X-men RPG
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 

 Les liens. ( pv Cait/Amy)

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


Messages : 120
Date d'inscription : 05/01/2013

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMer 10 Juil - 8:00


Fevrier 2013


Le monde s’effondre et nous regardons ailleurs.

Si derrière le vernis clinquant des choses nous ne trouvions que la déception d’un vulgaire métal banal, que l’amertume de vieilles illusions, que la véracité tranchante que déjà tout est dit et tout est fait et que nous ne faisons qu’à suivre des routes déroulant nos vies vers le vide ? Prend-on par ce qu’on a besoin ou parce qu’on nous donne ? Vivons nous parce qu’on le veut ou parce qu’on le doit ?
Je suis de ceux qui ont choisi le nécessaire et non le superflu, ce n’est pas un orgueil mal placé ou ce que l’on pourrait penser n’être qu’une sorte de jugement condescendant sur une espèce dont je suis le fruit. Non c’est une forme de lucidité épuisante sur ce qui m’entoure.

Le monde s’embrase et nous préférons danser.

A travers un homme j’ai pris les armes pour une cause, une sorte de sacrifice merdique dont on ne revient pas. Nous étions des Chiens Fous, nous mordions sur commande et avec raison puisque la main prodiguant nourriture et caresses savait être là lorsqu’il le fallait. Seulement voilà, les murs sont vides. Ceux qui savent sont dispersés aux quatre vents, ceux qui ont vécu nos heures sombres sont devenus des légendes, certains sont tombés, d’autres ont trahis. Le constat est le même : tous nous fuyons l’idéal, tous nous adultérons la cause. Sa voix était ferme, son silence est devenu embarrassant, me laissant dans une quasi solitude et même lorsqu’il énonce quelques vérités, quelques ordres suivant ses obscures projets, le cœur est ailleurs et son bras semble faible. Il n’a plus rien de sa superbe, pour preuve, il règne sur une armée de fantômes et ceux qui le sont moins, mériteraient d’en être un peu plus.
 
Car ses soldats sont des demeurés.
As-tu vu ce qu’ils ont fait de tes rêves, Erik ?  Même ceux qui devraient avoir appris avec le temps sont des caricatures grotesques de confréristes. Ils prônent la violence comme unique discours, le pouvoir comme unique argument, la haine humaine comme seule justification et cette subjectivité malsaine, il la transmette à d’autres comme des dogmes, comme la vérité : TA vérité. Fut un temps où tu les aurais broyés jusqu’à leur faire comprendre à ceux qui persistaient dans une vision tronquée de notre combat, où que tu aurais pris le temps de leur montrer à tous ceux qui levaient les yeux vers toi, de te faire pédagogue de ta vision, mais je crois que comme tout à chacun, tu es épuisé de ce combat que l’on ne gagne pas, qui ne se livre pas à présence d’un gène, mais à une intelligence…défaillante.
Je ne suis pas comme eux, j’étais comme toi.
Mais si toi-même tu n’es plus rien, à quoi cela servirait-il que je reste aussi ? Je t’ai prêté ma liberté pour que tu la sublime, je me suis laissé attacher le cou à ton idéal, je suis DEJA un sacrifié.
J’attendrai que tu reviennes, que tu fasses le ménage, que tu tapes de ta botte dans cette fourmilière à cons. J’attendrais mais ma patience a ses limites.

Nous n’avons pas besoin d’un drapeau, nous avons besoin d’une main inébranlable pour en tenir fermement la hampe.
Je ramènerai à mes côtés tous ceux qui ont un peu de valeur, ceux qui comptent et qui doivent pouvoir comprendre.
Le monde s’effondre, je vais les forcer à regarder.
Et à agir en conséquence.

Du haut du toit de cet immeuble en plein cœur de Manhattan, la vie nocturne ressemble à une sorte de ruche où les gens s’enfuient là où leurs habitudes les portent. Ils dansent. Mais un jour et ce jour est malheureusement trop proche, la musique s’arrêtera brusquement. Il faut nous préparer à cette guerre, les armes sont déjà forgées et les cœurs emplis de ténèbres. Je le sais : de part et d’autres, c’est inévitable. Mais peut-être était-ce ce que tu voulais précisément Erik ? Un grand feu… « Purificateur ».

Elle viendra.

Elle ne peut éviter ce face à face. C’est ici que je l’attends, cigarette vissée au coin des lèvres, assis en tailleur sur cette corniche sous un ciel sans étoiles qui sent déjà la pluie en devenir. Je laisse le monde me pénétrer et je finis par me perdre dans la contemplation aiguisée du moindre bruit de mon environnement. Le bruit de la porte qui mène à l’escalier de service fait entendre son grincement significatif et je lève les yeux avec une lenteur calculée.
La voilà donc en tenue, comme à la parade. Elle n’est pas dénuée d’un certain style avec ce long manteau rouge sang lui tombant aux chevilles et cette combinaison a la ceinture frappée de l’emblématique X. Seule faute de gout décalée, ces étranges lunettes qu’elle porte en serre tête et qui encadrent sa chevelure de feu ramenée en une crinière sauvage.
Elle parait bien plus adulte, bien plus femme.

Je comprends déjà avec une certaine amertume que j’ai convoqué ici ma sœur mais que c’est la X men qui a répondu à l’appel. Est-ce que ce sont les évènements de décembre qui l’ont changé ainsi ? Personne n’aurait pu en sortir indemne, et pas non plus cette ombre qui se découpe à ses côtés comme sa jumelle protectrice, cette ombre que je reconnais parfaitement grâce au portrait fidèle qu’a pu m’en livrer Silent et quelques photos prises à la dérobade sur son téléphone portable.
Mon regard la jauge un instant, cette première réunion «  de famille «  prend déjà un mauvais départ.


- J’avais dit seul.

C’est plus un grognement qu’autre chose.


Dernière édition par Kyle Kenneth le Jeu 11 Juil - 15:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeJeu 11 Juil - 15:44


Theres a gap in between
Theres a gap where we meet
Where I end and you begin

And Im sorry for us
The dinosaurs roam the earth
The sky turns green
Where I end and you begin

Im up in the clouds
Im up in the clouds
And I cant and I cant come down

I can watch and not take part
Where I end and where you start
Where you, you left me alone
You left me alone

Xll mark the place
Like the parting of the waves
Like a house falling in the sea
In the sea

I will eat you alive
I will eat you alive
I will eat you alive
I will eat you alive

and There'll be no more lies

Deux Jours auparavant.

- Et moi je te dis que nous n’allons pas déplacer l’ensemble des X Men à chaque fois que je mets un pied hors de ces murs. J’ai très bien compris les ordres d’Ororo mais il s’agit d’une affaire personnelle. Il s’agit de mon frère, Sweety. Je LE connais, j’ai grandis avec.

Elle glissa le long du mur jusqu’au sol et continua à jouer avec son téléphone qu’elle tenait toujours en main, passant une main dans ses cheveux en un geste calmant. Elle n’aimait pas à prendre ce ton avec Amy et ses arguments étaient des plus avisés, qui de mieux pour parler de « trahison fraternelle » lorsqu’on reçoit le toit d’une église sur la tronche en cadeau de retrouvailles ? Kyle et son éternel je m’en foutisme… Elle le connaissait ? Rien n’était moins vrai et Hopes lui avait dépeint une réalité si extraordinaire que si elle n’avait pas été confronté à encore plus étrange ces derniers mois, elle aurait sans doute refusé d’en entendre plus sur le sujet. Vivant, il était donc vivant et outre le fait que cette question du comment la travaillait depuis des semaines, la question du pourquoi concernant son silence était encore plus terrible.

Le grand déballage de Hopes l’avait laissé stoned au point qu’elle avait dû demander à Amy de venir la rechercher DANS le bureau de Charles tellement elle en avait été secouée. Entre les histoires de clonage, celle de Maybe, celle de Dimitri et d’un Kyle mutant et confreriste…Elle avait vraiment eu l’impression qu’on s’amusait à prendre les cartes de sa vie, en re rédiger le contenu et les redistribuer de façon anarchique. Bien entendu, elle distillait avec parcimonies les informations à sa compagne évitant pour l’heure le plus complexe des problèmes : Maybe et Dimitri. Sujet brulant qu’il faudrait de toute façon aborder un jour ou l’autre mais le plus tard possible sonnait comme le mieux.

Elle ne resterait pas sur une contrariété avec Amy c’était comme se fâcher avec elle-même et donc inconcevable. Elle se força à se relever et passa ses bras nus autour du cou de sa compagne, levant un regard d’excuse vers l’Italienne pour ses propos un peu trop cassant.

- Oui..Je sais, je suis une tête de mule. Oui je sais, c’est dangereux… Mais je suis TA tête de mule ok ? C’est une affaire de ma famille, tu es ma famille et tu y a donc ta place autant que moi. Et puis tu sais, avec Rachel dans le coin et toutes les mesures de sécurité qu’on a prise, si ca tourne mal, impossible que ça se passe comme pour…Enfin tu sais bien. Et puis avec toi à mes côtés, nous sommes invincibles, non ?


_____________________________________________________

Une heure auparavant.

Le paysage défilait par la vitre de l’automobile alors qu’Amy conduisait, la nuit gagnait déjà chassant les reliquats d’un jour qu’elle avait jugé bien long. De l’excitation ? Oui, comment en aurait-il pu en être autrement, il s’agissait de son frère, de son « vrai » frère puisque James s’en était retourné en Irlande. Elle avait passé tant de temps à en faire le deuil, comment faire en sorte d’en accepter la résurrection ? Et ses choix improbables, comment les justifier ? Pour tout dire c’était le bordel dans sa tête et la danse des émotions contradictoires n’aidait en rien. Elle jeta un bref regard à Amy tentant de percer ses émotions. Anxiété ? Frustration ? Curiosité ? Surement un peu de tout cela, cette rencontre s’annonçait comme particulièrement pénible.

- Ecoute mon ange…Comment dire ça ? Je connais la manière de faire de Kyle, pour ainsi dire, nous fonctions à l’identique ou plutôt c’est moi qui me suis construite sur son modèle. Il est taiseux mais sous le silence se cache une impulsivité certaine, une sorte d’introspection profonde mais qui cache une explosivité réellement flippante. Ca me fait mal de dire ça, mais sa colère et son plus gros défaut…ca le fait ressembler à John…c’est…peut être dans les gènes, j’sais pas. Mais c’est aussi dans la colère qu’il règle ses différents.
Il est possible…hum…probable, qu’on en vienne à se foutre sur la gueule. En ce cas, je veux que tu me fasses confiance, c’est…c’est notre manière de régler certains « différents ». Je me suis toujours écrasée comme une merde devant lui en parfaite petite sœur qui n’a pas le droit au chapitre mais ce temps…est derrière moi. Il va devoir l’accepter, et je vais faire en sorte qu’il accepte TOUT ce que je suis et ce que je veux faire. Si…si je peux trouver les mots, nous pourrons peut être même le ramener à nous…lui faire quitter la confrérie…il se trompe de colère, on va lui expliquer.


Elle laissa passer un silence.

- Par contre…si un de nous franchis la ligne jaune, n’hésites pas, quoiqu’il en coute. Je ne sais pas à quel point il a changé mais je sais en revanche à quel point j’ai changé…moi.

__________________________________________________

Maintenant.

Vieilli, amaigri, la barbe naissante et le regard presque glacial. Il n’était que l’ombre de ce qu’il avait été, c’est du moins l’impression qu’il donnait. Mais il était en vie, en vie malgré tout. Son attitude d’attente ne lui ressemblait pas, une intelligence dans l’observation me fit comprendre immédiatement que les choses avaient changé, que le destin l’avait sans doute forgé.

Son regard se porta vers mon arme, logée à ma ceinture dans mon holster puis se déporta naturellement sur Amy qu’il jaugea comme si il l’analysait dans sa dangerosité. Kyle était devenu une sorte de félin fonctionnant à l’instinct et dégageait un charisme naturel bien plus impressionnant qu’auparavant. Me sortait-il le grand jeu ou était-ce sa façon de fonctionner pour garder la tête hors de l’eau ? Trop tôt pour le dire.

« - J’avais dit seul. »


Et bien nous voilà un bonjour d’économiser, toujours droit au but dans absence totale de civisme ou de bienséance, Ororo l’adorerait ! Je lui offris un regard aussi froid que le sien alors qu’au-dessus de nous les nuages menaçant commençaient à perler une pluie fine et froide.

- Et tu as aussi dit que ça concernait la famille. Elle fait partie de la famille, que tu le veuille ou pas, j’en ai rien à foutre. C’est une Kenneth ou peu s’en faut, juste une question de jours.

Il ne répondit rien mais d’un geste lent alors que les larmes de pluie lui dégoulinait sur le visage, il sortit une cigarette qu’il s’alluma, l’intensité de la flamme de son zippo faisant luire un instant ses pupilles d’un éclat malsain. J’en profitais pour ouvrir le holster de mon ceinturon et prendre d’une main la crosse de mon revolver afin de le confier avec un sourire un peu forcé à ma compagne. Je savais ce que représentait cette arme pour elle mais pour rien au monde je ne voulais qu’elle l’utilise à nouveau, il s’agissait surtout de faire en sorte que je ne l’utilise pas, moi. Il exhala sa fumée de cigarette tout émettant une sorte de rire sarcastique assez bref.

- Comme si c’était ton flingue le plus dangereux chez toi.

Je me tournai vers lui, vaguement amusé.

- Je te rassure, de nous trois c’est elle la plus puissante…Si tu as quelques idées saugrenues, autant que tu laisses tomber de suite, t’auras pas fait un geste qu’elle te fera déjà faire le saut de l’ange par-dessus bord.

- Sauf qu’on bouge moins vite avec une balle dans le front.
- Tu n’auras pas le temps de matérialiser, Hopes a été explicite sur la nature de ton don.
- Qui te dit que je n’ai pas déjà tiré ces balles ?

Il posa le coude sur sa cuisse, main soutenant son menton en une attitude d’écoute amusé. Il m’exaspérait. A peine quelques minutes, il m’exaspérait déjà.

- Écoute, t’as des choses à dire, dis les…On ne va pas passer la nuit à jouer à qui a la plus grosse.

Et cette pluie qui redoublait, on serait cru dans un film de Léone, un face à face pluvieux pour un terrible duel entre deux frères ennemis. La symbolique de la scène ne m’échappa pas, Kyle avait cependant ce don inné de me faire perdre patience, il ne fallait pas que cette entrevue s’éternise trop.
Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeDim 14 Juil - 13:45

Where I End and You Begin. by Radiohead on Grooveshark

Lundi 11 Février 2013 – 10 : 23 P.M.
Le bruit sourd et régulier des pas raisonnait dans la cage d’escalier de fer alors qu’elle marchait à la suite de son aimée. Leurs souffles faisaient de la buée, même si leurs combinaisons les isolaient du froid. Les talons compensés des deux jeunes femmes rythmaient leur ascension, battant la mesure d’une lourdeur dont elles avaient déjà discutée, et dont les visages ne trahissaient rien d’autre. Qui étaient-elles ? Etaient-elles deux humaines, ou deux X-Women ? Ou étaient-elles autres choses ?

Les souvenirs tournaient dans l’esprit de l’une d’elles deux, peut-être même des deux, alors qu’un nouvel étage était franchi. Que venaient-elles réellement faire ici ? Retrouver quelqu’un, pour le meilleur et pour le pire, même si l’un comme l’autre restaient à définir. Enfin, cela valait pour l’une d’elle, l’autre se contentait de protéger. Non, il n’était pas nécessaire de déplacer l’ensemble des X-Men à chaque fois qu’elle mettait les pieds hors des murs de leur forteresse, de toute façon, même quand elle avait été enlevée et torturée, tous ne s’étaient pas déplacés. C’était une vérité indéniable, que celle d’une idéologie à reconstruire, que celle d’espoirs morts, et somme toute, que celle du changement. Elles se protégeaient mutuellement, mais lorsqu’elles n’étaient pas assez fortes, elles avaient des amies pour les soutenir. Cependant, elle avait choisi de se couper de ces amies, une fois encore. Histoire de famille, soit ; de toute façon, un ordre restait un ordre, une décision, une décision. L’autre s’était simplement préparée.

Son prototype n’était pas terminé, mais ses anciennes armes étaient toujours les mêmes, seule celle qui les tenait avait changée. Elles étaient toutes deux des têtes de mules, la tête de mule de l’autre, mais elles n’en étaient pas inamovible non-plus. Ni même indestructible. Rien n’était indestructible, même la chose qui les unissait, même si elle n’était pas plus en danger qu’elles cette fois, enfin, théoriquement. Miser sur le Phénix, encore et toujours, où était-il, ce phénix ? Pas ici, il n’avait pas été prévenu lui non plus. Histoire de famille, il n’en faisait pas plus parti que les autres.

Histoire de famille, histoire de sang…

Elles allaient à la bataille, une fois de plus, l’une d’elle championne d’elles, l’autre chargée de l’arbitrage. Qu’il en soit ainsi. Les histoires de familles ne finissaient que rarement bien, d’un côté comme de l’autre ; c’était raccord. Faire confiance, c’était bien la seule chose qui pourrait la retenir de passer outre. Faire en sorte qu’il accepte le changement, elles-mêmes n’avaient jamais véritablement eut ce choix ; trouver les mots pour le faire revenir. Avait-il fait le mauvais choix ? Peut-être, peut-être pas, mais c’était son choix, ni plus ni moins. Peut-être avait-elle mauvaise opinion de la notion de beau-frère, mais sur les trois qu’elle avait rencontrés, deux étaient des connards et le troisième un sociopathe, alors elle ne fondait pas tant d’espoir que cela sur le quatrième. Des années durant, elle avait voulu une famille, aujourd’hui, elle désirait seulement que cette famille leur foute la paix. Mais elle devrait accepter le changement, elle n’avait pas plus le choix que tous les autres.

Le toit, l’air froid de l’hiver, la fine pluie sur son visage, et lui. Lui qui ne ressemblait pas aux photos, lui qui n’était en définitive qu’un maillon de plus d’une chaine qu’elle observait avec mépris, crainte ou détachement.

La discussion s’entamait alors qu’elle se plaçait à côté d’elle, qu’elles étaient ensembles, face à lui. Il avait dit seul ; elles étaient seules. Les deux faces d’une même pièce, en cet instant, l’une à la crinière de feu, et s’étendant derrière elle telle son ombre, l’autre aux cheveux de nuit. Une Kenneth ou peu s’en fallait, ou alors une Elioth, question qu’elle ne s’était jamais posée, à dire vrai, car elle se moquait du nom, tant qu’il y avait le sourire. Mais il n’y avait nul sourire ici, juste une confrontation sur le toit de leur monde. Peu de couvert, et aucune chance de survie si quelqu’un devait rejoindre le sol de façon précipité.

Un désarmement, ou plutôt une politesse ; elle n’en offrit pas autant, gardant sa serpentine arme futuriste au clair, activée. Elle était missionnée pour stopper si cela allait trop loin, mais cela, lui n’en avait aucune idée. Lui… sa tombe était fort jolie, à San Francisco, il avait déjà où être accueilli si cela tournait mal.

Non, ce n’était pas elle la plus puissante, car en termes bruts, les foudres la dépassaient de loin, mais c’était elle la plus dangereuse, car ils étaient bien plus lents et moins forts qu’elle, et qu’elle ne retiendrait pas ses coups ; il n’était pas son frère, il n’était pas encore détesté comme tel, mais sans doute que cela ne tarderait pas. Le saut de l’ange par-dessus bord, elle prit cela pour une autorisation, et elle prit la provocation pour ce que c’était : de la provocation, car il leur menti. Il n’avait pas tiré les balles.

Il avait une faiblesse analogue à la leur : l’humanité. Une faiblesse que la plupart de leurs ennemis n’avaient, pas, d’où son importance. Sauf qu’elle ignorait si elle en avait encore suffisamment en elle pour ne pas commettre d’actes regrettables. Cela c’était déjà vu, sa seule victime ayant été son propre frère.

L’odeur de la nicotine couvrant celle de l’homme, les échos de la pluie se répondant entre eux, les souffles et les paroles ; la nuit serait courte, alors le jeu se terminerait très vite. L’eau allait se rougir, quoi qu’il arrive, et les perles translucides serviraient de diluant à d’autres carmines. C’était inévitable, elle avait été prévenu, et elle savait qu’elle n’était pas un arbitre neutre.

Elle attendrait juste son heure, une ombre dans la nuit, avec une ombre dans le cœur…
Revenir en haut Aller en bas
Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


Messages : 120
Date d'inscription : 05/01/2013

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeDim 28 Juil - 14:11


Je suis la seule personne à l’avoir vu grandir et changer du haut de sa rousseur et de sa naïveté et c’est l’évidence même de cette ressemblance physique qui me frappe. J’en viens à oublier de tirer sur ma cigarette alors que je l’observe jusqu’à cette mimique a demi boudeuse qui se dessine dans la commissure droite de ses lèvres lorsqu’elle cherche ses mots où qu’elle est stressée. C’est impensable de se dire que j’ai tenu cette jeune femme dans mes bras alors qu’elle n’avait que quelques mois sous un ciel menaçant d’Irlande et qu’elle se tient à présent du haut de toute sa maturité face à la lumière déclinante d’un soir trop court de janvier sous une lumière déclinant de San Francisco. Parce que tout en elle trahit Caitlyn, le lien de parenté en devient incontournable et bien que nous nous étonnions de vivre des époques troubles, je n’ai pas fini d’en être scié  par les répercussions des événements de décembre. Boire un verre avec sa nièce âgée de 2 ans en en donnant plus de vingt en apparence, ça a quelques choses de terrifiant pour un gars aussi « normal » que moi.

Elle m’a expliqué les choses avec rigueur avec un automatisme à faire peur, des histoires hallucinante de Sinistre, de « Phénix », de clones qui ne sont pas des clones, de réalités qui ne sont pas notre réalité. J’ai été patient, j’ai écouté…mais vous dire vrai, je ne comprends pas vraiment le but de cette rencontre et c’est surtout cela qui me chagrine le plus. Qu’est-ce que j’ai à voir avec tout ce merdier ? J’ose enfin quelques mots alors qu’elle semble ailleurs, comme tournée en son fort intérieur.

- C’est digne d’un scénar de serie Z, ta life. Sans vouloir te froisser. Tu te doutes que les trois quart de ce que tu me dis me passent largement au-dessus de la tête.
- Pas étonnant, nous n’avons pas de liens du sang au fond, l’intelligence n’est pas héréditaire mais les prédispositions y aident.
- Caitlyn, elle, est plus directe quand elle me traite de demeuré.
- Je sais l’être à mes heures, mais j’ai l’esprit analytique et sarcastique de mon autre mère.
- Ah tiens ? Et qui est-ce ?
- …..
- Je vois…tu as tes mystères. Ton pater, m’est avis qu’il ne doit pas apprécier tout ça non, il m’avait l’air d’un gars…ombrageux. Il devient quoi dans ta superbe Story Line ?
- Il aura le droit au bonheur comme ma mère, mais sur un autre chemin.
- Et c’est toi qui trace la route, c’est ça ? Bordel…Pour qui tu te prends pour jouer à Dieu ?
- Je ne m’attendais pas à ce que tu..
- Et tu t’attendais à quoi ? Foutue rouquine ?? Tu me convoques comme un larbin pour m’expliquer des choses et tu te pointes là la bouche en cœur en me racontant tes conneries, tu veux QUOI Aislin ?
- …Que tu reprennes ta place dans sa vie…Que tu acceptes ce qu’elle est et que vous vous souveniez…
- …Se souvenir de quoi.
- Que vous êtes frère et sœur et que vous vous aimez au-delà de tout ce qui vous divise.

__________________________________________________

Écoute, t’as des choses à dire, dis les…On ne va pas passer la nuit à jouer à qui a la plus grosse.

Je détaillais avec insistance son âme sœur à ses côtés.
 
Dangereuse…Assurément et cette fausse immobilité me laissait supposer le pire. Armée ? Sans doute. A moins qu’elle-même fut une sorte d’arme. J’en savais si peu sur la mystérieuse Amy de Lauro. Aussi puissante qu’elle put l’être, elle n’avait pas pu empêcher ma sœur de mourir, comme tous ceux qui se disaient ses amis, ces fâcheux X Men d’opérette plus aptes à parader qu’à agir et la voir ainsi drapée de cet uniforme me renvoyait au ridicule de la fierté imbécile d’une majorette lançant son bâton comme si sa vie en dépendait. Elle s’était préparée à une « démonstration » de force, elle ne faisait qu’ajouter à ma consternation.

Je me contentais de jeter d’une pichenette mon mégot dans les eaux ruisselantes sur le sol.

- Je suis venu te chercher Cait’. On rentre à la maison. Tu vas enlever ta panoplie, dire au revoir à tous tes petits amis et on quitte les USA tous les deux pour l’Europe ce soir même. T’es morte une fois par tes conneries, je ne laisserai plus cela arriver, ni les mauvaises fréquentations te « tourner »  la tête comme ils le font.
Je me suis éloigné et vois le résultat…
Tu t’es foutu dans une merde noire avec les maraudeurs et à présent tu joues les héroïnes avec un X sur les fesses à poursuivre des chimères ridicules…T’es pire qu’un gamine et tes choix sont plus autant désastreux les uns que les autres, je ne parle mêmes pas de ceux… « plus intimes» qui sont encore plus discutables apparemment.


Mon regard dévia vers son ombre protectrice et j’esquissais un sourire entendu mais glacial.

- Ma sœur a toujours été très influençable. Je ne sais pas ce que vous lui avez fait miroiter mais vu le résultat, on ne peut pas dire qui vous ayez tapé dans le mile en ce qui concerne les évènements malheureux que vous avez déclenché et vu comment vous y avez fait face. Je gage que vous pourriez trouver un autre cul à faire briller mam’zelle, l’Institut ne manque pas de chair fraiche non ?   Mais ce soir, je reprends mon rôle de frère et je préfère vous le dire de suite, foutez lui la paix, l’institut et vous aussi si il le faut, fini de jouer.
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeDim 28 Juil - 19:56


Je l’observais complètement impassible mais je n’en croyais pas mes oreilles. Il aurait pu me raconter l’histoire la plus hallucinante du monde ou me résumer l’Iliade en Alexandrins  que ça m’aurait pas plus déstabilisé que cela. Mon agacement ne commença à se manifester qu’à la seconde partie de sa tirade. Il tapait là où ca faisait mal et déjà au fond de moi-même je regrettais un peu d’avoir  donné mon arme à Amy tant j’aurai aimé lui plomber les burnes avec mon calibre. Mon regard obliqua vers ma fiancée avec l’espoir qu’elle ne démarre pas aussi rapidement que moi. C’était la femme que j’aime, je ne supportais pas qu’on la traite ainsi, j’avais précisé qu’elle faisait partie de notre famille, elle n’avait pas à être traité de la sorte, par personne. Je baissais la tête une seconde avant de la relever avec une sorte de colère couvant jusque dans l’intonation de ma voix.

- Ta gueule.

Un bref regard vers elle pour l’assurer de mon amour, pour lui dire combien elle était ma force et combien elle comptait, combien c’était important qu’elle m’accompagne ici.

- Tu vas t’excuser.

Tu vas présenter des excuses à Amy, à la femme que j’ai choisi d’épouser et que tu viens d’insulter. Tu viens de piétiner ce qui m’était le plus cher en ce monde et tu vas t’excuser de l’avoir traité de la sorte et je t’assure que ces excuses je les obtiendrais de grès ou de force, un grand coup de poings dans ta sale tronche de connard arrogant si je dois m’y résoudre et je n’arrêterai de cogner que lorsque les paroles que j’attends sortiront de l’usine à merde qui te sert de bouche même si je la réduit à un pulpe sanglante, j’en fais la promesse face à Dieu.
Comment tu peux être tombé si bas…Comment t’en est arrivé à..à « ça » ? Ce que tu fais, ce que tu es devenu…y’a pas un atome de mon être que ça ne dégoute pas. T’étais un modèle pour moi, t’es devenu un repoussoir, un contre-exemple…

JAMAIS je ne te suivrai, je préfère encore te faire passer par-dessus la corniche par moi-même que de renoncer à ce que j’ai bâti, souffrance après souffrance, épreuves après épreuves.
T’as connu quoi ? Toi ? Comment tu peux me faire croire une seconde que mon sort t’intéresse toi qui ne croit en rien, ni personne ! Tu te crois investit d’une « mission sacrée » mais vas te faire foutre, pauvre merde ! Toi et tes jugements à deux balles, toi et ta condescendance malsaine, toi et tes « remords sur le tard »

Comment..Comment tu peux OSER insulter celle à qui je voue ma vie, devant moi !!!

J’étais venu ici pour…AH ! Je ne sais même pas pourquoi au juste…Peut-être pour me dire que j’ai tout fait pour te ramener à la raison, pour te tendre une main mais je t’assure que c’est dans ta gueule qu’elle va se tendre cette main.
Tu ne connais rien de moi, rien d’elle et SURTOUT rien de nous !! Comment tu peux nous juger, tu es un minable…tu..me…dégoutes !



Avec une froideur surnaturelle, je retrouve mes instincts de membre de Gang de jadis et avec un étonnement qui me surprend moi-même, j’émets un rire sarcastique tout en touchant brièvement le bras d’Amy  à mes côtés afin de lui signifier que les « choses sérieuses » ne faisaient que commencer. J’avance à pas sur et mesurés vers lui pour m’immobiliser à moins d’un mètre et  Je plante un regard assassin dans le sien sentant ma colère prête à lui exploser au visage

- Je n’ai plus rien à te dire…trace ta foutue route, « mon frère » ! Moi je l’écrirai sans toi mon histoire, sans toi mais avec elle à mes côtés et pour toujours et toi tu crèveras seul comme un pauvre con que tu es.
Maintenant formules tes excuses à MA FIANCE et tires toi de là
.
Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMer 31 Juil - 13:30

Il est venu la chercher, ni plus ni moins ; il est venu la chercher pour qu’ils rentrent à la maison. C’est si simple, c’est si normal, mais elles ne sont ni simples ni normales, tout dans leurs vies, dans leurs panoplies, le crie. Dire au revoir à ses petits amis pour s’enfuir sur un autre continent, comme si cela pouvait arrêter les emmerdes, comme si un acharnement du destin pouvait se stopper par un simple océan. Un océan de larme et un autre d’amour n’avaient pas suffit, à quoi bon essayer avec un océan d’eau ?

Il raisonne comme un grand frère face à une petite sœur, il raisonne comme un macho face à une femme ; il se dit protecteur mais donne des ordres sans prendre en considération sa protégée. Oui, elle est morte une fois, elle est morte une fois pour avoir trahi les Maraudeurs et avoir changé de vie, pour avoir tenté de devenir quelqu’un, quelqu’un de bien ; sont-ce là ses « conneries » ? Sont-ce là ce qu’il ne laissera plus arriver ? Sont-ce là tout ce que ses « mauvaises » fréquentations lui ont apporté ? Ses mauvaises fréquentations étaient là lorsqu’il ne l’était pas, et l’ont aidée à se reconstruire alors que lui n’était qu’un nom dans le passé. Il c’est éloigné, et voici le résulta : elle a reconstruit sa vie, elle a quitté le crime pour le droit, elle a quittés les bas-fonds pour un château dans lequel elle ne doit pas prendre, mais donner comme on lui donne, elle a abandonné l’abandon pour se forger un destin, le désespoir pour l’espoir. A voir le résultat, il a bien fait de s’éloigner, et aurait dût le rester.

Où était-il lorsque l’ouragan qu’il cite est tombé ? Que sait-il de la croyance et du don de soi ? Que sait-il de l’espoir et des rêves ? De leurs espoirs et de leurs rêves ? Elle n’a pas fait les choix désastreux, leur face à face le prouve, car c’est elle qui se tient fièrement en tendant la main, et lui qui crache sa rancœur et son venin.

Les choix discutables n’en sont pas moins des choix, et qu’il balaye devant sa porte avant de parler. Qu’il connaisse avant de juger. Qu’il réfléchisse avant de parler. Il est un déchet, c’est flagrant, mais est-il également une ordure ? Visiblement.

Elle a toujours été très influençable, oui, et c’est bien son influence, son exemple, qui l’ont conduite à faire ses erreurs. Désormais qu’elle s’en est sorti, qu’elle s’en sort, il revient tel un fantôme pour l’attirer à nouveau dans la fange qui semble être sa vie, car il ne veut pas être seul. Pas plus qu’il n’est prêt à accepter qui elle est ; du fait, il est seul. Paradoxal. Pathétique.

Oui, les évènements malheureux ne les épargnent pas, mais ai-ce une raison pour les fuir ? Est-ce une raison pour abandonner ? Elle n’a pas abandonnée, elle s’est battue et le résultat lui fait face ; il a abandonné, il s’est enfui et le résultat leur fait face. Le miroir du passé et de l’avenir est ici, sous la pluie, mais surtout, l’une des parties refuse sa disparition, sans comprendre que le miroir n’est opaque que pour lui.

Il gage qu’elle pourrait trouver la seule chose qu’il doit connaitre, des culs à faire briller. Dénué d’amour, il n’est pas un homme, mais un animal, il se soulage, il ne partage pas ; il n’aime pas. Une épave, simplement. Une épave qui veut qu’elle revienne à lui, mais qui n’a rien à offrir qu’une autorité ravagée par le temps comme ses erreurs.

Il reprend son rôle de frère et menace ceux qui veulent s’approcher de sa petite sœur, car il en a fini de jouer. Qu’on apporte le bien ou le mal, quelque soit l’avis de cette dernière, c’est SA sœur et il ne veut pas la partager. Derrière ses grands airs, il n’est qu’un enfant. Un enfant proférant de ridicules menaces, mais qui se croira dans son droit car la seule qui peut lui démontrer qu’il a tord, c’est celle qu’il croit, qu’il veut, de son côté. Elle n’est pas de son côté, et démontre rapidement que le seul point où il a raison dans son discours est le dernier : fini de jouer.

L’inquiétude de l’une face à l’impassibilité de l’autre ; cette soirée est déjà écrite, est déjà terminée. Toutes les paroles qu’il pourra leur envoyer sont déjà écrites, sont déjà encaissées. Il est un idiot, un idiot qu’un souvenir pousse à écouter, mais ses paroles sont comme l’eau qui s’écoule sur le monde : elles mouillent un instant, mais seront évaporées d’ici à la matinée. Il est un fantôme du passé face à des anges de l’avenir. L’avenir approche tandis que le passé s’éloigne.

Colère ? Peur ? Dégoût ? Mépris ? Pitié, surtout. Pitié face à ce qui fut un homme, ce qui fut un être, mais qui n’est aujourd’hui plus grand-chose.

Il ne fournira pas d’excuse, à la femme qu’elle a choisi d’épouser et qu’il vient d’insulter, ou à quiconque d’autre. Il ne sait plus ce qu’est la culpabilité ou l’amour, il les a oublié et s’accroche à un souvenir, un souvenir de la seule personne qu’il connait encore d’une époque révolue ; mais cette personne n’est plus la même, il doit le comprendre et l’accepter. Il sait ce qu’il vient de piétiner, il l’a fait pour cela, parce qu’il se croit capable de détruire ce qui a été construit pour en revenir aux fondations, fondations où il avait sa place. Il ne veut pas de la main qui lui est tendue, il veut seulement ce qu’il connait, ce qu’il sait lui appartenir. Il veut être qui il a été, parce qu’il ne sait pas être autre chose, et qu’il ne veut pas apprendre. Il veut la facilité, mais elle n’existe jamais.

L’obtention de l’un comme de l’autre ne se fera que par la force, elle a été prévenue, tout comme elle sait qu’elle ne doit pas intervenir ; oh, elle ne le fera que si c’est nécessaire, et elle n’hésitera pas. Une promesse face à Dieu, voilà qui ne devrait pas le laisser indifférent, car il ne doit avoir d’autre Dieu que lui-même, s’il en a un.

Comment tomber si bas ? Comment en arriver à cela ? En vivant, en échouant. Par le passé, ils étaient tous les deux, elle a réussit à s’en sortir alors que lui non, ainsi il vient tenter non-pas de s’en sortir à son tour, mais de la ramener à lui ; beaucoup croient que « c’était mieux avant », mais il n’est là qu’ineptie : l’avant n’importe pas, l’après oui. Et cet après, il sait en être exclue, alors il fait les choses comme il les a toujours faites : de travers. Caractéristique inhérente aux beaux-frères ? Peut-être, peut-être pas, qu’importe, après tout ?

Elle n’aurait pas été indifférente à cette force de conviction, à cette défense acharnée de leur amour, mais elle ne doit rien laisser paraitre, car ce soir, elle est une ombre, un corbeau attendant la fin pour se repaitre, d’amour ou de sang, selon qui gagnera.

Qu’a-t-il connu ? Les épreuves, il a simplement échoué. Il est une vieille photo, l’incarnation d’un passé dont elle c’est échappée, et il la dégoute. Il la dégoûte comme elle-même s’est dégoûtée, comme elle-même a voulut en finir, il y a longtemps déjà. L’Histoire enseigne donc qu’il faudra apprendre à vivre avec lui, si toutefois il est possible de lui apprendre à vivre.

C’est pour cela qu’elles sont venues ici, elle s’en souvient, comme tout le reste. Elle n’aime pas la voir ainsi, mais c’est un désagréable moment à passé ; d’autant plus qu’elle sait déjà qu’elle aimera encore moins la suite. Les armes dans ses mains accusent une étrange symbolique : elle est la mieux équipée, et elle est muselée. Mais les armes lui importent moins que les larmes à venir.

Les vérités se crachent, elles font des étincelles à côté des barils de poudre, et elle regarde chaque détail en attendant que l’une d’elle atteigne la mèche. Un compte à rebours avant l’explosion ; elle ne peut pas, ni ne doit, étouffer les flammèches, alors elle attend l’incendie, elle attend l’explosion. Le sol est glissant et l’affrontement pourrait faire finir les deux protagonistes par-dessus bord très rapidement, mais elle ne le permettra pas. Arbitre, gardienne également.

Elle lui interdit une avance qu’elle n’escompte pas faire à moins que cela ne soit nécessaire ; la fin justifie les moyens, cela ne vaut pas que pour elle, pour celle qu’elle aime également. C’est désagréable de voir les autres commettre nos erreurs, mais l’est-ce suffisamment pour nous pousser à évoluer ? Uniquement si cela fini mal.

Le point de non retour est atteint alors qu’elle s’avance et le domine. Le point de non retour est atteint alors qu’ils n’ont plus rien à se dire, et que l’ordre est donné à ce que chacun retourne dans son environnement, sans l’autre. Une histoire s’écrira, l’une faite de joie et l’autre de désespoir, reste à savoir qui jouera dans quoi. Les excuses ne seront qu’un crachat, elles seront l’élément déclencheur de l’explosion, et elle c’est avancée à portée pour qu’il puisse l’isoler d’elle. Parce qu’il croit y parvenir.

Seules des paroles l’arrêtent, en cette soirée, hors les paroles ne sont pas suffisantes dans cette famille…
Revenir en haut Aller en bas
Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


Messages : 120
Date d'inscription : 05/01/2013

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 12:52

Je m’étais attendu à tant de choses lorsque je m’étais préparé à cette entrevue, tant de choses autant dans le positif que le négatif mais ce qu’elle m’asséna avec froideur et colère fut sans doute la plus belle démonstration de maturité que j’aurai pu obtenir. Je fus si satisfait et si fier qu’il m’était difficile de garder mon impassibilité et que les traits de mon visage et le léger sourire que je réprimais avec force trahissait pour l’observateur attentif le décalage entre la cruauté de son venin craché à même le visage et ma perception des choses mélange de fierté et de soulagement.
Oui, j’étais satisfait et au-delà de cela même. Je ne pus m’empêcher de jeter un bref regard vers sa compagne. Elle était sa force, c’était indéniable. J’avais, il est vrai, beaucoup de mal à concevoir leur relation et surtout l’ampleur qu’elle avait atteint allant jusqu’au projet de mariage. Cette relation était concevable mais de là à l’accepter, il me faudrait du temps et la connaitre, elle, dans ce qu’elle avait probablement de formidable pour que Cait changea à ce point mais ce n’était pas le propos de cette mise en scène, et sans doute ce moment ne viendrait jamais. Oui, de toute évidence, je ne la connaissais pas et vu comment la situation tournait, certainement que je devais lui apparaitre comme le dernier des connards mais je le regrettais, je lui étais reconnaissant d’avoir été là, d’avoir pu faire de ma Caitlyn quelqu’un d’émancipée et de forte. Mais cette comédie était nécessaire, c’était une étape incontournable pour qu’elle brise le lien et que l’on puisse un jour, bien après la colère, espérer en reconstruire d’autres plus solides.

J’avais quitté une enfant, et c’est une adulte forte et fière que je retrouvais là. Elle avait fait des choix et allait s’y tenir. Ma caitlyn, rien ne t’arrêterait à présent, il te fallait tendre les bras et prendre ce que tu voulais étreindre avec ton cœur. Mais tu y arriverais, j’en étais certain. Tu y arriverais parce que tu étais forte, bien plus que je ne le serais jamais. Et tu n’étais pas seule parce que tu avais trouvé ta raison de vivre qui se tenait en gardienne de ta vie, à tes cotés. J’avais appris de ma première rencontre avec ton « double », j’avais commis l’erreur de l’écouter dire que tout irait bien et de la laisser me dire combien elle avait changé.
Ca n’avait pas suffi, à présent je voulais voir la puissance de ce changement. Je voulais être certain que tu puisses te débrouiller seule. Et quel meilleur adversaire à te proposer que ton propre passé et tes propres entraves pour me montrer combien tu avais grandi. La suite serait douloureuse, terriblement douloureuse. J’avais ce que j’étais venu chercher et mon cœur s’en trouvait apaisé, à mon tour de lui donner ce qu’elle désirait : me le prouver par les gestes.

Il me fallut quelque seconde pour composer un visage de circonstance. Froid et couvant une colère certaine, j’aiguisais déjà ma frappe pour la faire sortir, et elle était déjà prête à bondir trahissant une inexpérience dans le fait de gérer ce type de situation.

- Si c’est elle qui gêne, ok, tu l’emmenas, ça me dérange pas, c’est ton choix après tout. Mais je te répète que je ne partirais pas d’ici sans toi, sans vous, comme tu veux…Mais tout doit s’arrêter ici, je ne laisserai pas le scénario de décembre se repr..

Etrangement, je ne vis pas le coup arriver. Juste un mouvement de son épaule et une frappe lourde administrée en plein visage par une sorte de demi-crochet du poing me fendillant la lèvre supérieure à la commissure gauche. J’en étais encore courbé sur le côté, laissant un filet de sang s’échapper du plat de ma main porté sur le visage que le son de sa voix se fit plus violent, couvrant le bruit de la pluie sur les toits.

- JE T’AI DIS DE T’EXCUSER !

Hum…Elle cherchait ouvertement l’affrontement, prête à en découdre.

- Ptite Rousse, tu m’emmerdes…

C’était un avertissement comme un grognement et cette fois ci je vis distinctement le coup suivant partir, porter d’une manière asymétrique au premier afin de me faire probablement percuter le sol. Bien assez pour briser l’élan d’une parade d’un bras levé en bouclier qui arrêta le choc et la laissa un instant hésitante, assez pour que d’un coup de coude projeté au plexus, je la rejette en arrière pour agrandir la distance.

Je m’immobilisais en l’attente de l’orage et se tenant un instant le bas de la gorge, elle leva un regard assassin vers moi en grimaçant.

- Ah..tu veux jouer à ça ? biennnn…
- Il n’y a que les enfants qui jouent, où est-ce que tu te situes ma sœur ?
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeJeu 1 Aoû - 20:37


Mon frère.

Un monument.

J’ai passé mon enfance à trottiner dans son ombre, à épouser ses points de vue, à reproduire jusqu’à la moindre de ses mimiques. C’était un paradigme à lui seul, un évangile que je retenais par cœur mais que je me gardais bien de colporter. Il était tout ce que je rêvais d’être, ce que je rêvais d’incarner dans ses moindres défauts. Il n’y a pas de mots pour décrire ce que j’ai ressenti la première fois que je l’ai vu encadrer de flics avec ses lourdes portes du Pénitencier de Red Hill se refermant sur lui. Il n’y a pas assez de douleur à décrire lorsque j’ai compris que j’étais à nouveau livrée seule face aux errances de John Kenneth et à la lâcheté de Jessie ma « mère ». Cette solitude que j’ai porté à bout de bras pendant des nuits ou  j’osais à peine lui griffonner deux mots de peur qu’il trouve ça idiot ou puéril…Et pourtant, il usait d’une patience extraordinaire avec moi, me pardonnait toutes mes bévues, me passait tous mes caprices avec une patience que seul un amour pudique pouvait permettre. Car il restait mystérieux, parlant peu et partageant rarement ses pensées. Il me couvait d’un regard tranquille alors que je m’agitais en tous sens, mais ce regard, jamais une seconde il ne déviait de moi.

J’ai compris plusieurs fois la portée de ce geste. Un soir lorsque j’avais 12 ans, j’avais été prise à parti par une bande de « grands » de mon école, parce que ma couleur de cheveux était souvent à l’époque l’objet de moquerie, il avait été jusqu’à me foutre du chewing-gum dans la tignasse et me cracher dessus. Kyle a essuyé les plâtres, sans rien dire et s’est contenté de me traiter de conne parce que je pleurais comme « un bébé ». Mais malgré les mots blessants et cette colère qui se trompait de cible que je lui manifestais à cause de son comportement, il est resté à mes côtés en subissant mes brimades sans broncher. Il n’est parti que lorsque le sommeil m’a assommée. Ce n’est que deux jours plus tard que j’ai compris pourquoi les cinq cassos qui m’avaient malmené ne se pointaient plus en cours. Quatre avaient été admis à l’hosto pour blessures et fractures multiples et le dernier avait été retrouvé suspendu au Bridge avec un coté des cheveux rasés et l’autre teint en rose fluo. Kyle n’est réapparu que deux jours plus tard dans un sale état, j’ai su plus tard qu’après avoir volé une voiture il les avait suivi et les avait fauché près de Union Parc avant de mes molester à coup de barre à mine à même le sol et d’embarquer le dernier.

Après ce jour là…même les plus teigneux baissaient les yeux quand ils me croisaient dans la rue, j’étais la sœur de « Kyle Le Dingue » du haut de ses 23 ans, il était déjà une légende en ce qui concernait la délinquance, moi je m’en fichais, c’était mon frère et c’était mon héros.
Il fut toujours là. Me tenant la crinière pour gerber dans les chiottes quand je rentrais ivre morte des tournés des bars avec les potes. Donnant le coup de poing et me ramassant à moitié morte lors des « rencontre » punitives de gangs dans les rues de Missions, me ramenant le soir quand j’étais tellement déchirée à la fumette que je ne savais plus où j’habitais.  En moins de cinq ans, j’ai fait toutes les conneries possibles et imaginables pour trouver des limites que je n’ai jamais trouvées.

En cinq ans j’en ai conclus que j’étais viscéralement mauvaise et lui s’est évertué à me laisser tester et sombrer, se contentant de me remonter la tête hors de l’eau lorsque je me noyais.  Drôle de la relation si il en est….le frère qui assiste mais laisse faire jusqu’à une certaine limite.

Et c’est maintenant que je volais de mes propres ailes et que j’avais enfin trouvé ce que j’étais et ce que je voulais faire du temps qu’il me restait qu’il venait m’imposer ses limites dans un totalitarisme cinglant et borné.

Mon frère était un monument, un monument que j’avais assez visité pour me contenter à présent de le voir en photographie.
Curieux paradoxe.

Je la sens vibrante juste derrière moi à quelque pas sous la pluie battante alors que je fais face à mon frère avec une désinvolture et une assurance qui cette fois ci sonne sincèrement comme une manifestation de cette nouvelle femme que je suis. Mon avenir est derrière moi et je fais face à mon passé.

Je ne le laisserai pas finir sa phrase et je porte le premier coup.
La jeune petite fille  répondant « présente » d’une voix timide au nom de  Emilie Kenneth n’est qu’une relique intéressante à exhiber lors des repas au coin du feu, il n’y a là que la femme du patronyme de Caitlyn Elioth-De Lauro, l’une des deux faces d’une pièce qui tournoiera éternellement dans la tempête mais qui ne donnera jamais un verdict de choix. Je suis ce que mon cœur à fait de moi et ça, je le sais.

- JE T’AI DIS DE T’EXCUSER !


Le ton est ferme et n’appelle qu’à l’exécution. Un ton martiale qui aurait plus à Ororo, pas encore de la colère mais une fermeté très équivoque.

- Ptite Rousse, tu m’emmerdes…

Je réprime un léger sourire. On y vient. Je le sais. La violence est une mauvaise méthode et sans doute Charles s’arracherait les cheveux qu’il n’a pas en me voyant agir de la sorte, j’espère aussi ne pas choquer ma fiancée, si c’est le cas je passerai une nuit de caresses pour expier ma faute mais c’est ici ma nature, c’est ici la vérité sur une partie de moi-même qu’il est mauvais d’étouffer. Je n’ai jamais été blanche ou noire, je suis faite de nuances grises entre violence et douceur, innocence et crime. Je ne suis pas une héroïne, ni la pureté combattante d’une X Men, je suis le fruit de cette époque de désillusions et de rêves brisés, le produit d’un siècle à bout de souffle qui s’épuise à ne plus rien avoir à offrir à ses enfants. Nous sommes les Oubliés de Dieu, les Sacrifiés de l’Histoire mais j’ai appris la leçon. Nous ne sommes certainement pas des héros même si  les autres nous nomment ainsi. Super humains à la rigueur mais nous procédons des mêmes larmes et pataugeons dans la même boue et nous souffrons des mêmes afflictions.

Mon instinct de combattante prend le relai, le palabre est à présent superflue et le discours ne surgira plus que pour épiloguer ma victoire. Ce soir, j’enterre mon passé. Ce soir…je romps les chaines.
Il esquive  la seconde attaque avec facilité. Il est fort, bien plus fort qu’avant et il m’a véritablement surprise. Il n’est plus mon frère, c’est un combattant…un survivant et comme tout survivant, il s’économise.


- Ah..tu veux jouer à ça ? biennnn…


- Il n’y a que les enfants qui jouent, où est-ce que tu te situes ma sœur ?

Bien sur, répond moi donc, imbécile puisque ça me permet de troubler une petite seconde ton attention. Quand on doit tirer, on tire : on raconte pas sa life !

Cette main repliée sur mon plexus cachait mon bracelet émetteur que j’avais retiré en prévision de cette attaque, il est vrai, un peu filouté. Mais les règles de la rue sont celles-ci ; tant qu’une personne est debout, il n’y a pas de règle. Je lui balance l’émetteur en pleine gueule, brisant peut-être la garde et j’accompagne mon geste d’une ruade qui s’en va terminer sa course par une série d’enchainement au ventre, deux, trois coups brefs alors que le recul me permet de placer une attaque d’un coup de genoux droit dans les joyeuses, meilleur moyen de mettre au sol un adversaire après lui avoir coupé le souffle.
La suite sera simple, alors qu’il chute, un uppercut du droit pour le remonter et deux crochets du gauche pour l’étendre : bonsoir tout le monde !

Sauf que le coup de genoux n’atteint pas la cible ! il a délibérément encaissé l’enchainement au ventre pour bloquer le genoux en le « sentant » venir et l’enserrant en étau, il me déstabilise complètement pour me faire chuter à même le sol  profitant du déhanchement pour frapper mon flanc gauche d’un coup sourd.

Chute inévitable !
Ne pas lui laisser l’occasion de prendre le dessus. Ma main gauche lui agrippe le genou en tombant le forçant à briser son appui pour basculer avec moi sur le sol.

La suite ne sera qu’une question de rapidité.

Et à ce jeu…j’ai toujours été la plus forte.
Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMar 13 Aoû - 20:27

Un jeu, tout n’est donc qu’un jeu ? Se ressemblent-ils tous à ce point ? Pourquoi faut-il toujours qu’ils s’y prennent aussi mal ? Qu’ils manipulent et qu’ils testent ? Qu’ils tentent de faire le bien par la mauvaise méthode ? Est-ce là ce qu’enseignent les années ? Après tout, comme l’autre, il est bien plus vieux qu’elle. Un parallèle désagréable, car en mal.

Il joue, il cherche, il provoque ; c’est un test. C’est un jeu, un simple jeu, qu’elle doit gagner ou perdre. Comme la dernière fois. Ce qu’il ne comprend pas, c’est que l’on perd toujours, quelque soit la manière, ou le résultat. Rien de bon ne peut ressortir de cela, seulement la douleur, voir la mort. Il n’assène pas de vérité comme l’autre, mais comme l’autre, il l’utilise, les utilise. Comme l’autre, il a son plan, « pour elles », à leurs dépens. Cela ne finira-t-il jamais ?

Il joue son rôle, mais son visage le trahi ; tôt ou tard, il l’aurait trahi, et c’est donc là la première fois où son rôle se révèle véritablement : il n’est pas seulement un déchet ou une ordure, il est comme l’autre. Pas aussi malfaisant, parce que simplement moins maudit, mais sans doute finira-t-il tout aussi honni. Est-ce triste ? Est-ce malheureux ? Quelle importance ? Elle sera triste et malheureuse, elles seront tristes et malheureuses, comme la dernière fois. Combien de fois devront-elles vivre cela encore ?

Ne peuvent-ils pas les aider simplement, au lieu de se dresser dans une mascarade qu’ils estiment nécessaire, mais qui détruira plus qu’elle ne construit ? Ils pourraient faire tellement plus, mais ils ne sont pas différent de ce destin qui s’acharne, surement en sont-ils les pions. Ce destin a un visage, pour l’une d’elle, celui de la fille de l’autre ; ironiquement, ce destin a leur visage à toute les deux, et seule cette fille le sait.

Le regard se tourne un instant, vers elle. Il n’y a ni colère, ni dégout, juste de la curiosité. De la curiosité, du regret et de la… reconnaissance ? La surprise est trop brève pour être perçue, mais l’interrogation, l’est-elle ? Voit-il qu’elle a vu ? Qu’elle a compris ? Peut-être, peut-être pas, mais elle-même n’eut pas la moindre réaction. Elle ne participerait pas à sa mascarade, pas plus que son aimée ne l’avait fait la dernière fois ; elle resterait spectatrice jusqu’à la fin. Cependant, la fin lui apparaissait clairement, désormais ; la violence était un risque calculé, un risque qu’il avait calculé. L’idiot.

Deux beaux-frères en loi, se prétendant tous deux frères en faits, et deux à faire la même erreur. Ils font des plans, ils les prévoient comme on prévoit des variables, mais leurs données sont erronées. L’un a fini sous une église à cause de cela, et ce soir, est-ce sur le bitume que cela finira ? Les schémas sont les mêmes, les protagonistes sont inversés, et la fin sera similaire. Le passé se répète, encore.

Encore, les voilà confrontées au passé de l’une d’elle avec l’autre en spectatrice, incapable d’agir, mais sa présence étant nécessaire, étant indispensables ; ces épreuves devaient-elles les forcer à retourner à leur position d’elles contre le monde ? Non, simplement leur faire comprendre qu’une famille avait un prix, comme tout le reste.

Famille de sang, prix de sang ; simple, regrettable, naturel, immuable.

Il reprend son rôle, réfléchis quelques instants au meilleur moyen de franchir la ligne, maintenant qu’il ne peut plus se retourner. Pourquoi ? Pourquoi sont-ils aussi stupide ? Aussi violent ? Pourquoi sont-ils… qui ils sont ? N’y a-t-il donc rien d’autre, tant dans le passé que l’avenir ?

Il accepte qu’elle l’emmène dans une ironie magnifique, car il sait qu’elles repartiront ensemble, sans lui ; il l’a toujours sut, il l’accepte, à défaut d’avoir le choix. Mais il fait croire le contraire, il la laisse faire un choix dans ce qu’il lui impose, il augmente la marge de liberté de la cage qu’il lui concède, comme si cela allait la calmer ; mais cela ne va pas le faire, c’est pour cela qu’il le fait. Il ment, il lui ment, mais il est lucide sur lui-même, comme l’autre. Il n’est lucide que sur lui-même, c’est pour cela que cela va mal tourner.

Tout doit s’arrêter ici, tout doit s’arrêter maintenant ; est-ce un suicide ? Du cœur, surement.

Un coup, un hurlement, elle le voit venir, pas lui. Il est surprit, alors qu’il l’a voulu, elle non, alors qu’elle ne le veut pas. La vie semble toujours décidée par autrui, mais lorsque cet autrui la voit lui revenir dans la mâchoire, peut-être réfléchit-il ? Elle l’espère, pour lui, pour elles, pour l’autre, pour le monde ; jamais elles n’abandonneront, alors qu’ils essaient, tous autant qu’ils sont, cela leur reviendra toujours à la figure. Reste à espérer qu’ils ne soient pas masochistes, malheureusement, ça a l’air d’être le cas de leurs beaux-frères respectifs. Quel gâchis.

Le sang perle et se mélange à l’eau, il est dilué et entrainée par elle jusqu’au choc, aussi bien sur le sol qu’entre eux ; les gouttes d’eau et de sang symbolises ceux d’où ils perlent. C’est poétique, mais c’est une poésie qu’elle ne sait apprécier, qu’elle ne veut apprécier. Elle reste là, comme elle doit le faire ; chacun tient son rôle, attribué par un autre.

Un cri, un crachat, un coup et une réplique ; histoires de famille, round 1.

Ils jouent, oui, ils jouent tous, depuis le début. Ils jouent leur rôle dans une mascarade, dans un destin. Ils jouent le rôle qu’on a composé pour eux. Cela ne finira-t-il jamais ? Combien de fois devront-elles vivre cela encore ?

Les chaines commencent à se briser, et la plus matérielle d’entre elle est projetée au visage du passé dans une symbolique à peine croyable, et qui doit surement déclencher une alerte enlèvement, même si personne d’autre n’a sa place ici, à part eux trois. La boxe, elle a fait de la boxe, cela se voit, c’est l’une de ses faiblesses : elle est trop brutale, trop directe. Elle l’a observée combattre, elle a été son élève, et elle l’a dépassée. Un coup non-règlementaire suit, même si, du fait de son absence de règlementarité, il ne le laisse pas passer. Elle le sous-estime, tout comme lui. Ils sont deux pièces d’un même jeu, et ils se connaissent, et même si leurs données respectives sont désormais obsolètes, les bases n’ont pas changées. Comme le sang et l’eau, ils chutent, ensemble, enserrés.

Le combat vient à peine de commencer, mais sa fin approche aussi vite que le sol. Et autour d’eux, il continue de faire noir, il continue de pleuvoir, le monde continue à tourner, le temps continue à s’écouler ; elle seule les regarde, elle seule est témoin. Mais on ne peut être témoin du monde, on y prend toujours part.
Revenir en haut Aller en bas
Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


Messages : 120
Date d'inscription : 05/01/2013

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMer 14 Aoû - 20:00


And I won't hold you back
Let your anger rise
And we'll fly and we'll fall and we'll burn
Noone will recall. Noone will recall

This is the last time I'll abandon you
And this is the last time I'll forget you
I wish I could


Au sol, les choses allaient sensiblement se compliquer, j’eu un instant une sorte de pensée fugace pour celle qui restait en retrait en spectatrice immobile et du pitoyable spectacle que nous étions en train de lui offrir là.  J’avais jeté préalablement vers elle un bref regard pour m’assurer qu’elle ne prenne pas part à cette explication mais sa posture trahissait non pas l’attente mais l’ordre impératif de ne pas intervenir. Cait l’avait probablement briefée ce qui supposait qu’elle s’était bien plus préparée à ce clash que ne l’aurait cru. Avais-je tort d’avoir orchestré tout ceci ? A dire vrai je n’en savais rien, je voulais attester de la dureté de ses opinions, de la solidité de ses conviction et surtout de la morsure de son poing. Elle me coupa le souffle d’une série rapide et monstrueusement puissante de trois coups de coude dans les cotes avant de m’agripper et prendre appuis sur mon épaule pour tenter de se redresser. C’est à que je devinais la suite du programme alors qu’elle prenait de l’assurance tout en me chevauchant, elle allait me pilonner et vu la lourdeur de sa frappe, j’estimais la perte de conscience sous ses coups a deux ou trois impacts portés pas plus.
Elle manquait de finesse dans son approche, son défaut de vivacité était compenser par une inventivité et surtout par la force brute de ses coups car elle cognait comme un vrai bonhomme et ne me laisserait aucun temps mort. Alors qu’elle se redressait pour assurer de l’amplitude à sa frappe, J’armais un direct du gauche qui la frôla au menton alors qu’elle esquiva à l’ombre d’un sourire mauvais, c’est là que je compris clairement que ce combat était perdu, je ne faisais absolument pas le poids contre elle au corps à corps, c’était un véritable monstre, un monstre qui possédait certes des défauts mais que à mon niveau je ne pouvais pas exploiter. C’était une guerrière et es X Men l’avaient pensés ainsi. Pour la première fois aussi, je concevais que les choses pouvaient se terminer plus dramatiquement que je l’avais escompté : c’est un tigre qui m’enserrait dans ses griffes et s’en défaire n’allait pas être chose aisée.

- Humpf, tu cognes comme une gonzesse, tapette !

Ok, une ouverture mais je n’en étais pas fier, je fonctionne à l’instinct : c’est ce qui me permet de survivre.

- Et toi tu joues au mec pour impressionner ta meuf, la gouine ?

Ce rictus…J’avais touché comme prévu, elle hésita entre réplique ou action : ca a toujours été ton défaut ma sœur, victime de ta trop grande gueule. Une seconde, ce fut assez pour en retour de ce bras gauche tendu lui agripper le haut de l'avant bras et la tirer à moi tandis que je porte avec élan mon front en avant pour lui fracasser la tête en un coup de tête magistrale.

Le choc est titanesque et un bruit sourd empli l’espace et c’est la douleur qui m’aveugle un instant mais je ne dois pas perdre une seconde parce qu’elle réagira bien plus vite que moi, alors d’une ruade je la déloge de sa position alors qu’elle semble porter sa main à l’arcade sourcilière que je lui ai généreusement ouverte maculant son visage de sang. Elle bascule sur le côté un instant en gémissant de colère ou du rage, mais certainement pas de colère et j’achève ma parade d’un violent coup de pied l’envoyant rouler sur le côté dans la boue.

Je n’en reviens pas ! J’ai réussi à la repousser ! Et j’ai à nouveau augmenté la distance entre nous. J’ai du mal à me relever, la douleur me transperce de toute part et je jette nerveusement un coup d’œil à cette ombre immobile qui cerbère notre combat. Caitlyn , elle ne semble plus être à, un instant elle titube puis se relève sous la pluie battante qui la dessine sous un jour terrible comme une sorte de cadavre mu par une volonté de mort, j’ai commis une erreur, je le vois à ce changement, à cette attitude de prédatrice en attente, j’ai réveillé quelque chose de puissant et d’énorme. Est-ce le sang sur son visage qui la rend ainsi, est-ce d’avoir…blessé son visage ?
Un murmure d’une voix qui ne lui ressemblait plus.

- Tel père…tel fils….tu es comme John, un déchet irrécupérable. Tu n’es plus mon frère…tu es une raclure immonde. Je vais..je vais purger cette terre de ta présence. Je vais t’expédier en enfer, sale confreriste de merde.

Je n’eus pas le temps de réaliser ce qu’impliquait un tel changement, je venais de réveiller cette chose qui c’était déchainer en Décembre. Caitlyn n’a jamais eu de limites, je comprenais en cet instant ce qu’impliquait cette vérité sur elle-même : il existe des monstres sur cette terre, et les attiser n’est jamais une bonne idée. En moins d’une seconde : elle fut sur moi et sa rage n’avait plus rien à voir avec la puissance de son assaut précédent.
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMer 14 Aoû - 21:01



Elle ne l’avait pas sous-estimé, non. C’est elle qui était en dessous. Les évènements de décembre l’avaient fragilisé au point de ne plus être celle qu’elle aurait dû être dans ce type de situation. Elle montrait trop clairement ses failles et ses fêlures, frappant dur avant de frapper bien. Se précipiter avant d’esquiver. Elle avait tout oublié de l’entrainement sage de Jubilée : elle se battait maladroitement et lourdement mettant la force comme argument, négligeant la tactique et l’intelligence. D’autant plus rageant qu’elle s’en rendait compte ! Le point d’orgue fit atteint lorsqu’elle se laissa déstabiliser par un trait acerbe, une ficelle grossière qui vint ruiner sa concentration  et permettre à son adversaire de profiter d’une erreur digne d’une de ces élèves rêvant de rejoindre les X.

Ce n’était pas le poing de Kyle qui se refermait sur son bras, ce n’est pas son front qui lui fracassa la tête faisant jaillir le carmin. Non, c’était là la volonté de ceux qui l’aimaient, de ceux qui avaient cru en elle et de ceux qui l’avaient vu devenir X men et qui de honte se permettaient le châtiment justifié ! Elle n’était toujours pas à la hauteur…toujours pas…Mais il y avait d’autres chemins, des chemins plus rapides et bien plus séduisants par leur facilité et leur routine rassurante.

Il suffisait de se laisser aller à cette colère doucereuse. Il suffisait de regarder d’un air absent ce sang qui était le sien maculer son visage…Ce visage à nouveau bafoué, à nouveau abimé, à nouveau…profané. Il suffisait de puiser dans ce gouffre de haine sans fond qu’ils avaient creusé ce jour-là et d’y extraire la rage. La rage rassurante, la rage…aveuglante.

Plus jamais elle ne serait pas à la hauteur, plus jamais elle se laisserait piétiner, qu’importe le prix : la fin justifie les moyens.
Elle n’entendait même pas ses mots, elle n’y donnait pas de sens…ils n’étaient plus là que pour alimenter sa colère et sa rage, rien d’autre. Il n’y avait ni questions et ni de réponses à obtenir. Tout ce qui comptait à présent, c’était abattre un obstacle : ni plus, ni moins.


Elle se rua sur lui comme un animal traqué, faisant fit du sang lui coulant sur la joue et de la pluie battante qui brouillait sa vision. Privée de l’information de la douleur, elle avait l’avantage et lui non. Cette rage, cette impulsivité, qui poussait sa force dans le moindre de ses coups, elle l’avait fait sienne jusqu’au bout des ongles. Elle n’avait pas eu meilleur professeur et c’est une leçon magistrale à donner à celui qui lui a enseigné combien le sol est dur sous la chair et combien on peut chuter rapidement lorsqu’on néglige les petits détails.
Ils chutèrent à même le sol sous la violence de la charge mais à aucun instant elle ne lui laissa l’espoir de reprendre le dessus. Chien et chat, ils étaient cette querelle ancestrale de deux tout qui s’attirent et s’annihilent dans la boue et le sang.

La main gauche sur son torse, elle prit appui avant de lui administrer un coup droit à s’en fissurer les phalanges, le choc mat et le cri rauque, quasi bestiale qu’elle émit ne pouvaient qu’attester de la violence de l’action. Sans chercher à retenir le flux, elle frappa à nouveau, puis à nouveau et encore en une cadence effrénée alors que lui-même, ruisselant de sang et noyé à même le sol sous la pluie diluvienne accusait choc après choc en cherchant à se dégager de l’attaque. D’un geste salvateur, il lui souleva le visage, l’empoignant à la gorge alors que de son bras elle continuait à frapper, le sang maculant son poing. D’un coup de genoux fracassant il la fit décrocher alors que le souffle court, elle roulait sur le côté en crachant et suffoquant. Reprenant ses esprits, il l‘attrapa sans ménagement par la crinière rousse boueuse pour l’attirer à lui mais loin de renoncer, elle le griffa avec toute sa rage avant de rencogner à nouveau à l’aveuglette une fois encore parvenue à regagner sa position sur lui et l’empoignant au coup pour l’étrangler, visage contre visage en une colère quasi animale et indomptable.

- Où étais tu !!!   OU ETAIS TU ?!! QUAND IL ME COGNAIT ! FILS DE PUTE !!!


Il ne répondait pas, elle resserra son étreinte, iris contre iris.

- TU sais c’que ça fait cette douleur d’être seule ? Quand tout s’effondre ? TU NE SAIS RIEN !!! JE NE TE DOIS RIEN ! JE NE TE DOIS RIEN !!!

D’un geste vif mais atrocement douloureux,  il parvint à dégager son bras droit maintenu par le genou de Fuzzy pour matérialiser son canon qu’il fit glisser jusqu’à la tempe de la jeune femme qui accueillit le geste par un rire sarcastique redoublant d’effort pour l’étranglement.

- Vas y…fais-moi rire ! Qui crèvera en premier ? Moi avec ton flingue ou toi grillé ? On a commencé ensemble, ça serait logique de finir ensemble ? T’en dis quoi ? T’EN DIS QUOI ???

Avec un rugissement venu des entrailles, il lui hurla au visage.

- J’EN DIS QUE JE T’ACCEPTE ! J’ACCEPTE CE QUE TU ES DEVENU ! ALORS A TOI DE FAIRE LA MEME CHOSE ! CA DOIT S’ARRÊTER ICI ! REPRENDS-TOI !

Mais elle n’écoutait pas, il y avait cette lueur criminelle dans son regard, cette lueur familière qui le renvoyait à ce qu’il était lui-même et à ce mal qui coulait dans ses veines et ne voulait plus jamais se tarir
.
Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMar 20 Aoû - 0:43

Ils sont à terre, ils se battent ; qu’y rajouter ? L’Homme s’entretue depuis la nuit des temps, c’est la méthode de régulation d’une espèce échappant peu à peu à la loi de la sélection naturelle ; tous les critères, sociaux, économiques, psychologiques ou génétiques, ce n’est rien comparé à la guerre, c’est balayé par la violence, c’est réduit en copaux par la chose la plus élémentaire de cette espèce brutale. La violence existe dans la nature, mais pas la haine, pas la cruauté… l’homme en est l’inventeur, et c’est pour cela que l’Homme est et restera bien pire que ces bêtes qu’il considère comme inférieures.

Elle contemple ce combat, hérité de siècles et de passés ; ont-ils acceptés leur violence ? Peut-être, peut-être pas, aucune importance. Aucune importance car ce ne sont pas deux anonymes en train de s’entretuer sur un quelconque champ de bataille, car ce ne sont pas des inconnus en train de tout donner dans ce qu’ils ont de pire, car ce ne sont pas des animaux laissant libre court à leurs pires instincts. Ils ne sont pas des anonymes, pourtant, l’une d’elle tente de les considérer ainsi, de se considérer ainsi, pour le supporter. Qui est le pire ? Celle qui regarde ou ceux qui participent ?

Elle les surplombe, n’ayant pas réellement bougée, même si cela fait mal. Les X-Men les croient incapable de travailler ensemble parce que l’une s’inquiéterait trop pour l’autre et que cette réciprocité nuirait à leur efficacité à toutes les deux ; c’est faux. Elles s’inquiéteront toujours pour l’autre, quoi qu’il advienne, mais le combat des X-Men est bien plus sain que celui-ci. Le combat des X-Men apporte l’espoir, celui-ci n’est que haine.

Il est dominé, mais il la connait, et parvient à la repousser d’une astuce qu’il devait déjà employer par le passé. Mais ils sont tous deux aller trop loin, et ils se déchirent comme seuls les êtres s’aimant en sont capable : tel père, tel fils ; que dire de cette phrase ? La génétique ? L’éducation ? Ils avaient été élevés par un alcoolique, même si elle n’était pas réellement sa fille, tandis que la troisième avait un palmarès qu’il ne fallait pas citer, ainsi, à bien le regarder, tels parents, tels enfants, ni plus, ni moins. C’est un requiem, tout simplement ; celui d’espoirs et d’illusions, déjà brisés, mais également, c’est le fendillement de leur descendance, et la preuve d’une chose qu’il ne vaut mieux pas nommer.

Ils sont des monstre, tous les trois ; les X-Men croient aux héros, mais il n’y a pas de héros, il n’y a que des monstres. Pas des monstres mutants, mais des monstres humains, tout simplement ; les humains sont des monstres, et ils sont humains, pour le meilleur et pour le pire.

Ils roulent, ils se frappent, le sang coule ; ils frappent, ils gémissent, les os craquent. Le frère et la sœur s’entretuent. L’héritage d’une espèce. L’ultime preuve de la noirceur d’un monde qui se cache sous une innocence et une bonne volonté. Que valent les rêves et les sentiments lorsqu’on voit comment ils finissent ?

Elle ne ressent pas la douleur, le coup de tête est une erreur tactique monstrueuse ; mais il en comment plein. Elle n’use rien d’autre que de la violence brute, comme une bête, mais lui n’a pas l’entrainement nécessaire pour gérer pareil combat. Il a perdu, et il va en payer le prix. Ils vont tous en payer le prix.

Mais, elle ne bouge pas.

Elle ne bouge pas car elle ne veut pas l’affronter ; doit-elle sacrifier un homme pour garder l’harmonie de leur amour ? La mort de cet homme ne risquerait-elle pas de détruire cette harmonie ? N’est-elle pas déjà en train de le faire ? Tous ce qu’elles ont bâti n’est-il pas renié en ces instants ?

C’est un désagréable moment à passer, et ça sera bientôt fini, elle se raccroche à cette idée avec amertume. Elle ne bouge pas.

Elle a été prévenue de cela, même si elle ne pensait pas que cela irait aussi loin ; cependant, elle n’a pas le droit de juger, pas après avoir mis une balle dans la tête de son frère. Cependant, qu’elle s’apprête à faire subir un sort similaire au sien ne lui plait pas, tant parce que se sera destructeur mais aussi parce que le sien n’en reviendra pas.

Elle les écoute hurler, et l’écoute hurler, hurler une désillusion, lui demandant où il était, où il était lorsqu’elle avait besoin de lui. Elle la regarde l’étrangler, hurlant des vérités. Elle ne se détourne pas, car elle est sensée l’aimer dans ce qu’elle a de meilleur comme de pire, et elle contemple le pire pour la première fois ; elle l’aime, sinon ce pire ne ferait pas aussi mal. Sinon, elle ne serait pas effrayée ; hors, elle est effrayée.

Les vérités sont crachées, certaines vraies, d’autres fausses ; non, elle ne lui doit PLUS rien, mais si, il sait ce qu’est cette douleur d’être seul. Il sait ce qu’est la solitude, sinon il ne serait pas là. Il matérialise son psycho-gun, et le place contre la tempe de Caitlyn, mais elle n’en a rien à faire ; à chacun sa décharge et ses projectiles. Jusqu’au-boutistes, tous les deux, tous les deux aussi entêtés, aussi violents, aussi… humains.

C’est la fin.

C’est là fin parce qu’il abandonne, tant son petit jeu que le combat, parce qu’il lui avoue ce qu’il se refusait à lui avouer. C’est la fin de son plan. Car cela fait longtemps que c’est fini. Fini pour lui. Ça s’arrête ici, mais elle ne se reprend pas.

Il y a longtemps déjà, elle lui a dédié une tombe, à San Francisco, aujourd’hui, elle va la remplir. Aujourd’hui, les tombes qu’ils se sont mutuellement élevées seront remplies, l’une d’un cadavre, l’autre d’une rédemption. Aujourd’hui, Kyle Kenneth et Emilie Kenneth meurt.

Et si je refuse ? Si je transgresse ma promesse de ne pas intervenir pour les sauver ? Caitlyn n’est plus elle-même, ce n’est plus le présent affrontant le passé, mais bien le passé affrontant le passé ; Buse Cendrée est de retour. Hors, ni Kyle ni moi n’avons jamais aimés Buse Cendrée, et elle ne nous a jamais considérés non-plus.

Un battement d’ailes carmines, et l’Ange à la Main Sanglante trouve sa rédemption ; tu n’accompliras pas mes erreurs mon amour, pas plus que les tiennes, à nouveau.

J’atterri dans ton dos, et je t’enserre des bras, pour te forcer à lâcher prise, puis des ailes, pour te rappeler qui tu es. Notre cocon, celui que Buse Cendrée n’a jamais eu, celui que Caitlyn Elioth a su trouver, celui que tous tentent de détruire, y compris toi, à l’instant. L’étau de mes membres te laisse tous loisir de contempler l’œuvre de ta haine et de ton passé, mais te retient d’en finir, tout en tentant de t’accrocher au présent.

- Tu l’as enterré une fois, veux-tu le faire à nouveau ? Rappelle-toi qui tu es.
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMer 21 Aoû - 20:02


Mon environnement se résume à une sorte de vision teintée d’un film rouge sang ou quelques sons émerges ça et là, je ne suis plus mu que par une sorte d’instinct animal et par une nécessité de violence et de destruction. Cet élément qui se dresse devant moi n’a plus rien d’humain, il en a la forme, le saignement et le mouvement mais mon esprit se refuse à présent à la réflexion ou à la moindre notion d’humanité. Il n’y a que le grondement sourd et la pluie omniprésente qui arrive encore à napper de réalisme mon univers. Et il n’y a plus que cette volonté manifeste et essentielle d’éradiquer un obstacle qui subsiste, de faire en sorte d’achever une besogne comme on achève l’ouvrage d’une suite logique en arithmétique. Il parle me semble-t-il, mais ses mots ne me parviennent même plus, ils ont du sens sans doute, mais ma décision est prise et cette décision à le gout de mort et de cuivre. Je vais le tuer. Aussi simplement que je respire, c’est ce que mon instinct monstrueux me hurle de faire.
Mais je ne le tuerais pas.

Je ne le tuerais pas parce qu’elle m’en empêche.

On m’écarte les bras, mon corps m’avertit d’une menace et immédiatement, je déclenche ma ZPCE pour anéantir cette nouvelle menace, mais rien ne se produit et c’est une micro seconde d’étonnement qui me saute à l’esprit alors que le corps,  a déjà compris bien avant lui de quoi il en retournait en fait. Une seule personne au monde est capable d’interagir de la sorte sur les manifestations de ma mutation et me rappeler à moi dans cette situation inédite. J’en suis encore au « pourquoi » que le « parce que » de ses ailes vient luminer dans mon esprit pour mettre un terme à tout cela. Je suis déjà rappelée bien avant d’entendre le son de sa voix, car le monde déjà reprend ses couleurs et le spectacle qui s’offre à mes yeux retrouve tout son sens, ans ce qu’il a de terrible.

« Tu l’as enterré une fois, veux-tu le faire à nouveau ? Rappelle-toi qui tu es. »


Mon regard complètement paniqué se repose sur lui dans sa vulnérabilité. Je l’ai vaincu, je l’ai vaincu mais dans ma bataille je me suis oubliée, j’ai fini même par me perdre en chemin. Il est mal en point et j’ai du mal à réaliser que je suis à l’origine de son état. Mon expression se décompose en une sorte de masque de terreur et d’incompréhension. Qu’est-ce que j’ai fait ? Comment en est-on arrivé là ? La honte s’en suit, une immense vague terrible et dévastatrice qui me laisse interdite, ruisselante d’un sang mélangé et d’une onde froide et traversière. La colère retombe tendit que je me sens retenue et sans volonté entre ses bras aimants mais je n’ose pourtant pas me tourner pour croiser son regard, je n’ose pas voir cette lueur inquiète dans ses iris qui me renvoi à ma monstruosité. J’ai cédé face à l’immonde, j’ai cédé face à ce que je ne me voulais plus être. Je sais à présent de cet affrontement toute la cruauté des leçons, depuis Décembre, j’ai retrouvé quelques routines monstrueuses et surtout, je ne suis pas aussi forte que j’aurai pu le croire.

Il n’y a pas de gagnant ce soir, je viens de le comprendre. Nous avons tous perdu quelque chose, moi plus que les autres : mon frère, une partie de mon humanité et peut-être un peu l’estime et la foi en mon innocence dans les yeux de celle qui justifie mes heures. L’amour est aveugle, c’est peut-être ce qui me sauvera mais je sais depuis déjà que même ces vérités qu’on élude ou qu’on s’aveugle vous reviennent tôt ou tard comme un boomerang en plein visage.

J’aurai pu rester là une éternité à contempler mon œuvre avec une désolation abyssale dans une douleur quasi diaphane, mais le monde devait reprendre sa marche dans sa mécanique oublieuse et doucement ma main se posa sur celle de mon aimée sur mon bras gauche afin d’y exercer une pression tremblante. Que fallait-il y voir ? Du remerciement, de la sollicitation ? Des excuses ? Tout devenait horriblement confus là où la violence avait su tracer une ligne si droite entre un problème et sa résolution. Mon esprit geint un milliard d’excuses, ma bouche ne voudra jamais les formuler. Alors c’est mon souffle qui s’exalte à nouveau alors que je me redresse écartant les plumes de ma fiancée, de ma protectrice et de mon garde-fou.
La honte m’empêche de la regarder, ou d’esquisser un geste de la tête pour le faire. Elle sait ma défaite, elle sait combien j’en sors humiliée. Alors c’est à lui que j’adresserai mes seuls mots qui au fond sonnent là comme mon ultime mensonge.

- Je  te laisse la vie uniquement parce que je suis X Men, je ne te livrerai pas aux autorités uniquement que parce que tu es mon frère.


Je boite, je me sens chargée à bloc de mon pouvoir, j’ai le gout du sang encore sur les lèvres et en titubant d’abord, je me dégage de l’étreinte de mon aimé puis j’assure ma démarche boitillante jusqu’à la porte de l’escalier de service.
J’en ai fini avec ce qui vient de se passer sur ce lieu, j’en ai fini avec  le passé d’Emilie Kenneth et je l’ai fait sur une défaite totale. Je ne comprends que bien trop tard que ce soir, sur ce toit, c’est John Kenneth qui s’exprimait à travers moi et qu’avant d’être un bourreau, mon frère a déjà été comme moi, une victime. Je me dégoute à me donner la nausée.

Les larmes se joignent à la pluie et au sang, des larmes que je cache et que je ravale par fierté.

A l’entrée de la porte, je l’attends taiseuse et prostrée, j’attends que nous partions d’ici, mon regard se fait absent, mon esprit reste désespérément vide comme le froid qui finit par me faire trembler, un froid terrible venu d’un passé de ténèbres dont aucune pluie aussi forte et battante fut-elle ne pourra jamais vous nettoyer.
Revenir en haut Aller en bas
Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


Messages : 120
Date d'inscription : 05/01/2013

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 10:19


Je mentirai si je vous disais que je n’ai pas senti ce frisson de panique m’électriser l’échine, je mentirai si je vous disais que je n’avais pas compris par cet éclat primal dans ses iris que j’avais lancé contre moi un bolide qui ne s’arrêterait pas avant d’avoir percuté le mur. Mais la perception du temps m’avait alors échappé, tout allait trop vite et mon esprit s’alourdissait de seconde en seconde. Je vis d’une manière confuse l’ombre derrière elle, je vis ses ailes déployées et protectrices, sans véritablement en discerner les nuances de couleurs ou autre. Je su qu’elle venait de me sauver, j’ai su qu’elle avait trouvé les mots pour empêcher le pire, ce pire auquel j’aspirais cependant.

Elle se figea, ma très chère sœur, elle se figea et l’incompréhension maquilla ses traits d’une expression malheureuse et terrible. C’est là que je compris ce qu’elle avait dû supporter pour en arriver là.

Je n’avais jamais réellement réalisé le sérieux de cette histoire de maraudeur, de criminalité menant à la damnation, d’agent de Sinistre auréolée de ténèbres et des sangs des innocents ou moins innocents. Je n’avais jamais été confronté avant à l’ire de Buse Cendrée. Cette part de monstruosité, d’inhumanité : cela m’échappait totalement, où alors ne voulais-je simplement pas la voir ? C’est toujours plus simple de déporter le regard des choses qui vous font horriblement souffrir, et la transformation de cette boule de vie que je portais jadis sur mes épaules pour l’aider à cueillir les cieux en femme faites d’ombre et de lumière, de larmes et de sang, c’était d’une obscénité blessante. C’est là que je pris réellement conscience du mal qu’on lui avait fait, de la manière dont son innocence avait été pervertie et son pouvoir utilisé à des fins malheureuses. L’errance l’avait menée là, l’errance et l’absence. J’avais toujours un mal fou à réaliser combien je devais être coupable de cet état de fait, du moins dans quelles responsabilités.
Je commençais à comprendre combien la présence de cette étrange femme à ses côtés l’aiderait, combien l’Institut avait pour elle été cette rédemption à laquelle elle inspirait tant. C’était rassurant de la savoir entre de bonnes mains mais infiniment triste de songer à cette route qu’elle avait dû parcourir seule avant de pouvoir se retrouver et ce reconstruire.

A les voir ensemble ainsi, je doutais sérieusement que nous puissions avoir un avenir ensemble à présent tant nos chemins semblaient avoir bifurqués. Quelle serait ma place à présent ? Aurais-je seulement le droit d’en revendiquer une et après avoir accepté la femme indépendante qu’elle était devenu, qu’adviendrait-il de ce que moi j’aurais voulu être pour elle car même la face meurtrie de ses coups, suffoquant à demi et le corps douloureux et vautré dans les flaques de pluie des cieux pleurant pour notre conduite pitoyable. J’avais merdé, j’avais merdé en beauté. Il y avait peut-être des liens à conforter ou créer au-delà de nos idéologies respectives. Je le comprenais sur le tard, j’aurai du tendre une main au lieu de jouer à ce jeu cruel, faire confiance au lieu d’imposer des choix…Aislinn avait eu raison, je me souvenais à présent.
Caitlyn me délivra ses mots qui sonnaient mal, peut-être pour ne pas perdre encore plus la face. C’est comme ça que je le perçu en tout cas. Ébranlée par ce combat bien plus moralement que physiquement. Je ne relevais pas alors qu’elle s’en alla en me laissant à même le sol, comme si tout avait été si désespérément dit.

Alors je la regarde elle, cette moitié qui la protège et lui a redonné le gout de vivre et j’aurai aimé lui sourire pour la remercier mais la douleur m’en empêche et puis lui sourire pourquoi, j’étais le salaud de l’histoire, je l’avais rédigé ainsi ?
J’essaye d’articuler mes mots mais je n’ai la force que pour quelques-uns.

- Je…te…présente…des excuses.

Je n’ai pas le temps de percevoir sa réaction que l’inconscience me prend.
Oui, Aislinn avait raison, je me souviens que nous étions frère et sœur et que nous nous aimions…je m’en souviens parfaitement à présent. Et toi t’en souviens-tu ?

P’tite Rousse.

J’aimerai tellement.
Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeJeu 22 Aoû - 13:27

Slow, Love, Slow (instrumental) by Nightwish on Grooveshark

Doucement, Amour, doucement.

Les gouttes de pluie chutent sur nous tels les doigts du pianiste sur les touches de son instrument, fredonnant une triste mélodie, aussi triste que cette soirée. Les larmes du ciel expriment les nôtres, car nous n’osons le faire, nous n’osons nous montrer faible en cette soirée. Mais il faudra bien qu’elles sortent ; doucement, Amour, doucement.

Tout est fini, tout ça est fini. Tes éclairs illumineront ta voie, car ils ne me feront rien, ils te ramèneront à ton présent, alors que tu es partie dans ce sinistre passé ; je les sens me parcourir sans me blesser, mais que ce soit une loi de la physique ou un miracle des émotions, cela ne change rien. Rappelles-toi qui tu es, ce que tu es devenus, mais ne revit pas les changements ; doucement, Amour, doucement.

Le spectacle est terminé, son spectacle est terminé, le temps reprend son cours, éternel et immuablement régulier. Ecoutes l’horloge du monde, écoute les gouttes de pluie, écoute mon souffle dans ton dos. C’est un cauchemar réel dont tu t’éveilles, aussi horrifiée que les autres, mais tellement plus cruel. Plus cruel car la souffrance est réelle, non celle d’un songe. Reviens-moi, ma Cati, mais ne revient pas trop vite, le sol est encore glissant ; doucement, Amour, doucement.

Je te sens trembler, je te sais t’horrifier. Je sais que la culpabilité et la hantise viendront à leurs tours, mais je sais aussi que tu ressentiras tout cela en une fois ; je sais que cela te submergera, tout comme je sais que l’orage d’été est au-dessus de nous, n’attendant qu’à éclater. Ne te condamne pas trop vite, car cela n’a pas lieu d’être ; doucement, Amour, doucement.

Ta main caresse la mienne d’une façon tremblante, et ma prise change du tout au tout ; je sais ce que tu veux, et je te le donne. Douceur, tendresse, pardon. Mes muscles se décrispent alors que ma tête se pose contre la tienne, tempe à tempe, et que cessant de te retenir, je te serre contre moi. Je suis là, comme toujours, je suis là lorsque tu te réveilles de tes cauchemars, je suis là lorsque la faiblesse du passé et les larmes de sang viennent ravager ton âme, je suis là pour t’aider à t’en remettre, une fois encore, et pour toujours ; doucement, Amour, doucement.

Tu t’échappes trop vite, tu te sépares trop tôt, tu veux aller plus vite, tu veux en finir ; fuir. Tu ne t’en remets pas, tu fuis ton passé, mais plus que courir dans mes bras, tu coures vers d’autres qui son étranger à de tels moments ; les X-Men ? Que savent-ils de tes nuits et de tes fantômes ? Ton frère, que sait-il de qui tu es devenu, alors qu’il ignorait même qui tu avais été ? Tu te mens, tu te mens pour gagner du temps ; doucement, Amour, doucement.

Tu es ralentie pas le corps, mais tu l’es aussi par le cœur. Je te regarde t’en aller vers la sortie, simplement, et tout comme tu t’apprête à t’enfoncer dans la vertigineuse noirceur de cette cage d’escalier, tu prends ton ticket pour le remord et le regret. Ce n’est pas ainsi que cela doit se passer, ce n’est pas ainsi que tu peux t’en remettre ; doucement, Amour doucement.

Je t’entends joindre à la pluie et au sang de nouvelles gouttes, salées, que tu retiendras le temps que nous soyons toutes les deux, pour craquer à l’abri des regards, dans la douleur d’une pénombre qui nous est familière, et où tu sais que je t’attends. Je n’ai jamais pu partager tes cauchemars, ils restaient toujours hors de ma portée, je savais ne pouvoir t’y accompagner, mais ce soir, j’ai vu, j’ai vécu, et j’ai partagé. Alors je ne te demande qu’une seule chose : doucement, Amour, doucement.

- Je… te… présente… des excuses, déclare-t-il simplement avant de rendre les armes ; il a fait ce que tu voulais, pas uniquement pour moi, mais pour toi aussi, pour que tu reviennes.

Je m’approche de toi alors que tu m’attends, que tu t’isoles de toi-même et t’en va vers les brumeuses contrées des limbes de ton désespoir, de ta culpabilité, espérant que je ne puisse te suivre tout en souhaitant l’inverse. Tu t’en vas si vite, et si loin, loin de toi, loin de nous ; doucement, Amour, doucement.

Je te prends à nouveau, face à toi cette fois, et te serre dans mes bras comme mes ailes, mains dans ta nuque et derrière ta tête ; je ne le protège plus de toi, c’est toi que je protège, de tes ombres et de tes démons. Tes ombres et tes démons, tu coures vers eux, tu coures vers la douleur qu’ils te promettent comme si elle pouvait te purger de celle que tu infliges ; je ne sais si cela marche, mais je préfère te purger moi, par ce que j’éprouve pour toi. Laisse-moi te rattraper ; doucement, Amour, doucement.

- Shut, commençai-je, avant de t’embrasser le front puis de poser le mien contre, les collants comme nous le faisons dans nos moments intimes. Shut, ma puce. Ça va aller. C’est fini. Le cauchemar est fini. Je suis là ; nous sommes là, toutes les deux, ensembles.

Je te berce, du corps comme du cœur, au rythme de la pluie et du temps ; léger mouvement horizontal, d’une tendresse amoureuse. Je suis là, avec toi, je t’aide à revenir. Laisses-toi aller à la faiblesse, je serais ta force ; doucement, Amour, doucement.

Je continuerai le temps qu’il le faudra, indifférente à la pluie des cieux, car je sais que je suis la seule qui puisse éteindre l’incendie de ton cœur. Elle perle sur nous pour nous glacer jusqu’aux os, mais les eaux du cœur qui perlent de tes jouent emportent la chaleur de celui-ci, pour être dérobées par le monde, ruisselantes anonymes. Mais je ne les laisserai pas faire, jamais, et je tente de te donner ma chaleur, car elle t’appartient et t’appartiendra toujours ; prends-là. Prends-là et reviens-moi. Reviens-toi. Je sais que c’est dur, le doute fait trébucher et la culpabilité reculer, mais je sais que tu peux le faire.

- Doucement, mon Amour, doucement.
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeVen 23 Aoû - 9:48


C’est ainsi que tourne mon monde, tu m’offres la lumière et tu m’offres la chaleur. Enserrée l’une à l’autre comme à l’accoutumée, tu sais depuis déjà les diables qui m’emportent et les démons qui m’agitent. Ils sont familiers à en devenir routiniers, ils sont de ceux qui ne s’effacent pas aussi simplement même avec la plus belle des ailes chargée de mille intentions car ce n’est pas si simple, ça ne l’est jamais.

Mais toi tu sais. Tu sais déjà que l’abime me regarde et que je lui offre ce regard miroir vide et pitoyable, l’œil de Cain était dans la tombe, c’est toujours ainsi et ça le sera envers et contre moi.  A défaut de laisser les autres me faire souffrir, je suis assez douée pour le faire moi-même, comme toujours. Car c’est bien plus que de la culpabilité, c’est au-delà. C’est un violent constat d’échec, c’est un jeu de Ping pong malheureux entre la bête et l’idéal, c’est un refus de l’un lorsque je sais que l’autre ne pourrait se passer de son existence pour prétendre à trouver sa place. Et je suis ainsi, nier serait idiot. Je fonctionne de mes logiques antagonistes, bourrée de ces contradictions entre force et fragilité, entre espoirs et désespérance, le calme et l’impatience, ce besoin de chaleur et cette volonté de solitude. Oui, je suis ainsi, larmoyante dans tes bras mais non sanglotante parce que nous ne sommes pas dans notre univers même si tu m’offres notre monde, parce que ce n’est ni l’heure ni le lieu et parce que ce n’est même plus une question de fierté.
Je ne peux pas me laisser aller en toi, pas dans cet uniforme et certainement pas après ce que je viens de faire. Tu m’offres ton pardon par des mots berceurs et tu souhaites le faire notre, tu cherches à me remonter de moi-même et me hisser jusqu’à tes bras aimants et ton regard d’océan.  Tu me parles comme à un enfant, et c’est exactement ce que je suis ici, fragile et insignifiante entre tes bras, abandonnée comme jamais.

Je pourrais m’offusquer, je pourrais arguer que tu ajoutes à la honte, une honte encore plus vaste de me savoir si faible même face à moi. Mais tu n’es pas n’importe qui, tu es cette part de moi-même tel les deux faces d’une même pièce, je n’ai pas à te refuser parce que je refuserais à moi-même tant nous nous osmosons. Mais je ne m’effondrerai pas cette fois ci, je ne m’effondre que lorsque je ne supporte plus et cette fois ci, je supporte ce que je suis, pire (ou mieux) : je l’accepte.

J’accepte cette part de ténèbres, j’accepte de ne pas avoir le contrôle sur tout ce que je suis, c’est entre tes bras que je comprends tout cela en me laissant bercer par la tendresse de ton amour et le froid qui m’avait saisi se résorbe. On ne pleure que si l’on évacue un trop plein d’émotions, que l’on se purge de choses mauvaises. Je ne peux me purger de moi-même, je tends vers l’amélioration, c’est déjà beaucoup.

Je me détends, tu dois le sentir n’est-ce pas ?  Tu dois sentir que mes muscles de décrispent d’eux même et que mon souffle se fait plus profond. Oui, c’est fini…mais ce n’était pas un cauchemar, tu te trompes là-dessus ou par amour, tu cherches à me tromper. Tout cela était réel, tout cela était vraiment réel : j’ai perdu le contrôle comme j’en avais la crainte, comme je l’ai perdu en décembre par choix et non par emportement. Mais un emportement est un choix aussi, qu’on se le dise : nous sommes maitre de nos choix, même lorsque nous songeons qu’il n’y en a pas. J’émerge avec lenteur, je suis tes mots, je me laisse guider puisque tu m’accompagnes, et je ne m’enfoncerais pas plus loin, pas plus profond de peur de perdre pied et de me noyer dans un trop de moi-même. Je m’abandonne, je ne te concède pas, je m’abandonne volontairement.

Il en résulte une désorientation confuse, un chaos certain mais débarrassée de tristesse ou de choses négatives : c’est à toi que je dois ce petit miracle d’amour mais c’est inédit pour moi. La douleur et le remords sont souvent une bouée nécessaire, privé de ce confort cotonneux, me voilà comme perdue. Il faut que je mette des mots la dessus, comme si ça t’était utile, je sais que ce n’est pas le cas pour toi mais ça l’est pour moi.

- Mon frère…mon frère…il est vivant.

Ce n’est pas une question, et cette affirmation n’a sans doute rien à voir avec cette scène  malheureuse qui vient de se jouer. Je sais qu’il te doit la vie et d’une certaine manière moi aussi. Je sais que tu viens à toi seule de nous sauver tous les deux, tu en as parfaitement conscience comme tu as conscience de combien je t’aime pour tout ce que tu es, hier ou ici et maintenant. J’ai un frère, je m’en souviens. Ça n’a rien à voir avec ce lien du sang que je partage avec James, entré dans ma vie pour en ressortir si brutalement, juste pour que le nom d’Elioth perdure au-delà de moi, c’est une autre sorte de lien que je viens de dénudé ici ca sous la couche d’un présent qui nous a changé, Kyle et moi avons un passé bien avant les tempêtes, un passé ou nous étions deux : lui devant, moi un pas derrière…je me souviens de ça. La pluie qui goute, je suis toujours confuse et comme sonnée, le sang me couvre une partie du visage, il n’est plus qu’à moi. Je lève vers toi un regard embué.

- Qu’est. Qu’est-ce que je dois faire ?

Ce n’est pas une question sur moi-même, ça n’a rien de métaphysique et n’appelle pas à l’explicitation car à ce moment précis, je me sens si fragile que je m’en remets à toi, totalement et complètement : je ne sais plus mon ange, je ne sais pas ce que je dois faire dans un état pareil.
Tu vois bien qu’il ne s’agissait pas d’un mauvais rêve ;..car lorsqu’on rêve : on peut toujours rechercher le sommeil par la suite, là je dois agir : impossible de fuir un peu cette réalité.
Revenir en haut Aller en bas
Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


Messages : 120
Date d'inscription : 05/01/2013

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeSam 24 Aoû - 21:27



La pluie…La pluie qui s’écoule aussi vaine et désarmée que nos larmes. Elle pleure sur chaque chose, elle crève des nuages sordides de tristesse et s’en va épancher sa mélancolie dans l’indifférence des flaques sans avenir.  La pluie qui ne pourra pas entrainer vers l’enfer nos péchés et nos souffrances et pourtant, tu sais, combien de fois ais-je rêvé de cette absolution aqueuse, le visage levé vers la marque de l’abandon, du retour à l’innocence de l’enfant émerveillé de sentir ses rivières inédites cascader d’un parcours accidenté sur la tiédeur des courbes d’un visage et les bras tendus en un appel évident vers les cieux si lourd de nos peines. Oui, cet appel évident à des Dieux qui s’empierrent, qui sont frappés d’amnésie et d’indifférence, cet appel évident que la pluie me transperce de part en part et draine au-dedans vers la noirceur sous terraine tout ce qui m’étouffe et tout ce qui m’adultère.

Il pleuvait ce soir-là…Il pleuvait comme l’Orage d’été avait plu sur toi.
Sur le pavé, sur les trottoirs et par-delà le regard vide des fenêtres, les larmes devaient encore s’attarder et sans doute le faisaient-elles pour toi car si un Dieu s’ensommeillait par-là, les remords et la honte devaient le tenir éveillé mais le regard tourné ailleurs de peur de ne pas trahir son impuissance et ses mensonges. J’étais ailleurs, sans doute deux fois plutôt qu’une, ailleurs pour fuir ce qui nous étouffait tous les deux et je t’avais laissé à ton enfer puisque mes paradis de bric et de broc faisaient de moi un petit roitelet mais la nuit me ramenait là comme toujours, ombre parmi d’autres ombres du même sang. Il n’y a que toi, ma belle, qui n’était pas frappée des ombres par ce que ta lumière me suffisait, ton sourire chassait les nuages et je suis sûr qu’aujourd’hui il le fait toujours comme à cette époque ou accrocher une fleur dans ta chevelure de feu était un des plus beaux spectacles que je t’avais vu faire. Ce monde me dégoutait, m’horrifiait pour toutes ses promesses qu’il ne tenait pas et pour le gout acide qui n’avait pas la douceur sucrée que ce que l’on nous avait annoncé plus jeune. Ce monde déjà pourri mais toi, heureusement, tu étais là.

Ce sont tes larmes, les eaux qui ne venaient pas du ciel, qui m’ont touché ce soir-là, tes larmes et les marques sur ton corps, les marques et le plâtre de ton bras cassé. Tu disais que ce n’était pas important, tu disais que ça ne faisait rien parce que tu ne ressentais rien, pas la douleur en tout cas. Mais la mienne était réelle, la mienne était une boule de feu qui me ravageait les entrailles. Et tu tentais de sourire parce que tu me voyais blêmir. Tu tentais de sourire pauvre petit être brisé, ma sœur, mon ange, ma lumière…tu m’offrais un sourire humide à travers tes souffrances et tes brimades, la peau meurtrie par ce monstre avec qui je partageais mon nom et mon sang. C’est horrible cette image, elle ne s’effacera pas…jamais. C’est ce que tu es de plus beau Caitlyn, c’est ce que tu as de plus cher…ensoleiller ceux que tu aimes par cette chaleur que tu communiques. Si tu savais depuis comme j’ai froid, depuis comme j’ai peur, depuis comme je suis seul au monde. Vide de toi, vide de ce que nous étions.

Je frappais, je frappais pour le détruire à même le sol dans cette cuisine sale, broyant os et dents. Je frappais parce qu’il t’avait abimé, il avait enlaidie le peu de beauté de ce monde et ne méritait rien d’autre que mon déchainement. Là sur le sol il pouvait quémander la pitié ou la trêve je n’en avait que faire, c’était un monstre. Si je faisais taire celui-là, peut être parviendrai-je à les faire tour pour que les choses changent, que plus jamais l’Orage d’été n’éclate, que ton sourire puisse rayonner et nous tenir jusqu’au bout de nos souffles. Oh non, ce n’était pas un combat bien difficile et même s’il avait été le pire ennemi du monde, le plus puissant que cette terre ai pu porter, je l’aurai brisé de mon ire. Il était ivre, puait le mauvais alcool et les remords de sa faiblesse. Mais pour Caitlyn, il n’y aurait aucune pitié, aucune concession, aucunes excuses. J’aurais voulu l’effacer de mes poings, je me souviens de cela, faire en sorte de l’envoyer dans la terre, de le projeter en bouillie pulpeuse de sang et d’entrailles dans le ventre même de l’enfer où il croupirait pour l’éternité de nos jours à elle et moi. Mais c’est Jessie qui m’a empêché d’y mettre fin alors qu’elle m’écarta les bras de dans mon dos pour me faire lâcher prise.
Est-ce pour ça ? Est-ce pour ça que j’y pense et que souvenirs comateux me ramène à ce souvenir,  de la voir, ton ange te forcer à une posture analogue, t’écartant les bras et trouvant la voix de ton cœur ? Est-ce là l’ironie de nos vies ou tu cherches à effacer le John que tu vois en moi pour éloigner à jamais les Orages d’été ? Est-ce que tu vois ce que j’ai vu de moi ce jour-là, contemplant là mon œuvre, contemplant mon massacre et le massacre de ce que j’avais laissé s’échapper de moi, d’infiniment monstrueux ? Nous avons tous deux eu le temps d’observer, le temps de nous rendre compte de ce que nous faisions et de nous haïr un peu plus. Mais là où Amy cherchera à t’aimer, te protéger…Jessie ne faisait que chercher à éviter le pire en oubliant que le pire, c’était déjà la vie qu’elle singeait là. Elle pleurait, suppliait pour lui là où je me posais en libérateur. Je ne comprenais pas…je ne comprenais plus…Qu’avais-je fait de mal ? Pourquoi ma mère ne voyait pas la chance à quelques coups de plus, de prendre un nouveau départ tous les trois ?

Et tu es apparue dans l’encadrement de la porte, alertée par mon tumulte. Ton regard pour lui était froid, vide de toute compassion, tu m’as regardé sans sourire, si adulte du haut de tes 16 ans, si adulte et si meurtrie, si douloureusement brisée déjà par le mal que le serpent t’avait inoculé. J’ai su que tu comprenais, j’ai su que tu comprenais la portée de tout cela là où Jessie à l’image de ce qu’elle était s’enfuyait une fois de plus dans le déni. J’ai su que le monde était à portée de main, un monde pour toi et moi. Et j’ai tendu cette main…cette main ne disait que deux choses : faisons-le ensemble, terminons en ici et maintenant. Parce que c’était ce qu’il mérite comme ces bêtes malfaisantes qui ne mérite pas l’air qu’ils gaspillent. J’ai vu cette hésitation et puis…ce mouvement de tête qui disait non, alors que ton regard se baissait, vaincu vers Jessie laminée et larmoyante.
Il n’y aurait pas de lendemain, il n’y aurait pas d’avenir ici…J’ai pris ma décision ce jour-là et je me suis levé sans rien dire pour te croiser près de cette porte, tournant le dos à cette horreur. Je n’ai dit qu’un mot, un seul…un seul qui me hante jour et nuit… « Viens ». Oui, dehors était le monde, dehors était l’espoir, dehors était la vie et notre futur. Je voulais ton sourire plus beau, ta chaleur plus rayonnante, loin d’ici, loin de nos malheurs. Je savais déjà, mais j’ai essayé…je savais déjà alors que tu bougeais pour relever celle que tu considérais comme ta mère et pourtant qui ne nous protégeait pas du mal qui la consumait aussi. TU ne me regardais plus déjà, tu l’aidais  avec tes propres stigmates encombrantes, tu l’aidais à pleurer.

Ta vie.

Tes Choix.

Je suis parti ce soir-là et je ne suis pas revenu.
Souvent je reviens dans cette cuisine ou quelques années plus tard, poussée par une même colère tu mettras fin avec panache à notre calvaire en un match retour plus destructeur. Très souvent, je reviens en rêve et j’espère que u m’aideras à y mettre fin ou que tu partiras avec moi.
Longtemps j’ai cru que ce choix était le tien, longtemps j’ai cru que tu étais seule fautive de ta peine. Je ne valais pas mieux que Jessie, noyé dans mon Déni. Je suis parti, je t’ai abandonné seule dans cette enfer ou pendant quelques années de plus, tu as enduré le pire. Je ne suis pas un homme bien, je le sais. Mais un jour tout ce que j’espère c’est qu’à défaut de me pardonner moi-même , toi tu arriveras à me pardonner de n’être qu’un homme, d’être faible là où tu es si forte.

C’était ma vie….vois ce que j’en ai fait.

C’était mon choix : vois où ça m’a mené.

La pluie ne m’absoudra pas, je suis un de ces nombreux damnés de la terre qui errent sans but en s’accrochant à des choses qu’ils ont volontairement sacrifiées pour d’autres choses plus futiles.
J’ai honte, Caitlyn…Si tu savais comme j’ai honte, si tu savais comme c’est terrible d’avoir perdu ton sourire et ta chaleur.

Je t’ai perdu ma petite sœur.
Revenir en haut Aller en bas
Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
Amy de Lauro


Messages : 2226
Date d'inscription : 07/04/2012
Age : 30

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeSam 24 Aoû - 22:39

Tu t’abandonnes, peu à peu, pas à pas, tu te détends un peu plus à chaque instant, suivant le chemin qui te ramène, qui nous ramène. Tu arpente un pont qu’on a construit, qu’on continue à construire et à reconstruire, qu’on continuera à construire et à reconstruire jusqu’au bout. Mais tu l’arpentes dans le sens qui te ramène là où l’on pose les extensions qui nous conduisent toujours plus loin, non vers cette ténébreuse route que l’on a déjà parcourue. Tu t’abandonnes à notre rythme, à notre nous.

Cela commence par tes bras, cela commence toujours par tes bras, simplement parce que tu souhaiterais me montrer la force qui nous lie ; et tu le fais, car c’est cette faiblesse, la force qui nous lie. C’est ce besoin de moi, dans les pires moments ou dans les meilleurs, cette attente muette et cet espoir tacite. Ce fait que nous soyons fortes ensembles, non séparément. Cela commence par tes bras, et cela finira par ta gorge, en un ultime souffle de renoncement, en une prise du rythme que nous partageons à chaque fois que nous franchissons les portes de notre monde, de notre utopie.

Tu as encore peur, tu aurais toujours peur, mais les tensions de tes muscles, ces tremblements, ne sont qu’un appel de plus ; un appel à l’amour. Et je t’aime, Caitlyn Emilie Elioth. Je t’aime à en mourir, je t’aime suffisamment pour ne pas faire l’erreur de penser que tu es parfaite, que tu es forte ou que tu es indestructible ; tu as tes moments de perfection, qui sont réservés à mes seuls yeux, mais si tu n’es pas la perfection. Tu as tes moments de force, mais tu ne l’es pas sans moi, tu l’es avec moi, pour moi. Tu n’es pas indestructible, tu le semble aux yeux étrangers, car ta fragilité, tu me la réserves, et que la seule indestructibilité dont tu puisses jouir est notre, non tienne. Car tu m’aimes.

Je sens sa confusion, ta perte de repères, avant même de voir ton visage ; je te tire à tes démons, je brise des habitudes longtemps ancrées et te montre une voie différente, une fois que tu n’as jamais put empruntée seule, et que je n’ai jamais put te montrer avant ce soir. Regardes-là, cette voie, regarde autour de nous, au-delà de cet immeuble, regardes les lumières dans la grise pénombre, regardes ces jeux de couleur infinis, à l’intérieur de chaque goute, tels les lampadaires de notre pont, dévoilant cette voie dont je te parle. N’oublie jamais qui tu as été, n’oublie jamais le chemin qui t’as conduite à devenir qui tu es, et surtout, n’oublie jamais vers où tu vas, n’oublie jamais de voir ce chemin que tu emprunte, que nous empruntons ensemble.

Oui, ton frère est vivant. Vous l’êtes tous les deux ; je sais que tu as besoin de l’entendre, de ta propre bouche, alors je ne dis rien, car les mots, s’ils auront de l’importance, je préfère réserver les miens pour l’après, non pour le témoignage. Tu as commis un crime, j’en rendrais le jugement, mais tu en connais la peine, même si tu l’as oubliée ; elle est toujours la même, pour toi, pour moi, pour nous. Elle est toujours la même et sera toujours la même.

Je te vois perdue, je te vois dans le doute, dans ces lieux que je connais si bien et que tu éclaires à l’habitude, mais aujourd’hui, les rôles sont inversés, et je n’échouerais pas ; tu m’as toujours apprise, depuis le plus intime au plus explicite, depuis le meilleur au pire. Tu m’as apprise à aimer et à haïr, à espérer et à désespérer, à faire la paix et à faire la guerre, et même si je suis plus lente dans certain domaine que dans d’autre, il en est un où j’excelle, celui de notre peine.

- Qu’est… qu’est-ce que je dois faire ?

Mon visage se fait indulgent, et je te souri une fois de plus ; ce n’est pas de ses sourires amusés ou aimables, comme j’en ai si souvent, mais il est emprunt d’une tendresse et d’une affection que je te réserve à toi seule.

- Ce que nous faisons toujours.

Une simple parole, comme pour ponctuer mon sourire ; je sais que tu auras besoin que je te rappelle ce que nous faisons toujours, que je te confirme ce que tu as oublié savoir, mais je dois te laisser dans l’interrogation quelques instants, pour que cela te revienne, pour que cela te semble naturel, comme avant, comme à chaque fois.

Je romps le contact avec tant de douceur que de regret, sans un seul mot, détournant le regard alors que je marche, que je marche jusqu’à lui.

La pluie efface les preuves, elle emporte son sang loin de nos regards, mais je la vois parfaitement. Elle macule des dalles noires là où mon propre pêché maculait un tapis blanc ; nous sommes les deux faces d’une même pièce, Caitlyn, deux anges à la main sanglante, deux déchus cherchant à regarder un paradis, et ce que tu as fais là n’est qu’un écho de ce que j’ai fait autrefois. Comment pourrais-je t’en vouloir ? Toi, tu ne m’en a pas voulut. Tu m’aurais arrêtée, si tu avais put. Je suis contente que tu ais fait cela, c’est peut-être terrible à dire, mais je crois que c’était nécessaire. Mon venin c’est figé dans les glaces, alors j’espère que le tien pourra s’écouler avec les eaux.

Je mets un genou à terre, et je le frôle rapidement des mains ; il ne me semble rien avoir de cassé, aucun dommage létal. Il est vivant, et il vivra. Une main derrière la nuque, une autre au niveau des genoux, et lorsque je me redresse, j’emporte l’œuvre de ton passé vers celle de ton avenir. De quoi l’avenir sera-t-il fait, Caitlyn ? Regardes aux alentours, au-delà de ce toit, vers toutes ses lumières, et rappelles-toi qu’après la nuit vient l’aube.

Je m’avance jusqu’à toi, jusqu’à cet escalier vertigineux qui pourrait nous conduire au cœur de l’enfer, mais qui ne nous conduira à rien d’autre que le monde ; cruelle similitude ? Uniquement si on décide de la voir ainsi. Je m’arrête à ton niveau, et du regard, je t’indique notre environnement, je t’enclins à regarder le panorama. Regardes toutes ces lumières Caitlyn, et rappelles-toi ce que tu voulais voir, ce que tu veux toujours voir, en tous. Vois en chacune de ces lumières l’espoir, un espoir, et tu sauras ce que nous faisons à chaque fois.

Qu’est-ce que tu dois faire ? Qu’est-ce qu’on doit faire ?

- Reconstruire ce que l’on a détruit, pour pouvoir construire à nouveau.

C’est notre sentence, c’est ce que nous payons pour nos erreurs : nos erreurs détruisent nos liens, et nous avons pour éternelle tâche de les reconstruire, car ils ne sauraient complètement être détruit ; cela ne signifie-t-il pas qu’ils sont indestructibles, les liens ?

Build a Bridge by Limp Bizkit on Grooveshark
Revenir en haut Aller en bas
Caitlyn Elioth
X-Men Beta
Caitlyn Elioth


Messages : 1618
Date d'inscription : 06/04/2012
Age : 36

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeMer 28 Aoû - 19:44


Je reste songeuse de longues minutes alors que tu me le ramènes. La honte est encore trop présente pour que je puisse m’attarder à la regarder, le voir légèrement abimé sous les impacts de mes propres coups. Tu m’invites à regarder ces lumières qui illuminent cette ville où il reste tant à faire. Je m’y perds un instant. Je me sens vide et fatiguée mais toujours aussi confuse et désorientée, ce n’est heureusement qu’un état passager, je le sais déjà puisque tu es à mes côtés et que ta présence me rappelle au monde. Tu ne m’abandonneras pas et je ne serais jamais seule, voilà déjà une des grandes vérités du monde. Je le sais bien, ça n’empêche pas de me sentir déjà ailleurs, déphasée et complètement déboussolée.  
Tu me dis que l’on reconstruira, mais je n’arrive pas vraiment à comprendre de quoi tu me parle, suggères-tu que cette force de reconstruire nous sublime au-delà de notre entité ? Que nous pouvons en effet y parvenir pour d’autres ? Je ne suis pas certaine de pouvoir le faire, je ne sais pas si je suis à la hauteur et pour tout dire, tout ça commence à me fatiguer….détruire, construire quand on finit par oublier le plus important : juste le vivre.

Sommes-nous maudits au point de ne pas profiter les uns des autres ? De lancer des longues complaintes dans un vide sidéral qui ne trouveront personne en réponse ? Je n’ai plus les idées claires, peut-être que tu les as pour nous deux après tout, je me rends à tes armes, je chanterai avec toi l’absolution si ça peut aider à reconstruire parce que tout simplement, je n’ai vraiment plus envie d’affronter toujours les mêmes chimères, je suis la main qui guide et qui pour me guider-moi si ce n’est toi, mon ange ?

Alors il est temps de reprendre notre route. J’insiste pour le porter avec toi, pas parce qu’il est un fardeau, non. Juste parce que c’est mon frère et que ça réveille un sentiment refoulé qui est à la fois rassurant et douloureux. C’est indéniable, il y a du bon en lui comme il y a du mauvais en moi, tout comme ce monde ne serait être décliné en noir et blanc mais en nuances de gris.

Nous sommes trois destins brisés, trois roseaux pliant sous la tempête mais maintenu par des liens de nature similaire, ils trouvent leur source dans un même lieu, le cœur. Les liens sont tissés et usés par le temps qui cortège les souffrances, ils se distendent, se relâchent mais se brisent rarement. De le tenir contre moi ravive des souvenirs d’une jeunesse vieille en nombre d’heures mais jeunes en années…Cette réflexion porte en elle un espoir puissant que ce qui reste à vivre est toujours devant soi et pas forcément derrière habillé du remord de l’âge d’or.  

Je ne parlerai pas le reste du trajet, perdue dans un abime de réflexion sur moi-même et sur le monde, je ne m’ouvrirai qu’à toi, en temps voulu. Je sais que j’ai eu tort, je suis prête à accepter de m’être trompée et je prie silencieusement pour que tu m’expose une vérité légèrement travestie des brumes de l’amour mais assez cinglante pour m’éviter de retomber dans le déni rassurant ou la fuite arrangeante. Après tout, tu m’as accompagné tout du long, non ?
Je ne lâcherai que quelques mots à cette étrange lolita gothique qui a eu la bonne idée de faire sonner son portable et dont l’attitude méfiante traduit un attachement certain car au moins tu évites la solitude et c’est une bonne chose. Je lui dirai en te confiant à elle qu’il reste du bon en toi tout en occultant tout le reste.
Pas d’explications…rien d’autre que ce que le silence pesant des Histoires de Famille peut venir sceller par un geste protecteur par pudeur ou par peur.

C’est plus tard dans cette nuit, réfugiée entre les bras aimant de celle à qui je voue mon existence que j’en déduirai ce qu’il y a à déduire sur cette soirée.


Je suis venu pour détruire un passé et j’ai peut-être esquissé le premier jet d’un avenir.


Il est trois heures du matin, je suis assise sur les toilettes, mon portable en main.
Cela fait maintenant trois bonnes minutes que je regarde l’appareil, toujours perdue dans ce brouillard, mes doigts finissent par pianoter rapidement un message.

Un message qui appelle une réponse en retour quelques instants plus tard et l’esquisse d’un sourire sur mes lèvres.



Je me souviens à présent….j’ai un frère.




Fin Du Rp pour Miss elioth
Revenir en haut Aller en bas
Kyle Kenneth
Neutre Delta
Kyle Kenneth


Messages : 120
Date d'inscription : 05/01/2013

Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitimeJeu 29 Aoû - 9:32


Le réveil est pénible, j’ignore s’il s’agit là des effets de ce combat ou d’une lassitude immense, je sais que je tire trop souvent sur la corde en ce qui concerne la fatigue, j’ai la fâcheuse tendance  à penser que plus l’épuisement du corps est prononcé, plus la vivacité de l’esprit s’en trouve affutée. Mais il ne s’agit peut-être qu’une idée reçue. Une de plus.

Lorsque je reprends conscience, je distingue une forme féminine qui émerge peu à peu des brumes de mes combats à mes côtés, assise sur le lit. J’ai d’abord cru que c’était elle. Disons plutôt que j’aurais bien voulu que cela soit le cas, mais ce n’était pas Caitlyn, la vie l’a reprise, une vie où je n’ai pas mon mot à dire, une vie qui ne me regarde en rien même si je l’aurais souhaité ardemment. Il aurait été bien plus simple d’occulter tout ça, les coups, les mots, le déchainement de violence…mais un léger mouvement d’épaule alors que je cherche à me redresser me rappelle rapidement à la réalité de nos gestes. J’ai morflé, à quel point ? Sans doute assez pour la jouer profil bas et bien assez pour inquiéter celle qui me veille à présent en silence, la mine sévère et l’attitude figée. Jade, qui d’autre que celle qui me suit comme mon ombre, cette ombre qui déteint et protège comme deux âmes égarées que nous sommes devenus à force de silence et de bitume partagé.

Je lui porte un bref regard jusqu’à ce qu’elle détourne le sien pour le perdre sur une fenêtre ouverte sur une nuit encore jeune, il est tôt…probablement passé minuit puisque minuit reste ce  moment tremblant et hésitant où le jour ne sait plus si il s’achève ou si il débute. Elle reste perplexe dans son « déguisement » gothique, son uniforme d’anormalité marquant là bien plus qu’une différence. Elle ne se montre jamais curieuse, elle est aussi avare de moi que je puis l’être.
Par automatisme, elle se décide à devancer mes questions, avec l’efficience d’un soldat conditionné à la réponse.

- Elles t’ont ramené à un point de rendez-vous que j’avais fixé, les deux…Ta sœur et l’autre. Elles ne nous ont pas suivis, j’ai pris des précautions.

Innocente jusque dans ses excès d’adulte, elle les sous-estime avec une méconnaissance  impressionnante de leur talent et profil. Elles sont des X Men, elles sont d’un autre niveau, si l’envie leur en prenait ce n’est ni moi, ni Silent qui pourrions leur barrer le chemin ou les empêcher de nous suivre. Mon état en est l’illustration parfaite mais je me garde bien de la reprendre, je ne suis pas d’humeur à me lancer dans une diatribe stérile.

- Elles t’ont aidé durant cette bagarre ?

Je vois. Caitlyn n’a pas jugé utile de lui expliquer qu’elle était à l’origine de ma déconvenue. Je suppose que c’est mieux ainsi pour tout le monde. Est-ce par honte ou pour m’épargner ? J’avoue que j’aurai aimé le savoir mais peut-être n’en reparlerons-nous jamais, peut-être ne reparlerons nous-même jamais. Je suis dans l’ignorance de l’après, même si ton ultime message était des plus explicite, tu m’as épargné parce que tu es une x men, tu ne m’as pas livré par ce que je suis ton frère. Quel genre de frère suis-je encore cependant ? quel est la nature du lien qu’il y avait entre nous, est-il mort sous la pluie et sous ton déluge de colère ? Il vaudrait mieux pour nous que oui, je ne suis pas à  la hauteur, je ne l’ai jamais été.

Je sais à présent que quelqu’un d’autre le sera pour moi, je sais la bienveillance cette ombre qui veille amoureusement sur toi et combien elle te gardiennera pour t’éviter de basculer dans ces extrêmes où j’ai du concéder ce qui me restait d’humanité.

Mon regard se reporte sur Silent et sa question laissé longtemps en suspens.

- Je suis tombé sur bien plus fort que moi, j’étais mal barré. Mais il semblerait qu’à deux, elles ont pu maitriser la situation…

- Un coup de main pour une revanche ?
- Non. Il faut savoir renoncer quand on n’est plus à la hauteur, gamine…Elles ne t’ont rien dit ?

Silent sembla hésiter un instant avant de se relever pour déambuler dans la pièce à la recherche d’une canette de soda.

- Ta sœur…elle a dit qu’il y avait toujours du bon en toi.

J’étouffe un rire qui se brise dans une grimace là où mes cotes me font souffrir atrocement.

- Star Wars…évidement. Foutue rouquine.

- Ça veut dire que c’est faux ?
- Ça veut surtout dire que c’est hors de propos ce soir…je vais essayer de pioncer un peu, ok ?

Elle ne se fait pas prier, me laissant seul rapidement avec mon mensonge pour repasser mentalement et sans relâche le film de cette éprouvante soirée. Le sommeil de toute façon me fuira comme je le fuirais.





Mon portable me réveille vers les trois heures du matin, machinalement, je m’en empare en soupirant.

« Tu avais une mine affreuse, essayes de prendre plus soin de toi

J’esquisse un sourire en répondant rapidement.

« Tu as pris du poids, mais  toujours pas de poitrine. »
La réponse ne se fait pas attendre.

« Sale con. »

Alors que je m’apprête à poser l’appareil un nouveau texto s’annonce par une sonnerie discrète.

«  A bientôt ? »

Je réponds en soupirant. « A bientôt. ».


Oui il y a un lien.

Il est invisible et ténu, il n’est pas fait d’un sang similaire, il n’est pas fait d’un besoin réciproque…mais il existe et il nous tient ensemble.

Oui Aislinn, nous nous souvenons à présent mais c’est bien là ce que tu désirais, n’est-ce pas ?




Rp terminé.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Les liens. ( pv Cait/Amy) Empty
MessageSujet: Re: Les liens. ( pv Cait/Amy)   Les liens. ( pv Cait/Amy) Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Les liens. ( pv Cait/Amy)
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
X-men RPG :: Hors Jeu :: Topics Terminés :: Ailleurs-
Sauter vers: