Comment oublier le passé ? (Pv Maeva Hunter)

Invité

22 Novembre 2001

-Grand Frère tu me lis une histoire ?
-Avec plaisir Alice.

Son rire clair résonna dans la pièce, décrochant un sourire au personnel de la demeure et à sa mère. Alice aimait que son frère lui lisent des contes en lui mimant ou déformant les contes, lui lisant les versions non censurés. Son conte favoris ? Le chaperon rouge de Perrault. Quand on lui posait la question, la petite fille répondait en souriant : Parce que si je suis le chaperon rouge, et ben mon frère est le chasseur même si il devenait loup.

Cependant, qui aurait pus prévoir que son propre frère était un loup, un mutant qui à enclenché la perte de sa famille.

22 Novembre 2012

-KYLE !!! ENFOIRE !!! Rend moi mon livre !!!
-Alors viens le chercher Nicky !!

Installé dans une des nombreuses salles de repos, les contes de Grimm et de Perrault sur les genoux, je fus tiré de mon sommeil qui m'avais plonger dans le passé par les voix exaspérantes de deux des nombreux pensionnaires de l'institution Xavier. Les cris des pensionnaires étaient monnaie courante, c'était sans compté que le dénommé Kyle me fonça dessus, me faisant tomber et moi et le bouquin avant de repartir. Sans aucune excuse... Je me relevai doucement mais sous mon apparence de loup aux yeux vairons.

-HO !!

Les deux gueulards se tournèrent vers moi et se figèrent. Les fixant de mon oeil écarlate, je sentis la peur qui se dégager d'eux.

-La moindre des choses c'est de s'excuser non ? Déjà hurler comme des vulgaires poissonniers c'est pas glorieux mais là !!

Les deux adolescents s’excusèrent, je repris forme humaine en récupérant le bouquin que je referma calmement pour aller le ranger sur l'étagère où je l'avais délogeai. Mais en sortant de la pièce, j'entendis une parole provenant de la jeune fille hystérique dénommé Nicky.

-Le professeur récupère même des animaux, il est trop généreux.

D'un mouvement, une claque résonna dans la salle. Un silence de mort pris alors place. En face de moi, la jeune garce se tenait la joue rouge. Un animal peut être mais pas un idiot, loin de là.

-Apprend à mesuré tes paroles surtout aujourd'hui.

Je me retournai en prenant la sortie du manoir, des adultes tentèrent de m'arrêter pour obtenir une explication. Mais une fois passé la porte, le loup repris le dessus, La métamorphose fus brusque et sans douceur, tellement différente de ce que j'avais l'habitude. Je partis en courant, traversant le parc à grande vitesse, voulant sortir de ce foyer qui me semblait être une cage en cet instant.

Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi Maintenant ? Le vent froid fouetter mon visage, me glaçant la truffe, mais séchant les larmes qui coulaient. Aujourd'hui, c'est mon anniversaire, mais c'est aussi le jour où j'ai perdu celle qui comptait le plus pour moi.

Alice... Ma chère petite Alice... Ma petite soeur... Aujourd'hui, je t'aurais lu un conte, tu m'aurais fait un pendentif où un petit bracelet comme tu m'en avait tant fait... Tu m'aurais demander de t'accorder une danse comme à chaque 22 novembre...

Mais... Tu n'est plus là... La folie des hommes t'as assassiner et moi... J'ai pas su te protéger...

Les humains s'écartaient à mon passage, me laissant le champs libre pour m'enfuir, loin... Loin dans la grosse pomme. Au détour d'un bar, je dérapai sur le goudron, me mangeant alors les tables et les chaises. La colère du patron se fit entendre dans l'entrée.

-Sale Bête ! Fout le camp !!

Je lui montra les crocs avant d'aller me réfugier dans la petite ruelle qui bordée le bar.

En ce 22 novembre... Je me retrouvai une fois de plus seul, Dans quelques heures, j'aurais 18 ans et je me remémorerait la mort de ma petite soeur et de ma famille.

**Agent du BAM Delta** Messages : 297 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 30

Après ce qu'il s'était passé cette soirée, et à tout ce qui c'était passé entre temps, il m'était difficile de sortir du BAM. J'avais multiplié les entraînements, et je restais assez souvent avec Daniel pour bosser, mais surtout parce que même si c'était parfois un connard, cet homme avait un certain charme et surtout, je le trouvais dans un sens juste. Un peu comme un mentor. Papy Chieur. Ce surnom ne lui allait que de mieux en mieux, jours après jours, rapport après rapport que je faisais pour eux, les gros bonnets. Dans mes rapports, à part nos joutes verbales dont je parlais parfois, Hopes passait pour un agent modèle, pire qu'un ange. Parfois, il partait, et je ne le suivais pas. Trahir mes principes, jamais. Daniel, même s'il semblait avoir perdu foi en de nombreuses choses avait encore le droit de choisir sa vie. Je ne voulais pas être celle qui le trahirai. Je refusais de lui fracasser la nuque. C'est pourquoi j'omettais bien trop de choses dans mon rapport. Pour le protéger dans un sens.

Mais ce soir, c'était quartier libre, et j'avais décidé d'aller prendre un verre en ville, tranquillement, juste histoire de pourvoir profité. Je dormirais chez moi ensuite et je rentrerai demain matin à la base. Parfois, j'avais l'impression d'être limite une gitane, à me trimbaler avec juste un sac de fringues, un truc de toilette et ma bécane. Une va-nu-pieds … ses expressions pour qualifier les gens du voyage, je les avais toujours trouvés à la fois méprisant et agréable à porter. Une va-nu-pieds … je souriais à cette pensée alors que je montais sur ma pouliche chérie. Le moteur se mit à résonner dans le grand garage et j'embarquais sur le ferry avant de pouvoir faire vibrer le moteur de ce bolide qui me fit rejoindre bien vite la ville. Le soleil était déjà tombé depuis un moment. Peu importe, je trouverai bien un endroit ou me caler.

Comme d'hab, je m'étais posé dans un bar un peu perdu, avec trois pékins qui venait profiter avant l'heure des poivrots. Ça faisait quoi, même pas cinq minutes que j'avais reçu mon verre qu'un motard qui entrait, (ou plutôt un clodo vu l'odeur) s'avança vers moi, se posa sur le tabouret à côté de moi. Son attitude, son allure, tout me dégoutait chez lui. Il prit le verre posé devant moi, en bu une gorgé avant de le reposer bruyamment avant de commencer comme les joyeusetés que je n'écoutais même pas. Ce ne fut que lorsque sa grosse palouche se posa sur ma cuisse que doucement je me tournais vers, et me rapprochais de son oreille ainsi d'y susurrer, d'une voix suave :

- Touche-moi encore une fois, et je t'arrache ce qui te sert de couilles pour te les faire bouffer …

Et le couteau que je ne venais de sortir de l’étui de ma ceinture se posa proche de ses bijoux, histoire d'appuyer mes propos. Il blanchissait à vue d'œil. Visiblement, il avait compris le message, et c'était tant mieux. Je me redressais et tout en prenant le verre, je lui envoyais en plein face.

-Ah, et la douche froide, ça calme, trouduc …

Ses potes plus loin étaient mort de rire, je tournais les talons et allais vers la sortie arrière, celle qui menait vers l'arrière. J'ouvris la porte, tout en sortant mon paquet de clopes. Elles étaient un peu abimées, mais ça irait bien malgré tout. Je poussais la porte du pied, et tout en la gardant ouverte, j'allumais ma clope, et respirais doucement cette fumée si apaisante et en même temps si brûlante. C'était relaxant. Ça m'aidait un peu, tant que je ne fumais pas trop. Je faisais attention mais parfois, faire un bras d'honneur à ses idées, à la bienséance et tout le bazar, ça faisait du bien.

-Soirée de merde …

murmurais-je alors que j'entendais un peu de grabuge vers l'avant.

-Sale Bête ! Fout le camp !!

Les cris du tenancier (ou plus ou moins assimilé) et les exclamations des clients me fit tourner la tête vers cette silhouette sombre qui s'engouffrait dans la ruelle. Une silhouette canine, trop connue presque. J'étais plus loin, une ombre dans une tranche de lumière. Une ombre qui se mit soudain en mouvement vers cet animal que je venais de voir. Je descendis les deux marches de la porte, et doucement, me mis à avancer vers le loup. Car oui, je ne rêvais pas, c'était bien un loup devant moi, un loup noir. Un loup tel que j'en avais vu chez Tonton Loup, un loup si semblable à ce qu'aurait pu devenir Hélios. Ma clope s'écrasa par terre, et j'avançais, la main devant moi, un peu courbée pour ne pas l'effrayer. Qu'est-ce qu'un loup pouvait bien faire ici, en plein New York ? Ça encore, je m'en foutais, tout ce que je voulais, c'était le protéger, éviter qu'il ne subisse un sort peu enviable.

-Hey, mon beau, viens par ici.

Ce n'était pas un chien, je le savais, mais à part ça, je ne voyais pas trop comment attirer son attention. Ma main était tendue vers lui. S'il tentait de me la niapper, de me mordre, j'aurais peu de temps pour réagir, mais tant pis, je prenais ce risque.

-Allez, viens, j'suis pas comme eux mon beau, j'peux t'aider.

On me trouvait idiote de parler ainsi à des bestioles, ça m'arrivait souvent. En même temps, j'étais à demie-bestiole alors à ce compte-là … j'attendais, à peine à cinq mètres de lui, accroupi, la main tendue. Grogne si tu le veux, tente de me mordre, je ne bougerai pas. Je ne te veux aucun mal, j'espère que, comme disent certains scientifique, qu'il pourra sentir dans mon odeur mes intention, ou assimilé.

Invité

Cacher dans mon coin sombre, j'avais le coeur qui battait à deux cent par minutes, les bruits des hommes et de la ville m'effrayer sans que j'en sache la raison. Sans doute du au traumatisme vécut cinq ans plus tôt. La bière et la cigarette formaient un parfum lourd à mon odorat, les bruits semblaient amplifiés comme si tout était coller à mes oreilles. Les sens lupin ne faisaient pas toujours mon bonheur et dans la cas présent, je les haïssais comme rarement.

Je vis soudain du coin de l'oeil un mouvement, un être qui s'avançait. Je tournai alors lentement la tête vers cette personne qui s'approchait lentement de ma personne. Le pelage hérissé et les yeux fixe sur cette personne, j'attendais avec crainte la suite des évènements.

-Hey, mon beau, viens par ici.

Un grognement puissant résonna dans la ruelle obscur. La jeune fille rousse s'approchait doucement, la main tendu vers moi. Les yeux fixé sur cette personne qui devait me prendre pour un gros chien, je plantai mon oeil écarlate entouré de blanc dans le regard de cette femme. Je montrai les crocs en reculant doucement, mais je fus rapidement acculer contre le muret.

-Allez, viens, j'suis pas comme eux mon beau, j'peux t'aider.

Et qui me prouve que tu vas pas me faire de mal ? Qu'est-ce qui me dit que tu va pas être cruel ? Sans la mordre, je fais claquer mes crocs dans l'obscurité. Si j'avais voulu, je lui aurai broyé la main sans hésitation, mais elle ne reculait pas de peur, elle affrontait mon oeil sanglant sans détourné le regard, pas une expression d’écœurement, ni de la pitié, seulement de la curiosité.

-Que me voulez vous ? Fini-je par grogner lourdement.

Si la personne était censé, elle quitterait la ruelle avec des yeux terrorisés. Mais étrangement, elle semblait pas totalement censé cette rouquine. Son odeur inspirait la confiance, mais prudence est mère de sureté. Elle avait l'odeur d'une louve mais aussi d'une humaine. Si ma soeur était là, elle aurait était ravie de rencontrer quelqu'un qui me ressemble, mais temps que je n'ai pas confirmation de ce que j'avançai, je la mordrai sans hésitation si elle se montre trop agressive dans son comportement.

**Agent du BAM Delta** Messages : 297 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 30

Les animaux apeurés sont toujours plus dangereux, car ce n'est plus que la peur qui les pousse, et ils ont tendance à oublier les autres instincts. Je l'observais, le visage le plus doux possible alors qu'il se hérissait et me fixait. Je soutenais son regard de mes yeux maintenant presque blanc dans l'obscurité, non pas pour le défier mais pour lui montrer que je n'avais ni peur de lui, ni l'envie de lui nuire.
Et ni son grognement, ni ses crocs ne me firent reculer. Je souriais même, parce que je ne connaissais que trop bien cette réaction, cette volonté de faire reculer le monde entier de peur qu'ils ne puissent nous nuire. Cependant, je ne voulais pas retirer la main que je lui avais tendu, aussi agressif soit-il. J'eus même un sourire, doux, un sourire que je voulais apaisant pour lui quand il fit claquer ses crocs proche de mes doigts, un de ceux que j'avais pu faire à ma p'tite sœur pour la rassurer les soirs d'orage, lorsqu'elle venait se blottir contre moi parce qu'elle les craignait.

-Que me voulez-vous ?

Mon sourire s'étendit quand j'entendis cette voix, certes colérique et méfiante, limite qui se voulait intimidante mais une voix malgré tout humain. Je souriais, parce que j'avais cette impression étrange d'avoir trouvé quelqu'un de proche, encore une fois, comme avec Squad car soit les chimères existaient et j'en avais une authentique sous les yeux, soit c'était un mutant.

-Peut être déjà connaître ton nom p'tit loup,

dis-je tranquillement, la main toujours tendu.

Je l'observais, tout en surveillant d'une oreille distraite le monde qui nous entourait. J'avais pas envie qu'on débarque, ou que l'autre motard (ou batard, ça marche aussi dans son cas) n'arrive dans mon dos pour me faire chier comme Karl l'avait fait il y a quelque temps. Je ne voulais pas me battre ce soir, encore, mais pour me protéger, je n'hésiterai, comme ce louveteau effrayé. Pourvu qu'il ne sorte pas du bar et qu'il se bourre la gueule tranquillement au bar.

-Et si tu as besoin, t'aider un peu.

Toujours souriante, toujours devant lui, accroupie et sans jamais avoir quitté son regard, j'attendais sa réaction. Je voulais en savoir tant sur lui, ce loup noir dont j'avais l'impression d'être si proche.

Invité

-Peut être déjà connaître ton nom p'tit loup, Me répondis la jeune femme la main toujours tendu vers moi.

La douceur dans sa voix et son comportement firent diminuer mes grognements. Mais la surprise de ne pas la voir pas plus déphasé que ça à l'entente de ma voix me fit comprendre qu'elle avait sans doute rencontrer des créatures bien plus étranges qu'un loup à New York. Je m'assis doucement en penchant la tête sur le côté en tentant de la comprendre. Cette femme est vraiment trop étrange... Mais les femmes sont étranges de nature non ?

-Et si tu as besoin, t'aider un peu.

L'oreille en berne, et les sens aux aguets, je vérifiai par instant que aucun humain ne vienne nous déranger. Il serait dommage que je soit obliger de me défendre et d'arracher une gorge. Le cou métallique du sang est une chose étrange. Si cela pouvait être délicieux un jour, il était écoeurant le lendemain.

Les yeux vairons plongés dans la jeune femme, je me rapprochai timidement. Faire un pas en avant et reculé de deux était bien l'expression qui me convenait. Après quelques minutes d'hésitation, je fis passer mon crâne sous la main de la jeune femme, avant de reculer un peu brusquement. Un silence lourd s'installa entre nous deux.

-Je doute que vous puisez m'aider... Sauf si vous pouvez remonter le temps mais ça m'étonnerait grandement... Répondis-je d'une voix triste.

Contrairement à mes habitudes, ma voix n'était pas froide mais résigné. Comme si un enfant comprenait qu'il n'était qu'une pièce rapporter d'un grand projet. Un peu comme ce gosse blond qui venait d'une planète désertique et qui plonge dans un destin où il n'est pas mettre.

En soupirant tristement, je retournai vers le coin sombre et repris lentement forme humaine. Une flaque d'eau trainait non loin de moi. Et ce que je vis me fis frémir. Contrairement à mon habitude, mes yeux n'étaient pas azur teinté de rouge mais écarlates. Sur le coup, j'eu peur de mon propre regard.

Je finis par tourner la tête vers la jeune femme qui attendait calmement ma réponse.

-Watashi wa Kuragi dess... Omae wa ?

Me rendant compte que je venait de parler dans ma langue maternelle, je me mordis les lèvres avant de reprendre ma réponse.

-Je m'appelle Kuragi... et vous ?

Je cachai mes oreilles de loup dans ma chevelure nuit, ma queue de loup se cacha dans mon dos, ne bougeant pas d'un millimètre.

**Agent du BAM Delta** Messages : 297 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 30

Sa position, sa tête penchée sur le côté m'aurait presque fait rire tant je le trouvais choupinet, et tant il me rappelait mon p'tit Hélios. Il semblait un peu plus calme, la résonance de ses grognements s'étant éteinte au fur et à mesure.
Et doucement il se rapprocha. Il commençait à avoir un peu plus confiance, du moins à être un peu plus à l'aise. Je ne bougeais pas, bien consciente que m'approcher pourrait être une erreur. Il restait apeuré, méfiant, fixant ma main avant de reculer. Puis soudain, je sentis sa fourrure sous mes doigts, un pelage doux, pas celui d'un vrai animal sauvage, pas aussi rugueux et ''sale''. Déjà, s'il était sous cette forme en permanence (parce que, par déduction, il n'était pas un vrai animal, je pencherai plus pour quelqu'un comme moi, ou qui a pris largement plus cher niveau dans les dents niveau conséquence de mutation) il devait soit passer son temps à se nettoyer, soit il était humain mais celle ci, je ne le serais que lorsque je … bah lui aurais demander ou vu autrement.
Il régnait le silence, silence pendant lequel j'avais doucement refermé ma main et ramené mon bras sous ma tête (pas que je fatiguais, mais presque …) tout en l'observant. Je ne pouvais pas le forcer, il reculerai aussitôt.
J'allais tenter de parler quand il prit la parole.

-Je doute que vous puisez m'aider... Sauf si vous pouvez remonter le temps mais ça m'étonnerait grandement...

Mon sourire riant se fit plus doux. Remonter le temps, comment de fois avais-je voulu tenter cela, et tenter au final, Tonton Loup ayant eu la génialissime idée de nous montrer le ''Retour vers le Futur'' alors qu'il possédait lui aussi une Delorean …
toujours accroupie devant lui, les fesses contre les talons, ma main passa dans mes cheveux, les repoussant en arrière.

-Même si je ne sais pourquoi tu souhaite y retourner p'tit loup, je pense que si j'avais pu le faire, je l'aurais tenter. Mais parfois, il est moins d'aller de l'avant même si j'ai voulu aussi, un million de fois rembobiner pour couper la mauvaise séquence.

J'en connaissais un rayon de ce côté là … je ne connaissais pas ce gamin, ou louveteau. Mais bizarrement, alors que je récoltais ses paroles au compte-gouttes, j'avais l'impression qu'on était proche, tout en étant de parfait inconnus. L'expliquer était compliqué. Mais dans ce garçon résigné, j'avais l'impression de me voir, le lendemain du meurtre, dans cette salle d'attente morbide du commissariat de police, une sorte de marionnette désarticulé dans ce monde qui s'était réfugiée dans son crâne après avoir perdu ce qu'elle avait de plus précieux. Ce gosse, enfin p'tit loup (parce que sa voix, son attitude me faisait vraiment penser à un jeunot) … j'avais l'impression de me revoir en fait. Doucement, je le vis s'éloigner un peu. Je ne comprenais pas, mais ne protesta pas en le voyant simplement se reculer dans les ombres. Je le voyais, sa silhouette et surtout son regard, qui soudain changea, peu à peu. Une sorte de lupin ? Comment on appelait ça, on m'en avait parlé, ou plutôt un couillon de doc pensait que je pouvais être ça et m'avait fait la liste de tout ce qu'il pensait.
Et le p'tit (parce que oui, même une fois transformé, il me semblait encore un peu petit) releva les yeux vers moi et … j'étais fascinée par cette teinte étrange, vraiment. Ça, et ce que la faible lumière de la nuit new-yorkaise me révélait, à savoir deux ombres au sommet de son crâne. Et … oui, en scrutant un peu plus, je compris que c'était des oreilles.

-T'es décidément pleins de mystère p'tit loup.

Il semblait encore mal, je voulais le rassurer, qu'il puisse à nouveau se rapprocher sans crainte cette fois.

-Watashi wa Kuragi dess... Omae wa ?

Mon regard s'ouvrit un peu parce … bah, j'avais pas pané un broque de ce qu'il venait de dire. Pourtant, c'était bien du français (anglais) qu'il avait utilisé la minute d'avant. Surprise oui, trouvant ça un peu comique, aussi mais effrayée, pas du tout. Le gamin lui se dit la lèvre, visiblement, il n'aimait pas ce genre de … bourde ?

-Je m'appelle Kuragi... et vous ?

J'aurais bien voulu m'avancer vers lui, mais il semblait avoir encore trop peur. J'attendais, tout en lui répondant :

-Tu peux me dire ''tu'' p'tit loup, j'suis pas encore trop vieille tu sais. Et tu peux m'appeler Griffe, c'est le plus simple encore. D’où est-ce que tu viens toi, hein ?

J'observais, en essayant d'être toujours à sa hauteur. Maintenant qu'il s'est ''re-humanisé'' nos regards ne seraient plus à la même hauteur.

-Allez, sors de l'ombre, je t'y voies malgré la nuit, alors bon, être à cinq mètres de moi, c'est pas terrible pour parler non ? Kuragi ?

Un jeune égaré. Et je voulais l'aider. À moi, personne n'avait tendu la main, et moi je voulais le faire, pour ce gamin.

Invité

Assise en face de moi, elle continuait de sourire doucement comme si elle regarder une chose extrêmement mignonne. Son sourire n'était pas moqueur ou cruel, juste amusé de mes réactions un tantinet excessive. Quand je lui exprimer mon désire de remonter le temps, sa réponse fut pour moi des plus étranges.

-Même si je ne sais pourquoi tu souhaite y retourner p'tit loup, je pense que si j'avais pu le faire, je l'aurais tenter. Mais parfois, il est moins d'aller de l'avant même si j'ai voulu aussi, un million de fois rembobiner pour couper la mauvaise séquence.

-Si vous aviez pu remonter le temps, serez vous allez voir un membre de votre famille une dernière fois ? Pour le plaisir de l'avoir dans vos bras une unique fois et pour lui dire de ne pas s'inquiéter ? Je donnerai tout pour revoir ma soeur, une unique et dernière fois. Les mauvaises séquences, je les aurait endurer une nouvelle fois...

Doucement, je sentais que cette jeune femme étais très différente de celles que j'avais pu croiser où celles de l'institution. Emma ressembler à un dragon, Tornade était trop gentille et les autres... Ben je les approche pas, elles me font peurs... En fait chaque humain me fait peur, comme si ils allaient me dépecer sur place.

Une fois avoir repris forme humaine, je la fixai de mes yeux rouges, rouges comme le sang. En farfouillant dans la bibliothèque du professeur, j'étais tombé sur une saga inachevé d'une famille déchiré par des gens aux yeux rouges. Sambre si je me souviens bien du titre. Etrangement, je me sentais proche de ses gens déchirés par les yeux écarlates, mais une phrase était rester en les lisant, une unique phrase qui résumé bien cette famille... Maudit sois le fruit de ses entrailles Comme cela résumé bien ce que je pouvais être. Un fruit nécrosé qui a provoquait la disparition de ma famille...

-T'es décidément pleins de mystère p'tit loup.

Vraiment ? Je vois pas en quoi.
En parlant dans ma langue natale, je vis à son regard qu'elle n'avait pas comprit. Mais quel idiot... Le japonais n'était pas une langue courante en occident, on va dire que seul les accros de dessins animés japonais pouvaient comprendre quelques mots. Un bruit plus fort me fit dresser les oreilles, cela provenait de l'intérieur du bar. Du moment que rien ne changeait pour le moment.

-Tu peux me dire ''tu'' p'tit loup, j'suis pas encore trop vieille tu sais. Et tu peux m'appeler Griffe, c'est le plus simple encore. D’où est-ce que tu viens toi, hein ? Allez, sors de l'ombre, je t'y voies malgré la nuit, alors bon, être à cinq mètres de moi, c'est pas terrible pour parler non ? Kuragi ?

-Quand on condamner à être un animal... C'est dur de parler...

Je revins à la conversation qui se tenait entre nous. Elle s'appelait donc Griffe... Sans doute un pseudonyme, pour son travail peut être ? Elle me posa une rafale de questions qui me mirs mal à l'aise sur le coup puis je daignais enfin à apparaitre au regard de la lune et de la jeune femme. Me relevant lentement pour me rapprocher et enfin m'asseoir à un petit mètre de distance entre nous.
L'écarlate contre le gris, je respirai pour calmer la peur qui m'envahissait doucement mais qui semblait encore stable pour l'instant.

-Je... Je... je voulais pas rester à l'institut ce soir... Surtout ce soir... Avec Alice, on prenait l'habitude de sortir le soir en douce et...

Je m'interrompis soudain. Pourquoi lui raconter ça ? Je ne la connais pas et voilà que je lui parlais déjà d'Alice. Qu'aurait dit ma petite soeur ?

-Pardon... Je dois t"importuner avec mes histoires...

**Agent du BAM Delta** Messages : 297 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 30

-Si vous aviez pu remonter le temps, serez vous allez voir un membre de votre famille une dernière fois ? Pour le plaisir de l'avoir dans vos bras une unique fois et pour lui dire de ne pas s'inquiéter ? Je donnerai tout pour revoir ma sœur, une unique et dernière fois. Les mauvaises séquences, je les aurait endurer une nouvelle fois...

Aoutch … touché, coulé …
Mon sourire perdit pendant l'espace d'un instant de sa joyeuseté. C'était de la tristesse pendant un instant qui apparut sur mon visage, et en même temps, de la sympathie, de l'empathie envers ce gosse parce que plus j'arrivais à entendre sa voix, plus j'avais l'impression que nous étions les même.
Soudain, après qu'il se soit présenter, j'entendis un bruit sourd, que je percevais de l'intérieur du bar. Un seconde, j'eus un rictus un peu de gène sur le visage avant de comprendre qu'il s'agissait des poivrots du bar. J'espérais juste que ce soit pas Couille-Molle qui me cherchait pour à nouveau tenter sa chance parce que là … c'était VRAIMENT pas le moment. Lui aussi fut surpris, je le vis, quand ses oreilles se dressèrent soudain, sortant très visiblement de ses cheveux sombre un peu en bataille

-Quand on condamner à être un animal... C'est dur de parler...

Combien je le comprenais … à chaque apparitions d'évolution, j'avais passé des jours entiers sans parler, complètement anéantie. Ses questions, je me rendis compte très vite que j'aurais du attendre un peu avant de les poser. Cependant, malgré cela, il s'avança, et le vis vraiment pour la première. Et son visage me toucha, pris par la tristesse malgré une peur palpable. Je le laissais venir, et ne dis rien tandis qu'il s'asseyait devant moi, toujours un peu à distance. Encore apeuré. J'espérais pouvoir m'approcher durant la soirée, si il ne s'enfuyait pas avant. La moindre erreur de ma part pourrait le faire fuir. Je l'attendais, l'observant respirer doucement pour se calmer selon moi, calmer la peur sûrement.

-Je... Je... je voulais pas rester à l'institut ce soir... Surtout ce soir... Avec Alice, on prenait l'habitude de sortir le soir en douce et...

Il venait de s'ouvrir quelques peu, mais ce fut soudain, et dès qu'il s'en rendis compte, il s'arrêta, aussitôt. Je ne disais rien, le laissant faire. Il semblait clair qu'on ne devait pas le forcer, et c'était mieux ainsi.

-Pardon... Je dois t"importuner avec mes histoires...

Doucement, je repris ce sourire doux, amical qui avait un peu joué au yoyo. Tenter de le faire sourire, c'était mon prochain but, ou si je n'arrivais pas à le faire sourire au moins le faire se sentir un peu. Perso, même si je ne le ressentais pas vraiment, je savais qu'il commençait à faire un peu froid. Je repensais à ses paroles, concernant sa sœur.

-Si j'avais pu remonter le temps, oui, je serais aller voir une personne de ma famille, mais pour la protéger, pour l'éloigner le plus possible du danger qui aurait pu la menacer, ou alors de la ramener avec moi, pour changer de film, et détruire la mauvaise copie de ce film parfois cruel qu'est la vie. Je pense que je n'accepterai pas de la laisser repartir tout en pensant que je puisse tout changer. Et je peux t'avouer que moi aussi, ce serait pour ma sœur que je l'aurais fais.

Doucement, je me passais la main dans le cou et sur la nuque avant de très lentement lui la tendre, paume vers le ciel, pour l'inviter à la saisir.

-Allez, prends ma main, si t'as pas envie de rentrer ce soir, je peux te comprendre, mais bon, rester comme ça, dans cette ruelle à se geler les fesses, j'suis pas trop pour. Si t'aimes ça, je te paye un café à emporter. Il fait un peu froid, et bon, je m'en voudrais que tu sois malade, ça pourrait te faire du bien non ?

Je l'observais avant de rajouter doucement pour le convaincre.

-Et ne t'en fais, tu ne m'embête pas du tout. Le seul programme que j'avais ce soir était celui de me prendre un verre, simplement. Et vu que dans ce bar, le seul truc qui m'atteint c'est un couillon qui pense qu'avec ces parties inférieur, je t'avoue que j'ai pas trop envie d'y retourner, ça me soûlerai de devoir le castrer pour qu'il se calme. Alors bon, entre ça, et discuter avec toi, je crois que le choix est vite fait, tu ne penses pas ?

Invité

-Si j'avais pu remonter le temps, oui, je serais aller voir une personne de ma famille, mais pour la protéger, pour l'éloigner le plus possible du danger qui aurait pu la menacer, ou alors de la ramener avec moi, pour changer de film, et détruire la mauvaise copie de ce film parfois cruel qu'est la vie. Je pense que je n'accepterai pas de la laisser repartir tout en pensant que je puisse tout changer. Et je peux t'avouer que moi aussi, ce serait pour ma sœur que je l'aurais fais.

Pour la protéger ? Si j'avais voulus protéger ma chère petite soeur, j'aurais tout fais pour ne pas être encore de ce monde quand elle serait venu au monde. Car c'est entièrement ma faute si j'en suis arrivé là. Je hais ce monde et pourtant, je ne peux m'empêcher d'espérer que ce monde n'est pas si mauvais et qu'il vaut le coup d'être sauvé. Rien n'est du au hasard on m'avait dit. Alors pourquoi le hasard est il la source de motivation de ce monde ? Je l'ignore.

Mais pour les beaux yeux de ma soeur, je serais devenu son protecteur, son chien de combat. Pour elle je serais devenu le plus fort des chiens de combats, un loup dans un monde de moutons, tenu par une chaîne aussi douce que du velours mais aussi dur que du diamant ? Un mot de la part de ma sœur et j’aurais tout fait pour satisfaire ses demande. Seulement… Alice n’est plus de ce monde et moi, je suis perdu dans un monde trop strict pour un esprit sauvage. Cela faisait peur, mais c’était excitant.

-Allez, prends ma main, si t'as pas envie de rentrer ce soir, je peux te comprendre, mais bon, rester comme ça, dans cette ruelle à se geler les fesses, j'suis pas trop pour. Si t'aimes ça, je te paye un café à emporter. Il fait un peu froid, et bon, je m'en voudrais que tu sois malade, ça pourrait te faire du bien non ? Et ne t'en fais, tu ne m'embête pas du tout. Le seul programme que j'avais ce soir était celui de me prendre un verre, simplement. Et vu que dans ce bar, le seul truc qui m'atteint c'est un couillon qui pense qu'avec ces parties inférieur, je t'avoue que j'ai pas trop envie d'y retourner, ça me soûlerai de devoir le castrer pour qu'il se calme. Alors bon, entre ça, et discuter avec toi, je crois que le choix est vite fait, tu ne penses pas ?

Je fus surpris de sa réponse. Décidément c’était une jeune femme pleine de surprise. Craintivement, je pris sa main pour me relever. Le choix entre un casse couille et Moi ? En effet le choix est vite fait. Me redressant, je laissai bouger ma queue de loup ainsi que mes oreilles avant de remettre mon manteau noir pour cacher mes appendices canins qui émerveillé les enfants mais que terroriser les adultes qui ne voyaient pas plus loin que le bout de leurs nez. Je ne suis pas si méchant…

-Pardonne moi de te poser cette question… Mais tu n’es pas… Comment dire… humaine non ?

Bon, je savais que ce n’était pas une question bien discrète. Mais ma franchise avait tendance à m’attirer des ennuie sans que je les réclame. Mais le meilleur moyen de comprendre ce monde absurde est de posé les question juste et précise.

-Si tu veux pas répondre, c’est pas grave…

Toujours joué la carte de la sureté, après tout, je connaissais Griffe que depuis quelques minutes et bien qu’elle se montre bienveillante, rien ne me prouvé que j’allais pas être en danger avec elle. En repensant à ce qu’elle venait de me dire, si il y avait un casse bonbon dans ce bar, il y avait bien un bar ou on pourrait avoir la paix.

-Je connais un bar où on pourrait être tranquille. Le Mad world… C’est un bar de tranquille.

En effet, ce bar était sans doute l’un des rares endroits où la mutation n’est pas vu comme une tare. Mais comme un signe de distinction qui prouve qu’on est unique.

HJ : désolé du retard

**Agent du BAM Delta** Messages : 297 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 30

Après quelques secondes d'hésitations, il sembla se décider. Et je sentis sa main contre la mienne. Je tirais doucement pour l'aider et il fut debout en un instant. Une victoire de plus, il m'avait déjà fait assez confiance pour accepter ma main. Et j'en étais contente, de voir que même sans réellement connaître une personne, je pouvais l'aider, et elle pouvait me faire confiance. Une fois debout, je vis un détail le concernant, que je n'avais pas perçu auparavant, une queue touffue, d'animal qui descendait le long de ses jambes. Il la cacha avec son manteau qu'il semblait arrangé pour les camoufler au mieux. C'était étrange, et en même temps compréhensible. Qui me disait ce qui avait bien pu lui arriver à ce gosse. Les gens était parfois très cons, surtout avec ce qu'il ne comprenaient pas. Et très vite, des personnes en souffraient. Et enfin, il se tourna vers moi

-Pardonne moi de te poser cette question… Mais tu n’es pas… Comment dire… humaine non ?

Non, vraiment, on aurait dit un enfant, un vrai gosse tout timide. Je souriais de plus belle, et alors que j'allais répondre, il s'empressa de mitiger son propos.

-Si tu veux pas répondre, c’est pas grave…

Doucement, je posais ma main sur son épaule, pour le rassurer. Un p'tit bonhomme perdu.

-Hey, calme P'tit Loup. Soit pas si effrayé, d'accord ?

Un sourire encore plus rassurant avant que j’enchaîne.

-Et oui, j'suis pas vraiment humaine, même si ça ne se voit pas beaucoup. Mais oui, j'suis pas humaine à proprement parler. Si tu veux une preuve, regarde mes yeux.

Mes yeux, qui, avec la faible lumières du lampadaire hors service au bout de la rue, semblaient presque lumineux, comme entouré d'un petit halo. Mais si c'est en partie ça que je voulais lui montrer, c'est aussi la sincérité qu'il pourrait y lire. Je savais que certaines personnes pouvaient lire dans l'esprit des autres (Colosse pour ne pas le citer …) mais déjà, je voulais qu'il tente de voir s'il trouvait du mensonge dans mes yeux. Mutante oui, et fière de l'être parce qu'il le fallait. Si on avait aucune fierté à être qui nous sommes, alors nous ne sommes plus rien car nous nous ne pouvons nous accepter. Et si on ne peut s'accepter, qui sur cette terre le pourrait. Si j'aimais pas des masses les cours des philos, ce genre de raisonnements tirés par les cheveux m'aient restés.
J'enlevais ma main de son épaule et la posa sur sa tête, toujours un peu au ralenti, au cas ou il soit réticent. Puis, avec douceur, je lui ébouriffais un peu ses cheveux, entre ses oreilles que je trouvais bien singulières. Ce n'était pas quelque chose que je voulais humiliant, mais bien affectueux. Puis, je retirais ma main pour remettre ma veste parce qu'il commençait à y avoir un p'tit courant d'air froid dans cette foutue ruelle.

-Je connais un bar où on pourrait être tranquille. Le Mad world… C’est un bar de tranquille.

Je fermais les premiers boutons avant de retourner le visage vers lui.

-Bah, je t'en prie. Mène la danse, je te suis.

Invité

-Hey, calme P'tit Loup. Soit pas si effrayé, d'accord ?

Pourtant, j'étais effrayer. Oui, sa main sur son épaule était pourtant un geste de réconfort, mais je voyais un coup qui allait partir. Elle avait beau inspirer le calme et la sérénité, l'esprit du passé était toujours présent. Elle m'offrit un sourire calme et nullement ironique avant de répondre avec douceur à ma question.

-Et oui, j'suis pas vraiment humaine, même si ça ne se voit pas beaucoup. Mais oui, j'suis pas humaine à proprement parler. Si tu veux une preuve, regarde mes yeux.

Doucement, je me rapprochai et observé ses yeux. Sous la faible lumière du lampadaire, ses yeux brillaient calmement et d'une douce lumière proche du doré. La première qui me vient en tête ce fut ce vampire qui brille au soleil... Vous savez, celui qui fait craquer toutes les filles mais qui est encore plus pâle que la mort ... Rahhh, Robert Machin là, Platine... Non c'est pas ça... Patt... Pattinson !! Voilà ! Bon, c'était pas glorieux comme comparaison, mais c'était le premier truc qui me venait en tête. Mise à part cette comparaison foireuse, ses yeux étaient d'une beauté extraordinaire, tellement différent du rouge sang qui abrite mes pupilles en cette soirée.

Le professeur Xavier avait des bandes dessinés dans sa bibliothèque et une de ses sagas m'avaient attirer. Sambre... L'histoire d'une famille détruite par des gens aux yeux rouges. Étrangement, je me sentais proche de cette famille déchirée par les yeux rouges. J'avais posé quelques questions au professeur, il m'avait dit que les mutations ne s'accompagne pas toujours de pouvoir et dans le cas de cette bande dessiné, les yeux rouges sont vu comme le diable. Par la suite, je m'étais demandé si j'étais un démon, après tout les loups ne courent pas les rues.

Pourtant, Griffe semblait différente des autres mutants, il y avait de la sincérité et de la confiance. Mais nullement de la pitié. Oui... Elle était digne de confiance.

-Vous... Tu as des yeux magnifiques Griffe. Lui dis-je avec un petit sourire.

Sa main dans mes cheveux me fit rentrer la tête dans les épaules pour finalement pas grand chose, une simple caresse affectueuse. C'est fou comme on peut être craintif quand on à vécut les coups. En moi, je pouvais sentir le loup avoir confiance à cette jeune femme, j'ignorai sa mutation complète, mais une odeur canine et sauvage se dégager de Griffe. Contre sa main, je fit bouger mes oreilles de loup. Ce contact n'était pas désagréable, bien au contraire.

Quand je lui parla du bar, elle me fit confiance et accepta de me suivre. Je lui souris un peu idiotement avant de me reprendre. Je vérifiai une dernière fois si ma capuche était bien mise et lui fit signe de venir. Le Mad World... En référence au chapelier d'Alice. Un bar en apparence miteux mais qui est bien chaleureux.
Calmement, je la conduisait dans cet antre si accueillante quand la vie est trop dur pour les mutants et les autres. Un bar d'un soir pour certain, un refuge pour d'autre. Il n'était pas très loin de la maison où le professeur m'avait trouvé. Il était à deux rue de la petite maison abandonné. Je souris en repensant à la manière dont il m'avait trouvé. J'aurais pus le tuer en y repensant et pourtant, il avait était d'un calme olympien.

Après quelque minute de marche, on arriva devant le bar. Bon, c'est pas le plus beau bar, mais c'était sans doute le moins cher. Doucement, je poussais la porte en invitant la jeune femme qui m'accompagnai de rentrer en premier.

-My lady...

Montre toi galant avec les dames me répétait sans arrêt mère. Elle avait bien raison en y repensant. Le bar est en apparence miteux, un peu comme les bars de l'est de l’Europe qu'on voit dans les reportages "chocs". Je m'avance doucement en retirant ma capuche, ici personne ne fait attention à un hybride comme moi. Ici, c'est un peu ma deuxième maison. Une femme bien en chair vient nous accueillir. Elle me serra dans ses bras et salua la jeune femme.

-Ravie de te voir Drita, comment va Suljo ?
-Il va bien... ça fait un moment qu'on t'avait pas vu le loup. Elle me tourna atour en m'inspectant. Dragi Boze ! Tu a vu comme tu es maigre ! Et toi aussi mademoiselle ! Vous mangez rien dans ce pays ! Allez vous installez à la table du fond !

Je rigolai doucement quand elle nous poussa vers une table du fond. Un homme sec et aux grands yeux torves nous demanda ce que nous voudrions boire. Cet homme c'était Suljo, très gentil.

-Je prendrai un bloody Mary et toi griffe ?

En cuisine, j'entendait bien Drita grogner en nous préparant de quoi manger.

HS: Désolé du retard, Dragi Boze veut dire bon dieu en Bosniaque

**Agent du BAM Delta** Messages : 297 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 30

Il sursautait, au moindre de mes mouvements, au moindre de ceux qui se rapprochaient de lui. Je connaissais ça, cette impression que tout le monde risque de vous attaquer. Je l'avais longuement connu pendant cette période ou je vivais avec celui qui aujourd'hui était un légume dans un lit d’hôpital. Où on ne connaît plus le mot ''tendresse'', où l'on craint presque tout le monde, d'être encore blessé. Jusqu'à ne plus être sensible à rien, et décider un beau jour de contre-attaquer … Sombre souvenirs qui pendant une seconde firent passer comme un sombre voile sur mon visage alors que je voyais sa sale gueule, celle que j'avais frappé jusqu'à ce que mes bras me lâchent d'épuisement.
Sombres souvenirs que je tentais de faire taire alors qu'il observait mes yeux et semblaient se détendre un peu.

-Vous... Tu as des yeux magnifiques Griffe.

J'aurais ri, si je n'avais pas eu le visage de mon père l'instant d'avant en tête. Il était vraiment trooop mignon.

-Merci, p'tit dragueur va,

lui dis-je avec un immense sourire rieur.

La réaction qu'il avait eu l'instant d'avant se répéta quand je voulus passer ma main dans ses cheveux, il eut un sursaut, joua un instant la tortue en tentant de faire disparaître sa tête avant d'enfin se détendre un tout petit peu vers la fin.
Et enfin, un sourire. Ça, c'était une belle récompense et j'en étais contente. Il restait un peu tendu, à vérifier sa capuche, mais son sourire avait agrandi le miens. Et on avança, l'un à côté de l'autre. Il ne semblait pas trop porté sur la causette aussi ne le harcelais-je pas de question pendant le voyage. Je fredonnais une chanson pendant un instant toujours avec un grand sourire aux lèvres. Ou on allait, j'en savais rien du tout, mais ça m'intriguait malgré tout. Curieuse, totalement, suicidaire … bon, si on oubliait que j'avais mon flingue le long de ma cuisse sous ma surjupe de pantalon et un couteau papillon dans la bottes, on aurait pu le supposer mais non, j'étais totalement lucide et je savais que je pourrais me défendre si c'était un traquenards. J'espérais juste que ce n'en serait pas un, parce que sinon, je commencerai à penser que j'étais vraiment un pigeon.
On y arriva plus vite que je ne le pensais. Et d'un coup, je le sentais mieux, plus à l'aise. Il connaissait cet endroit, et pas qu'un peu. Il n'avait pas l'attitude d'un habitué à la boisson qui allait toujours se pocher dans le même bar, non juste de quelqu'un qui allait dans un endroit familier et rassurant. Il était … bon, carrément modeste mais dans un sens, je m'en foutais, après les années vécues dans la maison de mon père, je pouvais m'adapter à tout (sûrement pour ça que j'ai été l'une des seules à survivre à la sélection de l'armée). Et puis, même si ce n'était pas du grand luxe, l'impression qui s'en dégageait me rassurait aussi dans un sens. On avait pas l'impression d'être dans un bar en fait. Dans une salle commune d'une communauté, ça tenait plus de ça, vraiment. Tout le monde semblait se connaître, de près ou de loin. Les regards, les sourires, on s'échangeait par parole, par regard.
Il m'avait fait passer d'abord, m'ouvrant la porte. Et son p'tit ''My lady'' me fit éclater de rire. Pas pour me moquer, c'est juste que je trouvais ça trop mignon, encore.

-Nan, mais tu sais, j'suis pas du tout une lady P'tit Loup. T'es chou parfois.

Il me faisait rire, un peu maladroit. Étrangement, et cette idée commençait à germer au fond de mon esprit, il me rappelait, de très loin, par ce côté touchant, ma p'tite sœur …
J'essayais de ne pas y penser, l'observant alors qu'il retirai sa capuche. Ça devrait être un endroit ou il était habitué à être vu ou alors … mon regard se posa sur une jeune femme … chatte (???) un peu plus loin. Nan, en fait, c'était pas lui le plus étrange. Et en y regardant de plus près. Deux, trois comme elle se détachait de la foule. Des mutants, c'était un bar de mutants ? Je n'en revenais pas, c'était réellement ça ? Non, ça pouvait pas être si beau ? Je ne savais pas si mon raisonnement était juste, ou complètement erroné mais j'avais vraiment l'impression que ce n'était pas un bar ordinaire.
Soudain, une femme alla directement vers nous, un grand sourire au lèvre. Une femme à la certaine carrure mais pas dénué de charme avec son opulente poitrine, ses hanches tentantes. Elle était rayonnante, les yeux fixés sur P'tit Loup. D'ailleurs, elle s'en ''empara'' dans une étreinte chaleureux, semblant très heureuse de le revoir. Oui, ça ressemblait vraiment à une grande maison plutôt à qu'à un bar. Et ça faisait plaisir à voir. Je souriais à cette femme qui ensuite me salua. Mais pas juste un bonjour, elle me saluait vraiment, la bise et tout, limite comme si on se voyait tous les jours.

-Ravie de te voir Drita, comment va Suljo ?

-Il va bien... ça fait un moment qu'on t'avait pas vu le loup. Dragi Boze ! Tu a vu comme tu es maigre ! Et toi aussi mademoiselle ! Vous mangez rien dans ce pays ! Allez vous installez à la table du fond !

Et avant d'avoir pu protester, on se retrouve pousser vers le fond, vers une table tranquille. Je riais de sa réflexion, souriais alors que lui aussi riait. Oui, c'était son monde, il semblait avoir perdu son attitude méfiante pour laisser place à un beau sourire qui lui allait vachement mieux. Je tournais la tête vers la femme qui déjà disparaissait dans la cuisine en rouspétant. Elle aussi me faisait beaucoup sourire. J'avais l'impression d'entendre et de voir … une mère.
Mais aussitôt, on se retrouva sur une table, et un homme encore plus fin que nous vint prendre notre commande. Cette ambiance, je sais pas pourquoi, ça me faisait penser à Harry Potter. Limite, je m'attendais à voir Hagrid débarquer dans deux secondes. J'étais pas non plus à mon aise mais j'aimais déjà ce bar, si particulier. Le Mad world, je ne saurais dire pourquoi mais ce n'était pas la dernière fois qu'on m'y verrai.

-Je prendrai un Bloody Mary et toi Griffe ?

-Un Mojito s'il vous plaît, merci.

Et alors qu'on allait chercher nos commandes, après avoir retiré ma veste et observer un peu la salle, je me retournais vers P'tit Loup.

-Tu connais bien l'endroit non ? T'es souvent venu ici ?

J'observais toujours du coin de l’œil (vieille habitude que je ne perdrais jamais vraiment) et je voyais la vie, un lien entre toutes ses personnes. Et je repensais à ce qu'il m'avait dit tout à l'heur : « pas rester à l'institut ce soir... Surtout ce soir... »
ça m'avait fait tiqué tout à l'heure et maintenant je réalisais que ce gamin était surement de cet Institut où Dan va tous les trois jours presque. Intéressant, et en même temps, on devait le chercher partout ce gosse s'il s'était barré sans rien dire. Parce que la manière dont je l'avais trouvé tout à l'heure me faisait beaucoup pensé à un fugitif qu'un mec à qui on avait donné l'autorisation de sortir.

-J'aurais une p'tite question à te poser, par rapport à un truc de tout à l'heure, mais si tu préfère pas y répondre, je t'en voudrais pas, d'ac ?

Doucement, je l'observais, en espérant pas le braquer à nouveau, perdre tout ce que j'avais réussi jusqu'à maintenant.

-Tu viens de l'Institut Xavier, n'est ce pas ? Tu disais pas vouloir y retourner, pas ce soir. Tu peux m'expliquer pourquoi ?

Invité

-Nan, mais tu sais, j'suis pas du tout une lady P'tit Loup. T'es chou parfois.

Je lui souris doucement en rigolant. Bon d'accord, elle était peut être pas une Lady à proprement parler, mais ici, elle l'était largement. Sous ses yeux, il y avait ceux qui étaient rejetés, par les humains, mais aussi par leur confrères mutants. C'est triste quand on y pense, le racisme est vraiment partout de nos jours. Quelques clients me fit un signe de la main avant de me faire un clin d'oeil en regardant Griffe près de moi. Je ne pus m'empêcher de rigoler à leurs manières de faire. Ici, seuls Drita et Suljo étaient au courant de tout les soucis qu'avaient les clients du Mad World, moi compris si on va par là.
Quand elle nous installa à la table, je pus enfin retirer mon manteau, laissant ma vrai nature enfin à l'air libre. L'air lourd qui se dégager de la cuisine avait de quoi réchauffer les coeurs les plus froid. Suljo prit la commende de la jeune femme qui m'accompagnait avant de poser une main ferme sur mon épaule et de partir en cuisine. Il savait qu'aujourd'hui était pas un jour facile pour moi. J'étais ravi de voir que je pouvais compter sur eux.

Il revint quelques minutes plus tard avec les deux boisson commandés. Bon les verres n'étaient pas vraiment approprier, mais bon, on fait pas les difficiles ici. Rien à voir avec les tripots du centre ville, ici, la musique était traditionnel, celui qui voulait jouer se levé et joué devant les autres. C'est ainsi, bienvenu au Mad World !!

-Tu connais bien l'endroit non ? T'es souvent venu ici ?

Je lui souris doucement.

-ET bien... Quand je suis arrivé à New York, je n'avais pas assez pour me payer un appart, alors je squattais un petit appart délabré.

Je bus une gorgée de Bloody Mary avant de me rappeler des détails. Je dois dire que Drita m'avait pris au dépourvu la première fois que je suis venu ici.

-Suite à ma mutation, je ne faisais pas la fine bouche et je me mangeai dans les poubelles quand j'arrivai pas à voler. Et un jour, alors que je faisais les poubelles du Mad World sous mon apparence de loup, Drita m'as attrapé par la peau du cou avant de me trainer à l'intérieur.

Je ne pus m'empêcher de rigoler en me rappelant de ça.

-Elle m'as ensuite secoué comme un poirier avant que je reprenne forme humain. Elle à pas broncher, juste grogner quelques mots en bosniaque avant de me poser à une table avec une assiette remplis à rabord. Elle m'as alors fait promettre de venir la voir et avant que je me retrouve à l'institut, je passais le plus clair de mon temps ici à les aidé.

Je dois dire que sa manière de ramener à la raison les gens est efficace et presque sans douleur, presque hein... Je dois dire que sur le coup, j'avais eu un peu mal, mais je ne lui en voulais nullement, d'un côté, elle m'avait sauvé de mon enfer. Drita et Suljo étaient un peu les parents que j'avais rêvé d'avoir. Alice les auraient adoré, je connaissais bien ma petite soeur, elle aimait les gens comme ça. J'étais en sécurité ici, mon chez moi...

-J'aurais une p'tite question à te poser, par rapport à un truc de tout à l'heure, mais si tu préfère pas y répondre, je t'en voudrais pas, d'ac ?
-Bien sur qu'est-ce ?
-Tu viens de l'Institut Xavier, n'est ce pas ? Tu disais pas vouloir y retourner, pas ce soir. Tu peux m'expliquer pourquoi ?

Ha ça... je baissai les oreilles en cherchant une excuse, mais il n'y en avait aucune qui me convenait sauf la vérité.

-Oui, je fais partie de l'institution Xavier...

Je regardai mon verre avec un triste sourire nostalgique.

-Je veux pas y retournai ce soir, sans doute parce que j'aurais du fêté mes dix-sept ans avec ma soeur... Et puis, ce soir... L'institut ressemble plus à une cage qu'a autre chose.

Je fis tourner mon verre entre mes doigts en souriant.

-Grand Frère tu me lis une histoire ?
-Avec plaisir Alice. Laquelle ?
-Le chaperon rouge !!

Je souris en repensant à sa demande. Cela aurait du être une nuit magique.

**Agent du BAM Delta** Messages : 297 Date d'inscription : 14/09/2012 Age : 30

C'était chaleureux, dans cet endroit c'était comme un autre monde. Je me trouvais bien ici, et lui aussi et c'était bien. Un coup d’œil que je surpris de la part d'une personne qui avait fait un signe de la main à Kuragi me fit rire alors que j'avais l'impression d'en comprendre le signe.
La main sur l'épaule de Kuragi, ça nous plus, je ne l'avais pas louper ça, je loupais peu de chose ici, et les liens entre eux m'apparaissaient clairement pour la plupart.
Après qu'on se soit installé, on nous apporta nos verres. J'attendis un peu avant d'entamer le mien, pas qu'il ne me donnait pas envie. La fine odeur de menthe qui s'en élevait me donnait déjà l'envie d'y tremper les lèvres mais pour l'instant, j'observais encore, et écoutais avant de poser des questions à ce gamin, qui d'abord eurent droit à des sourires pour la première :

-Et bien... Quand je suis arrivé à New York, je n'avais pas assez pour me payer un appart, alors je squattais un petit appart délabré.

Il bu un peu de son bloody mary avant de poursuivre, toujours

-Suite à ma mutation, je ne faisais pas la fine bouche et je me mangeai dans les poubelles quand j'arrivai pas à voler. Et un jour, alors que je faisais les poubelles du Mad World sous mon apparence de loup, Drita m'as attrapé par la peau du cou avant de me trainer à l'intérieur. Elle m'as ensuite secoué comme un poirier avant que je reprenne forme humain. Elle à pas broncher, juste grogner quelques mots en bosniaque avant de me poser à une table avec une assiette remplis à rabord. Elle m'as alors fait promettre de venir la voir et avant que je me retrouve à l'institut, je passais le plus clair de mon temps ici à les aider.

Je lui souriais après avoir jeté un œil en arrière vers cette femme qui semblait préparer un repas. Je l'observai du coup de l’œil. Une femme bien, elle m'avait semblé si gentille. Des gens comme elles, il en avait peu sur terre et pourtant il fallait de l'or.
Sauf que ma deuxième question fit disparaître son sourire. Ma main se posa sur son bras, doucement comme pour le rassurer.

-Si tu veux pas me répondre, y a pas de problème P'tit Loup.

J'aurais peut être du attendre avant de poser pareil question. Je ne voulais perdre tout ce ''travail'' déjà accompli. J'avais réussi à le faire parler, sourire plus rire, tout perdre d'un coup, ce serait trop con. Je le voyais baisser ses oreilles et je me décourageais. Mais quelle conne j'étais. Et soudain, il parla, j'entendis sa voix, et en douceur, je frottais ma main contre son bras. Juste ce genre de petit geste qui montre qu'on est là qu'on n'abandonne pas.

-Oui, je fais partie de l'institution Xavier... Je veux pas y retournai ce soir, sans doute parce que j'aurais du fêté mes dix-sept ans avec ma sœur... Et puis, ce soir... L'institut ressemble plus à une cage qu'a autre chose.

Je l'écoutais alors que son regard était rivé sur son bras, en arrêtant pas de frotter tout en douceur ma main contre son bras, dans ce geste amicale, puis un sourire, un peu étrange. Je fis un sourire, un peu forcé il est vrai mais malgré tout sincère.

-T'en fais pas P'tit Loup, je t'y renverrai pas. Je vois bien que t'es pas en état d'y aller. Alors tu peux rester avec moi ce soir si tu veux, dormir à mon appart si t'as rien contre les clic-clacs.

Puis, doucement, mon bras descendit pour prendre sa main, la serrant simplement. Et avec un grand sourire, je lui dis :

-Désolé de ne pas avoir prévu un truc du coup mais tant pis. Joyeux anniversaire P'tit Loup.

Je l'observais, en espérant pourquoi faire partir cette tristesse.

-Hey, allez, tu sais, dis un truc que tu veux faire ce soir, n'importe quoi, et on va le faire, d'ac ? Allez sur le toit d'immeuble, faire trempette dans le réservoir de Central Park, n'importe quoi. Cap ou pas cap ?

Je voulais lui changer les idées, faire de son anniversaire un moment unique. Pourvu qu'il accepte et que je puisse l'aider à laisser ces idées sombres derrière lui et à retrouver ce sourire