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 Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)

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Daniel Hopes
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Daniel Hopes


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MessageSujet: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeDim 9 Déc - 9:52



« Je suis peut-être déjà mort il y a longtemps, dans une suffisance arrogante. Et ce jour-là, j’ai prié pour une seconde chance avec une telle ferveur, que l’instinct d’une lumière nouvelle a transcendé la mort…Nous aurons perdu jusqu’à la mémoire de notre rencontre. Pourtant nous nous rejoindrons, pour nous séparer et nous rejoindre encore, là où se rejoignent les hommes trépassés : sur les lèvres des vivants. »


Et le regard de Hopes se fit pensif alors que le voile de la nostalgie tombait sur lui et cela à peine après avoir terminé lecture de ces quelques lignes de l’ouvrage qu’il tenait devant lui. Il referma le livre de Samuel Butler avec une délicatesse infini marquant par là une fois de plus son amour pour la matière qui constituait l’ouvrage qui malgré les traces d’un temps qui marquait de son sceau toute chose, continuait de produire son alchimie particulière en faisant naitre ces sentiments dans le cœur des hommes, tous ces sentiments qui se rappelaient à nous comme l’évidence de notre existence en ce monde et le témoignage que nous « frèrons » tous malgré nos différences de l’aube au crépuscule.

Il passa délicatement le doigt sur les lettres imprimées à même la tranche creusées sur le cuir tanné par l’usure du temps « Ainsi va toute chair, 1903 ». Il esquissa, solitaire en ses pensées, un pale sourire alors que le reflet de la dance du liquide noirâtre de sa tasse de café qu’il venait de reposer par automatisme après en avoir bu une gorgée s’agitait dans les carreaux de ses fines lunettes rondes. Les américains ne s’y entendaient guère en matière de café : c’était chose avérée depuis fort longtemps à dire vrai mais outre cette déception de la promesse d’une saveur non tenue, c’était surtout la date inscrite sur l’ouvrage qui projetait en des temps révolus le Time Tricker hermétiquement indifférent au monde qui pouvait s’agiter aussi bien dans le typique établissement de style européen situé non loin de Wall Street où il aimait à se perdre pour cette mise en scène d’une vieille Europe dont il était véritablement nostalgique.

Après tout ? Miss De Lauro n’était-elle pas d’origine italienne ? Peut-être que ce décors typique de la chaleur bavarde et doucereuse des café des années soixante inondé de par cette lumière si particulière du sud de la France pouvait être propice à la discussion qui s’annonçait. Sa chère Enora avait servi d’entremetteuse en formulant la requête de cette étrange mutante rencontrée dans les bureaux du BAM lorsqu’elle était venu récupérer cet autre parti de son amour qui y résidait temporairement. Quelle étrange relation vécue par l’intermédiaire de Caitlyn Elioth qu’il suivait dans le cadre du programme de réhabilitation du BAM et qui, impénitente bavarde se laissait aller à bien des confidences au sujet de cette jeune personne puisqu’en plus d’en partager amoureusement la couche, elle en partageait l’idéal. Etait-ce au sujet de la volcanique rouquine qu’elle le sollicitait aujourd’hui ? Etait-ce parce que le « cas Amy de Lauro » le piquait de curiosité qu’il avait cédé à l’invitation forçant un emploi du temps ouvertement obscène au point de déléguer l’Agent Hunter sur une affaire délicate en son propre nom ? Ou n’était-ce là qu’un prétexte de plus afin de se rapprocher de ce lieu qui fut et resterait à jamais sa seule attache au point de l’y sacrifier sa présence pour le bien de la communauté y ayant trouvé refuge ? David absent, Charles écartelé dans ses propres contradictions, Karma et Amara à l’étranger : il était résolument seul au monde encore plus maintenant que l’objet de ses amours incertaines se trouvait elle aussi entre les murs de cet endroit qui se dressait de loin en loin comme une forteresse indestructible.


1903 donc. La veille du changement, l’aube n’était pas encore sanglante mais l’insouciance d’une routine qui allait se briser contre les remparts éphémères d’une humanité prétentieuse et qui laisserait une balafre inoubliable à l’Histoire, était déjà palpable. C’était là toute l’utopie d’une époque qui bientôt allait sombrer dans les démons surgit de ses propres arrogances et de ses propres chimères.
Qu’en était-il de tous ceux ayant respirait e même air ? Qu’en était-il de cette époque puis de celle qui avait suivi la guerre : celle de son exubérance ou de sa jeunesse envolée et comme figée dans e jaune de ces vieilles cartes postales. Il avait pourtant essayé de ressusciter ces lieux mais rien n’y faisait : les fameux cabarets singeant les années 20 ou 30 de Mains Street n’étaient que de vagues palliatif d’une vérité que nul ne pouvait décrire avec son regard à lui.

A l’évidence, c’était cette folle urgence de vivre qui lui manquait.
L’insouciance du « demain » que l’on brulait sur l’autel d’un « déjà » sonnant comme une fête sans fin et dont on dispersait les cendres au petit matin blafard le cœur déjà cerclé des absinthes d’autres folies en devenir. A cette époque révolue le temps ne signifiait rien de tangible, il se respirait comme l’air ou s’évanouissait comme le sourire factice sur le visage quasi diaphane de ces filles dont on savait au premier battement de cil que l’amour qu’elles délivreraient ne servirait qu’à se sentir encore un peu plus vivant et à trainer ses sens un peu plus vers un lendemain de hasard.

Dans ces lieux de fiction en ces soirs d’errances où il siégeait à une table, l’âme solitaire : Les fantômes passaient, grimaçant, stupides de leurs danses un peu gauches en tentant tant bien que mal de ressusciter une époque dont la saveur s’était perdue dans la légende. Il fallait avoir humé l’air du passé pour en reconnaitre l’odeur parmi la putréfaction de ces temps sans âme. Il fallait connaitre pour se targuer de reconnaitre. Il fallait avoir éparpillé ses souffrances sur le zinc aux milles histoires de ces lieux tourmentés pour en caresser la nostalgie bienveillante. Mais sous la poussière dormait la même frénésie dans les souvenirs. Les photos jaunisses l’image sans imagination ni sensibilité mais la mémoire saisit parfois la complexité de l’instant en la dénaturant sous l’œil créateur et parti pris. Remarquable machine que ce cerveau capable d’exhumer depuis les profondeurs des cimetières tout un univers coloré et bruyant encombrés soudain de ces visages qui dorment depuis bien longtemps sous le linceul du temps.

Il en était alors là, observant le ballet des festivités d’un club qu’il ne connaissait pas mais dont le charme faisait parfois écho à un décor familier d’une jeunesse vieille.
Cette frénésie s’était perdue et ce spectacle même si il tentait avec ses pauvres armes de rivaliser avec le ravissement de jadis n’était qu’une œuvre inachevée, incomplète car dénuée d’âme.

La couleur sans la saveur en quelque sorte, mais lui, gardien de cette effervescence des années vingt, en avait-il encore un souvenir probant ? Rien n’était moins sur car quoi qu’on en dise, le temps était corrosif. En effet tel l’eau passant sur les galets, il adoucissait et il mythifiait les événements en portant aux nues le meilleur et exacerbant le pire. Hopes s’assombrissait, il le savait et le sentait. De sa renaissance, le meilleur en était parti dans les cendres légères de ses cigarettes. Pour avoir longuement observé à l’ombre de l’Autre, il savait que la vie était rythmée de cycles et que l’air préféré du temps était l’éternel recommencement.

Comme toujours, le Time Tricker trouvait alors le salut dans l’introspection et l’isolement. Le voilà parlant de moins en moins fréquemment et s’absorbant de plus en plus dans quelque tâche qu’il voulait être primordial. Même son regard jadis si pétillant avait perdu de cet éclat où il subsistait les restes de folie de la jeunesse de celui qu’on nommait le « Pianiste Décadent, » celui qui de son art enflammait la salle et sous un éclat de rire quasi enfantin saluait d’une révérence trop appuyée pour être sincère une bourgeoisie trop sage venue s’encanailler.

C’est pourquoi il contemplait le spectacle, jouant d’une façon négligée avec un verre d’alcool fort et chercher dans ses souvenirs, l’inspiration des revues contemporaines que le lieu offraient en distraction à sa clientèle, il est vrai, très sélecte. Il y avait certes de bonnes choses, mais toujours il manquait cette touche de sincérité capable de convoquer les mânes espiègles d’une époque.

Tiré de ses pensées et de ce souvenir, il s’absorba dans la contemplation des allés et venues des gens dans le café mais alors que le monde contemporain retrouvait son emprise, un souvenir de plus remonté d’une mémoire saturée vint s’éclater à la surface de son esprit telle une bulle d’oxygène crevant la surface de l‘onde d’une eau limpide et stagnante depuis toujours.

La voix d’Henry Jening compagnon d’infortune à l’allure de dandy qui depuis pourrissait au Père Lachaise et qui un soir de beuverie monstrueux au Club 57 par un été assommant de 1925 lui avait jeté l’axiome résumant le temps d’alors, le tout dans un éclat de rire au gout d’absinthe : « Nous sommes les Enfants du Siècle de la Décadence Distinguée, mes amis, nous troussons les femmes en les-vous-voyant ! ».


Hopes, solitaire, étouffa un rire amer tout en réfugiant son regard dans sa tasse quasi vide en levant un toast mental mais sans épitaphe à a mémoire des fantômes de son monde.

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Amy de Lauro
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeDim 9 Déc - 19:49

Mercredi 19 Septembre – 21 : 05 P.M.
« La Vraie Malédiction, c’est de ne pas Mourir. »

Y avait-il pire malédiction que de voir ce que l’on aimait disparaitre, sans rien pouvoir faire, condamné à regarder les flammes éphémères de leurs vies s’éteindre alors que la notre traversait les ans, inchangée ? Y avait-il pire malédiction que de voir ses espoirs disparaitre un à un, emportés par un monde s’assombrissant au fil des décennies ? Y avait-il pire malédiction que d’être prisonnier de son corps et de ses pensées ? Y avait-il pire malédiction que de se détacher de l’humanité à force de la contempler de l’extérieur ? Condamné à perdre ce qui nous liait à eux à mesure que les générations passaient et que, pour se protéger des souffrances qu’ils apportaient, on leur préférait la compagnie de Dame Solitude, seule capable de nous suivre dans notre intemporalité ?

Pas pour elle, pas à ses yeux ; la Vraie Malédiction, c’est de ne pas Mourir. Elle croyait en cette simple phrase dure comme fer.

Mais avant de perdre tout espoir, elle voulait chercher un moyen de les entretenir ; elle avait besoin de conseil. Elle n’avait jamais eut autant besoin d’aide que depuis Amaranth, que depuis les X-Men. Mais ces conseils-ci, elle ne pouvait les obtenir auprès de l’Institut. Pour en apprendre plus sur l’éternité, il fallait interroger un éternel. Oh, il en avait bien un à l’Institut, mais il était amnésique, son utilité dans cette affaire étant aussi affinée que ses manières de vivre.

New York, la ville qui ne dort jamais ; presque plus éclairée de nuit que de jour, avec tout autant de passant de ses rues. De passants anonymes, dont l’Histoire ne retiendrait même pas les statistiques. C’était étrange de ce dire cela, de voir tant de vies destinées au néant et à l’oubli. Un homme avait dit « je ne veux pas être immortel grâce à mon œuvre, je veux être immortel en ne mourant pas » ; s’il savait. S’il savait comment est-ce qu’on envisageait l’éternité lorsqu’on devait la vivre. Il aurait eut peur. Il aurait peur comme elle avait peur, sans l’admettre, sans parvenir à le faire comprendre.

Il ne lui fallait pas une compagne confiante en l’avenir pour parvenir à trouver la force de croire ou celle de profiter, il lui fallait quelqu’un ayant déjà vécu cela. Et c’était ce qu’elle avait trouvé. Une personne de confiance, elle le savait ; pour son engagement envers son aimée, elle lui faisait confiance. Pour son aide en des temps difficiles, elle lui faisait confiance. Pour son expérience, elle lui faisait confiance. Cette confiance la détruirait, sans doute. Elle le saurait bien assez tôt. Ce n’était pas la personne en qui elle avait le plus confiance au monde, mais elle considérait suffisamment ses conseils pour qu’ils puissent avoir un impact important sur sa vision des choses.

Elle marchait dans la foule, aussi anonyme que les autres, mais bien moins périssable. Aux antipodes de leurs rêves de jeunesse éternelle, elle avait déjà payé le prix fort pour cette malédiction, et là où certains auraient remit leurs doutes à plus tard, elle avait besoin de savoir.

Elle allait se marier, elle allait vivre les plus belles années de sa vie, mais lorsque cela disparaitrait, qu’adviendrait-il d’elle ? Fallait-il mieux profiter ou se priver ? Comment mener sa vie conjointement à une personne que l’on aimait plus que tout mais qui disparaitrait, forcément, avant nous ?

Elle n’aurait pas le courage de ce suicider, ou plutôt, elle était persuadée que quelques soit la forme de suicide adoptée, elle ne parviendrait jamais à retrouver son aimée de l’autre côté. Elle croyait en Dieu, elle croyait au Paradis et à l’Enfer, et elle savait qu’y retrouver celle qu’elle aimait là-bas lui serait impossible, que ce soit physiquement ou métaphoriquement. Valait-il mieux vivre heureux quelques décennies puis souffrir l’éternité ou s’isoler dès maintenant ?

Elle savait ce qu’elle ferait, d’ores et déjà, mais avait besoin d’une réponse à cette question. Elle en avait besoin pour savoir si elle devait chercher une solution ou se résoudre à souffrir. Les souvenirs ne s’effaceraient pas, mais ils ne seraient que des souvenirs, et se raccrocher au passé ne la conduirait qu’à la folie. Elle ne prendrait pas de grande décision en cette soirée : elle se mariait, quoi qu’il lui en coûte. L’enjeu était de savoir ce qu’il adviendrait ensuite. Se battrait-elle à contre courant pour partager sa malédiction ou devrait-elle se résoudre à l’inéluctable, subissant le châtiment de vivre ?

Trop de choses se bousculant dans ses pensées en si peu d’instants, une peur insidieuse et froide, différente des autres car elle ne pouvait pas la combattre, et car elle n’avait trouvé personne pour lui expliquer comment. Son amour ne comprenait ni ne faisait cas de l’immortalité, peut-être que le bienfaiteur de cette dernière serait plus empathique sur ce sujet.

Lunette de Jubilee, noires et épaisses, sur le visage, un bustier tubulaire raillé horizontalement aux couleurs multiples complétée par une veste de cuirs cloutée, un jean et des chaussures de ville, elle se déplaçait parmi la foule, la fendant comme elle fendrait les ans : inchangée.

Il ne la reconnaitrait pas, tout avertis qu’il était des changements d’Amaranth, il ne pourrait la reconnaitre. Il ne la connaissait pas assez pour cela, aussi bien physiquement que moralement. Mais il avait l’expérience de son côté, sans quoi elle ne serait venu le quérir.

Il l’attendait, assit à la table d’un café à l’architecture européenne, inchangé depuis la dernière fois, comme depuis des décennies surement et pour les siècles à venir également ; point qu’il partageait. Il avait rit, avant même de l’avoir entendu ou vu s’approcher, il avait rit, un rit amer qu’elle aurait put interpréter de mille façon et qu’elle ne considéra pas. Le sujet n’avait pas été évoqué, elle avait simplement demandée une entrevue. Et pas en personne, par l’intermédiaire d’un tiers.

Elle s’assit en face de lui, nonchalamment, se posant avec grâce et habilité sur la chaise. D’une main, elle replaça le carré brun qui lui tenait lieu de chevelure hors de son champ de vision, et ôtant ses lunettes, qu’elle accrocha à son bustier, elle le fixa de ses yeux bleus, croisant les doigts devant elle en s’accoudant à la table.

- Vous me rappelez un poème, Monsieur Hopes ; un poème qu’un correspondant avait écrit, et m’avait soumis. Cela fait des années, mais je m’en souvient parfaitement :

Le front contre le verre froid l'homme écoutait la pluie,
Tout autour de lui était glacé, morne et gris,
La tristesse en son cœur s'était logée, serre
De douleur, de malheur, une écharde glacée,

Cela fait longtemps qu'il ne peut plus espérer,
Prisonnier qu'il est de son corps et ses pensées,
Le monde pour lui est terne, pâle reflet d'un rêve,
Qui depuis des années ne lui offre plus de trêve,

Seul en sa noire prison, il contemplait le monde,
Sentiments, émotions, en sa tête se confondent,
Prix de la folie il conservait la raison,
Malédiction qui l'avait privé de maison,

L'héritage du monde n'est que haine et fierté,
Tant et si bien qu'à ses eux tout semble brûler,
Pour lui, pas de rédemption ni de damnation,
Seulement la vie en guise de punition,

Tous ces inconscients qui vivent ou survivent,
Sans autre aspiration qu'un exemple à suivre,
Troupeau décérébré d’animaux en rut,
Monde de l'Humain, saccagé par leurs luttes,

Dans la tempête terrestre que l'Homme a déclenchée,
Toutes les espèces se sont mises à lutter,
Et du chaos qui en a enfanté, risque un
Jour, qui ne saurait tarder, de tout dévaster,

Même en cette nuit d'automne, le ciel semble fâché,
Même le terme de paix ne semble pouvoir exister,
Même dans la rue plus bas, l'homme aperçoit des ombres,
Furtives et discrètes petites formes sombres,

Des aboiements de chiens, échos de la violence,
Des pleurs de nourrissons, échos de l'impuissance,
Des vomissements d'ivrognes, échos de la misère,
Fléaux de mondes entiers, Dieu lâche le tonnerre,

Le front aux vitres l'homme admirait son Enfer,
Ne connaissant que trop bien les buts de son ère,
Laissant cette terre à l'agonie, il part sans bruit,
Fantôme du passé, s'efface sous la pluie.

Ce n’est pas de la grande littérature, j’en conviens, mais il s’agit d’une question qui m’est plus importante encore : est-ce cela, l’immortalité ?


Dernière édition par Amy de Lauro le Ven 1 Fév - 13:21, édité 2 fois
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeVen 21 Déc - 19:11

Elle se posa devant lui avec une facilité déconcertante, parvenant presque à le surprendre, lui si enclin à ne plus l’être par grand-chose, il inclina perceptiblement la tête sur la droite en un tic trahissant la surprise accompagné d’une légère crispation de sa main sur la tasse qu’il tenait toujours de manière distraite entre ses doigts. Si son corps ne trahissait aucune action autre qu’un immobilisme pacifique, il n’en était pas de même pour ses yeux et cet éclat intrigué dans ses iris d’un bleu fatigué qui rapidement scrutait le regard de son vis-à-vis dans les moindres détails en une sorte d’analyse finement rodée sous laquelle on devinait les mécanisme d’un esprit de déduction d’une vivacité hors norme. Une micro expression de satisfaction finit par naitre sur la commissure droite de sa lèvre trahissant la fin de l’observation et la réponse qui en découlait alors même que la jeune femme débarrassée du sobriquet d’étrangère à ses yeux énonçait un poème. Il se montra attentif avant de se laisser aller à un léger sourire en guise de remerciement.

- C’est très beau…Et assez vrai.
Il n’est pas de piètre musique, Miss de Lauro, il n’est que piètre musicien. J’ai l’impression que vous soignez vos entrées comme une artiste mais vous en oubliez de saluer le public. Commençons par le début si vous le voulez bien.


Il fit signe du coin de l’œil au serveur de se rapprocher de la table, tout en se détendant à son tour, brisant son immobilisme intrigué

- Enora avait minimisé le changement, quand à Caitlyn, s’est à peine si il a de l’importance dans ses propos, c’est dire combien elle vous voit avec les yeux du cœur. Je vous épargnerai les questions qu’on vous pose cent fois, si les réponses m’importent je saurais les demander en leur temps. Je suis heureux de vous voir en pleine forme, je me dois de vous le signifier. Vous êtes un astre dont j’entends souvent parler mais dont je vois rarement la lumière de mes propres yeux. X Woman ? De grandes responsabilités…Saviez-vous que Charles est fier de vous ? Oui il est avare de ses mots mais n’hésites pas à les communiquer à des tiers, nous nous sommes entretenus il y a quelques jours, au sujet de Caitlyn…entre autre. Il parait que vous officiez auprès de Darla ? C’est une fille incroyable et plus douce et fragile qu’on pourrait le croire. Souvent l’apparence est trompeuse, l’austère cache la chaleur et le fou la sagesse. Vous lui transmettrez le bonjour.

Immortalité, c’est donc le propos ? Vous me pensiez immortel ? Apprenez que je ne le suis pas. L’espérance de vie est une chose magnifique, qui avec le temps qui passe tombe pour tous à zéro. Pour ma part, Hawk ne parvient plus à la chiffrer, mon « don » est évolutif, plus j’en use, plus il fige mon métabolisme. Je pense qu’à l’heure actuelle je dois encore avoir 800 ou 1000 années devant moi…mais je vieillis, nous vieillissons tous, c’est scientifiquement irréalisable de figé totalement le vieillissement, il y aura évolution forcément. Et croyez-moi en 80 années de recherches fiévreuses à ce sujet, j’ai vu, lu et consulté tous les experts et toutes les hypothèses en la matière. C’était mon obsession jadis. Pourquoi moi ? Pourquoi je ne meurs pas. Parce que oui, assurément. Ce fait a tout de la malédiction jusqu’à ce que vous puissiez adopter un point de vue « différent » sur la question. Il m’a fallu du temps. Mais après tout, c’est précisément exactement ce qui m’était donné, n’est-ce pas ? « tout le temps ».


Le serveur, enfin débarrassé d’autres clients plus empressés, se présenta devant eux, attendant avec docilité leurs commandes

- Vous êtes mon invitée Miss de Lauro, je prendrais la même chose que vous, surprenez moi.

C’était dit avec une certaine malice dans la voix et un sourire enfantin affiché ouvertement et franchement déstabilisant lorsqu’on ne connaissait pas la personnalité complexe du Time Tricker.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeVen 21 Déc - 21:56

Pouvait-on surprendre un Chronokinésiste ? Pouvait-on surprendre un Chronopathe ? Sourcils relevés, yeux écarquillés, bouche entrouverte, le tout en moins d’une seconde ; oui, c’était parfaitement possible, même le plus blasé des immortels ne se détachait pas de ce qui avait jadis constitué son humanité, et c’était rassurant, en un sens. Légère inclination de la tête, de près d’un millimètre peut-être, si lent et visible pour elle, désormais. Crispation des muscles de la main, reflexe d’auto-défense, son arrivée avait faite impression, moins d’une seconde, mais c’était déjà mieux que ce heurter à un mur d’impassibilité. Encore qu’impassibilité, c’était vite dit, puisque les yeux d’Hopes commencèrent une danse qu’Amy connaissait bien, et qui lui arracha un sourire gêné, à pleine vitesse ; un simple floue alors qu’il l’analysait en des points précis pour obtenir plus d’information sur elle que des journalistes n’auraient put en avoir en épluchant son passé. Elle était certes gênée, mais pas hypocrite au point de faire une remarque là-dessus, considérant qu’elle en fit de même alors même qu’elle récitait son poème.

Un sourire, et il eut terminé, puis un autre, franc bien que discret, une fois que le poème fut terminé. Il le trouvait beau, l’écriture ayant valut un dix à son auteur lors de l’expression écriture du banc blanc auquel il l’avait inventé. Pas de piètre musique, seulement de piètres musiciens ; elle lui dirait, cela lui ferait plaisir.

- Je ne soigne pas mes entrées, Mr Hopes, juste que le monde me semble atrocement lent désormais, répliqua-t-elle, amer, alors que son interlocuteur appelait le serveur d’un regard.

L’Agent du BAM renchaina, commençant par le fait que sa fille adoptive avait minimisée les changements ; en même temps, comment décrire ces derniers dans toute leur ampleur ? Il ne s’agissait pas que d’un vieillissement prématuré, qui n’était d’ailleurs qu’une accélération pour porter le corps à maturité, il y avait tant d’amélioration qu’elle ne s’y reconnaissait plus ; passer d’Amy de Lauro à Amaranth, c’était comme passer d’une actrice de second plan de série télé à une superstar hollywoodienne : ce n’était pas le même registre d’existence, et elle-même était paumée entre les deux. Plus la première, mais pas la seconde. Trouver un compromis, s’accepter, mais elle n’y arrivait pas. Hors, tel n’était pas la question, pas ce soir et pas avec lui, tout du moins. Enfin, l’immortalité revenait en partie à son refus, probablement, cela était forcément lié, puisqu’il s’agissait d’Amaranth.

Caitlyn ne mentionnait qu’à peine les changements parce qu’elle la voyait avec les yeux du cœur ? De qui venait cette expression ? D’elle ou d’Hopes ? Ils étaient très proches, certes, mais le voir réutiliser des expressions appartenant à des moments qu’elle jugeait intime avec la personne qu’elle aimait le plus au monde, cela la dérangeait. C’était, intrusif ; il connaissait peut-être Amaranth de ce qu’il en avait déduit des signes qu’elle portait sur elle, mais était-il parvenu à voir à travers les masques ? Cela ne serait pas trop dur, vu la tenue qu’elle portait : elle était paumée. Complètement paumée. Mais elle essayait de s’accepter comme son amour l’acceptait, sauf que jusqu’à lors, ce n’était pas une réussite.

Il lui épargnait les questions d’usage, elle lui en était grée ; et il était heureux de la voir en pleine forme ? Bon, les masques avaient tenus. Si elle n’avait été occupée en un sourire de gratitude pour son geste précédent, elle aurait peut-être put mimer le désappointement ; il avait parfaitement comprit que les gestes étaient joués, de façon naturelle comme une actrice prisonnière de son rôle, mais jouer quant même. Elle ne se rendait plus vraiment compte qu’elle jouait, et heureusement pour son moral, mais lui avait dû s’en rendre compte. Les conclusions qu’il en tirerait étaient à sa discrétion ; lorsqu’on usait des mêmes masques pour dire la vérité et pour mentir, démêler le vrai du faux était difficile, même pour celle qui les portait.

Un astre dont on entendait parler mais dont on ne voyait que rarement la lumière ? Elle n’était que l’astre de Caitlyn comme Caitlyn était son astre à elle, et leurs lumières n’avaient pas à être partagés. Cette fois-ci, Amaranth laissa échapper une contraction faciale face à la remarque. X-Woman, uniquement parce Caitlyn l’était aussi ; l’une avec l’autre, pas l’une sans l’autre. Xavier était fière d’elle, oui, elle l’avait bien comprit ; mais elle était moins attachée à Xavier que la plupart des autres X-Men : figure paternelle mais trop distante, trop solitaire, il était son mentor en théorie, mais en pratique, seules Jub et Cait’ pourraient jamais se targuer d’un tel titre. Nephilim respectait Charles Xavier pour sa générosité, sa sagesse et son œuvre, mais elle ne parvenait à se sentir proche de lui, même en le côtoyant professionnellement.

Ils avaient dû discuter de la passation de Caitlyn, de ce qu’ils pouvaient considérer comme sa « rédemption », sa réussite dans le fait qu’on pouvait changer ; une passation à laquelle elle n’avait pas été véritablement conviée, mise au courant au dernier moment alors qu’elle aurait due participer à l’organisation, mise au courant après même que Caitlyn de soi enfuit ; un point de moins pour Xavier, à moins qu’entre le bureau du directeur et les chambres des X-men, FEDEX ait paumé sa lettre. Cela faisait toujours plaisir de se sentir mise à l’écart alors qu’on venait de débarquer, et n’avait en rien arrangé son manque de confiance en elle.

Oui, elle bossait avec Darla désormais, mais contrairement à Hopes, elle n’avait eut droit qu’à l’Asperger dénuée d’émotion. Les conversations étaient limites plus enrichissantes avec la machine à café dans Neassa, élève ancienne aidant aux inscriptions à cause de la pénurie de pion, commençait à insulter la machine suscitée pour ne pas fonctionner correctement. Forcément, une entité psychique face à du plastique, c’était pas une combinaison gagnante. Bon, il fallait continuer à faire des efforts pour que Miss Stringer s’ouvre, c’était noté cela.

- Très bien, mais il faudra que vous me donniez quelques conseils pour lui faire décrocher les yeux de son écran sans arracher le câble d’alimentation de son ordi, sourit-elle, parfaitement sérieuse quant à la manière utilisée pour attirer l’attention de sa supérieure.

- Immortalité, c’est donc le propos ? Vous me pensiez immortel ? Apprenez que je ne lui pas. L’espérance de vie est une chose magnifique, qui avec le temps qui passe tombe pour tous à zéro. Pour ma part, Hank ne parvient plus à la chiffrer, mon « don » est évolutif, plus j’en use, plus il fige mon métabolisme. Je pense qu’à l’heure actuelle je dois encore avoir 800 ou 1000 années devant moi… mais je vieillis, nous vieillissons tous, c’est scientifiquement irréalisable de figé totalement le vieillissement, il y aura évolution forcément.

Il avait passé quatre-vingts ans à étudier le sujet, ayant eut une période obsessive au sujet de l’immortalité, ce qu’elle voulait justement éviter en venant ici. Mais il n’avait pas les réponses, pas les bonnes en tout cas. La malédiction de l’immortalité l’était tant qu’on ne pouvait adopter de point de vue différent ; c’était justement ce qu’elle était venue chercher, un point de vue différent : comment de pas vivre en sachant qu’on verrait ceux que l’on aimait s’affaiblir et mourir alors que l’on restait inchangé.

Le serveur arriva, Hopes lui laissant l’initiative de la commande, ainsi que de la conversation. Elle lui rendit son sourire ; elle avait l’impression qu’il jouait, qu’il jouait avec elle, et elle n’aimait pas cela.

- Deux Macallan, 25 ans d’âge, sec ; s’il vous plait, répondit-elle immédiatement, se tournant vers le serveur et accompagnant sa parole d’un geste de la main et d’un sourire de gratitude. Lorsque le serveur fut reparti, elle croisa les mains devant elle et regarda le Chronokinésiste. Ne vous en faites pas, je ne vous le recracherai pas au visage, je ne me ferais pas avoir deux fois avec le whisky. Maintenant, quant à mon choix, s’il ne vous surprend pas en lui-même, écoutez plutôt : je n’ai aucune connaissance en alcool et la seule gorgée que j’en ai but provient d’un Irish Coffee offert par Cait’ mais vous devez connaitre l’histoire. Alors d’où le Macallan et la connaissance de l’âge ? Simple : Macallan est une distillerie située à Craigellachie en Ecosse or vous avez choisit un café se ventant européen donc il en aurait. Je ne possédais pas cette connaissance jusqu’à ce que ce type au fond n’en discute avec son voisin. Ils sont tous les deux traders comme en témoigne la rue où nous nous trouvons et le fait qu’ils aient comparés leur carte de chez Pierce & Pierce et ont pour habitude de prendre un whisky ici même après une dure journée de travail ; cela ils ne l’ont pas dit mais sont familiers avec les serveurs, de plus, ils ont reçu les amitiés du patron sous la forme d’un verre « pour la maison ». Je pense donc pouvoir me fier à leur jugement malgré le fait qu’ils n’en soient pas ni l’un ni l’autre à leur premier verre. Du fait, ils limitent la teneur en alcool de leurs portions, prenant donc un âge relativement faible ; de mémoire, je crois que plus l’alcool vieillit, plus il est fort, et que rares sont les collections à dépasser trente ans et à être vendu dans le commerce tout du moins pour un prix abordable. Vous avez eut l’amabilité de m’inviter et de me laisser le choix, je m’en voudrais de ne pas vous faire profiter de qualité comme de viser trop haut, le trente ou autre catégorie spéciale était donc exclue. Mais il est probable que je ne vous surprenne en rien avec pareil raisonnement, donc passons à ce à quoi vous n’aurez pas pensé : pourquoi vingt-cinq ? C’est l’âge de Cait’.

Amy avait parlé vite, très vite, ne prenant presque pas d’inspiration comme si elle tentait de suivre la vitesse de ses pensées ; mais au final, alors qu’elle avait appâté Hopes avec un raisonnement logique, elle avait choisit en fonction du cœur : c’était cela qu’elle espérait surprenant. Elle s’adossa lourdement à sa chaise, posant les deux mains sur la tête et baissant tristement la tête.

- Excusez-moi, mais… Cette soirée me stresse. Cette rencontre me stresse. Comme vous l’avez dit, Caitlyn ne fait pas cas des changements, pas plus qu’elle ne fait cas de ce qu’ils signifient. Ce n’est pas mon cas. Je suis immortelle, car si mes cellules vieillissent, elles sont régénérées à la copie exacte par mes pouvoirs. De vieillissait déjà moins vite avant, et mes pouvoirs croissaient avec l’âge, mais maintenant, je ne vieillis plus du tout. A l’origine, ils estimaient mon espérance de vie à neuf cents ans, à peu près, où je serais morte d’extrême vieillesse, alors que là, Hank en est à craindre que je ne finisse par rajeunir. En théorie, c’est impossible, mais cette théorie à la même faille que la votre : la science n’a de valeur qu’en l’état actuel de nos connaissances. Une nouvelle découverte pourrait tout changer. La nature ce moque bien de la connaissance des hommes ou de leurs technologies, elle fait son œuvre, et parfois, ces œuvres sont… des aberrations. Caitlyn ne fait pas cas des changements, elle les accepte ; pas moi. Je ne pense pas qu’elle vous en ait parlé, je ne pense pas que Xavier vous en ait parlé également. Mais je pense que je peux vous le dire. Pourquoi à vous et pas à ceux de l’Institut ; très simple, ils attendent quelque chose de moi, ce n’est pas votre cas. Vous me jugerez, surement, mais cela n’aura pas d’impact sur ma petite vie ; vos conseils pourront en avoir, mais pas votre jugement. La première peur que j’ai eut en me réveillant… ainsi, c’est que Caitlyn ne m’aime plus. J’ai crut cela vrai, on est tellement douée pour communiquer que je me dis parfois qu’on devrait apprendre le morse. Elle m’aime, alors je continue la route, mais c’est dur. Très dur. Mes capacités physiques et cognitives sont devenues, comme vous avez put le voir et l’entendre, incroyable ; ce ne sont pas les miennes. Pas plus que ce corps n’est mien, en réalité. Cait’ n’aide à me relever à chaque fois que je m’effondre, et c’est beaucoup plus souvent qu’on ne le croit, cependant, elle me donne du temps pour parvenir à m’accepter. Hors, le temps me fait peur. J’ai l’éternité, probablement, à moins que ma mutation ne me tue, mais elle… je ne peux pas envisager de la perdre. Je ne pense pas que vous puissiez faire quelque chose pour Amaranth, mais je sais que je ne pourrais jamais l’accepter tant que je saurai qu’elle me sépare ou me séparera de mon aimée. J’ai l’impression qu’elle ne comprend pas cette peur. Mettons que je finisse par mourir autrement que d’une façon violente, qu’est-ce que je dois faire ?

Alors qu’elle faisait son speech, le serveur avait déjà eut le temps de revenir avec leur commande, la déposant sur la table ; elle se moquait totalement de ce qu’il pouvait penser des mutants, et lui adressa un simple « merci » distrait, sans un regard. Elle prit le verre de Whisky, s’accoudant à la table, et regarda Hopes au travers du liquide, un sourire nerveux passant sur son visage.

- Ne vous en faite pas, j’ai un autre estomac qui m’empêche de finir ivre ; pas de vomir, mais de finir ivre. Le whisky, c’est surtout pour la symbolique.
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Daniel Hopes
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeVen 21 Déc - 23:33

Hopes haussa un sourcil au choix de la jeune femme puis l’écouta l’expliquer avec un intérêt remarquable qui lui fit poser sa main droite sous sa barbe naissante en une expression captivée. Un sourire franc et amusé illumina son visage. L’âge de Caitlyn ? Effectivement ce n’était pas concevable et pourtant délicieux à entendre car dès le départ, elle faisait déjà fausse route dans sa brillante démonstration trop précise et un poil hautaine mais qui plaisait de ce fait énormément au « Professeur » lui ayant se fâcheux défaut d’écraser verbalement son auditoire dans des joutes qui parfois tournaient à l’exercice de style sadique et prétentieux. Il plaçait souvent son intellect comme son plus grand tallent, en tirant une pointe de vanité somme toute assez humaine. Cette diatribe lui permit de comprendre en détail le fonctionnement de la psyché d’Amy, à base d’observation et inévitablement de rôles sous le jeu d’attitudes factices afin soit de provoquer son environnement ou de mieux l’appréhender. Certains auraient pu passer une vie au côté de Miss auro sans en saisir le fonctionnement, Hopes en dix minutes commençait à le percevoir : talent contre talent.

« Pourquoi à vous et pas à ceux de l’Institut ; très simple, ils attendent quelque chose de moi, ce n’est pas votre cas. Vous me jugerez, surement, mais cela n’aura pas d’impact sur ma petite vie ; vos conseils pourront en avoir, mais pas votre jugement »

Il tiqua car Hopes ne jugeait jamais sauf si on lui en faisait la demande de manière formelle, il avait cessé de le faire depuis des décennies lorsqu’il avait compris qu’on ne pouvait se permettre d’émettre un jugement par rapport à son propre système de représentation de son univers. Tout jugement était par nature partial. Amy cependant dans ses propos incisifs montrait clairement une partialité extrême, assénant des vérités qu’elle ne détenait pas, des intentions dont elles ne savaient rien. Hopes comprit que e fond du problème venait d’un intellect indiscutablement supérieur mis entre les mains d’une psyché manquant de maturité à cause de son jeune âge et de son inexpérimentation des choses. Il rassemblait des faits mais ne se permettrait pas de lui énoncer ses conclusions, ils ne devaient être que des clés afin de mieux la comprendre, elle.

« J’ai l’éternité, probablement, à moins que ma mutation ne me tue, mais elle… je ne peux pas envisager de la perdre. Je ne pense pas que vous puissiez faire quelque chose pour Amaranth, mais je sais que je ne pourrais jamais l’accepter tant que je saurai qu’elle me sépare ou me séparera de mon aimée. J’ai l’impression qu’elle ne comprend pas cette peur. Mettons que je finisse par mourir autrement que d’une façon violente, qu’est-ce que je dois faire ? »

Hopes s’amusa a feindre l’étonner, jouant avec distraction avec le verre qu’on venait de lui amener.

- Et naturellement, vous pensiez que sans doute, j’avais une réponse toute trouvée à vous donner. Vous énoncez des peurs irascibles qui vous rongent déjà. Qui serais-je pour les juger et qui serais-je pour y mettre un terme ? J’ai cessé de chercher Dieu, comme j’ai cessé de chercher à détruire ma nature qui me rendait différent. Je ne saurais vivre votre mal être, je puis cependant vous dire quelques vérités, pas « les miennes », mais « des » vérités. La première et que ce n’est jamais à nous d’accepter la différence, mais à l’autre. Notre nature fait notre différence nous renvoyant dans un cynisme mélancolique de celui isolé au monde : ils rient parce que je suis différent et moi je ris parce qu’ils sont tous les mêmes. Qui a raison ? Aucun car cette vérité est ailleurs…Cette vérité c’est le fait que sans l’autre nous ne vallons pas la corde pour nous pendre, qu’importe ce que nous pensons ou ce qu’ils pensent. Nous avons besoin de l’autre pour nous sortir de notre schéma de pensée. Ainsi Amy, désolé, mais vous ne trouverez pas les réponses à vos questions en vous, même en analysant vos faits de mille façons différentes, dissèquent les gestes et les mots. Et je vous garderez de vous formuler des réponses puisque pour ça, je devrais vous juger et juger de ce qui doit être bon pour vous.
Non. Moi je préfère vous mener…ailleurs.


Il s’empara enfin de son verre, l’ayant regardé jouer avec le sien, d’une façon un peu nerveuse.

-La rigueur, la logique, l’analyse. Avoir des capacités si affinées dans son environnement. Forcément, vous devez constamment vous placer en point de repère pour appréhender votre univers. Ce n’est en aucun cas un jugement sur votre personne, entendons-nous là-dessus, juste de l’observation. Vous ne concevez les choses que de votre point de vue et rien d’autre. J’ai fait cela durant si longtemps, tourné exclusivement sur moi-même et mon schéma de pensée.
Ma désespérance me pousser à refuser l’amour, à m’isoler puisque tout était périssable. La vérité était pourtant devant mes yeux mais j’avais trop prit l’habitude de me fier qu’à mon jugement que je voulais être, non que je savais être le meilleur puisque personne ne savait m’en montre le contraire.


Il se tut un instant, un sourire énigmatique aux lèvres et la laissa enfin boire une gorgé de son verre sans rien ajouter
.
- Le fait est…que ce qui donne le piment à la vie, c’est le monde qui nous entoure et les surprises qu’il est capable de nous prodiguer et ces merveilles ne peuvent venir que de l’autre car lui seul peur nous montrer combien nous nous trompons.


Il sortit de sa poche une étiquette déchirée qu’il fit glisser sur la table jusqu’à la placer sous les yeux de la jeune femme. « Bourbon du Kentuky, 1964 »

- C’est un excellent bourbon, moins savoureux que votre premier choix, j’en conviens, mais votre palais n’est pas habitué à l’alcool pour faire la différence. Pourquoi ce choix ? Le hasard, car il n’y a rien de plus beau que de laisser l’amour croiser sa route, pourquoi j’ai usé de mon don pour le changer à votre insu il y a quelques instants ? Parce que tout esprit aussi affuté soit-il finit par s’enfermer dans ses logiques de fonctionnement et a besoin des autres pour l’aider à découvrir d’autre point de vue. Vous pensiez boire votre choix, ce n’était pas le cas. Votre vérité n’était pas la vérité. Qui ais je trompé ? Amaranth ou Amy, la mortel ou l’immortelle ? La réponse est simple : qu’importe finalement puisque je vous force à vous remettre en cause dans votre certitude vous l’affichant comme erronée. Qui en est changé ? Amy ou Amaranth ? C’est plus compliqué…votre perception des choses en est changée.

L’Amour, inévitablement vous place sur une autre perception de vous aime. Vous n’étes pas ce que vous êtes, vous êtes ce que joue devenez dans le regard de l’autre. L’Amour, c’est le meilleur remède contre la lassitude de l’immortalité parce que c’est la plus douce des souffrances, la souffrance est une affliction qui vous garde humain…et perfectible, capable d’erreur et donc d’évoluer. L’Amour vous permettra d’avoir un autre point de vue et de vous ouvrir à une autre que vous. Vous seriez bien idiote de ne pas l’accepter, de ne pas le prendre par qu’il ne se prend pas de force, c’est la seule chose qui se donne et que la mort ne reprend pas…pas même celle de l’autre. Vous pouvez me croire la dessus.


Il vida son verre d’un trait et le posa en claquant sur le bois de la table.

- Je vais vous dire, l’Amour est la seule forme d’immortalité qui existe et qui en valent la peine celle de l’âme. C’est ce qui nous permet à nous autres de ne pas sombrer dans le chaos, nous vivons a travers notre amour, même si le physique est éteint, ces sentiments eux ne disparaissent pas, ils sont un tout indestructible. Caitlyn peut mourir oui, mais en vous son amour lui survivra et qui sait…la science, comme vous dites…n’a pas encore trouvé ses limites.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeSam 22 Déc - 2:54

Amy ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire coupable face au fait qu’elle avait réussit à berner Hopes ; c’était puéril, certes, mais le voir se gratter le menton avec intérêt mais nulle surprise puis réussir à l’avoir avec la chute de son raisonnement, elle considérait cela comme une petite victoire, assez enfantine, mais bien là. Et elle devait reconnaitre qu’à défaut d’en avoir jamais vu, le sourire de Daniel Hopes ressemblait beaucoup à l’idée qu’elle avait d’un sourire paternel.

Elle n’aurait jamais put le surprendre par un choix de boisson, il n’était pas du genre à supputer sur ses goûts, surtout qu’il devait suffisamment avoir entendu parler d’elle pour savoir qu’à part de l’eau, du thé, du jus de fruit et à la limite du soda, elle ne buvait rien, et n’avait donc pas de connaissance en alcool. Elle l’avait donc surprit sur un autre point. Simple.

Mais la joie fut éphémère et elle recommença à se confier, ne le regardant plus jusqu’à sa question finale. Elle releva les yeux alors, sans savoir qu’espérer ou craindre, et s’empara du verre, commentant après un bref remerciement au serveur sur pourquoi un whisky, et regardant au travers du verre d’alcool pour détourner l’attention de ce qui risquait de lui faire mal.

- Et naturellement, vous pensiez que sans doute, j’avais une réponse toute trouvée à vous donner.

Ce n’était pas une question, plutôt une gifle la renvoyant à sa propre stupidité ; non bien sur, qu’il n’y avait pas de bonne réponse à cette question, mais alors pourquoi aurait-elle fait appel à lui ? Oui, les peurs la rongeaient et il ne pouvait y mettre un terme, une seule personne pouvant les chasser, mais elle parlait de chose qu’il avait vécu, de décision qu’il avait dû prendre. Il avait cessé de lutter contre sa nature ? Mais alors il s’était résolut à souffrir des disparitions successives des êtres qu’il aimait sans réagir dans une sorte de fatalisme lâche ? Qu’il ne puisse la comprendre, d’accord, mais qu’elle tente de le comprendre, n’y avait-elle pas droit ? Il allait lui lâcher en pâture des vérités, non ses vérités. Elle n’était pas venue chercher la vérité, juste des conseils…

C’était aux autres d’accepter la différence ? Oui, mais on devait s’accepter également, tout son drame était là. Que Caitlyn l’accepte, c’était une certitude, mais qu’elle-même s’accepte, ce n’était pas fait, et qu’elle accepte de perdre Caitlyn, ce ne se ferait pas !

Sans l’autre nous ne valions pas la corde pour nous pendre ? Ça sentait le vécu ce genre de phrase, et c’était d’une inutilité ; elle ne venait pas chercher le regard de Cait’, Hopes n’en savait rien tout aussi malin qu’il fut, elle venait savoir si cela valait le coup d’aimer maintenant et de souffrir plus tard. Mais elle le ferait, que ce soit le bon ou le mauvais choix, c’était le sien, et restait à savoir si elle s’en remettrait.

- Ainsi Amy, désolé, mais vous ne trouverez pas les réponses à vos questions en vous, même en analysant vos faits de mille façons différentes, dissèquent les gestes et les mots. Et je vous garderez de vous formuler des réponses puisque pour ça, je devrais vous juger et juger de ce qui doit être bon pour vous.
Non. Moi je préfère vous mener…ailleurs.


Non seulement elle n’allait pas avoir de réponse ou même de conseil, mais en plus il allait l’embrouiller ; Seigneur-Dieu que c’était la joie. Et dire que Caitlyn la trouvait compliquée…

S’accoudant et posant lacement sa joue dans sa main, elle laissa le verre de whisky sur la table et commença à touiller du doigt les glaçons, triste, alors que lui-même prenait le sien avec une légère crispation. L’Agent du BAM fit son job, et commença à lui expliquer un fonctionnement qu’elle connaissait, puisque c’était le sien. Qu’il constate ou qu’il la juge, cela n’avait pas grande différence, elle s’en moquait assez, c’était bien pour cela qu’elle était venu le voir lui et elle le lui avait dit précédemment. Elle ne concevait les choses que de son point de vue ; oui, c’était bien pour cela que c’était son point de vue, et que Caitlyn parvenait si bien à la compléter : point de vue et méthode de réflexion opposés s’imbriquant mieux que le Ying et le Yang.

Hopes avait fait cela durant longtemps ; cette remarque attira immédiatement le regard d’Amaranth sur lui, et elle s’y fixa, le corps entier s’immobilisant, jusqu’à la respiration. Enfin il entrait dans le concret et faisait ce pourquoi elle était venu, enfin il parlait de lui et de son expérience personnelle. Il avait refusé l’amour et c’était isolé, réaction logique mais qu’elle était incapable d’accomplir. Il avait fait confiance à son seul point de vue, puisqu’il était seul et se croyait le meilleur ; pitoyable erreur, elle n’aurait jamais eut la prétention de se vouloir la meilleure, elle se voulait simplement à la hauteur de ce qu’on attendait d’elle, mais cela était un autre problème qu’elle n’évoquerait pas, car lorsqu’on donnait sa main à Daniel Hopes, il emportait tout le bras.

Il se tut, la regardant avec un sourire étrange aux lèvres ; toi mon coco, tu vas sortir une connerie. Le temps s’écoula, et il ne dit toujours rien ; quitte à sortir une connerie, il pouvait la sortir vite ? Elle était complètement immortelle, mais pas lui, et elle manquerait cruellement de patience si elle devait attendre des années. Puis, pas comme si son whisky était froid, elle allait finir par y laisser un doigt. Remarquez, elle aurait déjà le désinfectant.

Testant quelques secondes de plus, elle ré-analysa la situation ; que pouvait-il bien attendre pour continuer ? Qu’elle lui dise qu’il avait raison ? Non, le Bameur n’était pas de ce genre là ; la crispation sur le verre de whisky, c’était ça la clé. Il voulait un toast ? Elle ne comptait pas réellement s’attaquer à son verre avec qu’il lui ait dit quelque chose qui la blesserait, auquel cas elle avalerait tout d’un coup comme la dernière fois pour se bruler la gorge et faire passer la déprime comme tant d’être en ce monde, ou alors elle lui aurait éventuellement recraché le truc à la tronche, mais ça c’était un détail. Sinon, elle aurait attaqué cela doucement si l’espoir avait triomphé. Mais là, elle n’avait pas vraiment le choix.

Elle poussa un soupire.

- Heureusement que je suis sous visa, sinon vous feriez boire de l’alcool à une mineur, Monsieur Hopes, déclara-t-elle avec un petit sourire, levant son verre à la santé de son interlocuteur avant de le porter à ses lèvres.

Elle le fit doucement cette fois, parce qu’outre le fait de passer pour une débile profonde en pleine rue si elle lui recrachait le truc à la gueule, elle devait se souvenir qu’elle avait des sens démultipliés, le goût inclut. Une simple gorgée suffit à la faire grimacer et écarquiller les yeux, et elle reposa le verre par la suite, faisant descendre le liquide le plus vite possible jusqu’au Duos-stomacus, dont les capacités filtrantes s’occuperaient de l’alcool. Son regard revint à Hopes après une petite seconde où son visage ne fut que flou, et elle se demanda s’il était satisfait. Visiblement.

- Le fait est… que ce qui donne le piment à la vie, c’est le monde qui nous entoure et les surprises qu’il est capable de nous prodiguer et ces merveilles ne peuvent venir que de l’autre car lui seul peut nous montrer combien nous nous trompons.

D’un geste lent, il sorti de dessous la table une étiquette déchirée qu’il lui montra ; ah, d’accord, l’autre était trop chère pour un chef de secteur du Triskelion, noté.

- C’est un excellent bourbon, moins savoureux que votre premier choix, j’en conviens, mais votre palais n’est pas habitué à l’alcool pour faire la différence. Pourquoi ce choix ?

Excellent, elle n’en savait rien, elle comprit juste qu’il avait prit sa revanche sur son arnaque de toute à l’heure, ce qui égalisait les scores, chose amusante à penser, et il n’y avait pas que son palais qui ne faisait pas la différence, sa langue et sa gorge non plus ; seul son estomac secondaire râlait, donc lui devait figer. Cependant, pourquoi ce choix ? Le hasard n’avait rien à voir là dedans : Hopes avait l’ouïe fine. Il savait que s’il avait prit quelque chose de trop éloigné du produit originel, à défaut que le gout le lui face remarquer, l’odorat d’Amy aurait été suffisant pour voir l’arnaque du Chronokinésiste, hors dans leur magnifique discours sur le Macallan, leurs deux amis du font avaient précisé que parmi les deux types de futs utilisé par la distillerie Macallan, ceux d’origine américaine était fabriqués dans une tonellerie du Kentucky et connaissaient une première utilisation dans la maturation du bourdon pendant huit années avant d’être vidés et envoyés à la distillerie susnommée. Elle n’allait cependant pas rentrer dans son jeu et lui rétorquer ce que son esprit rigoureux, logique et analytique lui avait apprit, car elle ne cherchait pas à être la meilleure.

Là où il marquait un point, c’était qu’elle fonctionnait selon des logiques : deux logiques, celle de la raison et celle du cœur. Oui, sa vérité n’était pas la vérité, cela s’appelait une fausse croyance ; c’était ce qui était arrivé avec la « sœur » Evangeline, c’était ce qui était arrivé avec elle-même. Si cette réplique l’attrista sans plus, la suivante fit bien plus mal : il s’attaquait à séparer un peu plus Amy et Amaranth, la déchirant plus qu’elle ne l’était déjà.

NON !

Pas de « qu’importe », cela avait une importance. Qui d’Amy ou d’Amaranth ; cela avait une importance car il s’agissait de son être, de sa personne. Il s’agissait de qui elle était. Pas de qui elle devait être. Etait-ce cela, la solution ? 100% conforme à ce que les autres attendaient ? Oui, on n’existait qu’à travers leurs regards, mais on n’existait pas pour leurs regards. Pas uniquement pour…

Si elle ne devait qu’être une marionnette dont les gestes étaient articulés par d’autres, elle aurait mieux fait de laisser la place à Amaranth, oui. Sans émotions, elle aurait put jouer ses rôles sans avoir à en souffrir, et elle n’aurait même pas souffert de la perte de Caitlyn. Elle en avait déjà cauchemardé, de cela : regarder Caitlyn souffrir sans rien ressentir, c’était la pire des monstruosités. Elle avait cessé de l’aimer, elle ignorait combien de secondes, et avait préféré le néant à cela. La dissociation venait de là, son corps avait évolué mais pas son esprit. Et Hopes frappait en plein dedans.

Epaules tombantes et regard bas, elle fixa les glaçons différents de son verre de bourbon, l’écoutant finir.

Oui, elle devenait autre dans le regard de Caitlyn, mais cet autre c’était qui ? Qui était-elle ? Pas Amy, pas Amaranth ; Cait’ parvenait à voir le mélange des deux et le nouvel être qui en était né, mais elle, elle ne parvenait pas à être cet être. Ce voir à travers les yeux de son aimée, les yeux du cœur, cela lui donnait un idéal, quelque chose qu’elle devait devenir, pas quelque chose qu’elle était. Fuzzy guérissait les troubles, oui, mais la faille se rouvrait à chaque fois, et au final, l’italienne ne s’acceptait pas plus. Si on lui avait donné une occasion de redevenir qui elle avait été, Amy de Lauro, elle l’aurait prise. Pas d’X-Men, pas d’immortalité, pas d’Amaranth, tout était simple, tout était bien. Elle aimait Caitlyn, sans quoi elle n’aurait jamais survécu à sa renaissance, il n’était pas question de cela. Oui, c’était son amour qui la gardait humaine, qui l’avait sauvé de la mort comme d’elle-même, c’était son amour qui l’encourageait à progresser et à se relever à chaque fois qu’elle tombait.

Hopes vida son verre d’un trait, sans frémir, marquant une fois encore la distance entre eux deux, et sa supériorité.

- Je vais vous dire, l’Amour est la seule forme d’immortalité qui existe et qui en valent la peine celle de l’âme. C’est ce qui nous permet à nous autres de ne pas sombrer dans le chaos, nous vivons a travers notre amour, même si le physique est éteint, ces sentiments eux ne disparaissent pas, ils sont un tout indestructible. Caitlyn peut mourir oui, mais en vous son amour lui survivra et qui sait… la science, comme vous dites… n’a pas encore trouvé ses limites.

Amy soupira, simplement, d’un soupir triste qui voulait tout dire et le résumait si bien. Lorsqu’elle releva le visage vers son interlocuteur, son regard était aussi creux que sa face triste, fixant Hopes sans le voir.

- Je… je crois que je… que je me suis mal exprimée… Il n’était pas question d’abandonner Caitlyn, quant on m’a donné le choix de le faire, de le faire sans souffrir, j’ai refusé. Ne me demandez pas comment, cela ne vous concerne pas, cela ne concerne personne à part moi… et Cait’. Je l’ai choisit et c’est pour cela que je suis divisée. Ne parlez ni n’Amy ni d’Amaranth, s’il vous plait, vous ne savez de quoi vous parlez, ni à ce à quoi vous toucher. Ce que je suis venu vous demander… Je n’en suis plus sure, désormais. Mes pensées sont si rapides qu’il n’est plus bien dur de s’y perdre, désormais. Surtout quant je quitte sors des sentiers tracés, des sentiers de la logique, que je peux remprunter rapidement pour me retrouver. Il n’a jamais été question d’abandonner Caitlyn, j’en suis incapable. Je voulais juste savoir… si… si la douleur que je ressentirais lorsqu’elle disparaitra… je pourrais m’en remettre. Elle sait surement mieux que moi ce qu’est mourir d’amour, à cause de moi, principalement. Mais je ne parviens à me résoudre à l’idée de la perdre. J’en suis à un point où s’il n’y avait votre Programme de Réinsertion à l’Institut, je lui demanderai de quitter les X-Men et en ferait de même pour ne pas risquer qu’elle soit blessée au combat. Elle croit que je suis la plus forte, mais c’est faux ; elle m’idolâtre simplement. Ce qu’elle a affronté à cause de moi, je ne l’encaisserai pas, je suis déjà pas capable d’encaisser ce que je m’inflige à moi-même. Je pense qu’elle a dû vous en parler, n’est-ce pas ? La mutilation. Je préfère la douleur à la peur ; une forme de lâcheté comme une autre…

Sa voix mourut alors que le courage pour parler se faisait manquait, hors le plus gros restait à venir. Le silence, le silence bruyant de la ville qui ne dort jamais, mais surtout le silence de Hopes, alors qu’elle espérait qu’il la laisserait finir sans l’interrompre.

- Je peux souffrir pour elle, mais je ne peux pas la faire souffrir elle, reprit-elle en levant une main pour désigner ses cheveux coupés. Je ne m’en serais pas limitée à cela, si détruire Amaranth ne l’avait pas fait souffrir elle. Je peux souffrir pour elle, mais je ne pourrais pas me relever si elle n’est pas là. Elle est la seule personne qui me permet d’essayer, d’essayer de m’adapter à ce corps, d’essayer de jouer les X-Men, d’essayer à la vie. Une vie sans elle, c’est tout simplement… Je ne peux pas. Je ne veux pas qu’elle soit immortelle en mon cœur, elle l’est déjà, je veux qu’elle soit immortelle en ne mourant pas. Parce que si elle meurt, je ne pourrais la rejoindre. Je romprais à nouveau notre promesse, et cela la blessera tout autant que la dernière fois. Vous la connaissez, cette promesse, mais ce que vous ne savez pas, c’est que je l’ai brisée déjà, une fois. Je ne l’ai pas abandonnée, non ; je n’ai pas cessé de courir, non. J’ai brisé la chose la plus importante de notre trinité. Voilà, ce qu’est Amaranth, et ce que j’ai refusé de devenir. Lorsque je lui ai dit… je l’ai blessée ; un nouvel Overrun, la tempête de foudres, vous devez vous en souvenir, celle qui a dévasté la bibliothèque. Elle… elle a réussit à la stopper, cette fois-là, mais… mais on n’en a jamais reparlé ensuite. Plus ne mensonges, plus de non-dits ; ils ont le silence pour témoin de leur existence. Je…

Sans crier garde, elle frappa du plan de la main le rebord de la table, rendant celle-ci branlante par la force du coup, puis poussa un nouveau soupir, la colère ayant disparut aussi vite qu’elle était montée, laissant place au vide, dans son regard comme dans sa gestuelle.

- Je suis, désolée. Mes pensées vont si vite que les mots ne suffisent pas à les suivre. Mes problèmes se mélangent et mes venins se confondent. Vous aviez raison : l’important n’est pas ce que je ressens, mais ce qu’elle ressent. J’aurai tout loisir de trouver un moyen de me suicider une fois qu’elle ne sera plus là. La science n’a peut-être pas trouvée ses limites, mais elle a déjà ses bénéficiaires, et nous n’en faisons pas partie. Ainsi, j’ai une dernière question, à vous poser, et je voudrais que vous y répondiez sans détours, et sans entourloupe. Supportera-t-elle de me voir traverser les ans inchangée alors qu’elle-même dépérira ou en souffrira-t-elle ? Je risque de formuler cela de la pire façon, mais c’est la première qui me vienne à l’esprit : Combien dure l’amour, Monsieur Hopes ? Et ne me répondez pas l’éternité, puisque vous ne l’avez pas vécu et ne la vivrez jamais. Vous n’en savez rien pour le notre, mais nous sommes tous deux européens, héritier de l’empirisme, alors user de votre expérience personnelle : combien de temps a-t-il tenu, le votre, avant que son goût ne se fane ? Combien dure l’amour ?
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeSam 22 Déc - 19:51

Vous n’en savez rien pour le notre, mais nous sommes tous deux européens, héritier de l’empirisme, alors user de votre expérience personnelle : combien de temps a-t-il tenu, le votre, avant que son goût ne se fane ? Combien dure l’amour ?

Hopes l’avait écouté longuement avec une attitude complètement impassible, même lorsqu’elle frappa la table en un geste d’impatience. Seul ses iris où vibraient toujours cette même folie semblaient témoigner d’une vie intérieure intense et réfléchis. Il n’analysait pas, il tentait de comprendre, de la cerner au mieux afin de l’aider comme il le faisait toujours. C’est pourquoi lorsqu’elle eut terminé, il laissa passer un bref silence où son expression se teinta d’une impuissance nimbée d’une tristesse lointaine comme si une fois de plus, cette demande lui paraissait incongrue. Il aurait aimé réagir sur d’autres propos, notamment la mutilation volontaire qui lui était un sujet assez familier mais elle ne lui en laissait pas le loisir, sa pensée galopant bien plus vite que ses mots. Il baissa légèrement la tête comme pour marquer un ton ancrée de connivence de de confidences.

- Et qui vous dit…que le goût en est fané ?
Pourquoi cela devrait-il obligatoirement en être selon votre vision, ou ma vision ? Est-il si difficile d’accepter le fait que vous êtes une parmi une multitude d’autres ? Pourquoi parce que nous vivons la même chose, devrions-nous forcément réagir d’une façon identique ? Généraliser à partir d’un seul vécu…c’est plus que réducteur, c’est douloureux et d’une tristesse sans limite.
L’empirisme…dans la bouche d’une personne si jeune à qui il reste autant de choses à vivre et à apprendre, mon Dieu, Amy, si je ne vous portez pas une affection aussi croissante de minute en minute, je vous assure que vos propos et vos questionnements mériteraient une gifle.


Il soupira, véritablement peiné face à ses propres réflexions.

- Le temps s’écoule si rapidement, ne pouvez-vous pas mettre en sourdine vos peurs et vos questionnements et vivre cet Amour pour ce qu’il est ; Une chance, un DON !
Déjà en tracer la fin et l’après avant d’en avoir vécu les plus belles lignes, vous finissez par vous saborder toute seule. Je suis un peu dur avec vous mais j’ai souffert des mêmes doutes avec l’une de mes compagnes il y a de cela 50 années : j’ai finis par lui poser la question de savoir si le fait de se voir vieillir alors que je restais le même ne la rongeait-il pas ? Sa réponse, je l’ai reçu comme une gifle : Oui…parfois…mais ce qui me fait peur, c’est juste que toi, tu cesses de m’aimer !! Nous avions cette même peur l’un et l’autre. La peur de perdre l’Amour, que je me désintéresse d’elle et elle, qu’elle finisse par me trouver inaccessible. L’amour, c’est cela, sa force réside dans sa faiblesse, dans sa fragilité. Il n’est pas fait pour durer Amy, il est fait pour survivre. Vous savez quoi, elle est morte d’un cancer cinq ans plus tard et je l’aime toujours.


Il lui adressa un sourire réconfortant, presque paternaliste.

- L’Amour, elle se prénomme Marion…J’avais votre âge et je me souviens. J’avais votre âge et je vois toujours le bleu de ses yeux qui me souriaient littéralement lorsque je venais à elle sur le chemin de terre en rentrant des moissons. Elle se pendaient à mon bras et je l’assommais de mes folies chemin faisant jusqu’à notre frêle masure, de ses ouvrages scientifiques que je rêvais de lire et des merveilles qu’on devait, oui..devait …voir « la bas » dans l’effervescence de la capitale. Paris…Je n’avais que ce mot en bouche, Amour, elle n’avait que celui-là. Elle m’aimait avec une patience, rieuse et rassurante. Je sens toujours son souffle sur ma nuque, j’entends toujours ses mots des simples gens que nous étions, ses mots si usités mais qui étaient nôtres. J’ai le moindre de ses gestes en mémoire, le moindre de ses baisers sur mes lèvres, ceux d’amour absolu lorsque je l’ai épousé, ceux teinté de tristesse lorsque la guerre nous a séparé. Amy, je me souviens de tout. Tout cet Amour…tout dans sa moindre parcelle, ses moindres fragilité, ses moindres bonheurs. Je ne l’ai pas vu vieillir, je ne me posais pas les mêmes questions. Sa vie a finit sous les bombardements lorsque je me suis découvert « diffèrent ». Ma mutation m’a tout volé, mais pas ça..pas mon amour. Il est toujours là, il me pousse en avant et me fait aimer à nouveau les autres.

Sa voix semblait un peu moins assurée, l’émotion était véritablement palpable, mélange de peine, de douleur, de joie de tout ce qu’il contrôlait si bien , de toutes ses fragilités qu’il dissimulaient habilement aux yeux des autres. Il se reprit alors, redevenant plus neutre.

- L’amour, Jeune fille, il dure tant que nos mémoires ne renoncent pas.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeSam 22 Déc - 23:41

Parfois, les silences étaient aussi importants que les mots ; hors pour elle, il n’y avait plus de véritables silences. Surtout pas dans un lieu comme une rue de New York, où elle était surprise que le brouhaha détaillé capté par ses sens ne lui donna pas l’impression que son crâne allait exploser. Hopes fit silence, mais elle n’en continua pas moins de suivre la conversation des deux amateurs de whisky, comme une bonne demi-douzaine d’autres. Le monde était si lent que ses paroles étaient d’une facilité déconcertante à retenir, mais il n’y avait qu’une seule parole qu’elle voulait retenir ou entendre, celle-là même qui restait muette.

Hopes était triste, il eut un instant de surprise mais la dominante était triste. Il baissa la tête avant de rompre son silence, qui s’il était court aux yeux du monde, était cinq fois plus long à ceux d’Amy ; le temps de prendre une décision, et de formuler sa réponse, surement.

- Et qui vous dit… que le goût en est fané ?

Amy ne pouvait être réellement surprise, puisque les mots étaient lents à se former dans son esprit, ainsi les comprenait-elle rapidement, mais elle devait bien s’avouer qu’elle ne s’était pas attendue à cela ; répondre à une question par une autre question, c’était un moyen simple mais efficace de détourner la conversation, de lui renvoyer la balle. Non, ce ne serait pas aussi simple, elle s’y refusait. Elle avait besoin de savoir. A défaut de savoir pour le monde, elle avait besoin de savoir pour lui.

Vivre parmi une multitude d’autres, oui, mais ces autres n’étaient pas souffrant de son problème ; elle était venu le voir lui car les questions qu’elle se posait, il avait dû se les poser, leurs cas étant similaires. Et il avait bien dû trouver le moyen d’y répondre, sans quoi il n’aurait été qu’une âme en peine. Hors, Daniel Hopes n’avait rien d’une âme en peine, il tenait plus de l’ange gardien.

Il ne s’agissait pas d’agir de façon identité, mais de se faire une idée. Certes, leurs vies étaient différentes, et leurs amours aussi, mais s’il s’attendait à une réaction de comparaison entre eux, il se trompait : s’il lui disait que son amour à lui avait terni avec le temps, elle n’entrerait pas dans le déni en surélevant celui qu’elle partageait avec Caitlyn, mais elle chérirait ce dernier encore plus puisqu’il était périssable. Pour elle, l’amour s’entretenait, ce n’était pas quelque chose d’immuable si l’on ne lui donnait pas les moyens de l’être. L’amour devait se bâtir et s’entretenir. L’Amour était un feu : dévorant, il nous réchauffait dans la vie ; s’il pouvait être destructeur, il fallait l’entretenir pour qu’il ne meure. La seule différence entre l’amour et les flammes, c’était qu’il n’existait aucune eau capable de l’éteindre. Mais le temps et l’abandon, eux, le pouvaient.

Oui, généraliser le cas d’Hopes était réducteur, mais elle n’avait d’autres cas à étudier, ou d’autres personnes à demander conseil. C’était douloureux et d’une tristesse sans limite ? Elle préférait la douleur à la peur, et la tristesse… l’alcool était là pour cela.

- L’empirisme… dans la bouche d’une personne si jeune à qui il reste autant de choses à vivre et à apprendre, mon Dieu, Amy, si je ne vous portez pas une affection aussi croissante de minute en minute, je vous assure que vos propos et vos questionnements mériteraient une gifle.

Elle eut un sourire, un petit sourire en coin, des plus méprisants ; elle ne méprisait pas le fait qu’il lui porte une affection croissante, car l’agent du BAM avait parfaitement raison, elle méritait une gifle. S’il avait été en mesure de lui la donner, et si elle avait été en mesure d’en souffrir, cela aurait put se faire, car il était bien vrai qu’elle n’avait prise assez de gifles durant son enfance pour ne pas se retrouver comme une idiote lorsqu’elle en recevait une. Le moyen le plus simple de la faire taire était encore de lui hurler dessus, de la gronder comme une enfant ; petite fille sage, elle réagissait toujours de la même façon face à cela, honteuse qu’elle fut coupable ou innocente, incapable de répliquer ou de faire autre chose que de s’en vouloir. Cela avait-il changé ? Et les masques d’Amaranth étaient-ils suffisamment forts pour contrer ce reflexe primaire d’Amy de Lauro ? Elle n’en savait rien.

Pour Daniel Hopes, le temps s’écoulait rapidement ; bonne blague de la part d’un Chronokinésiste capable de le figer. Pour elle, c’était l’inverse : ils étaient parfaitement opposés en ce point, elle devait bien le reconnaitre. A ces yeux, le temps était long, car elle agissait plus vite que la moyenne, alors qu’à ceux de son interlocuteur capable de le ralentir, le temps était court. Ils avaient là un sérieux problème de conception du temps, sachant qu’au final, il s’écoulait à la même vitesse pour tous les autres.

Déjà à en tracer la fin et l’après alors qu’elle n’avait pas encore vécu autre chose que le début ; il avait encore raison sur ce point. Elle se faisait du mal toute seule, mais elle ne pouvait s’empêcher de se dire que quelqu’en fut la durée, cela aurait une fin, à l’inverse d’elle. Mais elle n’arrivait pas à profiter pleinement de ce cadeau en le sachant périssable, trop effrayée à l’idée de le perdre pour se rendre compte d’à quel point il était merveilleux. N’était-ce pas le fait qu’il soit condamné à disparaitre qui le rendait si précieux ? Elle ne le voyait pas ainsi, et ne voulait pas le voir ainsi. C’était inenvisageable, car si on donnait à leur amour l’éternité, Nephilim était convaincue qu’il ne décroitrait jamais et qu’il n’y aurait jamais de lassitude entre elle et son aimée malgré les siècles.

Hopes se trouvait dur, ce n’était pas le cas, il tapait juste, simplement, et forcément, lorsque l’on touche aussi juste, cela n’était jamais plaisant. Sauf qu’elle faisait fit du déplaisir de ces révélations, puisqu’elles étaient aussi véridiques que nécessaires, et moins désagréable à entendre que l’une des deux qu’elle était venue chercher.

Il avait souffert des mêmes doutes un demi-siècle plus tôt ; enfin il s’engageait sur le terrain qu’elle lui demandait depuis le début, son expérience personnelle. Enfin, elle aurait une réponse quant à qu’espérer ou désespérer. Il avait fini par poser à sa compagne de l’époque la question qu’Amy se posait d’ores et déjà, avec de la même avance sur le monde que ses dons la contraignaient à avoir. Il avait prit une baffe ; géniale, Caitlyn savait les donner. Mais le point de vu externe du mortel rentra en ligne de compte : n’était-ce pas l’immortel qui risquait de se lasser de lui ? Amy ne doutait pas de son amour, mais avait là-encore rompue une promesse : elle avait douté de leur amour, à Caitlyn et à elle. Cette rencontre n’avait lieu d’être que par sa propre faiblesse, puisqu’elles c’étaient promises de ne jamais en douter.

L’amour était un miroir, comment ne l’avait-elle pas comprit jusqu’à lors ? Les mêmes craintes ; les Eclats. Seigneur-Dieu, n’apprenait-elle donc jamais ?

- L’amour, c’est cela, sa force réside dans sa faiblesse, dans sa fragilité. Il n’est pas fait pour durer Amy, il est fait pour survivre. Vous savez quoi, elle est morte d’un cancer cinq ans plus tard et je l’aime toujours.

Elle sembla reprendre vie, relevant les yeux vers cet homme qui partageait sa malédiction mais l’avait accepté, et avait fait la paix avec elle ; Nephilim en serait-elle capable ? Elle ne le savait pas, mais avait l’espoir, et cet espoir lui fit plisser les lèvres : elle sourit, d’un sourire faible et mal assuré, mais bien présent. Ses mains vinrent se déposer à plat sur la table alors qu’elle attendait la suite de cet enseignement.

Une autre question se posait, cependant : comment vaincre le tourment de la perte ? Elle savait qu’elle se serait faite engueuler si, après la mort de son aimée, cette dernière voyait son effondrement depuis le ciel : Caitlyn aurait été capable de casser les dents à la Mort pour un délai supplémentaire histoire de venir lui remonter le moral, elle en était sure ; de venir lui dire qu’elle devait continuer à vivre, tant qu’elle la portait en son cœur. Vivre pour deux, en quelque sorte. Jusqu’au bout et même au-delà…

Pour Hopes, l’amour se nommait Marion ; joli prénom, dérivé de Marie, lui-même dérivé de Myriam, qui en allemand avant pour diminutif Amy. Détail narcissique mise à part, il n’était pas plus vieux qu’elle lorsqu’il avait vécu avec ; donc, Hopes devait avoir près de soixante-dix ans, puisqu’elle était morte il y avait un demi-siècle. Daniel s’ouvrit, lui parlant de leurs habitudes de l’époque et de leur environnement, de rêves partagés désormais brisés et d’une innocence qui avait été dévorée par le temps. Le temps avait volé toutes les saveurs de ses souvenirs, excepté l’amour. Anachronisme : la guerre les avait séparés. Ils étaient français, la guerre devait donc être la guerre d’Algérie, mais il n’y avait eut de bombardements sur la capitale lors de cette guerre. WWII ? Du coup, ce n’était pas 50ans, mais plutôt 70, et cela ne rajeunissait pas l’Agent. Cependant, était-ce les mêmes ? Celle du demi-siècle précédent avait disparue d’un cancer, et l’autre sous un bombardement. Avait-il réellement réussit à retrouver un amour après la perte du premier ? Pour Amy, c’était inconcevable ; certes, des divorcés se remariaient, mais cela n’était que la preuve de la mort de leur précédent amour. On ne pouvait aimer deux êtres différents, ou en tout cas, elle se refusait à aimer quiconque autre que Caitlyn.

Mais malgré cette « trahison », Amaranth compatissait pour celui qui se confiait, n’imaginant pas ce que cela devait être que de se battre pour une cause et lorsque l’on avait gagné, revenir pour découvrir que l’on avait sacrifié et perdu plus que ce que l’on croyait. Daniel souffrait toujours, la tristesse érodée par les ans mais toujours là, raccrochée à l’amour comme des sœurs. On ne guérissait pas de la perte de l’amour, mais on apprenait à vivre avec cette tristesse. Elle avait la réponse à sa question.

Amy bougea légèrement, voulant quitter son siège pour couvrir la distance qui les séparait pour tenter de lui faire oublier le chagrin qu’elle avait causé volontairement en le forçant à remuer ses, mais après une crispation, elle bloqua, n’étant pas assez proche de lui pour que ce geste ne fut pas déplacé. Et plus il eut une phrase qui, si elle resterait gravée dans sa mémoire toute sa vie comme nombre d’autre, le resterait en lettre d’or :

- L’amour, Jeune fille, il dure tant que nos mémoires ne renoncent pas.

Daniel Hopes venait de répondre correctement à une question n’ayant pas de réponse correcte, défiant la raison et la logique par une chose en laquelle Amy ne pouvait que croire. Amaranth avait essayé de la priver de Caitlyn, mais elle avait refusé cela, et désormais, la mémoire apportée par ce nouveau corps, mémoire inhumaine de précision et de contenance, il offrait la certitude de ne jamais rien oublier de chaque scène vécue en compagnie de son aimée.

Ses mains quittèrent la table pour se pauser sur son visage, couvrant sa bouche et son nez dans un flou révélateur de ce qui se passait en elle. Amy ferma les yeux, et quelques larmes coulèrent. Il ne fallut qu’une ou deux secondes pour qu’elle reprit sa contenance, retirant ses membres pour révéler un sourire naïf et enjoué.

- J, j’suis d’s’lée M’sieur Hop’s, déclara-t-elle avant de prendre une grande inspiration, tentant de se calmer et de reprendre le rythme du monde. Je suis désolée de vous avoir obligé à vous remémorer un passé douloureux, mais, je vous suis reconnaissante de l’avoir fait. Egoïste de ma part et altruiste de la votre, merci. Merci. Vous… vous m’avez redonné espoir, car s’il y a une chose dont je suis certaine, c’est que jamais je n’oublierai Caitlyn. J’avais peur qu’il s’agisse d’un mensonge sur l’autel lorsqu’on promettrait de s’aimer à jamais. Mais si l’amour dure tant que nous nous en souvenons, alors il durera aussi longtemps que je vivrais. Le mariage… ça me faisait peur. Mais vous avez chassé cette peur. Mer…

Les yeux d’Amaranth s’arrondir, alors qu’elle revenait placer l’une de ses mains devant sa bouche, un air parfaitement interdit sur le visage. Oh la conne ! Elle venait dans son élan d’optimisme de faire une énorme bourde. Plusieurs secondes s’écoulèrent dans le silence alors qu’elle changeait sa phrase.

- …de… c’était Cait’ qui voulait vous l’annoncer… On c’est demandée en mariage, pas plus tard qu’avant-hier. Je…

Elle ne savait quoi dire, se sentant d’une stupidité à la mesure de ses talents.


Dernière édition par Amy de Lauro le Ven 1 Fév - 13:21, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeDim 23 Déc - 15:34

Il avait su trouver les mots, quelque part, il le savait, il était parvenu à lui montrer un chemin et un autre point de vue puisqu’il est certain qu’il n’y a pas de vents favorables à un navire sans port de destination. Amy était touchante dans sa fragilité, laissant échapper quelques larmes qui la rendaient charmante. Hopes se contenta de lui sourire légèrement avec bienveillance alors que dans la poche de son veston, il cherchait après son étui à lunettes car la luminosité n’était des plus fortes dans la pièce. Il en était à s’appliquer à dégager ses fines lunettes rondes de cet étui quand la jeune femme se lança dans un propos qu’il n’attendait absolument pas.

« Le mariage… ça me faisait peur. Mais vous avez chassé cette peur. Mer…
- …de… c’était Cait’ qui voulait vous l’annoncer… On c’est demandée en mariage, pas plus tard qu’avant-hier. Je… »


Il bloqua, remontant son regard directement su elle, ses lunettes toujours en mains ce qui bien entendu lui donnait une expression inédite : complètement interloqué. Ce n’était pas de la surprise, c’était un étonnement abyssal que son esprit tentait de tirer au clair. Se marier ? Comment ça ? Mais avec qui ? Ne venait-elle de lui dire qu’elle aimait Caitlyn et que cet amour était leur force à toutes les deux ? Ne venait-elle pas d’étaler douloureusement ses doutes pour leur trouver un exutoire ? Pourquoi chercher d’autres bras pour formaliser cet amour et depuis quand Amy éprouvait-elle de l’attirance sexuelle pour la gente masculine, l’inconsistance de la jeunesse finissait par le sidérer au plus haut point, comment pouvait-on affirmer une chose et son contraire en un délai aussi court ? Un mariage et avec qui ? Qui était le loup caché derrière la brebis empirique ? A moins que ? Seigneur dieu !!! Et la bouche du time tricker parla plus vite que son esprit, rejointe par une expression d’incrédulité à la limite du comique.

- Mais Amy, enfin…vous êtes deux filles ! Vous ne pouvez pas vous marier…Ca ne se..


Mais bien sûr que ça se faisait bougre d’imbécile ! Si ton esprit sentait un peu moins la naphtaline, tu en saurais quelque chose. Ces « choses-là » de son temps ne se montraient pas sous la lumière du soleil, l‘amour conjugué version saphisme ou pédérastie se tenait toujours dans l’ombre et jamais de façon ostentatoire. Il n’était pas grave d’accumuler les maitresses mais par contre, lorgner du côté « interdit » par la nature, forcément, cela ne se « faisait pas » dans la bourgeoisie de la fin du 19eme siècle, ou du moins de « s’officialisait » pas. Ce n’était plus le cas à présent et pour le coup, c’est ce pauvre Hopes qui s’aperçu qu’il avait bien du retard sur l’évolution des mœurs à suivre de trop près l’évolution génétique. Chose improbable et qui arrivait plus que rarement, le professeur rougit quelque peu, oui, il rougit ! Se trouvant à la limite du faux pas.

- Je…Mais quel con * Je vous présente mes excuses Miss De Lauro, de mon temps…ça…ca n’existait pas, je suis ridicule, pardonnez-moi. Je vous souhaite tous mes vœux de bonheur à vous et à Caitlyn, je ne l’ai pas vu depuis une semaine à dire vrai. Je suis très occupé. Ne vous méprenez pas sur mon compte, je n’ai rien contre l’homosexualité, j’ai même eu de très bons amis…oh mon dieu, comme ça fait cliché. Je suis au comble de l’embarra, comment rattraper ma muflerie, vous n’avez qu’à me demander ce que vous voulez.

Sa rougeur s’était dissipée mais à dire vrai il restait assez décontenancé par la situation.



* En français.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeMar 25 Déc - 23:11

C’était rassurant de savoir qu’elle n’était pas la seule à ce sentir idiote, la tête que fit Daniel Hopes lui suffisant à rester interdite elle aussi. Il avait complètement bugé, un exploit que Caitlyn ne croirait jamais : lunettes en main, il ne bougeait plus, la regardant avec des yeux comme elle n’aurait su en imaginer sur son visage et qu’elle n’aurait crut si elle les avait vu. Autant, il avait sourit lorsqu’elle avait retrouvé espoir, un sourire bienveillant comme il savait les faire, autant son expression de surprise était tout simplement aussi inédite que mythique. Et il garda la pause. Dommage qu’il eut été impoli qu’elle use de son téléphone portable pour immortaliser cet instant.

Mais sa mémoire lui suffisant, et elle laissa l’agent du BAM se remettre de ses émotions. Un chronokinésiste pouvait-il faire un arrêt cardiaque ? Excellente question, sachant qu’Hopes était Chronopathe également, altérant le temps de son environnement mais échappant également aux règles temporelles d’une manière ou d’une autre, d’où le fait qu’il possédait une forme d’immortalité, imparfaite cependant, à l’écouter.

Finalement, Hopes ne mourut pas, mais faillit la tuer elle :

- Mais Amy, enfin… vous êtes deux filles ! Vous ne pouvez pas vous marier… Ca ne se…

- Fait pas ? Bah je connais pas la législation de New York, mais il me semble que le mariage homosexuel est autorisé ; au pire, on ce changera d’Etat. Mais là où je pousse le vice, c’est que je veux pas qu’un mariage légal, j’en veux un religieux aussi, selon la confession de Cait’,
surenchérit-elle, assez contente d’elle. Les prêtres ont pas le droit de se marier, mais on va bien en trouver un qui acceptera de nous marier ; vu ce qu’on a subit, notre amour est béni par Dieu lui-même. Puis s’il existe, c’est bien que Dieu nous l’a autorisé.

Elle ne se faisait pas d’idées sur la difficulté de trouver un prêtre pour leur mariage, mais elle espérait de Diablo accepterait, et elle voulait continuer d’entretenir cette expression sur le visage de Hopes, tant elle était unique et inhabituelle. Enora elle-même avait-elle jamais vu son père d’adoption ainsi ? Peu probable, il se contenait trop. Mais lorsqu’il perdait ce contrôle, s’en était presque comique, et si les instants auparavant n’avaient été si durs, elle se serrait pliée de rire. Il ne fallait pas non-plus qu’il continue trop longtemps, car elle serait vite remise de ses émotions, vitesse de cognition obligeait.

Après quelques dizaines de secondes, l’agent du BAM en vint même à rougir. Oh, Seigneur…

L’autre main d’Amy vint se placer sur son visage, son expression changeant du tout au tout : elle en était à garder son calme, pour ne pas craquer, mais si les instants précédents c’était ne pas craquer de tristesse, désormais, c’était ne pas craquer de rire. Il savait trouver les mots et remonter le moral, volontairement ou involontaire, à ses dépends même.

L’agent du BAM s’insultant en français, pensant surement qu’elle ne comprendrait pas. Puis, il s’excusa, parlant de son temps ; ep, fail : un immortel parlant de son temps, c’était comme regarder une vidéo des archives historiques, il fallait s’y référer au passé. C’était comme quant un vieux parlait « de son temps », sauf que là, il n’y avait pas de « dans ma jeunesse » puisqu’elle n’était pas particulièrement passée, du moins physiquement. Elle s’imagina un instant dire à de jeunes élèves de l’Institut « moi de mon temps », mais c’en était ridicule.

Il leur souhaitait les vœux, avouant que Cait’ et lui-même ne c’étaient pas encore revus ; donc, taire le résultat de la passation, de même que Fuzzy eut effectué cette dernière. L’italienne se ferait définitivement engueuler si elle gâchait toutes les nouvelles de son aimée à l’agent de probation de cette dernière, et puis cela laissait une chance à Caitlyn de voir la Hallucinated Hopes’ Face.

Daniel n’avait rien contre l’homosexualité, elle le vit bien et l’écouta s’enfoncer avec grand amusement lorsqu’il parla de ses « bons amis » ; cliché, pas du tout, ambiguë, bien plus.

- Je suis au comble de l’embarra, comment rattraper ma muflerie, vous n’avez qu’à me demander ce que vous voulez.

Amy mit trois secondes environs à se calmer, puis elle reposa ses mains loin de sa bouche, prenant le verre d’une main et déposant le plat de l’autre sur la table, la gardant prête à souligner ses propos de gestes. Elle était amusée, et ne faisait rien pour le dissimuler ; son sourire, après le début de la conversation, serait surement apprécié. Elle respira un bon coup.

- Pas de problèmes, commença-t-elle en français, reprenant la langue d’Hopes avec un accent légèrement chantant, naturellement italien et bien plus marqué qu’en anglais où elle n’en avait plus réellement. Ne vous inquiétez pas. Je peux parler français si vous voulez, je maitrise la langue ; lycée linguistique italien, donc je suis trilingue. Perso, j’aime bien qu’on me parle ma langue maternelle, à l’Institut, et il n’y a pas tant d’étudiant étranger que cela. Vous êtes français d’origine, comme Enora. Ça ne s’entend ni à votre accent, vous n’en avez pas, ni à votre nom, mais cela explique le choix du café, entre autres.

Elle marqua une pause, n'ayant pas envie de repartir dans des analyses de son environnement aussi fines qu'inutiles, relevant le verre de bourbon pour le regarder un instant. Durant plusieurs secondes, elle resta là, immobile, respirant calmement, comme perdue dans ses pensées.

- Si j’ai une question à vous poser, je ne veux pas que vous y répondiez parce que vous vous sentez obligé, pour rattraper votre « muflerie », expression passée de mode depuis avant ma naissance si je ne m’abuse ou en tout cas qui m’est parfaitement étrangère, je veux que vous y répondiez parce que voulez me répondre ; rien d’obligatoire, juste être sincère. Je n’aime pas forcer les gens ; en théorie, si je veux obtenir une vérité de quelqu’un, il me suffit de le regarder en fasse et de poser les questions, son visage me répondrait, qu’il le veuille ou non. Je n’aime pas mentir et je n’aime pas qu’on me mente, mais je n’en suis pas à me montrer intrusive avec ça ; parfois, j’aimerai même qu’on puisse me mentir simplement, car comme pour tout, cette capacité est à double-tranchant.

Nouvelle pause, alors qu’elle lui adressait un petit sourire, assez amer. Chaque chose dans ce monde était à double tranchant, avec ses points positifs et ses points négatifs ; il fallait juste qu’une chose apporta plus de positif que de négatif pour qu’elle vaille le coup. C’était ce qui raffermissait sa foi en son amour et désagrégeait celle en Amaranth.

Nephilim releva son verre, posant le coude sur la table.

- P’tain, je sais même pas si j’arriverai à le finir. Je suis pas habituée à l’alcool, et je douillais déjà avant, lorsque j’en buvais, alors maintenant… La prochaine fois, ce sera jus de fruit, même si ça fait con de porter un toast avec un jus de fruit. On s’y habitue ou lorsqu’on n’aime pas vraiment un alcool à la première gorgée, on ne l’aimera jamais ? Je veux dire, je douille quant j’en bois maintenant, mais je m’y habituerai ou je douillerais toute ma vie ?

C’était une question sans importance à dire vrai, tenant plus de la culture générale que de la question existentielle comme elle avait eut auparavant, mais elle tentait de faire la conversation. La rougeur de Hopes avait disparue, mais elle ne voulait pas qu’il redevienne distant, et espérait continuer dans ce rapport maître à élève pour ne pas se heurter à nouveau à l’image « publique ».

Il c’était dévoilé pour l’aider, et elle ne voulait pas qu’il se repli à nouveau sur lui-même ; certes, elle ne faisait pas parti de sa famille ou même de ses amis, et même s’il lui portait « une affection aussi croissante de minute en minute », il fallait garder mesure : il ne se posait ni en père, sans quoi elle l’aurait immédiatement rejeté, ni en ami ou tuteur. En quoi se posait-il et comment ce considérait-il par rapport à elle ? Elle n’en savait rien, cela ne relevait pas de son espèce d’empathie mais de télépathie pure et dure. Mais elle ne devait pas se faire trop d’illusions ; l’homme lui avait déjà redonné espoir face à son immortalité, ses espoirs le concernant étaient comblés.

- Vous avez toujours la bouteille ? J’aimerai qu’on porte un toast.

Mais l’espoir appelait l’espoir, elle en était consciente, et qu’il eut fait taire ses peurs lui était utile maintenant, mais cette utilité arriverait à son terme en même temps que la vie de Caitlyn, elle le savait. Elle continuerait d’aimer Caitlyn et pourrait se remettre et continuer à vivre de cette perte, même si le second point lui semblait plus incertain que le premier, mais il lui restait une chose à lui demander. Une chose importante, mais ne lui avait-il pas donné l’autorisation de lui demander ce qu’elle voulait ?

- Et j'aurai en effet une question à vous poser. Une question... osée.

Elle n'était pas sure qu'elle, et laissait paraitre cela, sa question n'étant pour l'heure que relativement peu importante, mais signifiant un engagement, car elle appelait une promesse en réponse. Et Amy ne savait pas s'il l'appréciait assez pour lui faire une promesse, ni si elle ne s'emportait pas dans la confiance qu'elle pouvait placer en cet immortel.

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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeMer 26 Déc - 9:16

« Ne vous inquiétez pas. Je peux parler français si vous voulez, je maitrise la langue ; lycée linguistique italien, donc je suis trilingue. Perso, j’aime bien qu’on me parle ma langue maternelle, à l’Institut, et il n’y a pas tant d’étudiant étranger que cela. Vous êtes français d’origine, comme Enora. Ça ne s’entend ni à votre accent, vous n’en avez pas, ni à votre nom, mais cela explique le choix du café, entre autres. »


Hopes haussa un sourcil, oui définitivement Miss de Lauro était pleine de surprises. Cherchait-elle à le déstabiliser histoire de lui infliger une petite leçon ? C’était possible, après tout, il s’était montré bien fort cavalier à son égard avec des propos déplacé sur ses choix du cœur. Ce n’était donc que justice qu’elle puisse s’amuser de la sorte avec lui en entretenant son embarras. Après tout cela lui plaisait bien et lui offrait une vision inédite de cette toute jeune femme dont le caractère se laissant découvrir au fur et à mesure de cette passionnante entrevue. Il commençait à saisir comment une femme aussi volcanique que Caitlyn avait pu se laisser piéger dans les filets de l’Italienne et de son caractère entier. Elles étaient la face et l’envers d’une même pièce, le positif et le négatif d’une même photographie. La rousse affichait force et provocations au dehors alors qu’elle n’était que faiblesse, meurtrissures et doutes en dedans, la brune, une fois les masques tombés, affichait doutes et retenue alors qu’elle était d’une force certaine en dedans, force qui ne demandait qu’à être guidée pour s’affirmer. Ces deux-là, indiscutablement se nourriraient l’une et l’autre dans cette entité qu’elles avaient construite envers et contre tout et tous.
Hopes eu un instant de malice au fond du regard et se racla la gorge avant de continuer avec un italien des plus correctes

« Hum alors, ce n’est ni ma distinction et ni mon élégance naturelle qui vous ont mit sur la voie de ma nationalité ? J’en suis étonné. La langue naturelle ressort comme un automatisme, vous le savez autant que moi, n’est-ce pas ? J’ai vécu à Rome durant 12 ans durant la fin des années 1970, j’ai même travaillé au Vatican au service pontifical des ouvrages rares et précieux de la Grande Bibliothèque. J’ai coutume de dire que je n’ai plus de patrie mais des ports d’attache : Paris, Rome, Vienne, Londres et New York. C’est un merveilleux pays, l’Italie, surtout pour ses raffinements et son ambiance. Caitlyn m’a dit que vous aviez des projets plein la tête de voyage et autre dès que votre situation sera …stabilisée, en autre financièrement. Si vous le désirez, je peux vous fournir un pied à terre non loin du Vatican, j’y ai toujours un appartement, ça sera avec un grand plaisir que je e mettrais à votre disposition. Continuons en français si le cœur vous en dit, je m’exprime très souvent dans cette langue avec Enora. »


Amy se lança dans un long palabre sur le mensonge et sa capacité à le détecter et en souffrir. Oui effectivement, le mensonge avait du bon mais surtout au sens que certaines choses, inutiles dans l’absolu et au regard de la situation, n’avaient pas vocation à être connues car le mal en saurait bien plus destructeur que l’ignorance. Hopes n’aimait pas le mensonge, la manipulation et « l’arrangement » de la vérité, pour lui ce n’était pas réellement du mensonge, juste une tentative d’œuvrer pour le plus grand bien de tous, il aimait toutefois s’en persuader. Elle lui posa une question sur ‘alcool, question anodine mais qui ne l’était pas tant que cela. Il répondit en français cette fois ci avec une pointe d’amusement dans la voix.

- L’alcool, la majorité des hommes n’y cherche que l’enivrement. Moi c’est surtout un vieux compagnon qui me rappelle des heures passées. Comme vous le voyez, c’est surtout ma nostalgie qui me définit, j’en suis toujours à l‘étonnement d’être en ce monde…toujours oui…et encore surtout. Ne forcez pas votre nature, jeune fille. On peut être incroyablement pertinente dans ses propos avec un verre de jus d’ananas dans les mains, tout dépend en fait de ceux qui accompagne votre homélie. J’imagine mal mes échanges sur la mutanité avec Charles avec un verre de coca à la main, ca brise un peu…le mythe ? Enora a une expression charmante pour ça…hum… « ca craint ! ». C’est comme la cigarette, je fume de temps à autre pour me donner constante mais ivre avec une petite blonde têtue vous fait renoncer à certains travers, je fume moins et j’apprends à rabaisser la lunette des toilettes : 125 ans d’apprentissage.



- Vous avez toujours la bouteille ? J’aimerai qu’on porte un toast.

Hopes jeta un regard vers le bar et le reporta vers son interlocutrice.

- Faisable. Voulez-vous le breuvage d’origine ou le substitut ? Pour ma part j’aimerai gouter ce que pour quoi je vais payer.

- Et j'aurai en effet une question à vous poser. Une question... osée.
Un bref rire un peu taquin accompagna la requête et conditionna la réponse.

- La réponse est non. Je ne suis pas célibataire, désolée Amy et je suis réellement flatté de votre sollicitude mais comprenez bien qu’il me serrait difficile de faire une telle chose à ma protégée, je conçois largement que mon charme vous perturbe de la sorte mais je crains encore plus les foudres de Miss Elioth. Saviez-vous qu’elle m’a dit un jour être capable de démembrer sur le champ toute personne osant vous déshabiller du regard ? Sa possessivité est explosive, assurément.

Très vite il lui adressa un sourire complice, presqu’enfantin avant de réagir au cas où.

- Je plaisantais, je suis un incorrigible amateur de galéjades, seul Miss Stinger , jadis résistait à mon humour. Plus sérieusement, vous pouvez me demander ce que vous désirez sauf me mettre debout sur cette table pour chanter où vous dévoiler certains dossiers du BAM.

Désirez-vous un toast intemporel ? Voudriez voir à quoi ressemble le temps figé, Miss De Lauro ? Je peux vous y amener à mes côtés, c’est une expérience assez rare.

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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeVen 28 Déc - 15:43

Un instant passa, et une micro-expression de joie indiqua à l’italienne que le français avait parfaitement saisit son petit jeu, et la laissait j’amuser comme une enfant ; elle devait juste ne pas aller trop loin ou elle risquait un retour de flammes potentiellement douloureux.

Mais son sourire d’amusement ne fut pas comparable à celui qu’elle eut lorsqu’il commença, après un raclement de regard, à lui parler en sa langue à elle, et sans plus d’accent qu’il n’en avait en anglais. Etonnement et ravissement de retrouver les paroles de son passé, d’un passé datant d’avant tout ce bordel, et surtout, d’avant Amaranth ; elle n’avait entendue aucune conversation en sa langue maternelle dans son nouveau corps, et si le ralenti était désagréable, elle en saisissait chaque lettre avec facilité, et constata qu’elle comprenait toujours parfaitement. Loin du morne et plat français et du simple et unique anglais, l’italien lui parlait plus que les autres, et elle restait attachée à cette langue malgré qu’elle n’eut pas réellement le sens patriotique.

Au siècle dernier, les Français c’était peut-être distingué par leur élégance, mais bon, au précédent, c’était par leurs faits militaires. Ah… la jeunesse se perdait… Elle était autant amusée par les paroles d’Hopes que par les constatations qu’elle y rattachait. Mais elle était d’accord que la langue maternelle s’invitait parfois où l’on ne l’attendait pas ; Caitlyn pouvait en être témoin, et pas uniquement par les petites expressions qu’elle comprenait, retenait et réutilisait pour lui faire plaisir.

Hopes avait vécu à Roma durant des années, une période respectable mais surement infime si l’on rajoutait le facteur immortel. Douze ans, soixante pour cent de la vie de l’italienne et dix de celle du français, cela faisait réfléchir. Enfin, elle réfléchissait tout le temps, donc inutile d’y prêter attention. Par contre, elle se souvenait de la passion de Daniel pour les livres, et le fait qu’il eut travaillé à la bibliothèque du Vatican faisait classe sur son CV ; à c’en demander comme il avait fini au BAM.

Ne plus avoir de patrie ? Possible, une conséquence de survivre aux changements de cette dernière, et d’ainsi ne plus s’y reconnaitre. Elle avait la chance de ce considérer européenne avant italienne, et de ne pas se reconnaitre dans les vraies valeurs de l’Amérique, donc à ce niveau là, l’immortalité ne lui causerait de soucis ; après, ce n’était qu’une preuve de plus d’un détachement mettant visiblement des siècles à se faire, Hopes étant alors trop « jeune » pour avoir constaté l’entièreté de la portée de cette capacité.

Il ne la laissa pas sur de telles pensées cependant, et sans sa vitesse de cognition elle n’aurait eut le temps de les avoir : oui, c’était beau l’Italie. Après, si elle devait débattre, Amy pourrait passer un long moment sur l’Italie du Sud et l’Italie du Nord, les deux modes de vie et la vision qu’on avait de cette dernière différant en de nombreux points. Elle pourrait même se montrer très bornée là-dessus, et d’une mauvaise foi qui ne lui était pas coutumière : elle venait du centre, donc elle n’avait pas les préjugés et gardait le meilleur des deux partis !

Hopes continuait de parler et elle de traduire et de penser plus vite que les mots ; oui, pleins de projets comme seuls des futurs mariés, ou dans ce cas mariées, pouvaient en avoir. A deux-trois détails prêt, Nephilim pouvait se montrer d’un optimisme nais et assumé comme tel, et la lancer sur des sujets romantiques revenait presque à lire un bouquin là-dessus. Mais bon, il fallait mettre cela sur le dos de l’inexpérience comme de la curiosité de la découverte, et s’en attendrir. Le pognon était son principal ennemi dans l’affaire, sa désespérance que le monde tourna autour n’en était que plus grande. Mais sans approfondir, l’agent de probation se proposa de les loger si jamais elles allaient à Rome ; comme quoi, l’optimisme d’Amy n’était pas aussi niais qu’on eut put le penser. Bon, il le restait grandement, à tel point que parfois, elle en venait à s’en considérer comme le hippie ultime : vivre d’amour et d’eau fraiche, c’était pas une expression pour elle, elle en était capable.

Il y aurait eut beaucoup à commenter sur les paroles d’Hopes, mais elle ne le fit pas, poursuivant se le fil de ses pensées précédentes, et sur l’importance pour elle d’une réponse honnête, chose qui sabota toute la gaité que l’autre avait put lui apporter. Il n’avait pas cette habitude qu’elle partageait avec son aimée, de la laisser finir sans l’interrompre, même quant elle ce perdait dans ses pensées ; non, elle devait juste penser plus vite et alterner les sujets, choses qu’elle faisait sans difficultés autre qu’une cyclothymie apparente.

Vint la question de l’alcool, à laquelle Hopes ne répondit magnifiquement pas. Elle, elle ne cherchait pas l’enivrement comme une alcoolo et ce n’était pas un vieux compagnon, juste qu’elle voulait savoir si elle s’habituerait aux vapeurs d’alcool, aux odeurs et aux goûts, ou si elle aurait cette grimace après chaque gorgée pour le reste de l’éternité. Daniel avoua sa nostalgie, toujours présente à cause de sa Chronopathie. Peut-être qu’Amy pouvait être incroyablement pertinente avec un verre de jus d’ananas dans les mains, mais si Caitlyn comptait vraiment les initier, Enora et elle, aux soirées étudiantes, il fallait bien essayer de se fondre dans la masse. Elle ne développerait pas le sujet cependant, car Daniel Hopes en bon parent s’inquièterait pour sa fille et qu’il n’était pas du ressort d’Amy de mettre la bande en formation dans la mouise au niveau parental – surtout qu’il n’y en avait qu’une sur les trois à avoir un « père », même si un autre avait son frère en tuteur, chose pas forcément plus jouasse, surtout concernant le fraternel.

Ça craint : ouep. Après, elle n’avait pas vocation à être aussi sérieuse que le Prof X, ou aussi alcoolique que Wolverine ; trouver un juste milieu, dans la norme quoi.

Hopes fumait, travers qu’Amy supportait bien moi, était très tatillonne quant on touchait à ses ailes-poumons (tout autant que Caitlyn, d’ailleurs) ; elle n’en supportait ni la fumée ni l’odeur, d’autant plus maintenant que ses sens étaient exacerbés. L’Agent n’avait pas trop les dents jaunes pour un fumeur, mais c’était en effet un détail auquel elle aurait dût prêter attention. Ou pas d’ailleurs, elle s’en foutait, prise à d’autres considérations à tel point qu’elle n’écoutait qu’à moitié la conversation que lui faisait Hopes, cherchant les considérations qu’i pouvait bien avoir par rapport à elle. Heureusement que sa moitié d’attention équivalait à deux fois et demi celle du commun.

- On apprend à tout âge, que voulez-vous. Vous avez toujours la bouteille ? J’aimerai qu’on porte un toast.

- Faisable. Voulez-vous le breuvage d’origine ou le substitut ? Pour ma part j’aimerai gouter ce que pour quoi je vais payer.

- Et j'aurai en effet une question à vous poser. Une question... osée.

- La réponse est non. Je ne suis pas célibataire, désolée Amy et je suis réellement flatté de votre sollicitude mais comprenez bien qu’il me serrait difficile de faire une telle chose à ma protégée, je conçois largement que mon charme vous perturbe de la sorte mais je crains encore plus les foudres de Miss Elioth. Saviez-vous qu’elle m’a dit un jour être capable de démembrer sur le champ toute personne osant vous déshabiller du regard ? Sa possessivité est explosive, assurément.


Répondre au malaise par le rire ; Amy éclata d’un rire bref, complètement interrompue dans le flot tumultueux de son esprit par la réplique. Elle allait en perdre sa question, mais cela la renfonçait dans son envie de la poser.

Hopes aussi était très différent de ce qu’il laissait voir, et seul la secrétaire de l’Institut avait put résister à son humour ; logique, elle riait seule au sien. Nephilim avait la permission de demander ce qu’elle voulait sauf le ridicule et le confidentiel ; autant le ridicule, il faisait bien de préciser, mais pour le confidentiel, qu’est-ce qu’elle en aurait fait ? Elle restait l’étudiante étrangère sous visa, elle n’avait rien de l’espionne ou, malheureusement, de la super-héroïne.

- Désirez-vous un toast intemporel ? Voudriez voir à quoi ressemble le temps figé, Miss De Lauro ? Je peux vous y amener à mes côtés, c’est une expérience assez rare.

Amy resta interdite longtemps, au moins une seconde ; depuis les utilisations de l’APB, elle avait une idée assez précise du concept de temps figé, et ce qu’elle en retenait surtout c’était un ennui mortel. Mais sans son et odeur, réellement figé, c’était surement différent. Et puis, pour une fois, ce ne serait pas elle qui irait plus vite que le monde.

- Excusez-moi si je fais les choses dans le désordre, Mister Hopes, reprit-elle en anglais, alors, oui, j’aimerai bien voir ce qu’est un toast intemporel. Le monde est d’une lenteur navrante en temps normal, et comme vous devez le savoir, je suis une Berserker, donc capable d’agir encore plus vite. Dans de telles situations, les paroles n’ont plus de sens, pour moi, tout est si lent que si ce n’est pas figé, une personne normale l’est presque. Il lui faudrait une demi-minute pour faire ce que je ferais en une seconde ; et assez déprimant. J’espère que la fixité l’est moins… Et je vous remercie de me la montrer.

Une pause, le temps de prendre sa respiration, et de jeter un œil à son verre, dont elle n’avait prit que quelques gorgées. Elle le reposa et s’accouda des deux membres, croisant les doigts pour le regarder dans les yeux.

- Contente que vous soyez pas célibataire, et croyez bien que vous êtes parfaitement baisable, surtout pour un centenaire, surenchérit-elle avec le sourire. Mais je suis fidèle, et Caitlyn ne serait pas la seule à être capable de démembrer quelqu’un, même si moi il faut vraiment qu’il la déshabille. On est pareille sur ce point, même si je cache beaucoup mieux ma jalousie ; la preuve, elle sait toujours pas pourquoi je veux planter sa Laurette dans le jardin. Quant à Miss Stringer, perso j’ai arrêté : bonjour-au revoir et puis quant Neassa ou moi on a un problème d’ordi, sinon elle nous répond rarement même quant on lui demande si elle veut un café ou un thé. La seule personne à faire la conversation à Darla c’est James [Elioth], ils parlent la même langue : le silence.

Les paroles, commencées sur de la plaisanterie puis passé sur du sérieux (bien qu’on y crut pas forcément) avaient fini avec un arrière goût amer, car Amy était véritablement mal à l’aise lorsqu’elle devait demander quelque chose à Darla, quoi que ce fut, du moment qu’elle devait avoir une réponse pour avancer. D’où le fait qu’elle préférait la compagnie de la stagiaire bien plus spé Neassa Dorian, dont la mutation réussissait à cumuler tout ce qu’Amy n’aimait pas dans la Télépathie. Après, les discussions avec « Nobody » étaient très intéressantes, sachant que l’Entité Télépathique recommençait un énième cursus à l’Institut, et aidait bénévolement à la vie scolaire lorsqu’on manquait de surveillants.

Elle reprit son verre, le regardant d’au-dessus avec une mine lasse, la tête contre sa main.

- Pour les boissons, idéalement ce serait le breuvage d’origine, s’il vous plait, mais cela implique que je finisse celui-là. J’ai déjà essayé le cul-sec, c’était pas une bonne idée. Après…

Usant de sa vitesse améliorée, elle porta le verre à sa bouche et l’avala, grimaçant à nouveau et le reposant tout aussi rapidement. Le truc avait été d’avaler suffisamment rapidement pour ne rien recracher ; mission réussie. Elle resta crispée plusieurs secondes, le temps normal pour une personne puisque si ses connections allaient plus vite, les informations n’en disparaissaient pas plus rapidement. Elle cligna plusieurs fois des yeux avant de reprendre la parole.

- Seigneur-Dieu… Erf, pour finir ma phrase… faut toujours plusieurs fois avant d’apprendre de ses erreurs… et… erf, j’suis une idiote… Si l’autre est plus fort, je pense que vous allez stopper le temps un long moment, Mister Hopes, termina-t-elle d’une gêne amusée.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeMar 1 Jan - 15:59


Son assurance faisait plaisir à entendre, Amy De Lauro gagnait à être connue et même son humour teinté alors d’un langage osé, finissait par arraché un sourire amusé au Time Tricker au point qu’il eut bien du mal à concevoir que son esprit fut encore si jeune du haut de ses 19 printemps, assurément, son attitude posée et un brin trop raisonnable augurait un adulte d’une maturité et d’une réflexion charmante à côtoyer, à moins que le temps ne la fige ainsi. Mais sans doute sa pire ennemie resterait elle-même et son esprit toujours prompt à l’empoisonner de ces questionnements parasites et de nature analytique. Quel étrange duo que ces deux singulières figures : Amy, le feu sous la glace, celle sensé être l’adulte raisonnable mais sans doute projeté avec un empressement un peu trop précipité dans l’age adulte à s’en courber le dos sous le poids des responsabilités et Caitlyn la roche dont le cœur est strié de fêlures, cette gamine marquée au fer rouge et qui s’est adultifié pour résister ou d’autre se serait brisaient. Deux âmes perdues dans un univers qui ne leur ferait sans doute pas de cadeau, deux âmes destinées inévitablement à se séparer un jour ou l’autre après même s’être enfin trouvé et reconnu. Ce genre de pensée n’était pas à être communiqué parce qu’elle n’était pas en raison de faire cette part des choses que le temps pouvait aider à faire, souvent l’adage voulait que le temps produise des sages, c’était un peu faux, il ne produisait que des vieillards fatigués de trainer de combats trop rudes en déceptions trop évidente. Car personne ne gagnait dans ce combat contre le temps, personne même pas ceux de nature à s’y soustraire, ils ne faisaient que retarder l’issu du matche, encore et toujours, jusqu’à abandon du combat. Elle finit par le tirer de son introspection par quelque remarque à propos de sa difficulté à consommer l’alcool fort.

- Je vous l’ai dit, je ne vous oblige en rien, vous semblez avoir un gout prononcé pour le challenge. Notre existence est entièrement parsemée de première fois, c’est un auxiliaire précieux pour la mémoire et notre capacité à mesurer l’importance de l’instant. Enfin, c’est ce qui me semble être le cas de mon point de vue mais j’adore à me tromper.


Il prit une brève inspiration, perdant son regard vers le fond de la salle…

………………………………………………………………………………………………………….
- Ouvrez les yeux.

Il était légèrement penché vers elle depuis l’extrémité de son siège, dans une position qu’il n’avait pas un instant auparavant. Amy ressentit cette sensation étrange et déstabilisante du temps brisé dans sa fluidité et qui retrouvait alors une cour inédite et non naturelle,bien que ses yeux fussent déjà ouverts . Une chaleur humaine au niveau de sa main, il en retira la sienne posée paume ouverte sur le plat de la sienne. Sur la table devant eux, une bouteille inédite dont l’étiquette avait été arrachée, ilne faudrait pas longtemps pourqu’elle puisse comprendre ce qu’il venait de faire. Toujours dans son esprit des souvenir de a voix de Hopes qui lui récitait un genre de discours dont les mots et leurs sens s’évaporait déjà, la litanie du rappel permettant au time tricker de « guider » la personne vers son monde avec le contact de sa main et de sa voix.

C’est surtout le silence qui devenait effrayant, un silence troublé uniquement par le rythme très lent du battement du cœur de Hopes et celui infiniment plus rapide de la jeune femme. Autour d’eux, un immobilisme total et surnaturel. Daniel lui laissait le temps de reprendre ses marques et s’empara de la bouteille, la dé bouchonnant avec un bruit insupportable avant de s’attaquer à verser un verre dans un bruit de cascade épouvantable. Il murmura pour ne pas l’assourdir.

- Il faut un peu de temps pour que votre ouïe s’adapte dans ce monde de silence. Vous sauriez même capable d’entendre la circulation sanguine, du moins la mienne. Vous êtes surprenante, il faut logiquement 5 à 6 minutes pour que je puisse ramener quelqu’un, vous y êtes parvenu en moins d’une minute. Je n’avais vu cela qu’une fois jusqu’ici. Désolé de vous avoir touché, c’est le seul moyen, il me faut un contact. Avant de parler, prenez garde au volume de votre propre voix, je suis habitué mais pas vous, vous ne risqueriez de vous faire souffrir toute seule. Je vous laisserai tout le temps qu’il faut faudra pour vous habituer, de toute façon ici, le temps n’existe plus…ou si peu. Par contre, j’ai entendu mon champ sur tout le café, si vous sortez d’ici vous retournerez dans votre espace-temps mais déphasage qui en coute peut provoquer vertiges et nausées. Le mieux est que vous me laissiez faire.

Il fit glisser le verre sur la table et se contenta de rajuster ses lunettes en portant un regard quasi éteint sur le monde figé en attente de sa réaction.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeLun 7 Jan - 18:14

Hopes semblait s’amuser des singeries de l’italienne, à moins qu’il ne fut heureux du changement de comportement de cette dernière ; là où elle aurait put rester à la déprime, elle était passé à autre chose une fois les réponses obtenues. Elle changeait vite, trop vite, pouvant passer d’un extrême à l’autre très rapidement, en cause ses capacités.

Après quelques instants de flou durant lesquels Daniel Hopes sembla ailleurs, il revint à lui pour lui assurer qu’elle n’avait aucune obligation autre que celles qu’elle s’imposait. Oui, l’existence humaine était pleine de surprise et d’essais, mais parfois, sans doute valait-il mieux ne pas les faire. La mort faisait parti de celles qu’Amy aurait aimé ne pas connaitre, sa mort, et espérait ne pas connaitre, celle de ceux qu’elle aimait. Un auxiliaire pour la mémoire, elle ne saurait le dire, car sa mémoire avait été améliorée comme tout le reste, cependant qu’elles servaient à mesurer l’importance de l’instant, c’était en effet discutable. Généralement, c’était après coup que l’on se rendait compte de la véritable importance de l’instant, même si le stress ou autre nous l’indiquait parfois avant. Enfin, il était vrai que cette vision avait de nombreuses exceptions, si nombreuses qu’on ne pouvait en faire une règle, en fait.

Amy aurait put cogiter longtemps là-dessus si tout n’avait pas changé du tout au tout.

Amaranth se figea totalement, les informations sensorielles venaient de parvenir à son cerveau. Hopes commençant à parler, ses lèvres bougeant alors qu’il était penché vers elle, une main posée sur la sienne. Il y avait aussi, près d’eux, une bouteille sans étiquette, surement le bourbon, mais surtout, il manquait une chose. Le bruit.

L’immobilité des choses était absolue, à l’exception de Daniel Hopes et d’elle-même, mais tel n’était pas le cas des sons, qui l’agressait abominablement, comme amplifié. C’était d’un vide absolument effrayant, et l’emplir était douloureux. Les sons émis par la bouche de l’agent du BAM arrachèrent à l’italienne une crispation de douleur, alors qu’elle était déjà perdue, ils venaient se heurter à ses tympans avec un impact insoupçonné. Elle porta en un cinquième de seconde les mains à ses oreilles, absorbant l’air entre ses dents, le sifflement qui en résulta lui faisait mal à son tour. Elle entendait jusqu’aux cœurs, le sien qui s’affolait comme celui de Hopes qui battait à une lenteur antique. Crispée de tout son corps, elle essayait de se calmer, de calmer la douleur.

Il déboucha la bouteille, puis versa le contenue, Amy se cabrant violemment alors que ses sens amplifiés continuaient de lui transmettre l’environnement altérer, le visage crispé de douleur. Elle y était pourtant proportionnellement plus résistante que les humains…

- Il faut un peu de temps pour que votre ouïe s’adapte dans ce monde de silence. Vous sauriez même capable d’entendre la circulation sanguine, du moins la mienne.

Non, ça c’était déjà le cas, elle entendait tout, et trop bien ; dans ce vide sonore et cinétique, la moindre altération en devenait agressante, vraiment agressante, lui causant une vive douleur.

Hopes continua de parler, de lui parler, la trouvant surprenante ; non, logique, elle faisait tout cinq fois mieux ou plus rapidement que les autres, donc elle était arrivée ici plus rapidement aussi, s’y adaptant comme toujours, à ceci près qu’elle ne semblait plus s’adapter à l’instant présent, chaque syllabe prononcée, même dans le murmure, étant pire que si on lui avait crié contre l’oreille. Il n’avait vu cela qu’une fois dans sa vie ; grand bien lui face, elle, elle préférait juste qu’il se taise, sans oser parler cependant, de peur de s’exploser les tympans seule. Qu’il lui touche la main ne la gênait pas, c’était les effets secondaires de l’altération chronokinétique qui la gênait au plus haut point. Il lui laissait tout le temps qu’il fallait pour s’habituer, puisqu’il n’y avait de temps, de toute façon. Le mieux était d’espérer si habituer, ou qu’il arrête tout.

Crispée de tout son corps, mains sur les oreilles à souffrir des battements de son propre cœur, Amaranth avait les paupières closes, figée dans une expression de douleur. Elle ne respirait même plus, tentant tant bien que mal de calmer son cœur. En vain. Dans le bruit, elle parvenait à entendre les souffles, même lorsque ceux-ci étaient « normaux », dans le silence, elle parvenait à entendre les cœurs, et dans ce « silence », les battements la faisaient souffrir. Bouche tremblante, larmes aux yeux, elle endurait en silence, le laissant faire.

La douleur la gênait moins que la peur, car la douleur était à un moment donné, alors que la peur s’étendait dans le temps ; mais cela ne signifiait pas qu’elle souffrait moins, ou qu’elle aimait souffrir. Plus résistante que les humains, oui, immunisée, non, à par en APB. Elle se refusait cependant à enclencher son pouvoir, car il n’était plus question alors d’un toast ou de quelqu’autres civilités, tout serait trop lent.

Elle devait donc endurer, simplement endurer, le temps qu’elle s’adapte ; elle avait enduré l’automutilation dans la Salle des Dangers, elle pouvait endurer cette chose qui lui vrillait les tympans depuis sa propre poitrine, traire à sa propre cause. Elle s’était entaillée la main jusqu’à l’os avec un glaive en bronze, mais cela c’était fait en un seul coup, en un seul acte de folie, alors que les lames qui lui perçaient les tympans étaient répétitives et rapides. De plus, il n’y avait rien à guérir, son Facteur Guérisseur n’entrant pas en jeu puisqu’il n’y avait aucune blessure.

Doucement, elle se recroquevilla sur elle-même, posant la tête contre la table dans un bruit de tonnerre. Elle recommença à respirer, avec difficulté, son souffle témoignant de sa douleur, léger et saccadé au début, puis de plus en plus bruyant et calme.

Une bonne minute fut nécessaire avant que le cœur d’Amaranth ne batte de façon égale, et que cette dernière ne laissa tomber ses mains de ses oreilles. Puis elle entreprit de murmurer des choses, à un niveau si bas que s’il ne la faisait pas souffrir, il était inaudible pour quiconque autre qu’elle, même en ce lieu. Caché sous sa chevelure, Amy baragouina de plus en plus fort, serrant les dents à mesure que le volume augmentait.

- Ca fait mal, fut la seule conclusion qu’elle put apporter. J’ai l’impression que mon coeur est un marteau piqueur, c’est… parlez pas fort s’il vous plait, le plus doucement possible… mais arrêtez pas votre machin.

Pour ce qu’elle avait à demander, le décor était parfait, il fallait juste qu’il arrête de lui faire saigner les tympans.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeMar 8 Jan - 17:45

Hopes la regarda avec surprise tandis qu’elle se crispait sur son siège avec une douleur manifeste. Que se passait-il ? Certes il fallait un léger temps d’accoutumance pour s’habituer à ce temps figé mais une telle réaction complètement inattendue était véritablement surprenante. Fallait-il avorter l’expérience ? L’idée fit son chemin jusqu’à ce qu’il comprenne de lui-même la situation en analysant le comportement de la jeune femme. Il esquissa un rictus de contrariété, pourquoi ne l’avait-elle donc pas prévenue avant de tenter l’expérience ! Ses sens ! En plus de sa physionomie et sans doute physiologie complètement modifié, avaient dû s’en trouver être améliorer tout comme d’ailleurs ses capacités cognitives et cette grande facilité à analyser son environnement. Ainsi, cet univers privé du stimulus de bruit sonore courant à toute vie devait s’en trouver horriblement vide et douloureusement sensible à la moindre action extérieure de ce fait. Autrement dit, elle ressentait cet environnement transformé en une véritable chambre d’échos avec une acuité monstrueusement violente d’où sa douleur manifeste.

Il l’observa quelques secondes et se décida à interrompre l’expérience, ayant lui-même en horreur de faire souffrir inutilement les personnes de son entourage mais la voix implorante de la jeune femme lui demanda de ne rien en faire. De nouveau un rictus de contrariété. Elle était courageuse et c’était tout à son honneur à dire vrai car beaucoup si les conditions étaient telles qu’il les pensait, auraient préférés mettre un terme à ce qui s’apparentait à une véritable torture mentale. Cependant, il était excellent pédagogue et savait mieux que quiconque comment l’aider en cet instant, c’est pourquoi il commença à chuchoter plutôt que de murmurer, le plus doucement possible et avec le plus de douceur.

- Vous auriez dû me le dire, une telle expérience aurait pu vous tuer dans des conditions aussi particulières. Il y a une différence entre faire preuve de courage et faire preuve d’irresponsabilité. Concentrez-vous sur ma voix et chercher à focaliser votre écoute, servez-vous en comme un point d’ancrage afin de paramétrer votre ouïe. Je suis navré de vous voir souffrir ainsi. Sincèrement. Ce n’est pas la première fois que je vois une telle réaction mais cette capacité d’emmener quelqu’un dans un temps quasi figé – quasi, j’insiste, puisque l’immobilité totale n’est pas possible du point de vue de nos lois physiques – je ne l’ai expérimenté que ces dernières années.
C’est bien difficile d’expérimenter l’ensemble de ses pouvoirs quand on n’a personne avec qui en discuter. Je n’ai découvert l’œuvre de Charles que depuis peu mais lorsqu’on m’a proposé cette fameuse passation, car oui, à votre étonnement, on me l’a proposé, j’ai refusé. Je crois en l’idéologie de Xavier mais j’ai choisi un chemin différent pour des raisons qui me sont propres, mon cœur cependant reste à l’Institut. Je peux vous révéler à présent dans ce silence qui n’est qu’à nous, je ne suis au BAM que sous les ordres de Charles, l’Institut à besoin d’un homme en place afin de surveiller cette structure, je suis celui-là. Vous comprendrez en tant qu’X Men que je vous demande de garder cette information pour vous, même Caitlyn ne doit pas savoir que j’œuvre uniquement dans les intérêts de Xavier. Très peu des nôtres le savent…Paladin, Amara, Shan, David…Il faut que cette information reste cloisonnée mais j’ai envie de vous faire confiance, Miss de Lauro, j’espère ne pas me tromper. Est-ce que vous commencez à vous sentir mieux ?

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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeMer 9 Jan - 1:40

Elle avait dit qu’elle préférait la douleur à la peur, parce qu’elle guérissait ; mais même le coup dans la main ne lui avait pas autant fait mal. Plus, lorsque la lame avait ouvert les chairs et heurté l’os, oui, mais cela n’avait pas été constant et répétitif, et son facteur guérisseur avait rapidement commencé son oeuvre. Serrer les dents et attendre que cela passe, qu’elle s’habitue, mais comme pour Amaranth, elle n’y arrivait pas. Son cœur se calmait, oui, puisqu’elle approchait de l’inconscience, luttant de toute sa volonté contre.

La voix d’Hopes revint, lui arrachant une nouvelle expression de douleur, son propre grognement en rajoutant à sa peine ; déjà que les battements de son propre cœur lui étaient douloureux, alors une voix, si douce et légère qu’elle fut, était pire qu’un hurlement. Elle aurait dû en parler, car elle aurait put y laisser la vie ; facile à dire, qu’est-ce qu’elle en savait des effets secondaires ? La seule chronokinésiste qu’elle avait rencontré figeait les molécules, elle de créait pas un champ de phase ! Il y avait une différence entre le courage et la stupidité, en effet, mais Dieu savait qu’elle était capable d’un entêtement confinant à la stupidité la plus profonde !

Elle devait ce concentrer sur sa voix et chercher à focaliser son écoute ? Plus facile à dire qu’à faire ! Ce focaliser sur la douleur, elle allait l’éliminer, et à partir de là, elle n’avait plus rien à espérer demander. Un point d’ancrage pour régler son ouïe, comme si elle en était capable…

Il était navré de la voir souffrir, elle voulait bien le croire, mais si les paroles étaient nécessaires, elles la faisaient souffrir. Qu’importait, à partir de ce constat, que le temps soit figé ou quasi-figé ? C’était une question de mouvements moléculaires pour les Psychokinésistes, mais elle voulait bien croire qu’une zone de déphasage n’ait les mêmes mécanismes. L’étude des mutations, ce n’était pas son domaine, elle ne comprenait même pas la sienne. Personne ne comprenait la sienne, de doute façon.

C’était difficile d’expérimenter l’ensemble de ses pouvoirs quant on était seul, c’était probable, oui, mais elle n’en savait rien ; ses pouvoirs comme ceux de sa compagne n’étaient pas de la plus grande simplicité à maitriser… La vérité c’était qu’elle ne contrôlait rien, de ses pouvoirs ou d’Amaranth, ils n’en faisaient qu’à leur tête. Passifs, pour la plupart, le seul ne l’étant pas l’avait tué trois fois ! Mutation de merde !

Daniel Hopes avait découvert l’Institut récemment, mais n’avait pas voulut devenir X-Men ; vu comment ce passaient les passations, il avait peut-être mieux fait. Il croyait en l’Institution comme en la cause qu’elle défendait, la cohabitation, mais il avait choisit de les défendre autrement. Elle aurait été très intéressée par ce discours s’il n’avait été accompagné de la douleur ; Daniel lui révéla, dans le « silence » qu’il avait créé, qu’il n’était rien de plus qu’un infiltré des X-Men dans les rangs du Triskelion. Comment cela avait-il échappé aux télépathes de là-bas, elle n’en avait aucune idée, et n’en avait pas grand-chose à faire, sur l’instant. Elle savait l’importance de ce secret, mais il était classé information secondaire face à la prioritaire qui lui ravageait le crâne.

Elle devait garder le secret, comme Paladin et Karma, ainsi que deux autres qu’elle ne connaissait pas. Il la mettait dans une position délicate, en plus de la faire souffrir : Amy n’aimait pas l’idée de devoir à nouveau mentir, même par omission, à Caitlyn, mais ne voulait pas non-plus trahir une telle marque de confiance. Cependant, si elle devait être amenée à choisir qui trahir entre son aimée et Hopes, le choix était déjà fait.

- Il faut que cette information reste cloisonnée mais j’ai envie de vous faire confiance, Miss de Lauro, j’espère ne pas me tromper. Est-ce que vous commencez à vous sentir mieux ?

- Je… j’perds…


Sa voix mourut alors que dans un bruit sourd, ses mains heurtaient le fer de la table, inanimées. Sa tête pencha sur le côté.

Tout était noir, il n’y avait plus ni douleur, ni images ; elle était tombée dans les pommes. Au moins, elle ne souffrait plus, mais s’en remettrait rapidement, et cet état lui donna le temps de réfléchir. Il avait envie de lui faire confiance, et lui avait fait, lui ouvrant les portes d’un secret dissimulé, secret qui pouvait lui coûter la vie ; elle espérait aussi qu’il ne se trompait pas, mais n’en était pas réellement sur. Même Caitlyn ne devait pas savoir ? Son aimée avait beau continuer d’avoir ses secrets malgré les promesses, Amy avait la volonté de respecter les siennes, sans quoi elle répéterait les erreurs du passé, et elle ne voulait cela pour rien au monde ; elle avait trop fait souffrir Cait’ pour continuer à avoir le moindre petit secret.

Pourquoi Daniel Hopes lui faisait-il confiance à ce point après seulement deux rencontres ? Il avait choisit le plus mauvais moment pour lui déclarer la chose, comme elle aurait voulut que ce moment soit celui d’une autre demande, où s’aurait été elle qui aurait fait une demande impliquant une confiance excessive. C’était étrange, les choix et les bizarreries que la vie nous conduisait à faire, elle s’en rendait compte.

Son état lui accordait une bonne clairvoyance, car elle savait qui elle était, coupée qu’elle l’était d’Amaranth qui gisait inerte. Il y avait toujours des échanges entre Amy et elle, mais au final, elles étaient enfin deux entités distinctes ; pour un temps seulement, un temps qu’elle ne devait perdre en inepties.

Hopes lui avait fait confiance, mais avait reconnu que Caitlyn Elioth et Amy de Lauro étaient indissociables dans l’amour qu’elles c’étaient forgé, dire quelque chose à l’une impliquant de ce fait forcément l’autre ; d’un autre côté, il avait bien précisé que Fuzzy devait rester ignorante. Tout était toujours si compliqué… Pourquoi ne pas se laisser aller à l’inertie comme son apparence ? Le fait qu’elle en était incapable, surement.

Les choses commencèrent à lui revenir, et elle eut un petit rire en sentant sa langue pâteuse dans sa bouche. Tant qu’elle arrivait à parler, cela lui convenait.

- J, je crois que vous avez, surestimé, la confiance, que, que vous pouviez, placer en moi, Daniel, Me, mes mensonges, lui ont déjà fait, trop de mal, pour que j’en prenne de nouveaux, désolée, A, à mon tour de vous demander, un truc, exagéré,

Elle cligna des yeux, si rapidement que Daniel Hopes ne devait même plus voir de flous, simplement une suite d’images saccadées, puis une fois qu’elle y vit suffisamment, Amy le regarda, lui, dans les yeux. Elle prit une inspiration.

- Est-ce que, vous serrez là, quant tout sera, fini ? Là, pour moi.

Il lui avait demandé une chose qu’elle ne pourrait pas faire, et c’était à son tour de lui demander, à lui, une promesse qu’il ne pourrait pas tenir ; car personne ne savait de quoi le futur était fait, et promettre sur des décennies était vide de sens. Elle le savait, alors pourquoi demander ?

L’Espoir ; l’espoir d’avoir quelque vers qui se tourner, le même espoir qui avait fait que Daniel Hopes lui avait révélé son plus grand secret, le même espoir qui avait fait qu’Amy avait osé l’appeler Daniel…
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeMer 9 Jan - 22:12

Hopes par respect cessa de parler et posa une main sous son menton, coude sur la table tout occupé à l’observer. Il laissa échapper un bref sourire lorsqu’il comprit qu’elle avait perdu conscience mais déjà, il savait que cela ne durerait pas. Elle était véritablement surprenante et Hopes adorait véritablement être surpris.Il réactiva e temps en un battement de cil. Son rire comme provenant d’outre-tombe accentua un sourire intrigué. Etait-elle parvenue à se focaliser enfin sur l’étrangeté de son monde, en tout cas la leçon aurait porté ses fruits.

- J, je crois que vous avez, surestimé, la confiance, que, que vous pouviez, placer en moi, Daniel, Me, mes mensonges, lui ont déjà fait, trop de mal, pour que j’en prenne de nouveaux, désolée, A, à mon tour de vous demander, un truc, exagéré,


Daniel ? Oui…Après tout, elle l’avait mérité et cela ne le dérangeait pas après l’étrange confession qu’il venait de lui livrer et qui impliquait un cran augmenté dans leur degré d’intimité mutuel. Elle entrait à présent dans son univers et il savait avant même qu’elle ne prononce ses mots qu’elle n’en sortirait pas de sitôt. Toujours d’une voix murmurante, il répondit avec de l’indulgence au fond du regard.

- Oh non, je ne sous-estime ni ne surestime jamais personne, si c’était le cas, croyez-moi que je ne serais probablement déjà plus de ce monde tout immortel que je puisse être. Un mensonge n’est un mensonge que s’il dissimule une vérité que l’on demande ou que l’on appelle de ses vœux. Si la vérité n’a pas lieu d’être livrée, en quoi cela pourrait constituer un mensonge ? Ce que j’entends pour « garder pour vous » s’entend seulement sous le fait de ne pas ébruiter ma condition comme vous livreriez le programme télévisé du soir à votre compagne. Mais si un jour Caitlyn vous demande des comptes à mes propos, faites comme bon vous semble je ne peux pas vous en tenir rigieur mais c’est un fardeau que vous porterez en ce cas à deux pas plus. D’une certaine manière, vous avez entre vos mains un fragment de ma sécurité. Vous savez Amy, ne pas dire plus qu’il n’en faut aux personnes qu’on aime, c’est parfois les protéger du pire et même d’eux même si elles venaient à se découvrir sous un jour si inédit qu’il en devient blessant.

Il soupira et prit le temps d’une respiration avant de poursuivre mais fut rapidement interrompu par la jeune femme.

- Est-ce que, vous serrez là, quant tout sera, fini ? Là, pour moi.

Il resta silencieux un instant. Que dire ? Il aurait pu disserter durant une heure et lui avancer des arguments des plus persuasifs à propos d’aléatoire et de l’Histoire qui ne se laisse pas si facilement écrire. Mais elle était trop jeune pour les entendre, son esprit bien trop immature. Il se contenta donc de sourire.

- Oui. A une condition. Méritez-vous l’une et l’autre et ne perdez jamais de vue que ce qui importe c’est l’histoire que vous écrivez ensemble pas le décor et les personnages qui vont et viennent. Je serais là pour vous…si je vis toujours, bien entendu.
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MessageSujet: Re: Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street)   Combien dure l'Amour ? ( Pv Amy De Laulo, Café Nostalgia, Wall Street) Icon_minitimeJeu 17 Jan - 22:26

- Oh non, je ne sous-estime ni ne surestime jamais personne, si c’était le cas, croyez-moi que je ne serais probablement déjà plus de ce monde tout immortel que je puisse être.

Traduction un peu plus explicite : elle n’avait pas intérêt de merder où elle aurait une mort sur la conscience, et la mort de quelque de bienveillant et de bienfaisant. Encore la chance !

Un mensonge, même par omission, restait un mensonge ; Caitlyn ne s’était jamais doutée pour les bio-tissus, et Amy ne lui en avait pas parlé avant qu’il ne soit trop tard. C’était un mensonge, quoi que pouvait en penser Hopes, c’était un mensonge. Ne pas donner la vérité, c’était mentir aux autres, ne pas demander la vérité, c’était ce mentir à soi. Ni l’un, ni l’autre. Pas de l’honnêteté radicale, s’aurait été impossible pour Nephilim qui pensait trop vite et cela apportait généralement plus de problème qu’autre chose, mais toute l’honnêteté dont elle pouvait faire preuve. Comment réagirait Caitlyn le jour où elle apprendrait qu’Amy avait refusé de partager un secret avec elle, alors qu’elle craignait déjà un revirement de bord de la part de sa petite amie ? Surtout un secret si… gros. La taille importait : trop gros pour être dissimulé, mais trop gros également pour être dévoilé ; cruel dilemme.

Conduire Caitlyn à poser la bonne question était faisable, mais Nephilim se refusait à manipuler comme à mentir ; non, elle ne lui ferait pas cadeau de l’information comme elle ferait la lecture à son aimée, ni même en tant que confidence sur l’oreiller (elle avait bien d’autres choses à raconter, quant elles décidaient de faire cela). Elle la prendrait sérieusement et la métrait au secret, tout aussi sérieusement. Fuzzy pouvait être aussi professionnelle que maladroite, et accentuer le trait dans un extrême comme dans l’autre ; puis, faire confiance à Amy c’était faire confiance à Caitlyn.

Par contre, oui, elle n’en dirait mot, à personne d’autre. Xavier était au courant, mais probablement aucun autre X-Men, car ce n’était pas au Prof X de révéler les secrets des autres, même s’il pouvait pousser au cul pour que cela se fasse, s’il estimait que cela pouvait amener une personne à se prendre en main et à progresser.

- D’une certaine manière, vous avez entre vos mains un fragment de ma sécurité. Vous savez Amy, ne pas dire plus qu’il n’en faut aux personnes qu’on aime, c’est parfois les protéger du pire et même d’eux même si elles venaient à se découvrir sous un jour si inédit qu’il en devient blessant.

Le fragment de la sécurité, elle pigeait et si elle s’en serait bien passée, elle ne le trahirait pas. Mais protéger par le mensonge, elle avait déjà essayée, et cela ne marchait pas : Amaranth en était témoin. Dante aussi, d’en un sens, et il leur évitait d’avoir à souffrir plus que de raison de ce genre de révélation. Si elles venaient à se découvrir sous un jour si inédit qu’il en devenait blessant ? Qu’était-il arrivé à Caitlyn lorsque sa mémoire était revenue ? Qu’elle s’était découverte meurtrière ? Nephilim estimait comprendre cette situation aussi bien qu’Hopes, mais contrairement à lui, elle croyait qu’il valait mieux guérir que prévenir, pour certaines choses. Sans la découverte des maraudeurs, les cauchemars auraient été inexpliqués, et elles en seraient restées à leur proximité distante, qu’Amy ne voulait plus désormais que l’amour avait éclot. Oui, il y avait l’échec et la souffrance, mais c’était dans des situations de ce genre que l’on était amené à progresser, à se relever pour se battre.

Elle-même c’était découvert sous un jour nouveau face à Amaranth, et avait gagné la première bataille contre cette dernière, sauvant son âme et son amour. Elle luttait contre ce jour blessant, contre cette nuit morte, et savait que quoi qu’il en ressortirait, cela serait positif pour son aimée, car elles se seraient retrouvées, et que leur lutte commune dans cette épreuve aurait une nouvelle fois vaincue. Cela n’était pas un espoir, c’était une certitude.

Son inspiration depuis longtemps terminée, et ayant réussit à retrouvée une vue correcte, elle parla enfin, posant sa question ; question qui fit doute Daniel Hopes, un instant. Puis, il sourit.

- Oui. A une condition. Méritez-vous l’une et l’autre et ne perdez jamais de vue que ce qui importe c’est l’histoire que vous écrivez ensemble pas le décor et les personnages qui vont et viennent. Je serais là pour vous… si je vis toujours, bien entendu.

- Vous vivrez, Monsieur Hopes ; vous vivrez car vous avez des gens à protéger, des gens à aimer, et que même la mort éprouve des difficultés à briser ce lieu. Ça fait trop fois qu’elle échoue pour moi, une pour Cait’, et j’espère qu’elle s’est découragée. Quant à mériter Caitlyn ; ce n’est pas la condition d’une promesse, c’est la condition d’une vie, de ma vie. Croyez bien que je ferais tout pour.


Réadaptée, Amaranth se réinstalla correctement, reprenant son verre, de nouveau plein, en main, avant de le lever pour un toast.

- Non pas à l’éternité, mais aux gens qu’on aime. Elle n’a aucune prise sur nos corps, et n’en n’a pas non-plus sur leur souvenir. Les gens vivent, ils vivent en notre cœur. Merci de m’avoir fait comprendre cela, Monsieur Hopes, merci de m’avoir fait comprendre cela, Daniel, déclara-t-elle, attendant qu’il levasse son verre également.
Aux gens qu’on aime.

RP TERMINE pour Amy
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