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 Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]

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Tomàs Blake
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Tomàs Blake


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MessageSujet: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 20:29


Manhattan.
Mois de mars.
Pendant la nuit.


Une ambulance, escortée par une voiture de la police départementale New-Yorkaise, traverse les rues en direction d'un hôpital du centre de Manhattan. La nuit a déjà prit le pas sur le jour et l'astre solaire depuis plusieurs heures maintenant et une pluie tombe parfois en averse sur l'asphalte américaine, chauffée par les pneus des nombreuses voitures s'écartant du passage de notre véhicule de secours. Sirène hurlante, gyrophare illuminant les façades des buildings dans des féeriques reflets humides, elle fonce. Ils sont dedans, tous les deux, ne formant plus qu'un dans un corps plongé dans une inconscience profonde ; un coma. Le corps semblant sans vie est observé par un ambulancier dans l'arrière du véhicule. Il parle avec son collègue en essayant de prodiguer les premiers soins pour le maintenir en vie. Ses papiers faisaient référence à un agent gouvernemental sans plus de renseignement sur son identité. Cela avait donné suffisamment de raison pour le soigner en risquant qu'il ne puisse pas payé car finalement il avait le gouvernement comme garant. D'origine afro-américaine il était en sale état en plus d'être dans le coma. De nombreuses fractures, de nombreuses hémorragies internes et externes, des dommages à certains organes et bien sur au cerveau. Il avait encaissé quelques balles, épaule, cuisse, et quelques coups d'armes blanches, couteau et même sabre. Les sachets de compresse et les perfusions s'opéraient dans le zigzaguement du véhicule ne facilitant pas la tâche des ambulancier bien que ces derniers soient habitués. Ils n'avaient aucune idée de qui ils transportaient. Ils n'avaient aucune idée de ce qui pouvait réellement se passer à l'intérieur de même de sa tête.

« Qu'est-ce-que... »

Alors qu'il s'apprêtait à faire une injection, le corps de l'homme noir se mit à s'altérer comme si sa peau se désagrégeait, se décomposait. Du sang, de la chair et des spasmes assez violent donnaient l'impression qu'il allait imploser alors que des sortes de flammes violettes entouraient petit à petit son corps, enveloppant sa peau, son visage, ses cheveux. Inquiétantes et sombres flammes peu communes qui fit reculer les occupants de l'ambulance. Le conducteur se retourna pour demander par une petite fenêtre si tout allait bien mais il n'eu pas réellement une réponse des plus classiques ni des plus rassurantes.

« C'est quoi ce bordel ! »

Ils ne pouvaient pas comprendre et ils n'en eurent pas le temps. Après quelques dizaines de secondes d'interrogations la taille du patient avait diminuée, sa peau avait changée et tout apparu sous les flammes qui se dissipaient peu à peu. D'afro-américain il était passé à asiatique. D'un mètre quatre vingt dix il était passé à une mètre soixante treize. De quatre vingt quinze kilos il était passé à soixante dix neuf. Les deux ambulanciers venaient d'assister à une métamorphose, une transformation, un changement d'apparence complet.

« - Un mutant.
- Quoi ?
- C'est un mutant je te dis.
- Qu'est-ce-qu'on fait ?
- J'en sais rien... Ça change pleins de chose il faut... il faut prévenir les flics parce que ça pourrait blesser des g... »

Ce fut leurs derniers mots avant que le poids de l'ambulance soit soudainement augmenté comme si une il y avait eu des passagers en plus. Les lames tranchèrent les gorges des ambulanciers, venues du néant et maintenues par d'étranges hommes, apparus également de nulle part. Le patient ne bougeait pas mais les portes arrières de l'ambulance furent rapidement ouverte pour y éjecter les corps sans vies du conducteurs et ses collègues. Pourtant, l'ambulance continuaient d'avancer, conduite par l'un des cinq être matérialisés. La voiture de police qui suivait écrasa un corps mais n’eut pas le temps de donner une quelconque alerte car ils avaient également des passagers surprise. Sur l'une des avenues de Manhattan, cinq corps furent retrouvés. Deux policiers qui escortait dans une voiture les trois autres corps qui s'avéraient être des ambulanciers. L'ambulance et la voiture de police furent retrouvées dans un quartier à quelques centaines de mètres de là, calcinées. L'homme qui était dans le coma, lui, fut emmené par plusieurs étranges oiseaux ressemblant à des aigles à l’abri des regards à travers le ciel nuageux et pluvieux de cette nuit de mars.

***

Appartement de Tomàs Blake.
Entre avril et août.
Jour inconnu.


Il est sur le lit, allongé dans les mêmes habits trop grand que ce jour de mars où tout à vraisemblablement changé pour lui. Les deux esprits ont fusionnés et il n'en demeure plus qu'une seul et même chose, qu'un seul et même être. Il a vraisemblablement toujours les mêmes capacités mutantes que Squad car ses doubles le protègent vingt-quatre heures sur vingt-quatre malgré son inconscience. Ils ne sont pas très bavard mais ils peuvent se réunir en un pour prendre une personnalité qui n'est que l’écho de la psyché de Tomàs. Il a changé, son apparence à changée. Il s'est métamorphosé en la même apparence qu'Afterlife dans l'ambulance mais cela n'a pas changé depuis. Les doubles ont ouvert la chambre renfermant les armes de Tomàs afin d'avoir une portée supérieure que cinq cents mètres dans leurs tirs et ne pas fatiguer l'esprit en convalescence de Tomàs. Cela dit ne vous méprenez pas il est encore assez en forme pour tenir tête à une intervention de force spéciale dans son appartement malgré son coma. Visiblement il en a pour plusieurs mois, le temps de se remettre de ce choc et que la psyché fusionnée se calme après cette violente tempête. Des doubles sont à l'extérieur et guettent. Les jours passent et se ressemblent à tel point que la partie consciente de Tomàs ne puisse savoir où le calendrier en est rendu. Il n'a pas eu de visite pour le moment. Il n'a pas vu Maeva non plus, mais il ne peut pas la chercher car il est limité à un rayon de liberté de quelques centaine de mètres autour de son corps. Le matériel de perfusion qu'il a dans son appartement depuis qu'on lui a injecté des psychotropes sert à lui injecter des nutriments, de l'eau et d'autres choses vitales dans son corps de manière très – trop – archaïque. Il ne faut pas que cela dur trop longtemps sinon son corps risque de mourir avant que l'esprit se remette. Les doubles ont commandé via internet le nécessaire puisque les réserve de secours ont vites été consommées. Ses blessures corporelles se remettent également petit à petit, mais aujourd'hui est un grand jour car notre comateux reçoit !
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeDim 1 Sep - 18:08

Lundi 8 Juillet – 02 : 25 A.M.
AfterLife…

Voici maintenant plusieurs mois que tu as fait ton ultime combat ; était-ce trop tôt ? Je ne le sais. Qui a gagné ? Je ne le sais non-plus. Ce que je sais, c’est que l’heure est venue. Il est temps pour moi de savoir. Je t’ai laissé dormir, Tomàs Blake, mais que tu sois AfterLife ou Squad, cela ne change rien : aujourd’hui, je viens.

J’ai eut des affaires plus pressentes, je t’ai laissé le soin de revenir d’entre les morts, mais tu n’as rien fait, tu es resté là, entouré par ceux qui étaient tes semblables, sans répondre à la question « le sont-ils toujours, ou les as-tu transcendés ? » Quelle est la réponse ? Les Psychneuein ne t’ont pas tué, tu n’as donc pas cherché à me trahir, cependant, est-ce eux qui te maintiennent dans ton comas ? Ont-ils fait de toi un légume ? Je ne le crois pas, et ma Maitresse n’en assure : ils sont toujours là, et le chaos de la fusion ne les a pas altéré, ni réveillé. Alors, pourquoi ?

Pourquoi ce sommeil ? Pourquoi cette apathie ? Pourquoi, après tant de temps, n’es-tu toujours personne ? Faut-il un déclencheur ? Faut-il la copine de Squad, Maeva Hunter ? Faut-il l’agent James Tucker ? Me faut-il moi ? Ou fait-il s’aventurer dans les méandres de ton esprit, pour te retrouver et t’aider à te retrouver ?

Qui es-tu, Tomàs Blake ? Où es-tu, Tomàs Blake ? M’entends-tu, Tomàs Blake ?

Tu étais l’un de mes secrets, aurais-tu été découvert ? Aurais-tu attirés l’attention d’autres ? Tu n’étais plus du BAM, mais tes nouveaux employeurs ne te surveillent-ils pas ? Ne t’aident-ils pas ? Suis-je le seul à voir en toi quelqu’un avec du potentiel ?

Je suis un écho dans le néant, une ombre en pleine lumière, une bête s’étant faite homme ou un homme c’était fait bête ; quelle importance, ce que je sois, tant que je suis là. L’importance, n’est pas le quoi, mais bien le pourquoi. Tu as été un investissement, AfterLife, de temps et d’énergie, et je viens pour savoir si cela aura porté ses fruits, ou si ce n’aura qu’été perte. Je viens comme j’ai toujours été, ressemblant à n’importe qui que tu as put croiser dans la rue, toujours en vadrouille et hors du temps, dans cette noirceur de costume et de gilet, de chaussure et de cheveux, contrastant avec la blancheur de ma peau et de ma chemise, ainsi que celle de mon âme.

J’avance dans les rues, le hurlement des loups raisonne dans mon esprit, accompagné de celui de créatures innommables, que j’ai pourtant nommées. Les Psychneuein savent où tu es, ils tournent autour de tes doubles, attendant l’ordre de les détruire, ils ont faim, faim de cette énergie qui les constitue, faim de ces projections de ton esprit. Ils me devancent, alors qu’assis sur la banquette arrière, je laisse mon chauffeur me conduire auprès de toi, faisant à cette charmante blonde que tu as déjà put apercevoir, la première fois que nous nous sommes rencontrés. Tu ignore son nom, tu ignore son rôle, alors qu’elle en sait beaucoup sur toi. Beaucoup, mais pas assez.

Accoudé, mains croisées devant le visage, je la regarde sans la voir, car mes pensées sont entièrement tournées vers toi. D’après ses rapports, tu as prit l’apparence d’AfterLife ; est-ce un bon signe ? Surement, mais alors, pourquoi ai-je mit tant de temps à venir à toi ? A venir récolter les fruits de notre travail ? J’espérai que tu te réveillerais, oui, mais j’avais à faire, également. Mariage et famille, cela passe avant le travail, j’espère que tu m’en excuseras ; d’un autre côté, le temps t’es superflu, n’est-ce pas ? Pour toi, ce ne sera qu’une sieste, qu’un coma. Mais pour nous, tant de choses ont changées.

J’ai besoin de toi, AfterLife. Il est temps que tu prennes la place qui te revient, à mes côtés ou contre moi, cela dépendra de toi, mais tant qu’il y a une possibilité pour que tu me sois utile, alors je suis prêt à faire ce qui va suivre. J’espère seulement que tu l’es, également. Il y a quelques mois, j’ai vu le destin du monde ce jouer à pile ou face, et quelques jours après cela, je t’ai rencontré toi ; aujourd’hui, c’est ton destin qui se joue à pile ou face.

Les fils du Léviathan s’étendent autour de mon esprit, s’étendent dans le plan astral, à la direction de ton esprit. Je ne vais pas entrer dans ton appartement, je ne vais pas me confronter à tes doubles, je vais aller directement à la source, chercher les réponses là où elles se trouvent : dans ton esprit. Que va-t-il advenir, lorsqu’ils s’enfonceront dans la bulle lumineuse d’où provienne tes doubles ? Que va-t-il advenir lorsque je serais, pour la première fois, dans la tête du nouvel être que tu es ?

Que vais-je trouver dans ton esprit, Tomàs Blake ? AfterLife ? Squad ? Un rêve ? Ou le néant ? Nous allons voir. Dans quelques instants.

Qui es-tu, Tomàs Blake ? Où es-tu, Tomàs Blake ? M’entends-tu, Tomàs Blake ? Je suis là, Tomàs Blake.
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeMar 3 Sep - 21:58

Une limousine noire aux vitre teintées apparaît au bout de la rue, s'approchant de l'immeuble où se situe l'appartement de Tomàs. La façade de l'appartement fait face à cette rue en y étant perpendiculaire et en marquant de cette manière un croisement en T - peu commun à Manhattan - entre la rue d'où provient la voiture et la rue parallèle à la façade, au pied de l'immeuble. C'est une information pouvant paraître anodine mais pour les doubles gardant l'endroit c'est quelque chose d'utile pour voir les personnes arriver de loin. Le quartier est loin d'être le plus chic de l’île et une limousine noire n'est pas le genre de chose que l'on ignore, même pour des êtres psychiques contrôlés par l'inconscient de Tomàs. L'esprit de ce dernier est assez particulier depuis son altercation qui l'a plongé dans le coma. Sa psyché et l'énergie qui la compose possède une particularité repoussant naturellement les autre formes d'énergie psychique s'approchant de son esprit au point d'en créer une connexion, un lien. C'est comme si l'entrée de la prise et la prise elle même étaient inversement polarisées et ce qui créait une résistance à la connexion. Cette particularité plus communément décrite comme un bouclier passif à la télépathie est connue des doubles car l'inconscient de Tomàs est au courant de son existence. La seule explication à cela, c'est que ce bouclier peut être contrôlé par la partie consciente de Tomàs et est donc une facette de son pouvoir. Malheureusement, son coma bloque sa conscience dans un état végétatif et l'empêche d'ouvrir son esprit à quelques connaissances télépathes qui pourraient potentiellement l'aider à sortir de cet état. Bien sur, son bouclier est faible et une force exercée sur son esprit pourrait faire sauter cette résistance et forcer la connexion. Mais on peut aussi imaginer qu'attaquer sa psyché pour s'y connecter de force pourrait l'endommager.

Quand à l'esprit des doubles il est en apparence pas aussi différent de Tomàs que l'esprit d'un humain est différent de celui d'un mutant. Des capacités de détection spéciales et affûtées peuvent donc sentir une anormalité dans leurs esprits. Quand au connexion psychique avec ces copies conformes, elles sont impossibles car ils ne sont qu'une simulation d'un esprit, mais ne sont composés que d'énergie psychique ne formant pas une psyché pénétrable, contrôlable ou « liable » à un autre être que Tomàs. Néanmoins, il peut arriver que des attaques psychiques chirurgicales demandant un grand potentiel et maîtrise des capacités télépathiques puissent couper le lien reliant un double à Tomàs, le tuant donc d'une manière la plus radicale possible.

En voici d'ailleurs un qui sort du local à armes de Tomàs Blake pour se positionner à la fenêtre, un lance roquette à la main. Il n'y pas énormément de munition mais cela devrait suffire à exploser la voiture au cas où. Non, ce n'est pas non plus ce qui est prévu mais il faut toujours être prêt au pire avant d'envisager le mieux. L'inconscient d'un être est toujours plus créatif, imaginatif et ingénieux que sa partie consciente. Dans un tiroir il a prit un élastique assez large qu'il coupe en deux. Il ouvre la fenêtre cette dernière descend assez bas et il décide de caller l'arme grâce à quelques chaises, aidé d'un double apparaissant puis disparaissant. Une fois l’arme calée, il l'ajuste pour viser au pied de l'immeuble où la limousine sera censée s'arrêter. Il bloque la détente en y plaçant son doigt. Un autre double place l'élastique autour de la détente et du doigt du double en y faisant un nœud serré pour que l'arme tire si le double bloquant la détente est dématérialisé. Ingénieux, peut-être, mais trop long à mettre en place, il faut qu'un autre compère gagne du temps et stop la limousine à un endroit précis. En voici donc un deuxième sortant mystérieusement d'une ruelle adjacente habillée en policier pendant toute la petite mise en scène du premier et s'avançant sur la trajectoire de la limousine en tendant la main pour lui signifier de venir s'arrêter devant lui.

« Arrêtez-vous et baissez votre vitre afin de vous identifier je vous prie. »

Dit-la voix désincarnée du double-policier. La fatigue du coma et du nombre de doubles matérialisés empêchait de créer une personnalité et une voix crédible. Dans la pièce et autour de l'immeuble, huit autre doubles sont matérialisés sous forme humaine armées, mais aussi animale pour bénéficier de sens et capacités naturellement accrues. Un odorat de chien et une vision d'un faucon tournoyant étrangement dans un rayon de cinq-cent mètre autour de l'immeuble. C'est l'inconvénient d'être dans le coma, on ne peut pas limiter les alertes instinctives de l'inconscient qui pousse a toujours être aux aguets quitte dévoiler son hostilité ainsi que certaines de ses capacités avant même d'identifier l’intrus. Il ne peut pas y avoir de demie-mesure car l’instinct de Tomàs agi comme un tout ou rien. Néanmoins, des visages familiers peuvent potentiellement calmer les ardeurs et les alertes des doubles protecteurs de Blake qui ont réussis à se mettre en formation en moins d'une demie-minute si on exclu la manipulation du lance roquette qui est plus longue.
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeDim 8 Sep - 14:34

AfterLife…

Me surprendras-tu toujours ? Je ne sais si j’aimerai ou n’aimerai pas, car les surprises sont si rares dans mon monde que j’apprends à les savourer, même si j’ai une préférence pour les bonnes comme tout être sensé, cependant viendra un moment où je serais là de ces surprises, ou alors elles deviendront une menace. Mais pour l’instant, je me contente de sourire, alors que les tentacules de ma Maitresse n’arrivent à atteindre ton esprit, celui-ci se défendant à merveille, plus qu’un être humain ou l’être que tu étais ne peuvent le faire ; est-ce donc cela, le nouveau Tomàs Blake ? Quelles cartes a-t-il en main, ou dans la manche ? Je ne sais, mais la partie va être bien plus intéressante que je ne croyais, bien différente en tout cas, même si je suis loin d’avoir usée de mes meilleures pièces.

Je sais que tes doubles ne sont que des projections, liées à ton esprit et inexistantes en elles-mêmes, cependant, je me demande si à l’instar des tentacules psychiques, ils peuvent me permettre de t’atteindre ; je les pense, de part ton existence même en tant qu’AfterLife, plus proches de mes Psychneuein que de constructions astrales normales, ce qui signifie qu’ils encaisseront toute intrusion du plan astral à ta place, et que leur destruction ne t’affecterait pas. Ai-je tord, ai-je raison ? Je ne testerai pas, pas si j’ai une autre possibilité, tout du moins.

Mes Psychneuein regardent tes créatures s’affairer, et me préparer un accueil pour le moins explosif ; au bazooka, on ne me l’avait encore jamais faite, celle-là. As-tu un compte à régler avec moi comme j’ai un compte à régler avec Dieu, ou escomptes-tu seulement nous faire les présentations ? Dans tous les cas, tu es malin, tu place ton pion en position défavorable, lié qu’il est à son arme, mais tu mise sur sa disparition, non sa survie ; magnifique stratagème, à dire vrai, puisque tu peux tuer toi-même tes pions. Voici donc ton premier coup, qui à l’inverse du mien n’est qu’une préparation pour les suivants. Je ne sais si tu fais cela consciemment ou non, cependant, nous voici sur une partie d’échec ; elle serait très facile à gagner par élimination, mais je ne veux pas gagner contre toi, je veux gagner avec toi, car tu serais une perte, indiscutablement.

Mon chauffeur s’arrête là où tu as prévu qu’il s’arrête, je ne vais pas réagir face à cela, face à cette menace « immédiate », car en définitive, c’est une réaction face à elle que tu attends. Un autre pion avance, sortant des ombres mais tout aussi lié à toi que les autres, je ne me laisserai pas tromper par sa tenue, car je vois bien au-delà

Qui es-tu, Tomàs Blake ? Squad ou AfterLife ? Je vais très vite le savoir, car j’ai avec moi un argument qui me permettra d’approcher l’un comme l’autre.

« Arrêtez-vous et baissez votre vitre afin de vous identifier je vous prie. »

Il est faible, si faible, sa voix se décharne à chaque parole, il n’est qu’un fantôme brumeux se raccrochant à un monde de chair et de bêton. Je le laisse approcher de la vitre, et m’en retourne vers la blonde citée précédemment. Tarja Wallensky, Agent du Cercle Intérieur du HellFire Club, un pion aux allures particulières, et aux capacités d’en prendre d’autres. Vois-tu ma manœuvre ? Que viendrait faire la chef des renseignements de mon organisation, alors qu’en une pensée, j’en saurais plus qu’elle sur toi ? La mutation évidemment. Et en l’occurrence, la polymorphie. Un hochement de ma tête, et le plan continue.

Elle grandie, gagnant une vingtaine de centimètres jusqu’à atteindre le mètre quatre-vingt, tandis que son grain de peau s’éclaircit, ses traits se renforcent, son nez s’affine, quittant sa forme « naturelle », pour peu qu’il y ait quoi que ce soit de naturel chez elle, pour une autre, une autre que tu connais bien, qui que tu sois. Sa crinière de cheveux blonds prend la couleur du sang et altère sa longueur comme son apparence, se bouclant sur la simple volonté de la mutante. Enfin, c’est sa tenue qui change, changeant sa combinaison moulante entièrement blanche en quelque chose de plus proche du style vestimentaire de la personne à qui elle emprunte son apparence. Chaussures new rock à semelles compensées, pantalon moulant noir, débardeur gris enserré par un corset là-aussi de la couleur des ténèbres, cela devra aller par rapport à ces excentricités habituelles. Oh, ne t’inquiète pas, notre jeune amie est une actrice née, et elle a suffisamment observée ton amie pour l’imiter correctement. En tout cas, je le souhaite pour elle, c’est là son test.

La vitre se baisse, la laissant apparaitre sur les sièges arrière, alors que j’attends en face d’elle, à l’abri des regards, sur la banquette interne. Je pense que tu l’auras reconnue comme ton double la reconnaitra, n’est-ce pas ? Maeva Neera Hunter, de son nom de naissance Maeva Abigail Campbell, la petite amie de Squad, et par extrapolation, de Tomàs Blake, qui qu’il soit. Le moyen le plus simple de t’approcher sans déclencher un bain de sang. Est-ce là une trahison ? Non, c’est simplement un moyen de garantir notre sécurité mutuelle. La vraie trahison, n’est-ce pas la vraie Mlle Hunter qui en est à l’origine ? Nous ne débattrons pas sur son cas, tu as le droit à ta vie, qui que tu sois, même si je ne déclare pas que je m’en tiendrais éloigné, cela va de soit.

Ecoute-là s’adresser à ce charmant policier de sa façon habituelle, si courtoise et retenue ; quelle ironie, n’est-ce pas ? Elle est ici pour voir un ami, ni plus ni moins, et bien évidement, ce n’est pas moi, cet ami. Elle ignore tout de mon existence, comme nombres d’autres, et cela doit en rester ainsi. Pour l’instant.

Comment ta projection va-t-elle réagir ? Me remarquera-t-elle dans les ténèbres de cette longue voiture ? Me demandera-t-elle de m’identifier également ? Je suis Erasme Hobbes, en cette soirée ami de Maeva Hunter et je viens également voir l’ami qu’elle dont elle ; je n’ai rien à cacher à un agent de police, cela va de soit.

Voici mon second coup, il te laisse amplement le temps de préparer ton prochain, j’espère juste qu’il ne se résumera pas à un feu d’artifice. Mais quel mauvais manipulateur serais-je, en ce cas, si je n’avais pas plusieurs tours d’avance ?
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeDim 15 Sep - 17:48

Lorsque la vitre s'abaissa, l'expression de l'agent de police se figea nette. C'était le signe d'un grand trouble dans la psyché de Tomàs Blake. Un doute, une hésitation, un retour à des sensations oubliées et un éveil psychique inattendu. Elle était à travers cette vitre, la regardant et dès lors quelque chose le perturbait. Ne serait-ce que cette limousine qui ne collait pas avec le naturel sauvage et la liberté instinctive de Griffe, attachée à sa moto, le vent parcourant les fines mèches qui dépassaient alors de son casque. La fougue, il manquait la fougue, celle qui la fait attendre des jours à son chevet sans dormir ni même avaler une ration de nourriture décente, celle qui l'a fait revenir de nombreuses fois depuis son départ pour BlackHawk à l'appartement dans l'espoir de le voir. L'espoir... Peut-être l'avait-elle perdue... Peut-être était-ce le désespoir qui l'avait poussée à perdre cette fougue dans son regard, dans ses gestes, dans ses baisers et ses paroles... Elle s'était donc résignée ? Elle ? À cause de Tomàs ? À quel point était-ce impensable ? À quel point était-ce douloureux pour la part de l'homme aimant, encore vibrante en lui ?

L'agent s'était arrêté de bouger quelques instants, marquant le coup. Ce n'était pas le moment de se relâcher, si c'était bel et bien Maeva il ne fallait pas qu'elle entre dans l'appartement et voit Tomàs dans la peau d'un autre. Il ne fallait absolument pas que... non. Ce n'était pas la bonne méthode. Rester pragmatique et prendre les choses dans l'ordre, ne pas poser un « si » avant de l'avoir vérifié. Si c'était bel et bien Maeva alors les choses ne seraient pas les mêmes, on ne pouvait prévoir une simple action sur un échiquier avec une telle condition. Il fallait en avoir le cœur net et il y avait de nombreux moyen de s'en assurer.

« Oh, mais qui voilà, la petite Maeva ! Tu me reconnais pas ? C'est à cause de la casquette c'est ça ? »

La voix est toujours aussi désincarnée et un simili-jeu d'acteur tente de se mettre en place dans l’intonation et les gestes. Sur son lit, Tomàs commence à transpirer, signe d'une fatigue un peu trop importante. Mais ce n'était pas le moment de se relâcher car ce n'était que le début. Le combat contre la montre sur le terrain du temps avait débuté et il devait gagner des secondes. L'agent se rapprocha de la vitre.

« Ah... Faut m'excuser, je vous aime bien et comme vous venez souvent voir votre ami c'est un peu comme si vous étiez une résidente n'est-ce pas ? Ahahah... Mais... hum... oui. La direction me donne des ordres et si je vérifie pas les identités des visiteurs je risque de perdre mon job vous comprenez ? M'en voulez pas hein... C'est pas contre vous. »
 
Il se baisse pour avoir la tête au même niveau que Maeva et la fixer dans les yeux.

« Alors ? Comment se porte Tomàs ? Il va bien ? Ça fait longtemps que je l'ai pas vu... »

Dans l'appartement un double se saisit du téléphone dont la ligne avait été sécurisée par BlackHawk il y a cela plusieurs mois maintenant, pour en composer un numéro que lui seul connaît. Il n'a pas utilisé se numéro de nombreuses fois et il espère sincèrement que cette promesse qu'on lui a faite, promesse qui avait motivé son intégration dans une milice d'assassins et d'hors-la-loi était toujours d'actualité. À l'autre bout du fil, un homme se saisit de son téléphone portable et observe le numéro entrant tout en murmurant de surprise :

« Ce numéro... »

L'agent de police se penche et s'accoude à la fenêtre pour observer l'intérieur de la limousine. Son expression inhumaine à de quoi déstabiliser n'importe quel humain lambda. Quel sera la réaction de Maeva ? Quelle serait la bonne ? Il viens d'indiquer qu'ils se connaissaient bien que c'était faux. Les pièges étaient nombreux et tous tendues par Tomàs qui ne faisait que vérifier son « si ». Il y avait une manière rapide de vérifier cette condition mais au cas où cela ne fonctionne pas il serait contraint d'en déduire les bonnes choses des réactions de Maeva à son petit manège.

« Tiens, mais vous n'êtes pas seule à ce... que... je... vois... Ahahahah ! »

En regardant à l'intérieur du véhicule il vit quelqu'un et dès ce moment, le double-agent de police se mit immédiatement à rire. Un rire désincarné et inquiétant, un rire de malade mental, ni plus ni moins. Il riait alors que quelques doubles postées disparurent dans l'appartement, permettant de soulager le corps de Tomàs Blake qui transpirait un peu trop et était aux bords des convulsions. La simple vu de cette personne permit à Tomàs de relâcher un peu sa garde. Il restait cependant le double au téléphone qui, pendant que l'un riait aux éclats, discutait très succinctement.

« - Oui ?
- Qu'en est-il ?
- Heu... Ah... Hum... Tout est ok.
- Certains ?
- Absolument ! »

Il existe une condition toujours en vigueur qui avait motivé Tomàs « Squad » Blake de rejoindre l'organisation BlackHawk. Cette condition lui avait été proposée par Malcolm Colcord en personne et stipulait une protection discrète, mais efficace à sa petite amie. Par ces quelques échanges, il venait simplement de vérifier sa présence quelque part dans le monde. Où ? Il s'en moquait. Il savait qu'elle n'était pas en danger et, en couplant cette informations avec le fait qu'elle ne puisse se dédoubler, il pouvait en conclure que la Maeva à côté de l'agent de police qui riait n'était pas la bonne. Cela suffisait-il ? Normalement, oui, mais en ajoutant les indices de la limousine, les réactions de cette très bonne actrice à ses petits pièges tendues à l'oral – qu'elle avait tout de même magnifiquement esquivé – et la présence d'un homme bien connu à l'intérieur du véhicule, il était en mesure de tirer une balle dans la boite crânienne de la désormais fausse Griffe, sans avoir peur de commettre l'irréparable et d’assassiner sa bien-aimée. Tomàs Blake était sur de lui et le rire de l'agent de police s’estompa.

« Hum... Excusez-moi... c'est nerveux... Bien, je vais prévenir mon supérieur pour vous laisser le passage... »

Il décrocha son Talkie-Walkie matérialisé de sa veste, faisant mine d'écouter une voix inexistante à l'intérieur.

« Oui ? Hum... D'accord... Je vois... Très bien, m... merci. »

Il ne resta plus que deux doubles, tous les autres se dématérialisèrent ce qui permit au subconscient de Tomàs de pouvoir imiter n'importe qui de la voix à l'expression faciale. L'agent de police fit un sourire carnassier à la désormais fausse Griffe. Malgré le regain d'énergie de Tomàs, il ne prit pas la peine de lui changer sa voix par un soucis de continuité.

« Je t'avais montré ma nouvelle arme, Maeva ? Je l'ai achetée sur tes conseils, elle marche super-bien ! Attends... je vais te la montrer de plus près. »

Il sorti son arme de son holster et la pointa sur la tempe de la fausse Griffe. Au même moment, quelque chose, une personne, se matérialisa à côté d'elle, dans la limousine, en face de celui qui avait fait tant rire l'agent de police : Le Roi Noir. La personne en question était une fille, jeune, au style émo-gothique, des mitaines sur les mains, des cheveux avec quelques mèches et les contours des yeux un peu trop noir au goût de certains. Pita. Tomàs Blake n'avait pas apprécié le coup du Roi Noir de le bousculer un peu avec ses propres faiblesses et il ne faisait que lui rendre la pareil car après tout, leur contrat était terminé et Tomàs n'avait plus rien à devoir au Roi Noir, il l'avait très bien servi et ce dernier l'avait aidé à vaincre son némésis intérieur et retrouver son unité. Mais au delà de cela, il jouait déjà pour les tours prochains. Pita, du moins la fausse, avait aussi un pistolet,  braqué non pas sur la tempe de la fausse Griffe mais sur sa rotule droite. Maintenant l'arme de la main droite, elle entourait la fausse Griffe de son bras gauche pour venir lui agripper l'épaule gauche et la maintenir en place si elle décidait de tenter quoique ce soit.

« Dis-moi mon gentil Papa adoptif bourreau des cœurs, tu tiens à ses prestations d'actrices où j'ai le droit de la faire boiter jusqu'à ses vieux jours ou bien jusqu'à ce que tu lui dégotes un mutant qui soigne bien ? »

Bourreau des cœurs... Quels mots Tomàs Blake mettait-il derrière ? Que voulait-il dire ? Qualifiait-il Le Roi Noir ainsi pour avoir oser montrer une fausse Griffe ou bien le qualifiait-il ainsi pour évoquer de très sombres affaires que certains agents de différents bureaux et notamment d'Interpol connaissaient sous le nom du « Mange-coeur » ? Comment pouvait-il savoir tout cela ? Les enquêtes et les connaissances respectives de Marvin, Squad et Afterlife bien sur ! Pita changea d'apparence pour reprendre celle d'Afterlife. Ce n'était qu'un double, cette manipulation était donc aisée.

« Vous savez, Roi Noir... Entre acteur... La concurrence est parfois très rude. »

[HJ : Si on suit la fiche de Squad, la seule manipulation que les télépathes peuvent faire sur les doubles c'est couper le lien qui le lie à l'Original et les tuer sur le coup. La lecture des esprits des doubles tout comme leur utilisation comme « voie express » vers l'esprit de Tomàs est donc pas possible.]
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeLun 16 Sep - 0:27

AfterLife…

Connais-tu la fierté ? Connais-tu ce sentiment qui, lorsqu’on l’attache aux autres, force le respect et l’admiration ? Connais-tu ce sentiment narcissique, qui même lorsqu’on est fier d’autrui, nous renvois à nous-mêmes ? Est-ce moi égocentrique d’être fier de ce que tu es devenu que d’être fier de toi ? Je ne saurais le dire, mais je veux que tu sache, je suis fier de ma participation à ce qui se déroule sous mes yeux. Pas ma participation présente, mais ma participation passée. A mesure que la scène se déroule, mon sourire s’agrandit. Félicitation, Tomàs Blake. Félicitation, AfterLife.

La réaction de ton double n’a en rien dissimulée ta propre réaction, jeune homme, et tu as contré mon coup. Avais-je réellement espéré que tu te fasses prendre ? Cela, tu ne le sauras jamais, mais tu réussi un test de plus. Tu lui fais la conversation, ton double tout du moins, tu tente de la prendre à son propre jeu, mais elle sait que tu es un double ; elle a seulement trop de confiance en elle, tentant de te battre également.  Ton double est pétri d’incohérence, car plus que ces tests qu’elle essaie de lui retourner, c’est sa propre version des faits qui est obsolète : l’apparence d’un policier, il n’a donc nullement de « direction » ou d’ordre de vérifier les identités des « visiteurs », car la NYPD englobe, comme son nom l’indique, tout New York. Comment définir visiteur, en ce cas ?

Mais l’ironie est délicieuse ; comment se porte Tomàs, c’est la raison de sa visite, et cela fait longtemps qu’il ne l’a pas vu, un indice que ton subconscient me concède : le Tomàs  de Griffe n’est-il donc plus depuis longtemps ? Ce serait admirable, et de mon point de vue, une bonne chose. Du sien, cela m’indiffère.

Gagne du temps, vas-y, je t’en pris ; ton bazooka sera bientôt en place, mais il m’intrigue moins que ce coup de fil. Je n’ai aucun moyen de savoir où il va, mais les questions ne s’en forment pas moins dans mon esprit : qui Tomàs Blake peut-il appeler, alors que voici des mois qu’il est comateux, échappant aux soins qu’il aurait dû recevoir après avoir été « enlevé » par un groupuscule non-identifié, et que personne n’ait eut l’idée de venir fouiller son appartement. Nous ne sommes pas surveillés, c’est l’une des premières choses que je vérifie, alors, qui ? Maeva N. Hunter ? Tarja a un cellulaire avec un numéro clone, et nous avons redirigé la ligne sur celui-ci, mais ce n’est pas son téléphone qui sonne. Alors qui ? Qui d’autre que moi pour être ton bienfaiteur ? J’aimerai le découvrir, et je le découvrirai… plus tard. Pour l’instant, je suis ici, avec toi, et l’ampleur de ton coup se profile à chaque seconde, tout comme mon sourire s’élargit.

Tu joues avec elle comme elle joue avec toi, et je vous regarder jouer comme des frères et sœurs le feraient ; mais n’est-ce pas proche de la vérité ? Vous êtes mes disciples, ma progéniture en ce monde, peut-être un jour, ma succession même, vous êtes donc des rivaux, rivaux pour l’affection, et c’est amusant de vous regarder faire cela. En avez-vous conscience, au moins ? Je laisse « Maeva » réagir selon son rôle, c’est elle qui l’a apprit, non moi, et je ne cautionnerai pas ses erreurs, car tout comme ses réussites, elles lui appartiennent, même si j’en userai pour la suite de notre relation.

« Tiens, mais vous n'êtes pas seule à ce… que… je… vois… Ahahahah »

Non, elle n’est pas seule, mais tu le remarque enfin, et tu comprends enfin. Ton rire est une mélodie qui pour le commun serait inquiétante, serait folle, mais à mes oreilles, il n’est rien de plus que celui d’une conscience se battant contre une autre. Et oui, je suis là, AfterLife, ta fin ou ton renouveau attend, en face d’une image illusoire d’un amour perdu. Contemples-tu le gouffre d’où émerge cette chose que ton subconscient t’indique comme folie, mais qui au final, n’est rien de plus que l’amertume du savoir ?

Tu forces, tu forces trop, Tomàs, détends-toi, le seul danger ici, pour toi, c’est toi. Ou plutôt, ce qu’il y a en toi. Fait disparaitre les doubles inutiles, laisse les intermédiaires, cela ne facilitera que les choses. Arrête ta comédie, tu te fais du mal, ni elle ni moi ne sommes dupes, et tu n'as rien à gagner, mais tellement à perdre. Mais c’est toujours ainsi que tu fonctionnes, tu joues avec le feu. Tu ne sais pas si je survivrai ou non à un tir de roquette dans mon véhicule, mais tu n’as pas oublié ce que ma Léviathan a pondu dans ton esprit, et tu sais qu’ils sont toujours là. Alors que tu approche ton arme de la tente de Tarja, tu ne lui fais pas perdre contenance, mais ce n’est pas à elle que tu t’adresse, c’est à moi. Crois-tu sa vie si précieuse ? Ou plutôt, crois-tu réellement qu’une balle suffira à l’arrêter ? Ta nouvelle arme, contre sa tempe, n’est rien de plus qu’une mise en abîme de mes nouvelles armes, dans ton cerveau.

Troisième coup, le premier à m’être adressé, et à m’atteindre. Pita. Je souris à pleine dents, un sourire qu’aucune des personnes que j’aime, elle en premier lieu, n’a vu où n’imaginera jamais. Je croise mes doigts devant moi, m’accoudant et te regardant avec un amusement et une fierté non dissimulés ; regarde jusqu’où tu es arrivé, Tomàs. Que tu sois l’un où l’autre, tu as transcendé les deux, et ce que tous, moi y comprit, croyaient être son cadavre, n’était rien de plus que ta chrysalide ! C’est magnifique ! Magnifique !

Tu crois pouvoir m’atteindre pas mes sentiments, tu crois pouvoir retenir ma main ; mais tout comme toi, je sais que ce n’est pas la vraie, et je sais aussi que ce n’est là que pure provocation. Tu montre les crocs, mais en définitive, tu ne fais rien d’autre que dresser ton CV devant moi. Et je dois avouer que j’aime cela. Si tu voulais véritablement me confronter, tu t’y prendrais autrement, tu ne te contenterais pas de ça ; mais à la vérité, tu ne fais que me montrer à quel point j’ai déteint sur toi, et tu as progressé dans cette voie que je t’ai montré.

« Dis-moi mon gentil Papa adoptif bourreau des cœurs, tu tiens à ses prestations d'actrices où j'ai le droit de la faire boiter jusqu'à ses vieux jours où bien jusqu'à ce que tu lui dégotes un mutant qui soigne bien ? »

Mon sourire ne peut pas être plus grand, je crois, ni plus… bestial. Je crois que j’effraie jusqu’à Tarja ; sa vie n’a pas plus d’importance que celle que je lui porte, et si elle sait que je ne la sacrifierai pas inutilement, elle craint que tu m’intéresse plus qu’elle. C’est le cas, mais elle ne mourra pas ici. La preuve, tu te propose de lui mettre une balle dans la rotule, non dans la tête.

Mais, plus que cela, c’est le « bourreau des cœurs » qui m’intrigue. Serait-il possible que Faust ne soit pas aussi enterré que je le croyais ? Mercer et Tucker auraient-ils trouvé un nouvel allié, ou les aurais-tu doublés ? Sais-tu ? Tu ne cesseras jamais de me surprendre, visiblement, et je dois avouer que cela me plait au plus au point. Ce n’est pas un plaisir physique, ne t’inquiète pas, mais je me retrouve confronter à une personne capable de jouer dans la même cour selon les mêmes règles, que moi, et c’est extrêmement plaisant. Surtout lorsqu’on sait que je n’y suis pas pour rien. Je cherchais à faire de toi un suivant, mais tu pourrais être un successeur, voir un égal. Si tu es bien AfterLife, cependant.

Hors, c’est ce que ton apparence me démontre, encore une fois ; illusion ou vérité ?

« Vous savez, Roi Noir… Entre acteur… La concurrence est parfois très rude. »

Lentement, je décroise mes mains, et avec une lenteur égale, je commence à applaudir. Je t’applaudis, ce que tu es en train de faire, ce que tu es devenu, mérite bien des applaudissements. Mon sourire se ferme, cachant mes dents mais restant figé sur mes lèvres, et il ne s’agit plus d’une simple délectation, mais d’une fierté bien plus familière ; j’hésite entre dire la fierté d’un artisan envers son travail et celle d’un père envers son enfant, car toi seul a la réponse, Tomàs. Durant une bonne minute, j’applaudis ainsi, je savoure cet instant qui dépasse mes espérances.

- Et tu t’en sors merveilleusement bien. Mais… tu oublies que si je me fais acteur, je reste metteur en scène, avant tout. Concernant notre amie, si tu t’es avéré meilleur acteur qu’elle, ce n’est pas là sa seule compétence, ainsi je te serais gré de ne rien lui faire, Tomàs. Mlle Wallensky, la mascarade est terminée.

Tarja abandonne l’apparence de Griffe, ou plutôt l’altère, car à défaut de reprendre son physique naturel, elle change la composition de ce dernier, adoptant les caractéristiques de l’acier. Tes balles ne lui feront plus rien, cependant, elle vient de démontrer un cruel manque du goût du risque, et de confiance en moi. Je ne l’oublierai pas, mais son test est terminé, non le tiens. Je recroise mes doigts et pause mes mains sur mes cuisses, ne te quittant pas des yeux, même si mon sourire s’efface.

- Tu n’es ni Squad, ni AfterLife, mais tu es ce que j’espérais pour celui que j’avais prit sous mon aile. Tu sais que tu n’as qu’une vague idée de ce que je suis capable de faire, et tu sais pourquoi je suis ici. La question est donc : que va-t-il se passer, Tomàs ?

J’ai toujours un coup d’avance, ou plutôt devrait-on dire, j’ai toujours plusieurs coups d’avance. La stratégie n’est rien de plus qu’une question de probabilité, et à chaque situation s’oppose une série de résultante, les prévoir c’est l’art de l’anticipation, les orienter celui de la manipulation. Prévois-je ou manipule-je ?
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeLun 16 Sep - 19:27

De l'acier, tiens donc, la petite actrice était pas que polymorphe comme Tomàs, mais pouvait également copier certains matériaux. L'agent de police disparu alors puisque son arme n'aurait pas été suffisante pour percer le blindage. Si on suivait la logique, les capacités physiques de Mademoiselle Wallensky devaient être modifiée. Sa force ? Peut-être. Sa résistance ? De manière évidente. Quoiqu'il en soit, le subconscient de Tomàs était sûr de lui, sûr de ses capacités d'adaptations en plus de ses capacités physiques, psychiques et mutantes. Il était sûr de lui, trop peut-être, car il n'est pas habitué à évoluer dans la réalité mais dans le rêve, la phobie ou le fantasme. Il a toujours été freiné par la partie consciente, dans ses gestes, dans ses pulsions. Les deux parties étaient en quelques sortes frontières l'une de l'autre, marquant la fin de leurs propres libertés ou de leurs propres inventivités. Or, ici, aucune frontière, aucune limite, la liberté est absolue et donc inexistante par la même occasion prouvant que la barrière créer l'intérieur et le dehors, l'enfermé et le libéré.

« Vous n'êtes pas gentil Roi Noir... Vraiment ! Vous êtes même un rabat-joie ! J'aurais tellement aimé lui faire du mal, lui briser le cou, lui brûler les entrailles... »

Oui, il aurait adoré la torturer un petit peu, la maltraiter, lui faire passer l'envie de s'approcher trop près de ce qu'il considérait comme quelque chose à protéger dans un instinct animal, bestial, de jalousie et d'amour aussi pathétique qu'inutile pour l'homme qu'il était devenu. Il voulait lui faire passer l'envie de le regarder dans les yeux, de se jouer de lui, de tenter de le duper et d'être aussi idiote pour oser suivre le Roi Noir en espérant sa protection, son soutiens indéfectible et sa préférence. Le double présent dans la voiture pencha sa tête vers l'oreille de la femme qui n'en menait visiblement pas large. Il lui susurra à l'oreille de sa voix toujours désincarnée :

« Ne t'en fais pas... Je ne vais pas t'abandonner si facilement... Grâce à moi tu ne parviendras plus à fermer l’œil de la nuit, ma petite Wallensky. »

Le pistolet braqué sur sa rotule s'en détacha, remonté à côté de la joue de Tomàs, qui le pointait alors vers le toit, sans réelle menace. Mais la forme de l'arme changea en plus de sa position. L’embout, la poignée, tout se métamorphosa en l'espace d'une fraction de seconde pour apparaître comme un chalumeau, un outil de soudure utilisé pour couper des plaques d'acier en tout genre. Le genre d'objet qui crache des flammes crépitantes et bleutées pouvant aller jusqu'à deux à trois mille degrés. Sur le visage de Tomàs, ironiquement, un masque de soudure apparu aussi et la flamme sorti de l'embout pour se rapprocher doucement de l’œil de miss Wallensky. Quelle dommage qu'il n'avait pas le droit de jouer, pas le droit de l'entendre crier, couiner, hurler et surtout supplier.

« Excuse-toi ! Supplie-moi ! »

Lui murmura-t-il froidement alors que le Roi Noir mit fin naturellement à tout cela en prenant une nouvelle fois la parole. Tomàs continua de fixer Wallensky du regard en faisant disparaître son masque et son chalumeau. Lorsque le Roi Noir évoqua les doutes qu'il pouvait y avoir sur ses capacités, Tomàs sourit, tournant alors le regard et le corps vers lui pour se pencher en avant et poser ses coudes sur ses cuisses, les mains jointes devant lui, son regard se plongeant dans celui de l'homme en noir.

« Oh... voyez-vous ça... Alors c'est ainsi ? Vous savez tout de moi et je ne sais rien de vous ? Mais en êtes-vous si sur ? Ce que j'en dis, moi, c'est qu'on a tous nos petits secrets et c'est ce qui fais nos charmes respectifs. Vous êtes venu voir comment votre oisillon se portait, soit ! Formidable ! Mais je tiens à vous rappeler que le contrat qui vous permet de vous faire appeler son père et de l'appeler votre fils n'a plus lieu d'être. Je vais vous dire ce que vous êtes venu savoir : Je suis Tomàs Blake et je reprendrais conscience dans approximativement... 1 728 086 secondes, soit une vingtaine de jours. Je serais tout à fait conscient de ce que j'ai fais aujourd'hui et tous les autres jours dans mon coma parce qu'après tout, je suis en train de rêver. J'ai fais beaucoup de bruit après mon combat et j'ai reçu de la visite de quelques agents. Maeva, enfin une fausse, a répondu et s'est bien débrouillée, les voisins aussi. Après tout, quelle idée de venir se cacher chez soi, les agents ont bien comprit qu'il ne pouvait y avoir le vrai Tomàs Blake... »

Pauvre voisinage... Bien sur ce sont des dommages collatéraux mais néanmoins nécessaires au bon déroulement du plan de vie de Tomàs Miguel Blake. Non, conscient il n'aurait pas cautionné cela, mais conscient il n'était pas et il n'aurait pas eu besoin de le faire. Quand à BlackHawk ? Ils suivaient l'affaire à travers leurs réseaux dans la police et au Bureaux des Affaires Mutantes.

« Voilà. La logique voudrait que désormais vous repartiez chez vous avec votre pute gonflable et que je reparte chez moi, en paix avec moi-même. À moins que vous ayez quelques chose d'autre à mettre sur la table que le doute que j'ai potentiellement en vos capacités. Alors ? Une proposition à faire ? Mes prix sont largement à votre portée et même si j'ai une envie furieuse d'y rajouter la torture de votre secrétaire, je vais prendre sur moi, si elle me supplie et s'excuse. Et puis après tout... La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis encore bouillant. »

Les choses sérieuses pouvaient commencer.
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeJeu 26 Sep - 21:14

AfterLife…

Mon pion a vaincu le tien, et alors que le physique de Mlle Hunter devient de fer, ton second policier devient de fumée, mais cela ne suffira pas à t’arrêter, n’est-ce pas ? Tu vas t’adapter, tu vas évoluer, et tu pourras à nouveau la menacer, n’est-ce pas ? Apprendre, constamment, surement ta plus grande force. C’est la force des enfants, et si je commence à te considérer comme, de façon métaphorique, ainsi, je ne m’attends pas à ce que tu réagisses comme tel. Cette fois, la surprise laisse place à la perplexité. Tu es beaucoup de choses, Tomàs Blake, mais tu n’es pas… ça. AfterLife ne ressentait rien, refusait de ressentir plutôt, quant à Squad, il était plus introverti, pour ne pas dire timide. La résultante aurait-elle perdue l’esprit ?

Je n’en sais rien, mais se serait très déplaisant. Tes propos ont une cohérence, mais c’est comme s’ils étaient désinhibés, comme si tu n’avais plus de limites comportementales ; faudrait-il te rapprendre toutes les convenances ? Un contretemps nécessaire, car à te regarder, ton comportement comme tes menaces sont inappropriées. Non, tu ne vas pas abandonner si facilement, mais est-ce utile de le dire ? Elle ne pourra plus fermer l’œil de la nuit, est-ce une menace ou une promesse ? De plus, considérant la personne à qui tu fais face, cela est d’un polysémisme que tu n’envisages même pas. Et tu commets aussi l’erreur de la sous-estimer. Un chalumeau, pour s’adapter à sa forme d’acier, ne vois-tu pas le plan qu’il y a derrière tout cela ? Une brulure, tu lui feras, mais l’instant d’après, tu passeras au travers de la portière avec un coup capable de briser tous les os du corps humain. Vous manquez de discernement tout les deux, car vous vous sous-estimez mutuellement ; avide progéniture, qui se montre les crocs sur le devant, et fait ses machinations par derrière. Tarja aurait dû prévoir que tu avais un plan de rechange, et tu aurais dû prévoir que la seule chose qui l’empêche de s’exprimer par cette même bassesse que toi, c’est ma présence.

Tu lui crie de s’excuser et de te supplier, et elle, elle lève les yeux au ciel comme Maeva a dût si souvent le faire lorsqu’on lui donnait un ordre, en tout cas, c’est ce que l’imitation de son comportement me laisse à penser ; toujours est-il que ce n’est pas Griffe, et que ce n’est pas un ordre auquel elle est obligé de se soumettre, ou qu’elle à l’intention de faire, telle que je la connais. Elle attendra le bon moment pour te sortir une saloperie, c’est l’ainée, celle qui doit faire preuve de plus de maturité que les autres.

« Oh… voyez-vous ça… Alors c'est ainsi ? Vous savez tout de moi et je ne sais rien de vous ? Mais en êtes-vous si sur ? »

Dieu ce que tu es mauvais, Tomàs, tu me sous-estime aussi, et te surestime toujours ; ai-je dit que je savais tout de toi et que tu ne savais rien de moi ? Non, car il est des choses que j’ignore de toi, comme ce que tu es, ou qui sont tes autres amis. Mais toi, es-tu si sur d’avoir quelque chose qui fasse le poids contre moi, alors que j’ai placé une bombe dans ton esprit ? Oui, tu as tes petits secrets et j’ai les miens, Tarja aussi en a, enfin qu’elle croit, et si cela fait notre charme, je me moque du charme, mon but n’est pas de te sauter, mais de faire affaire avec toi. Son but à elle… dépendra de toi.

Oui, je suis venu voir comment mon oisillon se portait, et mise à part qu’il fait montrer d’une incivilité navrante, il a l’air de s’en sortir, mon coquelet, même s’il commence déjà à faire son dur devant les poulettes. Dois-je te transformer en chapon, Tomàs Blake ?

« Mais je tiens à vous rappeler que le contrat qui vous permet de vous faire appeler son père et de l'appeler votre fils n'a plus lieu d'être. »

Mon visage se crispe, j’en suis conscient, et mon regard s’allume d’une lueur de colère ; tu crois vraiment que notre contrat t’engageait jusqu’à ce que tu fusionnes ? Ne t’ai-je pas parlé de cet « après » que tu ne pouvais concevoir ? Je ne t’ai pas aidé à gagner la bataille de ton âme pour te laisser t’envoler comme un pigeon en me prenant pour tel, j’ai investi en toi pour te donner l’occasion d’accéder à ce que tu méritais, à une véritable place, non à celle de pion stupide que tu te bornais à être. Tu n’as pas de contrat, nous avons un pacte, et il ne sera pas rempli par du babysitting et de la présence ! Ton destin est à mon côté, Tomàs Blake, c’était cela, notre arrangement. Deviens-toi, car c’est ce toi qui m’intéresse.

Ce toi reprendra conscience dans une vingtaine de jour ? Ainsi donc, tu n’es pas conscient ? Est-ce possible que le subconscient s’approprie la conscience à travers les doubles ? Est-ce pour cela que tu agis tel le malpropre que tu es en ces instants ? Tu seras tout à fait conscient de ce que tu as fait, de ce que tes doubles ont fait, car pour toi, ce n’est qu’un rêve ? Veux-tu savoir la différence avec un véritable rêve ? Si je te tue, tu ne te réveilleras pas. Mais cependant, cette conscience te donne la légitimité pour négocier avec moi, soit. Je me demande si mon propre subconscient est aussi emmerdant que le tien, mais j’en oubli qu’aux abords de ma conscience, c’est Elle qui rode. Combien d’années qu’Elle contrôle mes rêves ? Question hors de propos, vous en conviendrez tout les deux.

Tu as trompé les agents, amusant ; et quelles nouvelles de celui qui a plus ou moins assisté à ta mort ? James Tucker, alias Dimitry Lyov ? Est-il venu te voir, ou s’est-il contenté des rapports qu’on lui a remis ? Qu’importe, son tour viendra en son temps, à lui aussi. Ne soyons pas trop hâtif. Revenons-en à notre affaire.

Affaire logique ? N’est-ce pas là un non-sens, puisque toutes les probabilités sont des suites logiques des précédentes ? Mais rassures-toi, je repartirais très bientôt chez moi, la question est de savoir si toi, tu repartiras en paix avec toi-même, ou si tu resteras en paix tout court. Quelque chose d’autre à mettre sur la table ? As-tu si mauvaise mémoire ou tentes-tu plus simplement de me manipuler ? Oui, tes prix sont largement à ma portée, mais je ne veux ni d’un vulgaire mercenaire, ni d’un incapable qui ferait passer ses querelles personnelles avant les intérêts du club. Remarque, j’en ai déjà une, puisque ma chef de la sécurité rêve de me tuer, par rancune personnelle, là où Tarja me tuerait pour prendre ma place, de façon entièrement professionnelle. Elle ignore que c’est cela qui la bloquera à jamais aux portes du Cercle Intérieur : outre que je ne peux pas mourir, je ne veux pas de querelles intestines dans le Cercle. Je ne me suis pas débarrassé de tous mes collaborateurs gênants par plaisir personnel, juste parce que je le devais pour le bien du Club.

La torture de ma secrétaire, qui ne doit pas réellement apprécier être traitée ainsi mais qui passera cela sous silence car c’est vrai, même si être ma secrétaire signifie devoir gérer tous le réseau d’espionnage du HC, en faisant une agente de premier ordre, bien au-dessus du rang auquel tu aspire.

« Et puis après tout… La vengeance est un plat qui se mange froid et je suis encore bouillant. »

Un soupire amusé, alors que je sens que l’autre s’apprête à répliquer, redevenant humaine et elle-même, pour peu que son physique avenant soit celui que lui a conféré la nature avant le gène X. Je la regarde se tourner vers toi, et un magnifique sourire en coin, et déclarer quelques simples mots.

- Ecoutez, je sais que vous êtes frustré que votre copine vous ai largué, et que ça fait six mois que vous accumulez, mais s’il vous plait, pour notre avenir professionnel commun, ne jetez pas votre rancœur à mon visage, quant bien même j’ai prit le sien. La vengeance est un plat qui se mange froid ? J’ai son adresse si vous voulez, mais n’oubliez pas que celui qui cherche la vengeance doit creuser deux tombes.

Oh, que j’aime le nombre de doubles sens dans sa phrase, c’est amusant de constater à quel point vous êtes opposés, et combien elle joue de cet opposition. Tu aurais saisis tous les sens, surement, mais ton subconscient ? Je n’en sais rien, mais comme avec les chamailleries des enfants, il faut arrêter, il faut vous arrêter, vous allez finir par vous faire mal, sinon. Nouveau soupire, alors que d’un geste, j’impose le silence.

- Tu n’as jamais été disposé à parler de l’Après, Tomàs, pas lorsque tu étais encore AfterLife. Mais il y a une chose qu’à l’époque, j’ai refusée de te dévoiler, car l’heure n’était pas venue. Nous sommes dans l’Après, à présent, et les révélations sur cette chose peuvent se faire. Je recherche toujours des associés, et comme tu as récupéré ton corps, nous sommes là où je l’espérai. Alors, veux-tu en savoir plus sur le Club des Damnés ? Te souviens-tu de ce dont il était question, à l’époque ?
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeSam 19 Oct - 12:09

Ce qu'il faut retenir, c'est que dans ce milieu si codifié ou paradoxalement la sodomie entre collègue est psychiquement et mentalement très appliquée on aime que peu tout ce qui sort du cadre. Oui, à force de se manipuler, de se mentir et de ce cacher des choses, on développe rapidement des attirances et pratiques sexuelles déviantes. C'est le propre de l'allégorie de l'enfer, du diable et de ses démons. D'ailleurs, le Hellfire Club n'en est-il pas qu'une simple porte ? Remettre tout ce qui dépasse dans le cadre, c'est une manie de maniaque qui ne peuvent voir une poussière là où il ne devrait y en avoir. Cela les perturbe, cela les emmerde, cela les gènes dans ce qu'ils avaient prévu ou ce qu'ils avaient envisagés comme étant Le Scénario le plus intéressant pour eux. Dans ce marais nauséabond se cache une qualité dont chaque personne y vivant se réjoui : la platitude de l'eau. Car forcément, au milieu de tout cela, la moindre goutte fait des remous que n'importe qui est apte à percevoir, du plus débile crapaud à la plus intelligente crapule. Le meilleur est donc forcément celui qui arrive à s'enliser le plus facilement dans la vase et – là c'est une prouesse – s'y sentir à l'aise. Le costard de Von Orchent sent tellement la vase qu'il est difficile de le prendre à la légère dans ce monde crasseux.

Mais dieu soit loué il n'est pas aussi débile que Tomàs l'aurait supposé et il prend tout de même soin de recruter des personnes avec un minimum de quotient intellectuel pour ne pas s'entêter là où cela ne mène a rien sans tendre ses fesses au premier venu. Il lui en a pourtant fallu du temps à cette miss Walensky pour ranger ses crocs et sortir les mots et cela n'a pour effet que de décontracter la projection mentale de Tomàs qui se trouve dans la voiture et qui la menaçait avec un chalumeau.

« Et bien voilà quand tu veux... Un peu plus et j'aurais vraiment eu peur de travailler avec une débile et de croire que ce qui vous motive dans vos recrutement c'est la taille de la poitrine et de la gorge, Roi Noir. »

Voilà, nous y sommes, à la proposition. Mais il faut tout de même savoir lire entre les lignes, car derrière les mots que le Roi Noir pose se cache simplement une menace de mort. En connaître plus sur le Club des Damnés c'est implicitement y participer et devenir ce qu'il appelle des associés là où Tomàs préfère parler de pion. C'est toujours pareil avec les personnes à l'ego plus gros que leurs boite crânienne, ils ne peuvent s'empêcher de se voir au dessus car être en dessous leurs provoque des sueurs froides. La véritable collaboration dans ce cadre n'existe pas et, de toute manière, n'existera jamais. Derrière cette vase diplomatique se cache les crocodiles des marais, prêt à mordre. Et que ce passera-t-il si Tomàs accepte d'en savoir plus sans pour autant accepter de collaborer ? Que ce passera-t-il si Tomàs est juste curieux et sorte par la suite : « Chouette histoire, mais ça m’intéresse pas. ». La connaissance est une arme et lorsqu'elle n'est pas dans son fourreau elle peut très facilement couper son porteur. Non pas parce qu'il est mauvais manieur mais plutôt parce qu'il est trop con pour la museler.
Choisir entre la mort – muselage le plus efficace – ou la lobotomie grâce aux petites choses qu'il a dans son crâne, Tomàs est pour ainsi dire dans une drôle de dilemme. Mais après tout, son choix est déjà fait depuis longtemps.

« Je suis tout ouïe. »

Plus de retour arrière possible maintenant. Il était lancé sur cette grande autoroute démoniaque, guidée par un sombre être et sa blonde collègue. Mais après tout, ce choix lui revenait car pour la première fois depuis plusieurs dizaines d'années il était libre et faire ce que bon lui semblait et de ne pas avoir une petite voix lui criant que c'est mal.
Le Club des Damnés, ce nom est vraiment trop cliché mais Tomàs n'est pas du genre superficiel et – ce qui est compréhensible – donne que peu de crédit aux apparences.
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeLun 28 Oct - 21:01

AfterLife…

Nous sommes là où tu l’as voulut, n’est-ce pas ? Tu testes Tarja, tu me testes moi, et tu attends des choses de nous, tu attends de voir nos résultats. Quelle progression, pour l’être qui se refusait à toute complexité. Non, je le les recrute pas fonction de la taille de la poitrine ou de la gorge, je ne les essaie même pas si tu veux tout savoir, la promotion canapé n’est pas applicable dans mon Cercle Intérieur, pour la simple et bonne raison que je puis être considéré comme le démon le plus prude de l’Enfer. Mais c’est vrai que j’ai la particularité de m’entourer de suivantes plus que de suivants, car j’ai le défaut d’être un mâle alpha, et la concurrence m’insupporte vite si elle devient contreproductive. Mais j’espère qu’il n’en sera pas ainsi pour toi, Tomàs Blake.

Tu es tout ouïe ? Ainsi, nous y sommes donc, tous les deux. Je réinstalle ma position, m’adossant au mieux et croisant mes doigts, vissant mon regard dans le tien ; je suis un metteur en scène, et cela implique l’inestimable capacité de raconter des histoires ; alors laisse-moi te conter ce conte jusqu’à sa fin, ou plutôt, jusqu’à ton entrée en son sein.

- Qu’est-ce que le HellFire Club ?

- Le HellFire Club est un héritage ; l’héritage de la folie et de la soif de domination des hommes, l’héritage de leurs vices et de leurs débauches, mais surtout, l’héritage d’une conscience. Celle de leurs faiblesses, et des faiblesses de leur construction la plus importante de leur Histoire. De tout temps, les hommes ont été rongés par leurs désirs inassouvis et leurs ambitions, de tous temps ils ont été corruptibles, et corrompus. Le HellFire Club est la conscience de cela, la conscience de cette damnation. Ainsi, le Club des Damnés apporte à ses membres ce qu’ils veulent, simplement. Des hommes et des femmes parmi les plus importants du monde, se réunissant dans les propriétés de cette licence dans le but de s’y voir servir leurs besoins les plus inassouvis,  les plus immoraux, dans la limite d’un raisonnable des plus flou. Voici notre devanture, symbole de la décadence de l’Elite d’un monde qui n’a jamais eut le moindre sens, alors que des insignifiants organismes s’en disputaient une part sans penser aux conséquences que cela pouvait avoir. Mais le HellFire Club, c’est tellement plus que cela. Nous offrons aux Grands de ce monde le couvert des ombres pour leurs plus grands plaisirs, mais dans ces ombres, il existe autre chose. Les noms et les coutumes de cette chose ont variés avec les siècles, et l’Ordre des Frères de Saint-François de Wycombe est ainsi devenu une Fraternité, puis le Club de Sir Francis, l’Ordre des Chevaliers de Wycombe, la Société du Phénix, se cachant de tout temps derrière cette façade réservée à l’élite où cette dernière pouvait discuter tranquillement en profitant du spectacle, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles alliances, et jeux d’influence. Nous avons dominé l’Angleterre et vénérées des Divinités Païennes, comme la Vénus, ou encore le Phénix. Secte, Société Secrète, tant de noms pouvaient convenir. Aujourd’hui, notre influence s’étend au monde, et les rites religieux du passé sont tombés en désuétudes, la seule chose qui a fini par intéresser ses membres n’étant pas différente des êtres qu’ils accueillaient et manipulaient : leur profit, leur pouvoir, leurs vices… Ils se sont prit à leur propre piège, et se sont gangrenés seuls. Voici pourquoi nous ne sommes que ruines, car j’ai dû purifier cet héritage. Mais rien n’est terminé.

- Le HellFire Club est un outil ; l’outil de ceux qui ont conscience de la folie des hommes, conscience qu’ils ne peuvent rien y changer, mais qu’ils peuvent l’exploiter. D’aucun diraient que nous sommes le cancer de ce monde, mais l’Humanité entière n’est-elle pas le cancer du monde ? Le HellFire Club est un outil politique et économique d’une puissance incroyable, il ouvre un grand nombre de portes, et permet d’accomplir des desseins à des échelles inaccessibles même au plus puissant des hommes esseulé.  Nous pensons qu’en nous unissant, et en nous servant de ce réseau fait par nos aïeux, nous avons les moyens d’influencer le monde. Cependant, jusqu’à lors, ce pouvoir a été dirigé vers l’un des vices des hommes, la domination ; à quoi bon tenter de dominer, à quoi cela rime-t-il si nous n’avons d’objectifs propres ? Mes buts sont différents de ceux de mes prédécesseurs, mais ils ne sauraient insuffler à eux seuls la vie de cet organisme conçu pour une élite de l’élite poursuivant des objectifs communs, mais également des rêves personnels. C’est là que tout va recommencer.

- Le HellFire Club est une idéologie ; l’idéologie de ceux qui ont choisit de regarder la réalité en face sans sourciller, de la voir dans ce qu’elle a de plus noire et de plus sale, et de s’y tremper les manches pour canaliser cela. Nous exploitons les failles du monde, des sociétés et de leurs dirigeants pour accomplir nos desseins, quels qu’ils soient, parce que c’est là le seul moyen véritablement efficace. Nous contemplons le chaos de ce monde en tentant de tirer notre épingle du jeu. Nous avons eut le choix, mais nous ne nous sommes pas voilés la face : à quoi bon essayer d’être les esclaves d’un Paradis qui n’existe pas, là où nous pouvions être les rois d’un Enfer qui se perpétue depuis la nuit des temps ? Nous sommes ceux qui ont décidé d’impacter sur le destin du monde depuis l’arrière scène, nous sommes ceux qui n’ont nulle grande bataille à mener, nulle grande cause à défendre. C’est pour cela que nous pouvons tout accomplir.

- Le HellFire Club, c’est ce que nous en ferons.
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Tomàs Blake
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeVen 1 Nov - 14:57

Contrôler le monde et assouvir ses plaisirs les plus inassouvis. Voilà un projet bien immature pour une organisation aussi ancienne. Un caprice d'enfant, une crise de gamin mal élevé. Des gosses de riches, des enfants de bourgeois. La simple évocation de ce plan aussi débile que peut l'être la blondasse servant de secrétaire donna des tremblements d'excitations au double de Tomàs Blake. Oui, ils étaient le cancer d'un monde déjà gangrené par leurs propres cultures déviantes venues de leurs propres castes sociales et se répandant si facilement au seins des populations traînant naturellement dans la boue car ne pouvant faire aucune différence entre de la terre humide salissant leurs bottes trouées et des paroles putride souillant leurs âmes. Ruinant, rabaissant l'ordre religieux, l'ordre économique, l'ordre politique, ils installent le chaos idéologique et se vantent de pouvoir le contrôler en même temps que le monde sans en connaître son entièreté. Ils ne feront que subir leurs collègues, subir leurs folies en se pensant si puissant simplement parce qu'ils parviennent à s'adapter à leurs propres merdiers. C'est si pathétique, si pathétique et si drôle à la fois que Tomàs se retient de rire dans son coma.

La curiosité l'emporte, il a une folle envie de voir comment ces personnes se reproduisent, comment elles mettent au monde leurs bas desseins, comment elles se défendent, comment elles parlent, comment elles vivent et surtout comment elles meurent. Il les méprise et ne s'en cachera même pas alors que son inconscient prend le relais et la parole.

« Bravo ! Hum, voyons... 15/20. Vous avez bien appris votre cours et vous récitez bien. Attention à quelques petits points comme l'utilisation de la formulation « De tout temps les Hommes ». Hein... c'est un peu trop scolaire... Tellement scolaire que même à l'école ils proscrivent cette formulation trop bateau. À part ça... Raah... Ça me vent pas du rêve. Enfin ça pourrait, contrôler le monde, assouvir tes plaisirs. Youhou, il ne me manque plus qu'un rire diabolique et on y est... Nan... moi j'ai juste une question. Le Hellfire Club c'est ce que nous en ferons, okay, mais qu'est-ce que vous voulez en faire, vous, Mange-coeur ? Car si on doit s'associer, ce doit être forcément dans un but commun à moins que vous ayez simplement besoin que je fasse de la figuration dans vos réunion de famille ? Ne le prenez pas mal ça me va aussi, je suis libre le mecredi après-midi. »

Après tout, ça doit être le moyen pour le Roi Noir de se sentir vivant, de se sentir exister et de croire en une supériorité flattant son ego ? Quel genre de complexe cache-t-il pour être intéressé dans le contrôle de la planète là où toute personne censé sait parfaitement que c'est purement impossible ? Trop de variables, trop de choses à prendre en comptes et à calculer précisément. La théorie du chaos associées à celle de l'émergence, voilà qui devrait en effet leur donner du fil à retordre. Mais ils se trompent c'est des mathématiciens dont ils ont besoin dans leur cercle pas des mercenaires qui un jour où l'autre ne répondront pas au cahier des charges et modifieront les conditions initiales perturbant toutes les prévisions inhérentes nécessaires au contrôle.  
Non, ils ne veulent pas contrôler le monde au sens strict, ils veulent juste contrôler leurs semblables ignorant les autres, des gros portefeuilles, des politiciens, des économistes, des hommes d'affaires. Ils veulent des dîners stratégiques et politique autour d'une table, ils veulent des cigares, ils veulent discuter d'OPA et d’éradication d'une mafia trop dangereuse. Ils veulent leur petit bonheur – c'est si mignon -  simplement et comme ils sont nés avec des couverts en argent dans la bouche - à moins qu'ils en ait toujours eu le fantasmes - ils pensent à leurs échelles : celle du monde. Tomàs frémit à l'idée de voir quel sentiment les animera lorsque le bâton leur reviendra et que leurs constructions en sables se feront emportées par la marrée du destin incontrôlable et inévitable. Tomàs frémit à l'idée d'intégrer ce cercle pour les voir se pavaner mais que recherche-t-il, Blake, au fond ? Que veut-il dans tout cela ? Qu'est-ce-qui peut bien l'intéresser à terme ? Il n'en a pas la moindre idée mais peut-être que la réponse du Roi Noir à sa question le mettra sur la voie. Après tout il est de nouveau en vie et libre d'être en paix avec lui même et donc d'agir comme bon lui semble. Cela serait du gâchis de ne pas en profiter. C'est sans doute là sa véritable nature. Agir pour aucun but, aucun profit simplement parce que sur le coup cela semblait intéressant, amusant, alléchant et pouvoir répondre à la question : « Pourquoi fais-tu cela ? » ; « Pourquoi pas ». Oui, il le sait maintenant, quelque chose ne tourne pas rond dans son esprit. Malheureusement pour lui il n'a aucun moyen de savoir qu'un certains Roi d'Ombre a joué sadiquement avec le maillage de sa propre conscience pour y mettre un joyeux désordre amplifié par le coma.
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Sébastian von Orchent
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeVen 8 Nov - 1:48

Afterlife…

Tu notes une prestation que tu as appréciée comme tel, n’est-ce pas ? N’as-tu donc toujours pas de rêves, ou d’ambitions ? Cela pourrait m’être aussi utile, de t’avoir pour simple mercenaire, mais ce rôle serait du gâchis face à ton potentiel, et surtout ne conviendrait que peu à ton arrogance débridée. Tu crois que j’ai apprit mon cour, mais je l’ai écrit, et si mon penchant pour la narration s’en ressent, cela n’est qu’indicateur du fait qu’une fois encore, nous sommes dans l’une de mes pièces, dans l’un de mes jeux. Tu n’as pas retenu la leçon et me sous-estime à nouveau, mais pire que cela, tu ne comprends pas ce que je dis. Ça ne te vend pas du rêve, même s’il est question de contrôler le monde et d’assouvir ses plaisirs ? Mais il n’est pas question de cela, justement. Je ne commettrai pas les erreurs de mes aïeux, et s’il te vient l’idée, en en faisant de même, de devenir comme eux, alors tu les rejoindras.

Et étrangement, les raisons pour lesquelles tu ferais mieux de les rejoindre augmentent, alors que celles pour lesquelles tu ferais mieux de me rejoindre baissent ; en as-tu conscience ? Ma patience est affinée par les décennies, oui, mais s’il est peu de menaces sorties d’elles qui ne puissent m’atteindre, tu sembles t’ériger comme tel : Mange-Cœur. Est-ce une menace ?

Tu sais, et tu me fais savoir que tu sais, tout en liant ce fait à notre association… Le reste de ta parole est lucide, alors je tente de trouver le point de lucidité dans cette révélation, car tu ne l’as pas faite au hasard. Tu n’es pas encore invité à mes « réunions de famille », et le HellFire Club n’est pas ma famille, il est mon travail, simplement. Je suis quelqu’un d’investi dans mon travail, mais pas au point de vous prendre en affect. Vous êtes des serpents, la seule différence avec moi est que je suis capable de muer en autre chose. Mais cela, tu n’en tireras jamais profit, Tomàs. Pas de ton vivant, tout du moins.

Je décroise mes mains, m’accoudant cette fois, deux doigts contre la tempe et le pouce sous la gorge, et te regardes quelques instants. Tu fais ton capricieux, tu fais ton désiré, et c’est toi qui nous méprise, moi et mon HellFire Club. C’est si amusant. Tel un enfant, tu cherches les limites, tu tâtonnes, tu avances toujours plus loin, en posant les bonnes questions, oui, mais aussi en taisant les bonnes également.

- Tu apprends vite, mais tu apprends cependant, Tomàs. Et l’apprentissage passe par des erreurs. Je souhaite bien du plaisir à l’homme qui voudra contrôler le monde, tel n’est pas mon cas, et j’espère que l’homme qui assouvira tous ses plaisirs y survivra, tel n’est pas mon intention.

Je pose un silence, un simple silence, te laissant appréhender la portée de ces paroles ; elles ne sont pas contradictoires, non, si tu le comprends ainsi, c’est que tu ne les saisies pas.

- Impressionnant que tu saches pour le Mange-Cœur, mes félicitations. Mais cela ne change pas grand-chose, hormis que tu dois être conscient que ma spécialité est plus le chaos que l’ordre, et qu’ainsi, je ne suis pas réellement à ma place ici. Une illusion de plus ? Surement, reste à savoir laquelle.

Je souris, un petit sourire discret, rebondissant sur les éléments que tu m’apportes de la manière à embrouiller encore plus la piste. Je sais qu’un jour, mes nœuds feront ma potence, et j’avoue attendre ce jour avec une certaine impatience, car à défaut de savoir s’il arrivera, je brûle de découvrir si je serais capable d’une pirouette pour m’en sortir.

- Maintenant, quant à faire de la figuration, je ne te mentirais pas ; tu ne seras pas mon associé d’entrée de jeu, tu seras mon agent, à l’instar de Mlle Wallensky ci-présente. Lorsque l’on rentre dans une organisation, on le fait par le plus bas échelon, et tu n’es nullement une exception. Est-ce de la figuration ? Cela dépendra de ton implication. Cependant, lorsque je te jugerais prêt, tu auras ta chance de réellement devenir associer, et là, tu pourras prendre tes décisions ; c’est l’objectif de tous ici, si je ne m’abuse, car nous voulons plus que ce qu’offre le HellFire Club à ses clients.

- Quant à mes objectifs… Je les nommerai simplement « avenir ». Ils sont bien moindre que tu t’y attends, et surement bien plus mégalomanes d’ailleurs. Mes aspirations sont bien loin du contrôle ou de l’extension de mon pouvoir personnel, c’est là ce que je reprochais à mes prédécesseurs, et je n’ai pas l’intention de commettre leurs erreurs. Le HellFire Club est un point d’influence sur la société des Hommes, et je vais en ouvrir les portes à d’autres, principalement ceux qui se battent pour qu’elle évolue. Inviter dans nos rangs de grands représentants des factions idéologiques permettra de négocier autour d’une table, et que chacun puisse exprimer ses opinions, de parler projets et convictions. Oh, je n’ai pas la prétention de croire que cela leur empêchera de se fracasser la gueule en public, mais il y aura au moins un semblant d’ordre, et une réelle chance de faire quelque chose.

- Pourquoi un maître de l’illusion et de la manipulation tel que moi présenterait-il si peu d’ambition ? Pourquoi se contenter de présider les sommets politiques, y participer, si l’on escompte rien y gagner ? N’est-ce pas une manipulation de plus ? Au risque de te décevoir, mes ambitions sont loin du pouvoir terrestre, et le Club des Damnés ne peut pas m’apporter ce que je recherche, car c’est trop personnel, trop humain. Alors je réunis des esprits qui pourront faire fonctionner cette merveilleuse machine ; je suis le sélectionneur. J’ai un intérêt à favoriser l’avenir du monde, mais n’ait nulle direction à lui donner. Mais cela n’engage que moi, et vous aurez chacun vos buts et vos intérêts.

- Maintenant, permets-moi de te retourner la question. Tu n’es plus un simple mercenaire en quête de puissance, pour regagner ton corps, tu ressens et existe, désormais. Tu peux penser au futur. Que veux-tu, Tomàs Blake ? Dis-moi ce que tu veux que je te dises si le HellFire Club peut te l’apporter…
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeSam 16 Nov - 18:33

« Mange-coeur ? J'ai dis ça ? C'est quoi ? »

Nous touchions là à la limite physique de ce dialogue. Car il ne faudrait pas oublier que Tomàs discute dans son coma et qu'il ne peut pas éternellement repousser les lois naturelles sans  quelques contreparties imprévisibles. Son caractère, ses mots et toute sa réflexion en était au point qu'on puisse même douter que cela soit bel et bien le bon moment pour passer un marcher. Dire tout et son contraire, chercher des limites, frôler la mort par ses outrages : voilà ce que faisait l'inconscient libéré de l'homme convalescent. Il crachait de vilains mots au visage de son père spirituel et la gifle ne saurait tarder à en croire son expression agacée. Mais en perdant son sang froid, il perd de vue les bonnes questions : Avec quoi parlemente-t-il ? Est-ce bel et bien aussi simple de répondre à cette question ? Y a -t-il au moins songé ou tente-t-il de faire signer un arrêt de mort à un homme paralysé ? Cela ne serait pas étonnant venant du Roi Noir. Il voulait peut-être profiter de l'inconscience de Tomàs pour toucher sa véritable essence, son véritable caractère : sans langue de bois, sans tromperies.
Mais qu'en pensera la partie consciente une fois réveillée ? Que se dira-t-elle ? Que retiendra-t-elle ?
Ce sont de bonne questions, mais pas aussi pertinentes que celle que le Roi Noir pose alors sur la table de discussion : Que ferais-tu du Club, Tomàs ?

« Contrôler le monde. »

Le visage du double était étonnement sérieux. Cela signifiait-il qu'il ne jouait plus ? Qu'il ne faisait plus de blague ? Sans doute mais alors pourquoi répondre cela ? Pourquoi répondre si simplement la même chose dont il s'était partiellement moqué précédemment ? Sans doute voulait-il se placer face au Roi Noir comme quelqu'un qui ne prendrait pas face aux promesses faites de contrôler le monde afin de voir ce que ce dernier évoquerait par la suite comme sujet sous-jacent. Il savait de fait et grâce à cela que le Roi Noir projetait des choses beaucoup plus personnelles et peut-être même relevant de réalités et fais extra-terrestres si on le prenait au mot. Il savait qu'il n'avait pas pour vocation de rester sur ce siège éternellement et qu'il voulait simplement placer quelques pions et les regarder s'agiter en étant fier de les avoir pratiquement créés. Il ne contrôlera pas le monde, il sera simplement celui qui mettra au monde le groupe qui, lui, le contrôlera. C'est encore plus osé et... drôle.

« Je vais accepter votre offre du moins par curiosité. Parce qu'il est bien question de ça, non ? Oh rassurez-vous, je me doute ce qu'il en coûtera de faire marche arrière. Je ne pourrais pas réellement être libre de mes actions tant que je ne me serais pas hisser au sommet de votre hiérarchie pour faire jeu égal avec vous ou que je ne me serai pas complètement échappé de vos griffes. Je suis de nature curieuse, oui ! J'ai envie de savoir quel chemin sera le plus simple : devenir votre libre collaborateur ou vous tuer pour m'affranchir de vos ordres. Ahah ! Non, non, ce n'est pas du tout une menace, simplement un constat car je peux d'ors et déjà vous l'annoncer : vous ne pourrez pas éternellement maintenir un collier paternel sur moi même en me menaçant de mort. Je ne peux alors que croire en vos promesses, vous avez gagné ! Je me rends ! Je me rends au Club de Damnés si c'est ce que vous souhaitez. »

Oui, il avait gagné, il avait sans aucune doute ce qu'il souhaitait : un nouvel agent sous ses ordres. Il récupérait ce qu'il était venu chercher : un peu de  potentiel. Il plaçait les éléments où il les avait imaginés : sur l'échiquier du club avec comme appât le contrôle de cette putain de planète. Que pouvait-il gagner de plus ? Que pouvait-il bien perdre ?
A part quelques minutes de son temps.
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MessageSujet: Re: Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake]   Inviter un démon à son chevet. [Von Orchent & Blake] Icon_minitimeJeu 21 Nov - 20:03

AfterLife…

Te moques-tu de moi ? Cela commence à me sembler de plus en plus probable. Tout est un jeu, oui, mais un jeu où perdre peut signifier tout perdre, jusqu’à la vie. Tu t’es battu pour la gagner, quel serait l’intérêt de la perdre bêtement, et contre moi ? Quel serait l’intérêt de célébrer ta future renaissance en signant ton arrêt de mort ? Tu as parlé d’une chose que tu ne sais pas, réellement ? Il n’y a pas de hasard, et j’aurai le fin mot de l’histoire, crois-moi. Si tes petits amis savent pour le Mange-Cœur, je crois que la Prédation sera contente : il y aura à nouveau de la chasse au menu. Elle ne vit que pour cela, la Grande Chasse et l’Adaptation, et même si c’est un contretemps que de m’accorder mes projets, Elle n’est nullement gênée par de tels détails. Néanmoins, il semble que le temps ne soit pas encore venu, tout comme il m’est possible d’en tirer parti : tes boyscouts veulent détruire le Mange-Cœur ? Cela pourrait ce faire. Je suis ouvert d’esprit, et j’ai de la suite dans les idées.

Et toi ? Contrôler le monde, comme simple objectif, et avec le plus grand sérieux dont tu sembles être capable, c’est si…

- Je te souhaite bien du plaisir, en ce cas, réplique-je simplement, reportant ma main à mon accoudoir.

Il est une chose dans ton inconstance qui m’échappe, cependant, je ferais ce qu’on fait les autres avec moi, et j’attendrai, histoire de voir ce qu’il en devient. Ton grand projet de contrôler le monde, il n’y a que grâce à un organisme comme le HellFire Club que tu peux espérer l’atteindre, cependant tu découvriras bien assez tôt qu’il est des êtres que tu ne peux contrôler, et que tu ne dois pas essayer. Mais comme je l’ai dit, tu es en apprentissage, Tomàs Blake, et l’apprentissage passe par des erreurs. A la différence de mes prédécesseurs, je me garde une voie de sortie au cas où tes erreurs me deviendraient nuisibles, c’est une nécessité pour quelqu’un dans ma position.

Tu vas accepter mon offre par curiosité, tu n’iras pas loin si tu te limites à elle. Et non, il n’est pas question de cela, en réalité. Mais j’estime en avoir suffisamment dévoilé pour aujourd’hui, alors je te laisse aller à tes conclusions. Tu sais ce qu’il t’en coûtera de faire marche arrière, mais tu dois bien te douter que si tu fais marche avant de la mauvaise manière, cela t’en coûtera autant, n’est-ce pas ? Non, tu ne seras pas au sommet de la hiérarchie tant que tu ne pourras pas faire jeu égal avec moi, mais mes griffes, si cela peut te rassurer, sont moins contraignantes que tu sembles le penser. Quant à devenir mon égal, tu auras ta chance comme tous les autres, Tomàs. Et si tu l’as, c’est que je crois en toi. Mais je ne me fais pas d’illusion, tu n’auras pas plus de gratitude envers moi que je n’en ai eut envers Sebastian Shaw, cependant, j’ai eut la politesse de ne pas le tuer, de même que Witman ou Claudine ; la retraite est une bien meilleure solution, au cas où ils souhaiteraient revenir sur le devant de la scène, ou dans ces coulisses plutôt. J’ai horreur de gaspiller du talent, j’aime les voir croitre, évoluer, même s’il m’arrive de les brider et de les asservir.

Me tueras-tu ? Possible. Mais cela ne m’arrêtera pas, cela me ralentira, au mieux. Deviendras-tu mon « libre collaborateur » ? Possible également, tant que tu ne me ralentiras pas, ou n’essayeras de m’arrêter. C’est amusant, n’est-ce pas, comme paradoxe ?

Non, ce n’est pas une menace, d’autant que tu n’es pas sur de pouvoir me survivre ; c’est de la franchise, simplement. Tarja n’a jamais eut la franchisse de me dire qu’elle m’éliminerait si cela lui apportait quelque chose, toi tu l’as, un point pour toi. Cela ne m’enjoint pas à être plus méfiant, non, cela m’enjoint à te témoigner plus d’intérêt, simplement.

Non, je ne pourrais pas éternellement maintenir un collier paternel sur toi, et là n’est pas mon intention, mais tu oublies une chose : les pères limitent, c’est un fait, mais outre qu’il y ait des raisons à ces limites, ils protègent également. Viendra un jour où tu seras capable de faire face au monde, Tomàs, et où tu seras capable de l’impacter, de le « contrôler » dans une relative mesure. Mais ce jour-là, sans moi, tu devras assumer les conséquences de tes actes. Il est des êtres tellement plus puissants et plus radicaux que moi, qu’adviendra-t-il le jour où tu en rencontreras ? Nombre de personnes t’auraient réduit à néant pour ton simple toupet de ce soir, enfant avide ! Grandit, et le collier paternel te sera retiré. Je n’ai pas vocation à gérer toute leur vie les êtres qui ont le potentiel de se placer à mes côtés et de devenir mes égaux.

Tu te rends, tu te rends à la croyance, tu te rends au Club des Damnés, magnifique. Nous en sommes là où je l’ai prévu, là où je le voulais. Enfin, pas tout à fait, mais ce n’est plus qu’une question de temps. Cependant, les promesses des démons n’engagent que ceux qui y croient ; y crois-tu réellement, Tomàs ?

- Bien. Tu peux donc ranger ton bazooka et retourner te reposer, puisqu’il te reste une vingtaine de jours avant de revenir à la conscience. Tu sauras quoi faire lorsque l’heure sera venue, je n’en doute pas. A très bientôt, Tomàs Blake.

Voici qui est fait, les ruines que je parcoure promettent de se redresser à mesure que mes pions avancent dans ce jeu où je suis désormais, en théorie, seul participant. Mais ce n’est pas parce que je suis seul sur scène qu’il n’est personne en coulisse, et si la guerre contre les Maraudeurs se profile, il est d’autres dont la réplique est toujours attendue. Que fais-tu, Ombre dans le Cœur des Hommes ? Je ne peux pas croire que nous soyons si éloignés, alors que le troupeau dont je m’occupe est celui où tu chasses.

Mais de toute façon, je ne suis pas en quête d’ennemis, ils me viendront seuls. Je contemple le futur que j’essaie de bâtir, mais considérant le biais que j’escompte employé, j’ai conscience que je n’aurai jamais véritablement d’amis, juste des alliés, la différence étant que les seconds sont tout autant des adversaires que des aides, fonction de leurs objectifs. Mais c’est le prix du pouvoir, cette solitude.

Hors, je ne suis pas seul, plus maintenant. Quant bien même le Club des Damnés viendrait à mourir, j’ai d’autres partis prix à travers le monde. Et je serais capable de m’adapter, encore et toujours. Tu peux me faire confiance là-dessus.

Cordialement,
Sébastian von Orchent,
Le Léviathan.

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