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 Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}

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Sébastian von Orchent
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Sébastian von Orchent


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MessageSujet: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 17 Nov - 17:50

Jeudi 11 Juillet 2013 – 08 : 06 P.M.
Ororo Munroe…

Voici un mois, jour pour jour, que tes X-Men ont appelée à mon expertise pour combattre Nathaniel Essex, alias Mister Sinister, Mr. Sinistre, Sinistre tout court. Voici un mois que je leur ai répondu « chaque chose en son temps ». D’abord le mariage de mes sœurs, ensuite, une fois qu’elles sont bien à l’abri dans l’océan, heureuses et loin de tout, je pouvais me permettre de reprendre les affaires, et de foutre le bordel. Même les « grands méchants » ont droit à des vacances, c’est inscrit dans le code du travail ; et étant mon propre patron, je me les suis autorisées sans difficulté. Oh, j’ai fournies quelques explications, pour que l’on puisse organiser le mariage : Sinistre, désormais qu’il avait trop attiré l’attention, allait se terrer, et attendre la moindre erreur de ses adversaires pour rentrer en contact. C’est ce qu’il a fait avec moi, c’est ce qu’il a fait avant moi, ainsi, à l’ignorer, vous ne courriez que peu de danger.

Il n’y a que très peu de batailles contre les Maraudeurs, ils interviendront au bon endroit et au bon moment, ni avant ni après, puis se re-disperseront. Ne leur donnez pas l’occasion de le faire, et tout se passera bien. Vous ne leur avez pas donnée l’occasion de le faire, et tout s’est bien passé ; j’aime avoir raison. Mais maintenant que tous mes intérêts affectifs sont en sécurité, il est venu le temps pour moi de remuer la merde, et comme je l’ai prévu, nous allons le faire en équipe.

Sinistre, y avait-il meilleurs nom pour l’ennemi de tous ? S’en est presque drôle. Mais la première étape de mon plan en arrive à son terme, notre rencontre y est pour une moitié, Ororo. Pas forcément la moitié la plus dure, considérant que tu sembles me tenir déjà pour ami, pour allié, mais surement la plus agréable, parce que les deux faits précédemment suscités joueront beaucoup pas ton comportement envers moi. Mais ne t’inquiète pas, je tenterai de te brosser dans le sens du poil de toute manière. Mes excuses à ton mari pour lui voler son rôle, d’ailleurs, cependant t’inviter au restaurant me semblait des plus naturels, considérant que j’escompte établir plus qu’une alliance de circonstance avec l’Institution que tu défends, et que les X-Men ne sont nullement des adversaires pour moi, comme cela en a put être pour mes prédécesseurs.

Je soupir en attendant à notre table, n’ayant pas de montre, je ne puis savoir si tu es à l’heure ou en retard, même si l’un comme l’autre aurait une signification. Je m’amuse à penser que c’est de cette même méthode dont a usée Sinistre pour me tendre un piège, la seconde fois, mais tu n’as ni les moyens pour retourner cela contre moi, ni les raisons de le faire. Ce n’est pas un piège, de toute façon. A moins que l’on ne tente d’empoisonner notre nourriture, ce qui serait regrettable, mais le restaurent est une filiale du Club des Damnés, car comme tout nantis qui se respecte, je ne mange que chez moi.

La salle est sécurisée, nombres des invités sont de mes connaissances, de mon troupeau devrais-je dire, même si j’ai prit soin de faire les salutations avant ton arrivée. Erasme Hobbes, président du Club des Damnés, pour mon identité officielle, c’est assez drôle, considérant son jeune âge et ses études dans la politique ; mais l’on est pas le protéger de Sébastian Shaw et son héritier sans être exceptionnel, et mes connaissances officielles le prouvent à elles-seules. Néanmoins, nous seront à une table isolée, dans une pièce privée ; les gens profitant des bienfaits du Club des Damnés n’y viennent pas pour se donner en spectacle, et même si ce restaurant n’est pas un bar à putes, je pense que certains doivent amener leurs hôtesses, et nous leur offrons l’intimité demandée.

Mais rassure-toi, rien de tout cela entre nous, tu es mariée, et moi aussi, même si se sont mes sœurs, que tu considères comme tes filles, qui portent les alliances. Enfin, passons, nous aurons tout loisir de nous occuper des autres et de leur sort plus tard, il est temps de te présenter les lieux, et ce qui va advenir.

Le décor est du dix-huitième, c’est inhérent au Club des Damnés et à ses propriétés, et tu seras invitée à me rejoindre dans un petit salon privé, une salle pleine de prétention avec une grande table en bois, un banc donc le mur et des chaises qui doivent coûter autant qu’un mois de ton salaire d’enseignante, à l’unité. C’est un peu intimiste, je l’avoue, mais je n’allais pas refaire les lieux pour une seule soirée ; oui, je conviens que j’ai passé beaucoup de temps dans ma non-vie à saccager des lieux de telle manière, mais il s’agissait de détruire, de tuer, non de construire, et de discuter.  La table est en bois massif, et suffisamment grande pour qu’une personne se mette à chacun de ses côtés, dont deux sont faces à des bancs. Sur la droite, depuis l’entrée, se trouve une fenêtre donnant sur la rue, une rue de Manhattan comme il en existe tant d’autres, avec ses passants anonymes – tu noteras cependant que leurs brouhaha ne nous atteint pas, et qu’ils n’ont aucun moyen de nous rendre nos regards, sans se tordre le cou tout du moins. La pièce se situe à plusieurs étages, et lors de ton arrivée, une personne en costume t’y conduira, passant par les larges escaliers avec, comble du cliché, un tapis rouge. Il prendra ton manteau si tu l’acceptes, et l’accrochera ici même. Le serveur te tirera la chaise pour te laisser t’assoir, et si tu as un sens du spectacle ou du luxe, tu devrais apprécier de tels lieux. Oh, ce n’est pas ta classe sociale qui pourrait s’offrir pareil endroit, mais elle n’importe pas, ce soir, tu es mon invitée.

Quant à moi, j’attendrais accoudé à la fenêtre, inchangé par le temps, éternelle pâleur de peau, noirceur de chevelure, et mes yeux entre ces deux extrêmes. Rien n’est fait au hasard, je ne regarde pas le bas-peuple marcher en contrebas pour le plaisir, mais pour te démontrer mon intérêt à son égard. C’est symbolique, évidemment, le moindre des passants New Yorkais m’indiffère autant qu’une des balles que je mettrais dans mes M1911 (que je n’ai pas sur moi, d’ailleurs), mais cela te prouveras que lorsque je parlerais avenir, j’y ai un réel intérêt, autre que le mien. J’ai mon costume noir, avec gilet noir et chemise noire, chaussure de cuir noire, tout est à ma couleur, et tout est parfaitement présentable, crois-moi ; nous sommes dans mon royaume, je sais comment m’y comporter, quant bien même mes écarts seraient occultés.

Amy aura surement prit le temps de te briefer sur moi, j’espère que Caitlyn aura rajouté son grain de sel, qui j’en suis sur plaidera en ma faveur, mais toujours est-il que je pense que tu sais à quoi t’attendre. Je suis un politicien, je viens en sachant déjà ce que je veux, ce que je suis prêt à concéder, en ayant « un plan ». Je suis un membre du HellFire Club, le pire car je suis son Roi Noir, et là, Emma aura put t’exposer la signification de ce titre, je n’en doute pas, car à défaut d’avoir celui de Lord Impérial, je suis le seul Lord Cardinal encore en activité, principalement parce que j’ai damné le pion à tous les autres. Je lui l’un des quatre chefs du Cercle Intérieur, et du fait que je sois le seul encore en activité, cela fait de moi le chef de l’ensemble. Tu semblais prête à t’allier avec moi, juste moi, sans doute seras-tu rassurée de savoir que je suis le HellFire Club. Pour l’instant, tout du moins.

Je t’attends, Ororo Munroe. Je t’attends pour que l’on parle de guerre et d’éducation, je t’attends pour que l’on parle d’avenir…
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Ororo Munroe
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 3 Déc - 10:54

(11 juillet 2013 - 19h00)

Pour la Xème fois, Ororo regarde le petit carton avec attention ... Etait ce un piège ... Pour la Xème fois, une main lui enlève avec douceur avant que des bras solides ne se referment autour d'elle. Elle se sent en sécurité comme toujours dans les bras de son mari.

"Fait lui confiance" ... ces mots répétés encore et encore depuis qu'elle a reçu cette invitation. Rien d'ostentatoire cependant, une simple carte blanche, une date, une heure et un lieu et cette signature qui disait tout .. ou rien. "Von Orchen" .. le "diable". Depuis décembre, ils n'avaient plus eu aucun contact. Le regrettait elle .. possible ...
voulait elle savoir ... vraiment savoir .. pas sur.
Ils s'étaient bien sur croisés lors du mariage mais après un courtois "bonjour" les choses en étaient restées là.
T'Challa par contre l'avait regardé avec insistance pendant un long moment. Cet homme était dangereux, vraiment dangereux pas dans le sens "rival" non, il avait toute confiance en sa femme, mais c'était un serpent et des plus venimeux. Il n'avait cependant rien dit, ni demandé. Et un mois était passé ...

A la réception du carton, elle avait brièvement interrogé Amy et Cait mais pas Emma. Elle ne voulait rien savoir sur le Hellfire club. C'était peut être de la lâcheté mais elle s'en fichait. En savoir plus sur Von Orchen n'aurait rien arrangé. Elle savait que ce n'était pas un ange bien au contraire mais n'avait pas envie de savoir combien c'était un démon. Il les avait aidé en décembre et reproposait son aide contre Sinistre, c'est tout ce qu'elle voulait savoir.
Cela ne l’empêchait pas d’être inquiète. Une inquiétude sourde et diffuse, comme un mauvais pressentiment mais sans autre choix.

Elle avait vérifié l'adresse, il s'agissait d'un restaurant chic mais plutôt discret. Elle avait souri, elle voyait mal Von Orchen l'inviter au Macdo ...
Elle s'était donc habillée pour l'occasion. Robe noire recouvrant sa poitrine et sa gorge mais lui dénudant le dos, les bras et les épaules. La jupe longue frôlant le sol était fendue sur la droite jusqu'en haut de sa cuisse, laissant apercevoir sa peau d'ébène. Des escarpins à hauts talons lui rajoutaient quelques centimètres. Sa chevelure tressée à l'africaine finissait en une lourde tresse blanche sur le coté. Des bijoux, en or mais discrets : un bracelet qui lui enserrait délicatement le haut du bras gauche (coté cœur) formait un entrelace d'or, c'était en fait le motif de la tribu de son mari. Des pendentifs aux oreilles, toujours en or fin, le rubis de sa mère au bout d'une chaine brillait sur sa robe noire entre ses seins et bien sur son alliance un simple anneau d'or. Elle en a d'autres des bagues, certains fantaisistes, d'autres en diamant mais elle préfère porter simplement son alliance. Un léger boléro en grosse maille fait par sa grand mère, pas de manteau, il faisait bien trop doux et de toute façon elle n'aurait pas froid. Un léger maquillage, sa bouche et ses ongles au vernis écarlate tranchaient sur le brun de sa peau. Ses grands yeux bleus rehaussés d'un trait noir.
Son mari lui avait réservé une surprise : une belle limousine l'attendait ... il n'aurait pas supporté qu'elle arrive en taxi et encore moins en volant.
Elle l'avait embrassé .. et loupé l'heure.

8h15 ... elle était en retard ... tant pis elle avait vraiment apprécié ce (trop bref) moment. C'est donc une femme heureuse et sur d'elle qui descendit de la voiture, un léger sourire aux lèvres. Le chauffeur lui tient la porte, un autre celle du restaurant, la grande classe, elle apprécie à sa juste valeur mais sans réelle surprise.

Décor du XVIIIème, plein de beauté meme si c'est pas vraiment son style. Un peu trop chargé à son goût. Elle n'a pas le temps de se présenter qu'un homme s'approche d'elle, et l'invite à le suivre. Il semble très sur de lui. Le service est vraiment impeccable et elle se prend au jeu. Von Orchen l'avait il prévu .. comment savoir avec lui en tout cas ça marche. La poudre aux yeux l'aveugle, le serpent l'a hypnotisé.
Un geste de l'homme pour prendre son gilet, elle le lui donne.

Un escalier au tapis rouge la fait sourire ... toujours dans le cliché. Elle arrive dans une petite pièce très intime. Un homme est appuyé à une fenêtre à la fois mystérieux et ennuyé. À quoi pense t il ???

Elle l'observe brièvement. Il n'a pas changé ... Sur de lui, fascinant à sa manière et ... sexy ... terriblement sexy. Pas seulement physiquement avec son teint pale et ses cheveux noirs. Non c'est son aura de danger qui est si attirante. Combien de fois avait elle vu de pauvres petits rongeurs se faire dévorer par les serpents ... les gracieuses antilopes attraper par les lionnes puissantes ..
Le plus souvent elle était la lionne, ce soir l'antilope.

Le serveur tire doucement la chaise, elle s'assoit avec grâce et un gentil sourire.


"bonsoir Sebastian. Cet endroit est magnifique"

Sa voix est douce légèrement suave. Elle l'a appelé par son prénom. Elle ne vient pas en demandeuse mais en amie ou du moins en amitié. Elle veut profiter de la soirée au maximum. Elle en a vécu des soirées et de très bonnes avec son mari mais ce soir c'est différent. Elle veut être courtisée. Elle veut de la séduction et du jeu. Elle veut être une femme et plus une X-men. Elle ne s'excuse pas non plus de son retard ... une femme n'est jamais en retard ...
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 3 Déc - 20:18

La Lettre a Elise by Ludwig van Beethoven on Grooveshark

Ororo Munroe…

Tu arrives enfin, avec un magnifique retard qui en tient à imposer ta présence, à faire comprendre que si nous pouvons accomplir quelque chose en cette soirée, c’est grâce à toi, et à ta bonne volonté, de même que tu signales que tu ne joueras pas selon mes règles, mais selon celles que tu accepteras. Tant que tu acceptes les miennes, chose entreprise en venant ici, nous serons en accord. J’ai renversée similaire situation face à notre ennemi d’un tour de passe-passe coûteux mais efficace, et c’est là ma première victoire dans la partie d’échec à l’échelle du monde que nous menons. J’ai autrefois couvertes ses traces pour qu’il disparaisse, aujourd’hui, je vais le livrer en pâture à la lumière, et je ferais parti des chiens qui dévoreront son cadavre. Mais le fait que je sois un chien ne tient qu’à ma perception des choses, sans doute tes X-Men et toi-même aurez le titre de lions, et la Confrérie de loups… que m’importent les noms, tant que nous arrivons là où je l’ai prévu.

Tu t’es faite belle, et je dois m’en sentir flatté ; tu es déjà une belle femme, je ne transigerais pas là-dessus, une belle femme à la démarche  royale, pour ne pas dire que ton déhanché aurait plus sa place sur un podium de mannequinat que sur un champ de bataille ou dans une école (même si cela n’enlève rien à tes compétences, il s’agit de valeurs purement esthétiques dans un contexte socioculturel « classique »), et que les courbes qui s’élèvent au-dessus sont dans sa continuité, dans tous les sens du terme. Si je devais te peindre, Ororo Munroe, se serait allongée sur le flanc avec la mer dans le dos, car ton corps svelte ferait un magnifique écho aux vagues, montant doucement jusqu’à tes hanches et ton bassin, redescendant au niveau de la taille pour remonter à celui de la poitrine, et continuer ainsi fonction du positionnement de ton visage ovale. Même au niveau des couleurs, s’en serait exquis, puisque le chocolat de ta peau contrasterait avec la blancheur de ta chevelure, et avec un peu d’humidité pour te coller à la peau, elle cascaderait sur tes hautes pommettes et s’agglutinerait dans les petits creux de tes joues, laissant toute la place pour ton regard aussi bleu que l’étendue d’eau qui se tiendrait derrière toi. Serait-ce un nu ? Je l’ignore, mais de toute façon, tu ne l’es pas ce soir, et je n’ai pas à te peindre.

Une robe noire, car son élégance et sa rigueur sont tiennes comme son obscurité et sa sobriété sont miennes, à jupe longue qu’on pourrait croire destinée à cacher, mais dont le fendoir n’en révèle que mieux une jambe nue, et dont le buste se concentre sur l’avant non seulement pour en dénué le dos et les épaules, mais surement pour le mouler un peu plus, me tromperai-je ? Je ne crois pas, sans quoi cette pierre de sang ne reposerait pas entre tes seins, chose qui, tu pourras le demander à votre spécialiste du para-verbal, porte un grand nombre de significations, qui ont pour la plupart plus à faire dans un rendez-vous galant que dans un diner d’affaires. Heureusement que tu portes encore ton alliance, sans quoi j’aurai pensé que plus qu’un allier contre Sinistre, tu venais ici chercher l’adultère. D’un autre côté, à regarder ce regard si bien souligné de maquillage, j’en viendrais presque à me poser des questions.

UN PEU DE TENTATION POUR LE DEMON LE PLUS PRUDE DU CLUB DES DAMNES ?


Ce n’est pas impossible, je dois bien l’admettre. Avec la Lettre à Elise en fond sonore, ce n’en est que plus amusant. On ne sait pas vraiment qui était Elise ; selon une des hypothèses les plus probables, Beethoven aurait composé ce morceau pour Elisabeth Röckel, qui se faisait appeler Elise et était la sœur d’un chanteur présent dans son opéra Fidelio, ou bien il aurait initialement appelé ce morceau Für Therese, Therese pouvant être Thérèse de Brunswick, son ex-fiancée, ou Therese Malfatti von Rohrenbach, qu’il demanda en mariée l’année où il a composée la musique, et ce ne serait que lors de la publication que l’œuvre, en 1865, que le titre aurait été retranscrit en Für Elise par Ludwing Nohl, qui fut par la suite traduite dans le titre actuel. Je ne l’ai pas demandée, rassure-toi, mais j’aime l’ironie présente dans ce « hasard ».

"Bonsoir Sébastian. Cet endroit est magnifique"

Tu t’aventures sur mon terrain, et essaie d’y imposer tes règles, jeune femme, c’est admirable ; voyons comment tu t’en sors si je joue le jeu. Me relevant, je m’en vais prendre ta main gauche, la main du cœur mais également celle où tu portes l'alliance et le bracelet qui te lient à ton mari, pour y déposer un baisemain venant de l’ancien temps, avec la douceur et la délicatesse que l’on réservait à l’élite, à cette époque.

- Vous l’êtes également, Ororo, réponds-je avec une voix posée et lente, prenant une inspiration avant ton nom, et une autre après. J’espère que la route depuis Graymalkin Lane n’a pas été trop désagréable, les New Yorkais ont un manque de civisme assez déplorable.

J’ai tellement changé que j’en ai finis à considéré que, dans ma jeunesse, je n’étais qu’un petit con libidineux ; c’est un fait avéré, mais un petit con libidineux avec l’éducation de la haute noblesse allemande sait être charmeur, et si je n’ai plus pour objectif de gagner un « trophée » de chacun des pays vainqueurs de la Der des Der (chose que j’avais tellement bien réussit que j’ai fini par épouser Amanda, d’ailleurs), il est temps pour moi de voir si j’ai perdu la main.

Retournant m’assoir, j’écoute le serveur réciter le menu et donner toutes les indications que tu lui demanderas, avec politesse et distinction, et te laisse choisir. Je me contenterai du plat du jour, conscient qu’il n’est nullement besoin de vérifier la nourriture dans de tels endroits. Je ne me réhabitue que progressivement à la nourriture de l’élite, d’autant que toutes me vont. Je n’ai pas réellement besoin de me nourrir, car je ne peux mourir de faim, cependant, j’ai été formé aux arts de la table, et bien qu’elle finisse par disparaitre, la faim est une gêne. L’apport en énergie vitale de mon Léviathan suffit à continuer de faire fonctionner mon corps, tandis qu’Elle a bloqué mon vieillissement, je pense, cependant il est toujours préférable de dépenser un véritable apport calorique, et puis il est des fois où se nourrir n'est pas une perte de temps, comme ce soir, puisqu’il est conjugué avec une autre activité potentiellement plaisante.

- Puis-je demander des nouvelles de l’Institution, de Charles Xavier et de votre mari, T’Challa ?

Ne pas trop parler, laisser le temps de répondre comme si c’était chronométré, les longs discours viendront en leur temps, pour l’instant la place est à l’éducation et à la politesse. Ainsi, ce n’est qu’une fois que tu m’as répondu que je reprends.

- Avez-vous des nouvelles de nos jeunes mariées ? Je crois qu’elles ne se sont pas encore faites remarquées, et sais que la croisière se déroule en toute quiétude.

Bien évidemment, mais agent sur place, tant chargés de leur sécurité (choses dont elles pouvaient s’assurer seules en théorie mais je préférais me tenir informé) que de leur confort, n’avaient encore put m’avertir que c’était justement aujourd’hui qu’elles avaient décidé de rattraper le retard prit depuis leur mariage. Dans tous les cas, cela ne me concernait pas, puisque seul leur voyage m’intéressait, nullement celui des autres passagers.

- Préfériez-vous que nous commencions à parler de notre affaire maintenant, ou voudriez-vous attendre au moins les entrées ?

Suivre le cheminement de ma pensée est facile, pour cette brève introduction : la politesse m’enjoint à m’inquiéter du voyage, voyage fait depuis l’Institution X, dont je prends des nouvelles ainsi que des principales personnes attachées à Ororo, chose qui inclut Caitlyn, qui n’est pas à l’Institut, me permettant de glisser une « familiarité » ainsi que le fait que je garde un œil sur elles pour prévenir le danger, danger représenté par les Maraudeurs, qui sont notre affaire du soir.

Je me place, de ce fait, dans ton camp, Storm, puisque mon inquiétude va aux mêmes points que la tienne, et que je suis un courant de pensée lisible qui tend à briser cette image de « cerveau criminel », alors qu’en réalité, la première raison de cette rencontre reste Sinister et votre bataille à l’encontre de ses mignons. Bataille dans laquelle je ne suis pas étranger, et où j’ai légèrement contribué à préparer le terrain ; tant dans mon alliance avec vous, que dans notre alliance contre lui.

Et je vois au-delà de cela, dans l’Après Sinistre, lorsque je pourrais entreposer sa tête empaillée avec la collection de trophées macabres dont je dispose déjà, et lorsque je pourrais donner la parole à l’Institution X au sein de mon Club des Damnés, pour faire évoluer le monde.

Ce n’est nullement parce que mon regard s’attarde sur ta bouche sensuelle aux lèvres charnues enduites d’un rouge carmin qui les rend à croquer telles la pomme du pêché que mes pensées si raccrochent, car même si tu ferais indiscutablement un magnifique sujet de peinture, j’essaie de peindre l’avenir également.

Cependant, ce qu’il y a de bien avec l’avenir, c’est que l’on peut toujours être surprit.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeVen 6 Déc - 12:48

Il se lève et lui fait un baise-main .. elle rougit. Non seulement elle peut le voir de près mais elle peut aussi le sentir .. et il sent vraiment très bon. Le léger temps avant son prénom ne lui a pas échappé et finit de lui faire perdre son peu de contenance. Il se rassoit et lance la conversation. Sujet anodin .. peut être pas tant que ça mais elle est bien trop loin pour vraiment se méfier. Elle lui sourit :  "je vous remercie. Le voyage était parfait. Le chauffeur connaissait son affaire. " elle lui a répondu sans calcul.

Le serveur récite le menu, lui aussi connait parfaitement son métier. Voilà quelque chose qui l'a toujours agacé prodigieusement.
Jeune femme plutot moderne, Ororo aime inviter son mari ou des amis masculins au restaurant. Malheureusement à moins d'aller dans un fast-food, elle recevait rarement la carte avec les prix et quasiment jamais l'addition.
Cela avait failli dégénérer une soirée alors qu'elle avait voulu marquer les 30 ans de son cher et tendre.
Mais ce soir, elle s'en fiche, elle apprécie meme. Elle écoute avec attention le serveur avant de passer sa commande. Un velouté de homard suivit d'une cassolette d'escargots dont elle raffolait contrairement à la plupart des américains. En plat principal, un magret de canard braisé avec ses légumes et en dessert une forêt noire.
Avec un léger sourire à la fois moqueur et ironique, elle jette brièvement un regard à Von Orchen pour voir sa réaction. Avait il pensé qu'en l'invitant elle ne se nourrirait que de salade et de haricots verts ... Pas de chance pour lui, Ororo était de ces femmes qui pouvaient manger sans prendre de poids et elle aimait ça.
Elle a une pensée pour son mari qui lui a appris les bonnes manières ainsi qu'apprécier les bonnes choses ... toutes les bonnes choses ...
Une fois sa commande passée, elle poursuit la conversation.


"Le Professeur vous remercie de cette attention, il va très bien, de meme que ma famille. (Elle emploie le présent .. menace implicite .. elle serait bien incapable de le dire.) Mon mari est un homme merveilleux, c'est lui qui a choisi cette robe, elle vous plait ?"

Quelle age avait elle ... on dirait une ado à son premier rendez vous ... Elle n'a cependant pas répondu à toutes ses questions. Malgré le plaisir qu'elle a à être ici, Sebastian reste une "menace" potentielle, un élément inconnu. Ororo sait qu'il est venu à l'Institut mais elle ne lui dira rien, du moins pas directement.
Sa famille, l'Institut en fait parti tout comme le Professeur, son mari et bien sur Cait.

Cait et Amy, jeunes mariées qui n'étaient parties que depuis 5 jours ... Elles en profitaient certainement et étaient heureuses c'est tout ce qui comptait pour Ororo.


"les filles aussi vont bien .. du moins je suppose. Vous savez comment sont les enfants .... Elles sont heureuses c'est le principal."

Savait il vraiment comment étaient les enfants ... Ororo était au courant qu'il avait eu une femme et qu'il était le "frère" d'Amy, du moins c'est ainsi qu'il(s) se présentai(en)t car les choses n'étaient pas si simple. Du coup comme les filles s'étaient (enfin) mariées ils étaient (presque) de la meme famille ..
En y réfléchissant la situation était cocasse. Elle la "mère" de Cait s'amusait (voir flirtait) avec le "frère" d'Amy .. heureusement que ni l'une ni l'autre n'était là pour le voir. Etait ce indécent ? Probablement ..
Etait ce malsain ?... ...
Ils étaient deux adultes et tant que cela restait dans les limites du "politiquement correcte" pourquoi ne pas en profiter.


- Préfériez-vous que nous commencions à parler de notre affaire maintenant, ou voudriez-vous attendre au moins les entrées ?

Un très léger soupir, le jeu avait été de courte durée ... enfin au moins il a la politesse de lui demander.

Le serveur revient avec le vin, blanc pour elle, légèrement sucrée comme elle aime. Elle prend son verre et le lève avec un sourire sensuelle
 "les affaires toujours les affaires ... n'y a t il rien d'autre pour vous mon cher Sebastian."

Ce n'est pas une question, à peine une constatation. Elle n'est pas fâchée et ses yeux brillent. Elle peut presque suivre ses pensées. De toute façon, ils savent tous les deux ce qu'il en est et le pourquoi de ce rendez vous. Si lui a un plan en tête, elle n'en a pas. De toute façon les plans à long terme c'est pas son truc, elle le sait. Elle n'est pas dans son élément. Pour elle, il faut que ça agisse et vite. Seulement elle a fini par se rendre compte qu'avec quelqu'un comme Sinistre la précipitation est une erreur. Amy lui avait signalé, elle n'avait pas compris sur le moment. Elle avait la tête bien trop dure. Elle s'était bien plantée aussi lors de la visite de Du Paris .. D'ailleurs Sebastian était il au courant ???
Et depuis les choses n'avaient pas bougé ... mais était ce vraiment le cas ...
Von Orchen est quand à lui un magouilleur et pas un petit minable qui vous vendait des saloperies que vous regrettiez rapidement non il est le maitre de la manipulation. Alors s'il a un plan elle le suivra.
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeVen 6 Déc - 20:04

Ororo Munroe…

Tu me surprends, je dois bien l’avouer. Rougeur de la part d’une des rares personnes à avoir tenue tête à Exodus, rougeur après tout ce qui a put t’arriver dans ton histoire, comment ne peux-tu pas savoir garder ton calme ? Garder la tête froide ? Non, ta vie n’est pas en danger ici, mais il y a tellement plus en jeu que nos vies, quelque soit l’importance qu’elles aient à nos yeux. Tu écoutes mon employé et  tu commandes d’une façon experte, une quantité qui te fait me sourire avec un amusement moqueur ; fais-toi plaisir, jeune femme, tu n’as pas à t’inquiéter de ce qui te sera servi, ce le sera en toute bonne foi, et ce dans tous les sens du terme, tant au niveau nourriture que parole, même si j’ignore s’il est une chance que cela te reste sur l’estomac.

Le Professeur va très bien ? Et si je te disais que je me moque du Professeur X, mais que je m’intéresse à Charles Xavier, l’homme derrière le masque, le vieillard qui ne doit pas être beaucoup plus jeune que moi mais sur qui le temps a fait son office, et qui ne se maintiendra en vie durant les prochaines années que par la force de son esprit, jusqu’à ce qu’il cède, et que votre guide disparaisse. Xavier se rapproche malheureusement plus de moi que de toi, Ororo, il est un politique et un idéaliste, mais notre principale différence est que, comme tous les grands hommes, il mourra avant d’avoir vu son œuvre s’accomplir. Cela explique son désengagement, il veut être sur avant de partir que la relève soit à la hauteur. Que vous soyez à la hauteur. Comment pourriez-vous réussir à perpétuer son œuvre s’il devait vous tenir la main ?

C’est ton mari qui a choisi la robe ; à mon tour d’avoir un sourire ironique, mais pas moqueur, non. Mon sourire est une réponse quant au fait qu’elle me plait, peut-être trop, même, mais j’imagine l’homme merveilleux qu’il doit être pour te choisir pareil habit pour un rendez-vous, même professionnel, avec un autre que lui. Sa confiance est absolue, visiblement, reste à savoir si elle est en ta fidélité, ou en son charme. Il est un élément négligeable dans tout ce qui se joue autour de nous, je ne prendrais même pas la peine de le considérer pour ce qu’il est, ton ombre, cependant il n’y a pas d’ombre dans les ténèbres.

Les filles ne donnent pas de nouvelles ? Intéressant. Et oui, je sais comment sont les enfants, Ororo, je vous ai aidé vous, les enfants de Xavier, j’ai aidé la Confrérie, les enfants de Magneto, cherchant désespérément parmi vous des êtres ayant dépassés le stade de l’enfance pour pouvoir discuter avec eux, en tant que grandes personnes. Mais il semblerait qu’il faille vous faire grandir, alors je m’y emploierai. Et ce n’est que de cette attention-là que le « Professeur » pourra me remercier ; à moins qu’il ne me remercie dans un tout autre sens, auquel cas, je m’intriguerai de son honnêteté envers vous. Je sais que Sébastian Shaw était son ami, néanmoins Shaw n’était intéressé que par la domination, alors que je suis l’un de vos sympathisants ; si cela conduit à me faire poignarder dans le dos, je m’assurerai que vous payez un prix égal à cette trahison. Et j’ai de quoi le faire, croyez-moi : je n’ai besoin que de deux mots pour vous détruire.

Tu soupire suite à ma véritable demande, ce si elle signifiait la fin de quelque chose ? Crois-tu réellement que le jeu est fini ? Dans un jeu, il y a toujours un vainqueur et des vaincus, notre amusement n’en est donc qu’à son début ; à moins que tu n’abandonnes par forfait, mais je trouve que cela jurerait avec l’Ororo que tu montres à tous, la puissante Tornade. D’un autre côté, dans mon monde d’obscurité et d’ombres chinoises, dans cette caverne de Platon qui est mon « métier », mon milieu, on ne peut jamais réellement savoir, tant que la chose n’est pas advenue. Je n’en baisserai pas ma garde, cependant, j’attendrai de constater par moi-même. Je suis empiriste, comme ce monde.

"Les affaires toujours les affaires… n'y a t il rien d'autre pour vous mon cher Sébastian," déclares-tu alors que tu lèves ton verre et relance le jeu d’un sourire à croquer.

J’avoue ne pas percevoir le sens de ce lever de verre, mais le reste me semble limpide ; un beau moyen détourner d’en apprendre plus sur moi, alors même que tu as refusé de m’en apprendre plus sur toi, ignorante que tu es du fait que je n’ai qu’à accomplir une demande pour me servir directement dans ton cerveau. Je ne doute pas que Xavier aura scellé, avec ta permission comme sans, certaines informations sensibles, d’autant que j’ai déjà volées les mémoires de deux de vos X-Men, cependant, vu toutes les informations qui me manquent encore, ce serait des pertes appréciables. Comment cela c’est-il passé avec Exodus exactement ? Je sais qu’il est venu, je sais que vous aviez convenu d’un rendez-vous mais que les filles, sur mon conseil d’ailleurs, l’ont décalé, cependant, j’ignore les paroles exactes, et je dois avouer que les obtenir sont une tentation presque aussi grande que celle que tu tentes de m’imposer par la chair. La chair, l’esprit ou aucun des deux, on dirait que le nombre de plateaux sur lesquels nous jouons s’accroit de minutes en minutes, et c’est là tout l’intérêt.

Dans le fait que tu ne sembles pas me résister, c’est le mon « sembler » qui est le plus important. A mon tour, de sembler.

- Si, mais j’ai apprit à fractionner mon temps, histoire d’éviter que les affaires auxquelles je participe ne puissent nuire aux personnes qui me sont chères, Ororo.

Moyen simple de dire que j’ai averti tout agent du HC s’approchant un peu trop de Pita ou de Vince que s’il lui prenait l’envie de les impliqué, je l’écartelai en place publique histoire d’en faire un exemple. La réalité est plus sinistre encore, car j’ai implantés dans les cerveaux de la plupart de mes suivants des œufs, des œufs qui se nourriront de leurs esprits s’ils venaient à éclore, hors c’est mon Léviathan qui en contrôle l’éclosion. Nous n’appartenons pas au même milieu, Ororo, même si je désespère d’obtenir quelque chose d’eux par autre chose que l’ambition et la menace.

- D’un autre côté, peut-on réellement maintenir séparer les différents aspects de la vie qu’on mène sans créer diverses vies ? A ce propos, devant témoin, je vous serais gré de m’appeler Erasme ; Erasme Dorian Hobbes, tel est mon nom, à l’heure actuelle. L’autre est réservé aux gens que j’en juge digne, et si vous en faites partie, ce n’est pas le cas du commun.

Voilà une petite mise au point qui me semblait nécessaire, sachant qu’à l’heure actuelle, même la Confrérie ignore ma « véritable » identité, sachant qu’Erasme Hobbes est bien plus officielle que mon nom de naissance, lequel repose auprès de ses ancêtres, quant bien même le cadavre dans le cercueil n’est pas le mien, mais celui de la personne que j’aime.

- Néanmoins, de part le fait que vous ayez éludée ma question, Ororo, j’en déduis que vous ne souhaitez pas en parler dès maintenant. Il en sera selon votre souhait. Avez-vous un sujet de conversation de prédilection ?

Croyais-tu que cela serait si simple, Ororo ? Je suis vieux, très vieux, et j’ai longtemps observé ce milieu dans lequel je trône aujourd’hui, il ne sera pas facile pour toi de me prendre à mon propre piège. Et ce simple fait me permettra d’arriver à des endroits que tu n’aurais même pas envisagés ; pourquoi demander quelque chose, quant on peut se le voir offrir ?
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeJeu 12 Déc - 11:16

"fractionner son temps ..." un concept qu'elle-meme aimait et respectait. Il avait raison. Et ce soir dans quelle partie de son temps était il ... les affaires ou le plaisir. Impossible de savoir, il cachait si bien son jeu.
Ororo le fixa un long moment en silence frappée par ce qu'elle voyait : un homme sans émotion ou plutot qui ne les montrait pas, un homme "froid" ... et elle se demanda si c'était ainsi que ses propres collègues la considéraient.
Meme s'ils étaient à des millions d'année lumière de toute ressemblance, sur ce plan, ils étaient en partie semblables ... c'en était effrayant pour la jeune femme.

Mais Sebastian poursuivait déjà, et lui demanda de l'appeler par un autre nom .. Encore une façade, un déguisement. Qui était il vraiment ... Ororo se demanda si Amy et/ou Cait le savai(en)t ... et lui ... le savait il encore ou bien était il tellement de personne qu'il n'avait oublié son identité ...

"Erasme Dorian Hobbes" ..

Erasme comme le célèbre philosophe hollandais .. fils illégitime d'un prêtre ... encore une ironie ou un choix délibéré ...
Prendre pour prénom celui de l'auteur de "l'éloge de la folie" ... car oui Ororo connaissait les classiques, elle n'était pas qu'une prof d'histoire-géo. Elle avait de la culture, ce que peu de gens savait. Pour la plupart, elle était Storm la X-men c'était tout, pour d'autres (notamment ses élèves) elle était la prof d'histoire, et c'était aussi tout. Mais elle aimait lire, elle aimait le théâtre et la musique classique. Elle était aussi très attachée à la nature et à l'écologie sans tomber dans l'absurde et le fanatisme. En fait à part son mari et le professeur Xavier personne ne la connaissaient entièrement ...
Elle pensa brièvement à Caitlyn ... L'intelligence, leur intelligence et leur culture s'étaient retranchées, voir dissimulées derrière leur coté "guerrière". Du coup, elles passaient pour des femmes fortes mais idiotes ... ou presque.

Et Dorian ... ce prénom avait il pour source le roman de Wilde "le portrait de Dorian Grey" ... si c'était le cas, l'homme en face d'elle était il aussi narcissique que ça ...

Et son nom ... quelle référence ... Elle ne savait qu'il lui faisait bien plus référence que ce qu'elle pensait. Elle ne savait pas grand chose des pouvoirs de Sébastian et surtout pas qu'il "abritait" un monstre, un Léviathan ... Elle pensait que ce n'était qu'une autre référence à ses convictions ... et à la représentation mythologique du Chaos voir de l'Enfer biblique ...
Qu'il l'avait juste choisi par .. ironie ...

Ororo le regarda un long moment légèrement moqueuse et intriguée ... Fallait il prendre cela au premier degré ou bien y voir autre chose .. une mise en garde ... un avertissement ..
Cet homme était dangereux et meme son "nom" le signalait et combien d'imprudents s'y laissaient prendre ...
Un nom n'était qu'un nom en principe ...

Des sujets de conversation elle en avait .. dont un principalement qui lui brulait les lèvres mais qu'elle n'osait aborder : qu'était devenu le "prisonnier" de décembre ?
Mais avait elle vraiment envie de savoir ... toute la question était là ...

Elle préféra rebondir sur le choix de son "identité" et bien qu'il n'y ait personne autour d'eux, elle s'avança vers "Erasme" et baissa la voix :
"rien que ça mon cher "Erasme" (les "" pouvaient se sentir dans sa voix). Un choix intéressant ... La folie, le narcissisme et pour finir la référence indirecte au monstre du Chaos ... Est ce ainsi que vous souhaitez être vu ... à moins que cela ne soit un avertissement?"

Allait il lui répondre ... Allait elle apprécier .... Mettre cet homme en colère était vraiment la dernière chose qu'elle souhaitait mais c'était plus fort qu'elle, il avait ce .. petit quelque chose qui le rendait différent des autres hommes ...
L'inaccessibilité peut être ... ou bien cette façade si bien entretenue ... Cet homme était une énigme.
Dans le fond, Ororo n'était qu'une femme et elle aimait les hommes raffinés, le genre "moi Tarzan, toi Jane" elle détestait et son mari avait beau ressembler plus à un chef de gang qu'à un expert comptable, il avait cette impassibilité à toute épreuve et ce raffinement qu'elle aimait et lui aussi avait une cervelle ...
En fait c'était surtout cela qui lui plaisait, pouvoir discuter d'autres choses que de football, de basket, de bagnole ...
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 15 Déc - 18:51

Ororo Munroe…

Tu me plais de plus en plus. Et de ce fait, je dois avouer que je repousse à chaque instant, les limites de notre petit jeu ; plus d’apprécie la partie, plus je suis prêt à aller loin pour la continuer, que je la gagne ou pas, même si j’aime gagner. Mais il est tellement plus de moyens de gagner que de battre son adversaire…

Cela fait longtemps que l’on ne m’a pas regardé comme tu le fais, et encore plus que l’on n’a pas réussit à s’en servir contre moi, mais je dois avouer me demander jusqu’où tu joueras le jeu. Tu as feins de l’abandonner pour le reprendre, et je t’ai concédée une direction « imprévue », je t’ai même laissée l’initiative ; j’ai été aussi galant que je pouvais l’être, voyons où cela nous mène.

"Rien que ça mon cher « Erasme ». Un choix intéressant… La folie, le narcissisme et pour finir la référence indirecte au monstre du Chaos… Est ce ainsi que vous souhaitez être vu… à moins que cela ne soit un avertissement?"

Je souris, sans découvrir mes dents, mais je souris aussi pleinement que je le peux, et détournant un instant le regard, je m’adosse entièrement. Alors que mon regard te revient, jeune femme, ma tête se penche sur le côté, et ma main droite vient poser, poing fermé, son pouce contre le coin de mes lèvres, accoudé que je suis contre la fenêtre. Ma main gauche, elle, reste paume contre la table, trahissant une position aise accompagné de ce petit plus qui se déroule dans mon regard.

Tu joues avec ce que je te donne, et reste sur ton objectif d’en apprendre plus, tu émets des hypothèses en sachant qu’il serait impoli de ma part de ne pas répondre, quant bien même cette réponse serait un mensonge. Tu joues selon mes règles, et aimes à ce que j’en fasse de même ; chose qui je ferais, en toute honnêteté.

- Bravo, Ororo, vos déductions témoignent tant de votre intelligence que de votre culture générale, nous sommes bien loin de la pickpocket que vous avez été. Cependant, je n’aurai pas le manichéisme de vous dire que vous avez raison ou tord.

Il y a la vérité, il y a l’erreur et le mensonge, mais il y a tant de choses entre ; ce n’est que lorsque l’on regarde ces choses que l’on apprendre réellement à percevoir le monde pour ce qu’il est, nuances de gris aussi fines que grossières, aussi nombreuses que laides, une réalité maculée que tant ont essayé de dépeindre et que tous ont embellie, quant bien même ils voulaient l’enlaidir. Je contemple ce monde dans toute sa répugnante splendeur, et je cherche à tirer mon épingle de ce jeu globale où tant son des pions et des quantités négligeables, et où si peu s’élèvent au rang de joueurs, ou se mettent à l’abri du jeu des autres. Je conçois la crasse et le malheur bien mieux que vous et votre Institution, Ororo, car je regarde les clodos mourir à petit feu sous mes fenêtres, conscient que je pourrais leur tendre la main mais ne le faisait pas, pas par monstruosité ou par désintérêt, mais par normalité. Une normalité qui se déguise et se part de belles vertus et de désœuvrement face à son impuissance, mais il ne s’agit nullement de ne pouvoir, il s’agit de ne vouloir.

- Vos références sont bonnes, mais potentiellement mal interprétées.

Bougeant mes mains, je crois les doigts et pause les poignets sur la table, quittant mon air amusé pour un autre bien plus sobre, bien plus direct, plus professoral, presque, puisque c’est une leçon qu’il va me falloir enseigner. Soit attentive Ororo, tu pourrais rater des détails, et sans ma sympathie pour toi, tu n’aurais eut que des échos de l’abîme dans lequel tu as lancées tes hypothèses.

- Erasme de Rotterdam, en effet, et L’éloge de la folie très exactement, même si notre ami humaniste n’a pas fait que cela de sa vie, étant tout autant un théologien et un polémiste qu’un homme de lettres.

- Dorian Grey, en effet, même si je conçois l’unique romain d’Oscar Wilde comme bien plus complexe qu’une simple réflexion sur le narcissisme, considérant que les thèmes abordés relèvent tant de l’esthétique que de la morale, et la réflexion philosophique qui y est faite sur des sujets tels que l’art, la beauté, la jeunesse, l’hédonisme, la décadence, l’égoïsme et le choix, sont bien au-delà d’un simple amour de soit, même s’il est grandement présent, en effet. Cependant, je dois avouer que mon histoire n’est pas similaire dans le fond, mais dans la forme. Je suis bien loin des déboires du jeune Dorian Grey, mais j’ai moi-même eut une vie hors de la morale, de l’éthique et du temps.


Rompant ma pause, je me permets un soupir, non sans tendre ma main pour m’emparer mon verre à eau, et en prendre une gorgée. Ma voix se fait plus douce, elle continue d’énoncer les faits, mais c’est là que la véritable leçon commence, et c’est là que le ton change ; être naturel et ne pas « réciter » un fait est bien plus facile pour l’enseigner, de plus, il ne s’agit plus là de moi, et ce que je m’apprête à dire pourrait être très blessant, si je ne le disais avec humanité.

- Ma sœur ne vous a pas dit qu’elle m’avait mise une balle dans la tête, suite aux événements de décembre, lorsque cela a été à son tour de disparaitre, n’est-ce pas ? Caitlyn dans le coma, elle a cherché à attirer sur elle l’attention des Maraudeurs, pour la venger, pour se suicider en la vengeant. Je me suis interposé d’une simple façon : je lui ai offert une victime, quelqu’un sur qui pointer son arme, et je lui ai demandé si elle était prête à tuer. Elle a appuyée sur la détente et la culpabilité l’en a fait retourner à vous. Quant à moi, cela m’a laissé tout le temps d’aller secourir une autre des vôtres qui s’était perdue, Emma Frost.

Je laisse un silence, pour que tu contemples combien votre « intervention » de décembre a été un échec, et combien je suis intervenu en votre faveur pour limiter la casse. Est-ce une preuve de bonne volonté ? Envers ma famille, oui, puisque j’ai également parlé à Caitlyn lorsqu’elle s’est enfuie, loin de vous et de ce que vous représentiez. Envers les X-Men, cela pourrait, si cela avait réellement été désintéressé : j’ai dit que je vous aidais à grandir, et j’ai déjà commencée cette œuvre que Xavier a abandonnée trop tôt, pour certain d’entre vous. J’ai besoin de vous, j’ai des espoirs en vous, alors je vous aide, c’est aussi simple que cela. Vous aidez les mutants et les humains pour ces mêmes raisons, alors sans hypocrisie aucune, je pense qu’à part nos méthodes, nous fonctionnons similairement ; et considérant quelques uns des vôtres, discuter de mes méthodes pourrait vite tourner à votre désavantage, surtout après que vous ayez fermés les yeux dessus lorsque vous en avez eut besoin.

- J’ai trois fois votre âge, Ororo, et j’ai plusieurs morts derrière moi, par le fer, principalement, mais également par la chair et l’os, sans parler des tortures qu’un être comme moi a dû endurer pour devenir ce qu’il est.

Je te passe le père d’Amy m’arrachant les yeux, les dents et les ongles avant de me marquer au chalumeau des symboles Kabbalites sur le corps, je te passe le Léviathan « m’endurcissant » aux douleurs physiques et mentales par des hallucinations et des épreuves oniriques capables de faire perdre la raison aux faibles d’esprits, je te passe… tant de choses. Mais sachent qu’on ne devient pas un monstre comme je le suis parce que c’est dans notre nature ou notre envie.

- Et pourtant, je suis inchangé par les ans comme les blessures. Aller en bas et en revenir est un trajet que je maîtrise à présent, presqu’aussi bien qu’y emmener autrui.

Je ne crains pas quant à révéler mon immortalité, ou même mon allégeance à un « Démon », puisqu’Elle n’en est pas tant un que moi et surtout que je suis certain que Caitlyn et Amy, mes chères petites sœurs, auront déjà consignés ces faits, qu’elles ont apprit lors de mon avant-dernière visite à l’Institut, pour leur récupérer les alliances. As-tu eut la curiosité de regarder les enregistrements de Danger, Ororo ?

Je reprends ma pose professorale, la leçon officielle peut reprendre, je te laisse réfléchir sur vos erreurs et vos échecs en en revenant à notre discussion principale, et première, toujours les doigts croisés et les poignets sur la table.

- Quant à la référence indirecte au monstre du chaos… c’est là une vision encore bien réductrice. Dans le livre Léviathan, Thomas Hobbes ne désigne nullement le monstre biblique, mais l’Etat. Et mon nom fait référence tant à l’un qu’à l’autre. Je suis le HellFire Club, cette gangrène qui se répand dans les Etats du monde comme un virus, tentant de contrôler et d’influencer ces organismes selon la volonté du Cercle Intérieur, mais je suis également un monstre, oui, Bête de l’Apocalypse ou Gueule des Enfers pour certains, tellement plus pour d’autres. Dans la mystique juive par exemple, le Léviathan a pour nom Theli, et c’est un Ouroboros dont le corps tout entier entoure l’univers, qui lutte constamment pour tenter de trouver un moyen d’entrer au paradis. Dans la mythologie nordique, en revanche, il s’agit de Jörmungand, un autre Ouroboros fils de Loki et déclenchera des raz-de-marée en surgissant des mers pour combattre les dieux lors du Ragnarök, finissant pourfendu par Thor mais emportant ce dernier dans la tombe grâce à son venin. Enfin, dans la doctrine Enochienne, le Léviathan est la femelle du Béhémoth, tous deux apparus au cinquième jour de la Création, et incarnant deux des trois monstres primordiaux du chaos, la mer et la terre.

La vérité est toute autre, même si ces légendes sont justes, car les mythes permettent d’expliquer les origines, et que l’Histoire de mon Léviathan n’est pas loin d’être retranscrite ici, dans ces comptes des Hommes. Mais le Léviathan même est un nom inapproprié, puisqu’Elle se désigne Elle-même comme Prédation. Néanmoins, nous ne sommes pas encore assez intimes pour parler d’Elle.

Mon cours est terminé, et je me penche en avant avec grand intérêt. On nous sert les entrées, mais je ne prends nullement garde à cela. Je suis tant un professeur qu’un compteur, et j’aime presque plus la seconde profession que la première, ainsi j’attends les réactions à mon histoire, à ma leçon, à mes paroles, quelques soient les titres dont on les affuble.

- Qu’en déduisez-vous donc, Ororo ?

Comment souhaite-je être vu ? Est-ce un avertissement ? Comment pourrait-on savoir pour la première alors qu’on ignore les réalités sur les mythes et les titres dont je m’affuble ? Comment pourrait-on être sur pour la seconde considérant l’ambigüité des personnages liés ? Ces questions n’ont pas de réponse tranchée, binaire, elles sont comme le monde que j’ai décris plus haut. Mais ce monde, chacun le perçoit d’une façon différente ; comment le perçois-tu, Ororo ?
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeVen 27 Déc - 15:58

le jeu se poursuivait subtile et tendre à sa façon. Ororo le regardait toujours, lequel s'amusait le plus ... en tout cas elle appréciait. Il se détendit ... ou du moins prit une position plus détendu. Il jouait certainement. Il la charmait et elle était charmée. Il la flatta avec cependant une petite pique, un rappel à son passé. Ne pas oublier qui il était réellement, il n'était pas gentil ... pas forcément méchant mais certainement pas gentil ... Elle ne devait pas l'oublier, il ne le lui faisait pas oublier. Et il lui parlait, lui expliquait, professeur sans age. Ororo n'aimait pas, il n'y avait qu'une seule personne qui pouvait se le permettre et ce n'était certainement pas "Mister Hobbes". Mais elle ne dit rien, elle écoutait.
Sous son discours qui pouvait être tiré d'un manuel de philosophie il y avait sa vie, son lui. Quelques mots, à peine des phrases. Un indice par ci par là ...

Ororo n'aimait pas les longs discours mais il savait être captivant et surtout captiver. Il fit une pause, but un peu et reprit encore plus doucement. Ororo était suspendue à ses lèvres.


 Ma sœur ne vous a pas dit qu’elle m’avait mise une balle dans la tête, suite aux événements de décembre, lorsque cela a été à son tour de disparaitre, n’est-ce pas ? Caitlyn dans le coma, elle a cherché à attirer sur elle l’attention des Maraudeurs, pour la venger, pour se suicider en la vengeant. Je me suis interposé d’une simple façon : je lui ai offert une victime, quelqu’un sur qui pointer son arme, et je lui ai demandé si elle était prête à tuer. Elle a appuyée sur la détente et la culpabilité l’en a fait retourner à vous. Quant à moi, cela m’a laissé tout le temps d’aller secourir une autre des vôtres qui s’était perdue, Emma Frost.

A son tour elle prit son verre laissant le temps à son cerveau d'assimiler tout ça .. non elle n'en savait rien. Les filles ne lui avaient pas dit. Elles avaient gardé ça pour elles. Ororo ne savait qu'en penser. Avaient elles rien dit pour préserver leur vie ou simplement pour éviter un autre massacre .. ou pour d'autres raisons bien plus personnelles ... comment savoir.

Elle ne dit rien à Sébastian mais son visage parlait pour elle. Il saurait, il saurait qu'elle était dans l'ignorance. D'un autre coté heureusement car elle ne savait pas comment elle aurait réagi ... ou plutot elle le savait parfaitement et sa relation avec Amy était déjà assez tendue comme ça.
Ororo se demanda quand meme comment Amy avait pu agir ainsi et ses sourcils se froncèrent.

Elle le fixa un peu inquiète. Elle commençait à se demander dans quoi elle s'était engagée et surtout si elle avait bien fait. Certains secrets devaient rester secret ... sauf que c'était trop tard maintenant alors autant aller jusqu'au bout.

Il poursuivit enfonçant le clou, ajoutant à la perplexité de la jeune femme assise en face de lui. Il semblait se livrer ... à moins que ça ne soit un piège. Donner d'une main et surtout bien cacher l'autre.
Ses mots étaient durs, emplis de menaces ou d'avertissements, quoique difficile à dire avec un homme tel que Sebastian.

Le serveur déposa les assiettes aussi discrètement que possible.


- Qu’en déduisez-vous donc, Ororo ?

Elle le fixa encore un petit moment avant d'attaquer son entrée.
Qu'est ce qu'elle en déduisait ... qu'il était encore plus complexe que ça ... rien de vraiment étonnant ..
Qu'Amy et Cait ne lui disaient pas tout ...
Qu'au final il y avait toute une part d'ombre ... meme (surtout) au sein de l'Institut ...
Que les humains étaient complexes ...

Elle hocha doucement la tête
 "non Amy ne m'a rien dit et j'avoue être surprise par votre geste. Qui êtes vous donc .." ce n'était pas une question elle ne souhaitait pas de réponse. Il en avait déjà beaucoup dit ... assez ... oui .. non ... La femme en savait assez, la X-men .... mais qui était elle ce soir ...

Elle s'absorba dans la dégustation de son velouté. C'était savoureux à souhait. Mais il lui avait posé une question, elle se devait d'y répondre.


"Je suis perplexe. Vous m'intriguez et pire vous m'obligez à me remettre en question ou plutôt à me poser des questions .. des questions que j'aurais préféré ignorer ... Vous n'êtes pas un homme généreux, vous n'avez rien à gagner à me .. ménager et cependant ... je n'arrive pas à desceller de méchanceté dans vos propos. Derrière chacun de vos mots, chacune de vos phrases un sens caché semble se profiler mais en meme temps vous le faites avec tellement d'habileté que j'en viens à me demander si je ne suis pas trop méfiante ... "

Elle dégusta encore un peu de son velouté avant de relever les yeux sur Sebastian un très léger sourire aux lèvres :   "Qu'attendez vous de moi mon cher Erasme ...  quelle est ma place sur votre échiquier géant ? Ne serais je qu'un simple pion dont vous allez vous débarrasser ... "

pas de piège dans sa question, peut être un peu d'égoïsme et d’égocentrisme. Elle ne voulait pas être un simple pion, une tour à la rigueur, la reine pourquoi pas mais pas un simple pion.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 31 Déc - 1:15

Ororo Munroe…

Te voici découvrant des vérités sur des personnes sensées t’être plus proches qu’à moi, et c’est regrettable. Amy a une notion bien particulière de la vérité, elle hait le mensonge et n’aime mentir ou qu’on lui mente, décryptant comme la petite surdouée qu’elle est, mais l’omission a une position bien plus ambigüe, tant par refus de dire « pour protéger » que par refus de savoir « parce qu’elle fait confiance » ; foutaises hypocrites, il n’y a là que de la peur, ni plus, ni moins. Sais-tu combien son âme est glacée de peur, Ororo ? Et Caitlyn ? Sais-tu combien est-elle fragile ? Elle ne ressent pas la douleur physique et n’exprime pas la douleur de son cœur, mais elles sont là, toutes les deux, et il n’en est qu’une qu’elle puisse convertir pour se défendre. Les fissures se feront dans le silence alors qu’elle tentera de faire ce qu’on lui dit, de correspondre à ce qu’on attend d’elle, puis tout s’effondrera lorsqu’elle n’en pourra plus. Ça a déjà été, et cela sera encore. Et Emma ? Sais-tu ce qui ce cache sous la carapace de diamant ? Sais-tu combien l’esprit de cette télépathe souffre du froid qu’il s’impose ? As-tu réussie à lui faire confiance malgré tout ce qu’elle vous a fait ? Lui as-tu pardonnée ? As-tu apprise à la connaitre ? Je pourrais continuer ainsi, mais nous avons là les trois personnes que je connais réellement ; et ma question tacite est simple : les connais-tu ? Connais-tu ces personnes qui sont tes amies, ta famille ? Ou au moins, ton équipe ? Je mets à point d’honneur à choisir moi-même mes Agents, au Cercle Intérieur, parce que si je ne connais pas leurs forces et leurs faiblesses, je ne suis prétendre les guider sans n’être rien d’autre qu’un donneur d’ordre, hors les gens de leurs trempes, de notre trempe, ne suivront qu’un leader. Charlie et ses drôles de dames ne peut fonctionner à l’Institut, car si Charlie donne les ordres de mission, il sait très bien que s’il sortait de son interphone, jamais il ne serait obéit, jamais il ne serait chef.

Mais tout cela ne me concerne pas, je ne suis pas habileté à œuvrer à ce niveau d’intimité dans votre Institution, pour l’instant du moins. Et mon histoire est plus intéressante pour toi que tes erreurs potentielles, car je suppose que tu les as déjà vue et que tu essaies de les rectifier. Sans quoi, je crains que ton temps à la « tête » des X-Men ne soit compté.

Ma question achève de te perdre dans ce dédale d’illusions et de miroirs qu’est mon être, tout du moins dans sa surface.

"Non Amy ne m'a rien dit et j'avoue être surprise par votre geste. Qui êtes vous donc…"

Question stupide mais parfaitement appropriée, preuve que je sais ce que je fais : plus j’en dévoile sur moi et plus je deviens mystérieux, incompréhensible. Tout est d’une logique plate et froide, mais cette logique a été peaufinée par la complexité d’un être et les ans qu’il a vécu, ainsi devient-il peut-être inapréhendable pour certains esprits. Mais à un niveau parfaitement terre à terre, je dirais juste que je suis son grand frère, et que mon geste a de surprenant la manière de la protéger, en la laissant faire ses erreurs et en tirer les conséquences seule. Mais j’essaie de m’améliorer, je le promets.

Je te laisse savourer ton entrée, mangeant la mienne par politesse, tout comme je te laisse réfléchir, alors que mon esprit ne s’interrompt nullement. Je suis ici et je suis ailleurs, je suis dans le présent mais aussi dans le passé et dans le futur, chacun de mes gestes est la conséquence logique d’un précédent pour conduire à l’établissement d’un suivant ; il n’y a pas de hasard, et j’ai un plan, j’ai même plusieurs plans. Non, je ne dispose pas de l’intelligence de certains d’entre vous, mais notre principale différence est que je sais exploiter mon potentiel a son maximum, là où vous vous contentez de ce qui vous est nécessaire. L’absence d’adversité, sans doute, chose qui va changer, et qui m’oblige à m’impliquer sans quoi vous ne survivriez pas à ce changement.

Perplexe ? Intriguée ? Remise en question ? Les deux premiers points ne sont guères étonnants, cependant le troisième ; pourquoi a-t-il fallut que tu te corriges ? La remise en question est la base de l’adaptation, et l’adaptation est la seule chose qui permet de durer ; Darwin enseignait que l’espèce qui survie n’est ni la plus forte ni la plus intelligente, mais celle qui s’adapte le mieux au changement. Vous autres, X-Men, êtes des adeptes de la force, c’est pour cela que Sinistre a d’ores et déjà gagné si l’on ne fait rien. Si je ne fais rien, même si Exodus semblerait aussi de la partie, même si j’ignore encore si c’est une bonne chose – je le pense, car la Confrérie vous permettra de vous dédouaner de nombre de vos actes.

Quant à l’ignorance… Tu es à un poste, à un rang, où l’on ne peut plus se la permettre. Tu dois savoir pour les autres ignorants, Ororo, sinon, personne ne saura. Je crains que tu ne sois en rien la chef que tu prétends être, jeune femme.

Je suis un homme généreux, ma générosité n’est juste pas désintéressée, mais aucune ne l’est réellement ; l’Institut recueillerait-il et enseignerait-il à tous ces jeunes s’il n’avait pas l’espoir qu’ils transmettent son message de paix et de fraternité ? Les X-Men protègeraient-ils les innocents s’ils ne voulaient pas se faire bien voir desdits innocents ? Personne n’est désintéressé, jamais personne. Cependant, je vais éviter de telles réflexions, si tu te poses déjà des questions que tu préfèrerais ignorer, cela signifie que je pourrais te détruire d’une simple conversation. Et ce, malgré tous tes pouvoirs et toute ta loyauté.

"Qu'attendez vous de moi mon cher Erasme…  quelle est ma place sur votre échiquier géant ? Ne serais-je qu'un simple pion dont vous allez vous débarrasser… "

Mon sourire dévoile mes dents, cette fois, et s’en est inquiétant, non de cruauté ou de mépris, mais d’amertume. Un rire, un unique rire, un solitaire rire, plus jaune que le soleil d’un dessin d’enfant.

- Savez-vous pourquoi je m’abstiens de vous dire de ne pas me faire confiance, Ororo ? Parce que vous demander de ne pas me faire confiance implique que vous me fassiez confiance dans le fait de ne pas devoir le faire, et donc si vous voulez réellement ne pas me faire confiance, vous êtes encouragée à le faire parce que je vous le déconseille, ce qui est au final l’inverse de ce que je vous demandais mais exactement ce que je voulais implicitement.

C’est simple, c’est bref, c’est une déclaration froide à en être légèrement agressive, mais non de la manière « naturelle », plus dans ces sous-entendus que tu ne parviens à percer.

- Je vous remercie de vos compliments, et vous laisse contempler ma manière de raisonner ; vous cherchez des doubles sens là où mes phrases vont bien plus loin. Cependant, il n’y a nulle méchanceté, j’aurai la politesse de vous les faire directement si tel était le cas.

Je suis, basiquement, un boucher : Héraut de la Prédation, tueur en série parmi les plus prolifiques de l’Histoire, je démembre, je brise, je broie, j’éviscère ; crois-moi que mes menaces sont aussi directes que mes actes, Ororo, cependant, demandes-toi si je prends la peine de les proférer, ou si je passe directement à l’action. Tu te considère comme un chien de guerre, je crois, mais n’es-tu pas plutôt un chien de garde ? La différence est que l’un grogne, mais ne mord pas toujours, tandis que l’autre ne grogne jamais.

- J’attends de vous que vous meniez les X-Men dans un combat qui est à l’opposé de tout ce que vous avez juré de défendre, de tout ce que vous avez apprit à faire, de tout ce que vous croyez. Nathaniel Essex vous connait surement aussi bien que vous vous connaissez vous-même, et il ne fait pas parti des êtres que vous aurez à la force brute : envoyez-lui le Phénix, et il détournera sa colère ardente contre les cibles qui l’intéressent réellement. Attaquez-le de front, il vous laissera gagner contre lui puis lorsque vous ferez face aux conséquences de vos actes, vous disparaitrez sous la main d’autres. Simple exemple : vous vous êtes liés à la Confrérie pour le battre. Non, vous n’avez aucune chance de le vaincre sans eux, car pour ce faire il faudra accomplir des actes que les X-Men ne pourront faire, cependant s’il parvient à prouver au BAM que vous avez collaboré avec eux, s’en est fini de votre Institution comme de votre groupe. J’attends de vous que vous compreniez et fassiez comprendre à vos enfants qu’il n’y a pas de héros, qu’il n’y a pas d’héroïsme, et que se sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire, trempant leur plume rédactorielle dans le sang des cadavres qui sont les fondations même de leur récit.

- J’attends que vous regardiez la réalité en face et que vous fassiez le nécessaire. J’attends que vous vous adaptiez pour survivre, sans quoi ce pourquoi vous vous battez mourra. Jamais Sinistre ne pourra détruire l’Institut et les X-Men de façon directe, mais s’il manipule les X-Men eux-mêmes ou le BAM, c’est un jeu d’enfant. Les gens comme lui et moi mettons en place des circuits de dominos, et nous nous contentons ensuite de les regarder s’enclencher les uns les autres pour accomplir ce que nous voulons qu’ils accomplissent.

- La question n’est pas de savoir quelle place tu as dans mon jeu, Ororo, mais dans le sien. C’est lui l’ennemi.


Oh, je me suis légèrement emporté dans mes dires, mais je pense que tu dois comprendre à quel point la corde sur laquelle vous marchez tous est fine, et que si tu accélères, tu signes l’arrêt de mort de ton Institut, de ton Professeur, et surtout de mes sœurs. Néanmoins,  oui, j’ai éludée ta question, car je crains que tu ne sois pas à la hauteur de la pièce qui te représente dans mes jeux d’échecs. Après, si tu as suivie ce que j’ai dit, tu as également comprit que je place les dominos en ce moment même, et que tu es l’un d’eux, quelque soit ta place sur l’échiquier. Il n’est qu’une question logique en ce cas, mais la trouveras-tu ? Sache cependant que la réponse se trouve dans mes dires, et dans leur premier sens.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeMer 22 Jan - 9:46

Ororo le regarda cette fois complètement perdue. Il avait une telle tournure d'esprit qu'elle n'arrivait pas à le suivre.
Devait elle lui faire confiance .. ou pas ..
Puis il lui expliqua ... enfin .. Ses propos étaient quand meme très obscurs et pourtant ...

bon ce n'était pas forcément très clair mais la force brute n'allait pas marcher contre Sinistre ça elle l'avait bien compris ... et admis par obligation ..
du coup il fallait agir différemment, discrètement ... comme lui, comme le faisait l'homme qui se tenait devant elle.
Un domino à la fois, cette image elle la comprenait meme si c'était à l'exact opposé de tout ce qui était elle. Elle allait devoir radicalement changer ... mais pour quoi ... pour être qui .. Pourrait elle vraiment renier tout ce qu'elle était pour un seul homme ... Non ce ne serait pas pour Sinistre mais pour le Professeur, pour l'Institut, pour les X-men et surtout pour les jeunes élèves ... La tache allait être difficile, vraiment très difficile .. insurmontable .. possible ...

elle s'imagina deux routes qui malgré leur parallélisme finissaient par se croiser, que le domino penche d'un coté et Sinistre gagnait ... s'il tombait de l'autre il perdait ... sauf que tous les dominos étaient de la meme couleur, comment savoir qui avait construit quelle route ..

Elle soupira que faire .. que faire contre un tel adversaire .. Elle n'en savait rien et surtout en avait elle les moyens ...
Si elle était totalement sincère avec elle-meme la réponse était non mais ... jamais elle ne s'était avouée vaincue.

Sebastian avait raison, totalement raison mais Ororo se demanda si lui était capable de voir et surtout prévoir tout ça Sinistre devait aussi l'etre .. du coup quelque soit leur plan les chances que leur ennemie soit vainqueur d'une façon ou d'une autre étaient élevées .. et eux .. qu'est ce qui leur resterait ...
Ne vaudrait il pas mieux renoncer à cette guerre plutot que d'en payer le prix fort ...

Ororo soupira de nouveau tandis que le serveur leur apportait la suite du repas. Elle le dégusta sans vraiment faire attention cette fois, un peu prise dans ses pensées ..
Les minutes s'écoulaient en silence. Elle n'avait plus envie de jouer.


"quelles chances avons nous de gagner dans ce cas ... et surtout cette guerre est elle bien nécessaire ... J'avoue ne plus savoir. Mais cet homme a été trop loin .. Que se passera t il si nous ne réagissons pas ... Combien d'enfants allons nous encore sacrifier ... mais d'un autre coté ... tant de risque .. Donnez moi une cible et je vous l'abats .. mais ça .. toutes ces intrigues .. ces cachoteries .. Toute cette .. inaction .. cette ... attente de l'adversaire ... ce n'est pas pour moi.  J'ai accepté l'aide des Confréristes mais ... uniquement parce que nous n'avons pas le choix, parce que nous ne sommes pas assez forts ni nombreux  mais .. ... cela ne me plait pas .. Pactiser avec ceux que nous considérons comme nos opposés .. quelle ironie vous ne trouvez pas. Nous prônons la paix et la tolérance et envoyons nos ennemis se battre pour nous .. Quelle lâcheté .. "

Elle but une gorgée de vin avant de reprendre "et vous savez le pire ... c'est que tout ça est de ma faute. En vous laissant faire en décembre je vous ai placé dans cet engrenage ... Cette maudite journée n'aurait jamais du avoir lieu. Quel gâchis .. "

Ororo était en colère .. en colère contre elle, contre Sinistre bien sur mais aussi contre Cait et meme le Professeur .. Jusqu'ou cette histoire allait elle aller .. jusqu'ou allait elle les détruire ... et surtout détruit pour détruit ne devraient ils pas aller jusqu'au bout .. Sauf que .. il y avait l'Institut .. des gosses innocents, des prof qui n'y étaient pour rien .. Cette guerre ne concernait pas seulement les X-men ... et c'était bien le problème. Les répercutions seraient bien trop importantes. De nouveau elle soupira finalement ils avaient le beau rôle eux ... Pas de jeunes à protéger, pas de répercutions .. Les Confréristes étaient considérés comme des criminels de toute façon .. un peu plus un peu moins, ils devaient s'en ficher .. Quand à Von Orchen .. Ororo se demanda si cet homme avait des scrupules .. voir une conscience ..
Mais se retirer ... passer pour des lâches ... après tout ce qu'elle avait dit aux autres X-men ...
Le problème était insoluble .. quoiqu'elle fasse elle serait la perdante dans cette histoire ..
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 26 Jan - 19:20

Je te laisse le temps de comprendre, d’appréhender et de réfléchir, de chercher les solutions, de faire ton rôle de chef, Ororo, mais force est de constater le mal que cela te procure. Tu ne trouves pas la question, tu ne parviens à percer le énième sens de mes paroles qui se résume à une simple chose : pourquoi fais-je cela ? Sinistre comme moi-même mettons en place des dominos, puis nous contemplons leur écroulement, et s’il est admit que tu sois un domino, une pièce d’échec ou quelqu’autre métaphore, pourquoi fais-je cela ? Quels sont les stratégies et les constructions qui m’ont conduite ici ? C’est là la véritable interrogation que tu devrais te poser pour savoir si je suis fiable, ou non.

C’est lui l’ennemi, voici une déclaration bien osée, et pourtant, elle semble passée toute seule ; c’est là la réponse à cette question qui ne se verra jamais posée. Sinistre est l’ennemi, l’ennemi de tous, et je n’y suis pas étranger. Il a accomplit ses propres erreurs, oui, mais j’ai accomplit mes propres réussites, depuis notre première confrontation, il y a si longtemps déjà. Mes seuls regrets sont que cela ait tant couté à mes sœurs pour en arriver là, et c’est l’une des deux choses qui m’ont poussées à intervenir durant la Traque de décembre, limiter à la casse (un échec retentissant j’en conviens), l’autre étant le fait de devenir votre allier ; et visiblement, c’est fait. Les dominons sont donc tous tombés sur ce circuit-ci, et nous en sommes exactement là où je voulais sur mon échiquier. Dans mon plan. Certains croient que Dieu à un plan pour chacun de nous, moi je me contente d’un plan pour chaque personne digne d’intérêt, le tout réunit dans un plan global, et c’est exactement ce vers quoi nous nous dirigeons ; votre seule victoire est que ce plan ne soit pas contre vous, X-Men, pas plus qu’il ne l’est contre l’Institut, la Confrérie ou les autres, j’ai sacrifié les Maraudeurs pour réunir tous les autres, ce n’est pas plus compliqué que cela, et je vous réunis pour une simple chose : l’avenir. Avec toute l’ambigüité que peut avoir ce terme.

Soupire, Ororo, interroges-toi et regarde la réalité en face. Mange pour vivre, mange pour prendre des forces face à la tempête qui s’annonce, une tempête sur laquelle tu n’auras aucun contrôle ou aucune immunité, et que tu devras endurer et traverser à la tête du fragile navire qu’est la X-Team de l’Institution Charles Xavier. Vos chances de gagner sont nulles si vous agissez comme on s’attend à vous voir agir, et cette guerre est nécessaire, mais pas dans le sens que vous croyez ; elle est nécessaire pour moi et mon projet d’unification, elle est nécessaire pour les Confréristes qui la mènent déjà depuis longtemps, malgré leur investissement plus que réduit, et elle est nécessaire pour les X-Men pour se prouver qu’ils ont une utilité, cependant elle n’est pas nécessaire pour l’Institution Charles Xavier, car elle n’intéresse Sinistre que comme vivier de sujets d’expérience, et que du fait, il ne s’intéresse qu’à certain membre du troupeau, n’ayant pas intérêt à le détruire entier, juste à prélever échantillons et élèves pour continuer sa petite vie.

Que l’on te donne une cible, et tu l’abas, mais toutes ces intrigues te rendent folles ? Tu es une tour, Ororo ; dans les pièces de l’échiquier, tu es une tour, placée en face de sa cible, et l’écrasant sans pitié, n’ayant ni la subtilité du fou, ni la liberté d’action du cavalier, pas plus que l’étendue d’action de la dame. Te voilà reléguée par tes propres aveux au rang de pièces lourdes, certes la plus forte après la dame, mais dont la valeur s’inverse face aux fous et aux cavaliers, du fait de leur plus grande utilité. Tu es plus adepte du gros œuvre, comme Caitlyn ou Rachel, que du leadership, mais malheureusement, c’est à ce rang que tu t’obstines, de peur de décevoir ton mentor. Mais si tu dois choisir entre lui et l’entièreté de la X-Team, que feras-tu Ororo ?

"J'ai accepté l'aide des Confréristes mais… uniquement parce que nous n'avons pas le choix, parce que nous ne sommes pas assez forts ni nombreux  mai… cela ne me plait pas… Pactiser avec ceux que nous considérons comme nos opposés… quelle ironie vous ne trouvez pas. Nous prônons la paix et la tolérance et envoyons nos ennemis se battre pour nous… Quelle lâcheté…"

Je dois bien avouer que cette unique phrase mélange plus les saveurs que mon plat ne saurait le faire, car elle est goûtue et amer, triste et réaliste, mais également fausse. Et puis, me demander mon avis, pour une chose aussi personnelle que l’appréciation d’une situation, c’est une victoire, une victoire pour moi. Mais une victoire qui mérite réponse, et éclaircissement, puisqu’après tout, ce n’est pas là qu’une simple politesse ; et je n’aurai pas l’impolitesse de te couper, cependant.

"Et vous savez le pire… c'est que tout ça est de ma faute. En vous laissant faire en décembre je vous ai placé dans cet engrenage… Cette maudite journée n'aurait jamais du avoir lieu. Quel gâchis…"

Je dois avouer que je ne m’y attendais pas, à celle-là, et qu’elle est trop grosse pour que je la laisse pas ; c’est insultant d’être sous-estimé à ce point ! Je sais que je devrais me taire, mais saches que je ne fais nullement cela par vanité, mais par compassion.

- Sauf votre respect, Ororo, vous vous trompez.

Je te laisse terminer ta bouchée, je ne voudrais pas que tu t’étouffes face aux révélations à venir.

- Croyez-vous réellement que ce soit un hasard que je sois venu vers vous, en décembre ? Que je sois au courant de tout ? Croyez-vous réellement que ce soit un hasard qu’Exodus en ait fait de même ? Ce n’est pas le cas. Rien n’est dût au hasard. Laissez-moi vous éclairer.

- La Confrérie chasse Sinistre depuis des années, pourquoi je l’ignore, mais il est dans leur intérêt de le capturer, ou de le détruire. Sans doute ses expériences sur les mutants sont autant antagonistes à leur idéologie qu’à la votre, mais je penche plus pour le fait qu’à votre instar, Essex ait fini par leur causer du tord, d’une façon ou d’une autre. Du fait, pourquoi se mettre en concurrence avec vous contre un ennemi aussi dangereux alors que vous pourriez vous battre côte à côte ?


Sans doute pourrai-je partir du postulat qu’ils essaient de vous manipuler pour récupérer Sinistre en douce, vous doublant au dernier moment, mais je ne puis le certifier, et cela n’arrange pas mon propre objectif, et comme ne pas les empêcher de vous doubler ne revient pas à vous doubler par la même, puisque rien n’est sensé me permettre de parvenir à de telles conclusions de ce que vous en savez de moi, je m’en sors blanc comme neige.

- Quant à moi, je suis impliqué dans une bataille contre les Maraudeurs depuis plus d’un an maintenant, suite à un différent aussi sauvage que musclé avec Sinistre lui-même. D’où que j’ai put observer sa manière de fonctionner, chose qui alliée à ma connaissance poussée des Maraudeurs, me permet d’avoir des longueurs d’avance sur tout ces autres adversaires. Sa Vendetta n’était qu’une provocation, et il a laissé suffisamment d’indices pour vous conduire aux cibles qu’il veut que vous détruisiez. Du fait de votre inaction, son plan ne peut se poursuivre, et il doit palier à cela, ne pouvant vous manipuler ou vous prendre au piège ; quant Amy m’a contacté pour requérir mon aide, je me suis contenté de vous conseiller cette passivité pour vous éviter de recommencer des erreurs que j’ai put faire moi-même, au point de devoir faire disparaitre l’un de mes alter-égo.

Voici un résumé rapide et aussi simple que possible, pour ne pas dire creux, de ce qui c’est passé jusqu’à lors, et de ce que je dévoile de mon conflit avec Nathaniel, omettant le fait qu’il me sert de punching-ball pour unir tout le monde autour de mon Cercle Intérieur, et les amener à discuter comme des adultes civilisés, là où la grande majorité ne sont que des enfants chamailleurs.

- Sinistre m’a vaincu une fois par la force, je l’ai vaincu une fois par l’intelligence, mais je n’ai pas la prétention de nous considérer comme ex-æquo, car je suis conscient que la troisième manche se joue en ce moment même. Vos chances de victoire sont nulles si vous agissez comme il s’attend à vous voir agir, mais considérant que vous l’évitez bien sagement depuis des mois, elles n’en ont qu’augmentées. Intervenez sur les chemins où il ne vous attend pas, émancipez-vous de son influence, et vous pourrez l’emporter.

Je prends une grande inspiration et je m’adosse à mon siège, croisant les doigts, poignets contre la table.

- Je sais comment l’ancienne Dream Team, à laquelle appartient Caitlyn, a réussit à tuer Sinistre, et je sais aussi que cela n’a pas été suffisant pour l’empêcher de revenir ; il appartient à un cercle très fermé d’êtres pour qui tuer ne signifie ni vaincre, ni arrêter. Il faut le neutraliser, et l’enfermer là où personne ne pourra jamais le trouver, et où il ne pourra plus jamais atteindre personne ; c’est ainsi que procède la famille d’Amy, généralement, ils découpent la personne en plein de morceaux et la sème aux quatre coins de leur territoire. Dans notre cas, une cellule d’acier hermétique lancée au fond de l’océan suffira, pour peu qu’elle résiste à ses pouvoirs télékinétiques, et à la pression de l’eau.

Une idée comme une autre, déjà appliquée de façon bien plus sommaire par le passé à l’oncle d’Amy, oncle libéré par Sinistre et qui se trouve actuellement entre mes griffes, même s’il n’était pas encore Maraudeur en tant que tel.

- Cependant, avant de mener cette guerre à vos côtés, j’aimerai voir plus loin encore. Sans doute pensez-vous que, du fait que vous soyez « opposés », vous couperez tous les ponts avec la Confrérie dès Sinistre hors d’état de nuire ; mais qu’en sera-t-il pour moi et pour mon HellFire Club ?

Je suis bien trop impliqué pour que vous vous débarrassiez de moi aussi simplement, mes racines sont passées sous les murs de l’Institut et je n’ai pas l’intention de me faire éjecter de la partie comme si je n’étais qu’un poids mort, tu peux me croire là-dessus, Ororo. De plus, tous mes efforts faits dans la guerre contre Sinistre n’ont pas pour finalité de le vaincre lui, ce serait tellement basique et primitif. Non, j’agit dans le passé, le présent et l’avenir, et c’est bien vers ce dernier que je veux me projeter.

- Je vais vous faire une proposition : j’ai purifié le HellFire Club de la gangrène qui le rongeait, en prenant ainsi la tête, et je souhaiterai que les X-Men envoient une personne, une personne que je testerai et qui si elle s’avère probante, deviendrait membre de mon Cercle Intérieur, deviendrait Cavalier ; c’est une sorte d’ambassadeur, tel que j’escompte l’utiliser, qui exprimerait les demandes et avis des X-Men envers le Club, laissant les membres de ce dernier libres de voter l’acceptation ou le refus de la demande, et qui vous permettrait de nous surveiller. En échange, je vous demanderai de ne pas interférer avec nos petites affaires, même si vous les désapprouvez, car nous n’avons pas vocation à faire dans l’humanitaire, quant bien même je souhaite être à l’écoute des grands courants idéologiques de ce siècle. Qu’en pensez-vous, Ororo ?
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 16 Fév - 11:10

il lui expliquait tel un professeur. Finalement aussi bien les Confréristes que les X-men, ils n'étaient que des pions dans une guerre entre deux génies .. deux fous qui ne se souciaient pas des conséquences autre que pour eux ... C'était rageant, c'était agaçant .. c'était ... insensé ..
Cette fois, elle le regarda avec colère. Comment pouvait il se montrer si ... charmant et au fond n'etre que ... qu'un salopard .. Comment arrivait il à lui exposer aussi calmement les choses .. Il n'avait pas peur ... il n'avait peur de rien et rien ne le dérangeait .. Il était froid ... pire qu'un serpent.

Puis un fond de pitié s'ajouta à la colère. Elle le plaignait ... Eprouvait il de l'amour ... Il devait se sentir bien seul à moins que son stupide sentiment de supériorité l'en empêche .. Aimait il vraiment Amy .. et Cait ou bien se sentait il seulement redevable de quelque chose .. non une personne tel que lui n'était redevable de rien à personne. Les filles servaient probablement ses intérêts quelque part. A moins qu'elles ne soient qu'une excuse..

deux gamins .. Deux gosses dans une cours de récré. Deux momes se disputant un ballon sauf que .. Sauf qu'à la place du ballon, il s'agissait de vie .. de vie humaine ... de vie mutante .. Ce n'était pas une simple chose inanimée, sans sentiments ... il s'agissait de personnes vivantes ... qui avaient une famille, des ami(e)s, des projets .. Et lui là .. il en parlait comme si tout ceci n'avait aucune importance.

Il lui parlait de meurtre sans une once de remord ... sans aucune compassion ..  Cet homme était de glace ..

"son Hellfire club" ... c'était ça sa véritable intention .. Sa demande était humiliante ... Il n'avait jamais eu l'intention de vraiment les aider, il voulait juste un nouveau pion pour son jeu ...

Lamentable ...

Ororo était plus qu'agacée, elle était énervée .. comment osait il .. en plus il enveloppait sa demande dans un joli papier enrubanné ...

"ne pas interférer dans ses petites affaires" ... c'est à dire fermer les yeux sur ses meurtres .. ou pire ..

elle soupira .. ne l'avait elle pas déjà fait .. en décembre ...
Oui mais c'était pour Cait ...
et alors ... Cait avait elle plus d'importance que mr X ...

un nouveau soupire ...

Elle leva les yeux, des yeux sévères et toujours un peu en colère ..


"ce que j'en pense .. ce que j'en pense vraiment c'est que vous etes fou ... complètement fou .. et que vous ne valez pas mieux que Sinistre. Oh bien sur vous etes plus malin .. ou plus  .. chanceux ... Vous avez l'intelligence de ne pas nous attaquer de front .. peut être à cause (ou grâce) d'Amy mais .. le résultat est exactement le meme. Vous vous servez des gens. Nous ne sommes absolument rien à vos yeux que de simples pions que vous etres prêt à sacrifier sans le moindre remord ... Vous vous présentez comme un .. "sauveur", mais tout ce qui vous importe c'est vous et vous seul ... Votre proposition est inacceptable et insultante ... voilà ce que j'en pense mais ... "

car il y avait un mais .. il y avait toujours un mais. "vous avez raison .. Vous avez réussi à nous coincer ... les X-men mais aussi les Confréristes .. Ne pas vous aider signifierait la victoire de Sinistre et ça ... aucun de nous ne peut s'y résoudre. Nous devons choisir entre deux maux ... et Sinistre a eu la bêtise de s'en prendre à un de nos élèves .. "

elle prit le temps de boire une gorgée de vin .. le repas était malheureusement irrémédiablement gâché malgré la qualité des mets.

"je ne vais pas vous répondre ce soir ... malgré tout nous sommes un groupe et tout ceci est bien trop important pour que je décide seule j'espère que vous comprendrez .. "

elle ne rajouta pas qu'elle s'enfichait qu'il comprenne ou pas mais c'était sous-entendu. Elle ne lui dit pas non plus que le groupe était fantôme .. peut être le savait il ... peut être pas mais c'était sans importance ... Les autres devaient être mis au courant surtout Emma et le professeur ... Cela aurait aussi un impact sur l'Institut

Ororo se demanda si cela sonnait la fin des X-men en tant que tel ... C'était eux finalement qui mettaient l'Institut en danger cette fois.

Le serveur apportait le dessert. Ororo le fixait sans grand intérêt et pourtant .. Comment .. comment elle avait pu se mettre dans cette galère .. Sébastian était bien trop fort .. pour tous ...
Elle se demanda brièvement si le professeur était au courant de tout ça .. s'il en avait la moindre idée ... mais quelque soit la réponse elle serait bien trop dérangeante .. Elle espérait .. non elle voulait croire qu'il avait bien plus de scrupules que ces deux types là ... et surtout, surtout qu'il n'avait rien à voir dans cette histoire .. dans cette guerre ...
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 16 Fév - 14:28

Ororo Munroe,

Le ton professoral commencerait-il à t’agacer ? Mais n’est-ce pas là ce que tu recherches auprès de Charles Xavier, cette figure du mentor ? Oh, je suis conscient de n’avoir pas la bienveillance que l’on attendrait d’un tel personnage, cependant, je n’ai pas l’intention de disparaitre comme lui se doit de le faire, pour que l’on puisse se rendre compte que l’on a assimilé son enseignement – ou pas, d’ailleurs. Mais si cela peut te rassurer, je ne suis nullement un mentor, il ne m’intéresse pas d’en dire plus que le nécessaire. Le savoir est un pouvoir, et c’est là où, vous autres X-Men, êtes limités : vos ennemis vous connaissent tellement mieux que vous ne les connaissez. Le savoir est une chose que je trafique comme tant d’autres, mais je ne suis pas disposer à la donner gratuitement : comme mon HellFire Club, je ne fais pas dans l’humanitaire, bien que vous et votre Institution ayez ma bienveillance plus que de raison.

Un soupire à ma proposition, je pourrais en être déçu ou amusé, mais cela m’indiffère au plus haut point ; oui, je vous demande de ne pas interférer avec la corruption et le trafique d’influence, une chose logique puisque je vous propose d’en profiter, mais je tiens à vous écarter de tout le reste aussi : pas de héros. Nous ne sommes pas au cinéma, si vous voulez changer le monde, il ne vous suffira pas de bander vos gros muscles et de devenir populaire, mais il vous faudra user du système pour le faire progresser, et moi, je vous propose d’user de ses failles pour le faire, là où votre Institution se limite à miser sur la bonne volonté des gens. Mais nous l’avons vue, cette bonne volonté, les Purificateurs en ont répandue partout dans Mutant Town, et la Confrérie a surenchérie dans Manhattan entier !

Alors soupires, Ororo, alors fusilles-moi du regard, juges-moi, mais ma solution est la plus viable pour que toi et les personnes qui te sont chères ne gaspillent pas leurs vies en faux espoirs ; rien n’est noir ou blanc, il faut toujours compromiser.

"Ce que j'en pense…  ce que j'en pense vraiment c'est que vous êtes fou… complètement fou… et que vous ne valez pas mieux que Sinistre."

Hum, nous en sommes donc encore là ? Je ne suis pas plus malin que Sinistre, non, mais plus chanceux, surement, et surtout, je suis apte à m’adapter, quoi qu’il arrive ; c’est ma mission, s’adapter pour devenir toujours plus fort, le Héraut de la Prédation. Et cela ne passe pas qu’en force brute, je dois devenir le prédateur le plus dangereux qui soit, hors ce que je fais là, mes « jeux » et mes plans, sont un danger comme un autre, bien pire que les toiles d’une araignée. Non, je ne vous attaquerai pas, de front ou de dos, comme je l’ai dit, je pourrais vous détruire en prononçant deux mots, à n’importe lequel d’entre vous, mais cela ne m’intéresse pas, alors pourquoi cette fixation ?

Amy et Caitlyn sont responsables de ma bienveillance à l’égard de votre groupe entier, c’est là une nuance que tu ne sembles pas saisir, jeune femme, quant au résultat, il est infiniment différent. Oui, je me sers de vous, mais je me sers de vous dans le but que vous y gagné également quelque chose, alors que je pourrais tout simplement me servir de vous contre vous-même, comme je le fais des Maraudeurs. Vous n’êtes pas rien, vous êtes reconnus à votre juste valeur, sur mon échiquier, et quant à sacrifier des pièces sans remord, ce n’est là que la simple théorie de faire le nécessaire. Un « sauveur » ? Voilà qui m’arrache un sourire un coin… je ne suis pas un sauveur, je suis l’élément qui permet de mettre les choses en branle, et qui suit sa propre logique ; je cerne ton problème, ma jeune amie, et il se nomme endoctrinement. Quant à ce qui m’importe, si tu savais comme tu es dans l’erreur ; je peux tout faire, du meilleur au pire, car tout est un moyen, non une fin en soi. Je n’ai que deux seules fins, protéger ma famille, et ramener ma femme à la vie ; que penserais-tu si tu le savais ? Nous verrons, nous verrons en temps voulut.

"Votre proposition est inacceptable et insultante… voilà ce que j'en pense mais…"

Insultante, peut-être, mais il faut savoir faire taire son orgueil pour parvenir à ses fins, mais inacceptable… je ne vois pas en quoi. Ce que je propose est un simple échange de bons procédés : je vous aide, et vous ne me mettez pas des bâtons dans les roues, d’autant plus quant mon aide est, de toute façon, liée à mon activité, activité que vous n’êtes pas sensée combattre puisqu’elle n’entrave en rien votre réinsertion sociale. Les seuls problèmes que cela peut causer son moraux, et là, je dois l’avouer, c’est effectivement mon point faible ; mais où est la moralité dans notre société ? N’est-elle pas qu’un masque pour se donner bonne figure ?

Je n’ai pas réussi à vous coincer, non, ce n’est qu’une impression donnée par une vision trop étriquée du monde qui vous entour. Quant à la Confrérie, amusant de t’entendre en parler alors que tu ne sais rien sur eux, et admet n’accepter leur aide que part désespoir. Brave enfant tentant d’expliquer le monde par son imaginaire, mais cela ne donne pas pour autant raison ; vraisemblance et réalisme sont deux choses bien distinctes, tellement distinctes…

"Ne pas vous aider signifierait la victoire de Sinistre et ça… aucun de nous ne peut s'y résoudre. Nous devons choisir entre deux maux… et Sinistre a eu la bêtise de s'en prendre à un de nos élèves…"

J’aurai beaucoup de nuances à apporter à une telle phrase, car ne pas accepter mon aide, chose totalement différente que m’aider, signifierait ma défaite plus que la victoire de Sinistre, cependant, cela réduirait vos chances de succès, et donc augmenteraient par la même ses chances à lui ; il est trois partis, non deux. Il est même quatre partis, puisque la Confrérie a ses propres objectifs.

"Je ne vais pas vous répondre ce soir… malgré tout nous sommes un groupe et tout ceci est bien trop important pour que je décide seule j'espère que vous comprendrez…"

- Sage décision, il faut le temps de peser le pour et le contre, comme toujours.

Et c’est pour cela qu’une semaine avant la réunion avec la Confrérie était un délai trop court.

Je laisse le silence se faire alors qu’un témoin nous apporte le dessert, et je te regarde manger sans faim, Ororo, alors que moi, voici bien longtemps que la nourriture est devenue cendre dans ma bouche. Puis, lorsque nous sommes de nouveau seuls, je reprends la parole, mais non sur le ton professoral, sur celui de la confidence, cette fois.

- Vous savez, il y a du vrai dans beaucoup de ce que vous avez dit. Je suis fou, c’est indiscutable, c’est là une préservation face à ce que j’ai vu et fait. Et je ne vaux pas mieux que Sinistre, non ; mais cela ne fait pas de moi son équivalent. Je ne vous attaquerai pas, de front ou d’autre, parce que je n’ai pas intérêt à vous attaquer, parce que j’estime votre pensée comme sa légitimité à l’existence, et que je tiens à certaines d’entre vous, à mes sœurs. Mais cela, c’est à un niveau personnel. Je classe les gens en trois catégories : les obstacles, les outils et les proches. Je cherche à détruire les obstacles, à les contourner ou à en faire des outils, j’utilise les outils pour détruire, contourner ou convertir les obstacles, et je préserve la dernière catégorie, de tout le reste, ainsi que, même si c’est plus difficile, de moi. Faire la part des choses entre environnement professionnel et environnement privé, tout simplement.

Je fais un silence, pour que tu puisses apprécier la profondeur de l’abîme qui s’étend à tes pieds ; je suis un gouffre, à première vue le gouffre de l’enfer, mais c’est tellement plus complexe qu’une histoire de mal, en réalité.

- Vous semblez vivre dans un monde de bien et de mal, Ororo, de moral et d’immoral. Et du fait, vous ne pouvez envisager ce que je suis, moi qui suis amoral. J’ai brisées les limites de ce que vous définissez comme l’humanité pour devenir ce que je suis, cela était un prix que j’ai payé, parmi tant d’autres. Je suis un fou et un damné, mais là est toute mon utilité, car je peux explorer de telles voies pour d’autres, qui n’auront pas à le faire. Ce n’est pas un sacrifice, je ne suis pas un sauveur, c’est juste une utilisation raisonnée de mes capacités, comme ce que je suis amené à faire pour vous aider.

Lentement, je me réinstalle dans mon siège et me redresse, tournant le visage vers la fenêtre et cet extérieur qui ne nous voit pas, tant par indifférence qu’inattention.

- Je suis la partie la plus noire de cette société dans laquelle vous aspirez à vous intégrer, à intégrer les mutants, je suis sa corruption, je suis sa débauche, je suis son absence de morale et son hypocrisie ; je suis le HellFire Club. Mais j’utilise ses vices, et pour la première fois depuis la fondation du Club, je ne le fais pas pour contrôler le monde, mais pour aider les idées d’autres à s’exprimer. Vous voulez changer la société, encourager l’acceptation du mutant, et je peux vous y aider. Car les grands et les puissants de ce monde viennent me trouver lorsqu’ils veulent le couvert de l’amoralité pour accomplir leurs dépravations, et donc j’ai leur oreille. Emma ne vous a jamais expliqué ce que nous faisons ici, n’est-ce pas ? Trafique d’influence, principalement. Le HellFire Club, c’est une mafia navigante non-pas dans les eaux troubles des bas-quartiers, mais dans celles infestées des hauts quartiers. Nous sommes l’archétype de la société secrète influençant l’avenir du monde, et si nos méthodes sont discutables, il n’est nullement inacceptable que de se voir proposer une ambassade en notre sein. Le fait de devoir fermer les yeux sur nos activités vous semble inacceptable, certes, mais demandez-vous ceci : nous combattre ne reviendrait-il pas à combattre cette société dans laquelle vous espérez vivre ? Nous sommes là, et même si nous avons été détruits plusieurs fois au cours de l’histoire, nous sommes toujours revenus, car la société a toujours été propice à notre apparition. Pourquoi ne pas accepter ce fait et l’utiliser à votre avantage ? C’est là le choix que je vous propose.

Et nous en arrivons à ma conclusion, une déclaration faite à moi-même comme à d’autres, et qu’il est temps de te faire à toi aussi.

- Nathaniel Essex est le Diable, il est le mal pour le mal, le mal « absolu », à vos yeux, n’est-ce pas ? Expérimenter sur les mutants, voici qui est horrifique, qui, plus qu’être amoral, est cruel, est fou. Moi, en revanche, je suis un Démon, car je suis le mal provenant de l’âme des hommes, je suis celui qui a perdue la raison en contemplant la réalité et l’Humain dans ce qu’ils ont de plus noir, de plus nu, et qui l’a accepté et a décidé de s’en servir. Si vous devez raisonner en bien et en mal, considérez-moi comme un mal nécessaire, immuable et inhérent à l’Homme et à son imperfection.

Nouvelle pause, parmi les dernières que je ferais ce soir, et qui clôturera mon aveu.

- Prenez votre temps pour vous décider, Ororo, je serai toujours là.

J’ai fait miens les ténèbres de l’âme humaine, et même si je ne suis pas le seul monstre à s’y cacher, je pense être le plus apte à vous servir d’interlocuteur, à vous qui n’acceptez pas cette part de vous-même. Quant à savoir ce que tu es pour moi, Ororo, sache ceci : j’ai deux considérations te concernant, la professionnelle, et la personnelle. Tu es, pour moi, une chef de faction, mon égale théorique avec qui j’avais rendez-vous ce soir, pour discuter politique, de façon amorale et « inhumaine », mais tu es également la « mère » de Caitlyn, et cela implique que je ne puisse te sacrifier sans la faire souffrir elle ; nous en revenons donc à l’éternel nécessaire. En tant que Chef des X-Men et mère d’une de mes proches, tu n’es pas aussi sacrifiable que tu ne le crois, car je dois réussir à atteindre les meilleurs résultats sur les deux tableaux, et qu’ils s’impactent mutuellement à chaque instant. Je jongle avec l’humanité et l’inhumanité, et c’est cette  capacité qui fait de moi, à tes yeux, un fou. Mais rassures-toi, cette folie a été travaillée, par Celle qui se cache dans mon ombre ; que peut-il bien y avoir dans l’ombre des ombres de l’âme humaine, Ororo ?
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeMer 19 Fév - 10:54

Faire la part des choses entre environnement professionnel et environnement privé, tout simplement.

Ororo lui sourit, un vrai sourire, un sourire de reconnaissance .. combien de fois avait elle tenté d'inculquer cette valeur à ses élèves et à sa fille .. en vain d'ailleurs ... Compartimenter ... meme si c'était difficile.
Elle fut surprise (agréablement) qu'un homme tel que Sébastian pense la meme chose ... quoique ... Il était peut être fou mais c'était un génie .. et surtout il n'était pas idiot.
Par contre sa vision des gens ... elle pourrait paraitre simpliste .. mais elle était surtout dangereuse .. pour eux ..
Simplement 3 catégories ... mais ou plaçait il l'amour, la compassion ...
Il n'en avait pas ???
à moins que cela ne soit que pour la dernière catégorie .. Les proches ... qu'appelait il proche .. sa famille ... ses ami(e)s ... qui avait il ... à part Amy et Cait bien sur ...
Puis une évidence lui fit grincer les dents : elle-meme se considérait comme la mère de Cait .. et lui le frère d'Amy ...
Devait elle le considérer comme de la famille .... et réciproquement ...

Puis il enchaina, se dévoilant un peu .. Il admettait être fou ... et damné. Et surtout amoral ... non pas immoral mais amoral  ... qu'est ce qui était le pire ...

Il se tourna vers la fenêtre, Ororo le suivit des yeux. Il semblait loin, bien loin, perdu dans elle ne savait quel cauchemar .. quel souvenir ...

et ce qu'il lui dit lui serra le coeur. Cet homme savait parfaitement ce qu'il était, qui il était et il l'acceptait dans toute son horreur .. Il l'acceptait et il l'utilisait .. Devait elle le condamner ... ou au contraire le remercier ..

Il l'avait déjà aidé ... en décembre. Il avait fait en toute connaissance de cause quelque chose qu'elle n'aurait jamais pu faire. Il lui avait évité la déchéance, le puits sans fond vers les abimes ... et aujourd'hui d'une certaine façon il recommençait ..

et aussi bien là dans ce restaurant que dans le jet en décembre, il ne cachait rien de ce qu'il était .. Etait il si fou que ça ou bien au contraire merveilleux.


"vous m'avez donné matière à réflexion je l'avoue. Meme s'il y a des choses pour lesquelles je ne suis pas d'accord je comprends votre point de vue et votre façon de faire. Vous êtes nécessaire c'est vrai je m'en rends compte maintenant rien qu'en refusant ce que vous êtes. Mais .. et vous là dedans ... L'homme ou est il .. (elle se pencha un peu en avant et baissa la voix) ou est Sébastian .. dans toute cette noirceur. Je suis triste .. triste pour vous. Et je crois .. je crois que vous êtes bien plus merveilleux que vous ne le pensez. "

elle eut un léger rire "c'est étrange .. vous réveillez en moi des sentiments si contradictoires et que je n'avais pas eu depuis bien longtemps ... J'ai pitié pour vous mais je vous admire aussi ... Est ce ça votre pouvoir ... Vous voyez le monde d'une façon dont je n'avais aucune idée. Vous êtes l'opposé du Professeur. Lui ne voit que le bon coté de l'humain .. ou du moins c'est ce qu'il nous enseigne ... Vous pourriez être un grand homme et faire tant de belles choses mais vous avez choisi le pire chemin. Pourquoi ... Avec vos connaissances vous pourriez faire tant de bien .. mais d'un autre coté ... ce que vous faites .. "

Ororo soupira .. "un mal nécessaire" ... c'était si horrible ..

"j'accepte .. " c'était brutal, presque un coup de tête mais ce qu'il venait de lui dire .. Elle pouvait bien sur continuer à tergiverser, à se "protéger", à se trouver des excuses mais sa décision était prise depuis bien longtemps ... Elle l'avait prise en décembre d'ailleurs.
Les X-men .. la X-team n'existaient plus ... mais il y avait toujours l'Institut et les enfants .. et Cait ... Si Sebastian avait besoin de quelqu'un, elle fermerait les yeux tant pis .. Elle en subirait les conséquences mais en toute connaissance de cause cette fois.
Oui elle vivait dans un monde de bien et de mal .. de "eux" et "nous" mais il venait de lui démontrer qu'il n'y avait pas de frontière, pas de ligne ... Il y avait simplement la vie ... Le bien et le mal étaient simplement deux concepts complémentaires et nécessaires. Sans bien pas de mal et sans mal pas de bien. C'était ce qui séparaient les humains des animaux .. Juste ce simple concept ..

Ce chemin l'effrayait, bien trop sombre, bien trop dur mais elle avait toujours relevé la tête .. Elle n'allait certainement pas fuir une fois encore ..

Reine, cavalier, tour ou pion ... quel importance finalement .. Lui était le roi .. avec ou sans elle il tracerait son chemin et le suivrait sans dévier ..
Peut être aurait elle une chance de le tempérer ... l'espoir fait vivre .. mais aussi il y avait une sorte de curiosité morbide et surtout, surtout beaucoup de pitié.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeVen 21 Fév - 1:01

Ororo Munroe,

Tu souris, à certains de mes mots, pour une raison que j’ignore, mais qui prouve que tu t’y fis. Est-ce une erreur ? Oui et non, comme toujours dans ce monde dénué d’extrême qui est mien. Nous ne pouvons jamais réellement empêcher personnel et professionnel d’interférer mutuellement, à moins de mener une double vie, cependant, on peut parvenir à les conjuguer au mieux, et c’est ce que je m’emploi à faire. Les cloisons sont poreuses car nous-mêmes sommes poreux, mais rien ne nous empêcher de tendre vers cette imperméabilité, car comme tout le reste, elle n’est jamais atteignable, parfaitement présente ou parfaitement absente.

Tu grimaces, à d’autres, à moins qu’il ne s’agisse de tes propres conclusions ; même si j’aurai un moyen d’en être sur, ce serait d’une grande impolitesse, ainsi donc n’en userai-je pas, car être le vice des plus grands implique néanmoins avoir leur conduite de façade, et l’hypocrisie qu’ils nomment politesse est donc aux premières loges. Après, outre que je ne suis pas certain d’obtenir le soutien nécessaire à accomplir un tel acte nullement nécessaire et probablement risqué, puisque Xavier doit protéger ses secrets même dans vos esprits, surtout dans vos esprits, d’X-Men, c’en serait gâcher ce qui se passe ici, et je n’ai nullement besoin d’une quelconque démonstration de pouvoir pour jouer à égal avec toi, qui est pourtant tellement plus destructrice que moi, dans le potentiel.

"Vous m'avez donné matière à réflexion je l'avoue."

Bien ; il n’est pas nécessaire d’être d’accord pour réfléchir, ce serait même l’inverse, car pourquoi interroger une chose à laquelle nous agréons ? Comprendre n’engage en rien à l’approbation qui plus est, c’est l’une de rare chose en ce monde qui soit gratuite, pour peu que l’on en possède les capacités intellectuelles. Et merci de m’accorder le droit d’exister, quant bien même c’est par le refus de cette existence, puisque sans elle, tu n’aurais rien à refuser. Quant à moi… quant à l’homme… voici qui me fait sourire, car tu t’approches de ma question : que peut-il bien y avoir dans l’ombre des ombres de l’âme humaine, Ororo ? Qu’y a-t-il dans la noirceur de la noirceur des gens comme toi, jeune femme ?

Triste ? Triste pour moi ? Voici qui raccroche mon regard à ton visage, et me fait lever les sourcils ; intéressant. Intéressant car cela prouve que tu es allée, peut-être sans le savoir, bien plus loin que je ne le croyais ; ou bien plus proche, selon le point de vue. Car, comme toujours, tout est une question de points de vue, et en jouant avec eux je ne fais que m’entourer de plus d’ombres et de mystères, navigant dans les demies-vérités et dans les vérités subjectives plus que dans le mensonge, cette solution de facilité indigne d’un véritable « démon ».

Eveiller des sentiments ambivalents non ressentis depuis bien longtemps… voici qui est intéressant. Pitié et admiration ? Il n’est que l’un des deux que j’accepterai, et ce n’est pas celui que tu crois. Tu chemines sur un raisonnement bien dangereux, Ororo, prends garde à ne pas perdre ton équilibre, car tu n’aurais pas cette même bienveillance dont je dispose pour parcourir les voies enténébrées qui jalonnent la lisière de ton monde et composent le mien. Mais ce n’est nullement cela mon pouvoir, et cette question me perturbe un peu ; enfin, toute mesure gardée.

L’opposé du Professeur ? Rien n’en est moins sur, Ororo, car il a dû voir les mêmes choses que moi, sans quoi, pourquoi existeriez-vous, X-Men ? Il vous enseigne une chose qu’il veut voir devenir réalité, vous n’auriez pas à vous battre pour si c’était déjà le cas. Xavier a la croyance que vous pouvez faire changer les hommes et leur société, moi aussi, mais je suis prêt à beaucoup plus de choses que lui pour y parvenir. Il n’y a qu’une seule idéologie, Ororo, Magneto et Xavier ne sont pas si différents dans leurs idées, ils ont la même fin mais différents moyens d’y parvenir, tout simplement, la Confrérie incarnant la peur et l’instinct de survie, et l’Institution l’idéalisme et l’espoir. Mais aucun membre d’aucun de ces clans ne dispose de suffisamment de recul pour le voir, à ma connaissance du moins.

" Vous pourriez être un grand homme et faire tant de belles choses mais vous avez choisi le pire chemin. Pourquoi… Avec vos connaissances vous pourriez faire tant de bien… mais d'un autre coté… ce que vous faites…"

Ce que je fais te fait soupirer, intéressant. Je m’accoude et joint les mains, index tendus que je pose sur ma bouche en un geste de symbolique entre la réflexion et le secret. Et si mes yeux ne te quittent pas, je dois avouer être à nouveau surprit lorsque tu me déclares « accepter ». Tu te contredis et changes d’idées trop souvent, tu n’es pas sure de toi et plutôt que remettre les choses à plus tard, tu fonces ; est-ce une fuite vers l’avant ? Ou alors une volonté d’avancer coûte que coûte avec l’intime conviction qu’une fois arrivée à l’épilogue, tu pourras t’en sortir quelques soient les situations qui arriveront ? L’un serait lâche, l’autre prétentieux, mais sans doute est-ce moins pire que la dernière solution. D’un autre côté, tu as au moins la vertu d’honnêteté.

J’abaisse mes mains et inspire pour répondre, te fixant toujours de mes yeux noirs, dissimulés par mon visage baissé et marqué d’un air grave.

- Vous feriez mieux de rester à votre première décision, la patience. Il est de votre responsabilité de leader que de décider pour les autres, oui, mais vous devez le faire en connaissance des causes et des données qui leur échappent, aux vôtres. En savoir plus qu’eux fait parti de vos responsabilités, Ororo, et agir en amont est l’une de vos prérogatives, néanmoins restez prudente.

Je relève un peu le menton, laissant les ombres se chasser de mon visage et mes cheveux former des rideaux de chaque côté de ce dernier.

- Je ne suis pas un grand homme et je n’aspire pas à l’être, je ne souhaite pas laisser mon nom dans l’Histoire, que ce soit en bien ou en mal, mais j’ai l’intention de l’écrire. Des personnes comme Xavier, Emma ou vous-même, ou encore Magneto et Exodus, marqueront l’Histoire, quoi qu’il advienne, mais fonction du point de vue des historiens, le souvenir que vous laisserez sera bien différent : vous pourrez être des héros, des visionnaires, ou encore des monstres et des fous. Ce sont les vainqueurs qui écrivent l’Histoire, et c’est dans l’ombre de ces derniers que j’essaierai de me tenir.

Lentement, je me lève, et contourne la table, précipitant ce qui n’aurait sût tarder, puisque nous avons fini le repas. Je prends ta chaise, pour te la tirer et que tu puisses t’en lever le plus simplement du monde, ajoutant quant même quelqu’avertissements.

- Votre admiration est dangereuse, car elle pourrait vous conduire à des erreurs ou des choix dont vous ne prendriez la mesure. Le chemin que j’emprunte a un prix et je ne pense pas qu’il soit souhaitable pour vous ou pour quiconque de s’essayer à l’emprunter.  Il vous reste des espoirs et un combat noble à mener, tandis que vos sacrifices seront des preuves de la bonté de votre âme, et doivent rester immaculés pour ceux qui vous suivent.

Une fois ma parole terminée et ta chaise entièrement tirée, je m’en irai prendre ton manteau, et m’en reviendrait pour t’aider à le vêtir.

- Notre rencontre s’achève ainsi, Ororo Munroe. Pardonnez-moi de vous avoir gâché le dessert, et de vous chasser d’une telle manière, mais vous avez suffisamment à réfléchir pour l’heure.

Je te fais face avec une égalité surprenante, toi qui fais ma taille après tout, et en contemplant l’océan intense de tes yeux, je me contente d’ajouter quelques mots.

- Et si tu veux tenter de comprendre le fin mot de mon histoire, demande à Caitlyn ou Amy, voir à Danger, je suis sur qu’elle a enregistrée toute ma venue à l’Institution X, la première fois. Tu verras alors pourquoi j’ai choisit le pire chemin.

Et tu saurais alors pourquoi, si ton admiration est dangereuse, ta tristesse, elle, est tout à fait légitime. Néanmoins, ne crois pas que mes connaissances pourraient faire « tant de bien », car il a bien fallut que je les obtienne, ces connaissances, et si je n’avais volées les mémoires d’Amy et de Cait’, je n’en saurais pas autant sur vous, de même que si je ne l’avais pas fait de Surion pour la Confrérie, quant bien même son esprit était plus protégé que celui de mes sœurs. J’ai dévorées énormément de personnes pour m’approprier leurs connaissances, y comprit le Maraudeur que nous avions capturé, car j’ai tenu ma promesse et il connait aujourd’hui et pour toujours les tourments des Enfers.

Je me recule d’un pas et, d’un geste de la main, t’invite à t’en retourner vers le confort de ton Institut, vers ces gens qui t’aiment à défaut de forcément te soutenir, sur qui tu as juré de veiller à défaut qu’ils en soient dignes ou non, vers ce microcosme moitié porteur d’espoir, moitié témoin de l’irréalisme du rêve qu’il incarne.

Que peut-il bien y avoir dans l’ombre des ombres de l’âme humaine, Ororo ? Tu auras ta réponse, quelque soit le moyen que tu choisiras pour me percer à jour. Et sans doute, encore une fois, auras-tu droit à l’éveil de sentiments contradictoires, ceux de l'effroi et de l’espoir.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeVen 21 Fév - 14:27

la patience ... elle eut un petit rire. La patience n'était vraiment pas son fort. Sans être une tête brulée, elle aimait l'action. C'était d'ailleurs un de ses problèmes. Mais il avait encore une fois raison. Bon elle patienterait .. mais sa décision était prise. Cela ne changerait rien.
L'Histoire ... un grand chapitre de la vie de tous ... Un exemple à ne pas suivre .. ou bien au contraire un chemin déjà tracé .. Lui ne voulait pas en faire parti, homme de l'ombre ou des ombres jusqu'au bout. Et elle ..
qui se souviendra d'elle dans 10 ans .. 20 .. 50 ... 100 .... Les X-men seront ils des "héros" ... les "libérateurs" ..
quelle importance ... La futur génération n'en tiendra pas plus compte que la sienne. C'était ça le cycle de la vie.
Il se leva lentement et avec une certaine grâce. Décidément ce soir cet homme lui en aura fait voir de toutes les couleurs. Une chance que malgré tout il soit un gentleman .. Elle écarta brutalement cette pensée ..
Il tira doucement sa chaise pour qu'elle se lève .. il était un peu trop près .. elle recommençait à être troublée.
Elle se leva et leurs yeux se croisèrent .. elle finit par les baisser.
Il s'éloigna un peu. Blessée, elle releva la tête pour le voir simplement prendre son manteau.
Réaction agaçante, elle en fut soulagée.
Avait il remarqué son trouble .. ou simple coïncidence ..
Il l'aida à se vêtir, elle sentit ses mains et un léger frisson lui parcourut le dos. De nouveau il était trop près.


- Notre rencontre s’achève ainsi, Ororo Munroe. Pardonnez-moi de vous avoir gâché le dessert, et de vous chasser d’une telle manière, mais vous avez suffisamment à réfléchir pour l’heure.

Non il n'avait rien gâché .. et heureusement qu'il la chassait .. elle était sur le point de faire une grosse bêtise ... Comment avait elle réussi à se mettre dans une telle situation ..
Il la fixait de ses yeux noirs si profonds. Malgré leur taille identique elle se sentait minuscule face à cet homme.
Elle lui sourit essayant de masquer ce moment mais elle sombrait, elle se noyait littéralement dans cet abime.

Ses derniers mots ... il la tutoyait .. elle leva la main et lui caressa la joue. Elle était si douce ... Ses lèvres se rapprochèrent pour effleurer sa peau.


"vous n'avez rien gâché du tout mon cher Sebastian. J'ai passé une agréable soirée. C'est avec plaisir que nous nous reverrons. "

Sa voix était douce un peu rauque .. Elle se recula brisant ce cercle d'intimité. Elle n'avait pas vraiment envie de partir mais elle le devait .. pour son mari, pour l'Institut .. pour elle. Un dernier regard, un léger soupir et elle lui tourna le dos avec une certaine tristesse.
Cette soirée avait vraiment été pleine de surprise.
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MessageSujet: Re: Le calme avant la tempête {Ororo Munroe}   Le calme avant la tempête {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 23 Fév - 20:41

Ororo Munroe,

Très rares sont les personnes capables de me surprendre, et tu viens d’ajouter ton nom à cette liste. Comment fonctionnes-tu ? Quels schémas de pensée ou logiques suis-tu ? Tu ne peux qu’être chaos quant bien même tu le prétendrais, et pourtant, je n’ai rien vu venir, et je n’arrive pas à comprendre.

Ton rire était clair comme de l’eau, non dans le ton mais dans sa signification ; tu as conscience de ton impulsivité. Comme tu as conscience que dans un jeu contre quelqu’un de réfléchit, cela te rend aisément manipulable, et que dans cette guerre, tu n’as pas le droit d’un tel luxe bien pire que l’erreur.

Ton regard s’échappe et revient, pas par manque de volonté, non, je n’ai pas cherché à briser ou à dominer, et pourtant, tu ne parviens à me faire face.

Ton sourire se dessine, alors qu’il n’a pas à exister, qu’il n’a pas de raison de le faire.

Et tes gestes… sont un achèvement. Une main contre une joue, et un baiser sur l’autre… Je ne réagis pas, je me laisse faire, mais j’intègre une donnée imprévue des plus ambivalentes. Non, je n’ai rien gâché du tout, visiblement, quant à être ton « cher », j’aimerai y voir une formule de politesse ou d’hypocrisie, mais je ne crains qu’il ne soit sincère. L’agréabilité et le plaisir ne font pas parti de mon métier, et n’était nullement des priorités quant à la soirée, qui plus est il ne s’agir nullement des agréabilités et plaisirs que je suis habitué à fournir à mes clients, ou à ceux que je côtoie. Nous nous reverrons, oui, mais pourquoi, voici une question que je ne devrais avoir à me poser.

Je te regarde t’éloigner de moi, Ororo, avec l’étrange impression que si je te retenais, la suite des événements changerait du tout au tout. Ai-je raison ? Tu te retournes pour un dernier regard, et un ultime soupire, puis tu t’en vas, et je reste d’une immobilité figée, te regardant simplement t’en aller, glissant du niveau de ton regard lorsque ce dernier se retourne pour suivre la chute de tes cheveux jusqu’à la couleur brune de ton dos nu, et descendre jusqu’au creux de tes reins, et au retour de cette charmante robe noire, avant de chuter le long de ces jambes qui sont désormais cachées, et surtout de le faire par étape, du bassin à la hanche, de la hanche à la cuisse, de la cuisse au genou, puis au mollet, puis à la cheville et enfin au pied surélevé par tes talons, décortiquant tous les participants à cette démarque royale qui est tienne.

Et j’en détourne les yeux alors que tu sors de la pièce, un sourire crispé fendant mon visage et mes yeux se fermant un instant.

MALGRE TOUS VOS ARTIFICES ET TOUTES VOS COUTUMES VOUS N’EN RESTEZ PAS MOINS DES ANIMAUX… LORSQU’UNE FEMELE ALPHA RENCONTRE UN MALE ALPHA ALORS QU’ELLE EST PRETE A PROCREER… LES HORMONES SE METTENT EN ROUTE… NI PLUS NI MOINS…


- Merci de Ton intervention, dis-je simplement, sur le ton de l’ironie.

Elle sait que je m’en passerai très bien, que j’ai à réfléchir également, mais Elle continue, Elle me met à l’épreuve alors que je porte mon regard à cette tablée dont tant de choses m’ont échappées, dans l’hypothèse que d’autres m’échappent encore, et pour éviter qu’une en particulier ne m’échappe. Alors que la voix décharnée continue de me raisonner dans l’esprit, j’avance jusqu’à cette scène de crime d’un nouveau genre, et passe une main sur la chaise, ressentant la chaleur qu’elle a laissé.

EST-CE REELLEMENT LIMITE A CELA ? OU AIMERAIS-TU QUE CELA LE SOIT ? VOICI DES DECENNIES QUE TU N’AS PLUS RESSENTI D’ATTIRANCE POUR QUOI QUE CE SOIT…


- C’est une femme séduisante, c’est un fait. Et visiblement, je ne la laisse pas indifférente. Mais il n’est pas à s’en inquiéter, cela ne signifie rien. Elle est mariée et moi aussi.

COMMENT FAIRE LA DIFFERENCE ENTRE UN AMOUR ET LE SOUVENIR D’UN AMOUR… SI L’ON N’EST PAS AMENE A EN RESSENTIR A NOUVEAU ?


- C’est cela que tu insinues ? Que je tombe amoureux ?

Mon sourire est indiscutablement narquois, mais cela ne la trompera pas ; nous vivons dans un monde fait de possibles, et alors même que je suis là, à avoir cette discussion, rien ne m’indique qu’il n’est pas un monde où, en effet, la fin se soit déroulée autrement.

JE CHERCHE A TE COMPRENDRE… ET JE CHERCHE A CE QUE TU TE COMPRENNES… NI PLUS NI MOINS… OU VAS-TU AINSI SEBASTIAN ? LE SAIS-TU AU MOINS ?


Je soupire, car cette discussion ne m’intéresse pas, mais je sais que nous devons y passer, car si Elle a décidé d’intervenir, c’est qu’une chose change, et je dois maitriser ce changement, quel qu’il soit. Je m’avance jusqu’à la fenêtre et m’assied sur le banc pour la contempler comme je le faisais avant que cette scène ne commence, continuant de parler tout seul.

- Mes objectifs sont inchangés. Ce qui c’est passé ici, n’est qu’une étape de plus.

QUE DEVIENDRA-T-ELLE SI TU L’ABANDONNE ?


Je me fige et mon poing se crispe, alors que mon regard se perd dans l’abîme pour le fixer droit dans les yeux.

- Contentes-Toi de tenir Ta part du contrat, Léviathan, et laisses-moi gérer ce qui me concerne.

JE RAMENERAI AMANDA… JE RAMENERAI TA FEMME… MAIS TACHES DE SAVOIR OU TU EN ES TOI… NOUS T’AVIONS COUPE DE TES RACINES HUMAINES POUR UNE RAISON… TU AS FAIS LE CHOIX D’Y REVENIR… IL NE S’AGIT PAS UNIQUEMENT DE NOTRE PACTE… IL S’AGIT DE TOI…


Je ne réponds rien et me contente de suivre les mouvements de plus en plus épars en contrebas, tête maintenue par un accoudement las.

VOICI TROIS QUART DE SIECLE QUE TU T’ACCROCHES A TON AMOUR DISPARU… ET DESORMAIS QUE TU RECOMMENCES A EVOLUER SUR UN PLAN SENTIMENTAL… NE SERAIT-CE PAS LOGIQUE QUE TU TENTES DE… « TOURNER LA PAGE » ?


- Peut-être, peut-être pas… je pense que nous ne le saurons jamais.

PAS AVEC ELLE EN TOUT CAS… TU N’AS PAS SU SAISIR L’OPPORTUNITE… ALORS ELLE TROUVERA QUELQU’UN D’AUTRE… ET SI TU ES AMENE A VOIR L’ENFANT… QU’EN PENSERAS-TU ?


Un sourire se dessine sur mon visage, alors que j’ai la conclusion de tout ceci :

- Qu’elle a fait le bon choix.

Nous sommes à l’aube d’une tempête, et elle serait mal avisée de procréer maintenant. Mais quant bien même, les enfants sont comme les plantes, ils ont besoin de lumière pour grandir, jusqu’à un certain âge du moins.

Peut-être ai-je accomplie une erreur en te donnant autant d’indications sur moi, Ororo, mais je compte sur ton mari pour accomplir son office, et étouffer tout ce que tu aurais put ressentir ce soir par ce que tu ressens pour lui. Cependant, n’oublie jamais cette question lorsque tu penseras à moi, jolie jeune femme : que peut-il bien y avoir dans l’ombre des ombres de l’âme humaine ?

Il y a la Bête.

Avec un étrange sentiment, et tout mon respect,
Sébastian von Orchent,
Le Léviathan
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