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 Sortie Botanique {Esther Ophraïm}

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeVen 28 Déc - 18:01

Jeudi 4 Octobre – 15 : 48 P.M.
Elle était de surveillance aujourd’hui. Cela pouvait semble redondant considérant qu’elle exerçait comme surveillante à l’Institut, mais c’était une surveillance particulière : Esther Ophraïm, du Programme de Réinsertion du Triskelion. Cérès, car tel était son pseudonyme de mutant, avait fait une demande pour sortir en ville, les conditions du Programme impliquant qu’elle ne puisse le faire seule ; Nephilim connaissait bien cela, familière de personnes en bénéficiant, aux premiers rangs desquels sa petite amie et son meilleur ami. Pas de mauvaises fréquentations, même s’ils avaient un passif moins lourd que Mlle Ophraïm.

En tant que membre du personnel de l’Institut et X-Woman, Nephilim avait eut accès à son dossier, une chose nécessaire si elle comptait emmener la résidente en sortie surveillée. Ancienne Confrériste, Esther était une Phytokinésiste à la mutation dégénérative, ayant rejoint Magnéto parce qu’il pouvait l’aider à stopper ses pouvoirs, et qu’elle avait été rejetée par sa famille. L’italienne ne pouvait réellement la blâmer, il s’agissait d’un choix de désespoir et non d’idéologie, de ce fait Cérès semblait moins antihumaine que la plupart de ses ex-compatriotes. Amy ne connaissait que deux Confréristes, ou plutôt qu’un seul et un ancien confrériste : Ernest Lenoir. Sans le porter dans son cœur, elle n’avait rien contre lui et le respectait pour sa volonté de s’améliorer malgré ses difficultés d’intégration. Elle n’avait pas de rancœur face aux évènements de la bibliothèque, s’eut été stupide, mais n’avait pas cherché à le connaitre directement, car il n’était pas dans sa volonté de confronté Caitlyn directement ou indirectement à ses mauvais souvenirs, à leurs mauvais souvenirs. Puis, en règle générale, Nephilim n’avait rien contre les gens de Magnéto, de la pitié pour leurs histoires et leurs haines, mais aucune animosité. Ceux qui revenaient de là-bas, si elle s’en méfiait plus que la moyenne, elle voulait leur donner une seconde chance, comme elle l’avait dit à l’Acolyte.

De plus, si Esther était parvenue à sauver sa vie, elle n’avait jamais tué : en échange de son aide, Magnéto voulait du bio-armements, hors aucun des projets de Cérès n’avait jamais été concret. A dessein, Amy aimait à y croire, mais elle en jugerait par elle-même une fois en face de la personne. D’autant plus qu’elle avait rompu son ancienne allégeance pour soustraire un tiers à ce qu’elle considérait comme leur mauvaise influence, et s’était rendue à qui de droit pour faire les choses dans les règles ; Cérès jouait franc-jeu et avait réellement la volonté de vivre normalement, ce qui était très encourageant. Elle connaissait Ernest, liée à lui par un instinct maternel qui les avait tous deux sauvés du terrorisme, ou presque, et à Daniel Hopes, dont elle était plus ou moins la petite amie aux dire que Cait’ ; Amy ayant une grande confiance en le Bameur, et connaissance d’une partie de son entourage, la fille adoptive notamment ; il n’y avait pas de raison pour que cela se passât mal, donc. Dans le pire des cas, c’était une attaque Confrériste à dire vrai, mais il était impossible qu’ils le sachent et croiser fortuitement des anciens collègues d’Esther prêt à risquer une bagarre urbaine face à un X-Men semblait des moins probables.

Pour l’italienne, elle n’allait pas surveiller une Confrériste, mais accompagner une personne ayant fait de mauvais choix et voulant se rattraper, donc cela n’était pas une escorte mais bien une sortie shoping. Avec une inconnue, certes, mais les gens n’étaient inconnus que parce qu’on ne s’intéressait pas à eux, et ce n’était pas le genre de Nephilim.

Vêtue simplement d’un jean, de tennis et d’un t-shirt à col en V gris, la jeune femme c’était présentée simplement : Amy de Lauro, a.k.a. Nephilim ; taille moyenne, brune à la chevelure coupé en un carré court, des yeux d’un bleu cristallin, des traits fins et sculpturaux, un corps proportionné et une démarche souple et agile trahissant un entrainement physique régulier. Elle souriait beaucoup, respirant la joie de vivre, très expressive avec parfois des flous sur le visage, mais légèrement timide, ainsi la mettre dans l’embarrât ou la conduire à un repli sur elle-même n’était pas bien dur pour peu qu’on le cherchât, et alors elle affichait dans le dernier cas une impassibilité parfaire, trop parfaite. Si Esther était suffisamment observatrice, elle remarquerait la vivacité peu commune de son regard, ainsi que la précision de ses gestes, et pourrait avoir une impression de facticité dans ses expressions et ses agissements, dont la vitesse était légèrement trop rapide et qui semblait parfois forcés. Quoi de plus naturel lorsqu’on considérait qu’elle devait ralentir mouvements et paroles pour aller à la vitesse de son environnement ? Mais Nephilim c’était habitué à cet état de fait, et contrôlait Amaranth sans réellement y faire attention.

Trois quart d’heure pour aller de l’Institut à New York, Amy essayant de faire la conversation, de faire connaissance ; elle n’insisterait pas si l’autre ne voulait pas, mais en dévoilerait sur elle si cela lui était demander : italienne sans histoire, orpheline, 19ans officiellement malgré que sa date de naissance soit inconnue et que son corps ait évolué vers la maturité plus vite qu’il n’aurait dû. Elle étudiait la Psychologie dans le but d’un double doctorat, un en psychologie clinique pour pouvoir exercer et un autre en Philosophiæ pour pouvoir théoriser. Ses pouvoirs étaient selon elle plus compliqués : son corps était très différent de celui d’une personne normale, lui conférant divers « pouvoirs ». Phytosynthèsiste et Régénératrice de base, elle avait gagné un Berserker, des capacités physiques et cognitives surhumaines et la capacité de voler grâce à des ailes-poumons. Oui, compliqué. Etant elle-même curieuse, la vie d’Esther et ce qu’elle pensait du monde l’intéresserait ; optimiste à la limite de la naïveté, Amy croyait profondément en l’idéologie de Xavier, en l’Institut et en les X-Men, dont elle faisait parti. Elle ne s’étendrait pas sur ce sujet, cependant, sans en dire pourquoi, détournant simplement la conversation si l’on tentait de percer les masques : elle se battait dure pour être X-Men, elle avait déjà fait des missions, et ne considérait pas cette ballade comme une mission.

Elles arrivèrent aux centres commerciaux avant seize heures, Amy garant la voiture dans l’un des parkings privés. Elle avait reçut un peu d’argent de l’Institut pour l’essence autres impératifs pour le véhicule, et en avait emporté également pour effectuer elle-même quelques achâts ; comme elle l’avait dit, c’était une sortie shopping, pas du flicage.
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Esther Ophraïm
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeSam 29 Déc - 12:20

En la quittant ce matin-là, Daniel lui avait annoncé en guise d'encouragement atténuant leur séparation qu'il avait obtenu pour elle un droit de sortie afin qu'elle puisse aller faire les emplètes nécessaires à son installation à l'Institut.

Esther avait été relâchée par le BAM dans une situation pour le moins humiliante. On ne lui avait laissé en tout et pour tout que les vêtements qu'elle portait sur le dos et un symbolique billet de 100$ qui ressemblait plus à une infâmante charité plutôt qu'une véritable aide. C'était surtout une façon de la faire dépendre corps et biens de l'Institut. Peut-être ne s'agissait-il que d'une période d'essai? Avec quelques preuves de bonne volonté, l'argent arriverait-il? Probablement. Son programme de réintégration ne saurait être mené à bien si on ne lui donnait pas d'argent ou au moins lui offrir une occasion d'en gagner honnêtement.

Heureusement, il y avait Daniel. Il était si heureux de la voir tirée de ce mauvais pas qu'il lui avait discrètement glissé quelques billets de 100 supplémentaires... pour être sûr qu'elle ne manque de rien. Esther avait accepté sans grand enthousiasme mais sans grimacer pour autant. Cela semblait lui faire tellement plaisir de trouver quoi faire de son argent et d'en plus se rendre utile à celle qu'il aimait.

C'était donc avec un pouvoir d'achat sensiblement accru qu'Esther avait attendu son... accompagnatrice? son garde du corps? sa matonne? Elle ne savait pas très bien comment elle devait la considérer car oui, elle savait qu'il s'agissait d'une femme. Daniel l'avait renseignée et lui avait assuré qu'elle était d'une nature très complaisante. Cependant, Esther en avait tellement bavé dans sa vie qu'elle avait appris à ne pas se fier aux avis des autres en matière de relation humaines. Elle se ferait donc un pavis personnel avant de considérer Amy de Lauro comme une personne complaisante ou non.

C'est une jeune femme plutôt avenante qu'Esther découvrit dans le hall d'entrée. Elle semblait assez jeune, peut-être vingt-cinq ans tout au plus. Elle s'habillait encore de manière "adulescente" et semblait très décontractée. Esther eut conscience qu'à côté d'elle, ses austères vêtements entièrement noirs qui ne flattaient pas son teint devaient la faire paraître acariâtre. Elle n'en sourit que plus doucement à la jeune fille qui se présenta comme Amy de Lauro. Esther répondit poliment à son salut et se présenta à son tour. Après quelques échanges plutôt protocolaires et légèrement gênés, le genre de banalités un peu forcées qu'on s'échange lorsqu'on se retrouve forcé de collaborer avec une personne qu'on ne connait ni d'Eve ni d'Adam.

Le trajet jusque New-York fut du même acabit. Amy employa son temps à faire la conversation, posant des questions afin d'apprendre à connaître Esther. Celle-ci lui répondait sans se montrer trop fermée ni trop ouverte. Sa méfiance naturelle l'enjoignait à être polie mais réservée. Aussi, si elle répondait à toutes les questions d'Amy, elle ne lui en posait presque aucune en retour, se forçant de temps en temps à en retourner l'une ou l'autre à son encontre, histoire d'alimenter elle aussi quelque peu la conversation. Au fur et à mesure du trajet, l'ambiance se détendit quelque peu, Esther voyant qu'Amy ne prétendait pas se comporté comme un gorille frais échappé du KGB et s'efforçait de lui faire oublier la situation gênante de cette surveillance forcée.

Aussi, c'est avec un certain naturel qu'une fois la voiture garée et les portes du centre commercial franchies Esther déclara :


- Je voudrais commencer par les magasins de lingerie et la boutique esthétique. Ce qui me manque le plus pour le moment c'est du linge de corps et des ustensiles de toilette.

S'il y avait une chose qu'Esther ne supportait pas, c'était se sentir sâle ou du moins pas aussi propre qu'elle le souhaitait. Elle était d'un naturel un peu maniaque voir carrément suisse lorsqu'il s'agissait de son hygiène personnelle et les ustensiles rudimentaires qu'on lui avait prêté à l'Institut ne satisfaisaient pas ses besoins. Pour les sous-vêtements, c'était autre chose. Si elle n'en avait jamais plus porté lorsqu'elle s'habillait de toges vaporeuses lors de son séjour à la Confrérie, elle supportait en revanche très mal de porter des vêtements si près du corps sans avoir préalablement passé une culotte et un soutient.
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeLun 31 Déc - 0:45

La première conclusion qu’Amy pouvait tirer d’Esther Ophraïm, c’était qu’elle était d’une politesse à tout épreuve : elle répondait à toutes ses questions, mais ne lui en retournait que périodiquement pour éviter de laisser mourir la conversation. Réservée, c’était plus que prévisible, et ce n’était pas avec le rôle qu’elle avait accepté que Nephilim parviendrait à la faire se décrisper. Mais au moins, elle était sympathique et ne coupait pas court à toute tentative de communication, laissant à l’italienne le soin de se positionner par rapport à sa fonction sans la catégoriser d’office. Plutôt positif.

Esther descendit de concert avec Amy et elles allèrent sans un mot dans ce que les américains nommaient « centre commercial » mais que l’italienne campagnarde appelait plutôt « galerie marchande entassé » ; il y avait dans le complexe plus de magasins et d’étages que ceux d’Averlino additionnés ! Elle n’était pas souvent venue ici, une ou deux fois en totalité, et restait oppressée par le monde comme la taille du bâtiment. Pour ses sens améliorés, de tels endroits étaient difficilement supportables de part le brouhaha constant qu’il y avait à analysé ; mais elle ne s’en sortait pas si mal, ses capacités suffisantes à lui éviter un mal de crâne atroce, mais laissant tout de même une gêne sensible. Réussir à faire passer le tout en bruit de fond et ne surtout pas essayer d’analyser tout ce qui trainait, c’était là le secret.

- Je voudrais commencer par les magasins de lingerie et la boutique esthétique. Ce qui me manque le plus pour le moment c'est du linge de corps et des ustensiles de toilette.

- Oki ; par contre, j’espère que tu sais te repérer dans ce truc, parce que c’est pas mon cas,
répliqua-t-elle instantanément, faisant fit du bruit ambiant et ne cachant pas sa rapidité de réaction. Au mieux, je dois être capable de retrouver de mémoire les magasins que j’ai visités, surement me rappeler les enseignes si tu as des préférences.

Elle avait beaucoup voyagé, mais c’était les musées et les centres culturels qui avaient ses faveurs, non les centres commerciaux ; provinciale dans l’âme, de temps complexes gargantuesques lui étaient encore étrangers. Probablement en serait-il de même pour Cérès, considérant son passif, mais l’italienne ne présumait de rien ; même à la Confrérie, on n’était pas retiré du monde, et puis sa comparse avait eut une vie avant la mutation. Probablement qu’elle était plus habituée qu’elle à ce genre d’endroits.

Mais autant si Amy n’avait pas encore mit les pieds dans la boutique esthétique, celle de lingerie avait déjà vue un passage de Caitlyn et d’elle-même peu après la naissance d’Amaranth, ainsi elle devait pouvoir en appeler à la prodigieuse mémoire de cette dernière pour retrouver l’endroit.

Ce qu’elle fit sans mot dire, rappelant à elle ses souvenirs de sa dernière visite dans ce centre commercial (courageuse mais pas téméraire, elle n’allait pas en essayer un autre). C’était étrange, à s’en rappeler ; pas d’y être venu avec Cait’, mais de n’y être venu qu’avec Cait’. Les Cuckoos étaient des américaines purent des dures, enfin presque, maintenant qu’elle savait tout à propos des clones de Frost, et étaient tellement vaillantes en ces lieux qu’elles avaient décidé d’y conduire une rousse absolument pas accoutumée, mais il n’y avait jamais eut de sorties shoping entre copines ; bon, les différentes morts et emmerdes d’Amy ne devaient pas aider en cela.

Toujours était-il que malgré les divagations de sa pensée, Nephilim parvint à retrouver précisément le lieu du magasin de lingerie, le tout en une demi-douzaine de secondes. Cérès ayant commencée par citer les magasins de lingerie, la boutique qu’elle connaissait d’abords.

Selon les choix d’Esther, ce serait l’une ou l’autre qui conduirait la marche, cela ne gênait en rien l’italienne ; tant qu’elle restait auprès de la résidente, cela lui allait. Elle aurait bien aimé continuer sa conversation, se sachant parfaitement apte à la mener malgré le brouhaha ambiant, les déplacements et la recherche des magasins. Cérès n’allait pas se sauver, elle lui faisait confiance pour cela ; cela n’avait pas l’air d’être le genre, et puis cela apporterait plus d’ennuis qu’autre chose. L’Institut n’était pas si mal, contrairement à la croyance d’un jongleur impertinent.

L’italienne était peut-être presque plus là pour protéger Esther, dont la mutation, surtout comme elle était soulignée par l’habit noir, était plus que visible. Il y avait des visages curieux, dont Amy ne se préoccupa pas, d’autres effrayés ou dégoûtés, qu’elle ne considéra pas plus ; seule la colère pouvait attirer retenir son attention. Elles ne devaient pas être les seules mutantes dans le centre commercial, mais la majorité de la population mutante étant Delta, cela passait plutôt inaperçu. Amy elle-même s’en sortait bien à ce niveau là, ses ailes-poumons rétractables dans son dos, de même que ses membranes ; il fallait véritablement l’examiner pour remarquer les modifications, à moins qu’elle de décide de les montrer. Après, si l’apparence d’Amaranth semblait humaine, l’italienne savait parfaitement ce qu’il en était, connaissant ses masques mieux que quiconque ainsi que ce qui était allé de pair avec sa mutation. Mais elle n’avait pas l’intention de se déprimer seule, passant donc à d’autres sujets.

Adossée à un escalator, coude sur la rambarde et tournée vers Cérès, elle lui adressa un sourire.

- Et sinon, à l’heure actuelle, t’en pense quoi de l’Institut ? Je crois savoir qu’ils t’ont mit dans une chambre seule, tu préfère ou de la compagnie ne te ferait pas de mal ?

Esther ne lui semblait pas timide, juste méfiante ; chose assez logique considérant son histoire, et dont Amy ne saurait tenir rigueur de toute façon. Si elle pouvait l’aider à s’ouvrir, tant mieux ; trouver des amis et des activités à l’Institution Charles Xavier n’était pas dur, même sans être élève. Après, l’italienne ne forcerait pas la main, chacun son rythme et de telles décisions ne lui appartenait pas ; elle aiderait si elle pouvait et si on lui demandait, aussi simple que cela.
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Esther Ophraïm
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeSam 19 Jan - 23:05

Amy semblait très heureuse que la situation se prête enfin à une conversation normale, simple et dépouillée des artifices de politesses qu'on emploie quand on a pas vraiment grand chose à se dire. Aussi, lorsqu'Esther l'informa de ses intentions d'achats (après tout, elle devait bien informer sa "surveillante" de ses déplacements) elle répondit avec une spontanéité engageante.

- Oki. Par contre, j’espère que tu sais te repérer dans ce truc, parce que c’est pas mon cas; Au mieux, je dois être capable de retrouver de mémoire les magasins que j’ai visités, surement me rappeler les enseignes si tu as des préférences.

Esther étira un fin sourire sur ses lèvres minces. Amy était à deux doigts de trop en faire pour essayer de se rendre le plus utile possible. D'un ton affable, elle lui désigna le grand panneau qui se trouvait derrière son épaule et qui reprenait le plan du centre commercial sur quatre niveaux.

- Et bien je crois qu'avec ça je trouverai mon bonheur en un rien de temps. Inutile de te torturer les méninges pour si peu.

Esther avait répondu naturellement au tutoiement que Amy avait adopté. Sa personnalité semblait ne pas vraiment considérer le vouvoiement comme un mode de communication acceptable lorsqu'on veut se mettre à l'aise. Esther ne s'en offusqua pas. C'était typique des jeunes de sa génération. Aussi, elle poursuivit sur le tutoiement tandis qu'Esther localisait les emplacement roses synonymes de lingerie féminine sur le grand plan.

- Et sinon, à l’heure actuelle, t’en pense quoi de l’Institut? Je crois savoir qu’ils t’ont mit dans une chambre seule, tu préfère ou de la compagnie ne te ferait pas de mal?

Esther, le doigt toujours posé sur le grand plan métallique, prit le temps de réfléchir à une réponse sincère mais diplomate.

- Je n'en pense encore rien grand chose. Je préfère réservé un avis pour quand j'aurai pris le temps de découvrir tout les aspects de son fonctionnement et de ses offres d'avenir. Quand à avoir des camarades de chambrée, je ne sais pas trop. Pour le moment je suis effectivement seule mais il y a deux autres lits dans la chambre et je ne peux décemment pas exiger d'y rester seule quoi que pour le moment je préférerais.

Esther eut une pensée fugitive pour la nuit d'amour plutôt toride qu'elle y avait eu avec Daniel. Elle verdit légèrement.

- Tu sais, à la Confrérie, j'ai bénéficié d'une chambre seule. Elle était nettement plus austère que celle que j'occupe maintenant mais au moins j'avais la satisfaction de m'y sentir en mon plein droit d'y faire entrer qui je voulais. Ici ce n'est pas le cas. Pourtant je me vois mal partager cette chambre avec des filles qui ont 15 ans de moins que moi. J'ai un peu... peur du choc des générations.

Esther avait traduit son idée dans le vague. Elle qui avait connu le rejet, la misère et la clandestinité, elle ne se sentait pas vraiment capable de supporter les jérémiades de jeunettes se considérant comme malheureuses simplement parce que mutantes et éloignées de leur famille. Enfin, elle devait surement avoir la caricature facile et certaines des jeunes pensionnaires de l'Institut devait avoir une éducation correcte et un comportement plus en accord avec les principes de la phytokinésiste, mais par prudence, Esther préférais refuser tout en bloc dans un premier temps. Elle concéda cependant à Amy, histoire de ne pas passer pour une mégère acariâtre.

- Mais je crois que la cohabitation avec d'autres membres de l'Institut plus... adultes, ne me poseraient pas de problèmes.

Puis elle résuma sa pensée.

- En fait j'ai surtout peur de ne pas savoir comment réagir face à des jeunes filles avec lesquelles je ne partage aucun lieu commun si ce n'est ce dortoir. Au moins, face à d'autres adultes, je peux espérer compter sur une certaines expérience de la vie et un éventuel savoir-vivre. Les jeunes sont plus impulsifs, capricieux et idéalistes. J'ai peur que ce soit plutôt épuisant à supporter au jour le jour pour moi qui ne suis pas d'une nature ultra sociable. Tu comprends, le seul "jeune" que j'ai jamais vraiment côtoyé jusqu'à maintenant, c'est Ernest et il est loin de rentrer dans un modèle standard de construction psychologique.

Esther marqua une pause et conclut en relevant son doigt du plan :

- Ca y est. Niveau 2, quatrième boutique à gauche en sortant de l'escalator.

Elle sourit à Amy.

- C'est la boutique nature. Je vais commencer par les produits d'hygiène. Le savon standard des pousse-mousse des salles de bain de l'Institut ne me vaut rien, surtout lorsqu'il s'agit de mes cheveux!
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeMar 22 Jan - 22:38

Elle avait l’air maline, la génie, surtout lorsqu’Esther lui désigna de la main le plan du magasin. Oui, elle l’avait remarqué, mais malgré le gros « vous êtes ici », l’italienne n’était pas familière des plans non-plus. Le fait de l’avoir dans sa mémoire ne l’aidait pas à s’y retrouver, il ne fallait pas sous-estimer son sens de la désorientation. Quant à se torturer les méninges, se rappeler chaque souvenir d’une manière photographique lui était possible et sans effort, donc ce n’était pas faire appel à sa mémoire et ses capacités de visualisation qui lui auraient posé problème.

La réponse à sa question qu’elle avait posée une fois qu’elles fussent en chemin, Amaranth s’étant installée sur la rambarde de l’escalator, vint après un temps, Cérès préférant la réflexion et la neutralité de principe, jusqu’à ce qu’elle eut une raison de pencher vers l’un ou vers l’autre des choix. A loisir. Prudente et réfléchit, la femme était bien plus posée qu’elle-même, même si elle réfléchissait sans doute moins, ayant ses propres capacités. Non, elle ne pouvait exiger de rester seule, mais on n’allait pas lui imposer de la compagnie non-plus ; pas avec sa condition et le fait qu’elle préférait rester à part. L’Institut tenait au bien être de ses résidents tant qu’ils respectaient les règles de l’école.

- Tu sais, à la Confrérie, j'ai bénéficié d'une chambre seule. Elle était nettement plus austère que celle que j'occupe maintenant mais au moins j'avais la satisfaction de m'y sentir en mon plein droit d'y faire entrer qui je voulais. Ici ce n'est pas le cas. Pourtant je me vois mal partager cette chambre avec des filles qui ont 15 ans de moins que moi. J'ai un peu... peur du choc des générations.

- J’ai dix-neuf ans et tu t’en sors pas si mal,
répliqua Amy, sourire aux lèvres.

Oui, Amaranth faisait plus vieille qu’elle ne l’était réellement et oui elle complexait sur ce fait, ayant parfois du mal à être aussi mature et responsable qu’on l’attendait d’elle avec les années qu’elle avait perdues. Cela la conduisait à essayer de placer son âge légal dans une conversation, histoire pensait-elle d’être jugée comme l’adolescente qu’avait été Amy et non comme l’adulte que donnait à voir Amaranth. Caitlyn avait de la chance pour cela, ni dans le comportement ni dans l’apparence elle ne faisait son âge, à moins qu’elle ne le veuille. C’était assez étrange à y penser : l’immortelle complexant sur son âge et sa copine ne craignant pas l’avenir.

Amaranth avait renchainée trop vite, Esther parlant à nouveau et concédant que la cohabitation avec d’autres adultes ne lui poserait pas ce problème ; à voir donc si un tel cas se présentait. C’était plutôt courant d’essayer de regrouper les gens par tranche d’âge dans les dortoirs, car mettre dans la même pièce adulte, jeune adulte, adolescent, préadolescent voir carrément enfant pouvait donner un sacré bazar ; d’où le fait que la première nécessité d’une chambre fusse que ses occupants devaient bien s’entendre. Echec retentissant pour Alex Funke et Josh Foley, d’ailleurs.

Elle ne dit rien, laissant Esther poursuivre le fil de ses pensées alors que les siennes galopaient bien plus vite ; l’ancienne Confrériste n’aimait ni les impulsifs, ni les capricieux, ni les idéalistes, autant dire que cela partait mal. Les capricieux, cela allait, les impulsifs étaient déjà plus commun et les idéalistes, euh… Amy elle-même était d’un idéalisme à toute épreuve et pouvait paraitre impulsive comme bipolaire entre le fait qu’elle réfléchissait et prenait des décisions à une vitesse prodigieuse et qu’elle était apte à jouer aussi bien des rôles de compositions que de véritables personnalités, chose des plus perturbantes à dire vrai, surtout si on la connaissait suffisamment.

Esther pas ultra-sociable ? Elle ne s’en doutait pas et cela lui plaisait plutôt : contrairement à la croyance populaire, la plupart des asociaux ne l’étaient pas par volonté, et pour peu que l’on s’intéresse à eux, ils s’ouvraient et se montraient franc, comme Cérès à cet instant. Amy ayant passée des années à combattre sa timidité et le rôle d’Amaranth ayant quasiment totalement inhibée celle-ci, du moins sous conditions normales, elle était parfaitement du genre à se dire : « tiens, untel est tout seul, bon bah même s’il à l’air de faire la gueule, on va aller sympathiser ». A force de vouloir aller vers les autres, elle finissait par essayer de sympathiser avec tout le monde, généralement avec une bonne réussite. On ne pouvait pas s’entendre avec tout le monde, non, mais avec la majorité, elle y croyait. Puis elle ne détestait personne en particulier. Enfin, si Husk, mais c’était plutôt une surenchère de la part d’elles-deux qu’une véritable haine.

Même envers Ernest, qui en effet ne rentrait pas dans le modèle standard de psychologie, pas plus que son amie d’ailleurs, elle n’avait pas de rancœur ; elle en avait eut, au début, à cause de l’OverRun, mais c’était passé, et il avait prouvé que malgré les erreurs qu’il avait faites et qu’il continuait de faire, malgré son isolement, il était quelqu’un de bien voulant progresser. Elle le respectait pour cela, sans avoir son amitié ou même être familière de sa présence.

Elles arrivèrent en haut de l’escalator, Céres lui annonçant où se trouvait le magasin qu’il l’intéressait, ainsi que lequel c’était. Amy lui rendit son sourire avant d’afficher une mine clairement surprise.

- T’as sérieusement usé des espèces de pavé de savon qu’ils laissent trainer dans les douches ? On pourrait faire des émeutes avec. Même les Pictsies ils en veulent pas ; enfin, tant qu’ils n’en seront pas à construire des châteaux, les savons de l’Institut leur serviront à rien. J’ai grandie en orphelinat, du coup je me suis ramenée à l’Institut en connaissant déjà les conditions d’hébergement, même s’il faut bien reconnaitre que c’est plutôt le grand luxe. Après, j’avais jamais eut de chambre à proprement parler, m’être retrouvée seule dans une chambre de quatre, cela m’a fait tout drôle. Puis Caitlyn est arrivée…

Et Nephilim se tut, le regard perdu dans le vague et un petit sourire sur les lèvres, se rappelant les débuts, avec Ciera et Cait’.

Commençant à suivre Esther à travers la foule, l’italienne réfléchit un cinquième de seconde avant de reprendre.

- Tu risque peut-être de le prendre mal, mais en tant que Phytokinésiste, t’as une connaissance des plantes ou autres ? J’aurais aimé passer dans une jardinerie quant t’auras finit, et j’aurai surement besoin de conseils.
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Esther Ophraïm
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeVen 25 Jan - 20:30

Esther ne cilla légèrement lorsque Amy lui avoua avoir 19 ans. Même si elle faisait plus âgée physiquement, son style vestimentaire le laissait à croire. Son naturel, sa sincérité et sa spontanéité aussi d'ailleurs. Elle laissait transparaître une image trop mature pour l'adulescente qu'elle semblait être et trop innocente que pour pouvoir tenir une image crédible de femme accomplie. Elle se contenta d'un mince sourire qui se fit plus franc lorsqu'elle entendit Amy s'écrier :

- T’as sérieusement usé des espèces de pavé de savon qu’ils laissent trainer dans les douches ? On pourrait faire des émeutes avec. Même les Pictsies ils en veulent pas ; enfin, tant qu’ils n’en seront pas à …

S'en suivit une litanie spontanée et enjouée qu'Esther ne comprit qu'à moitié surtout à cause de certains "Picties" sur quoi Esther ne pouvait se faire la moindre idée. Peut-être était-ce une sorte de mini gang d'étudiants qui faisait les 400 coups à l'Institut? Elle parla aussi d'une certaine Cait avant de brusquement se taire, le regard dans le vide et le sourire rêveur. Apparemment, ce devait être quelqu'un d'important ou en tout cas quelqu'un qui lui évoquait un souvenir fort vu sa réaction. Esther ne poussa cependant pas la curiosité jusqu'à lui demander des explications. Simplement car cela n'était pas dans son caractère. Elle partait du principe que les gens lui apprenaient ce qu'ils jugeaient nécessaire qu'elle sache quand ils le jugeaient nécessaire. Au risque donc d'encore passer pour une taiseuse, elle ne répondit rien et se contenta de sourire. Après tout, puisqu'elle était partie pour un séjour durable à l'Institut, elle tomberait tôt ou tard sur un Pictie et si elle était amenée à revoir Amy et à mieux la connaître, elle apprendrait qui est Cait. Et alors qu'elles posaient le pied hors de l'escalator, Amy sauta du coq à l'âne avec une rapidité et un débit de parole déconcertant.

- Tu risque peut-être de le prendre mal, mais en tant que Phytokinésiste, t’as une connaissance des plantes ou autres ? J’aurais aimé passer dans une jardinerie quant t’auras finit, et j’aurai surement besoin de conseils.

Et tandis qu'elles entraient à la boutique nature, Esther haussa un sourcil sarcastique. D'une part parce qu'elle trouvait plutôt fort de café qu'Amy doute de ses connaissances en tant que Phytokinésiste, d'autre part parce qu'elle s'excusait de lui demander un simple conseil. Ce n'était pas comme si elle lui demandait de laisser tomber ses achats manu militari. Elle rendit sa pensée par une réponse légèrement sarcastique mais non moins positive.

- Ce serait déjà bien malheureux si en tant que Phytokinésiste je n'y connaissais rien aux plantes... De toute façon avec ou sans Phytokinésie, je peux te renseigner facilement, je suis biochimiste de formation. On ira faire un tour à la jardinerie après et tu me mettras à l'épreuve.

Et tandis qu'elle sélectionnait un savon, un shampoing, un gommage et un gel douche, lisant scrupuleusement la composition de plusieurs flacons afin de faire le meilleur choix (déformation professionnelle), Esther se rendit compte qu'elle avait attiré sur elle le regard craintif et légèrement méfiant de deux vendeuses qui l'avaient reconnue pour mutante à cause de son ton de peau et de la couleur de la chevelure d'Esther. Le regard de cette dernière glissa sur les vendeuses comme une goutte d'eau sur une toile cirée. Cette réaction ne lui fit ni chaud ni froid. Pas de honte, pas de peine, pas de colère. Elle jugea d'emblée ces deux femmes comme quantité négligeable et se dirigea vers la caisse où elle posa ses articles sur le comptoir et tendit sans un mot et sans même un regard le billet de 100$ que le BAM lui avait remis à la caissière. C'était de celui-là qu'elle voulait se débarrasser en premier. Ceux de Daniel lui serviraient à se faire plaisir.

- Bon, maintenant direction la boutique de lingerie. C'est à quel sujet que tu as besoin de conseil?

Elle prit son petit sac de papier brun et entraîna Amy hors du magasin vers une boutique située à quelques mètres.
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeLun 28 Jan - 15:37

- Ce serait déjà bien malheureux si en tant que Phytokinésiste je n'y connaissais rien aux plantes, répliqua Cérès une fois arrivée dans la boutique, le tout avec un petit sourire en coin.

Amy ne dit rien, ce contentant de ce rendre compte que ce qu’elle avait considéré comme une hypothèse probable lui revenait dans la tronche comme une fatalité : non, ce n’était pas forcément parce qu’on avait un pouvoir qu’on possédait des connaissances liées ; Nephilim connaissait une psychokinésiste avec le niveau scolaire d’une gosse de douze ans et un fauve bleu reconnu comme l’un des scientifiques les plus intelligents du monde, donc bon.

- De toute façon avec ou sans Phytokinésie, je peux te renseigner facilement, je suis biochimiste de formation. On ira faire un tour à la jardinerie après et tu me mettras à l'épreuve.

- Merci,
répondit simplement l’italienne, n’approfondissant pas le sujet pour ne pas plus déranger Cérès alors qu’elle regardait les produit.

Certes, biochimiste, c’était dans le dossier, en plus ; ce n’était pas vraiment un oubli, Amy n’ayant pas l’impression que la mémoire d’Amaranth pouvant oublier quoi que ce soit, c’était plutôt un non-souvenir, une faute d’inattention. L’information était là, mais elle n’y avait pas faite appelle. En un sens, tant mieux, avoir cette information d’Esther plutôt que de son dossier, c’était toujours un plus ; puis, Nephilim avait suffisamment de mal avec ses cours qu’elle connaissait trop bien pour réellement comprendre jusqu’où elle pouvait faire appel à ses capacités intellectuelles, et ayant déjà la forte capacité à compliquer, elle préférait rester simple.

C’était peut-être dû à la formation de chimie, mais la résidente regarda avec insistance la composition des flacons qu’elle choisissait, l’italienne la laissant faire en pensant à diverses choses, au premier rang desquelles le fait qu’elle prenait les mêmes marques par habitude plus qu’autre chose, ne s’étant jamais arrêtée sur la composition. Elle savait qu’il ne fallait pas en manger et que « ne pique pas les yeux » n'était qu’un argument de vente, elle avait été gosse comme tout le monde, donc elle prenait le même sans trop se poser de question ; à la belle enfant du capitalisme, consommante et bêlante dans sa petite vie tranquille. Ouef, fallait pas déconner non-plus : sa vie n’était pas si tranquille que cela, et puis elle n’était pas trop dépensière non-plus. Déjà, si on éliminait la bouffe, les fringues (sauf cas exceptionnel style vieillissement prématuré) et les produits d’entretient, elle ne coutait pas vraiment chère, la Amy. Les dépenses qu’elle avait dû faire, hormis les nouvelles fringues d’Amaranth, dont une partie avait été offerte par Josh et quelques autres élèves décidés à la soutenir dans les changements, et les frais d’avocat qu’elle n’avait jamais payé grâce au fait qu’elle eut sympathisé avec son avocate et qu’elle l’ait amenée à l’Institut pour trouver un moyen de contrôler une mutation de berserker légèrement envahissante, sa plus grosse dépense de l’année avait été, devaient se résumer à de l’essence pour une voiture, des meubles pour sa chambre avec Caitlyn et, il fallait bien l’avouer, quelques jouets histoire d’arrêter d’emprunter ceux d’Emma sans sa permisson. Ce n’était pas parce que Nephilim avait reçut une partie de la mémoire de la Reine Blanche et qu’elle avait essayé de sympathiser avec qu’elle devait se croire tout permit, surtout considérant qu’elles empruntaient les choses à la directrice adjointe avant que le transfert accidentel n’ait eut lieu. Et surtout… stop, elle s’éloignait de son sujet principal, là.

Esther trouva son bonheur et elles se dirigèrent vers les caissières, qui tentèrent de faire bonne figure face à leur cliente mais ne pouvaient cacher la peur et, pour l’une d’elle, le dégoût. La seconde manifesta de la honte, Amaranth faisait son petit tour de magie sur elle : jeune, en stage comme en témoignait la tenue qui n’était pas la sienne mais lui avait été attribuée, le regard fuyant concentrée sur ses articles, posture droite de crispation, elle ne les fuyait pas mais sa crainte se dirigeait vers l’autre qui ne s’occupa même pas d’elle. Mutante, Delta car aucun pouvoir identifiable à son physique, elle en avait honte et ne voulait pas que cela s’apprenne. Elle était méticuleuse, même dans le simple fait de scanner les produits, elle ne le faisait pas machinalement ; une universitaire, elle n’était là que parce qu’elle n’avait rien trouvé d’autre. Fin de mois difficiles, elle était légèrement maigre, donc n’avait d’autres appuis financier que ce job, ce qui expliquait sa crainte qu’on découvre son propre secret, car elle avait déjà dût être rejetée pour cela ; la famille, surement.

Se penchant distraitement, Nephilim sorti son téléphone et clapota un sms à Nobody, donnant le signalement de la mutante voir ce que l’Institut pouvait faire pour elle. Dès que le temps serait venu, Amy reviendrait ici.

L’analyse durant moins longtemps que de taper le message texte, et lorsque Cérès comme la jeune femme eurent fini leur affaire, la première reprit la parole : la direction, ainsi qu’une simple question sur les intérêts de l’italienne.

- Bah, en fait, c’est compliqué ; pour résumer, ma copine a une plante, une espèce de je-ne-sais-trop-quoi qu’elle a nommée Laurette, et pour éviter qu’elle se sente seule – Laurette, pas ma copine – j’aimerais lui ramener une autre plante. Pour reprendre l’idée, j’avais pensé à un cactus, que j’aurai nommé Caclyn ou Caitus, je sait pas encore ; sauf que bah, un cactus c’est comme une fougère, c’est vaste comme choix. Donc voilà, le fait d'avoir quelques conseils pour un cactus d’appartement, ça m’arrange beaucoup, merci.

Amy avait épargnée à Esther tout le passage sur ses propres surnoms ainsi que la jalousie presque maladive et sexuellement transmissible dont elle pouvait faire preuve quant il s’agissait de Caitlyn, mais sans doute si Cérès avait prêtée oreille, bien que cela ne fut pas son genre, aux rumeurs, elle aurait eut tôt fait de savoir tout cela, de même que cette inimité entre le castor roux géant en peluche de sa compagne et elle-même, qui ne se privait pas de ce servir « du truc » comme punching-ball et autre cible dès qu’il lui en prenait l’envie (et que l’attention de Caitlyn était tournée ailleurs) ; puis elle était atrocement laide, cette peluche, en plus !

Enfin bref, l’italienne allait encore partir complètement à la dérive même si elle n’en écoutait pas moins la réponse de Cérès, ainsi que surveillait les alentours tant de l’ouïe que de la vue, largement capable de faire tout en même temps.
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeVen 1 Fév - 12:29

Tandis qu'elles longeaient les vitrines pour ensuite entrer dans le magasin de lingerie, Esther écoutait les explications d'Amy concernant son histoire de plante à acheter.

- Bah, en fait, c’est compliqué. Pour résumer, ma copine a une plante, une espèce de je-ne-sais-trop-quoi qu’elle a nommée Laurette, et pour éviter qu’elle se sente seule (Laurette, pas ma copine) j’aimerais lui ramener une autre plante. Pour reprendre l’idée, j’avais pensé à un cactus, que j’aurai nommé Caclyn ou Caitus, je sait pas encore. Sauf que bah, un cactus c’est comme une fougère, c’est vaste comme choix. Donc voilà, le fait d'avoir quelques conseils pour un cactus d’appartement, ça m’arrange beaucoup, merci.

Esther qui déambulait distraitement entre les rayonnages de petites culottes s'arrêta net et porta sur Amy un regard qui devait être un beau mélange de surprise, d'incrédulité et de sarcasme. Pouvait-elle vraiment être sérieuse lorsqu'il s'agissait d'une histoire aussi ridicule que de trouver un compagnon de rebord de fenêtre à une plante inconnue qui de surcroît se retrouvait affublée d'un prénom? L'espace d'un instant, Esther crut qu'elle se fichait ouvertement de sa poire et elle fut tentée de lui répondre qu'un cousin à elle était cactus nain dans un bac à fleur d'une villa californienne, qu'il s'appelait Basile et que c'était un très gentil garçon qui ne demanderait que de rencontrer une Laurette d'espèce inconnue pour lui gratouiller la tige...

Cependant, Amy semblait si sérieuse en disant ça et même légèrement embarrassée qu'elle se retint à temps. Certes, elle savait que l'environnement sonore avait une incidence sur les plantes mais de là à en avoir nommer une... En un instant, elle vit Amy sous un oeil différent : plus méfiant et plus condescendant à la fois, comme si elle était confrontée à une gamine... ou à une attardée mentale. Cependant, elle décida de rester courtoise et sérieuse car jusqu'ici, la gentillesse et la politesse d'Amy avaient été à toutes épreuves. Son sens de la logique la poussa même à entrer dans la réflexion l'espace d'un instant en se disant qu'un cactus n'était certainement pas la plante la plus recommandée pour un câlin ou une mise en couple... Mais ça c'était une autre histoire et plutôt les affaires d'Amy que les siennes. Cherchant à ménager son esprit cartésien et la sensibilité d'Amy, elle se contenta de répondre :


- Ah je vois... Et bien, euh, oui. Pourquoi pas. Après, un cactus reste un cactus. Il n'existe pas de plantes plus facile d'entretien. Le tout c'est finalement d'en choisir un qui te plait, qui est susceptible de plaire à ta copine. Après, la taille, la forme, les épines, ça se choisit en fonction de où tu veux le placer.

Elle se demanda si elle ne devait pas ajouter qu'il fallait probablement s'assurer qu'il soit bien assorti à Laurette mais elle s'abstint de le faire, craignant de paraître trop caustique dans sa réaction. Elle se dirigea vers les soutient gorges et en choisit quatre qui lui semblaient très correctes (et légèrement pigeonnant, enfin, si c'était possible pour sa poitrine si peu rebondie). Elle aurait été tenté de demander son avis à Amy quant au modèles et aux couleurs mais après l'histoire du cactus... Quoique, en tant qu'homosexuelle, elle saurait très certainement apporter un regard amateur à ses trouvailles et lui donner un avis digne de considération. Mais Esther se jugea suffisamment sûre pour faire de bon choix toute seule. Elle se tourna donc vers Amy et lui dit très placidement :

- Tu m'excuse un instant, je voudrais essayer les soutiens.

Puis se rappelant qu'elle était tout de même sensée la surveiller :

- Je vais dans la deuxième cabine là. Je... je ne sais pas si tu as des consignes spéciales du style vérifier les lieux avant que j'y ailles?
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MessageSujet: Re: Sortie Botanique {Esther Ophraïm}   Sortie Botanique {Esther Ophraïm} Icon_minitimeSam 2 Fév - 21:22

La réaction d’Esther à ses explications fut pour le moins… vexante ; la surprise, d’accord, mais le mépris, cela plaisait beaucoup moins à l’italienne. Quelques hésitations, de la concentration, du doute, un peu de colère et surtout ce mépris. Cérès ne dit rien, mais c’était passé proche ; qu’y avait-il ? C’était stupide ? C’était enfantin ? C’était irresponsable ? C’était… C’était mignon ; Amy plaignait l’âme incapable de reconnaitre les gamineries de jeunes amoureuses qui tendaient de décompresser comme elles pouvaient alors que le monde et la cosmologie complotaient contre leur couple soit pour les tuer, soit pour faire d’elles les hôtes de quelqu’espèces de monstruosités pseudo-divines. Esther Ophraïm avait peut-être des problèmes dans sa vie, mais il s’agissait de ses propres erreurs, humaines qui plus était, non d’une fatalité se heurtant encore et toujours à elle sans raison autre qu’elle-même. Amy ne dit rien et ne réagit pas, bien contente que ses micro-expressions à elle ne fussent perceptibles de part leur vitesse inhumaine.

La femme tenta de faire comme si de rien était, mais sa suffisance et son sentiment de supériorité ressortirent dans ses paroles ; ah, elle voyait à quoi elle avait affaire, une adolescente étrange à qui l’on confiait des responsabilités trop tôt. Pourquoi pas, de toute façon cela ne la concernait pas. Plus que de la colère, ce fut de la tristesse qui passa dans le regard d’Amaranth ; Cérès avait perdue une naïveté et une joie de vivre qu’elle avait peur de perdre à son tour. La tristesse et la peur, mais les masques étaient là, et seule Caitlyn saurait jamais.

- Après, un cactus reste un cactus. Il n'existe pas de plantes plus facile d'entretien. Le tout c'est finalement d'en choisir un qui te plait, qui est susceptible de plaire à ta copine. Après, la taille, la forme, les épines, ça se choisit en fonction de où tu veux le placer.

Pas de plante plus facile d’entretient ? Cool, ça lui correspondait : pas de mutante plus facile d’entretient. Un peu d’amour (sous toutes ses formes), de l’eau et du soleil, et hop, Nephilim était contente.

Quant à choisir, euh… il le fallait sans branche pour le mettre à côté d’une fenêtre ? Où alors il lui en fallait au moins une pour faire coucou aux gens ? A ne pas dire à haute voix sans quoi c’était plus mignon, c’était de l’aliénation.

Continuant sur ses histoires de cactus, l’italienne n’en laissa pas moins une partie de son attention sur Cérès, qui farfouillait dans un rayon méconnu pour elle dont la présence d’ailes rétractiles dans le dos lui avait, après s’être pincée plusieurs fois avec les cordages (chose très douloureuse s’il en était considérant la nature particulièrement sensible de ses ailes-poumons), passé l’envie de porter ce genre de soutien ; pas un seul depuis ses quinze ans, elle avait plus ou moins grandie sans et c’était parfaitement habituée ainsi. Après, oui elle en avait, mais c’était plus pour des jeux avec sa petite amie que pour du port « civil ».

Esther, ayant prit quelques articles la prévint de son prochain déplacement, lui demandant si elle n’avait pas de consignes spéciales pour vérifier des cabines d’essayages, laissant Nephilim plutôt interloquée et dans le doute. Doute qu’elle maintenu quelqu’instant pour qu’il soit perceptible et analysable par son interlocutrice.

Se rapprochant d’elle, Amaranth baissa le ton de sa voix pour que seule la concernée entende.

- Je suis ici parce que ton programme de réinsertion t’interdit de sortir sans surveillance de l’Institut, mais je suis surtout ici pour éviter que si tu croise des partisans de tes anciens employeurs, ils tentent d’attenter à ta vie. Je pense pas qu’on t’ait reconnue et qu’on ait eut le temps de piéger cette cabine, donc j'ai pas de raison de fouiller ; je ne suis pas ici pour te fliquer, rappelle-toi.

Si les premières paroles avaient été lancées avec un sérieux qu’elle n’avait pas la seconde auparavant, Amy avait reprit son sourire et c’était à nouveau à sa seconde phrase, et était parfaitement sincère sur le fait qu’elle ne voulait fliquer personne. Esther aurait droit à son intimité, Nephilim ne faisant même pas le pet devant sa cabine, ses sens lui permettant aisément de savoir ce que ferait l’ancienne Confrériste. L’ouïe en particulier, puisqu’elle parvenait à saisir les souffles de Cérès comme à peu prêt tout ceux de la salle et des rayonnages alentours, suivant même quelques conversations qu’elle jugeait intéressante – soit pas tant que cela, en réalité.

Retournant dans les rayons avec plus d’intérêt qu’auparavant, elle commença à regarder distraitement les soutiens-gorge ampliformes, cherchant la taille de Caitlyn ; il n’y avait que son aimée pour trouver qu’elle avait de petits seins, mais si Amy pouvait l’aider à décomplexer en lui offrant un Wonderbra… c’était pas un coup à ce faire engueuler, ça ?

Si possible, probablement même ; à quoi bon soutenir une chose si elle lui offrant quelque chose d’en contradiction ? Bon, tant pis, elle verrait une autre fois ; elle allait déjà ramener un cactus, et selon la forme dudit cactus, peut-être que le compléter de lingerie fine donnerait un sens totalement différent au geste. Mieux valait prévenir que guérir, et chaque chose en son temps.

Sans dire un mot, Amaranth se détourna du rayon, flânant avec curiosité sur quelques articles, mais plus concentrée sur ce que lui rapportait son ouïe que sa vue ; de plus, elle n’était plus réellement là, se remémorant ses précédentes vadrouilles dans le complexe commercial. Un clignement de paupière lui suffit à revenir à la réalité lorsqu’elle fut à nouveau sollicitée.
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