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 Super Duper Man

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Andrew Bright
Élève à l'Institut Gamma
Andrew Bright


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MessageSujet: Super Duper Man   Super Duper Man Icon_minitimeDim 14 Oct - 23:25

Depuis quelque temps, son mentor lui manquait terriblement. Celui qui lui avait appris les quelques bases du combat au corps à corps et qui lui avait insufflé son envie de justice avait disparu de sa vie. Malgré un « à bientôt » qu’il avait prononcé, plusieurs semaines s’étaient écoulées sans aucune nouvelle de lui.

C’était-il passé quelque chose ? Andrew ne pouvait se mettre dans la tête que son idole puisse avoir passé l’arme à gauche, c’était tout simplement impossible, impensable. Il ne pouvait avoir oublié son pupille, il devait être retenu ailleurs. Le destin changeait souvent de cap, le sien en premier. Depuis qu’Andrew l’avait rencontré, il aspirait à devenir comme lui : son humour, son style de combat, son penchant pour la justice et son respect de la vie. Comme lui, comme l’école où il séjournait, il espérait éviter de tuer qui que ce soit si c’était possible.

En réfléchissant à tout ce qu’il avait à faire en tant que mutant pour arriver au niveau de son mentor, il se dit qu’il faudrait bien commencer par la base. Comme lui, il aspirait à devenir un super héros. En tant que justicier, il lui fallait bien un costume. Qu’est-ce qu’un héros sans costume ? Celui qu’il avait copié de son professeur était bien, et même si l’on dit que l’imitation est une forme d’admiration, il ne voulait tout de même pas nuire à l’image de son idole.

Parlant de base, il devait commencer plus bas que le costume : il lui fallait un nom pour cacher son identité ou tout au moins pour lui en donner une deuxième avec laquelle il combattrait le crime. En réfléchissant à son nom de justicier, il passa en revue une liste de super héros connus. Tous les bon noms ou ceux qui avaient du punch semblaient déjà pris. Ce n’était que le nom et il était déjà coincé. Un peu découragé, il s’étendit dans son lit et alluma la radio. Peut-être que la petite voix sortant de la boite de plastique lui apporterait l’inspiration requise.

Après les nouvelles et la météo, la section de musique embarqua. Une chanson du groupe Aqua commença. Leur style de musique s’orientait sur un genre pour enfant sur de la techno ou quelque chose du genre. Andrew ne connaissait pas le nom de la chanson mais trois mots qui se répétèrent lors de la mélodie attira son attention : Super Duper Man.

Se levant d’un coup, il réalisa qu’il venait de trouver son nouveau nom de héros. Il prit une feuille de papier et écrit son nouveau nom de justicier. C’était très cheezy comme nom et un peu ridicule, mais cela marchait bien avec le rôle. Pour le costume, il n’avait absolument aucune idée d’où commencer. Pour les sages, tout vient à point à qui sait attendre; pour les autres, il y a Google. En entrant « costume super héros », un des premiers liens fut celui de couturier qui se spécialisait dans la chose. Dans un monde remplis de mutants, de vilains et de héros, il devait y avoir une grande demande pour des costumes faits sur mesure, de quoi faire exploser la bourse du spandex.

Andrew nota l’adresse de la boutique et se rendit sur place. C’était une petite bâtisse sans prétention qui faisait de la couture sur mesure. Costumes d’halloween, complets chics et robes de bal, il y en avait de tous les gouts, sauf pour ce qu’il cherchait. Le vieux monsieur qui tenait la caisse attira l’attention du jeune homme vers un petit escalier qui descendait vers le sous-sol.

Descendant les marches, il aperçut une immense salle où se tenaient des mannequins costumés à perte de vue. Chaque humain de plastique était habillé d’un costume différent, avec leur couleur, leur logo et leur touche personnelle individuelle. Un homme dans la trentaine apparemment surexcité sauta devant Andrew l’entourant de son ruban à mesurer de toute part tous côtés arrêtant lorsque son travail fut terminé pour noter les mensurations prises sur un calepin.

Demandant le nom de super héros du jeune homme, il se fit répondre « super duper man », sur quoi le tailleur se précipita vers un mannequin qui avait la même taille qu’Andrew sur lequel il enfila une tunique de spandex toute noire,. L’homme ajouta des décorations bleues sur le torse continuant sur les bras et ajouta un petit masque noir cachant les yeux. En discutant de son style de combat, l’artiste ajouta des pochettes aux avant bras ainsi qu’à la ceinture.

Spoiler:

Il pouvait mettre le tout sous ses vêtements, à part pour les attachements aux avants bras et son masque qu’il mettrait tout simplement dans son sac à dos.

Se retournant vers le jeune homme, il demanda ce qu’il en pensait, des étoiles plein les yeux, sur quoi Andrew sorti son portefeuille comme réponse. Il paya la somme due et emporta la tenue dans une petite boite décorée d’un ruban.

Nom : Check
Costume : Check
Arsenal : ?

Il lui fallait un arsenal bien à lui, il ne pouvait tout de même pas se battre sans une série d’armes pour définir son style de combat. À part ses katanas et ses taurus raging bulls, il n’avait pas grand arsenal à se rappeler. Par contre, malgré son pouvoir, il avait quelques problèmes à créer certains objets de la vie commune; non pas qu’ils soient si compliqués, mais certains matériaux sont plus rares que d’autres dont créer un objet sur le champ peut s’avérer plus difficile qu’à première vue.

Pour cette raison, il acheta sur eBay différents petits lingots de métaux rares ou peu communs : zinc, or, argent, platine, cuivre, ainsi que les basiques pour créer de la poudre à canon pour ses balles. Un petit lingot d’acier trempé et un autre inoxydable pour les moments où il faut de ces alliages rapidement. Enfin, quelques billes de bois et de caoutchouc pour le manche de ses katanas et de ses taurus raging bulls.

Se tenant près de la baine à ordures du collège, il créa différents objets, se rendant compte à quel point sa « boîte à outils » lui rendait la vie plus facile. Certes ce n’était pas plus rapide de créer des objets, mais certains composants difficiles à trouver étaient dissimulés dans les pochettes de son costume.

Détachant le velcro de ses pochettes d’avant-bras, il les rangea ainsi que son masque dans son sac à dos avant de retourner dans sa chambre. Il pouvait sortir ses accessoires en cas de besoin en peu de temps et sans tracas. Son nouvel habit lui allait à ravir, lui donnant un look de super héros.

Ce soir-là, il se coucha en pensant à tout ce qu’il pourrait faire avec ce nouvel attirail ainsi qu’à toutes les blagues salaces qu’il pourrait raconter.
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Andrew Bright
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MessageSujet: Re: Super Duper Man   Super Duper Man Icon_minitimeDim 15 Déc - 3:07

Que l'on soit jeune ou vieux, homme ou femme, riche ou pauvre, une chose que nous avons tous en commun est notre imagination. Les enfants rêvent d'être pompier, astronautes ou encore policier. De leurs yeux d'enfants, le monde leur semble un immense coffre à jouets n'attendant qu'ils ne soint adultes pour en obtenir la clé. La réalité, comme nous le savons tous, n'est pas toujours aussi rose. Nous imaginons le futur, ce que nous deviendrons dans les années à venir : Pas seulement professionnellement, mais aussi qui nous sortirons avec et surtout ce que nous serons comme personne.

L'on s'imagine toujours comme la version définitive de nous même : "Ce que je suis en ce moment, la façon dont je pense, mes gouts, mes habitudes, mes qualités et mes défauts ne changeront plus ! " Mais rien n'est plus loin de la réalité. Chaque jour de notre vie, nous changeons tous un peu, se métamorphosant en une nouvelle personne lorsque le temps passe.

Andrew pensait devenir un super héros du jour au lendemain. Il avait les pouvoirs, l'arsenal et le costume ! Qu'est-ce qu'il pourrait demander de plus ? Il savait se servir de ses armes comme un pro ! "Tu vises et tu tires, ce n’est pas si compliqué. Et si tu manques, tu tires encore." Et pour le mouvement au corps à corps, il avait vu tout plein de films là dessus ! Il était essentiellement une ceinture télé noire. Pif Paf Pouf ! Un vrai super héros.

Mais la vie n'est pas toujours aussi facile.

À New York, comme dans tout endroit civilisé, il y a des règles à suivre, des lois. Se tenir sur le toit d'un immeuble la nuit regardant aux alentours au cas où il y aurait des crimes qui se commettent peut sembler cool. La cape du héros masqué flottant dans le vent lui donne un petit côté théâtral. Concentré dans sa patrouille, il est surpris par une voix venue de plus bas.

Descend tout de suite de là !


Dans sa surprise, il glisse sur les bardeaux que la rosée avait laissés légèrement humides. Dévalant les tuiles, il arrive à s'agripper de justesse à la gouttière. Il sait pertinemment qu'elle n'arrivera pas à supporter son poids trop longtemps alors il creuse, grâce à son pouvoir, des entailles dans le mur de brique pour l'aider à descendre sans se tuer.

Arrivé en bas, son interlocuteur l'attendait déjà. Un policier en uniforme portant en dessous un gilet par balle se tenait à ses côtés avec en main un talkie-walkie. Pressant sur le bouton de côté de son appareil et l'approchant de sa bouche, il communiqua avec son collègue.

Fausse alerte, c'est juste un jeune qui se prend pour un super héros. Je m'en charge et je reviens, Over.


Rangeant son appareil à sa ceinture, il regarda notre héros masqué d'un air découragé. L'homme semblait dans la quarantaine, la tête parsemée de cheveux gris, ses rides et les profondes poches sous ses yeux attestaient de son âge. Caressant sa moustache poivre et sel, il lança un profond soupir avant de lancer:

Je sais que ça semble amusant de jouer les super héros dans les rues comme dans les bandes dessinées, mais crois en mon expérience. C'est une recette pour te faire tuer. On n’est pas dans un dessin animé ou une BD, c'est pas toujours les gentils qui gagnent. Tu pourrais tomber d'un toit comme il est faillit arriver ici, tu pourrais essayer d'arrêter un bandit avant de te faire tirer dessus ! Est-ce que ça vaut vraiment la peine de risquer ta vie pour ça ?


Il prit une pause pour réfléchir un peu, tournant un côté de sa moustache entre ses doigts. Quelque chose semblait le tracasser. Pourquoi un jeune serait là en train de jouer les héros sur un toit en plein milieu de la nuit et comment était-il monté là en premier lieu ?

De son côté, Andrew broyait du noir. Pourquoi de tous les moments où il pourrait il y avoir un policier qui arrive, ce soit avant qu'il ne trouve un crime à régler ? Quelle poisse.

Je sais que ce n'est probablement pas ce que tu voulais entendre, mais essaie de comprendre. Des gens ont appelé pour se plaindre que quelqu'un se tenait sur un toit, je ne fais que mon travail. Et de toute façon, qu'est-ce qui te fait penser que tu as l'étoffe d'un super héros ?

Andrew n'avait pas besoin de ça. Il se retourna et commença à s'en aller. Il recommencerait plus tard ou une autre journée. Il avait l'étoffe d'un super héros après tout !

Le policier sortit son fusil paralysant de son étui et visa le jeune homme. Il ne voulait pas en venir à là, mais s'il ne lui laissait pas le choix, il l'utiliserait. Il devait faire comprendre à ce pseudo super héros que ce n'était pas une bonne idée de se croire un vengeur de la nuit. Il ne voulait surtout pas revoir sa tronche dans le journal, victime d'un violent assassinat.

Arrête !


Andrew se retourna et fit face au policier. Sur le coup, Andrew pensait que l'agent tenait un vrai fusil et voulut se défendre. C'était peut-être un policier corrompu ou un super vilain déguisé en policier ! Approchant sa main de sa ceinture, il matérialisa un fusil, pensant en avoir besoin pour se défendre. Il utilisa ensuite ses pouvoirs pour enlever la poudre à canon dans les douilles de son adversaire et se faire des munitions. Immédiatement l'arme entre les mains, Andrew reçut un terrible choc.

Le policier ayant vu une arme à feu entre les mains de l'adolescent, il tira son pistolet paralysant électrique. Les électrodes de l'arme vinrent se planter dans le bras du jeune homme qui se tenait maintenant par terre sous le choc. Il ne s'attendait vraiment pas à ça. Il pensait l'avoir neutralisé, ne réalisant pas que ce n'était pas une arme létale. Épuisé de toute cette aventure, il s'évanouit.

L'agent de loi donna un coup de pied sur l'arme d'Andrew avant de fouiller celui-ci. Il ne trouva rien de suspect sur lui qu'une trousse étrange faite de plusieurs métaux en petits lingots et de billes de plastiques et de caoutchouc. Il alla ensuite ramasser l'arme du jeune homme. L'inspectant attentivement, il remarqua qu'il n'y avait pas de numéro de série. Était-ce un fusil créé illégalement ? Où était-ce le numéro qui avait été effacé ? Dans tous les cas, il n'était pas normal pour un garçon de cet âge de posséder une arme de si haut calibre.

Il amena le jeune délinquant à l'arrière de sa voiture pour l'amener au poste de police. Il n'obtiendrait des réponses que lorsque Andrew se réveillerait.

Andrew se réveilla dans une petite cellule au commissariat. Sa tête le faisait souffrir, chaque battement de cœur résonnant dans sa tête Il aurait bien besoin d'une aspirine pour soigner sa migraine. Il se rappelait vaguement la veille, une tournée sur les toits qui s'était mal finie. Quelle poisse ! Déterminé à obtenir des réponses au plus vite, il se leva d'un coup. Sa tête semblait vouloir exploser, mais ce qui flancha en premier, c'est son estomac. Il se jeta sur la toilette pour partager avec la cuvette ce qu'il restait dans son estomac. Essuyant le bord de sa bouche avec quelques morceaux de papier de toilette, il alla se recoucher.

Quelques heures plus tard, en se réveillant, il sentit l'odeur d'un petit déjeuner. Regardant autour de sa cellule, il aperçut un cabaret de plastique contenant de la nourriture de cafétéria de bas de gamme: un petit pain, des fèves aux lards, un verre d'eau et deux tartines avec de la confiture de fraise. Ce n'était pas si mal. Au moins, on lui avait servi de quoi manger.

Un peu plus tard, un gardien vint le chercher pour l'amener vers la salle d'interrogation. Andrew portait de simples vêtements: pantalons gris et chandail blanc ainsi que des bas et une paire de pantoufles. Le pantalon et le chandail étaient un peu trop grands pour le garçon.

Arrivé dans une petite salle ne contenant qu'une table de métal, deux chaises et une lampe, il se fit assoir avent d'être laissé seul. Ça allait sans doute être comme dans ces séries policières et la fameuse scène du bottin téléphonique. Ou était-ce celle du bon flic et du mauvais flic ? Il le saurait bien en temps et lieu.

Soudain l'unique porte s'ouvrit, laissant entrer un individu de forte carrure. Il portait un vieux veston brun par-dessus une chemise blanche et une cravate desserrée. Une paire de pantalons noirs soutenus par des bretelles rouges et des souliers noirs complétaient le portrait. L'homme semblait d'un certain âge, probablement dans la quarantaine, mais son visage semblait plus vieux encore. Une histoire se lisait dans les moindres traits de sa figure. Des poches creuses sous les yeux attestaient des longues heures passées à son travail, à reconstituer les morceaux de ses enquêtes.

Des coups de couteau, une morsure de chien trop profonde pour guérir complètement, un petit morceau en demi-lune manquant sur une oreille probablement d'une balle passée trop près. Sa tronche ressemblait à un champ de bataille. Et tout comme sa bine, son manteau avait vu la guerre. Usé sur les rebords, des morceaux recousus soigneusement, il était évident que quelqu'un en prenait soin, probablement sa femme. Comme un vieil artefact du passé, le policier ne voulait pas s'en débarrasser.
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Andrew Bright
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MessageSujet: Re: Super Duper Man   Super Duper Man Icon_minitimeSam 21 Déc - 22:46

Lâchant, un long soupire, le vieil homme se caressa la barbe à plusieurs reprises. Qu'avait-il fait pour qu'il doive s'occuper du cas d'un gamin, qui en plus se pensait un super héros. Il n'était ni nounou ni psychiatre. Ce n'était pas dans son département, mais on l'avait assigné sur l'affaire quand même pour on ne sait quelle raison.

Feuilletant le dossier du jeune homme, il remarqua quelques anomalies: un jeune homme sans dossier criminel, sans travail arrive à se trouver un fusil aussi dangereux. En plus le gosse n'avait pas la tronche d'un tueur. Il ne savait probablement même pas s'en servir.

Le policier sortit de son veston les pièces à conviction : Un costume et un fusil, tous deux emballés dans un sac de plastique transparent individuel. Les déposant sur la table, il regarda le jeune homme d'un air suspicieux. L'agent aurait bien voulu cogner sur la table et gueuler un bon coup au suspect pour qu'il crache le morceau, histoire de finir le tout en un éclair, mais le gosse semblait déjà nerveux de se retrouver là. Un peu trop et le petit souillerait son pantalon. La dernière chose que l'homme voulait c'était passer une heure avec un garçon puant et pleurnichant.

Où as-tu trouvé le flingue ? Lâcha le policier

La voix rauque de l'agent résonna dans la salle. Tellement grave qu'elle semblait sortir du sol, mais les lèvres bougeaient au rythme des paroles, donnant un effet surréel à ses paroles.

C'était une question simple, précise et qui allait droit au but. Andrew plus nerveux que jamais se demandait quoi répondre. Il aurait bien pu dire qu'il l'avait trouvé par terre, qu'il ne savait pas pourquoi il l'avait gardé, mais Andrew n'avait jamais été habile à dissimuler ses émotions. Il n'avait jamais été bon au poker et ce n'était pas maintenant qu'il allait réussir.

Je ... je l'ai fait.

Finit-il par répondre. Son visage écarlate reflétait la gène et la honte qu'il ressentait à révéler ce fait. Il avait surtout peur des conséquences que sa réponse pourrait donner. Pourrait-il aller en prison pour avoir fait une arme non enregistrée ? Ou peut-être simplement des travaux communautaires. De toute façon, pourquoi devrait-il payer pour avoir tenté de faire le bien ?

Tu l'a fait ?!

Le policier s'exclama en riant. Il ne pouvait croire une telle stupidité. Aucune chance qu'un môme ne soit capable d'un tel exploit. Mouler chaque pièce et les assembler demandait une expérience et de l'équipement spécialisé. Pourtant, le gosse ne semblait pas mentir, son visage semblant refléter la sincérité.

Et comment as-tu fait pour le construire ? De la magie ? Je serais bien curieux de voir ça. Dit-il, crédule.

Andrew avança sa main vers le fusil puis transforma le métal de celui-ci en billes d'acier pour ensuite reconstruire le tout avec les mêmes matériaux qu'ils étaient faits. Il glissa ensuite l'arme vers son interlocuteur. Andrew voyait bien la surprise dans le visage du policier. Il ne s'attendait vraiment pas à ça.

L'agent prit le nouveau fusil puis l'inspecta scrupuleusement. Il s'agissait du même modèle, la même marque ainsi que des mêmes marques d'usures que l'ancien; une réplique parfaite. Le policier prit l'arme et la plaça dans son sac de plastique.

En y repensant, il se dit que ce devait être un de ces mutants qui courent dans la ville, ceux avec de pouvoirs étranges. Normalement, c'est le B.A.M. Qui s'occupe de ce genre de choses. Il n'était tout simplement pas évident à première vue qu'il s'agissait de un. Ça compliquait le tout. S'il devait transférer le dossier vers le B.A.M., ce serait de la paperasse de plus, des heures de plus à travailler sur un cas sans importance. Le plus simple serait de convaincre le jeune homme d'arrêter ses bêtises et de continuer comme si rien de tout cela n'était arrivé.

Et pourquoi tu te promenais avec un flingue et un costume en pleine nuit ? Tu te croyais un super héros ? Tu pensais combattre le crime dans les rues ?

Le silence d'Andrew aquiecait à la version du policier. C'était clair que c'était ça. Laissant tomber un grand soupire, il commença son sermon.

Je sais bien que tu voulais bien faire, mais la seule chose que tu vas accomplir, c'est de te faire tuer. Tu vois mon visage ? Toutes ces cicatrices viennent d'un bandit qui me l'a infligé. J'ai été entrainé pendant des années à combattre les voyous que tu pensais arrêter. J'ai reçu des balles dans presque toutes les régions de mon corps. J'ai été tabassé à maintes reprises, parfois même torturé. J'ai déjà rampé au sol pendant plus d'un kilomètre, les jambes cassées pour appeler du secours.

Ces crapules n'arrêteront devant rien pour te faire la passe. Tu vas te faire tuer et pourquoi ? Pour te retrouver dans le journal sous la section décédée.


Le policier regarda Andrew assis dans sa chaise, au bord des larmes. Il ne voulait pas faire de peine au gamin, mais il fallait bien le ramener à la réalité. L'agent se leva et alla ouvrir la porte, faisant signe de sortir.

Aller, dégage. Et si je te retrouve à faire ce genre de conneries à nouveau, je m'occupe personnellement de ton cas.

Andrew quitta la pièce puis, accompagné d'un autre policier, se fit escorter hors du commissariat. La tête basse, le moral à terre, il retourna à l'institut. Dans sa chambre, à l'abri de tous, ses émotions finirent pas éclater. Il s'étala sur le ventre, visage enfoncé dans son oreillé, puis se mit à pleurer.
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