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 L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}

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Echo
X-Men Oméga
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MessageSujet: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeVen 1 Aoû - 16:16

Mardi 1 Juillet 2014 – 02 : 45 P.M.
Lorsque l’on arrivait à l’Institution Charles Xavier, on passait au préalable par un grand portail de fer, à battant et dans lequel était stylisé un « X » dans un cercle ; il s’agissait de l’entrée du domaine, lequel était cerclé de murs de briques. Sur la droite, contre le mur, se tenait une plaque ovale gravée du même X entouré, avec les inscriptions « Ecole Xavier, pour jeune surdoué » suivie de l’adresse, le 1407 Graymalkin Lane, Salem Center, Comté de Westchester, Etat de New York, Etats-Unis ; adresse située à 8km de la ville de référence, Salem Center, et à une heure de route de New York City.

Il n’y avait pas d’interphone, pas plus que de caméra visible, mais lorsque la personne montrait la volonté d’entrer les portes s’ouvraient de leur propre initiative ; plus qu’un système automatique elles étaient gérées, comme le reste des défenses automatisées de l’Institution, par l’IA de la base des X-Men, une créature artificiellement incarnée et bien nommée Danger, dont les logiciels de détection veillaient à ce qu’aucun être fiché comme nuisible ne puisse franchir les frontières du domaine Graymalkin. Mais impossible de deviner sa présence, la plupart des élèves pouvaient passer des années dans l’Institut sans jamais soupçonner son existence et l’étroitesse de sa surveillance, ainsi la seule chose qui attirait l’œil était une allée goudronnée.

Cette petite route, suffisamment large pour laisser passer une voiture et se divisant en trois chemins, traversait le bois pour mener au gymnase, au manoir et aux garages, même s’il suffisait de suivre la voie principale pour arriver au bâtiment principal, une chose qui semblait logique puisque malgré la voute arborée la silhouette de la demeure se distinguait sans grande difficulté.

Après deux ou trois minutes de marche, on arrivait à une cour encadrée par les ailes d’un immense manoir, cour pavée au centre de laquelle se trouvait une statue de marbre blanc représentant la tête d’un homme chauve au visage allongé et amaigris, possédant un charisme certain, et lorsqu’on contournait ce buste, on se trouvait devant l’immense porte du manoir : une grande double-porte de bois, comme un rempart pour protéger ceux qui se trouvait en son sein, néanmoins ouvrable manuellement et encadrée par de nombreuses fenêtres à carreaux qui, pour celles de la devanture, possédaient des dimensions similaires à la sienne. Tel qu’ainsi présentée l’Institution Charles Xavier était un endroit ouvert, les fenêtres à carreau se retrouvant sur quasiment chaque façade qu’elle donne sur le Hall d’Entrée, sur les couloirs ou les salles de classes, et même la salle circulaire du second étage disposait de sa baie vitrée, maximisant ainsi l’éclairage naturel au sein des murs.

Le Hall d’Entrée était un atrium du style du XVIIIe siècle, une large pièce conduisant aux autres parties du rez-de-chaussée comme disposant d’un large escalier face à l’entrée qui s’en allait au premier étage, dévoilant en son sommet un grand couloir donnant sur des pièces toute aussi grande, nullement éclairé naturellement puisque les fenêtres se trouvaient dans les pièces susnommées. De part et d’autre de l’escalier deux couloirs parallèles longeaient les flancs internes de la bâtisse, tous deux possédant ces mêmes grandes fenêtres donnant sur l’extérieur et disposant de portes marquées de plaques indicatives dont la plus proche était intitulée Secrétariat & Vie Scolaire, tandis que sur les côtés se trouvaient de nouveaux couloirs conduisant aux salles de classe, les deux airs rajoutées et encadrant la cour, de petits panonceaux indiquaient les différentes directions, ainsi que le Règlement Intérieur.

L’éclairage naturel permit par les grandes fenêtres rendait inutiles les lampes électriques cependant les orages des derniers jours, qu’ils soient à l’initiative d’Ororo ou non, empêchaient les partis-pris écologiques de faire au mieux leur office et c’était donc par un grand lustre pendu au plafond et des chandeliers muraux que la pièce était éclairée, les sons de l’eau contre les vitres répondant aux lointains bruits de la vie de l’Institution, des résidents sortant régulièrement d’une des salles de classe où ils dissertaient sur un sujet propre à cette Institution.

Voici bientôt trente-cinq minutes que Sanzo devait avoir commencée sa participation à cet examen qui ne s’avouait pas réellement comme tel, de ce que Rachel avait comprit, et elle suivait cette progression de ses sens psychiques, lesquels lui permettaient de percevoir ses environnements physiques et astraux dans un certain rayon en une matérialisation mentale tridimensionnelle et omnidirectionnelle (rayon qu’elle avait élargi afin de tout percevoir). Plus que de savoir ce qu’il écrivait, elle attendait qu’il ressorte pour lui demander comment cela c’était passé, à l’instar des deux amis du Chat qui attendaient un peu plus bruyamment dans les couloirs des salles de classe, un peu plus loin.

Deux amis avec qui elle s’était suffisamment rapprochée durant la soirée moules/frittes pour venir leur faire la conversation, en plus de leur demander de s’éloigner de la salle pour ne pas déranger ceux qui y travaillaient ; non, elle n’était pas surveillante, elle était pire, même si elle se comportait souvent comme surveillante du fait du manque d’effectif. Et puis agent de sécurité impliquait pas mal de surveillance, d’un autre côté, tandis que d’un troisième elle était THE surveillante. Sans doute lui faudrait-il voir à changer sa fonction pour surveillante de sécurité même si les mots lui importaient moins que les actes.

Vêtue d’un haut-court vert, lui enserrant la gorge et la cage thoracique, couvert d’une veste noire lui descendant jusque dans le bas du dos, d’une jupe noire tombant à mi-cuisse et de bottines à talons, la jeune rousse avait comme de coutume les cheveux libres tombant jusqu’à ses omoplates, et se tenait appuyée contre un mur, un pied en soutien et un bras tenant l’autre au niveau du coude. Les deux parties noires de sa tenue étaient suffisamment longues pour couvrir ses cicatrices même si ses mouvements pouvaient de temps à autre conduire au dévoilement d’une partie de la marque de fouet verticale ou de l’impact de balle, respectivement situés aux arrières de ses cuisses gauches et droites, ou encore la queue de l’étrange bio-tatouage qui lui couvrait une bonne partie du dos et s’apposait à sa colonne vertébrale, au mieux accompagnée de deux autres traits verticaux étant les premières plumes d’ailes stylisées, néanmoins il y avait un peu de gêne vis-à-vis de ces deux interlocuteurs qu’elle ne regardait pas, même lorsqu’elle leur parlait. C’était l’un des sujets de discussion qui l’avait malaisée, d’ailleurs, et elle avait assez clairement répondu qu’elle ne voulait pas en parler. S’il n’était pas directement lié à ses cicatrices il y avait un lien ; il y avait toujours un lien avec ses cicatrices, de toute façon, qu’elles soient physiques ou morale, et même si elle commençait à mieux les laisser voir, elle n’avait pas pour autant l’envie de s’y lancer aujourd’hui. Il pleuvait, ce n’était pas qu’une excuse puisque cela justifiait qu’elle soit plus couverte qu’à l’habitude.

La discussion avait prise une autre tournure lorsque le visage fin à la peau clair, en ce jour dénué de tatouages, avait tourné son regard vert vers l’extérieur, où une autre personne s’approchait ; une personne qui ne disait rien à Rachel et la poussait à la conclusion d’une étrangère, une étrangère qui visiblement s’en deviendrait rapidement une nouvelle. Signalant que son devoir l’appelait aux deux adolescents, l’Echo du Phénix se retira de son pas rapide et entrainer à direction du hall d’entrée, où l’autre ne devrait plus tarder à faire son entrée.
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Ninon Lenoir
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeSam 2 Aoû - 17:19

Les 8h30 d’avion avaient été éprouvantes pour Ninon… Pas qu’elle ai réellement le mal de l’air, mais rester si longtemps, dans un endroit clos avec tellement de personnes autour d’elle,  sans pouvoir ne serait-ce que fermer un œil, au moins pour quelques secondes, s’était révélé être une véritable épreuve… Tout cela avait rendu la jeune femme nerveuse et elle dut faire le maximum d’elle-même pour contrôler son pouvoir qui ne demandait qu’à se manifester et à créer la panique sur le vol… La fatigue et le stresse ayant été un combo relativement fatal par le passé…

C’est donc avec un certain empressement qu’elle quitta l’avion dès qu’on le lui permit. Environ une heure plus tard, ce fut  après avoir réglé les derniers détails administratifs et récupéré sa valise, qu’elle put enfin sortir de l’aéroport Un discret sourire se dessina enfin sur ses lèvres, le ciel de New York était radieux, d’un bleu pur, sans nuages. Devant l’aéroport, le manège des taxis arrivant et repartant  était trop rapide pour Ninon, néanmoins, elle réussit tout de même à en attraper un. Le chauffeur, très aimable, lui porta ses bagages et lui ouvrit même la porte. Une fois dans l’habitacle, il leva les yeux dans son rétroviseur pour la regarder et lui parler:

_ « Où-est ce que je vous emmène ? »

Même s’il possédait un accent américain très prononcé, Ninon, qui avait toujours parlé Anglais avec sa mère, n’eu aucun mal à le comprendre. Elle sortit un petit papier de sa poche et lit au chauffeur ce qu’il y était écrit :

_ « 1407 Graymalkin Lane, Salem Center, Comté de Westchester. Et si c’est possible, pourriez vous passer par le centre de Manhattan s’il vous plait ? »

Le chauffeur lui sourit et lui répondit :

_ « Aucun soucis, il y en aura pour environ 1h30 ! »

Ninon acquiesça et la voiture démarra. Même si elle tombait littéralement de fatigue, l’excitation d’être dans ce  nouveau pays la gagnait peu à peu et elle ne put résister à demander au chauffeur de faire un petit détour touristique,  elle trouvait vraiment dommage de ne pas au moins jeter un coup d’œil à New York avant de se diriger vers l’institut. Une fois dans Manhattan, elle fut émerveillée par toute cette vie qui grouillait partout, ces panneaux nombreux et immenses, ces lumières vives… Le nez en l’air, presque collé contre la vitre, elle admirait les gratte-ciels de cette ville démesurée,  verticale et si haute, à l’exacte opposée de son Bordeaux natal, tellement plus pittoresque. Elle ne redescendit sur terre qu’une fois le taxi arrivé sur la voie rapide, là, elle n’eu rien d’autre à faire que de se concentrer sur la route.

_ « C’est votre première fois aux Etats-Unis?, lui demanda le chauffeur, vous venez faire du tourisme ?

_ Oui, lui répondit Ninon en acquiesçant, enfin je ne suis pas venue visiter, même si j’aurais certainement l’occasion de le faire… Je suis venue pour… Je cherche quelque chose en fait…

_ Ça c’est une chance ! On trouve tout aux Etats-Unis ! »

Ninon sourit discrètement et tourna la tête vers la fenêtre, reprenant son air impassible et détaché. Elle espérait bien trouver ce qu’elle était venue chercher. Mais maintenant qu’elle était dans ce taxi, elle commençait pourtant à douter. Avait-elle bien fait de venir jusqu’ici et de quitter sa famille ? Eux au moins l’avaient toujours accepté et ne l’avaient jamais jugé. Et puis, si cette école n’était en fait réellement qu’une école pour surdoués ? Qu’allait-elle bien pouvoir faire ? Retourner à New York, croiser les doigts pour y rencontrer un X-man au coin d’une rue ? Ou bien juste reprendre le prochain avion pour Paris ? Au fur à mesure qu’elle remuait tout ça dans sa tête, une boule commençait à se nouer dans son estomac.
Pendant ce temps, plus le taxi se rapprochait de Salem, plus le ciel s’assombrissait, et plus la pluie se mettait à tomber fort, venant s’écraser toujours plus violemment sur le par brise et le toit de la voiture. Quand le chauffeur s’arrêta devant les grilles de l’institut, c’était  littéralement des seaux d’eau qui tombaient à l’extérieur.

_ « 1407 Graymalkin Lane, Salem Center, Comté de Westchester. On est arrivés ! C’est ici que je vous dépose ?, demanda le chauffeur à Ninon toujours en levant les yeux dans ton rétroviseur.

_ « Je… Je suppose que oui », lui répondit Ninon après avoir avisé la plaque ovale sur laquelle était inscrit « Ecole Xavier, pour jeune surdoué » .

Elle se dépêcha de payer au chauffeur le prix de la course et finit par sortir de la voiture. Ce dernier, comme à l’aéroport, l’aida avec ses bagages. Il lui adressa un rapide « Bonne chance ! » avant de remonter avec précipitation, au sec, dans sa voiture. Ninon lui répondit d’un signe de la main avant de retourner son attention vers les immenses grilles se dressant devant elle. Vue la saison et le beau temps, elle avait pensé qu’elle ne risquait rien à laisser ses longs cheveux détachés dans son dos et à porter une robe d’été, courte avec de petites manches ballons, en mousseline crème, et des richelieus caramels. Mais c’était sans compter sur cette pluie qui n’en finissait pas et le fait que la propriété n’était apparemment munie, ni de sonnette, ni d’interphone… Il fallait qu’elle trouve une solution au plus vite, sous peine d’arriver trempée, ce qui n’était sans doute pas la meilleure chose pour une première impression…

Finalement, sans que Ninon ne comprenne pourquoi, les grilles s’ouvrirent. Elle eu beau regarder partout autour d’elle, elle ne vit personne,  pas même une caméra… Mais trop heureuse devant la perspective de pouvoir se mettre à l’abri, elle  n’hésita pas longtemps avant d’entrer en tirant sa petite valise derrière elle,  pour s’engager sur l’allée goudronnée qui avait l’air de mener jusqu’au bâtiment principal. Par chance, cette dernière était abritée par des arbres, même si la pluie parvenait tout de même à traverser l’épaisse voûte de feuillages en glissant sur les feuilles. Elle finit par se retrouver face au bâtiment principal de l’institut, celui-ci, imposant et intimidant, plut tout de même immédiatement à Ninon. Toutes ces vitres partout devaient en faire un bâtiment si lumineux. Elles étaient aussi synonyme de liberté, l’institut ressemblait vraiment à un endroit idyllique pour des mutants, où ces derniers pourraient y vivre en paix, sans besoin de se cacher les uns des autres, mais néanmoins ouvert sur l’extérieur.

Elle traversa la grande cour pavée qui la séparait du manoir pour se retrouver devant son immense double-porte en bois. La boule qui avait commencé à grossir dans l’estomac de Ninon lors de son trajet en taxi revint de plus belle au moment ou elle approchait sa main de la porte pour frapper. D’ailleurs, devait-elle frapper ? De toute façon, elle se retrouvais dans le même cas que pour la grille d’entrée puisqu’il n’y avait ni sonnette, ni interphone… Elle retint sa respiration et toqua trois petits coups discrets sur la porte. Bien évidemment, vu l’épaisseur de cette dernière, il était normal que personne ne lui réponde…  Elle essaya de remettre ses cheveux ruisselants de pluie en place, histoire de faire bonne impression, mais  vu leur longueur, c’était peine perdue… Et puis de toute façon elle était déjà trempée de la tête aux pieds. Elle respira un grand coup et se décida à ouvrir la porte pour entrer par elle-même.

Elle se glissa discrètement à l’intérieur du manoir, tout aussi intimidant que l’extérieur… Ninon apprécia tout de même l’atmosphère chaleureuse qui émanait de ces murs. Cette dernière était très certainement due à l’esthétique du 18ème siècle dont la décoration intérieure était inspirée. Elle resta bouche bée devant l’immense escalier de bois qui se tenait devant elle et le gigantesque chandelier suspendu au dessus de sa tête.
Bien, que devait-elle faire maintenant ? .. Demander son chemin aux habitants du manoir serait probablement un bon début, mais étrangement, son premier réflexe quand elle entendit des voix un peu plus loin dans les couloirs ne fut pas d’aller à leur rencontre, mais plutôt de se faire aussi petite que possible. Néanmoins, elle se retint tout de même de partir en courant, ce qui n’était pas si mal… Au même moment, elle aperçut une jeune femme rousse se diriger à pas rapide vers elle, impressionnée par sa taille et son charisme, Ninon se retrouva comme un lapin pris dans les fars d’une voiture, ne sachant que faire.
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeDim 3 Aoû - 19:39

Autre qui hésitait tout autant qu’elle semblait inadaptée à l’environnement, de part sa tenue principalement. Une robe courte en coton claire et dont les manches s’arrêtaient au-dessus des bras n’était pas la meilleure idée pour confronter la pluie qui devait perler depuis White Plains, pas plus que les chaussures basses ; ou que les hésitations d’ailleurs. Alors que trois coups et une apnée étaient promulgués contre la porte, l’Echo du Phénix accéléra le pas pour ne pas laissée l’autre jeune femme attendre trop longtemps, la porte d’entrée n’étant pas automatisée elle, même si la mutante aurait pu palier à cela. Nul besoin cependant car, après un lissage de cheveux qui auraient plutôt demandé un essorage et une inspiration d’encouragement, l’inconnue ce décida à entrer.

Inconnue qui faisait environ un mètre soixante pour plus d’une cinquantaine de kilo, avec une silhouette assez mince, délicate à en sembler fragile malgré son poids relativement élevé vis-à-vis de sa taille, un visage poupin dont les courbes étaient douces, quelques traces de fatigue et des longs cheveux collés par la pluie, et qui s’immobilisa lorsqu’elle arriva à sa rencontre, la fixant de grands yeux bleu-gris.

Ralentissant le pas, Rachel n’en freina pas moins son approche des plus directes même s’il n’y avait rien d’agressif dans son attitude. Ses talons faisaient étonnement peu de bruit et ses bras accompagnaient ses jambes avec un rythme habitué, le tout se stoppant de concert lorsqu’elle fut à ce qu’elle jugeait une distance respectable pour pouvoir parler sans envahir l’espace vitale d’une personne dont le stress d’arrivée était plus ruisselant qu’à l’habitude mais tout autant perceptible. Si aucune poignée de main ne fut proposée, ce fut néanmoins avec un petit sourire que l’Echo prit la parole, parfaitement au naturel.

- Salut, commença-t-elle d’une voix fluette et douce au débit légèrement rapide, t’as pas choisi l’bon jour pour la robe m’enfin si ça peut te rassurer il fait beau la plupart du temps ici.

Oui, elle commençait par parler du temps, même si c’était plus pour installer une atmosphère détendue que parce qu’il l’intéressait réellement ; le temps restait l’un des sujets les plus simples à aborder même si elle le faisait de sa manière atypique.

- Si t’as peur d’attraper froid, dis-le, je t’aiderai à te débarrasser d’la flotte.

Une proposition qui, si elle était acceptée, verrait le Phénix entreprendre un simple geste de la main gauche, chassant les molécules d’eau qui s’accrochaient à la nouvelle venue comme on chassait un insecte voletant trop près de soi ; le liquide se retrouverait donc à s’envoler loin de celle qu’il humidifiait pour se faire négligemment projeté par la porte alors que la télékinésiste terminerait son geste. Cependant, même en cas de refus, son naturel gentil n’en serait pas affecté et elle passerait bien vite à autre chose, nullement perturbée.

- T’es nouvelle nan ?

Considérant la période comme le fait qu’elle était venue avec une valise pleine, c’était plus que probable, cependant Rachel préférait toujours demander ; les apparences étaient parfois trompeuses et ça évitait tout silence pesant dans la conversation, outre que cela lui permettait aussi de renchainer si elle obtenait confirmation.

- Si t’as besoin d’indication ou d’aide, hésite pas à demander, je suis habituée à faire les visites et l’installation.

Malgré ses particularités, et son rôle sécuritaire, Rachel était une habituée des visites de l’Institution et de l’accueil des nouveaux, une tâche dont elle se chargeait avec son enthousiasme relativement enfantin. Plus que connaitre les lieux mieux que personne, chose dont elle pouvait se vanter tant du fait qu’elle percevait le manoir dans son esprit que du fait qu’elle avait grandie ici, cela faisait surtout partie de ses tentatives de tendre la main et d’aller vers les autres, moins des parties de son rôle d’agent de sécurité que de sa vocation d’X-Woman.

- Faudra juste me dire si t’es déjà inscrite ou non.

Elle allait trop vite en besogne, oui, l’habitude également ; elle lâchait ses phrases comme les pensées lui étaient venues, relativement rapidement, parlant brièvement avant d’attendre qu’on lui répondre ou d’enchainer sur autre chose, généralement en lien avec la précédente. Sa communication restait généralement limitée car plus que les contractions qu’elle faisait dans son parlé l’Echo du Phénix n’aimait guère les mots et leurs multiples sens, bien moins à son aise avec eux qu’avec les actes ou les pensées. Néanmoins elle s’en accommodait tant qu’on ne lui demandait pas de parler beaucoup ou d’argumenter quelque chose, ne parvenant réellement à monologuer que pour évacuer les flots chaotiques échappés d’une rupture de barrage émotionnel, soit rarement quelque chose d’agréable.

Attendant la réponse de son interlocutrice Rachel lui laissa l’initiative des sujets à aborder, prête à y répondre du mieux qu’elle pourrait. Toujours debout à un bon mètre de l’autre jeune femme, bras le long du corps dans une position détendue, elle espérait juste ne pas l’avoir stressée d’avantage, gardant à l’esprit une autre de ces rencontres ayant mal tournée même si la partie adverse avait alors générée bien trop de suspicion à son égard pour que le Phénix la crue sur parole. Elle n’avait aujourd’hui aucune raison de se méfier cependant, tant parce que la nouvelle n’avait rien fait de suspicieux que parce qu’elle-même était confiante dans le fait que le Professeur Xavier savait suffisamment faire de compromis pour que le code de déontologie télépathique qu’il enseignait lui-même ne l’entrave pas trop dans la protection de son école ; protection dont elle était partiellement garante, au même titre que les autres X-Men ou que Danger, et qui pouvait s’avérer nécessaire lorsqu’on considérait ce qui pouvait arriver aux lieux concentrant les mutants ; d’où que l’école ne fut pas reconnue en tant que telle et c’était sans doute là le premier pas de travers de l’X-Woman envers la nouvelle venue.
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Ninon Lenoir
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeLun 4 Aoû - 22:09

La jeune femme continuait toujours de marcher d’un pas assuré dans la direction de Ninon pour finalement s’arrêter net environ un mètre en face d’elle, ce qui rassura quelque peu cette dernière étant donné son manque de goût pour les relations tactiles, et qui eu donc le don de la détendre, vaguement. La rousse, souriante, commença à engager la conversation:

_ «  Salut, t’as pas choisi l’bon jour pour la robe m’enfin si ça peut te rassurer il fait beau la plupart du temps ici, dit-elle d’un ton rapide, mais avec cependant,  une voix douce, légèrement fluette et avenante. Cette dernière mit d’ailleurs Ninon en confiance, la tranquillisant davantage.

_  Heu.. Bonjour, répondit timidement Ninon d’une petite voix à peine audible. Puis, s’éclaircissant un peu la gorge, elle continua doucement,  je… J’avais prévu qu’il fasse beau en fait, comme un mois de juillet quoi… Et puis il faisait grand soleil quand je suis arrivée à New York…

_ Si t’as peur d’attraper froid, dis-le, je t’aiderai à te débarrasser d’la flotte, lui répondit la rousse.

Ninon la regarda avec espoir et répondit :

_ Et bien,  si tu avais quelque chose comme un sèche-cheveux, je voudrais bien o… »

Mais elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’elle senti la totalité de l’eau présente sur ses vêtements et ses cheveux la quitter instantanément. Elle aperçût toutes les petites gouttelettes d’eau se rassembler d’un seul mouvement dans les airs avant de finir éjectées par la porte pour enfin retomber au sol dans un bruit d’éclaboussures.  
Ninon ne comprit pas tout de suite ce qu’il venait de se passer, la seconde précédente, elle était trempée, littéralement ruisselante de pluie, et la suivante, elle était sèche comme si elle n’avait jamais mis un pied dehors. Elle eut à peine le temps de capter la fin du geste de la main gauche de la rousse en face d’elle, cette dernière paraissant tout à fait sereine, n’ayant rien perdu de son sourire et de son air avenant, comme si ce qui venait de se passer était parfaitement normal.  Les yeux écarquillés, la jeune française la fixa.

_ « Je… Tu as vu ça ?! Lui demanda t'elle incrédule.

Elle avait voulu lui demander si c’était elle qui était à l’origine de ce qui venait de se passer, mais elle se retint au dernier moment. Elle avait hésité car, même si elle était presque certaine que la jeune femme rousse y était en effet pour quelque chose, elle n’aurait pas voulu, dans le cas contraire, la vexer en insinuant qu’elle était une mutante. Pas que cela aurait été une insulte, mais le sujet étant assez tabou…  Même si techniquement elle était sensée se trouver dans l’école d’un professeur défendant bec et ongles les mutants... Et puis de toute façon, la rousse, dont le débit de parole ne ralentissait pas, avait repris le dialogue.

- T’es nouvelle nan ? Lui demanda t’elle,  Si t’as besoin d’indications ou d’aide, hésite pas à demander, je suis habituée à faire les visites et l’installation, lui proposa t’elle avant de continuer,  faudra juste me dire si t’es déjà inscrite ou non.

Ninon,  submergée d’informations, ne sut que répondre les premières minutes, le temps de tout digérer.  Des indications, de l’aide, une visite, une installation, une inscription… Elle croisa les doigts intérieurement en priant de ne pas s’être trompée. Seulement, jusque là, à part son séchage fulgurant et mystérieux, rien ne lui avait clairement dit que cette école était pour les mutants. Il était bien évident que le meilleur moyen d’en avoir le cœur net était de demander, mais d’un autre côté, la mutation n’a jamais été un thème très simple à aborder… Après quelques secondes de plus à réfléchir, elle se dit que la meilleur solution était peut-être de raconter la vérité à l’autre jeune femme, au mieux, elle était au bon endroit, au pire, elle pourrait très certainement lui demander des renseignements sur le professeur, les X-men et surtout, où il serait possible pour elle de trouver de l’aide ailleurs.

_  En fait, avant de parler d’inscription, j’aimerais être certaine de ne pas m’être trompée d’endroit… Commença t’elle prudemment en jouant avec ses doigts, signe physique qui trahissait son stresse.

Elle hésita à nouveau, cherchant ses mots et s’éclaircit la voix avant de continuer :

_ Pour être précise, je suis venue chercher de l’aide. J’ai fait beaucoup de recherches sur le professeur Xavier et j’ai découvert qu’il avait ouvert sa propre école. Enfin ce que je veux dire, c’est que j’en ai déduit qu’elle était peut-être pour les mutants, elle baissa la voix sur le dernier mot avant de poursuivre… J’ai cru pouvoir y trouver l’aide que je recherchais, ou au moins des informations sur où trouver de l’aide ! Elle reprit, Je suis désolée, tout ça doit paraître un peu confus, mais c’est assez délicat à expliquer… D’ailleurs, je m’appelle Ninon, finit-elle avec un début de sourire timide, je pense que j’aurais du commencer par ça. »
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeMer 6 Aoû - 16:16

S’il fallait se méfier des prévisions de la météo en règle générale il fallait le faire encore d’avantage dans un lieu où plusieurs personnes pouvaient potentiellement influencer le climat néanmoins l’Echo comprenait parfaitement le raisonnement et les prévisions, s’évitant elle-même à en faire par habitude comme par évitement de ce compliquer la vie à tenter de prévoir les choses là où elle les verrait rapidement comme elles étaient. En tout cas, plus que le sèche-cheveux elle avait ses capacités mutantes et c’était plus rapide et plus étendu que de gicler les molécules d’eau imbibant la figure de l’inconnue que d’essayer de les faire s’évaporer ; chose qu’elle fit négligemment au point qu’elle ne put pas réellement dire qu’elle l’avait vue. Néanmoins la surprise de son interlocutrice était une indication que même Rachel ne pouvait pas louper. Elle était consciente de la mutation de l’autre mais cette autre elle-même ne semblait familière des potentialités du Gène X ; chose n’étant qu’un indice de plus sur la nature qui n’empêcherait nullement la question potentiellement déplacée mais qui semblait juste de trop sur le coup, entrainant un court silence.

« _ En fait, avant de parler d’inscription, j’aimerais être certaine de ne pas m’être trompée d’endroit…

Rachel la regarda en levant les sourcils ; « certes » eut été probablement la seule chose qu’elle pouvait lui répondre, considérant qu’elle n’avait de raison d’user du « c’est pas faux » même si ce n’était pas faux tout de même. En tout cas elle attendit le développement sur ce qui était le bon endroit puisque la plupart de ceux réussissant à trouver l’Institut avaient, d’une manière ou d’une autre, percé son mystère. Qu’une nouvelle ne l’ait pas fait, ou pas entièrement fait, était cependant une chose sans doute logique et naturelle, en tout cas insuffisant pour la prendre au dépourvu ; ça lui donnait juste l’occasion d’en dire un peu plus sur ces lieux ce qui éviterait une improbable monotonie dans la visite guidée. Car c’était bien un point dont elle ne doutait toujours pas, elle.

Venir chercher de l’aide, ouais ça correspondait assez. Faire des recherches sur Charles Xavier et découvrir qu’il avait une institution privée, c’était bien ça, elle ne s’était pas trompée sur l’adresse ; chose assez difficile considérant les deux-trois voisins qui résidaient aux alentours de Graymalkin Lane. Déduit qu’il l’avait ouverte pour des mutants, c’était bon aussi ; même si l’inconnue butta sur le mot clé. Trouver de l’aide pour une mutante ici c’était le bon lieu, c’était même d’ailleurs plus facile d’y trouver de l’aide que d’y trouver des informations.

_ Je suis désolée, tout ça doit paraître un peu confus, mais c’est assez délicat à expliquer… D’ailleurs, je m’appelle Ninon, je pense que j’aurais du commencer par ça. »

- Bienvenue à l’Institution Charles Xavier pour jeunes surdoués, Ninon., répondit-elle sans la moindre hésitation, souriant également. T’inquiète pas pour les confusions, j’ai pigé le truc. Donc oui, on héberge bien des mutants ici et oui on peut t’aider.

Commencer par se présenter était effectivement la norme sociale mais Rachel la regardait passer, cette norme, ainsi ne voyait-elle pas le moindre inconvénient à ne pas la respecter ; sa normalité à elle était bien différente et cela lui permettait de s’adapter sans problèmes (autres que les habituels) quelques soit l’origine et le comportement de son vis-à-vis. Non pas qu’elle soit imperturbable mais son absence d’attentes et de préjugés l’aidait beaucoup, la dotant d’une ouverture d’esprit presqu’à toute épreuve. D’un autre côté il fallait une certaine ouverture d’esprit pour la côtoyer également.

- L’Institut recueille et forme en effet des mutants pour qu’ils puissent s’éduquer et maitriser leurs pouvoirs afin de se réinsérer et de vivre normalement, tout en pouvant promouvoir la cohabitation pacifique que prône son directeur et son corps enseignant.

L’école de la paix, pas réellement. L’école de l’espoir c’était déjà plus réaliste. L’école de l’Idéal Xavier c’était la vérité, avec tout ce que cela impliquait comme engagement et comme potentiel concession.

Laissant un silence pour que Ninon puisse considérer qu’elle était au bon endroit et faire ce qu’elle ferait, Rachel prit simplement le parti d’attendre et de considérer ce qui lui serait dit avant de répondre, même si à le faire une question germa dans son esprit et s’échappa par ses lèvres.

- Du coup, si je peux t’aider en quoi que ce soit, dis-le.

Plus que les indications, la visite ou l’installation, c’était sur le besoin d’aide recherché que ce concentrait l’Echo même si elle restait prête à faire tout le reste. D’après ce qu’elle percevait du cerveau de Ninon dans son propre esprit, la mutation était mineure et de nature psychique même si cela ne lui permettait pas de déterminer ce que c’était. Elle n’avait jamais vue cette modification, il lui semblait, ou alors c’était trop loin pour qu’elle puisse ou veuille s’en souvenir, néanmoins c’était l’une des rares zones qui restait encore inerte chez elle. Mais qu’importait son manque de savoir, si Ninon voulait lui dire elle lui dirait et si Rachel avait besoin de connaitre elle demanderait, ce n’était pas plus compliqué que cela à ses yeux.

Mettant les mains sur les hanches, soulevant légèrement sa veste du fait, l’Echo du Phénix attendit les paroles de sa vis-à-vis avec cette même détente qui lui semblait communicative, vu le sourire qui lui avait été fait.
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeMer 6 Aoû - 21:00

Avec un peu de recul, la jeune française se sentit avoir l’air de ressembler à une préadolescente ne sachant pas comment annoncer à sa mère l’arrivée ses premières règles… Même si elle savait qu’elle n’avait en théorie, ni à se sentir gênée, ni à avoir peur, les souvenirs des divers actions menées contre les mutants restaient profondément encrées dans sa mémoire. Donc trouver la juste mesure entre en dire assez pour être comprise mais pas trop dans l’hypothèse où il aurait fallu trouver un plan de fuite n’avait pas été simple pour Ninon qui n’était déjà pas d’un naturel doué pour le dialogue. Sans compter que le temps qu’elle passa à retenir son souffle en attendant la réponse de la rousse en face d’elle lui parut une éternité, d’autant plus que cette dernière lui avait paru légèrement perplexe l’espace d’un instant :

_ « Bienvenue à l’Institution Charles Xavier pour jeunes surdoués, Ninon. Commença t’elle en lui rendant son sourire. T’inquiète pas pour les confusions, j’ai pigé le truc. Donc oui, on héberge bien des mutants ici et oui on peut t’aider. Le visage de son interlocutrice se décontractant, elle reprit, l’Institut recueille et forme en effet des mutants pour qu’ils puissent s’éduquer et maîtriser leurs pouvoirs afin de se réinsérer et de vivre normalement, tout en pouvant promouvoir la cohabitation pacifique que prône son directeur et son corps enseignant. »

 Au fur et à mesure que la rousse parlait, Ninon sentait toutes les tensions en elle se dissiper et son sourire s’agrandir. Ces longs mois de recherche, d’attente et de doutes avaient enfin porté leurs fruits. Rassurée d’avoir enfin trouvé le refuge qu’elle cherchait tant, non seulement pour elle, mais aussi pour sa famille, car même si elle l’avait toujours accepté telle qu’elle était, elle savait aussi qu’il ne se passait pas une journée sans que ses parents ne se fasse du soucis pour elle et pour son futur, trop conscients de ce que les mutants pouvaient inspirer chez personnes ne possédant pas la même tolérance envers la mutation qu'eux, allant donc jusqu’à la surprotéger par moments. Alors à ce moment là, presque tous ses doutes s’envolèrent. Bien sur, elle aura encore du chemin à faire, mais elle savait maintenant qu’elle ne serait plus seule et qu’elle pourrait avancer avec d’autres mutants qui auront vécu des situations similaires à la sienne. Perdue dans ses pensées, elle aurait presque volontiers sautillé de joie, mais elle s’abstint, sourire de toutes ses dents était déjà bien suffisant. Redescendant sur terre, elle remarqua que l’autre jeune femme semblait attendre une réaction de sa part, elle nota aussi que cette dernière ne s’était pas présentée, mais ne s’en vexa pas pour autant. En effet, si elle ne l’avait pas fait, c’est qu’elle devait avoir ses propres raisons et elle le comprenait parfaitement. Essayant de remettre ses idées en ordre, elle reprit :

_ « Je… Je ne sais pas quoi dire, c’est, elle chercha ses mots, c’est encore mieux que ce que j’espérais.

_ Du coup, si je peux t’aider en quoi que ce soit, dis-le. Lui répondit la rousse dont l’attitude détendue et souriante était communicative.

_ En bien, j’ai été « diagnostiquée » comme mutante il y a deux ans, commença Ninon, même si les premiers signes ont du arriver il y a environ quatre ans. Pour faire simple, j’arrive à contrôler les ombres, enfin contrôler,…. C’est un peut-être un tout petit peu exagéré, fit elle en baissant les yeux, je t’aurais bien montré, mais à chaque fois que j’essaie de faire quelque chose, c’est le drame… continua t’elle avec un sourire gêné. Enfin tout ça pour dire que j’aimerais vraiment faire partie de cette école maintenant que je sais que je ne me suis pas trompé et qu’elle existe réellement ! Tu voudrais bien m’expliquer comment ça se passe ? Je suppose qu’il doit y avoir tout un tas de papiers à remplir et de documents à donner, non ?

Après quelques secondes d’hésitation, elle se décida à poser des questions sur l’autre jeune femme :

_ Es… Es-tu une mutante toi aussi ? Je veux dire, certainement si tu es ici, c’était stupide comme question… Mais, c’était toi tout à l’heure ? Pour l’eau ? Quasiment certaine de la réponse, elle continua avec un sourire, merci. Avant de se reprendre, Je suis désolée, je parle beaucoup, c’est pas dans mes habitudes et j’ai peur d’être ennuyeuse… »

Ninon était rarement aussi bavarde et surtout aussi curieuse en ce qui concernait les autres, alors peut-être était-ce la fatigue ou bien la pression qui redescendait, mais elle avait vraiment envie de s’intéresser à tout ce nouveau monde qui l’attendait et à ses protagonistes.
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeVen 8 Aoû - 20:42

Le sourire de Ninon s’agrandit, chose qui était bon signe ; à moins qu’il soit forcé mais Rachel ne le croyait pas, considérant la détente toujours plus grande des muscles du corps de la nouvelle venue. Quand à ne pas savoir quoi dire, alors il suffisait de se taire ; logique non ? Mieux que ce qu’elle espérait ? Cool alors.

Moins cool cette histoire de diagnostique, même si c’était en effet une présentation classique car la plupart des médecins présentaient la mutation comme une maladie ; triste mais révélateur de la pensée moyenne. Une preuve de la normalité de ce qui était arrivé à Ninon malgré que beaucoup puissent considérer cela comme une anormalité, justement. Premiers signes quatre ans plus tôt, émergence deux ans plus tôt ; mutations relativement placide, du coup, pour mettre autant de temps à se révéler. Généralement c’était en un jour que tout arrivait et il fallait faire avec, même si certains avaient la chance de naitre ainsi et donc de ne jamais connaitre le changement ; même si, du fait, ils avaient la fâcheuse tendance à ne pas savoir se mettre à la place des humains normaux.

En tout cas le contrôle des ombres, c’était intéressant! Oui, Rachel avait déjà vu, mais le phénomène de conversion de la différence de photon présent à un endroit en matière pseudo-physique était un truc des plus intéressants à observer ; après, à l’époque elle ne percevait pas le monde aussi précisément qu’il lui était possible aujourd’hui et cela n’en augmentait que plus l’intérêt. Après elle n’irait pas non plus étudier cela, elle n’avait pas envie de se prendre la tête. D’autant que c’était visiblement mal contrôlé pour l’instant.

- Je t’aurais bien montré, mais à chaque fois que j’essaie de faire quelque chose, c’est le drame…

Alors il valait mieux éviter de faire ça dans l’Institut et attendre que les pouvoirs soient un peu mieux maitrisé ; Rachel n’était pas du genre curieuse de toute façon et n’en tenait nullement rigueur à Ninon. Tant que cela ne mettait pas en danger des élèves, c’était bon, et si cela le faisait, elle se chargerait de limiter les dégâts au maximum.

L’enthousiasme juvénile de celle qu’elle supposait adolescente ou peu s’en fallait entretint le sourire de l’Echo, qui s’en allait faire la guide une fois encore ; mais qui, en effet, allait devoir passer par l’étape paperasse…

- Ouais, y’a d’la paperasse d’inscription, dit-elle avec une motivation tout d’un coup bien inférieure, comme si elle était aller se prendre la douche qui tombait dehors.

- Es… Es-tu une mutante toi aussi ? Je veux dire, certainement si tu es ici, c’était stupide comme question… Mais, c’était toi tout à l’heure ? Pour l’eau ? Merci. Je suis désolée, je parle beaucoup, c’est pas dans mes habitudes et j’ai peur d’être ennuyeuse…

- T’inquiètes pas. Je parle pas beaucoup alors tant mieux que toi ce soit l’inverse, y’aura moins d’silence, répondit-elle avec un léger amusement, suffisamment pour qu’il soit difficile de déterminer si elle blaguait ou était sérieuse ; elle l’était néanmoins, l’amusement venant du fait qu’elle trouvait drôle que la difficulté entraine la parole. Et oui, c’était moi pour la flotte. Je suis mutante aussi.

Rachel Anne Summers était plus que mutante car outre être née de l’union de deux lignages mutants particulièrement puissants, les Summers pour son père et leur capacité à produire d’une façon ou d’une autre une énergie illimitée et les Grey pour sa mère dont le gène X dominant permettait une hérédité de capacités extrêmement étendues, elle était liée à la Force Phénix, que ce soit par destinée ou héritage cela ne changeait rien au niveau des capacités que cela lui apportait même si sa changeait tout au niveau de sa nature. Cependant elle n’était pas adepte de s’étendre à ce niveau là alors elle n’approfondirait pas plus que le nécessaire : Ninon c’était limitée à lui demander si elle était mutante et elle avait répondu à l’affirmative.

- Suis-moi, reprit-elle en se mettant en mouvement, joignant un geste de la main aussi négligent que le précédent afin de souligner son invitation à avancer.

Avance qui ne prit guère de temps puisqu’elles se dirigeaient vers le Secrétariat et la Vie Scolaire, tous deux se trouvant dans les premières portes intérieures de la bâtisse après l’escalier qui montait au premier, et se composaient de deux bureaux, le plus reculé étant celui de la secrétaire Darla Stinger, une Cyberpathe de 25 ans froide à en être psychorigide qui évitait tout contact physique ou visuel, était aussi émotive que les machines qu’elle manipulait mais néanmoins dotée d’un don caché pour la répartie cinglante et d’un humour en tenant au cynisme et à la condescendance. L’autre, plus proche des entrée, pouvait faire tenir aisément jusqu’à trois personnes bien que les sièges fussent rarement tous remplis, les surveillants tournant à ce poste. Il y avait sur les bureaux des trieurs et des dossiers classés, ainsi qu’un ordinateur, un pour la secrétaire et un seul pour les surveillants, ce qui était suffisant pour effectuer les tâches administratives qu’on leur déléguait. Il y avait aussi, sur le bureau des surveillants, des imprimés avec le plan de l’Institut et le règlement intérieur pour guider les nouveaux étudiants et résidents.

Saluant négligemment l’autre jeune femme, qui le lui rendit avec une politesse froide et sans un regard, Rachel s’en vint se placer derrière le bureau des pions dont l’ordinateur c’était mit en route précédemment, une pression télékinétique sur le bouton de lancement suffisant à faire ce qu’aucun pion n’était présent pour faire, Neassa étant partie en vacances. Prenant position sur l’un des sièges sans juger utile d’inviter Ninon à en faire autant, elle commença à pianoter sur le clavier tout en pestant mentalement sur la primitivité de la machine, l’absence d’écran tactique et le Windows 8 lui déplaisant relativement. Cependant elle trouva facilement les fiches d’inscription, ouvrant une nouvelle qui n’avait plus qu’à être remplie.

- Bon, on fait l’inscription par ordi, ça sera plus rapide même si je devrais te demander un certain nombre de papier également. C’est du classique, je pense, à quelques sections prêt. Nom, prénom(s), date et lieu de naissance, nationalité et visa si étranger, adresse fixe et adresse annuelle si tu résides pas à l’Institut, un numéro de téléphone et un mail, tout un bazar sur la situation familliale, (bazar incluant les catégories socioprofessionnelles des parents et de l’étudiant, les éventuelles bourses, la situation de l’année précédente en terme d’étude, le dernier diplôme obtenu et son année d’obtention – soit en définitive moins concernant la famille que les informations annuelles) la couverture sociale et enfin ce dans quoi tu veux être, niveau filière. Après, y’aura des pièces justificatives à fournir, l’attestation de résultats aux examens d’l’année précédente ou le diplôme antérieur et la notification d’attribution de bourse s’il y a lieu. L’inscription est gratuite.

Et heureusement parce que de son point de vue, il fallait être payé pour faire autant de paperasse. Bon, elle était bénévole mais généralement les gens qu’elle accueillait étaient déjà inscrit ; l’administratif c’était le mal !

- Il faudra aussi que tu passe une visite médicale à l’Institut, et que tu me dises si ta mutation entraine des risques de blesser accidentellement et de manière incontrôlée autrui. Ça c’est pas dans l’dossier mais faut qu’on le sache, pour s’adapter.

Ça allait être long… nécessaire mais long…
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeDim 10 Aoû - 16:14

_" T’inquiètes pas. Je parle pas beaucoup alors tant mieux que toi ce soit l’inverse, y’aura moins d’silence, avait répondu l’autre jeune femme d’un air légèrement amusé dont la sincérité ne faisait aucune doute pour Ninon. Et oui, c’était moi pour la flotte. Je suis mutante aussi.

_ Mmm, je l'savais, chuchota doucement Ninon à elle-même en français avec un petit sourire victorieux.

Elle fut néanmoins légèrement déçue qu’elle ne lui en dise pas plus sur sa mutation et ce qu’elle pouvait faire à part sécher les gens. Mais elle ne s’en formalisa pas pour autant car même si elle venait à peine de la rencontrer,  elle avait bien compris la personnalité très mystérieuse et réservée de la rousse. De toute façon,  elle aurait tout le temps d’en découvrir plus sur elle dans les mois et peut-être les année qu’elle passera au sein de l’institut.

_ Suis-moi," continua la jeune femme avec un mouvement désinvolte de la main pour l’inviter à la suivre.

Ce que Ninon fit immédiatement, toujours avec le sourire et curieuse de la suite des événements.  Après avoir lu les pancartes sur lesquelles était écrit «Secrétariat » et « Vie scolaire », elle la suivit vers un couloir dans lequel se tenaient deux petits bureaux et elles entrèrent dans le second. Là, elles y rencontrèrent brièvement une autre jeune femme qui, à la différence de la mutante rousse, semblait relativement froide et rigide, ne daignant même pas lever son regard vers les nouvelles arrivantes. La jeune française tourna la tête vers l’ordinateur dont elle avait entendu le petit « clic » caractéristique de son démarrage. Mais ce qui l’interpella réellement, c’est que personne ne se trouvait devant lui et que donc personne n’avait pu l’allumer… Elle tourna son regard vers la rousse, mais rien dans son attitude ne montrait qu’elle y était pour quelque chose, idem pour l’autre jeune femme se trouvant avec elles dans la pièce.
En la voyant s’assoir face à la machine, Ninon l’imita et prit le siège se trouvant à côté d’elle, attendant patiemment que la rousse retrouve ce qu’elle cherchait dans les fichiers de l’ordinateur, qui, entre parenthèses, ne devait pas dater d’hier.

_ "Bon, on fait l’inscription par ordi, ça sera plus rapide même si je devrais te demander un certain nombre de papier également, entama t’elle,  c’est du classique, je pense, à quelques sections prêt. Nom, prénom(s), date et lieu de naissance, nationalité et visa si étranger, adresse fixe et adresse annuelle si tu résides pas à l’Institut, un numéro de téléphone et un mail, tout un bazar sur la situation familiale, la couverture sociale et enfin ce dans quoi tu veux être, niveau filière. Après, y’aura des pièces justificatives à fournir, l’attestation de résultats aux examens d’l’année précédente ou le diplôme antérieur et la notification d’attribution de bourse s’il y a lieu. L’inscription est gratuite.

_ Ca devrait aller, ce n’est pas trop compliqué, commença Ninon avec un sourire. Donc, nom : LENOIR, L.E.N.O.I.R, épela t’elle pour aider l’autre jeune femme à taper les informations sur son ordinateur, prénom : Ninon, N.I.N.O.N, née le 20 décembre 1993 à Bordeaux, nationalité : française, pour le visa, je l’ai sur moi, on me l’a demandé en arrivant à l’aéroport, Ninon fouilla quelque secondes dans son sac à main pour en sortir son passeport et son visa avant de les donner à l’autre mutante, pour le téléphone, comme je viens d’arriver, il a fallu que je prenne un nouveau forfait, spécifique aux Etats-Unis, alors je ne connais pas encore très bien mon numéro, elle sortit son téléphone portable et chercha son numéro à l’intérieur, ah voila, c’est 212-555-2386 et le mail c’est N.Lenoir@ gmail.com.  

Ninon fit un pause pour permettre à son interlocutrice de taper toutes les informations qu’elle lui donnait. La paperasse n’avait jamais été son truc, elle était donc bien contente que quelqu’un veuille bien l’aider pour s’en sortir. Quand la rousse releva la tête dans l’attente des renseignements suivants elle continua :

_ Ma mère, Lucy, avec un Y à la fin, précisa t’elle, Lenoir, née Brown est graphiste, et mon père, Jean Lenoir, est architecte, il a son cabinet à Bordeaux. Et j’ai aussi un frère, Paul, il a 18 ans et  est étudiant. J’ai eu le BAC en 2012 et j’ai validé mes deux premières années en FAC d’histoire de l’art. Niveau couverture sociale, comme j’ai le statut d’étudiante à l’étranger, j’ai droit à la sécurité sociale française, je me suis occupée des formulaires en France avant de partir, et je n’ai pas de bourse mais une pension de mes parents. J’ai tous les justificatifs dans mon sac normalement, j’ai essayé de prévoir le maximum ! Ninon sortit une pochette de son sac avant de la donner à la mutante en face d’elle. J’ai les photocopies des examens et des partiels, des justificatifs de domicile et aussi les attestations de droit pour les assurances et couvertures sociales. Oh, et j’allais oublier, niveau filière j’aimerais de préférence histoire de l’art si vous proposez ce genre de formation.

_ Il faudra aussi que tu passe une visite médicale à l’Institut, continua l’américaine, et que tu me dises si ta mutation entraîne des risques de blesser accidentellement et de manière incontrôlée autrui. Ça c’est pas dans l’dossier mais faut qu’on le sache, pour s’adapter.

Ninon se tendit quand l’autre mutante commença à parler de visite médicale car étant de nature particulièrement pudique, elle n’aimait pas vraiment ce genre de situation. Elle répondit donc par une petit sourire forcé et crispé. En ce qui concernait les risques liés à sa mutation, ça, c’était une autre histoire…

_ Et bien… Je ne saurais pas vraiment l’expliquer, mais ma mutation ne se montre quasiment que par mon « inconscient »… Quand je dors donc, et de manière plus générale, quand je n’en fais pas exprès… Bref, la dernière fois que j’ai dormi devant quelqu’un, c’était pendant une séance d’hypnose, devant un psy… Qui a fini à l’hôpital… Termina t’elle avec un petit rire nerveux.

Mais à ce moment là, le sourire de Ninon s’effaça. Prise d’un doute, elle se dit qu’elle aurait peut-être mieux fait de ne pas mentionner ce dernier point, la dernière chose dont elle avait envie était d’être recalée et mise à la porte pour cause d’avoir été potentiellement dangereuse une ou deux fois.  
Elle se rattrapa aussitôt, légèrement paniquée :

_ Mais j’en ai pas fait exprès ! C’est juste quand je dors, le reste du temps ça n’arrive quasiment jamais!"
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeSam 16 Aoû - 16:22

Passant outre la réplique en langue étrangère qu’elle ne comprenait pas, se limitant à l’anglais et à quelques notions de Filipino, Rachel eut tout loisir de s’en aller vers l’administratif… plus elle s’approchait, moins elle avait envie, étrangement. Et une fois Ninon assise face à elle, ce fut trop tard pour reculer ; elle aurait pu penser que plus vite elles commençaient plus vite elles finissaient mais non, il ne fallait jurer de rien avec l’administration.

- Ca devrait aller, ce n’est pas trop compliqué, commença l’adolescente, faisant faire des yeux surpris à Rachel ; ouais, c’était jamais « trop compliqué » mais ils avaient l’art de tout compliquer et il manquait toujours un truc indispensable et patati et patata. Donc, nom : LENOIR.

Rachel ne dit rien mais autant si c’était léger que de ce plaindre de l’administratif le nom de la française la fit s’assombrir violemment. Nul besoin qu’on lui épèle car plus que s’écrire comme ça ce prononçait l’Echo du Phénix en avait connu un, de Lenoir, et ça n’était pas que des bons souvenirs même si c’en était désormais fini. Un lien de famille ? Peut-être ou peut-être pas, elle ne savait pas si elle demanderait mais cette information avait suffit à ce que son visage se ferme dans une neutralité froide. Nulle introspection néanmoins, elle continuait de rentrer les données car amplement capable de faire deux choses en même temps ; sauf exceptions. Ernest n’avait pas de fratrie, sauf si on considérait le clone qu’elle avait torturé à mort, mais des cousins/cousines cela restait possible. Après Rachel ne se souvenait pas d’où il venait, ayant eue la quasi-totalité des allégeances possibles dans la gosse pomme avant même d’avoir la quinzaine et ayant définitivement fini à l’asile pour cela.

Ne prenant même pas la peine de regarder de ses yeux le visa, Rachel entra la bonne catégorie avant de faire un signe de tête comme quoi c’était bon, se basant sur ses sens psychiques pour lire les informations qui étaient nécessaires à rentrer. La suite était sans grande surprise, Ninon c’était dépêchée de prendre un nouveau forfait dès son arrivée ce qui était plutôt sage et les adresses mail étant internationale de toute façon.

La pause la vit tourner le regard légèrement perplexe envers son interlocutrice car, même si elle ne les touchait pas régulièrement et avait une certaine hâte que les ordinateurs de son époque soient inventés ici, elle avait grandie parmi toute cette technologie et son utilisation lui était aussi naturelle que marcher ou parler. Néanmoins c’était gentil à Ninon de l’attendre et cela lui douci les traits alors qu’elle était prête pour la suite.

Graphiste, c’était quelle PCS ça ? Cadre et profession intellectuelles supérieures ? Merde quoi, c’était des dessins ! Et Architecte… des dessins impliquant des maths ! De toute façon c’était soit ça soit professions intermédiaires. Aller, op, un dans chaque ; de toute façon, la France et l’économie ça avait toujours été négatif. Et le frère… elle en faisait quoi ? Enfin, dans l’inscription ? Il était pas demandé et l’Echo du Phénix ne pensait pas qu’il soit judicieux de le mettre dans les enfants à charge. C’était une information personnelle sur Ninon, cependant. Bac en 2012 et deux années en FAC d’Histoire de l’Art ; étrange que de ne pas terminer le cursus de trois ans pour s’exporter dans une université nord-américaine afin de faire la maitrise mais de toute façon le Bachelor et la Licence c’était la même reconnaissance d’études, il fallait juste faire gaffe au changement de programme et donc éventuellement aux différences de pré-requis et d’enseignements. Vive les cours de rattrapage, quoi.

- Niveau couverture sociale, comme j’ai le statut d’étudiante à l’étranger, j’ai droit à la sécurité sociale française, je me suis occupée des formulaires en France avant de partir, et je n’ai pas de bourse mais une pension de mes parents. J’ai tous les justificatifs dans mon sac normalement, j’ai essayé de prévoir le maximum !

Rachel sourit ; c’était cool de voir qu’en effet, tout avait été prévu. Tellement plus simple. C’était pour cela, en fait, que Ninon considérait que ce n’était pas trop compliqué : elle avait déjà tout préparé. Une administrative ! Rachel espérait que ce n’était pas contagieux. D’un autre côté, elle avait passé des mois avec Jade qui était hyper-ordonnée et elle fonctionnait toujours par bordel organisé donc elle ne devait pas avoir trop à craindre, sa santé était de fer.

Aparté mise à part, elle prit les photocopies une fois ces dernières sorties pour les entasser dans un tas qui serait bientôt complété par les imprimés de ce qu’elle était entrain de remplir, et sélectionna dans la liste des filières proposées l’histoire de l’art. La normalité c’était fait. Et la particularité fit grimacer et ce tendre, la faisant décoller le nez de l’écran pour regarder Ninon.

Mutation contrôlée exclusivement par l’inconscient ; c’était à double tranchant fonction de la mutation car là où certaines se manifestaient du fait avec un naturel égal à celui des gestes, induisant des utilisations conscientes mais dociles des capacités mutantes, d’autres ne réagissaient qu’aux pulsions inconscientes et s’avéraient, du fait, incontrôlable. Et l’autre mutante semblait être dans ce cas là… au point de pouvoir blesser les gens. Rachel resta pensive.

-  Mais j’en ai pas fait exprès ! C’est juste quand je dors, le reste du temps ça n’arrive quasiment jamais !"

- Oki. On va te mettre dans une chambre seule, du coup. Tu pourras déménager ou on pourra faire venir quelqu’un avec toi lorsque tu la contrôleras mieux. Y’a des risques pour le mobilier ?

Ninon serait placée dans une chambre double, puisqu’elles allaient par deux ou quatre dans les dortoirs, néanmoins s’il fallait éviter les dégâts matériels Rachel en retirerait le mobilier en trop afin que, plus qu’avoir du remplacement, éviter les destructions inutiles.

- Et t’inquiètes pas, même si tu casses quelque chose on te fera pas payé si c’est pas fait exprès.

Terminant sa registration, l’Echo du Phénix appuya sur l’impression et laissa les deux exemplaires sortir de l’imprimante un peu plus loin, se levant pour s’en aller les prendre et en tendre un à Ninon, ajoutant les photocopies des feuilles à celui qu’elle agrafa avant de le mettre… excellente question.

- Tu le rangeras avec les autres ? demanda-t-elle à Darla en déposant le dossier sur son bureau avec un grand sourire quémandeur. Merci.

Laissant là la secrétaire faire son boulot pour un échelon qui ne devait pas lui être inférieur mais qui ne devait pas être là de toute façon, Rachel fit signe à Ninon de la suivre et s’en retourna dans le grand couloir vitré, marchant à direction de l’arrière de l’Institut.

- Bon, là c’est toutes les salles de bordel administratif, dit-elle en désignant les salles à l’intérieur alors qu’à droite, les vitrent laissaient voir à une dizaine de mètres les murs herbeux du labyrinthe se trouvant au sud-est de l’Institut, c’est marqué sur la porte à c’qui se trouve dedans.

Rapidement, la fenêtre se termina alors qu’elles arrivaient à l’un des aménagements qui avaient été rajoutés à l’arrière de la bâtisse, sorte de champignon ayant poussé sur le manoir pour accueillir un large ensemble en demi-cercle de pièces séparée par des panneaux de lambris et toutes équipées pour l’une des divers formes de détente « calme » : tables et chaises, tables basses et canapés, télévision et console de jeu ou lecteur DVD/Blue-ray, jeux de société, etc.

- ça c’est le foyer, étonnamment peu utilisé mais c’est sympas de s’y retrouver de temps à autre. De l’autre côté du manoir, selon l’même agencement, t’as la salle des profs et quelques bureaux pour ceux qui souhaite en avoir.

Inutile de préciser que, considérant la taille du manoir, les bureaux personnels étaient généralement fait avec les moyens du bord et la plupart des professeurs se contentaient d’une salle de classe, situées à l’avant du bâtiment, ou de la salle commune des profs.

S’arrêtant quelques instants pour laisser à Ninon le soin de regarder les lieux, l’Echo du Phénix ne s’apprêta pas moins à repartir rapidement pour continuer de lui présenter ce flanc du rez-de-chaussée tout en la conduisant à sa chambre… dont elle avait ENCORE oubliée les clés.

- D’oh, s’exclama-t-elle en baissant la tête violemment, dépitée ; le facepalm n’était pas loin. Excuses-moi, j’ai oubliée la clé de ta piaule. Je reviens tout de suite.

Commençant à s’éloignée, elle s’arrêta après quelques pas pour préciser tout autant de « détails ».

- Si tu poursuis ce couloir, t’arriveras à une intersection avec le choix d’aller à gauche ou avant-droite ; les dortoirs des filles sont à avant-droite, dans le bâtiment juste à l’extérieur. A gauche, t’auras un nouveau couloir qui conduite de l’autre côté de l’Institut avec entre temps le réfectoire et les cuisines, ainsi qu’un escalier qui monte aux étages. Reprenant la marche elle conclut simplement : Hesite pas à avancer un peu, je te rattraperai et je te perds pas de vue.

Pour sa défense, c’était les vacances !
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Ninon Lenoir
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeSam 16 Aoû - 22:18

Même si la rousse s’était rembrunie d’un seul coup à l’instant où Ninon lui donna son nom, elle ne fit cependant aucun commentaire. Peut-être était-ce juste les tâches administratives qui n’enchantaient pas du tout la mutante et pas uniquement l’évocation de son nom. Nullement vexée, elle avait continué à lui donner toutes les informations nécessaires à son inscription.
Elle retrouva tout de même un semblant de sourire et un air plus détendu quand la française lui présenta une pile de justificatifs en tous genres. Ce qui était compréhensible, il n’y avait rien de plus ennuyeux que d’oublier un papier. Alors les avoir tous, et plus encore, sous la main devait être une bonne nouvelle pour elle. D’ordinaire, même si elle n’était pas totalement désordonnée pour autant, Ninon était beaucoup moins organisée… Oubliant toujours quelque chose, en cherchant toujours une autre, posant ses clefs à un endroit pour finalement les oublier et les chercher partout sauf à cet endroit bien précis qui n’était jamais le même que la dernière fois, bien évidemment. Tout en est-il que, son déménagement à l’autre bout du monde étant particulièrement  angoissant, elle s’était organisée comme jamais pour ne rien oublier, les démarches pour obtenir le moindre coup de tampon d’un pays à un autre étant comparable à certaines quêtes herculéennes…
Comme prévu, l’annonce de la nature imprévisible des pouvoirs de Ninon eut l’air surprendre l’autre mutante et de la laisser perplexe et pensive sur sa situation. Cependant, après le petit moment de panique de la nouvelle étudiante, elle s’était empressée de lui répondre :

_ « Oki. On va te mettre dans une chambre seule, du coup. Tu pourras déménager ou on pourra faire venir quelqu’un avec toi lorsque tu la contrôleras mieux. Y’a des risques pour le mobilier ? avant de préciser, et t’inquiètes pas, même si tu casses quelque chose on te fera pas payer si c’est pas fait exprès.

Ninon qui avait du arrêté de respirer se détendit. Apparemment, même si la situation semblait légèrement, elle n’était pas si préoccupante que ça et ne demandait vraisemblablement qu’un petit moment de « mise en quarantaine » , le temps qu’elle contrôle mieux ses pouvoir et qu’elle ne pose plus de danger pour les autres malgré elle.

_ Heum… Je… Je n’ai encore jamais fait valser le lit ou la commode, ils ont à peine bougé,  mais les choses plus petites finissent souvent s par terre, surtout si elles se trouvent sur les murs.

Ninon observa la rousse s’occuper des derniers détails de son inscription avant d’aller chercher les copies qui l’attendaient dans l’imprimante, de lui en remettre une et de s’adresser à l’autre jeune femme dans la pièce.

_ Tu le rangeras avec les autres ? demanda-t-elle en lui souriant aimablement.

Après avoir déposé le dossier sur son bureau, l’autre mutante invita Ninon à la suivre d’un simple geste de la main. Cette dernière plia soigneusement son papier et le rangea dans son sac avant de se lever et s’exécuter avec un hochement de tête, ayant déjà repris sont sourire qui ne la quittait quasiment plus. Les deux jeunes femmes retournèrent dans le grand couloir vitré par lequel elles étaient déjà passées en arrivant pour cette fois-ci se diriger vers ce qui semblait être l’arrière de l’institut, marquant le début de la visite de l’établissement.

_ Bon, là c’est toutes les salles de bordel administratif, commença t’elle tout en marchant, c’est marqué sur la porte à c’qui se trouve dedans.

Tout en l’écoutant, Ninon eu aussi le loisir de remarquer que par les fenêtre, on pouvais apercevoir une sorte de labyrinthe de végétation à l’extérieur. Elle se dit immédiatement qu’il faudrait qu’elle aille y faire un tour dès que le premier rayon de soleil montrerait le bout de son nez. Avec son caractère calme, elle avait toujours été très proche de la nature, appréciant chaque moment passé allongée dans l’herbe ou bien à flâner librement au milieu des arbres, se laissant bercer par le souffle du vent sur son visage, le bruissement relaxant des feuilles sur les branches, ou bien le craquement de celle tombée au sol sous ses pas. Elle ne résistait jamais non plus à plonger son nez dans les pétales d’une fleurs en fermant les yeux avec délice, et peu importe ce qu’on pensait d’elle, les autres ne savaient certainement ce qu’ils manquaient, passant à côté de petits moments de félicités se cachant à chaque moment de la journée…
Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus que ça à son amour pour la flore que sa guide reprit ses explications :

- Ca c’est le foyer, étonnamment peu utilisé mais c’est sympas de s’y retrouver de temps à autre. De l’autre côté du manoir, selon l’même agencement, t’as la salle des profs et quelques bureaux pour ceux qui souhaite en avoir.

Ninon nota toutes les informations dans un coin dans un petit coin de son esprit, hochant la tête de temps en temps pour signifiait qu’elle était attentive et qu’elle comprenait bien ce qu’on lui expliquait, après tout, ça pourrait toujours servir un jour. Qui plus est, le foyer était une pièce fort intéressante. Son style et sa forme contemporaines montraient clairement qu’elle avait été rajoutée bien après la construction du manoir lui-même. Cet espace de vie et de détende semblait parfait pour les jours de pluie ou les soirées, de quoi se poser tranquillement, regarder la télévision ou bien jouer. Même si la vie en communauté n’avait jamais été le fort de la jeune française, elle se dit qu’à défaut de pouvoir aller dehors les jours comme celui-ci, elle pourrait venir ici.
Alors que les deux jeunes femmes continuaient leur chemin dans le rez-de-chaussée, la rousse, à deux doigts du facepalm s’exclama :

- D’oh ! Excuses-moi, j’ai oubliée la clé de ta piaule. Je reviens tout de suite. Tout en repartant dans l’autre sens, elle se retourna rapidement pour continuer, si tu poursuis ce couloir, t’arriveras à une intersection avec le choix d’aller à gauche ou avant-droite ; les dortoirs des filles sont à avant-droite, dans le bâtiment juste à l’extérieur. A gauche, t’auras un nouveau couloir qui conduite de l’autre côté de l’Institut avec entre temps le réfectoire et les cuisines, ainsi qu’un escalier qui monte aux étages. Reprenant la marche elle conclut simplement : Hésite pas à avancer un peu, je te rattraperai et je te perds pas de vue.

Ninon sourit et acquiesça d’un mouvement de tête :

_ Oui, bien sur, puis, tandis que la rousse s’éloignait, elle répéta à voix basse doucement pour elle en français, alors, elle a dit à droite les dortoirs, à gauche réfectoire et cuisine…  On va dire à droite alors, au moins je pourrais poser mes affaires...»

Ninon continua son chemin dans le couloir avant d’arriver à la dite intersection, elle jeta un coup d’œil à gauche avant de bifurquer à droite vers le dortoir des filles. Elle décida de laisser sa valise juste devant, contre le mur, en prenant bien soin qu’elle ne gène personne. L’autre mutant étant partie chercher une clef, elles étaient donc forcées de repasser par là à un moment ou à un autre. Elle fit ensuite demi tour pour retourner à l’intersection et de continuer tout droit vers le réfectoire et les cuisines, commençant à avancer seule, se doutant que sa guide ne tarderait pas à la rattraper.
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeDim 17 Aoû - 21:29

- Heum… Je… Je n’ai encore jamais fait valser le lit ou la commode, ils ont à peine bougé, mais les choses plus petites finissent souvent s par terre, surtout si elles se trouvent sur les murs.

Bon, il n’y aurait rien à déplacer du fait qu’il n’y avait pas réellement de petites choses dans les chambres, à moins que petites n’inclut les tables de nuit et autre lampe de chevet ; chose restant moins grave qu’un lit en mezzanine bazardé au travers d’une fenêtre comme cela c’était déjà vu par le passé. Ce point éclaircit elles purent passer (trop rapidement) à la suite des opérations, en oubliant une mais une fois l’Echo du Phénix lancé il fallait attendre qu’elle percute pour changer de direction. Chose qui lui prit plus de temps qu’à Ninon qui hochait la tête à ses explications, s’intéressant tant à l’architecture qu’à la fonction du lieu présenté. Mais lorsque Rachel eut arrêtée de suivre moutonnement son habitude pour se rendre compte de son erreur l’autre jeune femme lui offrit simplement son indulgence ; la rousse n’était pas du genre à culpabiliser, elle avait des choses bien plus sérieuses sur la conscience qu’un simple oubli de clé, mais c’était toujours une bonne chose que de voir un sourire à une inattention, la bonne humeur valant mieux que les reproches.

Laissant donc Ninon faire un peu d’exploration la télékinésiste lévita à quelques centimètres du sol pour s’en arriver plus rapidement à cette pièce précédemment quittée où Darla attendait avec la clé entre l’index et le majeur tous deux tendus dans sa direction, chose qui la fit sourire ; toute aussi particulière qu’elle soit elle n’était pas méchante. Enfin elle ne se priva pas non plus d’une réplique sarcastique ; jamais deux sans trois ? Ouais, Rachel ferait mieux la prochaine fois !

Continuant d’observer la nouvelle se déplacer de par ses perceptions psychiques qui s’étaient agrandies pour la suivre, elle put la voir larguer son sac à l’intersection sans la moindre crainte qu’il ne soit trouvé et touché par des étrangers (selon toute probabilité il aurait simplement été ramené à la vie scolaire en tant qu’objet trouvé mais l’Echo n’avait pas envie d’un autre aller-retour dans cette pièce, surtout que jamais deux sans trois quoi…) pour se diriger vers l’intérieur et plus précisément vers les salles de bouffes.

Le Réfectoire disposait de deux entrées situées aux deux extrémités du couloir, les premières portes après les intersections symétriques qui conduisaient aux dortoirs et vers l’avant de l’Institution, et était une grande pièce en demi-cercle similaire au foyer et bureaux des professeurs à l’exception qu’il était entièrement en baie vitrée donnant sur la terrasse, son terrain omnisport et la piscine avec en arrière plan le lac Breakstone. Entre les deux portes se trouvait un self-service et dans la pièce une quarantaine de tables dont certaines avaient été sortie du fait de la saison.

Les escaliers donnant sur les étages se trouvaient également au niveau des intersections et prenaient une forme différente que celui du hall : au lieu d’un grand escalier central il y en avait deux séparés et plus que donner accès au premier ils continuaient vers le second et le troisième en deux rectangles somme toute classique. Il était aussi aisé d’accédé au couloir des X-Men, composant tout le premier étage, ici qu’à l’avant.

Une fois dépassés les escaliers et les entrées du réfectoire on trouvait celles des cuisines, également grandes et toutes équipées : des grands frigos et congélateurs tapissaient le fond de la pièce située en continuité des bureaux administratifs dans un reste d’une époque où les usages des salles étaient différents, on trouvait un peu partout des contenant placardier et il y avait un lave-vaisselle « industriels », considérant sa taille et son mode de fonctionnement à roulement, et des fours de tout type. La majorité des meubles se trouvait équipée d’un plan de travail qu’il soit uni ou doté de plaques de cuisson, le tout répartie de manière équilibrée afin de permettre à divers cuisiniers de faire leur office sans se gêner. Enfin dans l’un des coins se trouvait les chariots de transport de plats, de plateaux et de vaisselle. C’était grand mais il fallait bien nourrir les quelques deux centaines d’individus qui se trouvaient à l’Institution.

Lorsque Rachel retrouva Ninon, elle lui lança habilement la clé de sa main gauche avant de les poser l’une et l’autre contre ses flancs.

- Y’a besoin de t’explique quelle pièce est quoi ? demanda-t-elle sincèrement, prête à le faire s’il le fallait avant de poursuivre sur quelques précisions : les horaires de repas sont 7h à 9h, 11h30 à 13h30 et 19h à 21h, t’as des plats tout préparés qui sont servis au self mais tu peux aussi choisir de te faire ta propre bouffe, moyennant que tu laisses les lieux en état.

Et non en l’état ; nuance fine mais importante pour le « respect des autres personnes venant cuisiner qui ne veulent certainement pas trouver un dépotoir culinaire ». Oui, c’était du vécu. Plus en tant que coupable d’ailleurs. Mais elle nettoyait bien à présent, rien de tel que la désintégration moléculaire pour avoir les tâches les plus tenaces ; certains Phénix brûlaient des mondes pour les purifier, Rachel essayait de pas faire cramer la bouffe et décrassait à un niveau moléculaire… chacun ses occupations !

- Et faut éviter de saloper les dortoirs avec de la bouffe, aussi.

Idée au passage dans laquelle elle avait une certaine expérience également ; après, si tu ne laissais pas de trace personne pouvait prouver que tu avais effectivement ramenée de la nourriture dans ta piaule.

- On va reprendre ta valise et te montrer ta chambre, que tu puisses la déposer avant la suite de la visite, ok ?

C’était mieux que de la laisser trainer puis ça permettrait de se poser un peu avant le petit marathon qu’était la visite et la présentation de l’Institut dans son ensemble. Enfin du point de vue de l’Echo du Phénix. D’un autre côté moins elle en faisait mieux elle se portait. Mais c’était une vraie question donc à Ninon de voir.

Les dortoirs étaient les deux bâtiments récents se dressant de part et d’autre de l’arrière de l’Institution, des petites tours carrées avec des escaliers et un ascenseur, des salles de bains communes situées au rez-de-chaussée contenant cependant des douches et des baignoires isolées, et des rangées de chambre similaire de 13m² dont la façade opposée à la porte avait une grande fenêtre sous laquelle se trouvait un bureau suffisamment grand pour accueillir les locataires, dont l’une des adjacentes avait une armoire du même acabit et un petit cagibi contenant des WC et l’autre, selon que la chambre était pour deux ou quatre personnes, contenait ou deux lits simples ou deux mezzanines avec table de nuit et lampe de chevet. Ce n’était pas du grand confort mais c’était du confort quant même.
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeLun 18 Aoû - 19:39

Après s’être engagée dans le couloir de gauche qu’on lui avait indiqué comme étant le couloir de la cafétéria et des cuisines, Ninon ne tarda pas, en effet, à tomber sur un première porte. Après quelques secondes d’hésitation, elle se décida tout de même à l’ouvrir pour y entrer. A la manière du foyer, la pièce était récente et formait un grand demi-cercle, entièrement vitré et remplie de nombreuses tables où les étudiants pouvaient manger. La jeune mutante avança dans la salle tout en regardant partout autour d’elle, histoire de se faire à son nouvel habitat, même si la cafétéria n’allait peut-être pas être l’endroit où elle passerait le plus de temps. Elle marcha ainsi jusqu’aux vitres pour pouvoir prendre un moment pour admirer l’extérieur du bâtiment quelques instants. De là où elle se trouvait, elle pouvait voir le terrain de sport, puis, faisant voyager son regard un peu plus loin, la piscine, largement assez grande pour pouvoir y faire de la natation. Enfin, un immense lac finissait la perspective qui s’offrait à ses yeux.
Une fois qu’elle jugea avoir pris suffisamment connaissance avec les lieux, elle sortit par la seconde porte de la cafétéria pour continuer son chemin dans le couloir, trouvant au passage la porte  d’entrée des cuisines. Elle l’ouvrit doucement pour y glisser discrètement la tête à l’intérieur et y jeter un rapide coup d’œil. La pièce, à l’instar du reste du manoir, était assez grande et, qui plus est, totalement aménagée avec plusieurs frigidaires et congélateurs dans le fond, des rangements un peu partout, un lave vaisselle, des fours et des plaques de cuissons, sans compter les larges étendues que représentaient les plans de travail. Comme Ninon adorait cuisiner, elle se demanda si les élève avaient accès à cette pièce ou bien si elle était uniquement réservée au personnel de l’établissement.  Elle nota dans un coin de sa tête qu’il faudra qu’elle pense à poser la question à la rousse quand elle la retrouvera.
Refermant soigneusement la porte derrière elle, elle fit demi tour pour retourner vers les dortoirs des filles et y attendre bien sagement sa guide. Elle ne tarda d’ailleurs pas à l’apercevoir à l’autre bout du couloir. Celle-ci, de retour des bureaux, marchait dans sa direction et une fois arrivée à quelques pas de Ninon, elle lui lança les clefs, très certainement dans l’espoir qu’elle les attrape au vol. Mais c’était sans compter sur les réflexes légendaires de la françaises qui ne put que jongler avec en essayant de les rattraper, les faisant malencontreusement rebondir sur le bout de ses doigts chaque fois qu’elle essayait de les resserrer autour des clefs. Cependant, fait étonnant, elle réussit tout de même à s’en emparer pour de bon au bout d’un moment sans les avoir faites tomber… Après un soupire de soulagement, elle releva ses yeux vers la rousse avec un sourire empreint d’un mélange de fierté et de gène.

_" Y’a besoin de t’explique quelle pièce est quoi ? Lui demanda cette dernière très aimablement.

_ Heum… Non, je pense avoir à peu près compris le principe de la cafétéria et de la cuisine, répondit Ninon en souriant. Par contre, comment se passent les repas et heu… On a le droit de se servir de la cuisine ?

_ Les horaires de repas sont 7h à 9h, 11h30 à 13h30 et 19h à 20h, t’as des plats tout préparés qui sont servis au self mais tu peux aussi choisir de te faire ta propre bouffe, moyennant que tu laisses les lieux en état.

Ninon acquiesça d’un hochement de tête et d’un nouveau sourire à la réponse de l’autre mutante.

_ Chouette ! Comme j’adore faire à manger, enfin surtout faire des tartes, ça aurait été bête de ne pas demander. Et ça semble plutôt logique de ranger en effet .

_ Et faut éviter de saloper les dortoirs avec de la bouffe, aussi.

_ Pas de soucis ! C’est rarement dans mes habitudes de grignoter de toute façon.

_ On va reprendre ta valise et te montrer ta chambre, que tu puisses la déposer avant la suite de la visite, ok ? Lui demanda la rousse.

_ Oui bien sur, je te suis ! Répondit Ninon, J’ai posé mes affaires devant le dortoir, j’espère que ça n’a pas posé de problème… J’ai juste pensé que s’il fallait crapahuter un peu partout dans le domaine, je serais plus à l’aise sans…

La jeune femme fit donc un léger signe de la main pour inviter Ninon à la suive dans le couloir qui menait aux dortoirs. Une fois arrivée devant la petite tour carrée, la française reprit ses affaire là où elle les avait laissé quelque minutes plus tôt pendant que sa guide était partie chercher la clef. Les deux mutantes entrèrent au rez-de-chaussée. Les fonctions des pièces étant marquées sur leur porte, Ninon pu constater qu’il y avait des salles de bains, le reste étant composé de chambres. Comme elle avait ses bagages, elle fut invitée à prendre l’ascenseur pour monter à l’étage où se trouvait sa chambre, la rousse lui indiquant la bonne porte.
Ninon tourna le clef dans la serrures avant d’ouvrir la porte et d’entrer.  Laissant sa valise juste à côté de cette dernière, elle avança jusqu’au milieu de la pièce, assez grande puisqu’elle devait faire dans les 13m².  En face d’elle se trouvait un bureau, surmonté d’une fenêtre de bonne taille, à sa droite, une armoire et une porte qui devait très certainement être celle des petits coins. A sa gauche se trouvaient deux lits. Pour l’instant elle serait seule à habiter cette chambre, mais elle avait hâte de pouvoir la partager avec quelqu’un.
Ninon se retourna vers l’autre mutante avec un grand sourire :

_ C’est super ici ! Du coup, je pense qu’on peut continuer la visite."
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeMer 20 Aoû - 22:23

Ninon avait choppée les clés avec l’habileté et la chorégraphie d’une jongleuse, chose insuffisante pour ralentir Rachel dans son idée mais qu’elle nota tout de même ; c’était cool d’être habile de ses mains ! Mais trêve de dispersion, surtout qu’elle avait encore des choses à dire.

- Chouette ! Comme j’adore faire à manger, enfin surtout faire des tartes, ça aurait été bête de ne pas demander. Et ça semble plutôt logique de ranger en effet.

L’Echo du Phénix aurait bien pu répondre qu’elle aussi aimait faire la cuisine et y passait un certain temps d’ailleurs, construisant des choses de ses mains pour les partager et les manger (ou parfois se limiter au second point), néanmoins cela ne lui vint pas plus qu’à l’esprit qui avait autre chose à dire et puis cela retourna dans le flot sans plus d’impact, poursuivant la discussion jusqu’à sa conclusion. Conclusion faite par son départ et quelques mots.

- Disons qu’on évite de déranger généralement mais au pire, quelqu’un l’aurait ramenée à la vie sco’ pour les objets trouvés histoire que son proprio puisse réclamer c’qu’il avait perdu.

Chose assez ironique lorsqu’on considérait que du fait la perte proviendrait du fait même qu’un autre veuille aider à retrouver ; mais il ne fallait pas se lancer sur un tel cheminement réflexif cyclique sans quoi cela allait rapidement devenir compliqué pour pas grand-chose puisque de toutes façons elles allaient récupérer la valise ET la déposer dans l’endroit où était sa place afin qu’elle ne gêne en effet pas Ninon dans le crapahutage de visite. Crapahutage qui passa par l’ascenseur d’ailleurs pour atteindre la chambre de Ninon ; alors oui mais… Rachel et les boites de métal de moins de deux mètres sur deux cela ne sembla pas passer de bon cœur. En bonne marcheuse et Télékinésiste qu’elle était jamais l’Echo du Phénix n’avait pensé à prendre l’ascenseur cependant, une fois à l’intérieur, elle se tendit légèrement. Cela ne lui faisait pourtant pas ça dans ceux menant à la base des X-Men, peut-être du fait qu’ils soient ronds, mais en tout cas elle n’était pas à son aise dans cette boite. Pas de la claustrophobie mais quelque chose en rapport avec son passé et les années passées dans une pièce pas plus grande que celle là, bien plus crasseuse et sinistre cependant, alors même qu’on l’en sortait pour la dresser ou la torturer. Poings serrés et visage aussi fermé qu’absent, elle supporta néanmoins le trajet avant de laisser s’écouler l’ombre une fois sortie, revenant à son naturel gentillet ; trop gentillet d’ailleurs.

Arrivée à la chambre, Rachel se contenta de croiser les bras et d’attendre dans l’encadrement de la porte une fois celle-ci ouverte, regardant Ninon prendre ses repères.

- C’est super ici ! Du coup, je pense qu’on peut continuer la visite.

Prendre très rapidement ses repères ; la chambre ne l’intéressait visiblement pas, mais alors pas du tout, et une fois ses bagages largués elle était prête pour la suite des opérations. Soit, l’Echo n’avait rien à y redire, s’éloignant de la porte pour qu’elle puisse être fermée selon le souhait de la Française, simplement ou à clé selon son degré d’inquiétude pour ses affaires.

Redescendant en passant par les escaliers qu’elle dévala par paire de marche, Rachel reprit à direction du bâtiment principal et rentra par là d’où elles venaient de sortir, filant droit vers les escaliers d’en face pour gravir les marches de la même manière qu’elle les descendait et présenter le premier étage à Ninon. La paire d’escalier située des deux côtés du manoir menait jusqu’à une sort de mezzanine d’où un couloir s’enfonçait dans la longue du manoir, abritant de part et d’autres des chambres aussi voir plus grandes que celles des dortoirs et donnant sur les flancs du manoir, et un autre escalier continuait de gravir le bâtiment jusqu’au second et troisième étage.

- Le premier étage, les chambres des X-Men. Il conduit jusqu’à l’entrée et au grand escalier du hall. S’tu cherches la mienne un jour, c’est la troisième porte à gauche, c’est marqué dessus, lança-t-elle négligemment avant de se diriger vers le second où il y aurait plus de choses à montrer.

Le second étage contenait la grande et longue pièce au toit en baie vitrée de la Bibliothèque dont les étagères étaient remplies de livres, certaines et certains étant plus récents que la moyenne pour cause d’un incendie involontaire quelques années auparavant. Le silence murmurant de la pièce était troublé par les bruits des chutes d’eau et l’orage qui tonnait au-dehors mais c’était manifestement un lieu au naturel calme dans lequel ce côtoyaient des bureaux avec ordinateurs et des chaises et canapés de lecture, avec à un endroit une imprimante multifonction à usage en libre service.

- La bibliothèque, ouverte de huit heure à vingt heure et où la plupart des nouveaux se cachent l’temps de s’habituer à l’Institut, présenta-t-elle simplement, même si elle baissait le ton pour éviter de déranger les étudiants présents et ce malgré qu’elle fut toujours sur le seuil, ne se privant pas d’un salut de la tête à la jeune résidante qui c’était proposée d’aider sa nouvelle maison en faisant la bibliothécaire ; Cindy, de mémoire, elle avait été ramenée par l’équipe de Caitlyn. Les ordis sont en libre service même s’ils datent pas d’hier, poursuivit-elle même si, pour des ordinateurs en libre service, les modèles proposés étaient très récents ; tout autant que ceux de la Vie Scolaire même s’il s’agissait de modèles moins puissants, mais tu peux emprunter des livres en le signalant, y’a un délais de rendu et faut pas les abîmer. Et faut être calme et silencieux aussi, de préférence.

Préférence qui faisait qu’outre n’y passer que pour emprunter les livres avant d’aller bouquiner où elle voulait l’Echo du Phénix ne s’attarderait pas à l’entrée de la pièce plus que le nécessaire ; son silence était la difficulté à parler et l’énoncé de présentation des lieux était donc plutôt bruyant puisqu’elle était rodée à l’exercice. Sauf pour les clés m’enfin personne n’était parfait !

- Au bout de l’étage t’as les bureaux de la direction, la sous-direction et l’intendance, ajouta-t-elle en s’éloignant de la bibliothèque. Tu veux que j’te les montre ou tu t’en souviendras ?

De toute façon, elles ne rentreraient pas dedans dans tous les cas. L’intendante, c’était Caitlyn depuis peu et les bravos qu’avaient voulu lui donner Rachel avaient été reçus conformément à leur relation actuelle, ainsi elle éviterait d’aller emmerder sans raison valable, tandis que décollé le directeur Xavier de sa grande baie vitrée donnant sur la cour et les salles de classe pour une simple nouvelle aurait été d’une grande impolitesse, même pour elle. Quand au troisième bureau, celui de la directrice adjointe Frost, et bien il était vide depuis quelque temps, la directrice adjointe suscitée étant partie pour des raisons inconnues de l’Echo.

- Il nous reste le dernier étage et ensuite, c’est bon pour le manoir. Au nord-ouest, t’as un chemin pour te promener dans le bois, et lorsque t’es arrivée t’as du voir trois routes ; vers l’ouest, ça mène au gymnase, vers le sud aux garages. Y’a rien à visiter puis en plus y pleur donc c’est à éviter.

Elle ne prenait pas la peine de présenter le potager ou le labyrinthe, c’était comme les pièces du rez-de-chaussée : marqué dessus.
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeVen 22 Aoû - 12:42

ps:

Dans l’ascenseur qui menait à la chambre, Ninon remarqua que la rousse était légèrement mal à l’aise. Elle n’osa cependant pas lui poser de question de peur d’augmenter son trouble, la peur étant quelque chose qui ne se contrôle pas toujours. Elle nota donc dans un coin de sa tête de ne plus lui demander de prendre l’ascenseur. Par chance, le trajet ne dura que quelques secondes et elle aurait le temps de se remettre un peu pendant que la française découvrait sa nouvelle chambre.
Cette dernière lui plut beaucoup,  mais comme elle se doutait que le reste de la visite allait encore prendre un certain temps et que de toute façon, elle aurait à y revenir très bientôt pour y ranger correctement ses affaires et y dormir, elle préféra ne pas trop s’y attarder pour pouvoir passer au reste de la visite.
Elle continua donc en suivant sa guide hors de la chambre avant d’en refermer simplement la porte derrière elle. Cette fois-ci, les deux jeunes femmes prirent les escaliers pour redescendre, la rousse étant beaucoup plus à l’aise et particulièrement rapide, Ninon dut augmenter la cadence de ses pas pour ne pas la perdre. Il leur fallut monter une nouvelle volée de marche un peu plus loin, toujours au pas de course, pour arriver au premier étage.

_ "Le premier étage, commença la rousse, les chambres des X-Men. Il conduit jusqu’à l’entrée et au grand escalier du hall. S’tu cherches la mienne un jour, c’est la troisième porte à gauche, c’est marqué dessus.

Ninon fut étonnée d’apprendre que les X-men dormaient à l’intérieur même de l’institut. Elle se serait plus attendue à ce qu’ils aient leur propre QG ultra secret caché quelque part ailleurs… En tout cas, quelque chose de plus discret et de plus protégé qu’une école, aussi moderne soit-elle. Réflexion faite, il aurait été stupide de vouloir attaquer l’institut sans raison valable puisqu’aux yeux du monde, il n’était qu’une simple école pour surdoués… Donc si quelqu’un cherchait vraiment à l’attaquer, c’est qu’il devait être parfaitement conscient qu’il était rempli de jeunes mutants… Ce qui n’aurait pas forcément été sage étant donné que certaines mutations pouvaient se révélé relativement dangereuses…

_ Troisième porte à gauche, c’est noté. Répondit Ninon en hochant la tête. Je tacherais de ne pas te déranger à toutes les heures du jour et de la nuit, ajouta t’elle en souriant.

Après une seconde volée de marches, les deux jeunes femmes partirent à la découverte du deuxième étage. Elles entrèrent dans une longue pièce au toit entièrement vitré. A l’intérieur se trouvaient de nombreuses étagères sur lesquelles s’alignaient des ouvrages de toutes sortes, ainsi que des bureaux, des ordinateurs, des chaises, des canapés et même une imprimante.

_ La bibliothèque, ouverte de huit heure à vingt heure et où la plupart des nouveaux se cachent l’temps de s’habituer à l’Institut. Les ordis sont en libre service même s’ils datent pas d’hier, mais tu peux emprunter des livres en le signalant, y’a un délais de rendu et faut pas les abîmer. Et faut être calme et silencieux aussi, de préférence.

Ninon acquiesça d’un hochement de tête pour montrer son accord, ne trouvant rien à redire aux explications de la rousse. Elles ressortirent toutes les deux de la bibliothèque pour reprendre la visite.

_ Au bout de l’étage t’as les bureaux de la direction, la sous-direction et l’intendance. Tu veux que j’te les montre ou tu t’en souviendras ?

_ Heum, je pense que je devrais m'en souvenir, répondit-elle en souriant.

Il n’était sans doute pas nécessaire de déranger toute l’école, surtout en plein milieu de l’après-midi, pour elle. Sans compter qu’elle aurait très certainement l’occasion de croiser toutes ces personnes au cours des prochaines semaines ou bien des prochains mois.

_ Il nous reste le dernier étage et ensuite, c’est bon pour le manoir. Au nord-ouest, t’as un chemin pour te promener dans le bois, et lorsque t’es arrivée t’as du voir trois routes ; vers l’ouest, ça mène au gymnase, vers le sud aux garages. Y’a rien à visiter puis en plus y pleur donc c’est à éviter.

_ Alors vas pour le dernier étage. Je me promènerai à l’extérieur par moi-même quand il y aura un peu de soleil. Le gymnase est utilisable par les élèves seuls ? Ou bien ils est réservé pour les heures de cours ?"
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeSam 23 Aoû - 13:52

- Troisième porte à gauche, c’est noté. Je tacherais de ne pas te déranger à toutes les heures du jour et de la nuit.

Non c’était préférable, et gentil au passage, cependant Ninon ne pourrait jamais s’empêcher de la déranger sans même le savoir. Malgré des heures de sommeil qu’on pouvait croire extrêmement longues, Rachel se couchant peu après le couvre feu moyennant que personne ne le transgresse et se levant entre les dix et les douze pour des nuits variant de dix à quatorze heures, elles n’en étaient pas moins très saccadées, la jeune femme n’ayant jamais perdue l’habitude de se réveiller au moindre mouvement perçu ce qui allié à ses sens psychiques entrainait un éveil à chaque fois que l’un des X-Men bougeait suffisamment dans sa chambre ou que des élèves et résidents en faisaient de même dans la bibliothèque ou le couloir situé sous la chambre de l’Echo ; et cela c’était sans inclure les troubles causés par le syndrome de répétition qui ajoutaient hebdomadairement quelques suées nocturnes.

Passant outre la présentation des bureaux de la direction dont l’emplacement trahissait bien l’architecture originelle, Rachel se dirigea donc vers le dernier étage une fois la confirmation obtenue ; dernier étage qui n’appartenait pas à l’architecture originelle et, à l’instar des salles des profs et du foyer, s’était rajouté sur les toits comme un champignon lui aussi ou une tour selon les critères, l’Echo restant très « naturelles » sur ceux-ci. S’élançant à l’encontre des escaliers pour gravir les dernières marches, elle n’en répondit pas moins à la question qui lui avait été posée.

- Comme la cuisine, tu peux y aller seul mais tu dois ranger après ton départ. L’est possible qu’il soit indisponible durant les heures de cours par contre, je pense que les profs peuvent demander à ne pas être déranger oui.

Arrivant au dernier étage, Rachel poussa la porte qui conduisait au complexe de l’Infirmerie et pénétra dans la grande salle principale, salle indiscutablement clinique avec quelques armoires à pharmacies et le nécessaire pour accomplir son office, ainsi que plusieurs portes vers des chambres d’observation. Trois personnes travaillaient là, deux infirmières d’une trentaine d’années d’écart, une ancienne élève ayant terminée sa maitrise, jeune brunette aux traits comme au caractère doux et dénommée Irina Cameron, et une ancienne infirmière militaire cinquantenaire qui avait rencontré Xavier dans l’armée, bien plus dure et droite au nom de Teryl Ticalamira. Et enfin, il y avait le Docteur Moïra McTaggert, brune dont le calme n’était ni plus ni moins que le flegme britannique et dont la tenue était d’un classicisme professionnel à l’instar de ses deux suivants. Il n’était pas nécessaire de la présenter plus, la cinquantenaire étant plutôt connue entre son Prix Nobel pour la découverte officielle du Gène X et de ses conséquences ainsi que, plus récemment, la fermeture de son laboratoire par l’Union Européenne.

- Ninon, voici Irina, Teryl et Moïra, présenta simplement l’Echo du Phénix tout en désigna fort impoliment de la main les concernées, concernées qui ne relevèrent pas par habitude comme connaissance de ses « manières » particulières et vinrent s’intéresser à la nouvelle. Voici Ninon Lenoir, elle vient d’arriver.

Laissant la discussion et les présentations se faire sans elle, même s’il n’y aurait rien d’extraordinaire pas même le rappel du bilan de santé à faire dans les prochains jours, Rachel fit le pet à la porte d’entrée et de sortie. Non pas qu’elle n’aimait pas les infirmières, au contraire elle les connaissait très bien, mais elle avait passé trop de temps dans ce lieu et tout l’aspect médical lui hérissait le poil au même titre que l’ascenseur. Elle attendrait néanmoins avec une impatience muette consciente que ce lieu, à défaut que sa pharmacie soit en libre service, restait l’un des plus côtoyés considérant la propension des jeunes mutants à se blesser et la nécessité pour certains de suivre régulièrement les évolutions de leur mutation ; étant une psionique, Ninon n’en ferait pas parti selon toute probabilité, ses pouvoirs n’étant physiquement lié qu’à son cerveau et la zone cérébrale inédite activée par son Gène X.

- Bon, et bien tu as fait le tour de l’Institut. Derrière t’as un terrain omnisport plus orienté détente qu’le gymnase, et aussi une piscine. Après, c’est le lac Breakstone, artificiel mais là depuis tellement longtemps qu’il est naturel.

Que dire de plus alors qu’elles en arrivaient à la conclusion de la visite ? Rachel chercha quelques secondes avant d’hasarder les idées qui lui passaient par la tête alors même qu’elle descendait les marches.

- Graymalkin Lane se termine sur les rives d’East Branch Reservoir à l’ouest, au sud et au nord, et à l’est j’sais pas, mais en tout cas c’est pas mal grand. Plusieurs dizaines d’hectare au moins.

Rachel ne savait pas si elle oubliait quelque chose ou non mais elle n’était pas du genre à penser, par principe, qu’elle avait oublié quelque chose et qu’elle devait réfléchir à quoi ; comme l’avaient prouvées les clés, si elle s’en rendait compte après coup, tant mieux, sinon, tant pis.

- La « ville » la plus proche c’est Salem, environ 8km au sud même si t’as pas mal de résidences isolées et de villages entre. C’est d’eux qu’on dépend pour la poste en tout cas. Et… c’est tout. Je crois.

Oui cela sentait la fin de la rencontre mais il fallait bien en passer par là et ce n’était que la fin d’un début. Rachel avait encore quelques choses à faire dont retourner attendre Sanzo moyennant qu’il ait fini sa dissertation, les salles de classe étant pour l’heure hors de portée de ses sens psychiques. Elle n’en voulait pas non plus expédier cette rencontre plus que son habitude de fonceuse lui faisait face, cependant, plus par naturel que conscience professionnelle.

- T’as encore des questions ou autre que j’puisse t’aider ?

Ainsi donc elle attendit la réponse de Ninon, prête à s’arrêter dans l’escalier si cette dernière en faisait de même alors qu’elle s’en allait vers les salles de classe, devant au moins atteindre le premier pour pouvoir traverser et les rejoindre.

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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeLun 25 Aoû - 9:53

_ Comme la cuisine, tu peux y aller seule mais tu dois ranger après ton départ. L’est possible qu’il soit indisponible durant les heures de cours par contre, je pense que les profs peuvent demander à ne pas être déranger oui.

Ninon acquiesça d’un signe de tête. Elle n’était pas une grande sportive, loin de là, (et encore mois fan des baskets et des pantalons), mais elle aimait courir de temps en temps, quand elle était motivée et quand les étoiles étaient dans le bon alignement… Dans ces moments là, c’était plus qu’une petite envie passagère, c’était juste un gros besoin de se dépenser jusqu’à l’épuisement pour se vider l’esprit. Alors qu’il pleuve, qu’il vente, qu’il gèle, il fallait absolument qu’elle sorte. Du coup, si elle pouvait s’éviter de courir sous la pluie, ce n’était pas plus mal.
La dernière étape était donc le dernier étage, la rousse la conduisit dans ce qui semblait être l’infirmerie, d’après ce qui était marqué sur la porte, étonnement grande pour une simple infirmerie scolaire d’ailleurs puisqu’avec ses armoires à pharmacie et ses multiples portes menant vers des chambres d’observation, elle avait plus l’air d’un petit dispensaire aux yeux de la française.
D’ailleurs,  était plutôt du genre à tourner de l’œil facilement. La vue du sang, des aiguilles , des scalpels,  des bocaux et des différents produits et ustensiles médicaux la faisant pâlir rapidement, (et l’atmosphère médicale n’aidant absolument pas) elle se tendit instantanément en entrant dans la pièce, son sourire se faisant légèrement plus crispé.
Elle fut présentées aux trois personnes qui y travaillaient : Irina Cameron une jeune femme brune dont l’attitude trahissait une grande tendresse, Teryl Ticalamira, la cinquantaine avec des traits et une allure beaucoup plus militaire, et le docteur Moïra McTaggert, une autre brune à l’apparence très professionnelle.

- Ninon, voici Irina, Teryl et Moïra, dit elle en désignant les trois femmes avant de reprendre à leur intention, Voici Ninon Lenoir, elle vient d’arriver.

_ Bonjour, heureuse de vous rencontrer. Dit-elle, toujours un peu tendue.

Le visage de la cinquantenaire sembla néanmoins relativement familier à Ninon qui était quasiment certaine de l’avoir déjà vu quelque part lors de ses recherches sur la mutation après qu’elle eut officiellement découvert qu’elle était porteuse du gène X.
Alors que la rousse sortait de la pièce pour l’y attendre, les autres femmes se dirigèrent vers Ninon pour faire sa connaissance. Elle resta quelques instant à discuter aimablement avec elles pour se présenter. Elle fut aussi invitée à repasser pour la visite médicale dont on lui avait parlé un peu plus tôt en faisant son inscription. Néanmoins, elle ne resta pas longtemps, l’atmosphère de l’infirmerie l’inquiétant toujours. Après les avoir salué poliment, elle rejoignit donc rapidement sa guide qui l’attendait.

_ Bon, et bien tu as fait le tour de l’Institut. Reprit-elle en commençant à reprendre les escaliers pour redescendre. Derrière t’as un terrain omnisport plus orienté détente qu’le gymnase, et aussi une piscine. Après, c’est le lac Breakstone, artificiel mais là depuis tellement longtemps qu’il est naturel. Graymalkin Lane se termine sur les rives d’East Branch Reservoir à l’ouest, au sud et au nord, et à l’est j’sais pas, mais en tout cas c’est pas mal grand. Plusieurs dizaines d’hectare au moins. La « ville » la plus proche c’est Salem, environ 8km au sud même si t’as pas mal de résidences isolées et de villages entre. C’est d’eux qu’on dépend pour la poste en tout cas. Et… c’est tout. Je crois.

_C’est toujours bon à savoir, répondit-elle, si jamais je reçois du courrier.

Ce qui était plus que probable connaissant sa mère. La voir partir pour les Etats-Unis l’avait inquiété pour beaucoup de raisons. Certaines étaient valables et logiques, voir sa fille s’envoler seule au bout du monde n’était pas simple et la confier à des inconnus ne l’était pas non plus puisqu’elle-même ne savait que ce que Ninon lui avait dit à propos de l’institut. D’autres raisons étaient un peu plus futiles, et la question de l’alimentation en Amérique en faisait partie. Tout ce que l’étudiante espérait était que si sa mère se mettait vraiment à lui envoyer à manger c’est qu’elle n’irait pas jusqu’à lui envoyer du fromage…

_ T’as encore des questions ou autre que j’puisse t’aider ?

Ninon réfléchit un moment avant de hausser les épaules :

_Heum… Nan, non pour l’instant je ne vois pas. Et puis, comme je vais quand même rester quelques temps, je suppose qu’on se recroisera forcément, donc si j’ai d’autre questions, je sais que je pourrais les poser dans ces moments là, dit elle en souriant avant de continuer quelques marches plus bas, je… Je pense que je vais plutôt retourner m’installer… ranger mes affaires et puis surtout dormir…. Fini t’elle avec un sourire gêné.

Ninon avait un légèrement l’impression d’abandonner la rousse comme une voleuse, mais si elle faisait le bilan de la journée, elle n’avait pas du fermer les yeux depuis quelque chose 20 heures. C’était d’ailleurs étonnant qu’elle ait réussi à se contrôler quasi parfaitement jusque là, à part une ombre qui lui avait sembler vaciller ici et là, elle n’avait rien renversé ou fait valser comme il lui arrivait souvent des ces moments là.

_ En tout cas merci beaucoup, dit elle en souriant, pour m’avoir accueilli et puis aussi pour la visite, je pense avoir à peu près tout retenu. Enfin j’espère. J’ai hâte de commencer les cours et je ferai de mon mieux pour réussir !

Après que l’autre mutante lui ait répondu et qu’elle se soit assurée qu’elle n’ait pas été trop impolie en partant si vite, elle lui adressa un dernier sourire et un signe de main avant de reprendre les escaliers pour rejoindre le rez-de-chaussée.
Une fois de retour dans sa chambre, elle rangea soigneusement ses affaires dans son placard avant de glisser sa valise vide sous son lit. Elle put enfin s’enrouler dans ses draps après une douche rapide, s’endormant presque immédiatement après avoir fermé les yeux. Il ne devait pourtant pas être plus de 17h30, mais la journée avait été longue et riche en émotions.
Elle avait certes encore beaucoup de chemin à faire, mais elle savait que cette nouvelle vie était chance qui lui était offerte pour ne plus avoir peur d’elle-même et s’ouvrir au monde.

Fin du rp pour Ninon
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MessageSujet: Re: L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir}   L'ombre nait de la lumière {Ninon Lenoir} Icon_minitimeMar 26 Aoû - 20:10

- C’est toujours bon à savoir si jamais je reçois du courrier.

En effet. L’adresse complète n’était pas difficile à obtenir de toute façon, marquée qu’elle était à côté de la porte d’entrée et connue de la plupart des résidents ou au moins du personnel. Il fallait toujours poser les questions que l’on avait car, d’expérience, Rachel pensait qu’aucune d’elles n’étaient inutiles si elles permettaient d’apprendre quelque chose. Après, on pouvait se sentir bête en les posant mais le ridicule ne tuait pas et puisqu’on apprenait quelque chose, on en ressortait un peu moins bête, non ?

- Heum… Nan, non pour l’instant je ne vois pas. Et puis, comme je vais quand même rester quelques temps, je suppose qu’on se recroisera forcément, donc si j’ai d’autre questions, je sais que je pourrais les poser dans ces moments là.

Se croiser, oui, l’Institution n’était pas bien grande et il devait y avoir au maximum deux centaines de personnes à parcourir les lieux ainsi donc connaitre et croiser était plutôt courant. Après, à défaut de ne pas être une célébrité locale puisque cumulant membre des X-Men et casseroles relativement graves (et encore, ils ne connaissaient pas toute la vérité), l’Echo du Phénix avait des mouvements bien plus erratiques que le commun et la croiser par hasard au détour d’un couloir était improbable. La plupart du temps, elle se perchant au sommet de la zone interdite qu’étaient les toits, contemplant l’entièreté de l’Institution assise en tailleur et yeux généralement clos. Un point de mire pour une personne qu’on avait qualifiée d’oiseau de proie et d’ange gardien, une tour de garde pour une sentinelle, il y aurait eu beaucoup à dire sur cette étrange habitude mais elle le faisait pour rappeler à tous que, quelque soit la façon dont ils la perçoivent, elle était là. Bon elle n’était pas là tout le temps non-plus car méditer en observant le monde était certes son activité principale mais elle en avait d’autres et puis méditer sur les toits n’était pas possible en toute condition météorologique, ce jour le prouvait.

Ninon s’en allait ranger prendre ses marques dans sa chambre avant d’y faire la principale utilité de cette dernière : dormir. Le lit n’était pas de la déco et la française avait beaucoup voyagé, les moyens humains restant long et éreintant.

- Oki, fut la seule réponse de l’Echo qui continuait à descendre avec son rythme maitrisé, sans regarder où elle mettait les pieds.

- En tout cas merci beaucoup pour m’avoir accueilli et puis aussi pour la visite, je pense avoir à peu près tout retenu. Enfin j’espère. J’ai hâte de commencer les cours et je ferai de mon mieux pour réussir !

Rachel répondit d’un petit sourire. Ninon avait quelques mois avant de commencer les cours mais ça lui permettrait de s’intégrer et de ce lier d’amitié avec d’autres en attendant, plutôt que d’être prise dans la rigueur des emplois du temps d’entrée de jeu ; après, c’était à double tranchant également puisqu’elle risquait de s’ennuyer ferme durant les vacances, l’Institut n’étant pas réellement fait pour. Bien sur, quelques activités seraient organisées pour ceux qui restaient là mais il ne fallait pas oublier que les professeurs étaient également en vacances et que, du coup, la population devait être réduite à une trentaine d’individus, une cinquantaine maximum. Et le pire étant que Ninon pourrait contempler ce départ puisqu’elle arrivait en fin d’année scolaire. M’enfin, c’était sans doute pendant la période creuse des vacances qu’on pouvait avoir le plus d’aventures… sans doute…

- Bonne chance, fut donc le mot de la fin alors que l’Echo répondait au signe de main par un hochement de tête et s’en allait traverser le premier pour se rendre dans le hall, à destination de la salle de classe qui ne contenait déjà plus son ami.

Faire le tour de l’Institution n’était pas très long, après tout il ne s’agissait que d’un manoir et bien qu’il fût grand il n’était pas immense ; elles avaient dû en avoir pour, au maximum, une trentaine de minutes, plus la dizaine ou la quinzaine nécessaires aux inscriptions administratives. Délais suffisant pour que Sanzo en termine avec l’épreuve de Sage et s’en retourne discuté avec Sean et Kamen, qu’elle continuait d’appeler Karmen non dans l’attente qu’il lui signale la faute mais pour se montrer familière avec lui malgré qu’il soit timide (bon, il ne fallait pas être de mauvaise fois non plus, la première fois que Sanzo lui avait parlé de son pote elle avait retenu Karmen comme non).

Une fois réunie avec les trois adolescents, elle eut droit au sujet de la dissertation et elle fut bien contente de n’avoir à la faire : d’une parce qu’elle n’avait jamais faite de dissertation, arrêter la scolarité à douze-treize ans ayant laissées quelques tares, de deux parce que le sujet était un bon moyen de se prendre la tête. Qu’était-ce qu’un X-Man ? Inutile pour elle de le savoir, elle avait grandi parmi eux et avait tant cela dans le sang que leurs sangs sur les mains ; elle avait vu plus de choses sur des X-Men que ceux d’ici et elle connaissait tout aussi bien leurs parts d’ombre que celles de lumière.

Mais c’était ainsi car l’ombre nait de la lumière.

RP TERMINE pour Rachel
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