X-men RPG
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 IN MEMORIAM Part 1 : Ceux qui restent. ( Libre)

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5 participants
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Daniel Hopes
Agent du BAM Alpha
Daniel Hopes


Messages : 860
Date d'inscription : 28/03/2012

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MessageSujet: IN MEMORIAM Part 1 : Ceux qui restent. ( Libre)   IN MEMORIAM Part 1 : Ceux qui restent. ( Libre) Icon_minitimeJeu 2 Mai - 20:36



Après un vol sans durée, Paladin avait atterrit là où l'accident s'était produit. Il portait une tenue simple et sobre. Il ne regarda pas les agents du BAM et de la Police attroupée. Il ne vit pas Clarice River, qui sans l'avoir connu avait estimé Hopes, lever la main pour empêcher les agents d'approcher. Elle ne connaissait Paladin que par son dossier, qu'elle savait blanchit, mais elle voyait sur son visage qu'on ne pourrait le stopper sans heurt et sans violence. Cette homme était encore plein de rage, et il avait les capacités pour dévaster cet endroit. Ça n'en valait pas la peine. Elle s'approcha juste de lui et indiqua, avec un regard sévère mais juste :

Ne touchez à rien, ne déplacez rien, n'emmenez rien, OK ?

Et d'un signe du bras, elle laissa le X-man s'approcher de la carcasse. Morgan ne jeta pas même un regard à l'agent, il effectua un signe de la tête et avança calmement, quoique tremblant, son plasmoïde le suivant en douceur, ondulant comme de l'eau sous apesanteur. Il y aurait une cérémonie, mais Paladin n'était pas patient, il voulait sa cérémonie, maintenant. Arrivé devant le lieu du drame, tout proche, il s'assit sur son plasmoïde comme dans un pouf, comme la dernière fois qu'il s'était parlé à l'Institut, juste avant qu'il ne parte, sur la terrasse venteuse à la tombée du soir. Et puis il pleura. De nouveau. Un nouveau pleurs, un pleurs de réconfort, un pleurs discret de celui qui s'avance, qui avance, et qui montre du respect, appuyé sur ses mains, le corps vers l'avant. Et puis enfin, il se laissa aller dans le fauteuil, fixant un point juste au dessus de la voiture, dans le ciel, entre les immeubles, les mains posées sur ses cuisses, les yeux rouges, la gorge sèche, et il attrapa dans la poche de sa veste une bière qu'il décapsula d'un coup de pouce de sa main d'énergie.

À la tienne Daniel. Tu me l'avais promise, cette bière, en ville, au grand jour, quand j'pourrais de nouveau quitter l'Institut à visage découvert. Elle est délicieuse. Toute fraiche venue de la stratosphère. Un peu secoué en vol, mais on s'en fout, c'est notre première bière depuis longtemps...

Il leva la bière aux rayons de soleil, en but quelques gorgées, puis la posa devant la voiture, objet simple qui devenait alors puissant et solitaire, monument architecturale d'émotion trônant de sa petitesse courageuse devant le désastre immense de cette carcasse noircie. Un sourire se dessina sur son visage, un grand sourire triste jusque dans la commissure des paupières et joyeux dans les fossettes, et quand il parla, c'était fort au dessus des sanglots qui entrecoupait sa voix autant que les rires.

Finis-là ! t'es plus en service, tu peux t'offrir du repos ! Je prend le relais, à ma manière !

L'évènement avait duré peu de temps, mais s'était effectuée dans un silence complet, aucun agent n'ayant voulu déranger cet instant. Quelques secondes plus tard, Morgan s'était envolé, et alors que l'action reprenait autour de la scène de crime, Clarice River, bien campée sur ses deux jambes, montra la bouteille du doigts, défiant toute notion d'autorité ou de méthode :

Personne ne touche à cette bouteille, considérez là comme un bouquet de fleurs ! Allez, on reprend le boulot !





La balançoire est lointaine.
Depuis longtemps déjà le sol
a deserté les rosiers
et sur le front de mes souliers
nul nuage ne se glisse.
L'entrave est sur mon cou
Le foulard sur mes yeux laisse passer toujours
les étoiles de la pluie,
Les graviers sur la braise.
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Enora Lacourt-Bourdieux
Élève à l'Institut Delta
Enora Lacourt-Bourdieux


Messages : 243
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Age : 31

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MessageSujet: Re: IN MEMORIAM Part 1 : Ceux qui restent. ( Libre)   IN MEMORIAM Part 1 : Ceux qui restent. ( Libre) Icon_minitimeDim 5 Mai - 20:02

28 Avril 2013 — 9:37 a.m. — Columbia, New-York

Je lisais attentivement mes notes de cours. Si cela aurait pu me paraître du Chinois la veille, il n'en était plus rien aujourd'hui. J'adressai un sourire encourageant à mon voisin, un charmant jeune homme qui s'appelait Simon. Moi qui pensais que jamais personne ne s'intéresserait à moi ici, à Columbia, cela faisait maintenant 3 semaines que nous passions les cours l'un à côté de l'autre. Je le soupçonnais de s'intéresser à moi uniquement pour mes résultats scolaires mais j'essayais de m'intégrer au mieux dans ce monde et me faire un ami était un véritable luxe que je ne pensais pas possible de me permettre. De plus, avoir confiance en quelqu'un m'était difficile maintenant. Une petite voix dans ma tête me hurlait de me méfier, que cette personne était pleine de mauvaises intentions mais je tentai de masquer mon appréhension.

J'allais lui demander sur quoi il bloquait dans le cours quand on frappa à la porte. Notre professeur, monsieur Mac Cullow s'arrêta net dans sa tirade et j'aperçu un de ses sourcils se hausser. Nos regards à tous convergèrent vers la porte qui venait de s'ouvrir sur le doyen de l'université, un homme respectable autant par sa carrure que par le titre qu'il portait. D'un léger signe de la main, il s'excusa de cette entrée quelque peu impromptue. Puis, sa voix s'éleva.

« Mademoiselle Enora Lacourt ? »

Certains regards se posèrent sur moi tandis que je le ai docilement la main. Ses yeux noisettes se posèrent sur moi et je sus instantanément de quoi il en retournait. Je n'avais pas fait de bêtises. Rien n'était de ma faute. Mais quelque chose était arrivé. Quelque chose de terrible. Mon cœur eut un raté tandis que je commençai à envisager toutes les hypothèses.

« Vous êtes priée de me suivre mademoiselle. »

Pourquoi s'adressait-il à moi comme si j'étais une condamnée à mort? Je pris une profonde inspiration et tentai de regrouper mes affaires d'une main tremblante. Simon finit par me faire comprendre qu'il s'en occuperait dans un murmure et je lui adressai un sourire reconnaissant, tandis que le sien me transmettait de la compassion. Je me levai et sorti de la salle sous le regard de mon professeur et de mes camarades. Puis, la porte se referma et je suivis docilement le doyen à travers les couloirs. Nous nous dirigions vers son bureau. Ma respiration était pesante et mon cœur frappait inlassablement ma poitrine tandis que mes pensées cherchaient à entrevoir ce qu'il se passait.

« Monsieur... Je... Que se passe-t-il ? »

« Quelqu'un aimerait vous parler pour des raisons urgentes et personnelles. Je ne peux vous en dire plus. »


Son visage était fermé. Je ne sus s'il ne voulait m'en dire plus ou s'il ne le pouvait pas car il l'ignorait. Qui pouvait donc vouloir me voir maintenant? Cela ne pouvait pas attendre la fin de mon cours...? Finalement, quand il me fit entrer dans son bureau, mes yeux se posèrent sur un visage familier. Une femme que j'avais déjà croisé au BAM. Un agent. Mon sang se glaça. Une hypothèse semblait se mettre en avant par rapport aux autres. Celle que je n'avais jamais voulue envisager. Je tachai de contrôler ma respiration, déglutissant avec difficulté. Non, ça ne se peut... Tu te trompes... Le doyen referma la porte, me laissant moi et cette femme dans notre intimité. Ses yeux parlaient pour elle. De la pitié. Voilà ce que j'y lisais. Elle me regardait comme on regarde un pauvre mouton sans défense. Comme on regarde ces gens affamés. Comme on regarde un enfant qui vient de tout perdre...

Je cherchai de l'air à mettre dans mes poumons. Je cherchai mon propre sang qui semblait s'être figé dans mes veines. Je cherchai à remettre mon cerveau en marche tandis que l'évidence s'imposait à moi. Je cherchai ces larmes qui bientôt commenceraient à couler. Je cherchai ces mots qui restaient coincés au fond de ma gorge. Et surtout, je cherchai l'espoir au fond de moi. La petite lueur qui me prouvait que je me trompais certainement. Je commençais à trembler de tout mon être, cherchant à rejeter ce fait.

« Mademoiselle Lacourt? Je suis l'agent Owald du Bureau des Aff... »

« Venez-en au fait ! Vous ne m'avez pas fait sortir de cours pour me prévenir que mon tuteur rentrera avec deux jours de retard n'est-ce pas ? »


Elle se figea. J'avais presque hurlé. Je voulais qu'elle le dise. Je voulais apprendre que je me trompai sur toute la ligne. Mon regard se posa dans le sien. Je sus, à la légère frayeur que mes yeux venaient de gagner en intensité. Que le vert de mes iris était plus luisant qu'il ne l'avaient été auparavant.

« Bien... Mademoiselle, j'ai le regret de vous annoncer... » Je fermai mes paupières, attendant le coup de grâce. « ... Que l'agent Daniel Hopes, qui est également votre tuteur légal, est... Décédé cette nuit à Londres... »

Je n'écoutai plus le charabia qui suivit. Elle continuai de me parler, cherchant sûrement à me donner de menus détails sur cette affaire. Mes sens s'étaient fermés. Seuls mes sentiments parlaient. J'essayais de maîtriser tout. Les battements de mon cœur, les larmes qui commençaient à glisser sur mes joues, mes jambes qui devaient continuer de me soutenir, la plaie béante qui venait de s'ouvrir, les cris qui s'éternisaient dans ma gorge, la colère qui commençait à monter le long de mes veines, le remord de n'avoir pas eu le temps, la rancœur, la solitude, la tristesse, la peur... Non, non, non... NON!

J'ouvris de nouveau les yeux, ce qui eut pour effet de clouer le bec à la jeune femme. Cette fois-ci, elle porta la main à sa ceinture. Je ne voulais pas lui faire de mal... Je ne devais pas...

« Vous... VOUS MENTEZ! »

Et je la plantai là, ouvrant la porte à la volée. Le doyen se tenait dans le couloir et m'observa avec tristesse et peur quand il croisa mon regard. Non, taisez-vous. L'adrénaline me servant de moteur, je me ruai vers la sortie du campus et courrai sans relâche jusqu'au BAM.

Mes cheveux volaient dans mon dos. Mon cœur manquait de me briser les côtes à chaque battement et ma respiration n'était plus contrôlée par mon cerveau mais par le besoin en oxygène. Ma main gauche plongea dans mon sac, attrapant mon portable. Rapidement, je sélectionnais mon correspondant... Et je tombai sur sa messagerie.

« Papa!?!? Rappelle moi dès que tu as ce message, je t'en supplie... »

Je raccrochai, les larmes brouillant ma vue tandis que la course folle arrivait à son terme. Je croisai quelques agents qui m'adressaient tous ce même regard, triste pour certains. Arrêtez! Vous vous trompez! Je m'empressai de rejoindre mon cocon et je refermai la porte à clé derrière moi. Je tachai de ralentir ma respiration tandis que je me laissai aller dans le canapé. Une petite minute s'écoula avant que je tente de rappeler une fois de plus mon tuteur. Mais le résultat fut le même que la première fois.

« Daniel, je t'en supplie, rappelle moi... »

Une boule venait écraser mon cœur et mes poumons. Je tremblai de manière irréaliste tandis que mon cerveau rejetait catégoriquement cette information. Daniel Hopes ne pouvait pas être mort. C'était tout simplement impossible. Je me mis à sangloter silencieusement, rappelant à tort et à travers ce numéro qui n'était plus qu'une boîte vocale. Finalement, la colère prit le dessus. Je la gai rageusement mon téléphone contre un mur de l'appartement. Puis, d'un revers de bras, je balayai ce qui se trouvai sur la table basse avant de bousculer la télé qui finit sa chute sur le parquet. Divers objets volèrent. Puis, vint l'impuissance.

Daniel... Est... Mort... La réalité, lentement s'imposa à moi et je me laissai choir sur le sol. Crier. C'était tout ce qui me restait pour extérioriser ma peine. Je hurlai à m'en briser les tympans, à perdre ma voix pour les années à venir. Et alors, l'envie folle de me trouver auprès de lui en cet instant manqua de me faire perdre le reste de raison que j'avais. Je me précipitai dans ma chambre pour prendre cette montre à gousset que je gardai précieusement. Puis, je me précipitai dans la sienne.

En ouvrant la porte, mon élan s'arrêta net. Tout ici lui appartenait. Tout me rappelait sa présence. Avec mille précautions, j'ouvris sa penderie, caressant du bout des doigts toutes ces vestes qu'il portait. Mort... Il ne reviendra pas... Mes larmes ne cessaient de couler dans des sanglots bruyant. Je pris l'une de ces vestes et me laissai aller sur son lit. Son odeur était partout dans cette pièce. Je me mis en boule serrant sa veste contre moi, ma main droite serrée sur la montre à gousset que je tenais comme un talisman. Ma respiration était saccadée. Mon cœur priait son propre arrêt. Oui. Mourir. Je le souhaitait également en cet instant. Je ne voulais plus voir personne, plus les entendre, plus leur parler. Mes yeux se posèrent sur le radio réveil qui affichait 10:42. Je fermai les yeux. L'heure de ma propre mort, voilà ce que cela devait être. Puis, comme pour m'enfermer définitivement de ce monde extérieur, de cette réalité, mon bouclier apparut autour de moi, sphère parfaite. Et mes pensées ralentirent, répétant sans cesse cette phrase trop dure pour être réellement formulée. Il est mort. Papa est mort...

———————————————

28 Avril 2013 — 7:34 p.m. — Bureau des Affaires Mutantes

Enora...

Un murmure dans ma tête. Je ne voulais pas ouvrir les yeux. Non, je devais l'ignorer.

Enora, mon enfant, laisse moi t'aider...
Non... Va t'en... Personne ne peut m'aider... Je suis seule maintenant... Je l'ai vu dans leurs yeux, il n'y à plus que moi...
Ce n'est pas ce que Daniel aurait voulu...


Ce nom m'arracha un tressaillement. Mon bouclier frémit mais resta en place. Ma bulle. Mon univers irréel.

Utopique. Enora, écoute moi. Daniel s'est battu pour toi, il a tout donné pour que tu arrives à te trouver. Il t'a vu comme peu de monde a eu l'occasion de le faire. Ne laisse pas son action rester vaine. Tu peux battre ça, la douleur, la peine. Reviens avec moi...
Il ne reviendra pas lui...
Non...
Alors pourquoi devrais-je le faire...?
Pour lui... Parce que sa mémoire demeure et qu'il est encore là, à travers toi et tous ceux qui ont croisés sa route...


C'en était trop. Mes yeux s'ouvrirent et le bouclier tomba. Mes joues étaient couvertes de larmes séchées tandis que d'autres semblaient déjà prête à se déverser. Je me sentais lasse, faible. Mes mains tenaient toujours mes précieux trésors. Puis, mon regard tomba sur celui de Charles Xavier. Depuis quand était-il là? Alors je réalisai que c'était lui, le murmure.

« Professeur... »

Ma gorge était sèche et je ne pus retenir une quinte de toux. Il m'adressa ce regard empli de compassion.

« Doucement... On va s'occuper de toi et te ramener à l'Institut. »

Il adressa un signe de tête à l'entrée de la chambre et des médecins firent leur entrée. Je cherchai à me redresser, lutter.

Laisse toi aller, Enora. Nous sommes là pour ton bien...

Je lui adressai un regard effrayé tandis qu'une seringue s'enfonçait dans mon bras. Puis, je lâchai prise et sombrai dans le noir.

———————————————

29 Avril 2013 — 8:39 p.m. — Infirmerie de l'Institut

Avais-je rêvé? Tout ceci semblait avoir était un cauchemar des plus atroces. Et pourtant...

J'ouvris délicatement les paupières. La lumière de la pièce me fit battre des cils, le temps que je m'y habitue. C'était à croire que j'appréciais les lits de l'infirmerie... L'infirmerie? Je me redressai rapidement, à la recherche de repères. Oui, c'était bien ça... Alors... Ça veut dire... Oui. Ce n'était pas un rêve. Mon regard se posa alors sur Caitlyn qui se tenait non loin de là. Elle avait pleuré, cela se voyait. À mon tour, je sentis les larmes envahir mes yeux. Comment pouvais-je encore pleurer? Combien de larmes allais-je pouvoir verser...?

C'était vrai. Daniel Hopes était bel et bien mort. Je laissai ma tête reposer sur l'oreiller avant de mettre mes mains sur mon visage, pleurant silencieusement. Il n'y avait plus que cela à faire. Pleurer. Pour l'heure, je devais encaisser cette perte. Celle d'un professeur. D'un ami. D'un tuteur. D'un père que j'aimais et à qui je n'aurais pas eu le temps de le dire une dernière fois...


Dernière édition par Enora Lacourt le Mar 28 Mai - 12:30, édité 1 fois
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Amy de Lauro
Agent du BAM Gamma
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MessageSujet: Re: IN MEMORIAM Part 1 : Ceux qui restent. ( Libre)   IN MEMORIAM Part 1 : Ceux qui restent. ( Libre) Icon_minitimeDim 5 Mai - 21:48

Je dépassais la barre des 200km/h, et continuais de tourner la poignée. J’y mettais tout ma hargne, toute ma colère, tout mon refus de l’évènement. Non, tourner cette poignée plus qu’il n’était possible ne changerait rien. La moto filerait toujours plus vite, mais cela ne changement rien. Les lumières des lampadaires se succèderaient toujours plus vite, mais cela ne changerait rien. Les gouttes de pluie la heurteraient toujours plus fort, mais cela ne changerait rien. L’adhérence de son véhicule sur le s’amenuiserait toujours plus, mais cela ne changerait rien. Daniel Hopes était mort.

Le refus
- Non…

C’était un murmure, à peine, et pourtant il la heurta autant que s’il avait été hurlé. Non, c’était la première étape ; je le savais, pourtant, je ne parvint pas à le percevoir comme refus. Non, c’était un commandement ; Daniel Hopes ne pouvait pas être mort.

Xavier aurait beau insister, Daniel Hopes ne pouvait pas être mort. Ils l’avaient mit au placard, certes, mais il allait rentrer ici, à l’Institut ; qu’importait l’infiltré qu’il était, il fallait sauver l’homme. Il ne pouvait pas être mort. C’était un coriace, il avait fait WWI ; il avait été envoyé pour tuer, il avait vu les tranchées et en était revenu. Il avait perdu des amis sous les tirs d’artillery, mais lui en était revenu. De l’aube au crépuscule, on avait tenté de briser sa volonté, mais rien d’y avait fait. C’était Daniel Hopes, celui qui avait choisit de ne pas devenir X-Men pour servir la cause de l’Institut dans les ombres, sans gloire ni honneur, il ne pouvait pas être mort. Et surtout, pas comme cela.

Voiture piégée, c’était sale, c’était traitre… Il n’avait pas souffert ? Non, ce n’était pas une excuse, il ne pouvait pas être mort, pas comme cela. Il n’avait pas mérité cela. Il… Il…

Un enlèvement ? Oui, il avait des ennemis puissants, mais il avait aussi de quoi se prémunir contre eux, jamais ils n’auraient osé s’en prendre à lui. Il ne pouvait pas avoir été tué. Je ne voulais pas le croire non plus. Ma bouche s’entrouvrit lorsque ma Cati me demanda confirmation, mais aucun son n’en sorti. Je n’y arrivais pas, tout simplement.

- Quoi ? QUOI ? On est les X MEN, BORDEL, CHARLES ! ON DOITPOUVOIR FAIRE QUELQUE CHOSE ! NON ?

Les X-Men ? Où étaient les X-Men lorsque Caitlyn avait eut besoin d’eux ? Ou étaient les X-Men lors d’Yggdrasil, ou de Mutant Town ?

Caitlyn était déjà prête à partir, mais malgré ma vitesse de pensée, je restais parfaitement immobile, le regard vide ; tout cela résonnait dans mon esprit, dans mes pensées, alors que je tentais de gérer le flot de mes émotions comme je le pouvais, chaotiquement. Tout faire taire, tout reléguer à plus tard. Un vide, un calme… le temps de comprendre…

- La mort pour nous autres c’est comme une mauvaise grippe, non ?! Et d’abord… il doit… il doit venir… pour… pour… le mariage.

Non ! Il n’était pas mort. Il devait venir au mariage, il avait promit d’être là quant tout serait fini, il n’était pas mort, point !

Je relevai la tête et écoutai ce que disait le professeur ; oui, c’était l’un des notre, oui, il avait fait beaucoup pour l’Institut et oui c’était un solitaire. C’était à nous d’aller le chercher. Il avait été jeté seul dans un no man’s land, mais on n’avait pas le droit de l’y abandonner. Il n’avait pas le droit d’y mourir. Il devait revenir, oui, il allait le faire, mais pas les pieds devant. Pas de mémorial, il n’était pas mort, il n’avait pas le droit de mourir. Faire le minimum ? N’était-ce pas ce qu’ils avaient fait jusque là ? Pour lui ? Le minimum sinon rien ?

Caitlyn prit la fuite, alors que je restai là, perdue dans mes pensées. Rationnaliser. Cela m’avait toujours aidé dans ces moments. Rationnaliser pour échapper aux émotions. Ma fuite à moi. Une mine anti-personnelle explosait toute les deux secondes à travers le monde… il y avait… non, je… j’y arrivais pas. La mort d’Hopes n’avait aucun sens.

Cait’ ralentissait ses pas, elle allait s’effondrer. Je pouvais l’entendre, mais entre entendre et réagir, c’était un océan. Pas le temps pour penser, il fallait agir. Si Hopes était réellement mort, SI, il pouvait attendre un peu. Me levant machinalement, je n’adressai pas un mot au professeur, et marchais bien vite dans le couloir. Elle était là, à quelques mètres, recroquevillée sur le sol comme le jour des Orages d’Eté. Elle pleurait, elle pleurait toutes les larmes de son corps alors que je me posais à côté d’elle pour la prendre dans mes bras. Je n’arrivais pas à parler. Mais je n’en avais pas besoin.

- Mon dieu… il est mort… il est mort… il est mort ! C’est injuste… c’est si injuste…

Il ne peut pas être mort ; il rêvait du paradis, pas que les anges appellent son nom.

Le dénis
J'étais là, je l’attendais. Je ne voulais pas croire à sa mort. Il avait dû trouver un moyen d’en réchapper. Je l’attendais là même où il m’avait fait sa promesse. Il voulait la faire en figeant le temps, mais aujourd’hui, c’est moi qui était figée, alors que je l’attendais. Pour une fois, tout semble se dérouler si vite autour de moi. J'était à l’heure, plus à l’heure que le jour même de notre rendez-vous. Il allait venir.

Je me souvenais lorsque j'étais arrivée au café Nostalgia de Wall Street pour la première fois. J’avais mit une tenue qui, alors, devait signifier combien j’étais perdue. Caitlyn et Jubilee était en train de se bourrer la gueule, et j’allais devoir aller les chercher avec Nobody, qui userait des plus bas stratagèmes et pour essayer de me faire penser à autre chose, et pour augmenter sa popularité au sein des élèves de l’Institut.

J’avais pour certitude alors que la vraie malédiction, c’était de ne pas mourir. J’avais tord ; la vraie malédiction, c’était de perdre les autres. Un sentiment somme toute bien humain, que tous pouvaient partager, même si les durées variaient. Il avait promit d’être là, il avait promit d’être là à la fin. Il le serait. Il le serait. Il tenait toujours ses promesses, il l’avait dit lui-même. Il n’avait pas le droit de mourir.

Qu’il abandonna l’Institut, je m’en foutais. Ils n’avaient rien fait pour mériter les sacrifices qu’il leur avait donnés. Qu’il abandonna le BAM, je m’en foutais, il ne leur avait jamais appartenu de toute façon. Qu’il abandonna les USA, je m’en foutais, il n’était pas né sur ce sol. Mais qu’il abandonna Enora, qu’il abandonna Cait’ ou qu’il m’abandonna moi, je refusais de l’accepter. Je m’en foutais. Je croyais en lui. Etait-ce parce qu’il se rapprochait le plus de ce que je considérais comme un père, tant pour Caitlyn que pour moi ? J’en savais rien, et je m’en foutais.

Il trouverait un moyen ; il trouverait un moyen de faire croire à tous sa mort, mais il trouverait un moyen de prévenir ceux à qui il tenait qu’il était encore en vie. Je voulais y croire. Je voulais croire qu’il me referait un tour de magie à changer un alcool en un autre moins fort pour éviter que je lui recrache à la gueule après l’avoir avalé d’un train comme la bourrine que je suis. Je voulais… je voulais simplement qu’il soit là. Etait-ce trop demander ?

Il ne peut pas être mort ; il rêvait du paradis, pas que les anges appellent son nom.

La colère
La moto filait à toute allure sur l’autoroute, uniquement éclairée par la lumière de la lune comme celle des lampadaires, qui défilait à grande vitesse alors qu’elle accélérait toujours. Frost aimait la sensation de vitesse, je tenais ça d’elle ; mais elle préférait les véhicules à quatre roues, c’était moins dangereux. Hors le danger, c’est la seule chose que j’ai trouvée pour driver ma colère.

J’ai longtemps été incapable de haïr, quoi qu’il advenait, je trouvais toujours des excuses aux gens, ou en tout cas, j’étais toujours prête à leur pardonner. Les Purificateurs, même eux, j’ai voulut penser qu’ils étaient endoctrinés, qu’ils étaient motivés par la peur. J’étais une enfant, à l’époque. Une enfant qui a disparue, aujourd’hui. Morte ? La mort, c’est quant ton cadavre devient froid, ainsi je ne mourrais jamais.

La première personne que j’ai détestée était ma propre sœur, mais depuis, elles sont tant, mes haines. Pour changer ce monde, il faudrait le débarrasser de la haine, mais il est plus facile d’haïr que d’aimer. L’amour et la haine sont deux feux, ils consument les êtres, et il est si facile de changer d’embrasement pour passer de l'amour à la haine, et si dur d'emprunter le chemin inverse. Plus je découvrais le monde, plus je perdais foi en lui. Je croyais que je comprenais, désormais, des personnes comme Ororo, ou les Confréristes : on se radicalisait avec l’âge. Plus on côtoyait le monde, plus on perdait foi en lui, alors comment quelqu’un comme Magnéto, né au siècle dernier, pouvait-il encore avoir la foi ?

Je haïssais ceux qui t’avaient assassiné, Daniel Hopes. Je les haïssais presqu’autant que je haïssais Sinistre pour ce qu’il avait fait à Caitlyn. Je les haïssais mais je te haïssais aussi ; comment as-tu put te faire avoir ? Comment ? Comment ?! COMMENT ?!

Je perdis le contrôle de mon véhicule, surement à cause de l’aquaplaning, mais je m’en moquais complètement. Grace à mes reflexes, je me récupérais dans les airs et déployais mes ailes pour amortir la chute. Mes pieds et ma main droite heurtèrent le sol et commencèrent à râper contre le bitume alors que la force cinétique que je dégageais se dissipait peu à peu. La douleur, alors que mon gant, contrairement à mes chaussures, lâchait sous les frottements, rapidement suivis par ma peau. Arquant tant les ailes que le dos, je déployais mes membranes nictitantes et poussais un cri de rage à la face du monde.

Hopes était mort, ils avaient fini par l’avoir, mais quelques soient ces « ils », ils paieraient, un jour. Ils vivraient leurs vies en croyant avoir échappé au jugement, mais lorsque j’aurai perdu mon amour, je vengerais Daniel Hopes. Je vengerais Caitlyn aussi. Je savais à qui m’adresser pour l’après, désormais que l’ange qui était sur mon épaule gauche avait disparu, il me restait le diable sur la droite.

Je finissais de glisser, sur le goudron, ayant laissé une belle trace de sang, mais je me relevais sans coup férir. Etrange, comme la douleur physique était plus stimulante que la douleur spirituelle. Je regardais ma main en me rappelant ce que j’avais déjà fait, et ce que cela m’avait déjà coûté. Pardon, Caitlyn, j’avais promit de ne plus recommencer.

Mais que veux-tu, depuis des mois désormais, j’ai compris ce que j’étais. Ce que j’étais devenu. Un ange à la main sanglante.

La négociation
- On aurait dû pouvoir faire quelque chose. On doit pouvoir faire quelque chose. Je me moque que le BAM soit sur l’affaire. On n’a rien fait pour le sauver, il est normal qu’on essaie d’arrêter ceux qui ont fait cela.

Je n’avais pas à négocier le retour d’Hopes, je n’étais pas capable de ramener les gens à la vie comme les Entités, mais ce dont j’étais capable, c’était d’enquêter. Trouver le sens, je devais trouver le sens. Cela n’en avait pour l’instant aucun, et ressemblait à un caprice de Dieu. Dieu n’était pas un enfant qui, sur un coup de tête, pouvait rappeler quelqu’un à lui, non. Il avait son plan, et il fallait qu’il y ait une raison pour que celui concernant Daniel Hopes s’arrête là.

Les mecs qui l’avaient assassiné, ils devaient payer. J’étais surement incapable de le faire seule, pour l’instant, mais je ne pouvais me résoudre à accomplir cette décision prise sous la colère. Je n’étais pas… comme cela. Il n’aurait pas voulut que je tourne ainsi.

Mais je pouvais aider à rendre la justice. Je devais le faire. Qu’il ne soit pas mort en vain.

- Pourquoi je veux pas laisser le Triskelion faire son affaire ? Pour éviter un classé « SANS SUITE ». Ils avaient toutes les raisons de le descendre, alors comment peut-on leur faire confiance ?

Non, je ne plaidais pas ma cause en face des X-Men, c’était bien au-delà de mes forces. J’étais simplement assise, sur notre lit, à déprimer, à culpabiliser. Etrange que malgré que je réfléchissais plus vie que les autres, je fusse plus longue à faire mon deuil ? C’était la première personne que je perdais. C’était aussi simple que cela.

Mes parents… jamais connus. Et vu le paternel, je l’échangeais dix milles fois contre Hopes. Des amis ? Jamais. Un amour si, la seule, mais elle m’avait été rendue, et bien que les séquelles soient toujours là, elle aussi ; je n’avais pas eut à faire son deuil, sans quoi je ne serais plus là.

Ça faisait mal ; si mal. Cette douleur devait avoir un sens. Il n’était pas question qu’il soit là un matin et qu’il ne soit plus là le soir, cela n’avait aucun sens. Je devais trouver quelque chose à quoi me raccrocher ; il m’avait conseillé de le faire aux souvenirs, mais comment était-ce possible, alors qu’on en connaissait la fin ? Pour une mort naturelle, cela pouvait peut-être marcher, mais là ?

J’avais mes membranes nictitantes, pour ne pas pleurer. Je ne devais pas pleurer ; pourquoi ? Pour rien, depuis l’enfance, j’avais prit l’habitude de me cacher des autres, de me cacher du monde pour pleurer. Non, cela n’avait aucun sens… Mais ça faisait très mal.

- Ils… sont tous d’accord pour dire qu’il était des nôtres… mais personne n’est d’accord… pour qu’on mène notre propre enquête… c’est stupide ! Merde à la fin ! Ils servent à quoi les X-Men ? Jouer au terroriste prônant le pont entre les espèces ?

Je gardais le contrôle, c’était amer mais je gardais le contrôle. Il n’y avait que pour ma famille que je le perdais, le contrôle ; mais Hopes n’était-il pas à la limite de cette dernière ? En tout cas, j’étais à la limite de perdre le contrôle. C’était sans doute pour cela que j’avais préféré rester dans l’intimité plutôt qu’aller risquer de me prendre la tête avec les autres X-Men.

- On est déjà… dans l’illégalité, un peu plus ou un peu moins… Je vois pas ce que cela changerait… Puis… puis on a des gens plus qu’aptes à le faire… Après tout ce qu’il a fait… je trouve… que c’est le trahir… que de ne pas chercher… qu’importe que d’autres le fassent déjà ?

Non, il n’était pas en mon pouvoir de ramener Daniel Hopes à la vie, pas plus qu’il n’était en mon pouvoir de coincer ceux qui avaient fait cela. Mais face aux émotions, je n’avais pas plus de pouvoir qu’une humaine, et c’était bien une humaine qu’il fallait guérir. Je raisonnais, encore et toujours, et dans la douleur, je voulais pouvoir raisonner, pour fuir plus facilement, pour accepter. Etait-ce trop demander ? Je ne cherchais pas forcément quelqu’un à haïr, quelqu’un sur qui jeter la pierre… je voulais juste comprendre… comprendre pourquoi.

Pourquoi, alors qu'on tentait de le faire revenir au paradis, les anges avaient appelé son nom.

L’acceptation
Il faisait nuit, maintenant, et je tournais en rond, à ma manière. Emma avait qualifié mon cerveau d’autoroute avec un embranchement tous les 10m, et Ernest m’avait déjà parlé du fait que la mémoire absolue, lorsqu’on avait des choses à regretter, c’était un fléau. Parvenir à supporter les deux était difficile, très difficile, mais je le devais. Hopes n’aurait pas voulut que j’abandonne, je le sais. Ça aidait un peu, de ce dire cela.

J’ouvris la porte de la chambre lentement, tenant dans mon autre main une bouteille d’alcool. Oh, Caitlyn n’allait pas s’inquiéter que je picolais, elle savait que je ne pouvais pas être ivre, et que ce n’était pas mon genre. Il m’avait fallut plusieurs jours pour trouver cette bouteille, mais je m’étais montrée aussi entêtée qu’à l’habitude. Je pris deux verres, et dégageais la table de nuit pour les y poser, ainsi que la bouteille. Je m’asseyais lacement à côté d’eux, sur le lit, et laissais le tonnerre gronder dernière mois.

Un simple regard à Caitlyn pour lui signifier que c’était encore lui, le sujet. Un soupir et je me couchais sur le dos, lâchant une simple phrase.

- Bourbon du Kentuky, 1964. C’est au-dessus d’un verre de cette boisson qu’il a essayé de me remonter le moral, alors que vous faisiez la tournée des bars avec Jub. J’ai galérée pour en trouver une autre, mais… je crois que je le devais.

Je ne disais plus rien ; je me souvenais, encore et toujours, et cette scène qui avait autrefois eut une connotation positive allait me hanter autant que le 10 décembre 2012. Elle faisait moins mal, sans doute, et sans doute également que je ne me réveillerais pas la nuit en ayant revécu cela durant mon sommeil ; mais cela ne signifiait pas qu’elle m’indifférait. Cette bouteille, c’était con, mais, j’en avais besoin, comme pour lui rendre hommage.

Respirant lentement, je me remémorais ce que je lui avais dis, également.

- Lorsque je suis arrivée au rendez-vous, le 19, j’avais cinq minutes de retard, et il était absorbé dans son café. Je ne l’ai pas surprit par mon intervention, non. Pas plus que par mon apparence, ou ma tenue, même s’il n’était capable de reconnaitre aucune des deux. Là où j’aurai put le surprendre, c’est par ce que je lui ai dis. Je me suis accoudée à sa table en parfaite sans gêne, et je lui ai dis qu’il me rappelait un poème que m’avait fait lire un correspondant français. J’ai déjà dût t’en parler de celui-là :

Le front contre le verre froid l'homme écoutait la pluie,
Tout autour de lui était glacé, morne et gris,
La tristesse en son cœur s'était logée, serre
De douleur, de malheur, une écharde glacée,

Cela fait longtemps qu'il ne peut plus espérer,
Prisonnier qu'il est de son corps et ses pensées,
Le monde pour lui est terne, pâle reflet d'un rêve,
Qui depuis des années ne lui offre plus de trêve,

Seul en sa noire prison, il contemplait le monde,
Sentiments, émotions, en sa tête se confondent,
Prix de la folie il conservait la raison,
Malédiction qui l'avait privé de maison,

L'héritage du monde n'est que haine et fierté,
Tant et si bien qu'à ses eux tout semble brûler,
Pour lui, pas de rédemption ni de damnation,
Seulement la vie en guise de punition,

Tous ces inconscients qui vivent ou survivent,
Sans autre aspiration qu'un exemple à suivre,
Troupeau décérébré d’animaux en rut,
Monde de l'Humain, saccagé par leurs luttes,

Dans la tempête terrestre que l'Homme a déclenchée,
Toutes les espèces se sont mises à lutter,
Et du chaos qui en a enfanté, risque un
Jour, qui ne saurait tarder, de tout dévaster,

Même en cette nuit d'automne, le ciel semble fâché,
Même le terme de paix ne semble pouvoir exister,
Même dans la rue plus bas, l'homme aperçoit des ombres,
Furtives et discrètes petites formes sombres,

Des aboiements de chiens, échos de la violence,
Des pleurs de nourrissons, échos de l'impuissance,
Des vomissements d'ivrognes, échos de la misère,
Fléaux de mondes entiers, Dieu lâche le tonnerre,

Le front aux vitres l'homme admirait son Enfer,
Ne connaissant que trop bien les buts de son ère,
Laissant cette terre à l'agonie, il part sans bruit,
Fantôme du passé, s'efface sous la pluie.


Je me tus, attendant confirmation ou infirmation. Le tonnerre raisonnait encore, faisant de cette soirée l’idéale pour ce que je voulais faire.

- Cela me semble comme un gouffre. Je ne sais pas comment dire cela. C’est un vide. Je…

Je me redressais, dos courbé, la regardant avec une mine triste. Les mots me manquaient rarement, mais si à l’habitude je n’en avais pas besoin pour Caitlyn, je voulais les trouver ce soir, parce que je croyais fermement qu’où qu’il soit, Daniel Hopes nous voyait. Daniel… Jugement divin, ou Dieu m’a jugé, selon l’interprétation du nom ; il en avait fait de même pour nous, et je voulais le rendre un dernier hommage.

- Un toast à sa mémoire, est-ce déplacé ?
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