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 Curiosité enfantine {Ororo Munroe}

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Sage
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MessageSujet: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeLun 16 Juin - 20:21

Jeudi 29 Mai 2014 – 01 : 25 P.M.
Sa première nuit à l’Institut s’est passée simplement, son premier jour également. Elle a dormi et a vu qui elle devait voir, elle a répondues aux questions sans s’en poser elle-même, avec franchir et concision, s’étant préparée depuis son levé à cette entrevue pourtant tardive mais n’ayant rien eu d’autre à faire que cela. Elle avait eue ses cyber-lunettes dès le premier jour mais ne les avait que peu mise, préférant regarder par la fenêtre pour songer à ce qu’elle ferait une fois qu’elle ne serait plus confinée en observation. 48h, 2.880min, 172.800sec ; il ne lui manquait plus que le tic-tac d’un décompte dans la tête.

Elle comprend ses craintes, même si son corps a été épargné les tortures qu’elle a subies auraient put la briser et il fallait vérifier cela ; ce n’est pas le cas, pour la simple raison qu’elle les a déjà oubliées, enfermées dans la petite boite au fin fond de son cerveau où elle range tout ce qu’elle ne veut pas partager, s’oubliant elle-même parfois. Elle sait qui remercier, en tout cas, cela fait parti de la maigre liste des choses à faire une fois qu’elle sera sortie.

Il y a deux autres choses sur cette liste, des traits d’une sorte de curiosité qu’elle ne considère pas ainsi et qui se résument aux opposés les plus extrêmes de ce monde : une vie et une mort. La mort prend la forme d’une tombe qu’elle a vue part la fenêtre le jour précédent et elle éprouve le besoin d’aller côtoyer, pour des raisons qu’elle n’évoquera pas avant de lui faire face. La vie prend la forme de l’agitation qui l’a tenue éveillée une partie de la nuit, alors que dans l’une des chambres de l’Infirmerie se passait ce qu’elle pense être un accouchement ; une fois encore, elle s’interroge sur l’unique question qui importait car permettant de supposer toutes les autres réponses : qui ? Mais il y a beaucoup d’autres choses qui l’interpellent dans cette affaire.

Donner la vie est quelque chose qu’elle ne connaitra jamais, c’est surement idiot considérant la vie qu’elle mène mais lorsqu’elle y pense elle ne peut s’empêcher de ressentir un certain manque. Elle rationnalise parfaitement le fait que ce soit la meilleure chose à défaut d’en être une bonne mais ça ne suffit pas. C’est égoïste, elle le sait alors elle fait se qu’elle sait faire de mieux et elle ignore mais si est des moments où cela remonte. C’en est un. C’est tout. Ça lui passera.

Néanmoins elle a envie d’observer, du fait, elle a envie de toucher du doigt ce que c’est. Rencontrer la jeune mère, voir les jeunes parents, l’intéresse. Elle se passerait bien de l’étude et de l’intellectualisation de ce que c’est mais elle sait qu’elle n’y échappera pas et il est plus que malvenu de venir déranger d’autres dans leurs instants de bonheur récemment acquis pour des motifs aussi impersonnels voir saugrenus.

Alors elle reste là, allongée sur son lit à contempler le plafond, les mains sur le torse et en tailleur comme si on l’avait enterrée bien que grâce à la générosité d’autres, ce ne soit pas le cas. Mais elle n’a pas le droit de sortir de l’Infirmerie jusqu’à une certaine heure et si pour l’instant elle ne l’a même pas faite de cette chambre, cette idée de fait de plus en plus insistante dans son esprit. Elle est entièrement visuelle, elle le sait, elle l’est même beaucoup trop à son goût mais la nature l’a faite ainsi ; si elle s’est contentée des sons jusque là, elle veut de plus en plus voir. Mais c’est ce mordre la queue aux sues des considérations personnelles.

Sa respiration est calme à cette heure d’après repas à peine commencée, sans doute l’enfant réclamera une tété puis s’en sera l’heure de la sieste pour tout le monde. La nuit a été courte, elle l’a entendue, et dans sa conception de l’accouchement la mère est bien celle qui en ressort la plus épuisée. Attendre une nouvelle journée ?

Sans rien dire, elle tend sa main à direction de la table de nuit et mets ses lunettes, gardant en tête qu’elle a un autre rendez-vous aujourd’hui.

Vendredi 30 Mai 2014 – 10 : 44 A.M.
Même si ça peut sembler stupide de le dire, ses nuits ne sont pas devenue plus calme considérant le voisinage immédiat. Ses journées non plus d’ailleurs. Un nourrisson n’a que peu de notion du temps et à en revanche la parfaite notion de ses besoins, même s’il est difficile au début de comprendre lequel est-ce. C’est d’ailleurs une bonne question que cela : comment faire la différence entre les diverses demandes d’un nourrisson ? Il y a des nuances dans les pleurs ? De ce qu’elle a entendu ce n’est pas le cas ou alors elle n’a pas l’oreille. L’instinct maternel ? Elle ne peut pas le deviner ou le prévoir alors cela sera sa solution de secours. En tout cas, tant qu’il ne faut pas attendre l’odeur pour savoir c’est plutôt appréciable. Sans doute suit-il une horloge interne qui fait qu’à mesure les parents s’habituent ; c’est à leur souhaiter tout du moins. D’un autre côté, combien de temps cela dur ? Deux-trois ans ? Oui donc c’est à grandement leur souhaiter.

En tout cas, cela bouge relativement tôt dans l’infirmerie, sans même parler de l’agitation causée par le nourrisson. Peut-être pourra-t-elle s’y rendre utile, s’occuper de façon plus productive qu’elle ne le fait actuellement. Même si elle n’a pas changée de tenue elle n’est plus restreinte à cette pièce cependant il n’est encore nullement de chambre qui lui a été attribuée ; la différence au niveau bassement visuel ne changera rien, elle n’a pas plus de quoi remplir une chambre qu’elle ne l’a fait avec celle d’observation, tandis qu’au niveau sonore ce seront les bruits du voisinnage qui changeront, tout simplement. Savoir ce que l’on fera d’elle fait parti de son programme d’aujourd’hui, avant le passage sur la tombe et peut-être un éventuel remerciement ; elle ignore si cela va être long et préfère garder du temps devant elle.

Elle est prête à sortir et espère rencontrer la famille qui loge encore ici pour raisons médicales, même si son excuse du jour précédent n’est pas beaucoup plus élaborée. Mais si c’est impoli de demander à voir ce qui fait tant de secousse lui sera-ce refusé pour autant ? Il n’y a qu’un moyen honnête de le savoir alors elle le fait de cette manière là et comprend parfaitement que les visites soient réservées aux proches, elle n’interférera pas.

Samedi 31 Mai 2014 – 08 : 46 A.M.
Elle a sa chambre, une chambre d’X-Woman car elle appartient visiblement à la X-Team désormais, mais la pièce relativement exigüe lui parait bien plus grande qu’elle ne l’est réellement à cause de son aspect vide. Un lit simple, un bureau simple, une armoire simple, une fenêtre simple depuis laquelle elle ne voit même plus la tombe, le seul point positif est la petite salle de bain qui est bien mieux équipée que celle de l’Infirmerie. Elle n’a toujours pas de quoi prendre un bain mais sait reconnaitre la progression. Le couloir est calme, de ce qu’elle a comprit c’est de l’autre côté qu’il y a du bruit et de l’activité. Son silence répond au silence alors qu’elle termine de se préparer.


C’est une longue journée qui commence, elle a fait des recherches sur le nom inscrit sur la tombe et espère la fleurir avec les égards nécessaires. De ce qu’elle se souvient, c’est une rose pour chaque année, un lys pour chaque mois et des petites fleurs pour chaque jour, cependant elle craint considérant l’âge de la personne ne pouvoir lui rendre justice, ni ne sait réellement si c’est pour honorer un mort ou la durée d’un couple. Elle n’y avait pas fait attention à l’époque ainsi n’a-t-elle retenus que les chiffres. C’est dommage mais si elle n’espère pas trouver cent dix-neuf roses, un lys et douze petites fleurs, elle espère qu’en ce début d’été elle trouvera suffisamment de fleurs pour que cela aille. Qui y aurait-il pour juger, de toute façon ?

Elle porte toujours son tailleur, même si elle change de sous-vêtements et de chemise quotidiennement, car si elle ses remerciements pourraient ce passer de cette tenue venir sur la tombe d’un mort l’exige, de ce qu’elle en sait. Peut-être cela changera-t-il à l’avenir mais pour l’instant, elle garde sa rigueur. La seule chose qu’elle ne puis faire est s’en retourner à l’infirmerie ; elle a déclaré qu’elle n’interférerait pas, elle ne le fera pas. Néanmoins cela ne lui sort pas de la tête.

Samedi 31 Mai 2014 – 01 : 00 A.M.
On dit que le hasard fait bien les choses et elle ne peut donner tord à l’expression en ce jour, même si elle aurait tendance à la réduire simplement au fait qu’une infime probabilité reste une probabilité tout de même. Un nouveau remerciement de fait et quelques détails explicités sur les événements passés durant ces dernières années et ces derniers mois à l’Institut, puis un déjeuner seule sur la terrasse à regarder les autres personnes défiler des deux côtés de la vitre et ce n’est qu’une fois qu’elle eut fini qu’elle la vit.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 17 Juin - 13:31

(vendredi 30 mai)

plus qu'un jour, un jour, et elle quitterait cette horrible chambre, car elle était horrible. Ororo en avait raz le bol d'etre "condamné" à l'immobilisme. Elle voulait sortir un peu, aller ne serait ce que marcher dans le parc, retrouver sa propre chambre et surtout, surtout son grand lit et son mari. Elle savait que ça ne serait pas aussi simple que cela avec le bébé mais au moins elle ne verrait plus la tête des infirmières. Elle était injuste, ces dernières se montraient gentilles et attentionnées mais le problème était là : elles étaient trop attentionnées.
Ororo n'était pas idiote et elle avait parfaitement compris comme nourrir son enfant, comment la changer et comment lui donner un bain. Meme T'Challa se débrouillait parfaitement. Elle avait envie de retrouver sa famille.

(samedi - 10h30)

enfin la liberté, enfin le départ de l'infirmerie. La petite confortablement calée dans ses bras, elle avait quand meme remercié les infirmières de leur gentillesse. T'Challa avait déjà rapporté son sac, elle n'avait donc rien d'autre à se préoccuper que de l'enfant. La petite fixait sa mère de ses grands yeux bleus. Elle semblait déjà comprendre. Impossible bien sur mais Ororo lui parlait, lui montrait l'Institut, lui expliquait que c'était là qu'elle allait vivre pour au moins les 20 prochaines années de sa vie. Elle lui parla aussi de sa grande soeur, d'Amy et de Rachel, de sa grand-mère et bien sur de l'Afrique.

La chambre avait été totalement réaménagée. La maison, ou plutot les ruines achetées par son mari, n'avançait pas aussi vite qu'il l'aurait souhaité. Elle en était plutot contente, elle n'avait pas envie de partir de l'Institut meme pour quelques centaines de mètres. Elle savait bien qu'elle n'aurait pas le choix et encore moins avec l'arrivée de Logan.

13h00

La petite avait mangé et bien. Elle possédait un solide appétit (comme son père). Ororo avait décidé de mixer son alimentation : moitié biberon, moitié le sein. Si elle voulait profiter au maximum de sa fille, elle ne voulait pas en priver son père. En plus elle savait qu'elle serait bien contente d'ici quelques jours qu'il se lève pour la nourrir la nuit.
T'Challa n'avait rien dit mais son regard tendre quand il regardait sa fille était à lui seul un remerciement. Il avait aussi eu droit aux couches ... après tout le partage était aussi pour les corvées. Mais loin d'en être rebuté, il avait été un papa modèle.

Il faisait beau, T'Challa avait réussi à se convaincre d'aller "à la maison", aussi Ororo décida t elle d'aller faire un tour dans le parc. D'après la sage femme, un bébé pouvait parfaitement prendre l'air aussi jeune. Bien sur quelques précautions étaient à prendre, principalement qu'il n'ait pas froid. Ororo lui avait mis l'un des pyjamas achetés avec Cait, (elle était encore un peu petite pour l'adorable costume de castor) un petit bonnet dans les tons bleus claires qui faisait ressortir son regard et l'avait enveloppée dans une couverture cousue par sa grand-mère.
Meme si une poussette-landeau était prévue, elle la tenait dans ses bras. Ash était si légère.
Ororo s'était arrêtée non loin de la terrasse et montrait à sa fille les enfants qui s'amusaient. Elle avait revêtu l'une de ses robes africaines, légère et multicolore qu'elle aimait tant. Les bras dénudés, sandalettes aux pieds elle n'avait pas froid et surtout profitait de ce début de chaleur.
Elle revivait. Finalement ce n'était pas l'accouchement le plus dur mais d’être ainsi enfermé.
Quelques élèves, principalement des filles s'approchaient avec curiosité si bien qu'Ororo n'avait pas vraiment remarqué la jeune femme derrière la fenêtre et pourtant ...
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 17 Juin - 18:48

Une seconde, une seconde suffit. Surement beaucoup moins même mais c’est là son temps de réaction pour la prise de conscience, pour qu’elle détourne le regard, celui-ci toujours invisible derrière les verres rouges de ses lunettes. Elle n’est en rien remarquable et n’est pas remarquée, une chose qu’elle sait fait même si elle ignore si c’en est une bonne ou une mauvaise ; un fait est neutre cependant et cela évite toute réflexion inutile.

Son visage reste impassible mais elle considère ce qu’elle a apprit dans cette unique seconde de regard, alors que ses pupilles ont fait leur étrange balais même s’il s’est limité à la contraction, vu qu’elle a de suite détourné les yeux vers un environnement neutre. Il n’a pas été difficile d’apprendre l’identité de la jeune mère, Ororo T’Challa, cependant ce qu’elle a vu est surement d’un accès bien plus difficile. Taille et poids estimés : 175cm pour 55kg environ. Bonnes proportions pour une femme. Mensurations estimées : 90E-66-94. Bonnes proportions qui ont de quoi rendre jalouses la plupart des femmes, elle incluse ; même si les montées de lait faussent la donne, cette dernière doit être supérieure à la moyenne même sans cela. Bonnes proportions misent en valeur par une robe traditionnelle d’une culture étrangère et dont le multicolorisme traduit parfaitement la multitude d’émotions et de sentiments de la jeune mère ; décontraction, bonheur, tant de choses qui partent cette silhouette svelte.  Visage agréable et doux, dont les courbes ovales se répondent sur les traits, depuis la forme globale jusqu’aux pommettes, aux yeux, aux joues et aux lèvres, et surement même au nez, le tout encadré par des cheveux d’un blanc naturel. Etrange combinaison chromosomique d’ailleurs, cela aussi elle l’a vu ; elle ne l’a regardée qu’un instant mais cela a été suffisant à ce qu’elle prenne conscience de toute ces annotations et bien d’autres encore. Elle sait qu’elle est contente d’être de nouveau à l’air libre, elle sait qu’elle est d’une dignité royale au naturel et elle sait qu’elle est une femme forte et indépendante, volontaire et investie, et qu’elle est une mutante alpha capable de contrôler le temps et la météo, de s’y adapter et de générer elle-même des microclimats pouvant aller jusqu’à produire et manipuler de la foudre. Elle sait tout cela, elle l’a lu, mais elle aurait préféré le découvrir autrement. D’où qu’elle fixe à nouveau son plateau évidé.

Son visage reste impassible alors qu’elle ferme les yeux un instant avant de se lever de cette même mécanicité pour s’en retourner à l’intérieur et le déposer à l’endroit normé avec une précision chirurgicale. Elle n’hésite pas, le temps de ses pas lui est suffisant à réfléchir mais même si la jeune mère fait sa présentation elle ignore quoi dire, elle ignore quoi faire même si en définitive elle n’est pas moins intriguée que les adolescentes qui venaient voir. N’est-ce pas une excuse suffisante ?

Elle ressort à l’extérieure, regardant la scène avec détachement alors qu’elle disparait rapidement sous le flot d’information ; regarder à côté, c’est cela le secret, le secret pour se limiter dans ce qu’elle voit, dans ce qu’elle analyse. User de ses lunettes pour y faire apparaitre une fenêtre numérique contenant une quelconque autre activité ne sera pas suffisante, elle accomplira les deux en même temps et elle n’a jamais réellement réussie à trouver de limite à ce multitâchisme. En lieu et place, elle ferme d’une pensée toutes les fenêtres qui parcourent les lentilles rouges et attend. Elle voit les formes s’agiter du coin de l’œil et attend. Elle entend les sons des voix à défaut de comprendre les paroles et attend.

Elle attend que cela se calme. Elle fait la queue, d’une certaine manière ; Mme T’Challa est suffisamment occupée avec les curieuses légitimes pour qu’une autre dont la légitimité est incertaine mais l’intérêt aussi sincère et l’âge bien plus avancé ne vienne se joindre à la masse. Sans compter que le nourrisson ne doit déjà plus savoir où donner de la tête, il ne faut pas lui compliquer la tâche non plus. Elle croise les bras et attend.

Lorsque la situation commence à se calmer, elle sort de son étrange absence pour regarder à nouveau dans la direction de la jeune mère, se mettant en mouvement sans la moindre hésitation. D’une main, elle retire ses lunettes et les mets dans la poche intérieure de sa veste de tailleur, de l’autre elle vérifie le nœud de son chignon. Elle n’a pas interféré, elle a attendu son tour ; est-ce le bon moment ?

Elle ne sourit pas en s’approchant, ses pupilles refont rapidement leur balais de contraction et de dilatation avant de se stabiliser, mais cette fois elle ne détourne pas ses yeux d’un bleu azur clair.

- Bonjour, dit-elle une fois arrivée à proximité de l’autre femme, s’arrêtant un instant pour attendre une réponse avant d’entrer dans le voisinage immédiat de son interlocutrice. J’espère ne pas vous déranger.

Nouvelle pause pour laisser l’autre s’exprimer, avec l’espoir d’ainsi établir un temps de parole propice à la naissance d’une conversation. Elle n’insistera pas si elle est éconduite, elle s’excusera et s’en retournera même si elle n’exprimera nuls désolation ou désarroi. Cependant si tel n’est pas le cas elle se tournera vers le bébé un instant, le regardant plus que des yeux de devrait le pouvoir et qu’elle-même ne le voudrait, avant de simplement énoncer de nouvelle parole.

- Elle vous ressemble, elle est et sera belle.

Pas très habile mais entièrement vrai, même si considérant le génotype les quelques très hérités du père la rendront un peu plus forte que ne l’est la mère. Cela en revanche, elle n’en parlera pas. Pas plus que de tout ce qui devra constituer une découverte pour les proches.

- Nous avons été à l’infirmerie en même temps, à la période de votre accouchement. C’est une bonne chose que vous soyez en bonne santé toutes les deux.

Elle ne joue pas de rôle, elle parle comme si elle énonçait des faits et perçoit la réaction face à cela ; réaction déjà envisagée fonction de probabilités mais elle a choisie de les ignorer. Néanmoins, l’idée de jouer un rôle pour paraitre plus détendue et sociable lui vient à l’esprit. Cela dépendra de si cette habitude passe ou non. Du stress et de la crainte ? Pas le temps d’en avoir, un seul coup d’œil balaie tout. Elle hésite néanmoins à le donner, ce coup d’œil.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMer 18 Juin - 9:50

Etrange comment les choses arrivaient. Elle voulait simplement prendre un peu l'air, respirer et la voilà entourée d'adolescentes toutes plus curieuses les unes que les autres. Les questions fusaient mais d'une voix douce. Ces jeunes filles adaptaient instinctivement leur comportement au bébé. Ororo leur répondait avec gentillesse.
Quelques unes posèrent la question fatidique : avait elle des pouvoirs ? Ororo leur expliqua que c'était encore trop tot et que de toute façon cela n'avait pas d'importance. Certaines semblaient d'accord mais pas d'autres ... Si l'espoir était revenu il y avait encore beaucoup de travail dans la tolérance et dans la compréhension. Ces jeunes avaient pour la plupart été traumatisés par des non-mutants. Ils réagissaient à la violence par la violence.
La petite allait leur montrer autre chose.
Parmi ces "admiratrices" une jeune femme s'était rapprochée et attendait sagement. Ororo croisa son regard. Inconnue et pourtant ... une certaine familiarité.
Les ado finirent par partir, leur curiosité rassasiée. La jeune femme s'approcha. Sensiblement de la meme taille, elle était jolie. De beaux cheveux noirs contrastant avec sa peau laiteuse exacte opposé de la belle africaine. Ororo ne put s’empêcher de sourire. Son chignon et son tailleur lui donnaient un air un peu stricte. Encore une qui allait bénéficier de ses conseils vestimentaires.
Un léger sourire n'aurait en rien gâté son visage.
La jeune femme engagea la conversation d'un bonjour poli et d'une excuse. Un bon point.
Ororo eut la fulgurante vision de Danger incarnée dans une enveloppe humaine ... pourquoi ... peut être par le coté un peu mécanique de la jeune femme. Meme si elle était là devant elle à discuter elle semblait absente.


"bonjour. Non vous ne me dérangez pas du tout. " comme toute jeune maman elle était fière de montrer sa progéniture meme à une inconnue. De toute façon si la jeune femme était à l'Institut c'est qu'elle en avait reçu l'autorisation. Ororo ne fit pas de suite le rapprochement entre la mission effectuée par les X-men et la jeune femme.

- Elle vous ressemble, elle est et sera belle.

Ororo rougit légèrement de plaisir avant de baisser les yeux sur la petite. Oui elle était belle.

- Nous avons été à l’infirmerie en même temps, à la période de votre accouchement. C’est une bonne chose que vous soyez en bonne santé toutes les deux.

Drôle d'entrée en matière mais son interlocutrice n'était peut être que tout simplement timide.
Ororo releva les yeux sur elle

"merci. Et désolé pour le bruit. " elle ne savait pas trop quoi dire non plus. Cette conversation lui semblait surréaliste comme si quelqu'un lui faisait une mauvaise blague.

La petite se mit à s'agiter comme si elle sentait le trouble de sa mère. Ororo se reprit
"oh au fait je m'appelle Ororo. Bienvenue à l'Institut. J'espère que vous aussi allez mieux. L'infirmerie n'est pas le meilleur endroit ici. "

elle lui tendit la main comme elle le put un peu embarrassée par son léger mais néanmoins fragile fardeau.

"vous n'êtes pas une élève ... nouveau professeur peut être ?"

"tendre la main", "garder l'espoir" ses mots étaient maintenant gravés dans sa tête. Avec sa grossesse elle s'était retrouvée, elle avait retrouvé la femme qu'elle avait été. Et maintenant que la petite était là, toute sa colère (ou presque) avait fait place à la sérénité. Bien sur elle serait toujours une guerrière, une X-men mais les choses seraient et sont irrémédiablement différentes. Elle était deux maintenant. De toute façon si elle l'oubliait, elle savait qu'elle serait impitoyablement rappelé à l'ordre.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMer 18 Juin - 15:34

L’autorisation a été donnée et elle a agit en fonction, simplement. La jeune mère est fière de sa progéniture et la montre comme telle, sans crainte ni arrière pensée. C’est un bonheur qui déborde et dont Mme T’Challa partage les gouttes avec les personnes voulant bien les recevoir. Même si elle n’en montre rien, elle les reçoit elle aussi et cela lui fait, émotionnellement, le même effet qu’aux autres. Simplement qu’elle ne l’exprime pas, elle n’y arrive pas. Même ses paroles, toutes aussi bien accueillies qu’elles soient, sont énoncées comme des remarques impersonnelles ; il y a de l’objectivité dans ce qu’elle dit, en effet, mais il y a aussi de son avis, de son expression. Même elle ne peut être entièrement objective quand bien même elle est plus apte à évaluer que n’importe qui qu’elle n’ait jamais rencontré.

"Merci. Et désolée pour le bruit."

- Vous n’avez pas à l’être, renchaine-t-elle en percevant le doute et la méfiance s’installer, c’était normal considérant les événements.

Le nourrisson se met également à s’agiter, réagissant avec bien moins de contenance que sa génitrice ; elle se retire d’un pas pour laisser plus d’espace, attendant la réponse à venir de la mère pour savoir si tout se terminera ainsi. Une fois encore, les excuses sont prêtes malgré qu’elle n’ait pas le temps de réellement douter.

"Oh au fait je m'appelle Ororo. Bienvenue à l'Institut. J'espère que vous aussi allez mieux. L'infirmerie n'est pas le meilleur endroit ici."

- Merci, répond-t-elle à la bienvenue et à l’espérance, ne sachant comment relever le point concernant l’infirmerie et l’ignorant simplement.

Ororo lui tend la main malgré une difficulté causée par le nourrisson, difficulté résultant du manque d’expérience dans le port de ce dernier qu’elle-même, à défaut d’avoir, théorise rapidement, tout en rendant la poignée de main. Il y a plus de soixante-dix manières d’interpréter une poignée de main, chaque interlocuteur exprimant par ce simple geste presque plus qu’il n’en dira par les mots, et si un petit nombre d’entre elles sont réellement accueillantes, c’est le cas de celle de la jeune mère. Elle, en revanche, traduit sa curiosité de part son avancement, son intérêt de par sa durée et sa tension de part le fait qu’elle ait hésitée à lâcher la première, là où l’on pourrait s’attendre à une pince mécanique millimétrée. Elle a aussi inspiré pour parler et se présenter comme il se doit mais son interlocutrice a montrée cette même volonté et elle a cédée la place dans l’instant.

"Vous n'êtes pas une élève… nouveau professeur peut être ?"

- Mon nom est Sage, commence-t-elle en guise de présentation, maintenant que cela lui est implicitement demandé. X-Woman infiltrée au Club des Damnés ces douze dernières années, récemment compromise.

Elle lui épargne les détails ou le matricule des dossiers de mission concernant son ordre originel ou son extraction, si Ororo les cherche elle les trouvera mais elles ne sont pas là pour parler de cela ; d’ailleurs, même si la jeune mère use de la base de donnée de Danger pour accéder à son dossier, elle n’en apprendra que peu tant certaines informations ont été effacées à la demande de l’X-Woman, au premier rang desquels sa « véritable » identité. Seul Xavier sait, seul lui est autorisé à savoir et elle lui fait confiance pour ne pas la trahir. Les dossiers sur la clé doivent rester à son initiative, c’est tout ce qu’elle a et elle veut garder cela aussi enfermé qu’elle le fait elle-même, consciente de la valeur que cela aura si elle choisit de le donner.

- On m’a intégrée à la X-Team mais ma place dans la structure de l’école reste à définir.

Elle reprend également sa position neutre, se reculant à nouveau désormais que la poignée de main est terminée pour laisser ces mêmes mains pendre au niveau ses cuisses dans une position si naturellement qu’elle en semble mécanique, ne retraduisant rien de son ressenti ou d’une attitude quelconque. C’est minimalisme, surement, mais elle n’entreprend aucun geste qui ne soit nécessaire et même lorsqu’elle parle, elle ne s’exprime que peu. Elle en est consciente mais ne sait pas faire autrement.

- Vous savez, vous gagneriez en stabilité en mettant les jambes de votre enfant entre votre avant-bras et votre torse, cela lui permettrait de s’assoir sur le premier et elle répartirait naturellement son poids sur le second, pour avoir votre contact.

Cela réduira grandement l’encombrement, que l’on la tienne à un seul bras ou à deux. C’est mathématique et énoncé comme une remarque même si cela ce veut conseil et s’ose potentiellement bienveillant. Comment cela est-il prit, elle le lit avant même qu’une quelconque réponse ne lui soit formulée. Elle ne prétend pas comprendre ce qu’est être mère et encore moins ressentir cela mais la position de portage du nourrisson d’un seul bras n’est rien de plus que de la logique ; d’autres parleraient de l’instinct mais elle n’en a aucun car elle a parfaitement rationnalisée la chose, à son grand damne. Son cerveau ne laisse que peut de place à l’inconnu tant sur les autres que sur elle-même et là où lesdits autres ne remarqueraient qu’inconsciemment les choses pour disposer de « pressentiments » et autres « sensations » elle se contente de lire ce qu’elle a devant les yeux, de calculer et de raisonner. C’est mécanique, c’est froid, elle ne le cache pas ; pour le meilleur et pour le pire.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeJeu 19 Juin - 13:21

Quelle étrange personne. Ororo la fixait avec curiosité, beaucoup de curiosité ... enfin jusqu'à ce qu'elle se présente.
Elle ouvrit de grands yeux. Alors ça elle ne s'y était pas attendu.
12 ans ... cette jeune femme existait depuis 12 ans, était une X-men depuis 12 ans et elle l'ignorait. Après la stupéfaction ce fut la colère ou du moins un profond agacement.


**comment avez vous ... ** elle s'interrompit. Un bébé dans les bras était une merveilleuse barrière à la colère mais elle ne faisait que reporter la conversation.

- On m’a intégrée à la X-Team mais ma place dans la structure de l’école reste à définir.

Carrément ... "on" elle traduisit par le professeur et Jubilee. Ororo détestait être tenue ainsi à l'écart. Elle se demanda si Rachel était au courant avant de réaliser qu'elle n'avait pas vu la jeune femme depuis quelques jours ... depuis son accouchement précisément. Pauvre Rachel, Ororo n'avait pas vraiment pensé à elle et encore moins à la peine qu'elle avait pu avoir en voyant la petite fille.

Mais chaque chose en son temps et pour l'instant c'était la drôle de jeune femme en face d'elle.


- Vous savez, vous gagneriez en stabilité en mettant les jambes de votre enfant entre votre avant-bras et votre torse, cela lui permettrait de s’assoir sur le premier et elle répartirait naturellement son poids sur le second, pour avoir votre contact.

De nouveau elle la regarda interloquée ... elle avait loupé un passage ou quoi. Après lui avoir asséné cette nouvelle Sage lui donnait des conseils sur les bébés. Portait elle bien son nom ou bien était elle aussi déconnectée de la réalité qu'elle en donnait l'impression.

Histoire de se donner un peu de temps, elle mit en application le conseil. Effectivement la petite semblait à l'aise et elle, avait un bras de libre.


"merci. Je crois qu'il faut qu'on discute. " c'était pas une demande mais presque un ordre. Elle montra le chemin qui se dirigeait vers les bois "on marche, j'ai pas envie qu'un élève surprenne notre conversation. "

sans vraiment attendre l'acquiescement de Sage, elle se dirigea sur le chemin tout en continuant à parler.
"qui d'autre est au courant ? À part le professeur, Jubilee et probablement Rachel ? Tu as dit infiltré donc ... il a fallu t'en sortir mais  ... combien ... non laisse tomber. "

elle soupira. 9 mois, 9 mois qu'elle s'efforçait de mettre un espace entre ses deux vies et là ... elles se rejoignaient si brutalement que cela lui faisait mal.
Elle ne savait plus trop ce qu'elle voulait. Bien sur sa petite passait et passerait avant tout maintenant mais elle ne voulait pas que ça. Elle se voyait mal "mère au foyer". Elle avait besoin d'action, de sortir sinon elle deviendrait folle.

Mais comment concilier les deux. En fait elle n'avait réfléchi ni vraiment à l'un ni à l'autre. Enceinte elle avait profité et apprécié ce répit mais là. Elle ressentait une vague de jalousie.

Elle se tourna vers la jeune femme
"désolée, tu n'as pas à subir ma mauvaise humeur et encore moins mes problèmes d'égo. Alors comme ça tu es aussi une X-woman ... 12 ans ... sans nous rencontrer, sans meme savoir que tu existais. Ça n'a pas du être facile pour toi non plus. J'avoue que je n'arrive pas à le comprendre meme si je me doute qu'il doit avoir une bonne raison."

une pierre noire de plus dans le jardin du professeur et Ororo n'aimait pas ça. Outre le fait qu'il ait caché une x-woman, il l'avait envoyé en infiltration et au Club des Damnés. Elle ne savait pas ce qui la dérangeait le plus. Un X-men infiltré, un espion ... comment pouvait il utiliser de telle méthode ... et elle en avait peut être profité. Tous les renseignements sur les missions, toutes ces indications pour leur facilité la tache, pour les empêcher d’être blessé ou tué. Sage, avait elle joué un rôle dans "l'affaire Sinistre" ? Ororo n'aimait pas ces zones d'ombre. Elle comprenait mieux aussi le refus de Sébastian. Elle n'était vraiment pas faite pour ça. Les intrigues, les complots, c'était malsain et destructeur. Elle soupira. Comment autant de gens arrivaient à mieux la connaître qu'elle ne se connaissait ? Etait ce toujours ainsi ? Ne voulait on se voir que d'une façon et se cacher le reste ?
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeJeu 19 Juin - 15:42

Les réactions ne se font pas attendre et apparaissent même plus tôt que prévue ; des l’énoncée de sa fonction. Elle s’avouerait elle-même surprise si tout ne c’était traduit de la manière suivante : 1B+2B+5C+26C puis 4C+5C+7C+23D. C’est étrange car si la surprise est logique, la colère non, mais les émotions ne sont pas faites pour être logique et considérant les marques d’intensités s’il est relativement sans risque de surprendre Ororo il vaut mieux éviter de déclencher ses foudres. Ceci est prit en note et elle poursuit donc mais ce n’est malheureusement pas pour le mieux car malgré l’utilisation du nourrisson comme d’un frein la jeune mère ronge son frein quant à ces informations ; une erreur de sa part à elle ? Elle l’ignore, Ororo Munroe alias Storm est une X-Woman et a donc accès aux mêmes renseignements que les autres, qu’elle soit en « congés maternité » ou non. En tous cas le sujet semble à éviter, ceci est également prit en note.

Donc plus qu’un conseil, la phrase suivante devient également un changement de sujet ; un essai tout du moins. Surprise là-encore, maintenue pour quelques instants alors que visiblement la jeune mère est déstabilisée. Ce n’est pas réellement l’objectif mais c’est un moindre mal de l’interdire que de l’énerver. Et lui faciliter la vie est un bonus agréable même si elle n’en manifeste rien, à l’inverse d’Ororo et de sa fille.

Les remerciements sont acceptés d’un hochement de tête, de même que la discussion qui n’est de toute façon nullement une demande. Elle suit le mouvement à direction de l’avant de l’Institut sans mot dire, se réglant au pas d’Ororo en adhérant en silence à sa motivation ; en effet, les élèves n’ont pas à se mêler des affaires des X-Men.

"Qui d'autre est au courant ? À part le professeur, Jubilee et probablement Rachel ? Tu as dit infiltré donc… il a fallu t'en sortir mais… combien… non laisse tomber."

Elle ne répond rien mais n’obtempère pas pour autant ; si elle ne regarde plus le visage de la jeune femme, elle entend parfaitement cette voix qui trahit tout aussi parfaitement les émotions  ressenties, ainsi l’évaluation de la situation se suit des prévisions des diverses possibilités, même si l’action sera retardée considérant la dernière demande. Il est question, cette fois-ci, de lui donner les matricules des dossiers de missions, qu’elle connait évidement par cœur pour ceux – les deux – qui la concernent. Mais pour l’heure elle n’a pas l’intention d’enfoncer le clou ou de la forcer à aller plus avant sur ce chemin désagréable, Sage n’est pas ainsi.

Le silence se fait durant plusieurs instant jusqu’à ce qu’Ororo se tourne à nouveau vers elle, entrainant cette réaction par reflexe mimétique chez elle aussi, ses yeux reprenant leur balais dû à la mutation. Des excuses inutiles d’autant que la mauvaise humeur citée n’était rien comparée à ce que laissaient présager les émotions de l’autre femme, quant à ses problèmes d’égo… voici, sans doute, l’une des données qui lui échappait dans la justification de la colère.

"Alors comme ça tu es aussi une X-woman… 12 ans… sans nous rencontrer, sans même savoir que tu existais. Ça n'a pas du être facile pour toi non plus. J'avoue que je n'arrive pas à le comprendre même si je me doute qu'il doit avoir une bonne raison."

- Exacte. Le réseau des X-Men est bien plus vaste que la simple X-Team chargée de protéger l’Institution Charles Xavier et d’agir au grand jour. Souvent, des X-Men vont et viennent ici, arrivant et repartant dans des missions dont seul le Professeur X connait la teneur. Il doit bien être le seul à connaitre l’entièreté de l’étendue de l’Organisation.

N’est-elle pas sensée éviter le sujet ? Il est cependant plus facile de parler des X-Men que d’elle-même, ainsi tente-t-elle sa chance dans cette direction ; c’est égoïste, elle en est consciente, elle s’en repentira. Mais c’est une défense de sa part, d’une certaine manière. Mais elle se devait d’en révéler un peu plus sur elle, au moins sur sa place dans les X-Men, car après tout c’est cela l’intérêt principal d’Ororo par cette parole. Et avant de commencer à le faire, elle détourne les yeux pour regarder devant ses pieds.

- Le Professeur X m’a formée pour opérer sans soutien ni contact avec l’extérieur. Les seuls à avoir pu m’entrevoir son les autres X-Men qu’il formait à l’époque, la première équipe. Nous ne nous sommes jamais parlé. Connaitre l’existence des autres X-Men et réciproquement était inutile. C’était même un risque si jamais l'on me compromettait : sans connaissance on ne pouvait m’extirper aucune information.

Comme si on pouvait lui en extirper contre sa volonté ; si elle comprend parfaitement tant la mesure prévenir que la défiance, elle aussi peut faire preuve d’un peu d’égo, intérieurement. Même s’il reste à prouver que ce soit de l’égo et non de l’amour propre. Dans tout les cas elle n’en manifeste rien, continuant d’avancer avec une parfaite synchronisation et sans le moindre contact visuel.

- Cela a été une surprise qu’il soit organisée une mission de sauvetage. C’était risqué et…

Elle se tait, faisant un accroc dans son rythme de marche. Elle ne peut pas dire « inutile » car elle est heureuse qu’ils l’aient fait, elle ne peut pas dire « illogique » car elle peut encore être utile et ils avaient un intérêt à la sortir de la, elle ne peut pas non plus dire « inespéré » car si elle n’avait pas le moindre espoir que cela arrive elle n’en sait pas assez sur l’espoir pour parler de son contraire. Elle ne veut pas dire « stupide » car ils avaient parfaitement planifiée la chose. Elle ne sait pas quoi dire car en définitive si elle sait quoi penser de cela elle ne sait pas qu’en exprimer.

- Naturel ? Les X-Men veillent les uns sur les autres, non ?
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 22 Juin - 9:40

Hochement de tête, phrase simple et impersonnelle, décidément cette conversation était de plus en plus étrange. Ororo ne l'appréciait que moyennement, manque d'habitude surtout. Elle aimait les choses claires mais là ... meme Danger était plus agréable. Bon bien sur elle n'allait pas le dire à la jeune femme, ce n'était pas son genre et puis "tendre la main" ...
Sage semblait bien en avoir besoin. Au moins elle l'avait suivi sur le chemin évitant à la jeune maman un demi tour.


- Exacte. Le réseau des X-Men est bien plus vaste que la simple X-Team chargée de protéger l’Institution Charles Xavier et d’agir au grand jour. Souvent, des X-Men vont et viennent ici, arrivant et repartant dans des missions dont seul le Professeur X connait la teneur. Il doit bien être le seul à connaitre l’entièreté de l’étendue de l’Organisation.

Elle haussa un sourcil indication chez elle de multiples sentiments : curiosité mais aussi léger agacement, teinté d'un soupçon de tristesse et de contrariété.

La jeune femme venait d'énoncer une évidence mais sa façon de le faire la dérangeait. Ororo avait l'impression d'etre reléguée au rôle de simple élève meme pas une apprenti ... L'agacement était visible.
Mais Sage baissa les yeux, avait elle surpris le regard d'Ororo ? Voulait elle éviter un potentiel conflit ... elle n'en savait rien mais ce simple mouvement désamorça une situation un peu tendue.


- Le Professeur X m’a formée pour opérer sans soutien ni contact avec l’extérieur. Les seuls à avoir pu m’entrevoir son les autres X-Men qu’il formait à l’époque, la première équipe. Nous ne nous sommes jamais parlé. Connaitre l’existence des autres X-Men et réciproquement était inutile. C’était même un risque si jamais l'on me compromettait : sans connaissance on ne pouvait m’extirper aucune information.

La première équipe ... un muscle de sa mâchoire se contracta alors que les souvenirs l'assaillirent. Là ce n'était pas difficile à Sage de la décrypter : tristesse, regret, tristesse, et encore tristesse. Elle avait perdu des amis meme si elle ne le avait pas tous côtoyé loin de de là. Un seul restait de cette période et encore ...
Ororo soupira et se mit à câliner sa fille. Une façon d'échapper à cette tristesse qui l'envahissait.
Tout comme Rachel au début, Sage lui rappelait bien trop un passé. En vrai femme d'action elle se tournait de préférence vers le futur mais parfois, comme maintenant, il la rattrapait et la faisait souffrir.
Les choses avaient changé avec la deuxième équipe, à moins que ça ne fusse eux qui obligèrent le professeur à changer. Elle se voyait mal et Logan encore moins travailler ainsi. Les secrets, les mensonges, tous ces "dessous" glauques ils n'étaient pas fait pour.


 Cela a été une surprise qu’il soit organisée une mission de sauvetage. C’était risqué et…

"risqué" bien sur comme la plus part des missions de sauvetage mais ils étaient là pour ça.
"surprise" ... pourquoi c'était leur rôle. Pensait elle parce qu'elle n'était pas connue des autres X qu'ils l'auraient laissé croupir ainsi aux mains d'ennemis ? Avait elle une si piètre opinion du professeur ? Des X-men ?
De nouveau de la contrariété meme si elle ne savait plus vraiment vers qui elle était dirigée : Sage avec son air "sage" et si mécanique, le professeur Xavier et tous ses secrets, ou elle meme et sa colère continuelle qu'elle pensait avoir laissé avec la venue de l'enfant ...


- Naturel ? Les X-Men veillent les uns sur les autres, non ?

Ororo soupira. Oui c'était naturel, oui les X veillaient les uns sur les autres mais encore fallait il avoir toutes les donnés du problème ...

A son tour elle baissa les yeux tout en serrant Ash dans ses bras avec douceur. Parlant plus pour elle-meme que pour Sage, Ororo avança lentement :
"pfff je déteste ça, tous ces secrets, ces non-dits, cette ... situation. Je suis contente d'etre mère bien sur mais je ne veux pas être que ça. Je ne veux pas être reléguée aux oubliettes ainsi. Je suis parfaitement consciente que je ne suis plus toute seule maintenant, que ma vie n'est plus totalement à moi mais à elle mais ... "

mais quoi ? Simple baby blue ou malaise plus profond ...Comment pouvait elle lui dire et se dire qu'elle s'ennuyait, qu'elle avait besoin de sortir de ces murs, qu'elle étouffait entre sa fille et son mari ... Sa fille qui n'avait que deux jours ...  impossible, trop dur ... elle ne comprendrait pas et ne pourrait que la juger ... quoique, cette femme, cette étrangère elle avait quelque chose qui l'incitait à parler. Peut être son totale détachement. En ne s'impliquant pas, Ororo n'avait pas vraiment l'impression de parler à un autre être humain et pourtant ...
Relevant la tête, elle reporta son regard sur Sage
 "qui suis je maintenant ? Un simple souvenir ? Une mère ? Sans le vouloir tu viens de réveiller des sentiments que je pensais avoir maitrisés. Je pensais que la venue du bébé serait une délivrance, une nouvelle vie ... j'en sais rien en fait ...  Je suis heureuse bien sur mais, il me manque toujours quelque chose ... suis je condamnée à l'éternelle insatisfaction ... "

Question purement rhétorique. Un nouveau soupir, tristesse toujours mais aussi insatisfaction, un peu de découragement. Comment la conversation avait elle pu ainsi basculer ? D'agacement envers Sage elle venait de se confier, de lui parler comme à une amie. elle la fixa un long moment comme cherchant des réponses qu'elle ne trouvait plus. Puis un léger sourire, un haussement d'épaule et un nouveau calin à Ash "désolé revenons à toi. Oui les X veillent les uns sur les autres et sur l'Institut meme si en ce moment ... les choses sont plutot compliquées mais je te laisse le découvrir. "

prise d'une idée soudaine elle s'approcha de Sage "veux tu la tenir ?"
bien sur la petite était passée dans bien des bras : son père, sa soeur, le professeur et meme Amy mais c'était la première fois qu'elle le proposait à une inconnue, les infirmières n'y avaient pas eu le droit.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 22 Juin - 21:23

Ororo ne l’apprécie pas à défaut de la déprécier mais fait l’effort de supporter sa présence, là où elle ignore si elle doit de ce fait continuer ou pas. Dans le doute, elle le fait et les réactions ne se font pas attendre. Surprise et intérêt, colère maintenue mélangée à du dégout pour former de l’agacement, de la tristesse et un nouveau dérivé de colère qu’elle interprète comme de la contrariété ; la jeune mère n’a jamais envisagées les choses ainsi, visiblement, et prend ombrage qu’on ne les lui ait jamais présentées ainsi non plus. Malgré qu’elle ait été chef de la X-Team. Mais être chef de la X-Team implique être chef d’une équipe d’X-Men, non de l’Organisation, et c’est cette limite qui entre en contradiction avec ce qu’elle pensait. Il n’y a rien à ajouté cependant.

La partie sur elle-même se fait avec le regard baissé, jusqu’au soupir tout du moins, et lorsqu’elle relève la tête c’est pour voir une marque d’affection qui l’enjoue intérieurement. Un nourrisson est une source d’amour et de bonheur qui ne demande que de l’amour, de l’attention, à manger et à être changé en échange, et la mère s’en câline pour se rappeler qu’il est bien une personne pour qui elle est la plus importante au monde. Charmant à voir, c’est la une chose suffisante pour qu’un 12A se manifeste sur son visage, sans qu’elle n’ait rien à jouer.

Son hésitation laisse place à de la perplexité et de nouveau de la contrariété, ainsi qu’un regard incertain ; le sujet des X-Men semblait réellement perdre Storm, chose étrange considérant qui elle était, mais preuve de son honnêteté et de sa confiance aveugle ou presque en Charles Xavier. Un point commun, qu’il soit raisonnable ou pas. Quand à son soupir, il trahissait parfaitement une chose dont la « nouvelle » X-Woman ne s’était que trop douter : l’absence dans le sauvetage du 10 Décembre 2012 pesait toujours sur les consciences. Que tous les X-Men ne soient pas présents pour aider l’un des leurs relevait de la logique pure, on ne pouvait pas abandonner l’ensemble des opérations en cours pour un seul élément, que toute la X-Team n’y soit pas était certes moins justifiable mais si elle comprenait qu’on puisse tenir rigueur pour cette absence elle n’en dévoilerait pas moins sa propre participation. La seule chose qui importe est de savoir s’il faut continuer ce sujet ou pas et les arguments se valent, par lâcheté principalement.

Détester secrets et non-dits est incompatible avec le jeu géopolitique et le pouvoir en général néanmoins il est aussi facile de justifier cela car là où des personnes comme Storm devaient rester immaculées pour porter leur message d’autres comme elle-même devaient se salir les mains justement pour que les premières n’aient pas à le faire ; et considérant sa position, le Professeur X faisait plus probablement parti de la seconde catégorie. Quant à être contente d’être mère, Sage le comprend parfaitement, elle aussi aurait aimé l’être ; ce doit être un accomplissement et même s’il y a beaucoup de désagrément cela doit en valoir la peine. Elle ne le saura jamais et détourne les yeux à cette idée mais qu’Ororo ait réussi à le devenir est une bonne chose ; une bonne chose qui ne signifie pas une mise au placard. Voici une pensée bien étrange dont l’interrogation lui fait relever la tête alors même qu’une explication de l’évidence même lui est servie sur un plateau. Doit-elle répondre ? Cela la perturbe mais dans le doute elle fait silence, consciente que le regard de son interlocutrice lui reviendra quant elle attendra sa parole.

Tant d’hésitations, tant de doutes, c’est… la probabilité pour qu’elle fasse plus de mal que de bien s’accroit et c’est une chose fort regrettable considérant qu’elle ne le souhaite pas et ne venait pas pour parler de cela, à l’origine.

"Qui suis je maintenant ? Un simple souvenir ? Une mère ? Sans le vouloir tu viens de réveiller des sentiments que je pensais avoir maitrisés. Je pensais que la venue du bébé serait une délivrance, une nouvelle vie… j'en sais rien en fait… Je suis heureuse bien sur mais, il me manque toujours quelque chose… suis je condamnée à l'éternelle insatisfaction…"

- Il est difficile de se satisfaire de ce que l’on n’a car l’on ne se rend plus compte de sa valeur. Cela demande du recul et du temps, ou bien de le perdre, énonce-t-elle sobrement, en connaissance de cause. Mes excuses pour vous avoir fait douter mais si cela peut vous aider, vous êtes qui vous êtes et votre fille est en effet une nouvelle vie : la sienne. Elle change la donne mais ne fait pas tout recommencer non plus. Prenez-là en compte et conciliez-là avec votre vie d’avant, si elle vous rendait heureuse, cela vous permettra d’instaurer un équilibre qui sera pour le mieux.

Cela tient déjà plus la route comme conseil ; l’équilibre du bonheur est comme une inéquation avec beaucoup de variables : le but n’est pas d’avoir toutes les choses qu’il faut mais plus de choses bonnes que de mauvaises sans quoi l’on passe dans le malheur. Enfin c’est là son point de vue.

"Désolé revenons à toi. Oui les X veillent les uns sur les autres et sur l'Institut même si en ce moment… les choses sont plutôt compliquées mais je te laisse le découvrir."

- De ce que Danger m’a exposée, les principaux problèmes sont d’ordres moraux et géopolitiques, l’équipe a du mal à être soudée sans devoir faire face à un danger et il y a Angel qui, plus que ne même pas lui appartenir, semble complètement déconnecté de la réalité et pourtant se croire l’unique X-Man valable considérant son passif. Passif qui ne joue pas en sa faveur car il accumule les manques et les erreurs au niveau des X-Men. Le combat contre les Maraudeurs est aussi préoccupant mais relativement inactif considérant qu’ils ont décidé de faire profil bas depuis leur coup d’éclat et les alliances mises en œuvre à leur encore.

"Veux-tu la tenir ?"

Sage s’immobilise et se fige complètement, regardant Ororo sans réaction faciale apparente même si son immobilité traduit une interdiction surprise. Cependant si la surprise dure une seconde, l’immobilité s’éternise alors qu’elle reste là à regarder la jeune mère avec de grands yeux dont le regard n’est plus si mort que cela ; à l’inverse de tout le reste du corps qui pourrait parfaitement avoir faire un infarctus l’instant précédent.

Evaluation : Demande de volonté de porter le nourrisson. Question simple. Question altruiste. Tentative potentielle de changement de sujet.

Prévisions : Réponse affirmative entraine la nécessité de porter le nourrisson. Réponse négative entraine la possibilité de vexer la mère. Réponse affirmative entraine la possibilité de faire un mauvais geste. Réponse négative entraine la possibilité de mettre un terme à la rencontre. Réponse affirmative entraine la possibilité de faire pleurer le nourrisson donc de mettre un terme à la rencontre. Réponse négative entraine une déception émotionnelle pour les deux partis. Réponse…

Action : Attente de trouver une solution passant pour un bug d’une durée approximative de 11s en croissance régulière. Trouver une alternative URGEMMENT.

- Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée.

Très constructif mais elle n’a pas mieux pour l’instant. La décision reste à la jeune mère : si Ororo se renfrogne, s’en suivra un long silence où Sage sera partagée entre la double déception de ne pas avoir réussie à accomplir cette chose qu’elle aimerait faire mais dont elle est incapable d’exprimer cette envie et l’inquiétude face à la réaction considérant qu’elle n’ait rien montré face à cette situation. En revanche, si Ororo lui met sa fille dans les bras, Sage se tiendra avec cette même impassibilité, les mains sous les aisselles du nourrisson et le visage de ce dernier au niveau du sien avec une bonne trentaine de centimètres les séparant et surtout l’aisance d’un porte-bébé en plastique. Cependant ça n’en sera que plus facile pour la jeune mère de reprendre son dû : il lui suffira de la soulever comme on ôte un manteau d’un porte-manteau.

En attendant le verdict, Sage semble disposer de l’encéphalogramme de la grenouille : plat.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeLun 23 Juin - 11:04

Prenez-là en compte et conciliez-là avec votre vie d’avant, si elle vous rendait heureuse, cela vous permettra d’instaurer un équilibre qui sera pour le mieux.

Un bon conseil certes mais qui va à l'encontre de ce qu'elle tentait de faire depuis plusieurs mois à moins que. A moins qu'une fois de plus elle n'avait versé dans l'extrême : elle avait perdu son rôle de chef des X, elle avait mis la X-team en stand by pour la petite, elle avait "enfermé" Storm dans un placard pour qu'Ororo puisse vivre. Mais la balance était toujours déséquilibrée d'un coté.
"Maman" oui mais elle n'était pas que cela.
La froide logique de Sage venait de le lui rappeler.

Elle ne put s’empêcher de sourire lorsque Sage parla d'Angel. Elle n'était si robotisée que ça. Y avait il un début d’intérêt ou bien ne faisait elle qu'énoncer une évidence ? Peut importe au moins elle l'avait fait.

Angel ... il y avait effectivement beaucoup à dire sur lui. Ororo l'avait croisé plusieurs fois et cela ne s'était pas vraiment bien passé. Comment pouvait il être si naïf ? Comment lui qui était un des X-men fondateurs, pouvait il ignorer à ce point que tout se savait à l'Institut ? Comment pouvait il ne pas se rendre compte que ses gestes étaient épiés, commentés, disséqués par des hordes d'adolescentes en chaleur ? Sans parler de Danger et Rachel qui assuraient la surveillance et maintenant Sage qui en savait beaucoup, vraiment beaucoup. Elle l'avait pourtant déjà prévenu de faire plus attention notamment avec les élèves. Que cherchait il ? À se mettre en danger ? À les mettre en danger ? Il allait finir par se mettre tous les X à dos si ce n'était pas déjà le cas. Déjà en juin dernier elle lui en avait fait part. Qu'avait il fait depuis ?

Ororo soupira. Tout ceci ne devrait plus l'agacer autant normalement. Elle n'était plus responsable de la X-Team ... alors pourquoi était elle quand meme autant touchée ? Parce qu'elle avait totalement échoué dans ce rôle ? Parce qu'elle avait suivi les conseils de sa fille ainée pour se préserver et préserver la benjamine ? Parce qu'à l'époque elle avait perdu tout espoir et l'idéologie du professeur ?
Qui avait les réponses ? Y en avait il d'ailleurs ?


"veux tu la tenir ?"

elle lui avait demandé comme ça, histoire de nouer un lien. Histoire de lui montrer qu'elle ne la considérait pas simplement comme une banque d'information mais comme une personne mais vu son immobilisme elle avait été trop rapide.

- Je ne suis pas sure que ce soit une bonne idée.

Loin de s'en offusquer Ororo se sentit un peu gênée. Elle lui sourit sincère "ce n'est pas grave tu sais. Je comprends que ça soit effrayant. Elle est si petite et si fragile."

Ororo posa un léger baiser sur le petit front de sa fille avant de revenir sur Sage avec un sourire. La jeune femme semblait comme absente. "détends toi. Je sais qu'on me surnomme Storm mais je sais me contrôler. Hein ma puce que maman n'est pas si redoutable que ça"

elle chatouilla le ventre de l'enfant avec son nez. Elle parlait à sa fille comme à une adulte évitant le langage "bébé" qu'elle ne trouvait pas du tout approprié voir avilissant.

Un silence embarrassant s'installa entre les deux femmes. Ororo ne savait que dire. Cette jeune femme la déconcertait. Son regard faisait le va et vient entre elle et la petite, tandis qu'elle passait son poids d'une jambe à l'autre avant de transférer Ash sur son autre bras. Des mouvements "parasites" même s'ils étaient nécessaire pour tenter de cacher son trouble et sa gêne.
"tendre la main" oui mais comment ? De quoi pouvait elle lui parler ? Devait elle faire preuve de curiosité en lui demandant si elle avait des enfants ... vu son embarra c'était peut probable. Une autre mère n'aurait pas refusé.
Qu'aimait elle ? Avait elle des loisirs ? Des ami(e)s ici ou en dehors de l'Institut ? Avait elle rencontré d'autres personnes autre que ses "sauveteurs" ? Avait elle discuté avec eux/elles ? Aimait elle le thé ou bien préférait elle le café, le chocolat, le vin ???

Tant d'inconnu. Tant de question qu'elle ne savait que poser. Mais les relations demandent du temps, beaucoup de temps ... Meme si elles étaient toutes les deux des femmes, rien ne les rapprochait. Sauf peut être d'etre des X-men et encore. Elles n'avaient meme pas la meme vocation. L'une travaillant dans l'ombre et la solitude, l'autre s'exposant au grand jour dans une Team.

Alors comment faire ? Que faire ?


"on marche un peu" alternative satisfaisante ? pour elle oui mais pour Sage. Après tout elle ne la retenait pas. La jeune femme était libre de faire demi tour, ou de la suivre.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 24 Juin - 17:00

"Ce n'est pas grave tu sais, répond Ororo avec un peu de gêne et un sourire rassurant auquel, physiquement du moins, Sage ne réagit pas. Je comprends que ça soit effrayant. Elle est si petite et si fragile, poursuit-elle avait d’entreprendre un tendre geste d’affection pour, une fois de plus, se servir de son amour potentiellement infini pour son nourrisson afin d’occulter le reste. Détends-toi. Je sais qu'on me surnomme Storm mais je sais me contrôler. Hein ma puce que maman n'est pas si redoutable que ça."

Nouveau geste d’affection cette fois non plus tendre mais joyeux ponctue des paroles dénuées de toute question : oui, Ororo sait se contrôler et dans cette situation elle n’est ni redoutable ni même d’une compagnie déplaisante, et oui, tenir un nourrisson de quelques jours est effrayait considérant sa petitesse et sa fragilité puisque la moindre maladresse peut prêter à de lourdes conséquences, mais c’est d’une gravité aussi silencieuse que contenue. Une gravité qui fait très légèrement trembler sourcils et paupières supérieures et tout aussi légèrement se tendre les commissures des lèvres alors que Sage continue de fixer la mère et son enfant. Une gravité qui n’est non pas dans le fait de craindre mais de ne pouvoir pas plus exprimer cela que le fait qu’elle a envie de confronter cette crainte, qu’elle a envie d’essayer de porter le nourrisson. Non ça n’aurait pas été miraculeux et elle n’aurait pas été à l’aise, c’était une première fois après tout, mais malgré cela elle aurait voulu le faire. Elle ne le fera pas, elle a comprit.

Alors elle finit par détourner le regard et ne dit rien, ne sachant quoi dire. S’en est fini des X-Men, s’en est fini du nourrisson, dans cette discussion tout du moins. Elle ne veut pas perturber plus Ororo avec des dires qui remuent des sentiments sensément maitrisés, elle préfère voir la jeune mère sourire et aimer que de la voir douter et regretter. Mais du fait le silence s’installe car la situation de son interlocutrice est similaire à la sienne même si, à sa différence, la jeune mère s’embarrasse rapidement.

Les secondes s’écoulent et à la certaine agitation de l’une répond l’immobilisme de l’autre, qui a néanmoins la décence de détourner le regard pour ne pas plus compliquer la tâche à sa vis-à-vis, semblant se perdre en contemplation du sol devant ses pieds. Tout reste ainsi jusqu’à ce qu’une bouée de sauvetage ne soit lancée, Ororo finissant par simplement proposer de reprendre là où elle les avait stoppées.

- A loisir.

Reprenant la marche en se calant à nouveau sur le pas d’Ororo, elle ne s’illusionne pas sur le fait que marcher, si cela brise le silence et leur offre des occupations visuelles, ne relancera pas réellement la conversation. Mais les deux principaux sujets étant en stand by elle ignore ce qu’elle peut entamer ou non. Elle n’a pas d’objectifs précis en tête ni d’obligations à accomplir ainsi la tâche est bien trop incertaine. Mais bien heureusement cela doit changer car elle a un programme à accomplir et il est peut-être suffisant pour parler quelques instants.

- Vous y connaissez-vous en fleurs ?

Question saugrenue lancée après quelques pas, sans qu’elle ne détache son regard du chemin sur lequel se trouvent ses pieds.

- Ce serait pour orner une tombe.

Non, elle n’a pas réellement envie d’approfondir plus que cela car si l’homme qui est symboliquement enterré ne doit pas être étrangère à Ororo il l’est pour elle-même et elle n’a pas l’envie de parler plus avant de cela, de crainte que l’étrangeté de sa fascination pour la tombe n’effraie ou ne désoriente. Oui, le contact d’un mort, même s’il est plus proche d’une absence de contact, lui est plus facile que celui d’une personne en vie car elle n’a nul risque de le faire fuir ou d’être jugée et lui ne la rejettera pas ni ne se désintéressera d’elle. C’est une relation sincère basée sur l’absence de l’un et de l’autre, la communication silencieuse de choses qui de toute façon seraient restées enfermées dans la tête de Sage. Et pour le remercier de cela, un bouquet et des hommages sont la plus naturelle des choses, pour elle. Néanmoins c’est un point de vue divergeant qui peut lui causer pas mal de difficultés socialement, elle le sait.

Elle n’en mentira pas pour autant, tout est toujours plus facile en mentant mais elle ne le veut pas : cela fait douze années qu’elle ment et elle se débarrasse enfin de ce mensonge alors elle essaie de faire un peu exister Sage, Tessa est retournée au plus profond d’elle-même dans sa secrète boite à oubli.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeJeu 26 Juin - 8:16

Elles avançaient en silence. Un silence simplement entrecoupé par les gazouillis des oiseaux heureux du beau temps. La petite s'endormait. Ororo voyait ses petits yeux se fermer. Ses petits poings se serrer.
Qu'est ce qu'elle aimait sa fille, ses filles meme. Car si la plus petite lui demandait bien sur plus de temps, elle n'oubliait pas son ainée. Ainée qui avait bien grandi ou plutôt mûri ces derniers temps.
S'était elle réconcilié avec Aislinn ... Ororo espérait. En tout cas s'occuper de Jade était une très bonne chose pour elle et pour Amy aussi bien sur.  
Perdue dans ses pensées, elle fut surprise par la question de Sage.


- Vous y connaissez-vous en fleurs ?

Question saugrenue lancée après quelques pas, sans qu’elle ne détache son regard du chemin sur lequel se trouvent ses pieds.

- Ce serait pour orner une tombe.

Elle la regarda un bref instant avant de lui répondre "des lys" il y avait bien sur les chrysanthèmes, mais ces fleurs étaient trop communes et trop marquées "mort" alors que les lys. Autre que la symbolique de la monarchie européenne, il était le symbole de la pureté, du soleil et des étoiles. Et surtout c'était une belle fleur quoiqu'un peu fragile. La saison était peut être à peine avancée pour en trouver, bien que maintenant tout se trouvait partout.
Elle aurait pu aussi lui proposer la rose mais elle avait du mal à associer cette fleur "d'amour" à la mort meme si le/la mort(e) pouvait être quelqu'un de proche.


"quelqu'un de proche ?" sa question était hésitante. Parler d'un mort avec un nourrisson dans les bras était un peu étrange, voir glauque mais Ororo ne pouvait que se renseigner déjà par politesse.

Elle se demanda si ce décès avait quelque chose à voir avec la réserve de Sage. Peut être avait elle tellement souffert qu'elle s'était renfermée. Si c'était le cas, Ororo n'était pas sur qu'aller sur la tombe l'aiderait mais d'un autre coté ...
Ororo se mit à penser à ses propres parents disparus depuis si longtemps. Une certaine nostalgie apparut sur son visage. Elle n'était plus triste, c'était si loin. Sans les photo de sa grand-mère elle ne saurait meme pas à quoi ils avaient ressemblé. Elle baissa les yeux sur sa fille, aurait elle le meme sort ? Elle espérait que non. De toute façon,  Ash avait plus de chance qu'elle : elle aurait toujours un père, une soeur, des tantes, des cousins et cousines ... toutes ces personnes qui gravitaient autour d'elle à plus ou moins de distance. Elle ne serait jamais seule. Une si grande famille unie non par les liens du sang mais celui de l'amour.

Un jour elle lui dirait, un jour elle lui expliquerait la chance qu'elle a. Un jour Ashake connaitra toutes ces merveilleuses personnes. Mais pour l'instant l'enfant dormait, bienheureuse, dans les bras de sa mère.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeVen 27 Juin - 19:17

"Des lys."

Une rose pour chaque année, un lys pour chaque mois et des petites fleurs pour chaque jour ; c’est ce qu’elle a retenu d’une ancienne écoute de conversation même si elle ne sait plus pour quoi cela est-ce. Mais visiblement, cela convient partiellement pour la tombe, reste à espérer que des lys soient trouvables dans le parc de l’Institut. Elle sait quelle forme cela a, elle se souvient des écussons et en a déjà vu, il ne lui reste plus qu’à en trouver mais c’est bien là que cela risque de poser problème, les cycles de la fleur lui étant inconnus.

"Quelqu'un de proche ?"

Cette fois-ci, elle prend soin de ne nullement altérer sa marche même si cette question, aussi logique que légitime, la met mal à l’aise intérieurement. Comment qualifier cette relation ou peut-être ce simulacre de relation qu’elle essaie d’avoir avec une tombe, avec un mort, alors même qu’elle ne semble éprouver d’intérêt ni d’empathie pour aucune personne vivante ? Comment simplement éviter de passer pour une morbide ou quelqu’autre personne déplaisante ou malsaine ? C’est peut-être morbide mais elle n’est pas malsaine, elle est juste seule, quant à la plaisance de sa personne cela reste aux autres de la juger et elle connait parfaitement les manques qu’elle a.

Une légère déglutition, pouvant surement passer pour naturelle, avant d’entreprendre un début de réponse, continuant de fixer le sol avec cette fois un léger entrain du à la crainte. Elle n’en reste néanmoins pas moins parfaitement calme, son sang froid à la limite de la froideur mais pas du bon côté de cette dernière, elle le craint.

- Pas réellement. Mais nos stèles auraient dues être côte-à-côte alors il me faut lui montrer le respect qu’il mérite.

Et il est plus facile d’avoir l’impression d’être accepté d’un mort que d’un vivant mais cela il ne faut pas le dire ; d’une parce que cela est antisocial et de deux parce que cela semble illusoire. Elle ne le dit pas, alors, ses considérations et états d’âmes à jamais condamnés au silence.

- Passer près de la mort donne a réfléchir sur la façon d’honorer ceux qui sont disparus, sur le devoir de mémoire.

Devoir que personne n’aurait accomplit envers elle dans son existence secrète et qu’elle n’a de toute façon jamais accompli pour les personnes qu’elle a aimé et dont elle ignore tout, ayant préféré oublier. C’est lâcheté mais c’est ainsi, elle se déleste au fur et à mesure de ses blessures qui tentent de lui harponner l’âme pour l’empêcher d’avancer ; une fuite en avant, surement, mais c’est tout ce qu’elle a toujours eu. Douze ans de guerre ne lui ont pas prit ce qu’une décision optimiste et une lui journée de voyage ont arraché, six ans d’entrainement n’ont pu combler un vide qui a été, en lieu et place, approfondit pour être rempli, trois ans ont été mit à profit pour le remplir de la façon la plus complète possible et en faire les fondations d’un mirage, mirage qui l’a remplacée durant douze nouvelles années avant de s’éteindre brutalement. Elle n’en jette la pierre à personne, elle est seule responsable de ses choix. Sa mutation ne l’a pas aidé mais il n’y a eu qu’une seule personne pour l’aider face à elle-même et cette personne a contribué à faire ce qu’elle est aujourd’hui ; on dit que l’enfer est pavé de bonnes intentions et cela résume sa vie, d’une certaine manière. Triste, amer, néant.

- Cette tombe est un lieu relativement fréquenté. L’homme a fait beaucoup de bien autour de lui et est parti aussi seul que lui imposait sa vocation, son choix. C’est triste…

Ça l’attriste. Elle s’identifie parfaitement. Cela ne fait que la rapprocher. Mais elle est incapable de le dire, de l’exprimer. Il n’y a qu’un énoncé d’un fait, tout aussi subjectif puisse-t-il être.

- C’est pour cela qu’il faut se souvenir de lui. Qu’il ne soit pas aussi abandonné dans la mort qu’il l’était dans la vie.

Le choix des mots importe. Est-ce un aveu ? Sans doute. Détourné et implicite mais c’est le mieux qu’elle puisse faire que d’user de doubles-sens pour parler d’elle-même, de cette chose lointaine et bridé qu’est elle-même. Il n’y a pas à regretter les choix qu’a accomplit le grand homme qui repose dans le parc juste à lui souhaiter d’avoir eu la force pour en encaisser le coût, qu’il n’ait nullement avancé par désespoir  ou fuite mais par foi ou abnégation. Il aurait pu faire tant d’autres choses, il en avait déjà tant fait apparemment. Mais sans doute ne sera-t-il jamais reconnu à sa vraie valeur ; un titre X-Men posthume n’est pas suffisant si on délaisse la tombe et la mémoire, il y a bien plus qu’une médaille ou un honneur à faire envers quelqu’un comme lui. Qu’importe qu’il eut mérité mieux ou n’eut rien mérité du tout, rares sont les personnes à avoir ce qu’elles méritent. Et que signifie être X-Men « posthume » ? Ne l’était-il donc pas de son vivant et est-ce pour cela que les coupables de sa mort n’ont-ils jamais été recherchés ? Elle n’est pas aveugle et sait que si les X-Men protègent les leurs ils n’ont pas eu le temps de le protéger lui mais n’auraient-ils pu chercher à l’aider, avant tout ceci ? Au lieu de lui creuser une tombe ici pour se prouver qu’il était des leurs ce n’eut pas été mieux de le ramener pour lui prouver à lui qu’il était des leurs ? Est-ce ce qui a été fait avec elle ?

Elle a laissé un silence, un long silence, le temps de penser, le temps d’éveiller un étrange sentiment qu’elle n’a pas identifié et que son visage n’a pas plus manifesté que le reste, pas suffisamment perceptiblement pour qu’elle l’analyse en tout cas.

- Ça peut paraitre étrange d’honorer la tombe d’un inconnu ainsi mais… même si on ne l’a pas connu personnellement ne peut-on pas se souvenir de lui ?

Ils le font, tous, tous les jours, mais pas avec d’autant d’intimité sans doute. Peut-être est-ce là son tord et elle n’en parlera que si elle doit en parler même si elle n’a aucune assurance de ne pas détourner la conversation : ses paroles restent paroles, elle sait user des mots pour tout dire à l’exception de ce qui importe vraiment. Sa question est rhétorique et elle attend surtout un assentiment, comme une permission de continuer, une permission lui poussant à demander, alors même qu’elle relève le regard vers Ororo :

- Savez-vous si l’on peut trouver des lys ici ?
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 1 Juil - 10:17

 Pas réellement. Mais nos stèles auraient dues être côte-à-côte alors il me faut lui montrer le respect qu’il mérite.

Ororo resta songeuse. Quelle étrange façon de voir les choses mais après tout pourquoi pas.

- Passer près de la mort donne a réfléchir sur la façon d’honorer ceux qui sont disparus, sur le devoir de mémoire.

Mmm... et pourtant elle était professeur d'histoire et elle était passée près de la mort de nombreuses fois, sans parler des gens qu'elle avait vu mourir ou qu'elle avait tué. Cependant la vie avait toujours été le plus important pour elle. Sa vie bien sur, c'était humain, mais celles de ses ami(e)s, familles, proches, élèves et meme inconnu(e)s dans certaines missions.

Oui les disparus devaient être honorés mais elle préférait les aimer, les voir, les aider de leur vivant. Elle meme serait elle honorée une fois morte ? En avait elle vraiment envie, rien de moins sur.
Bien sur ses filles ne l'oublieraient jamais mais de là à les "obliger" à se rendre sur sa tombe. Non, elle n'en avait pas envie. Peut être était ce qu'elle n'avait jamais été sur celle de ses parents.
D'un autre coté, si son mari mourait, si le professeur mourait, elle irait sur leur tombe. (elle n'osa penser "si ma (l'une ou l'autre) fille mourait", car elle n'était pas sur d'en avoir la force.)

non elle ne partageait pas la vision de Sage. Ce n'était pas les morts qu'il fallait honorer mais les vivants. "devoir de mémoire" oui mais pas "obligation" de mémoire. Elle ne savait pas de qui Sage parlait mais elle espérait que cet homme n'aurait pas apprécié ce genre de "dévotion" de son vivant.


- Cette tombe est un lieu relativement fréquenté. L’homme a fait beaucoup de bien autour de lui et est parti aussi seul que lui imposait sa vocation, son choix. C’est triste…

Non ce n'était pas triste, si c'était son choix. S'il avait fait autant de bien, il n'était pas oublié, il vivait à travers ce bien qu'il avait fait. Son corps était retourné à la terre mais son coeur et ses bienfaits étaient toujours là, visibles pour ceux qui en avaient bénéficié.
Sage en avait elle bénéficié directement ou indirectement ?


- C’est pour cela qu’il faut se souvenir de lui. Qu’il ne soit pas aussi abandonné dans la mort qu’il l’était dans la vie.

Ça c'était triste. Se souvenir de lui dans la mort alors qu'il avait été seul dans la vie ... triste et un peu pitoyable. Ororo n'aimait pas trop ce discours. Plusieurs répliques lui vinrent mais elle se tut. Sage ne lui était pas assez intime et puis la jeune femme avait le droit d'avoir ses opinions.

- Ça peut paraitre étrange d’honorer la tombe d’un inconnu ainsi mais… même si on ne l’a pas connu personnellement ne peut-on pas se souvenir de lui ?

"je ne peux pas dire que je sois d'accord avec toi mais d'un autre coté, de nombreuses personnes vont se recueillir sur la tombe de tels ou tels chanteurs, acteurs, hommes politiques, des peuples entiers honorent leurs morts tombés au combat. Alors pourquoi pas cet inconnu. Mais je pense que ce sont les vivants qui doivent avoir notre priorité. Honorer un mort passe à mes yeux pour une forme de lâcheté. C'est si facile de s'excuser, de se justifier, de se dire "j'aurais du", "et si" une fois la personne disparut. Pourquoi ne pas l'avoir fait de son vivant. Pourquoi ne pas s’être rapproché de cette personne. D'un autre coté, tellement d'inconnus, tellement de gens ne font que traverser notre vie. On ne peut pas parler à tous, ni les côtoyer, les aimer tous. Alors oui pourquoi pas leur rendre hommage.  
Et puis si cette personne t'aide meme dans sa mort, c'est bien ... Tu poursuis son oeuvre d'une certaine façon alors ne t’arrête pas à ce que je peux te dire. Au contraire, tu dois continuer et peut importe le regard des autres, peut importe qu'ils soient ou pas d'accord, voir meme qu'ils se moquent. Fait ce qui te semble important, c'est tout. "


Elle regarda Sage avec gentillesse, teintée de bienveillance. La jeune femme ne semblait pas tellement différente de certains de ses élèves.

"cet homme a beaucoup de chance de t'avoir tu sais. " Ororo l'encourageait. Meme si elle ne pensait pas pareil, ne voyait pas les choses pareil, elle l'encourageait dans sa démarche. Elle n'avait pas le droit de l'en dissuader ou de se moquer. Chacun avait sa façon de voir les choses, de les appréhender. Sage avait devant elle, la professeur-mère qui savait combien la dévalorisation, la critique, la moquerie continuelles, pouvaient détruire un enfant.

 Savez-vous si l’on peut trouver des lys ici ?

"ici, non. Mais tu peux en commander chez un fleuriste, regarde sur internet. "

puis de nouveau prise d'une idée subite "ou mieux, que dirais tu si on allait en chercher à New York ?"
c'était un moyen comme un autre de faire connaissance, de tendre la main vers la jeune femme et peut être de la sortie de sa "coquille".

La jeune femme n'était pas bavarde, voir meme coincée mais d'un autre coté, elle était une X. Cela les rapprochait.  Le fait qu'elle ait été "cachée" si longtemps n'était pas de sa faute. Elle ne devait pas être punie pour ça, ni en subir les conséquences.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 1 Juil - 18:27

Ororo a beaucoup à penser, visiblement, sur les paroles, sur ces éloignés échos d’un raisonnement ou d’un ressenti souvent condamné au mutisme. Elle la laisse parler alors elle parle, elle parle avec son rythme et son ton qu’elle sait n’être suffisant à réveiller le nourrisson puisqu’il s’est endormi à leur écoute ; non dans le sens de ce qu’elle dit soit soporifique mais qu’elle n’a rien varié entre l’avant et l’après de l’endormissement. En tout cas le long monologue de sa vis-à-vis la fait se crisper légèrement alors que l’assentiment attendu n’est pas donné de la manière attendue mais l’ouverture d’esprit de la jeune mère est suffisante ; reste à savoir qui elle tente de convaincre avec ses exemples. Néanmoins son avis est partiellement vrai : les vivants doivent avoir la priorité sur les morts. Jusqu’à preuve du contraire il ne peut rien arriver à un mort et il ne connaitra pas pire tandis qu’un vivant a toute une gamme de choses, bonnes comme mauvaises, à vivre avant la fin.  Mais percevoir le devoir de mémoire comme une lâcheté voici qui est étrange mais, argumenté tel quel, compréhensible : il n’est pas question, aux yeux de Sage, de venir s’excuser ou se justifier auprès du mort car cela est entièrement égocentrique non tourné vers lui et ne rentre pas dans le respect et les honneurs qu’on peut ou doit lui porter. Elle n’est pas aveugle à ses propres égocentrismes et égoïsmes dans cette affaire mais sa lâcheté est différente bien qu’aussi silencieuse qu’une tombe.

Pourquoi ne pas s’être excusé, justifié, du vivant de la personne ? Pourquoi ne pas s’en être rapprochée de son vivant ? Dans le cas général parce que la plupart des gens doivent perdre les choses pour se rendre compte de leur véritable valeur ; ils s’y sont habitués, ils s’y sont accoutumés, ainsi ce n’est que quand ils la perdent qu’ils comprennent combien elle était importante pour eux. Dans son cas personnel elle n’en a simplement pas eue l’occasion mais elle sait qu’elle ne l’aurait probablement pas fait parce que plus qu’honorer un mort en particulier c’est un mort en général qu’elle a approché pour ce fait non ce qu’il avait pu faire de son vivant… elle est allé trouver de l’aide, oui, mais poursuivre son œuvre, non. Peut-être en aura-t-elle l’occasion un jour et surement le fera-t-elle ce jour-là mais pour l’heure ce n’est pas le cas. Et si « son œuvre » désigne sa participation à l’Idéal Xavier alors elle ne la poursuit pas mais la partage depuis bien longtemps maintenant.

Les encouragements d’Ororo lui font plaisir, énormément plaisir, suffisamment plaisir pour qu’un léger étirement se fasse au coin de ses lèvres et qu’avec tout autant de légèreté ses paupières se rapprochent alors qu’elle remonte le regard vers la jeune mère. Sage a toujours fait ce qui lui semblait important mais c’est l’une des premières fois qu’on lui dit de cette manière, qu’on ne lui expose pas ce qui est important à faire mais qu’on lui laisse le soin de le choisir fonction de ce qu’elle ressent.

"Cet homme a beaucoup de chance de t'avoir tu sais."

Non elle ne sait pas. Elle ne pense pas même. Cet homme ne l’a pas réellement eue et c’est une tombe vide qui rappelle à sa mémoire qu’elle-même côtoie mais elle prend cette phrase pour ce qu’elle est : une valorisation. Sans doute Daniel Hopes a eue la chance d’avoir d’autres gens de son vivant mais qu’il n’ait pas eue celle de l’avoir elle signifie quelque part que ça reste une chance.

Sage sait quoi dire mais n’y arrive pas, elle a beaucoup connaitre le mot aussi bien que la sensation c’est comme si la seconde bloquait le premier. Ce qui devait être une simple continuation aux allures de changement de sujet devient une échappatoire car elle ne veut plus laisser la conversation mourir, elle ne veut plus de silences pesants et gênés pour Ororo.

"Ici, non. Mais tu peux en commander chez un fleuriste, regarde sur internet, répond Ororo sans prendre ombrage même si elle se stoppe suite à une idée, la stoppant elle aussi alors que sa main se dirige vers la poche intérieure de sa veste, ou mieux, que dirais tu si on allait en chercher à New York ?"

Elle est multitâche, cela fait parti de sa mutation, cependant quelque soit le nombre de choses qu’elle puisse entreprendre en simultanée il était un certain nombre d’autres choses, principalement liées à la surprise, qui lui font mettre sur pause tout ce qu’elle est entrain de faire à côté. Ororo lui a fait le coup précédemment et manque de le lui refaire mais ce n’est qu’un raté dans sa coordination qui retraduit ce « bug » heureusement bien plus infime que le précédent ; elle ne s’arrête nullement de marcher mais met une seconde ou deux pour reprendre le pas de son interlocutrice et lui répondre.

- New York est loin. Est-ce que cela vaut véritablement le coup de faire deux heures de trajet pour un bouquet de fleurs, sachant que vous avez le bébé ?

Sage ne peut pas simplement dire « avec plaisir », elle ne le dit même pas tout court commençant par les contraintes du fait. De plus elle a déjà intériorisée la leçon et donc elle fait la priorité aux vivants non aux morts ; si elle-même est amplement capable de faire, seule, l’aller-retour tant que les horaires coïncident avec ceux qu’elle s’impose elle ne l’imposera à personne et le nourrisson lui semble encore trop jeune pour ce genre d’aventure. Cependant elle ne veut pas non plus que tout tombe à l’eau comme avec le port du nourrisson alors elle renchaine rapidement.

- Salem Center n’est qu’a huit kilomètres, cela ne fait qu’une demi-douzaine de minutes par la route et il doit y avoir un fleuriste également.

Alternative qu’elle juge appropriée qui si elle laissera moins de temps pour discuter en laissera également moins pour laisser s’éteindre la discussion permettra d’autres activités car laissant plus de temps sur place malgré l’impératif horaire tout en accomplissant l’objectif motivant le déplacement. Déplacement comme objectif potentiellement coûteux sur le plan monétaire mais si elle n’a pas encore récupérée de nouvelle carte de crédit et que ses réserves pour disparaitre ont brulées lorsqu’elle a échoué à le faire cependant elle sait qu’elle peut faire de la monnaie grâce à l’Institut car elle n’a nullement besoin d’une carte physique pour continuer d’utiliser les comptes de Tessa Hartley et qu’un transfert permettra de rembourser les liquidités à l’instant même où elle les empruntera.

- Peut-être faudrait-il également déposer la petite pour qu’elle fasse la sieste tranquillement, non ?

Proposition pour le mieux du nourrisson et plus osée que la précédente mais de toute façon un passage au manoir s’imposera si réellement elles s’en vont, ne serait-ce que pour emprunter la voiture. Elle conduira, parfaitement capable de faire plusieurs choses à la fois tant qu’aucune interdiction ne vient l’entraver, et mettra ses lunettes, histoire d’avoir un GPS, entre autres. Le plan s’agence en un instant dans son esprit alors qu’elle ignore encore si elles vont poursuivre la marche à direction du parc ou rebrousser chemin à celle de l’Institut. Une fois encore elle s’arrêtée pour une fois de plus reprendre la marche au rythme d’Ororo.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 15 Juil - 14:03

- New York est loin. Est-ce que cela vaut véritablement le coup de faire deux heures de trajet pour un bouquet de fleurs, sachant que vous avez le bébé ?

Ororo lui sourit. Deux heure, elles peuvent y être plus rapidement, beaucoup plus rapidement et puis de toute façon du temps passé à faire connaissance n'était jamais du temps perdu. Quand à la petite, elle avait son père. Un papa-poule complètement gâteux, sans parler de sa soeur voir meme du grand-père.

D'un autre coté, Sage en avait peut être pas envie et n'osait tout simplement pas lui dire non. Elle se savait intimidante mais généralement pas face à un autre adulte.
Ororo lui avait proposé sans vraiment réfléchir, peut être aussi un peu par égoïsme. Sortir de l'Institut ne serait ce que pour deux heures seraient un soulagement.

Cependant la jeune femme poursuivait :
- Salem Center n’est qu’a huit kilomètres, cela ne fait qu’une demi-douzaine de minutes par la route et il doit y avoir un fleuriste également.

Voir moins, certains véhicules étaient vraiment très rapides. Bien sur elle ne prendra pas le X-jet fallait quand meme pas exagérer. D'un autre coté, flâner avait aussi son avantage.

- Peut-être faudrait-il également déposer la petite pour qu’elle fasse la sieste tranquillement, non ?

Un nouveau sourire amicale. Ororo était touchée par le soucis de bien être que Sage prodiguait à sa fille.  "oui je vais la coucher, son père va s'en occuper. Il va être ravie. J'ai de la chance, c'est un vrai papa-poule. "

Ororo avait fait demi tour et marchait d'un pas décidé. Première chose, déposer Ashake dans son lit et prévenir son mari. Il était "à la maison" mais n'hésiterait pas à tout lâcher pour sa fille. Elle n'avait pas pris son téléphone, pas besoin. De toute façon elle savait qui contacter en cas de problème.
Le retour se fit plus rapidement. Arrivée sur la terrasse, elle se retourna vers Sage
"on se retrouve dans une dizaine de minute, à la voiture si ça t'ennuie pas."

10 minutes seraient largement suffisant pour que son mari revienne. Leur futur maison (toujours en ruine pour l'instant) n'était pas loin du manoir. Ce n'était pas un ordre loin de là, mais la jeune femme semblait si hésitante et timide. Ororo se demanda si la "bousculer" un peu allait la faire sortir de sa réserve ou au contraire la bloquer.

------------

8 minutes chrono. T'Challa était arrivé un peu essoufflé mais avec un sourire qui lui faisait le tour de la tête. Ororo l'embrassa avec douceur et beaucoup d'amour, il était si attendrissant. Elle ne s'était pas changée et avait juste pris son sac. Argent, téléphone, un léger coup de maquillage, un baisé sur le front de sa fille et elle était redescendue retrouver Sage.
Pour un peu elle se serait mise à siffler. La satisfaction et le bonheur de son mari étaient un soulagement, elle ne ressentait pas de culpabilité à l'idée de laisser son bébé. Etait elle une mauvaise mère, elle n'en avait pas l'impression.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 15 Juil - 19:45

Visiblement ses paroles sont amusantes et entrainent des associations d’idée joyeuses chez la jeune mère ; quand bien même ce n’est pas fait exprès c’est rassurant car elles ne sont pas mal prises. Non qu’il n’y ait une ambigüité quelconque d’autant que le doute s’installe rapidement mais l’enchainement des faits et des paroles est pour le mieux car ce même schéma se reproduit jusqu’à la réponse d’Ororo. Le nourrisson sera couché et surveillé par un « papa-poule » que la mère s’estime heureuse d’avoir. Tout le monde sera content visiblement et Sage ne fait pas exception, hochant lentement la tête avec une légère tension des lèvres par mimétisme minimaliste.

Main dans la poche de sa veste elle en sort les cyber-lunettes dont la seule particularité pour l’heure est la couleur rougeoyante des verres, la monture toujours nue des divers kits qui peuvent s’y approcher et la technologie informatique s’y trouvant parfaitement dissimulée, tout en suivant le rythme d’Ororo pour revenir sur leurs pas. Même si elle est économe en mouvement elle ne regrette pas ceux-ci car le trajet n’a pas été inutile même si elles ne le terminent pas, les pas étaient une action servant à facilité l’autre qu’était la discussion et cela a très bien fonctionné malgré quelques arrêts inopinés.

Déployant les branches de ses lunettes avec cette même précision, elle les pause sur son nez et l’interface informatique s’affiche, lui faisant percevoir diverses fenêtres que son esprit contrôle avec le même naturel qu’il pense. Les cyber-lunettes ne sont pas à proprement parler un ordinateur mais elles lui permettent d’user de sa Cyberpathie et d’accéder aux réseaux informatiques, la mémoire et le reste du fonctionnement étant assuré par son cerveau mutant ; complémentaires avec sa mutation, tout comme celles que le Professeur avaient fabriqué à Cyke, chose logique sachant qu’il en est également à l’origine.

"On se retrouve dans une dizaine de minute, à la voiture si ça t'ennuie pas."

- D’accord, répond-t-elle, nullement ennuyée car c’est bien plus de temps qu’il ne lui en faut.

Alors même qu’elle laisse Ororo partir vers sa chambre en suivant elle-même la sienne tout en regrettant qu’elles soient éloignées dans la bâtisse, elle s’occupe également des démarches administratives afin de remettre Tessa Hartley à flot ; plus que des déclarations de pertes de son portefeuille et des précieuses cartes qu’il contient il s’agit de contacter les bonnes personnes pour faciliter la récupération de nouvelles, identité en premier lieu puisque nécessaire à l’autre récupération. La liste des choses à faire et à avoir commence à se dresser dans son esprit et elle la garde en premier plan, consciente qu’elle aura une sortie à prévoir à New York mais pour l’heure elle se limitera à quelques liquidités, se préparant à faire le transfert nécessaire.

Hélas même un remboursement immédiat ne permet pas de piocher dans les caisses de l’Institution, comme ne tarde pas à lui expliquer Darla Stringer. Cette personne renvoie un étrange reflet à Sage de part de troublantes similitudes même si l’autre Cyberpathe est bien moindre qu’elle et victime d’un syndrome d’Asperger. Cependant elle est consciente qu’une approche et des tentatives de communications sortant des intérêts restreints de sa vis-à-vis a un pourcentage très élevé de chances d’échec tout comme ce n’est pas la raison de la rencontre et elle encaisse donc le refus pour ce qu’il est, une donnée complexifiant la tâche qui va suivre. Pas de quoi la décourager car d’autres options restent valable et elle a le principal, à savoir le moyen de transport, qui heureusement n’est pas loué.

Une fois rendue au garage, elle arrive dans les temps même si elle n’est pas la première. Une brève déglutition est le seul signe physique de ce qui se trame dans son esprit car elle conserve sa posture drue et dissimule la tension de ses muscles ; c’est une grande actrice, elle a passées les douze dernières années à jouer un rôle et s’oubli parfois au profit de ses personnages, puisqu’il n’est pas infiltré plus sincère que celui qui ignore qu’il l’est, mais elle ne souhaite pas mentir et son comportement effacé en témoigne, même si les plus observateurs remarqueront les indices comme chez tout autre. En plus atténué peut-être, elle ne sait.

Elle s’arrête face à Ororo qui déclenche une fois de plus un balai pupillaire, même s’il est cette fois dissimulé derrière ses lunettes, et active la commande d’ouverture à distance de la voiture, la repérant tout comme elle a repérée la parure rajoutée par l’autre femme et son équipement pour la sortie. Un sac à main, Sage n’en a jamais eu ; Tessa oui, pour correspondre à cette image archaïque de la féminité plus que pour y ranger le nécessaire de maquillage et de toilette dont elle se parait cependant comme toute autre. Voir une femme sans sac à main, tenant donc son contenu dans les mains, peut rappeler l’absence de domicile fixe, tant tout le personnel qu’il contenait est exposé  de façon grossière, et est généralement indicateur d’une perte de statut. Pour elle, c’est bien plus qu’elle a perdue. Une inspiration et elle l’énonce.

- Pardonnez-moi de vous demander cela Ororo, c’est inconvenant et impoli, cependant les possessions de mon autre identité me sont pour l’heure inaccessibles. Serait-ce possible de vous emprunter de l’argent ? L’accès à internet me permettra de vous rembourser dans l’instant mais sans identité ou carte de crédit il m’est impossible de me réapprovisionner par moi-même en monnaie réelle. Hors quoi qu’il se passe en ville, cela demandera des liquidités.

Parfois, c’est appréciable de rester neutre envers et contre tout, cela évite de faire montre d’un stress plutôt élevé. Le dicton veut que les bons comptes fassent les bons amis mais Sage n’aime réellement pas l’idée d’ainsi devoir impliquer financièrement une amitié potentielle car ce n’est pas une base qu’elle juge saine et même si elle est consciente que les probabilités qu’Ororo en prenne ombrage sont minces elle-même, à défaut de s’en maugréer, aurait énormément voulue éviter cette situation. Tant et si bien qu’elle s’empresser de changer de sujet.

- Me permettrez-vous de vous conduire ?
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeLun 4 Aoû - 10:17

Sage arriva seulement quelques secondes après elle. Ponctuelle, encore une fois limite inhumaine la jeune femme ne ressemblait pas à une jeune femme. Elle s’arrêta et la regarda derrière ses lunettes. Pourquoi s'y cachait elle. De quoi avait elle peur. De sa vis à vis. D'elle meme. Du monde.  

- Pardonnez-moi de vous demander cela Ororo, c’est inconvenant et impoli, cependant les possessions de mon autre identité me sont pour l’heure inaccessibles. Serait-ce possible de vous emprunter de l’argent ? L’accès à internet me permettra de vous rembourser dans l’instant mais sans identité ou carte de crédit il m’est impossible de me réapprovisionner par moi-même en monnaie réelle. Hors quoi qu’il se passe en ville, cela demandera des liquidités.

Un nouveau léger haussement de sourcil, encore une fois Sage s'exprimait avec componction. Rien n'était simple avec elle.

Ororo ne voyait rien d'inconvenant ni meme d'impoli dans cette demande. Sage venait d'arriver, il fallait toujours un peu de temps pour que la bureaucratie se mette en place, c'est d'ailleurs pour cela qu'il existait un fond pour les élèves.

Elle lui sourit tout en acquiesçant de la tête
"bien sur. Il n'y a aucun soucis j'ai tout ce qu'il faut. Tu me rembourseras quand tu pourras, t'inquiète pas pour ça."

- Me permettrez-vous de vous conduire ?

Toujours cette politesse limite excessive. Ororo se dirigea vers la place passager, conduire ou pas elle s'en fichait.
Elle s'installa, boucla sa ceinture. Elle était pressée de partir maintenant, presser de quitter cet endroit qui devenait étouffant. Presser de laisser tout ça derrière, ses filles, son mari, les élèves, tout quoi.
Une crise de claustrophobie, possible. Elle ouvrit la fenêtre.


"vas y démarre. Partons vite d'ici. " elle avait besoin d'air, besoin de sortir meme si ce n'était que pour acheter des fleurs à moins de 10 minutes.

A quand remontait sa dernière sortie. Mars pour l'adoubement de Rachel, janvier avec Cait. Mais depuis. Rien. Le bébé l'avait accaparé 24H/24H, 7 jr sur 7.


"dis je sais bien qu'on ne se connait que depuis peu mais que dirais tu de me tutoyer ?" elle s'était tournée vers Sage avec un léger sourire. Que savait la jeune femme. Qu'avait elle vu. Que pensait elle de ce ... brusque accès.

La voiture ronronna doucement. Sage négocia la sortie et la voiture fila rapidement sur la route. Ororo inspira profondément. L'air était encore un peu frais mais elle pouvait sentir ce début de chaleur propre à fin mai. Elle éclata brusquement de rire comme si un poids venait de la libérer.


"enfin un peu d'espace. Enfin un peu d'air. Tu dois me trouver horrible de dire et penser ça. "  

avait elle honte ... pas vraiment
éprouvait elle de la culpabilité ... non plus.


"j'ai tout ce qu'il faut. Un mari adorable, deux filles superbes, des amies, un toit et un travail que j'adore et pourtant. J'ai parfois l'impression de ne plus être moi. Suis je une mère. Suis je une X-men. Suis un prof. Je sais meme pas si je suis encore une femme. "

elle soupira. Elle était la première surprise de parler ainsi à Sage. Etait ce parce que la jeune femme ne parlait pas provoquant ainsi les confidences ou bien parce qu'elle était une inconnue. C'était parfois plus simple qu'avec les gens proches.
Pourtant curieusement elle se sentait proche de la jeune femme.


"allez à toi. Parle moi un peu de toi. "
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 5 Aoû - 23:12

Surprise, avant même qu’elle ne pose sa question, puis à nouveau de la surprise suivie d’agacement lorsque c’est sa demande qui entre en jeu ; elle se raidit prête à essuyer un refus et s’en apprête à changer de sujet plus vite que prévu pour tenter d’enterrer l’affaire mais les changements sur le visage d’Ororo la laisse perplexe et elle n’accomplit donc rien de plus en attente de la réponse, réponse qui vient avec un sourire et un hochement de tête contradictoires avec les informations précédentes. Aucun soucis, c’est une chose dont elle n’est pas certaine même si son interlocutrice et désormais créditrice ne lui ment pas ; quand au remboursement, il sera fait dans la seconde même si elle ne le précise pas. Elle ne s’attarde pas sur le sujet financier même si elle a un léger hochement de tête de remerciement, prenant la décision de financer ce qu’il faudra non seulement pour rembourser Ororo mais également l’inviter comme il se doit ; malgré que d’une certaine manière, ce soit cette dernière qui paie « la première ».

La seule réponse à son changement de sujet est encore l’agacement, en tout cas c’est ainsi qu’elle interprète le dérivé de colère apparut sur le visage ainsi que la mise en branle vers la place passager ; elle considère la situation et associe la réaction à son impolitesse. C’est plus souhaitable que le fait qu’elle ait privée Ororo d’une envie de conduire, sa formulation de demande ne laissant pas réellement de place à l’autre éventualité. Maladresse insuffisante pour la faire grimacer mais qui l’arrête quelques instants tout de même.

S’avançant à son tour vers la voiture pour y prendre la place qu’elle a obtenue, pour le meilleur ou pour le pire, elle boucle elle aussi sa ceinture en notant l’agitation d’Ororo, cherchant à lier cette nervosité ; impatience ? Surement. Il n’y a aucune agressivité, dégoût ou mépris dans ces expressions ainsi est-ce probablement plus l’envie d’y aller qu’une raison impliquant les instants précédents. En tout cas, avant même que la voiture ne soit démarrée la jeune mère a déjà le visage prêt à recevoir la caresse du vent ; sa demande trouve réponse dans l’instant alors que sa vis-à-vis s’exécute avec précision, aussi habile d’une main que de l’autre.

Quittant les garages à vitesse raisonnable elle ouvre simultanément une nouvelle fenêtre sur les verres de ses lunettes afin d’avoir, non loin de son accès bancaire, la carte Google Maps des environs et trouver la route la plus rapide afin de ce rendre à Salem ; suivre Graymalkin Lane jusqu’à rejoindre Joes Hill Road, descendre vers le sud jusqu’à prendre Danbury Road à direction de l’est jusqu’à ce qu’on puisse tourner et prendre Dingle Ridge Road, laquelle passe littéralement en dessous de l’interstate 84, qu’il fallait toujours en direction du sud jusqu’à ce qu’elle rejoigne Peach Lake Road qui elle-même descend jusqu’à Salem ; soit un trajet sur des routes simples ou doubles majoritairement forestières malgré les quelques champs et zones d’habitations campagnardes.

"Dis je sais bien qu'on ne se connait que depuis peu mais que dirais tu de me tutoyer ?"

Elle tourne légèrement la tête, ne quittant pas la route des yeux mais exploitant au mieux sa vision périphérique pour percevoir le sourire qui accompagne cette demande, un sourire accompagné d’une attente intéressée ; qu’y répondre ? Qu’en douze ans elle n’a pas tutoyée la moindre personne ? Qu’elle n’a jamais tutoyé le Professeur Xavier même durant les six années où il l’a entrainée seule ? Que plus que lui être inhabituel, cet acte la touche ? Que dirait-elle de tutoyer Ororo n’implique pas qu’elle le fasse, théoriquement, mais elle voit parfaitement la formulation destinée à lui éviter la gêne d’un refus.

- Qu’il m’est plus facile de vouvoyer. Question d’habitude.

Sage répète les mêmes erreurs qu’elle a accomplie une vingtaine d’année auparavant et elle le sait. Tout comme elle sait que les raisons en sont les mêmes : elle revient d’un front certes différent mais il n’en reste pas moins un front, d’où elle s’est une fois de plus échappée pour atterrit à l’Institut, parmi des gens « normaux » qu’elle n’a pas réellement côtoyé et qu’elle a défendue de la manière qu’on lui a enseignée. Ça va trop vite, Ororo est trop intrusive.

- Lorsque le temps sera venu, cela changera, ajoute-t-elle car elle apprend, car elle ne souhaite pas refaire les mêmes erreurs et que c’est la seule porte de sortie qu’elle peut se ménager. Mais vous pouvez continuer de le faire.

Alors qu’elles arrivent sur Joes Hill Road, Ororo se prend d’un brusque rire avant de l’expliquer face à l’interrogation muette que le regard de la conductrice lui lance, interrogation imperceptible puisque ses yeux sont cachés derrière les verres rouges et son visage garde cette même impassibilité mais qui trouve quand même réponse dans l’envie d’espace et d’air ; envie qu’elle ne trouve pas horrible ni à dire ni à penser. Qu’une jeune mère éprouve un sentiment de libération à prendre du temps pour elle alors que son bébé vient de naitre lui semble logique tant le nouveau né doit accaparer de temps ; et ce n’en est qu’au début. Néanmoins si Ororo veut de l’air, elle en aura ainsi alors qu’elles arrivent sur Danbury Road Sage se décide à rallonger légèrement le trajet, tournant à l’ouest sur la double-voies.

"J'ai tout ce qu'il faut. Un mari adorable, deux filles superbes, des amies, un toit et un travail que j'adore et pourtant. J'ai parfois l'impression de ne plus être moi. Suis-je une mère. Suis-je une X-men. Suis-je un prof. Je sais même pas si je suis encore une femme."

Est-ce l’arrivée de l’enfant qui pousse à tant de remises en cause ? Ou est-ce des causes qui lui échappent ? Ou encore le caractère naturel d’Ororo. Sage l’ignore mais se satisfait que cette tirade ne lui demande nul avis sans quoi elle n’aurait su quoi répondre. A part peut-être que l’apparence princière est parfaitement féminine et que quelque part, elle-même l’envie sur ce point.

Dans tous les cas elle escompte poursuivre sa route actuelle sur prêt d’un kilomètre jusqu’à parvenir à rattraper l’extrémité nord de la simple-voie qu’est Peach Lakde Road, route descendant jusqu’à Salem tout en longeant Peach Lake, passant à une soixantaine de mètre du lac et convainquant la conductrice de l’emprunt des petites routes résidentielles longeant celle les intéressant ; encore un détour mais un détour permettant, plus que de traverser le village du même nom, de longer les deux kilomètres et demi du lac, uniquement séparé par les résidences dont les jardins donnent sur les rives. Elle ignore si c’est beau car elle n’y est jamais allée mais les images numériques d’internet lui montrent une voute arborée ne laissant qu’entrapercevoir l’étendue d’eau large de prêt d’un kilomètre, même s’il est de nombreuses maisons dont le jardin découvert doit permettre de le voir directement.

"Allez à toi. Parle-moi un peu de toi."

Sage se raidit tout en déglutissant. Qu’il n’y a rien à dire est la première pensée qui lui traverse l’esprit mais elle la tait ; c’est faux. Qu’elle ne veut pas en parler suit rapidement ; c’est faux également. Elle ne sait pas en parler. Elle est un concept lointain, difficile ; elle peut parler des heures des personnages qu’elle a créés, de leurs vies et de leurs souvenirs, de leurs aspirations et de leurs passions, mais les siennes… c’est quelque chose qui la bloque. Ça ne sort pas, elle a apprit à ce que ça ne sorte pas durant des années, ça fait parti de sa formation. Et même sans cela « elle » n’est qu’un ensemble de donnée qu’elle contemple comme une personne étrangère, comme elle peut contempler n'importe qui. En moins d’une heure, Ororo a réussi à lui sembler plus proche qu’elle ne l’est d’elle-même. Pas assez proche cependant pour lui montrer la vidéo ou lui remettre la clé entière.

- Ni mari, ni enfant, ni ami. Un toit… possible. Un travail… le seul pour lequel on m’a formée. Les douze dernières années, j’ai été quelqu’un d’autre. Eduquée, distinguée, ambitieuse, ouverte, dynamique, simple. Passionnée d’histoire, de théories conspirationnistes, de fictions policières et de thrillers politiques. Une jeune lady anglaise sachant où est sa place et aussi manipulatrice que les cercles dans lesquels elle évolue l’exigent.

Elle s’est calquée sur le model d’Ororo pour parler d’elle mais elle ne l’a que partiellement fait. Elle a cité les points de divergence majeure avec elle-même ; c’est, il lui semble, le mieux qu’elle puisse faire. « Un peu » est donc, en effet, le meilleur quantitatif qu’on puisse attribuer à ses paroles la concernant.

Elle fixe son reflet dans le pare-brise, continuant de suivre la route des yeux comme de parcourir le net à la recherche d’images de Peach Lake afin d’en avoir une meilleure vue, et elle se rend compte qu’elle est incapable de ce poser des questions comme l’a fait Ororo ; elle sait, elle voit, elle lit, les informations lui imposent des faits à la conscience en confinant le reste derrière les hautes murailles qui entoure la forteresse de son être, forteresse surplombée d’un donjon solitaire où la dernière salle voit une prisonnière regarder un horizon qu’elle n’atteindra jamais. Un clignement d’yeux et c’est passé.

- Cela ne répond surement pas à votre question mais il m’est difficile d’y répondre autrement. Veuillez m’en excuser.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeSam 16 Aoû - 8:28

le vent faisait voler ses cheveux. Ororo inspira profondément. L'air était saturé d'une odeur de bois humide.

- Qu’il m’est plus facile de vouvoyer. Question d’habitude.
- Lorsque le temps sera venu, cela changera, ajoute-t-elle car elle apprend, car elle ne souhaite pas refaire les mêmes erreurs et que c’est la seule porte de sortie qu’elle peut se ménager. Mais vous pouvez continuer de le faire.

détachant son regard de la fenêtre, Ororo lui sourit. Elle acceptait. Sa propre fille avait bien mis une bonne année avant d'arriver à la tutoyer alors une "simple"  ... quoi d'ailleurs. "amie" pas vraiment encore, le terme était trop fort. "copine" ce mot l'a fit de nouveau sourire, "copine" oui meme si elles avaient dépassé la trentaine.  
"copine" elle avait l'impression d'avoir de nouveau 15 ans, adolescente sans famille et sans "copine". Sur ce plan là elles étaient égales.

Ororo était contente d'etre avec Sage, d'etre avec une jeune femme qui ne l'avait pas connu ces derniers mois/années. Une relation toute neuve sans à priori, sans gene, sans regret.
Elle la découvrait jeune maman. Pas d'ancienne chef de la X-team, pas d'ancienne X-men, rien, rien qu'une autre femme.

La direction prise par Sage n'avait pas échappée à Ororo qui connaissait bien les environs. Ainsi la jeune femme avait décidé d'en profiter aussi. Pour elle ? Pour Ororo ? Cette dernière n'en savait rien et s'en fichait.

Elle avait aussi remarqué la raideur suite à sa dernière question. C'était donc si difficile de parler de soi. Pour la jeune femme oui à priori.
Des mots, de simples mots, sans intonation. Comme si elle débitait un texte parfaitement appris. Elle jouait une scène d'une vie qui n'était pas elle.
De quoi avait elle peur ? Que craignait elle ?

Etaient ce ces 12 dernières années qui l'avaient rendu ainsi ? Ou bien était elle comme ça avant ?

Un robot sans ame, sans coeur, sans sentiments. Ororo ne le croyait pas. Un robot ne se serait pas ému d'une tombe ignorée des autres, ni voulu la fleurir. Un robot n'aurait pas changé de chemin simplement pour faire plaisir à la jeune maman. Sage voulait parler, voulait se confier, elle ne savait simplement pas comment. Elle n'avait pas l'habitude.

Ororo la comprenait.


- Cela ne répond surement pas à votre question mais il m’est difficile d’y répondre autrement. Veuillez m’en excuser.

"si bien plus que tu ne le crois. Tu as essayé c'est déjà un grand pas et puis nous ne nous connaissons pas encore si bien que cela. C'est dur de se confier. " sa voix était douce comme lorsqu'elle parlait à un élève perdu.

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Le lac émergea d'un bouquet d'arbres, magnifique étendue bleue miroitant sous le soleil. Ororo inspira de nouveau, l'air chargé d'humidité. Elle avisa une sorte de parking ou du moins un emplacement ou une voiture pouvait rester. Quelques canoës et kayaks attendaient leurs propriétaires solidement amarrés. Sur l'eau quelques voiles profitaient du temps clément.

Ororo pointa l’arrêt du doigt
 "tu veux bien t’arrêter s'il te plait ?"
toujours souriante mais avec un sorte de rêverie nostalgique dans les yeux elle attendit que Sage gare la voiture.

Bien sur ce lac n'avait rien à voir avec le sien, ce magnifique et grandiose lac Victoria près duquel elle habitait à l'autre bout de la terre. Mais c'était quand meme un beau lac.

Une vague de tristesse la submergea, un an, ça faisait presque un an qu'elle n'était pas retournée chez elle et cela lui manquait. La chaleur, les odeurs, le doux bruit du vent seulement rompu par les rugissements des fauves. Le galop des troupeaux de zèbres et girafes, et meme la poussière de cette terre si aride dont elle était la prêtresse. Et bien sur les gens. Si plein de gentillesse, d'ouverture, de sensibilité qu'elle ne retrouvait pas ici dans la grande ville dite civilisée. Là bas très peu avait mais ils donnaient, naturellement, sans rien attendre. Là bas elle était non pas quelqu'un mais autre chose. Ce n'était pas le coté "divin" qui lui manquait mais celui de pouvoir aider. Elle n'était pas mère, elle n'était pas X-men, elle était juste. Et ce "moi" elle ne le trouvait que là bas.
Elle n'était pourtant pas avide de reconnaissance mais le regard des gens là-bas était différent.

Plongée dans ses souvenirs, perdue dans les eaux du lac, elle remarqua à peine que la voiture ne roulait plus. Elle en descendit machinalement et se dirigea vers la rive. Un très léger vent formait quelques rides sur sa surface. Un semblant de sable formait une plage sur la berge. Elle ota ses chaussures. Sage l'avait elle suivit elle n'en avait aucune idée. Elle n'avait rien décidé, rien préparé, marchant à l'instinct, marchant à l'envie, marchant aux sentiments. Sentiments qu'elle avait refoulé pendant ces 9 derniers mois. Sentiments qui avaient été perturbés, exacerbés durant ces 9 derniers mois. Elle ne savait plus qui elle avait été.
Mais là, en ce moment elle savait. Face à cette jeune femme, elle se retrouvait. Face à cet lac, elle vivait. Elle était tout. Depuis toujours elle avait essayé de cloisonner ses différentes facettes mais elles finissaient toujours par se chevaucher malgré tous ses efforts. Femme elle le serait à vie. X-men elle était. Et maintenant mère pour un temps déterminé, mais le plus long possible. Elle n'était pas trois personnes mais une seule dans un meme corps, avec un meme esprit. La femme, la mère et l'X-men. Trois facettes, trois elle-même. Différente et si semblable. Elle devait cesser de lutter.
Pour une fois depuis longtemps elle se sentait apaisée.
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MessageSujet: Re: Curiosité enfantine {Ororo Munroe}   Curiosité enfantine {Ororo Munroe} Icon_minitimeSam 16 Aoû - 17:51

Les secondes et les minutes défilent, la route aussi, les informations également. Sa vision périphérique comme le rétroviseur passager lui permettent de garder Ororo dans son champ de vision et le reste se fait le plus naturellement du monde, lui apprenant le contentement de la jeune mère. Ses brefs questionnements aussi même s’ils sont rapidement relégués au second plan ou simplement supprimé, elle ne sait. Elle laisse cette ignorance qui préserve un peu de saveur à l’interaction même si elle connait les probabilités d’origines en considération de ce qu’elle-même à dit ou fait, en considération de l’environnement présent et passé immédiat qui est cause de telles réactions. Néanmoins évaluer et prévoir n’est pas savoir ainsi de l’arbre multiple qu’elle calcule elle ne connaitra jamais la réponse exacte. Une limite appréciable, un certain hobby que de cette ignorance, quelque part.

"Si bien plus que tu ne le crois, lui répond immédiatement Ororo, douce et légèrement maternelle, une fois qu’elle s’est excusée ; décrypter les autres ne lui est pas réservé et même si la décrypter elle est bien plus difficile elle n’est pas indescriptible et ne souhaiterait pas l’être. Tu as essayé c'est déjà un grand pas et puis nous ne nous connaissons pas encore si bien que cela. C'est dur de se confier."

Elle ne rajoute rien ; c’est dur pour le commun et pratiquement impossible pour elle. Son assentiment muet n’est offert qu’au néant même si elle considère déjà le reste des paroles ainsi que le fait d’être, à un pourcentage extrêmement faible, découverte. Cela l’a effrayée durant tant d’année, que d’être découverte, mais aujourd’hui elle estime que c’est une bonne chose. Ce n’est probablement qu’une égratignure sur le masque impassible mais une égratignure qui prouve que le masque n’est pas creux mais qu’il cache quelque chose. Xavier l’a vu et il a longtemps, très longtemps, été le seul. Que cela change n’est pas suffisant pour la faire sourire mais cela l’est pour la contenter. Tout est une question de temps, à présent. L’aura-t-elle ? Une fois encore, Xavier est seul à savoir.

Le lac arrive et les zig-zag au plus proche de l’eau, jusqu’à ce que le parking au pied du seul bâtiment commerçant de la rive n’attire l’attention et la désignation d’Ororo ainsi qu’une demande bien simple à laquelle elle accède dans l’instant, conduisant avec son éternelle précision malgré la tardivité avec laquelle la manœuvre est entreprise. Capot vers l’eau, elle gare et arrête la voiture avec une décélération insuffisante à ne pas générer quelques poussières mais ce n’est là qu’un détail également insuffisant à attirer l’attention de la jeune mère plus souriante que jamais. Un sourire magnifique et contagieux qu’elle regarde de biais sans rien dire ; elle a eue raison de passer par cette voie.

Le mélange de tristesse et de joie d’Ororo est de la nostalgie et si les raisons précises sont totalement impossible a évaluée la nostalgie est liée au souvenir et c’est sans doute là-dedans que ce plonge l’autre femme, dans des souvenirs datant d’avant son enfant, peut-être même avant l’Institution. Respirant calmement, Sage la laisse s’imprégner et descendre sans rien dire, sans interférer avec ce moment d’une magie qui lui échappe mais cela importe moins que le fait qu’elle existe, cette magie. L’enchantée descend de la voiture sans y prendre attention et marche vers le lac comme elle marche dans ses souvenirs, le vent venant la caresser pour suppléer aux mouvements d’air qui l’accompagnaient durant le trajet, finissant même par s’ôter de ses chaussures comme pour fouler un sol qui lui est sacré. Scène impressionnante d’un quotidien insoupçonné qu’elle regarde en silence derrière deux couches de verre, les rouges de ses lunettes et le  transparent du pare-brise.

C’est ainsi qu’elle vit, derrière des écrans à observer les autres, mais elle n’est pas étrangère à ce qui se passe ici et cela est différent. Non, elle n’a pas les sentiments qui guide Ororo, elle ne voit même pas son visage pour les savoir, mais c’est un peu grâce à elle qu’Ororo les a et c’est une bonne chose. Les reflets placides et mouvants de l’eau aideront-ils une personne aussi placide et mouvante à trouver quelques formes de vérité ? Impossible à évaluer en terme de probabilité mais c’en est tout de même une. Une qui est souhaitable et souhaitée à la jeune mère car elles lui seront utile dans sa quête d’équilibre.

Quête qu’elle n’accompli pas seule car malgré que ce soit ainsi qu’elle se tient face au lac il n’en est pas moins un regard pour la suivre depuis le parking, depuis ce post d’observation qu’elle rejoindra une fois qu’elle aura fini pour tenir compagnie à celle qui s’y trouve. Elles achèteront des fleurs, elles prendront peut-être même un café dans un bar, elles discuteront certainement afin d’en apprendre plus même si cela restera tout aussi impersonnel que ne le semble Sage. Mais au final ce ne sera que le début d’une route, d’une quête d’équilibre ou Sage non plus ne sera plus seule.

Sage est venue avec une curiosité personnelle, une curiosité enfantine, et c’est ce qu’Ororo a fini par éprouver à son égard également. Alors elles chemineront ensemble, pour un temps indéterminé, et avanceront. Il est trop tôt pour parler d’amitié mais la sympathie est là et elle est réciproque, pour une fois. Il n’y a pas encore de parole mais il y a les notes et la possibilité qu’elles s’y ajouteront un jour. Il faudra juste le temps.
Slow, Love, Slow (instrumental) by Nightwish on Grooveshark

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