûrement pas lui jeter la demoiselle dans les bras en lui disant de se démerder avec. Il n’eut le temps que de noter la silhouette svelte, les cheveux coupés courts et les deux marques, qui semblaient être des tatouages, sur son visage avant que l’X-Woman ne tende les bras. Il franchit les derniers espaces qui les séparaient et y déposer son précieux colis, avec douceur.
« Je vous en ramène encore quelques-uns. A tout de suite. »
Et il retourna en station pour téléporter les autres. ● Fin du caméo ● | |
| | | Sage X-Men Alpha
Messages : 202 Date d'inscription : 19/05/2014 Age : 29
| Sujet: Re: I'll Remember Sam 3 Jan - 23:30 | |
| Les minutes s’écoulent et elle continue d’attendre, restant sur le qui-vive alors que Sanzo Aoe en fait autant auprès de son amoureuse. Elle ne fait pas un commentaire et se contente d’attendre, debout et immobile, l’esprit toujours aussi actif bien que l’utilité en soit contestable. Les bruits de l’escalier de secours attirent son attention puis alors qu’ils sont suivis de pas ils trouvent échos dans ses propres mouvements alors que les talons descendent le long de la rampe.
- Toc toc… c’est bien ici pour les princesses endormies ?
La voix est inconnue, la personne aussi ; ses yeux se dilatent puis se rétractent sous couvert de ses lunettes et la seconde suivante son esprit parcourt l’Internet à la recherche de l’homme, grand et athlétique, mutant téléporteur, ex-militaire et surtout tenant l’une des élèves dans les bras. Elle n’aime ni son humour ni le fait que le web ne contiennent quasiment aucune information trouvable à partir de sa seule image ainsi alors même qu’elle réagit pour lui répondre, consciente d’avoir dévoilé son plus précieux atout encore une fois en un laps de temps infiniment trop court, elle agit sur tous les plans. Il ne lui faut qu’une seconde pour prendre connaissance de la quasi-entièreté de la vie d’Abraham Blackwood et s’heurter au sceau psychique protégeant le reste, sceau piégé afin d’emporter les informations qu’il contient (et potentiellement l’entièreté de l’esprit) avec lui s’il est détruit, seconde également employée à prendre contact avec la concernée qui l’envoie et qu’il entreprend d’évoquer. Son pied touche le sol, les parties scellées de l’esprit de l’homme ont été copiées dans son propre cerveau et ce dernier reprend la parole.
- C’est Rachel qui m’envoie. Elle m’a demandé de vous amener les élèves. Pouvez-vous vous occuper d’elle ?
- Oui, répond-t-elle simplement alors que le simple temps de cette parole lui suffit à continuer ses multiples actions, notamment la communication avec celle qui ne va pas garder son identité secrète bien longtemps si cela continue ; communication brève et explicative, suivant un rapide rejet parce que Phénix est encore fragilisée émotionnellement d’une chose dont l’esprit d’Abraham contenait la réponse.
Sage pince les lèvres mais tâche de mettre tout cela de côté afin d’avoir les choses au clair ; deux élèves semblent avoir péries dans l’incident, définitivement péri, et Abraham Blackwood a déjà été en contact des X-Men et appartient à une organisation secrète télépathiquement protégée – comme la plupart – n’étant sensément pas adversaire de l’Organisation de ce qu’il en a dit aux X-Women l’ayant interrogée par le passé. Elle-même ne fera pas confiance si facilement et aura tout aussi rapidement le fin mot de l’histoire, moyennant qu’elle ait rapatriés X-Team et élèves jusqu’à l’Institution ; mesure de prudence concernant la tentative de crochetage d’un sceau psychique piégé. Elle aurait mieux fait d’essayer dans la tête de l’agent secret néanmoins rien ne la conduit à le placer comme sacrifiable là où il entre dans la liste des personnes à surveiller. Plus tard en tout cas.
L’X-Woman s’empare de l’adolescente inconsciente, la soutenant malgré un poids pas si éloigné du sien en se disant que son sport quotidien mériterait peut-être un rythme plus soutenu, puis elle regarde le téléporteur n’ayant pas idée de ce qu’il vient de découvrir s’en retourner chercher l’autre tiers des élèves encore en bas ; seul tiers qu’elle aura à récupérer. Elle souhaiterait bien bonne chance à Rachel mais cette dernière c’est déjà isolée et ses boucliers sont dressés, cette fois.
Une fois le téléporteur reparti, elle se retourne vers l’un des autres brancards pour tenter de l’installer et d’y installer Ninon Lenoir, devant d’abord déposer la jeune femme sur le sol avant de l’installer sur l’attache. Un rapide coup d’œil pour déterminer ses blessures physiquement devinables puis elle pare à l’arrivée du prochain blessé, ayant apprise de son erreur et n’attendant pas bêtement ; elle peut faire les choses en simultanée, qu’elle les fasse.
- Merci de votre aide, conclue-t-elle simplement à l’intention d’Abraham Blackwood lors de son second passage, le laissant repartir comme il est venu alors qu’elle s’occupe de celui qui a, physiquement du moins, le plus morflé des élèves.
Le reste de l’équipe ne tarde pas à arriver et elle reprend le pilotage pour ramener le Jet et ses occupants à l’Institut, prévenant par radio la nécessité de chambres à l’infirmerie et de la présence de l’infirmière Irina Cameron pour guérison des blessures graves ; Rachel reste sur place. Elle ne peut pas tout faire, pas cette fois, et cela lui fait pincer les lèvres. L’intervention aura des conséquences sur la X-Team, à croire qu’ils sont incapables d’intervenir sans contrecoup désormais. Lesquelles, cela reste à définir même si elle a déjà des pronostiques. Des pronostiques qu’elle n’aimerait pas avoir, tant pour leur existence que pour le fait qu’ils ne soient pas encourageant. A ce rythme, X-Team disparaitra. Trop de pertes, trop d’abandon, trop de fuite. Combien de temps avant qu’il n’y ait plus d’X-Men à l’Institut ? Des mois ou des années ? Comment inverser la tendance, si Héritage ne suffit pas.
Elle n’a pas encore résolus les problèmes généraux de ce jour qu’elle doit faire face à ceux plus spécialisés. Elle n’a pas fini de contempler les dégâts qu’elle en envisage déjà l’ampleur. S’ils ne savent pas rebondir sur ce qui est arrivé pour faire avancer leur cause, cette journée sera un grand échec. Elle ne forcera personne à prendre des décisions mais sait ce qu’elle devra accomplir ; une fois de plus, il sera question pour elle de faire ce qu’aucun autre X-Men n’est apte à faire, comme avant.
Quoi qu’il en soit et sera, c’est un jour à ce souvenir ; c’est un jour dont elle se souviendra. | |
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