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 Where's my way ?

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AuteurMessage
Enora Lacourt-Bourdieux
Élève à l'Institut Delta
Enora Lacourt-Bourdieux


Messages : 243
Date d'inscription : 02/04/2012
Age : 31

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MessageSujet: Where's my way ?   Where's my way ? Icon_minitimeSam 3 Nov - 9:37

Je faisais les cent pas devant la large porte de bois. Ce n’était pas la première fois mais à chaque fois, c’était le même rituel, les mêmes habitudes. Et le même stress inutile. Dans ma tête, une multitude de questions sans réelle réponse ou bien avec cette réponse que je ne voulais pas reconnaître. Des doutes. Encore des doutes. N’était-ce pas ces doutes pourtant qui nous permettaient de faire les bons choix dans notre vie ? Ceux là, pourtant, semblaient me paralyser. Je me sentais bloquée. Cela durait maintenant depuis plusieurs jours, depuis les derniers événements. Et pourtant, il n’avait fallu que peu de choses pour que je les remarque réellement.

Je n’osai pas en parler. Etait-ce de la honte ? Je n’en avais aucune idée. Peut être que j’avais juste peur que les gens ne me reconnaissent pas. Car ce n’était pas moi, je le savais. Ma respiration se faisait de plus en plus profonde. Quels devaient être les bons mots ? Ceux que je devrais dire ? L’idée me vint que les bons mots n’existaient pas. Il n’y avait jamais de bons mots. Il suffisait de dire ce que l’on pensait, ce que l’on ressentait. Mais ne serait-ce pas trop dur ? L’enjeu en valait-il vraiment le coup ? Je ne savais plus.

Daniel m’aurait très certainement écouté. Il m’aurait donné de bons conseils et m’aurait réconfortée. Mais je n’avais pas pu lui dire. J’avais trop peur de le décevoir. Après tout, je lui avais promis beaucoup de choses et il attendait que je m’y tienne. Au fond de moi, je savais que tout ceci n’était que des mots mais j’avais tellement peur de le décevoir.

Je m’arrêtai de marcher et fit face à la porte. Je pris une profonde inspiration, cherchant au fond de moi la plus grande motivation que je pouvais avoir. Puis, après une nouvelle longue minute, je tendis la main pour frapper la lourde porte. Mais ma main ne heurta jamais le bois. Elle retomba dans le vide devant l’ouverture soudaine de la porte. Derrière elle, je reconnus le professeur Summers, sans aucun problème. Il était difficile de lire son expression derrière ses lunettes rouges mais ma stupeur ne le rata certainement pas.

« Bonjour Enora. Je commençai à penser que tu ne rentrerais plus… »

Cette voix n’était pas la sienne. Scott s’écarta pour que mes yeux retombent sur le professeur Xavier. Un sourire amical éclairait son visage et je tâchai de me reprendre.

« Je… Euh… Oui, bonjour professeur… »

« Scott, laisse nous je te prie, nous poursuivrons notre discussion un peu plus tard. »


Je rentrai dans le bureau, comme attirée par un courant. Puis, la porte se referma derrière moi, entrainant avec elle le professeur Summers. Je ne bougeai plus. Mes pensées semblaient bien chaotiques tout à coup. C’était comme sauter à l’élastique. On se rend compte que l’on est au bord du précipice et que l’on ne peut plus faire marche arrière. C’était ce que je ressentais en cet instant précis. La porte s’était refermée, je ne pouvais plus faire marche arrière.

« Eh bien Enora, assied toi… »

J’obéis docilement. Sa voix était si douce qu’il semblait dur de résister à chacune de ses demandes. Et ça, ce n’était pas son pouvoir, c’était sa bonté naturelle, je le savais.

« La dernière fois que l’on s’est vus, tu sortais de 48h compliquées derrière les barreaux. Ne me dit pas que Daniel t’en a mis aux fenêtres… »

Je souris légèrement et posai mes yeux verts sur lui.

« Non, tout va très bien au BAM. Enfin, je m’y suis habituée. Ce n’est pas tous les jours facile de vivre dans un endroit où l’on croise toujours les mêmes personnes mais… J’arrive à créer des compromis et j’ai gardé ma liberté. »

« Je n’en ai jamais douté. Daniel non plus, même si pour lui, la plus grande angoisse était de devoir réellement s’occuper de toi. »


Un sourire se dessina sur son visage et le mien s’élargit légèrement. Je me détendais à chaque instant un peu plus.

« Mais si là n’est pas la question aujourd’hui, quel est donc le motif de ta visite ? »

Mon sourire s’effaça alors lentement. On y était. Dos au mur. Face à Charles Xavier. Je pris une longue inspiration avant de tenter une réponse.

« Je pensais que vous le sauriez plus que moi… »

« Et je pensais que tu avais compris que là ne sont pas mes méthodes… Et quand bien même elles consisteraient à cela, la réponse ne serait pas donnée à côté. »


Je hochai silencieusement la tête, cherchant à éclaircir mes pensées pour en tirer quelque chose de cohérent. Je déglutis dans ce même silence avant de tenter de m’expliquer.

« C’est compliqué… »

« Je m’en doute. Si cela avait été simple, nous savons tous deux que tu aurais trouvé la réponse, seule. Il y a bien longtemps que je ne te considère plus comme une enfant Enora, même si tu en garde les attraits. Je me suis toujours adressée à toi comme à un adulte. »

« Je crains que cette fois, ce ne soit l’enfant qu’il ne faille aider. »

« Alors j’essaierai de faire de mon mieux pour t’aider, comme je m’efforce de le faire chaque jour. »


Je marquai une courte pause, observant son sourire bienveillant.

« Professeur… Pensez-vous que j’ai ma place à l’institut ? »

« Es-tu sûre que cette question soit la bonne ? »

« Je… Je ne comprends pas. »

« Enora… »


Il fit avancer son fauteuil et passa de l’autre côté de son bureau afin de se tenir à mes côtés.

« Nous savons tous les deux que cette place, c’est toi qui l’a choisis. Quand tu es arrivée ici, il y a maintenant plusieurs années, beaucoup de personnes ont placé quelque chose en toi. Tu as traversé un océan pour nous rejoindre, ce qui me prouve encore aujourd’hui que tu es bien plus responsable que tu ne semble vouloir le reconnaître. Tu es restée sérieuse tout en arrivant à gagner bien des cœurs et tu as aidé plus que nécessaire certaines personnes ici. Je n’oublie pas ce que tu as fait pour Ernest Lenoir quand celui-ci était en prison… »

« Ca n’a pas été très utile quand on sait comment cela s’est terminé… »

« Peut être le penses-tu ainsi. Mais je continue à penser que tu y es pour quelque chose. Et même sans cela, tu as aidé des gens ici et d’autres te l’on rendu. Donc oui, Enora, je pense que tu as ta place en cet institut et je suis certain que ta question n’est pas posée comme elle devrait l’être. »


Mes yeux ne le quittaient plus et je me mordillai la lèvre inférieure. Comment étais-je censée continuer quand j’avais trop peur du jugement que cela signifiait ?

« Je… Professeur, c’est à cause de ce qui s’est passé en ville durant l’été… L’invasion de plantes. Je… J’ai voulu aidé quelqu’un. Je lui ai peut être sauvé la vie mais il m’a rejetée, insultée. C’était comme si j’étais malade. Je… Ils nous détestent, professeur. Les gens normaux ne nous veulent pas parmi eux. Tout ce qu’ils espèrent c’est une sorte de nouvelle solution finale afin de tous nous mettre hors course… »

« Voilà donc le véritable problème. Tu penses donc que les gens « normaux » nous détestent et tu as donc peur de ne plus pouvoir faire partie de l’institut parce que ton opinion a changé. C’est ça ? »


Je hochai la tête. Oui, c’était ça le problème. Le but de l’institut était de préserver une sorte de paix entre mutants et humains. Le fait de penser que cette paix ne pouvait être conclue définitivement me faisait penser que nous ne pouvions que nous haïr les uns et les autres.

« Les humains nous craignent, Enora, c’est pour cela qu’ils se comportent ainsi. Moi aussi, il m’ait arrivé de douter concernant notre avenir commun. Cependant, ce n’est pas de la naïveté de croire que nous pouvons, ensemble, construire un monde qui nous permettra à tous d’obtenir ce que nous souhaitons. Tu es en train de grandir, de changer. Tes opinions sont affectées par cela car tu vois désormais les choses différemment. La naïveté n’est pas de croire que cela est possible. La naïveté, c’était y croire sans avoir été confronté à la réalité. Maintenant, que tu sais, y crois-tu toujours ? »

« Je… Je ne sais pas… Je l’ai détesté. J’avais envie de remonter le temps et de laisser cette créature le dévorer comme un vulgaire bout de viande. Mais après… Je savais que ce que j’avais fait avait été le bon choix. »

« Alors tu as ta réponse… »


Je le regardai, interdite. Quoi, c’était si simple que cela ? Pourtant, toutes ces pensées, tous ces doutes… Non, ce n’était as aussi simple. Même si la réponse semblait être sous mes yeux, toute l’argumentation qui la justifiait m’était nécessaire et je ne l’avais pas forcément.

« Je… Ce n’est pas si simple je pense. Même si ce que j’ai fait est bien, enfin, que je pense que ce soit bien, ça ne justifie pas pourquoi je dois continuer à croire à cet idéal pacifique alors que la solution la plus simple semble au contraire de l’oublier et de passer à un autre idéal… »

« Et quel serait cette autre idéal d’après toi ? Un monde emplit de haine entre les différentes espèces ? Un racisme nouveau qui permettrait aux hommes de s’unir contre les mutants ? Cela réglerai certes certains problèmes mais ne nous amènerait malheureusement à une nouvelle solution finale, comme tu l’as dit. »

« Mais nous sommes plus puissant qu’eux et plus nombreux qu’ils ne peuvent l’imaginer… »

« Penses-tu que le nombre et la puissance de feu soit ce qui permet de gagner une guerre ? »

« Je… »

« Enora, tu penses trop. La vie n’est pas un raisonnement mathématique auquel il faut accorder une logique. Tu crains l’Homme, et c’est normal. L’Homme te craindra autant que toi. Mais vivre dans la peur n’a jamais sauvé personne. Voilà pourquoi il te faut croire en certaine chose. Un animal effrayé est plus dangereux que 10 de son espèce. L’Homme n’est qu’un animal, lui aussi, lorsqu’il craint une race, une façon de penser, de vivre. Tu peux garder cette peur en toi, mais ne la laisse pas te dicter ta conduite envers les autres. »


Je hochai la tête. Peut-être avait-il raison. Peut-être que A+B n’était plus égal à C à l’heure actuelle. Je lui souris faiblement.

« Je vais y réfléchir sérieusement. »

« Comme tout ce que tu entreprends. D’ailleurs, Columbia est à ton gout ? »

« Oui… C’est parfait. Bien plus que je n’aurais pu l’imaginer… »

« Très bien. Tu sais que tu seras toujours la bienvenue ici, à l’Institut, peu importe ce que tu cherches. »


Je hochai la tête et je me levai. Je m’apprêtai à tourner les tâlons quand sa voix m’arrêta.

« Une dernière chose. Pourquoi n’en as-tu pas parlé à une personne proche de toi avant de venir me voir ? »

« Je… J’avais trop peur de décevoir Daniel en lui parlant de tout ça… »

« Je ne parle pas forcément de Daniel Hopes. »


Je me figeai. A qui ? Je ne voyais pas à qui d’autres je pouvais en parler. Les élèves n’auraient pas compris. Le professeur Strold s’était éloigné de l’institut. Je ne croisai plus David dans les couloirs depuis un moment…

« Je… Je ne vois pas à qui d’autre… »

« C’est là un de tes problème. Ne te cache pas derrière ta timidité à toujours vouloir recroiser les mêmes personnes sur ta route. Laisse ces gens qui t’entourent entrer dans ta vie et t’aider à la comprendre et à lui trouver un but. »


Je hochai la tête avant de sourire faiblement. Puis, après l’avoir salué, je m’éclipsai de son bureau. Ce qui m’amusait avec le professeur Xavier, c’est que lorsque l’on sortait de son bureau, c’est que l’on pouvait avoir résolu certains problèmes, il nous implantait d’autres questions dans le crâne. Mais c’était ça aussi. Ce n’était pas à lui de nous dire comment agir. C’était à nous de l’écouter pour agir au mieux mais surtout, en harmonie avec nous même.
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