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 Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}

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Amy de Lauro
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Amy de Lauro


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MessageSujet: Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}   Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe} Icon_minitimeMar 30 Juil - 20:47

The Good Die Young by Scorpions on Grooveshark

Tu te réveilles, regardes le monde tourner, tu frissonnes, tu te sens à l'envers, ton coeur bat vite, pompant le sang de ta tête ; un autre jour pour combattre, tu as une prière sur les lèvres sous le soleil du désert, et un flingue chargé.

- Tu as eut le choix entre ta famille et les X-Men, tu as choisis les X-Men, tu as abandonné ton mari et ton avenir auprès de lui pour une cause en laquelle tu ne crois qu’à moitié, pour un homme dont tu es prête à renier la parole si nécessaire.

Tu ne sais rien de moi et de ma vie. Tu crois tout savoir de l'amour du haut de tes 20 ans mais tu ne sais rien, rien du tout. Tu penses que ça me plait tout ça… d'avoir mon mari à des milliers de kilomètres, de ne pas avoir d'enfant… Que crois tu que je ressente quand je vous vois rire ensemble, vous embrasser ou vous tenir la main… As-tu réfléchis seulement une minute au pourquoi de ma situation ?

Tu te souviens de chaque mots, que ton père à dit : reste en dehors des problèmes fils, et reste toi-même. Tu travailleras comme un chien, élèvera une famille, et ta vie sera meilleure. Mais maintenant, s'est écrit dans les étoiles, si tu reste en vie.

- Tu exige que j’en fasse autant. Tu exige que je sacrifie ma famille à la cause, que je renonce à tout espoir de bonheur personnel pour un combat qui me tuera.

Tu es offusquée par mon attitude mais t'es tu demandée pour quelle raison je le faisais… Nous sommes en guerre une guerre perpétuelle et c'est grâce à des gens comme moi que tu peux prendre tes grands airs car je fais ce que tu ne feras jamais… me salir les mains… des "chiens de guerre" il en faut pour que TU puisses vivre en paix. Je crois en la cause du professeur, j'y crois depuis plus de 15 ans mais j'ai compris qu'il y a des choses qui ne peuvent pas être résolu par la douceur et Sinistre est l'une de ces choses.

Le bon meurt jeune, il pourrait ne pas y avoir de lendemain. En Dieu nous croyons, par toute cette douleur et ce chagrin, le bon meurt jeune. La flamme brûlera toujours, et personne ne connait ton nom, ramène les garçons à nouveau à la maison.

-  Tu exige que je sacrifie ma famille à la cause, que je renonce à tout espoir de bonheur personnel pour un combat qui me tuera. D’accord, j’accepte. Je sacrifie mon amour aujourd’hui, mais souviens-toi de deux choses : je t’interdis à jamais de t’inquiète pour Amy ou pour Caitlyn alors qu’il n’y a que Nephilim et Fuzzy qu’y t’intéressent, et dès que Sinistre sera mort, sache que tu auras mon insigne des X-Men sur ta table.

Là encore tu n'as rien compris, nous ne sommes pas une organisation qu'on peut quitter comme ça… il n'y a pas de contrat, pas de salaire… rien… la passation n'est qu'un piètre moyen de voir si vous pourriez être à la hauteur ... être un X-men est un engagement profond, une foi en un idéal… s'engager sur ce chemin est sans retour, tu ne peux pas le quitter malgré tout ce que tu peux croire et n'oublie jamais quelque soit l'engagement le plus profond, l'abnégation la plus absolue, il y a toujours un revers à la médaille…

C'est un jour silencieux, dans les rues de l'espoir, quand les bombes partent, sur le côté de la route résonne le son de l'acier cassé. Un pare-brise recouvert de sang, aucun ennemi en vue, il a l'impression d'être dans une scène qui passe dans les films, c'est ta vie.

- La rigueur, la logique, l’analyse. Avoir des capacités si affinées dans son environnement. Forcément, vous devez constamment vous placer en point de repère pour appréhender votre univers. Ce n’est en aucun cas un jugement sur votre personne, entendons-nous là-dessus, juste de l’observation. Vous ne concevez les choses que de votre point de vue et rien d’autre. J’ai fait cela durant si longtemps, tourné exclusivement sur moi-même et mon schéma de pensée.
Ma désespérance me poussait à refuser l’amour, à m’isoler puisque tout était périssable. La vérité était pourtant devant mes yeux mais j’avais trop prit l’habitude de me fier qu’à mon jugement que je voulais être, non que je savais être le meilleur puisque personne ne savait m’en montrer le contraire.


Même mort, Daniel Hopes continue à te guider ; cracheras-tu sur ses enseignements ? Dis-moi Amy, jusqu’où t’entêteras-tu à répéter tes erreurs ?

Samedi 1er Juin – 02 : 15 P.M.
- J’ai peur de vous, Ororo. Cela n’excuse en rien mes mots de ce matin, mais peut-être que cela permettra de les expliquer. Ont-ils dépassé ma pensée, je ne pense pas ; mais j’ignore pourquoi elles se sont formulées ainsi, tant mes pensées que mes paroles. J’ai tiré là où cela faisait mal, comme à chaque fois que cela concerne Caitlyn et que j’ai l’impression qu’elle ou notre relation est en danger, cependant j’ai été cruelle et sadique dans mes mots. Je ne m’excuserai pas d’avoir des avis différent de vous, tant sur ce que signifie être X-Men que sur la croyance en l’Idéologie de l’Institut, mais je m’excuserai pour vous avoir blessée, volontairement. Cela ne changera rien au fait, d’où mon explication.

J’ai peur de vous, Ororo. J’ai peur de vous parce que je sais ce que vous avez fait, parce que je ne veux pas qu’on me le demande. On a exigé de moi l’une des deux choses que je ne veux pas donner, pour faire de moi une « X-Woman », et je crains plus que tout qu’on me prenne l’autre. Je m’étais toujours refusée à tuer, et ma passation m’a demandée de prendre une vie, de choisir entre me sacrifier et sacrifier une innocente… j’ai sacrifiée l’innocente, et vous m’avez promut. La seconde chose que je ne veux vous donner, c’est Cait’. Mais…

Je ne sais pas quel sacrifice vous avez fait en abandonnant votre mari, je ne parviens à le concevoir car à chaque fois, par égocentrisme surement, je reporte la situation à mon propre cas ; vous  m’avez demandé de tuer pour être une X-Men, qu’est-ce qui vous empêchera de me demander Cait’ ? De me le demander comme ils te l’ont demandé ? S’engager sur ce chemin est sans retour, je le sais, c’est bien pour cela que je sais que tous nos rêves, avec Caitlyn, sont des illusions, ni plus ni moins. Il n’y aura jamais de retraite à San Francisco pour vivres heureuses, il n’y aura jamais d’adoption d’enfant ou de vie paisible ou normal. Je vois, je vois trop de choses ; je sais ce que vous ressentez à chaque fois que vous nous voyez rire, nous embrasser ou nous tenir la main. Je sais ce que vous ressentez et j’ai peur que cela soit un jour mon cas. Oui, il y a un revers à la médaille, oui, cet engagement est profond ; mais je ne veux pas que cela détruise celui que j’ai envers Caitlyn. Hors, c’est exactement ce qui c’est passé ce matin : j’ai du choisir, Caitlyn ou les X-Men, et vous avez forcé ce choix. Je n’ai pas choisis les X-Men, alors vous m’avez forcé à les choisir, à la sacrifier elle. Je m’entraine chaque jour à la violence, mais je ne serais jamais un « chien de guerre », j’affronte ce qu’on me demande d’affronter, mais ce n’est jamais suffisant. Et cela ne sera jamais suffisant. Je ne suis pas une X-Men, je le sais. Quoi que je fasse, je ne suis et ne serais jamais une X-Men, car j’ai préférée, je préfère et je préférerai toujours Caitlyn à eux.

Je veux y croire. Je veux croire à cela. Mais lorsque je vous vois, lorsque je regarde en face les sacrifices que vous avez accomplis, qu’Emma a accomplie, que Warren a accompli, que Jubilee accomplira… j’ai peur. J’ai peur de vous, Ororo, j’ai peur de devenir comme vous. Je ne sais pas ce qui vous a poussé à tout sacrifier, mais j’ai peur que j’en fasse de même le moment venu. J’ai peur d’à quel point Caitlyn souffrira le jour où cela arrivera ? Si je dois un jour l’abandonner, ne vaut-il pas mieux le faire tout de suite que construire plus avant, car elle souffrira moins ? A quoi bon essayer de construire et de reconstruire une chose que l’on sacrifiera un jour ? A quoi bon me marier ou même vivre avec Caitlyn si c’est pour un jour la sacrifier à une cause qui dépasse nos deux vies et s’en moque éperdument ? Daniel Hope m’a dit que l’amour durait tant que l’on s’en souvenait ; je ne veux pas m’en souvenir, je veux le vivre, je veux en profiter. Mais cela semble incompatible avec la guerre perpétuelle que vous décrivez. C’est grâce à des gens comme vous, des gens qui ont tout sacrifié, que d’autres peuvent vivre cela même qui a été sacrifié. C’est égoïste de ma part que de choisir d’en profiter, mais je veux le faire. Et je suis prête à défendre cette volonté. Je ne veux pas répéter ce que j’estime être vos erreurs. Mais je n’ai pas le choix, car lorsque je l’avais, j’en ai fait un, et je dois en payer les conséquences. Je le sais, mais je veux croire que j’ai une échappatoire, je veux conserver mes illusions, et je veux les nommer espoirs. Je le comprends, je le confesse. Je n’ai pas le choix que de vous suivre, mais je ne veux pas devenir comme vous.

Une fois de plus, je suis dépassée, comme en décembre ; encore une fois, je ne peux rien faire. Il est temps que je remette mon avenir entre les mains d’autres, c’est là le prix que nous devons tous payer, n’est-ce pas ? Vous ne cherchez pas à nous séparer, je le sais, mais vous ne pouvez plus nous protéger car nous avons choisit de protéger les autres, et comme pour vous, cela implique de devoir sacrifier notre amour personnel. J’espère que vous l’avez put, cela rendra le sacrifice moins amer, tout comme j’espère mourir jeune, car je préfère disparaitre avec mes illusions que vivre une éternité de servitude esseulée. Ce message n’appel pas de réponse, libre à vous d’en penser ce que vous voulez. Je dois vous laisser.


Fin du message téléphonique
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Ororo Munroe
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MessageSujet: Re: Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}   Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 1 Sep - 10:00

(dimanche 2 juin - 18h00)

Warren était parti et elle contemplait le parc songeuse ... Pauvre Warren, il avait fait les frais de sa colère et de son entêtement ... Elle aurait beaucoup à se faire pardonner ... vraiment beaucoup ...
Etait se fait pour ça les amis ... supporter nos problèmes ... nos coups de gueule et idées noires .. La réponse était oui ... mais Warren faisait il vraiment parti de ce tout petit cercle ... elle ne le saurait que dans quelques mois .. quand tout sera fini ...
En soupirant elle revint vers son bureau pour s’apercevoir que le répondeur de son téléphone clignotait ... depuis combien de temps ... il n'avait pas sonné de la journée .. Avait elle oublié un vieux message ...
Son doigt s'avança vers la touche "efface" mais s’arrêta ... et pivota vers la touche "écoute"
La voix était celle d'une femme qu'Ororo reconnu de suite .. décidément ... son doigt se reposa sur la touche "efface" .. Amy était la dernière personne qu'elle voulait entendre ... mais comme à chaque fois, Cait vint se glisser entre elles ... Amy et Cait ... elles étaient indissociables ... Ce qu'Ororo refuserait à Amy elle l'accorderait à Cait .. pourquoi ... elle n'en savait rien. Elle appréciait Amy ... enfin quand celle-ci n'était pas à l’agresser verbalement mais elle aimait Cait ..
Les relations entre les gens étaient si étrange .. Quelle alchimie rendait cela possible ..
Qu'est ce que la volcanique Cait avait de plus que son amie ... Ororo n'en savait rien .. Hank ou le professeur aurait pu la renseigner .. encore aurait il fallu qu'elle les comprenne ..
Sa raison prit le dessus ainsi que le sens des convenances, elle se devait de l'écouter.

"message reçu le 1er juin à 14h15" .. ça commençait bien .. il avait plus de 24h ... enfin ...

- J’ai peur de vous, Ororo.

Ororo ouvrit grand les yeux .. celle là elle ne s'y attendait pas .. vraiment pas ...
Du coup son attention fut captée par ces simples mots :
- J’ai peur de vous, Ororo. ... Peur de quoi .. pourquoi ...
Ororo fronça les sourcils et se rapprocha de l'appareil, écoutant plus attentivement la suite.


J’ai peur de vous, Ororo. J’ai peur de vous parce que je sais ce que vous avez fait, parce que je ne veux pas qu’on me le demande. On a exigé de moi l’une des deux choses que je ne veux pas donner, pour faire de moi une « X-Woman », et je crains plus que tout qu’on me prenne l’autre. Je m’étais toujours refusée à tuer, et ma passation m’a demandée de prendre une vie, de choisir entre me sacrifier et sacrifier une innocente… j’ai sacrifiée l’innocente, et vous m’avez promut. La seconde chose que je ne veux vous donner, c’est Cait’. Mais…

Ses dents grincèrent .. décidément cette fichu passation lui revenait sans cesse dans la figure ... Il fallait qu'elle mette un terme définitif à ça et qu'elle leur dise clairement que déjà elle n'était pas là et surtout qu'elle n'était absolument pas d'accord avec ce principe ...
Elle le nota brièvement sur un papier.

C'est vrai qu'elle l'avait empêche de rejoindre son amie, qu'elle l'avait forcé à rester mais ce n'était pas par choix ...
Amy et Cait devaient apprendre à différencier les choses .. ce qu'elles refusaient de faire encore.
Il n'y a pas de choix .. il n'y a pas Cait ou les X-men .. il n'y a seulement que le temps ... le temps pour Cait et le temps pour les X-men.. et lors de cette fameuse réunion c'était le temps pour les X-men ..
Comment leur expliquer ... comment leur faire comprendre ... elles s'épargneraient bien des problèmes et bien des douleurs si elles arrivaient à la comprendre ...

Ororo se mit à pianoter sur son bureau tandis que la bande défilait.


Quoi que je fasse, je ne suis et ne serais jamais une X-Men, car j’ai préférée, je préfère et je préférerai toujours Caitlyn à eux.

Bien sur qu'elle l'a préférerait toujours c'était normale ... Amy ne le savait surement pas mais Ororo la comprenait bien plus qu'elle ne le pensait. Elle aussi avait choisi ... et c'était pas les X-men son choix mais le professeur ...

La suite fut plus dur à avaler .. Elle ne voulait pas devenir comme elle ... qu'est ce qu'elle sous entendait ...
être seule ... aigrie et méchante .. ou un chien de guerre ... Ororo n'appréciait pas du tout et de nouveau sa mâchoire se crispait et son doigt faillit appuyer sur le bouton ... si c'était comme ça qu'Amy s'excusait ...
Elle se reprit ... Warren venait de lui reprocher d’interpréter à tord ses sentiments .. Etait elle si puérile .. si infantile qu'elle n'était meme pas capable d'écouter jusqu'au bout ...


"fin du message"

La fin avait un goût amer, presque comme un abandon ... Amy allait elle laisser Cait ... c'était la pire des solutions, elles ne s'en relèveraient ni l'une ni l'autre .. pas maintenant .. pas aussi près de leur mariage ... de l'aboutissement de leur souffrance.

Ororo devait elle abandonner ... les laisser se planter ... C'était dur .. très dur ... Combien de fois devraient elles chuter .. Amy avait elle raison ... n'y aurait il aucun San Francisco pour elles ... aucun avenir que celui de la guerre et de la souffrance ...
Si la réponse était oui, alors elle-meme s'était battue pour rien ... Toute sa vie n'aurait plus aucun sens ... Quelle ironie ...
Etait elle entrain de détruite tout ce dont elle rêvait .. tout ce pourquoi elle s'était battue et se battait encore ..
et tout ça pour quoi ... montrer qu'elle était toujours là ... pour un orgueil mal placé ...
De nouveau cette porte ... allait elle la franchir ... faire ce fameux pas ...
Serait ce un abandon ou au contraire une victoire .... Si c'était une victoire elle avait un très mauvais goût ...

Son doigt enfonça la touche "efface" .. Elle l'avait écouté .... et maintenant ...
lui répondre ... la laisser ... en parler à Cait .... non elle ne la mettrait jamais volontairement dans une telle position ... Cait n'avait pas à choisir ... Elles devaient régler leur différent entre elles ..

Ororo eut un léger ricanement ... et se souvint d'une réflexion de son mari à leur début ... Il avait d'une certaine façon apprécier qu'elle n'ait plus de mère ... plus personne pour se mettre en eux ... et c'était ce qu'elle était entrain de faire ... voilà ce qu'elle était devenue : une mère jalouse qui refusait que sa fille s'envole avec l'amour de sa vie ....


* C'est dur n'est ce pas ...*
Cette remarque n'appelait pas de réponse ... Une fois de plus, il était là ... non loin ... Et lui allait elle la laisser grandir ... ou bien le faisait il sans qu'elle s'en rende compte ...
Amy et Cait n'étaient elles que son propre reflet ... sa propre vie qu'elle aurait pu avoir .... Ororo n'avait pas eu l'impression d'avoir à choisir ... mais ...

Elle alluma son ordinateur, ses doigts hésitèrent un moment avant de s'animer.


"j'ai bien eu ton message ... je ne sais que dire ... Il faut qu'on en parle les choses ont été bien trop loin ... "

mais quand .. ou .... les mots dits ne s'effaçaient pas si facilement ....

Elle soupira. De nouveau son doigt planait au dessus de la touche "efface" avant d'appuyer sur celle d"entrée" .. voilà .. plus de retour en arrière possible.
Elle n'avait pas eu le courage de lui parler ... pour ça internet était un avantage ...
Elle n'en retirait aucune satisfaction bien au contraire. Elle reporta son attention sur le parc ou des gamins jouaient insouciants et heureux ...
Que de paix alors qu'elle était si tourmentée ...
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}   Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe} Icon_minitimeVen 6 Sep - 12:43

Jeudi 6 Juin 2013 – 00 : 05 P.M.
Elle ne va pas tarder à sortir de classe, je pense ; j’avoue de pas être à mon aise, avant même la rencontre. J’espère qu’en cette fin d’année, ses élèves auront été sages, parce que s’ils l’ont déjà échauffée, je vais m’en prendre plein la gueule plus que je ne le mérite ; et comme je le mérite déjà beaucoup…

Elle m’a envoyé un mail, pour toute réponse à mon message téléphonique ; un mail ! Comme si je passais mon temps à les relever, mes mails, c’est Caitlyn la geek, de nous deux, et heureusement qu’elle m’a prévenue, sans quoi, il aurait fallut attendre samedi prochain pour mon relevé hebdomadaire du courrier électronique. Oui, j’ai une adresse mail, obligatoire de nos jours, m’enfin, c’est pas pour cela que je l’utilise. Je préfère le grand air, et contrairement à certain, la fenêtre ouverte sur l’extérieur, ce n’est pas ce que j’appelle le « grand air ». Enfin, selon ses propres mots, Ororo a bien reçu mon message, et ne sait que dire, mais elle voulait qu’on parle, les choses ayant été bien trop loin… le fait que je mette trois jours avant de venir la voir lui aura peut-être permit de savoir que dire, mais perso, je crains que cet évitement ne joue en ma défaveur. Caitlyn a dit qu’elle lui parlerait, et maintenant que c’est fait, c’est mon tour d’entrer en scène, en priant pour qu’on ne s’étripe pas outre mesure. Enfin…

Peu de choses sont capables de me faire stresser, mais Ororo Munroe en fait partie. Cela expliquant entièrement toute la préparation que j’ai utilisée pour cette rencontre ; tout aura un sens.

Chemise bleue, dans laquelle je flottais aux épaules malgré qu’elle soit un peu trop courte pour moi – une à Caitlyn – me permettant de combiner la couleur étroitement liée au rêve, à la sagesse et à la sérénité avec le partage lié à notre condition de couple, condition qu’elle n’appréciait pas la dernière fois que nous nous sommes prises le bec. Les rêves, nos rêves, les rêves que notre couple fait, les rêves que Storm n’avait pas acceptés lors de notre dernière altercation et même tenté de démolir à grands coups de mots ; la sagesse,  une sagesse dont je reconnais n’avoir fait preuve alors, et dont nous devrons faire preuve aujourd’hui pour parvenir à nous expliquer. La sérénité, une sérénité qui m’aurait été bien utile toute les fois où nous nous sommes confrontées en tant qu’X-Women, qui lui aurait été utile aussi d’ailleurs, et dont je m’engage par la présente à faire preuve… autant que faire ce peu. Car Dieu sait combien je peux être extrême, lorsqu’on menace Caitlyn ou ce qui nous unis, et même si mon aimée a discutée avec elle, je préfère montrer ma bonne volonté quant même, et je n’ignore pas les possibilités de nouveau crêpage de chignon. Le bleu est aussi parfois symbole de vérité, comme l'eau limpide qui ne peut rien cacher, ainsi je lui assure ma franchise, ma vérité que j’escompte lui dire d’une façon moins cruelle, cette fois.

Un survêtement marron, car la couleur de la terre est douce, rassurante et si presque maternelle, c’est sa neutralité qui m’intéresse. De norme, ma chevelure me suffit à retranscrire la douceur et le naturel de mon être, mais considérant notre passif conflictuel, je crois que cela ne sera pas de trop que d’en rajouter. Je ne viens pas chercher la confrontation, et je viens « telle que je suis », même si toute cette exposition sur mes choix pourrait conduire à penser que je planifie la rencontre, il s’agit pour moi de retranscrire par le langage non verbal ce que je suis et pourquoi je viens ; la plupart en feraient autant instinctivement, mais c’est ma spécialité que de décrypter le langage non verbal, alors comment m’en vouloir de l’utiliser consciemment ?

Foulard vert, aussi, car c’est une couleur apaisante, rafraîchissante et même tonifiante, associée à l'espoir et à la chance, de même qu’à leurs opposés l’échec et l’infortune, choses qui seront à l’ordre du jour de toute façon. Je viens pour lui expliquer mes espoirs, espoirs qu’elle a perdus ou plutôt auxquels elle a renoncés il y a longtemps déjà, et je viens pour lui faire cela en paix, calmement, mais je n’ai pas l’intention d’abandonner. Peut-être a-t-elle raison, peut-être est-ce que je cours à l’échec et l’infortune, mais je veux tenter ma chance.

Et bien évidemment, contre mon cœur, portée par mon cou, la croix que m’a offerte Caitlyn, il y a si longtemps déjà. Lui n’a pas de signification de couleur, juste de cœur.

Je l’attends à la sortie de la salle de classe, j’attends que ses élèves quittent son cours pour me retrouver seule avec elle, pour pouvoir parler. Je ne sais comment elle escompte prendre sa pause de midi, j’espère juste que je ne la dérangerais pas. Je prends quelques instants pour me remémorer ce que je lui ai dis, au téléphone, en face, de toute façon, c’est de l’ordre d’une ou deux secondes, ça ne ralentira en rien. Je revois avec une précision parfaite mes souvenirs, tant les images que les sons, comme s’ils avaient été filmé ; je revois ma cruauté, et ma sincérité. C’est vers la seconde que doit porter cette discussion, non vers la première.

- Que reste-t-il à dire, Ororo ? Les choses sont allées bien trop loin, oui, dans tous les sens. Je n’abandonnerai pas Caitlyn, mais je ne peux abandonner les X-Men. Vous expliquer ma vision de ces derniers permettra-t-elle de mettre un terme à notre désaccord ? Je ne le pense pas. Vous pensez que le seul moyen de préserver l’Institut et l’Idéologie de Charles Xavier est la violence, alors que je pense qu’il est notre dernier recours. Je me bats parce que je le dois, jamais je ne chercherai la bataille comme vous le faite. Je défends un idéal dont j’entends bien profiter, et je n’ai pas l’intention d’être une Sacrifiée de l’Histoire, je l’ai déjà dis. A quoi bon se battre pour une chose, si on ne peut pas la vivre ? Egoïste comme point de vue, je l’admets, mais je n’en changerais pas. J’escompte vivre ma vie et mes rêves, mêmes s’ils retourneront à la poussière, car en définitive, tout ne retourne-t-il pas un jour à la poussière ? Je sais que je perdrais un jour Caitlyn, je sais que le temps me la prendra, de façon violente ou pas, je me fais à l’idée comme je peux… mais cela signifie surtout pour moi que je dois construire tant qu’il est temps, vivre avec elle tant qu’elle est là. Pas au jour le jour, non, mais… à la vie. A sa vie. L’un de mes songes les plus récurrents nous voient l’une à côté de l’autre, elle ridée aux cheveux blanchissants, et moi inchangée par le temps, mais c’est un rêve, non un cauchemar, car ce que je ressens n’a pas changé. Ce n’est pas une sensation de perte, mais une sensation de se trouver à l’accomplissement de quelque chose. Mais pour accomplir quelque chose, il faut l’essayer. Vous avez dû sacrifier ce qui vous tenait à cœur, oui, et je conçois l’amertume  qui vous prend lorsque vous nous voyez avec Caitlyn. Vous tentez de la protéger, mais si j’ai apprit une chose, c’est que tous ceux qui tentent de nous protéger s’y prennent comme des manches. Nos frères respectifs se tirent une balle dans le pied là où nous tendre la main aurait suffit, et vous, vous tenter de nous empêcher de faire ce que vous considérer comme une erreur. Mais quelle erreur y a-t-il à aimer ? Vous avez abandonné votre mari pour le protéger, tandis que nous, nous sommes toutes deux X-Men, même si nous nous séparions, cela ne changerait rien, et la douleur de la perte ne serait que plus tôt, au lieu d’être plus tard. On souffrira de la perte de l’autre, oui, mais si nous avons vécu, si nous nous sommes aimées, on ne souffrira pas inutilement. Quant à un couple parmi les X-Men, qui nuirait à leur efficacité… C’est vrai, si Caitlyn est touchée, comme l’autre fois, je la ferais passer avant. Je n’ai pas l’intention de changer. Mais est-ce une raison de m’éliminer de l’équation ? Je ne pense pas. Les Summers-Grey devraient pouvoir plaider ma cause, non ? Peut-être savaient-ils faire la part des choses, je n’en sais rien, je ne les connais pas, mais vous, oui. Quant au fait que vous ayez affrontés, vous et votre mari, des tueurs à peine à l’adolescence… Je reste une adolescente, même si mon corps c’est porté à maturité à cause de ma mutation, et ce ne sont pas des tueurs que Caitlyn et moi devons affronter, c’est Sinistre. N’auriez-vous pas aimé avoir du soutien face aux tueurs ? Nous aussi, on aura besoin de soutien, face aux Maraudeurs. Et vous êtes l’un de ses soutiens affectifs les plus importants, Ororo. Il importe moins à Cait’ que vous soyez capable d’engloutir New York sous un raz-de-marée que vous soyez capable de la prendre dans vos bras lorsqu’elle sera triste ou perdue. Il m’importe moins que vous soyez la chienne de guerre d’un homme de paix, tant que vous êtes capables de vous comporter en mère avec elle.

Je fais une pause, enfin, mon introduction était trop longue, je le sais, je ne t’ai pas quittée des yeux une seconde, Ororo. Mais j’ai encore une chose à dire, avant que tu ne puisse chercher les mots pour me répondre.

- Nombre de choses ont changées, en très peu de temps, pour vous comme pour moi ; Caitlyn a ce don. Je m’excuse à nouveau de vous avoir craché mon venin à la figure, mais il y avait du vrai, sinon cela n’aurait pas fait si mal. Si vous êtes disposée à discuter de ce vrai, franchement mais plus posément, je suis à votre disposition. Si vous préférez attendre encore, ou si le temps vous manque, soit, je n’escompte pas m’en aller de si tôt. La seule chose que je ne laisserai pas, c’est le silence et les ombres se poser sur ce problème, car j’ai apprit combien il est meilleur de parler que de ce taire, car même si c’est prendre le risque de se faire souffrir, cette souffrance n’est pas inutile. Je ne crois pas tout connaitre de l’amour, mais j’en apprends tous les jours, et cela fait partit de la chose, l’amour est un apprentissage perpétuel, à mes yeux.

Je ne suis pas restée aussi neutre que je l’aurai voulut, durant mon discours ; mes bras ont imagées mes paroles, comme toujours, et mes changements d’appuis étaient presque aussi nombreux que mes changements de sujets, alors même que j’aurai put essayer de bloquer tout cela, pour vous parler franchement, tout en laissant paraitre mon stress. Mais il semblerait que je me perde dans cette confiance que j’affiche, ou bien que lorsqu’il s’agit d’amour, de rêves et de Caitlyn, cette confiance se raffermisse. Oui, je crois que c’est cela.

J’ai peur de vous, Ororo, mais mon amour pour Cait’ est plus fort que cette peur. Il est plus fort que tout le reste.
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MessageSujet: Re: Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}   Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe} Icon_minitimeDim 8 Sep - 11:45

(jeudi 6 juin - 11H59)

"bien et donc pour demain je veux que vous finissiez la carte et lisiez le chapitre suivant. "

avec une précision d'horloge suisse son cours se terminait exactement lorsque la sonnerie retentit. Ce fut l'habituel brouhaha de voix, de chaises déplacées, de téléphones rallumés .. bref la cacophonie des jeunes élèves. En plus il était midi et les jeunes ventres sur patte grognaient de faim ...
Ororo les regarda avec chaleur. Ils sortaient par petits groupes sur un "au revoir Madame" ou lui souhaitant un "bon appétit" pour les plus téméraires.
Elle se rassit à son bureau pour ranger ses papiers. Elle détestait le désordre et prenait toujours soin de remettre ses cours pour qu'ils soient rapidement prêts.
Un mouvement attira son oeil, elle pensa qu'un élève avait oublié quelque chose mais la voix était plus mature et surtout elle l'identifia de suite .. Amy ...
{que voulait elle encore .... } pensa t elle avant de se rappeler qu'elle lui avait proposé une discussion.
A vrai dire Ororo pensait qu'elles se seraient parlées dans son bureau et non pas dans une salle de classe où n'importe qui pouvait rentrer ...
Amy avait elle donc si peur d'elle ... à moins que ça ne soit qu'une manœuvre, une façon de la coincer .. Amy pensait elle qu'Ororo se maitriserait devant les enfants .... possible mais pas certain ...
Elle finit par lever la tête et la détailla. Sa tenue semblait classique, rien d'extravagant.
Malheureusement la jeune femme n'aurait pas pu se montrer plus maladroite qu'en débutant son monologue aussi rapidement.
Ororo sentit sa mâchoire se crisper .. meme pas un bonjour .. rien. Tel un robot elle débitait sa litanie. Pour éviter une nouvelle colère qui ne ferait que l'amener à de nouvelles paroles blessantes elle ferma les yeux et se pressa le haut du nez, inspirant le plus profondément possible.
Amy était sensée venir s'excuser mais ses paroles étaient de nouvelles attaques .. du moins c'est ainsi qu'Ororo les ressentait.
Une phrase l'interpela parmi tout ce charabia.


Je reste une adolescente, même si mon corps c’est porté à maturité à cause de ma mutation, [...]

mais Amy continuait
[...] Et vous êtes l’un de ses soutiens affectifs les plus importants, Ororo. Il importe moins à Cait’ que vous soyez capable d’engloutir New York sous un raz-de-marée que vous soyez capable de la prendre dans vos bras lorsqu’elle sera triste ou perdue. Il m’importe moins que vous soyez la chienne de guerre d’un homme de paix, tant que vous êtes capables de vous comporter en mère avec elle.

Puis elle fit enfin une pause ... Ororo rouvrit les yeux mais Amy n'avait pas fini ....

Je m’excuse à nouveau de vous avoir craché mon venin à la figure, mais il y avait du vrai, sinon cela n’aurait pas fait si mal.

De nouveau la maladresse totale ...

 Si vous êtes disposée à discuter de ce vrai, franchement mais plus posément, je suis à votre disposition. Si vous préférez attendre encore, ou si le temps vous manque, soit, je n’escompte pas m’en aller de si tôt.

Alors là elle dépassait les bornes ... ... Décidément Amy avait beau être une fine psychologue aujourd'hui elle avait tout faux .. vraiment tout faux.

Ororo attendit une bonne minute avant de prendre la parole afin de retrouver un semblant de calme mais ses yeux ne pouvaient cacher ses sentiments et la colère prédominait.
Elle se leva et prit une chaise qu'elle posa à coté du bureau avec une certaine rudesse. Se rasseyant elle la montra à Amy


"bonjour (elle appuya sur le mot) Amy je t'en prie assieds-toi " son ton était glacial .. encore plus froid que le pôle nord lui meme. La politesse ou plutôt l'absence de politesse était quelque chose qui l'agaçait au plus haut point. Amy se disait adolescente elle allait donc lui parler comme à une enfant mais qu'elle ne vienne pas s'en plaindre par la suite.
Ororo attendit qu'elle se soit assise avant de poursuivre.
"Bien, tu veux parler, parlons. Tu te dis "qu'une adolescente" mais tu veux une vie à toi, avec Caitlyn et un travail comme une adulte ... Il va te falloir choisir ma grande car les 2 sont impossibles. Maintenant si tu veux que je te considère et parle comme à une adolescente, je n'y vois aucun inconvénient mais ne vient pas te plaindre par la suite. Sache que je ne tolèrerais ni l'insolence ni l'irrespect, et plus jamais tu ne me parleras comme tu l'as fait durant cette réunion devant les autres X-men.  "

Elle était dure, elle le savait mais Amy devait choisir .. Elle ne pouvait avoir les avantages de l'adolescence (notamment une certaine dose de clémence) et celle de l'adulte (c'est à dire une vie avec Caitlyn)
Elle reprit d'une voix plus douce. Elle avait dit ce qu'elle avait à dire et s’entêter dans la colère serait stupide et elle n'était pas stupide. De plus une certaine lassitude se faisait sentir ... Elle était comme l'orage, parfois brutale et violente mais cela ne durait jamais bien longtemps.

"Mais tu as cependant raison sur un sujet : nous n'avons pas la meme vision de l'idéologie de Xavier et nous ne l'aurons jamais. Et sur ce point je te dois des excuses. T'imposer ma façon de voir n'était pas bien de ma part. De plus avec le recul je pense que loin de s'opposer, nos visions se complètent .. ou finiront par se compléter. "

elle laissa un bref silence. Si Amy pouvait débiter son laïus d'une traite elle-même en était incapable.
L'amour .. quoi en dire ... Ororo refusait de parler de sa vie privée et de ses rêves perdus avec Amy .. peut être était ce une erreur .. Devait elle se montrer plus humaine ... surement ...


"j'ai fait une promesse à Cait et je te la renouvelle. J'ai compris que quoique je fasse et quoique j'éprouve, vous protéger totalement est impossible à moins de vous mettre sous un globe. Je vous laisserais donc prendre vos propres décisions et faire vos propres erreurs mais en échange je veux juste ma place ... et ne me demande pas de ne pas m'inquiéter pour vous c'est impossible .. Voila c'était dit ... que rajouter .. rien .. Elles pourraient discuter des heures et des heures sans parvenir à réellement se comprendre. Amy manquait d'expérience et Ororo avait perdu la fougue de la jeunesse ... Il y avait cependant d'autres choses qu'elle voulait aborder avec Amy, des choses qui lui semblaient plus "importantes" que leurs différents ... ou qui finalement était peut etre la base du problème ...
Il y autre chose dont j'aimerais te parler .. en fait il s'agit de deux choses : Tout d'abord ... "

des voix leur parvinrent du couloir, Ororo se leva et ferma soigneusement la porte. Leur conversation était strictement privé. Elle se rassit et reprit

"je disais donc : tout d'abord j'aimerais que tu comprennes que meme si nous sommes des X-men pour le reste de notre vie, il y a un temps pour tout. Il faut qu'avec Cait vous arriviez à compartiment ce temps. Lorsque nous sommes en réunion X-men, il y a des règles à respecter. Beaucoup nous compare à une organisation paramilitaire et c'est le cas .. c'est comme une réunion de professeurs .. ou n'importe quelle réunion de travail ... Il n'y a pas de place pour le plaisir ou quoique ce soit d'autre ... Je ne tolères pas que mes élèves s'embrassent pendant mes cours ou les quittent sans raison et je ne tolères pas que mes X-men le fassent pendant les réunions ... Suis je bien clair ?
Par contre ce que vous faites dans votre chambre vous appartient totalement. Je doute que tu apprécies que je me pointe chez vous pour parler des X-men ... et bien dit toi que je ressens la meme chose ...  
Quand à la deuxième, il s'agit de ta passation et de celle de Cait. Je veux que tu saches que je suis contre cette méthode que je juge barbare et inefficace. Tu penses que j'en suis l'une des instigatrices et bien c'est totalement faux. Je n'étais meme pas là.  Peut être vas tu me considérer autrement maintenant mais sache que pour moi être un(e) X-man/woman ne se décide pas sur une épreuve sans autre choix que la mort ou l'échec ... .. voilà je voulais que ça soit clair. Cela ne remet rien en cause je te rassure. Tu as l’étoffe d'un X-men Amy ...  "


voilà c'était dit .. qu'allai(en)t elle(s) faire maintenant ... Ororo était sereine .. bien plus que tous ces derniers jours ...
Les choses ne s'arrangeront peut être pas mais au moins elles étaient dites ...
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}   Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe} Icon_minitimeMer 18 Sep - 22:48

Est-ce du dégoût ? Du dégoût pour moi, Ororo ? Ma personne ou mes actes ?  Et cette colère ? Venue de pensées désagréables ou fruit de ma simple présence ? Je ne peux que contempler, déduire, comprendre, je ne sais jamais réellement, je constate juste, et ce que je constate n’est pas encourageant. Mais je le fais, quant même, pour vous, pour moi ; pour Caitlyn. Qu’elle n’ait pas à devoir choisir. Je suis prête à vous supporter, car même si nos visions différents, même si vous me méprisez et me haïssez, je l’endurerai tête haute tant que vous êtes bienveillante et présente pour celle que j’aime.

Mes paroles déclenchent une nouvelle ire, est-ce là la seule réaction que vous avez à l’adversité ? La bagarre ? La confrontation ? N’êtes-vous qu’une femme remplie de haine et d’aigreur ne défendant pas un idéal de paix mais l’homme qui le prône ? J’aimerai que ce ne soit pas le cas, mais je crains que ce ne soit là que ce que j’observe de vous, malgré cette vision faussée sur votre personne dont je dispose. Oui, j’ai conscience que les opposés d’un même spectre n’auront jamais de vision objective l’un de l’autre, mais pourquoi faudrait-il que cette opposition ce fasse dans la violence ? Dans la haine ? J’ai mérité votre dégoût, votre mépris même, je le conçois, mais… y a-t-il seulement une chance que je change cela un jour, ou suis-je à jamais enfermée à ce rôle ? Caitlyn vous considère comme membre de notre famille, comment faire face à une telle haine ? Nous nous disloquerons, et elle sera entre nous deux ; ma famille de sang est une experte dans ce genre de… guerre. J’aimerai tant échapper à cela ici, et surtout, je veux que Caitlyn n’ait pas à supporter ce fardeau.

Je vous laisse le temps d’organiser vos pensées, je sais à quel point cela peut être long, et je ne dis plus rien, car c’est votre tour. Non, je n’ai pas plus rien à dire, mais les temps de paroles, à défaut d’être comptés, devront s’alterner, pour qu’il y ait un échange.

"Bonjour"

- Eub… bon…

Oh la conne ; sors de tes pensées un peu, Amy de Lauro, tu passes à côté des bases, là, et à cheval comme est Ororo sur la politesse, c’est un imper dont tu te passerais bien. Remarque, c’est peut-être rassurant, si c’est pour ça qu’elle s’est énervée et non pour ma simple présence.

"Amy je t'en prie assieds-toi."

Je ravale ma salive avec difficulté, et j’obéis docilement ; on va essayer de limiter les conneries, vu comme je suis bien partie… Je suis droite sur ma chaise, on aurait put m’y ligoter que ma position n’aurait pas bougée, et je pense à la contraction de mes bras qu’à défaut de pouvoir me plier, je suis encore capable de me tasser.

Oui, je veux parler, je veux vous parler, pour essayer d’améliorer les choses, mais je ne veux pas vous forcer la main, ça ne ferait que les empirer. Oui, je ne suis qu’une adolescente, ou plutôt une adulescente, si on doit prendre les mots au premier degré, comme cela a l’air d’être le cas. Je veux ma vie, je veux mon indépendance, n’est-ce pas là la définition même de l’adolescence ? Faire un choix… considérant ce qui c’est passé la dernière fois que j’ai dû faire un choix en votre présence… les deux sont impossibles, tout est impossible, à vous écouter. Le bonheur avec Caitlyn est impossible, la vie normale est impossible… Avez-vous essayé, au moins ? Si oui, êtes-vous incapable de penser que d’autres peuvent réussir là où vous avez échoué ? Ce n’est pas de la colère, c’est de la tristesse, de l’amertume. Caitlyn vous a parlé mais je n’ai pas l’impression que vous ayez entendue. Je peux le comprendre, je suis parfois sourde aussi, cependant, cela signifie qu’on ne fera qu’envenimer les choses, une fois de plus.

"Maintenant si tu veux que je te considère et parle comme à une adolescente, je n'y vois aucun inconvénient mais ne vient pas te plaindre par la suite."

Je détourne le regard, car je sens venir les choses grosses comme votre finesse habituelle, Ororo. On vous ouvre une porte, vous sortez le maillet de démolition pour essayer de passer au travers du mur juste à côté. Non, que vous ne tolériez ni l’insolence ni l’irrespect, je le comprends, et vous avez raison, mais vous ne l’avez pas déjà toléré la dernière fois, et si je suis ici pour m’excuser, c’est bien parce que je suis d’accord avec vous sur ce point, et votre bon droit dans l’affaire. Je sais que je n’aurais pas dû parler ainsi durant la réunion, je sais pas pourquoi j’ai été aussi dure, car après tout, je l’ai été suffisamment pour vous faire fuir. Est-ce pour cela que vous ne m’aimez pas à ce point ? Parce que je vous ai fait tourner les talons devant « vos » X-Men ?

Je crois que toutes les excuses du monde ne suffiraient pas à vous apaiser. La seule chose qui le ferait, se serait que je rentre dans le rang et que je fasse exactement ce que vous voulez que je fasse. Vous vous projetez sur moi, mais au lieu de projeter ce que vous n’avez pas eut, vous voulez que j’ai à mon tour ce que vous avez eut, c'est-à-dire : rien. Je dis non.

"Mais tu as cependant raison sur un sujet : nous n'avons pas la même vision de l'idéologie de Xavier et nous ne l'aurons jamais. Et sur ce point je te dois des excuses. T'imposer ma façon de voir n'était pas bien de ma part. De plus avec le recul je pense que loin de s'opposer, nos visions se complètent… ou finiront par se compléter."

Je suis surprise, enfin, intellectuellement parlant ; je ne m’attendais pas à cette consession, mais du coup, je vous devrais théoriquement de nouvelles excuses pour des pensées parmi les précédentes ; heureusement, à mal en pensée, excuses en pensée, la loi du silence et des non-dits.

"J'ai fait une promesse à Cait et je te la renouvelle. J'ai compris que quoique je fasse et quoique j'éprouve, vous protéger totalement est impossible à moins de vous mettre sous un globe. Je vous laisserais donc prendre vos propres décisions et faire vos propres erreurs mais en échange je veux juste ma place… et ne me demande pas de ne pas m'inquiéter pour vous c'est impossible…"

Mon regard se rallume et un petit sourire fleurit sur mes lèvres ; oh, il y a un instant de honte à cause des dernière paroles, et de celles que j’ai dites, mais pour le reste, c’est surtout l’espoir. Caitlyn a réussi là où j’aurai toujours échouée, et comme pour cette connerie de City Clerc of New York, on a droit à notre mariage ! Je me redresse sur la chaise, me remettant droite alors que mes yeux brillent ; je suis prête à encaisser les deux choses dont vous voulez me parler, Ororo, parce que vous avez retirée votre ombre de celle qui me tenait le plus à cœur.

Premier point : nous sommes des X-Men, c’est notre malédiction. Je crois que c’est plus un défi à relever qu’une fatalité, je pense qu’on peut arriver à être heureuses et à être X-Women, même si ce n’est que temporairement. Nous n’avons vécu notre bonheur qu’ainsi, de toute façon, entre deux tempêtes, à essuyer les plaies ; que vous nous disiez que cela continuera ainsi, c’est pas mon problème, parce que ça nous empêchera pas d’essayer de transcender tout ça. Le temps pour tout et compartimenter le temps, c’est un compromit, ça, non ?

Vous en venez à compromiser, Ororo, avec moi qui plus est ; craignez-vous donc que la rencontre entre la force innarétable que vous êtes et l’obstinée inamovible que je suis ne conduise vers un schisme comme en a parlé Rachel ? Ou est-ce l’influence de Caitlyn, qui vous pousse à comprendre que tout n’est pas blanc ou noir ?

Par contre, ce qu’on fait dans notre chambre nous appartient totalement… et dans le parc ? La voiture ? Sur les toits ? Dans… le bureau de Xavier lorsqu’il est en conférence ? Non ça on n’a pas encore essayée, mais ça m’est passé par la tête un nombre incalculable de fois.

Et nous, je n’apprécierai pas qu’on vienne nous interrompre pour nous parler des X-Men… ou de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. Mais j’ai un avantage, une magnifique invention nommée : le verrou !

"Quand à la deuxième, il s'agit de ta passation et de celle de Cait."

Si j’ai brièvement put m’envoler vers un avenir meilleur, plein d’espoir et d’une dose non négligeable de fantaisie naïve, me vola brutalement replongée dans notre passé. J’écoute justifications et les avis, mais mon visage se ferme et mon regard se perd. Des paroles réconfortantes, mais rien de plus que des échos dans un abime, désolée de vous le dire, Ororo, mais c’est bien trop tard pour cela. Je clos les yeux, alors que j’ai besoin de concentration pour ce qui va suivre. J’écoute toujours, nulle inquiétude là-dessus, je suis capable de faire plusieurs choses en même temps, mais la tâche que j’accomplie là est difficile, tant physiquement que moralement.

"Tu as l’étoffe d'un X-men Amy…"

- Merci de le penser… mais… je dois vous montrer quelque chose…

Combien de temps cela va me prendre ? Cinq minute ? Six ? Sept ? Pas plus, je pense. Sept minutes pour perdre dix ans, n’est-ce pas monstrueux ? Sept minutes pour que mes traits fins et sculpturaux redeviennent juvéniles, pour que mes formes de femme retournent à celle d’adolescente en pleine puberté. Sept minutes pour passer de 169cm à 157, pour passer de 53kg à 47,5, pour retrouver toutes ses marques enfantines qui me caractérisaient jadis. Sept minutes pour que mes fringues deviennent trop grandes, et pour que, lorsque j’ouvre à nouveau les yeux, mes pupilles soient redevenues de leur marron originel.

Je pousse un long soupire une fois cette effort terminé, et je vous regarde, Ororo. Je vous regarde avec tristesse, épaules basses, et je cherche mes mots. J’ai tant de masques, j’ai tant de comportement, mais celui-ci, l’avez-vous jamais vu ? Comprenez-vous à présent ?

- Je…

Même ma voix est différence, ça me trouble rien que de l’entendre à nouveau. J’ai exhumé un passé que j’avais enterré, Ororo, et il fait mal, rien que de le porter. Je croise mes mains sur mes genoux, enfant en train d’avouer sa bêtise à son parent.

- J’étais ainsi… c’était moi… avant que je rentre dans cette salle. Avant que… je posse mes limites là où elles n’auraient jamais dût y arriver. Lorsque je parle de la passation, c’est l’ensemble des X-Men que j’accuse, vous n’étiez pas là, ni pour en être une instigatrice, ni pour voir ce qui s’y est passé. Etre X-Women, avec Caitlyn, c’était… pas ça. Pas pour nous. C’était un vœu qu’on a fait ensemble, celui d’aider notre prochain, celui d’être comme Jub, notre Cap’tain. C’était un rêve, celui d’être des héroïnes, des bienfaitrices. On nous a brisé ça de la pire des manières. Je n’ai pas le potentiel d’être une X-Woman, pas ainsi, pas dans ce corps de… d’adolescente. J’avais l’étoffe, peut-être, j’avais le cœur, ça oui, mais je n’avais ni les capacités, ni les pouvoirs. J’ai muté. J’ai atteins mes limites, je me suis mutilée pour les dépasser. C’est comme cela que ça marche, et que ça marchera toujours. Le temps ne me tuera pas, mes pouvoirs, oui. Ils ont fait de moi… ce que vous connaissez, mais vous n’avez jamais vu d’où je suis partie. Vous n’avez jamais vu la petite naïve qui passait ses matinées à faire bronzette dehors pour faire de la photosynthèse, ignorante qu’une fois qu’elle avait atteinte la masse maximum, ça ne servait plus à rien. Vous n’avez jamais vu la gamine qui faisait de l’escalade avec Jub pour réussir à faire de ses… ailes, quelque chose de plus que des petits tubas à peine plus grands que sa propre gorge. Vous n’avez jamais vu l’adolescence qui, pendant des semaines, a essayé de faire sa première fois avec celle qu’elle aimait, finissant complètement paralysée parce qu’elle n’y arrivait pas. Vous n’avez pas vu l’enfant qui se tenait en boule dans les flammes de Mutant Town, ou celle qui c’est faite massacrée durant la tentative d’enlèvement au Met.

Je me tais, prenant une grande inspiration et fermant les yeux, alors que je retourne le couteau dans une plaie qui ne s’est jamais véritablement fermée. Tout recommence à changer. Je vieillis, je redeviens qui je suis devenue, qui Caitlyn a apprit à aimer physiquement, qui les X-Men ont forgée, qui j’ai apprit à accepter, dans les larmes et la douleur, comme d’hab’. Mes Sanguis guérissent mon corps, comme toujours, mais les plaies de mon esprit ne se ferment jamais réellement.

- Je crois que ce qui est le pire, c’est que malgré le sacrifice que j’ai accomplit pour devenir X-Woman, c’est le fait que ce ne soit pas cela qui m’ait permit de l’être. J’ai peut-être l’étoffe d’une X-Men, mais je ne le suis pas. Pour les X-Men, tuer est un dernier recours, l’une de nos devises est même « les X-Men ne tuent pas », même si elle est complètement fausses. Nous devons tuer en dernier recours. Moi… on m’a offert le choix, sacrifier ma vie ou celle de quelqu’un d’autre. Tous les X-Men, toi, Caitlyn, Jubilee, vous avez tués parce que vous n’aviez pas le choix, pour défendre vos vies, vous avez accomplit un sacrifice. Moi… j’ai fais le choix de tuer, pour préserver la mienne. Et on m’a placé au même rang que vous. C’était qu’une illusion, hein ? C’est ça l’excuse ? Non, la victime était une illusion, mais le choix, il a été bien réel. Si je vous disais que j’ai tué, depuis ? J’ai mit une balle dans la tête de Sébastian alors qu’il venait tenter de m’empêcher de traquer les Maraudeurs pour venger Caitlyn et mourir en essayant. Il a voulut me démontrer que j’étais pas capable de le faire, il m’a donnée l’arme, il l’a mise contre son crâne, et j’ai appuyé. J’ai répandue sa cervelle sur la neige, de sang froid, sciemment. Il était sans défense, il offrait sa vie pour me démontrer que j’avais tord, et je l’ai prise. J’ai été capable de faire des choses dont les simples souvenirs me donnent envie de vomir, mais ça, c’est le seul choix que je n’ai pas fait uniquement pour venger Caitlyn, ça, ce n’était pas un sacrifice consenti de ma part. C’était juste de la monstruosité, pure et simple. Et pourtant, c’est ce choix qui a fait de moi… une X-Men.

- En vérité, je vous le dis, Ororo, je ne suis ni une adulte au sens où je l’entends, ni une adolescente au sens où vous l’entendez. Je vous ai déjà donnée mon adolescence, je l’ai déjà donnée à la Cause, plus exactement, aux X-Men, mais… je suis pas assez mature pour être réellement une adulte. Je ne veux pas des désillusions de la vie, je ne veux pas regarder ce que je n’ai pas accomplit plutôt que ce que je peux accomplir. Je veux rêver, je veux espérer, je veux croire, je veux aimer, je veux penser que demain sera peut-être meilleur qu’aujourd’hui, pas son égal. Je ne veux pas que ma vie soit une succession de jours qui se ressemblent tous, qui sont tous gris. Je veux y mettre de la couleur, la couleur de la joie, de l’amour. Vous voulez me ficher dans une catégorie, adulte ou adolescente, pour pouvoir me traiter comme une norme, comme une anonyme de la masse, mais j’ai passée ma vie dans cette masse, et aujourd’hui c’est fini. Alors que faire ? Si j’avais la réponse, je ne tenterai pas de me conduire comme une adulte, je ne tenterai pas de me montrer juvénile comme je devrais l’être, j’essaierai d’être qui je suis. Mais y’a que trois personnes avec qui j’y arrive, Caitlyn, Jubilee et Emma. Y’a qu’avec elles que j’ai pas peur qu’on me dise que je devrais être plus l’un ou l’autre. Que je devrais êtes l’un ou l’autre.

- J’ai plus que conscience que je n’aurais jamais dû vous dire ce que je vous ai dis à la réunion, ou tout du moins, ni en cette formulation ni en cet instant, et je ferais mon possible pour que cela n’arrive plus jamais. Je tenterai de compartimenter mon temps, mais mes sensations et mes émotions sont bien plus puissantes que les vôtres, et il est des choses que je dois me retenir de faire, de façon consciente, parce que tout se déclenche en moi avec plus de force que cela ne le devrait. Au début, un simple baisé de Caitlyn suffisait à ce que j’ai envie d’elle, et quant on a emménagées… non en fait, vous ne voulez pas savoir. Et ça s’amplifie encore lorsque je deviens « Berserker », comme l’autre fois. J’essayerai, cependant, mais ça ne viendra qu’avec la pratique, non la théorie. Ne nous mettez pas à côté en salle de réunion… ni en face… mettez-vous ou mettez Emma entre nous, ça calmera forcément les ardeurs… Enfin Bref.

- Pour nos visions de l’idéologie… Je pense que nos visions ne se complèteront jamais, mais nous prônons l’acceptation de l’autre, n’est-ce pas ? Alors pourquoi n’arriverions-nous pas à accepter que cet autre ait une vision différente de la notre ?

- Enfin, pour la promesse… je vous dirais simplement merci. J’ai accomplit plus de sacrifice pour les X-Men qu’on ne le pense, mais je ne sacrifierai jamais Caitlyn ou mon bonheur avec elle. Non, vous ne pouvez pas nous protéger, même le Phénix ne peut pas nous protéger, mais est-ce réellement un besoin ? Vous voulez une place que vous avez déjà, Ororo. Une place que vous devez simplement mériter, et je pense que vous la méritez. On ne peut pas demander à quelqu’un de ne pas s’inquiéter, parce que dès qu’il y a des sentiments, on s’inquiètera toujours. Je le sais, le destin ne nous l’a que trop apprit.


Je m’arrête, je respire, et une fois de plus, je n’adosse à nouveau, me redressant complètement. Je vous fais face, Ororo. Je vous fais face l’âme mise à nue, ou presque, car il est des recoins de mon âme que je préfère laisser à jamais caché, à jamais enchainé, même si vous en avez aperçut un fragment, ce même fragment qui nous a conduites ici. J’avale ma salive, une fois de plus, cependant. Puis je conclue.

- Pardonnez-moi d’avoir autant parlé, pardonnez-moi mon manque de politesse de tout à l’heure, aussi ; quant je suis dans mes pensées, certaines choses de bases m’échappent, car elles sont traitées comme « hors sujet », si vous voyez ce que je veux dire. Je… je crois que vous avez la même capacité que moi, celle à tout comprendre de travers, j’espère que ce que je vous ai dis, vous le comprendrez comme il doit être, comme j’aimerai qu’il soit. Sachez cependant que très peu peuvent voir ce vrai visage que je vous ai dévoilé aujourd’hui, très peu sont autorisés à entrevoir au-delà de mes masques, et encore moins sont capables de voir cela de façon courante. Vous savez, vous avez le choix, désormais : le choix de voir soit Amaranth, cette créature bio-améliorée qui c’est forgée dans la peur de ne pas être à la hauteur de ce que les X-Men attendaient d’elle, soit Teresa, une jeune femme qui entre à peine dans l’âge adulte et qui a eut le malheur de grandir trop vite. C’est votre choix.

Et étrangement, je ne sais pas lequel vous allez choisir. Accepter « Teresa » c’est renoncer à vouloir exploiter au maximum les capacités d’Amaranth pour le bien de la cause des X-Men, et accepter « Amaranth », c’est renoncer à voir cette fragilité et cette inexpérience qui sont pourtant tant des qualités que des défauts, et qui risquent de rejaillir de la pire des manières. Un choix cornélien ? Non, une simple question qui pourrait se traduire par « qu’attendez-vous de moi ? ». Quelque soit votre choix, Ororo, je suis et je resterai les deux, c’est une question de privilégier l’une ou l’autre. Mais selon comment vous me percevrez, notre relation différera.

Je décroise les doigts et me tape sur les genoux, comme si je terminais une séance de psychologie, dont je suis la patiente, ce qui n’est pas loin d’être le cas, d’ailleurs.

- Avez-vous quelque chose à dire, ou puis-je fuir loin de vous pour ne pas connaitre votre jugement face à… tout ce que je viens de dire ?

Trop de confiance en soit tue la confiance en soit, mécanisme de défense basique ; je suis une personne qui doute et qui a besoin d’être rassurée, constamment. J’ai peur d’être abandonnée par ceux que j’aime, j’ai peur de les décevoir parce que je crois que si je ne suis pas exactement comme ils l’attendent de moi, ils se désintéresseront et finiront par faire comme mes parents, ou plutôt ce que j’ai toujours cru que mes parents avaient fait. Tout est basé là-dessus, et très peu de personnes sont au-delà de cette règle. Les trois qui me voient telle que je suis, et peut-être Sébastian, aussi, même si ça me fait mal au cul de le dire.

- Vous n’allez pas me laisser aller faire la politique de l'autruche, n’est-ce pas ?


Dernière édition par Amy de Lauro le Dim 9 Fév - 18:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}   Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe} Icon_minitimeSam 21 Sep - 9:50

Divers émotions passèrent sur le visage d'Amy tandis qu'elle lui parlait. Droite sur sa chaise comme une enfant fautive elle s'adoucit lorsqu'Ororo lui parla de Cait mais se referma aussi tot à l'évocation de la passation. Décidément cet événement avait marqué la jeune femme et pas en bien ..
Puis  Amy se "transforma" ou plutot redevint ce qu'elle était censé être ... une adolescente.
Ororo passa de la surprise à la tristesse, une profonde tristesse pour cette enfant qui avait été blessée voir mutilée, à qui on (les X-men) avait amputé une partie d'elle-meme. C'était injuste, Amy avait tout à fait le droit d'etre en colère.
Encore une enfant brisée ... tout comme Cait meme si ce n'était pas de la meme façon. Ororo comprenait mieux pourquoi elles s'aimaient, elles se soutenaient.
Deux fillettes à qui la vie n'avait pas fait de cadeau ... Deux enfants qui se retrouvaient perdus. Et elle .. l'adulte, la "raison" , la mère allait devoir faire avec ...
Pourquoi n'avait elle pas pris le temps de discuter avant "l'affaire" .. le manque de temps, possible ...
le manque d’intérêt ... Elle n'en savait rien.
Contrairement à Cait, elle n'avait pas cherché plus loin que ce qu'Amy avait bien voulu lui montrer .. c'est à dire rien à l'époque ... pourquoi ...
Le feeling ... Amy semblait si .. sur, si adulte, elle ne semblait avoir besoin de personne contrairement à Cait ... ou du moins elle ne le montrait pas ...
Cait et sa maladresse attendrissante .. La différence était là en partie ... Ororo avait de suite apprécié Cait ...
Elles étaient intelligentes toutes les 2, très intelligentes meme mais Cait ne le montrait pas contrairement à Amy ... Etait ce ce sentiment de supériorité dont elle faisait preuve (inconsciemment peut être) qui énervait tant Ororo ... surement mais c'était injuste .. vraiment injuste et elle s'en rendait compte.

Amy lui expliqua ensuite son "choix" : tuer ou perdre la vie ... comment un tel choix avait il pu lui être imposé ...
Elle avait tué pour elle-meme et pas pour un/une autre ... C'était simplement ça qui la mettait dans un tel état ... qui la rendait soit disant différente des autres X-men ... quelle bêtise ...
Elle avait fait un choix, à un moment donné, dans des conséquences particulières ... le referait elle maintenant ????

Ororo soupira .. pauvre Amy ... comment ne pas être perturbée avec tout ça ... Pas vraiment adulte ni plus adolescente ... forcée à faire un choix qu'elle n'était pas prête à assumer ....

Elle rêvait du prince charmant .. ou plutôt de la princesse et elle voulait y croire, elle y croyait de toutes ses forces malgré l'adversité. Etait ce remarquable ou stupide ... Cela dépendait simplement du point de vu ou l'on se plaçait.

Elle s'excusa encore et encore mais Ororo lui avait pardonné depuis bien longtemps .... Elle ne lui avait simplement pas dit ...  


Vous savez, vous avez le choix, désormais : le choix de voir soit Amaranth, cette créature bio-améliorée qui c’est forgée dans la peur de ne pas être à la hauteur de ce que les X-Men attendaient d’elle, soit Teresa, une jeune femme qui entre à peine dans l’âge adulte et qui a eut le malheur de grandir trop vite. C’est votre choix.

Quel étrange choix ... voir Amaranth c'était avoir une puissante X-woman à ses cotés mais ... Teresa que devenait elle ... que deviendrait la fillette perdue ...
mais si elle choisissait l'enfant que deviendrait l'X-woman ... et l'Institut ... les autres enfants ...
Privilégier un et abandonner les autres  .... ou bien sauver la centaine au détriment d'un ...
comment choisir .. comment meme Amy pouvait lui demander ça ...

Ororo la fixa un long moment alors qu'elle avait fini ...  
Elle soupira, depuis le début elle avait eu tout faux, elle était jalouse, tout simplement jalouse ... Que s'était stupide ... Que s'était immature ...
Elle savait ... elle savait qui elle allait choisir ... et pourquoi ...
Elle en avait marre, elle était fatiguée d'avoir à choisir encore et encore, d'avoir à résoudre tant de problèmes, d'avoir à se battre ... elle ne voulait plus ... pas avec ses ami(e)s. Elle ne voulait plus être seule ...

Elle sourit à Amy, le sourire d'une mère, le sourire qu'elle donnait volontiers et si facilement à Cait elle l'offrait à Amy


"les deux Amy ... je choisis les deux. Je vais aider Teresa à devenir la jeune femme formidable qu'elle promet d'etre et la X-woman puissante et redonner à Amaranth son enfance perdue.  Oublies tout ce que je t'ai dit .... Aime Caitlyn de tout ton coeur, aime là comme jamais personne ne l'a aimé ... Profite d'elle et de tous ces petits moments ... Vis ces instants car ils sont précieux et ne reviennent jamais. Ne fuis plus ni devant moi, ni devant qui que ce soit ... Affronte les problèmes la tête haute et surtout ne renonce jamais .... "

Ororo se leva et posa sa main sur l'épaule d'Amy "ne t'excuse plus, je suis aussi fautive que toi. Je suis fatiguée de tout ça ... Je ne veux plus me disputer ni avec toi ni avec les autres ... L'autre jour tu m'as rappelé tout ce que j'avais perdu .. je t'en ai voulu mais ... je crois que la personne à qui j'en voulais c'était moi ... simplement moi mais ... c'était si dur ... et tellement plus simple de rendre les autres coupables ... "

Ororo lui caressa tendrement les cheveux "allez jeune fille, file, vas la rejoindre. Je suis sur qu'elle t'attend avec impatience ... et .. si tu as besoin de parler viens me voir ... n'hésite pas ..."

Comment avait elle pu se tromper à ce point .. être autant aveugle ... Elle avait oublié ou plutot enfouit tous ces sentiments mais elle les avait pourtant ressentit il y avait si longtemps ...
Elle se promit d'appeler son mari ce soir ... peut être pourrait il venir quelques jours à New York ...
Dans un coin de sa tête, elle sentit un sourire ... et un soulagement ...



hrp:
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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe}   Lorsque les mots dépassent les pensées, et les pensées dépassent les mots {Ororo Munroe} Icon_minitimeJeu 3 Oct - 17:29

Cela fait étrange, n’est-ce pas ? Cela fait étrange de découvrir mon vrai visage, mon ancien visage plutôt, cette chose fragile et attendrissante, là où je suis devenue ce que je suis. Votre tristesse me touche, Ororo, mais cela ne change rien, cela n’aurait rien changé. D’autres ne l’ont pas eut, et il est impossible de revenir en arrière ; je n’ai même pas essayé. Lorsque j’ai découvert que je parvenais à me transformer, à me polymorpher, j’aurai put essayer de redevenir qui j’avais été, de reprendre cette apparence qui était mienne, celle qui résultait de ma naissance, tout en gardant les capacités de celle que mon gène X a créé. Je ne l’ai pas fait ; je ne l’ai pas fait car Caitlyn a apprit à m’aimer ainsi, et que je ne peux pas lui imposer la douleur d’un retour en arrière aussi brutal. On a apprit à accepter le changement, quant au fait qu’il continuera, même moi je suis incapable de dire ce qui se passera : tant que ma psyché reste stable, mon corps le restera aussi, mais cela ne restera pas indéfiniment, et alors… nous nous dresserons, nous subirons et nous guérirons, comme toujours.

Comme toujours également, vous avez un choix à faire, non celui de me laisser partir ou pas, mais celui de me fixer un objectif ; Emma disait qu’à essayer d’être comme les gens veulent que je sois, j’aurai autant de visages que de gens me connaissant. C’est vrai, ainsi donc, je laisse ce choix qu’à un nombre restreint de personne. C’est amer, c’est cruel et pour elles, et pour moi, mais c’est ainsi. C’est le plus simple que j’ai trouvé. Vous n’amez pas ce choix, n’est-ce pas, Ororo ? Mais n’est-ce pas vous qui avez voulut me faire faire des choix aussi difficile ? Il est plus facile de demander à l’autre de faire un choix aussi couteux que de le faire soi-même, désolée de vous mettre dans cette situation, mais la fin justifie les moyens. Votre réponse scellera mon comportement envers vous, à jamais, car jamais ma mémoire ne flanchera. Je suis Janus, j’ai deux visages, choisissez désormais.

Le silence est long, et je dois avouer que j’aimerai beaucoup ma fuite, car votre absence et votre soupire, car votre tristesse et vos réflexions, cela m’effraye. Courageuse mais pas téméraire, je vous affronterai avec courage même si je m’en passerai bien. Mais je suis une fois de plus à côté de la plaque, car malgré la lassitude et la colère que vous montrez durant votre raisonnement, c’est avec un sourire que vous revenez à moi. Bonne conclusion, ou juste un grand cœur ? Je crois le second, vu votre sourire, mais il est quelque chose qui me dérange, dans celui-ci.

"Les deux Amy… je choisis les deux. Je vais aider Teresa à devenir la jeune femme formidable qu'elle promet d'être et la X-woman puissante et redonner à Amaranth son enfance perdue."

Je ne sais que dire car je ne sais que penser, ou plutôt que la contradiction flagrante du choix ne laisse nulle solution logique. Je ne peux adopter deux comportements antagonistes en votre présence, Ororo, je ne peux que faire ce que j’ai toujours fait, mettre en avant l’un en cachant l’autre. Manichéen, comme raisonnement, j’en conviens, mais si je m’y retrouve, c’est bien parce que ces rôles sont séparés.  Vous n'avez jamais connu « Teresa », comment l’aider à devenir une jeune femme « formidable » ou savoir qu’elle parviendra à devenir X-Woman alors que toutes les choses jouent contre elle, et que ses proches amies font déjà leur possible pour qu’elle y parvienne ? Et ce faisant, n’est-ce pas détruire l’enfance perdu d’Amaranth ? Amaranth est le développement de Teresa, et Teresa l’enfance d’Amaranth, ces deux aspects sont justes fracturés, non dans la continuité. Comment ?

Maudites soient les pensées qui s’alignent plus vite que les mots ne s’énoncent, car on parvient à ses propres conclusions avant d’avoir le droit à celles qui sont liées aux paroles déclarées. J’aime Caitlyn de tout mon cœur, je veux l’aimer comme personne ne l’a jamais aimé (et pas uniquement par jalousie envers son ex) et comme personne ne l’aimera jamais (et pas uniquement pour la garder jusqu’à la fin) ; je veux le faire pour elle. Je veux profiter avec elle de tout ce que notre bonheur pourra nous offrir, et j’ai conscience que ces instants, ils sont fragiles et éphémères, même si on peut tenter de les répéter chaque jour et chaque nuit. Je ne fuirai pas si elle ne fuira pas ; ne jamais s’abandonner, ne jamais s’arrêter de courir, ne jamais cesser de s’aimer, c’est notre promesse.

Vous avancez et vous posez votre main sur moi, sur mon épaule ; ma perplexité face à votre mouvement est remplacée par de l’incompréhension, puis un peu de gratitude, envers votre geste de soutien. Je prends un serment, un serment envers vous, aujourd’hui, un serment qui permettra peut-être, surement, je l’espère, d’améliorer les choses.

Je continuerai à m’excuser, oh ça oui, vous le découvrirez, Ororo, je passe mon temps à m’excuser pour peu que j’ai une excuse pour le faire ; je serais même capable de m’excuser de m’excuser lorsque vous me faites remarquer que cela suffit, Caitlyn peut en être témoin, même si généralement, avec elle, mes mots d’excuses sont accompagnés de gestes dont elle sait profiter.

Quant à notre faute ; ne vous excusez pas, contentez-vous d’être qui vous êtes, Caitlyn vous apprécie pour cela, et j’apprendrai à en faire autant, d’une façon ou d’une autre. Cela m’attriste de vous fatiguer, mais je comprends cette fatigue, c’est là même que j’attribue à Charles Xavier pour expliquer son isolement, et c’est celle de ceux qui portent sur leurs épaules le poids des autres. Et j’essaierai de ne plus me disputer, tant que l’on ne touche pas à Caitlyn, c’est facile que de ne pas le faire.

"L'autre jour tu m'as rappelé tout ce que j'avais perdu… je t'en ai voulu mais… je crois que la personne à qui j'en voulais c'était moi… simplement moi mais… c'était si dur… et tellement plus simple de rendre les autres coupables…"

Je vous aurai bien répondu, Ororo, j’aurai bien essayé de vous soutenir, de vous dire que je comprenais, et qu’il n’était pas trop tard pour tenter de changer les choses, car seule la mort faisait qu’il était trop tard, puisque tant qu’il y avait de la vie, il y avait de l’espoir. Mais je ne vous le dirai jamais, car j’ai vues les contractions de vos muscles, j’ai vu le mouvement de votre bras, et j’ai senti le contact se déplacer.

Et je l’ai fuit.

Je n’ai pas de mère, je n’en ai jamais eut et je n’en aurai jamais. Il est trop tard pour cela. Il est trop tard, tout ce que j’aurai dû apprendre d’une mère, je l’ai apprit avec l’aide d’éducateurs ou bien toute seule, tout ce que j’aurai dû recevoir d’une mère, j’ai apprit à m’en passer, tout ce que j’aurai dû donner à une mère, je l’ai jeté dans le néant. Je me suis construite sans, et je n’en veux pas !

J’ai passée ma vie à attendre leur retour, à mes parents, et ce n’est que lorsque je les avais enterrés qu’ils sont revenus pour m’enterrer à leur tour ; il n’y a qu’une seule personne que j’aurai jamais put appeler mère, et elle a fait ses erreurs, erreurs qui lui ont coûtée la vie. Elle a eut le choix, et elle à suivit mon con de père. Je ne leur en veux pas, mais je ne veux pas d’eux, ils m’ont trahit, alors je me construirai sans. Vous savez ce qui est le pire, là dedans ? C’est que la seule personne que j’essaie de convaincre, c’est moi.

Je n’ai eut aucun geste de recul face au votre, Ororo, mais j’ai été paralysée ; Caitlyn craint les contacts physiques à l’exception des intimes, et par soucis de complémentarité, c’est ceux-ci que moi je crains. Il nous a fallut des mois pour outrepasser mes paralysies, sans doute en faudrait-il autant ici, cependant nous ne le saurons jamais. Nous ne le saurons jamais car vous êtes la mère de cœur de Caitlyn, Ororo, non la mienne. La seule famille de cœur que j’aurai jamais, c’est Caitlyn, quant à ma famille de sang, si un jour ils tentent de ressortir des ténèbres qui sont leurs, je traiterais au cas par cas.

Je vous laisse finir votre geste, mais ce n’est que lorsque s’est fait que ma respiration ce débloque, et que ma crispation se termine. Si j’ai besoin de parler, je dois venir vous voir sans hésiter… je suis ici, mais je n’arriverai pas à parler. Vous n’êtes nullement fautive cette fois, rassurez-vous ; je comprends juste mieux qui vous êtes. Vous n’êtes pas qu’une guerrière, vous êtes une lionne, hargneuse avec les étrangers mais maternelle avec vos intimes ; je ne veux pas vous être étrangère, mais jamais vous ne pourrez être une mère ou un substitue.

Je me lève avec l’esquisse d’un sourire aussi réaliste que la majorité des autres, mais je crains que mon malaise ne pointe à travers lui.

- Merci, Ororo, merci pour vos efforts et votre pardon. J’essaierai de parler, mais en toute honnêteté, cela prendra des mois ou des années. J’ai pas l’habitude d’apporter mes problèmes aux autres, ils ne concernent que moi. Et Caitlyn, désormais.

N’est-ce pas de l’abnégation que de vouloir prendre sur soit les problèmes des autres en enterrant les siens ? N’étais-je pas ainsi, avant ma transformation ? Est-ce le fait d’être revenue en arrière qui me fait réagir ainsi, ou est-ce celui de n’avoir progressé ? Je partage mes problèmes avec Caitlyn, plus de secret entre nous, et je sais que si je lui en cause de ce fait, elle m’aimera toujours quoi qu’il arrive, et que je pourrai l’aider aussi, l’aimer. Mais pour les autres…

Je m’en vais, cette fois, que Caitlyn m’attende avec impatience ou qu’elle soit occupée, je m’en vais. Je fuis, car malgré que vous ne m’ayez autorisée la politique de l’autruche, c’est ce que je vais faire. Ce n’est pas de votre jugement que je me cache, c’est de votre maternité.

Désolée, Ororo, encore une fois, une dernière fois : désolée.

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