Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut
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Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Mer 22 Mai - 21:05
23 Décembre 2012
J’ai toujours aimé la vitesse, même si je persiste à clamer que je la déteste lorsque je n’en suis pas à l’origine. Là, le bitume, l’asphalte…et au bout sans doute rien alors que sous les deux roues de mon véhicule agile et rapide, je file dans cette journée au ciel gris et lourd. Je ne sais pas ce que je fais, je ne sais pas où je vais mais cette vitesse me fait du bien, un bien fou. Les trois quart de gens qui me côtoient me prennent pour une idiote, ce que je fais-là ne va surement pas les détromper ! Et après ? Qu’est-ce que ça peut bien faire, rien n’a réellement d’importance et la distance que je mets entre moi et ses bras tendus pour me soutenir est rassurante, ça ne rend pas les choses moins douloureuse mais beaucoup moins étouffante.
Qu’ils me cherchent, je vais les conforter dans cette mine qu’ils me renvoient tous, je vais le conforter dans ce sourire triste que je vois sur leurs lèvres. Je ne suis plus ce que j’ai été, plus rien. Et bien quoi ? Ils devraient s’en réjouir puisque je quitte enfin cette pièce où je m’expose en recluse depuis mon « retour » au monde. J’ai souffert comme jamais j’ai souffert et j’ai fait souffrir en retour, j’ai sapé avec une douleur muette ces liens qui me liaient aux autres, pour me punir de ce que j’avais fait et ce que j’avais été. C’était ainsi, j’en avais parfaitement conscience. J’ai été ce que l’on nomme « une vilaine fille », je n’en tire pas de gloire, je ne m’aime plus assez pour laisser les autres m’aimer : c’est un fait et personne, pas même elle, n’arrive ne parvient à lever les yeux sur moi sans que j’en vois des traces de cette foutue journée de début décembre là où ma vie s’est terminée dans tous les sens du terme.
Je ne suis plus rien…Plus une X Men puisque j’ai renvoyé à Ororo soigneusement pliée dans son carton ma combinaison, comment en aurait put-il en être autrement après avoir trahis tout ce qui faisait l’idéal de Xavier en donnant volontairement la mort là où l’on pouvait l’éviter et en ayant la volonté de ne plus s’impliquer dans aucune autre action à l’avenir. Plus non plus un membre administratif de l’Institut puisque je ne recevais plus personne depuis plusieurs semaines en tant que conseillère sociale. Autant se le dire : les plus futés ont déjà compris que ce n’était pas une mauvaise grippe qui me tenait ainsi éloignée des affaires, les plus attentifs ont entendus les rumeurs et compris bien avant mes amis et ceux qui m’aiment que Cait est morte une fois de trop. Continuons…Plus une ami puisque nous y sommes car j’ai su me montrer blessante et froide parfois à la limite de la cruauté, repoussant tout élan du cœur, ayant dressé entre moi et le reste du monde une sorte de mur de douleur hermétique et aussi infranchissable que le gouffre où j’étais tombée. Plus une amante puisque je restais volontairement passive et sans entrain en ne vivant que par automatisme en détournant le regard lorsque ma compagne ébauchait une phrase se rapportant aux évènements ou la moindre tentative de renouer des liens physiques sous le prétexte faux qu’il me fallait « du temps » lorsque tout ce que je désirais ce fut surtout de disparaitre définitivement. Quel sujet épineux en vérité car je n’aurais jamais pu la blesser volontairement puisque tout ce que j’avais fait n’avait été possible que par cette force que je puisais en mon amour, mais laisser cet amour s’éteindre, oui…je l’espérais autant que ca m’en faisait souffrir : qu’elle détourne le regard, qu’elle s’en aille et m’abandonne et j’en aurais été non pas heureuse mais…soulagée. Peut-être, et parfois je le pensais, cela aurait été plus simple si j’eusse restée défigurée. Ma laideur en plus de sa fichue culpabilité l’aurait fait fuir et j’aurais pu en rester plus seule pour m’éteindre. Mais non, là aussi je n’étais que lâcheté car avec elle j’étais toujours lâche, n’est-ce pas cela au juste être amoureuse que de rester lâche ? Enfin et pour terminer, je n’étais même plus humaine…en plus d’avoir commis l’horreur de retomber dans la violence de la vengeance, j’avais cédé à cette pulsion de sang et j’avais trahis ce serment : abandonner ceux qui m’aimaient, me dénaturer totalement. Humanité ? Comment la percevoir si l’on se découvre habitée de la vie d’une autre…une simple enveloppe fabriquée en laboratoire, une vie « volée » et une existence factice. Je n’étais rien, pas même moi-même, Sinistre l’avait dévoilé et Hopes malgré ses mots de réconfort, complètement confirmé.
Ce soir, je tranchais le dernier lien. Je n’étais plus rien pour personne, seule sur cette route, fuyant tout ce qui avait fait ma vie et inévitablement, mon malheur avec. Amusant comme quelques kilomètres avalés me donnaient déjà l’impression qu’on m’arrachait le cœur, Oboros aurait dû y penser.
Je n’ai pas compris sur le coup ce qui a freiné mon véhicule, mais ce n’avait absolument rien de naturel. La décélération fut brutale, dans l’entrée d’un virage et malgré un contrôle assez appliqué, je ne parvins pas éviter une sortie de route hésitante quasi à l’arrêt et à ma moto de se coucher sur le flan, m’entrainant sur le sol. Je redressais l’engin en pestant, je savais pertinemment qu’un véhicule lancé à cette vitesse ne pouvait pas s’arrêter de cette façon et qu’une panne m’aurait fait faire un vol plané beaucoup plus dévastateur. Quelqu’un venait de jouer à l’apprenti sorcier avec moi et ce n’était certainement pas le bon moment pour s’amuser à ça, j’avais toute une vie à fuir et très peu de temps pour le faire. Tout en me redressant, je m’attendais déjà à trouver sur mon chemin un champ à emmerdes en perspective.
Depuis ma branche d’arbre, placée largement en hauteur, j’attendais avec patience. Oh la patience est la vertu première d’une Voyageuse, la patience et le stoïcisme. Ce jour était l’épilogue d’un long passage sous les eaux stagnantes des âmes en souffrance et toujours mon regard bleu scrutait en deçà des lignes de flottaison. A dire vrai, je ne visais que de perspectives et je consommais le présent en une sorte d’automatisme malheureux. Mon humanité se consumait en mon pouvoir pour devenir une sorte de paramètre universel je le savais : je l’avais déjà vécu un milliard de fois. Mais ce n’était pas de mon existence dont il était question, c’était de celle de mon cadeau au monde, cet ultime témoignage d’un sentiment dont il ne restait à présent qu’un vague écho en mon esprit dénué de toute chose « futile ». L’humanité était futile, je n’en avais que des souvenirs trop brefs et une envie qu’on ne pourrait jamais combler.
Parler avec elle, mon volcan de mère, a toujours été compliqué, je n’ai pu le faire avec facilité que dans le Chant des Mondes. J’étais bien plus jeune qu’alors, plusieurs éternités ? Je n’en sais rien…tout est affreusement liés et confus mais je sais ce qu’il me reste à faire pour que ce canevas que j’ai tissé pour mes parents se réalise comme je l’avais décidé alors, dommage que plus aucun sentiment ne vient entacher cette genèse, j’ai simplement…oublié.
J’aurais dû intervenir plus tôt sur la trame, je veux dire sur « mes » trames, à l’époque où les mots étaient encore plus doux et moins mécaniques. Mais à présent, seule, ça me sera difficile. C’est pourquoi j’ai un allié assez inattendu. Le bruit du moteur me fait lever les yeux alors que d’un battement de cil, j’atterre la mécanique de son destrier pour le mettre hors d’état de fonctionnement. Une entorse au Code des Voyageurs ? Non, si peu…un acte préalable à la discussion, j’ai déjà altéré tant de fois cette réalité que ça en devient blasphématoire.
Il ne va pas tarder, je le sais et cela conformément à cette discussion que nous avons eu. Mon regard peut voir plusieurs trames et il est déjà dans celle-ci. Je pose délicatement mon menton dans la paume de ma main pour prendre cette attitude d’écoute attentive qui me caractérise parfois, un héritage Frostien m’a t-on dit, les mauvaises habitudes ne se perdent que rarement.
Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Mer 22 Mai - 22:32
Dimanche 23 Décembre 2012 – 08 : 56 P.M.
- Qu’est-on, si ce n’est l’espoir que les autres placent en nous ? N’est-on pas fort par les autres, pour les autres ? N’est-ce pas cela que tu as voulut me montrer, Caitlyn Emilie Elioth ? Rachel a raison, tu sais : écoute tes propres conseils. Tu n’es pas Dieu, tu n’as pas a avoir pour doctrine « faites ce que je dis, non ce que je fais ». Tu n’es pas Dieu, même si tu parviens à faire des miracles. Je n’en citerais aucun, tu les connais aussi bien que moi, même si tu cherches à les oublier ; je n’en citerai aucun car tu n’entendrais pas, car tu refuserais d’entendre.
- Ce qu’il advient à l’Institut est l’une des rares choses à m’échapper, même si elle m’intéresse. Mais voilà, tu n’es plus à l’Institut. Tu roule, tu t’enfui, tu aimerais partir avec le soleil, tu avales les kilomètres pour continuer à te faire du mal. Car se faire du mal est toujours plus facile que d’essayer de remonter la pente. La tristesse a un cœur humain, et douleur est tellement plus stimulante que la joie. Comme je te comprends. Comme je comprends cette fuite, comme je comprends ses pulsions d’autodestructions. Thanatos… J’étais là… comme à chaque seconde de ta vie, j’étais là, et je me souviens. Je comprends également.
- Etrange n’est-ce pas ? Absurde, également. Mais j’ai fait tant de choses, ainsi me pardonneras-tu d’en essayer de nouvelles. C’est de ta faute, tout cela, tu as raison. C’est de ta faute si les X-Men se sont battus becs et ongles pour essayé de te retrouver. C’est de ta faute s’ils ont tout fait pour essayer de te sauver. C’est de ta faute s’ils ont eut mal lorsque tu avais mal. C’est de ta faute s’ils t’aiment.
- Et aujourd’hui, tu n’en veux plus, de cet amour. Aujourd’hui, tu veux seulement souffrir, et les faire souffrir. C’est tellement plus facile de faire souffrir que de guérir, tu te souviens ? Assume tes choix. Il faut t’aimer ? Ils t’aiment. Tu as voulut qu’ils t’aiment, ils l’ont fait. Ils continuent de le faire, et ils continueront de le faire. As-tu réellement oublié ? Non, je ne pense pas. Si tu avais oublié, tu ne ferais pas cela. Tu n’aurais pas besoin de faire cela. Tu n’aurais pas besoin de fuir. Mais que fuis-tu, au juste ? Que fuis-tu, Caitlyn Emilie Elioth ?
- Toute chance de retrouver ton bonheur ? Toute chance de t’en remettre ? Pourquoi ? Pourquoi le faire ? Parce que tu ne le mérite pas ? Parce qu’ils ne le méritent pas ?
- Mes mots sont lourds, d’ordinaire, je me contente de les penser, mais comme tu l’as fait la dernière fois, je formule mes pensées, simplement, humblement. L’honnêteté absolue. J’avance, je sors des arbres, je suis à découvert, inchangé par le temps, toujours cette même apparence, toujours cet identique costume, toujours cette même allure ou cette même voix. Mais mes yeux, tu les vois mes yeux ; qu’y vois-tu, à présent ? Ils sont là, de nouveau, tu te souviens pourtant lorsque je les ais arrachés. Lorsque j’ai coupé tous les ponts qui menaient à ma forteresse de solitude. Mais cela ne t’a pas arrêtée, tu as traversées les douves et escaladées les remparts, puis tu as ouvert la voie à ce qui se trame désormais. C’est de ta faute, tout est de ta faute. Et je suis là pour t’en remercier.
- Caitlyn Emilie Elioth… Qui est-ce ? Qu’est-ce ? Une ombre sur un monde ? Un nom sur une plaque ? Une personne disparue ? Rien de tout cela ? Ou au contraire, le tout lui-même ? Qu’es-tu, Caitlyn Emilie Elioth ?
- Ne me dis pas qu’il s’agit d’une autre personne ! Ce n’est qu’un nom. Ce n’est qu’un patronyme. Il n’a pas plus d’importance que ce qu’on lui attache. Tu n’en veux pas ? Changes-en. Quelle importance ? Que reste-il une fois qu’on s’en est ôté ? Tout le reste. Qu’est-ce que ton reste ? Tout. Tout simplement tout.
- Tu vois, si toi, tes pensées sont claires, puis s’embrouillent lorsque tu les exprimes, c’est également le cas chez la plupart des gens : mes pensées me sont claires, quant à savoir ce qu’elles sont pour toi, c’est une autre histoire. Qu’est-ce que le tout ? Retournes-toi. Retournes-toi et regarde. Regarde ce que tu as fait. Oh, je ne veux pas entendre que tu n’as rien fait. Je ne veux pas entendre parler de « l’autre Caitlyn », de « la vraie Caitlyn » ; inepties et foutaises, rien de plus. Tu ignores tout de cela. Et tu crois que cela a de l’importance ?
- Qu’est la vraie Caitlyn ? Peux-tu me le dire ? Quelle est la vraie Caitlyn pour Amy, pour Jubilation, pour Rachel, pour Ororo, pour Sanzo, pour Enora, pour Daniel, pour Emma… Auraient-ils fait ce qu'ils ont fait pour « la vraie Caitlyn » ?
- Que signifie « clone » ? Que signifie « clone » pour eux ? Pour ceux qui te connaissent ? Crois-tu véritablement qu’ils le voient ? Que cela leur importe ? Tu les connais pourtant. Pourquoi donner la priorité à une autre, pourquoi lui donner la propriété de ton être, alors qu’elle n’est pas toi ? Regarde ta mémoire, Caitlyn Emilie Elioth. Regarde cet immense mensonge. Regarde ce qui ne t’a jamais appartenu. Toutes ses années, tous ses souvenirs… Maintenant, regarde la fin. Regarde ces derniers mois. Regarde le chemin. Regarde ton chemin.
- Les Maraudeurs ne sont pas ton erreur, soit. Les X-Men ne sont-ils pas ta réussite ? L’Institut ? Ton amour, tes amis, ces âmes que tu as liées à la tienne par la bienveillance et l’abnégation ? Parce que tu es toi ?
- Oh, je sais, ne t’inquiète pas, tu vas m’envoyer chier. Je n’ai rien à foutre là, je ne sais pas de quoi je parle, et c’est bien pour cela que tu m’écoutes. Paradoxale, non ? Tu pourrais me griller, tu pourrais te servir de moi comme défouloir, tu pourrais faire un grand nombre de choses, mais tu ne le feras pas. Tu ne le feras pas car tu sais que j’ai raison.
- La vérité se trouve à la fin des temps ; c’est un crime que de perdre la fois. Aislinn t’a conduite à la fin des temps. Et que fais-tu, désormais ? Tout ce pour quoi TU t’es battu, pas l’autre, TOI et toi SEULE, tout est derrière toi. Tout et tous t’attendent, ils prient pour toi. Tu t’es battue pour une rédemption dont tu n’avais nulle besoin, mais c’était ce rêve qui te maintenait en vie. Ce rêve qui n’a jamais été partagé par l’autre, tu t’en souviens. Quels rêves sont les tiens ? Quels rêves ne t’appartiennent pas, dans tous ceux que tu as fais ? L’Amour, l’Amitié, la Rédemption… Ne sont-ce là pas tes rêves ? Regarde moi en face, et dit moi que tout cela ne t’appartient pas. Ose me dire que tout ce qui se tient derrière toi, au bout de cette route, ne t’appartient pas ; ose me dire que l’Amour d’Amy est dirigé vers l’autre, ose me dire que l’amitié de Jubilation, de Rachel, de Sanzo ou d’Enora est dirigée vers l’autre.
- Dès le premier jour, je t’ai appelé Emilie, car dès le premier jour, je savais. Et j’en sais toujours plus. Tu n’as pas besoin de me croire, tu n’as aucune raison de me croire. Mes yeux qui te fixent ne sont pas des raisons de me croire. Tu sais comment j’ai obtenu ce que je sais, tu sais quel genre de créature je suis. Mais cependant, que tu me crois ou que tu ne me crois pas, tu ignores également quel genre de créature tu es. Tu n’es pas l’autre ? Tu n’es pas Caitlyn Emilie Elioth ? Un nom n’a pas plus d’importance que celle qu’on lui attache. Mais puisque tu lui attache tant d’importance, peut-être est-il temps que tu saches la vérité. Je lui explique, ou tu t’en charges, Aislinn ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Jeu 23 Mai - 21:18
Son sang se glaça dans ses veines alors qu’elle entendait l’ébauche de sa voix naitre et prendre forme dans son esprit pour y tourner comme un songe obsédant, envahissante et implacable à chasser. Tout en se redressant, elle scruta le bois d’un air grave pour le voir venir à elle, elle se contenta d’expirer calmement et se teint face à lui, droite comme si elle défiait là l’ultime rempart entre elle et le reste du monde. Elle écouta, plissant les yeux au fur et à mesure du palabre, laissant les sentiments la galvaniser et se plonger en la source de ce fil de pensées ainsi exposés en une parfaite nudité. La colère ? Surement, le plus basique, le plus simple de tous…puis une absence totale de sentiments comme un calme terrible dans l’œil du cyclone alors que terminant son long discours par un nom qu’à présent elle connaissait sans réellement le connaitre, elle leva par instinct son regard au-dessus du visiteur pour la toiser du regard, a demi exposée sur sa branche d’arbre. Elle la fixa quelque secondes dans un silence mental effroyable avant de redescendre ses iris étrangement sereine sur lui.
*Sébastian. L’effort est louable et le verbe toujours aussi agile mais il lui manque comme toujours la couleur du cœur, tu palabres sur la raison et faisant mon hagiographie pour m’aider à accepter le pâle reflet de ce qui ne m’est plus rien dans ce miroir. Tu souffles sur les braises d’un passé, tu nies les flammes de la souffrance d’un présent. Crois que tu j’opère par caprice ? Ou peut-être à ton reflet par cet imbécile besoin de pathos et cet inaltérable gout du malheur de te marteler l’âme quand il serait bien plus facile d’accepter l’idée que tu puisses être sauvé par d’autres mains, mais des mains à l’humanité désarmante. Veux-tu que j’enfonce le clou de ce cercueil et que je rappelle que là où tu pêche a préférer cultiver la haine plutôt que l’amour, le dégout plutôt que l’affection, la solitude plutôt que la chaleur des autres, tu ne gagneras rien que le froid de tes remords que tu caches si mal. Qui es-tu pour m’interdire cette voie où j’ai décidé de me noyer ? Qui es-tu pour me faire un procès quand ta morale est plus sombre encore que cette chose que tu sers et pour laquelle tu oublies chaque heure que sans toi, elle n’est rien non plus ? Parce que je me souviens. A présent…Sebastian, je me souviens que je fus cette complice par amour et je te réitère une fois de plus la pertinence de ma conclusion. Ta présence, ici ne prouve qu’une chose : Ton déni, cher beau-frère. Ce n’est rien d’autre que cela. Si tu as des choses à m’apprendre, libre à toi mais si tu es venu pour me montrer quel être formidable je suis, je peux à loisir d’en démontrer l’inverse parce qu’à présent, si tu le désires et vu ma condition, ça ne me dérangerait plus de m’arracher les yeux et de te les tendres, veux-tu ? Trouverais tu celas aussi bien à propos que moi, voire divertissant ? Mes remerciements pour ce moment plein de finesses et touchant d’une sincérité que je ne remettrais pas en cause, mais tu ne perçois pas à quel point je souffre et à quel point je ne vois aucune issue. C’est trop…Beaucoup trop et bien au-delà de ce qui est comme tu aimes à le dire « supportable ». Je me dois d’y mettre une fin, et si tu veux y mètre une fin par toi-même, peut-être y trouveras tu un quelconque intérêt dans tes plans, après tout ? Oh, ne vois pas de colère ou une rancune dissimulée sous l’acidité des traits…Tu sais combien mon esprit agit vite par sa nature mutante, bien plus vite que ma parole mais combien paradoxalement, il est calme et prompt à l’analyse. Je ne te déteste pas contrairement sans doute à ta « sœur », je procède de la même cabale, de ta cabale même si ce secret-là ne sortira pas de ce lien infâme qui nous relie. Je te plains autant que j’aurai pu me plaindre. Et puis…tu trouves toujours les alliés les plus…inattendus, n’est-ce pas ?*
Une nouvelle inspiration alors qu’elle prenait la parole pour la première fois en toisant, tête levé l’étrange apparition dont les jambes nues reposait dans le vide, perchée sur son arbre.
- Tu es encore venu à la parade ? C’est quoi cette fois l’programme ? Tu vas encore me mentir, m’amener à mourir ou mieux….me conforter dans mon choix pour que je retrouve ce Dimitri et qu’on baise pour que tu viennes au monde ? Tu m’as assez démoli pour y arriver ? t’es contente de toi ? Ca va être chaud, même si je me souviens de tout…je n’arrive pas à éprouver le moindre sentiment pour lui, c’est pour ca que t’es là ? Deconne ! Me dis pas qu’t’as été l’chercher lui pour qu’il m’apprenne les sentiments…Misère, la « conne touch » ca vient de mon côté , c’est ça ?
Raisonnable il l’était. Impressionnante elle savait l’être. Ce n’était pas ma mère pour rien. Qu’il était plaisant de la sentir penser aussi vite, de la sentir vibrer ainsi. Etait-ce ce qu’il cherchait. Était-ce son approche ? La rendre forte en lui offrant un exutoire ? Si c’était le cas alors j’avais bien fait de faire appel à lui, il était infiniment plus doué que moi. J’agissais, et ne palabrais jamais. Mon père m’a appris le silence et l’économie des mots. Mes mères étaient bavardes même si une seule des trois m’a appris que la fin toujours justifiait les moyens. Sébastian serait mon moyen, il serait mon héraut pour ce combat. Chose amusante lorsqu’on perçoit sa nature. A sa demande je lui adressais mon visage éteint et toujours si inexpressif, nous autres voyageuses ne sommes plus enclin à l’étonnement même si parfois le plaisir se transformait en une sorte de nostalgie lointaine comme de voir ma mère lutter griffes et ongles pour sortir de son gouffre à sa manière. Il lui fallait des réponses, quelques réponses tout du moins. D’un geste fantomatique, je sautais de mon perchoir en flottant pour me stabiliser non loin d’eux, l’heure d’égrainer certaines révélations étaient venues.
- Sentiments parasites, je ne voulais pas que vous soyez ensemble à nouveau, du moins pas par la résurgence du passé. Le vide vous a soudé l’un à l’autre, pour cette seconde chance, je rêvais que vous puissiez faire vos choix, par vous-même. Tu n’es pas un clone. Ca dépasse ce que tu peux comprendre, tu es aussi authentique que ton autre toi. Je suis Aislinn Loyv-Elioth, je suis née en Irlande, il y a de cela presque deux ans. Tu as fini par prendre ton indépendance avec Dimitri, tu as éliminé Sinistre parce que tu étais enceinte, mais nous avons été traqué, nous avons fui par accident dans un autre monde que celui-ci. J’ai grandi là-bas. Mais effectivement Sinistre t’avait cloné avant ta rébellion. Je ne peux pas te dire ce que tu es devenu de l’autre côté, je n’ai pas le droit mais sache que je ne voulais plus jamais voir ma mère malheureuse, et j’ai fait en sorte de…t’offrir la vie que tu méritais même si tout ce que je peux offrir c’est encore bien en dessous de ce que tu espérais. J’ai pu braver un interdit et « dupliquer » ton essence et ton âme, je l’ai insufflé au clone de Sinistre pour te faire vivre ici…Tu n’es pas un clone, tu ne l’as jamais été. Je sais que tu ne me pardonneras jamais mais j’ai fait ce que j’avais à faire, c’est tout.
La fin justifie les moyens.
Quel malaise, cette conversation m’était insupportable. Je n’étais pas prête à cet affrontement et pour la première fois depuis une éternité, des sentiments étranges remuaient mon esprit en une étrange sarabande assez déstabilisante. Ce n’était pas désagréable, c’était juste extrêmement embarrassant. Ne pouvant supporter de soutenir son regard, je le baissais vers le sol. Ce fut une des rares fois depuis le début de mon voyage ou je me sentis si faible et si branlante.
Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Ven 24 Mai - 20:38
Les pensées de Caitlyn filtrèrent doucement dans mon crâne, pourtant, en cette soirée, je n’avais nullement le Léviathan dans mon esprit ; mon combat, c’était mon combat, et je devais l’accomplir seul, sans Elle. Oh, cela ne signifiait pas que j’étais libre, ou même mortel, car il suffisait d’une simple pensée à mon Démon pour reprendre ses droits, comme pour me ramener à nouveau ; non, en vérité, ma Maîtresse m’avait prêté, terme des plus amusants, à une autre créature qui suivait les mêmes objectifs que moi. Pourquoi ? Je n’en savais rien ; nul retour de faveur, nulle monnaie d’échange, juste cette acceptation, et pour la première fois depuis des années, le fait d’être seul dans ma tête. Bon, cela n’avait pas duré longtemps, mais sans doute cela t’amuserait-il, Caitlyn Emilie Elioth, de savoir que nos rôles étaient inversés, et que cette fois, c’était toi qui était dans mon esprit, grâce aux pouvoirs de ton Entité. Après, je sais que Maybe ne commettra pas l’erreur d’aller trop profond ; ce que je sais ne l’intéresse pas, et elle sait quelle douleur se trouve cachée dans les profondeurs de ma psyché, une douleur affamée qui n’attend qu’à naitre pour dévorer l’esprit hôte.
Je t’écoute, Caitlyn, je t’écoute me répondre sans dire mot, car je sais que Maybe est là, tant dans nos têtes que dans les environs. Je suis ton regard et trouve, cette chère Aislinn, qui semble avoir choppée la foudre le temps de venir ici. Hum, les Entités ont toujours plus de prestance lorsqu’elles ne sont que des voix, n’est-ce pas ? Même si ta chère petite fille n’est rien de plus qu’une Entité naissante, une aberration que la véritable cosmogonie de cet univers s’empressera d’essayer de brûler lorsqu’elle se rendra compte de son existence. Mais cela, Maybe le sait, et elle sait quant et par qui cela sera tenté ; mon seul doute est de savoir si elle sait comment cela va se terminer, car si ma Maitresse et moi-même sommes capables de voir aussi loin que les flammes, non ne voyons pas au-delà. Et toi ? Pourras-tu faire face à ce destin ? Faire face à l’Univers lui-même ? J’espère sincèrement qu’Aislinn t’aime suffisamment pour ne pas t’impliquer dans cette histoire, et je pense, sans vouloir t’offenser, Maybe, que tu sais pertinemment ce que je ferais si tu venais à l’impliquer.
Mais passons, moyenne rousse, c’est pour la petite que nous sommes ici.
- Tu es encore venu à la parade ? C’est quoi cette fois l’programme ? Tu vas encore me mentir, m’amener à mourir ou mieux… me conforter dans mon choix pour que je retrouve ce Dimitri et qu’on baise pour que tu viennes au monde ? Tu m’as assez démoli pour y arriver ? t’es contente de toi ? Ca va être chaud, même si je me souviens de tout… je n’arrive pas à éprouver le moindre sentiment pour lui, c’est pour ca que t’es là ? Déconne ! Me dis pas qu’t’as été l’chercher lui pour qu’il m’apprenne les sentiments… Misère, la « conne touch » ca vient de mon côté, c’est ça ?
- Sentiments parasites, je ne voulais pas que vous soyez ensemble à nouveau, du moins pas par la résurgence du passé. Le vide vous a soudé l’un à l’autre, pour cette seconde chance, je rêvais que vous puissiez faire vos choix, par vous-même. Tu n’es pas un clone. Ca dépasse ce que tu peux comprendre, tu es aussi authentique que ton autre toi. Je suis Aislinn Lyov-Elioth, je suis née en Irlande, il y a de cela presque deux ans. Tu as fini par prendre ton indépendance avec Dimitri, tu as éliminé Sinistre parce que tu étais enceinte, mais nous avons été traqués, nous avons fui par accident dans un autre monde que celui-ci. J’ai grandi là-bas. Mais effectivement Sinistre t’avait cloné avant ta rébellion. Je ne peux pas te dire ce que tu es devenu de l’autre côté, je n’ai pas le droit mais sache que je ne voulais plus jamais voir ma mère malheureuse, et j’ai fait en sorte de… t’offrir la vie que tu méritais même si tout ce que je peux offrir c’est encore bien en dessous de ce que tu espérais. J’ai pu braver un interdit et « dupliquer » ton essence et ton âme, je l’ai insufflé au clone de Sinistre pour te faire vivre ici… Tu n’es pas un clone, tu ne l’as jamais été. Je sais que tu ne me pardonneras jamais mais j’ai fait ce que j’avais à faire, c’est tout.
Qu’elle essaie de te remettre avec Dimitry, il m’a laissé tellement bonne impression la dernière fois que je l’ai vu que c’est avec un plaisir certain que je l’éviderais et le cuisinerais pour le servir au couple de mes protégées un soir où elles iraient au restaurant ; et dans un tel scénario, ce n’est pas sa petite protection mentale qui m’arrêtera. Je suis ici pour le bien d’Amy et de Caitlyn, je me contrefous de Lyov et ce même si les Maraudeurs se mettaient en tête de lui passer sur le corps un par un.
- Le Pure Esprit, Caitlyn ; il s’agit d’une partie si profonde de l’esprit qu’elle matérialise ce que les humains considèrent comme l’âme. Très peu de créatures sont capables de l’altérer ; à ma connaissance, seul la Force Phénix en était capable, et tu as déjà put en constater les effets. Visiblement, ta progéniture quitte notre condition d’existence, alors je pense que tu peux bien respecter sa dernière volonté. Maintenant, je vais te demander une faveur : j’ai prit mon seul congé sabbatique de toute mon éternité de servitude envers ma Tutélaire pour venir ici, ainsi j’aimerais être seul dans ma tête. Maybe a eut la gentillesse de me transmettre tes pensées, mais je sais à quel point tu déteste cela, ainsi, s’il est possible de parler de vive voix, je suis preneur. Parles sans réfléchir, tu devrais parvenir à t’exprimer.
- Quant au fait de venir me chercher moi pour t’apprendre les sentiments, disons que c’est un juste retour des choses : oui, le verbe est agile mais il lui manque la couleur du cœur, mais que veux-tu, quant on souffle sur des cendres, il est déjà miraculeux qu’elles deviennent braise. Mais qui te dit que je veux être sauvé ? Oui, tes mains sont d’une humanité désarmante, mais j’ai mes raisons de préférer la damnation ; j’ai fait un pacte, je ne le romprais pas avant d’avoir obtenu mon dû. Même si tu ne me laisse pas véritablement le choix, Caitlyn ; c’est là ta principale différence avec « l’autre ».
- Nous ne sommes pas là pour parler de moi, donc revenons-en à toi : oui, c’est un caprice, rien de plus. Le même caprice qui a poussé ton aimée, alors que tu comatais encore, à essayer de s’en prendre à elle seule aux Maraudeurs. Je lui ai interdit cette voie, comme je suis ici pour t’interdire de te noyer ; qui suis-je pour le faire ? Celui qui ose, simplement. Je sais ce qu’est la damnation sur laquelle tu fantasme tant, et je sais aussi que tu n’es pas prête à en assumer les prix. Pourrais-tu te suicider sans regret, Caitlyn Emilie Elioth ?
- Je ne suis pas venue te démontrer quel être formidable tu es, car comme je l’ai dis, et comme tu me l’as confirmé toi-même, tu t’acharnerais à me démontrer le contraire. A défaut de te montrer quel être formidable tu es, je vais te montrer quel être tu es. Tu veux mes yeux ? J’ai mieux à te proposer.
J’avance à nouveau, j’avance vers toi, Caitlyn, et je mets ma main dans mon costume, me saisissant d’une chose qui encombre ma poche intérieure depuis quelque temps déjà. Ton arme ; ton arme d’X-Woman, ce révolver augmenté par Forge. Il n’y manque qu’une balle, au barillet. Je te le tends, crosse vers toi.
- Je sais à quel point tu souffres, et je sais que tu ne vois aucune issue. J’ai connu cela, il y a maintenant trois quart de siècle. J’ai prit la seule issue qui m'a été proposée, car lorsqu’on regarde trop longtemps l’abîme, l’abîme nous rend notre regard. Je vais te laisser le même choix que celui que j’ai laissé à Amy : tu veux fuir, tu veux te noyer ? Alors prends cette arme, et tue-moi, car je ne te laisserais pas t’enfuir. Tu veux en finir, ne plus avoir à supporter tout cela ? Alors, prends cette arme et tues-toi. Mais si tu dois te tuer, je veux que tu imagine une chose avant de le faire : les visages d’Amy, de Jubilee, de Rachel, d’Ororo, d’Emma, de Sanzo, de toutes ces personnes qui t’aimes, lorsqu’elles découvriront ton corps. Tu leur as déjà infligé cela une fois, alors qu’attends-tu ? Toi, moi, ou bien aucun de nous deux ?
La fin justifie les moyens, n’est-ce pas Maybe ?
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Ven 24 Mai - 22:57
Ce que je veux de toi, c'est de te vider la tete On dit sois vrai, ne reste plus dans ton lit Nous faisons ce que nous pouvons pour etre libre Et ca prend appuis sur moi comme sur un arbre sans racines Ce que je veux de nous c'est de vider nos esprits On fait semblant d'avoir des problèmes, et de fissurer notre temps Nous devenons aveugle lorsque nous aurions besoin de voir Et ca prend appuis sur moi comme sur un arbre sans racines
vas te faire foutre, vas te faire foutre, vas te faire foutre Et tout ce que nous avons traversé Je t'ai dit Va t'en, va t'en, va t'en Ce n'est rien pour toi Et si tu me détestes, me détestes, me détestes alors déteste moi tellement que tu pourais me laisser là dehors Laisse moi en dehors de cette enfer quand tu es dans les parages
Ce que je veux de ca, cest d'apprendre à laisser passer Non pas toi, mais tout ce qui a été dit Les tueurs se réinventent et on garde la foi Et ca prend appuis sur moi comme sur un arbre sans racines
Cait déplaça son regard vers Maybe avec une curiosité non feinte alors que Sébastian demandait à cette dernière la permission d’être seul en son esprit. Une entité ? Etait-ce que cette étrange apparition était en passe de devenir ? Elle avait donc mis au monde un mutant capable d’une telle chose ? Tout cela la dépassait complètement, ce qu’elle savait des entités tenaient en quelques mots : effrayantes, surpuissantes et dénuées d’humanité. Voilà donc l’étrange destiné de ce qu’elle avait enfanté ! Une créature si puissante que par sa simple volonté, elle en était venue par malice à dupliquer un être. Si elle avait pu vomir, elle l’aurait fait tant cette aberration venue de ses entrailles lui soulevait le cœur. Elle la regarda avec un visage fermé et ne cilla pas lorsqu’elle la vit acquiescer à la demande de son interlocuteur en hochant lentement la tête.
A défaut de te montrer quel être formidable tu es, je vais te montrer quel être tu es
Elle l’observa venir à elle sans manifester le moindre étonnement, toujours dans cette posture incongrue d’élève attentive et elle s’absorba alors dans la contemplation de cette arme qui fut jadis la sienne avec une sorte d’éclat malsain dans le regard. Oui, elle avait bien pensé à le récupérer ce révolver, mais n’avait pas posé de question outre mesure lorsqu’elle en avait constaté l’absence dans sa boite de sécurité. Elle pensait en toute logique que sa compagne avait décidée par peur de la retirer de la chambre au cas où les idées noires de la petite rousse l’emporteraient. Ayant pris l’arme en main et d’un geste empreint d’une grande dextérité, elle fit jouer le barillet afin de constater ce que la prise en main et le poids anormal lui laissait déjà à supposer, il n’était pas chargé à plein. Une balle manquait et elle posa sur son interlocuteur un regard lourd de signification.
Je vais te laisser le même choix que celui que j’ai laissé à Amy : tu veux fuir, tu veux te noyer ? Alors prends cette arme, et tue-moi, car je ne te laisserais pas t’enfuir. Tu veux en finir, ne plus avoir à supporter tout cela ? Alors, prends cette arme et tues-toi. Mais si tu dois te tuer, je veux que tu imagine une chose avant de le faire : les visages d’Amy, de Jubilee, de Rachel, d’Ororo, d’Emma, de Sanzo, de toutes ces personnes qui t’aimes, lorsqu’elles découvriront ton corps. Tu leur as déjà infligé cela une fois, alors qu’attends-tu ? Toi, moi, ou bien aucun de nous deux ?
Une inspiration profonde mais fragmentée, trahissant une émotion difficilement refoulée, un cri de rage ou un sanglot en devenir ? Difficile à dire alors que d’un geste vif, elle braqua l’arme sur le visage de Sébastian en serrant les dents.
- Elle a tiré..N’est-ce pas ? Elle n’a pas pu aller jusqu’au bout de son explication lorsqu’elle a dit avoir voulu se venger…Elle a donc tiré…J’ignorais cela. Nous ne parlons plus, il y a…un froid…immense entre nous…un vide…de non-dits. Elle a voulu régler le problème à sa manière, la seule qu’elle connait lorsque tout la dépasse, lorsqu’elle n’arrive plus à penser… As-tu seulement idée de..de ce que ça fait de tirer ? De Tuer ? Là-bas avec les maraudeurs, ce jour-là…c’était devenu facile, c’est comme une seconde nature, il suffisait d’écouter le monstre en moi parler, et ce jour-là il parlait distinctement…Tu sais pourquoi ? Parce que quand il te parle une fois…une seule de ces putains de petite fois, tu n’oublies plus jamais sa voix alors tu l’accepte. Tu es « marqué » Mais quel genre d’enfoiré es-tu ? Est-ce que tu te rends comptes de ce que tu lui as fait ? Cette pureté…est..définitivement…envolée. Tu as fait de mon ange, un ange aux mains sanglantes ! ( elle laissa échapper un rire bref) Peuh ! Pourquoi j’userais des balles pour toi ? Tu en reviendrais bien sûr. Mais …mais je vois plus loin, tu peux te détendre, c’est encore un de tes plans foireux, vous et votre gène de merde, votre foutue lignée d’abrutis qui prône le pire pour éviter le pire. La fin justifie les moyens, hein ? Votre philosophie a deux balles qui pousse une jeune fille à se mutiler pour être meilleure, un homme consumé par la tristesse à passer pour le blaireau de service afin de respecter sa parole et sauver sa famille, une cretine capable de perdre ce qui faisait son humanité pour assouvir une vengeance aveugle alors…alors que j’avais seulement besoin ;..qu’elle..qu’elle m’aime et qu’elle me pardonne.. Et son frère dernier des demeurés capable de se laisser coller une balle dans le citron pour lui éviter de courir à sa perte ! Votre fichue manière de faire les choses compliquées alors qu’elles peuvent être si simple ! POURQUOI N’ÊTES VOUS PAS CAPABLE DE COMPRENDRE QUE LA SOUFFRANCE EST MOINS BON PÉDAGOGUE QUE LA COMPASSION !!!
Prenant une nouvelle inspiration, elle bascula le bras pour cibler Aislin et pointer le canon de son arme vers elle.
- Et toi…Tu ne vaux pas mieux que lui…Ma fille ? Laisse-moi rire ! Et bien mon orientation sexuelle règle définitivement le problème, t’es un foutu paradoxe du coup, laisse-moi t’éclairer sur les rapports mère-fille, du moins ce que j’en ai compris… Quel genre de fille pousse sa mère à continuer un combat déchirant à genoux dans le sang ? Quel genre de fille la force à se droguer pour rester debout ! Quel genre de fille lui promet que tout ira bien et la laisse mourir une fois tout accomplit et tout quoi d’ailleurs ? Pourquoi es-tu venu foutre la merde dans cette vie que tu m’as donnée ? Tu suivais un « Grand Dessein » toi aussi, c’est ca ? Me jugeant probablement trop…idiote…pour faire mes choix, pour les comprendre, pour peser le pour et le contre ? Vous nous prenez pour des marionnettes, Amy et moi…ET tous les deux ! Vas te faire foutre, toi et tes airs supérieurs, tu ne m’es rien, strictement rien !
Elle baissa le bras lentement tout en poursuivant.
- Me flinguer ? Tu crois que je n’apprends rien ? Tu crois que je n’ai pas fait assez couler le sang pour y ajouter le mien ? Tuer est NECESSAIRE quoi qu’on en dise parce que la vie nous y force, j’ai compris cette leçon et je l’accepte mais ce que je n’arrive pas à me pardonner c’est…c’est de l’avoir abandonné… De l’avoir laissé derrière. Elle a dû avoir si peur, si mal. Ne jamais s’abandonner comment j’ai pu…
L’arme tomba sur l’asphalte dans un bruit sourd alors que d’une main tremblante, elle portait sa main au visage afin de cacher ses yeux la voix brisée.
- Et c’est encore ce que je suis en train de faire… Qu’est-ce que je suis en train de faire…Mon Dieu…Je ne sais même pas pourquoi je fais ça…je ne comprends plus rien et y’a personne pour m’expliquer. Je veux juste qu’elle me pardonne, je suis incapable de me supporter… Je l’ai abandonnée… je suis une misérable, y’a pas d’autre mot.
Sébastian von Orchent Neutre Delta
Messages : 1258 Date d'inscription : 01/04/2012 Age : 30
Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Lun 27 Mai - 16:04
La fin justifie les moyens, n’est-ce pas Maybe ?
Sais-tu ce qui va se dérouler au point que tout cela t’indiffère, comme un adulte constatant l’existence d’une fourmilière sous un arbre sans lui prêter plus d’intérêt que cela ? Es-tu ici parce que tu as vu que tu le serais, et ainsi que tu dois l’être, ou es-tu ici, comme tu le prétends, pour elle ? Pour ta mère ? Le sais-tu au moins ? Une résurgence d’un passé que tu as vécu et que tu vas vivre, mais parmi tant d’autres, ou alors un choix en ton âme et consciente, guidé par des choses humaines comme la raison ou l’émotion ?
Elle te regarde, elle prend conscience que tu disparais, mais toi, le comprends-tu ? Reste-t-il la moindre chose de ce que Caitlyn a enfanté en toi, où n’es-tu plus qu’un nom et qu’un pouvoir ? Le second consumera-t-il le premier, comme il a fait pour tout le reste ? C’est ce qui t’attends, oui, mais l’a-t-il déjà fait ? Ou toi aussi, peut-on encore te sauver ? Essayer, du moins. C’est très simple : ressens-tu la moindre chose face à son attitude, son discourt ou ses pensées ? Je suis l’un des théoriciens les plus proches de la vérité concernant les Entités, Maybe, et probablement que viendra un jour où j’en saurais plus sur toi que toi-même, cependant, ce que je sais, c’est que tant qu’il te reste de l’humanité, tu peux luter. Et l’Humanité, cela s’entretient comme cela s’oublie. Tu es ici pour sauver Caitlyn, ou tu es ici pour te sauver toi ? Peut-on te sauver toi ? Toi seule à la réponse, Aislinn.
Tu as vu comment sa « mère » a lorgnée son arme des yeux ? As-tu eux peur ? Peur qu’elle accomplisse ce que je lui proposais, non pas contre moi, mais contre elle. Que feras-tu si elle presse la détente pour elle dans ce jeu de roulette russe que j’ai mit en place, hein ? Tu en appelleras à nouveau au Phénix ? Il ne viendra pas. Rachel a déjà payé le prix pour la résurrection de Caitlyn, qui serait la prochaine personne à se sacrifier pour elle ? Amy ? A quoi bon, puisqu’elles ne peuvent vivre l’une sans l’autre, si on les écoute. Jubilee ? Sacrifier la troisième mousquetaire, le numéro complémentaire ? Et tu crois qu’elles te le pardonneront ? As-tu peur qu’elles ne puissent te pardonner ? Ou cela t’est-il complètement égal ?
Regarde là faire un choix que tu ne pourras jamais forcer, auquel tu pourras au mieux espérer. Oui, Aislinn Lyov-Elioth, je sais ce que je fais, et comme toujours, ce que je fais a deux issues : celles que je souhaite, et celle que je ne souhaite pas. Connais-tu la réponse à l’avance, ou te prêtes-tu à mon jeu ? As-tu la moindre émotion qui indique que tu ne sois pas totalement perdue dans ce qui se trame ici, Voyageuse ? Très chouette nom, au passage, pour une Entité anonyme, mais fort peu approprié.
Regardes-là me braquer son arme sur le visage alors qu’elle-même ne sait pas ce qu’elle va faire. Colère ou Tristesse ? Cela se règlera à pile ou face, et la pièce est lancée. Un petit tour de magie de ta part ou tu la laisseras libre de son choix ? Comme je le fais ?
Ecoute ses paroles, écoutes toutes ses émotions raisonner ; cela ne t’éprouve rien ? Cela ne t’évoque-t-il même pas quelque chose ?
La douleur de savoir que son aimée à fait le mauvais choix, qu’elle s’est faite mal seule, et qu’elle a refusé de lui en parler. La douleur de cette solitude, la tristesse qui accompagne la douleur, et surtout la peur… La Peur, Aislinn, tu te rappelles ce que c’est ? Non, ce n’est pas une accélération du cœur, non ce n’est pas une plus grand irrigation sanguine des jambes, c’est tellement plus que cela. Je me souviens, lorsque j’avais encore peur. C’est en m’ôtant de la peur qu’on m’a réellement rendu inhumain, parce qu’il n’est rien de plus humain que la peur, pas même l’amour. La peur est liée à toute chose, si on la perd, on s’en détache. J’ai perdu la peur. Et je crois que je l’ai retrouvée ; oh, pas la peur de la mort, de la douleur ou autre, mais celle de la perte. Pita, Amy, Lina, Emilie… je crois que j’ai peur, non pas de les perdre, mais qu’elles se perdent. Elles sont dans le noir, un noir qui est mon domaine, je peux les guider pour qu’elles s’en sortent, mais je ne les forcerai pas. Pourquoi ? Parce que si je les forçais, elles seraient incapables de poursuivre leur route une fois que j’aurai lâchées les ficelles. Est-ce une révélation pour toi ? Ce fait ? Comprends-tu que tout ce qui arrives là est de ta faute, car tu as lâchées les ficelles ? Ficelles que tu as tenues pour d’obscures raisons que j’ignore, et qui, pour tout dire, ne m’intéressent pas : lorsqu’on prévoit de lâcher des choses ainsi, il faut prévoir à ramasser derrière. Je l’ai fait pour Teresa, même si tout a foiré à cause de son con de paternel, et toi, l’as-tu fais pour ta mère ?
Oui, je sais ce que cela fait de tuer, je l’ai fait toute ma vie, et je fais bien pire aujourd’hui. Je ne me contente plus de prendre des vies, désormais, je les garde, je les tourmente, des milliers d’esprits enfermés aux Enfers par ma Maitresse, récoltés par mes soins, pour qu’Elle puisse s’en amuser pour l’éternité. Tu n’imagine pas ce que je fais à mes ennemis, mais regarde ce que je fais à mes amis, pour leur bien, alors seulement tu pourras entrevoir ce qui arrive lorsque je veux le mal de quelqu’un.
Il n’y a rien de plus facile que tuer. Je sais ce qu’est le monstre, voici bien longtemps que je ne fais plus qu’un avec le mien, et qu’il a prit une forme que ton imagination, fort-heureusement pour toi, est incapable d’appréhender. Mais il n’y a pas que le monstre, et tu es et resteras la mieux placée pour le savoir, Caitlyn. Tu as réussi à outrepasser le monstre en toi, tu le referas. Tu as réussis à voir ce qu’il y avait au-delà du monstre chez Rachel, même chez moi… La marque de la bête, Caitlyn, tu es apte à l’ôter.
Je me rends compte de ce que j’ai fait. Je sais parfaitement quel genre de créature je suis. Je l’ai laissée faire son choix, elle a fait le mauvais, mais elle l’a fait seule. Voici ce qui arrive lorsqu’on laisse la décision finale à quelqu’un d’autre ; j’ai gagné, oui, elle a fait ce que je voulais, mais pas de la manière que je le voulais. Peut-être aurais-je put la manipuler, mais je suis peut-être le seul ici à écouter ses propres conseils, ainsi n’ai-je pas prit de fils après avoir coupé les précédents. Amy était libre, elle paye le prix de sa liberté. En suis-je moins coupable ? Non. Mais je ne cherche pas à me repentir de mes crimes, ainsi… ce n’est qu’une ombre de plus. Même si une ombre qui m’attriste. Elle a détruit une chose qui la définissait, elle a perdue une partie d’elle, oui. Par ma faute, oui. Mais nous savons tous comment elle raisonne, et nous espérons tous que cela en valait la peine. La fin justifie les moyens ? Si seulement c’était vrai. Je préfère éviter de faire plus que le nécessaire, personnellement. Mais de ton point de vue, il n’y a aucune différence.
Pourquoi user d’une balle pour moi ? C’est une excellente question. Il faudra la pauser à tous les connards qui aimeraient avoir ma peau. Oui, j’en reviendrais, toujours plus fort, mais également toujours plus lié au Léviathan.
Tu vois plus loin, enfin. J’ai cru que c’était une condition d’admission à l’Institut Xavier que ne de pas voir plus loin que le bout de son nez. Tu m’excuseras, mais entre Strom qui attaque à vue sans réfléchir, Jubilee qui n’est qu’une enfant qui a grandit trop vite et Rachel qui n’est rien de plus qu’une bête attendant son heure pour s’enrager, il n’y a que les éléments que les X-Men récupèrent chez leurs adversaires – toi et Frost, et encore – pour être un minimum efficaces et crédibles. Pour la lignée d’abrutis et le gène de merde, je ne peux guère mieux que plaider coupable, en effet, même si je ne suis qu’une pièce rapportée et que mon abrutissement ne vient pas de là, on considérera que je me suis bien intégré au paysage familial.
Quant à faire parti d’un de mes plans. Non. Sinon, pourquoi te donnerai-je le choix ? Pourquoi lui aurais-je donné ? Je vous aurais donné l’illusion d’un choix, comme je l’ai fais en Europe, mais là, non, vous avez le choix. Amy a fait le mauvais, et du fait c’est rétractée, et toi ? Lequel vas-tu faire ?
Je ne reviendrais pas sur ma philosophie, ni sur celle d’Amy, dont je tairais les choses l’ayant poussée, et la poussant encore, à lutter envers et contre tout pour « être à la hauteur », même si je ne cache pas ma part de responsabilité dans cela, quant à ma tristesse, peut-être m’encenses-tu un peu trop, Caitlyn. Où alors te surestimes-tu, ainsi que tes capacités rédemptrices. Je ne dirais rien, cependant, car tu reprends confiance en toi, chose qui fait partie de mes objectifs, sommes toutes.
Tu as besoin qu’elle t’aime, oui, comme tu as besoin de l’aimer ; comme elle a besoin de t’aimer et elle a besoin que tu l’aimes. Vous devez vous pardonner mutuellement, mais aussi à vous-même. C’est bien de t’en rendre enfin compte. Maintenant, lèves les yeux et regarde autour de toi Caitlyn : qu’es-tu entrain de faire ? L’aimes-tu ? Ou la fuis-tu ? Lui donnes-tu une chance de t’aimer ou de te haïr, de part tes actes ? Une chance de te pardonner ou de t’en vouloir ?
Je suis peut-être le dernier des demeurés, mais toujours est-il que cela marche, et comme tu l’as souligné toi-même, je ne connais plus aucune méthode autre que celle-là.
- POURQUOI N’ÊTES-VOUS PAS CAPABLE DE COMPRENDRE QUE LA SOUFFRANCE EST MOINS BON PÉDAGOGUE QUE LA COMPASSION !!!
Je… n’ai rien à répondre à cela. Je te laisse évacuer ta rage, ta tristesse, je te laisse te calmer et reprendre ton souffle, mais je dois bien avouer que pour une fois, je n’ai rien à dire. Dans mon cas personnel, je pourrais avancer que cela tombe sous le sens, puisque ne suis-je pas le mal incarné ? Ne suis-je pas un démon ? Toutes tes amies me définissent ainsi, me haïssent pour cela, et la plupart prendrait leur pied à me faire sauter la cervelle – même si nous avons convenu ensemble que c’est bien inutile – et je me suis moi-même défini longtemps ainsi également. Les choses changes, mais même si je passe de Démon à Déchu, cela n’aura pas une différence suffisamment significative pour me changer fondamentalement. Quant à Amy, peut-être peut-elle encore apprendre ?
Ah, enfin le tour de Maybe, je pensais que je serais le seul à ramasser. Il y a un peu de justice, quant même. Revenons-en donc à toi, Moyenne Rousse. L’heure de ta leçon est arrivée aussi, ou plutôt, reprend. Je ne sais pas si tu es encore dans ma tête, mais je ne pense pas que tu respecte ta parole, je partage mon esprit avec une créature dans ton genre depuis suffisamment de temps pour savoir comment vous vous comportez. Je n’irai pas jusqu’à te qualifier de salope comme Amy, car je trouve que tout aussi inapproprié qu’il soit, le nom Voyageuse convient mieux à une Entité que Salope, mais je sais que vous la jouer rarement franc jeu. Même le Phénix a trouvé un moyen de baiser son hôte dans ta petite machination, c’est dire si vous faire confiance est une chose… folle ? Je dis cela parce que je suis conscient que ma santé mentale n’est plus à diagnostiquée, mais passons.
Tu entends, chacun de ses reproches ? Elle est contente d’être homo non pas pour être avec Amy mais pour ne plus jamais avoir à engendrer un truc comme toi. Blessant, n’est-ce pas ? Cela te blesse, ou tu savais déjà qu’elle allait le dire ? Et quant bien même, est-ce que cela te blesse quant même ? Tristesse, colère ? Quelque chose, rien ? On n’est pas chez un commissaire-priseur là, on parle d’émotion, d’humanité, non de quelque chose de quantifiable. T’es une fille exécrable, bon, ça à la limite je pense qu’avec un minimum de raison tu t’en doutais, maintenant, la vraie question est de savoir si tu as honte, si tu aimerais être meilleure, la rendre fière, ou même si ça t’évoque quelque chose ! Ton Grand Dessein est-il plus important qu’elle ? Quant bien même est-il pour son bien, est-il plus important qu’elle ? Tu sais quelle est ma réponse à cette question, si mon dessein avait eut une valeur plus grande qu’Amy, je ne l’aurai jamais laissé commenter l’erreur que d’appuyer sur la détente. Mais je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il en est pour toi. Oh, rassure-toi, je ne vais pas te demander de faire amande honorable, je cherche juste à voir, à entrevoir, ce que ta mère cherche chez tout le monde : la possibilité de rédemption. Je t’ai déjà fais la morale concernant les fils des marionnettes et la manière de les lâcher, voici une seconde couche, avec des mots différents, qui je l’espère, t’atteindront mieux que les mieux, car ils ne viennent pas de l’expérience et de la raison mais du cœur.
Quant au vas te faire foutre… joker. Les airs supérieurs, je suis déjà content de ne pas me les prendre dans la tronche, même si je dois avouer que je les ai pas franchement aujourd’hui, et que ce qui me choque le plus chez toi, c’est la coiffure. Mais passons.
Me flinguer ne sert à rien, flinguer Maybe… c’est à tenter mais je doute que cela serve à grand-chose également, même si on ne peut être sur de rien que lorsqu’on n’a pas essayé ; mais non, te flinguer ne sert à rien, en effet ; Heureux que tu t’en rendes compte toute seule.
Oh que si, je crois que tu apprends, c’est d’ailleurs pour cela que je te laisse le choix : tu as apprit de tes erreurs, il m’est donc inutile de t’empêcher de les commettre à nouveau. Ton sang est bien le seul que tu n’ais pas volontairement fait couler, de tes mains, mais je suis heureux que tu décides d’arrêter le massacre avant que tu ne sois pas propre cible. Tuer est nécessaire, oui, mais nous ne sommes pas là pour tuer, puisque tu as choisi l’autre solution. Et quelle est-elle cette autre solution ?
Pardonner ! Oui, bravo. Le Pardon, ce que tu es en train de fuir ! Tu ne parviens pas à te pardonner de l’avoir abandonner – sur décision de celle-là, au passage, ta fille, même si on est tous d’accord qu’elle aussi s’inscrit très bien dans le paysage Grigori – et tu le fais encore ! Tu ignore combien elle a eut mal, oui, tu n’étais pas là pour le voir. Je l’ai vu, moi. J’ai vu cette chose que j’ai tenue dans mes bras lorsqu’elle était encore un nourrisson, cette chose que j’ai été incapable de tuer, cette chose qui a réussit à me vaincre, je l’ai vu tenter de s’arracher le visage par amour, je l’ai vu sombrer dans la folie par amour, par peur et par tristesse ! Je l’ai vu parce que j’ai voulut jouer franc-jeu avec elle et sa bande de pompom girls ! Tout cela pour te sauver. Pour te sauver, pour vous sauver toutes les deux, pas pour que l’une de vous abandonne l’autre ensuite.
- Et c’est encore ce que je suis en train de faire… Qu’est-ce que je suis en train de faire… Mon Dieu… Je ne sais même pas pourquoi je fais ça… je ne comprends plus rien et y’a personne pour m’expliquer. Je veux juste qu’elle me pardonne, je suis incapable de me supporter… Je l’ai abandonnée… je suis une misérable, y’a pas d’autre mot.
- Tu es en train de l’abandonner, Caitlyn. Tu ne l’as pas encore fait. Et il n’est pas trop tard pour revenir sur tes pas. Il y a des choses qu’on ne doit pas t’expliquer, des choix que l’on ne doit pas faire pour toi. Tu dois les comprendre et les faire par toi-même. Tu n’es pas une misérable. Tu es humaine. Et être humain, cela n’a pas de prix.
Cette phrase, elle t’est destinée aussi, Maybe ; arrête de subir passivement ta déshumanisation, et ton « ascension ». Lutte. Lutte pour ta mère ; lutte pour tes mères. N’aimerais-tu pas savoir ce que cela fait d’être aimée ? Tu as grandie une fois, et cela c’est mal terminé, n’est-ce pas ? Alors, tu leur as donnée une seconde chance. Donnes-t-en une. Et si tu ne le peux… une journée d’humanité pour une éternité de damnation, n’est-ce pas mieux que rien ?
- La Destruction prend le temps d’une matinée, alors que la Création prend celui d’une vie ; combat inéquitable. Mais veux-tu vraiment l’abandonner, Caitlyn ?
Je pourrais ajouter tant d’autres choses, mais ce ne serait finalement que du remplissage. Le verbe est agile, mais j’espère que le peu de mots que j’ai lâché cette fois a la couleur du cœur, sans quoi, j’ignorerais sans doute à jamais quelle est-elle.
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Mer 29 Mai - 16:26
Condamnation Jugé Debout ici Avec le livre dans ma main Et la vérité à mes côtés
Accusations Mensonges Donne-moi ma sentence Je ne montrerai aucun repentir Je souffrirai avec fierté
Si par honnêteté Tu veux des excuses Je ne compatis pas Si à la gentillesse Tu substitues l'aveuglement Je t'en prie, ouvre les yeux
Condamnation Pourquoi ? Parce que mon devoir Était toujours d'être bien Et c'était mon crime
Je sens de l'allégresse En haut Savoir que je peux faire confiance à cet Arrangement d'injustice Maintes et maintes fois
Si tu vois la pureté Comme de l'immaturité Hé bien ça n'est pas surprenant Si à la gentillesse Tu substitues l'aveuglement Je t'en prie, ouvre les yeux
Et je t’entends commenter dans les largesses de ton verbe mental cette situation. Tu t’adresses à moi d’un ton plein d’une amertume supérieure et d’une condescendance glaciale qui pourraient presque m’amuser si je n’étais pas aussi blasée de toute chose. Tu restes une sorte de contemplatif imbécile et arrogant mon cher Sébastian, même si d’aucun pourrait dire que c’est précisément là ce qui fait ton charme. Ce genre de situation m’étonnera toujours, si tu pouvais seulement avoir conscience de combien tu n’es qu’un brin de paille dans le flux cosmique, combien tes jugements de valeur et tes errances ne sont rien par rapport à l’immensité de ce que je suis, de ce que je serais et ce que tu ne seras jamais. Amusant, distrayant et finalement lassant, sais-tu combien tes ficelles que tu tires avec une certaine virtuosité sont menues et futiles lorsque moi j’en suis à « tricher » avec les notions mêmes de ce qui tisse notre univers tout entier. Tes plans sont en deux dimensions, les miens sur plusieurs réalités et chronologie. Il me faudrait l’éternité même pour t’en expliquer l’ébauche. Mineur…Insignifiant… Tu l’as toujours été et tu le resteras jusqu’au bout. J’ai déjà vu la fin, les fins, les ratés, les combats et tu n’en perçois même pas le début, j’ai vu des choses que tu ne pourras jamais voir, comprit des choses que ton esprit tout entier se refuserait à comprendre. J’ai perdu la peur et par-delà la peur, la curiosité même. Tu n’es qu’un enfant, un enfant ignorant de toute chose, tes jugement sont vides car empreint d’une humanité que tu ne parviens plus à juguler même si tu t’en défends. Laisses toi enchainer à loisir, laisses toi donc être « grand » l’espace de ton miroir. Tu ne contrôles rien, même ta « maitresse » baisse les yeux en ma présence, ou le baissera un jour. Nous ne procédons plus de la même espèce, je suis déjà trop loin pour que tu puisses le comprendre, je t’offrirais donc l’indulgence. L’indulgence sera bien assez suffisante et cela comme seule réponse car si j’en éprouvais le besoin, il ne me suffirait que d’un bref regard pour t’effacer de cette réalité sans encourir la colère de celle qui te dirige. Une seule chose m’effraie assez pour ne pas vouloir croiser sa route, et c’est précisément elle que j’ai déchainé sur ce monde. Pourrais-tu mettre en péril une réalité toute entière par amour ? Je l’ai fait moi. Et même si les mots sont durs et blessants, ces mots je les ai supporté mille fois, comme cette arme braquée sur moi…geste insignifiant à l’orée de mon ascension. Mais voilà…tu n’es pas dénué d’un certain talent et c’est pour cela que j’ai fait appel à toi. J’ai besoin de celui qui vit dans le déni de la réalité pour pouvoir faire appel à celle de ma fille, j’ai besoin du pire pour réveiller le meilleur. Cette chose m’est à présent impossible, je ne suis plus « humaine » et je ne ressens plus rien. Pourquoi crois-tu que c’est à l’apogée de ma puissance que j’ai choisi cette confrontation ? Le temps n’est pas linéaire pour moi, je choisi à loisir quand dans ma propre chronologie je veux m’incarner. J’ai choisi délibérément de vivre ce moment sous ma forme la moins humaine parce qu’ainsi, les mots, les tiens ou les siens, ne pourraient pas m’atteindre.
C’est cependant gentil d’avoir essayé. L’une de mes mères disait que j’étais une « salope ». C’est exactement ce que je suis à présent, une salope amputée des sentiments. Nous partageons une chose en commun, Sébastian, nous n’aurons aucune rédemption. Je ne te communiquerai pas mes pensées, je reste à l’écoute car je ne peux m’en empêcher, tu avais au moins raison la dessus. C’est l’épilogue. Je sais que je l’ai sauvé, c’est tout ce que je voulais depuis le début. Et les mots de Sébastian la sauvent une seconde fois.
Elle écoutait les paroles de son « beau-frère » comme recluse en elle-même, les yeux fixés sur le revolver sur le sol. Elle comprenait, elle comprenait comment elle en était arrivée là. Oui…il fallait un temps fou pour construire, parfois toute une vie et toutes les forces que l’on pouvait en tirer. Et parfois il suffisait d’un rien pour mettre fin à toute chose, pour tout balayer et réduire en cendre. Mais elle savait qu’elle aurait encore et toujours la force de reconstruire, par qu’elles étaient les faces d’une même pièce et qu’elles s’étaient promis les mots simples des enfants. Elle le va le regard sur cette apparition mystérieuse, cette apparition qui ne lui dirait jamais le fin mot de son histoire, le fin mot de toutes ses interventions.
Cette dernière la fixa un instant d’un regard vide d’émotion avant de murmurer.
- Tout est accompli. Je serai là quand il le faudra mère. Saches seulement que ta survie même au milieu du chaos des aléas de ton époque est la seule chose qui est guidée mes pas depuis le début. Parfois…Il arrive que de mourir nous aide à mieux exister. Amy savait cela, tout comme vous, Sébastian. Mais…une seconde chance est toujours unique. Gardez-le en tête.
Son image vacilla avant de disparaitre complètement laissant la place vide comme si elle n’avait jamais existé. Caitlyn resta comme stupide un instant avant de s’essuyer le visage et de se tourner un instant vers l’homme resté silencieux tout en balbutiant.
- Qui..Qui était-elle réellement ? Est-ce que toi tu le sais ?
Elle hésita un instant et ramassa son arme sur le sol d’un geste paresseux.
- Et toi ? Est-ce que tu vas enfin nous aider à défaut d’attendre qu’on..on se fasse mal comme tu le fais à chaque fois ? Est-ce que tu vas prendre cette place dans (elle hésita) dans notre famille ?
Sébastian von Orchent Neutre Delta
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Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Lun 3 Juin - 17:26
- La Destruction prend le temps d’une matinée, alors que la Création prend celui d’une vie ; combat inéquitable. Mais veux-tu vraiment l’abandonner, Caitlyn ?
- Tout est accompli.
Merde, Maybe, tu viens de casser tout le tragique de la scène, tout le théâtrale, tout le suspense !
Au moins, j’ai ma réponse : tu savais déjà, et depuis le début. Toute la beauté du geste, toute son humanité, n’était donc qu’illusion. Je suis désolé pour toi. Aussi étrange que cela paraisse, je suis désolé pour toi. Pour ta mémoire, pour ce que tu as été et que tu n’es plus. Tu seras là quant il le faudra, mais qui décidera de ce quant ? Toi, ou le cosmos ? Qu’adviendra-t-il de toi ? Combien de temps ce mot signifiera-t-il encore quelque chose pour « Maybe » ? Toi, je, te souviens-tu de ce que cela signifie ou récites-tu un texte pré-apprit, sans en comprendre le sens ? La survie au milieu du chaos des aléas… il n’y a pas de chaos des aléas, il n’y a que ce que des gens comme toi décident, et que des gens comme Cait’ subissent, en as-tu conscience ? Tu ôte à un univers son droit de choisir, son droit d’exister, et tu pense en maitriser les conséquences ? Tu joues à une échelle bien trop différente des hommes pour les comprendre, et tu constates simplement des conséquences qu’eux subissent.
Je sais pourquoi tu as fais cela, comme je sais qu’il y avait d’autre moyen de la guérir. Elle ne comprendra jamais ; tu te retrouve dans la même position que cette bête que tu crains : le Phénix est considéré comme un ennemi de l’univers, un destructeur de monde, mais combien de vie a-t-il sauvées en en détruisant des milliards d’autres ? Nous ne le saurons jamais, car cela ne se sera jamais déroulé.
Parfois… il arrive que mourir nous aide à mieux exister ; on ne sait jamais ce que l’on perd avant de le perdre, en effet. Je sais cela, par la théorie, l’observation. Ne va pas croire que la mort importe à un être qui en revient à chaque fois. Le Léviathan a un plan pour moi, mais est-Elle la seule ? J’en doute.
Une seconde chance… Combien de secondes chances t’as-t-il fallut pour en arriver là, Aislinn ? Combien pour Caitlyn ? Une seconde chance lorsque tu l’as recrée, une autre lorsque le BAM l’a réinsérée à l’Institut, une troisième lorsqu’Amy est revenue à la vie, et une quatrième lorsque Caitlyn est revenue à la vie. Une seconde chance, lorsqu’on implique certains pouvoirs, ne rime à rien. Tu entre dans la cour de ces pouvoirs, il te faudra apprendre à faire abstraction des secondes chances et à laisser les choses comme elles doivent être ; faire confiance, c’est hypocrite de ma part que de te le conseiller, mais tu dois leur faire confiance. Ne dirige pas leurs vies pour elles, où elles se détruiront mutuellement.
Je te dis adieu, Aislinn Lyov-Elioth alias Maybe la Voyageuse, car je crains que même si nous soyons amené à nous revoir, tu ne sois plus toi, et tu ne sois plus personne ; tel est le prix que tu dois payer, à présent. Désolé de n’avoir put te sauver. Je ferais une minute de silence pour toi, plus tard, pour l’instant, je dois finir ce que nous avons commencé.
- Qui… Qui était-elle réellement ? Est-ce que toi tu le sais ?
- Une enfant. Une enfant qui a commises des erreurs, et a eut la chance d’essayer de tout recommencer. Une enfant qui c’est emparée d’une parcelle du pouvoir de Dieu, et qui en paie les conséquences. Elle est à plaindre, selon moi. Le peu d’amour qu’il lui restait, elle te l’a donné ; j’ignore si elle se souvient de ce qu’est aimer, mais en tout cas, elle vous aidera à vous aimer. Je crains seulement que pour restaurer l’équilibre, d’autres forces n’essaient de vous détruire.
Et pour avoir eut un aperçu du futur, je sais que vos épreuves ne font que commencer, malheureusement. Il y en aura des plus faciles et des plus cruelles, mais je ne pense pas des plus éprouvantes ; enfin, je l’espère pour vous. Je pourrais vous en parler, longuement, mais je ne le ferais pas, car elles ne sont pas encore arrivées, et vous sortez d’une tempête, inutile de vous concentrer sur celles qui ne s’annoncent pas encore à l’horizon.
Je te regarde ramasser ton arme sans un mot, puis, lentement, me retourne. J’ai fait ce que j’avais à faire, non pour que mon plan aboutisse, mais que pour un espoir renaisse. Vous avez votre nouvelle chance, et vous ne la gâcherez pas. Je ne veux rien de plus. Mais tel n’est pas ton cas, malheureusement.
- Et toi ? Est-ce que tu vas enfin nous aider à défaut d’attendre qu’on… on se fasse mal comme tu le fais à chaque fois ? Est-ce que tu vas prendre cette place dans… dans notre famille ?
Je m’arrête à nouveau, te tournant le dos, mais je ne peux empêcher un soupir de m’échapper. Dois-je me retourner ? Je ne pense pas, d’un autre côté, ne pas le faire et aussi signifiant que le faire, alors autant te dire les choses en face. Lentement, mon visage grave se tourne vers elle, et la regarde à bonne distance. Mes épaules se baissent, et j’avale ma salive avant de prononcer mes mots. L’honnêteté, oui, mais préparée, cette fois.
- Ecoute Emilie… Je… J’ignore si j’ai une quelconque place à prendre auprès de vous. Dans votre famille. Je n’attends pas que vous vous fassiez mal, j’attends juste que ayez besoin de moi. Je serais là lorsque vous vous perdrez dans les ténèbres, lorsque vous aurez besoin de moi, mais pour le reste, mieux vaut que je me tienne à l’écart. Je sais ce que vous pouvez être amenées à faire, je connais cela pour l’avoir déjà vécu. Je suis idéalement placé pour vous montrer le chemin de la lumière lorsque vous vous perdez dans les ténèbres, car ils sont mon domaine. Je ne dois pas en sortir. Je me bats pour qu’Amanda ait une seconde chance, pour la ramener d’entre les morts. Pas pour l’avoir auprès de moi et qu’elle m’aime à nouveau, juste pour qu’elle puisse vivre sa vie. Un damné, mais un damné par choix.
Je me détourne complètement d’elle, fermant les yeux. Ce n’est pas la première fois qu’on m’offre une famille, mais je ne puis m’y joindre. Nous n’appartenons pas au même monde, et la plupart avanceraient même que nous sommes des ennemis.
- Je ne te dirais pas de ne pas espérer non-plus, car tu as déjà accomplit l’impossible en transformant des cendres en braises, reste à voir si elles s’enflammeront. Le temps seul a la réponse. Une dernière chose, si je t’appelle Emilie, c’est aussi pour une raison étymologique : Aemilia signifie aimable, en latin, au sens premier. Que tu m’y autorises ou pas, je t’appellerai ainsi, car il te va à merveille.
Un sourire, puis je retourne vers la voute arborée, pour disparaitre comme je suis venu.
- Prends soin de toi, petite sœur. Prenez soin de vous…
C’ETAIT… TOUCHANT… JE SUPPOSE… J’ESPERE QUE TU AS PROFITE DE TON CONGES SEBASTIAN… CAR TOUT RECOMMENCE COMME AVANT…
Réellement ?
RP TERMINE pour SVO
Caitlyn Elioth X-Men Beta
Messages : 1618 Date d'inscription : 06/04/2012 Age : 36
Sujet: Re: Où vont les coeurs ? Part 1 ( Sebvo) Salem, quelques Kilometres de l'institut Lun 3 Juin - 20:17
Une enfant. Une enfant qui a commises des erreurs, et a eut la chance d’essayer de tout recommencer. Une enfant qui c’est emparée d’une parcelle du pouvoir de Dieu, et qui en paie les conséquences. Elle est à plaindre, selon moi. Le peu d’amour qu’il lui restait, elle te l’a donné ; j’ignore si elle se souvient de ce qu’est aimer, mais en tout cas, elle vous aidera à vous aimer. Je crains seulement que pour restaurer l’équilibre, d’autres forces n’essaient de vous détruire.
Elle baissa la tête et perdit son regard dans la contemplation de ce bracelet d’argent frappé au nom d’Amy et qui pesait bien une tonne d’amour. Etait-ce cette force qui avait motivé cette inconnue qui était le fruit de ses entrailles sans l’être véritablement ? Oui, elle le sentait au plus profond de son être, elles partageaient cette chose en commun, cette force inépuisable qui les faisait aller de l’avant et cette force même d’une pureté inaltérable ne prenait sa source qu’au cœur et aux émotions qui s’y déversaient librement. Elle sentait cette âme qui palpitait, précieuse, fragile et essentielle et paradoxalement, elle se sentait familière de ces liens. Sebastian avait raison, un geste d’amour, un geste d’amour qui forçait à pardonner l’impardonnable parce que pour amour, on peut tout perdre et jusqu’à ce que l’on a été.
Oui…D’autres temps viendraient et avec eux le cortège du regrettable. Qu’importe, qu’ils aillent au Diable si elles n’y sont pas déjà ! Parce que Il leur faudrait juste le temps de se reconstruire, juste le temps de se pardonner et elles lutteraient, comme elles l’avaient toujours fait, elles lutteraient parce que personne, jamais, ne pourrait reprendre cet amour qui les consumait. Elle frissonna un instant en pensant une dernière fois à la destinée de cet être énigmatique…Aislinn, un si joli prénom, un rêve au reflet portant jusqu’à l’amer douceur. « Bonne route à toi, puisque tu es ma fille. »
L’arme en main, elle hésita et prononça les mots du cœur, un peu dans l’appréhension d’une réponse. Parce qu’elle savait, parce qu’elle se souvenait. Oui, il n’était pas pire place que celle qu’il avait choisi d’occuper mais ses mots sonnèrent comme elle le pensait. Il était comme ce pale spectre et Caitlyn comprenait enfin. Car Tout comme cette fille qu’elle n’avait pas eu, il ne vivait que pour l’amour d’une autre et uniquement pour l’amour tout en sacrifiant le sien se fermant à tout autre. Mais il ne savait pas encore que les liens que l’on tissait entre les êtres ne s’invitaient pas : ils étaient dépendant des volontés. Ils se tissaient car il devait se tisser, c’était ainsi et bien inutile de le nier. L’Irlandaise avait plus de maturité que son aimée, bien plus pour voir dans l’attitude de Sébastien bien plus qu’il n’aurait souhaité montrer. Cette place…Il l’avait déjà prise, il lui fallait juste du temps pour l’accepter et sortir de ce tourbillons de noirceur où il naviguait en habitué. Un rayon de soleil suffit à dénaturer les ténèbres et ce rayon avait déjà trouvé sa cible ; Les choses changeaient…elles changeaient et les mots et les gestes n’y feraient rien, du haut de sa moyenne stature il semblait alors que pour une fois, elle en sache beaucoup plus que lui à ce sujet.
Elle ne lui répondit pas, et se contenta de le fixer avec une infinie tristesse dans le regard, sans doute comme personne ne l’avait regardé ainsi depuis très longtemps, c’était son cadeau, ses remerciements pour être ce soldat dévoué, ce gardien à la destinée cruelle, une compassion immense et sincère.
- Je ne te dirais pas de ne pas espérer non-plus, car tu as déjà accomplit l’impossible en transformant des cendres en braises, reste à voir si elles s’enflammeront. Le temps seul a la réponse. Une dernière chose, si je t’appelle Emilie, c’est aussi pour une raison étymologique : Aemilia signifie aimable, en latin, au sens premier. Que tu m’y autorises ou pas, je t’appellerai ainsi, car il te va à merveille.
Le silence à nouveau car tout était dans l’écoute. Oh Sebastian, ne savais tu pas que des braises ne demandaient qu’à s’embraser et que le feu dévorerait jusqu’à la dernière brindille d’espoir si personne ne pouvait le maitriser ? Non assurément, tu n’étais pas si fort que ça, en tout cas pas en ce qui concernait les choses du cœur. Si seulement il pouvait se laisser guider, si seulement il pouvait comprendre un jour que la force qu’il puise de son alliée est une fausse force, stérile et brutale vouée uniquement au malheur puisque la plus puissante reste celle qui s’offre des cœurs de ceux qui vous aime et non pas de celle que l’on prend comme une contrepartie d’un pacte.
Elle le laisserait l’appeler Emilie, il en avait gagné le droit comme il avait gagné une place à ses yeux qu’il la refuse importait peu, c’était son choix à elle. - Prends soin de toi, petite sœur. Prenez soin de vous…
Elle soupira, le regard à nouveau braqué sur son bracelet qu’elle décrocha avec lenteur.
- Alors j’espèrerai. Mais qui pour veiller sur toi, mon cher « frère » ? Que tu m’y autorises ou pas, je t’appellerai ainsi, car ça te va à merveille.
Elle embrasa la route d’un regard circulaire avant de sortit calmement de sa poche intérieure son portable et de composer un numéro. Dans l’autre main, elle jouait machinalement avec son bracelet tout en attendant que la communication s’opère. Un souffle et une voix qui lui fit fermer les yeux tout en sentant sa respiration se faire plus pénible. Pas de bonjour, pas de mot tendre parce que ce qui se jouait ici était au-delà de ce qui s’était joué auparavant.
- Je t’aime…et tu le sais….Mais je dois te dire tout le reste…Tout ce que je n’arrive pas à te dire depuis ce jour-là. J’allais faire une bêtise mais j’ai préféré commencer par la fin, je t’aime…Je t’aime et tu m’aimes et c’est tout ce qui a toujours compté. C’est la seule vérité que je vois, notre amour…C’est ce qui m’arrête, c’est ce qui me fait t’appeler pour m’empêcher de nous faire plus de mal. Je ne veux aller nulle part si tu n’y es pas, alors viens…je t’en supplie…viens.
Elle lui indiqua l’adresse puis raccrocha. Lentement, elle s’affaissa pour s’assoir en tailleur sur le bord de la route, une main posée tout contre ses yeux clos et l’autre serrant si fort le bracelet d'argent que les phalanges en devinrent blanches.
Fin du Rp
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