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 Cache cache sous la lune [pv Rachel]

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Sanzo Aoe
Élève à l'Institut expérimenté(e) Delta
Sanzo Aoe


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MessageSujet: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeSam 13 Avr - 10:12

22 octobre 2012 - 00:00


Il était aux environs de minuit, et Sanzo se tournait et retournait dans son lit. Il n'arrivait pas à dormir. Faut dire qu'il ne tirait jamais les rideaux et que l'astre lunaire s'en donnait à cœur joie. Comment dormir dans ces conditions .. mais ce n'était pas ça qui gênait Sanzo. Il avait passé son dimanche à se convaincre d'aller voir Rachel.
Depuis l'incident avec les 2 crétins et les blessures qu'elle s'était infligée, ils ne s'étaient pas reparlés.
Sanzo devait bien s'avouer qu'elle lui manquait. Et puis ils ne pouvaient pas rester fâchés … surtout pour une telle bêtise. Sanzo lui en voulait (pas trop quand meme) de ne pas l'avoir plus remercié mais c'était passé … et il ne comprenait pas pourquoi elle était partie comme ça de l'infirmerie. Il avait aussi évité Cait au maximum. Non pas par peur d'une punition mais ses mots l'avaient blessé assez durement.

Il se leva brusquement avant de se remettre à ruminer. Puisqu'il n'arrivait à pas à dormir autant qu'il fasse quelque chose d'utile comme bosser par exemple. Il s'habilla rapidement mais une fois devant son pc ses pensées repartirent vers Rachel. Impossible de se concentrer. Il devait régler cette situation avant de devenir dingue.

Il regarda l'heure : 00:15. Bon l'Institut devait être endormi ou presque. Il ouvrit doucement sa porte et écouta. Rien à part quelques ronflements de ses camarades. Il avait la chance d’être seul dans sa chambre et donc pouvait faire tout ce qu'il voulait. À pas de chat, il avançait dans le couloir. Curieusement l'excitation prit le dessus. Des veilleuses placées ça et là lui donnaient largement assez de lumière. Sanzo avait tout du félin à cet instant.

Il poussa la porte à double battant et se retrouva dans le couloir qui menait à l'infirmerie. Ici plus de veilleuses car le couloir donnait sur le jardin et était formé d'une succession de vastes fenêtres sur la gauche. La lune luisait et Sanzo voyait comme en plein jour. Il avança un peu avant de regarder par la fenêtre. Mais qu'est ce qu'il faisait ? Il avait perdu la tête ou quoi ?? débouler à une heure pareil dans la chambre d'une fille .. et pas n'importe quelle fille. Il s'agissait de Rachel. Au mieux, elle hurlerait et ameuterait tout l'Institut, au pire elle le transformerait en pâtée pour Cerbérus. Oui mais peut être était elle réveillée ou … Il posa le front contre le carreau glacé, laissant son regard s'égarer sur l'Institut.
Le spectacle était époustouflant. Il avait neigé, la lune faisait doucement scintiller la blancheur immaculée ainsi que l'eau gelée de la piscine. Il ne faisait pas très chaud par contre et à chaque respiration Sanzo envoyait un filet de buée sur la fenêtre.
Sanzo avait une folle envie de sortir, d'aller courir dans cette neige. Il n'aimait pas forcément le froid mais là … le spectacle était vraiment trop beau. C'était aussi, voir plus, stupide que d'aller retrouver Rachel mais il devait bouger.
Il ouvrit la fenêtre. Le froid le fit frissonner. Il aurait du s'habiller plus chaudement. Un Jean et un simple pull n'étaient pas une tenue pour sortir si tard dans la neige mais il s'en fichait.
Il franchit la fenêtre et la referma du mieux qu'il put. Ses pieds nus s'enfoncèrent dans la poudreuse. Ici personne n'était venu, meme pas les animaux. Il avait du neiger depuis le soir.
Sanzo se mit à greloter mais il avança, prudemment au départ. Il n'avait pas envie de glisser. Comment justifierait il sa chute de plusieurs mètres à cette heure ci.
Son agilité ne lui fit pas défaut. Sous ses pieds il sentit que le "sol" changeait. Plus lisse, plus froid aussi.
Il s'accroupit et écarta la neige de la main, du verre apparut. Il comprit qu'il était sur le toit vitré du réfectoire. Il se mit à rire. Il regarda alors le "mur" qui lui faisait face. Il devait se trouver devant l'infirmerie. Il leva les yeux et la partie pointue du toit se détacha. Il eut envie d'aller plus haut. Aussi haut que possible histoire de voir s'il pouvait toucher la lune. Il évalua la hauteur .. un jeu d'enfant. Il se ramassa sur lui-même et sauta. Légère réception, un peu gênée par la neige quand meme. Il continua son ascension. Son souffle formait une belle vapeur. La température devait avoisiner les 0° mais l'exercice le réchauffait.

Il finit par arriver tout en haut. Avec précaution il baissa les yeux. Il avait tendance au vertige s'il dépassait les 6 mètres de haut. C'était limite. Le sol semblait l'aspirer mais il put résister et puis il était venu toucher la lune.
Il releva les yeux vers l'astre lunaire et tendit la main pour l'attraper. Elle semblait énorme et encore plus brillante. Sanzo se sentait bien. Le maitre du monde. Plus rien n'avait d'importance. Il regarda la vaste étendue sombre de la foret, puis le reflet de la lune dans le lac qui lui n'était pas gelé. Et sur la droite, quelque chose attira son regard. Des lignes sombres se détachaient étrangement, formant un dessin qu'il mit quelques secondes à comprendre ... un labyrinthe, c'était un labyrinthe. Sanzo ne savait pas qu'il y avait un labyrinthe à l'Institut …
Déjà pour un garçon, un labyrinthe était un formidable terrain de jeu alors pour un hybride-chat … C'était la promesse de course, d'escalade, de saut en tout genre … En plus Sanzo adorait ce genre de défit. Meme s'il n'avait pas l'esprit vraiment mathématique, il adorait les énigmes alors un labyrinthe grandeur nature …

Il évalua le risque d'un saut directe au sol … 90% d'échec, 100% de blessure … Les toits ne formaient pas une surface assez plates, la neige en masquait une partie ainsi que la lumière de la lune .. ou plutôt les ombres qu'elle formait.

Il se laissa donc glisser le long du toit pour atteindre la gouttière à laquelle il s'accrocha. Réception impeccable sur le toit du réfectoire. Il fit quelques pas pour arriver le long du faîte du toit du foyer. Nouvelle glissade et saut d'environ 2 mètres, 2m50 sur le sol. Là encore réception impeccable. Il n'avait pas perdu la main ou plutôt le pied malgré un manque d'entrainement relatif à son arrivée à l'Institut. Enfin manque d'entrainement … avec son aventure dans le métro …
Il se dirigea en courant vers la haie du labyrinthe. Il posa la main sur le buis et commença à en suivre les circonvolutions. La végétation le surplombait largement, elle devait faire dans les 2 mètres voir plus. Malgré la lune, il y avait beaucoup de zones d'ombres. Sanzo n'en était pas gêné mais il se retrouva bloqué plusieurs fois. De toute façon il s'en fichait il s'amusait quand meme. Et puis quand vraiment il en aurait marre, il lui suffirait de sauter sur le haut de la haie pour avoir une vision d'ensemble.
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Echo
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeDim 14 Avr - 14:31

Lundi 22 Octobre 2012 – 00 : 15 A.M.
La Lune. Pleine dans un ciel sans nuage, éclairant le monde de sa pâle lumière, laquelle se reflète sur les alentours enneigés de l’Institut. Les premières neiges sont les plus belles, par leur fragilité, leur côté éphémère, et sous la lumière lunaire, dans la pénombre de la nuit, elles semblent plus luire que les cieux étoilés.

Le froid mord le corps Rachel, tout comme cette beauté alentour lui mord le cœur. Elle n’aimait pas le froid, elle l’a trop connu sans jamais parvenir à s’y habituer. Mais elle n’aime pas la Lune non-plus. Elle la déteste même. Comme le monde, elle se laisse baigner par ses rayons, perchée sur les toits de l’Institution Xavier, mais à la différence du monde, elle la regarde et lui fais face. Reine d’argent de l’obscurité, témoin indifférente du monde, la Lune est là, elle a toujours été là, parfois absente, parfois cachée, mais ce soir, elle était aux premières loges.

La Lune avait toujours eut plus de signification aux yeux de la jeune femme que le soleil : à jamais, sa mère reposait sur son sol. Lorsqu’elle était enfant, son père lui avait expliqué que sa mère était restée sur la Lune, et qu’elle la regardait, alors tous les soirs, Rachel regardait à son tour la Lune, pour que sa mère puisse la voir, espérant la voir en retour. Combien de fois avait-elle fait l’innocente menace d’aller rejoindre sa mère sur la Lune parce qu’elle était mal aimée sur terre ?

Rachel n’aimait pas la Lune, pas plus qu’elle n’aimait le froid, mais ils lui étaient familiers. Comme la violence, comme le sang ; ils résumaient sa vie. Chaque fois qu’elle venait ici, et qu’elle faisait face au satellite, elle repensait à sa vie, elle tentait de se souvenir. Toutes les conditions étaient réunies : le froid, la faim, et elle.

Phénix regarde la Lune argentée illuminer le blanc autour d’elle. Le blanc était une belle couleur, mais son innocence ne s’immaculait que plus facilement ; Rachel avait blanche, autrefois, puis elle avait viré au rouge. Au rouge sang. Aujourd’hui, de quelle couleur était-elle ? Du blanc et du rouge ? Le blanc de sa peau et le rouge des marques sanglantes de son passé ? Peut-être. Peut-être pas.

Sa tenue était semblable à son passé, parfaitement rouge, une combinaison de molécules instables entièrement rouge semblable à celle qui avait composé son uniforme de Limier, mais dénuée des pointes de fer. Si les molécules instables isolaient relativement bien, elles ne la protégeaient pas de la température d’une nuit de début d’hiver. Mais qu’importait, cette température, bien que mordante, ne l’était pas tant qu’elle avait put l’être dans les camps. Non, Rachel n’aimait pas le froid, mais comme tout ce qui avait trait à ce monde, elle avait connu pire.

Elle aurait put passer une partie de la nuit ici, à essayer de se souvenir. Peut-être aurait-elle fini en pleurs, peut-être aurait-elle trouvées des réponses, peut-être pas. Elle s’en serait retournée par la suite se nourrir, puis se coucher, lorsque tous dormiraient déjà. Elle avait décalés ses horaires pour croiser le moins de monde possible, et pour réveiller le moins de monde possible par ses hurlements nocturnes. Oh, oui, elle ne respectait pas le règlement intérieur, mais qu’importait ? Le règlement ne stipulait rien concernant les êtres qui n’étaient pas sensé exister. Elle échappait aux règles et aux lois des hommes, alors à quoi bon s’attarder sur une close de couvre-feu ? Elle n’était pas un élève, de toute façon, elle était une résidente officieuse, au mieux.

Elle avait fait tellement plus grave que se faire engueuler pour ne pas respecter le couvre-feu serait presque une parodie. Cependant, cela n'impliquait pas qu’elle se laissa découvrir. Rachel ne le perçu pas de suite, mais lorsqu’il rit, ses sens humains ne purent le manquer. Oh, oui, elle pouvait percevoir à volonté tout l’Institut, sous-sols inclus, grâce à ses perceptions psychiques, mais elles étaient au repos, limitées à une dizaine de mètres, pour l’heure.

Proche de l’Infirmerie, là où elle-même était à l’avant de l’Institut, au-dessus de l’atrium. Un autre qu’elle s’amusait à défier le couvre-feu pour aller crapahuter sur le lieu-dit interdit c’étaient les toits. Ce n’était pas elle qui irait vendre la mèche de toute façon. Il faisait de l’escalade, drôlement bien d’ailleurs, la jeune femme le percevait, malgré qu’elle lui tournait le dos. Il finit par arriver au point culminant de l’Institut, le sommet de l’aile de l’infirmerie, et d’un bon en avant, Phénix disparue dans l’ombre des bâtiments, se dissimulant à sa vue. Son atterrissage, une douzaine de mètres plus bas, dans la cour pavée de l’Institut, se fit sans heurt, la Télékinésiste stoppant sa chute. Il ne l’avait pas vu, rien de plus qu’une ombre s’évaporant dans la nuit en un bon des plus surhumains.

Continuant de le percevoir dans son esprit, Rachel observa l’autre, percevant quelques brides de pensées fortes. Le vertige ? Pas très malin, le point culminent de l’Institut devait faire, quoi, une quinzaine de mètres de haut ? Quatre étages, il y avait, dans la partie principale de l’Institut, où ce trouvait l’infirmerie. Et considérant les habitants, il fallait des plafonds hauts. Enfin bref, elle n’interviendrait que si c’était nécessaire, et ne se dévoilerait pas.

Une glissade, visiblement maitrisée, puis une autre, et un saut, assez imposant mais maitrisé là-aussi, et il était au sol. Tant mieux pour lui. Elle-même n’eut même pas d’impulsion à fournir sur ses jambes pour se retrouver à la même place que précédemment, drue et les mains contre le corps. L’autre s’en allait faire joujou dans le labyrinthe, elle reprenait sa contemplation, sans pour autant le perdre de vu.

La morphologie de la personne lui était familière, il s’agissait d’un hybride, ou tout du moins avait-il quelques caractéristiques animales, choses expliquant son agilité. Mais bon, à moins d’entrer dans sa tête, elle n’en saurait pas plus, et décida de l’ignorer. Elle n’était pas là pour cela, et recommença à penser.
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Sanzo Aoe
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeMar 16 Avr - 12:40

Un frisson .. un frisson le long de sa colonne tandis qu'il pénétrait dans le labyrinthe. Il n'était pas seul … il était observé. Un surveillant .. il allait avoir des ennuis.
Sanzo avait beau être un garçon sans problème, il savait parfaitement qu'il n'avait pas le droit de sortir la nuit.
Il fixa l'Institut, pas de lumière .. pas de torche. Un surveillant ne se baladerait pas sans lumière. Alors qui … et ou …

Il grimpa d'un bond léger sur le haut de la haie. Le bâtiment lui bouchait une large partie de l'espace. Il partit du principe que le … "voyeur" ne pouvait être dans les bois. Bien trop loin pour que lui puisse le sentir.
Le lac et la piscine … meme chose. En tant que félin, il avait beau avoir un instinct et des sens surhumains … c'était quand meme trop loin pour lui.

Bizarrement le frisson avait été relativement proche. Il scruta attentivement le labyrinthe. Il n'y avait personne. Il huma l'air … rien. Pas de bruit non plus, de respiration qu'il aurait pu capter facilement à cette distance.

La personne était donc sur l'institut. Un monte en l'air comme lui .. possible. Il n'était pas le seul hybride ni meme hybride-félin. Et de plus n'importe quel garçon adorerait grimper sur les toits.

Sanzo était cependant curieux de savoir qui c'était. Soit il pouvait connaître la personne et donc pourquoi ne pas s'amuser ensemble soit il ne la connaissait pas et était ravi de se faire un nouveau copain.

Pour la trouver de nouveau le point le plus haut de l'Institut était le meilleur départ. Il leva les yeux vers le ciel. Toujours pas de nuage et la lune était toujours aussi brillante. Sanzo se mit à sourire, il partait en traque.
C'était la première fois qu'il s'y mettait. Il s'était bien sur amusé dans les rues de Miami mais il ne faisait preuve que d'adresse et agilité. Il ne poursuivait jamais personne. Au contraire, il cherchait au maximum à se cacher à l'époque. Mais là … Il devait se montrer malin et méthodique.

Il avait le choix : droite ou gauche … le dortoir des filles ou les salles de classe. Les murs du dortoir semblaient lui donner plus de prise, il s'y dirigea. Les fenêtres présentaient des appuis faciles à saisir et il se retrouva vitesur le toit. Il avançait rapidement mais prudemment. Fouillant des yeux les coins sombres. Il grimpa sans bruit le toit du foyer et s'approcha des cheminées, utilisant son nez pour surprendre des effluves humaines ou autres … mais il n'y avait rien. Il en fit quand meme consciencieusement le tour. Puis il se laissa glisser en silence sur le toit de la bibliothèque. Il jeta un coup d'oeil à l’intérieure au cas ou le dragon secrétaire serait toujours au travail. Elle ne devait pas avoir besoin de dormir. Il finit par arriver sur la hauteur. Il était couvert de neige mais s'en fichait. Il était loin, bien loin des simples toits de l'Institut. Il était dans une zone piégée d'un pays lointain à la recherche d'un mutant (une belle fille) qu'il devait sauver à tout prix. C'était sa mission. Son "chef" (Cait bien sur) la lui avait confié.
C'est pourquoi, il était allongé dans la neige glacée. De chaque coté, un précipice sans fin dans lequel il mourrait s'il venait à tomber. Toujours rampant, son pull maintenant trempé, il arriva au surplomb de l'atrium et se mit à humer l'air. Une légère odeur de sucré, une odeur qu'il connaissait bien et pour cause. Il était un peu déçu. Il avait trouvé la personne mais elle savait déjà qu'il était là. Tant pis, l'agent Silver Cat ne pouvait pas gagner à chaque fois. Il s'était quand meme bien amuser. Il voyait sa silhouette. Il se laissa glisser à coté d'elle et lui sourit.

Il y a avait des 10aines d'élèves dans l'Institut et il était tombé sur une télépathe … Il y avait plusieurs télépathes et il était tombé sur Rachel … Coïncidence ou hasard du sort … peu importe il s'en fichait.

Il était content de la voir. Il la fixait. Elle était toujours aussi belle. Bien plus belle que la dernière fois qu'il l'avait vu. Il ne lui en voulait plus … partit le ressentiment … partit la peine …
Il ne lui parlait pas … de toute façon ça servait à rien. Alors il fit comme à leur première rencontre, il se mit à ronronner. Parce qu'il était content d’être là, parce qu'il était content qu'elle soit là … parce qu'il était heureux de partager ce moment avec elle.
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeMar 16 Avr - 19:59

Souvenirs ; un mot plein de promesses, tant de vérités que de souffrances.

Inspirant profondément et expirant tout aussi profondément, elle regarda son souffle devenir brume tout en essayant de se plonger dans les brumes de son passé. Elle parvenait à se souvenir de la majorité, seules des périodes ou des visages lui manquant. Et ses périodes, généralement longues de quelques heures ou jours, ou ces visages, qui n’étaient que des flous, voilà ce qu’elle cherchait à percer. Oui, elle risquait de déclencher des flashs, c’était même le plus sur moyen de découvrir ce qu’elle voulait, et oui également, elle était pétée de trouille à l’idée de découvrir qui elle avait tué, mais si savoir lui permettait de pouvoir regarder ceux qu’elle n’avait pas tuer en face, quitte à fuir les autres à jamais, cella lui allait. C’était toujours mieux qu’avoir peur de les rencontrer tous pour se protéger d’éventuels déclenchements de flashs.

Elle n’utilisait pas sa télépathie pour ce faire, car aller dans ses propres souvenirs volontairement pouvait, si elle perdait le contrôle, laisser de graves lésions, voir la tuer ; Xavier l’avait prévenue. Alors elle faisait cela en humaine, à la volonté, à l’introspection. Et les résultats s’en ressentaient : rien. Pour l’instant, rien. Elle avait commencé à essayer de tout se rappeler depuis le commencement, le commencement de ses souvenirs, mais elle n’avait pas encore réussit à ôter les zones d’ombre qu’elle avait rencontrée, sa mémoire s’étant contentée de les sauter.

Elle mangeait du poisson, il paraissait que cela aidait à la mémoire, mais elle n’en était pas non-plus friande, et vu les résultats, elle allait vite arrêter. Rachel était beaucoup plus viande rouge que poisson ; ou plutôt, elle était beaucoup plus viande rouge que tout le reste. Elle avait été habituée. La viande, le pain et l’eau, c’était ce qu’on leur servait, aux limiers en formation. Après, cela variait, selon la performance de la chasse, et entre les missions, s’ils avaient le strict minimum, c’était déjà plus qu’à l’entrainement, puisqu’on avait besoin de leur faire entretenir leurs conditions physiques pour les optimiser pour la guerre. Oui, cela arrivait qu’on les affame avant une mission, pour être sur qu’ils donneraient toutes leurs forces dans la lutte pour la survie, comme on le faisait avec les chiens de combat au moyen-âge ou les fauves dans l’antiquité, mais en règle général, face à ce à quoi ils avaient été habitués, c’était une amélioration. Une grosse amélioration, quant on savait ce qui se passait dans les camps.

Rachel serra le poing ; sa mémoire lui avait encore faite sauter la majeure partie de sa période de Limier, et donc, de ses actes monstrueux. Oui, elle avait tué aussi après, dans les camps de la mort comme dans l’espace, mais là, la cause était juste, et ce n’était pas des innocents. Elle n’avait fait que défendre sa vie et ceux qu’elle aimait, malgré qu’ils aient tous finis par disparaitre.

Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu’elle repensait à ses amis disparus ; tant avaient un visage, mais encore plus n’en avaient pas. Elle aurait voulut pouvoir les sauver, elle aurait voulut réveiller le Phénix plus tôt pour qu’il l’aide, qu’importe le prix qu’il lui en demandait après. L’avait-il prit pour vaisseau uniquement à cause de sa mère, ou y avait-il quelque chose en elle qui l’intéressait vraiment ? Il l’avait ramenée et non sa mère, donc sa mère l’intéressait moins que lui, dans sa réalité du moins. Qu’avait-elle de spécial pour qu’il la sauve elle, et pas les autres ? Devait-elle tous les perdre pour parvenir aux buts de la créature ?

Plus de questions que de réponses, comme toujours, que se soit sur elle-même, son passé, son avenir, ou bien cette chose qui était enfouie, dormante, au plus profond de son être. Des questions, mais aussi des peurs ; les peurs des réponses, de l’inconnu. Devait-elle avoir confiance en l’avenir, une confiance aveugle et naïve, à l’instar d’Amy ou de Caitlyn, qui malgré toutes leurs merdes, continuaient à croire ? N’était-ce pas de la foi ? Quelque chose d’irraisonné ?

Rachel n’avait pas une grande estime de la religion, sachant la vérité sur ce Dieu qu’ils vénéraient, et sur sa fausseté. C’était un fardeau, ce savoir, car la créature qui l’avait apporté avait apporté son lot de malheurs également. Faire des efforts et ce battre, Phénix le pouvait, mais croire bêtement, elle avait connu trop de déception pour cela. Pourtant, quelque chose la poussait à croire. Malgré qu’elle n’ait plus parlée à Fuzzy depuis dix jours, elle continuait à croire en elle, lui laissant le temps qu’il faudrait avant de rouvrir la gueule devant elle, suivant son commandement à la lettre. Pareil pour Sanzo, elle ne l’avait pas revu, comme s’il l’évitait (enfin, vu le temps qu’elle passait à l’Institut, l’éviter n’était pas dur, puisqu’elle dormait une partie de la journée et se cassait en foret durant l’autre, n’étant réellement active dans les bâtiments que lorsque tout le monde dormait). S’il avait lui aussi besoin de temps, elle lui en donnait, elle ne chercherait pas à comprendre, persuadée qu’elle ne comprendrait pas de toute façon.

C’était surement à cause des deux autres qu’elle avait fracassés et qui lui avaient recraché ses excuses à la figure. Eux n’avaient pas besoin de temps, ils avaient juste besoin qu’elle « arrête de faire une fixation sur eux » et qu’elle leur foute la paix. Et elle leur foutrait définitivement la paix, même s’ils venaient à crever la gueule ouverte devant elle, elle avait retenue la leçon. Ne pas les approcher, pour le meilleur et pour le pire.

Qu’est-ce elle s’en foutait, de toute façon, elle ne les connaissait pas. Pathétique tentative de s’en convaincre, car un rejet restait un rejet, et s’il démontrait qu’elle n’était pas prête, il n’encourageait pas à faire des efforts pour l’être.

Baissant les épaules comme la tête, la jeune femme poussa un soupir triste. Un soupir auquel un ronronnement répondit.

Qu’y avait-il à écouter ce soir ? Le silence de la nature dormant paisiblement sous sa couverture d’hiver ? Possible, cela avait fonctionné en automne, et Sanzo lui avait fait voir un monde qu’elle avait été incapable de voir, qu’elle avait par la suite essayé de retrouver. Elle y arrivait, méditant désormais entourée des éléments primaires platoniciens, chose lui faisait d’ailleurs espérer que cette neige ne tiendrait pas, sans quoi elle se les pèlerait assez sévère.

Se laissant bercer, Rachel sourit légèrement, les yeux clos à écouter le chant du monde comme son ami le lui avait montré la première fois. Malgré le froid, elle se détendit, et peu à peu, la paix et la sérénité lui vinrent. Ses épaules remontèrent, et les larmes disparurent du coup de ses yeux, alors qu'elle se rappelait, et comprenait pourquoi on pouvait espérer.
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Sanzo Aoe
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeJeu 18 Avr - 8:21

Sanzo ronronnait toujours. Il s'était laissé aller en arrière. Les coudes appuyés sur le dur toit, le visage levé vers la lune il la fixait en souriant. Lui il était bien. Pas très chaud peut être mais qu'importe.
Rachel ressemblait à cette lune. Belle, lumineuse mais si lointaine. Il sentait sa chaleur. Il goutait son odeur. Il entendait sa respiration mais il ne savait pas ce qu'elle pensait. Elle semblait détendue … du moins autant qu'elle puisse l’être, et il en était heureux. Il aurait voulu lui parler, la questionner, comprendre mais … alors il restait là.
Un sourire sur son visage … son reflet sur celui de Sanzo. Elle se détendait, il le sentait.
Il avait envie de l'enlacer, de la consoler, et meme de l'embrasser mais il se retint. Elle était comme l'éphémère. Si brève et si fragile. Un léger coup de vent et ses cheveux de feu vinrent caresser le bras de Sanzo. Il ne put s’empêcher d'en attraper une mèche. Leur texture était si douce. Il se demanda si elle captait ses pensées … Il relâcha la mèche et enfouie sa main dans la neige. C'était froid, très froid mais parfait.

Il fixait toujours son dos pendant que ses pensées se bousculaient … Comment pouvait elle s'infliger autant de tourments … pourquoi se punissait elle pour des actes dont elle n'était pas totalement responsable …
Il n'arrivait pas à comprendre. Meme si sa moitié humaine connaissait la différence entre le bien et le mal, savait qu'il ne fallait pas tuer, son coté hybride ne voyait pas les choses de la meme façon.
Bien sur il n'avait jamais eu à tuer, il ne pouvait pas comprendre le ressentiment de Rachel mais ruminer ne servait à rien. Si elle avait été un hybride les choses auraient surement été plus facile pour elle mais elle était humaine, du moins autant qu'un mutant pouvait l’être. Sanzo soupira et comprit pourquoi Rachel était si compliquée …
Comment ne pas exploser avec de telles pensées tourbillonnant dans la tête.
C'était donc impossible de l'aider … non il le refusait. Il allait trouver, trouver un moyen de l'aider … de n'importe quelle façon. De la patience, il en avait. Du courage … aussi (du moins lui semblait il). De l'amour … à l'infini …
Si Rachel avait besoin d'un confident, il l'écouterait sans la juger. Si elle voulait un partenaire de combat, il ferait tout pour être à la hauteur et tant pis pour les blessures. Si elle se blessait, il la soignerait encore et encore. S'ils devaient se disputer, ils se disputeraient mais il ne s'éloignerait jamais bien loin. Rachel méritait un peu de bonheur. Elle avait tord elle n'était pas un war-hound … du moins elle n'était pas que ça. Et de toute façon, si un animal pouvait apprendre à tuer, il pouvait aussi apprendre à aimer.

Il se redressa et la fixa la tête légèrement de coté, un doux sourire aux lèvres. Avec un certain regret il brisa le silence en murmurant
"comment vas tu ?"

Il pensait à ses blessures du dos bien sur mais aussi aux blessures mentales qui allaient de pair. Il aurait aimé qu'elles cicatrisent aussi vite.
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Echo
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeLun 22 Avr - 23:23

Qu’y avait-il à écouter ce soir ? Le monde dormait et la nature aussi, une couverture faites des premières neiges pour la faire frissonner en attendant les véritables. Il n’y avait pas d’oiseau, pas de vent dans les arbres, pas d’insectes, mais cependant, il y avait quelqu’un. Quelqu’un à écouter.

Un ronronnement. Proche, très proche, trop proche même, s’il n’avait été aussi apaisant. Elle l’avait reconnu, même s’il lui avait fallut quelques instants pour faire le lien, Rachel était parvenue à associer le ronronnement apaisaient et celui qui l’émettait, dont la présence après tant d’absence, était apaisante également. Distinguer le ronronnement de l’hybride chat ne rimait à rien de son point de vue, et elle se laissa toucher par l’un comme par l’autre ; elle se laissa toucher par Sanzo.

Du corps, alors qu’il attrapait l’une des mèches de ses cheveux que le murmure de la nuit vint à lui apporter, et du cœur, que la présente entière touchait. Il était de retour, désormais.

Silver Cat se baissa, sa main relâchant la mèche de cheveux pour aller s’enfouir dans la neige ; quelle signification cela pouvait-il bien avoir ? Devait-il placer sa main au froid parce que les cheveux roux l’avaient brulé ? Avait-il peur d’avoir saisit une illusion, et le besoin de vérifier que tout cela était réel ? Ou, comme la neige, avait-il peur qu’elle soit éphémère, et disparaisse comme elle-seule était capable de le faire ?

Les questions de présent surpassaient celles du passé, alors que plus que son amnésie, c’était ce qu’elle ne pouvait pas voir ici et maintenant qui la travaillait. Lentement, elle se tourna, se positionnant de biais, le visage tourné vers Sanzo, les yeux ouverts. Sans un mot, elle le regarda, courbé devant elle, puis lui fit face entièrement, avant de se baisser à son tour. Le gant de sa combinaison rouge se rétracta sur un simple ordre de sa volonté, et elle aussi mit une main nue dans la neige ; à défaut d’en apprécier la température ou la signification, elle fit comme lui. Par pur mimétisme, sans chercher à comprendre, signifiant simplement qu’elle était là, quelque fut la symbolique du geste, elle essayait de le faire également. Ses yeux n’étaient pas fixe, alors que son regard hésitait depuis les mains jusqu’au visage.

Elle ne savait véritablement où les placer, mais surtout, elle le détaillait au clair de lune, comme jamais auparavant. Il l’avait porté sur des centaines de mètres, alors qu’elle faisait sa taille ou pratiquement, et jamais elle n’avait regardé son visage d’aussi prêt. Des cheveux d’un gris argenté masquant son front pour surplomber d’épais sourcils de même couleur et des yeux dorés aux pupilles grises, luisant sous la lumière lunaire, encadrant eux-mêmes un nez fin. Nez aussi fin que ses lèvres d’ailleurs, mais plus pâle. Un menton anguleux, et des épaules fines, et ses cheveux ondulant dans tous les sens. A essayer de voir le monde, elle n’avait pas réussit à voir les gens, même ceux qui étaient aussi proche d’elle que Sanzo.

Il se redressa, elle en fit de même, parfait miroir, allant jusqu’à leurs mains directrices. Il pencha la tête de côté et lui sourit, avant de lui parler, purement et simplement.

"comment vas tu ?"

Un sourire ; un sourire pour toute réponse. Mais un sourire des plus rares, des plus enfantins. Très peu de personnes avaient jamais put voir le sourire, le vrai sourire, de Rachel, celui-ci ayant disparut depuis des années. Pourtant, il était magnifique : un sourire d’enfant, innocent et sans retenu, les joues remontant vers des yeux plissés habités d’une intensité lumineuse, entrainant avec elles la lèvre supérieure qui se levait comme le rideau d’une scène pour laisser paraitre au public les dents blanches et alignées à la perfection de sa mâchoire supérieure, alors même que des petites rides se dessinaient tels des coups de crayon sur son nez, aux coins de sa bouche et de ses yeux. Il n’était pas timide, il n’était pas triste, il n’était pas forcé, il était d’un naturel inimitable et d’une honnêteté à en faire pâlir tous les autres, innocent et naïf, illuminant un visage qui n’aurait jamais dût le perdre.

- Mieux, maintenant, répondit-elle sans hésiter, mais pas par l’une des réponses préenregistrées qu’elle avait apprise par cœur.

Mieux parce qu’il était là, mieux parce qu’elle n’était plus seule, face à son passé, son présent ou son avenir, et mieux parce que seule, elle avait l’espoir de ne plus jamais l’être.

- Et toi ?

L’intérêt était réel, elle voulait savoir si ce qui l’avait maintenu éloigné durant tout ce temps c’était arrangé, s’il n’y avait plus de problèmes, si… tant de questions résumées en une seule, tant de mots contenus en deux. Une économie nécessaire ? Une économie traduisant d’une difficulté, tant avec les mots qu’avec leurs significations.

Ses gestes parlaient tellement plus que ses mots, à dire vrai. Sa main mouillée par la neige avait vu son articulation se plier pour se retrouver contre son torse, la droite, toujours gantée, venant la prendre pour la réchauffer. Rachel n’aimait toujours pas le froid, même si comme toujours, elle avait connu bien pire.

Alors qu’elle se frottait distraitement la main, elle continua de fixer Sanzo, son sourire c’étant fait éphémère suite à l’inquiétude sous-jacente à la réponse qui pouvait venir à ses deux mots. Elle attendrait la réponse simplement, son seul geste pouvant être prit pour un tic nerveux malgré qu’il n’en fut rien, car si elle était inquiète, ses yeux et son visage avaient toute la suffisance requise pour l’exprimer, et elle n’avait rien besoin d’autre. Pour s'exprimer en tout cas.

Restait à se faire comprendre, et à comprendre également.
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeMer 24 Avr - 10:07

Sanzo regardait Rachel qui le fixait. C'était étrange … étrange et plaisant. Une douce chaleur au creux du ventre. Un sentiment nouveau et agréable. A son tour elle mit sa main dans la neige. Sanzo eut un regard un peu perplexe. Il savait pourquoi lui l'avait fait mais elle … Avait elle aussi peur de le toucher ??? de lui faire mal peut être ??? ou bien n'était elle pas sur non plus de réfréner ses sentiments ????
Puis elle l'examina et il en fut troublé. Il se mit à rougir, il le sentait. Heureusement que la lune rendait les couleurs blafardes. Il faillit oublier de respirer. Tout son corps se tendait vers elle, vers ses yeux, sa bouche …
Puis elle sourit … et le monde s’arrêta. Plus rien n'avait d'importance sauf ce merveilleux sourire. Un vrai sourire, un sourire d'enfant qui avait atteint ses yeux. Il remarqua ses dents aussi blanches que la neige, ses lèvres qu'il voulait gouter. Les petites rides autour de son nez et surtout ses yeux. Rachel était là. Nue elle n'aurait pas fait plus d'effet à Sanzo.
Une fille … classique, il aurait surement essayé de l'embrasser …
une fille classique ne lui aurait pas fait le meme effet.
Mais c'était Rachel … et elle lui offrait un merveilleux cadeau. Son sourire était la plus belle chose qu'il avait jamais vu, et il était pour lui et lui seul.
Il était amoureux meme s'il ne le savait pas encore vraiment. Rachel était une amie … enfin un peu plus mais surtout elle était Rachel.


- Mieux, maintenant, répondit-elle sans hésiter, mais pas par l’une des réponses préenregistrées qu’elle avait apprise par cœur.

Le coeur de Sanzo eut une ratée. Non seulement elle lui souriait mais en plus elle était sincèrement heureuse qu'il soit là. Elle ne lui en voulait pas de son attitude immature et stupide. Elle ne lui en voulait pas d’être resté alors qu'elle lui avait demandé de partir … et surtout elle ne lui en voulait pas d'avoir fait la tête comme un enfant capricieux. Elle ne l'avait pas remercié et alors … Remercié de quoi d'ailleurs … De ne pas avoir fuit devant sa souffrance … de l'avoir ramené à l'infirmerie … Quelles bêtises … C'était tellement puéril.
Non elle ne lui en voulait pas et lui offrait son sourire.


- Et toi ?

Et elle s'inquiétait pour lui … Il ouvrit la bouche une ou deux fois comme un idiot .. quoi dire … quoi faire …
Son sourire avait disparu bien trop vite et elle se frottait la main. Elle devait avoir froid ..

Une fille classique, il lui aurait déjà pris la main et passé un bras autour des épaules pour la réchauffer mais …
Il voulait la refaire sourire.
"mieux aussi maintenant puisque tu es là" il reprenait ses mots et c'était vrai. Elle allait bien, il allait bien.

Sa main se tendit avec hésitation vers celle de Rachel mais sans la toucher. Dans ses yeux une demande.

"tu as froid ? J'aurais du prendre une veste" Il n'avait meme pas de blouson à lui passer.

"je suis un idiot et je te demande pardon. "
Les mots sortaient difficilement. Non pas qu'il fut gêné de s'excuser mais il n'était pas sur de se faire comprendre.
Rachel et lui ne voyaient pas les choses de la meme façon. Il n'aurait jamais du lui imposer sa vision mais en s'excusant ne le faisait il pas de nouveau … Et ne pas s'excuser pouvait passer pour du dédain ou de l'orgueil … C'était difficile … car il n'était ni l'un ni l'autre. En fait il avait envie de tourner la page. Non pas d'oublier mais de toute façon les mots qu'il avait dit et les gestes qu'il avait eu ne pouvaient disparaître alors autant faire avec ….

Il se remit à ronronner. C'était son cadeau et sa façon de s'exprimer. Puis les mots se mirent à sortir un peu tous seuls
"si tu veux me parler je t'écouterais. Si tu ne comprends pas je t'expliquerais. Si tu as besoin d'un refuge, ma tête est à ta disposition. Si tu te blesses je te soignerais et si tu en as marre de moi je m’éclipserais. On t'a appris à haïr, je t'apprendrais à aimer si tu le souhaites. Nous irons à ton rythme Rachel. Mais sache que je serais toujours là. Nous nous disputerons mais c'est normale. Nous aurons des divergences d'opinion mais c'est ce qui nous fait grandir. Mais n'oublie jamais je t'aimerais toujours Rachel. "

Il se tut mais sans la quitter des yeux guettant avec une certaine inquiétude sa réaction. Avait il encore été trop loin … Aurait il mieux fait de rester silencieux …
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeDim 28 Avr - 23:32

Elle continuait de se frotter la main, alors même qu’inconsciemment, sa Télékinésie avait déjà repoussées toutes les froides goutes d’eau ; n’était-ce pas un geste de nervosité, finalement ? Rachel n’en savait rien, car elle n’y pensait pas.

Sanzo sembla hésitant face à sa question ; peut-être n’était-elle pas la bonne ou pas suffisamment compréhensible, et Phénix en fut inquiète. Un plissement de lèvre et une tension du cou alors qu’elle cherchait à reformuler, à expliciter. Elle n’en eut cependant pas le temps, car il se reprit et lui répondit simplement.

"Mieux aussi maintenant puisque tu es là"

La jeune femme sourit à nouveau ; elle ne s’était pas fâchée avec Sanzo, ou tout du moins, il avait eut le temps de réfléchir et avait choisit de revenir vers elle. Caitlyn le ferait sans aucun doute, elle aussi, mais rien que le retour de son ami était une bonne nouvelle, et Rachel n’était pas habituée aux bonnes nouvelles. Puis, elle semblait être la cause d’un bien pour Silver Cat, par sa seule présence, cela la contentait aussi.

Il tendit la main, la rousse regardant cette dernière avec perplexité, puis lui demanda si elle avait froid, renchainant par le fait qu’il aurait dû prendre une veste, et donc qu’il était un idiot et lui demandait pardon, le tout avec difficulté.

- Tu t’excuse de t’être traiter d’idiot ? demanda-t-elle naïvement, ne voyant pas quelle bêtise aurait-il put dire d’autre. C’est pas grave pour la veste, les molécules instables tiennent surement plus chaud. Mais toi, t’as pas froid ?

Pour étayer son propos, elle réaligna les molécules de sa combinaison, reformant le gant sur sa main. Bien sur, les molécules instables n’isolaient thermiquement que jusqu’à 5°C, ainsi, elle n’était plus à 100% isolée, et ressentait le froid, mais ce n’était rien comparé à ce qu’elle avait connu dans les camps de la mort, ou même dans le centre d’entrainement. Prenant conscience de ses gestes précédents, elle arrêta de se frotter la main, mais étrangement, elle ne sut où les placer suite à cela. Elle ne voulait pas croiser les bras, mais les laisser pendant ne lui convenait pas non-plus.

Cependant, ce qui attira le plus son attention, se fut que Sanzo semblait lui aussi mal à l’aise. Avait-il froid ?

Il se remit à ronronner, comme pour détourner l’attention de Phénix, mais contrairement à ce qu’elle semblait parfois, elle n’était pas stupide. Après, elle ne s’attendait pas non-plus à ce qui allait suivre, mais comme elle ne s’attendait pas à grand-chose d’ordre général, cela ne la prit pas plus au dépourvu que le reste.

Il était prêt à l’écouter, prêt à lui expliquer, prêt à lui servir de refuge télépathique (?!), prêt à lui servir d’aide-soignant et prêt à disparaitre si elle le voulait. Il était prêt à lui apprendre à aimer, il était prêt à montrer toute la patiente qu’elle demanderait, aussi longtemps qu’elle le demanderait. Il était également prêt à lui pardonner s’ils s’engueulaient, et prêt à apprendre de ses erreurs comme à l’aider à apprendre des siennes. Et s’il ne voulait pas qu’elle oublie qu’il l’aimait, il semblait prêt à lui rappeler également.

Que dire ?

Rachel le regarda sans réelle surprise, comprenant les mots, ou tout du moins ayant peur de comprendre ce qu’ils sous-entendaient. Pareil discours, il lui semblait déjà l’avoir entendu, même si elle ne pouvait en être sure. Non-pas que ses souvenirs fussent brouillés, même s’ils l’étaient, mais surtout que c’était en un autre temps, un autre lieu et une autre époque ; c’était à un monde de là, tant littéralement que métaphoriquement.

Se fut à son tour de faire le poisson rouge, ouvrant la bouche mais oubliant instantanément ce qu’elle aurait put vouloir dire. Les propos de Sanzo étaient tellement limpides qu’ils en cachaient quelque chose de plus profond, quelque chose qui lui faisait peur, sans lui être étranger. Il avait dit être prêt à l’écouter, alors elle allait parler.

- Tu me donne beaucoup sans savoir qui je suis, Sanzo, commença-t-elle doucement. Merci.

Comment aborder le sujet ? Comment parler sans se faire mal, ou lui faire mal ? Comment révéler la vérité sans qu’il y ait de pleurs ? Les siens, ou ceux d’un ami ayant perdu ses illusions. En lui faisant confiance.

Rachel n’aimait pas parler, et les monologues, si elle pouvait les écouter, il lui était très désagréable de les faire. Mais elle essaierait ; elle n'avait pas vraiment le choix, de toute façon. Ou plutôt, elle en faisait le choix. Etait-elle prête à le faire ? Elle n’en savait rien, mais elle essaierait.

Elle se retourna dos à Sanzo, puis commença à regarder la lune.

- Je ne viens pas d’ici. Pas de ce monde. Je ne suis pas une extraterrestre, mais mes pouvoirs sont tels que je peux voyager entre les réalités. Je viens d’un monde parallèle, une sorte de « futur » qui aurait put exister. J’y suis née le 5 Septembre 2007, et je m’appelle Rachel Anne Summers. Peut-être ne les as-tu jamais rencontrés, mais mes parents sont connus, ici : Scott Summers, et Jean Grey. Dès mon plus jeune âge, j’étais orpheline de mère ; elle a été tuée sur la Lune, quelques mois après ma naissance. Je ne l’ai jamais connue, mais j’ai toujours détestée la Lune pour me l’avoir prise. Quant j’étais enfant, je croyais qu’elle vivait sur la Lune et me regardait de là-haut, ce n’est que bien plus tard que j’ai comprit ce qui c’était vraiment passé, quant ses assassins ont tenté de me tuer moi…

Une pause, alors que droite comme un piquet, elle se tenait face au satellite de la Terre, serrant les poings.

- Je n’aime pas repenser à mon enfance, cela fait mal, car je ne parviens jamais à faire abstraction du fait que j’ai tout perdu. J’avais treize ans, quant ils ont rasé l’Institut. Suite à l’assassinat d’un Sénateur, les Humains ont mit au point des robots géants tueurs de mutants, et leur test a été l’attaque sur le manoir de Xavier. Ça a été un carnage, le début de l’enfer. J’ai été capturée, puis, on m’a jugée digne d’entrée dans un programme. Le Programme Limier. Les Limiers, plus tard surnommé Warhound, étaient des mutants entrainés à chasser et tuer leurs semblables. J’étais la meilleure. La fille héritière de Jean Grey dont les pouvoirs avaient été amplifiés par le gène Summers… L’une des mutantes les plus puissantes de la Terre. L’une des rares à pouvoir détruire facilement leurs « Sentinelles ». Ils…

Epaules basses et mains lâches, là où elle avait quelques instants plus tôt fait face à la Lune avec hargne, ses fantômes étaient en train de la rattraper, et tristesse comme culpabilité étaient leur semence.

- Ils ont fait de moi une arme. Le Warhound. J’ai chassé et tué. Je suis même venue à bout de plusieurs X-Men… Je… je ne me souviens pas… je ne sais même pas ce que j’ai fait durant cette période… ma mémoire bloque… il y a tant de noirs… tant de noirs sur deux années de ma vie…

Les larmes roulaient sur ses joues, perles de lune allant se perdre jusqu’à son menton avant de choir jusqu’au tapis blanc qui lui-même ne restait indifférent.

- Voilà ce que j’étais… une tueuse, une meurtrière… une limier… J’ai tué mon propre père… mais après cela, quelques soient les douleurs qu’ils pouvaient m’infliger, cela n’avait plus d’importance. Alors… ils m’ont enfermé… dans les camps de la mort que j’avais contribués à bâtir et à peupler… Être enfermée dans une prison pleine d’innocent alors qu’on les a conduit là, ce n’était pas une bonne chose. Ils ont faillit me tabasser à mort à mon arrivée. J’ai réussit à en tuer quelques uns, mais si je n’avais pas eut d’aide…

Rachel avait baissée la tête et ses mains s’étaient saisit de ses bras, non pour se tenir chaud, mais pour se rassurer.

- Je l’ai rencontré peu après mon arrivée. Franklin Richards…

Richards, comme le nom que j’ai donné en arrivant ici ; Rachel Anne Richards, c’était ainsi qu’on la connaissait, lorsqu’on ignorait tout de ses Confessions.

- Même au cœur de l’enfer, un ange pouvait faire son apparition… Il m’a aidé, il m’a protégé, il m’a aimé. Il m’a réapprit à aimer. On était dans un enfer glacé, mais on avait recommencé à rêver. On voulait se marier… On voulait élever notre bébé dans un monde meilleur… On a entreprit de ce battre, pour changer le passé, et j’ai utilisés mes pouvoirs pour envoyer une ancienne X-Men empêcher l’assassinat du Sénateur, ce qui avait mit en branle tout cela. On a été dénoncé, et les Sentinelles ont massacré le camp. Ils sont tous morts… sauf moi… et Kate…. Enfin, je suis morte aussi, ce jour là, mais il était une chose à laquelle ma mort ne convenait pas : le Phénix.

Elle tremblait désormais. De tout son corps, de tout son cœur, se livrant comme il avait été si difficile de le faire devant la caméra, et là où il avait fallut plusieurs jours, il lui faudrait seulement une dizaine de minutes.

- J’ai hérité de ma mère une grande partie de mon apparence, mais aussi ses pouvoirs… et… autre chose… Certains nomment cela la Force Phénix, d’autres le Phalkon, d’autres encore l’Enfant des Etoiles ou le Porteur de Chaos ; une créature cosmique, la manifestation de la force vitale de l’univers, la vie et la mort, ni plus ni moins. Il m’a ramené, il a laissé ma mère mourir mais m’a ramené moi. Il ne l’a pas fait pour l’enfant que je portais, juste pour moi. Il m’a ramené et m’a donné son pouvoir ; un pouvoir terrifiant. Un pouvoir illimité. Je n’avais jamais crut en Dieu, mais j’avais la preuve qu’il n’existait pas ; le Phénix existait, lui, et pour mon plus grand malheur, son pouvoir ne put m’aider à sauver ceux que j’aimais.

Sa respiration se fit haletante, et elle se contracta de plus en plus.

- L… lorsque… Kate… est revenue… rien n’avait… changé… elle a changé… le passé… mais rien n’avait changé… pour nous… Les Lignes Temporelles… elle avait changé le passé, entrainant une nouvelle ligne… Mais nous… nous étions toujours condamnés. Je n'avais plus d’espoir, plus que la vengeance. Et le Phénix aurait dût me permettre de me venger… mais qui dit nouvel allier, dit nouveau ennemis… les Shi’ar… les meurtriers de ma mère… ils sont venus me prendre… Je les ai tués… par centaines, par milliers, par dizaines de milliers… j’en sais rien… Je me suis échappée… et je sui revenue sur Terre… avec Kate. On est parvenu à trouver la Résistance, les X-Men… j’ai revue ma cadette… On a reprit notre combat, et on a sut que les Humains allaient construire une Sentinelle parfaite… On a attaqué le laboratoire, on voulait… la détruire… les pouvoirs du Phénix auraient dû suffire… mais… il s’est passé quelque chose… c’était un piège, et durant la bataille… Kate a dit quelque chose… et je me suis réveillée ici… Différente époque… différent monde… des pleins de fantômes vivants dans l’ignorance de ce que je leur ai fait…

Rachel se laissa tomber sur les fesses, se recourbant sur elle-même et prenant sa tête dans une main et son médaillon dans l’autre, essayant de se contenir sans véritable réussite. Quelques instants de sanglots, avant qu’elle ne parvienne à murmurer quelque chose.

- Voilà ce que je suis…

Elle avait parlé, libre à lui d’en faire ce qu’il voulait, mais la première étape était faite. Et elle était toujours douloureuse ; mais sans doute le resterait-elle à jamais.
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeMer 1 Mai - 7:48

- Tu t’excuse de t’être traiter d’idiot ? demanda-t-elle naïvement, ne voyant pas quelle bêtise aurait-il put dire d’autre.  C’est pas grave pour la veste, les molécules instables tiennent surement plus chaud. Mais toi, t’as pas froid ?

Sanzo fut un instant perplexe. À priori Rachel n'avait pas bien compris. Puis à son tour elle s'inquiéta pour lui. Si, il avait froid mais il ne serait pas parti … meme pour tout l'or du monde. Il était avec Rachel et il resterait avec elle.

- Tu me donne beaucoup sans savoir qui je suis, Sanzo, commença-t-elle doucement.  Merci.

Un sourire éclaira son visage. Un sourire un peu niais peut être mais un sourire de pur bonheur. C'était idiot mais ce "merci"' le mettait dans tous ses états. Rachel l'avait simplement remercié et il était aux anges. Un cadeau avant Noel. Il était vraiment cinglé .. ou amoureux.

Puis Rachel la silencieuse se lança dans un long monologue.

Elle parlait, il écoutait ..
elle lui racontait sa vie … et son coeur se serrait à chaque souffrance qu'elle avait endurée
elle pleurait .. et il ne savait comment la consoler
elle avait subit l'horreur la plus complète, avait été rabaissée plus bas que l'état d'animal
elle avait été obligée de tuer des êtres qu'elle chérissait. Elle avait subi les camps, et pour finir laissé derrière elle son monde, son univers …
elle avait perdu l'amour de sa vie ... et son bébé
elle avait essayé d'arranger les choses … en vain
elle avait un pouvoir qui défiait l'imagination … et n'avait rien pu faire pour sauver ceux qu'elle aimait
Et finalement elle avait quitté un enfer pour un autre …

Sanzo ne pleurait pas mais sa mâchoire se contractait de façon inquiétante. Il n'avait jamais été porté sur la violence. Meme si l'affaire Mutant Town l'avait mis en colère, à l'époque il n'en avait pas compris toute la portée mais là …
voir Rachel lui raconter sa vie avec cette douleur résignée … C'est comme si le félin en lui prenait le dessus. Une folle envie de tuer l'envahie. Tuer pour qu'elle n'ait plus à souffrir. Tuer pour qu'elle puisse enfin vivre sa vie de jeune femme.

Son grondement se fit plus agressif.

Elle parlait … et il grondait.

Elle s'était tue … il grondait toujours …

Elle pleurait … et toute sa colère disparue … ou presque. Être en colère ne servirait à rien de toute façon. Le mal avait été fait et il était impossible de revenir en arrière. Au prix d'un effort surhumain, il reprit le contrôle, reléguant le félin. Ses oreilles se redressèrent et il décrispa ses poings. Ses yeux se firent plus tendres.

Avec une grande douceur il passa un bras autour des épaules de son amie et lui essuya le visage.

Elle avait parlé … il ne savait que dire. Lui le bavard restait muet.
Tous les mots qui lui venaient étaient si … insignifiants et pathétiques.
"je suis désolé" … la bonne blague … désolé de quoi ??? pourquoi ???
"ça va aller " … le beau mensonge … ça n'irait jamais complètement. Le passé vous marque et Rachel était marquée à vie
"n'y pense plus" … encore pire … Cela la tourmentait et la tourmenterait toujours.

Alors pour une fois il ne dit rien. Il se contenta de l'enlacer tout en ronronnant doucement. S'il avait pu se transformer en chat, il se serait blotti contre elle. Il lui aurait caressé le visage avec son petit nez froid. Peut être meme aurait il léché ses larmes. Mais il n'était qu'un simple hybride et il ne pouvait que ronronner.
Alors il ronronnait tout doucement.
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MessageSujet: Re: Cache cache sous la lune [pv Rachel]   Cache cache sous la lune [pv Rachel] Icon_minitimeMer 1 Mai - 23:23

- Voilà ce que je suis…

Amer constatation, amer parole, amer vie. Une amertume au goût ferreux, au goût du sang. Une amertume au goût d’abandon, car elle ne pouvait changer le passé. Cela avait été le combat de sa vie, et son plus grand échec. Elle ne pourrait jamais changer le passé, pas pour elle-même en tout cas. Elle ne pouvait changer le passé, mais le futur restait devant elle, à ses pieds. Jamais elle ne pourrait cesser de se retourner, mais elle ne devait pas cesser de voir devant elle pour autant.

Cependant, plus que voir, elle entendait. Elle entendait le ronronnement de Sanzo ; il n’était plus doux, il n’était plus calme, il était devenu bien plus gutturale, tel un grondement menaçant. Rachel n’avait pas peur et ne cherchait pas à comprendre, elle se contenta d’incliner la tête en avant, dévoilant sa nuque. Cela était des plus primaires, comme réaction : la soumission. Qu’il l’achève s’il le voulait, elle ne se battrait pas. Elle avait ouvert son cœur, son passé, à lui d’être juge, juré et bourreau si le cœur lui en disait.

Elle avait tues certains passages, ceux où ils la nourrissaient de viande humaine comme celui ou elle avait été violée, les coups de fouet et le camp d’entrainement, les drogues et les marques d’assermentation ; il y avait toujours tant à rajouter, mais elle n’y arrivait pas. Jusqu’à lors, les principaux souvenirs qu’elle avait retrouvé de son passé étaient de cette époque, elle avait remontée jusqu’à la pause des Marques des Limiers, mais peut-être qu’il lui fallait un autre moyen de se souvenir ? Elle ne savait pas encore lequel, mais elle avait bien conseillé à Ernest de dessiner, alors pourquoi pas elle ? Elle ne savait pas dessiner, cela n’aidait pas, mais elle trouverait autre chose.

Le tout, c’était d’essayer. Ne pas se laisser abattre, survivre pour parvenir à vivre. C’était la philosophie que lui avait enseignée le Phénix ; si elle n’essayait pas, elle ne saurait jamais si elle réussirait ou échouerait. Et elle avait promit d’essayer ; à Ernest, à Emma, à Caitlyn aussi ; elle l’avait promit aux fantômes de ses amis, également. Essayer, cela devait motiver ses efforts ; essayer d’avancer, toujours essayer, pour toujours avancer. Faire son possible pour ne pas rester enlisée et continuer d’avancer. C’était dur, mais il fallait ; elle le savait également. Mais parfois, quant on avançait, on trébuchait. Jusqu’à lors, il y avait toujours eut quelqu’un pour lui tendre la main. Toujours…

Toujours. Les grondements s’arrêtèrent, et Sanzo vint se mettre à côté d’elle, passa un bras autour de ses épaules et lui essuyant le visage de l’autre. Les sanglots se turent, alors qu’elle se reposait sur lui, continuant à pleurer doucement. Il ne s’agissait plus que simplement d’évacuer ; évacuer les souvenirs, là où elle était venue les chercher, et laisser aller la douleur et la tristesse pour qu’elles se calment. Parfois, cela faisait du bien de pleurer, mais il fallait être en confiance, et peu d’être avaient suffisamment sa confiance pour avoir le droit à des larmes « tranquilles ».

Du temps, il lui fallait juste un peu de temps ; celui de libérer les perles d’eau argentée, celui de reprendre son souffle, celui d’encaisser ses émotions. Encaisser, elle savait faire, ça, oui. A l’habitude, avec la rage et la haine. Et aujourd’hui ? Elle avait… autre chose. Ce n’était pas comme la dernière fois, même si les conditions différentes faussaient peut-être sa vue.

Rachel ne savait pas, mais plutôt que de réfléchir, elle se laissa simplement aller, bercée par le ronronnement et la chaleur corporelle de l’hybride chat. Il ne lui avait pas répondu pour le faire qu’il eut froid ou non, mais elle croyait le sentir frémir, et sans véritablement y penser, elle créa un feu à quelques pas devant eux, en plein air. Cela ne la gênait pas, l’absence de combustible autre que l’air, elle dégradait les molécules d’une simple pensée, et pouvait le maintenir très longtemps. Il n’était pas très grand, un feu de cheminée tout au plus, mais il se devait de les réchauffer un minimum, et inconsciemment, elle agita les molécules autour d’eux ; pas pour les faire exploser, non, mais pour élever la température. Agitation et vitesse étaient deux choses différentes, qu’elle ne comprenait pas, mais elle ne comprenait pas la moitié des choses qu’elle parvenait à faire de toute façon. Le feu, c’était la colère, mais monter ainsi la température, elle ne savait ce que c’était.

Yeux clos comme endormie contre l’épaule de Sanzo, elle resta là, recroquevillée sur elle-même comme contre lui, se calmant au fur et à mesure des secondes, des minutes ou quoi qu’il soit de plus long. S’était-elle endormie ? Il ne lui sembla pas, le feu ayant continué de crépiter et la température de monter, jusqu’à ce qu’elle fut bien. Il ne faisait plus réellement froid, mais pas chaud non-plus, c’était simplement tiède, comme une chambre.

Rouvrant les yeux, Rachel regarda les ombres des flammes jouer autour d’eux, sur les toits, et en contrebas, sur la cour pavée de l’Institut, ainsi que sur la statue de Xavier. Un peu de concentration, et flammes comme ombres prenaient des formes, dessinant un petit spectacle à double scène, devant eux comme sur le décor. C’était facile, aussi facile que faire voler un oiseau en liquide, aussi facile que peindre à l’aide des ses pouvoirs, et demandait autant d’imagination que lorsqu’elle créait des illusions.

Elle resta là, tête contre l’épaule de Sanzo, à faire jouer les flammes crépitantes, étrangement absente. Dans ce blanc familier, dans cette température qu’elle aurait aimée connaitre et face à ce feu qu’elle n’avait que trop connu, par les rigueurs de l’hiver dans les camps, elle se sentit, comme la première fois, dans un endroit familier. Elle ne le découvrait pas, comme les bruits de la foret, mais elle le redécouvrait, le malheur et la cruauté en moins.

Elle resta donc là, sans un mot, sans une expression, mais avec un unique geste. Sa main droite, qui une fois sa tête libérée, s’en était allée se serrer contre son torse, s’envola doucement prendre la main que Sanzo avait passé au-dessus de son épaule, et elle resta là, à regarder le feu, n’étant plus sure de savoir où elle était réellement. Malgré qu’elle s’eut dévoilée qui elle était, ce qu’elle était, il était encore là, il l’acceptait. Il se rapprochait encore plus, sans un mot, simplement pour être là ; un gardien, un veilleur, ou peut-être plus ?

Comme toujours, elle ne savait pas, et malgré leur proximité, sans doute étaient-ils cachés l’un à l’autre ; car suite à cet aveu, il en restait tant d’autres de tus, que cela ressemblait à un cache-cache sous la Lune…

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