Informations et désinformations [Libre: 2 max]

(HJ: Et hop voilà je me lance. Libre à qui le veut bien)


Quatre mois...

Il détestait la routine. Mais il y avait été contraint par ses supérieurs, bien contre lui. Son retour aux États-Unis s’était fait rapidement et sans histoire. Il avait laissé ses troupes derrière lui, sans raisons, sans motifs, juste avec une simple mise en garde qu’il ne voulait pas apprendre aux nouvelles télévisées qu’un d’entre eux était décédé. Des photos abimées par le temps et l’environnement, des bottes poussiéreuses et son sac étaient tout ce qu’il avait pu ramener avec lui. Oh bien sur, c’était sans oublier les cicatrices et blessures qui parcouraient maintenant son corps et qui semblaient vouloir prendre tranquillement… trop tranquillement… leur temps pour guérir. Attends et remets-toi. C’était tout ce qu’on lui avait dit. Attendre, ce n’était pas son genre.

Quatre mois… pas de réponse.

Il détestait la routine. Les premières semaines, il n’avait rien trouvé de mieux à faire que tourner en rond dans son appartement. Ça manquait d’action… de risques. New-York n’avait rien de l’Afghanistan. Les gens étaient pressés, les voitures entassées dans les rues comme des conteneurs de marchandises dans un port de distribution. Afin d’éclaircir un peu ses journées avant qu’il ne devienne complètement fou, il se trouva quelqu’un pour partager sa vie monotone. Cette personne, ou plutôt cet être s’avéra être une petite chienne de race Husky noire et blanche qui transforma sa monotonie en véritable champ de bataille. L’énergie de l’animal prénommé Bullet le força hors de sa convalescence.

Deux côtes fêlées, quatre brisées, lacérations au visage, au torse et au dos, fracture de l’avant-bras droit. Tous les organes vitaux sont intacts. Ça aurait pourtant dû vous tuer.

Ainsi, un peu de changement pouvait changer la routine en inattendu et l’ennui en occupation. Sans être en mission, il fit de New-York son nouveau champ de bataille, sa convalescence son nouvel ennemi et eux… son objectif. Il traversait donc la ville jusqu’à Central Park, son champ de bataille principal. Là, il combattait la douleur et ses propres limites encouragé par sa compagne à quatre pattes. Le combat durait normalement une ou deux heures. Les premières fois, il n’en était pas sortit vainqueur, mais maintenant le combat tournait à son avantage. Les ennemis s’estompaient tranquillement, mais son objectif restait encore hors d’atteinte. Mais avec un peu de travail, il trouverait bien une brèche.

Je n’apprécie pas les dossiers incomplets, surtout quand ça attrait aux étranges. N’aggravez pas votre cas Connor.

Il était assis dans un de ces petits cafés près de Central Park. Vous savez, un de ces cafés qui offre breuvages, casse-croûte et internet WI-FI gratuit. Plus particulièrement, ce café acceptait les chiens. Bullet était donc tranquillement couchée près de lui, la tête appuyée sur ses pieds. Sur la petite table ronde, un café, une assiette vide et un portable ouvert. Il avait les bras croisés derrière la tête, les yeux fermés. Toutes ses recherches revenaient toujours aux mêmes conclusions : terroristes, danger public, extrémistes, menaces pour la société. La vision des médias et des nouvelles étaient visiblement uniforme. Ou était-ce ce que la population voulait croire?

Vous étiez conducteur de la Jeep. Vous êtes donc tenu en partie responsable de l’accident. Votre dossier sera mis sous étude.

Il avait fermé l’écran de son portable d’un coup sec, faisant sursauter la petite boule de poils à ses pieds. Il n’était pas conducteur au moment de l’accident. Sous étude… par qui? Il se massa les tempes, il devait bien y avoir une façon plus efficace.

- T’en penses quoi toi?

Sa husky releva la tête, les oreilles bien droites.

- C’est ce que je pensais, allez vient.

Assez de recherches inutiles pour aujourd’hui. Son objectif semblait lui glisser tranquillement au bout des doigts.

Encore une journée de naze, avec des affaires nazes pour un Elie naze. L’affaire en cours n’avançait pas, tout le monde partait dans tous les sens et parlait pour ne rien dire. Bref, Elie avait eut besoin d’un bon bol d’air et s’en était discrètement allé, prenant sa fin de journée histoire de remettre les choses à leur place dans sa tête. Il avait décidé que sa voiture serait un boulet, aussi prit il ses jambes à son cou pour les remettre de suite sur le macadam, histoire de flâner au gré du vent. Mais le vent n’était pas si innocent! Bien au courant des petites habitudes du jeune policier, celui ci atterrit comme par hasard tout proche de son repaire favori. Il s’agissait d’un snack très sympa dans lequel il avait prit l’habitude de prendre un café lorsque celui du poste avait trop un goût de déjà-vu. Cadre sympa, Central Park à proximité, Elie en profita pour aller y faire un petit tour avant. On avait vite fait de perdre la boule dans les bureaux.

Sur une table en terrasse du Snack, Elie chipa un journal qui traînait. L’ouvrant grossièrement, il entra dans la battisse. Pas grand monde à cette heure, tant mieux. Le jeune homme remarqua néanmoins un magnifique chien affalé sous une table, aux pieds de son maître. Il s’installa ensuite sur un tabouret du comptoir et déplia le journal afin d’en découvrir les gros titres :

"Miss Univers: Les Lauréates", "Enquêtes: Les dérives de l’économie Mondiale et La Question Mutante", "A Quand un accord de l’ONU?", "Affaire StJames: Elle court toujours!", "Une maison de retraite à la merci d’un dangereux Mutant", "Les SuperHéros: de la fantaisie à la réalité?"

Mouais, toujours un peu les mêmes choses au quotidien. Il n’y avait pas une journée sans qu’une affaire concerne un ou plusieurs mutants, de prêt ou de loin. Une grosse voix familière le sorti de sa concentration relative. Devant lui se tenait le patron du Snack.

"Je te met comme d’habitude, jeune homme?" Elie releva le nez et lui sourit en retour. "Oui, merci ! Heu… Rajoute un Donut à la banane s’il te plait"

Ils avaient pris l’habitude de se tutoyer, mais ne connaissaient pas pour autant leur prénoms respectifs.

"Deux Donuts? Ca sent la grosse journée!.." Fit le serveur, pouffant de rire.

"Je te le fais pas dire…"

Feuilletant à nouveau son journal, Elie s’arrêta sur un article qui sonnait comme un retour au poste. L’affaire qu’ils traitaient en ce moment était retranscrite en langage populaire noir sur blanc. Katherine Pryde, son contact, les avaient bien aidés mais tout ça avait l’air de s’embourber à vitesse grand V, d’autant qu’ils manquaient d’informations et que plus ils apprenaient de choses, plus le BAM avait de chances de se voir confier le dossier… En effet, il se pouvait bien que la Confrérie y soit mêlée… Encore…

Le cerveau d’Elie fit Tilt, il se souvint qu’à ce sujet, il avait quelques petites babioles à régler. Tant pis pour la pause, le simple fait de ne plus être au bureau suffisait à son repos. Il sortit son téléphone portable de sa poche et pianotant, il appela un numéro en mémoire. A cet instant, le serveur déposa devant lui une petite assiette avec deux pâtisseries, ainsi qu’un café. Elie fit un signe de la main et un sourire au serveur alors que, de l’autre côté de sa ligne, on décrochait.

"Carson ? Oui, c’est Elie… Ca va?… oui donc, au sujet du petit service que je t’avais demandé, ça donne quoi?"

A mesure que Carson lui répondait, le visage de Elie se transformait en une moue légèrement boudeuse.

"Merde…"

John Carson était au département des archives de la police de New York, et accessoirement un ami. A l’occasion, Elie lui demandait de lui fournir discrètement de la paperasse, en échange de quoi, Elie lui payait des coups… très souvent à vrai dire. Toujours dans le cadre de ses recherches concernant son frère, et pour éclairer sa vision peut être trop subjective, Elie avait besoin de se renseigner un peu sur le parcours de ceux dont les noms prenaient une part importante des affaires ces derniers temps : a savoir Magnéto et Xavier.

Mais cette fois ci, c’était raté… La quasi-totalité des dossiers concernant ces deux mastodontes de l’Histoire des Mutants étaient aux archives du BAM. Bien qu’il ait quelques contacts au BAM également, leur soutirer des informations, d’autant plus en dehors des enquêtes officielles, était presque mission impossible.

"Bon… Trouve moi tout ce que tu peux qui soit au moins en rapport avec Magnéto, s’teuplait… … … Oui je suis en congés, je sais… Oui maman, je serais sage… Aller a plus, et merci encore!"

Entre déception et énervement, Elie s’empara d’un Donut avec la ferme intention de lui faire payer ce contretemps. Mordant à pleine dents dedans, le sucre parvint à lui faire momentanément oublier sa journée un brin merdique.

Il sursauta, à sa droite, un bruit provenait d’une petite table, celle ou il avait aperçu le chien en entrant. L’homme qui s’y trouvait, venait manifestement de subir une déconvenue lui aussi. Ce ne devait pas être une journée placée sous le signe de la réussite.

Fixant l’inconnu d’un air bovin, son attention vira à nouveau sur le magnifique animal. Il n’avait pas l’habitude d’en voir souvent, et c’était le genre de vision qui lui faisait se dire que tout n’était pas tout à fait pourri dans le monde.

"Magnifique ce chien!" Lança t’il la bouche pleine "Il s’appelle comment?"

La journée était magnifique malgré le froid qui avait pris place dans mon esprit. Voilà plusieurs jour que j'étais enfermé dans ma chambre, ne sortant que le soir pour allez bosser. Une fois le boulot fini, je me sauvais comme si ma vie en dépendait. Par pitié que ses regards cessent, qu'ils arrêtent de fixé Madness comme si elle était un monstre. Par pitié arrêté !!

Je sursauté en sentant le doux contact des mains de la jeune fille sur mon bras. Malgré son armature en métal, elle souriait doucement, pour me rassurer, me calmer. Elle me murmura que c'était un temps magnifique pour ce promené. Je regardai un instant l'extérieur. Le soleil était haut. Oui allons nous baladaient, rien que tout les deux. Madness se prépara en enfilant des mitaines en accord avec sa robe bleu et blanche, pour cacher son visage, elle mit un chapeau assez ample pour qu'on ne puisse pas voir ses yeux fait à l'acrylique.

Une fois prête, elle me tendit la main pour qu'on puisse partir. Sans un regard, sans un mot, on partis à pied vers le centre ville. Le temps était vraiment magnifique. Cela me changeai des après-midi lugubre passé au manoir à observé chacun des regards des habitants. Foutus préjugés... Après quelques heures de marche, nous voilà proche de Central Park. Les rires des enfants nous parvenaient, les jeux d'enfant nous étaient visible. Observant tout ses garnement, je laissai mon esprit vagabonder vers une autre époque. Une époque révolu mais encore bien présente dans mon coeur. Je soupirai doucement quand je fus tirai de mes pensées par une chose fort peu agréable.

Les pleurs d'un nourrisson... Je restais figé en l'écoutant s'arracher les poumons. Depuis mon départ de Londres, les cris des nourrisson étaient devenu une chose insoutenable. Pourquoi ? Tout le monde en ignorait la cause, mais une chose est sur, c'est que ses cris pouvaient me plonger dans une rage folle mais aussi dans un état catatonique profond. Madness me tira le bras pour m'éloigner. Je la suivais alors docilement, ne sachant pas quoi faire. Mon portable sonna soudain alors que nous étions devant un snack.

Je regardai l'écran avec attention : Tante Rosa... Je ne pouvais décemment pas lui refuser l'appel. D'un geste je décrochai en engageant la conversation. Commençant par ma cousine Maria qui fêtera bientôt son anniversaire, puis le mien que Rosa voulait absolument fêté et ensuite les sujets plus sensibles dira t-on. Le problème mutant avec les attaques de la confrérie, l'implication de l'institution Xavier et enfin le sujet le plus sensible mais aussi le plus personnel, Bumby et ses fameuses lettres. Il semblerait que Rosa et Maria en est reçus une elles aussi.

Plongé dans mes pensées, je vis pas un homme massif qui nous fonçaient dessus. Le choc fut rude, je parvint resté sur place mais Madness du jouait son rôle de jeune fille fragile et chuta au sol, son chapeau tomba, laissant apparaitre ses yeux fait à l'acrylique. Directement, je m'agenouillai près d'elle pour la cacher mais aussi pour la protéger. Cependant, le bruit de la chute de Madness n'était pas normal, il était métallique. Et l'homme masif l'avait très bien entendu malheureusement. Il offrit un sourire dédaigneux avant de s'exclamer.

-Et bien... Qu'elle horreur cette chose !! Elle à beau être mignonne mais 'tain c'est dégeu mec ! Franchement les mutants ne savent plus quoi faire alors ils se tapent des poupées !!

Mon sang ne fit qu'un tour. D'un bond, je me redressai, abandonnant Madness au sol qui baissait la tête pour ne pas regarder les gens. Je demandai calmement à ce balourd de répété chose qu'il fit avec joie. Mais cependant il n'avait pas prévu ma réaction. D'un mouvement vif, je lui décochai une vrille avec le pied dans la joue. Il chuta au sol. Je lui attrapai alors le col et le rapprocha de mon visage.

-réfléchis avant de parler. Je suis d'humeur clémente alors barre toi !

L'homme déguerpit immédiatement. Je me redresser et me dirigea vers Madness assise au sol à fixé un husky il me semblait. Je m'excusai face aux gens du snack puis m'accroupis.

-Mad... Tout va bien... Il est parti...

Elle hocha la tête et tendit prudemment la tête vers le chien.

-Pourquoi ils sont tous pareilles ?

Je ne répondis pas mais je présentai de nouveau mes excuses aux deux hommes près du chien.

Décidément, la journée s’annonçait pour être longue. Malgré le soleil qui brillait dehors, l’air froid semblait vouloir refroidir même les ardeurs de recherche du jeune homme. Après déjà quelques semaines, il n’était pas plus avancé. Au lieu de se morfondre sur son sort, il devrait continuer à fouiner et chercher. Un coup de vent passa par les grandes fenêtres encore ouvertes à cette période de l’année puis un son de cloche. Il tourna la tête, c’était la petite cloche à la porte d’entrée qui avait sonnée quand était entrée un jeune homme. Celui-ci avait l’air tout aussi découragé que lui.

La serveuse vint remplir sa tasse de café bien chaud comme un automatisme. Il n’y avait pas touché quand un mot dans la discussion de l’homme au comptoir attira son attention : Magnéto. Il le connaissait… non, puisqu’il en demandait des informations. Un agent… ou bien un curieux comme lui. Il ne saurait dire, mais apparemment il n’était pas le seul à avoir des problèmes d’informations à ce sujet. Mais il tenait peut-être une piste. Il attrapa sa tasse et en bu une grande gorgée sans vraiment se soucier s’il était chaud ou vraiment trop chaud… l’habitude.

Mais oui c’est sur… tu l’approches et tu lui demande tout simplement : Bonjour, vous connaissez le dit Magnéto et ou je peux le trouver. Belle façon de mettre une personne sur la glace et briser la seule piste que t’as.

- Magnifique ce chien. Il s’appelle comment?

La question était venue du dit jeune homme au comptoir, comme une réponse à ses réflexions personnelles. Bien entendu, il ne s’était pas rendu compte que sa petite saute d’humeur avec son portable avait attiré l’attention de l’homme, mais c’était un détail parmi tant d’autre. Il tourna la tête pour lui répondre. Il n’avait pas idée à quel point son affirmation était vrai. Si tout le monde était comme son chien, la vie serait bien meilleure. Les chiens ne jugent pas, peut importe qui vous êtes. Ils s’ennuient de vous et sont heureux de vous voir quand vous arriver. Ils ne vous en veulent pas non plus si vous êtes en retard. Au lieu de ça, les humains jugent au premier regard au lieu de voir ce qui peut être bien en la personne…

- Merci, elle s’appelle Bullet.

L’animal s’assit doucement, regardant son maître la tête sur le côté, attendant la suite après avoir entendu son nom. Marius lui gratta le dessus de la tête et l’animal se recoucha, satisfaite d’avoir eut un peu d’attention.

- Vous n’avez même pas idée à quel point un chien comme elle rend les journées les plus merdiques en bonne journée… vous semblez en avoir besoin d’ailleurs, juste comme ça.


Il reprit sa tasse de café et entreprit de la vider comme il avait fait avec toutes les autres. Dehors, un homme parlait au téléphone et la jeune femme qui l’accompagnait attendait patiemment. Absorbé dans la dégustation de son café, il entendit seulement le bruit de quelque chose tombant au sol.

- Et bien… quelle horreur cette chose là!! Elle a beau être mignonne mais ‘tain c’est dégueu mec! Franchement les mutants ne savent plus quoi faire alors ils se tapent des poupées!!

La remarque de l’homme plutôt massif faillit le faire s’étouffer avec sa gorgée, assez qu’il s’échappa un bon contenu de sa tasse de café sur le bras. Un « merde » bien placé, il déposa la tasse sans vraiment prendre le temps d’essuyer le liquide et se retourna rapidement vers l’homme. Mais celui qui avait maintenant terminé son appel avait été plus rapide que lui. Un coup bien placé et le type se poussa avec l’avertissement de l’homme. Les réflexes, subtiles mais présents, militaire de Marius embarquèrent. Il regardait l’endroit où l’homme s’était enfui, comme s’assurant qu’il ne reviendrait pas avec des amis. En même temps, le petit snack tranquille était devenu le centre d’attraction des passants.

New-York Marius… pas ailleurs. Il ne reviendra pas avec des grenades.

Un sourire s’afficha sur le visage cicatrisé du soldat. Il s’était approché des deux jeunes gens, Bullet sur les talons. Si effectivement la remarque de l’homme était vraie, il y avait là au moins un mutant, peut-être deux.

- Ça va aller? Je ne crois pas qu’il va revenir… Je vous paie un café si vous voulez, le temps que ça se calme.

S’il s’occupait de s’adresser à l’homme, Bullet avait décidé de s’approcher de la jeune femme qui tendait la tête vers elle pour finalement la saluer à grand coup de langue sur le bout du nez avant de s’assoir devant elle.

Alors qu’un homme s’approchait du comptoir pour payer son addition, Elie faisait connaissance avec Bullet. C’était UNE belle Husky comme on en voyait rarement. L’homme semblait lire dans les pensées d’Elie. Si l’animal pouvait comprendre et s’il avait des chevilles, celles-ci enfleraient indubitablement. Mâchant un nouveau morceau de Donut, Elie s’intéressa alors au maître. Si la chienne paraissait d’une propreté et d’une tenue quasi immaculée, son « papa » ne semblait pas avoir autant de chance. Propre, oui, il en avait l’air, par contre son visage portait les stigmates d’une quelconque bataille. Fronçant furtivement les sourcils, Elie baissa à nouveau les yeux vers Bullet, s’assurant qu’elle ne portait pas de traces de coups. Non, rien, fausse alerte. Compte tenu de la lueur particulièrement vivace dans les yeux de la chienne, son maître la traitait probablement plus que bien. Il avait une bonne carrure, peut être un professionnel de boxe ou un mordu de sports de combats.

Elie s’étonna cependant de la remarque du jeune homme. Cela se voyait tellement sur lui pour que tout le monde le soupçonne de passer une journée des plus pourries? Une grosse voix visiblement mécontente parvint de l’entrée du snack. Elie ne s’en alerta pas de prime abord : des gueulards et des frustré, il y en avait partout et tout le temps.

"Et oui… Il y a des jours comme ça…" Répondit il. Imitant l’homme, Elie s’empara alors de sa tasse, et à son tour but une gorgée du liquide noirâtre qu’elle contenait. "Comme vous dites, il faut se raccrocher aux petits bonheurs du quotidien. Un bon café, un bon beignet, et ma nouvelle amie Bullet, et le tour et joué!"

Mais devant le snack les choses avaient l’air de chauffer. Cette fois ci, ce fut un bruit de bagarre qui l’alerta alors. Même en civil, les réflexes de flics priment toujours. Elie se précipita alors à l’extérieur. Il semblait y avoir eu altercation en effet. Un homme qu’Elie avait vu sortir du snack un peu plus tôt courait déjà vers l’infini et au delà. Sur les lieux du crime, restait un homme qui n’avait pas l’air très content, et une femme à terre.

"Qu’est ce qu’il s’est passé? Tout le monde va bien?"

L’homme au chien était également venu en renfort. Elie regarda le présumé agressé, peut être lui avait on volé quelque chose.

"Je suis de la police" Ajouta t’il, histoire d’accélérer les choses au cas où il y aurait besoin d’une poursuite. "Si ce monsieur vous a volé quelque chose, il faut me le dire maintenant!"

Il ne semblait pas y avoir urgence. Les victimes de vol étaient généralement plus hystériques. Elie n’avait pas vu la scène, mais au final, les absents ont toujours tord, comme on dit. Pour le coup, un bon nombre de personnes s’étaient attroupées autour de la scène. LA première chose était de tous les disperser. Non pas que ce soit dangereux pour ces gens, mais cela avait le don d’énerver Elie, cette manie qu’avaient les gens de jouer les commères.

"C’est bon circulez, y’a rien n’a voir! Tout va bien!"

Déjà le maître de Bullet prenait les choses en mains pour détendre l’atmosphère à nouveau, proposant de leur payer un café. Bullet, quant à elle s’intéressait à la jeune femme. Elie les rejoignit.

"Vous allez bien mademoiselle?" Demanda t’il en lui tendant une main. Puis ce fut l’hésitation… De près, la jeune femme avait quelque chose de très étrange. Il la dévisagea, remarquant comme son visage semblait particulièrement lisse par endroit, et… faux… Cependant, la jeune femme parlait, et le simple fait d’entendre la voix, réveilla Elie. Il remarqua alors qu’il était en train de la fixer, et gêné, balbutia. "Oh pardon, je… Excusez moi, j’ai cru que…" Fronçant les sourcils, Elie ne savait plus quoi dire, ou quoi faire… IL retira sa main, puis la tendit à nouveau. Peut être cette jeune femme avait elle subit de graves lésions et avait été opérée. Bref, quoi qu’il en soit elle était au sol, ce qui n’était pas sa place. Ce fut donc d’une main franche et solide qu’il tendit à nouveau en soutien à la jeune femme.

"Moi j’ai un Donut à partager, si vous voulez…"

Les deux hommes se levèrent après le coup portait à l’homme. Je regardai autour de moi, nous voilà devenu l’attraction du moment. Je me mordis les lèvres devant cette constatation. La journée s’annonçait pourtant tranquille, et il à fallut qu’elle soit perturbé par la stupidité humaine. La voix de l’homme aux cheveux frisés me sortis de mes pensées.

"Qu’est ce qu’il s’est passé? Tout le monde va bien? Je suis de la police. Si ce monsieur vous a volé quelque chose, il faut me le dire maintenant!"

Un policier ? En civil ? Je fus surpris d’être tombé sur un homme de loi en cette journée et surtout dans cette situation. Je regardai un instant Madness avant de lui répondre que cet homme ne nous avait rien volé. L’homme avec la cicatrise s’était levé pour vérifier si nous n’allons pas être de nouveau importuné. Je fus surpris de cette réaction peu commune dans une grande ville. Sans doute un soldat ou autre… Mais pas un citoyen ordinaire loin de là.

- Ça va aller? Je ne crois pas qu’il va revenir… Je vous paie un café si vous voulez, le temps que ça se calme.

Son chien s’approcha de Madness et lui lécha le bout du nez avant de s’asseoir devant elle. Surprise, la poupée sursauta avant de tendre doucement la main vers la tête du chien pour le caresser. Le policier dispersait la population qui s’était attroupé autour du snack. Les commérages étaient chose courante que j’avais appris à ignoré. Mais il y a des limites. Considérer Madness comme un vulgaire objet et surtout un objet sexuel était la pire des choses.

-Merci… On voudraient pas vous importunez. Répondis-je quand le policier brun nous proposa un Donuts.

Tout en caressant la tête du chien, Madness tourna la tête vers lui. Elle avait comme sentit le regard de cet homme qui nous avait aidé. Ses yeux acryliques étaient plongé dans celui brun du policier. Quand il lui tendit la main, je hochais doucement la tête, elle accepta alors la proposition. Lentement, elle se releva et épousseta sa robe. D’une voix peu assuré, elle déclara au policier et à l’homme à la cicatrise.

-Vous savez… C’est pas tellement moi qu’il faut protéger mais bien mon créateur… Je suis pas vivante…

Devant ses paroles, elle se mis la main devant la bouche. Elle venait de comprendre son erreur. Je lui passai une main dans le dos pour la rassurer. Mentalement, elle s’excusa, je lui répondis que ce n’était pas grave. Cela arrive à tout le monde d’avoir la langue qui fourche. En soupirant doucement, je regardai les deux hommes.

-Si la proposition du café tient toujours… Je l’accepte volontiers.

Une bonne tasse de café allait me faire du bien. Le temps que je remette mes idées en place, Madness s’était de nouveau accroupis près du chien pour lui flatter les oreilles. Quel enfant innocent… Finalement les animaux de compagnie sont bien les seuls créatures qui ne te juge pas pour ce que tu es.

-Merci encore de nous avoir aidés.

Un policier… et bien voilà que ça rendait les choses encore plus amusante et claire… surtout concernant ses demandes d’informations sur Magnéto. Il garda cette réflexion pour lui-même, bien entendu. Observant maintenant le petit groupe qu’il formait, il trouva amusant la complexité de celui-ci. À tout le moins, une semblait s’être fait une nouvelle amie… et ne rechignait pas du tout les cajoleries dont on lui faisait part. Marius afficha un léger sourire en coin à cette image, laissant la demoiselle caresser Bullet, celle-ci ne ferait pas de mal à mouche de toute façon, et encore moins un chien de garde.

- Merci, on voudrait pas vous importuner

Le soldat émis un léger rire, s’attardant sur l’homme qui semblait mal à l’aise de tout ce qu’il venait de se passer. Une fois debout, l’homme était plus grand que lui, mais de carrure plus petite. Il était bien présenté… comme une sorte de… barman peut-être, c’était difficile à dire. Outre sa carrure plutôt fine, Marius restait tout de même surpris de la puissance du coup de pied que l’homme avait envoyé au visage de l’autre. Il devait avoir un certain entrainement ou quelque chose du genre puisque le coup était très bien placé et effectué. Il secoua doucement la tête, sortant de ses pensées.

- Si ça nous dérangeait vraiment, on ne vous l’aurait pas proposé, non?

Voyant le policier aider à la jeune femme à se relever, il s’attarda cette fois sur elle. Mignonne effectivement, avec de long cheveux noir et une jolie robe bleue et blanche. Ce qui le frappa fut ses yeux… inanimés. Pendant un moment, il n’était pas certain de ce qu’il avait en face de lui. Le badour l’avait appelé une poupée. Était-ce vraiment le cas? Pourtant elle bougeait comme une véritable personne. Et puis zut, pourquoi s’attarder sur ça, un homme l’avait bousculé et insulté et il était venu les aider. Regardant autour, il remarqua le chapeau de la demoiselle au sol. Ayant encore quelques raideurs au torse, il se pencha tranquillement pour récupérer le chapeau, se redressant en s’étirant un peu, léger rictus de déconfort au visage. Les coupures ça guérit vite… côtes brisées et fêlées, c’est trop long à mon gout. Il tendit le chapeau à sa propriétaire.

- Vous savez… c’est pas tellement moi que vous devez protéger, mais mon créateur. Je suis pas vivante.

Marius cligna des yeux. Son créateur? Il tourna son regard vers l’homme qui venait de mettre une main dans le dos de sa… création… comme pour la réconforter. Ça c’était une première même pour le soldat. Si l’homme était bel et bien un mutant et que cette femme était sa création… c’était génial, du pur génie. Il sourit doucement lorsqu’il la vit de pencher de nouveau pour caresser son chien.

- Vous marcher, vous parler et vous vous êtes fait bousculer… c’est tout normal de venir vous aider. Et à voir la réaction de votre compagnon, il tient beaucoup à vous. Très joli coup de pied d’ailleurs. Et oui, la proposition tient toujours. Mademoiselle, vous vous êtes fait une bonne amie avec toute l’attention que vous lui donner, n’est-ce pas Bullet?

Sa husky laissa échapper un jappement de satisfaction. Marius se dirigea vers l’intérieur du snack, faisant signe à la serveuse d’amener trois café. Il récupéra son portable et alla s’installer à une table plus grande où tout le monde pourrait s’y assoir. Le propriétaire, de l’autre côté du comptoir, regardait la scène perplexe puis haussa les épaules avant de reprendre son travail habituel.

Son créateur… Elie resta bête, reformulant cette expression dans sa tête afin d’en trouver un sens. Cette fille avait assurément l’air étrange. Etait ce une de ces expressions à la mode et étrange pour dire son "petit ami"? Avait il mal entendu ? Non… La jeune fille semblait confuse, consciente qu’elle avait dit quelque chose de gênant. Ce n’était pas un simple lapsus, ou inversion de mot. Et vu l’expression sur le visage de l’autre homme à la cicatrice, il devait avoir entendu la même chose que lui. Autant prendre exemple sur lui, alors… Il semblait avoir décidé d’en faire abstraction, Elie fit donc de même, aidant l’étrange jeune fille à se relever sans insister. Pour autant, cette phrase continua à trotter dans la tête du policier qui, pour meubler la conversation, ne trouva guère mieux qu’un petit rire nerveux, débile et crispé.

"Mais vous ne nous importunez pas du tout!" Fit Elie en se tournant vers le nouveau venu, histoire d’engager la conversation sur autre chose. "Pas moi, en tout cas…"

A ces mots, Elie entra à nouveau vers l’intérieur du snack, se dirigeant vers le comptoir où il restait quelques affaires à lui. Il gardait cependant une oreille attentive à ce qui se disait derrière. Elie débarquait au pays de l’étrange, le GI Joe paraissait avoir compris que quelque chose de bizarre planait autour de la jeune fille, mais il restait très calme et courtois. Elie brûlait d’impatience d’en savoir plus, sans pour autant vouloir se risquer à le demander. Elie récupéra son manteau et voyant que la petite assiette ne contenait plus qu’un donut, et un morceau entamé, il se dit que ce n’était peut être pas très présentable… Aussi, il fit disparaître les preuves, en terminant le donut entamé, puis fit signe au patron.

"Bah, du coup, j’en veux bien 3 de plus…" Lui dit il, en pointant du doigt le donut restant. Se tournant, ses yeux se posèrent sur Bullet. Il refit immédiatement volte face "4! En fait…"

"Ca marche, je vous amène ça!" Répondit le patron. Il resta un instant à regarder plus loin derrière lui. Visiblement quelque chose l'intriguait sur les nouveaux arrivants. Etait ce la robe qui retenait ainsi son attention ? Ou autre chose?..

Il rejoignit ensuite le petit groupe et s’installa à la nouvelle table. Ce n’était pas forcément dans ses habitudes de se mêler à des inconnus, lui qui était généralement très solitaire, mais sa curiosité envers chacune des nouvelles personnalités face à lui faisait fi de la tradition. Il ne put s’empêcher de jeter un nouveau coup d’oeil furtif vers la jeune fille. C’est alors que ce furent les yeux qui retinrent son attention… Tellement… plats… Son coeur se mit à battre un peu plus fort: il e nétait désormais persuadé, il se tenait devant une mutante. Comme il n’en voyait pas souvent, il était toujours surpris de l’immensité de la diversité de mutants. Certain avaient des mutations physiques, peut être était elle une "femme-plate", comme il en existait en version non-mutante… Cela impliquerait que l’autre homme en soit probablement un aussi…

A nouveau, Elie se fit violence, faisant tout son possible pour ne pas la dévisager, a nouveau, la stratégie du changement de sujet allait lui servir.

"Comme on en parlait avec monsieur, la journée a été particulièrement naze. Donc un peu de compagnie, c’est pas de refus. Et visiblement, vous aussi, vous avez eu au moins un épisode fâcheux aujourd’hui."

Cet instant, le patron apparut de derrière lui, posant sur la table une assiette avec les donuts demandés, ainsi que les cafés commandés. Elie sentit que l’homme ne repartit pas tout de suite, comme s’il avait observé quelque chose avant.

"Merci!" Fit Elie, se tournant vers le patron, qui tourna alors les talons en souriant.

"Bien, maintenant, qu’on est tous réunis autour d’un café, je pense qu’il est temps de faire un peu les présentations! Moi c’est Elie."

En vérité, il attendait surtout la réponse de la jeune fille, qui l’intriguait au plus haut point…

Madness fus surprise de leur comportement. Qui ne le serait pas ? Cette fois-ci, on ne pouvait s'en sortir avec un mensonge, même si cela pouvait être possible. Si tu mens, Béatrice la sorcière d'or ne voudras plus de toi m'avait dit un jour Maria. Depuis, je faisait en sorte de ne plus mentir, quitte à passé pour un dingue. Madness leurs sourit en continuant à caresser le husky qui semblait ravie d'avoir autant de calins.

L'autre homme retourna à l'intérieur pour récupérer ses affaires. Un habitué ? Sans doute... Cependant, il fallait confiant pour laisser ses affaires sans surveillance. Ou presque... A le voir conversé avec le patron, je supposai que ses affaires étaient bien gardé.

- Vous marcher, vous parler et vous vous êtes fait bousculer… c’est tout normal de venir vous aider. Et à voir la réaction de votre compagnon, il tient beaucoup à vous. Très joli coup de pied d’ailleurs. Et oui, la proposition tient toujours. Mademoiselle, vous vous êtes fait une bonne amie avec toute l’attention que vous lui donner, n’est-ce pas Bullet?

Madness rigola doucement avant de répondre.

-Vous êtes bien étrange, tout les deux. Déclara t-elle quand elle vit le policier revenir. Cependant, vous êtes des hommes de confiance, cela se voit dans vos yeux. Vous, dit-elle en posant son regard sur le policier. Votre métier vous demande de jugé vite et de jugé bien. Votre regard montre de la détermination. Mais vous, dit-elle en regardant l'homme à la cicatrise. Vous avez un regard dur, Noct dirait que vous avez vécu trop de choses pour votre jeune âge.

C'est étrange de ce dire que toutes ses paroles viennent de mon inconscience, cela pouvait faire mal, dire la vérité ou affirmé un mensonge. Un serveur nous apporta du café ainsi que des donuts. Je remerciai avec un sourire avant de prendre ma tasse. Bien que le café ne soit pas ma boisson de prédilection, une fois de temps à autre cela me faisait du bien. La jeune fille ne se souciait guère de ce qui se trouvait sur la table préférant de loin le chien nommé Bullet que ses petites victuailles.

En y réfléchissant bien et sans compté Madness, cette table semblé des plus classiques. Mais voilà la poupée faisait partie de l'équation des plus étrange. Je fus tiré de mes pensées par la voix du policier.

"Bien, maintenant, qu’on est tous réunis autour d’un café, je pense qu’il est temps de faire un peu les présentations! Moi c’est Elie."

Madness me sourit en me laissant le droit de nous présentaient.

-Et bien, voici Mad, de son vrai nom Madness. Quand à moi je me prénomme Noct. Je vous remercie encore une fois de votre gentillesse.

Bullet s’était frayé un chemin sous la table pour aller appuyer sa tête sur les genoux de la jeune femme. Le policier revenait au même moment avec des donuts alors que du café bien chaud leur était servit. Marius ne pouvait s’empêcher de porter de petits regards vers la jeune femme. La question du « créateur » lui trottait encore dans la tête mais surtout l’affirmation qu’elle avait faite concernant le fait qu’elle n’était pas vivante. Il n’arrivait pas vraiment à comprendre comment s’était possible. Une sorte de robot? Il savait que les pays asiatiques avaient développé des sortes de robots aides, mais pas aussi réaliste que ça, donc cette option ne resta pas. La voix de la jeune femme résonna comme pour le sortir de ses pensées.

- Vous êtes bien étrange tous les deux. Cependant, vous êtes des hommes de confiance, cela ce voit dans vos yeux. Marius ne put s’empêcher de l’observer directement lorsqu’elle affirmation ceci, des yeux si réels et pourtant. Vous, votre métier vous demande de jugé vite et de jugé bien. Votre regard montre de la détermination. Mais vous, vous avez un regard dur. Noct dirait que vous avez vécu trop de choses pour votre jeune âge.

Marius resta surpris de la vérité qui sortait de la bouche de cette jeune femme. Le regard du soldat s’assombrit un instant alors qu’il baissait les yeux sur sa tasse de café. Le regard fixe de cette jeune femme avait su percé celui des deux hommes, du moins celui Marius. Il prit une longue gorgée du breuvage chaud sans hésiter pour relever le regard vers ses interlocuteurs, leur offrant un léger sourire discret.

- Vous n’avez pas tord sur ce fait. Puis se retournant pour regarder le policier. Servir et protéger hein?

Il attrapa un donut et le brisa pour en prendre une bouchée. Le patron semblait lui aussi des plus curieux sur la petite tablée. Non parce qu’ils étaient là, mais surement à cause de l’évènement qui avait précédé le tout. Le policier se chargea par un merci bien placé qu’il retourne à son travail.

- Bien, maintenant qu’on est tous réunis autour d’un café, je pense qu’il est temps de faire un peu les présentations! Moi c’est Elie.
- Effectivement, je suis Marius, et vous avez fait la connaissance de Bullet.
- Et bien voici Mad, de son vrai nom Madness. Quant à moi je me prénomme Noct. Je vous remercie encore de votre gentillesse.

Après les multiples remerciements venant de la part de celui qui s’était nommé comme Noct, Marius en venait à se demander s’ils avaient vraiment commis un acte si improbable ou marquant. Bon d’accord ils étaient à New-York, mais aidé quelqu’un, peut-être même un mutant, c’était naturel si on veut. Et puis zut, tourner autour du pot c’était pas son genre. Il le criait pas non plus, mais son ton de voix était assez bas pour que la table puisse l’entendre parfaitement, mais pas tout le snack.

- Noct, c’est bien ça? Si c’est pas trop indiscret… Madness vous à tout à l’heure qualifié de son « créateur » et qu’elle n’est pas vivante… Vous l’avez… fabriqué? Créé? Je veux dire, si elle n’est pas vivante à proprement dit, elle en a tout l’air… alors c’est du pur génie. Je n’ai jamais rien vu de tel.

Marius était sincère, sans se moquer, il était curieux de savoir.

Elie restait sans voix, écoutant son analyse se faire par cette jeune fille. Le mystère s’épaississait encore un peu : une mentaliste? Bien sur, Elie avait dit son métier, et la balafre qui traversait le visage de l’autre homme laissait place à une certaine interprétation en ce sens, mais tout de même… Le compagnon de Bullet semblait tout aussi surpris par ce semblant de perspicacité. Peut être troublé, il prit Elie à parti par un slogan qu’il connaissait bien. "Servir et Protéger", si l’homme se donnait la peine de le souligner, c’est qu’Elie devait au moins avoir donné l’impression de s’y tenir à la lettre.

Les présentations se firent alors. Marius, tout d’abord, était l’homme à la cicatrice. Cela permettrait à Elie de mettre un nom sur ce visage dont il ne retenait pour l’instant que le stigmate. Il semblait plutôt sympathique et ouvert, et la vivacité de son animal de compagnie était témoin de quelqu’un d’assez équilibré.

Et puis, vint le tour de présentation des deux autres. Noct, un prénom fort peu commun qui grandissait encore le mystère entourant le couple, d’autant qu’il présenta lui-même sa compagne : Mad. Noct et Mad… Le mystère restait entier… Quelque chose d’étrange reliait ces deux là, mais il était très difficile de comprendre quoi, ce devait être complexe. La hargne avec laquelle Noct remerciait leur intervention laissait penser qu’ils étaient plutôt accoutumés à ce genre de situation. Il ne semblait pas se dire qu’Elie avait agit simplement par professionnalisme, cela dit, si cela avait été le cas, ils ne se retrouveraient pas autour de cette table à déguster un café et des beignets au nom de la Gentillesse.

"Il s’agit pas de gentillesse, c’est normal, voyons!" Fit Elie en piochant à son tour dans le tas de donuts.

Autre détail important, Mad n’avait pas du tout l’air intéressée par la boisson ou la viennoiserie. N’importe qui pourrait se dire qu’elle était peut être simplement au régime ou qu’elle faisait attention à sa ligne, ou qu’elle avait une indisposition au sucre ou à la caféine. Mais non, le detective-en-devenir Elie Ashfield avait déjà classé cet élément dans un dossier ouvert dans un coin de sa tête.

A force de passer son temps à observer et faire des suppositions à tire-larigot, un autre enquêteur insoupçonné prit les devants et posa la question à 1 million de dollars, avec une méthode plus expéditive. Elie tendit l’oreille un peu plus. Marius avait baissé de ton, il savait donc dans quoi il était en train de mettre les pieds. Elie fut simplement étonné de la facilité avec laquelle il parvenait à formuler sa question. Etait il simplement un curieux ouvert d’esprit, ou avait il lui aussi un intérêt particulier à en savoir plus?

Elie s’engouffra alors dans la brèche:

"J’avoue que je n’ose pas poser la question de puis tout à l’heure… Vous semblez avoir un lien particulier tous les deux. Est que c’est trop indiscret de vous demander lequel?"

Elie avait tendance à tomber sur un certain nombre de mutants ces temps ci, une de plus ne pouvait être que bénéfique pour les questions qu’i les posait pour lui-même. Et qui sait ? Peut être que la providence les avaient amené à lui pour contrebalancer son échec en recueil d’informations qu’i lavait essuyé quelque minutes plus tôt…

Servir et protéger ? Oui en quelque sorte. Je sentais les regards intrigués d'Elie sur la jeune fille qui m'accompagner, Marius aussi, cependant, il était bien plus discret. Je souris doucement en croquant dans un des donuts. Le goût sucré contrasté avec l'amertume du café, je vis du coin de l'oeil Madness sourire, elle avait tapé juste sur les yeux des deux hommes. Mine de rien, elle était jolie quand on y pense. Mais une beauté mortelle, le moindre faux pas et adieu petit papillon qui avait osé s'approcher de la fille folie.

Je sentais que les questions n'allaient pas tarder et en effet, quelques secondes plus tard les questions.

- Noct, c’est bien ça? Si c’est pas trop indiscret… Madness vous à tout à l’heure qualifié de son « créateur » et qu’elle n’est pas vivante… Vous l’avez… fabriqué? Créé? Je veux dire, si elle n’est pas vivante à proprement dit, elle en a tout l’air… alors c’est du pur génie. Je n’ai jamais rien vu de tel.

"J’avoue que je n’ose pas poser la question de puis tout à l’heure… Vous semblez avoir un lien particulier tous les deux. Est que c’est trop indiscret de vous demander lequel?"

Je bus une longue gorgée de café avant de regarder chacun de mes interlocuteurs. Ils avaient eu la décence de m'aider. Bien que l'on soit à New York La grosse pomme, les gens ne sont pas si aimables que l'on peut imaginer. Je souris doucement.

-En effet, j'ai fabriquer Madness de toutes pièces. Je l'ai forger, taillé et finis avec l'aide de mon père, fabricant de poupée avant sa mort. je suis le seul à pouvoir la contrôlé. Elle n'a aucun programme informatique, mais elle est relié par mon inconscient. La remarque qu'elle à fait sur vos yeux vient de mon inconscient du moins en partie. Elle possède son caractère mais tire sa vie de mon subconscient.

Je repris une gorgée avant de reprendre sur la question posé par Elie le policier. Mon lien ? Comment dire...

-En effet, Madness et moi même sommes très proche. On se fait normalement passé ce lien pour un lien fraternel mais c'est bien plus compliqué que cela. Pour faire court et au risque de passé pour fou... La personnalité de Mad est tiré de la personnalité de mes deux soeurs défuntes. Voilà pourquoi je suis très proche d'elle, cela me rappelle mes soeurs.

Je posai la tasse sur la table. C'était certes triste pour Madness, mais pourtant avec ses deux personnalité cela lui à permis de créer sa propre personnalité.
Madness tourna la tête vers nous.

-Du moment que Noct souris, moi je suis heureuse. Avec ses deux modèles de personnalité, j'ai créer la mienne.

Je lui souris et passa une main dans ses cheveux d'ébènes. Bien qu'elle ne soit qu'objet, elle était une jeune fille au caractère vif et teigneux quand elle s'y met. Cela la rend unique et pourtant. Elle continua sur sa lancé en parlant de sa petite soeur dira t-on.

-J'ai une petite soeur fabriqué par Noct, mais elle est plus enfantine, une vrai pile électrique. C'est comme ça qu'on dit non ? Je hochai la tête pour acquiescer. Era est une poupée qui à le même caractère qu'un enfant de huit ans à peu près. Du moment que Noct n'est pas menacé sinon c'est une teigne.
-Voyons Mad, elle est pas si terrible que ça Era.
-C'est pas toi qui a eu tes vêtements découpaient aux ciseaux.

Ha oui c'est vrai... J'avais était réveillé par le hurlement de Madness qui avait poursuivit Era dans mon petit appartement car cette dernière avait taillé les robes de son ainée.

-ENfin... Voilà pourquoi je n'aime pas que Madness soit considérer comme une simple poupée. Je la vois comme une humaine avant tout.

La brèche ouverte dans la réalité des questions que l’on veut poser mais que l’on n’ose pas, Elie s’y engouffra à son tour avec sa propre question qui, disons-le, faisait bien du sens et de la continuité à celle de Marius. Peut-être le dit nommé Noct allait les prendre pour des fous, ou bien des curieux qui voulaient trop en savoir. En fait il n’y avait aucun moyen de savoir comme allait réagir l’homme… et même Mad puisque les questions tournaient plutôt autour d’elle en fait. Il n’avait pas voulu l’ignorer en posant ses questions, surtout ne pas faire comme avec un enfant en faisant semblant qu’il n’est pas là, mais elle avait un je ne sais quoi qui intriguait Marius au plus haut point. Malgré tout, Noct semblait s’être attendu à tant de questions, puisqu’il y répondit calmement comme s’il s’agissait d’un sujet de conversation comme un autre. Attentif comme un écolier, Marius l’écoutait tout en buvant tranquillement cette fois ce qu’il restait de café dans sa tasse.

- En effet, j’ai fabriqué Madness de toutes pièces. Je l’ai forgé, taillé et fini avec l’aide de mon père, fabricant de poupée avant sa mort. Je suis le seul à pouvoir la contrôler. Elle n’a aucun programme informatique, mais elle est reliée par mon inconscient. La remarque qu’elle a faite sur vos yeux vient de mon inconscient, du moins en partie. Elle possède son caractère, mais tire sa vie de mon subconscient.

Cette fois, il n’y avait plus de doute à avoir sur la nature de l’homme. Un mutant comme il en avait rarement vue… en fait jamais quand on y pense. Depuis presque six ans qu’il était à l’extérieur du pays et le seul mutant qu’il ait côtoyé, c’était Derek. Il resta un moment la tasse au bout des lèvres avant d’en prendre une gorgée. Son regard se tourna vers Madness. Il l’observait comme on observe une œuvre d’art. Sauf ses yeux qui maintenant faisait du sens dans l’esprit du soldat, rien ne pouvait au premier coup d’œil laissé croire à une poupée. C’était une jeune femme à part entière, mignonne, polie et visiblement curieuse. Il fouilla dans ses poches un moment, sortant un biscuit qu’il tendit à Mad, biscuit visiblement pour la petite bête appuyé sur elle à voir la réaction de celle-ci. Il tourna de nouveau son regard vers Noct qui continuait son explication.

- En effet, Madness et moi sommes très proches. On se fait normalement passé ce lien pour un lien fraternel, mais c’est bien plus compliqué que ça. Pour faire court et au risque de passé pour un fou… La personnalité de Mad est tirée de la personnalité de mes deux sœurs défuntes. Voilà pourquoi je suis très proche d’elle, cela me rappelle mes sœurs.

C’était noble de la part de Noct. Un moyen peu commun de commémorer la mémoire des défunts, mais qui avait tout de la noblesse de l’acte. Il sourit au discours de l’homme. Il avait répondu aux questions des deux hommes avec une facilité qui pouvait laisser croire que ce n’était pas la première fois qu’il se faisait poser ses questions.

- Et bien Noct, je vous félicite. Pour ma part, vous ne passez pas pour un fou. Nous avons tous nos méthodes pour garder le souvenir de nos défunts, et le vôtre est non seulement joli, mais aussi ingénieux. Je dois avoir que c’est la première fois que je vois un tel talent.

Il n’aimait pas utiliser le terme « pouvoir ». Il préférait voir le tout comme un talent particulier, un petit quelque chose de plus qui rendait ceux qui en était doter spéciaux comparé au reste de la population. Un petit avantage que la vie a donné en quelque sorte. S’attaquant au reste du donut, il écouta le récit de Madness. Ainsi, elle avait une petite sœur, autre création de Noct, qui avait elle aussi son propre caractère. Il en rit tranquillement. Cela devait mettre de la vie dans celle de l’homme. Son regard tomba sur son chien… un peu de la même manière oui. Bien que la « poupée » était loin d’être un animal de compagnie.

- Je comprends votre réaction face à l’idiot de tout à l’heure. J’aurais probablement fait la même chose. Merci bien d’avoir répondu à mes questions. Je m’attendais pas à tant d’éclaircissement je dois dire. Mais je dois tout de même vous féliciter… c’est magnifique comme création.

Elie ne s’y était pas trompé, il y avait bien un lien très complexe entre Noct et Mad. S’il avait bien compris, finalement Noct était mutant, et Mad la manifestation de son talent d’artisan, et de son pouvoir. Elie prit un peu de temps pour observer Mad pendant que Noct expliquait le pourquoi du comment. Son regard passait au fur et à mesure de la curiosité à l’admiration. C’était une preuve de plus que les mutants étaient vraiment capables de choses magnifiques. Il y avait cependant un côté très sombre associé à cette « poupée » que Noct expliquait également. C’était certes, un bon moyen de garder un souvenir vivace des êtres perdus, mais cela paraissait un peu malsain, comme se promener avec une âme errante en permanence. Assurément, Noct ne pouvait être sans séquelles.

"C’est… comment dire… très poétique!" Fit Elie, convaincu mais un peu mal à l’aise.

Troublé, il l’était. Il n’était pas certain de vouloir avoir la manifestation de son subconscient rongé par le chagrin de la perte de son père comme compagnon de vie. Cela dit si Noct y trouvait son compte... Il avait l’air passablement équilibré, mais il ne le connaissait que depuis quelques minutes, après tout.

"C’est intéressant, je ne pensais pas que ce genre de chose était possible, même pour un mutant."

Il avait sorti le mot tabou, sans même s’en rendre compte…

Mad n’était pas exempte de répartie, elle avait clairement son propre jugement sur ce qui l’entourait, et était visiblement capable de sentiments, même artificiels. Il y avait une réelle tendresse pour elle dans le regard de Noct, et Mad semblait bien lui rendre.

Pour sa part, Marius semblait également captivé par l’histoire. Il fit part de son ressenti, et on pouvait clairement en conclure qu’il n’était en aucun cas dérangé par la chose. Au contraire, il semblait y trouver un intérêt certain.

Et ce n’était pas tout, Mad expliqua qu’elle n’était pas seule. Une petite sœur… Drôle de concept, et cela rendait le pouvoir de Noct encore plus complexe. Si elle était également animée par son subconscient, et aussi différente qu’elle la décrivait. C’était amusant, car Noct et Mad semblaient même avoir des points de vue différents sur l’autre poupée.

"Et moi, je ne comprend pas la réaction de l’idiot en question…" Dit Elie, faisant écho aux paroles de Marius. "C’est vrai, quoi… Pourquoi les gens se sentent toujours obligés de haïr ce qu’ils ne comprennent pas?"

Elie s’insurgeait, le manque de tolérance était quelque chose qui l’énervait au plus haut point. Il avait d’ailleurs le malheur d’exercer sa vocation dans un cadre condensé d’intolérance. Il avait d’ailleurs lui-même deux raisons d’être effrayé par l’intolérance : la première étant de trouver que Noct et Marius avaient un certain charme, la deuxième, plus difficile à avouer, étant d’être lui-même un de ces mutant que beaucoup de gens craignent sans savoir pourquoi…

"A vrai dire, je ne vous cache pas que je ne comprend pas tout à votre don. Mais je n’ai pas forcément besoin de détails pour savoir que Mad est un témoin précieux. Pour vous, Noct, bien évidemment, mais aussi pour l’humanité. Elle est un condensé de vos sentiments et de votre attachement pour ce qui n’est plus et ce qui perpétue. C’est quelque chose qui doit être protégé sans ménagement."

Elie prit une nouvelle bouchée de Donut. Puis se tourna vers Marius.

"Et vous, Marius, Bullet est aussi la manifestation de votre subconscient?" Demanda t’il sur le ton de la plaisanterie. Il espérait que Noct ne le prendrait pas mal, cependant.

- Et bien Noct, je vous félicite. Pour ma part, vous ne passez pas pour un fou. Nous avons tous nos méthodes pour garder le souvenir de nos défunts, et le vôtre est non seulement joli, mais aussi ingénieux. Je dois avoir que c’est la première fois que je vois un tel talent.

"C’est… comment dire… très poétique!"

Mes yeux allèrent de Marius à Elie avant de faire le chemin dans le sens inverse. Bon... En face de moi, j'avais donc les deux réactions classiques, enfin pas tout à fait... L'une était positive dans le cas présent, c'était celui que Madness de militaire Marius qui avait un avis positif, trouvant cette manière jolie et original de conservé leurs souvenirs. Elie quand à lui semblait bien moins à l'aise. Qui ne le serais pas face à un tel phénomène ? Cependant il était étonné de ce pouvoir plus qu'étrange.

-Cela est peut être très poétique, mais je suis quand même considéré comme instable. Bien que je sois en "parfaite" santé mental, je n'en reste pas moins instable.

Je leur souris doucement. Qui pouvait s'imaginer vivre avec le psyché de leur proche enfermé dans une poupée de métal ? Cela était dur à se représenter la chose. Pourtant elle m'apportait ce que j'avais perdu depuis des années, un calme, une présence rassurante qui avait disparu depuis longtemps chez moi.

"C’est vrai, quoi… Pourquoi les gens se sentent toujours obligés de haïr ce qu’ils ne comprennent pas?"

-Ce que l'être humain ne comprend pas, il le hait et fait tout pour l'éradiquer même si pour cela il doit tuer ce qui est chère à sa victime et la laisser en vie... C'est ainsi...

Les yeux fixant ma tasse de café, cela n'était pas qu'une simple image, c'était la vérité qui avait était par les yeux d'un enfant qui hurlait face à une demeure en flammes sous le rire de l'incendiaire. Mais bien que le temps est passé, la douleur reste éternellement, comme une marque au fer rouge.

-Mais que pouvons nous faire ? Il y a des gens radicaux des deux côtés. Les purificateurs chez les humains et la confrérie du côté mutant. C'est ainsi que voulez-vous. Le sévice est le crime du fort sur le faible, c'est le propre de l'homme. Cependant, les sévices ne sont qu’insuffisamment punis face aux douleurs qu'ils infliges. C'est ainsi que voulez vous...

Je sirotais tranquillement la boisson qui tronait dans la tasse immaculé devenu sombre à l'intérieur. Madness regarda le chien avant de reporter son regard acrylique sur les deux hommes en face de nous. Bien qu'elle ne puisse pas variait ses expression des yeux, son regard devint un peu plus froid.

-Ce genre de réaction est devenu courante pour Noct et moi. Mais si quelqu'un s'en prend à Noct, je me chargerai personnellement de son cas.

Je lui passai une main dans les cheveux en rigolant. Le jeune policier avoua que mon pouvoir lui semblait bien complexe mais parvint à voir que la poupée qui me suivait était une chose de très précieuse pour moi. Marius me remercia des précisions.

"Et vous, Marius, Bullet est aussi la manifestation de votre subconscient?" Demanda Elie en plaisantant.

Mad se tourna vers le husky qui la regarda avec interrogation. Je souris doucement devant cette question.

HS : Pardon de mon retard

- C’est vrai quoi… Pourquoi les gens se sentent-ils obliger de haïr ce qu’ils ne comprennent pas?

- Ce que l’être humain ne comprend pas, il le haït et fait tout pour l’éradiquer même si pour cela il doit tuer ce qui est cher à sa victime et la laisser en vie… c’est ainsi…

Marius avait écouté cette courte réflexion entre Élie et Noct d’une oreille attentive. Non seulement c’était ainsi pour ce que l’homme ne comprenait pas, mais aussi pour ce qu’il comprenait. Lorsqu’un individu ou bien une situation présentait une menace quelconque, l’homme avait depuis bien longtemps pris la décision de l’éliminer… encore aujourd’hui. Plutôt mal placé pour s’aventurer sur le sujet, il écoutait et se contentait d’acquiescer d’un léger signe de tête, laissant les deux hommes à leurs réflexions. Mais non seulement Elie semblait en connaître sur la confrérie, du moins leur leader, mais Noct aussi… Définitivement, il n’était pas à jour sur la situation.

Soldats, la menace est bien réelle. Nous serons en terrain civile afin de sécuriser la zone. Toutes personnes peuvent être considérées comme un ennemi. Les tactiques de ces gens ne sont pas les nôtres, ne vous laisser pas aveugler. La sécurité de nos troupes prime d’abord et avant tout. Vous avez vos ordres et autorisation d’ouvrir le feu si nécessaire. Sécurisez-moi ce périmètre!

- Et vous Marius, Bullet est aussi la manifestation de votre subconscient?

Il sortit de ses pensées, riant de la remarque que lui avait faite le policier. Il regarda son chien un moment, comme pensif, un sourire en coin au visage.

- Humm… et bien non je ne fabrique pas de chiens qui sont la représentation de mon subconscient. Sur un ton de plaisanterie. Disons qu’elle est plutôt ce qui m’a permis de ne pas devenir fou entre les quatre murs de mon appartement après l’incident…

Il caressa doucement la tête de Bullet qui émit un petit jappement comme pour acquiescer ce que Marius venait de dire. Il allait poursuivre lorsqu’une sonnerie se fit entendre de la poche de sa veste. Il s’excusa de ne pas avoir fermé son téléphone et le pris pour l’éteindre. En regardant l’écran de son téléphone, le soldat blêmit légèrement.

- Excusez-moi, si je ne prend pas ça je suis mort… dit-il en se levant pour aller juste un peu plus loin près du comptoir. Connor j’écoute… Salut papa… Major… Depuis quand vous… Je… Non je s… Pour éviter ce genre de réaction… Vous avez qu’à lire les dossiers… Non… Non plus… Vous voulez vraiment le savoir? Et bien depuis l’Académie, voilà, satisfait?... Mais oui, mais oui… Aucune idée… Peut-être je ne pourrais rien confirmer…

Son ton de voix qui au départ semblait incertain changea pour être plus sec et direct, mais ne sembla malheureusement pas durer.

- Écoutez Major, avec tout le respect que je vous dois, si vous voulez plus de détails, il y a des formulaires à remplir pour ça, et pas au téléphone… J’ai eu un excellent professeur… Pardon?... … … … … Bien… Oui Major…

Il ferma son téléphone avec l’envie de le balancer au bout de ses bras. Il pianotait sur le comptoir, dents serrées. Marius hésitait, il réfléchissait, les idées se bousculaient dans sa tête mais ne semblait pas vouloir s’arrêter sur un objectif précis. Il prit une grande respiration avant de revenir s’installer à la table. Il se dit que la situation aurait été pire s’il n’avait pas décroché. Mais là, il était en compagnie, et reprit donc là où il avait arrêté, du mieux possible.

- Désolé… bon qu’est-ce que je disais… ah oui… l’incident. Elle m’a permis de me remettre plus rapidement… une motivation de plus si je peux dire ainsi… Ça vous force à bouger ces petites bêtes là…

Personne n’avait tiqué à l’énonciation du mot mutant, Elie semblait donc dans le vrai. Après tout, sait on jamais? L’option mutant n’était pas l’explication universelle à tout ce qui semblait surnaturel. La discussion dérivait sur u ne sorte de débat sur le bien et le mal pour lequel Elie se sentait particulièrement concerné.

"Il y a des radicalismes pour toute choses. Et c’est justement ces radicalismes qui sont les causes du radicalisme inverse. C’est un cercle vicieux duquel on peut difficilement sortir, malheureusement, d’autant que c’est le propre de l’homme moderne, tiraillé entre sa propre liberté et la peur qu’il a de celle des autres…"

Et sur ce sujet, personne ne pouvait être objectif, comme presque tout ce qui réclamait un avis d’ailleurs. Elie se pensait pourtant bien placé pour savoir ce qu’était le radicalisme, il en ramassait les morceaux quotidiennement.

"Bref" fit il. C’était un sujet sans fin et très complexe.

Pour sa part, Marius répondit à sa petite blague. Il était clair que Bullet n’avait rien d’une poupée. Tout en caressant sa chienne, son visage devint un peu plus sombre lorsqu’il évoqua un « incident ». Il n’était pas difficile d’établir un lien entre ce fameux incident et la cicatrice qui lui rayait le visage. Sa manière de parler et sa gestuelle évoquaient un homme d’action, il faisait probablement partie d’une organisation militaire, un membre du SWAT ou un tireur d’élite. En tout cas, Elie se reconnaissait dans ses paroles qui invoquaient la solitude d’un homme qui vivait dangereusement. Malgré la curiosité qui le titillait, Elie n’allait pas jouer les troubles fête.

"Je pense qu’un petit compagnon à 4 pattes me ferait aussi du bien, à défaut d’un à deux pattes. C’est parfois difficile de revenir chez soi après une journée pleine de misère, de corruption et de morts, et de n’avoir personne pour se changer les idées…"

Marius reçut un appel sur son téléphone à cet instant. S’excusant, il s’éloigna un peu afin de le prendre. Une fois n’est pas coutume, Elie laissa traîner un peu son oreille. A peine quelques secondes après, Elie capta le mot « Major », ce qui lui suffit pour étancher sa soif de savoir. Il était effectivement de l’armée. A table, restait Noct et sa créative créature. Noct se disait instable, finalement il ne le paraissait pas plus que n’importe qui. Sous le coup d’émotions fortes n’importe qui était capable du pire. Il valait mieux le voir vivre attaché à ses souvenirs par le biais d’une poupée plus vraie que nature, plutôt que ces souvenirs restent dans sa tête pour ne faire que le ronger de l’intérieur.

"Vous avez dit avoir… hum… conçue Mad avec votre père, c’est ça? Vous avez dû mettre un temps fou! Je veux dire… passé quelque détails, elle est quand même particulièrement… réelle…"

En présence de Mad, Elie ne savait pas trop s’il devait parler d’elle comme d’une créature ou comme une personne. C’était terriblement difficile à concevoir. Bien qu’il la sache fabriquée, et qu’elle semblait en avoir parfaitement conscience, son niveau de conscience devait probablement la faire réfléchir assez pour considérer son propre rôle dans le monde en dehors de celui qu’elle avait envers Noct. Il n’y avait qu’à voir la tendresse qu’il y avait entre eux, c’était passablement troublant.

A cet instant, Marius revint parmi eux, terminant ce qu’il disait par rapport à Bullet et son importance dans sa vie quotidienne. A nouveau il évoqua l’incident qu’i lavait subit. C’était une main tendue à la curiosité d’Elie…

"Je vais peut être paraître complètement sans gêne en vous demandant ça, Marius. Mais cet incident, c’était dans le cadre de votre travail, en mission?"

"Il y a des radicalismes pour toute choses. Et c’est justement ces radicalismes qui sont les causes du radicalisme inverse. C’est un cercle vicieux duquel on peut difficilement sortir, malheureusement, d’autant que c’est le propre de l’homme moderne, tiraillé entre sa propre liberté et la peur qu’il a de celle des autres…"

Un cercle vicieux... Oui... le terme était bien choisis et cela était monstrueux. Ce monde était pris dans un cercle construit depuis la nuit des temps. Comme si il était programmé dans un mode de destruction lente et douloureuse.

Marius répondit calmement à la petite blague lancé par Elie et que Bullet donc l'aider depuis un incident, ce dernier répliqua qu'il aurait bien besoin d'un chien à la place d'un bipède. Je ne pus m'empêcher d'afficher un petit sourire en coin. En effet, le travail de policier devait lui accaparer tout son temps libre. Être en permanence sur la braise, près à agir quand il faut. Un coup de téléphone fusa. En provenance de Marius, ce dernier pâlit en voyant le nom s'afficher, il s'excusa auprès de nous et décrocha, à la manière poli que je pus saisir de la par du balafré signifiait sans doute qu'il s'adressait à un de ses supérieurs sans doute militaire.

Madness et moi, nous voilà donc en tête à tête avec Elie. Il semblait mal à l'aise face à Madness, mais il semblait faire des effort pour ne pas montrer sa peur ou son dégout et je l'en remerciait que davantage.

"Vous avez dit avoir… hum… conçue Mad avec votre père, c’est ça? Vous avez dû mettre un temps fou! Je veux dire… passé quelque détails, elle est quand même particulièrement… réelle…"

-Mon père était un fabricant de poupée artisanale et il avait la particularité de rendre très fidèle une poupée au modèle donné. Pour une poupée en bois, il mettait un mois. Mais pour Madness, nous avons mis un an. Les détails comme sa peau ou ses yeux ont étaient ajouté après... La mort de ma famille.

Mad souris avant de détournait le regard. Savoir qu'elle était un modèle unique la rendait joyeuse. Elle était différente des autres mais elle ne se sentait comme un simple jouet qu'on utilise est qu'on jette ensuite.

-Vous savez, vous pouvez me parler comme un être humain normal. Dévorer quelqu'un n'est pas dans mes habitudes et puis, vous me semblez pas partant pour que je vous mange.

Je rigolai doucement à la remarque de Madness, sa vivacité et son côté un peu froide étaient une des qualité que je préférais. Marius revint à se moment là et demanda poliment à Marius si l'incident était du à son travail.

- Je vais peut-être paraître complètement sans gène en vous demandant ça, Marius. Mais cet incident, c’était dans le cadre de votre travail, en mission?

Marius tourna doucement le regard vers Elie. Sans même s’en rendre compte, il avait ouvert la porte bien grande pour cette question. Il avait l’œil… ou bien l’oreille le policier. Après tout, la petite discussion qu’il venait d’avoir avait très bien pu laisser savoir quel était son métier, même pour les plus incultes en la matière. Il s’en rappelait comme si c’était hier… en fait ça ne faisait pas si longtemps que ça. Le temps passe vite… tellement vite. Il caressa doucement la tête de Bullet avant d’offrir un sourire franc à ses interlocuteurs. Mais ils avaient presque littéralement passé Noct à l’interrogatoire, alors il n’y avait pas de raison qu’il ne réponde pas à cette simple question.

- Vous avez l’œil… ou l’oreille. Léger rire. Ne vous en faites pas, vous êtes bien mieux que la majorité des gens… ils se contentent bien souvent de demander : mais qu’est-ce qui s’est passé avec votre visage?

Il prit une gorgée de café… maintenant plutôt froid malheureusement. Il demanda un réchaud, puis comme une habitude se passa la main dans les cheveux, se demandant bien par où commencer.

- Mais pour répondre à votre question, oui c’est un accident de mission. Je suis sergent première classe, 26e régiment division disposition et utilisation des matières explosives. Mon unité à été déployée en 2006 en Afghanistan. En Avril de cette année, notre contingent revenait d’une surveillance locale. J’étais dans la Jeep de tête. J’ai juste eu le temps de contacter le reste des voitures pour leur dire d’arrêter…

Il prit une pause, sirotant son café de nouveau chaud. Il en voulait encore à son supérieur de l’avoir renvoyé ici avec ses raisons bidon…

- Ma Jeep à roulée sur une mine, d’une puissance assez forte pour stopper un tank léger. J’ai perdu quatre hommes… mais je m’en suis sorti avec deux côtes fêlées, quatre brisées, l’avant-bras droit fracturé et des lacérations un peu partout, dont celle-ci. En montrant son visage. Mon supérieur n’a pas trouvé ça normal que je sois le seul survivant… surtout avec des blessures mineures pour la force de l’explosion. Il avait un léger rictus au visage à cette mention… Une semaine après, il me renvoyait au pays pour convalescence et selon eux « étude de dossier ».

Il arrêta là, laissant le soin aux deux autres hommes de faire le point sur ce qu’il venait de leur raconter. Le soldat n’avait pas semblé préoccuper plus que ça lorsqu’il racontait ce qu’il lui était arrivé… sauf peut-être à la mention de la perte de ses hommes. Pour le reste, il était prit dans un cercle de paperasse et de protocole qui n’était pas de son recours.

[HRP: Désolé les mecs, j'ai largement abusé pour le délai...]

Toutes les personnes rassemblées à cette table semblaient faire partie du même club, celui où l’on acceptait que les abonnés aux drames familiaux et aux «dad issues». Derrière la poupée Madness (rupture de stock dans tous les magasins à l’approche de Noël) se cachait un être fragmenté. Probablement plus équilibré qu’il n’y paraissait, Elie se demanda si la technique de Noct n’était pas finalement la meilleure des thérapie. Mad sembla remarquer la gêne d’Elie. A cet instant, les apriori d’Elie disparurent un peu plus et il se sentit d’autant plus confus. Il s’adressa alors directement à Mad afin de dissiper les malentendus.

"Excusez moi… Ne m’en veuillez pas, c’est dans ma nature, et également par déformation professionnelle, mais je doute de tout et je pèse systématiquement mes mots. Pour autant je n’en pèse pas forcément les conséquences vis-à-vis de ceux qui m’écoutent... Bref… Je ne voulais pas paraître impoli."

C’était assez gonflé de sa part de dire cela alors qu’il ne faisait que de demander à tout le monde de se livrer depuis le début de la discussion, alors que lui-même gardait sa réserve. Mais une fois de plus, c’était du Elie tout craché, ou l’art de l’effeuillage miroir.

De l’autre côté, Marius, le sergent Marius… Elie avait mis les pieds dans le plat comme un pro, en jouant les curieux. Il s’enfonça un peu plus dans son siège alors qu’il écoutait l’histoire du militaire. Entre tristesse et regret, Marius avait le détachement d’un homme de combat, mais aussi la lucidité et la maladresse sentimentale d’un être humain. Lui et ses collègues avaient l’habitude de voir les militaires comme de froides machines à exécuter les ordres. Deuxième claque dans la figure d’Elie qui recevait une deuxième preuve d’humanité en 5 minutes. Au final, peut être il était ce lui le moins humain. Il allait devoir se surveiller, son métier semblait prendre le pas sur sa propre humanité.

"Je suis désolé…" Se contenta de dire Elie, baissant légèrement les yeux. "Oui j’imagine que vous avez été chanceux…" TRES chanceux même… Une mine ce n’était pas rien… Elie se reprit avant que son regard ne devienne trop insistant, il commençait à s’en rendre compte maintenant.

A la télévision du snack, des images d’actualité défilaient, rappelant à Elie ce qu’i lavait pu lire un peu avant dans le journal : Une maison de retraite avait soi-disant été prise d’assaut par un mutant, et il semblait que le dénouement de cette histoire prenait fin en direct. Un homme était embarqué par des agents du BAM.

"Vous avez vu ça?" Dit il a l’attention de ses compagnon de tablée. La journaliste expliquait que l’homme en question n’était finalement pas un mutant. "Un pyromane comme il y en a beaucoup, a l’aide de cocktails Molotov… Résultat: intervention du BAM pour rien, la police sera accusée d’avoir mal fait son travail, et malgré le malentendu dissipé, les mutants resteront coupables pour une bonne partie de l’opinion publique…"

Elie soupira profondément et croisa les bras alors que le sujet diffusé changeait… "Le monde tourne à l’envers et on essaie de courir à contre sens…"

Il y avait quelque chose qui ne fonctionnait pas, et Elie n’arrivait pas à comprendre comment cela pouvait dériver à ce point. Il était de plus en plus nécessaire pour lui de pouvoir clarifier les choses sur les factions qui divisaient humains et mutants, pour faire le point sur lui-même, sa vie et sa carrière.

"Pourtant la majorité des choses les plus idiotes sont faites par des personnes qui n'ont pas de pouvoir particulier... Attaquer une maison de retraite a cou pde cocktails molotov... Et c'est aux personnes qui fabriquent des poupées magnifiques qu'on s'en prend."

Regardant Noct avec l’œil pétillant, Elie décroisa les bras et posa ses coudes sur la table, laissant sa tête reposer entre ses mains. Tant qu’à y aller au culot, autant y aller à fond.

"Dites moi, à tout hasard… Aucun de vous n’aurait des informations, des relations ou des contacts avec l’Institut Xavier?.."

Il ne posa pas la question pour la confrérie, il n’était pas certain de vouloir savoir que l’un d’eux pouvait en être…

"Excusez moi… Ne m’en veuillez pas, c’est dans ma nature, et également par déformation professionnelle, mais je doute de tout et je pèse systématiquement mes mots. Pour autant je n’en pèse pas forcément les conséquences vis-à-vis de ceux qui m’écoutent... Bref… Je ne voulais pas paraître impoli."

Ses paroles me semblaient un tantinet contradictoire mais je ne fis aucune remarque, pourquoi chercher le conflit quand on est bien tranquillement installé à discuter. Elie était... Comment dire ? Un jeune homme qui me semblait bien spécial voir un peu candide selon moi. Un peu comme un chiot... Je souris doucement à cette comparaison entrainant le sourire de ma propre poupée.

-Ne vous sentez pas gêné, C'est courant et la curiosité est un très bon défaut si on l'exploite bien.

La jeune fille devait voir en ce jeune policier un fugace souvenir de ma famille avant la tragédie. Pour qu'elle parle ainsi, je revoyait ma soeur discuter avec Maria. C'est étrange de ce dire que le passé et le présent se mélanger grandement sans que l'on s'y attende. Il nous forme et nous permet d'avancé dans ce monde étrange.

Quand Marius revint, il répondit calmement à la réponse d'Elie au sujet de l'incident. Le militaire... Non... Le sergent avait eu la mal chance de rouler sur une mine en Afghanistan et d'être le seul survivant du convoi. Les supérieurs sont des gens que je juger souvent comme sans coeur. Tu leur fournis une explication, ils sont pas d'accord et merci monsieur à la revoyure. Cependant, le fait qu'il soit le seul survivant était réellement étrange, à moins que...

-Vous un mutant n'est-ce pas monsieur ? Avez demander Madness à ma place.

Le fait de faire parler Madness me permettez de mieux analyser les situations et dans le cas présent, c'était relativement pratique pour comprendre les deux interlocuteurs. Elie semblait vraiment mal à l'aise d'avoir poser cette question qui était pour le coup indiscrète, mais ce qui m'intriguait c'était le ton froid que Marius avait emprunter. Cela aurait pu être un autre mais c'est tomber sur lui. C'est ainsi... Je le regardai directement dans les yeux. Cette Lacération sur sont visage était la preuve de sa chance et surtout un souvenir qui reste.

Un Silence s'abattit sur la tablée avant que le policier change de conversation de manière très brusque.

"Vous avez vu ça ? Un pyromane comme il y en a beaucoup, a l’aide de cocktails Molotov… Résultat: intervention du BAM pour rien, la police sera accusée d’avoir mal fait son travail, et malgré le malentendu dissipé, les mutants resteront coupables pour une bonne partie de l’opinion publique… Le monde tourne à l’envers et on essaie de courir à contre sens…"

Je serra brusquement les mains en entendant le terme de pyromane. Je tentai de gardai un calme relativement stable et demanda au serveur un thé à la menthe bien sucré. Le café énerve mais le thé calme. Quand il l'apporta, je fus ravi qu'il laisse la théière sur la table. Parfait...

-L'humanité en général à toujours courut en sens inverse. Mutant ou humain, seulement il y a toujours un partie plus fort. Et dans l'état actuel des choses, c'est les humains qui ont le beau rôle.

Je souris doucement, sans pour autant être blasé de l'état actuel des choses. Notre monde est plateau d'échec géant. Si les mutants sont les pièces noirs, les blanches sont les humains. Pour l'instant, on est à un match nul des deux côtés. Les deux camps s'entre déchirent sans se souciaient des dégats.

"Pourtant la majorité des choses les plus idiotes sont faites par des personnes qui n'ont pas de pouvoir particulier... Attaquer une maison de retraite a cou pde cocktails molotov... Et c'est aux personnes qui fabriquent des poupées magnifiques qu'on s'en prend."

-Si je le pouvais, je rougirais suite à votre remarque Monsieur Elie. Fit Madness en souriant de manière sincère et avec bonheur.
-Tu vois, je t'avais bien dit que l'on te trouvait jolie !
-Noct !

Je rigolai doucement quand elle me donna un coup dans les côtes. Mais malgré ça, je repris mon sérieux en entendant la question qui suivit.

"Dites moi, à tout hasard… Aucun de vous n’aurait des informations, des relations ou des contacts avec l’Institut Xavier?.."

Je tournai la tête brusquement vers l'homme à la chevelure bouclé.

-Je fais partis de l'institut Xavier, mais la question qui devrait être posé est pourquoi cette question ?


HJ : Désolé de ne pas avoir répondu plus tôt, semaine chargé avant les vacances avec Bac blanc et ensuite je suis partis sans internet. Pardon encore une fois