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 Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]

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Maeva N. Hunter
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Maeva N. Hunter


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MessageSujet: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeDim 27 Jan - 18:08



    -Connasse … murmurais-je dans le vent alors que je soufflais doucement une longue traînée de fumée blanche dans la nuit.

    Une semaine. Une putain de longue semaine que je tentais de le voir, sept jours qu'on me refusait cela, juste ça, de pouvoir voir la personne pour laquelle mon cœur semblait battre, qu'on me refusait l'accès à sa chambre. Une semaine ou je n'arrêtais d'angoisser, de paranoïaquer, que je surveillais les murmures des couloirs, que je passais trente fois devant l'infirmerie par jours, que je ne dormais presque plus.
    Quand nous étions arrivés au BAM, on nous avait séparé, lui pour qu'ils s'en occupent, moi pour qu'un doc m'examine après ma mort prématurée. Et plus rien. Pas un contact. Comme si la partie de l'infirmerie dont on m'interdisait l'accès l'avait fait disparaître. Le docteur m'avait dit qu'il survivrait mais que pour l'instant, la situation délicate exigeait qu'il ne reçoive pas de visite. Si lui avait tenté d'être diplomate, ce n'était pas le cas de ses assistantes, surtout celle dont j'avais insulté la moitié de l'arbre généalogique y a même pas cinq minute comme chaque jours depuis le début de la semaine, avant d'aller sur cette terrasse extérieur situé à quelques minutes à pieds de l'infirmerie, un des coins ou on pouvait fumer tranquille pour tenter de me calmer.

    J'inspirais une nouvelle fois avant d'expirer la fumée.
    Il faisait déjà nuit, il caillait, mais je m'en foutais. Ma sur-jupette voletait un peu au dessus de mon pantalon alors que ma chemise était coincé dans un serre-taille noire tout simple. Mes cheveux étaient détachés, et se soulevaient dans le vent. Penchée sur la rambarde, j'observais au loin, pour tenter de penser à autre chose. Sauf que ça ne marchait pas. J'étais tendue, irritable, une semaine que javais du mal à me contenir, à me calmer, à répondre sans limite agresser. Je n'échangeais presque aucun mot, ne répondant même pas, lâchant des grognement à la place des longues phrases de nos joutes verbales d'avant. Même Daniel Hopes, j'avais du mal à le pas le rembarrer, l'insulter même quand il me posait des questions, ou tentait par des piques de me faire réagir. Je faisais mon boulot et rien de plus mais maintenant que la journée était finie, je n'avais plus rien pour m'occuper l'esprit et je m'inquiétais à nouveau, en repenser à ce qu'il s'était passer durant cette mission.
    Le gosse était sain et sauf, on l'avait récupérer à la base, et ramener chez lui par deux agents. Sa mère l'avait retrouvé. Mais moi, je n'avais toujours pas retrouvé celui que j'aimais depuis ce jours. À chaque fois, le Cerbère me refusait l'accès, à chaque fois, je l'insultait copieusement avant d'aller trouver un truc à faire. Et là, avant d'aller sûrement attaquer une nouvelle fois le mur du gymnase.
    Une semaine qu'on me voyait silencieuse, ne cherchant que la paix, n'approchant personne, ne disant bonjours qu'à Papy Chieur et Cass. J'étais une ombre depuis une semaine, une ombre qui devenait féroce à la seconde ou on tentait de me taquiner.
    Combien de temps encore avant qu'il s'en remette, avant qu'il puisse sortir, que je puisse le voir ? Je ne savais même pas s'il me reconnaîtrait. Dans le fourgon, il était si égaré. Je ne lui avais jamais lâché la main, jusqu'à ce que les docteurs nous séparent et m'obligent à les suivre. Tout était confus dans mon crâne, je n'avais pas prévu ça. Entre ma mission, et le reste, je me retrouvais dans une position compliquée. Une semaine que je n'avais pas envoyé le moindre rapport concernant Hopes, et je m'en foutais, royalement.
    Une seule chose me poussait à me lever : c'était l'espoir qu'aujourd'hui le Cerbère me laisse passer, que je le revois, et qu'il soit à nouveau lui-même.
    J'eus un hoquet de tristesse. Les larmes, ça faisait une semaine que je les retenais, parce que je ne voulais pas les voir sortir. Elles n'étaient plus sortis depuis que je l'avais tenue contre moi, alors qu'il semblait presque mort que j'avais dit ses mots, rappeler ses promesses. Tout cela, tous ses mots que je n'avais même pas contrôler, je ne savais même pas s'il les avait entendu. J'avais manqué de le perdre, et j'avais pensé pendant une seconde que jamais je ne pourrais lui dire. Ses mots sincères étaient dit parce que j'avais eu peur … et je ne saurais dire si je voulais qu'il s'en souvienne ou non.
    Tout ce que je voulais pour l'instant, c'était revoir son visage. Tomàs …




Dernière édition par Griffe le Lun 28 Jan - 8:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeDim 27 Jan - 19:27



Il hantait ses rêves, transformant tous ses songes en cauchemars. Il s'était écoulé pourtant seulement sept jours mais une éternité lui semblait être la véritable durée de sa désintoxication. Mais le pire c'était ces visions, ces hallucinations qui se déroulaient à la frontières du réel et de la fiction. Mais au bout de ces sept jours il n'ouvrit pas les yeux. Non, ils étaient ouverts depuis la fin de cette mission et depuis la capture de Reinhart. Il n'était pas inconscient il hallucinait les yeux ouverts observant le monde s'écouler au ralenti autour de lui. Le ralenti était tellement long qu'il durait une éternité, mais cela s'arrêta peut à peu jusqu'à ce soir. Il se leva de son lit, se dirigea vers un évier pour s'asperger le visage d'eau fraîche. Un vertige nauséeux le prenait et il n'arrivai pas à marcher droit. Des fils et des tubes étaient encore raccordés à son corps alors qu'il les arracha brutalement. Se débattant contre quelque chose semblant le faire suffoquer. De l'air, il lui fallait de l'air.

Une infirmière appela ses collègue pour tenter de le remettre dans le lit. Tous les sons qu'il entendaient étaient sourd, sa tête vibraient et tout résonnait. Il le voyait devant lui ce neuvième double était partout à ses côtés, mais il n'était pas réel. Les infirmières le traversait comme si il n'était qu'un fantôme. Ces hallucinations, ce n'était que ces hallucinations et il devait y faire face. Les infirmières laissèrent place à quelques hommes plus à même de le maîtriser, mais c'était inutiles sans capacités mutantes. Les neufs doubles de Squad apparurent armés mettant tout le monde d'accord dans cette mêlée.

« Ecartez-vous putain, il me faut de l'air ! »

Il n'avait rien d'autre sur lui que ce short qu'on lui avait mit. Des embouts d'électrodes encore attachés à son corps il s'assit brutalement sur une chaise.  Les infirmiers lui demandaient de rester calme, lui disait que ce n'était pas encore le moment mais d'un geste de la main il les fit taire.

« Laissez-moi juste respirer. Je vais pas me volatiliser, je veux juste... respirer. »

Et Blake sortit de l'Infirmerie, enlevant ces bouts de scotch à électrode collés sur son crâne et sur son torse. Il vacillait, mais cela s'améliorait petit à petit. Il reprenait l'équilibre alors que la nuit était tombée. Il n'y avait presque personne dans les couloirs mais de toute manière cela importait peu à Squad. Ce qu'il voulait c'était ouvrir une fenêtre et respirer un grand coup. Le simple fait de sortir de l'infirmerie l'avait fait se sentir mieux même si le neuvième double continuait de hanter son esprit. Certains agents le regardaient bizarrement, ce grand homme torse nu, le visage encore humide de l'eau qu'il s'était envoyé sur sa tête pour se réveiller. Il tourna alors à un croisement de couloirs et se dirigea vers une terrasse. Derrière lui certains de ses doubles retenaient enfermés les infirmiers alors que Squad ne s'en rendait même pas compte. Il voyait de moins en moins bien. Sa vue se troublait parce qu'il utilisait son pouvoir alors qu'il était encore très faible. Mais dans un état encore second, il se dirigeai vers cette terrasse ou il y vit progressivement cette silhouette si parfaite et si reconnaissable pour lui.

Tout se remis alors en place dans sa tête, du moins, tant bien que mal. Les événements, la mission, Griffe, ses promesses, ses meurtres. Il se remémora cela mais ne broncha pas. Il se contenta de s'accouder hasardeusement sur la balustrade, à côté de Griffe. Il se cramponnait pour ne pas chuter, fixant le néant de ses yeux tremblant de fatigue.

« J'ai merdé... »

Cela voulait tout dire. Cela signifiait surtout que malgré ses hallucinations encore présentes, ses idées restaient assez claires. Il le savait pertinemment qu'on lui en voudrait pour tout cela. Il savait qu'elle s'était certainement beaucoup plus inquiétée pour lui qu'il ne se serait inquiété pour elle. Il savait qu'il l'aimait. Il savait qu'il mettrait sa vie en jeu pour la protéger. Mais il sentait qu'il n'avait pas pu le faire. Il sentait au plus profond de lui qu'il avait échoué et qu'il ne méritait même plus son attention. Il ne cherchait pas le pardon, il ne cherchait pas d'excuses, il voulait simplement être honnête avec elle et avec lui-même.
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Maeva N. Hunter
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeDim 27 Jan - 20:36


    Tout était calme, rien ne perturbait la nuit sinon mes soupirs, le battement de mon cœur et ma respiration lente. J'essayais de ne penser à rien, mais sans cesse son visage me revenait à l'esprit. Je n'arrivais pas à m'enlever son image de la tête. Bordel, je n'avais demandé qu'à le voir, pas aller lui faire faire courir un putain de marathon. Juste le voir, rien de plus, être là, à côté de lui, mais même ça, ça semblait trop demander.
    Des bruits me parvenaient au loin, de l'intérieur. Je tentais de les ignorer, comme ceux que j'avais entendu avant, ses mecs qui passaient et d'autres qui couraient. Là, ça semblait être un groupe de personnes, mais je m'en fichais, je voulais juste profiter de cette foutue cigarette avant d'aller creuser un peu plus le mur du gymnase. J'suis sûre que ça allait me retomber sur la gueule cette histoire, mais vu le nombre de problème que j'avais en ce moment, c'était un peu le dernier de mes soucis. Ça se rapprochait, je tentais d'en faire abstraction, jusqu'à ce que je les entendent dans mon dos, entrer sur la terrasse. Doucement je me retournais.

    Je fus figée sur place, littéralement foudroyée. Ma cigarette tomba à terre, s'écrasant sur le bitume alors que la stupeur, l'étonnement, la joie, la peur, tout ça se mêlait sur mon visage alors que je voyais avancer cette haute silhouette de cet homme dont le nom n'avait presque pas quitté mes lèvres depuis une semaine. Il venait vers moi, mal assuré sur ses appuis, fatigué, trempé, mais il avançait, il était là.
    Derrière lui, d'autres personnes semblaient le suivre mais je n'avais d'yeux, d'attention que pour lui. Je n'osais bouger, de peur de me rendre compte que ce n'était qu'un rêve. Tout la colère, la tension que j'avais pu cumulé pendant une semaine venait de s'évaporer, littéralement dans l'air.
    Les larmes ? Elles commençaient déjà à perler à mes yeux, sans que je veuille les retenir, je n'avais pas la force, ni l'envie de le faire.
    Il s'accouda à la balustrade, j'eus un pas de réflexe, posant doucement ma main froide sur son dos nu, comme pour m'assurer de son équilibre. Il était faible, je le voyais bien, et surtout, la manière dont il s'accrochait au bord.
    La chaleur de sa peau me surprit, je ne m'étais même pas rendu compte à quel point ma peau s'était refroidi dehors. Mais rien que ce contact, ce tout petit contact me réchauffait, faisant battre mon cœur. Tomàs, il était là, devant moi. Je le regardais, mais lui non, il fixait ces ténèbres qu'était devenue la mer à la nuit tombée.


    -Tomàs …
    murmurais-je doucement.

    « J'ai merdé... »


    Rien de plus, pas un mot de plus. Je clignais des yeux une nouvelle fois et les larmes dévalèrent mes joues. Merder, pour moi, ça n'avait pas d'importance. Ce qui comptait à mes yeux, c'est qu'il soit là, et toujours en vie aujourd'hui. Lentement, un peu tremblant, j'avançais mon autre main vers son visage, posant mes doigts sous le menton pour le relever, le tourner vers moi, vers mon visage. Il m'avait tant manqué.


    -J'suis …


    Et soudain, je le pris contre moi, me pressant contre lui, comme s'il aurait pu disparaître, faisant disparaître mon visage dans son cou, les bras noués derrière son dos alors que je hoquetais en même temps que je parlais. C'était lui, c'était bien lui que je tenais, que je serrais contre mon cœur.

    -T'es en vie … t'es là alors rien à foutre …

    Je le tenais fermement, pour qu'il ne tombe pas. Il était encore faible, mais ce que j'avais souhaité venait de se réaliser. Le voir. Et maintenant, je le tenais contre moi. Tomàs … l'homme que j'aimais.


    -J'ai eu si peur Tomàs … je … j'ai cru plus jamais te revoir. Je …

    J'arrivais pas à lui dire, non pas que je doutais de ce que je ressentais pour lui, mais j'avais peur que ce ne soit qu'un rêve, et de me réveiller aussitôt que je l'aurais dit. Je resserrais mes bras autour de lui, sans finir ma phrase. Une manière d'attendre sa réaction, à lui que j'avais tant attendu. Les autres, rien à foutre, lui par contre, pour rien au monde je ne voulais relâcher mon étreinte.
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeMar 29 Jan - 0:56

Sa respiration était rapide et les battements de son cœur aussi. La fatigue en était la cause principale ainsi que les restes de cette désintoxication qui n'avait pas entièrement sauvée Squad d'une possible addiction. Mais le fait de revoir Griffe après ce qui était paru pour le soldat comme une éternité joua aussi. Et lorsqu'elle le serra contre lui, il du lâcher la rambarde de cette terrasse, ses jambes tremblantes, il tituba encore une fois avant de reprendre grossièrement son équilibre. Son corps engourdi se mit en mouvement douloureusement pour serrer cette fille en larme contre lui. Le regard toujours vibrant dans le vide, la pupille dilatée comme après un shoot, il n'était pas encore tout à fait lui-même.

« Je suis tellement désolé... »

Malgré la sincérité de ses propos, aucune émotion ne semblait sortir de ce corps qui pourtant serrait fortement Griffe contre lui. Passant ses deux bras derrières sa nuque et son dos. Il la serrait pour être sur que ce n'était plus une hallucination et que c'était bel et bien la réalité. Il la serrait pour ne plus chuter car il ne voulait plus chuter. D'une quelconque manière que ce fut il ne pouvait pas se le permettre il lui avait d'abord promit.

Regarde-toi.
Regarde-toi... Pathétique et trop faible pour pouvoir tenir debout. Regarde-toi Tomàs et dis-moi que tu te dégoûtes toi-même. Tous tes choix ne sont que des erreurs, des atroces erreurs. Regarde cette pauvre femme, jeune et fragile. Elle avait tout simplement l'avenir qui lui souriait. Elle avait assez de son passé pour pleurer, mais voilà ce que tu en fais, voilà en quoi tu la transformes. En fille tout aussi pathétique que toi. Mais peut-on la blâmer ? Elle ? Si tu ne l'avais pas rencontrée, objectivement, ne penses-tu pas qu'elle serait plus heureuse à l'heure actuelle ?
Un charme exotique mon cul, tu n'est qu'un simple enfoiré, Tomàs. Et tu le sais ! Tu le sais pertinemment, mais tu ne veux même pas te l'avouer, tu ne veux même pas me regarder en face, voir la vérité en face. Tu prends tes rêves pour des réalités et la réalité pour tes cauchemars. Mais prend garde lorsque l'ordre des choses sera rétabli. Prend garde à ne pas faire comme elle et à pleurer toutes les larmes de ton corps, impuissant. Impuissant d'assumer tes actes, ton destin et tes idéaux. Faible jusque bout et lâche en plus de ça.


Squad fermait les yeux, plissant le front et chassant ces pensées de son esprit. Ces mêmes pensées qui l'avait hantées pendant cette satané semaine. Une souffrance psychique sans nom, un véritable enfer. On ne peut pas dire que Tomàs n'ait pas connu les blessures, il en a eu assez pour savoir ce que veut dire le mot « souffrance ». mais il n'en connaissait finalement qu'une partie. La souffrance physique est de loin la plus supportable car c'est celle que l'on peut voir que l'ont peu prévoir et guérir.

« Je... je vais bien... je vais bien »

Il répétait ces mots, les murmurant comme pour s'en convaincre lui-même parce qu’il n'y avait rien de moins sur dans ce monde et si on en croyait l'agitation des infirmiers quelques mètres derrière eux, il n'allait pas bien du tout. Mais pourtant, malgré ce boucan, il faisait abstraction de cela. Aidé par ses sens atténués et son état second. Aidé aussi par ses doubles qui les retenait très aisément le fatiguant par la même occasion et réduisant son attention. Il était comme dans une bulle dans laquelle il venait de voir Griffe pénétrer. Mais il ne se sentait pas digne même si une envie irrésistible lui brûlait les entrailles. Il se sentait irresponsable, ne méritant rien de ce qui lui arrivait de bon dans cette étreinte et ce qui ressemblait à un pardon.

« Je t'aime, mais je ne te fais que du mal, pardonne-moi Griffe, pardonne-moi... »

Sa voix était crispée, son corps tout entier était contracté par les souffrances et par les remords.
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Maeva N. Hunter
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeMer 30 Jan - 21:20

    Je ne bougeais plus, le visage contre son cou, mes bras dans son dos, l'élançant avec tendresse. Je sentais qu'il était encore malade, faible, mais je le gardais contre moi. Les larmes se calmaient quelques peu. J'étais heureuse, simplement, heureuse de pouvoir le serrer ainsi contre moi, de pouvoir entendre son cœur, de sentir sa chaleur, son souffle contre moi. C'était si agréable. Je ne pouvais plus m'empêcher de sourire. La peur, la tristesse, la colère contre tous ceux qui m'avait interdit l'entrée à cette putain d'infirmerie ou j'allais bientôt prendre une carte d'abonnée … plus rien ne comptait, et j'étais heureuse, simplement. Il venait, en moins d'un instant, effacé tout ce que j'avais peu avoir comme inquiétude, tout cette … Je l'aimais, simplement. Et je le soutenais, autant que je le pouvais. Ses bras contre moi, sentir son étreinte, être avec lui. C'était ce qu'il avait fallut, juste ça que balayer une semaine de souffrance, de peur, d'inquiétude. Je ne savais ce qu'il pensait, mais je le sentais tendu, comme mal à l'aise.

    « Je suis tellement désolé... »


    Mes bras se resserraient contre lui, sans un mot. Il n'avait pas à l'être, il … je pouvais tout lui pardonner, tout et n'importe quoi. Je ne bougeais pas, mon sourire disparut cependant alors que je cherchais un moyen de le rassurer, de lui faire comprendre que je l'aimais, qu'enfin je l'avais retrouvé et que rien d'autre n'avait de l'importance. En fait, je voulais lui montrer à quelque point je l'aimais. Mais si j'avais perdu mon sourire, c'était aussi à cause de sa voix, si neutre. Je le savais sincère, je n'imaginais pas deux secondes qu'il ne puisse pas l'être pourtant, sa voix … quelque chose n'allait pas encore, et je n'arrivais pas à savoir quoi. Pourtant, il me serrait contre lui, il ne semblait pas … je ne savais pas.
    Avec douceur, je me décollais un peu de lui, juste le buste, pour voir son visage alors l'une de mes mains se posa avec tendresse sur sa joue alors que je regardais ses yeux. Son visage, par son expression, les ''marques'', je voyais encore qu'il était malade, que ce qui lui était arrivé n'était pas totalement partie. Ses pupilles en étaient le symbole le plus flagrant. Doucement, ma main caressait sa peau, de sa tempe au bas de son menton. Je souriais, doucement, les larmes qui restaient illuminaient mes yeux.


    -Ne le sois pas Tomàs. Tu es là maintenant. Si tu savait à quel point je … suis heureuse.


    Même là, je n'arrivais à pas lui dire. J'avais peur, parce qu'il ne semblait pas encore être celui ... le même qu'avant. Et je ne savais pas comment il pourrait réagir. Précipiter les choses et tout briser, voilà ce qui m'inquiétait le plus. Je l'aimais. C'était un fait que je n'avais plus besoin de me prouver mais lui, est-ce qu'il était prêt à l'entendre ? Je n'en étais pas sûre. Soudain, ses yeux se fermèrent, son front se plissa, qu'est-ce qu'il ...


    -Tomàs, ça va pas ?

    Ma main se posa à nouveau sur son visage, pour qu'il ouvre les yeux, et me regarde. Je sentais qu'il souffrait, et aurait voulu par ce contact l'absorber, pour qu'il ne souffre plus.

    « Je... je vais bien... je vais bien »

    J'avais du mal à le croire. Non, il n'allait pas bien, je le sentais. Il n'était pas guérit. Il était encore souffert. Les infirmiers dont je voyais par instant la tenue ou la figure derrière nous étaient là pour lui. Je ne bougeais pas, les yeux plongés dans les siens. Pendant ce long voyage de retour, je m'étais demandé ce qu'il avait pu voir, ce que lui avait montré cette chose qu'on lui avait donné. On ne m'avait pas répondu, on ne m'avait rien dit, mais ça l'avait déchiré, ça l'avait fait souffrir. Et ça, jamais je ne pourrais le pardonner à une personne comme ce fou de Reinhart. J'attendais, le scrutant, attentive à son état. Je pouvais le tenis si par malheur il venait à faiblir et à chuter, mais je ne pouvais être là s'il faisait une crise, ou quelque chose y ressemblant. Je ne savais pas …



    -Tomàs …

    « Je t'aime, mais je ne te fais que du mal, pardonne-moi Griffe, pardonne-moi... »

    Je fus comme arrêtée en plein vol. les yeux surprise, la bouche entrouverte, la phrase qu'il venait de dire se répétait dans ma tête. Ses premiers mots … mon cœur venait de doubler presque de vitesse. J'eus une seconde de … bug avant de cligner des yeux. J'étais partagée. Je voulais l'embrasser, lui foutre une baffe, le serrer contre moi.
    Ma main redescendit jusqu'à son menton, je le forçai doucement à me regarder quand les yeux. Ceux ci devaient d'ailleurs être étrange vu la luminosité, sûrement presque blancs, brillants même pour capter un maximum de lumière. Mon rythme cardiaque, ma respiration s'étaient accélérée de concert.


    -Tomàs … arrête de dire des choses pareilles, je … tu ne m'as jamais fait du mal, volontairement. Tu es celui qui peut le mieux me comprendre dans ce monde. Tu m'as vu, tu L'as vu. Arrête de vouloir t'excuser, parce que tu n'as rien à te faire pardonner et parce que ...

    Très lentement, j'avançais vers son visage et posais mes lèvres sur sa joue. C'était dans un sens peu pour lui montrer ce qui me dévorait le cœur, mais il n'était peut être pas encore en état. Je ne voulais pas lui faire peur. Mes bras retombèrent autour de son cou alors que je restais devant lui, sans me cacher contre lui.

    -Je t'aime aussi Tomàs.

    Je n'avais aucune idée de ce que ça donnerait, cette révélation s'il ne l'avait pas deviné. C'était simple, juste ça, juste la vérité. Je l'aimais.


    -Et ce qui m'importe en ce moment, c'est que tu ailles mieux, et que tu sois là, contre moi. Je t'aime, et un geste de ta part à suffit à chasser toute la peine, toute ma peur. Parce qu'enfin je t'ai retrouvé, j'ai pu effacer tout le reste. Je t'aime, et je suis heureuse.

    Mes lèvres se relevaient doucement alors que je disais ses mots, pour tenter de le rassurer. Je me sentais si bien, en paix contre lui, les mains derrière sa nuque, tendu pour être face à son visage.
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeMar 5 Fév - 9:50



Ses mains meurtrières se déposèrent ses ses joues alors que derrière elle cette vision de celui qu'il avait vu perdurait. Il tenta de la chasser de son esprit en vain. Il la regarda alors. Ses bras étaient derrière sa nuque comme pour le soulager de ce lourd fardeau qu'il portait. Il rapprocha son visage du siens, timidement. Déposant ses lèvres sur les siennes, hésitant. Il ferma ses paupières ne voyant plus qu'elle dans un univers bien trop sombre : Ses pouces sous les yeux de celle qu'il embrassait.
Une seconde, une minute, une vie. Peut-importe le temps qui s'écoulait, c'était pour lui bel et bien l'action d'une seconde pour l’œuvre d'une vie. Et lorsqu'il leva ses yeux, il n'était plus là. Il l'avait enfin quitté, cette vision, cette hallucination.
L'amour comme remède, comme cure à la souffrance. Il n'y avait rien de plus évident mais il fallu tellement de temps à Squad pour s'en rendre compte depuis leur première rencontre. Mais n'était-ce pas parce qu'il venait d'accomplir la première bonne chose depuis sa naissance ? N'était-il pas parti parce que pour une fois il n'avait plus besoin de lui ?

Son visage se détacha de celui de Griffe qu'il fixa droit dans ses yeux dont il ne pouvait pas détacher les siens. Il aimerait être dans un endroit plus calme avec elle, il aimerait partir de ce Triskellion, de cet enfer. Mais était-il en état ? Il se sentait beaucoup mieux même si autre chose le prenait au ventre. Comme le sentiment de ne pas mériter. Ne pas mériter d'avoir de l'aide, d'avoir de l'amour, d'avoir de la compassion.
On lui avait toujours appris que la compassion était pour les faibles et qu'il fallait achever ceux qui en avait besoin.
On lui avait toujours appris que demander de l'aide n'est que pour les lâches et les trouillards.
On lui avait montré qu'il fallait être brave, fort, courageux, suicidaire même lorsque c'était nécessaire.
Mais personne, personne ne l'avait jamais autant aimé depuis plus de vingt cinq ans. Depuis qu'il avait indirectement poussé sa mère vers la mort. Mais elle, Griffe, Maeva, elle lui offrait une seconde chance, une chance de vivre et non survivre. Une chance de vivre pour lui et non survivre pour les autres, pour sa nation, pour son pays. Prouvait-il le comprendre ? Pouvait-il surpasser ce qu'il était, la seule chose qu'il était capable de faire et de faire bien ?

Ses doubles maîtrisaient parfaitement les infirmiers qui avaient presque abandonné de ramener Squad sur son lit d'infirmerie. Mais Tomàs ne voulait plus voir tout ce monde, il voulait être égoïste une fois dans sa vie de servitude.
Allait-il bien ? Ne lui avait-il pas menti ? Encore une fois, pour pas qu'elle s'inquiète quitte à ce qu'elle souffre par la suite ? Il ne voulait pas qu'elle souffre, plus jamais.

« Leur cure n'a pas fonctionné, c'est... pour ça qu'il me court après. Je suis à la limite de la folie. Je... je ne sais pas pourquoi je t'ai dis que j'allais bien... Je... peut-être pour pas que tu t'inquiètes et il ne faut pas que tu t'inquiètes. Il ne faut pas que tu te préoccupes autant de moi il faut... Il faut que tu veilles sur toi. Promet-le moi... S'il te plaît, promet-moi que tu vas veiller sur toi comme si il s'agissait de moi. Je... t'en prie, Maeva. Je sais ce que tu vas dire, mais... Tu as bien vu que j'étais incapable de te protéger, de veiller sur toi malgré tout mes efforts tu as bien vu que j'étais inutile n'est-ce-pas ? Pourquoi... Pourquoi tu t'es jeté sous les balles la dernière fois ? Pourquoi tu voulais te sacrifier ! Tu n'as pas à le faire, tu n'as pas... Je ne le mérite pas tu entends ! »

Un baiser déliant les mots et les maux. Voilà ce qu'il avait donné, obligé de tout avouer, de demander, de se questionner parce qu'il était trop faible pour faire face à tout cela. Il avait vu tant de mort mais si elle mourrait devant lui que lui arriverait-il ?
Sa faiblesse de l'esprit augmentait, réduisant le nombre de doubles jusqu'à ce qu'il n'y en ai plus aucun. Les infirmiers se relevaient et se rapprochaient doucement de Squad...

« Monsieur Blake, on peut vous soigner... Retournez à l'infirmerie. »
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Maeva N. Hunter
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeMer 6 Fév - 17:59

    J'avais vu ce moment tant de fois dans un sens. Depuis mon adolescence, je n'avais jamais eu de mal à me trouver une personne. Et ce moment, ce moment ou après une minute, une heure ou plusieurs jours, on s'approche et se lie, par ce baiser mythique à chaque nouvelle rencontre, ce moment ou on se fout de tout, du temps, de l'heure, des gens, du monde qui nous entoure. Qu'il soit d'amour, de plaisir ou même pour rire, ce baiser a toujours un goût particulier, une saveur unique, dont on se souvient après, en souriant. Ce moment, je l'avais connue avec des hommes, des femmes, avec des amis, et des personnes qui étaient devenue ensuite ennemis. Je l'avais connue tant de fois et cette étincelle m'avait toujours frappée. Parfois violent, parfois lent, passionné ou timide, long ou furtif, tous si différent.
    Mais aucun n'avait fait provoquer un tel feu en moi. Ses gestes étaient hésitants, comme s'il ne savait, comme s'il attendait, de peur que je le repousse, inquiet de mes réactions. Il approcha, je ne bougeais plus, et ce fut l'Instant. Je l'avais vu en rêve, je l'avais souhaité, de tout cœur, qu'un jours il arrive, ce ''vrai'' premier baiser. Ses mains sur mes joues, ses lèvres contre les miennes.
    De tous ses baisers, celui fut le plus beau. Le temps disparut pendant un instant. Pas de manipulation à la manière Papy Chieur, pas d'effet ralenti made in China comme au cinéma, juste nous deux, l'un face à l'autre, et nos cœurs qui parlaient. La passion, sans être violente, bestiale, je la laissais se faire ressentir travers ce baiser. Les yeux fermés, je sentais sa chaleur sous mes mains, sa peau si agréable au toucher, je sentais son cœur qui battait dans son corps, sa respiration et la douceur de ses lèvres me transportaient si loin.
    Les bruits alentours, la froideur de la nuit, rien à foutre. Il n'y avait que lui, moi et la lune qui nous observait.
    Nos lèvres se détachèrent en douceur, je rouvris les yeux, et les relevais vers son regard en amande. Ma main doucement caressa sa voix. Des gestes, juste des contacts qui pouvaient signifier, exprimer tant de choses, et là, la seule chose que je voulais exprimer, c'était à quel point je l'aimais, à quel point j'étais heureuse contre lui. Il semblait pensif, je souriais, heureuse, simplement heureuse, simplement amoureuse. Pendant un instant, tout ce que j'avais vécu avant, toutes mes erreurs, mes mauvais chemins, tout cela s'était effacé pour laisser la place à cet homme. Trop jeune pour vivre ça ? On n'est jamais trop jeune pour mourir, alors comment pourrait-on être trop jeune pour vivre l'amour ? Pour la première fois de ma vie, l'arrière goût de la peur ne me suivait plus, laissant place à l'envie d'avancer. Plus seule, je voulais avancer en tenant sa main, je voulais avancer avec cet homme dont je tenais le visage entre mes mains, que je voulais serrer contre moi.

    Pourquoi ses moments sont-ils toujours si court ? Pourquoi ne peut-on pas les figer dans le temps, à jamais ? Parce que je sentis soudain la peur grandir, parce que je sentis soudain qu'il faiblissait, réellement. Ce baiser avait dans un sens mis en sourdine tout cela pendant quelques instants mais je le sentais maintenant, à quel point il était encore faible, malgré qu'il ai voulu me montrer le contraire.

    « Leur cure n'a pas fonctionné, c'est... pour ça qu'il me court après. Je suis à la limite de la folie. Je... je ne sais pas pourquoi je t'ai dis que j'allais bien... Je... peut-être pour pas que tu t'inquiètes et il ne faut pas que tu t'inquiètes. Il ne faut pas que tu te préoccupes autant de moi il faut... Il faut que tu veilles sur toi. Promet-le moi... S'il te plaît, promet-moi que tu vas veiller sur toi comme si il s'agissait de moi. Je... t'en prie, Maeva. Je sais ce que tu vas dire, mais... Tu as bien vu que j'étais incapable de te protéger, de veiller sur toi malgré tout mes efforts tu as bien vu que j'étais inutile n'est-ce-pas ? Pourquoi... Pourquoi tu t'es jeté sous les balles la dernière fois ? Pourquoi tu voulais te sacrifier ! Tu n'as pas à le faire, tu n'as pas... Je ne le mérite pas tu entends ! »

    Je fus partagée, l'espace d'un instant entre lui mettre une claque, et …
    Okay, il reçut une baffe. Une claque qui résonna soudain alors que mon sourire avait disparu. En colère, oui, mais pas contre lui, pas contre ceux qui arrivaient soudainement, en fait, j'étais en colère contre ses mots, contre ce qu'il pouvait penser de lui et c'était une manière de le faire taire, de lui faire arrêter le débitage de conneries Mes mains attrapèrent son visage aussitôt, le fermant à me regarder. Mes lèvres attrapèrent les siennes, avec force mais tendresse. Les larmes menaçaient de reprendre leurs dégringolade sur mes joues, mais je ne le lâchais pas, mettant passion dans ce baiser. Il ne pouvait pas penser ça de lui, pas après tout ça. Je ne l'acceptais pas. Je l'aimais, c'était le premier homme à qui je pouvais dire ses mots avec une telle sincérité. Je l'aimais, et je refusais de le voir couler ainsi. Le baiser prit fin, doucement. Tout en tenant encore son visage pour l'empêcher de fuir.


    -T'es qu'un imbécile !
    dis-je à la fin de ce geste.

    Pas de rire dans ma voix, pas de joie, un peu de peine, un soupçon de colère. Les autres nous parlaient. Je ne tournais même pas la tête vers eux. Les ignorant. Pour l'instant, ils n’existaient pas à mes yeux. Pour l'instant, c'était encore nous deux, et personne d'autre sur cette terrasse.


    -Le « Je t'aime » n'est pas suffisant comme explication à pourquoi j'ai fait cela ? Pourquoi j'ai voulu te protéger ? Je t'aime, tu m'entends ! Je t'aime, et c'est tout ce qui compte. Tu es celui à qui j'ai décidé de donner mon cœur. Et je veux être là, je veux te protéger. J'ai jamais été assez forte pour le faire avant, pour protéger ceux à qui je tenais. Tomàs ... c'est par amour que je l'ai fait, parce que je t'aimais, et je refusais de te voir mourir alors qu'il m'était possible d'agir. Simplement parce que je pouvais le faire.

    Je fixais son regard, les larmes illuminaient davantage mes yeux brillants mais ne tombaient pas. Mes mains, je le tenais, cet homme, comme ce jour ou il fut si faible, ou je ne l'ai pas lâché.


    -Et puis arrête de me dire des conneries, William m'a raconté ce qu'il s'est passé, qui m'a sauvé après ça ? C'est toi non ? Tu m'a arraché à la mort où je sombrais alors dis pas que tu peux pas me protéger, ou que t'es inutile, ou encore que tu le mérite pas ! Je t'interdis de dire des conneries pareilles !

    Mes doigts caressaient sa peau encore humide, chaude aussi, de fièvre selon moi. Je m'en voulais de crier, mais ses mots, je les trouvais blessants. Pas pour moi, mais pour lui, pour nous. Après cet éclat, ma voix se fit plus tendre, plus douce.

    -Je peux veiller sur moi Tomàs, mais toi, par pitié, veille aussi sur toi, bats toi. Tu n'es plus seul, depuis ce soir, tu ne l'ai plus. Tu ne m'a pas abandonné dans cette foutue infirmerie, je ferais de même et …

    « Monsieur Blake, on peut vous soigner... Retournez à l'infirmerie. »


    -Oh la ferme ! Leurs dis-je soudainement, sans lâcher le visage de celui que j'aimais.

    Qu'ils tentent de me l'arracher, là, maintenant, et pour une fois, je serais moi même la Bête. Pour une fois qu'on serait d'accord. Mais si pendant un instant je m'étais énervée, ma voix reprit le ton doux qu'elle avait l'instant d'avant. Ce ton que je voulais rassurant.


    -Je veillerai sur nous deux, jusqu'à ce que tu sois à nouveau toi Tomàs. Je te le promets. Je ne m'inquiéterai, je serais là, simplement. Pas de peur de ne pas savoir, je serais à tes côtés. Mais s'il te plaît, ne dis plus jamais des choses pareilles.

    Sur la pointe des pieds, je collais mon front contre le siens, les yeux mi-clos.


    -Je serais là pour toi, je ne laisserai pas la folie t'emporter. Je veillerai sur nous deux si tu me promets de ne pas abandonner. Tomàs, tu m'as pas laissé seule, je ferais de même, parce que je t'aime.
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeJeu 7 Fév - 8:40

Amour adolescent...
La réaction était à prévoir. Ou plutôt la première partie de la réaction de Griffe était à prévoir mais comme souvent elle le surprit sur la fin. Un autre baisé, comme un bonus alors qu'il venait de dire qu'il ne méritait rien. Oui, cela sonnait peut-être faux, mais Tomàs était encore très affecté par son traitement qui ne fonctionnait pas, par sa tête qui partait en sucette. Tout s'écroulait et il n'avait plus qu'une prise qui restait fixe et incassable au milieu du néant grandissant. Griffe s'accrochait à lui pour l'embrasser fougueusement mais en réalité elle était belle et bien la seule à le rattraper. C'est Tomàs qui chutait et Griffe qui le maintenait à la surface de la vie, l'empêchant de plonger ou de replonger. Il fallait qu'il s'accroche à elle pour sortir de ce gouffre grondant, pour sortir des ténèbres qui le rattrapaient.
Sortir des ténèbres. Avec elle cette utopie devenait possible.
Avec elle il pourrait défier son destin, par amour.

La fatigue, l'amour, le désir charnel et spirituel de mêler sa vie avec la sienne, de mêler et d'entrelacer ses forces avec les siennes. Il ratait beaucoup de chose, mais cette fois ci il n'allait pas rater sa seule chance de vivre une fois dans sa vie. Elle était sa drogue, elle était son remède mais ce n'était pas pour cela qu'il l'aimait. La vérité c'est qu'elle était celle qui pouvait le guérir, son remède et sa drogue parce qu'il l'aimait d'un amour incommensurable réciproquement puissant. Là était l'entière vérité et même si elle lui criait dessus tout son amour qui l'éclaboussait au visage, il se sentait mieux. Il se sentait déjà plus paisible. Il se sentait serein même si elle se trompait.
La vérité c'est qu'elle ne pourra rien faire pour protéger Squad de lui même parce qu'elle l'aime, mais peu importe pour Tomàs. Oui, peut lui importe parce qu'il sait : C'est parce qu'il aime Griffe plus que quiconque dans cet Univers insondable qu'il ne pourra plus jamais lui faire du mal même si cette folie venait à le prendre. Ce soulagement de savoir que le danger qui le guettait épargnerai Maeva même si il n'épargnerai pas Squad le soulagea dans un répits égoïste de protectionnisme de sa moitié.

Il l'avait écouté, son regard impassible et son cœur légé plongés dans les siens. Il l'avait écouté jusqu'au bout, sans rien dire, sans un mot, mais non sans une larme... de joie, de pleinitude. Oui, il dévoilai sa faiblesse, il dévoilait ce qu'on lui avait apris à ne jamais dévoiler mais il pouvait aisément passser outre. L'enjeu était pas une guerre, le sauvetage d'une vie, la paix ou la justice. L'enjeu était le plusnpuissant des enjeux personnals que l'on peut connaître dans ce bas monde. L'enjeu : c'était eux.

« Viens, partons. Partons de cet endroit, allons... allons... peut-importe où je veux juste partir de cet endroit avec toi. J'ai ma voiture et de toute façon... Il... ne peuvent plus rien pour moi ça ne sert à rien d'insister. »

Ces derniers mots il les adressa avec une froideur réaliste aux infirmiers qui faisaient simplement leurs boulot. Il voulait être seul avec elle, plus longtemps, pour l'éternité si il le pouvait même si il savait que cela était impossible.
Il voulait se rapprocher de l'éternité, le plus longtemps possible.
Dans un parc, dans la rue, chez elle ou chez lui partout sauf ici.
Partout sauf dans cet prison oppressante.
Partout sauf au Triskellion entouré d'eau comme Alcatraz.
Ce lieu était le lieu de la naissance de tout ces maux et il ne voulait pas gâcher ces possibles moments avec cette folie grandissante.

« Viens, prenons ma voiture et rentrons... Griffe. »

Sa main caressa sa joue et il rapprocha encore une fois ses lèvres de celles de Griffe. Une drogue, celle-ci, c'était certains il n'arriverai jamais à s'en passer. Il serai accroc à jamais et il en mourrait d'attirance. Ses lèvres l'attirait, son regard, son corps tout entier mais surtout son être, ce qu'elle était, ce qu'elle représentait ce qu'elle pouvait être et ce qu'elle pouvait représenter maintenant et à jamais. Une drogue pure et éternelle. Une drogue curative. Maeva était son jardin japonnais, sa colline perdue, son lieu de tranquillité où rien ne peut venir le perturber rien, même pas lui. Il n'était d'ailleurs plus là et il ne reviendrait pas de si tôt. Parce qu'elle l'aimait elle le sauverait et en échange il l'a protégerait de lui-même. Certains appellent cela le destin, pour Tomàs se sera simplement le moteur de son existence, indispensable.
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeSam 9 Fév - 15:35


    Il n'avait pas bougé, pendant tout mon discours il n'avait rien. Pas une protestation, quelle qu'elle soit. Contre la baffe, contre le reste, rien du tout. Mais je vis soudain une larme couler en douceur sur sa joue. Une seule larme, mais elle me redonna le sourire. Si pendant un instant j'avais cru que mes paroles ne l'atteignaient pas, ne lui faisait aucun effet, mais non, cette larme, elle signifiait beaucoup. J'étais heureuse. Les autres ne bougeaient plus, les autres non plus. Mes mains toujours sur son visage, avec tendresse, je caressais sa peau, et mon sourire grandit. Pas besoin de mots, juste des gestes, justes des réactions, pas besoin de cris, juste une caresses et tout se finissait ainsi. Mon amour … pour la première fois, je pouvais appeler une personne ainsi.
    J'allais me remettre à parler quand il me dit ses mots, qui me laissèrent sans voix.

    « Viens, partons. Partons de cet endroit, allons... allons... peut-importe où je veux juste partir de cet endroit avec toi. J'ai ma voiture et de toute façon... Il... ne peuvent plus rien pour moi ça ne sert à rien d'insister. »

    Partir … doucement, je l'observais. Je souriais, je voulais le faire. M'enfuir là, maintenant, et sans me retourner, fuir avec lui pour je ne sais ou. Peut m'importait … jusqu'à ce que ma mission me revienne en pleine face. Ma mission, ou plutôt mon baby-sitting … ce soir, je pouvais partir mais demain … demain, comme un p'tit chien, il faudrait que je revienne au BAM, pour surveiller Papy Chieur et pondre trois lignes sur son comportement irréprochable. Entrée à l'armée avait rimé pour moi avec la possibilité de protéger des gens qui ne pouvaient le faire eux même. Mais là … pour lui, est-ce que je pouvais faire abstraction de tout cela ? Pour lui ? Même si ça ne devait que pour une heure, je voulais le faire.
    Tomas … vivre juste un peu plus avec toi ses instants … oui.


    « Viens, prenons ma voiture et rentrons... Griffe. »

    Je sentis sa main sur ma joue, et je le vis encore une fois se rapprocher de mon visage. Doucement, mes yeux se fermèrent et je gouttais à ce baiser avec une telle ardeur que je sentais tout mon corps comme s'éveiller. C'était doux, parfait dans un sens. Juste parfait à mes yeux. Un homme, une femme et l'amour entre les deux. Et cet instant qui semblait s'étirer dans le temps.
    Mais comme tout instant, il s'arrêta, mais ce n'était que le début. Doucement, je lui pris la main et me tournais vers eux. Personne ne m’arrêterai.
    Rentrer, depuis ce jours ou j'avais perdu la seule personne à qui je tenais, je n'avais eu d'endroit ou je pouvais rentrer, un havre ...


    -Vous n'avez pas réussi, à moi de veiller sur lui.


    Et j'avançais, ne leur laissant pas le temps de répliquer ou quoique ce soit. Je tenais la main de Tomàs, et j'avançais. Il avait beau être en caleçon, j'avançais. Je lui tenais la main, avec force mais sans lui faire du mal. Il voulait partir, très bien.

    -Juste … c'est moi qui conduit Tomas. Je pense pas que tu sois encore en état pour ça, mon amour.

    Ses mots, dit presque naturellement me firent penser pendant un instant que je n'avais plus d'autre engins que mon bolide. Même s'il était endurant, le froid pourrait lui faire mal. Ou alors.


    -La moto, la voiture, chez toi, chez moi, peut importe. Ce soir, je ne veux plus entendre qu'une chose, c'est ta voix contre mon oreille. Je t'aime.

    Et au milieu d'un couloir, je l'embrassais à nouveau, ce grand homme toujours aussi peu vêtu, et je me foutais de ceux qui nous entouraient. Lui et moi, c'était tout ce dont j'avais besoin. Demain était un nouveau jours ou je devrais reprendre la routine mais ce soir, je voulais de la magie, où que nous soyons. Ce soir, je découvrirais sûrement quelque chose que jamais auparavant je n'avais connue, et pour rien au monde, je ne voulais y échapper.
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeSam 9 Fév - 19:56

Elle lui prit la main ne se préoccupant pas de son état pas plus de sa nudité partielle. Dans un tel accoutrement et surtout dans un tel état il n'irait pas très loin en avant même guidé par les cheveux rougeoyant de Maeva. Le froid commençait à recouvrir sa fièvre le parcourant de frissons aussi bien maladif qu'amoureux. Dans un état de plus en plus second, la chaleur se dégageant de son front était inquiétante et les infirmiers le savaient. Malgré tout, il voulait partir d'ici et il le faisait, suivant Maeva comme on suit la lumière après avoir vécu dans les ténèbres.
Parallèlement à cela, un double était apparu dans l'infirmerie d'où venaient initialement Squad. Il avait récupéré quelques affaires. Des clefs de voitures, un manteau et quelques vêtements. Revenant vers la position de Squad, il s'apprêtait à lui donner lorsque Griffe l'embrassa, intérompant par la même occasion ce qui aurait pu permettre à Tomàs d'avoir ne serait-ce qu'un peu plus chaud. Malgré tout, il semblait décidément que Maeva soit capable d'ôter d'un baiser toutes les peines de Tomàs. Il n'avait plus mal à la tête, il n'avait plus chaud, plus froid. Bien sur ce n'était que les sensation qu'il avait perdu, oubliant presque tout lorsque le contact avec l'unique personne qui méritait son attention était si sensuel.

Elle voulait conduire et elle avait raison. Tomàs prit les affaires du doubles pour s'habiller rapidement. Enfilant un t-shirt blanc, une veste en cuir , un pantalon beige en toile et des chaussures noires. Il fouilla dans ses poches et en sorti une paire de clefs qu'il tendit à Griffe. Sa voiture était garée dans le garage du BAM et le voyage pouvait être certainement plus agréable qu'à moto, surtout dans son état.

« Prend ma voiture, elle est garée au parking. »

Il continuait de suivre Griffe dans les couloirs, se dirigeant vers les parkings souterrains où étaient entreposés les voitures de fonctions. Ce n'était pas ici qu'on pouvait trouver les véhicules du BAM tel quel les voitures ou les fourgons d'intervention. Ce parking étant réservé pour les véhicules du personnel, c'est ici qu'ils y trouveraient la voiture de Tomàs. Il l'avait acheté il y a quelques années, c'était une vieille chevrolet camaro de 67. Elle était très bien entretenue. De couleur noire et blanche Tomàs en était fier sans pour autant être comme certains, un passionné. Il avait acheté cela simplement parce qu'il trouvait la voiture pratique et belle. Il n'avait pas fait de modification et se contentait de l'envoyer au garage quand il le fallait. Les seules véhicules que Tomàs sait bien réparer sont les chars d'assauts et les camions de l'armée. Il n'a pas l'habitude de toucher aux voitures même si il pourrait apprendre et s'y mettre rapidement après tout certains principes étaient identiques partout.
Pendant qu'ils se dirigeaient tout deux vers la voiture, le double disparu n'ayant plus d'utilité pour Squad et surtout parce que Tomàs voulait être seul avec elle c'était l'une des seule chose qui lui importait pour le moment. Les infirmiers avaient cessés de le pourchasser depuis que Griffe leur avait fait comprendre que c'était peine perdue.

Tomàs s'installa lourdement et avec douleur dans le véhicule, baissant la tête dans une grimace de souffrance non pas physique, mais psychique. Une fois assis dans le siège passager, sur le dossier de cuir, il s'adressa à Griffe.

« Je voulais te dire... Je crois que je vais être convoqué dès qu'ils apprendront mon rétablissement... Maeva... Je risque d'avoir des ennuis pour ce que j'ai fais pendant cette mission... Faudra pas que tu t'inquiètes je commence à connaître leurs méthodes. »

Se maintenant d'une main la tête, il fixait devant lui, à travers le pare brise. Il savait pertinemment ce qu'il risquait. Il savait pertinemment ce qu'il avait fait et la limite qu'il n'aurait jamais du franchir. Mais c'était dans sa nature, il ne pouvait pas faire autrement. Lorsqu'il l'avait vu au sol, lorsqu'il l'avait vu « morte », elle, elle qui l'appelle désormais « mon amour » avec tant de spontanéité... Il n'aurait jamais pu se contrôler et cela l'effraie car depuis ce moment, il est encore plus instable psychologiquement et il le sent.
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeLun 11 Fév - 22:41


    Lorsque je rompis ce baiser, je le vis, ce deuxième ''lui-même'' à côté de lui, les bras tends avec des fringues. Et je me rendais compte soudain de la chaleur se dégageait de son front.

    -Oh, j'suis désolé …


    Maladroite, une vraie idiote. Je m'écartais alors qu'il s'habillait, confuse de ne pas avoir senti cela. Quand enfin il fut un peu plus ''chauffé'' par les vêtement qu'il venait d'enfiler, il me tendit un trousseau, sur lequel je vis une clé de contact pour un véhicule. En souriant, doucement je les pris alors qu'il confirmait mes pensées.

    « Prend ma voiture, elle est garée au parking. »

    Mes lèvres s'agrandirent encore mais avant de reprendre la marche, je pris sa main dans la mienne. Et c'est ainsi qu'on parcourait les couloirs, main dans la main. Je n'observais même pas les réactions des personnes autour de moi, je ne regardais que tout droit, serrant avec force et tendresse la main de l'homme que je semblais guider.
    Bientôt, on se retrouva au sous-sol, dans cet espace ou l'on garait les véhicules des personnes qui venaient bosser ici. Je cherchais des yeux sa voiture, l'interrogeant du regard dès qu'on s'approchait d'un véhicule. Au final, c'est lui qui me guida jusqu'à elle. Une belle voiture, on voyait qu'il avait l’œil. Nous étions seuls, personne d'autre, juste lui et moi devant cette voiture que j'ouvrais avec le bipper. Avec souplesse, j'entrais à l'intérieur, devant le volant, alors que lui entra avec plus de difficulté. Je l'observais, ma main se posa sur son épaule quand je vis son visage se déformer en une grimace de douleur. Inquiète … oui, je l'étais, de le voir si faible. Ma main sur son épaule, j'aurais voulue absorber cette douleur, quel qu’elle soit.


    « Je voulais te dire... Je crois que je vais être convoqué dès qu'ils apprendront mon rétablissement... Maeva... Je risque d'avoir des ennuis pour ce que j'ai fais pendant cette mission... Faudra pas que tu t'inquiètes je commence à connaître leurs méthodes. »

    Ma main passa de son épaule jusqu'à son visage, caressant sa joue, son visage qui était brulant. Du dos de la main, je passais sur son front. Encore bien trop faible. Sans rien dire, je m'approchais de lui, courbant avec grâce mon corps jusqu'à lui, et posais à nouveau mes lèvres contre les siennes, lentement, un baiser doux et amoureux.

    -Je ne m'inquiéterai pas, parce que je veillerai sur toi Tomàs. Mais pour l'instant, tu n'es pas en état. Ne penses pas à eux, ce soir, rien d'ici.

    Un nouveau baiser, encore fugace pendant lequel je murmurais un très léger ''je t'aime'', avant de reprendre le volant, et de faire démarrer la voiture. J'activais le chauffage au passage, pour lui, et nous fis embarquer sur le ferry. Le temps du voyage je l'abandonna un instant, le temps de fumer une clope accouda au bastingage. L'air chaud me fit du bien, et ça me permit de réfléchir. Y a moins de deux heures, je désespérais, et maintenant … je rayonnais, littéralement. J'aimais, et j'avais réellement d'être aimer.
    C'était un nouveau monde ce soir, une nouvelle vie qui commençait. Je n'avais jamais eu cette impression là, que tout semblait si simple. Je savais que des orages se profilaient à l'horizon, mais je ne jetais même pas un coup d’œil vers eux. On allait bientôt descendre à quoi, et ainsi pouvoir rejoindre la ville. Et rentrer, dans ce lieux, quel qu’il soit que j'avais envie d'appeler "chez nous"
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeVen 15 Fév - 16:08

Ce n'était pourtant qu'un simple retour. Ce voyage qu'il avait effectué à maintes reprises depuis qu'il travaillait au et pour le Triskellion, il le connaissait très bien. Un retour à la maison, ni plus, ni moins comme chaque soir depuis plusieurs mois et en sens inverse que chaque matin. Ce voyage était devenu tout simplement le parfait exemple et même l'emblème de l’extrême monotonie d'une existence sur le déclin. Une travail monotone et barbant comme celui d'un service d'administration et une vie qui en paye les conséquences car elle n'est constituée bien malheureusement que de ce travail. Toute cette répétitivité est capable de transformer un homme en robot, en cyborg ou en zombie. Plus de conscience, plus d'envie de liberté mais un esprit asservi, formaté. Malgré tout on ne peut pas croire que le Triskellion ait réussi ce non-exploit à lui seul. N'y a t-il pas chez Blake une formidable prédisposition à l'asservissement ? De part son passé, de part son expérience, de part son vécu ; tout indique qu'il ne sait rien faire d'autre, tout montre et pointe d'un index tendu et accusateur que son existence ne peut servir à autre chose que cela : servir. Servir à servir, servir et être asservi ce n'est là que l'histoire de sa vie. Aucune rébellion car à chaque fois qu'il tente d'en commettre une, à chaque fois qu'il se bat contre ses prédisposions et son conditionnement, il se retrouve puni comme victime d'une tragédie des temps modernes. Il s'est rebellé contre les coups de son beau-père à sa manière et a entraîné la mort de sa mère qu'il aimait. Il s'est rebellé contre les ordres pour sauver des frères d'armes trahis et s'est retrouvé accusé à tord. Il s'est rebellé contre les lois gouvernementales de son organisation pour venger la douleur de son amour et il le payera un jour où l'autre. Il n'y avait aucun moyen pour que Tomàs Miguel Blake retrouve la liberté, aucun sauf elle. Elle qui en ce moment même brise toute monotonie de ce voyage si familier et pourtant d'habitude si fade. Elle redonnait des couleurs à son existence, un sens, un goût. Le goût de ses baisers donnés gratuitement et sans attendre rien en retour. Une volonté de l'aimer jusqu'à la toute fin et de le protéger. Une volonté sotte, certes. Une volonté peut-être inutile et enfantine. Mais c'était cette même volonté qui redonnait à Tomàs de l'espoir. Sa présence, sa simple présence lui redonnait l'envie de se battre contre cette tragédie qui l’enchaînait. Sa simple présence lui faisait oublier ce conditionnement et ces prédispositions à servir. Sa simple présence lui redonnait goût à la liberté.

Le ferry leurs fit traverser ce qui séparait le Triskellion de Manhattan. Un doux vent soufflait mais Tomàs n'était pas sorti du véhicule bien que Griffe soit allé fumer quelques instants dehors. Ce court temps de solitude le fit réaliser les mots qu'elle lui avait dit quelques minutes auparavant. Elle l'aimait, il ne devait pas prendre cela à la légère pensant être le seule à éprouver de manière égoïste des sentiments si puissants qu'ils arrivent à lui faire oublier les douleurs qu'il peut ressentir dans son crâne. Il devait être conscient qu'elle éprouvait la même chose que lui et donc il ne devait pas faire l'idiot avec sa vie. Cela faisait très longtemps qu'il ne s'était pas senti inutile ou que sa vie ne valait pas plus qu'un peu d’argent. Ce sentiment de devoir survivre non pas pour soi mais pour quelqu'un d'autre est très étrange mais cela demeure un formidable moteur, une formidable motivation. Tomàs savait que les jours qui arrivaient étaient sombre et noirs, mais n'est-ce pas avant l'aube qu'il fait le plus sombre ? N'est-ce pas un passage obligé pour pouvoir par la suite profiter pleinement ? Ils devaient se débarrasser de leurs démons pour pouvoir, serein, vivre l'avenir qui sera à ce moment là alors le moment présent. Des jours sombres certes, mais comment voir alors ce qui nous attend même si on sait que le mal y réside ? La souffrance la peine, il devra passer par tout cela et il devra surmonter tout cela si il veut enfin vivre comme il ne l'a jamais fait. Vivre comme un homme libre, aimé et être aimé et surtout ne pas répéter les erreurs du passé. Oui, il a déjà été aimé par une mère protectrice, mais il ne s'en est jamais rendu compte et cet amour présent est tellement différent...

Déjà la voiture redémarrait et Tomàs indiquait calmement - comme pour briser un silence ne traduisant pas une gène mais plutôt le fait que tout était dit - le chemin de son appartement à Maeva.

« C'est ici. »

Dit-il en montrant un immeuble ni crasseux ni tout à fait fantastiquement bourgeois. Ils étaient toujours à Manhattan et Tomàs avait acheté cet appartement plutôt spacieux grâce à l'argent de son licenciement de la Delta Force.

Et si ils avaient été des personnes plus ordinaires ? Se seraient-ils connu ? Sans ces monstres vivant en eux. Sans ses problèmes de personnalités et ces troubles psychiques. Sans que l'un et l'autre tente mutuellement de se tuer lors de leurs première rencontre. S'aimeraient-ils ? Qu'est-ce-qui est donc le plus important ? La souffrance qu'ils leur à fallu et qu'il faudra parcourir pour pouvoir vivre librement ou bien le fait de ne pas pouvoir se connaître ni se rencontrer...
Tomàs descendit de la voiture, posant un pied sur le trottoir et se dirigeant vers l'entrée de l'immeuble après avoir attendu que Griffe soit elle-même sortie de son véhicule quelque peu étroit. Tomàs avait du mal à se tenir droit et d'une main il appuyait sur son front. Malgré tout, aucune grimace ne transparaissait, il avait comme oublié la douleur, le visage serré et fatigué, certes, mais impassible si ce n'est dans ses yeux : fixe, sur Maeva.

[HJ : Désolé, c'est creux...]
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeLun 18 Fév - 15:23

    L'air frais de la nuit, la lune qui m'observait dans son perchoir céleste, les étoiles qui scintillaient. On aurait pu croire à une histoire pour enfants, à un conte ou ça allait se finir par ''et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfant.'' Dommage qu'en vrai, ce soit légèrement plus complexe, tout en étant si simple. L'homme dans la voiture, cet homme, Tomàs, je l'aimais, et pour la première fois, je n'avais aucun doute sur mes sentiments. Non, ce qui m'inquiétait, c'était ce qu'il allait lui arriver. Guéri, il ne l'était pas encore, je le savais, il le savait. Ses yeux étaient toujours aussi dilatés même si maintenant on voyait qu'il allait mieux, qu'il semblait vraiment vivant. Ce qui m'inquiétait le plus, c'était sa fièvre, et les douleurs qu'il semblait ressentir à tout instant. Les mini-crispations de son visage ne m'échappaient pas. Il était souffrant, et je me devais de le soigner, je devais le protéger, c'est ainsi. Une promesse que je lui avais fait l'instant d'avant, de veiller sur nous deux.
    La clope termina sa vie dans les eaux noirs, faible lueur rougeoyante mourante avant de se faire avaler par les ténébreuses formes sur lesquelles nous voguions. À cet instant, j'aurais pu faire une conférence ce que cette clope s'éteignait dans de la flotte alors qu'il faisait nuit représentait pour moi. Les souvenirs, vrai ennemi du contrôle. D'un geste devant le regard, je préférais faire comme si je n'avais rien vu et rejoignit Tomàs. Il n'avait pas bougé, et je ne saurais dire si la chaffage que j'avais mis plus fort avait eu un quelconque effet bénéfique sur lui. En entrant, ma main se posa sur son front, dont la chaleur me fit peur. Est-ce que je n'avais pas fait une erreur en arrachant aux infirmiers leur patient ? Est-ce que je ne venais pas de commettre une vraie erreur ? Ses questions m'inquiétaient, au moins autant que les réponses que je pourrais en avoir. Ce que lui avait fait Reinhart … ce que j'avais failli faire à ce fou furieux dont les rires hantaient encore mes nuits et mes rares moments de paix. Mes gestes étaient doux, et enfin on s'approcha des côtes. La voiture fut descendu et enfin nous primes la route. Les paroles échangées étaient peu nombreuses, je ne savais pas réellement quoi dire. Ma main pourtant, quand je n'avais pas besoin de changer de vitesse, était posé sur la sienne, la serrant avec douceur. Je le tenais, parce que si je devais être concentré, même si je ne savais pas quoi dire, c'était lui qui m'importait.


    « C'est ici. »

    On s'arrêta, devant un immeuble ressemblant assez à celui ou on pouvait dire que j'habitais. Sauf que le mien se trouvait dans un autre coin, très loin de celui-ci. Et que j'y foutais les pieds tout les 36 du mois.
    Il descendit, je le suivis de près, fermant la voiture avec les clés qu'il m'avait donnés avant de le rejoindre, de passer ma main dans son dos et son bras au dessus de mes épaules.


    -Ne force pas, je suis là, Tomàs.


    Ses réactions, je ne les calculais même pas. Un réflexe, il avait mal, je pouvais l'aider, je le faisais. S'il voulait faire le fort, pour m'impressionner, ça ne marcherait pas. Je pouvais lire beaucoup de chose sur lui, et cette douleur, il ne me la cacherait pas bien longtemps.
    Doucement, en le soutenant un peu, je le menais vers l'entrée, tout en le laissant me guider. C'est dans son territoire que j'entrais, alors que je devais le laisser mener, ne pas être trop intrusive. À lui de mener la danse. Je le suivrais, les yeux fermés.


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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeMer 20 Fév - 17:06

Griffe l'aida à dignement pouvoir marcher sans tirer la grimace où tituber. Depuis qu'il était sorti de cette voiture il avait ressenti la fatigue qu'il avait accumulée non pas physiquement - puisque cela faisait bien une semaine qu'il dormait dans l'infirmerie - mais émotionnellement. C'est à ce moment qu'il se retourna presque brusquement. Du moins, il tourna la tête d'un quart comme pour jeter un coup d’œil derrière son épaule. Il le vit alors, toujours présent dans sa tête même si de plus en plus réel à ses yeux. Il le regardait marchant derrière Griffe et lui comme si il était contraint de les suivre. Tomàs n'arrivait pas à chasser cette vision et cette hallucination de son esprit mais, ne voulant pas inquiéter Griffe, il préfera l'ignorer.

« C'est rien. »

Dit-il avant même qu'elle ne lui demande quoique ce soit. Il savait pertinemment qu'il serait temps pour lui, une fois rentré à l’intérieur de prendre ce que les médecins et les infirmiers de l'Infirmerie du Bureau des Affaires Mutantes lui avait donné pour se soigner. Ce n'était pas vraiment des médicaments et des discussions qu'il avait pu espionner en feintant de dormir disaient bien que pour le moment ils n'avaient pas de cure efficace face à ces hallucinations. La drogue que Reinhart lui avait injectée l'avait rendu dépendant et c'est visiblement ces dépendances qui provoquaient des hallucinations assez puissantes, des mots de têtes et une fatigue psychologique. Il y avait l'option de désintoxiquer Tomàs en l'isolant pendant un période sans le soulager pour que les effets de dépendance se dissipent. Mais cette technique ne fut pas pratiquée car la probabilité que Squad ressorte fou de cette expérience était trop grande. L'autre solution était, comme pour le tabac, de réduire doucement la consommation de cette drogue. En effet, les médecins n'avaient rien trouvés d'autre pour calmer Squad que de lui réinjecter en plus petite quantité une drogue similaire. Squad en possédait quelques seringues et devait en prendre une par jour et rester à l'infirmerie sous surveillance seulement ce ne se passa pas exactement de cette manière comme vous avez pu le constater.

Tomàs emmena donc Griffe prendre l’ascendeur, faisant fi de cet étrange hallucination qui l’oppressait et semblait l'espionner. Ils montèrent au dernier étage et devant la porte, Tomàs sortie son trousseau de clefs pour chercher pendant quelques secondes la bonnes et arriver à ouvrir la porte d'entrée. L'appartement était loin d'être très spacieux il y avait d'abord un salon constitué d'une petite table ronde sur laquelle des papiers étaient posés en vrac. Facture, courrier, rien de très importants. Parmi ses papiers on pouvait voir un dossier ou plutôt une pochette cartonnée fermée par un cordon sur lequel était inscrit « Agent Hunter ». Ce n'était autre que le dossier de Griffe dont Squad devait rendre un avis suite à la mission précédente pour valider ou non son transfert au secteur Intervention du BAM. Derrière deux chaises se trouvait un canapé noir face à une télé de taille moyenne. Le salon était séparé de la petite cuisine par un muret donnant plus de volume à la pièce. Deux assiettes encore dans l'évier étaient visibles mais malgré cela, l'appartement restait tout à fait propre et chaleureux. Il y avait un tapis au sol, devant le canapé sur lequel une table basse en verre était posée. Sur cette dernière des télécommandes et quelques prospectus. À l'opposé de la cuisine deux portes. L'une était ouverte et on pouvait clairement voir qu'elle donnait sur la chambre de Squad. Le lit était fait, même si une chemise et une ceinture traînaient sur une chaise on reconnaissait là un lit de militaire. Plus grand qu'un lit simple il n'y avait pas un plis et rien qui gisait sur le parquet. L'autre porte semblait verrouillée par un digicode. Elle était métallique sans être blindée et pouvait attirer la curiosité de n'importe quel visiteur.

Tomàs pénétra dans l'appartement après Griffe, refermant sa porte à clefs derrière lui dans un reflex paranoïaque déclenché par son hallucination qui les avaient suivit dans l’ascenseur.

« Fais comme chez toi Maeva. »

Dit-il d'une voix grave et souffrante tout en enlevant presque avec difficulté son vêtement pour le poser sur le porte manteau de l'entrée avant d'en sortir une seringue. À côté de la télévision l'unique fenêtre du salon donnait sur un quartier calme et une nuit profonde de ce Manhattan assoupi. Blake s'assi sur une chaise avant de se planter la seringue dans l'épaule tout en disant à Griffe.

« Je voulais pas forcément que tu vois ça mais... J'suis obligé, sinon ça se calmera jamais... »

Tel un drogué reprenant de son héroïne quotidienne, Blake soupira un instant, avec la seringue toujours plantée dans son épaule. Il ferma quelque secondes les yeux et sentait déjà que tout allait mieux. Apaisé, il observa Griffe tout en passant son autre main sur front comme pour en chasser les quelques douleurs persistantes. Son visage se décrispa, ses traits étaient plus détendu et ses yeux presque de retour à la normale. Il ne fallait pas qu'il en prenne plus sous peine de voir des effets indésirée apparaître mais une dose quotidienne l'aiderait certainement à tenir le coup.
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeSam 23 Fév - 23:28

    Il ne me repoussait pas, me laissant l'aider, le soutenir pour avancer. Ça me fit chaud au cœur dans un sens, je ne saurais dire exactement pourquoi mais c'était le cas. Nous avancions, au rythme qu'il nous donnait. Je me calquais sur ses mouvements pour ne pas l’encombrer plus qu'autre chose. Il tourna la tête, au bout d'un instant, je suivis son regard, sentant de la tension dans son corps. Quelque chose le dérangeait, pourtant, derrière nous, il n'y avait rien, pas la moindre chose, ni âme qui vive.

    -Qu'est-ce que ...


    « C'est rien. »


    Ma main dans son dos se pressa un peu alors que je tentais d'afficher un sourire plus ou moins convaincu, bien que je ne l'étais pas. Je le ressentais à travers son corps, ce léger changement. Quelque chose n'allait pas.
    On monta dans l'ascenseur. J'enlevais en douceur son bras de mes épaules pour prendre ses mains dans les mienne. Je restais en face de lui, pas très à l'aise, entre la suractivité et l'angoisse. À travers sa paume, je ressentais ce qui le tourmentait. Ses battements de cœurs presque irréguliers m'inquiétaient. Ma main se détacha de la sienne et alla se poser sur son visage, sur sa joue. Un geste d'encouragement ? Non, juste pour le sentir plus proche de moi. J'avais besoin de ses contacts, aussi petits soient-ils.
    On arriva au palier, je gardais sa main dans la mienne alors qu'il cherchait ses clefs pour ouvrir et il me fit entrer, dans une première pièce qui semblait être un salon. Et aussitôt, je l'entendis verrouiller la porte. Je tournais la tête, ne comprenant pas pourquoi il faisait ça mais je restais silencieuse malgré tout. J'observais alors qu'il avançait, j'analysais ce qui se trouvait autour de moi. Le salon, la cuisine, les deux porte dont je devinais clairement l'utilité de l'une des deux pièces alors que l'autre était fermé, même verrouiller par un digicode. Qu'est-ce qu'il pouvait bien se cacher derrière ? fut la question que je posais pendant quelques instants avant que je le vois s'éloigner de moi.


    « Fais comme chez toi Maeva. »


    Nos mains se séparèrent quand il voulut enlever son manteau. Je fis un geste pour l'aider, mais il y arriva seul, alors j'attendis, le suivant du regard alors qu'il s'éloignait avec un objet dans les mains. Une seringue. Mes yeux la fixèrent avec inquiétude.


    -Tomàs ? Qu'est-ce que c'est ? dis-je tout doucement, la voix mourant un peu dan ma gorge.

    Je m'approchais de lui alors qu'il s'asseyait et sans que je pus le rejoindre se planta l'aiguille dans le bras. Ce geste me fit peur, me figea sur place, un frisson glacial monta dans mon dos alors que l'image de l'autre con me revenait à l'esprit. Je crois que maintenant, je ne pourrais plus voir la moindre seringue sans frémir, en repensant à ce qu'il s'était passé, le rire de Reinhart qui resurgit de l'oubli ou je tentais de le plonger..

    « Je voulais pas forcément que tu vois ça mais... J'suis obligé, sinon ça se calmera jamais... »

    Je n'osais ouvrir la bouche, je ne savais pas quoi dire. De le voir ainsi, si désarmé, ça me faisait mal ; de ne pouvoir au final pas l'aider. Ce qu'il venait de prendre … je ne voulais même pas savoir ce que c'était bien que mon esprit me criait qu'il savait …
    Il semblait cependant mieux. De dos, je voyais son corps se détendre. Ses muscles avaient l'air bien moins tendus.
    ''Je veillerai sur nous'', c'était ce que je lui avais dit l'instant d'avant. Et pourtant … Lentement, je me dirigeais vers la fenêtre, l'ouvrant pour laisser un peu d'air entré avant de revenir vers Tomàs, arrivant dans son dos. En douceur, je passais mes bras sur son cou, puis j'arrivais vers la seringue qu'avec toutes les précautions possibles j'enlevais pour la poser sur un meuble derrière moi. Ma main appuya un instant sur le point d'accès avant que je ne passe mes bras autour de son cou, posant ma tête sur l'épaule opposée et ne le serre contre moi ainsi penchée.

    -Je suis presque à tant pour te savoir mieux, pour t'aider Tomàs. Je veux que tu ailles mieux, que tu ne souffre plus. S'il faut cela pour te sauver, alors j'affronterai cette vision, et plus encore. Je t'aime.

    Ses derniers mots, murmurés dans le creux de son oreilles, comme un secret entre nous, firent à nouveau battre mon cœur. Mes bras se resserrèrent autour de lui dans une étreinte tendre. Je savourais cet instant, ou je le tenais contre moi. Plus personne pour s'interposer. C'était nous deux, et le monde dehors. Juste nous.
    Ma tête contre lui, contre son cou, je fermais les yeux, me laissant bercer par cette respiration, ce cœur qui avaient cessés de jouer à faire des yoyos. Régulier, calme, comme la première fois que je l'avais vu, à notre première rencontre. J'eus un sourire en repensant à ce moment assez unique alors que doucement, je réchauffais son cou, en soufflant par fins filets sur sa gorge qui était à porté de dents.


    -Je ne veux plus être séparé de toi Tomàs, plus jamais comme ça ...

    Un souhait, un aveu, je ne serais pas trop, le tout un peu confus. Je resserrais mon étreinte sans pour autant l'oppresser. Je voulais juste le sentir. Sa chaleur, sa présence. Doucement, je humais le parfum de sa peau. Il m'avait manqué. Cette semaine de cauchemar, finit maintenant. Plus jamais ça, je l'espérais, au delà de tout. Je l'aimais, et plus jamais on ne me séparait de lui de la sorte
    .
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeSam 2 Mar - 22:57


Il était assis sur cette chaise, le regard soulagé de ce flux liquide pénétrant ses veines et son sang, son corps et son âme ; afin d'y apaiser le mal. Sa main glissa le long de son épaule pour y agripper délicatement l'aiguille et retirer la seringue pour la déposer non loin. Elle l’enlaça, s'agrippant à son cou par amour sans aucun doute. Elle serre progressivement, lui faisant sentir sa présence alors que Tomàs goûtait à une autre drogue qui l'apaisait tout autant, si ce n'est d'avantage encore. Il pencha sa tête contre la sienne, maintenant ses paupières close et respirant au même rythme qu'elle. Il laissa cette enivrante quiétude le maintenir en vie pour les années à venir encore de part son seul souvenir. Il effleura de ses doigts les avants bras de Griffe, agrippant maintenant ces derniers pour sentir sa peau et les frissons de cette étreinte.
Puis Tomàs se leva, doucement, lentement. Il se retourna pour faire face à Griffe, face à la femme qui se tenait là, debout, derrière la chaise qu'il écarta du pied. Il l'observa intensément, la dévisageant impoliment même car c'est de ces chose qu'il ne connaît pas les codes. Mais peu importe. Il se rapprocha, collant son corps au sien et se maintenant droit désormais. Sa stature gainée et ses muscles saillants, il se sentait pourtant tout petit en face d'elle. La douleur et les tremblements étaient bien évidemment parti, mais il avait également la tête ailleurs. Son cœur s'accélérait, diffusant dans son organisme la cure ainsi que la passion le ravageant désormais. Mais ce ravage indolore ne le gênait plus, plus le moins du monde. Sa paranoïa soudaine semblait s'être effacée et c'est un Tomàs Blake plus sur de lui qui se dressait devant Griffe.
Sur de lui, certes, mais l'homme timide ressortait face à l'amour qu'il éprouvait. Il était peut-être sûr de lui, sûr de ce qu'il était, sûr que personne n'était plus dans sa tête, sûr que personne ne le poursuivait, mais face à elle... Il avait presque peur. Une peur irrationnelle qu'il dompta malgré tout, enlaçant à la taille Maeva et l'embrassant généreusement. Pas un mot, juste un souffle. Tomàs ne dit rien, il se contentait d'embrasser cette fille dans un acte bien naturel, mais qui l'aurait étonné de sa part si on l'avait interrogé quelques jours plus tôt. Ses mains passèrent dans son dos et dans ses cheveux alors qu'il la serra contre lui progressivement. Les corps se mélangeant avant que les chairs ne fusionnent car de cette plénitude accordée par des gestes de réconforts naissait une flamme ardente de désir chez cet homme qui dans ses baisers ne pouvait pas être plus honnête.
Mais la demie-mesure, cela s'apprend, cela se contrôle. Et comme tout contrôle venant avec l'expérience et les années de vie, Tomàs devint ses émotions, oubliant l'homme, oubliant ce recul froid et distant dont il était habitué pour se rapprocher au plus près de la place à laquelle il ne donnerait rien. Du dos à la taille, de la bouche au cou, de la charmante délicatesse à la rude passion : Tomàs porta Griffe après avoir glissé sensuellement ses mains derrière ses cuisses. La tête de Griffe pouvant s'élever au niveau de celle de Squad comblant un écart de taille par un surplus d'excitation. Il la porta à travers son appartement sans décoller ses lèvres de sa peau. Il la serra, la serra et la serra toujours plus fort, l'agrippant presque dans un voyage aveugle à travers la salle pour terminer la course sur le lit de cet appartement emplit du plus passionné des désirs.
Toujours aucun mot là où la nudité se révélant progressivement en disait tant. Les tissus s'ôtant mutuellement pour être vite oublié et négligé par delà la chambre. Passage du désirs au plaisir sur un lit trop petit pour un amour trop grand et une nuit trop courte à moins que ce ne soit la vie qui soit trop courte.
Il l'aimait et l'adorait de tout son être, de toute sa chair et de toute son âme. [/justify]
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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitimeJeu 7 Mar - 13:49

    Il eut comme un instant de silence, un instant d'hésitation, pendant lesquels je sentis sa respiration et son cœur battre contre moi. Pas un mot, juste des souffles et ce rythme de vie.
    Je sentis enfin un mouvement, sa tête se posa contre la mienne, avec confiance alors que je sentais ses mains d'abord frôler ma peau avant de saisir mes avant-bras, avec douceur. J'en frissonnais, non pas de peur, ni d'inquiétude, c'était tellement plus que ça.
    Je perçus ses mouvements, je le sentais qui allait se redresser alors je défis lentement et sans brusquer. Et on se retrouva face à face, de nouveau. La chaise fut déplacé, d'un coup de pied, alors qu'il se rapprochait. Son regard était rivé sur moi, et le miens dans ses yeux. Ma main se leva alors qu'il avançait. Je fis un pas en arrière, comme par réflexe mais le mur m'arrêta alors que lui était contre moi, littéralement collé à mon corps. Mes doigts se posèrent sur son visage, sur sa joue alors que malgré l'intensité de son regard, je le sentais ailleurs, quelque peu. C'était étrange, si différent. Son cœur et le mien s'emballaient, comme prit dans un ballet dont nous semblions connaître la danse, les pas et la chorégraphie sans ne l'avoir jamais dansé ensemble. J'attendais, ne bougeant pas, voulant qu'il prenne la main et qu'il mène cette danse. Je ne voulais pas le brusquer, qu'il choisisse le rythme, n'importe lequel. L'hésitation ? Je ne saurais dire mais oui, il semblait non pas inquiet mais plutôt indécis. Du même, jusqu'à ce que ses mains passent de mon dos et me colle plus encore à lui avant de m'embrasser. Nos lèvres ne se détachaient pas, comme magnétisées, liées l'une à l'autre. Ses mains allaient mon corps, dans mon dos, se mêlaient à mes cheveux comme pour s'y perdre. Je ne voulais pas reculer, je refusais de me détacher de lui, je refusais de couper cet instant si doux, si beau à mon cœur. C'était … unique. Purement et simplement unique. Je goûtais ses lèvres, je ressentais sa peau contre la peau, son souffle sur ma chair. Mes dos s'agrippèrent à son dos, s'y accrochant comme avec désespoir. Ou plutôt espoir, de ne jamais s'en décrocher.
    Mes ongles effleuraient sa peau couverte d'un simple tissu, la griffèrent à travers la fine matière. Non pas méchamment, loin de là, mais pour décupler le plaisir, réveiller ses sens et sa peau. Contre lui, si proche de lui, ma poitrine collé à son torse, je ressentais à travers ma peau nos cœurs battre de concert. C'en était enivrant, ce rythme, son odeur, ses mains sur moi. Tout était si beau, trop beau.
    Même Elle se taisait, n'interrompant pas ce moment alors que ce genre d'actions pouvaient la faire sortir. Mais non, la passion était là, sentiment si proche d'Elle mais aussi un autre, pour lequel Elle ne pouvait rien. Et ce sentiment, c'était l'amour. Et celui ci, il n'était pas de son fait, il n'était pas une partie d'Elle mais bien de moi. Ses gestes, ses caresses, tout était si délicieux. Je mourrais sous ses baisers, sous son étreinte, ses frôlements. Je tremblais de plaisir, lui rendant ses caresses, ses baisers, tentant d'être le plus proche de lui, me collant littéralement à lui. Je voulais me fondre en lui, fusionner avec cet homme. Mais d'une manière unique.
    Mes mains glissèrent plus bas encore, descendant le long de ma chute de rein pour arriver sous mes cuisses. D'un geste, je me retrouvais porté, et nouais mes pieds derrière son dos alors que mes bras s'accrochèrent derrière sa nuque. Nos visages, nous nous retrouvions à hauteur égale. Je regardais ses yeux, un instant, avant de l'embrasser, avec toute la tendresse possible, tout l'amour que je sentais en moi, qui m'envahissait le cœur et le corps alors que je me sentais comme un brasier voulant dévorer cet homme, le dévorer de mes baisers. De mon amour.
    Nous échangions pas un mots pourtant tout se disait, dans nos gestes, dans nos murmures d'aides, nos soupirs de plaisir. Puis mon dos se décolla du mur. Il avançait, me faisant bouger, avançant à tâtons, le visage collé au mien. L’excitation et un peu la peur de tomber me firent resserrer davantage mes bras autour de lui alors que je n'arrivais à m'arrêter de l'embrasser.
    Et il me déposa, ou plutôt tomba avec moi sur le lit. Plus près l'un de l'autre, on ne pouvait le faire mais nous étions malgré tout de nous rapprocher encore, d'être encore plus proche. Nos peaux se révélaient alors que les vêtements volaient. Mes mains parcouraient son dos, mes ongles laissaient de fines lignes argentés sur sa peau sombre alors que je pressais contre lui.
    Et enfin, dans un instant ou je lâchais ses lèvres pour marquer une sorte de pause dans notre tourbillon de passion, l'espace d'un instant, alors que je tenais son visage dans mes mains, je lui murmurais, les yeux rivés dans les siens, ses mots si chers qui avaient maltraités pendant des jours mon cœurs.


    -Je t'aime Tomàs.

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MessageSujet: Re: Under the moon's light, I miss you [Pv Squad]   Under the moon's light, I miss you [Pv Squad] Icon_minitime

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